La peur de la déception... préférer rêver !
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La peur de la déception... préférer rêver !
Pourquoi une fois que je m'installe pour faire enfin quelque chose que je rêvais de faire, que j'en ai le temps... l'envie n'y est plus?
Je crois que j'aime rêver aux choses, rêver a l'amusement... Mais j'ai peur de ne pas ressentir cet amusement, d'être déçue... Une fois devant la possibilité !!!
Je repousse toujours le commencement de quelque chose...
J'ai peur des fins aussi... je ne finis jamais rien d'ailleurs!
Même pas mon assiette
Je crois que j'aime rêver aux choses, rêver a l'amusement... Mais j'ai peur de ne pas ressentir cet amusement, d'être déçue... Une fois devant la possibilité !!!
Je repousse toujours le commencement de quelque chose...
J'ai peur des fins aussi... je ne finis jamais rien d'ailleurs!
Même pas mon assiette
mariel1978- Messages : 523
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 46
Localisation : Montréal
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Tout pareil que toi Mariel... sauf l'assiette !!!
soleil300- Messages : 305
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 57
Localisation : Nîmes
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
La déception pour ma part rime avec lassitude j'ai toujours peur de ... et je fait pas grand chose..
Ma vie rime avec anticipation illusion et rêves UTOPIE qui m’empêche de vivre le moment présent
Ma vie rime avec anticipation illusion et rêves UTOPIE qui m’empêche de vivre le moment présent
NauT île- Messages : 192
Date d'inscription : 02/02/2012
Age : 36
Localisation : rhone alpes
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Pareil que soleil300 :p
peur de la déception et même peur du succès, car je pourrais me décevoir dans la gestion difficile des émotions / réflexions / signes extérieurs.
dyssynchronie là dessous, à l'origine de ces freins au plaisir ?
peur de la déception et même peur du succès, car je pourrais me décevoir dans la gestion difficile des émotions / réflexions / signes extérieurs.
dyssynchronie là dessous, à l'origine de ces freins au plaisir ?
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
IK a écrit:peur de la déception et même peur du succès, car je pourrais me décevoir dans la gestion difficile des émotions / réflexions / signes extérieurs.
Ah oui, tiens, ça peut m'arriver aussi ça.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Voilà des années que je me pose aussi cette question : pourquoi ce décalage entre la rêverie, où des idées viennent, qu'il suffirait de développer, où des pensées se déploient avec des mots qui affleurent... et puis une réalisation défaillante ou incomplète.
Je ne pense pas que ce soit tellement dans mon cas la peur d'être déçu, autrement dit la peur d'échouer. Quand la motivation prend vraiment (heureusement cela arrive), les échecs sont autant d'aiguillons pour trouver de nouvelles idées et se relancer.
C'est davantage la peur de réussir. Je sabote assez généralement tout ce qui ne s'accompagne pas d'une excitation, dans l'urgence, ce que je ne peux malheureusement pas trouver tout le temps d'un travail de longue haleine.
Mais ce n'est pas tellement la peur d'obtenir des réussites en tant que telles. J'en ai eues dont j'ai été fier moi aussi, et j'en envisage toujours de nouvelles.
C'est plutôt la peur de devoir fournir des efforts dans l'instant pour n'en tirer une satisfaction que plus tard. J'ai besoin constamment d'amusement et de joie, comme si tout devait être facile, ou que toute difficulté devait être exaltante.
À chaque fois que je me mets à un travail, c'est comme si la petite voix de la mauvaise volonté, craignant les efforts à fournir, me disait : ce n'est pas la peine, à quoi bon, c'est trop compliqué...
Je ne pense pas que ce soit tellement dans mon cas la peur d'être déçu, autrement dit la peur d'échouer. Quand la motivation prend vraiment (heureusement cela arrive), les échecs sont autant d'aiguillons pour trouver de nouvelles idées et se relancer.
C'est davantage la peur de réussir. Je sabote assez généralement tout ce qui ne s'accompagne pas d'une excitation, dans l'urgence, ce que je ne peux malheureusement pas trouver tout le temps d'un travail de longue haleine.
Mais ce n'est pas tellement la peur d'obtenir des réussites en tant que telles. J'en ai eues dont j'ai été fier moi aussi, et j'en envisage toujours de nouvelles.
C'est plutôt la peur de devoir fournir des efforts dans l'instant pour n'en tirer une satisfaction que plus tard. J'ai besoin constamment d'amusement et de joie, comme si tout devait être facile, ou que toute difficulté devait être exaltante.
À chaque fois que je me mets à un travail, c'est comme si la petite voix de la mauvaise volonté, craignant les efforts à fournir, me disait : ce n'est pas la peine, à quoi bon, c'est trop compliqué...
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Pieyre a écrit:C'est plutôt la peur de devoir fournir des efforts dans l'instant pour n'en tirer une satisfaction que plus tard. J'ai besoin constamment d'amusement et de joie, comme si tout devait être facile, ou que toute difficulté devait être exaltante.
À chaque fois que je me mets à un travail, c'est comme si la petite voix de la mauvaise volonté, craignant les efforts à fournir, me disait : ce n'est pas la peine, à quoi bon, c'est trop compliqué...
Oui. Difficile de surmonter l'à-quoi-bonnisme, le rejet d'une tâche qui n'a pas sens à mes yeux (là, c'est presque impossible, et jusqu'au déraisonnable), ou comme tu le dis l'envie de facilité et d'exaltation.
Ce qui me stimule, c'est le partenariat avec des personnes qui sont un peu dans les mêmes schémas que moi et m'amènent à surmonter la peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir ou me décevoir, d'échouer...
Il y a aussi le fait que j'ai envie de faire tellement de choses que devoir en abandonner en route, ou ne pas les démarrer est toujours source d'une frustration que j'ai du mal à gérer "raisonnablement". Je sais qu'on ne peut pas tout faire, mais j'ai du mal à l'admettre dans le réel.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
C'est semblable pour moi aussi, mais avec des nuances.
Il m'arrive de me prendre à une tâche idiote (après m'y affronter longuement, et même douloureusement) quand j'y trouve un aspect qui touche au fait même qu'il y ait à manipuler des concepts ou à travailler de la matière brute. Mais entre ces deux extrêmes, non. Par exemple, remplir des papiers administratifs m'est de plus en plus difficile. Je peux les regarder des mois avec répulsion, comme fasciné par l'absurdité de ce qu'on me demande.
Par ailleurs, lorsque je suis avec une autre personne, cela me stimule moi aussi. Le regard d'autrui, s'il n'est pas trop insistant, induit une certaine pression positive qui me fait mobiliser davantage mes ressources.
Et cela fonctionne aussi à distance, comme sur ce forum où l'autre peut attendre une réponse, sans que ce soit pourtant une obligation. Il faut que je sente sa présence, proche dans le temps de l'échange sinon dans l'espace.
J'avais d'ailleurs développé une méthode de motivation basé sur cela, déjà évoquée ici. Imaginer une présence près de moi, juste une présence bienveillante, suffit à me mettre dans une disposition plus favorable. Bon, c'est tenter de se mentir à soi-même, donc c'est difficile à maintenir. Mais il faudra que j'expose cela en détail pour avoir des retours d'expérience.
Il m'arrive de me prendre à une tâche idiote (après m'y affronter longuement, et même douloureusement) quand j'y trouve un aspect qui touche au fait même qu'il y ait à manipuler des concepts ou à travailler de la matière brute. Mais entre ces deux extrêmes, non. Par exemple, remplir des papiers administratifs m'est de plus en plus difficile. Je peux les regarder des mois avec répulsion, comme fasciné par l'absurdité de ce qu'on me demande.
Par ailleurs, lorsque je suis avec une autre personne, cela me stimule moi aussi. Le regard d'autrui, s'il n'est pas trop insistant, induit une certaine pression positive qui me fait mobiliser davantage mes ressources.
Et cela fonctionne aussi à distance, comme sur ce forum où l'autre peut attendre une réponse, sans que ce soit pourtant une obligation. Il faut que je sente sa présence, proche dans le temps de l'échange sinon dans l'espace.
J'avais d'ailleurs développé une méthode de motivation basé sur cela, déjà évoquée ici. Imaginer une présence près de moi, juste une présence bienveillante, suffit à me mettre dans une disposition plus favorable. Bon, c'est tenter de se mentir à soi-même, donc c'est difficile à maintenir. Mais il faudra que j'expose cela en détail pour avoir des retours d'expérience.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
"Mais le vrai pauvre, n'est pas celui qui ne réaliste pas ses rêves, c'est celui qui n'en n'a pas"
_________________
IMPERATOR•KALTHU•CAESAR•DIVVS
Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Mariel, je partage les mêmes rêveries, je me retrouve bloquée au moment de passer à l'acte... Et il y a une crainte d'être déçue, ne pas maîtriser la réalité comme ses pensées.
De plus, le cerveau ne faisant pas la différence entre l'image qu'il crée et la réalité, j'aurai tendance à penser alors que refaire ce qui a déjà été fait n'a point d'intérêt.
De plus, le cerveau ne faisant pas la différence entre l'image qu'il crée et la réalité, j'aurai tendance à penser alors que refaire ce qui a déjà été fait n'a point d'intérêt.
Rev Hi Hi Hi Hi- Messages : 486
Date d'inscription : 03/07/2012
Localisation : Paris
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Ah ! Un sujet qui me parle
Hop ... dans ma liste de lecture
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Invité- Invité
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Je fais exactement la même chose, mais je me rends compte de plus en plus du "pourquoi" de ce comportement...
C'est à cause de l'anticipation de ce qui "pourrait arriver"...
Exemple: j'ai envie de changer de job, je tombe sur des annonces intéressantes, avant même de postuler je m'imagine faisant ce travail, adorant ce nouveau job, ces nouveaux collègues, mes nouvelles responsabilités, me voyant m'épanouir ENFIN dans quelque chose que j'aime....
Puis je reviens en arrière et je m'imagine à l'entretien d'embauche, me voir me stresser, m'humilier devant l'employeur potentiel, perdre mes moyens, rentrer chez moi extrêmement déçue, pleurer et m'imaginer rester dans mon travail actuel le reste de ma vie...
Du coup je ne prends même pas la peine de postuler, au cas où ça se passerait comme ça.... histoire de ne pas m'infliger tout ça...
Alors que l'inverse pourrait être vrai... mais c'est le pire qu'on anticipe, et on garde le meilleur pour rêver....
C'est à cause de l'anticipation de ce qui "pourrait arriver"...
Exemple: j'ai envie de changer de job, je tombe sur des annonces intéressantes, avant même de postuler je m'imagine faisant ce travail, adorant ce nouveau job, ces nouveaux collègues, mes nouvelles responsabilités, me voyant m'épanouir ENFIN dans quelque chose que j'aime....
Puis je reviens en arrière et je m'imagine à l'entretien d'embauche, me voir me stresser, m'humilier devant l'employeur potentiel, perdre mes moyens, rentrer chez moi extrêmement déçue, pleurer et m'imaginer rester dans mon travail actuel le reste de ma vie...
Du coup je ne prends même pas la peine de postuler, au cas où ça se passerait comme ça.... histoire de ne pas m'infliger tout ça...
Alors que l'inverse pourrait être vrai... mais c'est le pire qu'on anticipe, et on garde le meilleur pour rêver....
Teffanie- Messages : 16
Date d'inscription : 15/02/2013
Age : 44
Localisation : Bruxelles
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
mariel1978 a écrit:Pourquoi une fois que je m'installe pour faire enfin quelque chose que je rêvais de faire, que j'en ai le temps... l'envie n'y est plus?
Je crois que j'aime rêver aux choses, rêver a l'amusement... Mais j'ai peur de ne pas ressentir cet amusement, d'être déçue... Une fois devant la possibilité !!!
Je repousse toujours le commencement de quelque chose...
J'ai peur des fins aussi... je ne finis jamais rien d'ailleurs!
Même pas mon assiette
Oh ayayaya. C'est exactement moi.
Quand je fais quelque chose qui m'intéresse, je me mets toujours à m'intéresser davantage à autre chose, et ainsi de suite. Ma curiosité est maladive, c'est une fuite en avant, et d'ailleurs moi non plus je ne finis jamais rien.
De sorte que ne devenant spécialiste en rien, et sachant un peu de tout, je semble faire mon doctorat en dilettante.. au risque d'échouer.
Je procrastine aussi par peur de ne pas être à la hauteur de ce qu'il me semble que je devrais faire/être etc. La peur d'échouer... l'insatisfaction permanente... aimer tellement de choses que je ne sais plus ce que je vais faire dans la vie.. quand je serai grand... À 34 ans moi aussi, j'ai le sentiment de vouloir TOUT faire et de finalement ne RIEN vouloir vraiment, complètement, entièrement.
Badak- Messages : 1230
Date d'inscription : 02/12/2011
Localisation : Montréal
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Chaque chose que j'investis (j'y arrive) me frustre d'une autre. De ce fait, les réussites que je parviens à obtenir quand je m'en donne la peine sont suivies de moments de crises intenses devant le constat de ce que j'ai laissé en friche pendant ce temps dans d'autres domaines.
Je trouve ça pathologique et gonflant. Par ailleurs tout choix est une torture. Ne pas en faire conduit immanquablement à des surmenages insensés.
Je trouve ça pathologique et gonflant. Par ailleurs tout choix est une torture. Ne pas en faire conduit immanquablement à des surmenages insensés.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Exactement.
Il faut, je suppose, savoir renoncer.
Il faut, je suppose, savoir renoncer.
Invité- Invité
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Je les sais. Mais je vis des phases irrésistibles de besoin d'expansion, de repousser les limites. Chaque fois j'en souffre (parce que ça m'angoisse), mais je ne peux pas m'en empêcher.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Pareil.
Se dire que tant de projets devront être laissés de côté, des pistes non poursuivies, des talents qu'on ne développera pas.
Pourtant, c'est le prix à payer pour connaître parfois la sérénité, et puis, nous disperser, donne un résultat global qui n'est pas plus fameux. Cinquante pistes suivies à dix pour cent, vingt à vingt-cinq pour cent, cinq à cent pour cent...
Se dire que tant de projets devront être laissés de côté, des pistes non poursuivies, des talents qu'on ne développera pas.
Pourtant, c'est le prix à payer pour connaître parfois la sérénité, et puis, nous disperser, donne un résultat global qui n'est pas plus fameux. Cinquante pistes suivies à dix pour cent, vingt à vingt-cinq pour cent, cinq à cent pour cent...
Invité- Invité
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Parole de sagesse.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Je ressens aussi tout cela: autant la peur d'échouer que de réussir mais aussi et surtout cette anticipation (par l'imagination, très fertile), qui nous fait imaginer souvent les choses les plus noires et nous "dicte" presque de rester à notre place...
Ceci dit, parfois aussi, je rêve d'un côté beaucoup plus "ensoleillé", oui, sauf que, l'ayant déjà vécu idéalement dans l'imaginaire, sachant déjà comment ça pourrait se passer au mieux, pourquoi faire cette chose, que l'on a déjà réalisé par la pensée d'une manière quasi-parfaite? En fait, je crois, au final, que mon problème est plutôt là: faire dans le réel ce que l'on a déjà fait dans l'imaginaire, quel intérêt? (si c'est positif, ce sera jamais aussi bien qu'en rêve, si c'est en négatif, il y a la peur que ce soit effectivement aussi noir...) Du coup, le fond du problème serait, pour moi en tout cas, cette manie de tout anticiper... inhérente à ma façon de fonctionner. Cela se traduirait alors par un genre de réminiscences... L'impression de déjà vu, qui soit, angoisse, soit lasse... Biensûr, cela ne nous épargne pas les surprises ni la réalité du quotidien mais il y a quand même un certain nombre de choses prévisibles... Des choses qui paraissent redondantes, habituelles ( rien de pire que la routine...), etc...
Ceci dit, parfois aussi, je rêve d'un côté beaucoup plus "ensoleillé", oui, sauf que, l'ayant déjà vécu idéalement dans l'imaginaire, sachant déjà comment ça pourrait se passer au mieux, pourquoi faire cette chose, que l'on a déjà réalisé par la pensée d'une manière quasi-parfaite? En fait, je crois, au final, que mon problème est plutôt là: faire dans le réel ce que l'on a déjà fait dans l'imaginaire, quel intérêt? (si c'est positif, ce sera jamais aussi bien qu'en rêve, si c'est en négatif, il y a la peur que ce soit effectivement aussi noir...) Du coup, le fond du problème serait, pour moi en tout cas, cette manie de tout anticiper... inhérente à ma façon de fonctionner. Cela se traduirait alors par un genre de réminiscences... L'impression de déjà vu, qui soit, angoisse, soit lasse... Biensûr, cela ne nous épargne pas les surprises ni la réalité du quotidien mais il y a quand même un certain nombre de choses prévisibles... Des choses qui paraissent redondantes, habituelles ( rien de pire que la routine...), etc...
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
ouf! Ce post me parle. C'est exactement ça, pourquoi refaire des choses déjà faites en imagination? Pourquoi s'investir dans un projet pour lequel la jouissance du faire à déjà été imaginée, vécue, ressentie? Du début à la fin. Un imaginaire trop fertile, trop intense empêcherait-t-il de vivre pleinement la chose réelle? On pourrait songer à brider l'imaginaire, mais c'est une mauvaise idée. Ca zombifie pas mal (pour l'avoir expérimenté). C'est l'imaginaire qui nourrit l'émotion (je crois). Et réciproquement hein! Faut "juste" apprendre à ne plus avoir peur du risque d'être déçu. Lâcher un peu la bride pour amoindrir l'effet du contrôle à tout va. Remplacer le "pourquoi?" par le "pourquoi pas?". A vrai dire, c'est parfois comme essayer d'arrêter de respirer . D'autre fois ça fonctionne. Toujours est-il que se réfugier dans ses rêves, c'est à mon sens mettre le doigt dans l'engrenage. C'est devenir peu à peu paralysé par une peur du risque avilissante. C'est aussi se laisser avaler par une crise existentielle dont il est difficile de sortir seul. Bien sûr je parle pour moi, je ne balance pas de vérités générales hein! Mais ça me parle tout ça .
Roseau- Messages : 54
Date d'inscription : 28/12/2012
Age : 38
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
"Pourquoi s'investir dans un projet pour lequel la jouissance du faire à déjà été imaginée, vécue, ressentie?" Exactement!
Par contre, pour ton idée de ne pas trop se réfugier dans l'imaginaire, si je suis d'accord en théorie, je le suis un peu moins en pratique...
M'arrêter d'imaginer, c'est quasi impossible à moins de s'exploser de fatigue, fumer le pétard, etc... ou je ne sais quelle méthode qui ressemble plus à de l'automutilation (dans sa manière de penser/imaginer)...
Je pense que, plutôt que de moins imaginer, il faut arriver à vivre avec, mettre l'imaginaire sur un autre plan... Enfin, je dis ça... si j'avais trouvé une solution dans le réel, ça se saurait hein!
Le seul truc que je remarque, c'est que plus tu dis à quelqu'un d'arrêter de penser, d'imaginer ceci cela, plus il le fait (ça marche aussi avec soi-même)... Laissons la pensée vivre... sinon, comme tu le dis, on se zombifie!
Par contre, pour ton idée de ne pas trop se réfugier dans l'imaginaire, si je suis d'accord en théorie, je le suis un peu moins en pratique...
M'arrêter d'imaginer, c'est quasi impossible à moins de s'exploser de fatigue, fumer le pétard, etc... ou je ne sais quelle méthode qui ressemble plus à de l'automutilation (dans sa manière de penser/imaginer)...
Je pense que, plutôt que de moins imaginer, il faut arriver à vivre avec, mettre l'imaginaire sur un autre plan... Enfin, je dis ça... si j'avais trouvé une solution dans le réel, ça se saurait hein!
Le seul truc que je remarque, c'est que plus tu dis à quelqu'un d'arrêter de penser, d'imaginer ceci cela, plus il le fait (ça marche aussi avec soi-même)... Laissons la pensée vivre... sinon, comme tu le dis, on se zombifie!
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
CarpeDiem a écrit:Par contre, pour ton idée de ne pas trop se réfugier dans l'imaginaire, si je suis d'accord en théorie, je le suis un peu moins en pratique...
M'arrêter d'imaginer, c'est quasi impossible à moins de s'exploser de fatigue, fumer le pétard, etc... ou je ne sais quelle méthode qui ressemble plus à de l'automutilation (dans sa manière de penser/imaginer)...
Je pense que, plutôt que de moins imaginer, il faut arriver à vivre avec, mettre l'imaginaire sur un autre plan... Enfin, je dis ça... si j'avais trouvé une solution dans le réel, ça se saurait hein!
L'idée justement c'est de ne pas "se réfugier". Arrêter de penser ou d'imaginer c'est pas une option, ça fait mal, ça ne sert absolument à rien, c'est se renier, c'est pas cool du tout (c'est comme essayer de ne plus respirer ). Comme tu le dis, il faut arriver à vivre avec. Mais pour ça il faut arriver à vivre avec la réalité aussi, accepter la réalisation de nos idées/rêves dans la réalité. Peut être aussi comme cela à été dit, essayer de ne pas trop anticiper, carpe diem hein! Plus facile à dire qu'à faire. Mais le plaisir est là quand ça marche. C'est un cercle vertueux, ça fait sortir la roue de l'ornière. C'est comme accepter le risque de se mettre debout au risque de tomber, d'apprendre à marcher petit à petit et puis d'apprendre à courir et d'en jouir pleinement, les cheveux au vent !! J'ai peur de dire une bêtises, mais c'est un peu comme apprendre une technique, quelle qu'elle soit, et puis de s'en libérer et de pouvoir créer sans contrainte, de faire de la règle une force. Le jeu en vaut vraiment la chandelle à mon sens. Je me bats contre mon inertie presque naturelle maintenant, contre ma peur du risque et de l'échec, c'est un combat de tous les instants. Mais le fait de se savoir "zèbre" (pour ne pas dire le gros mot ), ça permet de se dire que beaucoup de choses sont finalement possibles. Que ce n'est pas forcément mieux en imagination, que nos aspirations sont légitimes même si différentes d'une norme étouffante, inhibante, avilissante,... Que ça vaut le coup d'essayer.
Roseau- Messages : 54
Date d'inscription : 28/12/2012
Age : 38
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
"Mais pour ça il faut arriver à vivre avec la réalité aussi, accepter la réalisation de nos idées/rêves dans la réalité."
Oui, finalement, tout est là-dedans... Cela pose par ailleurs la question du pourquoi l'on rêve?
Est-ce que ce n'est pas une fuite de cette réalité?
Le "zèbre" est souvent quelqu'un d'idéaliste et aussi en décalage (question de rythme) avec les autres... Dans l'imaginaire, point de décalage: tout va au bon tempo, et de la meilleure manière qu'il soit.
Donc, oui, je crois que tu bien cerné la chose .
Accepter la réalité... Et donc, accepter l'erreur aussi... Je ne sais pas trop pour les "zèbres" en général, mais personnellement, dès que je fais une erreur, ça y'est, c'est un drame, je suis nulle, etc...
Accepter la réalité, c'est aussi accepter le lâcher-prise je crois... là encore, je ne sais pas faire et je crois que le "zèbre", en général, a bien des difficultés là-dessus...
Accepter la réalité, c'est aussi accepter ce qui est et donc, accepter un certain immobilisme des faits, c'est comme cela et pas autrement, cela s'est passé comme ceci et je ne pourrais guère le changer (contrairement à dans mes rêves: y'a quelque chose qui ne me plaît pas, pas de problème, je le vire^^).
Accepter la réalité, c'est aussi accepter que je ne suis pas la seule personne à vivre cette chose-là, et plus encore que l'idée de lâcher-prise, il y a aussi l'idée que je partage des choses... Or ce "zèbre" dont on parle ici et là n'est-il pas en décalage permanent avec les Autres? Comment donc partager ce qui n'est pas comparable? Dans mon imaginaire, je suis toute seule avec moi-même (oui, en fait, on est deux... et même plus ) et je vis les choses à ma manière et donc, sans honte aucune ( ou alors, elle est très éphémère).
Bref, je pourrais discourir comme ça pendant longtemps...
Quant au fait de vivre nos idées/rêves dans la réalité, humm, je ne sais pas trop mais là, c'est tout à fait personnel, donc subjectif. Pour ma part, j'ai l'impression que, si je ne vis pas mes rêves, c'est aussi parce que j'ai peur de réussir dans le sens où:
- Que me restera-t-il ensuite? => Peur du vide? J'ai construit mon rêve et je l'ai façonné, de même qu'il m'a façonné, bien, tout est dit, tout est fait, que me reste-t-il ensuite? Construire un autre rêve (et le réaliser dans le réel)? Pourquoi faire? Ensuite, je rencontrerai encore le vide en chemin... A quoi bon?
Peut-être qu'au fond, on se sent capable, ainsi donc, quel est l'intérêt de faire ce quelque chose dont on sait qu'on peut le faire? Alors, ce serait peut-être le manque de difficultés qui manquerait?
- C'est la construction de ce rêve, de part en part, qui me rend vivante et me donne un certain souffle, pas son aboutissement. Je ne ressens rien de spécifique à l'obtention de quelque chose mais bien, plutôt, dans sa réalisation.
Là, encore, je pourrais continuer longtemps!
"C'est un cercle vertueux, ça fait sortir la roue de l'ornière. C'est comme accepter le risque de se mettre debout au risque de tomber, d'apprendre à marcher petit à petit et puis d'apprendre à courir et d'en jouir pleinement, les cheveux au vent Smile!!"
Ton avis ( que ce soit dans ces phrases ou dans le reste) est comme un souffle d'air frais et bienfaisant...
Je peux presque sentir mes cheveux voler au vent, et voir cette roue de la vie sortir de sa chappe de béton dans laquelle elle est empêtrée... Ce "apprendre à courir" (à vivre?), je le sens aussi là, de manière vivante...
Vraiment, ton avis fait du bien... c'est plein, vivant, vrai, simple mais pas simpliste, c'est fort surtout...
Au-delà de ce ressenti, tu pointes un aspect que j'ai déjà évoqué ailleurs (mais où?): le défaut de spontanéité du "zèbre".
J'ai l'impression que le "zèbre", tout perdu qu'il est dans sa réflexion, réfléchit trop, pense trop, imagine trop et dans le réel.... et bah... pas grand-chose ou alors, c'est parfois maladroit, hors de propos, hors du contexte, brouillon, etc...
Décalage là encore? Je n'en sais rien...
Ceci dit, je ne sais si je suis "zèbre" ou non mais ce "apprendre à courir et d'en jouir pleinement", "les cheveux au vent", etc... Cette espèce de naturel, de spontanéité mais aussi d'insouciance, c'est quelque chose qui, bien que m'étant sans doute primordial, je ne connais pas ou peu... Je n'ai pas souvenir d'avoir été une enfant dans ma tête par exemple... Toujours en train d'analyser, de faire au mieux, une sensation d'avoir déjà des responsabilités toute jeune...
Bref, l'intérêt n'est pas de parler de moi mais je pointerai simplement les choses ainsi... Le "zèbre" a des difficultés à vivre (d'ailleurs, je pourrais arrêter la phrase ici) les choses (au-delà de toute pensée), déjà, d'une part parce qu'il pense trop... Mais d'autre part, parce qu'il est très peu dans le présent, un peu dans le passé et surtout, beaucoup dans le futur (anticipation +++). Comment vivre alors pleinement ce moment, là, qui jouxte mon être, maintenant, tout de suite, si je suis déjà... ailleurs?
« J'ai peur de dire une bêtises, mais c'est un peu comme apprendre une technique, quelle qu'elle soit, et puis de s'en libérer et de pouvoir créer sans contrainte »
Je pense que c’est loin d’être une bêtise. J’ai l’impression que là où le normo pensant fait, certainement en pensant en deça (mais pensant peu, comme si la pensée se mettait en sourdine), le « zèbre », lui, pense énormément, dans toutes les directions, dans tous les temps, tous les espaces, bref, il pense beaucoup car sur plusieurs plans. Conclusion, cela le paralyse… Je crois que faire, en son essence, est simpliste… si (et seulement si) la pensée qui lui précède est simpliste également. Je veux dire, la mécanique, le mouvement, c’est tout « con »… Mais, est-ce qu’à trop penser, on ne s’invente pas des difficultés, et par-là même, on rendrait difficile l’acte. A l’inverse, celui qui est plus facilement dans «l’agir » n’est-il pas plus « borné » (ne pas comprendre par-là « bête », ce n’est pas ce que je sous-entends) à un champ unidimensionnel dans sa pensée ?
Bref, pour en revenir à ce que tu dis, là où je veux en venir, c’est qu’alors, le « zèbre », dans un monde qui ne lui est pas adapté, « doit » trouver sa place, doit trouver sa technique effectivement pour, non pas rentrer dans le moule, mais passer en travers de celui-ci et donc, à un certain chemin de la vie, retrouver ses congénères (les « Autres ») malgré les voies, différentes, qu’il a pris.
Or, comme me le faisait remarquer Dauphin sur un de mes posts : « On veut faire comme tout le monde pour être normaux... en fait, c'est quand on est normal, qu'on fait comme tt le monde!!! ».
Le problème de la réalité, c’est qu’elle nous renvoie à cette obligation de rentrer dans le moule et à notre incapacité à le faire…
« Le jeu en vaut vraiment la chandelle à mon sens. Je me bats contre mon inertie presque naturelle maintenant, contre ma peur du risque et de l'échec, c'est un combat de tous les instants. Mais le fait de se savoir "zèbre" (pour ne pas dire le gros mot ), ça permet de se dire que beaucoup de choses sont finalement possibles. Que ce n'est pas forcément mieux en imagination, que nos aspirations sont légitimes même si différentes d'une norme étouffante, inhibante, avilissante,... Que ça vaut le coup d'essayer. »
Pour ma part, je n'ai fait aucun test, donc je me bats déjà contre une espèce de crise identitaire… Ce qui m’amène à répondre au sujet : pour ne plus rêver sans arrêt et vivre un peu dans la réalité, je pense qu’il faut déjà commencer par se connaître. Qui suis-je ? Ou vais-je ? Ou est-ce que je veux aller ? Pourquoi ? Pour quoi ? Comment ? Mais surtout « qui suis-je » au sens le plus strict du terme…
Pour reprendre ce que tu as dit , je dirais : se savoir « zèbre » rend le champ des possibles réel. Parce que savoir que l’on est effectivement différent permet d’arrêter d’essayer de rentrer dans le moule et d’enfin se libérer de cette emprise sociétale pour construire SON chemin, avec ses propres facultés, et surtout, de … s’adapter ! Comment s’adapter si je ne sais pas que je suis différent ?
Il n’y a qu’à voir les Autres… Personnellement, je ne compte plus les fois où je me suis demandée comment ils faisaient… La réponse est en fait très simple : ils font, et ça rentre pile dans la case. Moi, je me force, je fais des efforts et ça rentre pile à côté de la case. Oui, ça ne rentre pas loin ( vu les efforts faits) mais jamais dedans, comme si, quelque part, quelqu’un en moi me murmurait : ta place n’est pas là. Incroyable non ?
« aspirations sont légitimes même si différentes d'une norme étouffante, inhibante, avilissante »
D’où la fuite dans l’imaginaire… Etre dans l’imaginaire, c’est d’abord se couper du réel : je ne veux plus voir ce qui, là, au-dehors, à la fois si proche et si loin de moi, m’enferme, me castre, m’empêche de vivre, tout simplement…
En tout cas, Roseau, ton avis est frais, porteur d'espoir (j'ai du mal avec ça, l'espoir ), il rend son sens à la difficulté en la recherche d'un plaisir simple, celui de se sentir en communion avec le présent... Voilà, ce serait un peu ma réponse finalement (même si j'ai du mal à résumer les choses en un seul point).
On est déçu du réel, donc on rêve, pas parce qu'on rate les choses ou parce que ce réel est foncièrement déplaisant mais bien parce qu'on vit dans un monde qui n'est réel que pour les Autres finalement... Les "zèbres" aussi pourraient avoir des normes, d'autres normes, dans un autre monde, dans une autre réalité, dans l'imaginaire? Mon but ici n'est pas de dire que les "zèbres" sont foutus et condamnés à vivre dans l'imaginaire mais bien que la réalité ne colle pas au "zèbre" et qu'il doit en réinventer les structures tout en vivant avec les Autres et malheureusement, je pense qu'il n'y a pas de recette miracle mais bien une solution pour chacun, une solution personnelle.
Notez bien que cela pose quand même la question d'une certaine solitude... solitude qui pourrait nous renvoyer dans nos songes... Sans doute qu'il reste primordial, pour le "zèbre" de se retrouver, régulièrement, parmi les siens pour se ressourcer ( cf Raymonde Hazan) et ainsi, garder les pieds sur terre le reste du temps...
Oui, finalement, tout est là-dedans... Cela pose par ailleurs la question du pourquoi l'on rêve?
Est-ce que ce n'est pas une fuite de cette réalité?
Le "zèbre" est souvent quelqu'un d'idéaliste et aussi en décalage (question de rythme) avec les autres... Dans l'imaginaire, point de décalage: tout va au bon tempo, et de la meilleure manière qu'il soit.
Donc, oui, je crois que tu bien cerné la chose .
Accepter la réalité... Et donc, accepter l'erreur aussi... Je ne sais pas trop pour les "zèbres" en général, mais personnellement, dès que je fais une erreur, ça y'est, c'est un drame, je suis nulle, etc...
Accepter la réalité, c'est aussi accepter le lâcher-prise je crois... là encore, je ne sais pas faire et je crois que le "zèbre", en général, a bien des difficultés là-dessus...
Accepter la réalité, c'est aussi accepter ce qui est et donc, accepter un certain immobilisme des faits, c'est comme cela et pas autrement, cela s'est passé comme ceci et je ne pourrais guère le changer (contrairement à dans mes rêves: y'a quelque chose qui ne me plaît pas, pas de problème, je le vire^^).
Accepter la réalité, c'est aussi accepter que je ne suis pas la seule personne à vivre cette chose-là, et plus encore que l'idée de lâcher-prise, il y a aussi l'idée que je partage des choses... Or ce "zèbre" dont on parle ici et là n'est-il pas en décalage permanent avec les Autres? Comment donc partager ce qui n'est pas comparable? Dans mon imaginaire, je suis toute seule avec moi-même (oui, en fait, on est deux... et même plus ) et je vis les choses à ma manière et donc, sans honte aucune ( ou alors, elle est très éphémère).
Bref, je pourrais discourir comme ça pendant longtemps...
Quant au fait de vivre nos idées/rêves dans la réalité, humm, je ne sais pas trop mais là, c'est tout à fait personnel, donc subjectif. Pour ma part, j'ai l'impression que, si je ne vis pas mes rêves, c'est aussi parce que j'ai peur de réussir dans le sens où:
- Que me restera-t-il ensuite? => Peur du vide? J'ai construit mon rêve et je l'ai façonné, de même qu'il m'a façonné, bien, tout est dit, tout est fait, que me reste-t-il ensuite? Construire un autre rêve (et le réaliser dans le réel)? Pourquoi faire? Ensuite, je rencontrerai encore le vide en chemin... A quoi bon?
Peut-être qu'au fond, on se sent capable, ainsi donc, quel est l'intérêt de faire ce quelque chose dont on sait qu'on peut le faire? Alors, ce serait peut-être le manque de difficultés qui manquerait?
- C'est la construction de ce rêve, de part en part, qui me rend vivante et me donne un certain souffle, pas son aboutissement. Je ne ressens rien de spécifique à l'obtention de quelque chose mais bien, plutôt, dans sa réalisation.
Là, encore, je pourrais continuer longtemps!
"C'est un cercle vertueux, ça fait sortir la roue de l'ornière. C'est comme accepter le risque de se mettre debout au risque de tomber, d'apprendre à marcher petit à petit et puis d'apprendre à courir et d'en jouir pleinement, les cheveux au vent Smile!!"
Ton avis ( que ce soit dans ces phrases ou dans le reste) est comme un souffle d'air frais et bienfaisant...
Je peux presque sentir mes cheveux voler au vent, et voir cette roue de la vie sortir de sa chappe de béton dans laquelle elle est empêtrée... Ce "apprendre à courir" (à vivre?), je le sens aussi là, de manière vivante...
Vraiment, ton avis fait du bien... c'est plein, vivant, vrai, simple mais pas simpliste, c'est fort surtout...
Au-delà de ce ressenti, tu pointes un aspect que j'ai déjà évoqué ailleurs (mais où?): le défaut de spontanéité du "zèbre".
J'ai l'impression que le "zèbre", tout perdu qu'il est dans sa réflexion, réfléchit trop, pense trop, imagine trop et dans le réel.... et bah... pas grand-chose ou alors, c'est parfois maladroit, hors de propos, hors du contexte, brouillon, etc...
Décalage là encore? Je n'en sais rien...
Ceci dit, je ne sais si je suis "zèbre" ou non mais ce "apprendre à courir et d'en jouir pleinement", "les cheveux au vent", etc... Cette espèce de naturel, de spontanéité mais aussi d'insouciance, c'est quelque chose qui, bien que m'étant sans doute primordial, je ne connais pas ou peu... Je n'ai pas souvenir d'avoir été une enfant dans ma tête par exemple... Toujours en train d'analyser, de faire au mieux, une sensation d'avoir déjà des responsabilités toute jeune...
Bref, l'intérêt n'est pas de parler de moi mais je pointerai simplement les choses ainsi... Le "zèbre" a des difficultés à vivre (d'ailleurs, je pourrais arrêter la phrase ici) les choses (au-delà de toute pensée), déjà, d'une part parce qu'il pense trop... Mais d'autre part, parce qu'il est très peu dans le présent, un peu dans le passé et surtout, beaucoup dans le futur (anticipation +++). Comment vivre alors pleinement ce moment, là, qui jouxte mon être, maintenant, tout de suite, si je suis déjà... ailleurs?
« J'ai peur de dire une bêtises, mais c'est un peu comme apprendre une technique, quelle qu'elle soit, et puis de s'en libérer et de pouvoir créer sans contrainte »
Je pense que c’est loin d’être une bêtise. J’ai l’impression que là où le normo pensant fait, certainement en pensant en deça (mais pensant peu, comme si la pensée se mettait en sourdine), le « zèbre », lui, pense énormément, dans toutes les directions, dans tous les temps, tous les espaces, bref, il pense beaucoup car sur plusieurs plans. Conclusion, cela le paralyse… Je crois que faire, en son essence, est simpliste… si (et seulement si) la pensée qui lui précède est simpliste également. Je veux dire, la mécanique, le mouvement, c’est tout « con »… Mais, est-ce qu’à trop penser, on ne s’invente pas des difficultés, et par-là même, on rendrait difficile l’acte. A l’inverse, celui qui est plus facilement dans «l’agir » n’est-il pas plus « borné » (ne pas comprendre par-là « bête », ce n’est pas ce que je sous-entends) à un champ unidimensionnel dans sa pensée ?
Bref, pour en revenir à ce que tu dis, là où je veux en venir, c’est qu’alors, le « zèbre », dans un monde qui ne lui est pas adapté, « doit » trouver sa place, doit trouver sa technique effectivement pour, non pas rentrer dans le moule, mais passer en travers de celui-ci et donc, à un certain chemin de la vie, retrouver ses congénères (les « Autres ») malgré les voies, différentes, qu’il a pris.
Or, comme me le faisait remarquer Dauphin sur un de mes posts : « On veut faire comme tout le monde pour être normaux... en fait, c'est quand on est normal, qu'on fait comme tt le monde!!! ».
Le problème de la réalité, c’est qu’elle nous renvoie à cette obligation de rentrer dans le moule et à notre incapacité à le faire…
« Le jeu en vaut vraiment la chandelle à mon sens. Je me bats contre mon inertie presque naturelle maintenant, contre ma peur du risque et de l'échec, c'est un combat de tous les instants. Mais le fait de se savoir "zèbre" (pour ne pas dire le gros mot ), ça permet de se dire que beaucoup de choses sont finalement possibles. Que ce n'est pas forcément mieux en imagination, que nos aspirations sont légitimes même si différentes d'une norme étouffante, inhibante, avilissante,... Que ça vaut le coup d'essayer. »
Pour ma part, je n'ai fait aucun test, donc je me bats déjà contre une espèce de crise identitaire… Ce qui m’amène à répondre au sujet : pour ne plus rêver sans arrêt et vivre un peu dans la réalité, je pense qu’il faut déjà commencer par se connaître. Qui suis-je ? Ou vais-je ? Ou est-ce que je veux aller ? Pourquoi ? Pour quoi ? Comment ? Mais surtout « qui suis-je » au sens le plus strict du terme…
Pour reprendre ce que tu as dit , je dirais : se savoir « zèbre » rend le champ des possibles réel. Parce que savoir que l’on est effectivement différent permet d’arrêter d’essayer de rentrer dans le moule et d’enfin se libérer de cette emprise sociétale pour construire SON chemin, avec ses propres facultés, et surtout, de … s’adapter ! Comment s’adapter si je ne sais pas que je suis différent ?
Il n’y a qu’à voir les Autres… Personnellement, je ne compte plus les fois où je me suis demandée comment ils faisaient… La réponse est en fait très simple : ils font, et ça rentre pile dans la case. Moi, je me force, je fais des efforts et ça rentre pile à côté de la case. Oui, ça ne rentre pas loin ( vu les efforts faits) mais jamais dedans, comme si, quelque part, quelqu’un en moi me murmurait : ta place n’est pas là. Incroyable non ?
« aspirations sont légitimes même si différentes d'une norme étouffante, inhibante, avilissante »
D’où la fuite dans l’imaginaire… Etre dans l’imaginaire, c’est d’abord se couper du réel : je ne veux plus voir ce qui, là, au-dehors, à la fois si proche et si loin de moi, m’enferme, me castre, m’empêche de vivre, tout simplement…
En tout cas, Roseau, ton avis est frais, porteur d'espoir (j'ai du mal avec ça, l'espoir ), il rend son sens à la difficulté en la recherche d'un plaisir simple, celui de se sentir en communion avec le présent... Voilà, ce serait un peu ma réponse finalement (même si j'ai du mal à résumer les choses en un seul point).
On est déçu du réel, donc on rêve, pas parce qu'on rate les choses ou parce que ce réel est foncièrement déplaisant mais bien parce qu'on vit dans un monde qui n'est réel que pour les Autres finalement... Les "zèbres" aussi pourraient avoir des normes, d'autres normes, dans un autre monde, dans une autre réalité, dans l'imaginaire? Mon but ici n'est pas de dire que les "zèbres" sont foutus et condamnés à vivre dans l'imaginaire mais bien que la réalité ne colle pas au "zèbre" et qu'il doit en réinventer les structures tout en vivant avec les Autres et malheureusement, je pense qu'il n'y a pas de recette miracle mais bien une solution pour chacun, une solution personnelle.
Notez bien que cela pose quand même la question d'une certaine solitude... solitude qui pourrait nous renvoyer dans nos songes... Sans doute qu'il reste primordial, pour le "zèbre" de se retrouver, régulièrement, parmi les siens pour se ressourcer ( cf Raymonde Hazan) et ainsi, garder les pieds sur terre le reste du temps...
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Intéressée par vos avis, par ce dilemme qui me tiraille
- rêver pour survivre à un présent qui ne correspond pas encore au rêve d'être pleinement Soi
- trop rêver à s'y réfugier et rester paralysée dans des angoisses existentielles
(@Roseau, très belle photo ton avatar!!)
- rêver pour survivre à un présent qui ne correspond pas encore au rêve d'être pleinement Soi
- trop rêver à s'y réfugier et rester paralysée dans des angoisses existentielles
(@Roseau, très belle photo ton avatar!!)
Rev Hi Hi Hi Hi- Messages : 486
Date d'inscription : 03/07/2012
Localisation : Paris
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Je pense que rêver, c'est s'indiquer à soi-même une direction, un chemin. Le travers étant de vouloir aller tout de suite au but, au risque de ne pas s'apercevoir que le plus intéressant est peut-être... le chemin en lui-même (avec tout ce qu'il recèle de surprises d'ailleurs).
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
La quête
J'aurais préféré la version filmée en cabine au studio, mais elle ne passe pas...
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Le plus difficile : s'estimer suffisamment pour devenir "capable de" et se libérer de la trouille (donc oser et affronter les échecs pour ce qu'ils sont, cad pas la fin de tout); trouver les gens avec qui et l'énergie avec quoi... .
Et quoi d'autre ?
Et quoi d'autre ?
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
c'est vrai Bird, trouver les gens avec qui, s'emplir de cette énergie, cela boost, et les questions de realisation de soi et des reves s'evaporent
Rev Hi Hi Hi Hi- Messages : 486
Date d'inscription : 03/07/2012
Localisation : Paris
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Au risque d'avoir l'air neuneu, avec les bonnes personnes, on se sent pousser des ailes!
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
(Les neuneu équilibrent la trajectoire).
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Parfaitement!Bird a écrit:(Les neuneu équilibrent la trajectoire).
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Merci de débusquer ce topic où est parfaitement bien décrite cette problématique.
Par contre je trouve le rêve parfaitement décevant. L'idée qu'un cheminement uniquement mental puissent remplacer complètement une expérience réelle me laisse dubitatif.
Je trouve l’évocation de ce besoin d'excitation assez pertinente.
Quand à la peur de la déception, c'est une terminologie qui pour moi renvoie beaucoup vers la toute puissance du libre arbitre.
Hors il existe des structures cérébrales dont le rôle est en gros de peser le pour et le contre d'un investissement personnel, probablement en mettant en perspective la situation en cours avec des expériences passées.
(J'ai beaucoup de mal a savoir ou se placent la dedans les stratégies conscientes. Simple aiguillage ponctuel. Justification a posteriori, qui permet ou évite d'être classé par les autres.)
Par contre cela me semble très lié avec les phénomènes de dépendance, les troubles de l'attention.
Il me semble aussi qu'il doit probablement exister un mécanisme automatique qui diminue le seuil de motivation individuelle requis pour se mettre en branle lorsque l'on est en groupe. C'est même le propre des espèces grégaires qui pour l'être doivent forcément être munie d'un mécanisme qui favorise le groupe. Sauf règlement par la force (la hierarchie etc), cela doit aussi impliquer une sorte de compromission des ses valeurs propres.
Par contre je trouve le rêve parfaitement décevant. L'idée qu'un cheminement uniquement mental puissent remplacer complètement une expérience réelle me laisse dubitatif.
Je trouve l’évocation de ce besoin d'excitation assez pertinente.
Quand à la peur de la déception, c'est une terminologie qui pour moi renvoie beaucoup vers la toute puissance du libre arbitre.
Hors il existe des structures cérébrales dont le rôle est en gros de peser le pour et le contre d'un investissement personnel, probablement en mettant en perspective la situation en cours avec des expériences passées.
(J'ai beaucoup de mal a savoir ou se placent la dedans les stratégies conscientes. Simple aiguillage ponctuel. Justification a posteriori, qui permet ou évite d'être classé par les autres.)
Par contre cela me semble très lié avec les phénomènes de dépendance, les troubles de l'attention.
Il me semble aussi qu'il doit probablement exister un mécanisme automatique qui diminue le seuil de motivation individuelle requis pour se mettre en branle lorsque l'on est en groupe. C'est même le propre des espèces grégaires qui pour l'être doivent forcément être munie d'un mécanisme qui favorise le groupe. Sauf règlement par la force (la hierarchie etc), cela doit aussi impliquer une sorte de compromission des ses valeurs propres.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
La peur de dire ou de faire quelque chose de stupide, aussi. Il m'est arrivée de vouloir commencer quelque chose, et puis de me dire : de toutes façons, ce que je vais en faire va être nul, sans intérêt, et (ce qui rejoint les commentaires précédents) je n'y arriverai pas, a quoi bon ?
Ou encore je veux faire plusieurs chose a la fois et ne fais finalement aucune des deux car laquelle choisir ? Parfois heureusement jarrive a me concentrer suffisamment pour établir un ordre mais bon, c'est dur ^^
De plus, quand on imagine, on maîtrise tout et donc pas de risque de déception, tandis que dans le réel, il faut accepter de pouvoir se tromper, de connaître un échec, ou bien que les autres ne comprennent pas le but de notre tâche, le pourquoi de l'acharnement, et ça, c'est terriblement effrayant et a entraîne une certaine tétanie (pour moi en tous cas)
En tous cas, quel soulagement de me retrouver dans vos posts ! A chaque fois que je viens sur ce forum je me dis : ah eh bien en fait ça va, je suis normale ! (Enfin normale, tout est relatif !
Ou encore je veux faire plusieurs chose a la fois et ne fais finalement aucune des deux car laquelle choisir ? Parfois heureusement jarrive a me concentrer suffisamment pour établir un ordre mais bon, c'est dur ^^
De plus, quand on imagine, on maîtrise tout et donc pas de risque de déception, tandis que dans le réel, il faut accepter de pouvoir se tromper, de connaître un échec, ou bien que les autres ne comprennent pas le but de notre tâche, le pourquoi de l'acharnement, et ça, c'est terriblement effrayant et a entraîne une certaine tétanie (pour moi en tous cas)
En tous cas, quel soulagement de me retrouver dans vos posts ! A chaque fois que je viens sur ce forum je me dis : ah eh bien en fait ça va, je suis normale ! (Enfin normale, tout est relatif !
Dernière édition par -Wa- le Sam 13 Juil 2013 - 10:43, édité 1 fois (Raison : Ajouter du texte)
-Wa-- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2013
Localisation : Sur Wakah Chan.
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Même quand j'imagine, je suis déçu. C'est mon côté maso. Avant, quand je commençais à tomber amoureux et que j'imaginais une rencontre, j'imaginais d'abord que la fille me renvoyait dans mes 22, voire m'humiliait en public. Si jamais j'imaginais, comme beaucoup de mecs, que je la sauvais d'une agression, c'était pour mourir moi-même en la défendant (quand ça se finissait bien, c'est qu'elle avait réussi à prendre la fuite pendant ce temps, mais parfois, ma mort ne servait à rien).-Wa- a écrit:De plus, quand on imagine, on maîtrise tout et donc pas de risque de déception
Ce n'est qu'après les premières scènes négatives que mon imagination pouvait se tourner vers des scènes plus positives. Bon, maintenant, ça va mieux, et je peux imaginer directement des happy endings, mais je penserais toujours, je crois, à des tournures tragiques à un moment ou à un autre. ^^
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
J'essayais de rester positive ^^ c'est aussi ce qui m'arrive, mais la déception n'est pas la même, elle reste maîtrisée ! L'échec, même si on le vit un peu, reste imaginaire, et il est plus facile de passer à autre chose ! Quand j'imagine rater quelque chose, je suis déçue, mais ça ne dure pas, tandis que dans le réel, je suis incapable de me focaliser sur autre chose, et l'échec met dans un état indescriptible =/ je suis même capable de m'enfoncer plus bas que terre sans réelles raisons si je loupe quelque chose.
Chacun son côté maso
Chacun son côté maso
-Wa-- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2013
Localisation : Sur Wakah Chan.
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Je ressens ça aussi (j'ai pas lu toutes les réponses, alors je parle évidemment du premier post). Mais en ce qui me concerne, j'ai davantage l'impression que c'est parce que j'imagine tout un tas de choses en même temps, je vis l'excitation de plusieurs projets à la fois, alors quand je m'installe et que j'ai le temps de faire quelque chose, l'envie m'a passée, peut-être un peu parce que dans le «rêve» ça me semblait mieux, aller plus vite, plus excitant (comme une ellipse au montage d'un film!), mais je crois aussi qu'il y a beaucoup du fait que je suis contrainte à ce moment-là de ne faire qu'une chose à la fois. Je pense à tout ce que je pourrais faire d'autre, et ça m'arrête même si je sais qu'ainsi je finis par perdre mon temps, et je m'en veux... Bon, évidemment, y a des fois, je me force à commencer quand même, parce que sinon je ne ferais jamais rien, mais c'est quand même une situation que je croise souvent. Mais quand j'arrive à me lancer, alors il n'y a pas grand chose pour m'arrêter.
abou- Messages : 125
Date d'inscription : 22/06/2013
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Je crois que c'est la raison pour laquelle j'ai du mal à acquérir les connaissances que je voudrais : quand je veux apprendre quelque chose (alors attention, quand je veux apprendre un truc, ça ne sera pas la définition d'un mot, mais toutes les racines grecques et latines pour comprendre l'étymologie, et ce ne sera pas la date du big bang mais son essence, pas le nom des planètes mais l'organisation de l'univers... etc ^^) je me décourage en 5 secondes, comme un ballon qui se dégonfle d'un coup. Je vais me dire : J'ai envie d'apprendre ça... Ah ouais génial, je vais regarder ! Je regarde.. Oh la la ! Il va falloir que je fasse un effort pour tout comprendre.. Ca sert à rien, je ne vais jamais retenir tout ça, encore moins l'apprendre en une seule fois comme je voudrais pour passer à un autre truc à apprendre de tout aussi énorme.... Du coup, eh bien je laisse tomber et ensuite je suis frustrée parce que j'ai l'impression de ne rien savoir. Surtout que lorsque je veux apprendre quelque chose, j'ai tendance à zapper les bases (trop facile, c'est pour les débutants, bla bla bla) et à aller au plus dur, fait pour les connaisseurs. Et souvent (ça arrive que je comprenne quand même) je ne saisies pas tout. Alors il faut que je me force à lire les bases, et à rester en place sinon je finis par zapper. Bref, le serpent qui se mord la queue ^^
-Wa-- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2013
Localisation : Sur Wakah Chan.
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
J'ai pas mal ce problème aussi. Enfin, si j'ai bien saisi le sujet, parce qu'il est tard et que j'ai lu en diagonale; mais je pense être dans le thème.
Plus que la peur de la déception, c'est peut être aussi la peur de l'échec non ? Et la peur de se retrouver "face à soi", dans le sens ou, tout zèbre qu'on puisse être, il nous faut quand même passer par des étapes qu'on préférerait zapper.
Pour mon cas, j'ai trèèèès longtemps pensé que t'es doué, ou tu l'es pas. Pour faire plus clair, j'aime le dessin et fût un temps ou je faisais de la photo. Ben je pensais que ces gens super doués que j'admiraient n'avaient pas eu besoin d'apprendre, ni de travailler leur "don".
Ce qui est bien évidemment faux.
Je trouve que ça se rapproche de ce ton "problème" -Wa-, on aimerait tout savoir d'un coup, tout comprendre sans avoir à galérer, sans que ça prenne des semaines/mois/années. Mais faut bien se rendre à l'évidence que c'est pas possible.
J'ai aussi cette impression de ne rien savoir, de ne rien retenir même.
J'ai trouvé un début de "remède" à mon souci en me mettant à la guitare. C'est con mais j'ai bien du garder en tête que si je veux savoir jouer quoi que ce soit, il va me falloir de la patience, commencer par les bases (ou tout du moins par des choses simples), accepter de ne pas faire parfait du premier coup (voire même de ne pas faire parfait du tout), je vais devoir TRAVAILLER, tous les jours, pour m'améliorer. Petit à petit, cette façon de penser se propage à d'autres centres d'intérêts (notamment au dessin donc).
Et au final, moi qui avait l'impression de ne rien savoir, rien connaître, ne rien apprendre et pire ne rien faire, je finis par changer ça petit à petit, j'ai toujours l'impression de ne pas en savoir autant que je le voudrais, mais dans ces moments là, il me suffit de regarder ma guitare par exemple, et aussitôt, ça me remonte un peu le moral, et je me dis que si, j'apprend, et je fais quelque chose.
Pour le savoir théorique, c'est pareil. Il faut accepter de commencer par le début, d'y aller petit à petit, même si ça va lentement.
C'est ce que je me dis, parce que j'en ai marre de me morfondre sur ma "non-connaissance de plein de trucs qui m'intéressent". Quand j'y pense, quand je pense au temps passé à me dire "pff je connais rien, j'apprend rien, mais qu'est-ce que je fais de ma vie ?!" ben c'est du temps que j'aurai pu mettre à profit pour autre chose.
Je crois qu'il n'y a pas de solution miracle. Il faut simplement "se faire violence" si on veut changer notre façon de voir les choses. Et arrêter de placer la barre trop haut.
Plus que la peur de la déception, c'est peut être aussi la peur de l'échec non ? Et la peur de se retrouver "face à soi", dans le sens ou, tout zèbre qu'on puisse être, il nous faut quand même passer par des étapes qu'on préférerait zapper.
Pour mon cas, j'ai trèèèès longtemps pensé que t'es doué, ou tu l'es pas. Pour faire plus clair, j'aime le dessin et fût un temps ou je faisais de la photo. Ben je pensais que ces gens super doués que j'admiraient n'avaient pas eu besoin d'apprendre, ni de travailler leur "don".
Ce qui est bien évidemment faux.
Je trouve que ça se rapproche de ce ton "problème" -Wa-, on aimerait tout savoir d'un coup, tout comprendre sans avoir à galérer, sans que ça prenne des semaines/mois/années. Mais faut bien se rendre à l'évidence que c'est pas possible.
J'ai aussi cette impression de ne rien savoir, de ne rien retenir même.
J'ai trouvé un début de "remède" à mon souci en me mettant à la guitare. C'est con mais j'ai bien du garder en tête que si je veux savoir jouer quoi que ce soit, il va me falloir de la patience, commencer par les bases (ou tout du moins par des choses simples), accepter de ne pas faire parfait du premier coup (voire même de ne pas faire parfait du tout), je vais devoir TRAVAILLER, tous les jours, pour m'améliorer. Petit à petit, cette façon de penser se propage à d'autres centres d'intérêts (notamment au dessin donc).
Et au final, moi qui avait l'impression de ne rien savoir, rien connaître, ne rien apprendre et pire ne rien faire, je finis par changer ça petit à petit, j'ai toujours l'impression de ne pas en savoir autant que je le voudrais, mais dans ces moments là, il me suffit de regarder ma guitare par exemple, et aussitôt, ça me remonte un peu le moral, et je me dis que si, j'apprend, et je fais quelque chose.
Pour le savoir théorique, c'est pareil. Il faut accepter de commencer par le début, d'y aller petit à petit, même si ça va lentement.
C'est ce que je me dis, parce que j'en ai marre de me morfondre sur ma "non-connaissance de plein de trucs qui m'intéressent". Quand j'y pense, quand je pense au temps passé à me dire "pff je connais rien, j'apprend rien, mais qu'est-ce que je fais de ma vie ?!" ben c'est du temps que j'aurai pu mettre à profit pour autre chose.
Je crois qu'il n'y a pas de solution miracle. Il faut simplement "se faire violence" si on veut changer notre façon de voir les choses. Et arrêter de placer la barre trop haut.
Sky- Messages : 43
Date d'inscription : 15/06/2013
Age : 37
Localisation : Nancy
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
C'est très juste ce que tu dis Sky, je me retrouve totalement dans ce que tu dis. Le dessin par exemple, j'ai un don naturel pour ça, mais malgré ça, je pensais aussi que tu naissais avec un certain niveau de compétence en art et que ça s'arrêtait là. Du coup, il y a quelques années, j'ai presque totalement arrêté parce que j'étais découragée par les talents d'autres artistes et je me disais que je n'atteindrais jamais ce niveau. Je m'y suis remise sérieusement il y a environs deux ans, et je croyais bizarrement que j'étais devenue trop vieille pour m'améliorer (la vingtaine... trop vieille...), mais voilà, j'ai fait un bond de géant depuis et je m'en veux d'avoir presque complètement laissé tombé, parce que je me dis que j'en serais à un niveau encore plus haut aujourd'hui... Mais grâce à ça, maintenant, j'ai réalisé un peu la même chose que toi avec la guitare : il y a des choses qui prennent du temps et il faut prendre le temps si cette chose que tu veux apprendre te tient à coeur. Bon, c'est pas toujours facile, mais j'essaie de me le rappeler. Comme pour écrire un livre : je me suis forcée à une discipline consistant à écrire 2 pages par jour minimum. Et ça a marché (je suis pas publiée, mais j'ai un manuscrit de 200 pages maintenant).
Mais il reste encore des domaine qui me passionnent pour un bref instant, où je me décourage comme -Wa-... je veux tout savoir tout-de-suite... Un premier échec suffit souvent à me faire tout laisser tomber. Mais parfois, j'y reviens, ça peut être des mois ou des années plus tard, et c'est comme si j'avais soudainement une révélation : j'ai pas encore commencé, mais je sais que je vais réussir, je le sens, je suis prête pour ça. Et généralement c'est vrai, je sais pas, c'est comme une espèce de visualisation où l'hypothèse de l'échec n'existe pas (c'est pas intentionnel du genre : ok sois positive ! C'est juste comme ça, je n'arrives pas à expliquer...), il n'y a qu'un seul chemin possible, du coup quand je m'y met pour de vrai, ça ne peut faire autrement que d'aller bien.
Mais il reste encore des domaine qui me passionnent pour un bref instant, où je me décourage comme -Wa-... je veux tout savoir tout-de-suite... Un premier échec suffit souvent à me faire tout laisser tomber. Mais parfois, j'y reviens, ça peut être des mois ou des années plus tard, et c'est comme si j'avais soudainement une révélation : j'ai pas encore commencé, mais je sais que je vais réussir, je le sens, je suis prête pour ça. Et généralement c'est vrai, je sais pas, c'est comme une espèce de visualisation où l'hypothèse de l'échec n'existe pas (c'est pas intentionnel du genre : ok sois positive ! C'est juste comme ça, je n'arrives pas à expliquer...), il n'y a qu'un seul chemin possible, du coup quand je m'y met pour de vrai, ça ne peut faire autrement que d'aller bien.
abou- Messages : 125
Date d'inscription : 22/06/2013
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Mes deux zebrillons se sont mis à la musique ( guitare et batterie + solfège), et effectivement, c'est un très bon moyen de comprendre la nécessité de répéter, de s'entraîner . Au départ, le plus jeune jouait à peine 5 minutes et me disait " mais c'est bon, je l'ai fait une fois!" ( sur le ton de la colère, bien sur!)
Cet apprentissage est très utile pour apprendre à travailler, accepter la répétition, et les enfants finissent par transposer aux devoirs scolaires. Ouf!
On peut faire le parallèle aussi avec le sport: sans entraînement, le plus doué des sportifs n'est plus qu'une bille!
J'ai lu récemment que le génie des claquettes Fred Astaire s'entraînait 8 heures par jour quand il ne tournait pas...
Les guitaristes manouches comme le virtuose Bireli Lagrene raconte aussi qu'il jouait avec son frère de la sortie de l'école à la nuit , juste le temps d'avaler son goûter...
Bien que convaincue par tout ça, il me reste personnellement ã le mettre en pratique! Dur quand on a pris des dizaines d'années de mauvaises habitudes...celle de faire le minimum!
Cet apprentissage est très utile pour apprendre à travailler, accepter la répétition, et les enfants finissent par transposer aux devoirs scolaires. Ouf!
On peut faire le parallèle aussi avec le sport: sans entraînement, le plus doué des sportifs n'est plus qu'une bille!
J'ai lu récemment que le génie des claquettes Fred Astaire s'entraînait 8 heures par jour quand il ne tournait pas...
Les guitaristes manouches comme le virtuose Bireli Lagrene raconte aussi qu'il jouait avec son frère de la sortie de l'école à la nuit , juste le temps d'avaler son goûter...
Bien que convaincue par tout ça, il me reste personnellement ã le mettre en pratique! Dur quand on a pris des dizaines d'années de mauvaises habitudes...celle de faire le minimum!
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Tu relève un bon point mrs doubtfull avec tes exemples. On a souvent cette fausse perception que des génies tel Fred Astaire, comme tu l'as si bien dit, ont la science infuse, alors qu'ils ont travaillé fort pour devenir des «génies». Avoir une prédisposition aide bien sûr à réussir dans un domaine, mais si on ne travaille pas, on va rester au même niveau. Avoir un talent naturel ne suffit pas. Je me demande bien si c'est parce qu'on a l'habitude de comprendre rapidement les choses la plupart du temps (quand le domaine nous intéresse généralement), qu'on a du mal à prendre le temps qu'il faut pour tout ce qui nécessite de la pratique.
abou- Messages : 125
Date d'inscription : 22/06/2013
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
Je crois surtout qu'on n'a pas l'habitude de travailler trop dur pour comprendre...
Autre exemple: ma sœur qui a eu au départ moins de facilité à l'école que moi est allée beaucoup plus loin ...elle a appris dès l'école primaire à travailler, régulièrement.
Et moi, je me suis lamentablement cassée la figure quand les études ont demandé plus d'effort que des révisions de dernières minutes avant les examens...
Je fais actuellement le métier qui m'a demandé à peu près zéro effort...
Et je regrette
A part ça tu as tout a fait raison de souligner que le génie, au départ, ça aide ( oui, toujours Fred Astaire !!! On dirait quand il danse qu'il ne pèse pas plus lourd qu'une plume et surtout qu'il fait tout ça sans effort! Grosse illusion!)
Autre exemple: ma sœur qui a eu au départ moins de facilité à l'école que moi est allée beaucoup plus loin ...elle a appris dès l'école primaire à travailler, régulièrement.
Et moi, je me suis lamentablement cassée la figure quand les études ont demandé plus d'effort que des révisions de dernières minutes avant les examens...
Je fais actuellement le métier qui m'a demandé à peu près zéro effort...
Et je regrette
A part ça tu as tout a fait raison de souligner que le génie, au départ, ça aide ( oui, toujours Fred Astaire !!! On dirait quand il danse qu'il ne pèse pas plus lourd qu'une plume et surtout qu'il fait tout ça sans effort! Grosse illusion!)
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
Re: La peur de la déception... préférer rêver !
la déception... et si tout était de ma faute ? je me dis souvent " j'en n'attend de trop " . et si je voulais juste vivre un rêve ?!
ninipointvirgule- Messages : 180
Date d'inscription : 08/11/2016
Age : 31
Localisation : Blois
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