École et écriture.

je me souviens des crises d'angoisse affreuses que j'attrapais en classe quand il fallait écrire à cause de ma main qui ne suivait pas.
J'ai un handicap moteur de la main droite, dû, d'après un médecin, au fait que l'on m'a forcé à écrire, ce qui est en effet le cas.
je pensais à cela ce matin en relevant dans un carnet les idées qui me trottent dans la tête et en m'apercevant à quel point le fait d'écrire manuellement est épuisant pour moi. A l'école, l'angoisse causée par l'obligation d'écrire était si intense que je grinçais des dents et piquais des crises de nerf. Ma scolarité a été catastrophique au point que j'ai été fait auditeur libre... en cinquième...
Mais qu'est-ce qui est la cause de quoi ? Est-ce l'impossibilité de suivre mes idées - trop rapides - à la main, en écrivant qui a entraîné ce handicap, ou est-ce le handicap qui a causé la quasi impossibilité d'écrire à la main ?
Quand j'avais une rédac à faire, les idées affluaient à une allure folle et j'essayais de les ratrapper en écrivant à la vitesse où elles surgissaient; peine perdue. Tout était illisible, et les idées continuaient de défiler à toute allure. D'autre part, j'étais - par exemple dans la situation d'une dictée à écrire - partagé entre le désir de suivre manuellement les mots entendus et le perfectionnisme qui me poussait à chercher à avoir une "belle" écriture, je perdais un temps fou, sans compter ma mauvaise acceptation du stress sous toutes ses formes...
Aujourd'hui, il y a le clavier, qui ne va pas lui non plus tout à fait assez vite d'ailleurs, mais si je prends une feuille, désormais, c'est illisible.
(Il y a aussi les problèmes de vue.)
Cela vous évoque t-il quelque chose ?

J'ai un problème avec le clavier. je ne vois presque pas de l'œil gauche, seulement de très vagues lueurs (je vois un peu double en fait) dira t-on, ce qui fait que j'ai tendance à toujours taper sur les touches adjacentes. Et comme je suis perfectionniste, je corrige au fur et à mesure, ce qui me mets dans un état de nerfs...Mon écriture manuscrite depuis quelques années est devenue si nerveuse que mes lettres partent dans tous les sens, un grapholoqgue penserait peut-être que chaque lettre du mot a été écrite par une personne différente ! Mais physiquement, la douleur est encore là, une douleur morale, parce que décidément, ça ne file pas, ça n'est pas fluide, ça ne suit pas le flow...On dirait que l'écriture ralentit le tempo et du coup provoque des fautes rythmiques.