NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Penser par soi-même ? Allons donc ! Comme si l'on ne se forgeait pas ses convictions par des rencontres, des lectures.
Non, il faudrait définir l'expression par ces mots: "Être fidèle à soi-même au point de ne pas s'autoriser en présence de la pensée d'autrui la plus petite once de parti pris et de mauvaise foi. La vérité seule, aussi crue serait-elle, est en soi un bien plus désirable que celui qui nous viendrait en usant de ruse de manière à ce que tous acquièsent à nos propos."
Je n'ai de compte à rendre en dernier ressort qu'à moi-même. Et nul doute que je serai le juge le plus implacable et le plus renseigné. Avoir fait illusion, ce serait un échec tel qu'il dévaluerait l'ensemble de mon existence. Car je me retrouverais les mains vides, ou pire, pleines de biens dérobés.
Je VEUX qu'il me soit demandé compte, car quoi de plus précieux à mes yeux d'homme qu'une lumière impartiale sur celui que j'ai été, me libérant de celui que j'ai cru être ?
Je veux dans ce "jugement" être fait...moi-même ! Je veux que le fond de ma nature ressorte dans ces rayons et que soit mis en lumière ce qui fait vraiment un homme: l'orientation de sa volonté.
Je veux sur l'homme que je suis une lumière OBJECTIVE. Je ne veux PAS être mon propre juge parce les tromperies de la subjectivé et de l'illusion, s'insinuant, je demeurerais fatalement captif d'une part de mensonge. La parole dernière sur moi ne peut être prononcé que par un autre sans quoi je n'obtiendrai jamais aucune certitude. Qui alors est assez fiable pour poser sur ma vie un regard PUR ? Que deviendrions-nous sans ce regard, sinon des pantins entre nos propres mains ? Ôtée l'image, que restera t-il ?
Il me souvient qu'il fut commandé à Adam dans le jardin de "cultiver et de garder" ce dernier. Par parabole je conçois ma conscience comme étant ce jardin. Alors, quel fruit apporterai-je avec moi ? Quel bien sera né de mes efforts ? Quelle en sera la valeur OBJECTIVE ?
... Je ne fais pas d'effort ici pour être compris comme à l'accoutumée...
Sur ce point métaphysique, sans cette OBJECTIVITÉ - dont on me dit sans le savoir qu'elle n'existe pas - quelle serait la valeur réelle de mon être ? Sans cette objectivité pourrai-je jamais devenir réellement sujet ?
Je serais indéfiniment condamné à errer d'hypothèses en hypothèses, sans pouvoir établir mon identité sur d'autres bases que des suppositions, des leurres, des dérobades elles-mêmes se dérobant, des opinions versatiles et fuyantes, et des flatteries trompeuses.
Alors que valons-nous sans vérité ONTOLOGIQUE ? Rien que ne vaille un astre errant qui ne trouve aucun monde qu'il puisse appeler chez lui. C'est bien parce que cette vérité VAUT que nous avons quelque valeur.
Je vois fort bien les liens, les tenants et aboutissants d'une telle proposition. Ses joies et ses périls.
Mais indiscutablement, hors du jugement objectif d'une vérité impartiale (et bienveillante) je serai comme n'étant pas. A la fois in-sensé, sans substance, sans histoire, sans identité, sans cause et fin. En un mot, oui, je serais comme n'existant pas.
Quel je suis, au tréhaut de cette question, ne peut être aperçu que par le biais d'une révélation. Il n'y a que dans la lumière de la perfection que je puis corriger mes imperfections, en elle seule je puis enfn, en toute légitimité, dire: "Moi" sans mentir et sans me mentir.
Il me semble que l'homme fait par ses propres mains n'est qu'un golem vacillant qui erre sans autre consolation que les illusions qu'il sème et dont il se repait. Un fantôme vide revêtu des atours ridicules que son orgueil lui a tissé ou les oripeaux dont d'autres l'ont affublé.
j'admets ma profonde ignorance, y compris au sujet des choses qui me sont les personnelles et les plus intimes. Ignorant de mon bien comme de mon mal, comment pourrais-je me satisfaire d'un pis-aller quand ce que j'espère c'est être en toute plénitude celui que je suis ?
Où trouverai-je un miroir fidèle dans lequel je me verrai tel que je suis, affranchi ou serve de mes leurres et de mes faux-semblants, sinon dans celui de la vérité toute entière ?
Que serait la personne sans un étalon superpersonnel ?
Non, il faudrait définir l'expression par ces mots: "Être fidèle à soi-même au point de ne pas s'autoriser en présence de la pensée d'autrui la plus petite once de parti pris et de mauvaise foi. La vérité seule, aussi crue serait-elle, est en soi un bien plus désirable que celui qui nous viendrait en usant de ruse de manière à ce que tous acquièsent à nos propos."
Je n'ai de compte à rendre en dernier ressort qu'à moi-même. Et nul doute que je serai le juge le plus implacable et le plus renseigné. Avoir fait illusion, ce serait un échec tel qu'il dévaluerait l'ensemble de mon existence. Car je me retrouverais les mains vides, ou pire, pleines de biens dérobés.
Je VEUX qu'il me soit demandé compte, car quoi de plus précieux à mes yeux d'homme qu'une lumière impartiale sur celui que j'ai été, me libérant de celui que j'ai cru être ?
Je veux dans ce "jugement" être fait...moi-même ! Je veux que le fond de ma nature ressorte dans ces rayons et que soit mis en lumière ce qui fait vraiment un homme: l'orientation de sa volonté.
Je veux sur l'homme que je suis une lumière OBJECTIVE. Je ne veux PAS être mon propre juge parce les tromperies de la subjectivé et de l'illusion, s'insinuant, je demeurerais fatalement captif d'une part de mensonge. La parole dernière sur moi ne peut être prononcé que par un autre sans quoi je n'obtiendrai jamais aucune certitude. Qui alors est assez fiable pour poser sur ma vie un regard PUR ? Que deviendrions-nous sans ce regard, sinon des pantins entre nos propres mains ? Ôtée l'image, que restera t-il ?
Il me souvient qu'il fut commandé à Adam dans le jardin de "cultiver et de garder" ce dernier. Par parabole je conçois ma conscience comme étant ce jardin. Alors, quel fruit apporterai-je avec moi ? Quel bien sera né de mes efforts ? Quelle en sera la valeur OBJECTIVE ?
... Je ne fais pas d'effort ici pour être compris comme à l'accoutumée...
Sur ce point métaphysique, sans cette OBJECTIVITÉ - dont on me dit sans le savoir qu'elle n'existe pas - quelle serait la valeur réelle de mon être ? Sans cette objectivité pourrai-je jamais devenir réellement sujet ?
Je serais indéfiniment condamné à errer d'hypothèses en hypothèses, sans pouvoir établir mon identité sur d'autres bases que des suppositions, des leurres, des dérobades elles-mêmes se dérobant, des opinions versatiles et fuyantes, et des flatteries trompeuses.
Alors que valons-nous sans vérité ONTOLOGIQUE ? Rien que ne vaille un astre errant qui ne trouve aucun monde qu'il puisse appeler chez lui. C'est bien parce que cette vérité VAUT que nous avons quelque valeur.
Je vois fort bien les liens, les tenants et aboutissants d'une telle proposition. Ses joies et ses périls.
Mais indiscutablement, hors du jugement objectif d'une vérité impartiale (et bienveillante) je serai comme n'étant pas. A la fois in-sensé, sans substance, sans histoire, sans identité, sans cause et fin. En un mot, oui, je serais comme n'existant pas.
Quel je suis, au tréhaut de cette question, ne peut être aperçu que par le biais d'une révélation. Il n'y a que dans la lumière de la perfection que je puis corriger mes imperfections, en elle seule je puis enfn, en toute légitimité, dire: "Moi" sans mentir et sans me mentir.
Il me semble que l'homme fait par ses propres mains n'est qu'un golem vacillant qui erre sans autre consolation que les illusions qu'il sème et dont il se repait. Un fantôme vide revêtu des atours ridicules que son orgueil lui a tissé ou les oripeaux dont d'autres l'ont affublé.
j'admets ma profonde ignorance, y compris au sujet des choses qui me sont les personnelles et les plus intimes. Ignorant de mon bien comme de mon mal, comment pourrais-je me satisfaire d'un pis-aller quand ce que j'espère c'est être en toute plénitude celui que je suis ?
Où trouverai-je un miroir fidèle dans lequel je me verrai tel que je suis, affranchi ou serve de mes leurres et de mes faux-semblants, sinon dans celui de la vérité toute entière ?
Que serait la personne sans un étalon superpersonnel ?
Dernière édition par Fata Morgana le Jeu 5 Sep 2013 - 16:08, édité 1 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Lire svp mes 5 textes précédents.
Il y a un abîme à sonder quand on se pose la question de savoir pourquoi les conditions spatio-temporelles ne sont pas suffisantes à la satisfaction des hommes.
Tu as l'eau, l'air et la terre. Tu as la dimension et la durée. Tu as tes sens et le cerveau qui les synthétise. Tu as la libido et l'accès aux aliments. Qu'est-ce qui te manque donc ? Pourquoi parmi les animaux te faut-il chercher la vérité ? Pourquoi elle seule semble t-elle te satisfaire pleinement ? Pourquoi, ô homme, t'ennuies-tu ? Pourquoi t'interroges-tu sur la question du sens (et cela même quand tu déduis qu'il n'y en a point, il t'a fallu au préalable t'en poser la question.)
C'est bien cela qui fait des hommes des êtres paradoxaux. Et les implications de la présence d'un tel paradoxe, qui peut les sonder ?
Le plus grand prédateur une fois repu s'allonge dans l'herbe et se repose. Mais toi, homme, te voici sans repos, inquiet, bien que repu te voici conquérant et plein d'appétits de conquête, te voici soucieux à constamment rechercher une expansion de soi sans limites. Cette perpétuelle inadéquation entre toi et toi, où trouve t-elle sa source ? Et surtout, vers quoi t'incline t-elle ? Certes des réalisations magnifiques, mais aussi vers des drames inconcevables. Le cœur des hommes est inquiet, tout repos leur semble interdit. Et pour un qui se suicide au moyen du nihilisme, combien, le sachant ou non, se sont lancés dans une quête sans fin ?
Quel est donc cet aiguillon ? Ce refus ? Cette altérité vis à vis de la réalité spatio-temporelle ? Comme si ces réalités spacio temporelles n'étaient pas ton père et ta mère ! Ta source et ton origine !
En serait-il autrement si la durée et l'étendue étaient tout simplement insuffisants pour abreuver ces êtres aux convoitises inassouvissables ? Alors je vois l'homme comme un être au désir infini, et dont seul l'infini est le désir. Et j'en prends acte.
Si le temps et l'espace ne peuvent suffire à combler tes désirs, de quel monde es-tu tombé ?
Dans tout ce que tu es et fais tu ne cesses de professer que cette réalité est insuffisante. Ne peux-tu faire l'effort minime de te demander alors ce qu'il y a à conclure d'un tel état de fait ?
Il y a un abîme à sonder quand on se pose la question de savoir pourquoi les conditions spatio-temporelles ne sont pas suffisantes à la satisfaction des hommes.
Tu as l'eau, l'air et la terre. Tu as la dimension et la durée. Tu as tes sens et le cerveau qui les synthétise. Tu as la libido et l'accès aux aliments. Qu'est-ce qui te manque donc ? Pourquoi parmi les animaux te faut-il chercher la vérité ? Pourquoi elle seule semble t-elle te satisfaire pleinement ? Pourquoi, ô homme, t'ennuies-tu ? Pourquoi t'interroges-tu sur la question du sens (et cela même quand tu déduis qu'il n'y en a point, il t'a fallu au préalable t'en poser la question.)
C'est bien cela qui fait des hommes des êtres paradoxaux. Et les implications de la présence d'un tel paradoxe, qui peut les sonder ?
Le plus grand prédateur une fois repu s'allonge dans l'herbe et se repose. Mais toi, homme, te voici sans repos, inquiet, bien que repu te voici conquérant et plein d'appétits de conquête, te voici soucieux à constamment rechercher une expansion de soi sans limites. Cette perpétuelle inadéquation entre toi et toi, où trouve t-elle sa source ? Et surtout, vers quoi t'incline t-elle ? Certes des réalisations magnifiques, mais aussi vers des drames inconcevables. Le cœur des hommes est inquiet, tout repos leur semble interdit. Et pour un qui se suicide au moyen du nihilisme, combien, le sachant ou non, se sont lancés dans une quête sans fin ?
Quel est donc cet aiguillon ? Ce refus ? Cette altérité vis à vis de la réalité spatio-temporelle ? Comme si ces réalités spacio temporelles n'étaient pas ton père et ta mère ! Ta source et ton origine !
En serait-il autrement si la durée et l'étendue étaient tout simplement insuffisants pour abreuver ces êtres aux convoitises inassouvissables ? Alors je vois l'homme comme un être au désir infini, et dont seul l'infini est le désir. Et j'en prends acte.
Si le temps et l'espace ne peuvent suffire à combler tes désirs, de quel monde es-tu tombé ?
Dans tout ce que tu es et fais tu ne cesses de professer que cette réalité est insuffisante. Ne peux-tu faire l'effort minime de te demander alors ce qu'il y a à conclure d'un tel état de fait ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Quand sous les arbres tordes et courts je me promène, je ressens l'âme d'un mystère bourdonnant qui m'observe. Les êtres du monde ne sont pas comme moi languissants à la périphérie d'eux-mêmes. Mais, homme, je ne peux pas ne pas désirer être à la source, en compagnie du Soi des sois. Qu'est-ce qui s'est rompu pour que je me sente si artificiel dans un milieu sans question qui sait n'être que lui-même ?
Là où la volonté des hommes n'a pas plié le monde à sa guise pour en faire une réserve de biens consommables, je cherche, corps et âme à l'affut, à entendre le dit originel qui me réconcilierait avec ma propre origine.
Je me sais hors de moi et par là hors du monde, en orbite autour de la vanité de mon égo et de mon sensorium survolté. Ontologiquement insatisfait et mis en quarantaine de la vie, de l'être, et de mon être.
J'acquièse alors à cette image de l'âme et de l'époux. Je suis à la fois veuve d'un monde perdu et fiancée d'un monde à venir. Entre deux instances de l'être, exilé et intérieurement malnutri, sans monde.
Alors je me mets à l'écoute, et je fais allégeance à ces entités, les arbres, les animaux, le vent pour tenter d'y percevoir le sens survivant.
La nature est là écrite devant moi comme un livre de symboles scéllé.
"Qui nous fera voir le bonheur ?"
Plus loin là-bas continue l'activité humaine: engranger, soumettre, tirer du monde des substances consommables, quitte à le défigurer, le dénaturer, l'appauvrir jusqu'à l'os. Eux aussi sont en exil, mais forcent les choses de manière à ce qu'elles se plient à leurs désidératas. Et pour eux la voie du mystère s'est tue tout à fait. La vie même n'est ne leur est plus qu'un matériau. Ils s'installent dans ce desert entre deux mondes, les pauvres !
Mais moi ? Moi qui sinue sous ces ramures énigmatiques, tout vibrant de faim et de soif spirituelle, avide d'entendre le murmure du sens, puis-je faire mieux qu'eux ? Puis-je revenir de cette plongée dans le vivant plus vivant ? Plus accordé à mes tréfonds ?
J'ai chuté dans cette contingence. Je "marche sur mon ventre" parce que les ailes de ma conscience ont été rognées.
Je ne participe plus à la vie que par le biais de la nécessité, c'est à peine si ma pensée poète ne m'apparaît pas comme la forme décadente d'un aveu d'échec sans issue.
Ô Soi des sois, merveille éperdue dans la lumière qu'elle produit, chant de la conscience sans ombre, ne me feras-tu pas entendre la crécelle argentine de l'harmonie perdue ?
Moi pour qui tout est sujet - signe paticipant du Mystère, note sur la partition du vrai - comment nouerai-je des amitiés avec ceux pour lesquels tout n'est qu'objet ?
Là où la volonté des hommes n'a pas plié le monde à sa guise pour en faire une réserve de biens consommables, je cherche, corps et âme à l'affut, à entendre le dit originel qui me réconcilierait avec ma propre origine.
Je me sais hors de moi et par là hors du monde, en orbite autour de la vanité de mon égo et de mon sensorium survolté. Ontologiquement insatisfait et mis en quarantaine de la vie, de l'être, et de mon être.
J'acquièse alors à cette image de l'âme et de l'époux. Je suis à la fois veuve d'un monde perdu et fiancée d'un monde à venir. Entre deux instances de l'être, exilé et intérieurement malnutri, sans monde.
Alors je me mets à l'écoute, et je fais allégeance à ces entités, les arbres, les animaux, le vent pour tenter d'y percevoir le sens survivant.
La nature est là écrite devant moi comme un livre de symboles scéllé.
"Qui nous fera voir le bonheur ?"
Plus loin là-bas continue l'activité humaine: engranger, soumettre, tirer du monde des substances consommables, quitte à le défigurer, le dénaturer, l'appauvrir jusqu'à l'os. Eux aussi sont en exil, mais forcent les choses de manière à ce qu'elles se plient à leurs désidératas. Et pour eux la voie du mystère s'est tue tout à fait. La vie même n'est ne leur est plus qu'un matériau. Ils s'installent dans ce desert entre deux mondes, les pauvres !
Mais moi ? Moi qui sinue sous ces ramures énigmatiques, tout vibrant de faim et de soif spirituelle, avide d'entendre le murmure du sens, puis-je faire mieux qu'eux ? Puis-je revenir de cette plongée dans le vivant plus vivant ? Plus accordé à mes tréfonds ?
J'ai chuté dans cette contingence. Je "marche sur mon ventre" parce que les ailes de ma conscience ont été rognées.
Je ne participe plus à la vie que par le biais de la nécessité, c'est à peine si ma pensée poète ne m'apparaît pas comme la forme décadente d'un aveu d'échec sans issue.
Ô Soi des sois, merveille éperdue dans la lumière qu'elle produit, chant de la conscience sans ombre, ne me feras-tu pas entendre la crécelle argentine de l'harmonie perdue ?
Moi pour qui tout est sujet - signe paticipant du Mystère, note sur la partition du vrai - comment nouerai-je des amitiés avec ceux pour lesquels tout n'est qu'objet ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Fata, je me jette à tes pieds
Toi dont la voix porte ici bas
Que ne défends tu pas la cause de notre camarade mort au con bât
je suis sur qu'il te rendra la dignité que tu lui as prêté
Toi dont la voix porte ici bas
Que ne défends tu pas la cause de notre camarade mort au con bât
je suis sur qu'il te rendra la dignité que tu lui as prêté
Invité- Invité
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
En terrain ennemi: dans la rue.
Je me déplace sûrement avec l'air d'un traître en fuite. Je suis penché sur le trottoir qui défile sous mes pas, lançant de temps à autre, par-dessous, un regard pour éviter les agglomérats humains et choisir la trajectoire qui me permettra de passer au large des groupes. D'un coup d'œil encore je photographie des attitudes et analyse/scanne les gens que je croise. Trois cent mêtres à faire en évitant soigneusement les ruelles où le marché s'étale. Ils sont imprévisibles, et j'ai horreur de ça. Un lieu typqiue peut être populeux sans être convivial. A quoi pensè-je déjà ? Ah oui, aux différentes définitions de l'homme selon qu'on admet ou non le sacré...Question lourde de sens.
Je suis vêtu de manière quasiment invisible ne laissant rien voir de ma personnalité. Je file sans un bruit, couleur de muraille.
Au plus court.
J'ai réfléchi hier aux mystères de la communication, cependant je me sens gauche, décalé, crispé et artificiel, "livresque" dans ce réel envahissant de la promiscuité urbaine. Supposons que quelqu'un pour quelque raison que ce soit m'adresse la parole, je n'émettrais probablement qu'un bafouillis.
Je n'ai pas envie d'être pris dans cette nasse du regard d'autrui.
Se faire oublier, se faire transparent, en terrain ennemi. Ce n'est qu'un jeu d'infiltration.
Je me déplace sûrement avec l'air d'un traître en fuite. Je suis penché sur le trottoir qui défile sous mes pas, lançant de temps à autre, par-dessous, un regard pour éviter les agglomérats humains et choisir la trajectoire qui me permettra de passer au large des groupes. D'un coup d'œil encore je photographie des attitudes et analyse/scanne les gens que je croise. Trois cent mêtres à faire en évitant soigneusement les ruelles où le marché s'étale. Ils sont imprévisibles, et j'ai horreur de ça. Un lieu typqiue peut être populeux sans être convivial. A quoi pensè-je déjà ? Ah oui, aux différentes définitions de l'homme selon qu'on admet ou non le sacré...Question lourde de sens.
Je suis vêtu de manière quasiment invisible ne laissant rien voir de ma personnalité. Je file sans un bruit, couleur de muraille.
Au plus court.
J'ai réfléchi hier aux mystères de la communication, cependant je me sens gauche, décalé, crispé et artificiel, "livresque" dans ce réel envahissant de la promiscuité urbaine. Supposons que quelqu'un pour quelque raison que ce soit m'adresse la parole, je n'émettrais probablement qu'un bafouillis.
Je n'ai pas envie d'être pris dans cette nasse du regard d'autrui.
Se faire oublier, se faire transparent, en terrain ennemi. Ce n'est qu'un jeu d'infiltration.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
j'ai mis:
p2m
dessein
Lyade
ⓗⓞⓤⓢⓔ
Uccen
North Atlantic Tracks NAT
Petitagore
gimli
chapi... en ignorés. (suite au prochain épisode)
Essayer (z) cette technique, c'est l'adopter.
p2m
dessein
Lyade
ⓗⓞⓤⓢⓔ
Uccen
North Atlantic Tracks NAT
Petitagore
gimli
chapi... en ignorés. (suite au prochain épisode)
Essayer (z) cette technique, c'est l'adopter.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
le clonage marche bien aussi.
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Dieu n'existe pas. je suis entièrement déterminé. Ainsi traîter quelqu'un de crétin n'est pas une insulte, c'est le fonctionnement normal d'un organisme tel que le mien voué par la loi des causes et des effets incontrounables à fonctionner ainsi. Tant pis pour vos gueules.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Bien. Ce mois-ci j'ai 56 ans. Je suppose que ce forum aura été ma dernière tentative de socialisation, enfin disons d'apparenance à un groupe humain déterminé. Comme d'habitude, ça aura été sur ce point décevant. Mais désormais ce n'est plus un effort que je fournirai. Je ne voterai plus, qu'ils se démerdent, je n'irai probablement pas plus à l'église qu'avant, je regarderai enfin ce monde s'éloigner dans son bruit de fête foraine et ses odeurs de baraques à frites, en compagnie de mes livres. Comme toujours je tourne le dos. Je pense qu'exister vraiment implique vraiment la solitude. Les petits coups de cafard de l'incompréhension épisodique n'ont rien à voir avec la solitude comme VOCATION. C'est ce mot, solitude, qui m'a conduit ici. C'est ce mot qui me fait partir. Encore une porte fermée ? Très bien, forçons le pas.
Salut.
Salut.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Allez, allez, tu sais très bien qu'on peut avoir partout un pied dedans et un pied dehors. Je crois même que les deux pieds dehors on peut jeter de temps à autre un oeil dedans. Et même quelques paroles ... :-)
BONNE NOUVELLE ANNEE, Fata !! (oui, c'est ainsi que je souhaite les anniversaires - ça me paraît tout à fait logique de personnaliser toute année puisque, pour chacun de nous, n'en déplaise au Christ et à Napoléon, l'année a commencé un tel jour d'un tel mois :-)
BONNE NOUVELLE ANNEE, Fata !! (oui, c'est ainsi que je souhaite les anniversaires - ça me paraît tout à fait logique de personnaliser toute année puisque, pour chacun de nous, n'en déplaise au Christ et à Napoléon, l'année a commencé un tel jour d'un tel mois :-)
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
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Localisation : Toulouse
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Et d'ailleurs, à qui dis-tu ce salut d'adieu, vu que tu as fermé (si j'ai bien compris) l'accès ici à un certain nombre de personnes ?
Alors, on continue ou quoi !
N'a pas que ça à faire !!
Alors, on continue ou quoi !
N'a pas que ça à faire !!
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
Age : 66
Localisation : Toulouse
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Et puis encore, moi être fan de la fille à côté ... Tu vas tout de même pas me l'enlever !!
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
Age : 66
Localisation : Toulouse
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Salut Fata !Fata Morgana a écrit:Bien. Ce mois-ci j'ai 56 ans. Je suppose que ce forum aura été ma dernière tentative de socialisation, enfin disons d'apparenance à un groupe humain déterminé. Comme d'habitude, ça aura été sur ce point décevant. Mais désormais ce n'est plus un effort que je fournirai. Je ne voterai plus, qu'ils se démerdent, je n'irai probablement pas plus à l'église qu'avant, je regarderai enfin ce monde s'éloigner dans son bruit de fête foraine et ses odeurs de baraques à frites, en compagnie de mes livres. Comme toujours je tourne le dos. Je pense qu'exister vraiment implique vraiment la solitude. Les petits coups de cafard de l'incompréhension épisodique n'ont rien à voir avec la solitude comme VOCATION. C'est ce mot, solitude, qui m'a conduit ici. C'est ce mot qui me fait partir. Encore une porte fermée ? Très bien, forçons le pas.
Salut.
A propos de solitude, essaie de trouver et de lire le livre "Solitaire mais jamais seul" de Nicky Cruz. Une expérience de vie qu'il a eu la bonne intuition de partager. (pour info : Nicky Cruz est l'ancien adolescent rebelle membre d'un gang dont il est question dans le livre "La Croix et le poignard", et qui par la suite a changé radicalement de direction pour devenir à son tour "pêcheur d'homme")
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Ce n'est rien d'autre qu'un tête à tête avec un livre. Un dialogue entre des soifs et des promesses. Peu à peu s'instillent des bribes de conscience nouvelle. Quelque chose en moi spontanément adhère, mais sans doute hors des conventions qui recouvrent ces dits de morale mégoteuse ou de spéculations sordides. Je regarde EN MOI ce qui répond positivement à ces paroles, dont beaucoup semblent impénétrables aux regards inquisiteurs. Je n'y vois rien de ce qu'on m'en a dit. Je n'y vois rien pour assoir un pouvoir ou une domination. Je n'y vois rien de temporel sinon les conditions d'une espérance qui perdure contre toute espérance. Je ne sais pas comment des gens ont pu entendre des tambours là où ne chantent que des oiseaux, des harpes et des flûtes. Sans doute leur amertume a t-elle déformé leur capacité de percevoir au point que d'un bien ils font un mal. Au nom de LEUR bien ils font du mal. Cette distorsion entre ce qui est écrit et ce qui est perçu est encore sous l'ombre d'un maudissement. C'est encore la chair qui se pare des atours de l'esprit pour justifier la première dans un effort lamentable pour paraître pie, tout en assouvissant une méchanceté de brutes inintelligentes. On reste dans les forces de mort en les affublant d'une science dévoyée. On ne comprend rien, et on est militant de son ignorance ! On appelle cette tromperie, cette trahison, "piété ! Comme si je ne savais pas cela ! Et la haine gagne ainsi jusqu'au cœur de l'amour. Les salauds ! Purifiée des palabres séculaires pourtant cette parole ouvre dans toutes les directions des horizons infinis. "Vous n'entrez pas vous-mêmes et ceux qui veulent entrer vous les en empêchez !"
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
C'est marrant, il y a peu j'écrivais ceci :Je ne sais pas comment des gens ont pu entendre des tambours là où ne chantent que des oiseaux, des harpes et des flûtes.
"Vous n'entrez pas vous-mêmes et ceux qui veulent entrer vous les en empêchez !"Tambour, tambour, tambour.
Marche militaire, funéraire, le tambour est rarement joyeux.
Tambour, tambour et tambour.
J’exècre
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Le choix des pseudos est le mystère le plus profond de zebra crossings.
Bienvenue à toi.
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Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Mis en Pate =) Parce que j'étais comme ça quand je suis arrivé sur ce site.
Ugly Brad =) Je suis comme les pokemon, j'évolue... cela veut dire 'sale gosse' en anglais.
Accessoirement, c'étais le surnom de Cantona à Manchester United.
Ugly Brad =) Je suis comme les pokemon, j'évolue... cela veut dire 'sale gosse' en anglais.
Accessoirement, c'étais le surnom de Cantona à Manchester United.
Invité- Invité
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
J'ignorais tout ça...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
T'as un truc pour mis en tropes ?
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Sous le soleil des tropiques... (mais le chanteur est aveugle... pour faire du vélo, c'est ballot.)
Invité- Invité
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
"Ce n'est que parce qu'il y a des objets qu'il peut y avoir une forme fixe du monde." Wittgenstein.
C'est la pensée au départ de laquelle ce matin j'ai été amené à cogiter.
On la verra probablement reparaître sous peu sous d'autres formes...
"L'objet de la science est ce qui se mesure". Et que mesure t-on sinon des objets ? Et surtout, tout n'est-il qu'objet ?
La mesure Crée l'objet !
L'objet de la science est ce qui est fixe (dans une mesure). La vitesse même est un objet car elle supporte la mesure.
La vitesse est toujours vitesse de quelque chose. La vitesse est une relation entre objets.
Ce qui induit: ce qui ne se mesure pas n'est pas l'objet de la science.
Alors j'emets l'hypothèse d'un monde hors du mesurable, hors de la science, hors de la fixité des lois. Et par là hors des "preuves".
Le nombre rend tangible. Par exemple la lumière.
Mais déjà la quantique aborde des objets i-mesurables.
Ce qui se passe hors du temps et de l'espace semble libre mouvement, ubiquité, à la fois être et non être.
Potentialité non-informée. La mesure transforme l'objet.
La quantique l'admet: au plus bas du monde est le chaos.
Faut-il descendre dans les brumes paradoxales ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Tu peux compléter, stp ? :-)
"Ce n'est pas parce qu'il y a des identités humaines fixées par leur communication (des moi) que ... "
"Ce n'est pas parce qu'il y a des identités humaines fixées par leur communication (des moi) que ... "
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
C'est à toi de préciser ta pensée; je n'envisageais pas des personnes... ?
J'ai bien peur que ce boulot t'incombe.
(C'est vrai que mon avatar est vachement mieux que le tien ! lol)
*Il n'y a de preuves possibles que concernant le mesurable, c'est à dire l'objet. Demander des preuves, c'est vouloir object- tiver.
Fixer comme tu le dis.
Or justement il est même dans la nature des objets qui finissent par échapper à toute objectivation ou mesure, sans lesquels pourtant rien ne serait. Comme si le dicible, le mesurable, l'objet, l'objet de la science même, n'était que l'émergence d'une réalité elle i-mesurable, insaisissable et inobjectivable. La croute des choses nous échoit. L'origine fuit dans le paradoxe. La condition de la musique est le silence. Et le silence est sa mesure. Nous observons des phénomènes. Nous voyons la vie s'exprimer à travers des phénomènes. Mais la vie elle-même, hors de la mesure de l'être qu'elle anime est toujours ailleurs. Nous avons le Phénomène, la vie et ses épi-phénomènes, les vivants. Et pourtant bien que tangibles, les vivants ne sont que des effets seconds. Au phénomène il faut une source. Nous pouvons objectiver, mesurer les vivants sous une foule d'angles. Mais le vivifiant est en deça.
C'est en somme une folie de vouloir prouver ce qui est par ce qui paraît. " Notre intelligence ne se représente que le discontinu". Bergson
Autrement dit, le mouvement "pur" échappe à nos mesures. Ainsi le temps nous semble succession. Mais c'est une commodité mentale qui nous incline à le concevoir ainsi.
Si donc je dis "éternel", "infini", je ne peux le prouver par un langage qui est celui de l'objet, de la mesure, de l'enclos intellectuel. Bref, par le langage tout court. Il me faut passer par des métaphores.
La véritable altérité est celle qui échappe au langage, qui lui, repose sur des mêmes.
J'ai bien peur que ce boulot t'incombe.
(C'est vrai que mon avatar est vachement mieux que le tien ! lol)
*
Fixer comme tu le dis.
Or justement il est même dans la nature des objets qui finissent par échapper à toute objectivation ou mesure, sans lesquels pourtant rien ne serait. Comme si le dicible, le mesurable, l'objet, l'objet de la science même, n'était que l'émergence d'une réalité elle i-mesurable, insaisissable et inobjectivable. La croute des choses nous échoit. L'origine fuit dans le paradoxe. La condition de la musique est le silence. Et le silence est sa mesure. Nous observons des phénomènes. Nous voyons la vie s'exprimer à travers des phénomènes. Mais la vie elle-même, hors de la mesure de l'être qu'elle anime est toujours ailleurs. Nous avons le Phénomène, la vie et ses épi-phénomènes, les vivants. Et pourtant bien que tangibles, les vivants ne sont que des effets seconds. Au phénomène il faut une source. Nous pouvons objectiver, mesurer les vivants sous une foule d'angles. Mais le vivifiant est en deça.
C'est en somme une folie de vouloir prouver ce qui est par ce qui paraît. " Notre intelligence ne se représente que le discontinu". Bergson
Autrement dit, le mouvement "pur" échappe à nos mesures. Ainsi le temps nous semble succession. Mais c'est une commodité mentale qui nous incline à le concevoir ainsi.
Si donc je dis "éternel", "infini", je ne peux le prouver par un langage qui est celui de l'objet, de la mesure, de l'enclos intellectuel. Bref, par le langage tout court. Il me faut passer par des métaphores.
La véritable altérité est celle qui échappe au langage, qui lui, repose sur des mêmes.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Nous avons mis l'accent sur les moyens de vivre, au détriment des raisons de vivre. Nous avons investit toute notre âme en une vie naturelle forcément passagère en faisant l'impasse sur une vie surnaturelle qui ne l'est pas. Nous avons déterminé faussement que Dieu n'était pas nécessaire en oubliant qu'il peut ne pas l'être mais seulement pour ce temps de vie naturelle. Et que c'est le fait qu'il soit qui compte, et non pas - déformation consumériste - parce qu'il serait "utile". Nous avons estimé que la surnature n'existe pas tout en nous comportons en tout comme si nous étions éternels... Ce manque d'ambition est un manque d'ambition concernant le bonheur, et rien d'autre. Nous sommes ramollis. Nous nous contentons de peu et en faisons un dogme. Un athéisme de bienséance, sociologique, conformiste, une irreligion d'état. Mais certains n'ont pas cru que la vie n'était que cela, ce dont la pub nous assomme, ce dont la société nous prive, ce dont le matérialisme nous détourne en nous ravalant au rang de bêtes consuméristes. Cet homme déshonoré parce que réduit à de l'utilitaire, cette nature détruite pour les même raisons ne peuvent être que le jouet d'un commerce qui fait fond sur des angoisse métaphysiques et auxquelles il ne répond par des distractions débiles, aliénantes, des gadgets, et la fièvre de la production irréfléchie. Avons-nous besoin de tout ce toc pour répondre aux questions qui nous hantent et que nous rejettons dans l'ombre de crainte qu'elles ne nous deviennent un inconfort ? Un peu de courage face au mystère de votre être ! Le fuirez-vous jusqu'à vous divertir jusqu'au délire ? Ou prendrez-vous à bras le corps les questions obsédantes de votre enfance ? N'assisterons-nous pas un jour prochain à un retour du refoulé où à défaut de réponses solides sur lesquelles construire un destin, une quête de soi qui aille au bout de sa logique, nous serons enfermés dans des devoirs et des rites paganisés onéreux ou sous la tutelle de religions sans dieu devenues vengeresses ? L'économie comme religion est-elle moins mortelle que la religion comme fanatisme ? Et l'économiste comme prêtre vous ouvre-t-il un horizon NOUVEAU ou bien la sempiternelle resçusée de la lutte des forts contre les faibles ? La nature a horreur du vide.
"Nous avons un système de vérités à croire PARCE QUE nous avons une vie surnaturelle à vivre."
Je suis surdoué ? Ah ça me fait une belle jambe si au final je n'ai fais que suivre le troupeau et ses conceptions populaires ! Si je ne suis que le porte-voie sophistiqué des démissions ontologiques devenues obligatoires, de la dictature de la médiocrité ! A quoi bon si c'est seulement pour rendre plus compliquées des idées populeuses, ignoreuses, simplistes et sans substance ! Je ne serais alors que la part décadente d'une norme évanescente qui n'explique sa présence au monde que par un agrégat de molécules incapables de la moindre liberté. C'est à dire de la moindre personnalité ! A qu'il est bon pour le marché de trouver pour relayer ses inepties grandioses tout un parterre de soumis qui renoncent à l'une en renonçant à l'autre ! Pieds et poings liés au fatalisme économico-politique qui ne supporte pas les embardées d'âmes aventureuses et libres hors du cercle d'un donné - une conception décapitée, écervelée, du réel - falsifié pour ses intérêts.
C'est la révolte de ce qui pourrait être contre ce qui est qui porte des cœurs à déjouer les sornettes insomnieuses que vend la machine à déshumaniser les hommes pour en faire des clients essorables à loisir. Des greluches vendent leurs miches retouchées, des crétins coiffés comme des chiots à leur mémères émettent leurs opinions sur tout et de ce fatras d'idées reçues, de dogmatisme scolaire, de critiques ignorantes de ce qu'elles refusent, de suivisme dissimulé sous un vocabulaire de charlatans "éclairés" ... et l'homme meurt de cette vulgarité, de cette étroitesse, de cette aliénation généralisée dans laquelle tombent même les plus gros QI.
Pinaillez donc, et la vie se fait sans vous !
Il n'y a pas là la moindre "idée". Tout au plus des revendications petites bourgeoises d'égos gâtés qui se sont laissé séduire par des "je m'occupe de tout " qui les caresse dans le sens du poil: des opinions construites de bric et de broc, des opinions: ce que n'importe qui pense de n'importe quoi... Quitte à se déculpabiliser en les compléxifiant à l'extrême, faire des thèses sur l'art de tourner en rond.
Comment ne pas mépriser les agents, qu'ils en soient conscients ou non, de ce "paradigme" de cruches et de gogos arrogants ?
Qui nous fera entendre enfin une autre voix/voie ? Celle pour qui la responsabilité a un enjeu, la personnalité une noblesse intrinsèque, où l'homme n'est pas qu'un tas de boue voué au culte de ses penchants, mais aussi un être capable d'aimer, d'être libre, et de répondre de ses actes devant une vérité qui ne connait pas les minauderies, les apitoiements, les jeux de séduction puérils, les chantages à la tendresse ?
Qui rendra compte, qu'il le veuille ou pas, de ce qu'il a fait de sa grandeur d'être à l'image et à la ressenblance de Dieu plus qu'à l'image des chiens, des hyènes et des porcs qui nous sont présentés comme modèles de réussite !
"Nous avons un système de vérités à croire PARCE QUE nous avons une vie surnaturelle à vivre."
Je suis surdoué ? Ah ça me fait une belle jambe si au final je n'ai fais que suivre le troupeau et ses conceptions populaires ! Si je ne suis que le porte-voie sophistiqué des démissions ontologiques devenues obligatoires, de la dictature de la médiocrité ! A quoi bon si c'est seulement pour rendre plus compliquées des idées populeuses, ignoreuses, simplistes et sans substance ! Je ne serais alors que la part décadente d'une norme évanescente qui n'explique sa présence au monde que par un agrégat de molécules incapables de la moindre liberté. C'est à dire de la moindre personnalité ! A qu'il est bon pour le marché de trouver pour relayer ses inepties grandioses tout un parterre de soumis qui renoncent à l'une en renonçant à l'autre ! Pieds et poings liés au fatalisme économico-politique qui ne supporte pas les embardées d'âmes aventureuses et libres hors du cercle d'un donné - une conception décapitée, écervelée, du réel - falsifié pour ses intérêts.
C'est la révolte de ce qui pourrait être contre ce qui est qui porte des cœurs à déjouer les sornettes insomnieuses que vend la machine à déshumaniser les hommes pour en faire des clients essorables à loisir. Des greluches vendent leurs miches retouchées, des crétins coiffés comme des chiots à leur mémères émettent leurs opinions sur tout et de ce fatras d'idées reçues, de dogmatisme scolaire, de critiques ignorantes de ce qu'elles refusent, de suivisme dissimulé sous un vocabulaire de charlatans "éclairés" ... et l'homme meurt de cette vulgarité, de cette étroitesse, de cette aliénation généralisée dans laquelle tombent même les plus gros QI.
Pinaillez donc, et la vie se fait sans vous !
Il n'y a pas là la moindre "idée". Tout au plus des revendications petites bourgeoises d'égos gâtés qui se sont laissé séduire par des "je m'occupe de tout " qui les caresse dans le sens du poil: des opinions construites de bric et de broc, des opinions: ce que n'importe qui pense de n'importe quoi... Quitte à se déculpabiliser en les compléxifiant à l'extrême, faire des thèses sur l'art de tourner en rond.
Comment ne pas mépriser les agents, qu'ils en soient conscients ou non, de ce "paradigme" de cruches et de gogos arrogants ?
Qui nous fera entendre enfin une autre voix/voie ? Celle pour qui la responsabilité a un enjeu, la personnalité une noblesse intrinsèque, où l'homme n'est pas qu'un tas de boue voué au culte de ses penchants, mais aussi un être capable d'aimer, d'être libre, et de répondre de ses actes devant une vérité qui ne connait pas les minauderies, les apitoiements, les jeux de séduction puérils, les chantages à la tendresse ?
Qui rendra compte, qu'il le veuille ou pas, de ce qu'il a fait de sa grandeur d'être à l'image et à la ressenblance de Dieu plus qu'à l'image des chiens, des hyènes et des porcs qui nous sont présentés comme modèles de réussite !
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Si je n'avais pas crains les incontourables ironies auxquelles ma question aurait donné lieu concernant mon narcissisme supposé ou réel, j'aurais aimé créer un fil où je me serais contenté de demander:
Il aurait fallu alors que je ne réponde pas un mot, que j'attende l'adéquation entre ce qui m'est dit et le ressenti intime que cela aurait suscité en moi, agréable ou pas.
Surdoué ? Il me semble que c'est totalement insuffisant, et que c'est bien loin de tout expliquer... Fanatique ou passionné ? Intéressant, fécond ou bavard et barbant ? Cultivé, ou ratiocineur ?
Je l'ignore, je l'ignore complêtement...
Parfois ici, j'ai l'impression d'être à la maternelle, je l'avoue. D'autres fois une remarque me met une claque: je ne peux pas passer outre.
Mais de réponse sur ce que je suis, je ne peux en apporter aucune...
Pour toi, qui suis-je ?
Il aurait fallu alors que je ne réponde pas un mot, que j'attende l'adéquation entre ce qui m'est dit et le ressenti intime que cela aurait suscité en moi, agréable ou pas.
Surdoué ? Il me semble que c'est totalement insuffisant, et que c'est bien loin de tout expliquer... Fanatique ou passionné ? Intéressant, fécond ou bavard et barbant ? Cultivé, ou ratiocineur ?
Je l'ignore, je l'ignore complêtement...
Parfois ici, j'ai l'impression d'être à la maternelle, je l'avoue. D'autres fois une remarque me met une claque: je ne peux pas passer outre.
Mais de réponse sur ce que je suis, je ne peux en apporter aucune...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Mon ami Dom ce matin, grand zèbre parmi les zèbres:
Moi -" Pourquoi les gens éprouvent-ils comme ça le besoin de courir de partout ? Ils ne peuvent pas se et nous foutre la paix en restant tranquillement chez eux à étudier ?"
Dom - "Pour moi, un livre et de quoi écrire, c'est la polynésie."
lol.
Moi -" Pourquoi les gens éprouvent-ils comme ça le besoin de courir de partout ? Ils ne peuvent pas se et nous foutre la paix en restant tranquillement chez eux à étudier ?"
Dom - "Pour moi, un livre et de quoi écrire, c'est la polynésie."
lol.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
1) Si les "gens" comme tu dis restaient chez eux à étudier, tu serais des plus frustrés.Fata Morgana a écrit:Mon ami Dom ce matin, grand zèbre parmi les zèbres:
Moi -" Pourquoi les gens éprouvent-ils comme ça le besoin de courir de partout ? Ils ne peuvent pas se et nous foutre la paix en restant tranquillement chez eux à étudier ?"
Dom - "Pour moi, un livre et de quoi écrire, c'est la polynésie."
lol.
2) (réponse à ton message précédent). Franchement, je ne crois pas que tu sois prêt à entendre ce que les autres pensent de toi.
3) Qu'à cela tienne ! Je saisis l'occasion de ton échange avec Dom pour te dire ce que je me disais récemment de toi : TU ES MÛR POUR ECRIRE UN LIVRE.
Souviens-toi : "Mets-toi au travail". Tu t'y es mis. Maintenant, c'est l'heure, toujours selon moi, de "transformer" ton heureux essai jusque-là.
J'espère que tu ne m'en voudras pas de te parler ainsi. Si c'est le cas - et comme je ne peux m'empêcher de mêler le sérieux au sourire : eh bien, lis mon point 2)
PS/ Bien sûr, si tu t'y mets cela nous privera de toi. Mais bon, "puisqu'il est heureux on s'endormira". (Encore un sérieux en lol majeur)
G.
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Meuh non, tu sais très bien que je t'écoute.J'espère que tu ne m'en voudras pas de te parler ainsi.
Pour les gens qui "courent" il y a un contexte: je vis dans une rue où passent tout l'été les pélerins du chemin de St Jacques, il y a plein de magasins et de bars et de jeunes qui mettent de la techno à fond qui dans leurs apparts, qui dans leurs bagnoles. De même toutes les fêtes, marchés, activités locales se déroulent dans le quartier. Du coup "l'animation" est perpétuelle, et j'avoue que j'attends l'hiver, bien froid, pour que le calme revienne.
"Au moment où l'œuvre se détache de son auteur, tout son être est recueilli par la signification que l'autre lui accorde." (Paul Ricœur)
Pour ce qui est d'un livre, on me dit qu'il y faut un plan. Ce n'est pas tant peut-être écrire qui me gène, que de devoir ordonner ce bastringue et ce désordre qui m'habitent. Sur ce point je n'ai jamais trouvé jusque là le moindre fil d'ariane pour entrer dans le labyrinthe.
Personne ne l'est, pas plus toi qui quiconque d'autre. Et moi au moins, je m'expose au reflêt sans erreur de la vérité elle-même.Franchement, je ne crois pas que tu sois prêt à entendre ce que les autres pensent de toi.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
La haine du religieux embrasse l'Agneau aussi bien que les pharisiens qui l'ont conduit à la mort, indistinctement. Un peu comme les libéraux haïssent les fonctionnaires, indistinctement, et par principe. Parmi ces haïsseurs certains sont réputés savants. Il semblent ignorer que la foi dans le savoir lui aussi relève d'une croyance. Mais là n'est pas le sujet.
Dans ma bienveillance spontanée - qu'on appelle aussi naïveté quand on veut se montrer désagréable – j'ai longtemps pensé qu'il y avait une solidarité implicite entre tous ceux qui veulent « libérer l'homme ». Mais non, la méthode et surtout "MA" méthode, chez les hommes, prime le but. C'est sans doute la principale raison pour laquelle celui-ci demeure esclave de toutes les aliénations fomentées par les guildes commerçantes ou idéologiques qui empuantent la terre.
Il importe pour ces gens – de tous horizons et confessions politiques ou religieuses - de se montrer fort, croient-ils, en se montrant incapables d'aimer. Mais cela ne doit pas se voir. On s'enveloppera pour nuire du manteau de la « justice » ou de la « vérité » ou parfois d'une méchanceté stérile grimée en humour – toutes sciences matérielles ou immatérielles confondues – pour justifier ce fait: Mon autre ne peut qu'être mon ennemi. Il ne peut qu'en vouloir à mon trône, fut-il de pacotille. Cet état d'esprit, ou plus justement cet état de l'esprit, est sans doute la raison première de toutes les divisions qui empêchent l'avènement de la liberté et assure la perpétuation des crimes que de l'autre main ils condamnent ardemment.
Il est NATUREL – et donc pas si humain finalement – que celui qui pense autrement que moi ne le fasse qu'en vu d'assombrir le règne de ma certitude. L'opinion selon laquelle on peut au passage parvenir à une certitude, hormis l'extase, est une croyance. Qu'à cela ne tienne, nous sommes les enfants de la raison, toute entière engloutie dans la matière de nos origines, fils de la boue et de la poussière, nous en revendiquons le règne.
Soit, on vous le laisse !
Si tu te tais, tu consens, si tu parles, tu endoctrines et si tu te mets en colère tu apportes la preuve (laquelle ?) de motifs inavouables. Ainsi blindée dans son système-camisole la certitude (de quoi ?) fait tout ce qu'elle sait faire: se pavaner et paraître.
Les maîtres de la censure interne veulent t'apprendre la parole; le but n'est jamais de dire quelque chose, mais uniquement de faire taire, quitte même pour cela à simuler un échange. Mais bientôt sous le miel paraît le fiel.
Ces règles psychologisantes concernent le dialogue mondanisé, mondifié; mais pourquoi y obéir ?
Ainsi que celles qui recommandent cinq fruits et cinq légumes par jour pour régir ton alimentation, (j'attends l'heure de la bonne santé obligatoire...) elles prétendent régenter TA parole ! (Dieu sait pourtant que mon « va te faire foutre » est sincère et unique !) C'est une sorte de virus qu'on t'introduit dans la tête. Et de fait, télévision faisant foi, plus personne ne se parle, et tout le monde s'observe, prêt à se précipiter sur la moindre anicroche à la sacro-sainte règle dont l'auteur est d'ailleurs depuis longtemps un fantôme. Nul ce sait au juste quel automate grammairien a inventé une telle castration inquisitrice, qui affecte jusqu'à l'expression même de soi. Une fois la parole normée, le discours devient forcément exangue, et fondamentalement, cela explique que seuls les impertinents de service qui lisent leurs sketches sur les plateaux de télé pour d'jeuns (et être jeune que je sache n'est la garantie de rien) semblent encore avoir quelque chose à dire, même si c'est vain et vide, tant la police de la l'hypocrisie courtoise a placé de radars à nos commissures. Et surprise, ce sont des quasi-libertaires dévergondés, dévergondés à la manière de, comme il se doit, qui sont prêts, à les en croire, à tous les sacrifices pour la liberté, qui se font les gendarmes les plus féroces pour faire appliquer cette loi... à leur endroit !
Comme s'ils pressentaient qu'être traités tout bêtement de cons arrogants et fiets de l'être serait finalement le plus poli de tous les compliment qu'on pourrait leur faire !
Prescience surprenante.
Mais bref, quand il s'agit de sauver les apparences, qu'importe le fond ! Quand « Je » est en péril toutes les indignations sont bonnes... Surtout si de leurs braiments elles couvrent des silences hélas bien loin d'être habités ou leurs éructations de parvenus, pourquoi pas ?
Il y a nuance entre être remarquable par sa pensée et remarquable par sa grande gueule, et toujours ce sont les gogos qui tombent dans le piège.
Parce qu'au fond, on en revient à ça: l'autre, mon autre, est forcément l'ennemi à abattre - il ose, par exemple, avoir des idées que je n'ai pas, auxquelles je ne connais rien, et dont je n'ai rien à dire, par conséquent, je vais lui imposer mon système de valeur, on ne sait jamais ! Si sa science humiliait mon ignorance ! Pire, la rendait publique ! Quand je dis « valeur » il faut s'entendre, je veux dire que je vais lui imposer un langage, un vocabulaire et des prérequis qui ne sont que les miens. A défaut d'être intelligent, il fait absolument passer pour tel, au moins aux yeux des suiveurs superficiels et des « glousseuses » de service. Il ne faut jamais oublier l'audimat, n'est-ce pas ? Se faire un nom sur du vent vaut mieux que se faire oublier derrière son œuvre... Car dans ce cas bien entendu, patatras les oubliettes et finies les groupies.
Ces gens sont du reste perpétuellement entourés « d'autres ». S'il le faut, il s'en créent. Ils ne se nourrissent que de l'énergie du talent d'autrui. Viendrais-tu à te taire que soudain, on ne les voit ni ne les entend plus. Il hibernent d'un œil en attendant dans l'ombre quelque lueur à étouffer de leurs fumées.
Puis quand le soir devant le miroir ils se sentent tout à coup vides et seuls, et ils se demandent pourquoi.
Tu me demandes pourquoi ? Et bien parce que !
L'important n'est jamais d'être savant, mais seulement de faire mine de distribuer des notes. A défaut d'inventeur, déguisons-nous en professeur.
Cherche une idée, une seule dont ils seraient l'auteur, tu seras renseigné sur le savant qu'ils sont.
Pourquoi sont-ce toujours ceux qui disent penser par eux-mêmes qui lisent le plus de livres ? Et d'ailleurs, tous les mêmes ?
Puis on fraternise un moment avec des « nous autres romains » autour de la victime ensanglantée. Puis on se rendort, incapable d'être à l'origine d'une pensée animatrice, seulement de se gorger de son sang. Comme toujours les lâches le font quand ils sont en nombre.
Mais alors que faire ? Se taire ! Se taire parce que si le silence est long, pour la plus grande joie des personnes réfléchies, ils en viendront tout simplement à s'entre tuer. Pour une femelle, un sandwich, une virgule. Ce sont des croque-mort par nature: sans cadavres, ils dépérissent, et puis mieux vaut être vu officiant dans la brume d'un cimetière que demeurer inexistant dans la grotte où les confine leur manque d'imagination et d'initiative chronique.
J'oubliais, en général cet archétype est jeune. Avec le temps ils trouvera tôt ou tard quelqu'un pour lui claquer le groin. Par exemple ses propres enfants. Il n'en apprendra rien, mais au moins, nous serons vengés.
Il n'y a qu'en politique que cette fâcheuse manie adolescente perdure: avoir le dernier mot, suprême satisfaction de ceux qui n'ont strictement rien à dire ! S'exprimer en leur présence ou jeter un os au chien, c'est tout comme.
Chaque génération doit supporter de ces jeunes doctes à peine sortis des jupes de leur maîtresse qui se mettent en demeure de passer pour le nouvel bel esprit impertinent. Mais bien sûr pour le savoir, encore faut-il avoir vu défiler des générations. D'une décennie à l'autre, ce sont des mêmes. Mais sans le recul nécessaire, ils se croient uniques. Privilège de la jeunesse ou de l'inculture ? Je pense des deux. Trop jeunes ils manquent d'éléments de comparaison, trop prétentieux, ils ignorent leurs aînés.
Toute ressemblance avec des personnes ou des événement connus tient essentiellement au fait que cette espèce tend hélas à pulluler de partout.
Dans ma bienveillance spontanée - qu'on appelle aussi naïveté quand on veut se montrer désagréable – j'ai longtemps pensé qu'il y avait une solidarité implicite entre tous ceux qui veulent « libérer l'homme ». Mais non, la méthode et surtout "MA" méthode, chez les hommes, prime le but. C'est sans doute la principale raison pour laquelle celui-ci demeure esclave de toutes les aliénations fomentées par les guildes commerçantes ou idéologiques qui empuantent la terre.
Il importe pour ces gens – de tous horizons et confessions politiques ou religieuses - de se montrer fort, croient-ils, en se montrant incapables d'aimer. Mais cela ne doit pas se voir. On s'enveloppera pour nuire du manteau de la « justice » ou de la « vérité » ou parfois d'une méchanceté stérile grimée en humour – toutes sciences matérielles ou immatérielles confondues – pour justifier ce fait: Mon autre ne peut qu'être mon ennemi. Il ne peut qu'en vouloir à mon trône, fut-il de pacotille. Cet état d'esprit, ou plus justement cet état de l'esprit, est sans doute la raison première de toutes les divisions qui empêchent l'avènement de la liberté et assure la perpétuation des crimes que de l'autre main ils condamnent ardemment.
Il est NATUREL – et donc pas si humain finalement – que celui qui pense autrement que moi ne le fasse qu'en vu d'assombrir le règne de ma certitude. L'opinion selon laquelle on peut au passage parvenir à une certitude, hormis l'extase, est une croyance. Qu'à cela ne tienne, nous sommes les enfants de la raison, toute entière engloutie dans la matière de nos origines, fils de la boue et de la poussière, nous en revendiquons le règne.
Soit, on vous le laisse !
Si tu te tais, tu consens, si tu parles, tu endoctrines et si tu te mets en colère tu apportes la preuve (laquelle ?) de motifs inavouables. Ainsi blindée dans son système-camisole la certitude (de quoi ?) fait tout ce qu'elle sait faire: se pavaner et paraître.
Les maîtres de la censure interne veulent t'apprendre la parole; le but n'est jamais de dire quelque chose, mais uniquement de faire taire, quitte même pour cela à simuler un échange. Mais bientôt sous le miel paraît le fiel.
Ces règles psychologisantes concernent le dialogue mondanisé, mondifié; mais pourquoi y obéir ?
Ainsi que celles qui recommandent cinq fruits et cinq légumes par jour pour régir ton alimentation, (j'attends l'heure de la bonne santé obligatoire...) elles prétendent régenter TA parole ! (Dieu sait pourtant que mon « va te faire foutre » est sincère et unique !) C'est une sorte de virus qu'on t'introduit dans la tête. Et de fait, télévision faisant foi, plus personne ne se parle, et tout le monde s'observe, prêt à se précipiter sur la moindre anicroche à la sacro-sainte règle dont l'auteur est d'ailleurs depuis longtemps un fantôme. Nul ce sait au juste quel automate grammairien a inventé une telle castration inquisitrice, qui affecte jusqu'à l'expression même de soi. Une fois la parole normée, le discours devient forcément exangue, et fondamentalement, cela explique que seuls les impertinents de service qui lisent leurs sketches sur les plateaux de télé pour d'jeuns (et être jeune que je sache n'est la garantie de rien) semblent encore avoir quelque chose à dire, même si c'est vain et vide, tant la police de la l'hypocrisie courtoise a placé de radars à nos commissures. Et surprise, ce sont des quasi-libertaires dévergondés, dévergondés à la manière de, comme il se doit, qui sont prêts, à les en croire, à tous les sacrifices pour la liberté, qui se font les gendarmes les plus féroces pour faire appliquer cette loi... à leur endroit !
Comme s'ils pressentaient qu'être traités tout bêtement de cons arrogants et fiets de l'être serait finalement le plus poli de tous les compliment qu'on pourrait leur faire !
Prescience surprenante.
Mais bref, quand il s'agit de sauver les apparences, qu'importe le fond ! Quand « Je » est en péril toutes les indignations sont bonnes... Surtout si de leurs braiments elles couvrent des silences hélas bien loin d'être habités ou leurs éructations de parvenus, pourquoi pas ?
Il y a nuance entre être remarquable par sa pensée et remarquable par sa grande gueule, et toujours ce sont les gogos qui tombent dans le piège.
Parce qu'au fond, on en revient à ça: l'autre, mon autre, est forcément l'ennemi à abattre - il ose, par exemple, avoir des idées que je n'ai pas, auxquelles je ne connais rien, et dont je n'ai rien à dire, par conséquent, je vais lui imposer mon système de valeur, on ne sait jamais ! Si sa science humiliait mon ignorance ! Pire, la rendait publique ! Quand je dis « valeur » il faut s'entendre, je veux dire que je vais lui imposer un langage, un vocabulaire et des prérequis qui ne sont que les miens. A défaut d'être intelligent, il fait absolument passer pour tel, au moins aux yeux des suiveurs superficiels et des « glousseuses » de service. Il ne faut jamais oublier l'audimat, n'est-ce pas ? Se faire un nom sur du vent vaut mieux que se faire oublier derrière son œuvre... Car dans ce cas bien entendu, patatras les oubliettes et finies les groupies.
Ces gens sont du reste perpétuellement entourés « d'autres ». S'il le faut, il s'en créent. Ils ne se nourrissent que de l'énergie du talent d'autrui. Viendrais-tu à te taire que soudain, on ne les voit ni ne les entend plus. Il hibernent d'un œil en attendant dans l'ombre quelque lueur à étouffer de leurs fumées.
Puis quand le soir devant le miroir ils se sentent tout à coup vides et seuls, et ils se demandent pourquoi.
Tu me demandes pourquoi ? Et bien parce que !
L'important n'est jamais d'être savant, mais seulement de faire mine de distribuer des notes. A défaut d'inventeur, déguisons-nous en professeur.
Cherche une idée, une seule dont ils seraient l'auteur, tu seras renseigné sur le savant qu'ils sont.
Pourquoi sont-ce toujours ceux qui disent penser par eux-mêmes qui lisent le plus de livres ? Et d'ailleurs, tous les mêmes ?
Puis on fraternise un moment avec des « nous autres romains » autour de la victime ensanglantée. Puis on se rendort, incapable d'être à l'origine d'une pensée animatrice, seulement de se gorger de son sang. Comme toujours les lâches le font quand ils sont en nombre.
Mais alors que faire ? Se taire ! Se taire parce que si le silence est long, pour la plus grande joie des personnes réfléchies, ils en viendront tout simplement à s'entre tuer. Pour une femelle, un sandwich, une virgule. Ce sont des croque-mort par nature: sans cadavres, ils dépérissent, et puis mieux vaut être vu officiant dans la brume d'un cimetière que demeurer inexistant dans la grotte où les confine leur manque d'imagination et d'initiative chronique.
J'oubliais, en général cet archétype est jeune. Avec le temps ils trouvera tôt ou tard quelqu'un pour lui claquer le groin. Par exemple ses propres enfants. Il n'en apprendra rien, mais au moins, nous serons vengés.
Il n'y a qu'en politique que cette fâcheuse manie adolescente perdure: avoir le dernier mot, suprême satisfaction de ceux qui n'ont strictement rien à dire ! S'exprimer en leur présence ou jeter un os au chien, c'est tout comme.
Chaque génération doit supporter de ces jeunes doctes à peine sortis des jupes de leur maîtresse qui se mettent en demeure de passer pour le nouvel bel esprit impertinent. Mais bien sûr pour le savoir, encore faut-il avoir vu défiler des générations. D'une décennie à l'autre, ce sont des mêmes. Mais sans le recul nécessaire, ils se croient uniques. Privilège de la jeunesse ou de l'inculture ? Je pense des deux. Trop jeunes ils manquent d'éléments de comparaison, trop prétentieux, ils ignorent leurs aînés.
Toute ressemblance avec des personnes ou des événement connus tient essentiellement au fait que cette espèce tend hélas à pulluler de partout.
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Moi, mystique, je suis devant un texte. Pas devant une cathédrale ou dans une chorale, devant un texte. Et ce texte répond à tout. Il n'est pas un point de la métaphysique qu'il n'éclaire pas, pas un ainsi éclairé qui ne s'en trouve transcendé. Chaque mot qu'on y trouve est une poupée gigogne qui en contient d'autres à l'infini. Ce texte est la porte ouverte sur tous les abîmes de tout l'infini. De chaque lecture je sors ébloui échevelé et comme fou. Comment transmettre ce que j'ai vu ? Comment ne pas hurler ce que j'ai entendu ? Qu'y aurait-il de plus cruel que de laisser mes contemporains dans l'ignorance de ce miracle ? Quelque soit l'issue que tu cherches, elle est ici.
Ta maladie, ton deuil, ta solitude, ta peur, ta faim intime, ontologique, trouvent ici leur consolation. Ce n'est pas une vague consolation: cette parole a un pouvoir, cette parole, en disant, produit ce qu'elle dit !
La mort ici commencée, dans cette vie même que tu vis et qui œuvre jusque dans l'éclat de ta joie, perd de son empire sur toi. Une bonne nouvelle que tu ne te contentes pas de lire mais qu'il t'est donné d'éprouver (l'éprouver c'est l'approuver) lui fait perdre tout son venin, son tranchant, sa froideur inflexible. Elle devient, de tombe, une porte.
Ce qui s'ouvre alors en toi n'a pas les limites de la plus belle aurore. Imagine que ton sang devienne de la joie ! Imagine que ton sang devienne du sourire qui coule dans tes veines, et de tes veines à ton esprit, nourrisse chacune de tes fibres d'un miel impondérable et lumineux. Imagine que la vie EN PERSONNE baise ton cœur. Lui qui peut-être flétri par la haine infligée ou reçue, lui qui piétiné par l'indifférence glacée des hommes sans vie a peiné dans un tunnel de fer où ne roulaient que des menaces terribles, le voici rempli tout à coup de la sève d'un printemps inconnu. Dont le soleil serait la joie et la rosée l'amour. Dont la brise serait la paix et la prairie l'innocence retrouvée ! Que les mots sont infirmes, que la réalité est belle !
Je ne peux pas me taire, je ne peux pas taire ce cri dévorant qui me brûle. Je ne veux plus de secs arguments, je ne veux plus me fatiguer à passer pour crédible aux yeux des incrédules. M'entende qui m'entend.
Je ne te parle pas ici de satisfaction intellectuelle, d'un frisson de plaisir aussi noble soit-il, mais je te parle de l'irruption dans les profondeurs de ton être d'un amour et d'un bonheur tels que soudain ta vie en devient éternelle. Éternelle en terme d'intensité.
Dernière édition par Fata Morgana le Mar 17 Sep 2013 - 7:40, édité 1 fois
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Bonjour Fata Morgana
Oui il est souvent bien plus agréable, pour soi et nos lecteurs, que l'on parle de ce que l'on aime plutôt que de ce que l'on n'aime pas.
De ce et de ceux que l'on aime.
Oui il est souvent bien plus agréable, pour soi et nos lecteurs, que l'on parle de ce que l'on aime plutôt que de ce que l'on n'aime pas.
De ce et de ceux que l'on aime.
Dernière édition par siamois93 le Mar 17 Sep 2013 - 6:56, édité 1 fois
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Vu que j'ai passé une nuit blanche, je ne te dis pas bonjour, ou alors en redisant le bonjour d'hier !
Si déjà il est beau de contempler de ses yeux le lever de l'aurore sur des sommets embrasés, que dire de cette aurore vivante quand elle se lève du dedans de toi pour répandre dans tout ton être son rayonnement de vie ?
Ton corps flamboie d'une joie sans mots. La paix te sert de voile contre les griffes des pensées indésirables, l'amour enfin inonde toute ton âme. Et c'est d'ailleurs à cela que tu reconnais d'expérience que tu as une âme.
Parfois il m'est arrivé que des sanglots montent du fond de moi, de profondeurs inconnues. O Combien j'ai espéré dans ces instants que mon âme s'échappe enfin emportée par tous mes soupirs ! C'était alors comme si j'étais sur le point d 'accoucher d'un ange qui serait demeuré blotti au plus profond des sanctuaires inexplorés de mon cœur. J'aurais tout donné pour partir avec ce souffle ! Mes larmes n'étaient à mes pleurs que l'émanation visible des larmes de feu que pleurait mon âme. La mort alors me semblait me promettre le plus libre des envols. Le souffle de vie retournant à la vie elle-même. Absolument épanoui dans un infini d'amour. Chez moi. Chez toi. Chez nous.
Dieu est bleuté. Mais d'un bleu que les yeux ne voient pas.
Il brille d'éclats légers et invisibles.
On dirait un éther formé de joie.
...La demeure de mon souffle.
Je pleurais et j'ose le dire, je me vomissais presque hors de mon corps, parce que j'étais aimanté par l'amour. Par un amour qui aspirait mon souffle depuis le fond de moi. Mon amour - insupportable – devait supporter l'entrave de mon corps. Qu'il tombe enfin là comme une chiffe et me laisse rejoindre ma vie et mon amour !
Je repensais alors à la dureté indifférente de mon cœur au long des jours. Cet organe sans vie, insensible surtout, qui espérait comme dans un coma qu'enfin l'amour-vie lui revienne ! Qui voulait encore qu'on le ravisse et le libère de cette ancre grise et froide qu'est notre corps.
Je suis un homme au bord de l'explosion. De la conflagration.
Si je soupire après l'extase ce n'est pas pour éprouver un vain plaisir ou pour
connaître ce que si peu ont connu, mais c'est juste pour souffler un peu.
Pour un instant encore une fois revoir la porte de Ton seuil.
*
Que vaut un amour que tu peux ne pas crier ?Si déjà il est beau de contempler de ses yeux le lever de l'aurore sur des sommets embrasés, que dire de cette aurore vivante quand elle se lève du dedans de toi pour répandre dans tout ton être son rayonnement de vie ?
Ton corps flamboie d'une joie sans mots. La paix te sert de voile contre les griffes des pensées indésirables, l'amour enfin inonde toute ton âme. Et c'est d'ailleurs à cela que tu reconnais d'expérience que tu as une âme.
Parfois il m'est arrivé que des sanglots montent du fond de moi, de profondeurs inconnues. O Combien j'ai espéré dans ces instants que mon âme s'échappe enfin emportée par tous mes soupirs ! C'était alors comme si j'étais sur le point d 'accoucher d'un ange qui serait demeuré blotti au plus profond des sanctuaires inexplorés de mon cœur. J'aurais tout donné pour partir avec ce souffle ! Mes larmes n'étaient à mes pleurs que l'émanation visible des larmes de feu que pleurait mon âme. La mort alors me semblait me promettre le plus libre des envols. Le souffle de vie retournant à la vie elle-même. Absolument épanoui dans un infini d'amour. Chez moi. Chez toi. Chez nous.
Dieu est bleuté. Mais d'un bleu que les yeux ne voient pas.
Il brille d'éclats légers et invisibles.
On dirait un éther formé de joie.
...La demeure de mon souffle.
Je pleurais et j'ose le dire, je me vomissais presque hors de mon corps, parce que j'étais aimanté par l'amour. Par un amour qui aspirait mon souffle depuis le fond de moi. Mon amour - insupportable – devait supporter l'entrave de mon corps. Qu'il tombe enfin là comme une chiffe et me laisse rejoindre ma vie et mon amour !
Je repensais alors à la dureté indifférente de mon cœur au long des jours. Cet organe sans vie, insensible surtout, qui espérait comme dans un coma qu'enfin l'amour-vie lui revienne ! Qui voulait encore qu'on le ravisse et le libère de cette ancre grise et froide qu'est notre corps.
Je suis un homme au bord de l'explosion. De la conflagration.
Si je soupire après l'extase ce n'est pas pour éprouver un vain plaisir ou pour
connaître ce que si peu ont connu, mais c'est juste pour souffler un peu.
Pour un instant encore une fois revoir la porte de Ton seuil.
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Quelque chose bleue comme la vérité ou son parfum
le cœur respire et se soulève, on ne sait pas jusqu'où il portera sa faim, sa soif,
jusqu''où son éclat est visible dans l'invisible. Croyez-le ou non parfois il me semble
qu'il veut partir sans moi. Et je le sais cela se fera.
en un grand "ouf !"
je voudrais dormir - une vraie nuit sera un luxe milliardaire- sur un nuage d'étoiles
inconscient de là et conscient de là-bas
dans la brume des soleils épars
qui poudrera mes cils.
Quelque chose n'en finit de naître en ce cœur
flamme sur flamme il semble se dilater,
il veut épouser quoi ? le feu qui pense chante et danse,
la ferveur pure, l'amour enfin
qui l'a pétri.
le cœur respire et se soulève, on ne sait pas jusqu'où il portera sa faim, sa soif,
jusqu''où son éclat est visible dans l'invisible. Croyez-le ou non parfois il me semble
qu'il veut partir sans moi. Et je le sais cela se fera.
en un grand "ouf !"
je voudrais dormir - une vraie nuit sera un luxe milliardaire- sur un nuage d'étoiles
inconscient de là et conscient de là-bas
dans la brume des soleils épars
qui poudrera mes cils.
Quelque chose n'en finit de naître en ce cœur
flamme sur flamme il semble se dilater,
il veut épouser quoi ? le feu qui pense chante et danse,
la ferveur pure, l'amour enfin
qui l'a pétri.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Un langage s'ébauche, un récitatif,
composé des diverses textures du silence.
Il semble alors que l'esprit est sous l'ombre protectrice
d'une grande aile douce qui enveloppe les perceptions et les tamise.
Des mots se forment, écume d'un cri informulé, chacun empreint d'une densité inusitée.
tandis que la pensée se déroule sous le voile de la paix.
Il en va de ce silence comme du chant d'une rivière
harmonique et doux mais qui recouvre les rumeurs de la campagne environnante.
Ce silence est un souffle qui ceint la conscience, la maintient en lui,
la visite et l'approfondit.
Un murmure intérieur qui nous garde des criailleries de l'agitation extérieure
et nous polarise sur l'essentiel, concentre notre attention
sur la "hauteur, la longuer la hauteur et la profondeur"
nous tient à l'écart des disjonctions et des suggestions superficielles.
On appelle cela paix, on appelle cela recueillement,
j'appelle cela demeurer sur le seuil.
Et parfois on se sent dans la profondeur de cette stase
comme incliné sur un cœur invisible qui bat
au plus profond de la vie même.
Certains ressentent même dans ces instants
comme la vaporisation d'un pollen liquide et picotant qui octroit la jubilation.
composé des diverses textures du silence.
Il semble alors que l'esprit est sous l'ombre protectrice
d'une grande aile douce qui enveloppe les perceptions et les tamise.
Des mots se forment, écume d'un cri informulé, chacun empreint d'une densité inusitée.
tandis que la pensée se déroule sous le voile de la paix.
Il en va de ce silence comme du chant d'une rivière
harmonique et doux mais qui recouvre les rumeurs de la campagne environnante.
Ce silence est un souffle qui ceint la conscience, la maintient en lui,
la visite et l'approfondit.
Un murmure intérieur qui nous garde des criailleries de l'agitation extérieure
et nous polarise sur l'essentiel, concentre notre attention
sur la "hauteur, la longuer la hauteur et la profondeur"
nous tient à l'écart des disjonctions et des suggestions superficielles.
On appelle cela paix, on appelle cela recueillement,
j'appelle cela demeurer sur le seuil.
Et parfois on se sent dans la profondeur de cette stase
comme incliné sur un cœur invisible qui bat
au plus profond de la vie même.
Certains ressentent même dans ces instants
comme la vaporisation d'un pollen liquide et picotant qui octroit la jubilation.
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Aujourd'hui j'ai posé l'armure et me suis présenté tout nu devant les écrits de kiss, parce qu'après l'échec retentissant de ma croisade, j'avais bien besoin de rigoler un bon coup. Ce fut fait.
Je ne me suis soumis qu'au jeu de style, étant donné qu'une fois le style posé, les idées ne comptent plus.
Toutes griffes dehors, on est moins beaux, et surtout on passe pour un con, et c'est déshonneur que seul le sang peut laver.
Non ! Je ne me suis pas scarifié devant ces écrits, mais j'ai fait défiler mentalement dans mon esprit tous ce que certains d'ici laissent entrevoir d'eux-mêmes: une fumée spectrale, sur laquelle je me suis évertué à souffler.
Rien n'a autant besoin de maîtres que la liberté. Les écoliers qui mettent leurs pas hésitants et gauches dans l'empreinte décidée du maître ne font que la brouiller. Quelle perte ! C'est un palimpseste multiplement massacré.
Et je me suis dis alors qu'on reconnait essentiellement la bête à ses parasites.
Je ne me suis soumis qu'au jeu de style, étant donné qu'une fois le style posé, les idées ne comptent plus.
Toutes griffes dehors, on est moins beaux, et surtout on passe pour un con, et c'est déshonneur que seul le sang peut laver.
Non ! Je ne me suis pas scarifié devant ces écrits, mais j'ai fait défiler mentalement dans mon esprit tous ce que certains d'ici laissent entrevoir d'eux-mêmes: une fumée spectrale, sur laquelle je me suis évertué à souffler.
Rien n'a autant besoin de maîtres que la liberté. Les écoliers qui mettent leurs pas hésitants et gauches dans l'empreinte décidée du maître ne font que la brouiller. Quelle perte ! C'est un palimpseste multiplement massacré.
Et je me suis dis alors qu'on reconnait essentiellement la bête à ses parasites.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
On suppose que la vérité n'existe pas, parce que tout change.
Mais voilà ma pensée: ce qui change, c'est, ce qui n'est pas encore la vérité.
Mais voilà ma pensée: ce qui change, c'est, ce qui n'est pas encore la vérité.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Il y a un amour entre les mots et mes neurones. Les mots les excitent. Les titillent. Neurones clitoridiens ? Quoi qu'il en soit certains mots sont bien comme des pochettes surprises, ils contiennent des quantités d'images et de sens, ils sont des pelotes à dévider, multicolores, multisémiques...
On n'en fait jamais vraiment le tour car ils s'agrêgent à d'autres mots et composent ainsi des strucutures mouvantes, en étoile, en abyme.
Ils sont correlés, se répondent, s'entréclairent. Est-il possible que leurs réseaux dessinent mon réseau neuronal, devenu ainsi directement perceptible ?
On n'en fait jamais vraiment le tour car ils s'agrêgent à d'autres mots et composent ainsi des strucutures mouvantes, en étoile, en abyme.
Ils sont correlés, se répondent, s'entréclairent. Est-il possible que leurs réseaux dessinent mon réseau neuronal, devenu ainsi directement perceptible ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Toute ma difficulté réside, en matière de réflexion, à la tension entre subjectivité (poésie) et objectivité (raison, intérêt pour la science, etc).
Je ne veux renoncer à aucune. Mais si je devais sacrifier l'une des deux, se serait sans doute la subjectivité, parce qu'elle est capable de mirages, de déformations et de dérives émotionnelles.
D'autant que je crois que ce qui EST (ce que nous connaissons comme ce que nous ne connaissons pas encore) - dans le monde, la nature, l'homme - dépasse en poésie (source d'émerveillement ) tout ce que nous pouvons imaginer.
J'admets donc que la nature, la vie, sont de meilleurs poètes que tous les auteurs les plus mirifiques de toute la littérature poétique.
L'arbitraire (tout est possible) en littérature (dans le cas d'une pure imagination) n'est pas une expression de liberté, mais d'indifférence, ou plutôt, d'indifférenciation. On aboutit ainsi à un chaos subjectif dont le psychisme lui-même risque de finir par faire les fraîs.
Je ne veux renoncer à aucune. Mais si je devais sacrifier l'une des deux, se serait sans doute la subjectivité, parce qu'elle est capable de mirages, de déformations et de dérives émotionnelles.
D'autant que je crois que ce qui EST (ce que nous connaissons comme ce que nous ne connaissons pas encore) - dans le monde, la nature, l'homme - dépasse en poésie (source d'émerveillement ) tout ce que nous pouvons imaginer.
J'admets donc que la nature, la vie, sont de meilleurs poètes que tous les auteurs les plus mirifiques de toute la littérature poétique.
L'arbitraire (tout est possible) en littérature (dans le cas d'une pure imagination) n'est pas une expression de liberté, mais d'indifférence, ou plutôt, d'indifférenciation. On aboutit ainsi à un chaos subjectif dont le psychisme lui-même risque de finir par faire les fraîs.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
La solitude de ce fil illustre à merveille deux solitudes: celle du mystique dont la parole autre crée un malaise, et celle du surdoué qui a vécu une expérience mystique et qui se débat comme un beau diable pour essayer en vain et malgré lui de mettre des mots sur cette trop belle lumière dont il s'est délecté et qui a fait de lui, non seulement un solitaire, mais un double solitaire. Dans solitaire, il y a "taire". Pourtant l'incommunicable, l'indicible ne se tait pas. Il hurle, il vagit, il rue. C'est mon lot. C'est le prix de la béatitude d'une EMI vécue tout vivant.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Devant l'envahissement des problèmes issus de nos solutions même (pollution, disparition des espèces, troubles politiques, nationalistes, racistes, économique et financiers, incertitudes, angoisses, violence, oppression, chantage de masse, individualisme destructeur, etc, etc) on a tendance à vouloir régler les problèmes un à un, chaque solution entraînant de nouveaux problèmes. Dans ce cas ne serait-il pas plus simple, plus rationnel, plus efficace de considérer enfin que le problème global qui est posé au monde est celui du matérialisme pur et dur ?
Plus on avance et plus l'univers ressemble à une vaste pensée plutôt qu'à une vaste machine. D'autre part, à mes yeux, le matérialisme n'est même pas intéressant. Il ne me donne pas spécialement envie de vivre, de m'émerveiller ou tout simplement d'évoluer vers ce qu'il me dit être son horizon: la connaissance exacte de la matière. Au fond, quant à ce projet, je m'éprouve aucun intérêt. Tout cela me fait finalement baîller.
Je laisse cela aux personnes superficielles.
"Il y a une anxiété latente de l'échec de l'humanisme athée. Au cours du XXe siècle, les régimes politiques athées sont parvenus à un niveau horrifiant (et jamais atteint) de violence. L'humanisme athée n'a pas réussi à concevoir un discous populaire convaincant, ni une téhqie de ce que cela signifie d'être humain et de notre place dans le cosmos; là où la religion s'es retirée, le fossé a été combleé par le consumérisme, le football, strictly come dancing (star académie) et une fascination abêtissante pour des désirs passagers". Madeleine Bunting, du Gardian (quotidien britanique de gauche)
Plus on avance et plus l'univers ressemble à une vaste pensée plutôt qu'à une vaste machine. D'autre part, à mes yeux, le matérialisme n'est même pas intéressant. Il ne me donne pas spécialement envie de vivre, de m'émerveiller ou tout simplement d'évoluer vers ce qu'il me dit être son horizon: la connaissance exacte de la matière. Au fond, quant à ce projet, je m'éprouve aucun intérêt. Tout cela me fait finalement baîller.
Je laisse cela aux personnes superficielles.
"Il y a une anxiété latente de l'échec de l'humanisme athée. Au cours du XXe siècle, les régimes politiques athées sont parvenus à un niveau horrifiant (et jamais atteint) de violence. L'humanisme athée n'a pas réussi à concevoir un discous populaire convaincant, ni une téhqie de ce que cela signifie d'être humain et de notre place dans le cosmos; là où la religion s'es retirée, le fossé a été combleé par le consumérisme, le football, strictly come dancing (star académie) et une fascination abêtissante pour des désirs passagers". Madeleine Bunting, du Gardian (quotidien britanique de gauche)
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Et pourtant ! Et pourtant si chacun de nous - et chaque chose au monde - est à TOUT moment TOUT ce qu'il PEUT être, alors là réside à coup sûr une OBJECTIVITE de l'être au monde ... - n'en déplaise à une "objectivité" prétendue simplement réflexive mais en définitive totalitaire, à savoir postulée valable pour tous. Mais quelle est donc cette partie de chacun qui peut faire que tous y croient et adhèrent ? Réponse : celle-là même qui est préalablement éduquée en chacun ... Cqfd ?Fata Morgana a écrit:Toute ma difficulté réside, en matière de réflexion, à la tension entre subjectivité (poésie) et objectivité (raison, intérêt pour la science, etc).
Je ne veux renoncer à aucune. Mais si je devais sacrifier l'une des deux, se serait sans doute la subjectivité, parce qu'elle est capable de mirages, de déformations et de dérives émotionnelles..
Si je croyais devoir sacrifier entre subjectivité et objectivité, je me rirais au nez de croire devoir m'imposer pareille confusion : si je SUIS subjectif (et sans doute le suis-je, comme chacun de nous, par définition), l'objectivité n'est en effet plus que réflexion "pure", le fameux immaculé Concept auquel aucun être au monde ne peut prétendre en tant que tel. L'objectivité, seul un Dieu (hypothétique ou postulé, c'est égal) est en mesure de la penser.
Et si on en déduisait, sous cet angle-là précis, que Dieu c'est nous tous qui réfléchissons comme tu le dis (réflexion) EN MEME TEMPS ? Là, il y aurait en effet une piste. Mais c'est pas gagné pour autant ! :-)
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Tu communiques là avec nous, qui te lisons. Il me semble par conséquent que si ton propos se retrouve seul, c'est que nous y sommes pour quelque chose. Il faudrait donc nous sonder pour en juger. Certes les raisons que tu invoques sont une hypothèse possible, mais tu ne retiens que celles-là - pourquoi ? N'y a-t-il pas là, selon toi, danger d'auto-justification "par le haut" alors même que les raisons à cette solitude sont possiblement bien plus triviales !?Fata Morgana a écrit:La solitude de ce fil illustre à merveille deux solitudes: celle du mystique dont la parole autre crée un malaise, et celle du surdoué qui a vécu une expérience mystique et qui se débat comme un beau diable pour essayer en vain et malgré lui de mettre des mots sur cette trop belle lumière dont il s'est délecté et qui a fait de lui, non seulement un solitaire, mais un double solitaire. Dans solitaire, il y a "taire". Pourtant l'incommunicable, l'indicible ne se tait pas. Il hurle, il vagit, il rue. C'est mon lot. C'est le prix de la béatitude d'une EMI vécue tout vivant.
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Selon moi les raisons de cette solitude ne sont pas seulement triviales.
Ces préjugés qui forcément, automatiquement presque, tendent à dévaluer une parole qu'on n'a pas envie d'entendre (parce qu'elles relativise la valeur de ce que l'on croit ?) reposent des bases pour le moins discutables. Se faire psy de comptoir est un bon moyen de démontrer une forme de surdité intellectuelle commode.
Si tu veux bien, dispense moi de tes leçons. Je ne suis pas du tout là-dedans en ce moment.
« Il est connu que les mystiques ne peuvent trouver les mots pour exprimer ce qu'ils vivent dans leurs expériences. Il y a une certaine logique à cela. Si toutes les personnes que vous connaissez sont daltoniennes, comment allez-vous expliquer ce qu'est le rouge ? Vous allez probablement parler de choses que le rouge évoque - « Spectaculaire », « amour », « violent », « stop ! », « sexy », « vie animale », « dangereux », « tentation », « mort », etc. Bien sur vos interlocuteurs vous diront que vos explications sont à la fois vagues et contradictoires. Ils sous-entendront que peut-être que vous ne faîtes qu'imaginer voir le rouge. Les psychologues peuvent facilement expliquer votre comportements: vous vous laissez aller à des sentiments dont par ailleurs vous ne reconnaissez pas l'existence, ni à fortiori n'exprimez, en vous persuadant que vous voyez cette couleur inexistante.
Naturellement vous allez rapidement vous sentir frustré. Si seulement vos interlocuteurs pouvaient voir le rouge, ne serait-ce qu'un court instant, les contradictions apparentes de votre vocabulaire disparaîtraient ! Ils pourraient aisément comprendre comment une partie du spectre coloré peut évoquer des sentiments contradictoires, tout en conservant sa qualité intrinsèque. D'un autre coté, aucune explication verbale ne suffit en elle-même.
Toutes les sources s'accordent sur le fait que les mystiques sont confrontés à ce problème de façon intense lorsqu'ils décrivent la conscience mystique. Cependant, ainsi qu'Evelyn Underhill le relève, de nombreux mystiques s'expriment clairement et sont donc assez heureux de tenter d'expliquer. En fait, leurs explications peuvent devenir une partie du problème:
« Toutes sortes de langages symboliques viennent naturellement au mystique éloquent, qui est souvent tout autant un artiste littéraire: si naturellement qu'il en oublie parfois d'expliquer que ses paroles sont seulement symboliques – une tentative désespérée de traduire la vérité de ce monde-là dans la beauté de celui-ci.
Rudolph Otto, auteur du livre « Le sacré » (1927, qui comme underhill et William james a pris l'expérience mystique au sérieux, a suggéré que les mots choisis par les mystiques gagnent à être interprétés davantage comme des idéogrammes que comme des cartes: en effet, prendre les mots des mystiques au sens littéral conduit souvent à des controverses théologiques inutiles. »
Mario Beauregard
Ce n'est pas ce que je sous-entends. Je me vois plus comme la victime (consentante de grand cœur) d'une situation intérieure "anormale". L'idéologie généralisée fait obstacle, et un obstacle systématique, au type de parole que je porte. Ce n'est pas non plus une "justification", mais une plutôt une analyse. Par contre, pourquoi as-tu toujours de ton coté besoin de trouver un "coupable" ? Est-ce le seul regard que l'on peut porter sur ce genre de choses ? Si oui, pourquoi devrais-je m'exposer à ta critique (un peu pavlovienne parfois) en écrivant ici ? Je le fais dans le but d'entrainer des échanges, pas des accusations.c'est que nous y sommes pour quelque chose.
Ces préjugés qui forcément, automatiquement presque, tendent à dévaluer une parole qu'on n'a pas envie d'entendre (parce qu'elles relativise la valeur de ce que l'on croit ?) reposent des bases pour le moins discutables. Se faire psy de comptoir est un bon moyen de démontrer une forme de surdité intellectuelle commode.
Parce que c'est celle que je note et que je vérifie. De ton coté pourquoi retiens-tu ton interprétation ? Sur le plan psy justement, qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à n'intervenir que de manière soupçonneuse et systématiquement critique ? (Et préférenciellement en déplaçant le débat ?) Après tout, tu es dans ton monde, tu partages les grands traits de la pensée commune, que sais-tu de la solitude INTERIEURE dont je parle ? Rien. Et pour cause, tu en nies la possibilité.tu ne retiens que celles-là - pourquoi ?
Si tu veux bien, dispense moi de tes leçons. Je ne suis pas du tout là-dedans en ce moment.
Extrait d'un livre de Mario Beauregard, Neuroscientifique canadien
« Il est connu que les mystiques ne peuvent trouver les mots pour exprimer ce qu'ils vivent dans leurs expériences. Il y a une certaine logique à cela. Si toutes les personnes que vous connaissez sont daltoniennes, comment allez-vous expliquer ce qu'est le rouge ? Vous allez probablement parler de choses que le rouge évoque - « Spectaculaire », « amour », « violent », « stop ! », « sexy », « vie animale », « dangereux », « tentation », « mort », etc. Bien sur vos interlocuteurs vous diront que vos explications sont à la fois vagues et contradictoires. Ils sous-entendront que peut-être que vous ne faîtes qu'imaginer voir le rouge. Les psychologues peuvent facilement expliquer votre comportements: vous vous laissez aller à des sentiments dont par ailleurs vous ne reconnaissez pas l'existence, ni à fortiori n'exprimez, en vous persuadant que vous voyez cette couleur inexistante.
Naturellement vous allez rapidement vous sentir frustré. Si seulement vos interlocuteurs pouvaient voir le rouge, ne serait-ce qu'un court instant, les contradictions apparentes de votre vocabulaire disparaîtraient ! Ils pourraient aisément comprendre comment une partie du spectre coloré peut évoquer des sentiments contradictoires, tout en conservant sa qualité intrinsèque. D'un autre coté, aucune explication verbale ne suffit en elle-même.
Toutes les sources s'accordent sur le fait que les mystiques sont confrontés à ce problème de façon intense lorsqu'ils décrivent la conscience mystique. Cependant, ainsi qu'Evelyn Underhill le relève, de nombreux mystiques s'expriment clairement et sont donc assez heureux de tenter d'expliquer. En fait, leurs explications peuvent devenir une partie du problème:
« Toutes sortes de langages symboliques viennent naturellement au mystique éloquent, qui est souvent tout autant un artiste littéraire: si naturellement qu'il en oublie parfois d'expliquer que ses paroles sont seulement symboliques – une tentative désespérée de traduire la vérité de ce monde-là dans la beauté de celui-ci.
Rudolph Otto, auteur du livre « Le sacré » (1927, qui comme underhill et William james a pris l'expérience mystique au sérieux, a suggéré que les mots choisis par les mystiques gagnent à être interprétés davantage comme des idéogrammes que comme des cartes: en effet, prendre les mots des mystiques au sens littéral conduit souvent à des controverses théologiques inutiles. »
Mario Beauregard
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Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Si je lis des livres quels qu'ils soient, c'est toujours en vue de l'acquisition d'un vocabulaire pour exprimer au mieux ce qui en aucun cas ne peut s'exprimer. J'ai beau admettre que sur le plan pratique wittegenstein a raison de dire que "ce sur quoi on ne peut parler il faut se taire", je constate que sur le plan existentiel ce n'est pas possible. Adopter cette règle ce serait faire comme si on n'avait rien vécu, rien vu. Précisément dans ma position, c'est ce vécu même qui justifie mon existence et la fonde. Mettre entre parenthèse ce vécu, ce serait choisir un sommeil comateux qui seul pourrait calmer "le nerf de la dent". En faire abstraction est impossible, car c'est tout mon être que je devrais effacer littéralement. Aussi bien dans l'ensemble mon psychisme que dans la sphère de mes ressentis et encore dans l'ensemble de mes perceptions, cette expérience mystique s'est substituée au long des ans à tout ce qui précédait, à tout ce que j'ai été. Je SUIS entièrement défini par elle. J'en deviens finalement le porte-parole insuffisant. Partout où je fouis, je cherche des indices qui m'indiqueraient que d'autres sont passés par là, que ma perception et ma conscience n'ont pas été rendues uniques par cela. J'écoute ce que la science dit de l'univers du vivant pour trouver "la porte étroite" conceptuelle qui ouvrirait sur ce possible.
Mais j'ai beau faire, "ce n'est pas ça, ce n'est encore toujours pas ça". Avoir "vu" Dieu revient presque en somme à être socialement mort. Car cela revient finalement à être seul. Vraiment seul. Car rien n'est partageable de ce vécu. Ce n'est pas seulement plus profond, ce n'est pas seulement être différent, c'est réellement être devenu autre.
Mais j'ai beau faire, "ce n'est pas ça, ce n'est encore toujours pas ça". Avoir "vu" Dieu revient presque en somme à être socialement mort. Car cela revient finalement à être seul. Vraiment seul. Car rien n'est partageable de ce vécu. Ce n'est pas seulement plus profond, ce n'est pas seulement être différent, c'est réellement être devenu autre.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Si tu as aussi peu que ce soit vécu quelque chose de l'autre monde, ne t'étonne pas de connaître ici-bas l'exil de l'immigré.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Salut Fata, je te propose un texte en lien avec différents fils auxquels tu a participé, je pense que ça t’intéressera.
http://www.lemondedesreligions.fr/archives/2010/01/01/dieu-et-la-science,10155103.php
http://www.lemondedesreligions.fr/archives/2010/01/01/dieu-et-la-science,10155103.php
Invité- Invité
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
"Si tu as aussi peu que ce soit vécu quelque chose de l'autre monde, ne t'étonne pas de connaître ici-bas l'exil de l'immigré".
Cela ne dure pas.
Cela ne dure pas.
Invité- Invité
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
J'en suis quand même à plus de trente ans...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Et comme par hasard, je viens de décider d'acheter "le théâtre quantique" d'Alain Connes, en espérant toutefois qu'il vulgarise au max, car sa géométrie non commutative dépasse de très loin tout ce qui est accessible au commun des mortels !aqua a écrit:Salut Fata, je te propose un texte en lien avec différents fils auxquels tu a participé, je pense que ça t’intéressera.
http://www.lemondedesreligions.fr/archives/2010/01/01/dieu-et-la-science,10155103.php
En tout cas merci, c'est super !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Fata a écrit : (à propos de la raison de sa solitude)
Eh bien, devant cette solitude si personnelle, à laquelle tu tiens tant et qui te paraît si légitime, je crois bien qu'on ne peut dire en définitive qu'une seule chose : OUI.
Voilà clairement exprimée une raison bien plus tangible de ta solitude que celle que tu invoquais si joliment et à ton seul avantage.Parce que c'est celle que je note et que je vérifie. De ton coté pourquoi retiens-tu ton interprétation ? Sur le plan psy justement, qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à n'intervenir que de manière soupçonneuse et systématiquement critique ? (Et préférenciellement en déplaçant le débat ?) Après tout, tu es dans ton monde, tu partages les grands traits de la pensée commune, que sais-tu de la solitude INTERIEURE dont je parle ? Rien. Et pour cause, tu en nies la possibilité.
Si tu veux bien, dispense moi de tes leçons. Je ne suis pas du tout là-dedans en ce moment.
Eh bien, devant cette solitude si personnelle, à laquelle tu tiens tant et qui te paraît si légitime, je crois bien qu'on ne peut dire en définitive qu'une seule chose : OUI.
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
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Re: NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)
Je pense surtout que ton post tombait comme un cheveu sur la soupe et qu'il était assez antipathique pour que je t'envoies promener. Je veux bien dialoguer mais pas rendre systématiquement des comptes. Tu étais Hors sujet, et moi, ce sujet m'intéresse. Donc mets ma réaction sur le fait que je t'ai trouvé très accusateur et antipathique, et tu verras que la cause de ma solitude présente, c'est toi et ceux qui communiquent comme toi. Le penchant psy à ne voir de problème que dans le comportement des autres n'est fondé sur rien et surtout évite commodément de s'intéresser aux autres pour ce qu'ils sont. Je ne me PLAINS pas d'ailleurs seulement de cette solitude, elle est le lot commun de tous ceux qui peu ou prou sont passés par où je suis passé.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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