L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
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L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Salut,
J'aimerais vous décrire une particularité de mon fonctionnement (j'aimerais avoir vos commentaires sur ce "syndrome" -et des échos de vos expériences si exp. il y a).
En fait, assez régulièrement, après de longs moments passés dans des activités de culture solitaire (long WE enneigé, par ex.), je finis par trouver certaines activités culturelles ou artistiques (lecture, cinéma, musique...) plus intéressants et plus essentiels que la sociabilité. Ces états d'intense activité spirituelle me comblent parce qu'ils m'évitent tout ennui et me plongent dans une espèce d'euphorie... Et alors je ne suis plus trop attiré par les relations humaines (les conversations seules me paraissent ne rien m'apporter -et là, ce n'est pas du tout un jugement, du type "ça va trop lentement" ou "c'est trop peu culturel" ; c'est juste que le plaisir de la connaissance est comme devenu plus pur que tout autre forme de plaisir...).
Le problème, c'est que cette activité retombe assez vite, soit parce que l'isolement dure trop longtemps (la fragilité qu'il entraîne se transformant en petite déprime), soit parce que je dois reprendre les relations sociales par la force des choses (par le job, après le WE), relations qui devraient raviver la flamme mais qui achèvent de la tuer (à moins que je la tue moi-même : après cette espèce de retraite, on a l'impression d'être beaucoup plus lucide, comme si la solitude reconnectait à l'intuition, et je suppose cette lucidité finit par inquiéter ceux qui ce week-end là, n'ont pas décroché du flot quotidien).
Je précise qd mê que je connais aussi des moments de relations sociales intenses tout aussi euphorisants (et alors les longs moments de culture solitaire me paraissent rétrospectivement bien ternes -c'est comme si les deux étaient presque aussi forts mais qu'ils s'excluaient).
Pourtant, mon rêve, ce serait d'arriver à mêler les deux, à faire que l'une et l'autre euphories renvoient l'une à l'autre et se nourrissent mutuellement.
Alors : le nirvânâ ^^
Pour l'instant, ça ne m'est arrivé que très rarement (souvent parce qu'au moment où je devais sortir de l'isolement encore en pleine forme -avant d'avoir connu la baisse d'activité du trop long isolement-, je tombais sur des personnes à peu près dans le même état d'esprit... et là, ça fait des étincelles).
Donc je voulais savoir si vous avez des expériences semblables et, le cas échéant, des "trucs" pour faire que cet état d'excitation se maintienne tout en ayant repris une vie sociale.
Pour moi, c'est comme une drogue mais une drogue saine et bénéfique.
J'aimerais vous décrire une particularité de mon fonctionnement (j'aimerais avoir vos commentaires sur ce "syndrome" -et des échos de vos expériences si exp. il y a).
En fait, assez régulièrement, après de longs moments passés dans des activités de culture solitaire (long WE enneigé, par ex.), je finis par trouver certaines activités culturelles ou artistiques (lecture, cinéma, musique...) plus intéressants et plus essentiels que la sociabilité. Ces états d'intense activité spirituelle me comblent parce qu'ils m'évitent tout ennui et me plongent dans une espèce d'euphorie... Et alors je ne suis plus trop attiré par les relations humaines (les conversations seules me paraissent ne rien m'apporter -et là, ce n'est pas du tout un jugement, du type "ça va trop lentement" ou "c'est trop peu culturel" ; c'est juste que le plaisir de la connaissance est comme devenu plus pur que tout autre forme de plaisir...).
Le problème, c'est que cette activité retombe assez vite, soit parce que l'isolement dure trop longtemps (la fragilité qu'il entraîne se transformant en petite déprime), soit parce que je dois reprendre les relations sociales par la force des choses (par le job, après le WE), relations qui devraient raviver la flamme mais qui achèvent de la tuer (à moins que je la tue moi-même : après cette espèce de retraite, on a l'impression d'être beaucoup plus lucide, comme si la solitude reconnectait à l'intuition, et je suppose cette lucidité finit par inquiéter ceux qui ce week-end là, n'ont pas décroché du flot quotidien).
Je précise qd mê que je connais aussi des moments de relations sociales intenses tout aussi euphorisants (et alors les longs moments de culture solitaire me paraissent rétrospectivement bien ternes -c'est comme si les deux étaient presque aussi forts mais qu'ils s'excluaient).
Pourtant, mon rêve, ce serait d'arriver à mêler les deux, à faire que l'une et l'autre euphories renvoient l'une à l'autre et se nourrissent mutuellement.
Alors : le nirvânâ ^^
Pour l'instant, ça ne m'est arrivé que très rarement (souvent parce qu'au moment où je devais sortir de l'isolement encore en pleine forme -avant d'avoir connu la baisse d'activité du trop long isolement-, je tombais sur des personnes à peu près dans le même état d'esprit... et là, ça fait des étincelles).
Donc je voulais savoir si vous avez des expériences semblables et, le cas échéant, des "trucs" pour faire que cet état d'excitation se maintienne tout en ayant repris une vie sociale.
Pour moi, c'est comme une drogue mais une drogue saine et bénéfique.
percevain- Messages : 24
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 38
Localisation : Annecy
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Je comprends très bien...une des pistes continuer à alterner ces périodes et éventuellement y englober des moments de partages (IRL si possible et ou IVL) sur des thémes forts, passion.
Concrètement si tu es passionné de dessin, d'art, tu peux organiser une sortie avec d'autres passionnés de ces thématiques, tout en y incorporant du relationnel, du social (un resto', un verre après etc)...
De toute façon, s'enfermer dans son univers ou n'être connecté que sur les autres ne mène à rien de satisfaisant totalement, il faut doser, répartir.Mais pas avec n'importe qui et dans n'importe quelles conditions.
Il y a des clubs, des assos', qui permettent de mettre ceci en oeuvre...
Je ne sais pas si je réponds dans l'esprit que tu souhaitais...c'est juste mon ressenti.
Concrètement si tu es passionné de dessin, d'art, tu peux organiser une sortie avec d'autres passionnés de ces thématiques, tout en y incorporant du relationnel, du social (un resto', un verre après etc)...
De toute façon, s'enfermer dans son univers ou n'être connecté que sur les autres ne mène à rien de satisfaisant totalement, il faut doser, répartir.Mais pas avec n'importe qui et dans n'importe quelles conditions.
Il y a des clubs, des assos', qui permettent de mettre ceci en oeuvre...
Je ne sais pas si je réponds dans l'esprit que tu souhaitais...c'est juste mon ressenti.
Darkside- Messages : 185
Date d'inscription : 30/10/2012
Age : 54
Localisation : "Vers l'infini et au-delà"
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
rhooo génial ! Tu as mis des mots sur ce que je vis aussi ouai !
Ce qui est marrant, c'est que justement, ce genre de retraite culturelle dont tu parles, eh bien la plus enrichissante que j'aie pu faire, je l'ai fait ce jeudi ! Je me suis dit "allez, je vais à la bibli municipale, fureter sur les sujets qui m'intéressent en ce moment". J'ai trouvé un bon pavé, pile poile celui qui me fallait et ça m'a fait un bien fou : un tel plaisir !! C'était comme reprendre le sport après un long arrêt, et retrouver les réflexes, les mouvements. Je crois que j'y ai pris froid, mais je devais à peine m'en rendre compte. 18h venues, après 4h, j'avoue qu'il a fallu que je me force à fermer le bouquin, pour rentrer chez moi, car sinon j'allais être en retard pour rejoindre ceux que je devais faire le soir venu. "Un dernier paragraphe, allez, une dernière formule !"
Ce qui me soûle, c'est que je ne peux pas vraiment en parler aux autres, ouai, et au final, ceci participe à me ghettoïser dans mes activités solitaires. Mais pour rien au monde je ne voudrai céder ces moments à moi. C'est comme de la bonne cuisine. Et ce jeudi, j'ai mangé chez Bocuse : relativité générale et mathématiques de la cosmologie ! J'ai eu l'impression de enfin accéder aux privilégiés de cette terre : ceux qui peuvent comprendre le genre de calculs que les théoriciens comme Einstein ont faits ou font sur leurs tableaux noirs. J'en suis au tout début hein bien sûr, restons humble. Mais quel bonheur de voir toutes ces portes qui se sont ouvertes, et d'avoir enfin une idée précise de ce que font les physiciens théoriciens, cela change des éternels articles de vulgarisation Science&Vie du paradoxe des jumeaux, du big bang, et de la déviation des rayons lumineux sur la grille déformée par les masses.
Enfin, je m'égare, mais ça montre que j'ai envie de le partager à tout le monde, alors au moins, je le fait sur ce forum.
Car comment dire à des personnes qui galèrent dans leur vie quotidienne au boulot, et qui sont bien contentes de décompresser devant la télé le soir venu ?? Comment leur dire que ce que j'aime, ce qui me détend, avant de m'endormir, c'est de lire des trucs complètement inutiles, et si complexes que je ne sais parfois même pas si je les comprends vraiment ou bien si ce n'est qu'une illusion de compréhension. Des trucs si complexes, poussés, spécialisés, qu'ils sont d'habitude réservés à ceux qui font le cursus universitaire correspondant. Du coup à ma copine, le lendemain seulement, je lui ai dit que j'étais allé à la bibli. Et elle ne m'a même pas demandé précisément ce que j'avais lu !!!
Je me souviens aussi d'un samedi après midi, après le devoir surveillé du samedi matin en prépa, avoir maté sur internet une conférence de 2h au moins à propos de la physique des...gouttes d'eau.
Pour faire durer le plaisir en société, la piste que je vois moi est comme toi Darkside : partager ta passion, et l'assumer. Dire ce qui te fais vibrer dans ce que tu lis, en tentant d'expliquer les notions et les principes. De plus, ça fait un très très bon exercice pour voir si ce que tu as retenu ce que tu as lu. Einstein d'ailleurs disait : "si tu n'est pas capable d'expliquer une notion à un petit enfant, c'est que tu ne l'a pas comprise".
Sinon, une de mes excitations aussi, c'est de voir que parfois, dans une discussion, je peu surprendre tout le monde en pouvant répondre précisément à une question très pointue, dans un domaine où je ne suis pas vraiment censé m'y connaitre, de part mes études ou mon passé, qui souvent sont communes aux autres membres de ladite discussion.
Ce qui est marrant, c'est que justement, ce genre de retraite culturelle dont tu parles, eh bien la plus enrichissante que j'aie pu faire, je l'ai fait ce jeudi ! Je me suis dit "allez, je vais à la bibli municipale, fureter sur les sujets qui m'intéressent en ce moment". J'ai trouvé un bon pavé, pile poile celui qui me fallait et ça m'a fait un bien fou : un tel plaisir !! C'était comme reprendre le sport après un long arrêt, et retrouver les réflexes, les mouvements. Je crois que j'y ai pris froid, mais je devais à peine m'en rendre compte. 18h venues, après 4h, j'avoue qu'il a fallu que je me force à fermer le bouquin, pour rentrer chez moi, car sinon j'allais être en retard pour rejoindre ceux que je devais faire le soir venu. "Un dernier paragraphe, allez, une dernière formule !"
Ce qui me soûle, c'est que je ne peux pas vraiment en parler aux autres, ouai, et au final, ceci participe à me ghettoïser dans mes activités solitaires. Mais pour rien au monde je ne voudrai céder ces moments à moi. C'est comme de la bonne cuisine. Et ce jeudi, j'ai mangé chez Bocuse : relativité générale et mathématiques de la cosmologie ! J'ai eu l'impression de enfin accéder aux privilégiés de cette terre : ceux qui peuvent comprendre le genre de calculs que les théoriciens comme Einstein ont faits ou font sur leurs tableaux noirs. J'en suis au tout début hein bien sûr, restons humble. Mais quel bonheur de voir toutes ces portes qui se sont ouvertes, et d'avoir enfin une idée précise de ce que font les physiciens théoriciens, cela change des éternels articles de vulgarisation Science&Vie du paradoxe des jumeaux, du big bang, et de la déviation des rayons lumineux sur la grille déformée par les masses.
Enfin, je m'égare, mais ça montre que j'ai envie de le partager à tout le monde, alors au moins, je le fait sur ce forum.
Car comment dire à des personnes qui galèrent dans leur vie quotidienne au boulot, et qui sont bien contentes de décompresser devant la télé le soir venu ?? Comment leur dire que ce que j'aime, ce qui me détend, avant de m'endormir, c'est de lire des trucs complètement inutiles, et si complexes que je ne sais parfois même pas si je les comprends vraiment ou bien si ce n'est qu'une illusion de compréhension. Des trucs si complexes, poussés, spécialisés, qu'ils sont d'habitude réservés à ceux qui font le cursus universitaire correspondant. Du coup à ma copine, le lendemain seulement, je lui ai dit que j'étais allé à la bibli. Et elle ne m'a même pas demandé précisément ce que j'avais lu !!!
Je me souviens aussi d'un samedi après midi, après le devoir surveillé du samedi matin en prépa, avoir maté sur internet une conférence de 2h au moins à propos de la physique des...gouttes d'eau.
Pour faire durer le plaisir en société, la piste que je vois moi est comme toi Darkside : partager ta passion, et l'assumer. Dire ce qui te fais vibrer dans ce que tu lis, en tentant d'expliquer les notions et les principes. De plus, ça fait un très très bon exercice pour voir si ce que tu as retenu ce que tu as lu. Einstein d'ailleurs disait : "si tu n'est pas capable d'expliquer une notion à un petit enfant, c'est que tu ne l'a pas comprise".
Sinon, une de mes excitations aussi, c'est de voir que parfois, dans une discussion, je peu surprendre tout le monde en pouvant répondre précisément à une question très pointue, dans un domaine où je ne suis pas vraiment censé m'y connaitre, de part mes études ou mon passé, qui souvent sont communes aux autres membres de ladite discussion.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Il y a peut-être une solution pour combler l'écart, ou pour assurer une plus grande continuité entre les deux états que tu décris, c'est de créer, à son niveau bien sûr, mais peu importe le niveau.
Si tes activités culturelles correspondent à un domaine artistique, le fait de dessiner, de composer de la musique ou d'écrire des poèmes notamment, t'incite d'une part à chercher des sources d'inspiration et d'autre part de communiquer le résultat de ton travail. Encore faut-il trouver des personnes qui sont engagés dans le même processus créatif.
Je pense que le partage est moins satisfaisant quand on ne fait que discuter d'art, parce qu'on prend alors la posture de la critique esthétique. Cela apporte aussi, mais un critique qui ne crée pas reste éloigné de la création; c'est souvent quelqu'un qui a renoncé à créer parce qu'il n'en est pas capable; aussi l'écart n'est pas comblé.
Si tes activités culturelles correspondent à un domaine artistique, le fait de dessiner, de composer de la musique ou d'écrire des poèmes notamment, t'incite d'une part à chercher des sources d'inspiration et d'autre part de communiquer le résultat de ton travail. Encore faut-il trouver des personnes qui sont engagés dans le même processus créatif.
Je pense que le partage est moins satisfaisant quand on ne fait que discuter d'art, parce qu'on prend alors la posture de la critique esthétique. Cela apporte aussi, mais un critique qui ne crée pas reste éloigné de la création; c'est souvent quelqu'un qui a renoncé à créer parce qu'il n'en est pas capable; aussi l'écart n'est pas comblé.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
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Dernière édition par Puzzle le Dim 5 Jan 2014 - 18:41, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Ce qui me soûle, c'est que je ne peux pas vraiment en parler aux autres, ouai, et au final, ceci participe à me ghettoïser dans mes activités solitaires. Mais pour rien au monde je ne voudrai céder ces moments à moi. C'est comme de la bonne cuisine. Et ce jeudi, j'ai mangé chez Bocuse : relativité générale et mathématiques de la cosmologie ! J'ai eu l'impression de enfin accéder aux privilégiés de cette terre : ceux qui peuvent comprendre le genre de calculs que les théoriciens comme Einstein ont faits ou font sur leurs tableaux noirs. J'en suis au tout début hein bien sûr, restons humble. Mais quel bonheur de voir toutes ces portes qui se sont ouvertes, et d'avoir enfin une idée précise de ce que font les physiciens théoriciens, cela change des éternels articles de vulgarisation Science&Vie du paradoxe des jumeaux, du big bang, et de la déviation des rayons lumineux sur la grille déformée par les masses.
Enfin, je m'égare, mais ça montre que j'ai envie de le partager à tout le monde, alors au moins, je le fait sur ce forum.
Encore, la relativité générale et la cosmologie, tu peux en parler ici.
Quand j'ai eu fini un bouquin tout à fait passionnant sur "la Grosse Bertha des Parisiens", je savais très bien que même ici, ce n'était même pas la peine d'essayer C'est un sujet qui même ici dépasse les bornes de l'incongruité. Même chose pour "La Fin" de Kershaw, sur la dernière année du IIIe Reich... Ne parlons même pas d'écologie des espèces...
Pour ce qui est de rejoindre un club, voire même un forum spécialisé, c'est vrai que ça permet de partager sur le point qui vient de nous enthousiasmer, mais c'est quelquefois désagréable de constater qu'on n'a pas un, mais une demi-douzaine de thèmes qui nous portent, alors que ces "spécialistes" qu'on vient consulter et qui sont à même, par exemple, de répondre aux questions que telle lecture a suscitée en nous, sont par contre tout à fait imperméables au reste. De sorte qu'avec ces personnes-là, on ne peut partager que sur cette étroite facette. Ce n'est pas gênant en soi sur un forum spécialisé, mais ça l'est plus quand il s'agit de clubs, d'associations, de rencontres réelles, quoi.
Invité- Invité
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Mmh cosmologie et relativité générale, ouai ici, ça intéresse des gens, mais c'est comme la physique quantique : très très peu dépassent le stade des articles de vulgarisation, qui paraissent relativement poussés parfois, mais en fait infiniment superficiel dès qu'on met les mains dans le cambouis de la formalisation scientifique. De mémoire, il y a DroleDeZèbre, et Zébu c'est tout je crois qui sont allés plus loin (et en ph. quantique, je n'y suis allé encore qu'à moitié ^^)
yep tout à fait, au sujet de ton dernier paragraphe, Fusain. D'où mon idée il y a quelques temps de créer une sorte de site web qui serait "spécialisé" en tout ^^, où nos questions seraient reçues, quelqu'en soit le domaine, par quelqu'un qui s'y connait. Mais niveau entrain, ça a été zéro absolu !
Pour ce qui est de la grosse Bertha, si tu l'avais posté avant, je serai peut être moins passé pour un con il y a quelques mois en fouillant dans ma mémoire de 1ère de lycée, complètement déformée par le temps, et qui a transformé la portée des canons de 5-6km en une cinquantaine !
Postes sur l'écologie des espèces aussi stp je prends tout.
yep tout à fait, au sujet de ton dernier paragraphe, Fusain. D'où mon idée il y a quelques temps de créer une sorte de site web qui serait "spécialisé" en tout ^^, où nos questions seraient reçues, quelqu'en soit le domaine, par quelqu'un qui s'y connait. Mais niveau entrain, ça a été zéro absolu !
Pour ce qui est de la grosse Bertha, si tu l'avais posté avant, je serai peut être moins passé pour un con il y a quelques mois en fouillant dans ma mémoire de 1ère de lycée, complètement déformée par le temps, et qui a transformé la portée des canons de 5-6km en une cinquantaine !
Postes sur l'écologie des espèces aussi stp je prends tout.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Merci pour vos réponses !
C'est vrai qu'il y a les assoc', mais en effet, elles peuvent être souvent monomaniaques.
Le conseil qui me convient le plus est celui de parler de ces grandes découvertes aux personnes qu'on côtoie (qu'elles réagissent comme elles régiront), parce que quand le savoir reste solitaire, je trouve que la mémoire de ce que j'ai rencontré n'est pas toujours aussi optimale que lorsque je l'ai partagé avec qqn d'autre (les vertus d'une mémoire plus affective peut-être...).
Ou de recourir à l'art, comme tu le dis, Pieyre (mais là, il faut trouver des débouchés, donc avoir des amis réceptifs ou des contacts avec des gens dont c'est tout autant la préoccupation voire le métier).
Quant au site web qui répondrait à toutes les questions, dur... Il y a celui-ci (http://www.guichetdusavoir.org/) mais les réponses sont données par des bibliothécaires (des non-spécialistes) qui finalement se substituent à nos propres recherches sans forcément donner un éclairage plus pointu que ce qu'on trouverait par nous-mêmes.
C'est vrai qu'il y a les assoc', mais en effet, elles peuvent être souvent monomaniaques.
Le conseil qui me convient le plus est celui de parler de ces grandes découvertes aux personnes qu'on côtoie (qu'elles réagissent comme elles régiront), parce que quand le savoir reste solitaire, je trouve que la mémoire de ce que j'ai rencontré n'est pas toujours aussi optimale que lorsque je l'ai partagé avec qqn d'autre (les vertus d'une mémoire plus affective peut-être...).
Ou de recourir à l'art, comme tu le dis, Pieyre (mais là, il faut trouver des débouchés, donc avoir des amis réceptifs ou des contacts avec des gens dont c'est tout autant la préoccupation voire le métier).
Quant au site web qui répondrait à toutes les questions, dur... Il y a celui-ci (http://www.guichetdusavoir.org/) mais les réponses sont données par des bibliothécaires (des non-spécialistes) qui finalement se substituent à nos propres recherches sans forcément donner un éclairage plus pointu que ce qu'on trouverait par nous-mêmes.
percevain- Messages : 24
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 38
Localisation : Annecy
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Pour ce qui est de la grosse Bertha, si tu l'avais posté avant, je serai peut être moins passé pour un con il y a quelques mois en fouillant dans ma mémoire de 1ère de lycée, complètement déformée par le temps, et qui a transformé la portée des canons de 5-6km en une cinquantaine !
A gros traits c'est là :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pariser_Kanonen
Dicke Bertha (Grosse Bertha des Allemands) = mortier de 420, portée 9 km, utilisé en 1914.
Pariser Kanone (Grosse Bertha des Parisiens) = pièce de type pièce de marine de 210, portée 120 km, utilisée contre Paris en 1918.
Le bouquin "Feu sur Paris !" raconte la genèse de ce canon, l'histoire des tirs (avec tous les lieux indiqués évidemment) et des efforts français pour la contrebattre.
Invité- Invité
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
PUNAISE J'AVAIS RAISON !!! (à peu près héhé) Mes souvenirs étaient bien fondés donc, j'ai dû plier sous l'autorité de l'avis du plus grand nombre, faute d'arguments tangibles... Merci du coup !Fusain a écrit:Pariser Kanone (Grosse Bertha des Parisiens) = pièce de type pièce de marine de 210, portée 120 km, utilisée contre Paris en 1918.
(Guichets du savoir ouai c'est cool en théorie, mais j'ai posé une ou deux questions, et bien souvent la réponse, c'est un copier coller d'un site portail, trouvé après la première recherche google.) recherche ici le sujet "Réponse d'experts : idée de site web" à propos du truc que je voulais faire.
Sinon, il y a les beaux livres !
Ils mettent en scène les trucs qu'on kiffe, et sont donc accessibles et présentent un intérêt à la fois pour les néophytes, et nous les initiés. Ca pourrait être un medium pour engendrer les partages.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
ça dépend ce qu'on appelle "beaux livres". Si on veut "Feu sur Paris" en est un : grand format, abondance d'illustrations. Mais le texte est également imposant, dense, et impeccablement documenté, ce qui est, il faut bien le dire, rarissime sur un livre de ce genre sur la Première guerre... La plupart prennent soin de compiler les clichés en vigueur, en légende de photos dont certaines n'ont rien à voir avec le sujet... 'fin bref. Mais pour ce qu'on peut voir en librairie en ce moment, ces "beaux livres" sont en train de suivre l'évolution générale de l'écrit papier : masses de photos pleines de couleurs et texte qui totalise moins de l'équivalent d'une page. Autrement dit : choc des photos, information zéro.
Invité- Invité
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Oui, c'est ça, grande méfiance face aux beaux livres, souvent des coups éditoriaux (surtout en ce moment avec les fêtes)
percevain- Messages : 24
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 38
Localisation : Annecy
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
En fait Thaïti Bob les évoque tels qu'ils devraient être, mais la réalité est souvent plus triste.
Les "beaux livres" où l'illustration attrayante n'empêche pas la présence d'un contenu documentaire de grande qualité existe. Mais ils sont de plus en plus rares.
Malheureusement, c'est incontournable : pour comprendre des faits relativement complexes, les images ne suffisent pas, il faut faire l'effort de lire. Et là, je viens de prononcer plein de gros mots à la fois...
Les "beaux livres" où l'illustration attrayante n'empêche pas la présence d'un contenu documentaire de grande qualité existe. Mais ils sont de plus en plus rares.
Malheureusement, c'est incontournable : pour comprendre des faits relativement complexes, les images ne suffisent pas, il faut faire l'effort de lire. Et là, je viens de prononcer plein de gros mots à la fois...
Invité- Invité
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
bonjour percevain,
tu dis :
"Ou de recourir à l'art, comme tu le dis, Pieyre (mais là, il faut trouver des débouchés, donc avoir des amis réceptifs ou des contacts avec des gens dont c'est tout autant la préoccupation voire le métier)."
pour l'art, le seul contact, les seuls débouchés c'est l'art.
Pardon, mais là je suis formelle.
La vie solitaire studieuse et déprimante que tu décris dans ta présentation, c'est la vie d'artiste.
et "c'est dur la vie d'artiste".
A toi de voir si l'art vaut le sacrifice.
A toi de voir si tu accepte d'etre une artiste.
Je ne sais plus qui disait (mais, je peux retrouver)
"les artistes se reconnaissent entre eux"
Bienvenue
tu dis :
"Ou de recourir à l'art, comme tu le dis, Pieyre (mais là, il faut trouver des débouchés, donc avoir des amis réceptifs ou des contacts avec des gens dont c'est tout autant la préoccupation voire le métier)."
pour l'art, le seul contact, les seuls débouchés c'est l'art.
Pardon, mais là je suis formelle.
La vie solitaire studieuse et déprimante que tu décris dans ta présentation, c'est la vie d'artiste.
et "c'est dur la vie d'artiste".
A toi de voir si l'art vaut le sacrifice.
A toi de voir si tu accepte d'etre une artiste.
Je ne sais plus qui disait (mais, je peux retrouver)
"les artistes se reconnaissent entre eux"
Bienvenue
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
les Beaux Livres, Fusain, on s'est légèrement mal compris :
Pour moi, ils ne sont pas sources de NOS connaissances. Je veux dire que pour nous les passionnés, restons sur nos livres détaillés d'abord dans notre coin, puis ensuite montrons ce qu'on a appris à nos collègues néophytes par le biais des beaux livres. Le Beau (au sens philosophique) qu'ils contiennent remplacent les indécentes tartines de calculs, de récits, de raisonnements, que la bienséance ordonne de ne surtout pas montrer.
Pour moi, ils ne sont pas sources de NOS connaissances. Je veux dire que pour nous les passionnés, restons sur nos livres détaillés d'abord dans notre coin, puis ensuite montrons ce qu'on a appris à nos collègues néophytes par le biais des beaux livres. Le Beau (au sens philosophique) qu'ils contiennent remplacent les indécentes tartines de calculs, de récits, de raisonnements, que la bienséance ordonne de ne surtout pas montrer.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
[quote ="follofficielle"]
pour l'art, le seul contact, les seuls débouchés c'est l'art.
Pardon, mais là je suis formelle.
La vie solitaire studieuse et déprimante que tu décris dans ta présentation, c'est la vie d'artiste.
et "c'est dur la vie d'artiste".[/quote]
J'ai souvent pensé à ce que tu me dis, mais personnellement, la solitude trop prolongée s'est toujours prolongée en déprime.
Je suis d'accord avec toi : la solitude avec son oeuvre est souvent le lot de l'artiste (mais d'un autre côté, un artiste complètement coupé de la vie ne peut pas faire quelque chose de bon... en tout cas, ça m'est impossible ! je rejoins sur ce point Marguerite Yourcenar, dans cet entretien désuet mais touchant : https://www.youtube.com/watch?v=HxL3unhjbcA)
A chaque fois, c'est de voir de gens qui m' redonné de l'énergie (et les seules fois où en plus ça n'a pas tué l'euphorie, la personne était une artiste).
PS : je suis un mec. ^^
percevain- Messages : 24
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 38
Localisation : Annecy
Re: L'euphorie des longs moments de culture solitaire : la maintenir en société ?
Thaïti Bob a écrit:les Beaux Livres, Fusain, on s'est légèrement mal compris :
Pour moi, ils ne sont pas sources de NOS connaissances. Je veux dire que pour nous les passionnés, restons sur nos livres détaillés d'abord dans notre coin, puis ensuite montrons ce qu'on a appris à nos collègues néophytes par le biais des beaux livres. Le Beau (au sens philosophique) qu'ils contiennent remplacent les indécentes tartines de calculs, de récits, de raisonnements, que la bienséance ordonne de ne surtout pas montrer.
Si, si, j'ai très bien compris. Je veux dire : si tu as vu ce qu'on vend sous cette étiquette, ils sont tellement pauvres en connaissances qu'ils ne peuvent plus remplir ce rôle de passerelle. Ils ne montrent plus rien, il n'y a rien dedans question information.
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