L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
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Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
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Dernière édition par Diogène de Sinope le Sam 9 Fév 2013 - 8:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Que dalle, j'ai édité tous mes posts depuis le jour où j'ai compris qu'il était vain de débattre sur ce forum (tu ne fais que me donner raison ici, une fois de plus).Diogène de Sinope a écrit:https://www.zebrascrossing.net/t8925-paranoia-et-societe
Cela était sur ce fil mais tu as tout édité. La manipulation est la seule constante entre être humains.
Exemple :
https://www.zebrascrossing.net/t8600-communication-les-regles-fondamentales
Tout a été édité le même jour (le 29 décembre). De la manipulation ? Tu me prêtes de drôles d'intentions...
Va te prendre la tête sur un autre mec.
Bye.
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
- Hors sujet -
Dernière édition par Diogène de Sinope le Sam 9 Fév 2013 - 8:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Tu as bu ou quoi ?! Je ne comprends rien de tes phrases. "Que je me pensais sans mémoire" : mais qu'est-ce que ça veut dire ? Et ce ton agressif qui tombe comme un cheveu sur la soupe ?! Initialement je répondais à Fusain (c'est lui que j'ai quoté), je ne te visais pas, si ? Gars, je ne te connais pas, va te défouler ailleurs. Là je suis en train de me mater une série, il est 3h50, je me déconnecte du fil. Problème réglé.
Diogène, va manger ton poulpe !
Je te laisse le mot de la fin quand tu l'auras digéré
Diogène, va manger ton poulpe !
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Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
- Hors sujet -
Dernière édition par Diogène de Sinope le Sam 9 Fév 2013 - 8:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Cette question me fait penser a l'excellent Film "Watchmen" quand le Docteur Manhattan quitte la Terre pour partir vivre dans les Etoiles !
Ce film pourrait etre une reponse a la question !
Ce film pourrait etre une reponse a la question !
Enki- Messages : 38
Date d'inscription : 31/01/2013
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
- Hors sujet -
Dernière édition par Diogène de Sinope le Sam 9 Fév 2013 - 8:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
J'entrevois deux possibilités.
L'une qui voudrait que l'individu "doué" s'isole par dépit, parce-qu'il est incompris. Mais surtout parce-qu'il est orgueilleux et qu'il ne supporte pas que ceux qu'il considère comme nécessitant ses lumières n'en tirent pas profit et continuent à être médiocres.
L'autre qui voudrait que l'individu s'isole par besoin de se comprendre lui même, sans jugement pour autrui et sans chercher à changer le monde.
Et pour compléter cette réflexion, on peu être un génie et un con dans le même temps.
(j'attend pour ma part la phase géniale et je n'ai pas quitté la phase jugement vous voyez... )
L'une qui voudrait que l'individu "doué" s'isole par dépit, parce-qu'il est incompris. Mais surtout parce-qu'il est orgueilleux et qu'il ne supporte pas que ceux qu'il considère comme nécessitant ses lumières n'en tirent pas profit et continuent à être médiocres.
L'autre qui voudrait que l'individu s'isole par besoin de se comprendre lui même, sans jugement pour autrui et sans chercher à changer le monde.
Et pour compléter cette réflexion, on peu être un génie et un con dans le même temps.
(j'attend pour ma part la phase géniale et je n'ai pas quitté la phase jugement vous voyez... )
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
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Dernière édition par Diogène de Sinope le Sam 9 Fév 2013 - 8:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
On peut même considérer que le génie quand il est con confine au génie aussi dans la connerie...Et pour compléter cette réflexion, on peu être un génie et un con dans le même temps.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
J'entrevois deux possibilités.
L'une qui voudrait que l'individu "doué" s'isole par dépit, parce-qu'il est incompris. Mais surtout parce-qu'il est orgueilleux et qu'il ne supporte pas que ceux qu'il considère comme nécessitant ses lumières n'en tirent pas profit et continuent à être médiocres.
L'autre qui voudrait que l'individu s'isole par besoin de se comprendre lui même, sans jugement pour autrui et sans chercher à changer le monde.
Manque la troisième, celle avec laquelle j'avais ouvert le post : l'individu qui s'isole parce qu'il se suffit à lui-même, ou le pense. On peut considérer que c'est une forme dérivée du premier cas. Le dénominateur commun étant apparemment la conviction que pour cet individu, l'extérieur, les autres, ont fort peu de valeur.
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Je ne te suis pas trop dans cette option Fusain. Je pense que le génie qui s'isole ne perd pas pour autant le contact avec les autres, pour lesquels, plus ou moins obscurément, il travaille en réalité. Je pense par exemple à un écrivain qui quoi qu'il fasse écrit toujours en présence d'un lecteur, fut-il virtuel. La solitude est aussi une commodité corporelle. Quant à celui qui pense être suffisant, alors ce n'est plus un génie, mais un fou aux mains d'un orgueil démesuré. L'inflation de l'ego isole, c'est vrai, mais ce sombre et mauvais isolement n'a rien à voir avec le génie. D'ailleurs isolement et solitude sont des choses différentes.
Ensuite, on peut s'éloigner des autres sans mépris, en nourrissant de la tendresse, mais en étant malgré tout conscient de ce que sont nos priorités. Certaines personnes, j'en connais au moins deux en-dehors de moi, sont entièrement mobilisée par une intuition première qui absorbe toute leur pensée. Pour elles, résoudre alors leur énigme ne peut se faire dans un constant "bruit de fond" aussi touchant soit-il.
Certains ont un destin qui les empêchera toujours d'assister à des banquets où se chantent des "nous autres ceci nous autres cela" parce que sans doute leur intuition les conduit vers quelque chose d'universel qui ne peut se satisfaire des clans, des clubs, des enclos.
Disons que c'est là la version optimiste.
Ensuite, on peut s'éloigner des autres sans mépris, en nourrissant de la tendresse, mais en étant malgré tout conscient de ce que sont nos priorités. Certaines personnes, j'en connais au moins deux en-dehors de moi, sont entièrement mobilisée par une intuition première qui absorbe toute leur pensée. Pour elles, résoudre alors leur énigme ne peut se faire dans un constant "bruit de fond" aussi touchant soit-il.
Certains ont un destin qui les empêchera toujours d'assister à des banquets où se chantent des "nous autres ceci nous autres cela" parce que sans doute leur intuition les conduit vers quelque chose d'universel qui ne peut se satisfaire des clans, des clubs, des enclos.
Disons que c'est là la version optimiste.
Dernière édition par Fata Morgana le Ven 8 Fév 2013 - 9:23, édité 2 fois (Raison : justify + faute)
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
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Dernière édition par Diogène de Sinope le Sam 9 Fév 2013 - 8:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Fata, dans cette réponse je me demande dans quelle mesure tu ne cherches pas à te justifier en craignant que ta voie d'isolement, qui est personnelle et que je ne me permettrais pas de juger, relève du "côté obscur". Ce n'était pas là mon propos.
En effet, je pense que c'est la version optimiste du même phénomène. Peut-être ai-je été mal inspiré d'employer le terme suffisant qui a un double sens : l'autosuffisance, le sens que je voulais, et la suffisance au sens de vanité. On peut très bien poursuivre une quête par soi et pour soi et non dans le but de publier et d'aller se pavaner avec la récompense obtenue; si on est génial, je ne crois pas que ce retrait rendre ipso facto moins génial. Sauf à inclure dans la définition du génie l'obligation d'offrir quelque chose au monde.
Certains ont un destin qui les empêchera toujours d'assister à des banquets où se chantent des "nous autres ceci nous autres cela" parce que sans doute leur intuition les conduit vers quelque chose d'universel qui ne peut se satisfaire des clans, des clubs, des enclos.
Disons que c'est là la version optimiste.
En effet, je pense que c'est la version optimiste du même phénomène. Peut-être ai-je été mal inspiré d'employer le terme suffisant qui a un double sens : l'autosuffisance, le sens que je voulais, et la suffisance au sens de vanité. On peut très bien poursuivre une quête par soi et pour soi et non dans le but de publier et d'aller se pavaner avec la récompense obtenue; si on est génial, je ne crois pas que ce retrait rendre ipso facto moins génial. Sauf à inclure dans la définition du génie l'obligation d'offrir quelque chose au monde.
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Je t'assure que non. Par contre c'est vrai que j'avais en tête quelques auteurs plus ou moins mystiques dont j'envie à la fois l'érémitisme ET l'amour du prochain ! On a le surmoi qu'on peut...
Ce qui est vrai pour être tout à fait sincère, c'est qu'au départ, cette voie d'isolement m'a été imposé par une très longue maladie (dont je ne sortirai jamais tout à fait) et finalement tout mon mérite est d'avoir réussi à domestiquer ce mode de vie. Et encore c'est un isolement relatif : je vois mon épouse tous les jours.
Cependant, la période de ma conversion a correspondu à une période d'isolement intense, alors qu'elle travaillait en Allemagne. Quand je reprenais la parole, je ne reconnaissais pas le son de ma voix tellement je restais longtemps sans parler à qui que ce soit. Il y a sans doute un lien de cause à effet entre cette solitude et cette expérience.
Ce qui est vrai pour être tout à fait sincère, c'est qu'au départ, cette voie d'isolement m'a été imposé par une très longue maladie (dont je ne sortirai jamais tout à fait) et finalement tout mon mérite est d'avoir réussi à domestiquer ce mode de vie. Et encore c'est un isolement relatif : je vois mon épouse tous les jours.
Cependant, la période de ma conversion a correspondu à une période d'isolement intense, alors qu'elle travaillait en Allemagne. Quand je reprenais la parole, je ne reconnaissais pas le son de ma voix tellement je restais longtemps sans parler à qui que ce soit. Il y a sans doute un lien de cause à effet entre cette solitude et cette expérience.
Dernière édition par Fata Morgana le Ven 8 Fév 2013 - 10:10, édité 1 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
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Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
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Dernière édition par Diogène de Sinope le Sam 9 Fév 2013 - 8:05, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Vrai aussi que je n'ai été que très peu scolarisé (auditeur libre dès la cinquième) ce qui fait que tandis que les jeunes de mon âge étaient en cours, j'étais tout seul dans ma chambre. Ça a duré d'ailleurs toute mon adolescence. J'ai donc un bon entraînement.
En effet ! Dieu merci le surdon n'est pas une production !Sauf à inclure dans la définition du génie l'obligation d'offrir quelque chose au monde.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Mais n'est-ce pas à ça que tu jaugeais au départ le génie ? aux réalisations de ceux-ci dont le public a eu vent ?Fusain a écrit:On peut très bien poursuivre une quête par soi et pour soi et non dans le but de publier et d'aller se pavaner avec la récompense obtenue; si on est génial, je ne crois pas que ce retrait rendre ipso facto moins génial. Sauf à inclure dans la définition du génie l'obligation d'offrir quelque chose au monde.
Quelqu'un qui produit une oeuvre de grande qualité ne sera-t-il pas vu comme moins génial que celui qui produit beaucoup de choses de grande qualité ? Le génie se mesure à la qualité mais aussi à la quantité de ce qui est réalisé donc.
C'est pour cela que je disais que ceux qui semblent les plus géniaux, hors du commun, sont sans doute extrêmement intelligents, mais ils ont aussi une manière de vivre qui force le trait, tendance ermite-réalisateur ; quand d'autres sont extrêmement intelligents mais vivent une vie plus commune et en contact avec les autres (voire font de la pédagogie, se mettent au niveau des autres, ce qui brouille complètement l'image du génie dans sa stratosphère).
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Le génie ne SE mesure pas, il est mesuré par les autres...
Ce qui revient à dire au fond que la seule mesure légitime du génie, c'est la génialité elle-même. Car pour juger le génie à sa juste valeur, il faut soi-même être un génie d'une dimension au moins égale à celle du génie étudié...
Autrement dit; il y a le génie reconnu, et le génie méconnu.
Ce qui revient à dire au fond que la seule mesure légitime du génie, c'est la génialité elle-même. Car pour juger le génie à sa juste valeur, il faut soi-même être un génie d'une dimension au moins égale à celle du génie étudié...
Autrement dit; il y a le génie reconnu, et le génie méconnu.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
T'es certain ? S'il faut être de génie supérieur pour pouvoir en évaluer un autre, ça veut dire que l'on ne peut mesurer que des génies inférieurs au sien et donc du coup la notion même de génie n'a plus de sens.
Il ne me semble pas que le génie d'Einstein ai été reconnu par un génie encore plus doué que lui.
C'est bien l'autre qui mesure le génie, il peut en apprécier la valeur en mesurant simplement l'écart entre ce que lui est capable de fournir et ce que le génie à produit.
Ainsi, c'est la communauté scientifique qui a reconnu le génie d'Einstein.
Donc, est génial celui qui est capable de plus par rapport à la moyenne; c'est un peu le principe des tests de QI, non?
Il ne me semble pas que le génie d'Einstein ai été reconnu par un génie encore plus doué que lui.
C'est bien l'autre qui mesure le génie, il peut en apprécier la valeur en mesurant simplement l'écart entre ce que lui est capable de fournir et ce que le génie à produit.
Ainsi, c'est la communauté scientifique qui a reconnu le génie d'Einstein.
Donc, est génial celui qui est capable de plus par rapport à la moyenne; c'est un peu le principe des tests de QI, non?
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Fusain a écrit:L'autre jour, sur le tchat, la conversation a roulé sur un grand mathématicien, un génie absolu, bien que j'en aie oublié le nom ....
Il s'appelle Grothendieck
Cyrille
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
On pourrait comparer le génie de la raison qu'est ce mathématicien à d'autres figures extrêmes pour qui la question de l'isolement se pose, ou pas. Et peut-être faudrait-il distinguer en fonction de la valeur absolue qui est visée, au delà de la supériorité constatée.
Chez ceux que l'on qualifie de saints ou de sages il y a les deux mouvements : d'un côté l'ermite dans sa grotte, le stylite sur sa colonne ou le maître de sagesse difficilement accessible, de l'autre celui qui se consacre aux pauvres et vit parmi eux.
La valeur, c'est sans doute l'amour, soit dirigée uniquement vers Dieu (même si les prières peuvent concerner les hommes), soit s'accomplissant au sein de l'humanité.
Chez ceux qu'on peut appeler des maîtres quant au pouvoir, il peut y avoir une tentation d'exercer une domination absolue à distance des hommes, conçus alors comme des esclaves, voire des objets, ou alors de leur assigner une étiquette qui en fait des serviteurs touchant à l'intimité du maître (je pense bien sûr à Louis XIV).
Chez le héros ou le champion de l'extrême, n'y a-t-il pas un jeu avec cet adversaire ultime qu'est la mort ? chez l'ascète non religieux la volonté de se délivrer de tout ce qui est biologique dans la vie ?
Et qu'en est-il du créateur artistique ou de l'esthète ? et de l'hédoniste narcissique ?
En l'homme il me semble qu'il y a deux tendances à l'absolu : la distinction qui isole dans la quête d'un principe supérieur (se fondre en Dieu, se trouver dans la mort, se faire Dieu) et la communion qui tend à la fusion ou à l'englobement de tous les êtres.
Chez ceux que l'on qualifie de saints ou de sages il y a les deux mouvements : d'un côté l'ermite dans sa grotte, le stylite sur sa colonne ou le maître de sagesse difficilement accessible, de l'autre celui qui se consacre aux pauvres et vit parmi eux.
La valeur, c'est sans doute l'amour, soit dirigée uniquement vers Dieu (même si les prières peuvent concerner les hommes), soit s'accomplissant au sein de l'humanité.
Chez ceux qu'on peut appeler des maîtres quant au pouvoir, il peut y avoir une tentation d'exercer une domination absolue à distance des hommes, conçus alors comme des esclaves, voire des objets, ou alors de leur assigner une étiquette qui en fait des serviteurs touchant à l'intimité du maître (je pense bien sûr à Louis XIV).
Chez le héros ou le champion de l'extrême, n'y a-t-il pas un jeu avec cet adversaire ultime qu'est la mort ? chez l'ascète non religieux la volonté de se délivrer de tout ce qui est biologique dans la vie ?
Et qu'en est-il du créateur artistique ou de l'esthète ? et de l'hédoniste narcissique ?
En l'homme il me semble qu'il y a deux tendances à l'absolu : la distinction qui isole dans la quête d'un principe supérieur (se fondre en Dieu, se trouver dans la mort, se faire Dieu) et la communion qui tend à la fusion ou à l'englobement de tous les êtres.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Mais n'est-ce pas à ça que tu jaugeais au départ le génie ? aux réalisations de ceux-ci dont le public a eu vent ?
Mais produire quelque chose qui est "publié" et produire "dans le but" de l'être, c'est différent. J'ai bien dit "dans le but". Ce mathématicien-ermite a bien livré ses travaux à la communauté scientifique. Il a refusé les récompenses, pas la diffusion.
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Fata Morgana a écrit:http://www.ted.com/talks/lang/fr/elizabeth_gilbert_on_genius.html
Un bien joli propos sur le génie.
Je m incruste sur ce fil ou je n ai pas lu grand chose je l'avoue.
Je voulais juste dire à Fata qu'en mettant ce lien sur ce fil, je crois que tu viens de changer ma vie.Vraiment
Alors merci pour ca.
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Alors espérons que ce soit dans le bon sens !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Je plussoie Fée.
Merci Fata !
Merci Fata !
Noumenie Dysnomie- Messages : 1442
Date d'inscription : 27/08/2012
Age : 76
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
AbsolumentFata Morgana a écrit:Alors espérons que ce soit dans le bon sens !
je viens de résoudre le pkoi et le comment de ma vie sur Terre grâce à cette video.
Cette femme est mon sauveur.
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
"D'autre part, et je prends des risques en disant cela, on a quand même l'impression d'avoir "déjà été ça" en face des gens..."
Bravo pour cette phrase qui résonne en moi.
Bravo pour cette phrase qui résonne en moi.
Groland- Messages : 10
Date d'inscription : 11/03/2013
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Fusain a écrit: Manque la troisième, celle avec laquelle j'avais ouvert le post : l'individu qui s'isole parce qu'il se suffit à lui-même, ou le pense.
Cet isolement est l’un des thèmes abordé dans le livre « Peer Gynt » d’Ibsen : un jeune écervelé, malpoli, hautain et prétentieux s’en va courir le vaste monde, abandonnant sa famille, abandonnant sa fiancée (Solveig), pour se trouver confronté, au bout de quelques jours de marche et de stimulante solitude, au monde des trolls. La devise des humains est « sois toi-même », tandis que celle des trolls est « suffis-toi à toi-même ». En adoptant cette devise (« suffis-toi à toi-même »), Peer Gynt abandonne du même coup sa condition humaine. Sa perception est pervertie : il voit de la soie là où ne sont que quelques brins d’herbe, et prend quelques vulgaires cailloux pour des pierres précieuses. En se suffisant à lui-même, Peer Gynt fait une cruelle erreur, à laquelle seules la maturité et l’âge adulte viendront mettre un terme.
Ce que résume bien Fata Morgana : « Quant à celui qui pense être suffisant, alors ce n'est plus un génie, mais un fou aux mains d'un orgueil démesuré. »
A la fin du roman, Peer Gynt retourne chez lui, en Norvège : il a raté tout ce qu’il a entrepris. Il doit admettre que durant toute sa vie il a été malhonnête, hâbleur, et misérable. Avec l’âge et le recul se pose cette question : « pourquoi ai-je vécu ? ». Son amour d’enfance et d’adolescence, Solveig, apporte la réponse. Celle-ci n’a jamais cessé de l’aimer, malgré sa médiocrité, malgré sa malhonnêteté. La veulerie de Peer Gynt n’est rachetée que par l’amour de Solveig, et ce thème a inspiré le compositeur Edvard Grieg :
Invité- Invité
Re: L'intelligence supérieure conduit-elle nécessairement à se retirer du monde ?
Bonjour
Ce n'est pas une question d'intelligence supérieure ou d'impression d'"avoir déjà été" qui me fait me retirer du monde. Ce serait bien arrogant de ma part, je ne suis pas plus intelligent qu'un autre, je ne prétends pas savoir déjà. Au contraire, je suis trop sensible, déçu, méfiant, trop à l'écoute des autres, pris par la crainte permanente d'être seul. Et je ne sais pas faire les choix qu'il faut pour conserver des relations sociales dans le temps.
Cette incapacité à faire partie du groupe n'a rien à voir avec l'intelligence supérieure. Si c'est le cas alors celui là, ou celui qui se considère comme tel plutôt, je préfère ne pas le côtoyer effectivement. Nous sommes des animaux sociaux, l'échange et la vie en société nous est nécessaire. Sinon c'est la solitude, la décrépitude, le repli sur soi.
Pour autant je me retire du monde petit à petit. Je recommence, toujours, je relance, je propose, je cherche l'autre, mais je ne sais pas faire sans doute. Et je m'épuise. Et je tente d'accepter cette solitude qui me tend les bras.
Enfin c'est un avis comme ça à brûle pour point, qui n'engage que moi.
Ce n'est pas une question d'intelligence supérieure ou d'impression d'"avoir déjà été" qui me fait me retirer du monde. Ce serait bien arrogant de ma part, je ne suis pas plus intelligent qu'un autre, je ne prétends pas savoir déjà. Au contraire, je suis trop sensible, déçu, méfiant, trop à l'écoute des autres, pris par la crainte permanente d'être seul. Et je ne sais pas faire les choix qu'il faut pour conserver des relations sociales dans le temps.
Cette incapacité à faire partie du groupe n'a rien à voir avec l'intelligence supérieure. Si c'est le cas alors celui là, ou celui qui se considère comme tel plutôt, je préfère ne pas le côtoyer effectivement. Nous sommes des animaux sociaux, l'échange et la vie en société nous est nécessaire. Sinon c'est la solitude, la décrépitude, le repli sur soi.
Pour autant je me retire du monde petit à petit. Je recommence, toujours, je relance, je propose, je cherche l'autre, mais je ne sais pas faire sans doute. Et je m'épuise. Et je tente d'accepter cette solitude qui me tend les bras.
Enfin c'est un avis comme ça à brûle pour point, qui n'engage que moi.
Valentin- Messages : 20
Date d'inscription : 14/02/2018
Age : 47
Localisation : Nantes
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