Suis-je un zèbre ?
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Olifaxe
♡Maïa
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Suis-je un zèbre ?
Bonjour à tous,
D'abord pardon pour le manque d'originalité, les sujets "suis-je un zèbre" fleurissent dans le coin. J'y viens mettre ma pierre.
J’ai 25 ans et je viens içi parce que cherche ce que je suis. J'ai toujours été un garçon bizarre, coupé des autres, quand je lis la liste des troubles de la personnalité, je me reconnais successivement et à divers degrès dans les HP, les dipolaires, les schyzoïdes.
Je n'ai jamais fait le test. Mais j'ai toujours été quelqu'un de très cérébral. Je me souviens m'être ennuyé ferme au primaire.
Je n'ai commencé à vraiment beaucoup lire qu'au lycée, avant, au collège, je me souviens avoir acheté les Fleurs du mal de Baudelaire par moi-même et c’est à peu près tout. J'ai par contre lu goulûment au lycée. J'ai lu des bouquins sur l'histoire de l'URSS, guerre et paix de TolstoÎ, l'Illiade et l'Odysée, la guerre des Gaules ect...
J'ai toujours aimé apprendre et comprendre, et ça depuis tout petit. J'étais passionné d'astrophysique et d'animaux dans mon enfance. Je me souviens poser beaucoup de question à mes parents du genre "comment ça se fait que les roues des voitures se mettent à rouler dans l'autre sens au bout d'un certain moment". En grandissant, ce sont les sciences humaines qui m'ont intéressé, je suis maintenant en cinquième année d'étude de droit.
J'ai ce fameux sens de la justice et cet altruisme naturel que je prends souvent pour de la naïveté. Ma sensibilité est pour ainsi dire réglable, je peux "couper le fil" et n'en avoir rien à foutre ou être au contraire très ouvert et très sensible. Dans un sens comme dans l'autre, je réagis puissamment à ce qu'on me dit, je suis bien vite flatté ou vexé.
J'ai passé mes études secondaires à ne foutre rigoureusement rien en ayant entre 10 et 12 de moyenne. Je ne me souviens tout simplement pas avoir jamais fait mes devoirs à la maison du CP à la Tle. Ca m'a joué des tours puisqu'une année de 5ème j'ai vraiment trop rien foutu et je l'ai redoublé.
J’ai une intelligence instinctive, je vois, je pressens les choses avant de les étudier dans le détail, cette intelligence est brouillonne, bordélique. Toutes mes études secondaires, j’ai entendu mes profs de math insister pour que je détaille plus le raisonnement et me retirer la moitié des points de l’exercice parce que j’avais sauté une étape.
J’ai, dans mes bulletins de note que j’ai conservé, quelques appréciation du genre « n’exploite pas assez ces capacités », un prof de Tle m’a dit franchement que c’était dommage que je me laisse vivre. Je me souviens de mon prof de math de seconde qui me demande de rester après le cours pour me dire qu’il faudrait mieux que je me trouve une école plus adaptée, je n’ai toujours pas compris s’il voulait dire que j’étais particulièrement doué ou particulièrement stupide. Il y a peut être une demi-dizaine d’anecdotes de ce genre dans ma scolarité.
J'ai une culture G assez grande, ceux qui me connaissent parle d'une puissance intellectuelle plutôt phénoménal -c'est un commentaire que j'ai entendu-.
J'ai toujours des idées sur tout, je suis constamment dans mon monde, dans la lune, c'est pour moi un effort de volonté de "rester les pieds sur terre". Quand j'ai quelque chose à dire, ça sort tout seul, j'ai du mal à anticiper toutes les conséquences du fait que les gens ne sont pas avec moi dans la tête.
Je retiens très facilement ce que j'entends et ceux que je vois. Les relations d'idée se font très facilement dans ma tête et j'ai du mal à "rester sur le sujet" sans dériver.
J'ai fait des études de droit mais j'ai trouvé le temps de lire un bouquin d'histoire par région du monde, des bouquins de science politique et de sociologie.
Je n'ai jamais fait le test et j'appréhende ça, les quelques tests que j'ai trouvé en ligne, sur les suites mathématique ou les suites de figures, je me suis régulièrement planté.
Je ne cherche aucune identité à laquelle me raccrocher, je cherche juste à comprendre. Je crois que la pire réponse serait de savoir que j'ai un QI de "129". Pas par dépit de ne pas "en être" que de n'avoir pas trouvé ce que je suis et d'avoir encore à chercher.
J'ai un faible pour les mots, pour la poésie surtout. J'ai souvent essayé d'en écrire mais ça m'a toujours paru trop médiocre pour continuer.
Le second grand domaine d'intérêt est l'histoire et la politique. Voir comment les hommes marchent, pour de vrai. J'ai du lire à peu près un gros bouquin d'histoire par grande région du monde. J'affectionnais les livres titrés "L'histoire de... de l'origine à nos jours", remplace "..." par Russie, Afrique, Chine, Japon, Etats-Unis. J'aimerais trouver le temps de lire sur l'Inde et sur les peuples arabes.
Un beau jour, j'ai voulu savoir si c'était vraiment la faute de l'occident si l'Afrique était misérable, ça m'a mené à la lecture de deux ou trois bouquins.
A l'adolescence, j'ai voulu comprendre comment les totalitarismes avaient pu être possible, "comme ont ils pu partir dans de tels délires ?". J'ai donc lu sur l'URSS et sur l'Allemagne Nazie.
J'ai cherché si c'était vraiment la misère qui poussait au crime ect ect...
Ce sont toujours des questionnements qui me viennent, et qui me viennent du spectacle de la vie de tous les jours.
Chaque idée en appelle un foisonnement d'autres tout de suite, il faut ordonner dans tout cela et c'est un effort de volonté perpétuelle de rester dans le sujet sans digresser sans fin. Même quand j’écris sur le net, il n'est pas rare que je commence par tout étaler et que je passe dix minutes à "mettre de l'ordre" dans mon propos. C'est d'ailleurs pour ça que je préfère l'écrit à l'oral.
Ce qui peut plaider contre la « zèbritude » c'est tout simplement que ce n'est "pas assez". Je n'ai pas questionné mes parents sur la vie et la mort à 3 ou 4 ans, je n'ai pas survolé mes études avec 15 de moyenne sans forcer. Je n’ai vraiment commencé à lire qu’au lycée tant par curiosité que par ennui d'ailleurs, je n'ai pas parlé pas quatre ou cinq langues à 10 ans, je parle juste correctement l'anglais. Il m'est arrivé de connaitre des échecs, j'ai essayé d'apprendre le russe sans succès pour le dire comme je l'ai ressenti. Je n'ai pas l'impression de retenir facilement ce que je lis, en tout cas plus facilement que les autres, ni de lire plus vite.
Donc voila, la grande appréhension c'est d'être une sorte de demi-zèbre, au milieu du guet, entre 125 et 130. Bref, apprendre que je suis zèbre serait une sorte d'explication à ce que je suis, sinon je suis juste un mec un peu plus curieux que la moyenne qui connait depuis sa petite enfance une solitude polaire qu'il a compensé dans les bouquins, c'est plus pathétique il me semble.
Je vous remercie du temps que vous prendrez pour me répondre.
Cordialement,
ST
D'abord pardon pour le manque d'originalité, les sujets "suis-je un zèbre" fleurissent dans le coin. J'y viens mettre ma pierre.
J’ai 25 ans et je viens içi parce que cherche ce que je suis. J'ai toujours été un garçon bizarre, coupé des autres, quand je lis la liste des troubles de la personnalité, je me reconnais successivement et à divers degrès dans les HP, les dipolaires, les schyzoïdes.
Je n'ai jamais fait le test. Mais j'ai toujours été quelqu'un de très cérébral. Je me souviens m'être ennuyé ferme au primaire.
Je n'ai commencé à vraiment beaucoup lire qu'au lycée, avant, au collège, je me souviens avoir acheté les Fleurs du mal de Baudelaire par moi-même et c’est à peu près tout. J'ai par contre lu goulûment au lycée. J'ai lu des bouquins sur l'histoire de l'URSS, guerre et paix de TolstoÎ, l'Illiade et l'Odysée, la guerre des Gaules ect...
J'ai toujours aimé apprendre et comprendre, et ça depuis tout petit. J'étais passionné d'astrophysique et d'animaux dans mon enfance. Je me souviens poser beaucoup de question à mes parents du genre "comment ça se fait que les roues des voitures se mettent à rouler dans l'autre sens au bout d'un certain moment". En grandissant, ce sont les sciences humaines qui m'ont intéressé, je suis maintenant en cinquième année d'étude de droit.
J'ai ce fameux sens de la justice et cet altruisme naturel que je prends souvent pour de la naïveté. Ma sensibilité est pour ainsi dire réglable, je peux "couper le fil" et n'en avoir rien à foutre ou être au contraire très ouvert et très sensible. Dans un sens comme dans l'autre, je réagis puissamment à ce qu'on me dit, je suis bien vite flatté ou vexé.
J'ai passé mes études secondaires à ne foutre rigoureusement rien en ayant entre 10 et 12 de moyenne. Je ne me souviens tout simplement pas avoir jamais fait mes devoirs à la maison du CP à la Tle. Ca m'a joué des tours puisqu'une année de 5ème j'ai vraiment trop rien foutu et je l'ai redoublé.
J’ai une intelligence instinctive, je vois, je pressens les choses avant de les étudier dans le détail, cette intelligence est brouillonne, bordélique. Toutes mes études secondaires, j’ai entendu mes profs de math insister pour que je détaille plus le raisonnement et me retirer la moitié des points de l’exercice parce que j’avais sauté une étape.
J’ai, dans mes bulletins de note que j’ai conservé, quelques appréciation du genre « n’exploite pas assez ces capacités », un prof de Tle m’a dit franchement que c’était dommage que je me laisse vivre. Je me souviens de mon prof de math de seconde qui me demande de rester après le cours pour me dire qu’il faudrait mieux que je me trouve une école plus adaptée, je n’ai toujours pas compris s’il voulait dire que j’étais particulièrement doué ou particulièrement stupide. Il y a peut être une demi-dizaine d’anecdotes de ce genre dans ma scolarité.
J'ai une culture G assez grande, ceux qui me connaissent parle d'une puissance intellectuelle plutôt phénoménal -c'est un commentaire que j'ai entendu-.
J'ai toujours des idées sur tout, je suis constamment dans mon monde, dans la lune, c'est pour moi un effort de volonté de "rester les pieds sur terre". Quand j'ai quelque chose à dire, ça sort tout seul, j'ai du mal à anticiper toutes les conséquences du fait que les gens ne sont pas avec moi dans la tête.
Je retiens très facilement ce que j'entends et ceux que je vois. Les relations d'idée se font très facilement dans ma tête et j'ai du mal à "rester sur le sujet" sans dériver.
J'ai fait des études de droit mais j'ai trouvé le temps de lire un bouquin d'histoire par région du monde, des bouquins de science politique et de sociologie.
Je n'ai jamais fait le test et j'appréhende ça, les quelques tests que j'ai trouvé en ligne, sur les suites mathématique ou les suites de figures, je me suis régulièrement planté.
Je ne cherche aucune identité à laquelle me raccrocher, je cherche juste à comprendre. Je crois que la pire réponse serait de savoir que j'ai un QI de "129". Pas par dépit de ne pas "en être" que de n'avoir pas trouvé ce que je suis et d'avoir encore à chercher.
J'ai un faible pour les mots, pour la poésie surtout. J'ai souvent essayé d'en écrire mais ça m'a toujours paru trop médiocre pour continuer.
Le second grand domaine d'intérêt est l'histoire et la politique. Voir comment les hommes marchent, pour de vrai. J'ai du lire à peu près un gros bouquin d'histoire par grande région du monde. J'affectionnais les livres titrés "L'histoire de... de l'origine à nos jours", remplace "..." par Russie, Afrique, Chine, Japon, Etats-Unis. J'aimerais trouver le temps de lire sur l'Inde et sur les peuples arabes.
Un beau jour, j'ai voulu savoir si c'était vraiment la faute de l'occident si l'Afrique était misérable, ça m'a mené à la lecture de deux ou trois bouquins.
A l'adolescence, j'ai voulu comprendre comment les totalitarismes avaient pu être possible, "comme ont ils pu partir dans de tels délires ?". J'ai donc lu sur l'URSS et sur l'Allemagne Nazie.
J'ai cherché si c'était vraiment la misère qui poussait au crime ect ect...
Ce sont toujours des questionnements qui me viennent, et qui me viennent du spectacle de la vie de tous les jours.
Chaque idée en appelle un foisonnement d'autres tout de suite, il faut ordonner dans tout cela et c'est un effort de volonté perpétuelle de rester dans le sujet sans digresser sans fin. Même quand j’écris sur le net, il n'est pas rare que je commence par tout étaler et que je passe dix minutes à "mettre de l'ordre" dans mon propos. C'est d'ailleurs pour ça que je préfère l'écrit à l'oral.
Ce qui peut plaider contre la « zèbritude » c'est tout simplement que ce n'est "pas assez". Je n'ai pas questionné mes parents sur la vie et la mort à 3 ou 4 ans, je n'ai pas survolé mes études avec 15 de moyenne sans forcer. Je n’ai vraiment commencé à lire qu’au lycée tant par curiosité que par ennui d'ailleurs, je n'ai pas parlé pas quatre ou cinq langues à 10 ans, je parle juste correctement l'anglais. Il m'est arrivé de connaitre des échecs, j'ai essayé d'apprendre le russe sans succès pour le dire comme je l'ai ressenti. Je n'ai pas l'impression de retenir facilement ce que je lis, en tout cas plus facilement que les autres, ni de lire plus vite.
Donc voila, la grande appréhension c'est d'être une sorte de demi-zèbre, au milieu du guet, entre 125 et 130. Bref, apprendre que je suis zèbre serait une sorte d'explication à ce que je suis, sinon je suis juste un mec un peu plus curieux que la moyenne qui connait depuis sa petite enfance une solitude polaire qu'il a compensé dans les bouquins, c'est plus pathétique il me semble.
Je vous remercie du temps que vous prendrez pour me répondre.
Cordialement,
ST
Dernière édition par Olifaxe le Ven 15 Fév 2013, 00:03, édité 1 fois
Olifaxe- Messages : 107
Date d'inscription : 10/02/2013
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Suis-je un zèbre ?
Bonjour Olifaxe! Et bienvenue! Je suis très récente sur le forum et n'ai pas encore passé de test. Je comprends ton appréhension. Je la partage un peu même si je me contenterais bien d'un résultat légèrement au-dessus de la moyenne, cela justifierait bien le mal que je me suis donnée. Je laisse à d'autres zèbres plus habitués le soin de te répondre mais je ne voulais surtout pas que tu ne retrouves "cette solitude polaire" ici
Invité- Invité
Re: Suis-je un zèbre ?
Comme la plupart des "qui suis-je?" tu orientes ton post de telle manière que l'on ne puisse te répondre que oui. Présente nous l'autre face, ce qui fait que tu doutes.
Ygor
Ygor
Invité- Invité
Re: Suis-je un zèbre ?
Bienvenu à toi !
Je suis nouvelle aussi, et comme toi, je me pose des questions, car il y a les "pour" et les "contre"...
Reste à voir si tu as plus de pour que de contre, mais de tout manière, je pense que même sans ça tu as ta place ici, si tu t'y sens bien
Au plaisir
Je suis nouvelle aussi, et comme toi, je me pose des questions, car il y a les "pour" et les "contre"...
Reste à voir si tu as plus de pour que de contre, mais de tout manière, je pense que même sans ça tu as ta place ici, si tu t'y sens bien
Au plaisir
Re: Suis-je un zèbre ?
Bonjour Olifaxe, sois le bienvenu sur le forum !
Aaaaah, la fameuse question des roues qui se mettent à tourner à l'envers
J'ai juste envie de partager avec toi, et au passage Cilou, que j'appréhendais énormément le test aussi, à cause des suites de chiffres notamment, mais que j'ai eu la surprise de m'apercevoir que le WAIS ne ressemble pas aux tests qu'on trouve en ligne. Les suites de chiffres, les matrices, les suites de figures, ne sont en fait qu'une toute petite partie des subtests proposés. Il y en a a des tas d'autres que j'ai trouvé plutôt ludiques et accessibles (vocabulaire, culture gé, puzzles, recherche de détails, etc...). Bref, ce n'est pas un test pour matheux exclusifs
Tu trouveras aussi sur le forum des tas d'explications à propos du seuil, de sa validité, des autres moyens à la disposition du psychologue pour déterminer si tu es zèbre ou pas. Le chiffre seul n'a pas grand sens...
Bonne chance dans tes recherches en tous cas !
Aaaaah, la fameuse question des roues qui se mettent à tourner à l'envers
J'ai juste envie de partager avec toi, et au passage Cilou, que j'appréhendais énormément le test aussi, à cause des suites de chiffres notamment, mais que j'ai eu la surprise de m'apercevoir que le WAIS ne ressemble pas aux tests qu'on trouve en ligne. Les suites de chiffres, les matrices, les suites de figures, ne sont en fait qu'une toute petite partie des subtests proposés. Il y en a a des tas d'autres que j'ai trouvé plutôt ludiques et accessibles (vocabulaire, culture gé, puzzles, recherche de détails, etc...). Bref, ce n'est pas un test pour matheux exclusifs
Tu trouveras aussi sur le forum des tas d'explications à propos du seuil, de sa validité, des autres moyens à la disposition du psychologue pour déterminer si tu es zèbre ou pas. Le chiffre seul n'a pas grand sens...
Bonne chance dans tes recherches en tous cas !
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Suis-je un zèbre ?
Ce qui fait que je doute, comme je l'ai dit, c'est le "pas assez".
J'ai un amie zebrette, une vraie, enfin non testée, mais vraie. Tout dans son histoire et sa personnalité le montre. Elle a lu tant qu'elle a pu dès qu'elle a su lire, elle a lu Steinbeck à 10 ans, elle a essayé de lire les Misérables mais a du s'arrêter à parce que Fantine, la première partie, lui avait déjà fait versé des seaux de larmes et que c'était trop pénible de lire la suite. Elle lit le latin classique dans le texte comme le français. Elle ressent puissamment les choses.
Moi je n'en suis pas là, je suis curieux, certes, torturé, certes, sensible, certes, mais bien moins qu'elle. On s'entend très bien, c'est pour ainsi ma meilleur amie -je trouve l'expression galvaudé, mais en fait c'est ça.
A lire mes carnets de notes, j'ai su lire et écrire dès le CP, mais il semble que ce soit normal. Je n'ai juste jamais, au grand jamais, su prendre une orthographe correcte. Je dessine comme un gamins de 4 ans et j'écrivais très mal jusqu'à la fin du collège, une écriture très biscornue.
L'autre versant du "non" sont les autres éléments explicatifs. Je ne vais vous faire le détail, mais simplement vous dire que j'ai été très très malade étant petit, les médecins à ma naissance ont préparé mes parents à l'idée de me perdre, et c'est un petit miracle que je soit vivant.
Bref, à l'age où les gamins courent partout, moi je ne courrais pas, j'étais trop faiblard, malingre. Ca va mieux maintenant mais je fais toujours ma bronchite annuelle et je n'ai jamais réussi à me mettre vraiment au sport.
Vous savez comme les gamins sont cruels entre eux à cet age. J'ai donc très tôt aimé la solitude. Comme mon amie, je trouvais les autres stupides, illogiques, mais elle allait chercher la compagnie des adultes, moi la compagnie de moi-même.
J'ai un frère jumeau, à priori mono-zygotes (on a jamais vraiment su), qui lui n'a jamais été malade et n'a jamais été aussi "décalé" que moi. Il a eu le même parcours scolaire, c'est à dire des moyenne entre 10 et 12 et des remarques du genre "n'exploite pas ses capacités". Il a beaucoup lu également. Mais il n'est pas dans la lune, n'a pas grand mal à se comporter en société.
J'ai eu trop peu de contact avec les autres pour vous dire vraiment comment je réagis en société, c'est mon frère qui m'a incrusté dans ses groupes. Sauf ma pote zebrette et quelques connaissances, je n'ai jamais vraiment su tisser des liens avec les autres.
Bref, il me semble acquis d'être quelqu'un de curieux et d'intelligent. Mais de deux choses l'une, soit c'est la maladie qui, m'ayant tôt fait cherché la solitude, m'a jeté dans les questionnements sur l'Univers, soit c'est la zèbritude.
J'ai un amie zebrette, une vraie, enfin non testée, mais vraie. Tout dans son histoire et sa personnalité le montre. Elle a lu tant qu'elle a pu dès qu'elle a su lire, elle a lu Steinbeck à 10 ans, elle a essayé de lire les Misérables mais a du s'arrêter à parce que Fantine, la première partie, lui avait déjà fait versé des seaux de larmes et que c'était trop pénible de lire la suite. Elle lit le latin classique dans le texte comme le français. Elle ressent puissamment les choses.
Moi je n'en suis pas là, je suis curieux, certes, torturé, certes, sensible, certes, mais bien moins qu'elle. On s'entend très bien, c'est pour ainsi ma meilleur amie -je trouve l'expression galvaudé, mais en fait c'est ça.
A lire mes carnets de notes, j'ai su lire et écrire dès le CP, mais il semble que ce soit normal. Je n'ai juste jamais, au grand jamais, su prendre une orthographe correcte. Je dessine comme un gamins de 4 ans et j'écrivais très mal jusqu'à la fin du collège, une écriture très biscornue.
L'autre versant du "non" sont les autres éléments explicatifs. Je ne vais vous faire le détail, mais simplement vous dire que j'ai été très très malade étant petit, les médecins à ma naissance ont préparé mes parents à l'idée de me perdre, et c'est un petit miracle que je soit vivant.
Bref, à l'age où les gamins courent partout, moi je ne courrais pas, j'étais trop faiblard, malingre. Ca va mieux maintenant mais je fais toujours ma bronchite annuelle et je n'ai jamais réussi à me mettre vraiment au sport.
Vous savez comme les gamins sont cruels entre eux à cet age. J'ai donc très tôt aimé la solitude. Comme mon amie, je trouvais les autres stupides, illogiques, mais elle allait chercher la compagnie des adultes, moi la compagnie de moi-même.
J'ai un frère jumeau, à priori mono-zygotes (on a jamais vraiment su), qui lui n'a jamais été malade et n'a jamais été aussi "décalé" que moi. Il a eu le même parcours scolaire, c'est à dire des moyenne entre 10 et 12 et des remarques du genre "n'exploite pas ses capacités". Il a beaucoup lu également. Mais il n'est pas dans la lune, n'a pas grand mal à se comporter en société.
J'ai eu trop peu de contact avec les autres pour vous dire vraiment comment je réagis en société, c'est mon frère qui m'a incrusté dans ses groupes. Sauf ma pote zebrette et quelques connaissances, je n'ai jamais vraiment su tisser des liens avec les autres.
Bref, il me semble acquis d'être quelqu'un de curieux et d'intelligent. Mais de deux choses l'une, soit c'est la maladie qui, m'ayant tôt fait cherché la solitude, m'a jeté dans les questionnements sur l'Univers, soit c'est la zèbritude.
Dernière édition par Olifaxe le Ven 15 Fév 2013, 00:07, édité 3 fois
Olifaxe- Messages : 107
Date d'inscription : 10/02/2013
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Suis-je un zèbre ?
Donc selon toi la zébritude est une maladie?
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Suis-je un zèbre ?
Relis mieux s'il te plait. Je dis soit c'est la maladie, soit la zébritude. Ce qui implique la zèbritude ne soit pas une maladie...
Merci de m'offrir l'opportunité de démontrer ma logique
Merci de m'offrir l'opportunité de démontrer ma logique
Olifaxe- Messages : 107
Date d'inscription : 10/02/2013
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Suis-je un zèbre ?
Hum j'ai effectivement fait une erreur de compréhension et complètement raté mon coup.
Bon désolé, bienvenue
Tu dois voir que si tu passes le test et obtiens un score un peu en dessous ou au dessus des 130, ça ne décidera pas a posteriori si ce qui te caractérise est un repli détestable dans l'intellectualisation dû à ta maladie ou si c'est ta nature de surdoué.
La quasi-totalité de nos "caractéristiques comportementales" résultent d'heureuses adaptations à notre environnement. Surdoué ou non, ce que je veux dire est qu'on n'est pas obligé d'ancrer rationnellement des dans notre tête les jolies idées de dévalorisation qu'on peut avoir.
Bon désolé, bienvenue
Tu dois voir que si tu passes le test et obtiens un score un peu en dessous ou au dessus des 130, ça ne décidera pas a posteriori si ce qui te caractérise est un repli détestable dans l'intellectualisation dû à ta maladie ou si c'est ta nature de surdoué.
La quasi-totalité de nos "caractéristiques comportementales" résultent d'heureuses adaptations à notre environnement. Surdoué ou non, ce que je veux dire est qu'on n'est pas obligé d'ancrer rationnellement des dans notre tête les jolies idées de dévalorisation qu'on peut avoir.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Suis-je un zèbre ?
Il ne manquerait pas un mot dans ta dernière phrase Paela? J'aime bien en tout cas ta définition ironique de la "maladie" de ceux qui se sentent trop souvent exclus du commerce des autres hommes: "jolies idées de dévalorisation"
Je te renvoie à ma présentation récente Olifaxe:
https://www.zebrascrossing.net/t9599-presentation-sommaire
Merci Mog*why!
Je te renvoie à ma présentation récente Olifaxe:
https://www.zebrascrossing.net/t9599-presentation-sommaire
Merci Mog*why!
Invité- Invité
Re: Suis-je un zèbre ?
Je ne crois pas avoir oublié de mots .
Si t'en as un à proposer vas-y hein, amusons nous à créer nos propres phrases
Si t'en as un à proposer vas-y hein, amusons nous à créer nos propres phrases
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Suis-je un zèbre ?
"ancrer rationnellement des ___ dans notre tête" A moins que ce ne soit un mot de trop?
Invité- Invité
Re: Suis-je un zèbre ?
Je suis d'accord avec paela, ça peut dépendre de ta maladie quand tu étais jeune aussi bien que de ce possible état de hp...
Je ne sais pas si ce témoignage peut t'aider ou sera très intéressant, mais j'ai fais pendant un moment la nounou pour deux enfants quand je vivais à Vincennes. L'un de 8 ans et l'autre de 6 ans. Celui de 6 ans avait été atteint à 5 ans de surdité à cause d'une otite. Cela faisait seulement 1 an qu'il avait retrouvé l'ouïe. Et bien parfois, cet enfant montrait des comportements autistiques. Par exemple, il était impossible pour lui d'avaler plus de 3 bouchées de ces céréales tellement il était dans la lune, j'étais obligée de gentiment le ramener sur terre pour qu'il puisse finir son bol et qu'on parte à l'école (son frère avait quand à lui déjà terminé et était sortit de table depuis un moment). Ou bien des difficultés de lecture quand on faisait les devoirs, ou encore après l'école, quand on prenait le goûter dans un parc et que son frère allait jouer avec les autres gamins, lui, il faisait des pas de danse ou s'agitait tout seul dans son coin en se mêlant rarement aux autres.
Bien sûr, dans ce cas-ci, on est très, très loin de l'autisme véritable. Mais sa maladie l'avait isolé à tel point qu'il s'est, je pense, construit son monde, ce qui expliquerait qu'il était si souvent dans la lune...(je dois avouer que je me suis beaucoup attachée à ce gamin, même s'il pouvait se montrer très détaché parfois).
Bref, après, c'est à toi de voir si tu veux vérifier ton possible état, ou pas... Seul ce choix te reviens
Et on a tous des amis hp qui semblent avoir plus de capacités que nous et qui nous font douter... pour ma part j'en ai beaucoup, et même si parfois je complexe face à eux, ce sont avec eux que je m'entends le mieux, et c'est ce qui me semble le plus important, avant le chiffre. L'important c'est de sentir que la personne nous accepte et qu'elle aussi se sente acceptée, et donc en confiance.
Tu as sûrement toi aussi des choses à partager avec ton amie, des choses qu'elle ne connait pas et que tu peux lui faire découvrir, chacun de nous a quelque chose à apporter à quelqu'un d'autre. Le chiffre, c'est qu'un détail
Je ne sais pas si ce témoignage peut t'aider ou sera très intéressant, mais j'ai fais pendant un moment la nounou pour deux enfants quand je vivais à Vincennes. L'un de 8 ans et l'autre de 6 ans. Celui de 6 ans avait été atteint à 5 ans de surdité à cause d'une otite. Cela faisait seulement 1 an qu'il avait retrouvé l'ouïe. Et bien parfois, cet enfant montrait des comportements autistiques. Par exemple, il était impossible pour lui d'avaler plus de 3 bouchées de ces céréales tellement il était dans la lune, j'étais obligée de gentiment le ramener sur terre pour qu'il puisse finir son bol et qu'on parte à l'école (son frère avait quand à lui déjà terminé et était sortit de table depuis un moment). Ou bien des difficultés de lecture quand on faisait les devoirs, ou encore après l'école, quand on prenait le goûter dans un parc et que son frère allait jouer avec les autres gamins, lui, il faisait des pas de danse ou s'agitait tout seul dans son coin en se mêlant rarement aux autres.
Bien sûr, dans ce cas-ci, on est très, très loin de l'autisme véritable. Mais sa maladie l'avait isolé à tel point qu'il s'est, je pense, construit son monde, ce qui expliquerait qu'il était si souvent dans la lune...(je dois avouer que je me suis beaucoup attachée à ce gamin, même s'il pouvait se montrer très détaché parfois).
Bref, après, c'est à toi de voir si tu veux vérifier ton possible état, ou pas... Seul ce choix te reviens
Et on a tous des amis hp qui semblent avoir plus de capacités que nous et qui nous font douter... pour ma part j'en ai beaucoup, et même si parfois je complexe face à eux, ce sont avec eux que je m'entends le mieux, et c'est ce qui me semble le plus important, avant le chiffre. L'important c'est de sentir que la personne nous accepte et qu'elle aussi se sente acceptée, et donc en confiance.
Tu as sûrement toi aussi des choses à partager avec ton amie, des choses qu'elle ne connait pas et que tu peux lui faire découvrir, chacun de nous a quelque chose à apporter à quelqu'un d'autre. Le chiffre, c'est qu'un détail
Re: Suis-je un zèbre ?
Mes problèmes étaient respiratoires, donc rien à voir avec les sens. Rien à voir à priori avec les capacités cognitives.
Olifaxe- Messages : 107
Date d'inscription : 10/02/2013
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Suis-je un zèbre ?
Non, rien à voir avec les capacités cognitives effectivement, c'était un rapprochement pour dire que des fois, l'environnement ou l'état physique (maladie ou autres) fait qu'on peut en arriver à se créer son monde, ou s'enrichir ailleurs que là où on ne peut. C'est ce qui fait la richesse des gens je trouve
Re: Suis-je un zèbre ?
Bien vu, le "des" est de trop.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Suis-je un zèbre ?
Je connais un surdoué qui ne lit pas; enfin il lit un peu depuis peu, genre ses 35 ans. Par contre épanouissement dans le travail, la musique, etc. On est tous différents. Perso j'ai détesté les maths jusqu'il y a quelques années....
cramique- Messages : 308
Date d'inscription : 11/08/2012
Localisation : Bruxelles
Re: Suis-je un zèbre ?
Ok, meric pour vos réponses, il y a d'autres commentaires ?
Olifaxe- Messages : 107
Date d'inscription : 10/02/2013
Age : 36
Localisation : Paris
Invité- Invité
Re: Suis-je un zèbre ?
C'est pas mal ^^
C'est bien le concept d'entre deux, les deux topics -qui sont au final les mêmes- les plus courants dans les interventions sur ce forum sont "ça y est, j'ai enfin trouvé de quelle planète je viens" et "je ne me sens pas venir de la même planète que les autres, se pourrait-il que je sois de chez vous ?-. Avec les enjeux d'identification, de "je suis chez moi" et de "j'ai trouvé ma tribu" qui vont avec et que tu as parfaitement identifié. Mais j'ai juste l'impression d'avoir chopé le mauvais coté.
Je me reconnait moyennement dans le coté "pensée arborescente". A lire le bouquin de JSF on est censé être happé, aspiré tout entier dans le libre flot de ses pensées. J'ai été frappé par l'histoire de ce garçon qui s'arrête au milieu de la phrase en écrivant "le bateau vogue sur l'eau" parce qu'il est happé par la pensée d'une croisière, puis des poissons, puis du grand cercle de la nature avec les oiseaux qui bouffent les poissons ect ect...
Chez moi c'est une distraction, je dois faire violence pour ne pas y céder, mais j'y arrive. C'est simplement un effort de ne pas digresser et de penser à bien écrire en même temps qu'on pense à ce qu'on écrit. En clair, je suis nul en orthographe ^^. Et également à "rester dans le sujet" lors d'une conversation. C'est comme un chemin que je parcours avec une lampe torche et à chaque pas, très vite, trois nouveaux chemins apparaissent, ça devient bien vite compliqué à gérer de suivre chacun d'eux.
Chaque problème, chaque question apparait comme une pelote de laine, j'ai du mal à tirer un fil en particulier qui amènerait tous les autres en bon ordre, de manière linéaire quoi. C'est un "tout" presque indivisible.
Je peux bien partir au vent dans mes pensées, mais ça exige que je m'y laisse allé. Encore une fois, ça ne s'impose pas à moi.
"La marche du monde me blesse dans ma chair" dit un des participants de ce forum*. Je ne m'y reconnait que moyennement.
Je me soucis des autres, enfin de mon environnement, mais c'est beaucoup plus "analytique", je ne m'accable pas de la misère du monde. Parce que je trouve ça vain. Je ne voit pas l'intérêt de "militer" contre des malheurs auxquels on ne peut rien. Si on s'accable et si on "milite" contre quelque chose sur laquelle on peut raisonnablement agir, l'engagement implique une responsabilité, et prend le vrai nom de politique. C'est celui qui est utile et qui n'est pas que la projection narcissique de la propre grandeur d’âme (ce qu'un certain nombre de "bonnes âmes" sont sans aucun doute, pour les avoir fréquenté). Si je m'accable du fait qu'il y ait des sans abris ce sera pour me demander pourquoi ils le sont, à la rue, ce qui a fait qu'ils y sont tombé et comment les en sortir.
Mais la marche du monde est au bout de sa rue. On s'y retrouve finalement. Si je me suis interroger sur la situation africaine c'est parce que je suis né dans une ville qu'on surnomme Bamako sur Seine, et à raison. Pourquoi donc tant de gens sont si parfaitement convaincus qu'il n'y a rien à prendre dans leur pays qu'ils fuient en masse à l'étranger ? Voici la question première qui a amener pas mal de mes lectures.
Je ne supporte pas la misère morale et intellectuelle qui suintent des émissions de TV réalité, ni de voir quelqu'un s'humilier en public. C'est vraiment douloureux.
Je me reconnais parfaitement dans l'ennui abyssal devant les choses monotones, l’ennuie au travail que l'on prend pour du découragement parfois (c'en est peut être). L'impression de toujours faire de la merde, d'avoir trois trains de retards sur tout le monde, je n'ai pas l'impression d'avoir le coté "performance" non plus.
Ect ect... En tout cas merci pour ton message et content de te connaître.
* https://www.zebrascrossing.net/t6019-toujours-la-croisee-des-chemins
C'est bien le concept d'entre deux, les deux topics -qui sont au final les mêmes- les plus courants dans les interventions sur ce forum sont "ça y est, j'ai enfin trouvé de quelle planète je viens" et "je ne me sens pas venir de la même planète que les autres, se pourrait-il que je sois de chez vous ?-. Avec les enjeux d'identification, de "je suis chez moi" et de "j'ai trouvé ma tribu" qui vont avec et que tu as parfaitement identifié. Mais j'ai juste l'impression d'avoir chopé le mauvais coté.
Je me reconnait moyennement dans le coté "pensée arborescente". A lire le bouquin de JSF on est censé être happé, aspiré tout entier dans le libre flot de ses pensées. J'ai été frappé par l'histoire de ce garçon qui s'arrête au milieu de la phrase en écrivant "le bateau vogue sur l'eau" parce qu'il est happé par la pensée d'une croisière, puis des poissons, puis du grand cercle de la nature avec les oiseaux qui bouffent les poissons ect ect...
Chez moi c'est une distraction, je dois faire violence pour ne pas y céder, mais j'y arrive. C'est simplement un effort de ne pas digresser et de penser à bien écrire en même temps qu'on pense à ce qu'on écrit. En clair, je suis nul en orthographe ^^. Et également à "rester dans le sujet" lors d'une conversation. C'est comme un chemin que je parcours avec une lampe torche et à chaque pas, très vite, trois nouveaux chemins apparaissent, ça devient bien vite compliqué à gérer de suivre chacun d'eux.
Chaque problème, chaque question apparait comme une pelote de laine, j'ai du mal à tirer un fil en particulier qui amènerait tous les autres en bon ordre, de manière linéaire quoi. C'est un "tout" presque indivisible.
Je peux bien partir au vent dans mes pensées, mais ça exige que je m'y laisse allé. Encore une fois, ça ne s'impose pas à moi.
"La marche du monde me blesse dans ma chair" dit un des participants de ce forum*. Je ne m'y reconnait que moyennement.
Je me soucis des autres, enfin de mon environnement, mais c'est beaucoup plus "analytique", je ne m'accable pas de la misère du monde. Parce que je trouve ça vain. Je ne voit pas l'intérêt de "militer" contre des malheurs auxquels on ne peut rien. Si on s'accable et si on "milite" contre quelque chose sur laquelle on peut raisonnablement agir, l'engagement implique une responsabilité, et prend le vrai nom de politique. C'est celui qui est utile et qui n'est pas que la projection narcissique de la propre grandeur d’âme (ce qu'un certain nombre de "bonnes âmes" sont sans aucun doute, pour les avoir fréquenté). Si je m'accable du fait qu'il y ait des sans abris ce sera pour me demander pourquoi ils le sont, à la rue, ce qui a fait qu'ils y sont tombé et comment les en sortir.
Mais la marche du monde est au bout de sa rue. On s'y retrouve finalement. Si je me suis interroger sur la situation africaine c'est parce que je suis né dans une ville qu'on surnomme Bamako sur Seine, et à raison. Pourquoi donc tant de gens sont si parfaitement convaincus qu'il n'y a rien à prendre dans leur pays qu'ils fuient en masse à l'étranger ? Voici la question première qui a amener pas mal de mes lectures.
Je ne supporte pas la misère morale et intellectuelle qui suintent des émissions de TV réalité, ni de voir quelqu'un s'humilier en public. C'est vraiment douloureux.
Je me reconnais parfaitement dans l'ennui abyssal devant les choses monotones, l’ennuie au travail que l'on prend pour du découragement parfois (c'en est peut être). L'impression de toujours faire de la merde, d'avoir trois trains de retards sur tout le monde, je n'ai pas l'impression d'avoir le coté "performance" non plus.
Ect ect... En tout cas merci pour ton message et content de te connaître.
* https://www.zebrascrossing.net/t6019-toujours-la-croisee-des-chemins
Dernière édition par Olifaxe le Lun 17 Juin 2013, 23:42, édité 2 fois
Olifaxe- Messages : 107
Date d'inscription : 10/02/2013
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Suis-je un zèbre ?
Olifaxe, je me reconnais un peu dans ta description de ta semi-pensée arborescente. Et j'ai été testé zèbre.
Personnellement, mon ressenti par rapport à ça est que cette pensée perturbe la concentration, et que j'ai très tôt été forcé, pour suivre à l'école, à ne pas l'écouter. Tellement tôt que je l'ai en partie étouffée, que j'ai appris à ne pas la suivre la plupart du temps. Bien entendu, ce n'est totalement vrai, elle part encore dans tous les sens, et à vrai dire j'ai de plus en plus de mal à la contrôler ces dernières années.
Mais depuis que j'ai appris ma zébritude, je cherche au contraire à lui laisser libre cours, à la libérer de nouveau. Peut-être arriverais-je ainsi à retrouver ma créativité que j'ai perdu sur le côté de la route de ma vie, j'ignore quand. Et je sais, je sens, qu'elle est toujours là, encore bridée, mais prête à bondir dès que je trouve la clef de sa chaîne.
En attendant, bien souvent, les idées arrivent et disparaissent avant même qu'elles puissent atteindre la conscience. Je les sens, mais ne les saisis pas.
Personnellement, mon ressenti par rapport à ça est que cette pensée perturbe la concentration, et que j'ai très tôt été forcé, pour suivre à l'école, à ne pas l'écouter. Tellement tôt que je l'ai en partie étouffée, que j'ai appris à ne pas la suivre la plupart du temps. Bien entendu, ce n'est totalement vrai, elle part encore dans tous les sens, et à vrai dire j'ai de plus en plus de mal à la contrôler ces dernières années.
Mais depuis que j'ai appris ma zébritude, je cherche au contraire à lui laisser libre cours, à la libérer de nouveau. Peut-être arriverais-je ainsi à retrouver ma créativité que j'ai perdu sur le côté de la route de ma vie, j'ignore quand. Et je sais, je sens, qu'elle est toujours là, encore bridée, mais prête à bondir dès que je trouve la clef de sa chaîne.
En attendant, bien souvent, les idées arrivent et disparaissent avant même qu'elles puissent atteindre la conscience. Je les sens, mais ne les saisis pas.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
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