Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
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Dr Yueh
SoleilSombre
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'ai reconnu le défenseur de la loi, d'ailleurs la première que je l'ai vu, c'était dans Bienvenue à Gattaca, dont j'ai déjà parlé, je crois, mais je veux dire, eh bien quoi?
Invité- Invité
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Lui, il va mourir d'un méchant cancer du poumon...
Et à force d'imposer aux gens autour de lui de respirer sa daube, il va leur causer des soucis.
J'ai déjà dit que les fumeurs m'agaçaient?
Et à force d'imposer aux gens autour de lui de respirer sa daube, il va leur causer des soucis.
J'ai déjà dit que les fumeurs m'agaçaient?
Kyphros- Messages : 220
Date d'inscription : 06/11/2012
Age : 31
Localisation : Toulouse
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ca se sent légèrement...
Brando, il était trop beau dans "Un train nommé désir".
Brando, il était trop beau dans "Un train nommé désir".
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Kyphros a écrit:Lui, il va mourir d'un méchant cancer du poumon...
Et à force d'imposer aux gens autour de lui de respirer sa daube, il va leur causer des soucis.
J'ai déjà dit que les fumeurs m'agaçaient?
Ben, ne t'approche pas d'eux.
Moi, c'est l'odeur de la salade bio qui m'incommode.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je ne supporte plus l'odeur de la cigarette depuis que j'ai arrêté de fumer
D'ailleurs, je ne la supportais pas avant.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Tant que tu ne manges pas de salade bio, on pourra s'en sortir.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je suis de mauvais poil, alors, je me retiens. C'est fou, ça.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'ai failli l'écrire...Ta phrase sur le fil des amantes n'était pas particulièrement aimable.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Il va falloir que j'arrête d'écrire des bêtises car les nouveaux me prennent au sérieux sur le sujet des amantes...Les anciens se fendent la poire
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Mon propos est adapté au sien.
Soit son propos est au deuxième degré et le mien l'est aussi, soit il est au premier degré et le mien l'est indispensablement.
Dans le premier cas, il le prend bien et c'est tant mieux. Dans le second, il le prend mal et c'est tant mieux aussi.
Faut faire dans l'adaptable, on s'économise.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'ai vu ton humeur.
Mais pourquoi pleure-t-elle, elle qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu ?
(Baudelaire)
Mais pourquoi pleure-t-elle, elle qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu ?
(Baudelaire)
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Les bijoux de Baudelaire
La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun le fard était superbe !
– Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !
La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun le fard était superbe !
– Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Duras fut une découverte, de celle dont on ne se remet pas.
Son silence est omniprésent. Ces ellipses savoureuses. Chaque mot est lourd de sens. La douleur est portée par ce silence. La folie toujours à l'horizon. Ce temps suspendu.
"Lui, se levant : Pourquoi ne pas nous parler ?
Elle : Pourquoi nous parler ?
Lui : Comme ça, on n’a rien d’autre à faire.
Elle fait une grimace de dégoût, d’amertume, de tristesse.
Elle : Rien n’est plus fini que ça… de toutes les choses finies.
Lui, après une hésitation : Si nous étions morts quand même… La mort comprise, vous croyez ?
Il sourit. Elle ne sourit pas.
Elle : Je ne sais pas… Mais peut-être, oui, la mort comprise."
« Cet amour insensé que je lui porte reste pour moi un insondable mystère. Je ne sais pas pourquoi je l'aimais à ce point là de vouloir mourir de sa mort. J'étais séparée de lui depuis dix ans quand c'est arrivé et je ne pensais que rarement à lui. Je l'aimais, semblait-il, pour toujours et rien de nouveau ne pouvait arriver à cet amour. J'avais oublié la mort. »
"Soleil. Septième jour.
La voici encore, près du tennis, sur une chaise longue blanche. Il y a d’autres chaises longues blanches vides pour la plupart, vides, naufragées face à face, en cercle, seules.
C’est après la sieste qu’il la perd de vue. Du balcon il la regarde. Elle dort. Elle est grande, ainsi morte, légèrement cassée à la charnière des reins. Elle est mince, maigre.
Le tennis est désert à cette heure-là. On n’a pas le droit d’en faire pendant la sieste. Il reprend vers quatre heures, jusqu’au crépuscule.
Septième jour. Mais dans la torpeur de la sieste une voix d’homme éclate, vive, presque brutale.
Personne ne répond. On a parlé seul.
Personne ne se réveille.
Il n’y a qu’elle qui se tienne aussi près des tennis. Les autres sont plus loin, soit à l’abri des haies soit sur les pelouses, au soleil.
La voix qui vient de parler résonne dans l’écho du parc."
Son silence est omniprésent. Ces ellipses savoureuses. Chaque mot est lourd de sens. La douleur est portée par ce silence. La folie toujours à l'horizon. Ce temps suspendu.
"Lui, se levant : Pourquoi ne pas nous parler ?
Elle : Pourquoi nous parler ?
Lui : Comme ça, on n’a rien d’autre à faire.
Elle fait une grimace de dégoût, d’amertume, de tristesse.
Elle : Rien n’est plus fini que ça… de toutes les choses finies.
Lui, après une hésitation : Si nous étions morts quand même… La mort comprise, vous croyez ?
Il sourit. Elle ne sourit pas.
Elle : Je ne sais pas… Mais peut-être, oui, la mort comprise."
« Cet amour insensé que je lui porte reste pour moi un insondable mystère. Je ne sais pas pourquoi je l'aimais à ce point là de vouloir mourir de sa mort. J'étais séparée de lui depuis dix ans quand c'est arrivé et je ne pensais que rarement à lui. Je l'aimais, semblait-il, pour toujours et rien de nouveau ne pouvait arriver à cet amour. J'avais oublié la mort. »
"Soleil. Septième jour.
La voici encore, près du tennis, sur une chaise longue blanche. Il y a d’autres chaises longues blanches vides pour la plupart, vides, naufragées face à face, en cercle, seules.
C’est après la sieste qu’il la perd de vue. Du balcon il la regarde. Elle dort. Elle est grande, ainsi morte, légèrement cassée à la charnière des reins. Elle est mince, maigre.
Le tennis est désert à cette heure-là. On n’a pas le droit d’en faire pendant la sieste. Il reprend vers quatre heures, jusqu’au crépuscule.
Septième jour. Mais dans la torpeur de la sieste une voix d’homme éclate, vive, presque brutale.
Personne ne répond. On a parlé seul.
Personne ne se réveille.
Il n’y a qu’elle qui se tienne aussi près des tennis. Les autres sont plus loin, soit à l’abri des haies soit sur les pelouses, au soleil.
La voix qui vient de parler résonne dans l’écho du parc."
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
William Faulkner et Virginia Woolf me font vibrer de la même manière. Il faut les lire en anglais pour sentir ces subtilités et savourer les nuances.
Ces trois écrivains ont des traits communs, très forts. Il m'en a fallu du temps pour le comprendre, pour m'expliquer pourquoi ces trois me touchent si fort...
Je crois que ce sont ces rencontres littéraires qui comptent lorsqu'on aspire à écrire soi-même. Le fait de reconnaître sa sensibilité traduite par un autre. Leurs styles d'écriture peuvent être différents. Ce n'est pas fondamental. Le tout est de trouver cette vibration.
Ces trois écrivains ont des traits communs, très forts. Il m'en a fallu du temps pour le comprendre, pour m'expliquer pourquoi ces trois me touchent si fort...
Je crois que ce sont ces rencontres littéraires qui comptent lorsqu'on aspire à écrire soi-même. Le fait de reconnaître sa sensibilité traduite par un autre. Leurs styles d'écriture peuvent être différents. Ce n'est pas fondamental. Le tout est de trouver cette vibration.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Virginia Woolf, To the lighthouse
"Always, Mrs Ramsay felt, one helped oneself out of solitude reluctantly by laying hold of some little odd and end, some sound, some sight. She listened, but it was all very still; cricket was over; the children were in their baths; there was only the sound of the sea. She stopped knitting; she held the long reddish-brown stocking dangling in her hands in a moment. She saw the light again. With some irony in her interrogation, for when one woke at all, one's relations changed, she looked at the steady light, the pitiless, the remorseless, which was so much her, yet so little her, which had her at its beck and call (she woke in the night and saw it bent across their bed, stroking the floor), but for all that she thought, watching it with fascination, hypnotized, as if it were stroking with its silver fingers some sealed vessel in her brain whose bursting would flood her with delight, she had known happiness, exquisite happiness, intense happiness, and it silvered the rough waves a little more brightly, as daylight faded, and the blue went out of the sea and it rolled in waves of pure lemon which curved and swelled and broke upon the beach and the ecstasy burst in her eyes and waves of pure delight raced over the floor of her mind and she felt, It is enough! It is enough! "
"Always, Mrs Ramsay felt, one helped oneself out of solitude reluctantly by laying hold of some little odd and end, some sound, some sight. She listened, but it was all very still; cricket was over; the children were in their baths; there was only the sound of the sea. She stopped knitting; she held the long reddish-brown stocking dangling in her hands in a moment. She saw the light again. With some irony in her interrogation, for when one woke at all, one's relations changed, she looked at the steady light, the pitiless, the remorseless, which was so much her, yet so little her, which had her at its beck and call (she woke in the night and saw it bent across their bed, stroking the floor), but for all that she thought, watching it with fascination, hypnotized, as if it were stroking with its silver fingers some sealed vessel in her brain whose bursting would flood her with delight, she had known happiness, exquisite happiness, intense happiness, and it silvered the rough waves a little more brightly, as daylight faded, and the blue went out of the sea and it rolled in waves of pure lemon which curved and swelled and broke upon the beach and the ecstasy burst in her eyes and waves of pure delight raced over the floor of her mind and she felt, It is enough! It is enough! "
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Faulkner est sans conteste l'écrivain américain que j'admire le plus.
Ma première rencontre avec Woolf fut avortée, The Waves m'étant tombé des mains vers 17 ans; une dizaine d'années plus tard, The Hours me révéla l'ampleur de cet écrivain, peu après avoir goûté Henri James d'ailleurs.
À lire en anglais effectivement, ou en américain sudiste pour le premier, ce qui peut être un peu plus âpre.
Ma première rencontre avec Woolf fut avortée, The Waves m'étant tombé des mains vers 17 ans; une dizaine d'années plus tard, The Hours me révéla l'ampleur de cet écrivain, peu après avoir goûté Henri James d'ailleurs.
À lire en anglais effectivement, ou en américain sudiste pour le premier, ce qui peut être un peu plus âpre.
- Spoiler:
- Sinon, un très bon film de Mike Nichols quoique peu lumineux : Who's afraid of Virginia Woolf?
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Lire une oeuvre trop tôt peut nous en dégoûter.
Je me souviens de m'être battue avec Ulysse de Joyce ou Les Mémoires d'Hadrien. J'ai essayé à plusieurs reprises jusqu'au jour où j'ai pu enfin accéder à leurs mots.
Oui, lire Faulkner en américain, avec les expressions et surtout l'accent du sud, il faut s'accrocher
Je me souviens de m'être battue avec Ulysse de Joyce ou Les Mémoires d'Hadrien. J'ai essayé à plusieurs reprises jusqu'au jour où j'ai pu enfin accéder à leurs mots.
Oui, lire Faulkner en américain, avec les expressions et surtout l'accent du sud, il faut s'accrocher
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Absolument, d'ailleurs il arrive que l'école en dégoûte durablement de la littérature, qui n'avaient pas la maturité suffisante pour appréhender les œuvres prescrites au moment ad hoc.
En parlant d'accent, celui de Paul Newman est à tomber dans A Long hot summer de Martin Ritt, d'après Faulkner.
En parlant d'accent, celui de Paul Newman est à tomber dans A Long hot summer de Martin Ritt, d'après Faulkner.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Nicole Kidman dans The Hours
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
À vue de nez, quelle interprétation magistrale !
- Spoiler:
- J'avais trouvé qu'elle s'en sortait vraiment bien, pour tout dire.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
A vue de nez, je suis d'accord.
On la connait dans les super productions hollywoodiennes en oubliant sa participation à des films d'auteurs et en oubliant qu'elle ose prendre des risques...
On la connait dans les super productions hollywoodiennes en oubliant sa participation à des films d'auteurs et en oubliant qu'elle ose prendre des risques...
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Paul Claudel, Partage de midi
YSÉ. — Mesa, je suis Ysé, c'est moi.
MESA. — Il est trop tard.
Tout est fini. Pourquoi venez-vous me rechercher ?
YSÉ . — Ne vous ai-je pas trouvé ?
MESA. — Tout est fini! Je ne vous attendais pas.
J'avais si bien arrangé
De me retirer, de me sortir d'entre les hommes, c'était fait !
Pourquoi venez-vous me rechercher ? pourquoi venez-vous me déranger ?
YSÉ. — C'est pour cela que les femmes sont faites.
MESA. — J'ai eu tort, j'ai eu tort
De causer et de… et de m'apprivoiser ainsi avec vous,
Sans méfiance comme avec un aimable enfant dont on aime à voir le beau visage,
Et cet enfant est une femme, et voilà que l'on rit quand elle rit.
— Qu'ai-je à faire avec vous ? qu'avez-vous à faire de moi ? Je vous dis que tout est fini.
C'est vous ! Mais pas plus vous qu'aucune autre !
Qu'est-ce qu'il y a à attendre, qu'est-ce qu'il y a à comprendre chez une femme ?
Qu'est-ce qu'elle vous donne après tout ? et ce qu'elle demande,
Il faudrait se donner à elle tout entier !
Et il n'y a absolument pas moyen, et à quoi est-ce que cela servirait ?
Il n'y a pas moyen de vous donner mon âme, Ysé.
C'est pourquoi je me suis tourné d'un autre côté.
Et maintenant pourquoi est-ce que vous venez me déranger ? pourquoi est-ce que vous venez me rechercher ? Cela est cruel.
Pourquoi est-ce que je vous ai rencontrée ? Et voici que, faisant attention à moi,
Vous tournez vers moi votre aimable visage. Il est trop tard !
Vous savez bien que c'est impossible ! Et je sais que vous ne m'aimez pas.
D'une part, vous êtes mariée, et d'autre part, je sais que vous avez goût
Pour cet autre homme, Amalric.
Mais pourquoi est-ce que je dis cela et qu'est-ce que cela me fait ?
Faites ce qu'il vous plaira. Bientôt nous serons séparés. Ce que j'ai du moins est à moi. Ce que j'ai du moins est à moi.
YSÉ. — Que craignez-vous de moi puisque je suis l'impossible ?
Avez-vous peur de moi ? Je suis l'impossible. Levez les yeux,
Et regardez-moi qui vous regarde avec mon visage pour que vous me regardiez !
MESA. — Je sais que je ne vous plais point.
YSÉ. — Ce n'est point cela, mais je ne vous comprends pas.
Qui vous êtes, ni ce que vous voulez, ni
Ce qu'il faut être, comment il faut que je me fasse avec vous. Vous êtes singulier.
Ne faites point de grimace ! Oui, je crois que vous avez raison, vous n'êtes pas
Un homme qui serait fait pour une femme,
Et en qui elle se sente bien et sûre.
MESA. — Cela est vrai. Il me faut rester seul.
YSÉ. — Il vaut mieux que nous arrivions et que nous ne restions pas ensemble davantage. (…)
YSÉ. — Mesa, je suis Ysé, c'est moi.
MESA. — Il est trop tard.
Tout est fini. Pourquoi venez-vous me rechercher ?
YSÉ . — Ne vous ai-je pas trouvé ?
MESA. — Tout est fini! Je ne vous attendais pas.
J'avais si bien arrangé
De me retirer, de me sortir d'entre les hommes, c'était fait !
Pourquoi venez-vous me rechercher ? pourquoi venez-vous me déranger ?
YSÉ. — C'est pour cela que les femmes sont faites.
MESA. — J'ai eu tort, j'ai eu tort
De causer et de… et de m'apprivoiser ainsi avec vous,
Sans méfiance comme avec un aimable enfant dont on aime à voir le beau visage,
Et cet enfant est une femme, et voilà que l'on rit quand elle rit.
— Qu'ai-je à faire avec vous ? qu'avez-vous à faire de moi ? Je vous dis que tout est fini.
C'est vous ! Mais pas plus vous qu'aucune autre !
Qu'est-ce qu'il y a à attendre, qu'est-ce qu'il y a à comprendre chez une femme ?
Qu'est-ce qu'elle vous donne après tout ? et ce qu'elle demande,
Il faudrait se donner à elle tout entier !
Et il n'y a absolument pas moyen, et à quoi est-ce que cela servirait ?
Il n'y a pas moyen de vous donner mon âme, Ysé.
C'est pourquoi je me suis tourné d'un autre côté.
Et maintenant pourquoi est-ce que vous venez me déranger ? pourquoi est-ce que vous venez me rechercher ? Cela est cruel.
Pourquoi est-ce que je vous ai rencontrée ? Et voici que, faisant attention à moi,
Vous tournez vers moi votre aimable visage. Il est trop tard !
Vous savez bien que c'est impossible ! Et je sais que vous ne m'aimez pas.
D'une part, vous êtes mariée, et d'autre part, je sais que vous avez goût
Pour cet autre homme, Amalric.
Mais pourquoi est-ce que je dis cela et qu'est-ce que cela me fait ?
Faites ce qu'il vous plaira. Bientôt nous serons séparés. Ce que j'ai du moins est à moi. Ce que j'ai du moins est à moi.
YSÉ. — Que craignez-vous de moi puisque je suis l'impossible ?
Avez-vous peur de moi ? Je suis l'impossible. Levez les yeux,
Et regardez-moi qui vous regarde avec mon visage pour que vous me regardiez !
MESA. — Je sais que je ne vous plais point.
YSÉ. — Ce n'est point cela, mais je ne vous comprends pas.
Qui vous êtes, ni ce que vous voulez, ni
Ce qu'il faut être, comment il faut que je me fasse avec vous. Vous êtes singulier.
Ne faites point de grimace ! Oui, je crois que vous avez raison, vous n'êtes pas
Un homme qui serait fait pour une femme,
Et en qui elle se sente bien et sûre.
MESA. — Cela est vrai. Il me faut rester seul.
YSÉ. — Il vaut mieux que nous arrivions et que nous ne restions pas ensemble davantage. (…)
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Réponse aux 6 mots :
Je ne sais pas, regarde, c'est terrible comme il pleut. Il pleut tout le temps, dehors épais et gris, ici contre le balcon avec de grosses gouttes dures et figées qui s'écrasent comme des gifles l'une après l'autre, quel ennui. Voici une petite goutte qui naît en haut du cadre de la fenêtre, elle tremble contre le ciel qui la brise en mille reflets assourdis, elle gonfle et vacille, elle va tomber, elle ne tombe pas, pas encore. Elle s'accroche de toutes ses griffes, elle ne veut pas tomber et on la voit qui s'agrippe avec ses dents tandis que son ventre enfle, c'est à présent une énorme goutte qui pend majestueuse et soudain youp ! la voilà partie plaf ! plus rien, écrasée, une tache humide sur le marbre.
Mais il y en a qui se suicident et se rendent tout de suite, elles naissent du cadre et se jettent aussitôt dans le vide, il me semble voir la vibration du saut, leurs petits pieds qui se décollent et le cri qui les grise dans ce néant de la chute et de l'écrasement. Tristes gouttes, rondes gouttes innocentes. Adieu, gouttes. Adieu.
(Julio Cortazar)
Je ne sais pas, regarde, c'est terrible comme il pleut. Il pleut tout le temps, dehors épais et gris, ici contre le balcon avec de grosses gouttes dures et figées qui s'écrasent comme des gifles l'une après l'autre, quel ennui. Voici une petite goutte qui naît en haut du cadre de la fenêtre, elle tremble contre le ciel qui la brise en mille reflets assourdis, elle gonfle et vacille, elle va tomber, elle ne tombe pas, pas encore. Elle s'accroche de toutes ses griffes, elle ne veut pas tomber et on la voit qui s'agrippe avec ses dents tandis que son ventre enfle, c'est à présent une énorme goutte qui pend majestueuse et soudain youp ! la voilà partie plaf ! plus rien, écrasée, une tache humide sur le marbre.
Mais il y en a qui se suicident et se rendent tout de suite, elles naissent du cadre et se jettent aussitôt dans le vide, il me semble voir la vibration du saut, leurs petits pieds qui se décollent et le cri qui les grise dans ce néant de la chute et de l'écrasement. Tristes gouttes, rondes gouttes innocentes. Adieu, gouttes. Adieu.
(Julio Cortazar)
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
La tragédie de la goutte de pluie....
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Shoha
Que n'ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum
Que n'ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Supervielle, Encore frissonnant
Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j’ai de nocturne,
D’étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.
Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j’ai de nocturne,
D’étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Nous avons dans ma ville un concours de poésie format texto (140 caractères). Le texte de la gagnante et sa traduction pour ceux qui ne sont pas habitués au langage. J'ai trouvé ça épatant.
6tu D6D 1 jr dHT 7 Am kitM, dadrèC Isoley dtavwa daxepT m fraz. Jms porte nsrè cloz pr 1 sijoliroz. 6 lavie d2m1 aujd8 tFray, D7n8 vi 1 rèV ds la miN
dont la traduction est :
Si tu décidais un jour d’acheter cette âme qui t’aime, d’adresser le soleil de ta voix et d’accepter mes phrases ... jamais porte ne serait close pour une si jolie rose. Si la vie de demain aujourd’hui t’effraie, dès cette nuit vit un rêve dans la mienne.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
La Cantique des Cantiques, L'ancien testament
Cantique 5
J'entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée; Je cueille ma myrrhe avec mes aromates, Je mange mon rayon de miel avec mon miel, Je bois mon vin avec mon lait... -Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d'amour! -
J'étais endormie, mais mon coeur veillait... C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe: -Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, Ma colombe, ma parfaite! Car ma tête est couverte de rosée, Mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. -
J'ai ôté ma tunique; comment la remettrais-je? J'ai lavé mes pieds; comment les salirais-je?
Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre, Et mes entrailles se sont émues pour lui.
Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé; Et de mes mains a dégoutté la myrrhe, De mes doigts, la myrrhe répandue Sur la poignée du verrou.
J'ai ouvert à mon bien-aimé; Mais mon bien-aimé s'en était allé, il avait disparu. J'étais hors de moi, quand il me parlait. Je l'ai cherché, et je ne l'ai point trouvé; Je l'ai appelé, et il ne m'a point répondu.
Les gardes qui font la ronde dans la ville m'ont rencontrée; Ils m'ont frappée, ils m'ont blessée; Ils m'ont enlevé mon voile, les gardes des murs.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Si vous trouvez mon bien-aimé, Que lui direz-vous?... Que je suis malade d'amour.
Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre, O la plus belle des femmes? Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre, Pour que tu nous conjures ainsi?
Mon bien-aimé est blanc et vermeil; Il se distingue entre dix mille.
Sa tête est de l'or pur; Ses boucles sont flottantes, Noires comme le corbeau.
Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, Se baignant dans le lait, Reposant au sein de l'abondance.
Ses joues sont comme un parterre d'aromates, Une couche de plantes odorantes; Ses lèvres sont des lis, D'où découle la myrrhe.
Ses mains sont des anneaux d'or, Garnis de chrysolithes; Son corps est de l'ivoire poli, Couvert de saphirs;
Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, Posées sur des bases d'or pur. Son aspect est comme le Liban, Distingué comme les cèdres.
Son palais n'est que douceur, Et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, Filles de Jérusalem!
Cantique 5
J'entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée; Je cueille ma myrrhe avec mes aromates, Je mange mon rayon de miel avec mon miel, Je bois mon vin avec mon lait... -Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d'amour! -
J'étais endormie, mais mon coeur veillait... C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe: -Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, Ma colombe, ma parfaite! Car ma tête est couverte de rosée, Mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. -
J'ai ôté ma tunique; comment la remettrais-je? J'ai lavé mes pieds; comment les salirais-je?
Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre, Et mes entrailles se sont émues pour lui.
Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé; Et de mes mains a dégoutté la myrrhe, De mes doigts, la myrrhe répandue Sur la poignée du verrou.
J'ai ouvert à mon bien-aimé; Mais mon bien-aimé s'en était allé, il avait disparu. J'étais hors de moi, quand il me parlait. Je l'ai cherché, et je ne l'ai point trouvé; Je l'ai appelé, et il ne m'a point répondu.
Les gardes qui font la ronde dans la ville m'ont rencontrée; Ils m'ont frappée, ils m'ont blessée; Ils m'ont enlevé mon voile, les gardes des murs.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Si vous trouvez mon bien-aimé, Que lui direz-vous?... Que je suis malade d'amour.
Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre, O la plus belle des femmes? Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre, Pour que tu nous conjures ainsi?
Mon bien-aimé est blanc et vermeil; Il se distingue entre dix mille.
Sa tête est de l'or pur; Ses boucles sont flottantes, Noires comme le corbeau.
Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, Se baignant dans le lait, Reposant au sein de l'abondance.
Ses joues sont comme un parterre d'aromates, Une couche de plantes odorantes; Ses lèvres sont des lis, D'où découle la myrrhe.
Ses mains sont des anneaux d'or, Garnis de chrysolithes; Son corps est de l'ivoire poli, Couvert de saphirs;
Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, Posées sur des bases d'or pur. Son aspect est comme le Liban, Distingué comme les cèdres.
Son palais n'est que douceur, Et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, Filles de Jérusalem!
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Le langage sms est simple : il faut lire à voix haute. Cela demande un peu d'entraînement. Le poème gagnant est joli
Je me souviens qu'il y a aussi de très beaux passages dans le Coran. Je vais chercher.
Eh oui, les textes des religions ne sont pas toujours tristes ou mornes.
Je me souviens qu'il y a aussi de très beaux passages dans le Coran. Je vais chercher.
Eh oui, les textes des religions ne sont pas toujours tristes ou mornes.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
C'est un bel exercices de contrainte d'écriture et n'étant pas fan de SMS, je ne saurais me servir de toutes les possibilités comme elle le fait.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
C'est phonétique...Il faut contracter. Les jeunes ont cette tournure d'esprit. Le passage entre cette écriture et le bon français est parfois problématique....
Dans mes sms, j'écris aussi avec tous les mots mais je crois que l'exercice m'amuserait (à faire en vacances !).
Dans mes sms, j'écris aussi avec tous les mots mais je crois que l'exercice m'amuserait (à faire en vacances !).
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Fut une époque où, pour les SMS que j'envoyais à ma femme, quand les pomme-phones n'existaient pas, je ne tapais que les chiffres correspondant chacun à trois lettres. Elle a acquis une très grande dextérité pour lire mes messages. Gimli donnant : 44654
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
444719
"c'est bien aussi" dit la petite poule rousse
"c'est bien aussi" dit la petite poule rousse
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'conpren pa vot'lang, mc !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Tu parles le vieux m'a dit un de mes fils.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
c pas diff 4 les d'jeuns
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
C'é ça vèir...Lé enfan montr le tan ki pase.
El é tro jen ma fi.
El é tro jen ma fi.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Cela me prend plus de temps à traduire qu'à écrire les mots.
Faudrait que je demande aux jeunes qui travaillent avec moi de me faire un cours !
Faudrait que je demande aux jeunes qui travaillent avec moi de me faire un cours !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
En même temps, c'est chiant!
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ca peut être drôle. C'est une convention comme une autre.
Pourquoi nos règles seraient mieux que celles-ci ?
On y arrivera peut-être un jour.
Pourquoi nos règles seraient mieux que celles-ci ?
On y arrivera peut-être un jour.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'imagine la poésie et les rimes en SMS!
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
C'est phonétique....Seul le son compte.
Les yeux, on s'en fout.
Il faudrait interroger Ygor sur sa pratique.
Les yeux, on s'en fout.
Il faudrait interroger Ygor sur sa pratique.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
le retour à la ligne reste problématique!!
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ceux qui ont un I-truc y arrivent...
Je cherche de beaux textes que je pourrais mettre sur ce fil.
Je cherche de beaux textes que je pourrais mettre sur ce fil.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Romy....Elle était belle.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
La beauté, c'est aussi du théatre...
Du maquillage, des prises de vues particulières, des arrangements.
J'ai lu que les photos sont souvent retouchées, pour rendre toute la grâce possible.
Il faut faire réver pour vendre...
Ceci dit, oui, romy était belle.
Du maquillage, des prises de vues particulières, des arrangements.
J'ai lu que les photos sont souvent retouchées, pour rendre toute la grâce possible.
Il faut faire réver pour vendre...
Ceci dit, oui, romy était belle.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Mais toi aussi, tu es sensible. Entre une femme bien maquillée, bien habillée et une autre très négligée, ton choix se fera rapidement...
C'est ainsi depuis des centaines d'années.
C'est ainsi depuis des centaines d'années.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Entre une femme, tu as dit.
Ou une photo de femme ?
Pour moi, ce n'est surement pas juste l'apparence qui compte le plus.
Pour moi, c'est un vécu, une complicité partagée, les folies engagées à deux...
Et même non maquillée, même pas la plus belle de l'assemblée... quoique c'est arrivée parfois, alors oui, je suis sensible à son charme.
Qu'y a t il derrière.
Bon il ne faut pas que la négligence apparente soit rédhibitoire quand même!
Ou une photo de femme ?
Pour moi, ce n'est surement pas juste l'apparence qui compte le plus.
Pour moi, c'est un vécu, une complicité partagée, les folies engagées à deux...
Et même non maquillée, même pas la plus belle de l'assemblée... quoique c'est arrivée parfois, alors oui, je suis sensible à son charme.
Qu'y a t il derrière.
Bon il ne faut pas que la négligence apparente soit rédhibitoire quand même!
Invité- Invité
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