Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
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Dr Yueh
SoleilSombre
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Entre une femme, tu as dit.
Ou une photo de femme ?
Pour moi, ce n'est surement pas juste l'apparence qui compte le plus.
Pour moi, c'est un vécu, une complicité partagée, les folies engagées à deux...
Et même non maquillée, même pas la plus belle de l'assemblée... quoique c'est arrivée parfois, alors oui, je suis sensible à son charme.
Qu'y a t il derrière.
Bon il ne faut pas que la négligence apparente soit rédhibitoire quand même!
Ou une photo de femme ?
Pour moi, ce n'est surement pas juste l'apparence qui compte le plus.
Pour moi, c'est un vécu, une complicité partagée, les folies engagées à deux...
Et même non maquillée, même pas la plus belle de l'assemblée... quoique c'est arrivée parfois, alors oui, je suis sensible à son charme.
Qu'y a t il derrière.
Bon il ne faut pas que la négligence apparente soit rédhibitoire quand même!
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Aragon, Nous dormirons ensemble
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble
C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble
C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Le voile du matin sur les monts se déploie.
Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ;
Et déjà dans les cieux s'unit avec amour,
Ainsi que la gloire à la joie,
Le premier chant des bois aux premiers feux du jour.
Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore ! -
Tu verras, si demain le cercueil me dévore,
Un soleil aussi beau luire à ton désespoir,
Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore,
Sur mon tombeau muet et noir !
Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie.
L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité.
Au matin de l'éternité
On se réveille de la vie,
Comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité.
(Victor Hugo)
Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ;
Et déjà dans les cieux s'unit avec amour,
Ainsi que la gloire à la joie,
Le premier chant des bois aux premiers feux du jour.
Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore ! -
Tu verras, si demain le cercueil me dévore,
Un soleil aussi beau luire à ton désespoir,
Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore,
Sur mon tombeau muet et noir !
Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie.
L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité.
Au matin de l'éternité
On se réveille de la vie,
Comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité.
(Victor Hugo)
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Allo Docteur, c'est pas normal que je dorme ainsi !
Est-ce grave ?
Expliquez moi.
......
Une cure de soleil vous fera grand bien !
Est-ce grave ?
Expliquez moi.
......
Une cure de soleil vous fera grand bien !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J’ai essayé ceci : une structure en trois vers de 7-5-7, avec pour chaque strophe une référence au temps quelle que soit sa forme, que les strophes soient indépendantes mais qu’elles puissent former un tout. Ce n’est pas très bon mais ça a l’air de tenir.
Des mots virevoltent ainsi
Que les flocons légers
Juste sous son nez transi
Fenêtre fermée montrant
Au voyageur las
Le chemin froid lui restant
De sa torpeur engoncé
Par l’heure avancée
Il repartira forcé
L’envie lui fait défaut
Comme le soleil
Il sera parti trop tôt
Son souvenir seul reste
Assis près du feu
Je remonte ma veste
Il me manque déjà
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je le lirai plus attentivement. Pour mettre du liant sans lien sur le contenu, peut-être jouer sur les sonorités (rimes a travers les strophes ou autres) ? L'esprit humain est ainsi fait : la beauté est une forme de cohérence, même sous-jacente.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je me demande si je n'ai pas un peu honte de mon mauvais jeu de mots dans les 6 mots. Un tout petit peu, hein, faut pas exagérer. Pis, je n'y peux rien, ça me fait rire.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je n'ai pas lu ton jeu de mots.
Vraiment, le but est de rire. Tu ne fais de mal a personne? Donc, pas de honte.
Contrairement a toi, je n'ai pas peur de ce que les autres pensent de moi (rappelle toi du texte sur le MBTI).
Vraiment, le but est de rire. Tu ne fais de mal a personne? Donc, pas de honte.
Contrairement a toi, je n'ai pas peur de ce que les autres pensent de moi (rappelle toi du texte sur le MBTI).
Dernière édition par SoleilSombre le Dim 24 Fév 2013 - 12:45, édité 1 fois
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
André Breton, L'amour fou
Le 10 avril 1934, en pleine occultation de Vénus par la lune (ce phénomène ne devait se produire qu’une seule fois dans l’année), je déjeunais dans un petit restaurant situé assez désagréablement à côté d’un cimetière. Il faut, pour s’y rendre, passer sans enthousiasme devant plusieurs étalages de fleurs. Mais j’observais, n’ayant rien de mieux à faire, la vie charmante de ce lieu. Le soir le patron « qui fait cuisine » regagne son domicile à motocyclette. Les ouvriers semblent faire honneur à la nourriture. Le plongeur, vraiment très beau, d’aspect très intelligent, discute de choses apparemment sérieuses avec les clients. La servante est assez jolie : poétique plutôt.
Le 10 avril 1934, elle portait, sur un col blanc à pois espacés rouge fort en harmonie avec sa robe noire une très fine chaîne retenant trois gouttes claires, gouttes rondes sur lesquelles se détachait à la base un croissant de même substance pareillement serti. J’appréciai une fois de plus, infiniment, la coïncidence de ce bijou et de cette éclipse. Comme je cherchais à situer cette jeune femme, en la circonstance si bien inspirée, la voix du plongeur : « Ici, l’Ondine » et la réponse exquise, enfantine, à peine soupirée, parfaite : « Ah ! Oui, on le fait ici, l’on dîne ! » Est-il plus touchante scène ? Je me le demandais hier encore, en écoutant les artistes de l’atelier massacrer une pièce de John Ford.
La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas.
Le 10 avril 1934, en pleine occultation de Vénus par la lune (ce phénomène ne devait se produire qu’une seule fois dans l’année), je déjeunais dans un petit restaurant situé assez désagréablement à côté d’un cimetière. Il faut, pour s’y rendre, passer sans enthousiasme devant plusieurs étalages de fleurs. Mais j’observais, n’ayant rien de mieux à faire, la vie charmante de ce lieu. Le soir le patron « qui fait cuisine » regagne son domicile à motocyclette. Les ouvriers semblent faire honneur à la nourriture. Le plongeur, vraiment très beau, d’aspect très intelligent, discute de choses apparemment sérieuses avec les clients. La servante est assez jolie : poétique plutôt.
Le 10 avril 1934, elle portait, sur un col blanc à pois espacés rouge fort en harmonie avec sa robe noire une très fine chaîne retenant trois gouttes claires, gouttes rondes sur lesquelles se détachait à la base un croissant de même substance pareillement serti. J’appréciai une fois de plus, infiniment, la coïncidence de ce bijou et de cette éclipse. Comme je cherchais à situer cette jeune femme, en la circonstance si bien inspirée, la voix du plongeur : « Ici, l’Ondine » et la réponse exquise, enfantine, à peine soupirée, parfaite : « Ah ! Oui, on le fait ici, l’on dîne ! » Est-il plus touchante scène ? Je me le demandais hier encore, en écoutant les artistes de l’atelier massacrer une pièce de John Ford.
La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je les vois marcher dans Venise et je reste derrière elles ou je me rapproche pour mieux les observer, pour mieux profiter d'elles, parce que toutes les deux sont belles et enveloppent l'après-midi automnal de cette singulière beauté qu'elles ont atteinte vers l'âge de quarante-cinq ans, une beauté mûre de plaisirs et de coups, d'amours bus jusqu'à la dernière goutte et de colères qui ne s'éteignent jamais.
(Sépulveda - Les Roses d'Atacama)
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je ne suis pas pressée d'arriver à cette beauté si jamais je dois l'atteindre....
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Si, elles sont belles et magnifiques quand on sait qui elles sont, et d'où elles viennent. Vivre est leur revanche, et elles s'y accrochent, coute que coute, avec la fierté de celles qui défendent les leurs, même au delà de la mort, juste pour mémoire.
"Je suis l'ombre de ce que nous avons été et nous existerons aussi longtemps qu'il y aura de la lumière." (Sépulvéda)
"Je suis l'ombre de ce que nous avons été et nous existerons aussi longtemps qu'il y aura de la lumière." (Sépulvéda)
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Alors, je suis déjà l'une de ces femmes avant l'heure, à en pleurer, à en hurler....
Laissez moi dans l'oubli...Juste laissez moi. Parfois, les autres ne se rendent pas compte ce qu'ils brassent dans leurs demandes, dans leurs exigences. Face à de telles personnes (femmes ou hommes), les comportements sont ambigüs. Juste y penser.
Laissez moi dans l'oubli...Juste laissez moi. Parfois, les autres ne se rendent pas compte ce qu'ils brassent dans leurs demandes, dans leurs exigences. Face à de telles personnes (femmes ou hommes), les comportements sont ambigüs. Juste y penser.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Les exilés ont leur bagage en eux qu'ils ne peuvent jamais déposer. Et comme ils ont les mains libres, ne les sachant pas déjà si chargés, d'autres voudraient les voir porter leur sac.
Poser son bagage, ne fut-ce qu'une minute.
Poser son bagage, ne fut-ce qu'une minute.
Invité- Invité
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Théodore de Banville, Ballade pour une amoureuse
Muse au beau front, muse sereine,
Plus de satire, j'y consens.
N'offensons pas avec ma haine
Le calme éther d'où tu descends.
Je chante en ces vers caressants
Une lèvre de pourpre, éclose
Sous l'éclair des cieux rougissants,
Ici tout est couleur de rose.
Ma guerrière a le front d'Hélène.
Son long regard aux feux puissants
Resplendit comme une phalène.
Tout est digne de mes accents :
Là, sur ces contours frémissants
Où le rayon charmé se pose,
La neige et les lys fleurissants ;
Ici tout est couleur de rose.
Quelle tendre voix de sirène,
Au soir, aux astres pâlissants
Dira la blancheur de ma reine ?
Éteignez-vous, cieux languissants !
O chères délices ! je sens
Se poser sur mon front morose
Les longs baisers rafraîchissants !
Ici tout est couleur de rose.
Que de trésors éblouissants
Et dignes d'une apothéose !
Fleurs splendides, boutons naissants,
Ici tout est couleur de rose.
Muse au beau front, muse sereine,
Plus de satire, j'y consens.
N'offensons pas avec ma haine
Le calme éther d'où tu descends.
Je chante en ces vers caressants
Une lèvre de pourpre, éclose
Sous l'éclair des cieux rougissants,
Ici tout est couleur de rose.
Ma guerrière a le front d'Hélène.
Son long regard aux feux puissants
Resplendit comme une phalène.
Tout est digne de mes accents :
Là, sur ces contours frémissants
Où le rayon charmé se pose,
La neige et les lys fleurissants ;
Ici tout est couleur de rose.
Quelle tendre voix de sirène,
Au soir, aux astres pâlissants
Dira la blancheur de ma reine ?
Éteignez-vous, cieux languissants !
O chères délices ! je sens
Se poser sur mon front morose
Les longs baisers rafraîchissants !
Ici tout est couleur de rose.
Que de trésors éblouissants
Et dignes d'une apothéose !
Fleurs splendides, boutons naissants,
Ici tout est couleur de rose.
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SoleilSombre- Messages : 3757
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Shakespeare, Sonnet
Since I left you, mine eye is in my mind;
And that which governs me to go about
Doth part his function and is partly blind,
Seems seeing, but effectually is out;
For it no form delivers to the heart
Of bird of flower, or shape, which it doth latch:
Of his quick objects hath the mind no part,
Nor his own vision holds what it doth catch:
For if it see the rudest or gentlest sight,
The most sweet favour or deformed'st creature,
The mountain or the sea, the day or night,
The crow or dove, it shapes them to your feature:
Incapable of more, replete with you,
My most true mind thus makes mine eye untrue.
Since I left you, mine eye is in my mind;
And that which governs me to go about
Doth part his function and is partly blind,
Seems seeing, but effectually is out;
For it no form delivers to the heart
Of bird of flower, or shape, which it doth latch:
Of his quick objects hath the mind no part,
Nor his own vision holds what it doth catch:
For if it see the rudest or gentlest sight,
The most sweet favour or deformed'st creature,
The mountain or the sea, the day or night,
The crow or dove, it shapes them to your feature:
Incapable of more, replete with you,
My most true mind thus makes mine eye untrue.
SoleilSombre- Messages : 3757
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ah zut, j'aurais du apprendre l'espagnol.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Pour compliquer le tout, c'est du vieil anglais....Un peu comme Rabelais pour nous !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Kipling aussi qui, hélas, m'est inaccessible en version originale.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je dois te saouler avec les chansons et les textes en anglais...J'aime les sonorités de cette langue qui est riche dans le registre des sensations (odeurs, sons, couleur). Je la lis, la comprends mais la parle très mal. A l'étranger, il suffit que j'ouvre ma bouche pour qu'on me dise que je suis française
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ca ne me saoule pas. Soit ma maitrise est suffisante, soit je me fais aider, internet est mon ami. Il y a autant de chanson en anglais sur mon pomme-phone qu'en français.
Je regrette de perdre les nuances, c'est déjà parfois si difficile en français d'exprimer ou de comprendre une nuance.
C'est si jouissif le mot juste.
Je regrette de perdre les nuances, c'est déjà parfois si difficile en français d'exprimer ou de comprendre une nuance.
C'est si jouissif le mot juste.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ô vie heureuse des bourgeois
Qu'avril bourgeonne
Ou que décembre gèle,
Ils sont fiers et contents
Ce pigeon est aimé,
Trois jours par sa pigeonne
Ça lui suffit il sait
Que l'amour n'a qu'un temps
Ce dindon a toujours
Béni sa destinée
Et quand vient le moment
De mourir il faut voir
Cette jeune oie en pleurs
C'est là que je suis née
Je meurs près de ma mère
Et je fais mon devoir
Elle a fait son devoir
C'est a dire que Onques
Elle n'eut de souhait
Impossible elle n'eut
Aucun rêve de lune
Aucun désir de jonque
L'emportant sans rameurs
Sur un fleuve inconnu
Et tous sont ainsi faits
Vivre la même vie
Toujours pour ces gens là
Cela n'est point hideux
Ce canard n'a qu'un bec
Et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir
Ou bien d'en avoir deux
Ils n'ont aucun besoin
De baiser sur les lèvres
Et loin des songes vains
Loin des soucis cuisants
Possèdent pour tout cœur
Un viscère sans fièvre
Un coucou régulier
Et garanti dix ans
Ô les gens bien heureux
Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller
Lentement un grand vol
En forme de triangle
Arrivent planent, et passent
Où vont ils? ... qui sont-ils ?
Comme ils sont loin du sol
Regardez les passer, eux
Ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir
Le veut par dessus monts
Et bois, et mers, et vents
Et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent
Ferait éclater vos poumons
Regardez les avant
D'atteindre sa chimère
Plus d'un l'aile rompue
Et du sang plein les yeux
Mourra. Ces pauvres gens
Ont aussi femme et mère
Et savent les aimer
Aussi bien que vous, mieux
Pour choyer cette femme
Et nourrir cette mère
Ils pouvaient devenir
Volailles comme vous
Mais ils sont avant tout
Des fils de la chimère
Des assoiffés d'azur
Des poètes des fous
Regardez les vieux coqs
Jeune Oie édifiante
Rien de vous ne pourra
monter aussi haut qu'eux
Et le peu qui viendra
d'eux à vous
C'est leur fiente
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux
(Richepin - Brassens)
Qu'avril bourgeonne
Ou que décembre gèle,
Ils sont fiers et contents
Ce pigeon est aimé,
Trois jours par sa pigeonne
Ça lui suffit il sait
Que l'amour n'a qu'un temps
Ce dindon a toujours
Béni sa destinée
Et quand vient le moment
De mourir il faut voir
Cette jeune oie en pleurs
C'est là que je suis née
Je meurs près de ma mère
Et je fais mon devoir
Elle a fait son devoir
C'est a dire que Onques
Elle n'eut de souhait
Impossible elle n'eut
Aucun rêve de lune
Aucun désir de jonque
L'emportant sans rameurs
Sur un fleuve inconnu
Et tous sont ainsi faits
Vivre la même vie
Toujours pour ces gens là
Cela n'est point hideux
Ce canard n'a qu'un bec
Et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir
Ou bien d'en avoir deux
Ils n'ont aucun besoin
De baiser sur les lèvres
Et loin des songes vains
Loin des soucis cuisants
Possèdent pour tout cœur
Un viscère sans fièvre
Un coucou régulier
Et garanti dix ans
Ô les gens bien heureux
Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller
Lentement un grand vol
En forme de triangle
Arrivent planent, et passent
Où vont ils? ... qui sont-ils ?
Comme ils sont loin du sol
Regardez les passer, eux
Ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir
Le veut par dessus monts
Et bois, et mers, et vents
Et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent
Ferait éclater vos poumons
Regardez les avant
D'atteindre sa chimère
Plus d'un l'aile rompue
Et du sang plein les yeux
Mourra. Ces pauvres gens
Ont aussi femme et mère
Et savent les aimer
Aussi bien que vous, mieux
Pour choyer cette femme
Et nourrir cette mère
Ils pouvaient devenir
Volailles comme vous
Mais ils sont avant tout
Des fils de la chimère
Des assoiffés d'azur
Des poètes des fous
Regardez les vieux coqs
Jeune Oie édifiante
Rien de vous ne pourra
monter aussi haut qu'eux
Et le peu qui viendra
d'eux à vous
C'est leur fiente
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux
(Richepin - Brassens)
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Jessie J est très compréhensible. Une british.
Hello est facile car très lent.
L'autre : euh comment te dire "Je n'ai jamais assez de toi" ;lol:
Virginia Woolf fait des phrases très courtes même si imbriquées.
Shakespeare est le plus difficile a traduire.
Parfois, je ne comprends pas le mot mais je sens sa nuance. Et je suis incapable de le traduire. Je ne me suis jamais mis de barrière. Sinon, je n'aurais jamais essayé de lire du Dickens ou Fizgerald en anglais...
Hello est facile car très lent.
L'autre : euh comment te dire "Je n'ai jamais assez de toi" ;lol:
Virginia Woolf fait des phrases très courtes même si imbriquées.
Shakespeare est le plus difficile a traduire.
Parfois, je ne comprends pas le mot mais je sens sa nuance. Et je suis incapable de le traduire. Je ne me suis jamais mis de barrière. Sinon, je n'aurais jamais essayé de lire du Dickens ou Fizgerald en anglais...
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Max Jacob, La petite servante
Préservez-nous du feu et du tonnerre,
Le tonnerre court comme un oiseau,
Si c'est le Seigneur qui le conduit
Bénis soient les dégats.
Si c'est le diable qui le conduit
Faites-le partir au trot d'ici.
Préservez-nous des dartres et des boutons,
de la peste et de la lèpre.
Si c'est pour ma pénitence que vous l'envoyez,
Seigneur, laissez-la moi, merci.
Si c'est le diable qui le conduit
Faites-le partir au trot d'ici.
Goître, goître, sors de ton sac,
sors de mon cou et da ma tête!
Feu Saint Elme, danse de Saint Guy,
Si c'est le Diable qui vous conduit
mon Dieu faites le sortir d'ici.
Faites que je grandisse vite
Et donnez-moi un bon mari
qui ne soit pas trop ivrogne
et qui ne me batte pas tous les soirs.
Préservez-nous du feu et du tonnerre,
Le tonnerre court comme un oiseau,
Si c'est le Seigneur qui le conduit
Bénis soient les dégats.
Si c'est le diable qui le conduit
Faites-le partir au trot d'ici.
Préservez-nous des dartres et des boutons,
de la peste et de la lèpre.
Si c'est pour ma pénitence que vous l'envoyez,
Seigneur, laissez-la moi, merci.
Si c'est le diable qui le conduit
Faites-le partir au trot d'ici.
Goître, goître, sors de ton sac,
sors de mon cou et da ma tête!
Feu Saint Elme, danse de Saint Guy,
Si c'est le Diable qui vous conduit
mon Dieu faites le sortir d'ici.
Faites que je grandisse vite
Et donnez-moi un bon mari
qui ne soit pas trop ivrogne
et qui ne me batte pas tous les soirs.
SoleilSombre- Messages : 3757
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SoleilSombre- Messages : 3757
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SoleilSombre- Messages : 3757
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Merci.
As-tu vu ce post étonnant auquel j'ai répondu sur la forme ?
Le sujet est particulier mais tant la forme que le fond sont étonnants. J'aime être étonné.
As-tu vu ce post étonnant auquel j'ai répondu sur la forme ?
Le sujet est particulier mais tant la forme que le fond sont étonnants. J'aime être étonné.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je ne l'ai pas vu...Quel est son titre exact ?
SoleilSombre- Messages : 3757
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Oui....
Ben, elle dit ce que beaucoup de femmes pensent. Sauf qu'elle a l'audace de l'écrire avec les mots justes. Parler de sodomie ! C'est trop choquant.
Beurk, c'est dégoûtant (ironie) et pourtant, beaucoup de fantasme autour. Le truc de la soumission comme si c'était plus intime que par l'autre voie....
Chacun fait ce qu'il peut et veut avec ses organes. Les freins sont encore très importants dans notre société. N'oubliez pas : je suis asiatique....donc je suis imprégnée d'une autre vision du corps, ce qui facilite la liberté du verbe sur ce sujet. Mais cela ne veut pas dire que je ne suis déterminée que par cela...
Ben, elle dit ce que beaucoup de femmes pensent. Sauf qu'elle a l'audace de l'écrire avec les mots justes. Parler de sodomie ! C'est trop choquant.
Beurk, c'est dégoûtant (ironie) et pourtant, beaucoup de fantasme autour. Le truc de la soumission comme si c'était plus intime que par l'autre voie....
Chacun fait ce qu'il peut et veut avec ses organes. Les freins sont encore très importants dans notre société. N'oubliez pas : je suis asiatique....donc je suis imprégnée d'une autre vision du corps, ce qui facilite la liberté du verbe sur ce sujet. Mais cela ne veut pas dire que je ne suis déterminée que par cela...
SoleilSombre- Messages : 3757
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Tiens, mon esprit l'avait attribué à un homme. Me resterait-il un zeste caché de sexisme ?
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Mince. Je croyais que c'était une femme
Je relis...pour voir les indices. Ce serait dommage que ce soit un homme !
Je relis...pour voir les indices. Ce serait dommage que ce soit un homme !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'ai lu ses autres messages pour savoir, c'est une femme, elle accorde les participes passés.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Eh, eh....Sa manière d'écrire est féminine. Je ne peux pas te dire pourquoi mais je le sens ainsi
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Bien que je pense que c'est une femme, sa manière d'écrire ne pourrait elle être celle d'un homme avec une grande part de féminité ? Il ne me semble pas relever de propos typiquement masculin ou féminin.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je connais des hommes qui auraient pu dire la même chose...Mais les mots et la manière de le dire sont féminins.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Les femmes sont capables d'être très crues. Elles sont généralement plus pudiques mais quand elles se laissent aller, elles sont encore plus crues que les hommes.
Les conversations entre femmes sont insupportables en cela. Raconter comment on a fait l'amour avec son amoureux, comment la caresse a été faite, comment il a joui....
Les conversations entre femmes sont insupportables en cela. Raconter comment on a fait l'amour avec son amoureux, comment la caresse a été faite, comment il a joui....
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Zut alors, je pensais que vous parliez tricot.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Vous êtes plus pudiques quand il s'agit d'une amoureuse...Par contre, un coup d'un soir, vous en rajoutez pour vous vanter devant les copains !
Si une femme apprend qu'un homme a raconté ses prouesses avec elle, elle doit savoir en tirer les conclusions
Si une femme apprend qu'un homme a raconté ses prouesses avec elle, elle doit savoir en tirer les conclusions
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
allez c'est bien on avance...
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
En plus, elle nous espionne !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je ne dois pas être un homme normal, alors. Je peux raconter une belle tentative de séduction, réussie ou pas, mais la suite me regarde.
A côté de ça, je suis tout disposé à parler crûment de n'importe quoi et raconter les pires fadaises, mais ça, vous le savez.
A côté de ça, je suis tout disposé à parler crûment de n'importe quoi et raconter les pires fadaises, mais ça, vous le savez.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je me suis permis de l'inviter, vous ne m'en voudrez pas.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
En quoi avançons-nous, pour reprendre votre propos ?
Invité- Invité
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