Manque de rigueur!

Bonjour à tous!

Voilà, venant d'arrêter une énième fois (troisième fois) mes études et relisant mes anciens bulletins (ceux que je retrouve ), je me pose des questions sur ma capacité à être rigoureuse.

En effet, mes bulletins sont truffés de "manque de rigueur" . Je dois avouer que même si ça n'est pas nouveau, je n'ai jamais trop tiqué là-dessus et pourtant...

Concernant mes études que je viens d'arrêter ( ce qui ne passe absolument pas d'ailleurs ), outre un stress énorme, une incapacité à être dans l'action (je suis toujours à me poser des questions), une peur des responsabilités, j'ai identifié une quasi-impossibilité (j'ai même envie d'enlever le "quasi") à être rigoureuse ou alors, je le suis mais ça me bouffe en énergie jusqu'à un certain point! Ce que je ne comprends pas, c'est que je suis perfectionniste dans l'âme (en même temps, c'est pour ce que j'entreprends personnellement)...
Enfin bref, je commence à me dire que c'est un très gros problème et que c'est peut-être même quelque chose qui me bloque!

Est-ce que ça vous est déjà arrivé, vous arrive souvent? Qu'en pensez-vous?

Ce "manque de rigueur", je le vois plus dans les regroupements/cadres sociaux (écoles, entreprises, etc...) plutôt que seul face à une activité (chez soi) mais peut-être avez-vous un avis plus poussé là-dessus?

Personnellement je ne pense pas manquer de rigueur. Comme je suis aussi perfectionniste en général j'essaie de tout faire pour arriver à mes fins le plus rapidement possible.

Ce que tu devrais peut être te poser comme question, c'est de savoir si tu fais tes études pour toi. Car tu fais la distinction assez nette entre ce que tu entreprends personnellement chez toi et tes études. Mais les études sont normalement faites pour apprendre un sujet qui nous intéresse et plus tard décrocher un emploi qui nous intéresse également. Donc tes études sont-elles celles que tu souhaites faire ? As tu envie de faire des études ?

Merci pour ta réponse Charlie!

Alors, pour te répondre, déjà, je voulais préciser que ce "manque de rigueur", c'est ce qui était inscrit sur mes bulletins jusqu'au lycée, rien à voir avec une orientation professionnelle donc.

Ceci dit, je rebondis sur ce que tu me dis: je hais les études (bien que j'ai toujours cru aimer ça). Le problème, c'est que, par exemple, j'aime le médical mais je ne supporte finalement pas d'apprendre tout ça dans un cadre scolaire avec de la masse qu'on te balance comme ça (du gavage!) et qui ne laisse pas le temps d'approfondir...

Pour le fait que les "études sont normalement faites pour apprendre un sujet qui nous intéresse", je suis d'accord mais je ne suis pas sûre que là soit le problème... Quand j'étais en première, j'ai redoublé pour passer de S à L et en L, j'ai beau être très littéraire dans l'âme, je me faisais ch... et ne me sentais pas du tout bien dans cette filière!
Pourtant, j'aimais bien les langues et le français...

C'est tout le cadre que je ne supporte pas, j'ai l'impression... Je ne sais pas trop en fait...

Et surtout, je déteste être forcée de faire quelque chose!

Pour travailler dans le médical malheureusement il faut en passer par des études et avoir un diplôme

Dans tes études, tu pourras toujours approfondir si tu le souhaites. Et si tu te sens forcée à étudier un domaine que tu aimes, c'est peut-être que tu ne l'aimes pas tant que ça ?

Les études ce n'est pas toujours drôle car il faut s'adapter aux rythmes et aux demandes de l'école et on ne peut pas faire ce qu'on veut. Mais plus tard, dans ton futur emploi, tu auras le même soucis. Il faut parfois se plier aux règles malheureusement. Tout ne va pas toujours à la vitesse qu'on souhaite, de la manière qu'on veut, ...

Parfois (Souvent) ça nous énerve. On peut tenter de faire en sorte que ça change, mais parfois il faut aussi se donner un bon coup de pied aux fesses ou rester zen.

Je ne suis pas du tout zen et je ne supportais plus les cours, c'est viscéral, je ne sais pas comment expliquer... D'ailleurs, je te donne des explications mais je ne sais moi-même pas quoi te répondre, j'exprime des hypothèses, rien de plus... Je sais juste que je ne peux plus... et je me demande même comment j'ai pu par le passé faire des études, c'est te dire l'ampleur de la chose...
Et quand je te dis que je ne peux plus, c'est que les idées noires sont là et qu'aller tous les jours en cours ou en stage avec la boule au ventre, avec l'envie de prendre la voiture et de filer n'importe où (pourvu que ça soit pas en stage/ à l'école), bref, y'a un problème...
Et pour le "futur emploi", bah, j'ai déjà travaillé par le passé (hors stage) et justement, ça n'allait pas non plus...

Donc, oui, tu as parfaitement raison, je ne supporte rien et je suis mal barrée et le coup de pied aux fesses, je me le suis donnée durant 24 ans. Ce qui donne au final ce "formidable" burn- out qui me rend incapable de faire ne serait-ce que quelques courses sereinement...

On est donc loin du "manque de rigueur" que tu exprimais dans ton premier message.

As-tu vécu une ou plusieurs mauvaises expériences ? Avec d'autres collègues ou amis par le passé ?

Oui dans un contexte professionnel mais bon... Quand je parle de "manque de rigueur", je parle par exemple d'un devoir de maths rendu avec la bonne réponde mais la moitié de la démonstration qui est bancale.

Pareil dans les commentaires composés, expressions écrites: l'idée est là mais pour la démontrer...

Bref, je parlais surtout de choses comme ça...

Pour mes études/emplois, en effet, j'ai très mal vécu une certaine expérience en entreprise mais bon... j'ai envie de dire que j'ai tout mal vécu dans ma vie dès qu'il y a une sociabilisation derrière...

C'est difficile d'en discuter sans te connaître ou avoir plus de détails.

As-tu au moins des personnes avec qui la "sociabilisation", comme tu dis, est plus simple ? La famille ? Quelques amis ?

Je t'aurais bien proposé de sortir et de parler de tout ça mais Paris-Nantes c'est un peu plus compliqué

"As-tu au moins des personnes avec qui la "sociabilisation", comme tu dis, est plus simple ? La famille ? Quelques amis ?" => Bonne question! Qu'appelles-tu "bonne sociabilisation"? Cela passe bien avec les autres en général depuis que je suis adulte (à coup d'humour, de conneries...) mais je n'ai pas l'impression d'être connectée à qui que ce soit... ça reste, au fond, toujours peu profond...

Lol, oui, c'est plus compliqué... Enfin, faut pas t'inquiéter, ce "post", c'est beaucoup de curiosité (mais je suis en ce moment-même en pleine recherche de moi-même et avec un gros doute sur le "suis-je zèbre?") mais ce n'est pas "THE" question existentielle de ma life...

Les personnes avec qui je suis réellement connectée je n'en ai pas connu beaucoup non plus. Mais je pense que c'est comme pour tout le monde. On compte ces relations sur les doigts d'une main. Je parle des vraies relations.

J'espère qu'en te posant les bonnes questions, tu pourras y trouver des réponses en tout cas. Moi aussi je suis un peu en train de "faire le point" surtout sur moi même mais mieux vaut tard que jamais.

"Les personnes avec qui je suis réellement connectée je n'en ai pas connu beaucoup non plus. Mais je pense que c'est comme pour tout le monde. On compte ces relations sur les doigts d'une main. Je parle des vraies relations."
Je ne sais pas... Enfin, oui, on n'a pas trente six mille relations qui soient réellement "importantes/profondes". Mais je ne parle pas de ça mais bien de se voir un peu en l'autre et d'avoir cette connexion particulière avec l'Autre...

Pour te répondre, je vais voir une psy (premier rdv en fin de semaine) donc, ça va peut être m'aider même si j'avoue ne pas être très optimiste...
Pour les "bonnes questions", c'est difficile, je m'en pose toujours énormément et ça bout un peu partout dans mon cerveau (lol) mais bon...

Comme tu dis, pour le point, mieux vaut tard que jamais! Il faut le voir comme ça en tout cas! On aurait toujours pu se poser des questions (faire le point) avant mais bon... au fond, il n'y a peut-être pas de hasard...

Pour le psy tu n'es pas très optimiste mais il faut tenter. Tu nous donneras tes impressions et ton point de vue ?

Je n'ai jamais été très psy, pour ne pas dire pas du tout. Mais j'y ai songé depuis que j'ai eu le déclic. J'attends encore un peu

Charlie a écrit:Pour le psy tu n'es pas très optimiste mais il faut tenter. Tu nous donneras tes impressions et ton point de vue ?

Je n'ai jamais été très psy, pour ne pas dire pas du tout. Mais j'y ai songé depuis que j'ai eu le déclic. J'attends encore un peu

C'est surtout de voir le bon/ la bonne psy... lol!
Je te dirai bien une chose: n'attends pas! Même si... on a tous nos raisons d'attendre...
Mais bon, ça changera quoi au fond?
Moi aussi, j'ai attendu et je ne suis pas sûre que ça m'ait rendu service...

J'attends de passer le test. Je vais pas aller me déclarer zèbre devant un psy alors qu'on en est pas sûrs

J'en ai comme qui dirait la conviction mais je n'aime pas le doute. Donc j'attends... Après je pense que ça pourrait être une bonne chose ne fut-ce que de faire quelques séances pour pouvoir "revoir sa vie à travers la zébritude" et "envisager l'avenir avec cette zébritude" (surtout de l'envisager en sachant qu'on l'est).

Comme tu dis, pour ça il faut un bon psy je pense. Quelqu'un qui traite du sujet et qui sait de quoi on parle.

Ah mais j'entends justement par-là de voir un(e) psychologue spécialiste de la "zébritude" pour en parler et... passer le test!
Bref, je suis totalement d'accord avec toi!
D'où l'idée du bon psy effectivement!

C'est pour ça que moi, là, j'ai rdv avec une psy non spécialiste dans la "surdouance" et que, du coup, si ça me concerne, bah... voilà quoi!

Tu es d'accord sur le principe de voir un psy qui s'y connait en douance et tu vas voir un psy qui n'est pas spécialiste du sujet ?

Ou tu passes le test chez un psy qui n'est pas spécialiste puis tu aviseras en fonction des résultats ?

Je ne vais franchement pas bien et il est "urgent" que je vois un psy, que m'a du coup recommandé mon médecin traitant.

J'avais cherché à joindre la seule psy spécialisée en "surdouance" de ma région et elle indiquait sur son répondeur de la joindre qu'à partir du 18 mars (elle doit être en vacances...) donc je n'ai surtout pas le choix...

Je n'ai aucunement l'intention de parler "zébritude" ou test de QI avec la psy que je vais aller voir (celle non spécialisée côté "surdoués")...

Je comprends mieux. Si tu veux évoquer ce qui ne va pas, vider ton sac, ...

Tu comptes passer le test après le 18 mars ? Et continuer des séances avec le psy spécialiste ?

Merci, c'est gentil mais, à vrai dire, j'essaie de digérer mon arrêt d'études et je sais pas, au final, je n'ai pas l'envie de parler, pour une fois... ( ça va être chouette chez la psy...).

A partir du 18 mars, je compte prendre un rdv chez la psy spécialiste et je ne sais franchement pas ce que je vais lui raconter... essayer de lui expliquer mon malaise sûrement (que j'ai bien du mal à cerner... et donc à en parler).
Pour le test, j'imagine que ça va un peu/ beaucoup dépendre de ce qu'elle va me dire... D'un côté, je ne me sens pas prête, d'un autre, je suis très impulsive et ne supporte pas cette espèce de doute qui s'insinue partout... Cela devient de plus en plus lourd à porter...
Je suis assez accro à ce forum, alors, si je ne suis pas "zèbre" au final, dans mon état, avec toutes les difficultés du quotidien que je me tape, j'avoue que franchement, y'aura de quoi péter un gros cable...

De ton côté, tu as pris rdv pour passer le test?

Je comprends ce que tu veux dire. En fait depuis le moment où on a un déclic et on se dit "c'est ça" on y réfléchit forcément beaucoup. On analyse, on prend du recul, on comprend mieux le passé, nos réactions, nous-même, on vient sur le forum, on se renseigne, on lit des livres, ...

Puis si tu passes le test et que là on te dit "non". Forcément ça doit pas être super agréable. Tu peux toujours passer un contre test

Plus il y d'attente entre la prise de conscience et le test, plus la chute peut être douloureuse je pense.

Donc à mon sens il vaut mieux le faire assez rapidement ou bien jamais.

Oui j'ai pris rendez-vous pour un test... Mais ce sera fin avril.