Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
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Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
je suis assez d'accord avec toi là-dessus. Mais en réalité, j'ai volontairement pris Nietzsche et cette interprétation de sa philosophie... Il a été récupéré à toutes les sauces. Certains y ont vu un des précurseurs du libéralisme moderne!
Pour ma part, je ne pense pas effectivement que l'idée d'un bien commun ne soit qu'un oxymore, en tous les cas j'en refuse l'idée car les implications seraient d'une barbarie sans nom. Mais globalement, je pense que cette société va dans ce sens, malheureusement...
Pour ma part, je ne pense pas effectivement que l'idée d'un bien commun ne soit qu'un oxymore, en tous les cas j'en refuse l'idée car les implications seraient d'une barbarie sans nom. Mais globalement, je pense que cette société va dans ce sens, malheureusement...
AlwaysOnTheRun- Messages : 756
Date d'inscription : 22/10/2012
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
Là-dessus on est bien d'accord. Nietzsche c'est la référence qui plaît à dire : on l'embauche, on passe pour un "dur, mais cultivé" et on l'interprète comme un théoricien du "faire à sa guise"...
Invité- Invité
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
C'est parfaitement résumé. Et dommage car l'oeuvre vaut vraiment qu'on s'y penche mieux.
AlwaysOnTheRun- Messages : 756
Date d'inscription : 22/10/2012
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
"."
Dernière édition par OrelZ le Sam 5 Avr 2014 - 18:21, édité 1 fois
Power Ranger Vert- Messages : 369
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
Merci pour ce topic Proso
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
Vous excuserez en préalable mon ton, et l'emploi d'un vocabulaire spécifique à ce fil. N'hésitez pas à me reprendre s'il est déplacé, je saurai le corriger.
Quand j'ai un accès de misanthropie, je me relis ce fabuleux monologue, tiré du film de Gaspard Noé Seul contre tous. Et franchement, à chaque fois, et je dis bien à chaque fois, ça me redonne un peu d'espoir... Ça me fait le même effet quand je regarde un reportage sur une guerre, un génocide, ou quand je lis les informations et leur cortège d'exemples de la destruction de l'Homme par des hommes: j'ai envie d'être bon. Comme si l'odeur de la merde ambiante était tellement forte qu'elle me donnait par pur réflexe la force de remonter à la surface et de sortir de cette fosse à purin qu'est l'humanité.
Je vous laisse juger, réagir et éventuellement partager vos ressentis à la lecture de ce texte.
Quand j'ai un accès de misanthropie, je me relis ce fabuleux monologue, tiré du film de Gaspard Noé Seul contre tous. Et franchement, à chaque fois, et je dis bien à chaque fois, ça me redonne un peu d'espoir... Ça me fait le même effet quand je regarde un reportage sur une guerre, un génocide, ou quand je lis les informations et leur cortège d'exemples de la destruction de l'Homme par des hommes: j'ai envie d'être bon. Comme si l'odeur de la merde ambiante était tellement forte qu'elle me donnait par pur réflexe la force de remonter à la surface et de sortir de cette fosse à purin qu'est l'humanité.
Je vous laisse juger, réagir et éventuellement partager vos ressentis à la lecture de ce texte.
On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Seul, toujours seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie, qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager. Et plus on est vieux, plus on est seul, face à quelques souvenirs d'une vie qui se détruit au fur et à mesure. Une vie, c'est comme un tunnel. Et à chacun son petit tunnel. Mais au bout du tunnel, il n'y a même pas de lumière. Il n'y a plus rien. Même la mémoire se décompose avant la fin. Les vieux le savent bien. Une petite vie, des petites économies, une petite retraite, et puis une petite tombe. Et tout ça, ça ne sert à rien. Strictement à rien. Même les enfants, ça ne sert à rien. Dès que leurs parents n'ont plus rien à leur donner, ils les foutent dans des hospices pour qu'ils crèvent seuls, et en silence. Même les enfants n'en ont rien à battre. L'amour filial, ça n'existe pas. C'est un mythe. Ta mère, tu l'aimes juste quand elle te donne du lait. Et ton père, quand il te prête du fric. Mais quand les seins de ta mère se sont desséchés, et qu'il n'y a plus de lait a en tirer, ou quand les poches de ton père se sont vidées de leur fric, alors il n'y a plus qu'à les mettre dans un placard lointain, en espérant qu'il meurent d'une maladie rapide et pas trop coûteuse. C'est comme ça, c'est la loi de la vie. Ce n'est que lorsqu'il y a un héritage à toucher que les enfants font semblants d'être gentils. Mais quand tout l'héritage c'est un frigo ou une télé, ce n'est plus la peine de faire semblant. Ou alors vraiment le minimum, juste de quoi se donner bonne conscience. Un coup de fil par mois, et quelques larmes au moment de leur enterrement, et on est quitte avec son devoir. L'amour, l'amitié, tout ça, c'est du pipeau. Ce sont des illusions, des illusions de jeunesse qu'on entretient pour cacher que tous les rapports humains ne sont que du petit commerce. Parler d'amitié et d'amour ça nous arrange, mais par calcul. La réalité, elle est beaucoup plus vénale. Ta mère, tu l'aimes parce qu'elle te nourrit, et t'empêche de mourir. Ton ami, tu l'aimes parce qu'il te trouve un travail qui te donne à manger, et t'empêche de mourir. Et ta grosse, tu l'aimes parce qu'elle te fait la cuisine, te vide les couilles, et te fait des enfants qui devront te protéger quand tu seras trop vieux, et que tu auras peur de mourir. Mais il suffit d'avoir giflé une seul fois ton môme pour qu'il se venge quand tu seras vieux. En fait, cette gifle, ça l'arrange énormément. Et lorsqu'il te foutra à l'hospice, elle lui servira de prétexte pour masquer le désintérêt naturel que n'importe qui éprouve à l'égard de ses géniteurs. Non, baiser n'est pas un bon calcul. Ça coûte même très cher. Mais ça fait passer le temps. Et quand le désir de baiser est parti, on se rend compte qu'on a plus rien à faire dans ce monde. Et qu'il n'y a jamais rien eu d'autre dans cette putain de vie. Rien qu'un programme de reproduction inscrit au fond de nos tripes, et qu'on se croit obligé de respecter. Naître malgré soi, bouffer, agiter sa queue, faire naître, et mourir. La vie est un grand vide. Elle l'a toujours été, et elle le sera toujours. Un grand vide, qui pourrait parfaitement de dérouler sans moi. Mais moi, je n'ai plus envie de jouer à ce jeu. Non, je ne veux plus. Je veux vivre quelque chose de personnel, d'intense. Je ne veux plus être le dernier boulon interchangeable d'une énorme machine. Le jour de ma mort, je ne veux pas avoir l'impression d'avoir vécu les mêmes conneries que tous les millions de crétins qui s'entassent sur cette planète. En somme, ce que j'ai vécu, le dernier des trous du cul l'a vécu lui aussi. Il faut que je me trouve une raison, un prétexte, au hasard, n'importe quoi pour avoir envie de tenir encore vingt ans jusqu'à ma mort. Tiens, si je pouvais recommencer une existence, je devrais faire du porno. Là, au moins, c'est clair. Les gens qui font ça, ils ont tout compris au sens de notre espèce. Soit t'es né avec une bite, et tu n'es utile que si tu te comportes comme une bonne bite bien dure qui bourre de trous. Soit t'es né avec un trou, et tu ne seras utile que si tu te fais bien bourrer. Mais dans les deux cas, t'es tout seul. Oui, moi je suis une bite. C'est ça. Je suis une misérable bite. Et pour me faire respecter, il faudra que je reste toujours bien dur."
negativedandy- Messages : 96
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 49
Localisation : Lyon
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
"."
Dernière édition par OrelZ le Sam 5 Avr 2014 - 18:22, édité 1 fois
Power Ranger Vert- Messages : 369
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
L'amour rend aveugle... et donc empêche de lire: je n'ai JAMAIS dit que ce monologue était une vérité universelle. Tout ton message est donc basé sur une erreur de lecture de ta part.
Essaie encore une fois.
Essaie encore une fois.
negativedandy- Messages : 96
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 49
Localisation : Lyon
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
- Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie le visage et l’on oublie la voix
Le coeur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie
L’autre qu’on devinait au détour d’un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D’un serment maquillé qui s’en va faire sa nuit
Avec le temps tout s’évanouit
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
Même les plus chouettes souv’nirs ça t’as une de ces gueules
A la gal’rie j’farfouille dans les rayons d’la mort
Le samedi soir quand la tendresse s’en va toute seule
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rien
L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l’on s’traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie les passions et l’on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l’on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment… avec le temps… on n’aime plus
— Léo Ferré
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
Ben le monologue que produit negativedandy et ce que je pense se rapprochent considérablement....pourtant, s'il a dit la vérité il a 37 ans et moi 42...compte tenu de la durée moyenne d'un humain ces temps-ci, nous ne sommes qu'à la moitié de nos vies...nous avons pourtant atteint ce que Léo Ferré décrit dans sa chanson.......avec le temps et aussi des éclairs de lucidité qui montrent vraiment ce que sont nos croyances (enfin je parle pour moi..qui crois encore à "bisounours land" tout en ayant vu l'inverse).
Ben, je trouve ce constat...lucide....je me surprends, pourtant, à me faire croire encore que tout est possible pour l'humain et y adhérer.....
Ben, je trouve ce constat...lucide....je me surprends, pourtant, à me faire croire encore que tout est possible pour l'humain et y adhérer.....
Invité- Invité
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
"."
Dernière édition par OrelZ le Sam 5 Avr 2014 - 18:17, édité 1 fois
Power Ranger Vert- Messages : 369
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.
Prosopeion a écrit:Plutôt que d’intervenir dans une succession de sujets qui me donnent envie de réagir, et risquer ainsi de me répéter, j’ai préféré en ouvrir un en essayant d’y résumer ma façon de voir les choses. En espérant, qu’elle fera profit à certains…
S'il y a un point qui me semble commun aux différents "zèbres" de ce forum, c'est le constat d'une lucidité pas toujours désirée.
....
....
Tôt ou tard, il faut prendre la véritable mesure des choses plutôt que de démesurer le monde.
Recalibrer ses attentes, pour les rendre efficaces.
D’abord s’ajuster au monde. Ensuite ajuster le monde à soi.
Il existe une voie pour changer sans se renier. On peut faire le deuil de nombreuses choses et rester soi-même. C’est long et fatiguant (on ne perd pas de soi sans trouver des compensations par ailleurs) mais, sans garantir une vie heureuse, ça permet de se débarrasser de souffrances parasites qui nous dévorent la vie. Et on peut enfin faire des projets réalisables, qui ont du sens, une portée. On peut se projeter et être utile.
A l’échelle humaine.
Oui !
Mais non...
Pas plus aujourd'hui qu'à la prime enfance.
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
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