Le début de tout le reste ... livre IV
+20
Arkange
Bliss
Renarde20
Lucilou Sauvage
Ise
214782
♥ El Castor ♥
dessein
jmd
Aerienne
Free
solifleur
Loup
cachemire
attilap
Fa
Mag
cassis
Lemniscate le papillon
siamois93
24 participants
Page 6 sur 20
Page 6 sur 20 • 1 ... 5, 6, 7 ... 13 ... 20
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Serait-ce le fameux chevalier à l'armure rouillée ?
Une étrange création de C. Hayakawa
Une étrange création de C. Hayakawa
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"On est mal à l'aise quand on doit choisir entre
le bonheur dans la servitude qui nous sécurise
et le plaisir du cheminement personnel qui nous isole."
Boris Cyrulnik ~ "Sauve Toi, La Vie t'appelle."
le bonheur dans la servitude qui nous sécurise
et le plaisir du cheminement personnel qui nous isole."
Boris Cyrulnik ~ "Sauve Toi, La Vie t'appelle."
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Sur fond musical (radio) " tu es de ma famille" , je vois ces images ... j'ai pensé très fort à toi hier en les découvrant...hésité à les poster ici aussi électricité , papillonsrenarde20 a écrit:
Marcela Gomez
,
Ensuite suis partie dans les couleurs...de l'arc en ciel....bonne journée à toi !
Invité- Invité
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Les souvenirs sont du vent, ils inventent les nuages"
Jules Supervielle
Photo By Chema Madoz
Jules Supervielle
Photo By Chema Madoz
Dernière édition par renarde20 le Mer 26 Juin 2013 - 23:59, édité 1 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
- paroles:
J'irai Où Tu Iras[/b
Il y a des moments si beau
Qu'on voudrait y croire
Quand on veut les saisir
Quand on sait les voir
Et puisqu'il faut vivre
Etre ensemble ou se suivre
C'est beaucoup plus fort
[b]Je suis peut être celle qui te fermera les yeux
Peut être qu'on se croise pour un instant ou deux
Dans ce qui nous entoure
Y a tellement d'élans d'amour
Qui se perdent
Là Là C'est un volcan qui gronde
Là Là C'est un rêve qui s'en va
Là Là Un homme qui sort de l'ombre
Là Là Et se bat
Là Là On s'écroule sous le nombre
Là Là Mais les enfants sont rois
Là Là On est au bout du monde
Là Là Mais moi...
J'irai où tu iras
Quelques fois je suis l'eau
Quand tu voudrais le feu
Peut-être qu'on est seul
Même quand on est deux
Mais quand tout semble possible
Partager l'inaccessible
C'est beaucoup plus fort
Là Là C'est une passion qui sombre
Là Là On fait des feux de joie
Là Là On veut refaire le monde
Là Là On y croit
Là Là C'est la force qui tombe
Là Là Et fait régner sa loi
Là Là La colère et la fronde
Là Là Mais moi...
J'irai où tu iras
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Cet après-midi, plaisir simple et éternel de marcher dans l'eau de mer,
de sentir le soleil sur mon visage et mes pieds s'enfoncer dans le sable.
De très douces et bienveillantes vibrations, une très très belle journée
de sentir le soleil sur mon visage et mes pieds s'enfoncer dans le sable.
De très douces et bienveillantes vibrations, une très très belle journée
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Il faut voir toute la vie comme lorsqu'on était enfant."
Henri Matisse
Magda Berny
Henri Matisse
Magda Berny
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"La vérité, ce n'est point ce qui se démontre, c'est ce qui simplifie ..."
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Notre corps a le courage d'avouer,
par ses douleurs, ses contractions, ses raideurs, la maladie ou la faiblesse,
ce que l'on n'ose s'avouer de notre propre souffrance psychique
ou ce que nous avons enfoui au plus profond de nous-mêmes.
Et si nous nous mettions à l'écoute ...
peut-être n'aurait-il plus besoin de crier sa douleur ?
Peut-être s'apaiserait-il et se mettrait-il à chuchoter doucement ?"
Lise Côté
par ses douleurs, ses contractions, ses raideurs, la maladie ou la faiblesse,
ce que l'on n'ose s'avouer de notre propre souffrance psychique
ou ce que nous avons enfoui au plus profond de nous-mêmes.
Et si nous nous mettions à l'écoute ...
peut-être n'aurait-il plus besoin de crier sa douleur ?
Peut-être s'apaiserait-il et se mettrait-il à chuchoter doucement ?"
Lise Côté
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Vivre, c'est naître lentement.
Il serait un peu trop aisé d'emprunter des âmes toutes faites !"
Antoine de Saint-Exupéry
"Il faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu'un peu.
Il nous faut naître par la chair et ensuite par l'âme.
Les deux naissances sont comme un arrachement.
La première jette le corps dans ce monde, la seconde balance l'âme jusqu'au ciel."
Christian Bobin - La plus que vive
Il serait un peu trop aisé d'emprunter des âmes toutes faites !"
Antoine de Saint-Exupéry
"Il faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu'un peu.
Il nous faut naître par la chair et ensuite par l'âme.
Les deux naissances sont comme un arrachement.
La première jette le corps dans ce monde, la seconde balance l'âme jusqu'au ciel."
Christian Bobin - La plus que vive
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Le plus grand voyageur n’est pas celui
qui a fait dix fois le tour du monde,
mais celui qui a fait une seule fois
le tour de lui-même."
Gandhi
qui a fait dix fois le tour du monde,
mais celui qui a fait une seule fois
le tour de lui-même."
Gandhi
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Les mots , les images ...m'inspirent , résonnent en moi...Me vont droit au coeur.
Invité- Invité
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Ecrire,
C'est aussi aussi ne pas parler.
C'est se taire.
C'est hurler sans bruit."
"Ecrire" de Marguerite Duras
C'est aussi aussi ne pas parler.
C'est se taire.
C'est hurler sans bruit."
"Ecrire" de Marguerite Duras
Dernière édition par renarde20 le Dim 30 Juin 2013 - 9:03, édité 1 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"On habite toujours un espace clos,
on ne court jamais bien loin,
les voitures suivent des routes,
les trains des rails,
les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini.
On se cogne toujours quelque part.”
Régis Jauffret ~ Claustria
on ne court jamais bien loin,
les voitures suivent des routes,
les trains des rails,
les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini.
On se cogne toujours quelque part.”
Régis Jauffret ~ Claustria
Dernière édition par renarde20 le Dim 30 Juin 2013 - 16:34, édité 2 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Quelqu'un quelque part"
Donna Williams
Donna Williams
"Parce que je parle correctement, ils imaginent mal comment je peux être si stressée ou si troublée ou pourquoi je m'exprime très bien mais que j'ai beaucoup plus de mal à comprendre ..."
"Ils pouvaient jouer avec mon esprit et tenter de s'attaquer à mes émotions, mais il était hors de question qu'un tel contact me laisse intacte"
"La natation était à l'ordre du jour. Dévêtus, ils étaient méconnaissables. Mon cerveau saisissait juste la sensation détrempée de l'eau sous mes pieds, de la brise sur mon dos nu, des zigzags de serviettes et de sacs bigarrés, et de l'odeur de chlore émanant des vapeurs de la piscine chauffée."
"Quelqu'un prit mon autre main. J'oubliai qu'elle m'appartenait. La peur et l'envie de vomir me prirent à la gorge. Paniquée, tout mon corps se mit à trembler. Les larmes me montèrent aux yeux et se déversèrent à flot sur mon visage. "Tout va bien, tout va bien", me dis-je en lâchant la main de l'étranger. Je me tapotai pour vérifier ma présence."
"Je me glissai lentement vers ces gens qui avaient failli me noyer en s'efforçant de m'aider avec les meilleures intentions du monde."
"Il m'est difficile de parler de la perte de mes personnages ; pourtant je dois admettre la réalité et leur dire adieu. C'est comme si mes meilleurs amis avaient succombé à une mort lente et que je n'aie pu en parler à personne ; l'abandon demeurait. Pourtant cette fois, je les ai abandonnés. Je ne les ai pas rejetés, ils se sont désintégrés (ou réintégrés ?). Passerelle entre ce qui fut mon monde et le monde extérieur à mon corps."
"Maintenant il n'y a plus que moi. Ils maintenaient la cohérence de mon univers tandis que depuis je tremble violemment dans "le monde". J'ai besoin de soutien pour rester consciente de nouvelles choses car ma peur et mon isolement ne m'aident pas."
"En l'absence de stratégies de "mon monde", il me fallait des stratégies "du monde" pour qu'elles m'aident à m'aider. Je ne pouvais pas disparaître. Je ne pouvais pas me mettre dans la peau de personnages. Je savais une chose. Pour survivre face à ces gens, je devais leur dire comment ne pas m'aider."
" - Pourquoi suis-je comme ça ?
- Traitement de l'information !
Ces mots m'aidèrent à ne plus culpabiliser, à ne plus en vouloir aux autres, à voir pourquoi je devais apprendre à poser des questions afin de comprendre le sens de tout un univers auquel j'étais sourde et aveugle.
Il écoutait et comprenait. Il écoutait avec ses oreilles, avec son esprit et avec son coeur, ce qui me blessait. Il se démenait avec mes paroles comme je me démenais pour employer le langage "du monde" afin de décrire un mode de penser, d'être et d'éprouver pour lequel ce monde n'offre ni mots ni concepts."
"Il m'expliquait calmement que les autres n'avaient pas ces difficultés et que, de ce fait, ils ne comprenaient pas. Pour eux tous les morceaux fonctionnaient immédiatement. S'ils comprenaient le mécanisme de tant de choses tournant en même temps, ce n'était pas miraculeux. Il n'était donc pas étonnant qu'ils ne puissent pas s'imaginer pourquoi je ne pouvais pas faire face, qu'ils pensent que je n'essayais pas ou que je souhaitais être différente. Ils ne pouvaient pas savoir ce que je ressentais puisque je ne pouvais pas exprimer simultanément des émotions et des mots ; ils s'imaginaient donc que je ne me souciais de rien ou que je n'avais aucun sentiment, ou ils acceptaient que ces caricatures d'émotions reflétées de leurs visages m'étaient propre. Si seulement je pouvais comprendre comment ils faisaient tout cela, je pourrais définir la différence entre eux et moi et construire des ponts. Mais ils ne se contentaient pas de faire, ils étaient ces choses. Les morceaux du puzzle qu'était le monde commençaient à s'emboîter."
"Mon Dieu ... un dîner !
Mon esprit lança vingt signaux d'alarme simultanés. "Non !" criais-je en silence, mais personne ne m'entendit. J'étais bloquée dans une camisole de force et j'essayais de penser à respirer. Je me grondai. En pilote automatique. J'étais trop occupée à faire face au simple fait d'être là. Je me transformai en traitement de texte et les émotion s'installèrent à l'arrière."
"J'étais constamment prise d'étourdissement et je remarquai que mon corps oubliait à nouveau se respirer. C'était comme si j'avais la compulsion interne d'arrêter d'exister sans pouvoir la maîtriser consciemment. Ma conscience s'efforçait vraiment d'être là. Mon subconscient luttait pour avoir la suprématie et, en échouant, semblait vouloir me renverser."
"Je me sentais lamentable et impuissante. Chaque impulsion était bloquée par son antithèse. Une force compulsive d'abnégation ignoré transformait chaque pouce d'autopossession et d'expression en un marathon olympique. La séduction de l'oubli frappait aux portes de ma conscience, m'attirant vers un intérieur paisible. Je m'allongeais une minute et remontais plusieurs heures après d'un point sur le mur dans lequel je m'étais perdue. Je ne voulais pas replonger la tête la première dans "mon monde". Je voulais rester éveillée, consciente, alerte et vivante."
"C'était comme si une grosse araignée noire invisible essayait de me prendre et de me ramener "chez moi", où "j'appartenais", où rien ne changeait, vers un monde cloitré de garanties."
"Il m'était difficile de rentrer chez les gens avec lesquels il n'y avait pas à parler ou à communiquer. Je faisais leur connaissance d'après leurs affaires et l'impression des lieux et repartais sans même qu'ils se sachent mieux pressentis qu'après 10 ans de paroles en l'air. Je me complaisais à pouvoir connaître des gens sans qu'ils sachent que je les connaissais.
Mais l'impression était tout autre si je devais me rendre chez quelqu'un avec qui je devais communiquer. Comment pouvais-je être libre de les connaître d'après leurs affaires et leur cadre s'ils m'observaient agir pour me connaître moi ?"
"Je n'avais pas associé mes problèmes de compréhension au sentiment d'étouffement de mon isolement interne, à la solitude persistante que je ressentais vis-à-vis d'autrui et à un moi pressenti comme la seule véritable personne dans un monde à 2 dimensions. Cet isolement cette solitude et le fait d'être la seule personne réelle au monde étaient mes constantes. Elles devinrent des suppositions qui furent enfouies et jamais plus considérées."
"Parlez-moi avec mes mots ! Je voulais clamer la lutte qu'impliquaient les images mentales sur les mots. Je lui demandais de parler uniformément et essayai plus que jamais d'écouter le sens.
J'avais appris à lui dire quand le sens s'échappait. Je pouvais même préciser à quelle phrase ou à quel mot. J'aurai aimé avoir compris ces choses dans ma jeunesse mais comment peut on savoir que l'on est sourde au sens ? L'idée n'existe même pas dans "le monde"."
"En l'espace de 3 mois, ma compréhension de la parole directe sans écho mental passa de 10 à 30%. Je commençais aussi à ressentir pareillement "moi" et "autrui", sans disparaitre, sans changer de chaine et sans effet de premier plan et d'arrière-plan. J'avais les clés de la porte "du monde"."
"Les murs se dressèrent et mes oreilles me firent mal. Il fallait que je sorte de la pièce, de cette chose collée à moi qui m'étouffait dans une carapace de chair. Un cri s'éleva dans ma gorge. Mes petites jambes de 4 ans couraient plus vite d'un côté à l'autre de la pièce ; mon corps se heurtait aux murs comme un moineau sur un vitre. Mon corps tremblait. Elle était là. La mort était là. Personne, rein, nulle part. Des cris muets me bloquaient la gorge. Ma tête voulait exploser. Je m'étonnais d'être encore en vie après tant de morts quotidiennes. Seul l'acte de mourir me terrorisait. Vivre avec la mort était beaucoup plus facile."
"Je m'assis sur la moquette rouge, m'étreignant en attente du choc. Il m'avait fallut 26 ans pour apprendre qu'il ne s'agissait pas de l'approche de la mort, mais de celle de mes émotions. Si seulement je pouvais nommer ces monstres et les atteler, les relier aux lieux, visages et temps de leur provenance, je serais libre."
"Le ras de marée était sur moi et m'engloutissait de nouveau. Je pouvais arrêter et commencer ces attaques mais jamais les éliminer totalement. Je pouvais les morceler en me hissant juste assez longtemps pour prendre quelques respirations profondes. Encore une accalmie avant la prochaine tempête. Le silence perçant contenait un son. La lame suivante déferla, moins brutale. J'arrêtai de claquer des dents, les tremblements s'apaisèrent en frissons. Je pouvais me laisser culbuter par les vagues, ou plonger. Je me détendis dans le Néant et le laissai de nouveau m'envahir pour enfin finir. Je plongeai."
"Mon linge sale émotionnel s'était empilé au point de déborder.Trop occupée à simplement suivre, comme un ordinateur tournant à plein régime, je n'avais pas eu le temps d'enregistrer les émotions au moment où j'avais entendu, vu ou été touchée par quelque chose.Les sentiments s'étaient amoncelés dans la laverie dans l'attente d'être repassés. Mais il était trop commode de vivre sans émotions et je continuais à les entasser dans la pièce ; un jour, la porte allait craquer sous le poids. Surcapacité de la disquette. Fermeture du fichier impossible. Supprimer ?
Les raz de marée étaient mes réactions à retardement, détachés de leur contexte. Les gémissements terrorisés du Grand Néant Noir étaient les surcharges émotionnelles déclenchées par tout l'éventail du bonheur à la colère. Je voulais comprendre les émotions. Pour la plupart je disposais de définitions lexicographiques et pour certaines de caricatures ; mais, du fait qu'elles apparaissaient hors contexte, je ne pouvais pas les associer à une expérience concrète."
"Ma carte intérieure était éclatée, il m'était donc difficile de déchiffrer les sentiments d'autrui. La plus importante était de reconnaitre la colère chez les autres. La colère avait les pires et les plus envahissantes des conséquences."
"Je voulais fuir, pleurer, vomir. Trahie par une personne "du monde" à laquelle j'avais fait confiance, rien ne m'incitait plus à me défendre. Je rentrai en moi et m'effondrai."
"Ils essayèrent de m'apprendre que les mots rapprochent. Ils ne comprenaient pas que je ne partage pas la définition d'intimité donnée par "le monde". Je saisissais beaucoup mieux pourquoi je devais l'éviter plutôt que l'accueillir. Ils allaient trop vite pour que le l'interprète et j'étais désynchronisée. Je me bouchai les oreilles et tentai de trouver un rythme apaisant.
Mes émotions s'intensifièrent. Je parlais d'un ton brusque comme si j'étais attaquée. Ils essayèrent de mieux s'expliquer. La surcharge était là. Les explications n'était que du charabia. Il me fallait un temps mort mais je n'arrivais pas à faire fonctionner la machine pour l'obtenir.Ma vue s'aiguisa, signal de secours qu me conseillait de régler la surcharge avant que les plombs ne sautent. La lumière devint plus vive. En moins d'un quart d'heure, la tension et la confusion m'avaient fait passer du bonheur à l'excitation, puis à la torture, sans que rien m'indique ce que je ressentais ni pourquoi, et sans avoir le temps de réfléchir. Mon navire sombrait et personne ne le voyait."
"De toute façon j'ai fait trop d'effort de sociabilité. Je ne devrais pas me pousser aussi aveuglément. Il est peut être important de réussir cette formation mais ils plus important de rester entière ... De plus j'ai subi des échecs et vécu des situations tristes parce que je ne sais pas choisir correctement à qui parler ou faire confiance ; c'est donc peut-être aussi bien ainsi ..."
"J'arrivais armé d'une liste de concepts pour lesquels je voulais une définition "du monde". L'un d'eux était "ami".
Dans l'enfance un ami était un support de fuite de moi-même.
a l'adolescence quelqu'un qui me supporte et qui sourit doucement. Il pouvait se montrer odieux à condition de sourire sereinement. Puis il devait celui qui touche et exploite."
"C'était tellement plus simple avant. C'était plus simple quand leurs paroles ne blessaient pas puisqu'il n'y avait pas de moi à blesser. Avant, je pouvais riposter avec mes armes verbales, un arsenal accumulé, mémorisé et recueilli auprès de mes persécuteurs. Je cherchais maintenant des armes qui émaneraient de moi. Rien n'apparaissait. Mes propres sentiments ne m'apportaient aucune contre-attaque. Je progressais, je suppose. Du moins, je ne souriais plus."
"Je ne savais vraiment pas si je connaissais quelqu'un à fond. Les amis demeuraient des étrangers et ils différaient peu des relations. J'étais proche de tous et de personne. Je définissais le respect par une crainte référentielle. Mais j'étais gênée en présence de quelqu'un qui m'impressionnait. La confiance était une idée vide. Je faisais confiance à tout le monde et à personne. La proximité déclenchait en moi des séismes et me forçait à m'enfuir. L'attachement rappelait douloureusement ma vulnérabilité et mon inaptitude et menaçait ma sécurité. L'appartenance était liée aux choses et non pas aux gens."
"Le mot "famille" était la garantie verbale d'un contact permanent et pour moi un e prison sociale et émotionnelle. Je ne pouvais pas grandir sous le regard de quelqu'un, même si je m'étais habituée à cette prise de conscience.
Ma peur tomba dans l'oreille d'un sourd. Le seul angle qu'ils semblaient comprendre était celui d'une réaction négative à une expérience passée. J'essayais de leur expliquer qu'il n'y avait aucun rapport.
Je ne savais plus où me mettre ; un sentiment surgissait en réaction aux autres. Ce n'était pas de la peur et je m'en étonnai. C'était une insinuation qui reliait ma tête et mes émotions, une impression contraire aux lois de "mon monde", une curiosité envers autrui."
"C'était le prix à payer pour être là, sans protection anesthésiante de mes personnages.
J'en avais par dessus la tête de voir mon attention vagabonder sur le reflet d'un élément lumineux ou coloré, le suivi d'une forme régulière ou la vibration d'un bruit rebondissant des murs. Ce vagabondage avait été un délice. Il m'avait sauvait en m'enlevant d'un monde incompréhensible. En abandonnant la quête d'une signification, mes sens ne me torturaient plus ; la surcharge était libérée pour revenir à un niveau amusant, protégé et hypnotique d'hyperactivité. C'était le beau côté de l'autisme. Le sanctuaire de la prison."
"Mon univers d'objets gisait à mes pieds ; le monde des hommes me montrait un univers que je ne pouvais pas avoir. Je le maudissait de m'avoir montré qu'il pouvait également avoir une certaine beauté. Je maudissais les autres de l'avoir.
Je reconnaissais maintenant qu'il n'était pas clos par choix mais par disposition. J'étais portée à le vouloir comme quelqu'un qui est enfermé dehors. Autant autrefois je m'étais investie pour maintenir le monde à distance, autant maintenant j'étais obsédée par l'idée de briser cette vitre, non pas pour me conformer mais pour appartenir."
"J'avais ainsi passé 27 ans à réagir aux 2/3 du comportement des gens comme s'ils étaient en colère alors qu'ils ne l'étaient pas ?
Je commençais à entrevoir combien de fois mes anticipations avaient fait basculer une échelle de "fatigue" à "colère", simplement parce que je les attendais. Je réalisais que tant d'années de méprise avaient aidé à justifier ma guerre contre "le monde" et ma crainte envers lui.
Mais ma colère n'avait pas d'échappatoire. Je ne pouvais pas m'en prendre aux autres. Ils avaient appris tout cela automatiquement."
"Ils pouvaient jouer avec mon esprit et tenter de s'attaquer à mes émotions, mais il était hors de question qu'un tel contact me laisse intacte"
"La natation était à l'ordre du jour. Dévêtus, ils étaient méconnaissables. Mon cerveau saisissait juste la sensation détrempée de l'eau sous mes pieds, de la brise sur mon dos nu, des zigzags de serviettes et de sacs bigarrés, et de l'odeur de chlore émanant des vapeurs de la piscine chauffée."
"Quelqu'un prit mon autre main. J'oubliai qu'elle m'appartenait. La peur et l'envie de vomir me prirent à la gorge. Paniquée, tout mon corps se mit à trembler. Les larmes me montèrent aux yeux et se déversèrent à flot sur mon visage. "Tout va bien, tout va bien", me dis-je en lâchant la main de l'étranger. Je me tapotai pour vérifier ma présence."
"Je me glissai lentement vers ces gens qui avaient failli me noyer en s'efforçant de m'aider avec les meilleures intentions du monde."
"Il m'est difficile de parler de la perte de mes personnages ; pourtant je dois admettre la réalité et leur dire adieu. C'est comme si mes meilleurs amis avaient succombé à une mort lente et que je n'aie pu en parler à personne ; l'abandon demeurait. Pourtant cette fois, je les ai abandonnés. Je ne les ai pas rejetés, ils se sont désintégrés (ou réintégrés ?). Passerelle entre ce qui fut mon monde et le monde extérieur à mon corps."
"Maintenant il n'y a plus que moi. Ils maintenaient la cohérence de mon univers tandis que depuis je tremble violemment dans "le monde". J'ai besoin de soutien pour rester consciente de nouvelles choses car ma peur et mon isolement ne m'aident pas."
"En l'absence de stratégies de "mon monde", il me fallait des stratégies "du monde" pour qu'elles m'aident à m'aider. Je ne pouvais pas disparaître. Je ne pouvais pas me mettre dans la peau de personnages. Je savais une chose. Pour survivre face à ces gens, je devais leur dire comment ne pas m'aider."
" - Pourquoi suis-je comme ça ?
- Traitement de l'information !
Ces mots m'aidèrent à ne plus culpabiliser, à ne plus en vouloir aux autres, à voir pourquoi je devais apprendre à poser des questions afin de comprendre le sens de tout un univers auquel j'étais sourde et aveugle.
Il écoutait et comprenait. Il écoutait avec ses oreilles, avec son esprit et avec son coeur, ce qui me blessait. Il se démenait avec mes paroles comme je me démenais pour employer le langage "du monde" afin de décrire un mode de penser, d'être et d'éprouver pour lequel ce monde n'offre ni mots ni concepts."
"Il m'expliquait calmement que les autres n'avaient pas ces difficultés et que, de ce fait, ils ne comprenaient pas. Pour eux tous les morceaux fonctionnaient immédiatement. S'ils comprenaient le mécanisme de tant de choses tournant en même temps, ce n'était pas miraculeux. Il n'était donc pas étonnant qu'ils ne puissent pas s'imaginer pourquoi je ne pouvais pas faire face, qu'ils pensent que je n'essayais pas ou que je souhaitais être différente. Ils ne pouvaient pas savoir ce que je ressentais puisque je ne pouvais pas exprimer simultanément des émotions et des mots ; ils s'imaginaient donc que je ne me souciais de rien ou que je n'avais aucun sentiment, ou ils acceptaient que ces caricatures d'émotions reflétées de leurs visages m'étaient propre. Si seulement je pouvais comprendre comment ils faisaient tout cela, je pourrais définir la différence entre eux et moi et construire des ponts. Mais ils ne se contentaient pas de faire, ils étaient ces choses. Les morceaux du puzzle qu'était le monde commençaient à s'emboîter."
"Mon Dieu ... un dîner !
Mon esprit lança vingt signaux d'alarme simultanés. "Non !" criais-je en silence, mais personne ne m'entendit. J'étais bloquée dans une camisole de force et j'essayais de penser à respirer. Je me grondai. En pilote automatique. J'étais trop occupée à faire face au simple fait d'être là. Je me transformai en traitement de texte et les émotion s'installèrent à l'arrière."
"J'étais constamment prise d'étourdissement et je remarquai que mon corps oubliait à nouveau se respirer. C'était comme si j'avais la compulsion interne d'arrêter d'exister sans pouvoir la maîtriser consciemment. Ma conscience s'efforçait vraiment d'être là. Mon subconscient luttait pour avoir la suprématie et, en échouant, semblait vouloir me renverser."
"Je me sentais lamentable et impuissante. Chaque impulsion était bloquée par son antithèse. Une force compulsive d'abnégation ignoré transformait chaque pouce d'autopossession et d'expression en un marathon olympique. La séduction de l'oubli frappait aux portes de ma conscience, m'attirant vers un intérieur paisible. Je m'allongeais une minute et remontais plusieurs heures après d'un point sur le mur dans lequel je m'étais perdue. Je ne voulais pas replonger la tête la première dans "mon monde". Je voulais rester éveillée, consciente, alerte et vivante."
"C'était comme si une grosse araignée noire invisible essayait de me prendre et de me ramener "chez moi", où "j'appartenais", où rien ne changeait, vers un monde cloitré de garanties."
"Il m'était difficile de rentrer chez les gens avec lesquels il n'y avait pas à parler ou à communiquer. Je faisais leur connaissance d'après leurs affaires et l'impression des lieux et repartais sans même qu'ils se sachent mieux pressentis qu'après 10 ans de paroles en l'air. Je me complaisais à pouvoir connaître des gens sans qu'ils sachent que je les connaissais.
Mais l'impression était tout autre si je devais me rendre chez quelqu'un avec qui je devais communiquer. Comment pouvais-je être libre de les connaître d'après leurs affaires et leur cadre s'ils m'observaient agir pour me connaître moi ?"
"Je n'avais pas associé mes problèmes de compréhension au sentiment d'étouffement de mon isolement interne, à la solitude persistante que je ressentais vis-à-vis d'autrui et à un moi pressenti comme la seule véritable personne dans un monde à 2 dimensions. Cet isolement cette solitude et le fait d'être la seule personne réelle au monde étaient mes constantes. Elles devinrent des suppositions qui furent enfouies et jamais plus considérées."
"Parlez-moi avec mes mots ! Je voulais clamer la lutte qu'impliquaient les images mentales sur les mots. Je lui demandais de parler uniformément et essayai plus que jamais d'écouter le sens.
J'avais appris à lui dire quand le sens s'échappait. Je pouvais même préciser à quelle phrase ou à quel mot. J'aurai aimé avoir compris ces choses dans ma jeunesse mais comment peut on savoir que l'on est sourde au sens ? L'idée n'existe même pas dans "le monde"."
"En l'espace de 3 mois, ma compréhension de la parole directe sans écho mental passa de 10 à 30%. Je commençais aussi à ressentir pareillement "moi" et "autrui", sans disparaitre, sans changer de chaine et sans effet de premier plan et d'arrière-plan. J'avais les clés de la porte "du monde"."
"Les murs se dressèrent et mes oreilles me firent mal. Il fallait que je sorte de la pièce, de cette chose collée à moi qui m'étouffait dans une carapace de chair. Un cri s'éleva dans ma gorge. Mes petites jambes de 4 ans couraient plus vite d'un côté à l'autre de la pièce ; mon corps se heurtait aux murs comme un moineau sur un vitre. Mon corps tremblait. Elle était là. La mort était là. Personne, rein, nulle part. Des cris muets me bloquaient la gorge. Ma tête voulait exploser. Je m'étonnais d'être encore en vie après tant de morts quotidiennes. Seul l'acte de mourir me terrorisait. Vivre avec la mort était beaucoup plus facile."
"Je m'assis sur la moquette rouge, m'étreignant en attente du choc. Il m'avait fallut 26 ans pour apprendre qu'il ne s'agissait pas de l'approche de la mort, mais de celle de mes émotions. Si seulement je pouvais nommer ces monstres et les atteler, les relier aux lieux, visages et temps de leur provenance, je serais libre."
"Le ras de marée était sur moi et m'engloutissait de nouveau. Je pouvais arrêter et commencer ces attaques mais jamais les éliminer totalement. Je pouvais les morceler en me hissant juste assez longtemps pour prendre quelques respirations profondes. Encore une accalmie avant la prochaine tempête. Le silence perçant contenait un son. La lame suivante déferla, moins brutale. J'arrêtai de claquer des dents, les tremblements s'apaisèrent en frissons. Je pouvais me laisser culbuter par les vagues, ou plonger. Je me détendis dans le Néant et le laissai de nouveau m'envahir pour enfin finir. Je plongeai."
"Mon linge sale émotionnel s'était empilé au point de déborder.Trop occupée à simplement suivre, comme un ordinateur tournant à plein régime, je n'avais pas eu le temps d'enregistrer les émotions au moment où j'avais entendu, vu ou été touchée par quelque chose.Les sentiments s'étaient amoncelés dans la laverie dans l'attente d'être repassés. Mais il était trop commode de vivre sans émotions et je continuais à les entasser dans la pièce ; un jour, la porte allait craquer sous le poids. Surcapacité de la disquette. Fermeture du fichier impossible. Supprimer ?
Les raz de marée étaient mes réactions à retardement, détachés de leur contexte. Les gémissements terrorisés du Grand Néant Noir étaient les surcharges émotionnelles déclenchées par tout l'éventail du bonheur à la colère. Je voulais comprendre les émotions. Pour la plupart je disposais de définitions lexicographiques et pour certaines de caricatures ; mais, du fait qu'elles apparaissaient hors contexte, je ne pouvais pas les associer à une expérience concrète."
"Ma carte intérieure était éclatée, il m'était donc difficile de déchiffrer les sentiments d'autrui. La plus importante était de reconnaitre la colère chez les autres. La colère avait les pires et les plus envahissantes des conséquences."
"Je voulais fuir, pleurer, vomir. Trahie par une personne "du monde" à laquelle j'avais fait confiance, rien ne m'incitait plus à me défendre. Je rentrai en moi et m'effondrai."
"Ils essayèrent de m'apprendre que les mots rapprochent. Ils ne comprenaient pas que je ne partage pas la définition d'intimité donnée par "le monde". Je saisissais beaucoup mieux pourquoi je devais l'éviter plutôt que l'accueillir. Ils allaient trop vite pour que le l'interprète et j'étais désynchronisée. Je me bouchai les oreilles et tentai de trouver un rythme apaisant.
Mes émotions s'intensifièrent. Je parlais d'un ton brusque comme si j'étais attaquée. Ils essayèrent de mieux s'expliquer. La surcharge était là. Les explications n'était que du charabia. Il me fallait un temps mort mais je n'arrivais pas à faire fonctionner la machine pour l'obtenir.Ma vue s'aiguisa, signal de secours qu me conseillait de régler la surcharge avant que les plombs ne sautent. La lumière devint plus vive. En moins d'un quart d'heure, la tension et la confusion m'avaient fait passer du bonheur à l'excitation, puis à la torture, sans que rien m'indique ce que je ressentais ni pourquoi, et sans avoir le temps de réfléchir. Mon navire sombrait et personne ne le voyait."
"De toute façon j'ai fait trop d'effort de sociabilité. Je ne devrais pas me pousser aussi aveuglément. Il est peut être important de réussir cette formation mais ils plus important de rester entière ... De plus j'ai subi des échecs et vécu des situations tristes parce que je ne sais pas choisir correctement à qui parler ou faire confiance ; c'est donc peut-être aussi bien ainsi ..."
"J'arrivais armé d'une liste de concepts pour lesquels je voulais une définition "du monde". L'un d'eux était "ami".
Dans l'enfance un ami était un support de fuite de moi-même.
a l'adolescence quelqu'un qui me supporte et qui sourit doucement. Il pouvait se montrer odieux à condition de sourire sereinement. Puis il devait celui qui touche et exploite."
"C'était tellement plus simple avant. C'était plus simple quand leurs paroles ne blessaient pas puisqu'il n'y avait pas de moi à blesser. Avant, je pouvais riposter avec mes armes verbales, un arsenal accumulé, mémorisé et recueilli auprès de mes persécuteurs. Je cherchais maintenant des armes qui émaneraient de moi. Rien n'apparaissait. Mes propres sentiments ne m'apportaient aucune contre-attaque. Je progressais, je suppose. Du moins, je ne souriais plus."
"Je ne savais vraiment pas si je connaissais quelqu'un à fond. Les amis demeuraient des étrangers et ils différaient peu des relations. J'étais proche de tous et de personne. Je définissais le respect par une crainte référentielle. Mais j'étais gênée en présence de quelqu'un qui m'impressionnait. La confiance était une idée vide. Je faisais confiance à tout le monde et à personne. La proximité déclenchait en moi des séismes et me forçait à m'enfuir. L'attachement rappelait douloureusement ma vulnérabilité et mon inaptitude et menaçait ma sécurité. L'appartenance était liée aux choses et non pas aux gens."
"Le mot "famille" était la garantie verbale d'un contact permanent et pour moi un e prison sociale et émotionnelle. Je ne pouvais pas grandir sous le regard de quelqu'un, même si je m'étais habituée à cette prise de conscience.
Ma peur tomba dans l'oreille d'un sourd. Le seul angle qu'ils semblaient comprendre était celui d'une réaction négative à une expérience passée. J'essayais de leur expliquer qu'il n'y avait aucun rapport.
Je ne savais plus où me mettre ; un sentiment surgissait en réaction aux autres. Ce n'était pas de la peur et je m'en étonnai. C'était une insinuation qui reliait ma tête et mes émotions, une impression contraire aux lois de "mon monde", une curiosité envers autrui."
"C'était le prix à payer pour être là, sans protection anesthésiante de mes personnages.
J'en avais par dessus la tête de voir mon attention vagabonder sur le reflet d'un élément lumineux ou coloré, le suivi d'une forme régulière ou la vibration d'un bruit rebondissant des murs. Ce vagabondage avait été un délice. Il m'avait sauvait en m'enlevant d'un monde incompréhensible. En abandonnant la quête d'une signification, mes sens ne me torturaient plus ; la surcharge était libérée pour revenir à un niveau amusant, protégé et hypnotique d'hyperactivité. C'était le beau côté de l'autisme. Le sanctuaire de la prison."
"Mon univers d'objets gisait à mes pieds ; le monde des hommes me montrait un univers que je ne pouvais pas avoir. Je le maudissait de m'avoir montré qu'il pouvait également avoir une certaine beauté. Je maudissais les autres de l'avoir.
Je reconnaissais maintenant qu'il n'était pas clos par choix mais par disposition. J'étais portée à le vouloir comme quelqu'un qui est enfermé dehors. Autant autrefois je m'étais investie pour maintenir le monde à distance, autant maintenant j'étais obsédée par l'idée de briser cette vitre, non pas pour me conformer mais pour appartenir."
"J'avais ainsi passé 27 ans à réagir aux 2/3 du comportement des gens comme s'ils étaient en colère alors qu'ils ne l'étaient pas ?
Je commençais à entrevoir combien de fois mes anticipations avaient fait basculer une échelle de "fatigue" à "colère", simplement parce que je les attendais. Je réalisais que tant d'années de méprise avaient aidé à justifier ma guerre contre "le monde" et ma crainte envers lui.
Mais ma colère n'avait pas d'échappatoire. Je ne pouvais pas m'en prendre aux autres. Ils avaient appris tout cela automatiquement."
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
«Nous sommes liés cher ami.
En contact.
A des dizaines ou des milliers de kilomètres.
Sans lever le petit doigt.
Sans bouger une oreille.
Sans nous déplacer d'un millimètre.
Nous sommes un et même Etre. »
Alain Galatis
En contact.
A des dizaines ou des milliers de kilomètres.
Sans lever le petit doigt.
Sans bouger une oreille.
Sans nous déplacer d'un millimètre.
Nous sommes un et même Etre. »
Alain Galatis
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Tiens, je connais ce dessin...
(y a des chouettes images ici...)
(y a des chouettes images ici...)
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Merci Loup, pour ces dessins magnifiques, et pour ton passage dans le terrier de la Renarde
Dis moi comment indexer ton dessin ...
Dis moi comment indexer ton dessin ...
Dernière édition par renarde20 le Dim 30 Juin 2013 - 20:39, édité 1 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Mais merci à toi d'avoir mis le dessin
(si je vois des images de renard, je te partagerais ça )
Puis bon, faut bien se faire un petit réseau de terriers. ^^
(si je vois des images de renard, je te partagerais ça )
Puis bon, faut bien se faire un petit réseau de terriers. ^^
Page 6 sur 20 • 1 ... 5, 6, 7 ... 13 ... 20
Sujets similaires
» pas là depuis le 10 juillet
» Z'ai braillé toute la journée et hier aussi...
» C'est déjà demain ... petit fil reprend son titre de tout début pour se finir :-)
» Alice Miller: "L'Avenir du drame de l'enfant doué"
» Tout. Tout le temps. Tout de suite.
» Z'ai braillé toute la journée et hier aussi...
» C'est déjà demain ... petit fil reprend son titre de tout début pour se finir :-)
» Alice Miller: "L'Avenir du drame de l'enfant doué"
» Tout. Tout le temps. Tout de suite.
Page 6 sur 20
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum