Le début de tout le reste ... livre IV
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Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Les mots , les images ...m'inspirent , résonnent en moi...Me vont droit au coeur.
Invité- Invité
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Ecrire,
C'est aussi aussi ne pas parler.
C'est se taire.
C'est hurler sans bruit."
"Ecrire" de Marguerite Duras
C'est aussi aussi ne pas parler.
C'est se taire.
C'est hurler sans bruit."
"Ecrire" de Marguerite Duras
Dernière édition par renarde20 le Dim 30 Juin 2013 - 9:03, édité 1 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"On habite toujours un espace clos,
on ne court jamais bien loin,
les voitures suivent des routes,
les trains des rails,
les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini.
On se cogne toujours quelque part.”
Régis Jauffret ~ Claustria
on ne court jamais bien loin,
les voitures suivent des routes,
les trains des rails,
les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini.
On se cogne toujours quelque part.”
Régis Jauffret ~ Claustria
Dernière édition par renarde20 le Dim 30 Juin 2013 - 16:34, édité 2 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Quelqu'un quelque part"
Donna Williams
Donna Williams
"Parce que je parle correctement, ils imaginent mal comment je peux être si stressée ou si troublée ou pourquoi je m'exprime très bien mais que j'ai beaucoup plus de mal à comprendre ..."
"Ils pouvaient jouer avec mon esprit et tenter de s'attaquer à mes émotions, mais il était hors de question qu'un tel contact me laisse intacte"
"La natation était à l'ordre du jour. Dévêtus, ils étaient méconnaissables. Mon cerveau saisissait juste la sensation détrempée de l'eau sous mes pieds, de la brise sur mon dos nu, des zigzags de serviettes et de sacs bigarrés, et de l'odeur de chlore émanant des vapeurs de la piscine chauffée."
"Quelqu'un prit mon autre main. J'oubliai qu'elle m'appartenait. La peur et l'envie de vomir me prirent à la gorge. Paniquée, tout mon corps se mit à trembler. Les larmes me montèrent aux yeux et se déversèrent à flot sur mon visage. "Tout va bien, tout va bien", me dis-je en lâchant la main de l'étranger. Je me tapotai pour vérifier ma présence."
"Je me glissai lentement vers ces gens qui avaient failli me noyer en s'efforçant de m'aider avec les meilleures intentions du monde."
"Il m'est difficile de parler de la perte de mes personnages ; pourtant je dois admettre la réalité et leur dire adieu. C'est comme si mes meilleurs amis avaient succombé à une mort lente et que je n'aie pu en parler à personne ; l'abandon demeurait. Pourtant cette fois, je les ai abandonnés. Je ne les ai pas rejetés, ils se sont désintégrés (ou réintégrés ?). Passerelle entre ce qui fut mon monde et le monde extérieur à mon corps."
"Maintenant il n'y a plus que moi. Ils maintenaient la cohérence de mon univers tandis que depuis je tremble violemment dans "le monde". J'ai besoin de soutien pour rester consciente de nouvelles choses car ma peur et mon isolement ne m'aident pas."
"En l'absence de stratégies de "mon monde", il me fallait des stratégies "du monde" pour qu'elles m'aident à m'aider. Je ne pouvais pas disparaître. Je ne pouvais pas me mettre dans la peau de personnages. Je savais une chose. Pour survivre face à ces gens, je devais leur dire comment ne pas m'aider."
" - Pourquoi suis-je comme ça ?
- Traitement de l'information !
Ces mots m'aidèrent à ne plus culpabiliser, à ne plus en vouloir aux autres, à voir pourquoi je devais apprendre à poser des questions afin de comprendre le sens de tout un univers auquel j'étais sourde et aveugle.
Il écoutait et comprenait. Il écoutait avec ses oreilles, avec son esprit et avec son coeur, ce qui me blessait. Il se démenait avec mes paroles comme je me démenais pour employer le langage "du monde" afin de décrire un mode de penser, d'être et d'éprouver pour lequel ce monde n'offre ni mots ni concepts."
"Il m'expliquait calmement que les autres n'avaient pas ces difficultés et que, de ce fait, ils ne comprenaient pas. Pour eux tous les morceaux fonctionnaient immédiatement. S'ils comprenaient le mécanisme de tant de choses tournant en même temps, ce n'était pas miraculeux. Il n'était donc pas étonnant qu'ils ne puissent pas s'imaginer pourquoi je ne pouvais pas faire face, qu'ils pensent que je n'essayais pas ou que je souhaitais être différente. Ils ne pouvaient pas savoir ce que je ressentais puisque je ne pouvais pas exprimer simultanément des émotions et des mots ; ils s'imaginaient donc que je ne me souciais de rien ou que je n'avais aucun sentiment, ou ils acceptaient que ces caricatures d'émotions reflétées de leurs visages m'étaient propre. Si seulement je pouvais comprendre comment ils faisaient tout cela, je pourrais définir la différence entre eux et moi et construire des ponts. Mais ils ne se contentaient pas de faire, ils étaient ces choses. Les morceaux du puzzle qu'était le monde commençaient à s'emboîter."
"Mon Dieu ... un dîner !
Mon esprit lança vingt signaux d'alarme simultanés. "Non !" criais-je en silence, mais personne ne m'entendit. J'étais bloquée dans une camisole de force et j'essayais de penser à respirer. Je me grondai. En pilote automatique. J'étais trop occupée à faire face au simple fait d'être là. Je me transformai en traitement de texte et les émotion s'installèrent à l'arrière."
"J'étais constamment prise d'étourdissement et je remarquai que mon corps oubliait à nouveau se respirer. C'était comme si j'avais la compulsion interne d'arrêter d'exister sans pouvoir la maîtriser consciemment. Ma conscience s'efforçait vraiment d'être là. Mon subconscient luttait pour avoir la suprématie et, en échouant, semblait vouloir me renverser."
"Je me sentais lamentable et impuissante. Chaque impulsion était bloquée par son antithèse. Une force compulsive d'abnégation ignoré transformait chaque pouce d'autopossession et d'expression en un marathon olympique. La séduction de l'oubli frappait aux portes de ma conscience, m'attirant vers un intérieur paisible. Je m'allongeais une minute et remontais plusieurs heures après d'un point sur le mur dans lequel je m'étais perdue. Je ne voulais pas replonger la tête la première dans "mon monde". Je voulais rester éveillée, consciente, alerte et vivante."
"C'était comme si une grosse araignée noire invisible essayait de me prendre et de me ramener "chez moi", où "j'appartenais", où rien ne changeait, vers un monde cloitré de garanties."
"Il m'était difficile de rentrer chez les gens avec lesquels il n'y avait pas à parler ou à communiquer. Je faisais leur connaissance d'après leurs affaires et l'impression des lieux et repartais sans même qu'ils se sachent mieux pressentis qu'après 10 ans de paroles en l'air. Je me complaisais à pouvoir connaître des gens sans qu'ils sachent que je les connaissais.
Mais l'impression était tout autre si je devais me rendre chez quelqu'un avec qui je devais communiquer. Comment pouvais-je être libre de les connaître d'après leurs affaires et leur cadre s'ils m'observaient agir pour me connaître moi ?"
"Je n'avais pas associé mes problèmes de compréhension au sentiment d'étouffement de mon isolement interne, à la solitude persistante que je ressentais vis-à-vis d'autrui et à un moi pressenti comme la seule véritable personne dans un monde à 2 dimensions. Cet isolement cette solitude et le fait d'être la seule personne réelle au monde étaient mes constantes. Elles devinrent des suppositions qui furent enfouies et jamais plus considérées."
"Parlez-moi avec mes mots ! Je voulais clamer la lutte qu'impliquaient les images mentales sur les mots. Je lui demandais de parler uniformément et essayai plus que jamais d'écouter le sens.
J'avais appris à lui dire quand le sens s'échappait. Je pouvais même préciser à quelle phrase ou à quel mot. J'aurai aimé avoir compris ces choses dans ma jeunesse mais comment peut on savoir que l'on est sourde au sens ? L'idée n'existe même pas dans "le monde"."
"En l'espace de 3 mois, ma compréhension de la parole directe sans écho mental passa de 10 à 30%. Je commençais aussi à ressentir pareillement "moi" et "autrui", sans disparaitre, sans changer de chaine et sans effet de premier plan et d'arrière-plan. J'avais les clés de la porte "du monde"."
"Les murs se dressèrent et mes oreilles me firent mal. Il fallait que je sorte de la pièce, de cette chose collée à moi qui m'étouffait dans une carapace de chair. Un cri s'éleva dans ma gorge. Mes petites jambes de 4 ans couraient plus vite d'un côté à l'autre de la pièce ; mon corps se heurtait aux murs comme un moineau sur un vitre. Mon corps tremblait. Elle était là. La mort était là. Personne, rein, nulle part. Des cris muets me bloquaient la gorge. Ma tête voulait exploser. Je m'étonnais d'être encore en vie après tant de morts quotidiennes. Seul l'acte de mourir me terrorisait. Vivre avec la mort était beaucoup plus facile."
"Je m'assis sur la moquette rouge, m'étreignant en attente du choc. Il m'avait fallut 26 ans pour apprendre qu'il ne s'agissait pas de l'approche de la mort, mais de celle de mes émotions. Si seulement je pouvais nommer ces monstres et les atteler, les relier aux lieux, visages et temps de leur provenance, je serais libre."
"Le ras de marée était sur moi et m'engloutissait de nouveau. Je pouvais arrêter et commencer ces attaques mais jamais les éliminer totalement. Je pouvais les morceler en me hissant juste assez longtemps pour prendre quelques respirations profondes. Encore une accalmie avant la prochaine tempête. Le silence perçant contenait un son. La lame suivante déferla, moins brutale. J'arrêtai de claquer des dents, les tremblements s'apaisèrent en frissons. Je pouvais me laisser culbuter par les vagues, ou plonger. Je me détendis dans le Néant et le laissai de nouveau m'envahir pour enfin finir. Je plongeai."
"Mon linge sale émotionnel s'était empilé au point de déborder.Trop occupée à simplement suivre, comme un ordinateur tournant à plein régime, je n'avais pas eu le temps d'enregistrer les émotions au moment où j'avais entendu, vu ou été touchée par quelque chose.Les sentiments s'étaient amoncelés dans la laverie dans l'attente d'être repassés. Mais il était trop commode de vivre sans émotions et je continuais à les entasser dans la pièce ; un jour, la porte allait craquer sous le poids. Surcapacité de la disquette. Fermeture du fichier impossible. Supprimer ?
Les raz de marée étaient mes réactions à retardement, détachés de leur contexte. Les gémissements terrorisés du Grand Néant Noir étaient les surcharges émotionnelles déclenchées par tout l'éventail du bonheur à la colère. Je voulais comprendre les émotions. Pour la plupart je disposais de définitions lexicographiques et pour certaines de caricatures ; mais, du fait qu'elles apparaissaient hors contexte, je ne pouvais pas les associer à une expérience concrète."
"Ma carte intérieure était éclatée, il m'était donc difficile de déchiffrer les sentiments d'autrui. La plus importante était de reconnaitre la colère chez les autres. La colère avait les pires et les plus envahissantes des conséquences."
"Je voulais fuir, pleurer, vomir. Trahie par une personne "du monde" à laquelle j'avais fait confiance, rien ne m'incitait plus à me défendre. Je rentrai en moi et m'effondrai."
"Ils essayèrent de m'apprendre que les mots rapprochent. Ils ne comprenaient pas que je ne partage pas la définition d'intimité donnée par "le monde". Je saisissais beaucoup mieux pourquoi je devais l'éviter plutôt que l'accueillir. Ils allaient trop vite pour que le l'interprète et j'étais désynchronisée. Je me bouchai les oreilles et tentai de trouver un rythme apaisant.
Mes émotions s'intensifièrent. Je parlais d'un ton brusque comme si j'étais attaquée. Ils essayèrent de mieux s'expliquer. La surcharge était là. Les explications n'était que du charabia. Il me fallait un temps mort mais je n'arrivais pas à faire fonctionner la machine pour l'obtenir.Ma vue s'aiguisa, signal de secours qu me conseillait de régler la surcharge avant que les plombs ne sautent. La lumière devint plus vive. En moins d'un quart d'heure, la tension et la confusion m'avaient fait passer du bonheur à l'excitation, puis à la torture, sans que rien m'indique ce que je ressentais ni pourquoi, et sans avoir le temps de réfléchir. Mon navire sombrait et personne ne le voyait."
"De toute façon j'ai fait trop d'effort de sociabilité. Je ne devrais pas me pousser aussi aveuglément. Il est peut être important de réussir cette formation mais ils plus important de rester entière ... De plus j'ai subi des échecs et vécu des situations tristes parce que je ne sais pas choisir correctement à qui parler ou faire confiance ; c'est donc peut-être aussi bien ainsi ..."
"J'arrivais armé d'une liste de concepts pour lesquels je voulais une définition "du monde". L'un d'eux était "ami".
Dans l'enfance un ami était un support de fuite de moi-même.
a l'adolescence quelqu'un qui me supporte et qui sourit doucement. Il pouvait se montrer odieux à condition de sourire sereinement. Puis il devait celui qui touche et exploite."
"C'était tellement plus simple avant. C'était plus simple quand leurs paroles ne blessaient pas puisqu'il n'y avait pas de moi à blesser. Avant, je pouvais riposter avec mes armes verbales, un arsenal accumulé, mémorisé et recueilli auprès de mes persécuteurs. Je cherchais maintenant des armes qui émaneraient de moi. Rien n'apparaissait. Mes propres sentiments ne m'apportaient aucune contre-attaque. Je progressais, je suppose. Du moins, je ne souriais plus."
"Je ne savais vraiment pas si je connaissais quelqu'un à fond. Les amis demeuraient des étrangers et ils différaient peu des relations. J'étais proche de tous et de personne. Je définissais le respect par une crainte référentielle. Mais j'étais gênée en présence de quelqu'un qui m'impressionnait. La confiance était une idée vide. Je faisais confiance à tout le monde et à personne. La proximité déclenchait en moi des séismes et me forçait à m'enfuir. L'attachement rappelait douloureusement ma vulnérabilité et mon inaptitude et menaçait ma sécurité. L'appartenance était liée aux choses et non pas aux gens."
"Le mot "famille" était la garantie verbale d'un contact permanent et pour moi un e prison sociale et émotionnelle. Je ne pouvais pas grandir sous le regard de quelqu'un, même si je m'étais habituée à cette prise de conscience.
Ma peur tomba dans l'oreille d'un sourd. Le seul angle qu'ils semblaient comprendre était celui d'une réaction négative à une expérience passée. J'essayais de leur expliquer qu'il n'y avait aucun rapport.
Je ne savais plus où me mettre ; un sentiment surgissait en réaction aux autres. Ce n'était pas de la peur et je m'en étonnai. C'était une insinuation qui reliait ma tête et mes émotions, une impression contraire aux lois de "mon monde", une curiosité envers autrui."
"C'était le prix à payer pour être là, sans protection anesthésiante de mes personnages.
J'en avais par dessus la tête de voir mon attention vagabonder sur le reflet d'un élément lumineux ou coloré, le suivi d'une forme régulière ou la vibration d'un bruit rebondissant des murs. Ce vagabondage avait été un délice. Il m'avait sauvait en m'enlevant d'un monde incompréhensible. En abandonnant la quête d'une signification, mes sens ne me torturaient plus ; la surcharge était libérée pour revenir à un niveau amusant, protégé et hypnotique d'hyperactivité. C'était le beau côté de l'autisme. Le sanctuaire de la prison."
"Mon univers d'objets gisait à mes pieds ; le monde des hommes me montrait un univers que je ne pouvais pas avoir. Je le maudissait de m'avoir montré qu'il pouvait également avoir une certaine beauté. Je maudissais les autres de l'avoir.
Je reconnaissais maintenant qu'il n'était pas clos par choix mais par disposition. J'étais portée à le vouloir comme quelqu'un qui est enfermé dehors. Autant autrefois je m'étais investie pour maintenir le monde à distance, autant maintenant j'étais obsédée par l'idée de briser cette vitre, non pas pour me conformer mais pour appartenir."
"J'avais ainsi passé 27 ans à réagir aux 2/3 du comportement des gens comme s'ils étaient en colère alors qu'ils ne l'étaient pas ?
Je commençais à entrevoir combien de fois mes anticipations avaient fait basculer une échelle de "fatigue" à "colère", simplement parce que je les attendais. Je réalisais que tant d'années de méprise avaient aidé à justifier ma guerre contre "le monde" et ma crainte envers lui.
Mais ma colère n'avait pas d'échappatoire. Je ne pouvais pas m'en prendre aux autres. Ils avaient appris tout cela automatiquement."
"Ils pouvaient jouer avec mon esprit et tenter de s'attaquer à mes émotions, mais il était hors de question qu'un tel contact me laisse intacte"
"La natation était à l'ordre du jour. Dévêtus, ils étaient méconnaissables. Mon cerveau saisissait juste la sensation détrempée de l'eau sous mes pieds, de la brise sur mon dos nu, des zigzags de serviettes et de sacs bigarrés, et de l'odeur de chlore émanant des vapeurs de la piscine chauffée."
"Quelqu'un prit mon autre main. J'oubliai qu'elle m'appartenait. La peur et l'envie de vomir me prirent à la gorge. Paniquée, tout mon corps se mit à trembler. Les larmes me montèrent aux yeux et se déversèrent à flot sur mon visage. "Tout va bien, tout va bien", me dis-je en lâchant la main de l'étranger. Je me tapotai pour vérifier ma présence."
"Je me glissai lentement vers ces gens qui avaient failli me noyer en s'efforçant de m'aider avec les meilleures intentions du monde."
"Il m'est difficile de parler de la perte de mes personnages ; pourtant je dois admettre la réalité et leur dire adieu. C'est comme si mes meilleurs amis avaient succombé à une mort lente et que je n'aie pu en parler à personne ; l'abandon demeurait. Pourtant cette fois, je les ai abandonnés. Je ne les ai pas rejetés, ils se sont désintégrés (ou réintégrés ?). Passerelle entre ce qui fut mon monde et le monde extérieur à mon corps."
"Maintenant il n'y a plus que moi. Ils maintenaient la cohérence de mon univers tandis que depuis je tremble violemment dans "le monde". J'ai besoin de soutien pour rester consciente de nouvelles choses car ma peur et mon isolement ne m'aident pas."
"En l'absence de stratégies de "mon monde", il me fallait des stratégies "du monde" pour qu'elles m'aident à m'aider. Je ne pouvais pas disparaître. Je ne pouvais pas me mettre dans la peau de personnages. Je savais une chose. Pour survivre face à ces gens, je devais leur dire comment ne pas m'aider."
" - Pourquoi suis-je comme ça ?
- Traitement de l'information !
Ces mots m'aidèrent à ne plus culpabiliser, à ne plus en vouloir aux autres, à voir pourquoi je devais apprendre à poser des questions afin de comprendre le sens de tout un univers auquel j'étais sourde et aveugle.
Il écoutait et comprenait. Il écoutait avec ses oreilles, avec son esprit et avec son coeur, ce qui me blessait. Il se démenait avec mes paroles comme je me démenais pour employer le langage "du monde" afin de décrire un mode de penser, d'être et d'éprouver pour lequel ce monde n'offre ni mots ni concepts."
"Il m'expliquait calmement que les autres n'avaient pas ces difficultés et que, de ce fait, ils ne comprenaient pas. Pour eux tous les morceaux fonctionnaient immédiatement. S'ils comprenaient le mécanisme de tant de choses tournant en même temps, ce n'était pas miraculeux. Il n'était donc pas étonnant qu'ils ne puissent pas s'imaginer pourquoi je ne pouvais pas faire face, qu'ils pensent que je n'essayais pas ou que je souhaitais être différente. Ils ne pouvaient pas savoir ce que je ressentais puisque je ne pouvais pas exprimer simultanément des émotions et des mots ; ils s'imaginaient donc que je ne me souciais de rien ou que je n'avais aucun sentiment, ou ils acceptaient que ces caricatures d'émotions reflétées de leurs visages m'étaient propre. Si seulement je pouvais comprendre comment ils faisaient tout cela, je pourrais définir la différence entre eux et moi et construire des ponts. Mais ils ne se contentaient pas de faire, ils étaient ces choses. Les morceaux du puzzle qu'était le monde commençaient à s'emboîter."
"Mon Dieu ... un dîner !
Mon esprit lança vingt signaux d'alarme simultanés. "Non !" criais-je en silence, mais personne ne m'entendit. J'étais bloquée dans une camisole de force et j'essayais de penser à respirer. Je me grondai. En pilote automatique. J'étais trop occupée à faire face au simple fait d'être là. Je me transformai en traitement de texte et les émotion s'installèrent à l'arrière."
"J'étais constamment prise d'étourdissement et je remarquai que mon corps oubliait à nouveau se respirer. C'était comme si j'avais la compulsion interne d'arrêter d'exister sans pouvoir la maîtriser consciemment. Ma conscience s'efforçait vraiment d'être là. Mon subconscient luttait pour avoir la suprématie et, en échouant, semblait vouloir me renverser."
"Je me sentais lamentable et impuissante. Chaque impulsion était bloquée par son antithèse. Une force compulsive d'abnégation ignoré transformait chaque pouce d'autopossession et d'expression en un marathon olympique. La séduction de l'oubli frappait aux portes de ma conscience, m'attirant vers un intérieur paisible. Je m'allongeais une minute et remontais plusieurs heures après d'un point sur le mur dans lequel je m'étais perdue. Je ne voulais pas replonger la tête la première dans "mon monde". Je voulais rester éveillée, consciente, alerte et vivante."
"C'était comme si une grosse araignée noire invisible essayait de me prendre et de me ramener "chez moi", où "j'appartenais", où rien ne changeait, vers un monde cloitré de garanties."
"Il m'était difficile de rentrer chez les gens avec lesquels il n'y avait pas à parler ou à communiquer. Je faisais leur connaissance d'après leurs affaires et l'impression des lieux et repartais sans même qu'ils se sachent mieux pressentis qu'après 10 ans de paroles en l'air. Je me complaisais à pouvoir connaître des gens sans qu'ils sachent que je les connaissais.
Mais l'impression était tout autre si je devais me rendre chez quelqu'un avec qui je devais communiquer. Comment pouvais-je être libre de les connaître d'après leurs affaires et leur cadre s'ils m'observaient agir pour me connaître moi ?"
"Je n'avais pas associé mes problèmes de compréhension au sentiment d'étouffement de mon isolement interne, à la solitude persistante que je ressentais vis-à-vis d'autrui et à un moi pressenti comme la seule véritable personne dans un monde à 2 dimensions. Cet isolement cette solitude et le fait d'être la seule personne réelle au monde étaient mes constantes. Elles devinrent des suppositions qui furent enfouies et jamais plus considérées."
"Parlez-moi avec mes mots ! Je voulais clamer la lutte qu'impliquaient les images mentales sur les mots. Je lui demandais de parler uniformément et essayai plus que jamais d'écouter le sens.
J'avais appris à lui dire quand le sens s'échappait. Je pouvais même préciser à quelle phrase ou à quel mot. J'aurai aimé avoir compris ces choses dans ma jeunesse mais comment peut on savoir que l'on est sourde au sens ? L'idée n'existe même pas dans "le monde"."
"En l'espace de 3 mois, ma compréhension de la parole directe sans écho mental passa de 10 à 30%. Je commençais aussi à ressentir pareillement "moi" et "autrui", sans disparaitre, sans changer de chaine et sans effet de premier plan et d'arrière-plan. J'avais les clés de la porte "du monde"."
"Les murs se dressèrent et mes oreilles me firent mal. Il fallait que je sorte de la pièce, de cette chose collée à moi qui m'étouffait dans une carapace de chair. Un cri s'éleva dans ma gorge. Mes petites jambes de 4 ans couraient plus vite d'un côté à l'autre de la pièce ; mon corps se heurtait aux murs comme un moineau sur un vitre. Mon corps tremblait. Elle était là. La mort était là. Personne, rein, nulle part. Des cris muets me bloquaient la gorge. Ma tête voulait exploser. Je m'étonnais d'être encore en vie après tant de morts quotidiennes. Seul l'acte de mourir me terrorisait. Vivre avec la mort était beaucoup plus facile."
"Je m'assis sur la moquette rouge, m'étreignant en attente du choc. Il m'avait fallut 26 ans pour apprendre qu'il ne s'agissait pas de l'approche de la mort, mais de celle de mes émotions. Si seulement je pouvais nommer ces monstres et les atteler, les relier aux lieux, visages et temps de leur provenance, je serais libre."
"Le ras de marée était sur moi et m'engloutissait de nouveau. Je pouvais arrêter et commencer ces attaques mais jamais les éliminer totalement. Je pouvais les morceler en me hissant juste assez longtemps pour prendre quelques respirations profondes. Encore une accalmie avant la prochaine tempête. Le silence perçant contenait un son. La lame suivante déferla, moins brutale. J'arrêtai de claquer des dents, les tremblements s'apaisèrent en frissons. Je pouvais me laisser culbuter par les vagues, ou plonger. Je me détendis dans le Néant et le laissai de nouveau m'envahir pour enfin finir. Je plongeai."
"Mon linge sale émotionnel s'était empilé au point de déborder.Trop occupée à simplement suivre, comme un ordinateur tournant à plein régime, je n'avais pas eu le temps d'enregistrer les émotions au moment où j'avais entendu, vu ou été touchée par quelque chose.Les sentiments s'étaient amoncelés dans la laverie dans l'attente d'être repassés. Mais il était trop commode de vivre sans émotions et je continuais à les entasser dans la pièce ; un jour, la porte allait craquer sous le poids. Surcapacité de la disquette. Fermeture du fichier impossible. Supprimer ?
Les raz de marée étaient mes réactions à retardement, détachés de leur contexte. Les gémissements terrorisés du Grand Néant Noir étaient les surcharges émotionnelles déclenchées par tout l'éventail du bonheur à la colère. Je voulais comprendre les émotions. Pour la plupart je disposais de définitions lexicographiques et pour certaines de caricatures ; mais, du fait qu'elles apparaissaient hors contexte, je ne pouvais pas les associer à une expérience concrète."
"Ma carte intérieure était éclatée, il m'était donc difficile de déchiffrer les sentiments d'autrui. La plus importante était de reconnaitre la colère chez les autres. La colère avait les pires et les plus envahissantes des conséquences."
"Je voulais fuir, pleurer, vomir. Trahie par une personne "du monde" à laquelle j'avais fait confiance, rien ne m'incitait plus à me défendre. Je rentrai en moi et m'effondrai."
"Ils essayèrent de m'apprendre que les mots rapprochent. Ils ne comprenaient pas que je ne partage pas la définition d'intimité donnée par "le monde". Je saisissais beaucoup mieux pourquoi je devais l'éviter plutôt que l'accueillir. Ils allaient trop vite pour que le l'interprète et j'étais désynchronisée. Je me bouchai les oreilles et tentai de trouver un rythme apaisant.
Mes émotions s'intensifièrent. Je parlais d'un ton brusque comme si j'étais attaquée. Ils essayèrent de mieux s'expliquer. La surcharge était là. Les explications n'était que du charabia. Il me fallait un temps mort mais je n'arrivais pas à faire fonctionner la machine pour l'obtenir.Ma vue s'aiguisa, signal de secours qu me conseillait de régler la surcharge avant que les plombs ne sautent. La lumière devint plus vive. En moins d'un quart d'heure, la tension et la confusion m'avaient fait passer du bonheur à l'excitation, puis à la torture, sans que rien m'indique ce que je ressentais ni pourquoi, et sans avoir le temps de réfléchir. Mon navire sombrait et personne ne le voyait."
"De toute façon j'ai fait trop d'effort de sociabilité. Je ne devrais pas me pousser aussi aveuglément. Il est peut être important de réussir cette formation mais ils plus important de rester entière ... De plus j'ai subi des échecs et vécu des situations tristes parce que je ne sais pas choisir correctement à qui parler ou faire confiance ; c'est donc peut-être aussi bien ainsi ..."
"J'arrivais armé d'une liste de concepts pour lesquels je voulais une définition "du monde". L'un d'eux était "ami".
Dans l'enfance un ami était un support de fuite de moi-même.
a l'adolescence quelqu'un qui me supporte et qui sourit doucement. Il pouvait se montrer odieux à condition de sourire sereinement. Puis il devait celui qui touche et exploite."
"C'était tellement plus simple avant. C'était plus simple quand leurs paroles ne blessaient pas puisqu'il n'y avait pas de moi à blesser. Avant, je pouvais riposter avec mes armes verbales, un arsenal accumulé, mémorisé et recueilli auprès de mes persécuteurs. Je cherchais maintenant des armes qui émaneraient de moi. Rien n'apparaissait. Mes propres sentiments ne m'apportaient aucune contre-attaque. Je progressais, je suppose. Du moins, je ne souriais plus."
"Je ne savais vraiment pas si je connaissais quelqu'un à fond. Les amis demeuraient des étrangers et ils différaient peu des relations. J'étais proche de tous et de personne. Je définissais le respect par une crainte référentielle. Mais j'étais gênée en présence de quelqu'un qui m'impressionnait. La confiance était une idée vide. Je faisais confiance à tout le monde et à personne. La proximité déclenchait en moi des séismes et me forçait à m'enfuir. L'attachement rappelait douloureusement ma vulnérabilité et mon inaptitude et menaçait ma sécurité. L'appartenance était liée aux choses et non pas aux gens."
"Le mot "famille" était la garantie verbale d'un contact permanent et pour moi un e prison sociale et émotionnelle. Je ne pouvais pas grandir sous le regard de quelqu'un, même si je m'étais habituée à cette prise de conscience.
Ma peur tomba dans l'oreille d'un sourd. Le seul angle qu'ils semblaient comprendre était celui d'une réaction négative à une expérience passée. J'essayais de leur expliquer qu'il n'y avait aucun rapport.
Je ne savais plus où me mettre ; un sentiment surgissait en réaction aux autres. Ce n'était pas de la peur et je m'en étonnai. C'était une insinuation qui reliait ma tête et mes émotions, une impression contraire aux lois de "mon monde", une curiosité envers autrui."
"C'était le prix à payer pour être là, sans protection anesthésiante de mes personnages.
J'en avais par dessus la tête de voir mon attention vagabonder sur le reflet d'un élément lumineux ou coloré, le suivi d'une forme régulière ou la vibration d'un bruit rebondissant des murs. Ce vagabondage avait été un délice. Il m'avait sauvait en m'enlevant d'un monde incompréhensible. En abandonnant la quête d'une signification, mes sens ne me torturaient plus ; la surcharge était libérée pour revenir à un niveau amusant, protégé et hypnotique d'hyperactivité. C'était le beau côté de l'autisme. Le sanctuaire de la prison."
"Mon univers d'objets gisait à mes pieds ; le monde des hommes me montrait un univers que je ne pouvais pas avoir. Je le maudissait de m'avoir montré qu'il pouvait également avoir une certaine beauté. Je maudissais les autres de l'avoir.
Je reconnaissais maintenant qu'il n'était pas clos par choix mais par disposition. J'étais portée à le vouloir comme quelqu'un qui est enfermé dehors. Autant autrefois je m'étais investie pour maintenir le monde à distance, autant maintenant j'étais obsédée par l'idée de briser cette vitre, non pas pour me conformer mais pour appartenir."
"J'avais ainsi passé 27 ans à réagir aux 2/3 du comportement des gens comme s'ils étaient en colère alors qu'ils ne l'étaient pas ?
Je commençais à entrevoir combien de fois mes anticipations avaient fait basculer une échelle de "fatigue" à "colère", simplement parce que je les attendais. Je réalisais que tant d'années de méprise avaient aidé à justifier ma guerre contre "le monde" et ma crainte envers lui.
Mais ma colère n'avait pas d'échappatoire. Je ne pouvais pas m'en prendre aux autres. Ils avaient appris tout cela automatiquement."
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
«Nous sommes liés cher ami.
En contact.
A des dizaines ou des milliers de kilomètres.
Sans lever le petit doigt.
Sans bouger une oreille.
Sans nous déplacer d'un millimètre.
Nous sommes un et même Etre. »
Alain Galatis
En contact.
A des dizaines ou des milliers de kilomètres.
Sans lever le petit doigt.
Sans bouger une oreille.
Sans nous déplacer d'un millimètre.
Nous sommes un et même Etre. »
Alain Galatis
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Tiens, je connais ce dessin...
(y a des chouettes images ici...)
(y a des chouettes images ici...)
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Merci Loup, pour ces dessins magnifiques, et pour ton passage dans le terrier de la Renarde
Dis moi comment indexer ton dessin ...
Dis moi comment indexer ton dessin ...
Dernière édition par renarde20 le Dim 30 Juin 2013 - 20:39, édité 1 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Mais merci à toi d'avoir mis le dessin
(si je vois des images de renard, je te partagerais ça )
Puis bon, faut bien se faire un petit réseau de terriers. ^^
(si je vois des images de renard, je te partagerais ça )
Puis bon, faut bien se faire un petit réseau de terriers. ^^
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Ce qui ressemble au hasard,
souvent est un rendez-vous."
Francis Cabrel
souvent est un rendez-vous."
Francis Cabrel
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Des métaphores
Qui s'évaporent
Déserts de mots
Décors éclos
Dans l'habitude
Il y a des sorts
Des pièges à rêves
Et des trésors
Et une étoile qui à tord"
Le Souffleur De Sons
Extrait de "Ancres flottantes" de l'album LE SOUFFLEUR DE SONS
Photo: Alexandra Gallagher
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
- Don't give up:
- Don't Give Up (Ne Baisse Pas Les Bras)
In this proud land we grew up strong
Dans cette fière contrée nous sommes devenus forts
We were wanted all along
Nous étions demandés
I was taught to fight, taught to win
On m'a appris à me battre, on m'a appris à gagner
I never thought I could failed
Je n'ai jamais pensé que je pourrais échouer
No fight left or so it seems
Plus de combat à mener, en tout cas il semble
I am a man whose dreams have all deserted
Je suis un homme déserté par tous ses rêves
I've changed my face, I've changed my name
J'ai changé de visage, j'ai changé de nom
But no-one wants you when you lose
Mais personne ne veut de toi quand tu perds
Don't give up
Ne baisse pas les bras
'cause you have friends
Car tu as des amis
Don't give up
Ne baisse pas les bras
You're not beaten yet
Tu n'es pas encore vaincu
Don't give up
Ne baisse pas les bras
I know you can make it good
Je sais que tu peux y arriver
Though I saw it all around
Bien que j'ai repensé à tout ça
Never thought that I could be affected
Je n'ai jamais cru que je pourrais être affecté
Thought that we'd be last to go
Bien que nous étions les derniers à partir
It is so strange the way things turn
Les choses prennent un cours si curieux
Drove the night toward my home
J'ai conduit la nuit, dans la direction de chez moi
The place that I was born, on the lakeside
L'endroit où je suis né, sur les bords du lac
As daylight broke, I saw the earth
Au lever du soleil, j'ai vu la terre
The trees had burned down to the ground
Les arbres calcinés reposaient sur le sol
Don't give up
Ne baisse pas les bras
You still have us
Tu nous as toujours
Don't give up
Ne baisse pas les bras
We don't need much of anything
Nous n'avons pas besoin de grand chose
Don't give up
Ne baisse pas les bras
'cause somewhere there's a place
Car il y a un endroit quelque part
Where we belong
Où nous avons notre place
Rest your head
Détends-toi
You worry too much
Tu t'inquiètes trop
It's going to be alright
Ca va aller
When times get rough
Quand les temps sont durs
You can fall back on us
Tu peux compter sur nous
Don't give up
Ne baisse pas les bras
Please don't give up
S'il te plaît, ne baisse pas les bras
Got to walk out of here
Je dois quitter cet endroit
I can't take any more
Je ne peux plus le supporter
Going to stand on that bridge
Je vais rester sur ce pont
Keep my eyes down below
Les yeux regardant en bas
Whatever may come
Peu importe ce qui se présente
And whatever may go
Ou ce qui nous quitte
That river's flowing
La rivière s'écoule
That river's flowing
La rivière s'écoule
Moved on to another town
Déménageant dans une autre ville
Tried hard to settle down
Se donnant du mal pour s'établir
For every job, so many men
Pour chaque emploi, tant d'hommes,
So many men no-one needs
Tant d'hommes dont personne n'a besoin.
Don't give up
Ne baisse pas les bras
'cause you have friends
Car tu as des amis
Don't give up
Ne baisse pas les bras
You're not the only one
Tu n'es pas le seul
Don't give up
Ne baisse pas les bras
No reason to be ashamed
Il n'y a pas de quoi avoir honte
Don't give up
Ne baisse pas les bras
You still have us
Nous sommes avec toi
Don't give up now
Ne baisse pas les bras
We're proud of who you are
Nous sommes fiers de ce que tu es
Don't give up
Ne baisse pas les bras
You know its never been easy
Tu sais que ça n'a jamais été facile
Don't give up
Ne baisse pas les bras
'cause I believe there's a place
Car je suis convaincu qu'il y a un endroit
There's a place where we belong.
Un endroit où nous avons notre place.
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Bien le Bonjour Siamois93
Il faudrait le demander directement à l'auteur !
https://www.facebook.com/lesouffleurdesons
Il faudrait le demander directement à l'auteur !
https://www.facebook.com/lesouffleurdesons
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"L'important n'est pas de convaincre,
mais de donner à réfléchir."
Bernard WERBER dans "le père de nos pères"
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
siamois93 a écrit:Pourquoi «une étoile qui à tord» ?
Parce que si elle se tait et qu'elle écoute...elle peut comprendre et accepter qu'elle n'a pas raison ...
Invité- Invité
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Il faut encore avoir du chaos en soi
pour pouvoir enfanter une étoile qui danse"
Nietzsche"Ainsi parlait Zarathoustra"
pour pouvoir enfanter une étoile qui danse"
Nietzsche"Ainsi parlait Zarathoustra"
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Dieu sait que nous n'avons jamais à rougir de nos larmes,
car elles sont comme une pluie
sur la poussière aveuglante de la terre qui recouvre nos coeurs ..."
Charles Dickens
car elles sont comme une pluie
sur la poussière aveuglante de la terre qui recouvre nos coeurs ..."
Charles Dickens
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
De l'autre côté du miroir ...
Jeanne Argent
http://www.deezer.com/fr/track/886203
Dernière édition par renarde20 le Mar 2 Juil 2013 - 14:49, édité 1 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Vous ne possédez rien,
en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne."
"1984" de G. Orwell
en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne."
"1984" de G. Orwell
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"La vie est un équilibre entre s'accrocher et lâcher-prise."
Rumi
Rumi
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Il y a des cas où les êtres humains supportent la douleur, même jusqu'à la mort.
Mais il y a pour chaque individu quelque chose qu'il ne peut supporter, qu'il ne peut contempler.
Il ne s'agit pas de courage ni de lâcheté.
Quand on tombe d'une hauteur, ce n'est pas une lâcheté que de se cramponner à une corde.
Quand on remonte du fond de l'eau, ce n'est pas une lâcheté que de s'emplir les poumons d'air.
C'est simplement un instinct auquel on ne peut désobéir."
Georges Orwell
Mais il y a pour chaque individu quelque chose qu'il ne peut supporter, qu'il ne peut contempler.
Il ne s'agit pas de courage ni de lâcheté.
Quand on tombe d'une hauteur, ce n'est pas une lâcheté que de se cramponner à une corde.
Quand on remonte du fond de l'eau, ce n'est pas une lâcheté que de s'emplir les poumons d'air.
C'est simplement un instinct auquel on ne peut désobéir."
Georges Orwell
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Coucou Renarde,
cela fait un bail que je n'étais pas passé...je me sens toujours aussi bien chez toi... tes images, tes textes, tes musiques, tout me parle, tout me ressemble...
merci..cela me fait du bien ce soir, je viens de passer un temps long à remonter ton fil...cela m'a apaisé, ressourcé..
à très bientôt
Soli
merci pour ta dédicace pour la chanson Home
cela fait un bail que je n'étais pas passé...je me sens toujours aussi bien chez toi... tes images, tes textes, tes musiques, tout me parle, tout me ressemble...
merci..cela me fait du bien ce soir, je viens de passer un temps long à remonter ton fil...cela m'a apaisé, ressourcé..
à très bientôt
Soli
merci pour ta dédicace pour la chanson Home
solifleur- Messages : 316
Date d'inscription : 19/03/2013
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Heureuse de ton passage et de savoir que mon terrier, aménagé peu à peu, apaise d'autres que moi. Tu es toujours la bienvenue, et encore merci pour la découverte de nombreux poèmes et chansons
A très bientôt ...
A très bientôt ...
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
«Elle voudrait être devinée.
Elle voudrait n'avoir pas à se servir des mots, être aimée muette.
Ça pourrait marcher s'il l'écoutait se taire.
Mais il est sourd à son silence.»
Camille Laurens, "Ni toi ni moi"
"Si je me fais sauvage et muette quand je ne suis pas heureuse,
c’est que je trouve mes ressources dans le silence et l’insociabilité."
Colette
Elle voudrait n'avoir pas à se servir des mots, être aimée muette.
Ça pourrait marcher s'il l'écoutait se taire.
Mais il est sourd à son silence.»
Camille Laurens, "Ni toi ni moi"
"Si je me fais sauvage et muette quand je ne suis pas heureuse,
c’est que je trouve mes ressources dans le silence et l’insociabilité."
Colette
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
“My solitude doesn’t depend on the presence or absence of people ;
on the contrary,
I hate who steals my solitude without,
in exchange,
offering me true company.”
Friedrich Nietzsche
on the contrary,
I hate who steals my solitude without,
in exchange,
offering me true company.”
Friedrich Nietzsche
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