Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
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Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Je lis régulièrement des témoignages de zèbres qui rencontrent des difficultés de relation avec les autres en général, dans lesquelles je me reconnais souvent.
Mais il y a une situation en particulier dans laquelle ce sentiment d'être différent et la souffrance qui en résulte sont, chez moi, exacerbés dans des proportions très importantes : les soirées "festives" (discothèques, anniversaires avec plein de gens, grosses réunions de famille ou d'amis, mariages, soirées dansantes etc.)
Toute ma vie j'ai fui ce genre d'événement à chaque fois que c'était possible, mais parfois on ne peut pas décemment se défiler, et l'on veut aussi faire plaisir à ses proches. Dans ce cas c'est pour moi un véritable petit supplice, sans répit depuis les premières secondes jusqu'à la fin. Le moment où l'on arrive est l'un des pires pour moi, lorsqu'il faut se donner une contenance... et plus les autres ont l'air d'être à l'aise dans cet exercice, plus je me sens gêné. Lorsque je repère d'autres personnes gênées, cela n'a que pour effet de me renvoyer une image de médiocrité qui m’incommode et provoque en moi un désir de fuite immédiate...
L'un des pires scénarii pour moi : tomber dans une soirée très arrosée ou les gens se lâchent totalement et s'adonnent à des comportements de "bêtes", dans le genre : chansons paillardes, blagues bien graveleuses et pas drôles, concours de trucs vulgaires et/ou dégoûtants... Et je ne parle pas du redoutable moment ou l'on se met à danser, car j'ai un véritable blocage avec la danse (objet d'un autre sujet ici). J'ai déjà essayé d'altérer mon hypersensibilité en buvant beaucoup d'alcool, mais cela ne donne rien car je n'aime pas spécialement ça, et l'alcool n'a que très peu d'emprise sur moi : à haute dose je ne ressens que les effets purement physiques (troubles de la vue, difficultés motrices, vomissements) mais à aucun moment ma conscience n'est altérée, je reste désespérément maître de mes pensées et esclave de mes inhibitions. J'ai même essayé quelques drogues plus ou moins dures mais c'est exactement pareil : je n'ai que les effets physiques, dans mon esprit il n'y a pas de véritable changement, pas de lâcher-prise, pas de magie... aucun intérêt, donc.
Ma seule bouée de sauvetage dans ce genre de situation : parvenir à trouver quelqu'un d'un peu plus calme que les autres, et disposé à engager une conversation en face-à-face sur des sujets pas trop superficiels. Mais même dans ce cas, cela reste souvent difficile car je ne peux jamais tout révéler sur moi et je rentre très vite dans un jeu ou je me crée un personnage en fonction de ce que j'imagine pour essayer de plaire à mon interlocuteur. D'autre part, j'ai un véritable problème de compréhension des paroles en milieu bruyant : là ou les autres semblent s’accommoder sans trop de difficultés du bruit environnant, je perd parfois totalement le fil de la conversation et j'ai une grosse difficulté à comprendre les mots, qui me parviennent noyés dans un énorme magma de sons mélangés. De la même façon que les sons m'agressent, j'ai du mal à supporter l'odeur de "ménagerie humaine" qui ne manque pas de s'installer rapidement dans la salle, ainsi que les contacts physiques trop familiers (tapes sur l'épaule, bousculades etc.)
Avec le temps et l'âge, j'arrive à fuir ou à anticiper ce genre de situation, et ma femme qui connait depuis peu ma particularité est plus tolérante avec mes difficultés. Elle ne me pose plus de questions insistantes quand je sors m'isoler pour prendre l'air de longues minutes, et que je lui fais part de mon souhait de partir, elle en tient compte. Je lui suis reconnaissant pour cela car c'est aussi un sacrifice pour elle, qui n'a pas de difficulté particulière à s'intégrer à des groupes de tous genres et tous milieux.
Y a-t-il d'autres zèbres qui se reconnaissent dans mon profil ? Je sais bien qu'il n'y a pas de solution miracle, mais partager ses souffrances fait souvent du bien.
Mais il y a une situation en particulier dans laquelle ce sentiment d'être différent et la souffrance qui en résulte sont, chez moi, exacerbés dans des proportions très importantes : les soirées "festives" (discothèques, anniversaires avec plein de gens, grosses réunions de famille ou d'amis, mariages, soirées dansantes etc.)
Toute ma vie j'ai fui ce genre d'événement à chaque fois que c'était possible, mais parfois on ne peut pas décemment se défiler, et l'on veut aussi faire plaisir à ses proches. Dans ce cas c'est pour moi un véritable petit supplice, sans répit depuis les premières secondes jusqu'à la fin. Le moment où l'on arrive est l'un des pires pour moi, lorsqu'il faut se donner une contenance... et plus les autres ont l'air d'être à l'aise dans cet exercice, plus je me sens gêné. Lorsque je repère d'autres personnes gênées, cela n'a que pour effet de me renvoyer une image de médiocrité qui m’incommode et provoque en moi un désir de fuite immédiate...
L'un des pires scénarii pour moi : tomber dans une soirée très arrosée ou les gens se lâchent totalement et s'adonnent à des comportements de "bêtes", dans le genre : chansons paillardes, blagues bien graveleuses et pas drôles, concours de trucs vulgaires et/ou dégoûtants... Et je ne parle pas du redoutable moment ou l'on se met à danser, car j'ai un véritable blocage avec la danse (objet d'un autre sujet ici). J'ai déjà essayé d'altérer mon hypersensibilité en buvant beaucoup d'alcool, mais cela ne donne rien car je n'aime pas spécialement ça, et l'alcool n'a que très peu d'emprise sur moi : à haute dose je ne ressens que les effets purement physiques (troubles de la vue, difficultés motrices, vomissements) mais à aucun moment ma conscience n'est altérée, je reste désespérément maître de mes pensées et esclave de mes inhibitions. J'ai même essayé quelques drogues plus ou moins dures mais c'est exactement pareil : je n'ai que les effets physiques, dans mon esprit il n'y a pas de véritable changement, pas de lâcher-prise, pas de magie... aucun intérêt, donc.
Ma seule bouée de sauvetage dans ce genre de situation : parvenir à trouver quelqu'un d'un peu plus calme que les autres, et disposé à engager une conversation en face-à-face sur des sujets pas trop superficiels. Mais même dans ce cas, cela reste souvent difficile car je ne peux jamais tout révéler sur moi et je rentre très vite dans un jeu ou je me crée un personnage en fonction de ce que j'imagine pour essayer de plaire à mon interlocuteur. D'autre part, j'ai un véritable problème de compréhension des paroles en milieu bruyant : là ou les autres semblent s’accommoder sans trop de difficultés du bruit environnant, je perd parfois totalement le fil de la conversation et j'ai une grosse difficulté à comprendre les mots, qui me parviennent noyés dans un énorme magma de sons mélangés. De la même façon que les sons m'agressent, j'ai du mal à supporter l'odeur de "ménagerie humaine" qui ne manque pas de s'installer rapidement dans la salle, ainsi que les contacts physiques trop familiers (tapes sur l'épaule, bousculades etc.)
Avec le temps et l'âge, j'arrive à fuir ou à anticiper ce genre de situation, et ma femme qui connait depuis peu ma particularité est plus tolérante avec mes difficultés. Elle ne me pose plus de questions insistantes quand je sors m'isoler pour prendre l'air de longues minutes, et que je lui fais part de mon souhait de partir, elle en tient compte. Je lui suis reconnaissant pour cela car c'est aussi un sacrifice pour elle, qui n'a pas de difficulté particulière à s'intégrer à des groupes de tous genres et tous milieux.
Y a-t-il d'autres zèbres qui se reconnaissent dans mon profil ? Je sais bien qu'il n'y a pas de solution miracle, mais partager ses souffrances fait souvent du bien.
Lophophora- Messages : 415
Date d'inscription : 11/12/2012
Age : 51
Localisation : Singapore
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Pareil... j'ai tenté de faire pareil qu'eux la dernière fois, était-ce le fait que c'était ma famille et amis proches, toujours est-il que le karaoké est plutôt "bien" passé (il n'a duré que 15 mn et j'étais derrière tout le monde) après quand même 2 ou 3 mojitos et en ayant vraiment l'impression de "jouer un rôle". Je n'étais pas mal à l'aise car je les connais tous très bien mais pas à l'aise car c'était surfait, surjoué.
Ce n'est pas une chose dans laquelle je me sens bien, par contre j'aime danser et je ne néglige pas deux ou trois fois par an d'aller danser en discothèque (mais en couple, ou en famille, et je reste peu de temps, maxi 2 heures en sortant souvent dehors).
Et après... il me faut bien deux jours pour récupérer.
Ce n'est pas une chose dans laquelle je me sens bien, par contre j'aime danser et je ne néglige pas deux ou trois fois par an d'aller danser en discothèque (mais en couple, ou en famille, et je reste peu de temps, maxi 2 heures en sortant souvent dehors).
Et après... il me faut bien deux jours pour récupérer.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Le pire, c'est les bises, en France. En arrivant, et en repartant. Cà m'embête trop, alors je salue à la japonaise, je préfère. Les gens le prennent bien, ou pas, c'est pareil, au moins je ne me fais pas léchouiller le visage x fois à la suite par des gens que je ne connais même pas.
Tes expériences de soirées arrosées jusqu'à plus soif, évidemment, n'ont rien de réjouissant, il faut trouver autre chose!
Beaucoup ici vont tout de suite savoir de quoi tu parles.
" pour essayer de plaire à mon interlocuteur. "
Essayer de plaire, çà rend fou, méfie toi. Tu n'as pas à plaire obligatoirement, tu es vivant d'abord, que cela plaise ou non.
Tes expériences de soirées arrosées jusqu'à plus soif, évidemment, n'ont rien de réjouissant, il faut trouver autre chose!
Beaucoup ici vont tout de suite savoir de quoi tu parles.
" pour essayer de plaire à mon interlocuteur. "
Essayer de plaire, çà rend fou, méfie toi. Tu n'as pas à plaire obligatoirement, tu es vivant d'abord, que cela plaise ou non.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Pendant très longtemps, c'était pareil pour moi. Je n'étais pas à l'aise, je ne m'amusais pas, je restais au buffet à grignoter et à discuter avec les quelques personnes comme moi (il y en a toujours eu, même si je n'avais pas toujours d'affinités avec elles).
Puis, c'est allé un peu mieux. Ca a commencé un soir où j'étais assez mal, il y a 4 ou 5 ans. J'i bu dans le but de me soûler pour la première fois de ma vie (à 35 ans ! ). Je n'ai pas réussi, mais j'ai rencontré une femme qui adorait faire la fête et avec qui je me suis bien entendu. Pendant deux ans, on sortait tous les week-ends et je m'amusais la plupart du temps, je montais sur les bars pour danser, je gueulais, je buvais mais j'étais rarement bourré. Bref, une bonne période. Et puis, peu à peu, c'est devenu plus rare et depuis quelques temps, je suis retourné à mon état d'antan : m'amuser en soirée est une gageure.
Mon expérience me dit que c'est un état d'esprit, mais je me trouve malgré tout incapable de le retrouver. Et je raisonne que si ça se trouve, ce n'est pas simplement un état d'esprit, mais qu'à l'époque, je m'étais créé un faux-self ou assimilé pour tenter de nouvelles expériences. Etait-ce moi ou pas ?
J'avoue que je n'en sais rien. Je suis incapable de retrouver cet esprit, en tout cas.
Puis, c'est allé un peu mieux. Ca a commencé un soir où j'étais assez mal, il y a 4 ou 5 ans. J'i bu dans le but de me soûler pour la première fois de ma vie (à 35 ans ! ). Je n'ai pas réussi, mais j'ai rencontré une femme qui adorait faire la fête et avec qui je me suis bien entendu. Pendant deux ans, on sortait tous les week-ends et je m'amusais la plupart du temps, je montais sur les bars pour danser, je gueulais, je buvais mais j'étais rarement bourré. Bref, une bonne période. Et puis, peu à peu, c'est devenu plus rare et depuis quelques temps, je suis retourné à mon état d'antan : m'amuser en soirée est une gageure.
Mon expérience me dit que c'est un état d'esprit, mais je me trouve malgré tout incapable de le retrouver. Et je raisonne que si ça se trouve, ce n'est pas simplement un état d'esprit, mais qu'à l'époque, je m'étais créé un faux-self ou assimilé pour tenter de nouvelles expériences. Etait-ce moi ou pas ?
J'avoue que je n'en sais rien. Je suis incapable de retrouver cet esprit, en tout cas.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Idem pour moi à part qu j'aime l'alcool :approuve:Mais ceci dit, je suis encore plus prudent bourré qu'à jeun puisque je suis bien conscient de ne plus être à 100%. Ça rejoint donc finalement pas mal ton ressenti : pas moyen de trouver le bouton off !
Quid des causes :
-La superficialité m’insupporte au plus haut point
-Je suis super sensible au bruit enfin devrais je plutôt dire au brouhaha car je peux écouter de la musique à très haut volume sans soucis, mais je ne fais que ça.
J'ai trouvé quelques petits trucs :
-Sortir régulièrement avant de me sentir trop oppressé (comme je suis un gros fumeur c'est facile, mais je fumais déjà dehors avant l'interdiction et j'en viens à me demander si ce n'est pas pour cette raison que je fume )
- Jouer au je me focalise sur le personnage et plus sur moi. C'est pas tjrs constructif et parfois un peu cruel (emploi quasi systématique du xème degré avec des gens qui n'y comprennent goute ) mais ça m'occupe l'esprit.
Mon cauchemar c'est le repas de Noël avec la famille élargie au grand complet puisque dans ce cadre il est plus risqué d'utiliser les subterfuges habituels.
Quid des causes :
-La superficialité m’insupporte au plus haut point
-Je suis super sensible au bruit enfin devrais je plutôt dire au brouhaha car je peux écouter de la musique à très haut volume sans soucis, mais je ne fais que ça.
J'ai trouvé quelques petits trucs :
-Sortir régulièrement avant de me sentir trop oppressé (comme je suis un gros fumeur c'est facile, mais je fumais déjà dehors avant l'interdiction et j'en viens à me demander si ce n'est pas pour cette raison que je fume )
- Jouer au je me focalise sur le personnage et plus sur moi. C'est pas tjrs constructif et parfois un peu cruel (emploi quasi systématique du xème degré avec des gens qui n'y comprennent goute ) mais ça m'occupe l'esprit.
Mon cauchemar c'est le repas de Noël avec la famille élargie au grand complet puisque dans ce cadre il est plus risqué d'utiliser les subterfuges habituels.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Bon, je me reconnais dans tout cela. Par contre je ne suis pas trop d'accord avec les causes Aqua, je dirais plutôt que tu cites là les excuses que nous nous donnons. Pour les causes, je dirais plutôt une difficulté endémique d'arriver à être léger, et une putain de peur de l'image que nous donnons. Cette impossibilité de sortir du rôle de spectateur gêné. Le fameux "qu'est-ce que je fous là".
Sinon, Noël ça va plutôt bien pour moi, c'est en famille, peu festif. Le vrai cauchemar c'est les douze coups de minuit du réveillon, et embrasser tout le monde
Sinon, Noël ça va plutôt bien pour moi, c'est en famille, peu festif. Le vrai cauchemar c'est les douze coups de minuit du réveillon, et embrasser tout le monde
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Ah ça, les grands repas de famille, j'ai connu aussi avec leur cortège de sentiment de malaise diffus, c'est même pas être "mal à l'aise" avec envie de fuir mais, ça n'allait pas (je trouvais qu'ils parlaient trop fort, les conversations m'ennuyaient et les sujets de conversation qui partent toujours en vrille ça me gave, les gamins qui hurlent, et bien sûr : interminable !! bref.... un vrai poème).
Ce qui m'ennuie dans le fait d'être comme ça, c'est que je fuis tout ou presque finalement. Je ne partage que peu d'évènements familiaux pour tenter de me protéger (je suis là pour les essentiels et certains ponctuels que je décide selon mon humeur du moment).
Pînaise Harpo, tu as raison... le Jour de l'An
Ce qui m'ennuie dans le fait d'être comme ça, c'est que je fuis tout ou presque finalement. Je ne partage que peu d'évènements familiaux pour tenter de me protéger (je suis là pour les essentiels et certains ponctuels que je décide selon mon humeur du moment).
Pînaise Harpo, tu as raison... le Jour de l'An
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Je plussoie, c'est très bien formulé (quoiqu'un peu lacanien à mon goût ) par contre pour le bruit c'est absolument vrai. Je n'ai pas de soucis particulier avec les enfants mais 100 gosses dans une cafétéria c'est l'enfer.Harpo a écrit:je dirais plutôt une difficulté endémique d'arriver à être léger
Au 12 coups de minuit je suis une fois par an au lit... je vous laisse deviner lequel.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
+1 pour la difficulté a être léger, c'est exactement ça. Le bruit, les conversations creuses, les bisous et la joyeuseté obligée du premier de l'an. Faut être joyeux ce jour-la, pas le choix! . Je subis aussi cette gêne...pas dans les repas de famille car je n'en ai plus.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
P'tain, si tu savais à quel point je me reconnais dans ce que tu exprimes Lophophora !
Excepté quand même au niveau des drogues (alcool/shit), mais quand on voit le résultat que ça donne
si c'est pris uniquement pour fuir la réalité, je te garantis que tu n'as rien à regretter à ce niveau-là...
Ma plus grande phobie c'est les mariages, probablement parce qu'il y a rarement autant de monde que dans ces moments-là, et parce qu'on est
susceptible de se retrouver au beau milieu de personnes qu'on ne connait absolument pas, justement à cause de côté très élargi des invitations.
Mais c'est plus que n'être pas à ma place, c'est un truc littéralement violent, comme si mon corps hurlait intérieurement de s'enfuir en courant.
Ça a déjà pris une fois des proportions extrêmes, dans un mariage où j'étais tellement mal à l'aise que j'ai dû appeler des potes pour venir
me chercher en urgence parce que je crois que je faisais une espèce de crise d'angoisse (enfin un truc approchant, limite malaise quoi).
J'ai cru que j'allais mourir sur place, c'était une très étrange sensation que j'aimerais autant éviter de ressentir une nouvelle fois.
Accessoirement, je ne connais pas la définition des mots karaoké, danse, ou boites de nuit. Ça n'existe tout simplement pas, merci au revoir.
Et puis tous les trucs que vous racontez collectivement.
Sortir 50 fois pour fumer des clopes, revêtir un masque pour faire semblant...
Dans le même genre de conneries je propose aussi : rester debout plutôt qu'assis !
Je suis sûr que certains voient ce que je veux dire, comme si ça aidait à gérer la situation ou je sais pas trop quoi...
Mais la pire sensation, c'est cette impression d'être imprégné au fond de soi d'une espèce de jauge virtuelle de malaise.
Et plus la fête bat son plein, plus cette jauge se remplit.
Ce qui est évidemment totalement contradictoire avec la réalité et accentue donc de façon exponentielle le décalage.
Je crois n'avoir jamais été aussi proche de réflexions incroyablement graves et existentielles qu'au milieu de soirées festives !
Ça me fait rire quand je l'écris parce que c'est tellement ridiculement et définitivement extrême comme décalage quand on y pense...
À ce point-là c'est même plus de la contradiction, c'est juste ne pas venir de la même planète, ne pas sortir du même moule !
Excepté quand même au niveau des drogues (alcool/shit), mais quand on voit le résultat que ça donne
si c'est pris uniquement pour fuir la réalité, je te garantis que tu n'as rien à regretter à ce niveau-là...
Ma plus grande phobie c'est les mariages, probablement parce qu'il y a rarement autant de monde que dans ces moments-là, et parce qu'on est
susceptible de se retrouver au beau milieu de personnes qu'on ne connait absolument pas, justement à cause de côté très élargi des invitations.
Mais c'est plus que n'être pas à ma place, c'est un truc littéralement violent, comme si mon corps hurlait intérieurement de s'enfuir en courant.
Ça a déjà pris une fois des proportions extrêmes, dans un mariage où j'étais tellement mal à l'aise que j'ai dû appeler des potes pour venir
me chercher en urgence parce que je crois que je faisais une espèce de crise d'angoisse (enfin un truc approchant, limite malaise quoi).
J'ai cru que j'allais mourir sur place, c'était une très étrange sensation que j'aimerais autant éviter de ressentir une nouvelle fois.
Accessoirement, je ne connais pas la définition des mots karaoké, danse, ou boites de nuit. Ça n'existe tout simplement pas, merci au revoir.
Et puis tous les trucs que vous racontez collectivement.
Sortir 50 fois pour fumer des clopes, revêtir un masque pour faire semblant...
Dans le même genre de conneries je propose aussi : rester debout plutôt qu'assis !
Je suis sûr que certains voient ce que je veux dire, comme si ça aidait à gérer la situation ou je sais pas trop quoi...
Mais la pire sensation, c'est cette impression d'être imprégné au fond de soi d'une espèce de jauge virtuelle de malaise.
Et plus la fête bat son plein, plus cette jauge se remplit.
Ce qui est évidemment totalement contradictoire avec la réalité et accentue donc de façon exponentielle le décalage.
Je crois n'avoir jamais été aussi proche de réflexions incroyablement graves et existentielles qu'au milieu de soirées festives !
Ça me fait rire quand je l'écris parce que c'est tellement ridiculement et définitivement extrême comme décalage quand on y pense...
À ce point-là c'est même plus de la contradiction, c'est juste ne pas venir de la même planète, ne pas sortir du même moule !
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Ca dépend avec qui.
Souvent quand il y a quelqu'un d'excessif avec une conversation d’huître et sans humours, ça me refroidit, et généralement je me cache avec d'autres.
Dans une fête digne de ce nom de toute manière, cela se scinde en deux groupes : les sociables d'un coté, et les asociaux de l'autre.
Au final, si une personne ou un groupe de personne monopolise l'attention, souvent j'ai la flemme de me battre contre, alors je reste silencieux s'il le faut.
Souvent quand il y a quelqu'un d'excessif avec une conversation d’huître et sans humours, ça me refroidit, et généralement je me cache avec d'autres.
Dans une fête digne de ce nom de toute manière, cela se scinde en deux groupes : les sociables d'un coté, et les asociaux de l'autre.
Au final, si une personne ou un groupe de personne monopolise l'attention, souvent j'ai la flemme de me battre contre, alors je reste silencieux s'il le faut.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Tu as juste oublié de préciser que les plus intéressants se trouvent dans le deuxième groupe.Kharmit a écrit:Dans une fête digne de ce nom de toute manière, cela se scinde en deux groupes : les sociables d'un coté, et les asociaux de l'autre.
(c'est pas une vraie règle cela dit, et plus de l'humour en l'occurrence)
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
J'ai connu plein de personnes super intéressantes, fines subtiles, avec de l'humour, etc. qui n'étaient pas mal à l'aise en soirée et s'amusaient comme des petites folles à ce genre de soirées.
Après, un truc qui, à partir du moment où la compagnie ne m'est pas trop étrangère ou antipathique, peut m'aider à me laisser aller, c'est la musique. Autant je peux danser sur de la musique que j'aime, autant c'est impossible pour moi de le faire sur des musiques que je n'aime pas ou ne connais pas. En général, tout ce qui est danse/techno/house, donc ce qui est mis le plus souvent dans les soirées, ça me fait complètement fuir et ne pas apprécier la soirée. En revanche, du rock ou de la rythm & Blues/Soul/funk (du James Brown et assimilé), et des trucs comme ça, ça peut vraiment m'aider à franchir le pas. Même un truc comme ça, je veux bien danser dessus (je ne saurais pas faire, mais pas grave :
Après, un truc qui, à partir du moment où la compagnie ne m'est pas trop étrangère ou antipathique, peut m'aider à me laisser aller, c'est la musique. Autant je peux danser sur de la musique que j'aime, autant c'est impossible pour moi de le faire sur des musiques que je n'aime pas ou ne connais pas. En général, tout ce qui est danse/techno/house, donc ce qui est mis le plus souvent dans les soirées, ça me fait complètement fuir et ne pas apprécier la soirée. En revanche, du rock ou de la rythm & Blues/Soul/funk (du James Brown et assimilé), et des trucs comme ça, ça peut vraiment m'aider à franchir le pas. Même un truc comme ça, je veux bien danser dessus (je ne saurais pas faire, mais pas grave :
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Moi aussi je connais bien ça.
Que faire de ce corps encombrant quand on s’est totalement retranché dans sa tête par réflexe de survie face aux agressions extérieures ?
Actionner simultanément et harmonieusement (de manière à ne pas se faire repérer) toutes les ficelles de la marionnette qu’est devenu le corps déserté : bouche, oreilles, yeux, mains, bras, jambes... c’est du boulot pour un petit cerveau paniqué ! Le mien s’emmêle toujours les pinceaux.
Pour que cette impossibilité n’en soit plus une, pour devenir acteur, il faudrait pouvoir débrancher à loisir le mode analytique qui aspire hors de l’instant et crée un barrière entre soi et le monde vivant, et passer en mode impulsif (ou intuitif si vous voulez...) où les actions se font toutes seules sans cet aller-retour épuisant avec le conscient qui tient les commandes, doute, observe, commente... On l’a tous en nous, ce fonctionnement un peu primaire (lâcher-prise, mot que je hais), le problème c’est d’arriver à y accéder...
Que faire de ce corps encombrant quand on s’est totalement retranché dans sa tête par réflexe de survie face aux agressions extérieures ?
Actionner simultanément et harmonieusement (de manière à ne pas se faire repérer) toutes les ficelles de la marionnette qu’est devenu le corps déserté : bouche, oreilles, yeux, mains, bras, jambes... c’est du boulot pour un petit cerveau paniqué ! Le mien s’emmêle toujours les pinceaux.
Oui, exactement...Harpo a écrit: une difficulté endémique d'arriver à être léger, et une putain de peur de l'image que nous donnons. Cette impossibilité de sortir du rôle de spectateur gêné. Le fameux "qu'est-ce que je fous là".
Pour que cette impossibilité n’en soit plus une, pour devenir acteur, il faudrait pouvoir débrancher à loisir le mode analytique qui aspire hors de l’instant et crée un barrière entre soi et le monde vivant, et passer en mode impulsif (ou intuitif si vous voulez...) où les actions se font toutes seules sans cet aller-retour épuisant avec le conscient qui tient les commandes, doute, observe, commente... On l’a tous en nous, ce fonctionnement un peu primaire (lâcher-prise, mot que je hais), le problème c’est d’arriver à y accéder...
Dernière édition par Atchourig le Ven 6 Déc 2013 - 15:48, édité 1 fois
Atchourig- Messages : 27
Date d'inscription : 21/06/2013
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Oh la la comme je me reconnais. La quantité de fois où je suis sorti "fumer une cigarette" (et tout le monde, ahuri, me disait: "Mais tu fumes, toi? Je t'avais jamais vu fumer!"), en prenant grand soin de faire durer chaque cigarette vingt-cinq minutes, et en constatant que j'avais beau en avoir déjà fumé huit il n'y avait toujours personne pour commencer à aller se coucher, quelle plaie...
Quand c'est "chez les gens", on a parfois la chance de trouver un bouquin -- n'importe quoi pourvu que ce soit très long -- que l'on "feuillette distraitement" pendant aussi longtemps que possible (c'est rarement crédible au-delà du quart d'heure, et il y a toujours une bonne âme pour aller chercher le timide et le forcer à danser: "Mais je ne sais pas danser et d'ailleurs je n'aime pas ça! -- Mais si! Mais si! Faut s'amuser!").
Quand il y a beaucoup à manger, ça va encore: suffit de passer la soirée à bouffer les petits fours, le saucisson, les apéricubes, les cacahouètes, les bonbons à la violette (oui, c'est infect, c'est pour ça qu'on vous en a laissé), le fromage qui a coulé, les miettes de chips, on peut tenir assez longtemps si on suce chaque demi-cacahouète pendant huit minutes (ça fond pas vite, c'est bien). Quand il n'y a plus rien à bouffer, en général il reste à boire. Coup de pot inouï, je n'ai pas d'addiction à l'alcool, donc je peux boire comme un trou et ça me procure plus de douce somnolence que de mal au ventre; ça me brouille un peu l'élocution, ça me file le hoquet, mais ça me désinhibe assez pour que j'aille un peu bouger sur la piste de danse en prétendant que ça m'amuse de faire le con (ça m'amuse pas du tout, mais on me croit ou on fait semblant, donc tout va bien). Je n'ai à peu près jamais réussi à être vraiment bourré en ce sens que le cerveau tourne toujours et que les capacités logiques sont à peu près intactes (bon, je pourrais pas jouer une partie d'échecs non plus, faut pas exagérer); du coup, j'essaie de penser (me raconter en détail ma semaine en voyant si je n'oubie rien; concevoir un petit algorithme; parler à Dieu qui n'est pas plus absent dans ces moments-là que dans d'autres...); ça occupe.
Meilleure soirée de ma vie: des copains m'ont traîné en boîte alors que je leur avais explicitement et sans l'ombre d'une ambiguïté dit que je-ne-vou-lais-pas-y-aller. J'avais "Anna Karénine" sur moi, je me suis assis dans un coin et je l'ai lue from cover to cover, sans difficulté malgré la musique tonitruante (ça s'appelle les capacités d'abstraction, c'est un truc de zèbres). Ça m'a occupé et même intéressé jusqu'au bout de la nuit, j'ai beaucoup aimé le bouquin, je me suis pas fait chier du tout et en prime mes emmerdeurs de copains m'ont traité de rabat-joie, ce qui a doublé mon plaisir.
Deuxième effet Kiss Cool: ils ne m'ont jamais réinvité.
Quand c'est "chez les gens", on a parfois la chance de trouver un bouquin -- n'importe quoi pourvu que ce soit très long -- que l'on "feuillette distraitement" pendant aussi longtemps que possible (c'est rarement crédible au-delà du quart d'heure, et il y a toujours une bonne âme pour aller chercher le timide et le forcer à danser: "Mais je ne sais pas danser et d'ailleurs je n'aime pas ça! -- Mais si! Mais si! Faut s'amuser!").
Quand il y a beaucoup à manger, ça va encore: suffit de passer la soirée à bouffer les petits fours, le saucisson, les apéricubes, les cacahouètes, les bonbons à la violette (oui, c'est infect, c'est pour ça qu'on vous en a laissé), le fromage qui a coulé, les miettes de chips, on peut tenir assez longtemps si on suce chaque demi-cacahouète pendant huit minutes (ça fond pas vite, c'est bien). Quand il n'y a plus rien à bouffer, en général il reste à boire. Coup de pot inouï, je n'ai pas d'addiction à l'alcool, donc je peux boire comme un trou et ça me procure plus de douce somnolence que de mal au ventre; ça me brouille un peu l'élocution, ça me file le hoquet, mais ça me désinhibe assez pour que j'aille un peu bouger sur la piste de danse en prétendant que ça m'amuse de faire le con (ça m'amuse pas du tout, mais on me croit ou on fait semblant, donc tout va bien). Je n'ai à peu près jamais réussi à être vraiment bourré en ce sens que le cerveau tourne toujours et que les capacités logiques sont à peu près intactes (bon, je pourrais pas jouer une partie d'échecs non plus, faut pas exagérer); du coup, j'essaie de penser (me raconter en détail ma semaine en voyant si je n'oubie rien; concevoir un petit algorithme; parler à Dieu qui n'est pas plus absent dans ces moments-là que dans d'autres...); ça occupe.
Meilleure soirée de ma vie: des copains m'ont traîné en boîte alors que je leur avais explicitement et sans l'ombre d'une ambiguïté dit que je-ne-vou-lais-pas-y-aller. J'avais "Anna Karénine" sur moi, je me suis assis dans un coin et je l'ai lue from cover to cover, sans difficulté malgré la musique tonitruante (ça s'appelle les capacités d'abstraction, c'est un truc de zèbres). Ça m'a occupé et même intéressé jusqu'au bout de la nuit, j'ai beaucoup aimé le bouquin, je me suis pas fait chier du tout et en prime mes emmerdeurs de copains m'ont traité de rabat-joie, ce qui a doublé mon plaisir.
Deuxième effet Kiss Cool: ils ne m'ont jamais réinvité.
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Ah, le coup du bouquin en boite de nuit, je ne sais pas si j'aurais osé mais ça m'aurait violemment démangé ! Je suis pour ma part un fervent adepte du kindle, qui permet de lire n'importe quel bouquin n'importe où et n'importe quand. Il m'arrive souvent de me réfugier dans les toilettes au cours d'une soirée ou d'un repas de famille pour lire un chapitre ou deux...
Lophophora- Messages : 415
Date d'inscription : 11/12/2012
Age : 51
Localisation : Singapore
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Je sais pas pourquoi ça me fait penser à ma dernière soirée. Donc comme d'hab deux groupes, le groupe dans le salon et le groupe dans la cuisine (où on pouvait fumer). Le groupe de la cuisine était vach'ment intéressant, on parlait musique, psycho, histoire, géo politique du Pakistan (non mais je vous expliquerais un jour) et surtout.... On pouvait fumer et boire du bon alcool offert par l'hôte (un zèbre intp avec qui les affinités se sont fait en une rencontre et demi). Et élément important : On pouvait fumer.
Jusque là tout va bien jusqu'au moment où le groupe du salon est venu dans la cuisine pour... Pour je ne sais quoi. En fait, ce qui m'a le plus gêné avec eux, c'est surtout ce fait absurde qu'en soirée c'était le genre de personne à parler d'autres soirées. Je me suis toujours demandé si j'avais pas de chance et que je tombais toujours dans des soirées mise au point, ou alors si c'était une habitude... Mais si c'est une habitude comment peuvent ils en parler des heures et des heures et des heures ? En tout cas, deux nanas viennent me voir et m'ont saoulé pendant bien une heure pour savoir si on se connaissait ou pas et si oui où. Je me suis senti ferré à ce moment là, à ne pas savoir à quoi répondre à part "oui votre tête me dit quelque chose, mais si je me rappelle pas où ni comment, c'est qu'on doit pas être compatible les gens...alors cassez vous de notre territoire !" du coup ça donnait plutôt "ah oui eu... peut être euh... je sais pas...". Je suis donc parti vers le salon... Il restait ici, trois nanas qui me déshabillaient (dans le sens observer avec un regard neutre ou scrutateur) pendant que je m'asseyais sur le canap'. Là encore c'est ce qui me gène, quand tu as cette nette impression de déranger, et surtout quand l'une des nanas est INTJ. Je supporte pas les INTJ... Aller savoir pourquoi. Ils ont pas un visage avenant je trouve, à toujours faire la gueule, à rester sur les faits, à ne pas rire à tes blagues pourtant très drôles... Et surtout quand c'est une nana... Parce que je n'ose pas être trop agressif. Heureusement, une pote est revenue me faire la conversation (bon j'étais à moitié torché avec des difficultés pour parler, donc c'était elle qui soutenait la conversation).
C'est bête, parce que j'ai rencontré des gens réellement formidables, des gens simples avec une lueur dans leur tête. Ca me laisse toujours un goût amer dans la bouche. Une sorte de "j'aurai pu mieux faire" ça me renvoie à la face que quand même, je suis un peu handicapé des relations... Et ce n'est pas une question de zèbre ou pas, à ma dernière soirée zèbre ça m'a fait la même chose, à ne pas connaitre grand'monde à ne pas savoir répondre quand on te pose la question parce que c'est dit de but en blanc, à voir ses gens discutaient à avoir une idée qui te vient à l'esprit mais pas oser leur dire bon vos gueules, j'ai quelque chose à dire" et surtout cet alcool qui te cloue les lèvres et fait tourner le moteur à plein régime en mode observateur.
Jusque là tout va bien jusqu'au moment où le groupe du salon est venu dans la cuisine pour... Pour je ne sais quoi. En fait, ce qui m'a le plus gêné avec eux, c'est surtout ce fait absurde qu'en soirée c'était le genre de personne à parler d'autres soirées. Je me suis toujours demandé si j'avais pas de chance et que je tombais toujours dans des soirées mise au point, ou alors si c'était une habitude... Mais si c'est une habitude comment peuvent ils en parler des heures et des heures et des heures ? En tout cas, deux nanas viennent me voir et m'ont saoulé pendant bien une heure pour savoir si on se connaissait ou pas et si oui où. Je me suis senti ferré à ce moment là, à ne pas savoir à quoi répondre à part "oui votre tête me dit quelque chose, mais si je me rappelle pas où ni comment, c'est qu'on doit pas être compatible les gens...alors cassez vous de notre territoire !" du coup ça donnait plutôt "ah oui eu... peut être euh... je sais pas...". Je suis donc parti vers le salon... Il restait ici, trois nanas qui me déshabillaient (dans le sens observer avec un regard neutre ou scrutateur) pendant que je m'asseyais sur le canap'. Là encore c'est ce qui me gène, quand tu as cette nette impression de déranger, et surtout quand l'une des nanas est INTJ. Je supporte pas les INTJ... Aller savoir pourquoi. Ils ont pas un visage avenant je trouve, à toujours faire la gueule, à rester sur les faits, à ne pas rire à tes blagues pourtant très drôles... Et surtout quand c'est une nana... Parce que je n'ose pas être trop agressif. Heureusement, une pote est revenue me faire la conversation (bon j'étais à moitié torché avec des difficultés pour parler, donc c'était elle qui soutenait la conversation).
C'est bête, parce que j'ai rencontré des gens réellement formidables, des gens simples avec une lueur dans leur tête. Ca me laisse toujours un goût amer dans la bouche. Une sorte de "j'aurai pu mieux faire" ça me renvoie à la face que quand même, je suis un peu handicapé des relations... Et ce n'est pas une question de zèbre ou pas, à ma dernière soirée zèbre ça m'a fait la même chose, à ne pas connaitre grand'monde à ne pas savoir répondre quand on te pose la question parce que c'est dit de but en blanc, à voir ses gens discutaient à avoir une idée qui te vient à l'esprit mais pas oser leur dire bon vos gueules, j'ai quelque chose à dire" et surtout cet alcool qui te cloue les lèvres et fait tourner le moteur à plein régime en mode observateur.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Le "il faut s'amuser" est terrible...
Sinon, je te conseille un bon entrainement Petitagore : jouer aux échecs avec handicap. Chaque fois que tu prends une pièce, tu bois un verre d'eau de vie. C'est assez redoutable.
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
ca depend qui invite
quand j'etais jeune et que on se deplacait en troupeau pour aller dans les fetes; si l'ambiance etait au parvenu il y a avait toujours la cuisine. c'etait souvent la ou ca rigolait. personne ne le "pensait" mais quand je fais le bilan de ces années fetes c'est comme un incontournable.
j'ai pas beaucoup grandi.
quand j'etais jeune et que on se deplacait en troupeau pour aller dans les fetes; si l'ambiance etait au parvenu il y a avait toujours la cuisine. c'etait souvent la ou ca rigolait. personne ne le "pensait" mais quand je fais le bilan de ces années fetes c'est comme un incontournable.
j'ai pas beaucoup grandi.
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
et oui la cuisine reste la pièce d'intimité d'une habitation...
quand il m'arrive de sortir dans des grands raouts comme bcp je feinte, enfin je me rends compte maintenant que je feinte !!
donc beaucoup de pitreries pour pouvoir mettre court a la conversation, le pire c'est le regard des interlocuteurs quand t'as plus envie de parler et que ... tu te casses ! Toujours avec une excuse me concernant !
sinon comme j'adore danser et que j'ai un coeur de JF, je passe la soirée ENTIERE a sauter dans tous les sens : niveau zéro de la relation humaine, enfermée dans le son j'oublie... presque où je suis.
Après, BIEN SUR, que j'ai aussi passé des soirées où rien n'ai forcé mais bon aucun souvenir précis ne me revient. Toujours un moment où... je pars en couille. Si je bois c'est pire !
FAIS CHIER D'ETRE COMME ÇA !
quand il m'arrive de sortir dans des grands raouts comme bcp je feinte, enfin je me rends compte maintenant que je feinte !!
donc beaucoup de pitreries pour pouvoir mettre court a la conversation, le pire c'est le regard des interlocuteurs quand t'as plus envie de parler et que ... tu te casses ! Toujours avec une excuse me concernant !
sinon comme j'adore danser et que j'ai un coeur de JF, je passe la soirée ENTIERE a sauter dans tous les sens : niveau zéro de la relation humaine, enfermée dans le son j'oublie... presque où je suis.
Après, BIEN SUR, que j'ai aussi passé des soirées où rien n'ai forcé mais bon aucun souvenir précis ne me revient. Toujours un moment où... je pars en couille. Si je bois c'est pire !
FAIS CHIER D'ETRE COMME ÇA !
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
pareille.
Je hais les fête, ça me donne le tournis, la nausée. J'ai toujours l'impression de ne plus être dans mon corps, il bouge tout seul, moi je regarde et écoute. Tout ces gens qui se bouscule tout le temps, ils rient.
j'évite toutes les fêtes/soirées don >le nombre de personnes est supérieur à 7, >quand il y aura que des... des ados des films français (comme LOL, grande référence n'est ce pas ? mes amies m'avaient toutes dis "il est gé-nial, il faut que tu le vois"), et >quand le but de la soirée est de "s'amuser".
Pas d'excuses, "non je n'aime pas les fête, merci de m'avoir proposé, on se verra une autre fois. ". Les gens comprennent plus ou moins... Les ados comprennent à peut près que je n'aime pas. Les adulte eux, sont toujours très surpris et ne comprennent pas.
Je hais les fête, ça me donne le tournis, la nausée. J'ai toujours l'impression de ne plus être dans mon corps, il bouge tout seul, moi je regarde et écoute. Tout ces gens qui se bouscule tout le temps, ils rient.
j'évite toutes les fêtes/soirées don >le nombre de personnes est supérieur à 7, >quand il y aura que des... des ados des films français (comme LOL, grande référence n'est ce pas ? mes amies m'avaient toutes dis "il est gé-nial, il faut que tu le vois"), et >quand le but de la soirée est de "s'amuser".
Pas d'excuses, "non je n'aime pas les fête, merci de m'avoir proposé, on se verra une autre fois. ". Les gens comprennent plus ou moins... Les ados comprennent à peut près que je n'aime pas. Les adulte eux, sont toujours très surpris et ne comprennent pas.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Sans surprise, moi c'est exactement pareil.
Avec le sentiment de n'intéresser personne, de plus ; effet boomerang, qui sait, puisque les autres ne m'intéressent pas d'habitude. Ce qui, à force, m'a peut-être fait devenir pas intéressante pour de vrai. Alors, lorsque je suis avec des personnes que je trouve intéressantes elles me trouvent pas intéressante.
C'est dur.
Avec le sentiment de n'intéresser personne, de plus ; effet boomerang, qui sait, puisque les autres ne m'intéressent pas d'habitude. Ce qui, à force, m'a peut-être fait devenir pas intéressante pour de vrai. Alors, lorsque je suis avec des personnes que je trouve intéressantes elles me trouvent pas intéressante.
C'est dur.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
c'est vrai.... !!!!! j'avais oublié que moi aussi, je l'ai fait ça.... le sms "j'en peux plus, invente un truc et viens me chercher tout de suite stp question de vie ou de mort !!"Ultraterrestre a écrit:Ça a déjà pris une fois des proportions extrêmes, dans un mariage où j'étais tellement mal à l'aise que j'ai dû appeler des potes pour venir me chercher en urgence
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Je ne vais plus dans des soirées... Petit comité; comité moyen au restaurant car le cadre est différent. C'est la seule solution que j'ai trouvée, et non ce n'est pas forçément la bonne...
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Je me reconnais aussi pas mal dans ces descriptions.
L'histoire de la "difficulté à être léger"... Je suis très loin d'être convaincu. Si être léger, c'est raconter des trucs pas drôles, et s'en amuser, ouais c'est normal que ça soit difficile. Mais c'est comme ce "il faut s'amuser" qui est terrible selon je sais plus qui sur ce fil :
Petite anecdote. Je fais régulièrement des bals. Parfois, ce sont des bals costumés. Je me souviens de l'année dernière où je n'avais pas eu le temps, ni l'envie pour X raisons d'aller déguisé à un de ces bals costumés. Une connaissance (qui pense être mon amie) m'a demandé une semaine avant si j'y allais déguisé. Je lui ai dit non. Et elle m'a demandé "bah tu sais pas t'amuser ?"
Plus tard - cette année - cette connaissance a déclaré qu'elle partait 2 ans et demi à Porto Rico. Or, cette connaissance a une amie qui compte beaucoup sur elle et qui elle ne partait pas. Donc, je me suis inquiété un minimum... Pensant que c'était ptet une connerie qu'elle racontait, je lui ai demandé si c'était vrai qu'elle partait à Porto Rico. Elle me dit oui. Suite à quoi discussion avec elle où je lui dis qu'elle doit en parler à son amie. Plusieurs heures après, elle revient me dire qu'en fait c'était une blague son histoire et que "j'ai de la chance" car elle pensait me l'avouer qu'une semaine plus tard. Elle m'a dit que c'était ptet un peu nul comme blague. Je lui ai dit "en effet". Et elle m'a répondu : "en même temps si tu sais pas t'amuser..."
Bon... Ces deux exemples sont clairement représentatifs, pour moi, d'un comportement vraiment débile qui n'a rien de drôle. Si c'est ça être léger, je préfère être lourd.
Maintenant... En fait, dans les bals, j'ai moins de difficultés à me lâcher et à danser, par exemple. Parce que les danses de bals sont de vraies danses et pas un remuage de popotin aléatoire. Y'a moyen de faire quelque chose de beau, codifié, qui a un sens. De s'exprimer... Bref, c'est artistique.
En ce qui concerne les sorties en groupe "festifs"... Ca fait un moment que je n'ai pas été réellement confronté à quelque chose qui corresponde réellement à 100% à cette description (du moins ce qu'on s'imagine, genre soirée d'anniv avec plein de monde, musique à fond et des comportements débiles). Mais, je pense, depuis quelques temps, que ça irait beaucoup mieux.
Raison à ça : je suis comme je suis. Si j'ai envie de pleurer, je pleure. Si j'ai envie de sourire, je souris. Si j'ai envie de m'exprimer de quelque manière que ça soit, je le fais. Et si j'ai envie d'être stoïque, alors je le suis.
T'es pas content ? Ca tombe bien, je cherchais pas spécialement à te rendre heureux.
L'histoire de la "difficulté à être léger"... Je suis très loin d'être convaincu. Si être léger, c'est raconter des trucs pas drôles, et s'en amuser, ouais c'est normal que ça soit difficile. Mais c'est comme ce "il faut s'amuser" qui est terrible selon je sais plus qui sur ce fil :
Petite anecdote. Je fais régulièrement des bals. Parfois, ce sont des bals costumés. Je me souviens de l'année dernière où je n'avais pas eu le temps, ni l'envie pour X raisons d'aller déguisé à un de ces bals costumés. Une connaissance (qui pense être mon amie) m'a demandé une semaine avant si j'y allais déguisé. Je lui ai dit non. Et elle m'a demandé "bah tu sais pas t'amuser ?"
Plus tard - cette année - cette connaissance a déclaré qu'elle partait 2 ans et demi à Porto Rico. Or, cette connaissance a une amie qui compte beaucoup sur elle et qui elle ne partait pas. Donc, je me suis inquiété un minimum... Pensant que c'était ptet une connerie qu'elle racontait, je lui ai demandé si c'était vrai qu'elle partait à Porto Rico. Elle me dit oui. Suite à quoi discussion avec elle où je lui dis qu'elle doit en parler à son amie. Plusieurs heures après, elle revient me dire qu'en fait c'était une blague son histoire et que "j'ai de la chance" car elle pensait me l'avouer qu'une semaine plus tard. Elle m'a dit que c'était ptet un peu nul comme blague. Je lui ai dit "en effet". Et elle m'a répondu : "en même temps si tu sais pas t'amuser..."
Bon... Ces deux exemples sont clairement représentatifs, pour moi, d'un comportement vraiment débile qui n'a rien de drôle. Si c'est ça être léger, je préfère être lourd.
Maintenant... En fait, dans les bals, j'ai moins de difficultés à me lâcher et à danser, par exemple. Parce que les danses de bals sont de vraies danses et pas un remuage de popotin aléatoire. Y'a moyen de faire quelque chose de beau, codifié, qui a un sens. De s'exprimer... Bref, c'est artistique.
En ce qui concerne les sorties en groupe "festifs"... Ca fait un moment que je n'ai pas été réellement confronté à quelque chose qui corresponde réellement à 100% à cette description (du moins ce qu'on s'imagine, genre soirée d'anniv avec plein de monde, musique à fond et des comportements débiles). Mais, je pense, depuis quelques temps, que ça irait beaucoup mieux.
Raison à ça : je suis comme je suis. Si j'ai envie de pleurer, je pleure. Si j'ai envie de sourire, je souris. Si j'ai envie de m'exprimer de quelque manière que ça soit, je le fais. Et si j'ai envie d'être stoïque, alors je le suis.
T'es pas content ? Ca tombe bien, je cherchais pas spécialement à te rendre heureux.
Arkhèss- Messages : 737
Date d'inscription : 28/09/2012
Age : 43
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Bonjour,
Je vous invite aussi à consulter un fil proche : https://www.zebrascrossing.net/t12453-comment-vivez-vous-la-fete-que-les-autres-font#512806 où j'avais posté le message suivant -->
Il faudrait qu'on organise une fête entre nous, où nous aurions loisir toute la soirée de discuter de la haine de la fête qu'il y a en nous
Ces sentiments, je les connais bien, et dans un sens les choses seraient de plus en plus insupportables si je n'avais pas pris le parti, il y a peu, de considérer qu'il est par essence impossible d'éprouver un minimum de plaisir dans la plupart de ces occasions. Cette position extrême est rassurante, et comme elle se révèle souvent un peu pessimiste, je ressors du jeu social relativement peu déçu. Ne rions pas, c'est presque la définition d'une bonne soirée.
Bien sûr je généralise un peu. J'apprécie par exemple les moments de détente en petit comité, même si je stresse, que je m'évade au sens propre ou figuré (cf. témoignage d'abou).
Par ailleurs j'ai vécu ces derniers temps des moments extrêmement agréables dans des réunions Z.
Donc tout n'est pas perdu.
Je pense que le sujet des "soirées" mérite réflexion. D'abord je pense que c'est un marqueur Z de la plus grande efficacité.
En quelques lignes, la "soirée" est le paroxysme de l'activité sociale dans le monde majoritaire dont, bon, disons-le, il se peut que ce soit possible que potentiellement on ne fasse pas partie.
Qu'est-ce qui se joue là-dedans ? Eh bien si on y réfléchit, il s'y joue tout. Je pense que je pourrais presque écrire un livre là-dessus.
La soirée porte la promesse de l'échange et du bien-être. Or elle est cauchemar pour beaucoup d'entre nous. Elle nous engonce, nous rend aigri, mal à l'aise. Rien ne saurait ôter le balai dont parle élégamment licorneau plus haut.
Pourquoi ? Parce que tout ce qui fait la différence entre Z-non Z (je suis obligé de simplifier, systématiser, essentialiser, merci de votre compréhension) se met en scène dans ce spectacle qui est une pièce tragi-comique : nous voilà entouré de mille personnes qui déploient des interactions qui deviennent aussi réelles que les petits-fours, et nous voilà obligés de les avaler un à un à s'étouffer. La musique fait saigner nos oreilles, elle parasite le contact, elle est preuve que rien n'est possible : sans musique les choses ne deviendraient-elles pas supportables pour nous mais insupportables pour les autres ?
Tout nous renvoie à la difficulté d'aller vers l'autre. Conversations ineptes auxquelles nous sommes obligés de participer du moins d'assister. Victoire du plus petit dénominateur commun. Frustration d'avoir sous les yeux la potentialité d'un moment riche et drôle, et de s'écraser sur la réalité.
Tout nous renvoie aux barrières entre les milieux sociaux, les profils, les opinions politiques.
Antennes dressées, qui ne détectent que le vide, la banalité, ou encore le malaise des autres.
Mémoire des faits et gestes, des paroles, qui se reproduisent d'un moment à l'autre, d'une soirée à l'autre, ce sont des cordes qui se tressent et qui nous enserrent le cou. Il devient tangible que nous sommes là mais pas là, que nous ne pouvons pas être dans l'échange, que nous ne comprenons pas ces gens et qu'ils ne nous comprennent pas.
Impossibilité d'être dans la chaleur. Trop de bruits, de monde, de parasitages. Faux self en action, protection. Ambiance Goldorak, avec le petit Actarus bien caché dans son robot, mais forcément c'est l'éléphant dans le magasin de porcelaine si on se mettait à être réel.
Notre gaucherie, notre désespoir, nous exposent aux quolibets, aux soupçons. Tout cela nous fore.
Ne percevoir que la lenteur.
Irruption d'un sentiment de mépris qui nous désole mais nous console.
Pire encore, le repas silencieux où ce sont bêtises et inepties qui servent les plats. Où on perçoit la solitude de l'un, les tentatives de l'autre pour élever les échanges, rendre les choses plus originales, mais non mon pote, c'est la plus grande gueule qui choisit, c'est le plus petit dénominateur commun qui commande.
Etc., j'arrête là.
Solutions possibles, mais bon, ça me vient comme ça, il faut creuser :
- Trier, tamiser, limiter au maximum les occasion de souffrir. Si on est obligé, picorer, aller d'un endroit à l'autre. Trouver les autres malheureux dans le désert, et boire ensemble un verre d'eau réconfortant.
- Et aussi, bien choisir les convives si c'est nous qui invitons. Par exemple éviter l'hétérogénéité, ça réduit le risque de tensions, mais bon, c'est triste d'écrire ça, non ?
- Faire faire quelque chose aux gens (jeux, etc.). Mais souvent ils ne veulent pas, ils préfèrent ne rien faire (j'exagère mais ça fait du bien, j'ai eu une montée d'angoisse en racontant tout ça).
- Aller aux soirées Z ?
Bon voilà, c'était un peu improvisé, mais sincère.
Je vous invite aussi à consulter un fil proche : https://www.zebrascrossing.net/t12453-comment-vivez-vous-la-fete-que-les-autres-font#512806 où j'avais posté le message suivant -->
Il faudrait qu'on organise une fête entre nous, où nous aurions loisir toute la soirée de discuter de la haine de la fête qu'il y a en nous
Ces sentiments, je les connais bien, et dans un sens les choses seraient de plus en plus insupportables si je n'avais pas pris le parti, il y a peu, de considérer qu'il est par essence impossible d'éprouver un minimum de plaisir dans la plupart de ces occasions. Cette position extrême est rassurante, et comme elle se révèle souvent un peu pessimiste, je ressors du jeu social relativement peu déçu. Ne rions pas, c'est presque la définition d'une bonne soirée.
Bien sûr je généralise un peu. J'apprécie par exemple les moments de détente en petit comité, même si je stresse, que je m'évade au sens propre ou figuré (cf. témoignage d'abou).
Par ailleurs j'ai vécu ces derniers temps des moments extrêmement agréables dans des réunions Z.
Donc tout n'est pas perdu.
Je pense que le sujet des "soirées" mérite réflexion. D'abord je pense que c'est un marqueur Z de la plus grande efficacité.
En quelques lignes, la "soirée" est le paroxysme de l'activité sociale dans le monde majoritaire dont, bon, disons-le, il se peut que ce soit possible que potentiellement on ne fasse pas partie.
Qu'est-ce qui se joue là-dedans ? Eh bien si on y réfléchit, il s'y joue tout. Je pense que je pourrais presque écrire un livre là-dessus.
La soirée porte la promesse de l'échange et du bien-être. Or elle est cauchemar pour beaucoup d'entre nous. Elle nous engonce, nous rend aigri, mal à l'aise. Rien ne saurait ôter le balai dont parle élégamment licorneau plus haut.
Pourquoi ? Parce que tout ce qui fait la différence entre Z-non Z (je suis obligé de simplifier, systématiser, essentialiser, merci de votre compréhension) se met en scène dans ce spectacle qui est une pièce tragi-comique : nous voilà entouré de mille personnes qui déploient des interactions qui deviennent aussi réelles que les petits-fours, et nous voilà obligés de les avaler un à un à s'étouffer. La musique fait saigner nos oreilles, elle parasite le contact, elle est preuve que rien n'est possible : sans musique les choses ne deviendraient-elles pas supportables pour nous mais insupportables pour les autres ?
Tout nous renvoie à la difficulté d'aller vers l'autre. Conversations ineptes auxquelles nous sommes obligés de participer du moins d'assister. Victoire du plus petit dénominateur commun. Frustration d'avoir sous les yeux la potentialité d'un moment riche et drôle, et de s'écraser sur la réalité.
Tout nous renvoie aux barrières entre les milieux sociaux, les profils, les opinions politiques.
Antennes dressées, qui ne détectent que le vide, la banalité, ou encore le malaise des autres.
Mémoire des faits et gestes, des paroles, qui se reproduisent d'un moment à l'autre, d'une soirée à l'autre, ce sont des cordes qui se tressent et qui nous enserrent le cou. Il devient tangible que nous sommes là mais pas là, que nous ne pouvons pas être dans l'échange, que nous ne comprenons pas ces gens et qu'ils ne nous comprennent pas.
Impossibilité d'être dans la chaleur. Trop de bruits, de monde, de parasitages. Faux self en action, protection. Ambiance Goldorak, avec le petit Actarus bien caché dans son robot, mais forcément c'est l'éléphant dans le magasin de porcelaine si on se mettait à être réel.
Notre gaucherie, notre désespoir, nous exposent aux quolibets, aux soupçons. Tout cela nous fore.
Ne percevoir que la lenteur.
Irruption d'un sentiment de mépris qui nous désole mais nous console.
Pire encore, le repas silencieux où ce sont bêtises et inepties qui servent les plats. Où on perçoit la solitude de l'un, les tentatives de l'autre pour élever les échanges, rendre les choses plus originales, mais non mon pote, c'est la plus grande gueule qui choisit, c'est le plus petit dénominateur commun qui commande.
Etc., j'arrête là.
Solutions possibles, mais bon, ça me vient comme ça, il faut creuser :
- Trier, tamiser, limiter au maximum les occasion de souffrir. Si on est obligé, picorer, aller d'un endroit à l'autre. Trouver les autres malheureux dans le désert, et boire ensemble un verre d'eau réconfortant.
- Et aussi, bien choisir les convives si c'est nous qui invitons. Par exemple éviter l'hétérogénéité, ça réduit le risque de tensions, mais bon, c'est triste d'écrire ça, non ?
- Faire faire quelque chose aux gens (jeux, etc.). Mais souvent ils ne veulent pas, ils préfèrent ne rien faire (j'exagère mais ça fait du bien, j'ai eu une montée d'angoisse en racontant tout ça).
- Aller aux soirées Z ?
Bon voilà, c'était un peu improvisé, mais sincère.
igabiva- Messages : 341
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 55
Localisation : Paris
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
J'avoue qu'une soirée Z c'est quand même quelque chose... en tous cas, je me suis sentie très à l'aise au pays des morts-de-rire-aux-blagues-débiles, pas moyen (comme d'habitude avec les autres sorties) de me sentir à un moment donné "en décalage", ni "en retrait", ni "pas à ma place", et pas moyen non plus de "décrocher", bref... j'en redemande !
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Merci igabiva pour ce lien, je n'avais pas repéré ce fil assez proche de la discussion que j'ai initiée ici.
Tu parles des soirées Z... J'avoue que c'est tentant mais je n'ose pas franchir le pas pour ma part, car je suis très, très timide... ce n'est pas rationnel car la quasi totalité des posts à ce sujet me montrent que ceux qui en avaient peur et ont franchi le pas ne le regrettent pas, mais malgré tout mon côté asocial et timide persiste à prendre le dessus.
Tu parles des soirées Z... J'avoue que c'est tentant mais je n'ose pas franchir le pas pour ma part, car je suis très, très timide... ce n'est pas rationnel car la quasi totalité des posts à ce sujet me montrent que ceux qui en avaient peur et ont franchi le pas ne le regrettent pas, mais malgré tout mon côté asocial et timide persiste à prendre le dessus.
Lophophora- Messages : 415
Date d'inscription : 11/12/2012
Age : 51
Localisation : Singapore
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
J'ai quand même commencé par des rencontres avec une seule personne, puis j'ai multiplié les rencontres avant de me sentir capable de le faire...
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
De mon coté je suis devenu alcoolique...avant 2 ou 3 verres je m'emmerde...C'est pas bien, c'est pas drôle mais j'ai été faible...
chti-kawa- Messages : 176
Date d'inscription : 22/09/2013
Age : 44
Localisation : Lille
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Lophophora, merci pour ce message qui couche efficacement sur papier ce qui tourne dans ma tête et que je n'ose à peine avouer car le peu de fois ou je l'ai fait, on m'a prise pour une prétentieuse.
Oui, je m'emmerde dans la plupart des "fêtes" ou je vais. Le bruit et/ou la musique m'empêchent d'avoir des discussions confortables avec les autres. Quand discussions il peut y avoir. Je ne supporte plus le passage en revue des professions de chacun. D'ailleurs je mens souvent sur la mienne, pour éviter d'entendre pour la dixmillionnième fois les mêmes clichés ou assertions, auxquels je n'ai absolument pas envie de répondre, parce que c'est la fête, hein, pas le moment ou je vais monter sur ma boite à savon et leur faire une conférence. Mais parfois, je suis agréablement surprise, on me pose des questions "intelligentes" et je suis ravie d'y répondre, mais c'est tellement rare que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Alors je suis prof, point barre, et si point pas barre, prof d'anglais et ça, on a rien à dire dessus, a part me sortir des phrases en anglais, ce qui est irrésistiblement pas drôle...
Sinon l'alcool et ce qui se fume en se roulant: OK, je suis pour la liberté de chacun à altérer sa conscience, mais le souci c'est que déjà qu'on est pas trop en phase à la base, cela n'arrange rien. Les soirées biture, je les fuis. J'adore l'alcool, pour son bon goût et sa variété, mais si c'est pour me joindre à la chorale des joyeux crétins qui rigolent pour un rien ou au contraire qui pleurent sur l'épaule des autres, no thanks, pour moi, ce sera avec modération.
En revanche, j'aime les fêtes un peu plus posées, ou nous sommes pas très nombreux. Des chouettes discussions, des moments de réels échanges ou j'apprends autant que je donne. Dans les "autres fêtes", j'en peux plus de finir les phrases dans ma tête dès que l'autre a à peine ouvert la bouche et ras le bol de devoir brider ma curiosité parce que mes questions, ben ouais, elles sont provocantes et elles poussent les gens dans leurs retranchements. Et pourtant non, j'ai juste assez de respect pour mes interlocuteurs pour ne pas faire semblant de les comprendre, donc je pose des questions pour qu'ils clarifient certains points. Mais, euh, arrête de faire ton intello... OK, j'arrête tout court alors.
Bref, pourtant pour mon entourage, je suis quelqu'un qui aime s'amuser et qui aime faire la fête... Oui, en effet, parce que j'ai l'impression que ces fêtes sont des passages obligés pour après voir certains de mes amis en cercles plus restreints. Que si tu ne viens pas à la grand messe ou tout le monde est là, on t'oubliera pour la prochaine raclette à l'appart... Mais dans les "grandes" fêtes, je ne lâche pas ma montre du regard, j'écoute plus que je ne parle, j'use de tous les stratagèmes sus-cités dans les messages précédents, et surtout, j'investis la cuisine pour m'y rendre utile et surtout avoir des petites discussions avec la maîtresse de maison et ses quelques serviteurs...
En tout cas, tout ce que j'écris là, je n'ai pu le dire qu'a très peu de mes amis, car a chaque fois ils se sentaient visés alors que c'est moi qui ne fonctionne pas comme eux, pas l'inverse, mais c'est dans ces situations "festives" que cela se voit le plus...
Oui, je m'emmerde dans la plupart des "fêtes" ou je vais. Le bruit et/ou la musique m'empêchent d'avoir des discussions confortables avec les autres. Quand discussions il peut y avoir. Je ne supporte plus le passage en revue des professions de chacun. D'ailleurs je mens souvent sur la mienne, pour éviter d'entendre pour la dixmillionnième fois les mêmes clichés ou assertions, auxquels je n'ai absolument pas envie de répondre, parce que c'est la fête, hein, pas le moment ou je vais monter sur ma boite à savon et leur faire une conférence. Mais parfois, je suis agréablement surprise, on me pose des questions "intelligentes" et je suis ravie d'y répondre, mais c'est tellement rare que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Alors je suis prof, point barre, et si point pas barre, prof d'anglais et ça, on a rien à dire dessus, a part me sortir des phrases en anglais, ce qui est irrésistiblement pas drôle...
Sinon l'alcool et ce qui se fume en se roulant: OK, je suis pour la liberté de chacun à altérer sa conscience, mais le souci c'est que déjà qu'on est pas trop en phase à la base, cela n'arrange rien. Les soirées biture, je les fuis. J'adore l'alcool, pour son bon goût et sa variété, mais si c'est pour me joindre à la chorale des joyeux crétins qui rigolent pour un rien ou au contraire qui pleurent sur l'épaule des autres, no thanks, pour moi, ce sera avec modération.
En revanche, j'aime les fêtes un peu plus posées, ou nous sommes pas très nombreux. Des chouettes discussions, des moments de réels échanges ou j'apprends autant que je donne. Dans les "autres fêtes", j'en peux plus de finir les phrases dans ma tête dès que l'autre a à peine ouvert la bouche et ras le bol de devoir brider ma curiosité parce que mes questions, ben ouais, elles sont provocantes et elles poussent les gens dans leurs retranchements. Et pourtant non, j'ai juste assez de respect pour mes interlocuteurs pour ne pas faire semblant de les comprendre, donc je pose des questions pour qu'ils clarifient certains points. Mais, euh, arrête de faire ton intello... OK, j'arrête tout court alors.
Bref, pourtant pour mon entourage, je suis quelqu'un qui aime s'amuser et qui aime faire la fête... Oui, en effet, parce que j'ai l'impression que ces fêtes sont des passages obligés pour après voir certains de mes amis en cercles plus restreints. Que si tu ne viens pas à la grand messe ou tout le monde est là, on t'oubliera pour la prochaine raclette à l'appart... Mais dans les "grandes" fêtes, je ne lâche pas ma montre du regard, j'écoute plus que je ne parle, j'use de tous les stratagèmes sus-cités dans les messages précédents, et surtout, j'investis la cuisine pour m'y rendre utile et surtout avoir des petites discussions avec la maîtresse de maison et ses quelques serviteurs...
En tout cas, tout ce que j'écris là, je n'ai pu le dire qu'a très peu de mes amis, car a chaque fois ils se sentaient visés alors que c'est moi qui ne fonctionne pas comme eux, pas l'inverse, mais c'est dans ces situations "festives" que cela se voit le plus...
Rainbow Zebra- Messages : 81
Date d'inscription : 26/05/2013
Age : 52
Localisation : Paris
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
C'est agréable de pouvoir parler de ce genre de choses sans être pris pour un/une extra-terrestre, n'est-ce-pas ?
Lophophora- Messages : 415
Date d'inscription : 11/12/2012
Age : 51
Localisation : Singapore
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
pfiou c'est bien retranscrit tout ça ! Je me reconnai aussi énormément. Cependant je me reconnais dans le passé. Car ça a changé pour moi, et ce avec une seule solution : les médocs. Les Inhibiteurs de la Recapture de Sérotonine : le deroxat (paroxétine le générique). J'y étais fermement opposé avant. On m'a convaincu pour un essai. Et je suis devenu normal, et du coup j'ai pu avoir une vie sociale. Si c'est pas pour toute la vie bien souvent, ça peut au moins te permettre d'accéder à cet état d'esprit "intégrable socialement facilement", pour voir comment ça fait. Et une fois qu'il y a le médoc pour t'aider et te faciliter le boulot, tu accèdes à ces situations sociales, et du coup tu engranges les logiques et les comportements, et puis ça reste intégré en toi une fois que tu arrêtes les médocs. J'ai arr^été cet été après presque 5 ans de pilules, et je commence à revoir quelques inhibitions que j'avais dans ma vie d'avant et ça saoule.Lophophora a écrit:Je lis régulièrement des témoignages de zèbres qui rencontrent des difficultés de relation avec les autres en général, dans lesquelles je me reconnais souvent.
Mais il y a une situation en particulier dans laquelle ce sentiment d'être différent et la souffrance qui en résulte sont, chez moi, exacerbés dans des proportions très importantes : les soirées "festives" (discothèques, anniversaires avec plein de gens, grosses réunions de famille ou d'amis, mariages, soirées dansantes etc.)
Toute ma vie j'ai fui ce genre d'événement à chaque fois que c'était possible, mais parfois on ne peut pas décemment se défiler, et l'on veut aussi faire plaisir à ses proches. Dans ce cas c'est pour moi un véritable petit supplice, sans répit depuis les premières secondes jusqu'à la fin. Le moment où l'on arrive est l'un des pires pour moi, lorsqu'il faut se donner une contenance... et plus les autres ont l'air d'être à l'aise dans cet exercice, plus je me sens gêné. Lorsque je repère d'autres personnes gênées, cela n'a que pour effet de me renvoyer une image de médiocrité qui m’incommode et provoque en moi un désir de fuite immédiate...
L'un des pires scénarii pour moi : tomber dans une soirée très arrosée ou les gens se lâchent totalement et s'adonnent à des comportements de "bêtes", dans le genre : chansons paillardes, blagues bien graveleuses et pas drôles, concours de trucs vulgaires et/ou dégoûtants... Et je ne parle pas du redoutable moment ou l'on se met à danser, car j'ai un véritable blocage avec la danse (objet d'un autre sujet ici). J'ai déjà essayé d'altérer mon hypersensibilité en buvant beaucoup d'alcool, mais cela ne donne rien car je n'aime pas spécialement ça, et l'alcool n'a que très peu d'emprise sur moi : à haute dose je ne ressens que les effets purement physiques (troubles de la vue, difficultés motrices, vomissements) mais à aucun moment ma conscience n'est altérée, je reste désespérément maître de mes pensées et esclave de mes inhibitions. J'ai même essayé quelques drogues plus ou moins dures mais c'est exactement pareil : je n'ai que les effets physiques, dans mon esprit il n'y a pas de véritable changement, pas de lâcher-prise, pas de magie... aucun intérêt, donc.
Ma seule bouée de sauvetage dans ce genre de situation : parvenir à trouver quelqu'un d'un peu plus calme que les autres, et disposé à engager une conversation en face-à-face sur des sujets pas trop superficiels. Mais même dans ce cas, cela reste souvent difficile car je ne peux jamais tout révéler sur moi et je rentre très vite dans un jeu ou je me crée un personnage en fonction de ce que j'imagine pour essayer de plaire à mon interlocuteur. D'autre part, j'ai un véritable problème de compréhension des paroles en milieu bruyant : là ou les autres semblent s’accommoder sans trop de difficultés du bruit environnant, je perd parfois totalement le fil de la conversation et j'ai une grosse difficulté à comprendre les mots, qui me parviennent noyés dans un énorme magma de sons mélangés. De la même façon que les sons m'agressent, j'ai du mal à supporter l'odeur de "ménagerie humaine" qui ne manque pas de s'installer rapidement dans la salle, ainsi que les contacts physiques trop familiers (tapes sur l'épaule, bousculades etc.)
Avec le temps et l'âge, j'arrive à fuir ou à anticiper ce genre de situation, et ma femme qui connait depuis peu ma particularité est plus tolérante avec mes difficultés. Elle ne me pose plus de questions insistantes quand je sors m'isoler pour prendre l'air de longues minutes, et que je lui fais part de mon souhait de partir, elle en tient compte. Je lui suis reconnaissant pour cela car c'est aussi un sacrifice pour elle, qui n'a pas de difficulté particulière à s'intégrer à des groupes de tous genres et tous milieux.
Y a-t-il d'autres zèbres qui se reconnaissent dans mon profil ? Je sais bien qu'il n'y a pas de solution miracle, mais partager ses souffrances fait souvent du bien.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Au lycée, quand je me lassais piéger dans une soirée (rarissime), je finissais la plupart du temps enfermé dans une pièce à lire des sciences et vie pendant toute la soirée, paie ton associal
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
C'est pas un truc qui est souvent prescrit avec les anti-dépresseurs ça ? Il me semble qu'on m'avait prescrit ça à une époque, mais ça avait un autre nom...Thaïti Bob a écrit:Les Inhibiteurs de la Recapture de Sérotonine : le deroxat (paroxétine le générique).
Lophophora- Messages : 415
Date d'inscription : 11/12/2012
Age : 51
Localisation : Singapore
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
@ Lophophora C'est un anti-dépresseur.
Heureux que ça ait fonctionné pour toi Thaïti Bob. Elle ne m'a fait que du mal cette molécule.
Heureux que ça ait fonctionné pour toi Thaïti Bob. Elle ne m'a fait que du mal cette molécule.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
oui ma phobie sociale latente est intimement lié à des dispositions aux états dépressifs. L'un engendre l'autre, l'autre engendre l'un difficile de dire dans quel sens parfois.
Les gains de confort dans ma vie ont été tels que j'acceptais assez facilement les effets négatifs. Mais au bout d'un moment (4 5 ans je dirais) le psy voulai quand même redescendre, moi aussi je voulais essayé de revenir à la dose zéro, un peu lassé par le fait de devoir chaque jour prendre un truc. Mais je ne regrette pas et je commence déjà à hésiter à aller le revoir car je vois beaucoup d'indices dans mon comportement qui me disent que mes difficultés passées commencent à revenir.
Les gains de confort dans ma vie ont été tels que j'acceptais assez facilement les effets négatifs. Mais au bout d'un moment (4 5 ans je dirais) le psy voulai quand même redescendre, moi aussi je voulais essayé de revenir à la dose zéro, un peu lassé par le fait de devoir chaque jour prendre un truc. Mais je ne regrette pas et je commence déjà à hésiter à aller le revoir car je vois beaucoup d'indices dans mon comportement qui me disent que mes difficultés passées commencent à revenir.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Entre vos avis contradictoires je ne sais pas trop quoi penser :-/
J'ai toujours refusé ces pilules par principe. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs.
Probablement parce qu'à partir du moment où le diagnostic ne me parlait absolument pas, je n'avais pas confiance en la médication.
J'ai le souvenir d'en avoir pris une seule fois vers 22 ans, et d'avoir eu des effets flippants, voire strictement inverses : palpitations, angoisse... vachement logique !
Mais par ailleurs le témoignage très positif de Thaïti Bob fait quand même forcément envie quand tout n'est que malaise...
J'ai toujours refusé ces pilules par principe. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs.
Probablement parce qu'à partir du moment où le diagnostic ne me parlait absolument pas, je n'avais pas confiance en la médication.
J'ai le souvenir d'en avoir pris une seule fois vers 22 ans, et d'avoir eu des effets flippants, voire strictement inverses : palpitations, angoisse... vachement logique !
Mais par ailleurs le témoignage très positif de Thaïti Bob fait quand même forcément envie quand tout n'est que malaise...
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
J'essaie de créer des liens sociaux. Je regarde, j'apprends comment on fait. Après quelques expériences, je pense ne pas avoir envie de créer des relations sociales avec des gens "normaux" (pourquoi je mets des guillemets ?). Sinon, de toute façon, je m'ennuie, puis je me coupe, je fais des trucs dans ma tête, je pense tout seul tout en donnant l'impression d'être encore là. Peut-être est-ce une solution pour éviter ou arrêter la chimie. Je n'en sais rien, n'en ayant jamais pris.
sylveno- Messages : 3360
Date d'inscription : 16/07/2013
Age : 61
Localisation : loin de tout
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
@ Ultraterrestre De ce que j'ai pu observer certains médicaments conviennent à certains patients et pas à d'autres et il existe des patients (comme moi) à qui rien ne convient. Il n'y a pas de règle donc je ne vais pas te donner de conseil mis à part celui d'arrêter le traitement s'il ne t'apporte rien après 2-3 mois.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Bonjour
ça fait du bien de ne pas se sentir seul...toujours les premiers à partir des soirées...à devoir trouver une bonne raison pour ne pas vexer l’hôte ou l’hôtesse du soir...pourquoi on s'ennuie dans ces moments que les gens "normaux" ont l'air d'adorer ???
ça fait du bien de ne pas se sentir seul...toujours les premiers à partir des soirées...à devoir trouver une bonne raison pour ne pas vexer l’hôte ou l’hôtesse du soir...pourquoi on s'ennuie dans ces moments que les gens "normaux" ont l'air d'adorer ???
WENKROY- Messages : 3
Date d'inscription : 06/10/2013
Localisation : biarritz
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Parce qu'étant hypersensibles aux variations de notre équilibre interne, comme à celles de l'ambiance, nous buvons ou fumons ou mangeons bien moins que la moyenne des gens; -il arrive aussi que nous développions une tolérance aux poisons surprenante- et de ce fait, "ne sommes pas dans l'ambiance", laquelle peut sembler étrange ou abrutissante; peut être.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
La présentation que la plupart d'entre vous, faites de ce genre de situation m'étonne. Vous vous présentez comme des personnes ayant des difficultés à vous adapter à ce milieu. Mais pourquoi diable vouloir s'y adapter ?
Personnellement, je considère ces réunions comme hautement pathogènes pour tout un tas de raisons. En vertu de cela, j'évite d'y participer. Tout simplement. S'il m'arrive d'y être tout de même confronté, soit je reste et j'explique ce que je pense du comportement des gens autour de moi. Ca plombe l'ambiance, mais cela ne me dérange pas outre mesure. Je préfère être assertif que de supporter en silence. Soit, je pars rapidement. La prochaine fois, essayez de partir. Vous verrez que vous vous sentirez grandis.
Ainsi, je suis bien dans mes baskets, je n'ai pas besoin de me remettre inutilement en cause et je n'essaie pas de supporter quelque chose qui m'incommode. Il me semble que c'est un comportement plutôt "adolescent" de chercher à faire bonne figure dans un groupe dans lequel on se sent pas bien. L'adulte assume ce qu'il pense et ce qu'il ressent. Il évite les situations qui ne lui conviennent pas et assume pleinement sa différence de pensée et de ressenti en l'exprimant lorsque c'est nécessaire.
Personnellement, je considère ces réunions comme hautement pathogènes pour tout un tas de raisons. En vertu de cela, j'évite d'y participer. Tout simplement. S'il m'arrive d'y être tout de même confronté, soit je reste et j'explique ce que je pense du comportement des gens autour de moi. Ca plombe l'ambiance, mais cela ne me dérange pas outre mesure. Je préfère être assertif que de supporter en silence. Soit, je pars rapidement. La prochaine fois, essayez de partir. Vous verrez que vous vous sentirez grandis.
Ainsi, je suis bien dans mes baskets, je n'ai pas besoin de me remettre inutilement en cause et je n'essaie pas de supporter quelque chose qui m'incommode. Il me semble que c'est un comportement plutôt "adolescent" de chercher à faire bonne figure dans un groupe dans lequel on se sent pas bien. L'adulte assume ce qu'il pense et ce qu'il ressent. Il évite les situations qui ne lui conviennent pas et assume pleinement sa différence de pensée et de ressenti en l'exprimant lorsque c'est nécessaire.
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Assumer c'est absolument ça Cyril. Mais pas évident sans une bonne dose de confiance en soi. Pas adulte ? émotionnellement je ne le suis probablement pas c'est sûr.
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Pas faux.Cyril THQI a écrit:La présentation que la plupart d'entre vous, faites de ce genre de situation m'étonne. Vous vous présentez comme des personnes ayant des difficultés à vous adapter à ce milieu. Mais pourquoi diable vouloir s'y adapter ?
(...)
Ainsi, je suis bien dans mes baskets, je n'ai pas besoin de me remettre inutilement en cause et je n'essaie pas de supporter quelque chose qui m'incommode. Il me semble que c'est un comportement plutôt "adolescent" de chercher à faire bonne figure dans un groupe dans lequel on se sent pas bien. L'adulte assume ce qu'il pense et ce qu'il ressent. Il évite les situations qui ne lui conviennent pas et assume pleinement sa différence de pensée et de ressenti en l'exprimant lorsque c'est nécessaire.
Mais il y a peut-être une espèce de volonté sourde d'essayer, de vérifier que, de conjurer malgré, de normaliser ; un plaisir masochiste réconfortant parfois ? Et parfois aussi l'obligation, no man is an island
igabiva- Messages : 341
Date d'inscription : 04/07/2013
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Localisation : Paris
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Dernière édition par Kharmit le Mar 10 Déc 2013 - 22:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Comment fait-on quand on a une très bonne amie dont c'est la soirée, chez elle. une fille extra qui a également ce genre de souci en soirée "festive", mais qui donne bonne figure malgré certaines personnes dont le comportement est un peu abusif de nos points de vue, mais qui sont en fin de compte "normaux" pour la plupart des gens à la soirée ? Et qui, en fin de compte, ne sont pas si abusifs que ça, simplement des comportements qui tiennent plus de la beuverie (sans aller trop loin) que d'un échange réellement profond, qui est de toute façon très difficile à obtenir lors de ce genre de soirée. Même si on adore ce genre d'échange...
Bref, tout ça pour dire que la fête, simple, rire un bon coup, sans d'autres prétentions que de muscler ses zygomatiques et ses abdominaux, c'est aussi une bonne chose. Et que c'est sûrement normal, une fois l'acide lactique installé, d'être fatigué et mal à l'aise.
Et dans notre cas... Enfin, personnellement, je me souviens avoir eu un fort mal de crâne à un moment, probablement dû à la musique trop forte et au mouvement ambiant de chacun qui dans l'ensemble me paraissait assez chaotique pour que mon attention ait du mal à se concentrer sur quelque chose.
Bref, tout ça pour dire que la fête, simple, rire un bon coup, sans d'autres prétentions que de muscler ses zygomatiques et ses abdominaux, c'est aussi une bonne chose. Et que c'est sûrement normal, une fois l'acide lactique installé, d'être fatigué et mal à l'aise.
Et dans notre cas... Enfin, personnellement, je me souviens avoir eu un fort mal de crâne à un moment, probablement dû à la musique trop forte et au mouvement ambiant de chacun qui dans l'ensemble me paraissait assez chaotique pour que mon attention ait du mal à se concentrer sur quelque chose.
Arkhèss- Messages : 737
Date d'inscription : 28/09/2012
Age : 43
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Adcvh, si c'est une très bonne amie, on peut facilement lui expliquer notre comportement et elle l'accepte facilement.
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
Pas toujours malheureusement. Le peu d amies a qui je me sois ouverte a ce sujet ont presque toutes eu la même réaction: "alors quand t es avec nous, tu te fais chier tout le temps? la, en ce moment par exemple?"
Difficile de les faire décentrer d'elles mêmes. De leur expliquer que non, c est moi qui suis en décalage et que je gère comme je peux mais que des fois, je peux pas, tout simplement et qu'il n y a pas a s en vouloir, ni en vouloir a l autre, d aucun côté d ailleurs.
Bref, le dire oui, mais avec modération car ce n est pas toujours reçu comme cela le devrait, ou plutôt comme on l'aimerait.
Difficile de les faire décentrer d'elles mêmes. De leur expliquer que non, c est moi qui suis en décalage et que je gère comme je peux mais que des fois, je peux pas, tout simplement et qu'il n y a pas a s en vouloir, ni en vouloir a l autre, d aucun côté d ailleurs.
Bref, le dire oui, mais avec modération car ce n est pas toujours reçu comme cela le devrait, ou plutôt comme on l'aimerait.
Rainbow Zebra- Messages : 81
Date d'inscription : 26/05/2013
Age : 52
Localisation : Paris
Re: Excessivement mal à l'aise en soirée "festive"
AAhh... Les épouvantables soirées... J'ai d'horribles souvenir, mais je dois avouer que depuis deux ou trois, je fais des efforts: j'arrive à dire bonjour à tout le monde et -horreur - à faire la bise - mais pas en partant, faut pas pousser! - et à être absolument charmante avec des gens que je n'aime pas et qui ne m'aiment pas, et n'hésitent jamais à me rappeler comme j'étais bizarre au lycée - je dormais en cours, et quand je ne dormais pas, je pleurais d'ennui; je me cachais dans l'oratoire à la cantine pour être enfin seule. C'est même devenu un jeu, c'est à qui sourira le plus hypocritement, et fera le plus habilement semblant de s’intéresser à l'autre.
Je réagis très mal à l'alcool, au sens physique. Rien le soir même, mais d'épouvantables migraines le lendemain, avec vomissements, incapacité à tenir debout, même assis, photo et phonophobie. Et oui, hélas, ma conscience n'est que peu altérée, je ne suis pas désinhibée. Alors... Ado, il m'est arrivé de faire semblant d'être saoule, puisque c'était "trop cool" d'être bourré... j'étais affreusement malade le lendemain.
Evidemment, l'astuce de la cigarette, les tours répétés aux toilettes, qui à sembler incontinent.
Oui, le buffet... Ahlala, le buffet... L'art de laisser se déliter un tuc en bouche, de sourire niaisement une coupe à la main...
N'avoir aucune conversation, être juste mal à l'aise, avec envie de fuir, ou de se cacher sous le tapis... Et le temps est long, long... Surtout quand on n'a pas de permis, et qu'il faut attendre que les chauffeurs - qui eux s'éclatent - cèdent à vos regards humides de chaton tout perdu pour vous ramener...
Je me suis déjà endormie en boite... J'étais écrasée par la musique, n'entendais plus rien, et ne m'amusais vraiment pas... A tel point que j'ai deja fait semblant d'être trop saoule quelques années plus tard pour que l'on renonce à me traîner en boite...
Je réagis très mal à l'alcool, au sens physique. Rien le soir même, mais d'épouvantables migraines le lendemain, avec vomissements, incapacité à tenir debout, même assis, photo et phonophobie. Et oui, hélas, ma conscience n'est que peu altérée, je ne suis pas désinhibée. Alors... Ado, il m'est arrivé de faire semblant d'être saoule, puisque c'était "trop cool" d'être bourré... j'étais affreusement malade le lendemain.
Evidemment, l'astuce de la cigarette, les tours répétés aux toilettes, qui à sembler incontinent.
Oui, le buffet... Ahlala, le buffet... L'art de laisser se déliter un tuc en bouche, de sourire niaisement une coupe à la main...
N'avoir aucune conversation, être juste mal à l'aise, avec envie de fuir, ou de se cacher sous le tapis... Et le temps est long, long... Surtout quand on n'a pas de permis, et qu'il faut attendre que les chauffeurs - qui eux s'éclatent - cèdent à vos regards humides de chaton tout perdu pour vous ramener...
Je me suis déjà endormie en boite... J'étais écrasée par la musique, n'entendais plus rien, et ne m'amusais vraiment pas... A tel point que j'ai deja fait semblant d'être trop saoule quelques années plus tard pour que l'on renonce à me traîner en boite...
Bee_Tnickh- Messages : 44
Date d'inscription : 16/10/2013
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