Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
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Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Bonsoir bonsoir,
J'ai vu, et lu, un fil sur les enfants d'à peu près 6 ans, mais je n'ai rien trouvé sur les 9-10 ans, et ce n'est pas tout à fait la même chose, ils ne se contentent pas pour la plupart de "tu vas voir la dame elle est gentille, pis tu vas faire des jeux avec elle" (oui j'exagère ).
Les "pourquoi" doivent forcément fuser...
Merci de vos réponses
J'ai vu, et lu, un fil sur les enfants d'à peu près 6 ans, mais je n'ai rien trouvé sur les 9-10 ans, et ce n'est pas tout à fait la même chose, ils ne se contentent pas pour la plupart de "tu vas voir la dame elle est gentille, pis tu vas faire des jeux avec elle" (oui j'exagère ).
Les "pourquoi" doivent forcément fuser...
Merci de vos réponses
Invité- Invité
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Bonjour, à 6 ans aussi un enfant peut poser des questions, surtout si c'est un Z...
Pour mon fils agé de 5 ans et demi lors du test : j'ai expliqué à quoi aller servir les tests (à comprendre comment ton cerveau fonctionne, parce qu'on sait que tu as une façon bien à toi de réfléchir etc.) et en quoi cela allait nous aider (parce qu'on n'a pas fait les tests de façon gratuite, on avait un besoin derrière)
bref, dire la vérité :-)
Pour mon fils agé de 5 ans et demi lors du test : j'ai expliqué à quoi aller servir les tests (à comprendre comment ton cerveau fonctionne, parce qu'on sait que tu as une façon bien à toi de réfléchir etc.) et en quoi cela allait nous aider (parce qu'on n'a pas fait les tests de façon gratuite, on avait un besoin derrière)
bref, dire la vérité :-)
slas- Messages : 51
Date d'inscription : 03/10/2013
Age : 46
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
alors, t as fait comment finalement?
coffetime- Messages : 169
Date d'inscription : 03/05/2013
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Le principal c'est de ne jamais leur dire le résultat.
Invité- Invité
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Bonjour,
je n'ai pas de solution ni de conseil à donner, mais pour mon fils testé la semaine dernière (vivement vendredi pour les résultats!), je lui ai expliqué sincèrement de quoi il retourne. Je n'ai employé ni le mot "précoce" ni le mot "surdoué" ou quoi que ce soit qui y ressemble, mais plutôt "différence". Je lui ai dit qu'il se pouvait qu'il fonctionne autrement que la plupart des enfants, et que si tel est le cas il est important pour lui comme pour nous de le savoir. "Pourquoi? ça changera rien!? je changerai pas d'école?"
Que les choses sont à la fois plus faciles pour lui que pour les autres à l'école, mais que quand on est différent c'est parfois difficile d'être avec les autres. Que pour être bien vu des copains il se pourrait qu'il prenne l'habitude de faire semblant d'être comme les autres. Qu'à force de faire des blagues qui tombent à plat et de pas comprendre ce qui fait rire les autres dans LEURS blagues il pourrait finir par croire que LUI est nul, et qu'il n'a pas d'humour. Il pourrait finir par faire semblant d'aimer des choses qu'il n'aime pas tant que ça et par cacher ce qui l'intéresse vraiment pour ne pas être qualifié de "bizarre". Et que je voulais qu'il soit heureux et qu'il n'aie surtout pas honte de lui.
ça semble un peu psy pour un gosse de 10 ans mais il a paru très bien comprendre à quoi je faisais référence.
J'attends les résultats. Je ne pense pas donner de chiffre mais être claire et honnête.
je n'ai pas de solution ni de conseil à donner, mais pour mon fils testé la semaine dernière (vivement vendredi pour les résultats!), je lui ai expliqué sincèrement de quoi il retourne. Je n'ai employé ni le mot "précoce" ni le mot "surdoué" ou quoi que ce soit qui y ressemble, mais plutôt "différence". Je lui ai dit qu'il se pouvait qu'il fonctionne autrement que la plupart des enfants, et que si tel est le cas il est important pour lui comme pour nous de le savoir. "Pourquoi? ça changera rien!? je changerai pas d'école?"
Que les choses sont à la fois plus faciles pour lui que pour les autres à l'école, mais que quand on est différent c'est parfois difficile d'être avec les autres. Que pour être bien vu des copains il se pourrait qu'il prenne l'habitude de faire semblant d'être comme les autres. Qu'à force de faire des blagues qui tombent à plat et de pas comprendre ce qui fait rire les autres dans LEURS blagues il pourrait finir par croire que LUI est nul, et qu'il n'a pas d'humour. Il pourrait finir par faire semblant d'aimer des choses qu'il n'aime pas tant que ça et par cacher ce qui l'intéresse vraiment pour ne pas être qualifié de "bizarre". Et que je voulais qu'il soit heureux et qu'il n'aie surtout pas honte de lui.
ça semble un peu psy pour un gosse de 10 ans mais il a paru très bien comprendre à quoi je faisais référence.
J'attends les résultats. Je ne pense pas donner de chiffre mais être claire et honnête.
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Merci!
J'imagine que ta question n'était pas gratuite et que tu as un petit de 9-10ans à qui tu as du expliquer/ou pas que "tous les enfants sont spéciaux-mais lui encore plus que les autres..." comment as-tu procédé? comment a-t-il vécu le test?
Depuis octobre, tu dois avoir vécu avec lui des moments très particuliers. Comment avez-vous géré les suites?
J'attends toujours la restitution du test, le moment de l'explication, et surtout l'après. Prendra-t-il la grosse tête (il a l'air très-très confiant, se montre joyeux et apaisé-voire soulagé, lui qui est plutôt ombrageux en général)? Je pense qu'il aura besoin d'un accompagnement très attentif. Quel que soit le résultat (notez que j'essaie-en vain de garder la tête froide).
Je m'interroge aussi sur la question de la fratrie. A priori je ne pense pas le leur dire (12 et 6 ans); dans l'état actuel des énergies qui les animent je crains que ça n'apporte que discorde, jalousies et paroles blessantes. Je n'ai pas encore creusé la question, je me laisse le temps de la réflexion...A voir...je suis ouverte à tout retour d'expérience.
J'imagine que ta question n'était pas gratuite et que tu as un petit de 9-10ans à qui tu as du expliquer/ou pas que "tous les enfants sont spéciaux-mais lui encore plus que les autres..." comment as-tu procédé? comment a-t-il vécu le test?
Depuis octobre, tu dois avoir vécu avec lui des moments très particuliers. Comment avez-vous géré les suites?
J'attends toujours la restitution du test, le moment de l'explication, et surtout l'après. Prendra-t-il la grosse tête (il a l'air très-très confiant, se montre joyeux et apaisé-voire soulagé, lui qui est plutôt ombrageux en général)? Je pense qu'il aura besoin d'un accompagnement très attentif. Quel que soit le résultat (notez que j'essaie-en vain de garder la tête froide).
Je m'interroge aussi sur la question de la fratrie. A priori je ne pense pas le leur dire (12 et 6 ans); dans l'état actuel des énergies qui les animent je crains que ça n'apporte que discorde, jalousies et paroles blessantes. Je n'ai pas encore creusé la question, je me laisse le temps de la réflexion...A voir...je suis ouverte à tout retour d'expérience.
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
- Spoiler:
"Chéri, le chiffre que tu obtiendras n'aura aucune valeur, Maman et moi on veut juste savoir pourquoi tu es ingérable. D'accord ?" ^^'
Invité- Invité
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Donatella
Non désolé trilary, je n'ai pas vécu tout ça, j'avais posté pour aider une personne non inscrite sur le forum...
Non désolé trilary, je n'ai pas vécu tout ça, j'avais posté pour aider une personne non inscrite sur le forum...
Invité- Invité
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
trilary a écrit:Je m'interroge aussi sur la question de la fratrie. A priori je ne pense pas le leur dire (12 et 6 ans); dans l'état actuel des énergies qui les animent je crains que ça n'apporte que discorde, jalousies et paroles blessantes. Je n'ai pas encore creusé la question, je me laisse le temps de la réflexion...A voir...je suis ouverte à tout retour d'expérience.
J'imagine que je pourrai t'apporter un éclairage par rapport à cette question ayant vécu le statut de "soeur de surdoué testé" pendant toute mon enfance.
Peut-être trouveras-tu un début de réponse dans mon topic de présentation où la question a été abordée et discutée avec d'autres.
Je peux simplement te dire que tes autres enfants ont des chances de réclamer eux aussi le test (je l'ai fait), qu'un sentiment d'infériorité peut naître de la connaissance du résultat de leur frère/soeur, et que s'ils sont aussi zébrés mais que ça se remarque moins car plus adaptés à l'école et aux autres, ils seront certainement confrontés à des problèmes de zèbres, mais le mettront sur le compte de leur propre "nullité" (imaginaire bien sur)...
Ce que je te dis là n'est bien sûr que le reflet de ma propre expérience, et tes enfants ne réagiront peut-être pas du tout comme ça, c'est une probabilité parmi d'autres...
Voilà, j'avais fait plus détaillé mais la page a bugué donc j'ai fait plus court, mais si tu as envie qu'on en parle pas de soucis...
En espérant que cela puisse t'aider à gérer la situation...
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
@Donatella
Tu le connais? je te dois quelque chose pour un blouson déchiré?
@Chaton-Lion
Dommage...
@Kaimetsu
Moi aussi ça vient de bugger alors je vais essayer de recommencer...
D'abord MERCI, ça m'éclaire et me conforte dans mes craintes.
Quelques réflexions en vrac pour commencer:
- quelle cruauté de refuser le test à un enfant qui exprime le besoin de savoir (pas exprès, donc pas de la cruauté je sais, mais ouille). Evidemment ça coûte un bras et après un résultat mitigé pour soeurette...
- comment survivre à l'innommable doute dans une famille à moitié zèbre, voire plus, dès lors que le moindre doute d'une rayure s'installe? D'ailleurs c'est plus qu'un doute j'en suis certaine.
-comme je suis certaine que tu as une bonne capacité à t'adapter, mais que ça ne signifie pas que tu n'es pas HPI.
J'ai moi aussi été très adaptée jusqu'à plus de 40 ans... jusqu'au jour où je n'ai plus pu imaginer me conformer une seconde de plus et ai fait un burn-out. Je m'étais juste totalement oubliée à force de m'adapter justement, au point de ne plus exister du tout.
- alors si tu m'autorises à te donner un conseil: ne te laisse pas oublier et ne t'oublie pas. Tu vaux autant qu'un frère légitimement-officiellement-génial-depuis l'enfance. Et je n'ai pas l'impression que tu seras déçue, et même si tu étais hyper-normale (ce qui m'étonnerai grandement et toi aussi n'est-ce pas) quoi de pire que ce doute depuis si longtemps?
En as-tu parlé avec ton frère? Ton frère te reconnait-il ou es-tu totalement incognito? Et ta sœur, comment elle a vécu ça?
Quoiqu'il en soit ton témoignage m'éclaire et m'incite encore plus à prendre en grande considération le reste de la fratrie dans cette affaire.
En fait, dans un premier temps "pas bouger-Médor", motus: on digère.
Après il y a deux grandes options:
- Soit on en parle au petit (c'est pour lui que c'est vital de savoir) et rien aux autres; mais ils ne méritent pas d'être mis à l'écart, et un secret peut faire des ravages tout autant qu'une révélation inappropriée ou mal amenée.
- Soit on veut faire quelque chose de "ça". Je pense en particulier à un collège près de chez nous qui accueille des HPI, à raison de 5 en moyenne par classe. On leur offre la possibilité de faire 5ème-4ième en 1 an mais pas plus; pas de singes savants, mais la possibilité d'être moins "étranges", la possibilité de se sentir le semblable de quelqu'un; et des cours et activités optionnelles type astronomie, photo... Une possibilité de s'épanouir on dirait.
Mais dans ce cas il faut parler.
Alors pour en revenir à ton expérience, comment prendre en considération ce qu'on sait de l'un sans que ce soit au détriment de l'autre, comment éviter que le "juste-normal" ne se sente idiot et que le "probablement normal" ne se sente complètement con.. Ou pas...Mais pourtant...Surtout s'il est zèbre en fait!
Et je me souviendrai de toi si un jour l'un ou l'autre exprime le désir de savoir. Je me souviendrai que l'enfant adapté est peut-être un excellent zèbre, champion du monde aux olympiades zébresques: se cacher dans la savane.
Me voilà matière à réflexion.
Tu le connais? je te dois quelque chose pour un blouson déchiré?
@Chaton-Lion
Dommage...
@Kaimetsu
Moi aussi ça vient de bugger alors je vais essayer de recommencer...
D'abord MERCI, ça m'éclaire et me conforte dans mes craintes.
Quelques réflexions en vrac pour commencer:
- quelle cruauté de refuser le test à un enfant qui exprime le besoin de savoir (pas exprès, donc pas de la cruauté je sais, mais ouille). Evidemment ça coûte un bras et après un résultat mitigé pour soeurette...
- comment survivre à l'innommable doute dans une famille à moitié zèbre, voire plus, dès lors que le moindre doute d'une rayure s'installe? D'ailleurs c'est plus qu'un doute j'en suis certaine.
-comme je suis certaine que tu as une bonne capacité à t'adapter, mais que ça ne signifie pas que tu n'es pas HPI.
J'ai moi aussi été très adaptée jusqu'à plus de 40 ans... jusqu'au jour où je n'ai plus pu imaginer me conformer une seconde de plus et ai fait un burn-out. Je m'étais juste totalement oubliée à force de m'adapter justement, au point de ne plus exister du tout.
- alors si tu m'autorises à te donner un conseil: ne te laisse pas oublier et ne t'oublie pas. Tu vaux autant qu'un frère légitimement-officiellement-génial-depuis l'enfance. Et je n'ai pas l'impression que tu seras déçue, et même si tu étais hyper-normale (ce qui m'étonnerai grandement et toi aussi n'est-ce pas) quoi de pire que ce doute depuis si longtemps?
En as-tu parlé avec ton frère? Ton frère te reconnait-il ou es-tu totalement incognito? Et ta sœur, comment elle a vécu ça?
Quoiqu'il en soit ton témoignage m'éclaire et m'incite encore plus à prendre en grande considération le reste de la fratrie dans cette affaire.
En fait, dans un premier temps "pas bouger-Médor", motus: on digère.
Après il y a deux grandes options:
- Soit on en parle au petit (c'est pour lui que c'est vital de savoir) et rien aux autres; mais ils ne méritent pas d'être mis à l'écart, et un secret peut faire des ravages tout autant qu'une révélation inappropriée ou mal amenée.
- Soit on veut faire quelque chose de "ça". Je pense en particulier à un collège près de chez nous qui accueille des HPI, à raison de 5 en moyenne par classe. On leur offre la possibilité de faire 5ème-4ième en 1 an mais pas plus; pas de singes savants, mais la possibilité d'être moins "étranges", la possibilité de se sentir le semblable de quelqu'un; et des cours et activités optionnelles type astronomie, photo... Une possibilité de s'épanouir on dirait.
Mais dans ce cas il faut parler.
Alors pour en revenir à ton expérience, comment prendre en considération ce qu'on sait de l'un sans que ce soit au détriment de l'autre, comment éviter que le "juste-normal" ne se sente idiot et que le "probablement normal" ne se sente complètement con.. Ou pas...Mais pourtant...Surtout s'il est zèbre en fait!
Et je me souviendrai de toi si un jour l'un ou l'autre exprime le désir de savoir. Je me souviendrai que l'enfant adapté est peut-être un excellent zèbre, champion du monde aux olympiades zébresques: se cacher dans la savane.
Me voilà matière à réflexion.
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Trilary, mon post ne te concernait pas. Je me suis seulement laissée aller au plaisir de flooder.
Invité- Invité
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
D'abord, je suis contente que mon témoignage puisse t'aider à gérer la situation difficile à laquelle tu es confrontée.
Ensuite, MERCI beaucoup de tes commentaires sur ma situation, tout point de vue est intéressant pour moi car ça permet d'avancer. On n'est jamais objectif avec soi-même et je manque cruellement de recul dans cette histoire...
Je me permets de te donner mon avis par rapport à tes enfants : je pense qu'ils doivent savoir car si tu ne leur dit pas ils sentiront quand même quelque chose mais sans savoir quoi cela crée des souffrances sur lesquelles ils ne peuvent pas mettre de mots...
En revanche, je pense que tu ne dois effectivement surtout pas donner de chiffre, ni de valeur (plus / moins). Peut-être simplement parler de fonctionnement différent, de façon de penser différente, aborder des symptômes comme le sentiment de décalage avec les autres, l'empathie, etc... Mais pas forcément la plus grande rapidité d'analyse car il y a encore une notion de valeur...
Ce qui a été compliqué pour moi (et surement pour ma soeur), c'est de connaitre leurs chiffres, d'entendre les mots "surdoués", plus intelligent, etc... C'est ça qui crée le sentiment d'infériorité.
Si on me l'avait juste présenté comme une différence, cela aurait juste mis un mot sur une différence que j'avais effectivement constaté (dans sa façon d'être principalement), mais que je ne comprenais pas (car je ne voyais pas le lien entre être plus intelligent et être rejeté à l'école et ne pas avoir de copains)...
Enfin voilà mon modeste apport... En te souhaitant bon courage...
Ensuite, MERCI beaucoup de tes commentaires sur ma situation, tout point de vue est intéressant pour moi car ça permet d'avancer. On n'est jamais objectif avec soi-même et je manque cruellement de recul dans cette histoire...
Je me permets de te donner mon avis par rapport à tes enfants : je pense qu'ils doivent savoir car si tu ne leur dit pas ils sentiront quand même quelque chose mais sans savoir quoi cela crée des souffrances sur lesquelles ils ne peuvent pas mettre de mots...
En revanche, je pense que tu ne dois effectivement surtout pas donner de chiffre, ni de valeur (plus / moins). Peut-être simplement parler de fonctionnement différent, de façon de penser différente, aborder des symptômes comme le sentiment de décalage avec les autres, l'empathie, etc... Mais pas forcément la plus grande rapidité d'analyse car il y a encore une notion de valeur...
Ce qui a été compliqué pour moi (et surement pour ma soeur), c'est de connaitre leurs chiffres, d'entendre les mots "surdoués", plus intelligent, etc... C'est ça qui crée le sentiment d'infériorité.
Si on me l'avait juste présenté comme une différence, cela aurait juste mis un mot sur une différence que j'avais effectivement constaté (dans sa façon d'être principalement), mais que je ne comprenais pas (car je ne voyais pas le lien entre être plus intelligent et être rejeté à l'école et ne pas avoir de copains)...
Enfin voilà mon modeste apport... En te souhaitant bon courage...
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Bien sûr qu'il faut éviter de donner des chiffres à des enfants, d'autant plus dans une fratrie. Il est inutile de comparer les chiffres des uns et des autres, qui plus est, un chiffre, ce chiffre, ne veut pas dire grand chose. C'est un indicatif c'est tout. A plus de 130 on est surdoué, ok, mais combien d'enfants (et d'adultes) arrivent à 120 et le sont tout autant ?
J'imagine bien deux frères, situés à 122 et 132 par exemple, se déchirer pendant des années à cause de ça, qui repassent le test quatre ans plus tard, et là, paf, parce que l'un est trop stressé, a mal dormi, ou je ne sais quoi, les deux chiffres s'inversent...
parler de différence et l'expliquer, oui, mais balancer des chiffres à des enfants
J'imagine bien deux frères, situés à 122 et 132 par exemple, se déchirer pendant des années à cause de ça, qui repassent le test quatre ans plus tard, et là, paf, parce que l'un est trop stressé, a mal dormi, ou je ne sais quoi, les deux chiffres s'inversent...
parler de différence et l'expliquer, oui, mais balancer des chiffres à des enfants
Invité- Invité
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
@Kaimetsu
Je suis à la bourre avant un rendez-vous, mais juste une chose avant d'oublier. Va voir sur le site de Psyrene, l'explication entre profil complexe et profil laminaire (onglet "à la une"). Ca peut expliquer beaucoup.
Je suis à la bourre avant un rendez-vous, mais juste une chose avant d'oublier. Va voir sur le site de Psyrene, l'explication entre profil complexe et profil laminaire (onglet "à la une"). Ca peut expliquer beaucoup.
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Merci Trilary, j'ai déjà vu ce lien.
Je ne me suis pas du tout reconnue dans le laminaire (j'imagine que c'est pour ça que tu en parles).
Je ne me suis pas du tout reconnue dans le laminaire (j'imagine que c'est pour ça que tu en parles).
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Ok, alors je remballe.. C'est bien à ça que je pensais...
(En même temps moi non plus je ne m'y reconnais pas plus que ça, mais je trouve cette analyse intéressante; ça éclaire ma compréhension des choses d'un jour nouveau.)
A part ça les résultats du test de fiston sont tombés et on ne risque pas de donner de chiffre, parce-que le résultat est non significatif (très hétérogène, 10 ans d'écart d'âge entre deux subtests). Zébritude confirmée quand même.
La question de la fratrie nous a échappée aussi puisqu'il en a parlé lui-même à son frère aîné, lequel n'a pas été très content qu'on ne l'aie pas mis dans la confidence dès le premier rendez-vous, mais a entendu nos explications avec calme et attention. On en reparlera dans quelques jours, après s'être laissé le temps d'y penser un peu.
(En même temps moi non plus je ne m'y reconnais pas plus que ça, mais je trouve cette analyse intéressante; ça éclaire ma compréhension des choses d'un jour nouveau.)
A part ça les résultats du test de fiston sont tombés et on ne risque pas de donner de chiffre, parce-que le résultat est non significatif (très hétérogène, 10 ans d'écart d'âge entre deux subtests). Zébritude confirmée quand même.
La question de la fratrie nous a échappée aussi puisqu'il en a parlé lui-même à son frère aîné, lequel n'a pas été très content qu'on ne l'aie pas mis dans la confidence dès le premier rendez-vous, mais a entendu nos explications avec calme et attention. On en reparlera dans quelques jours, après s'être laissé le temps d'y penser un peu.
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Enfants de 9-10 ans qui passent le test, quoi leur dire ?
Utiliser des mots simples, mais dire la vérité : pourquoi on a pris la décision de lui faire passer des tests, ce qu'on espère pouvoir en tirer.
Mes loulous les ont passés plus tôt (6 ans et 4 ans), et on adapte le discours. Mais il ne faut jamais mentir. Deux de mes élèves de 6e (dont je suis prof principal) ont passé un test cet après-midi même, dans leur cas pour vérifier qu'il n'y avait pas de déficience, et j'ai insisté comme je l'aurais fait pour un supposé HP : c'est important pour apprendre à mieux vous comprendre, et il vaut mieux jouer le jeu pour éviter que les adultes prennent de mauvaises décisions.
Et bien insister sur le fait qu'on ne réussit pas, ni n'échoue, à un test de QI.
Ensuite, on peut aider l'enfant à comprendre les résultats sans lui donner de chiffres trop réducteurs (on devrait parler en intervalle de confiance) : ça leur évite les concours idiots, et de balancer un chiffre qui ne serait pas compris sur un coup de colère ... En plus, dans le cas d'une fratrie, ça peut éviter les jalousies malsaines qui perdurent des années. Mes enfants savent qu'ils sont dans les mêmes eaux, qu'ils ont exactement les mêmes résultats en QIP et IVT (WPPSI 3), que Number2 a saboté la partie verbale ce qui explique un petit écart en QIT (mais les intervalles de confiance se recoupent). Ils savent aussi qu'ils n'arrivent pas de la même façon au même QIP et au même IVT, et que tout cela n'est qu'une partie d'eux-mêmes car ils sont fondamentalement différents en tempéraments, en goûts, en termes de sociabilité, etc. Mais tout cela n'a pas été balancé tel quel le lendemain des tests. Ca se construit au fur et à mesure ...
Sinon, je ne voulais pas parler de "précocité" et encore moins de "surdon" à number2, je lui parlais de "différence". Et puis, comme il allait mal, je l'ai emmené chez une psycho qui a passé une heure à lui expliquer la précocité, en employant clairement ce terme. Ca l'a soulagé, et il va beaucoup mieux depuis. C'était cette année, il a 9 ans.
Pour ma grande, ce n'est pas le terme qui l'a aidée, mais rencontrer des copines "comme elle" (aussi barrées, quoi ... )
Mes loulous les ont passés plus tôt (6 ans et 4 ans), et on adapte le discours. Mais il ne faut jamais mentir. Deux de mes élèves de 6e (dont je suis prof principal) ont passé un test cet après-midi même, dans leur cas pour vérifier qu'il n'y avait pas de déficience, et j'ai insisté comme je l'aurais fait pour un supposé HP : c'est important pour apprendre à mieux vous comprendre, et il vaut mieux jouer le jeu pour éviter que les adultes prennent de mauvaises décisions.
Et bien insister sur le fait qu'on ne réussit pas, ni n'échoue, à un test de QI.
Ensuite, on peut aider l'enfant à comprendre les résultats sans lui donner de chiffres trop réducteurs (on devrait parler en intervalle de confiance) : ça leur évite les concours idiots, et de balancer un chiffre qui ne serait pas compris sur un coup de colère ... En plus, dans le cas d'une fratrie, ça peut éviter les jalousies malsaines qui perdurent des années. Mes enfants savent qu'ils sont dans les mêmes eaux, qu'ils ont exactement les mêmes résultats en QIP et IVT (WPPSI 3), que Number2 a saboté la partie verbale ce qui explique un petit écart en QIT (mais les intervalles de confiance se recoupent). Ils savent aussi qu'ils n'arrivent pas de la même façon au même QIP et au même IVT, et que tout cela n'est qu'une partie d'eux-mêmes car ils sont fondamentalement différents en tempéraments, en goûts, en termes de sociabilité, etc. Mais tout cela n'a pas été balancé tel quel le lendemain des tests. Ca se construit au fur et à mesure ...
Sinon, je ne voulais pas parler de "précocité" et encore moins de "surdon" à number2, je lui parlais de "différence". Et puis, comme il allait mal, je l'ai emmené chez une psycho qui a passé une heure à lui expliquer la précocité, en employant clairement ce terme. Ca l'a soulagé, et il va beaucoup mieux depuis. C'était cette année, il a 9 ans.
Pour ma grande, ce n'est pas le terme qui l'a aidée, mais rencontrer des copines "comme elle" (aussi barrées, quoi ... )
*jujube- Messages : 37
Date d'inscription : 30/01/2014
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