Médiocrité en question
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Fata Morgana
May Lee
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Médiocrité en question
C'est à propos d'un sentiment qui revient souvent, sans doute est-il ressenti par d'autres, mais jusqu'où est-il raisonnable, faut-il s'en défaire ou l'accepter ?
Ce sentiment :
vous prenez sur vous, adoptez un peu de pudeur en sachant ne pas vous positionner en victime ni chercher à utiliser l'opinion des autres dans le seul but détourné de flatter votre égo, vous vous remettez en question, vous lâchez prise, et pourtant les "autres" ne se gênent pas ! Dans une situation de conflit, les personnes opposées à vous vous piétinent sans scrupules, utilisent tous les arguments appelant aux plus viles considérations, se flattent en public, interdisent aux uns de vous adresser la parole, utilisent les autres pour essayer de vous meurtrir. "Merde, mais pourquoi je me retiens?". A force d'entendre un mensonge assez souvent, éloignés de vous par la force des choses, ces personnes à qui vous avez épargné vos déblatérations égotiques n'ont finalement entendu qu'une seule version de vous, dans la bouche de ces chacals. "Il faudrait que je me vende c'est ça, que j'assure ma pub à tout bout de champs ?".
C'était une situation pour l'exemple. A la fin le sentiment revient à se dire : " "Ils" sont médiocres dans leur façon de prouver leur probité, mais personne ne s'en rend compte. Faut-il faire pareil qu' "eux" ?"
Un point qui mérite d'être soulevé est de savoir si au fond, nous ne sommes tous médiocres à un moment ou un autre. Faut-il vraiment considérer que les autres sont médiocres et que nous sommes frappés d'une injustice évidente ? Mais cette façon de se poser la question, qui le fait vraiment, justement ? Qui mesure ses actions, pondère ses propos, réfléchit aux choses, accepte la critique, a le courage de dire "oui je suis coupable" ?, alors que la seule stratégie viable semble être de ne jamais montrer autre chose que ce qui "fait bien" un point c'est tout.
Voilà ce que je pense : La probité est plus discrète, moins spectaculaire que l'égo mettant en scène tous ses apparats. La probité n'est pas synonyme de perfection. Nous sommes tous entachés de quelque chose, le reconnaître et ne pas jouer à la séduction est une forme de probité. Mais les gens mettent en scène leur vertus de façon médiocre, toutes leurs innocences en certains endroits leur servent à frapper ailleurs et à se flatter, rien d'autre.
Il y a quelqu'un du forum qui appelait ce cas de figure la "Loi du plus chiant" : c'est celui qui en étale le plus devant les autres, qui assure sa pub, qui parle de toutes ses petites misères, (donc le plus chiant), qui attire à lui la sollicitude et qui va rester dans la tête des gens. Celui qui se tait, qui n'emmerde pas le monde, qui veut être plus digne en un certain sens, perd à ce jeu.
Donc, ma question reste, pour ceux qui voient de quoi je parle : qu'est-ce qu'on fait avec ce sentiment, on l'accepte comme une vérité et on reste fidèle à ce qu'on pense en s'allouant un peu de stratégie et en ne perdant pas de vue qu'on est aussi nul parfois, ou on essaye de se débarrasser de cette attitude ?
Ce sentiment :
vous prenez sur vous, adoptez un peu de pudeur en sachant ne pas vous positionner en victime ni chercher à utiliser l'opinion des autres dans le seul but détourné de flatter votre égo, vous vous remettez en question, vous lâchez prise, et pourtant les "autres" ne se gênent pas ! Dans une situation de conflit, les personnes opposées à vous vous piétinent sans scrupules, utilisent tous les arguments appelant aux plus viles considérations, se flattent en public, interdisent aux uns de vous adresser la parole, utilisent les autres pour essayer de vous meurtrir. "Merde, mais pourquoi je me retiens?". A force d'entendre un mensonge assez souvent, éloignés de vous par la force des choses, ces personnes à qui vous avez épargné vos déblatérations égotiques n'ont finalement entendu qu'une seule version de vous, dans la bouche de ces chacals. "Il faudrait que je me vende c'est ça, que j'assure ma pub à tout bout de champs ?".
C'était une situation pour l'exemple. A la fin le sentiment revient à se dire : " "Ils" sont médiocres dans leur façon de prouver leur probité, mais personne ne s'en rend compte. Faut-il faire pareil qu' "eux" ?"
Un point qui mérite d'être soulevé est de savoir si au fond, nous ne sommes tous médiocres à un moment ou un autre. Faut-il vraiment considérer que les autres sont médiocres et que nous sommes frappés d'une injustice évidente ? Mais cette façon de se poser la question, qui le fait vraiment, justement ? Qui mesure ses actions, pondère ses propos, réfléchit aux choses, accepte la critique, a le courage de dire "oui je suis coupable" ?, alors que la seule stratégie viable semble être de ne jamais montrer autre chose que ce qui "fait bien" un point c'est tout.
Voilà ce que je pense : La probité est plus discrète, moins spectaculaire que l'égo mettant en scène tous ses apparats. La probité n'est pas synonyme de perfection. Nous sommes tous entachés de quelque chose, le reconnaître et ne pas jouer à la séduction est une forme de probité. Mais les gens mettent en scène leur vertus de façon médiocre, toutes leurs innocences en certains endroits leur servent à frapper ailleurs et à se flatter, rien d'autre.
Il y a quelqu'un du forum qui appelait ce cas de figure la "Loi du plus chiant" : c'est celui qui en étale le plus devant les autres, qui assure sa pub, qui parle de toutes ses petites misères, (donc le plus chiant), qui attire à lui la sollicitude et qui va rester dans la tête des gens. Celui qui se tait, qui n'emmerde pas le monde, qui veut être plus digne en un certain sens, perd à ce jeu.
Donc, ma question reste, pour ceux qui voient de quoi je parle : qu'est-ce qu'on fait avec ce sentiment, on l'accepte comme une vérité et on reste fidèle à ce qu'on pense en s'allouant un peu de stratégie et en ne perdant pas de vue qu'on est aussi nul parfois, ou on essaye de se débarrasser de cette attitude ?
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
"Si autour d'une table tu mets 5 personnes intelligentes et un imbécile, la conversation tombera toujours au niveau de l'imbécile" Jean Amadou.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Médiocrité en question
Donc on l'accepte. En tout cas si je devais me remémorer cette phrase à chaque fois que je sens mon ventre s'ulcérer dans ces situations, j'aurais l'impression de me prendre pour un sage qui regarde tout de haut. Alors que j'ai 24 ans et qu'à mon avis cette attitude me mène au martyr. Pourquoi pas dire que je suis la reine des juives, histoire de répéter une belle histoire. Vu que c'est toi qui répond en premier, je vais te demander où est la faute d'orgueil : en faisant comme tout le monde, c'est à dire en lâchant son orgueil sur les autres, ou en voulant faire mieux que ces autres ce qui peut être une forme d'orgueil ?
Faut-il juger de ça par ce qui va me rendre le plus malade : signe de l'orgueil mal placé ?
Faut-il juger de ça par ce qui va me rendre le plus malade : signe de l'orgueil mal placé ?
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
Je comprends parfaitement la situation que tu décris.
J'aurais une réponse très tranchée (j'espère que tu ne le prendras pas mal ce n'est pas le but du tout) : quand tu es dans une situation inconfortable tu n'as que 2 solution possibles : soit tu changes la situation, soit tu acceptes la situation.
En gros, change de fréquentations, bats-toi, envoie les chier, plains -toi (solution 1)
Ou accepte le fait que le monde fonctionne comme ça et adapte toi.
Si tu restes dans ce statut actuel tu ne peux que te déclencher des maladies psy car incohérence entre ce que tu veux et ce qui existe.
J'aurais une réponse très tranchée (j'espère que tu ne le prendras pas mal ce n'est pas le but du tout) : quand tu es dans une situation inconfortable tu n'as que 2 solution possibles : soit tu changes la situation, soit tu acceptes la situation.
En gros, change de fréquentations, bats-toi, envoie les chier, plains -toi (solution 1)
Ou accepte le fait que le monde fonctionne comme ça et adapte toi.
Si tu restes dans ce statut actuel tu ne peux que te déclencher des maladies psy car incohérence entre ce que tu veux et ce qui existe.
Re: Médiocrité en question
Hmm. Chassez le naturel, il revient au galop. A mon avis, pas la peine d'essayer une adaptation hasardeuse à quelque chose que je ne comprends même pas. Je vais me plaindre, envoyer chier à l'occasion, et/ou foutre le camp.
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
Laquelle ? (nice to see you here)
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
C'est quoi c'est quoi c'est quoi c'est quoi c'est quoi c'est quoi c'est quoi c'est quoi c'est quoi c'est quoi ?
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
comme ton impatience me semble grande par rapport à mon petit panneau indicateur de quelques mots !
je cède pour ma part et voici spoilé dans toute sa bête incomplétude des mots en trop par rapport à cette importante orientation
tu triera :
je cède pour ma part et voici spoilé dans toute sa bête incomplétude des mots en trop par rapport à cette importante orientation
tu triera :
- Spoiler:
- j'ai choisi d'explorer l'élément 1 de ta question : qu'est ce que je fais avec ce sentiment
un peu ce que tu décris là :
sauf que j'ai lâché depuis longtemps le mot orgueil par la dynamique de l'amour de soi, qui est en quelque sorte l'orgueil bien placé mais sans la suffisance de l'orgueil… en grosoù est la faute d'orgueil : en faisant comme tout le monde, c'est à dire en lâchant son orgueil sur les autres, ou en voulant faire mieux que ces autres ce qui peut être une forme d'orgueil ?
Faut-il juger de ça par ce qui va me rendre le plus malade : signe de l'orgueil mal placé ?
j'ai vu qu'à ce niveau on se rejoint tous, du moins pour ceux qui y sont allé
et c'est impossible de ne pas voir alors que tous nous sommes des ignorants temporairement illuminés par la dimension intelligente du soi
soi transcendant pas ça sur-moi freudien malade,
la bêtise moi j'appelle ça comme ça, pas la médiocrité
c'est ce que j'ai choisi comme troisième perspective
dans le cadre que tu as énoncé et que j'ai découpé en trois comme suit :Donc, ma question reste, pour ceux qui voient de quoi je parle :
- qu'est-ce qu'on fait avec ce sentiment,
- on l'accepte comme une vérité et on reste fidèle à ce qu'on pense en s'allouant un peu de stratégie et en ne perdant pas de vue qu'on est aussi nul parfois,
- ou on essaye de se débarrasser de cette attitude ?
je ne sais pas ce que tu choisira toi
===
maintenant après ce discours écrit je me rend compte que je ne pose plus "mes maux de ventres des autres" comme ça
je me regarde me dégouter, m'indigner, me révolter, tout,
et je choisi de traiter cela seule avec moi pour comprendre ce qui se passe là
le jeux du miroir que j'ai bien exploré m'a montré les choses cachées en moi identiques ou contraires à celle de mes interlocuteurs qui "me font mal au bide"
donc à chaque fois je regarde et nettoie le miroir
jusqu'à en arriver à ne plus sentir aucune charge envers l'autre, ni envers moi
alors là j'écris ou dis si j'ai toujours envie de répondre,
car c'est là, pour moi, où est l'enjeux du jeux : mon libre arbitre en face des autres doit être le même que celui que j'ai en face de moi,
conscience versus esprit-mental en gros
moi les autres on fait la masse, la résistance,
quand tu résiste tu grille, quand tu alterne tu éclaire…
c'poursa les chiants qu'ils existent : pour vivre l'alternatif
d'un autre fil j'extrait ce concept que j'appelais aussi autrement :Larousse : INDECIDABLE : Se dit d'une relation qui n'est ni vraie ni fausse.
alors maintenant j'ai décidé de coller cette étiquette à toute relation écrite verbale de visu etc
de faire rester mes relations dans la catégorie "Indécidable",
parceque c'est le choix qui me laisse toute liberté de manoeuvre selon mes propres décisions,
mon libre arbitre illusoire à recréer en vrai en quelque sorte…
par exemple voici une question qu'elle ne me tarabuste plus : je sais maintenant que de toute manière le moi dans la tête des autres ne sera jamais moi, d'autant plus facilement que j'ai eu assez de témoignages que "me taire refuser d'emmerder le monde et rester digne" avait marqué des esprits ! D'ailleurs ça fait maintenant partie de mes réponses dans le champ des "indécidables"…qui va rester dans la tête des gens. Celui qui se tait, qui n'emmerde pas le monde, qui veut être plus digne en un certain sens, perd à ce jeu.
tu la voulue vite sans la poser à toi
ben tu as eu une réponse pavé ^=^
Re: Médiocrité en question
tu la réprime elle s'imprime, tu l'évite elle te suis,tu demande des conseilles tu te tourne vers l’extérieur, des techniques, tu ne comprends pas l'envergure totale, mais si tu comprends l'envergure total et le mouvement intérieur de toi même tu dissous par la les illusions des émotions s'accrochant à des images formulées par l'esprit ... mais pour sa pas de techniques, pas de conseilles, pas de quoi se sécurisé dans un "quoi faire"
Sol œil- Messages : 619
Date d'inscription : 10/01/2014
Age : 36
Re: Médiocrité en question
Merci Mag pour ta longue réponse je pense revenir de temps à autre pour bien peser ton témoignage où chaque mot a manifestement un sens.
Homm je pense voir cette dynamique. Je suis fatiguée, ce sentiment qui revient, il faut le dissoudre à nouveau à chaque fois, ou alors c'est que j'ai mal fait mon taf. Cette méthode, peut être pas celle à laquelle tu as abouti, mais celle que j' "utilise" instinctivement m'a aussi gonflé d'un certain orgeuil je pense. A quoi bon se calmer si c'est pour être déçu que cela passe pour une attitude de "femme battue"
Homm je pense voir cette dynamique. Je suis fatiguée, ce sentiment qui revient, il faut le dissoudre à nouveau à chaque fois, ou alors c'est que j'ai mal fait mon taf. Cette méthode, peut être pas celle à laquelle tu as abouti, mais celle que j' "utilise" instinctivement m'a aussi gonflé d'un certain orgeuil je pense. A quoi bon se calmer si c'est pour être déçu que cela passe pour une attitude de "femme battue"
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
Etat d'esprit.
J'vais dire que l'eau ça mouille mais je suis pas plus inspiré que ça :
Si tu t'obliges à voir le merveilleux, tu te verras merveilleusement et les autres aussi. C'est à dire tu ne verras que les points forts de toi et des gens; et donc tu parleras de toi de manière valorisante.
C'est important. Par exemple là, je déprime un peu. J'ai tendance à voir ma médiocrité mais aussi celle des autres. Du coup les journées ressemblent à de la torture où je m'oblige à vivre...
Ce que je veux dire par là, c'est que tout n'est pas blanc ou noir. Ce n'est pas parce que certains ont besoin de rabaisser les autres pour s'élever, qu'on doit forcément être tristement réaliste et voir la médiocrité partout (et surtout chez soi) pour être humble et probe.
J'vais dire que l'eau ça mouille mais je suis pas plus inspiré que ça :
Si tu t'obliges à voir le merveilleux, tu te verras merveilleusement et les autres aussi. C'est à dire tu ne verras que les points forts de toi et des gens; et donc tu parleras de toi de manière valorisante.
C'est important. Par exemple là, je déprime un peu. J'ai tendance à voir ma médiocrité mais aussi celle des autres. Du coup les journées ressemblent à de la torture où je m'oblige à vivre...
Ce que je veux dire par là, c'est que tout n'est pas blanc ou noir. Ce n'est pas parce que certains ont besoin de rabaisser les autres pour s'élever, qu'on doit forcément être tristement réaliste et voir la médiocrité partout (et surtout chez soi) pour être humble et probe.
Invité- Invité
Re: Médiocrité en question
Ok merci pour vos réponses. Je vais aller jouer de mon biniou
Je suis merveilleuse
les gens ont de l'amour propre, sont pas méchants, juste stressés
et je peux foutre le camp si problème.
Je suis merveilleuse
les gens ont de l'amour propre, sont pas méchants, juste stressés
et je peux foutre le camp si problème.
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
May lee il n'y a aucun travail à dissoudre une illusion ou image formulé par l'esprit, si vous voyez un danger, vous l'éviterez naturellement mais l'Homme moderne est tellement habitué à ses jeux de l'esprit qu'il n'y fait pas attention a tel point d'utiliser son "intellect" a outrance pour se donner un sentiment de complétude afin de se garantir une "image" encore une fois belle et valorisante.
Sol œil- Messages : 619
Date d'inscription : 10/01/2014
Age : 36
Re: Médiocrité en question
May Lee a écrit:
et je peux foutre le camp si problème.
Jusqu'où?
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: Médiocrité en question
je peux pas partir très loin, et même très loin le problème est susceptible de se répéter. Foutre le camp n'est donc qu'une façon de vivre avec le problème, et il correspond bien à "changer la situation" selon la formule de Kaimetsu, et non m'adapter en changeant moi-même.
Mais vouloir changer jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de problème, est-ce que ce n'est pas bâti sur des faux présupposés ? D'abord, c'est compter sur le fait qu'il puisse ne pas y avoir de problème du tout. je pense que c'est puérile. Ensuite, c'est penser que les gens sont capables de s'adapter à volonté. Pour moi, cela fait partie des présupposés à certains raisonnements conquérants, qui veulent imposer un modèle à tous en disant "si tout le monde le fait tout ira bien ensuite!". Et c'est une façon de mépriser la réalité, comme si les gens qui ne s'adaptent pas, qui merdouillent, c'étaient de leur faute. Comme si c'était réductible, que le monde tel qu'on le connait était truffé d'erreurs.
Je peux foutre le camp d'un certain entourage pour ne pas tomber malade. Ce n'est pas le monde entier qui m'ulcère (enfin, si, mais je peux déjà mieux gérer que quand ce sont des attaques latentes d'un entourage direct qui brident toutes mes interactions).
Essayer de changer, pourquoi pas, mais surement pas en croyant tout résoudre. Changer au point de jouer des gens comme un jeu de stratégie, juste pour me protéger, je pense que ce n'est pas possible. J'aurais trop peur de créer des mécanismes de défense puissants et me transformer en gros trou du cul.
Mais vouloir changer jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de problème, est-ce que ce n'est pas bâti sur des faux présupposés ? D'abord, c'est compter sur le fait qu'il puisse ne pas y avoir de problème du tout. je pense que c'est puérile. Ensuite, c'est penser que les gens sont capables de s'adapter à volonté. Pour moi, cela fait partie des présupposés à certains raisonnements conquérants, qui veulent imposer un modèle à tous en disant "si tout le monde le fait tout ira bien ensuite!". Et c'est une façon de mépriser la réalité, comme si les gens qui ne s'adaptent pas, qui merdouillent, c'étaient de leur faute. Comme si c'était réductible, que le monde tel qu'on le connait était truffé d'erreurs.
Je peux foutre le camp d'un certain entourage pour ne pas tomber malade. Ce n'est pas le monde entier qui m'ulcère (enfin, si, mais je peux déjà mieux gérer que quand ce sont des attaques latentes d'un entourage direct qui brident toutes mes interactions).
Essayer de changer, pourquoi pas, mais surement pas en croyant tout résoudre. Changer au point de jouer des gens comme un jeu de stratégie, juste pour me protéger, je pense que ce n'est pas possible. J'aurais trop peur de créer des mécanismes de défense puissants et me transformer en gros trou du cul.
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
Perso je le vis bienMay Lee a écrit:je peux pas partir très loin, et même très loin le problème est susceptible de se répéter. Foutre le camp n'est donc qu'une façon de vivre avec le problème, et il correspond bien à "changer la situation" selon la formule de Kaimetsu, et non m'adapter en changeant moi-même.
Mais vouloir changer jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de problème, est-ce que ce n'est pas bâti sur des faux présupposés ? D'abord, c'est compter sur le fait qu'il puisse ne pas y avoir de problème du tout. je pense que c'est puérile. Ensuite, c'est penser que les gens sont capables de s'adapter à volonté. Pour moi, cela fait partie des présupposés à certains raisonnements conquérants, qui veulent imposer un modèle à tous en disant "si tout le monde le fait tout ira bien ensuite!". Et c'est une façon de mépriser la réalité, comme si les gens qui ne s'adaptent pas, qui merdouillent, c'étaient de leur faute. Comme si c'était réductible, que le monde tel qu'on le connait était truffé d'erreurs.
Je peux foutre le camp d'un certain entourage pour ne pas tomber malade. Ce n'est pas le monde entier qui m'ulcère (enfin, si, mais je peux déjà mieux gérer que quand ce sont des attaques latentes d'un entourage direct qui brident toutes mes interactions).
Essayer de changer, pourquoi pas, mais surement pas en croyant tout résoudre. Changer au point de jouer des gens comme un jeu de stratégie, juste pour me protéger, je pense que ce n'est pas possible. J'aurais trop peur de créer des mécanismes de défense puissants et me transformer en gros trou du cul.
C'est surtout qu'à tout problème il n'y a pas trente six choix. On peut partir. On peut changer sa propre vision du problème et on peut résoudre ce problème extérieur.
Mais ici, le problème c'est l'autre. Et j'ai le malheur de penser qu'on ne change pas une personne selon son bon vouloir (enfin on peut l'enfermer dans sa cave et le torturer jusqu'à qu'il comprenne, mais il semblerait que le droit pénal l'interdit... ). Du coup, oui, il reste l'option de s'en aller en bon prince (ce qui est parfois préférable ) ou faire un travail sur soi notamment si le problème est récurrent. Car s'il est récurrent, on peut soit se dire qu'on a réellement pas de chance on tombe que sur des connards, soit se dire que peut être dans le fond on crée en partie le problème.
Mais...
Mais, je suis assez conscient que cette dernière option demande de l'effort (une fois le problème de soi identifié, ça ne change pas grand chose, il faut mettre les moyens de changement et c'est loin d'être facile) mais aussi de l'honnêteté envers soi (on aimerait se voir blanc comme neige...). Bref; c'est peut être la voie la plus difficile à arpenter. Mais le jeu en vaut la chandelle !
Invité- Invité
Re: Médiocrité en question
Concrètement, même pour bosser sur soi, il faut commencer par partir.
Ensuite, bosser sur soi jusqu'à ne plus souffrir, ok.
Bosser sur soi en pensant que c'est ma faute, là dessus, non. Autant je suis partisante de bien voir qu'on est le point commun à tout ce qui nous arrive, autant sur ce coup là, ce n'est pas un truc qui "m'arrive", c'est un truc qui est comme ça, partout, et qui me fait souffrir. Donc je n'ai pas à modifier ma façon de faire, seulement à trouver une façon de me détacher de ça.
Ensuite, bosser sur soi jusqu'à ne plus souffrir, ok.
Bosser sur soi en pensant que c'est ma faute, là dessus, non. Autant je suis partisante de bien voir qu'on est le point commun à tout ce qui nous arrive, autant sur ce coup là, ce n'est pas un truc qui "m'arrive", c'est un truc qui est comme ça, partout, et qui me fait souffrir. Donc je n'ai pas à modifier ma façon de faire, seulement à trouver une façon de me détacher de ça.
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
May Lee a écrit:Concrètement, même pour bosser sur soi, il faut commencer par partir.
Ensuite, bosser sur soi jusqu'à ne plus souffrir, ok.
Bosser sur soi en pensant que c'est ma faute, là dessus, non. Autant je suis partisante de bien voir qu'on est le point commun à tout ce qui nous arrive, autant sur ce coup là, ce n'est pas un truc qui "m'arrive", c'est un truc qui est comme ça, partout, et qui me fait souffrir. Donc je n'ai pas à modifier ma façon de faire, seulement à trouver une façon de me détacher de ça.
Mais qui a dit que c'était de ta faute ? On en revient à la vision pessimiste et dévalorisante d'haut dessus.
Invité- Invité
Re: Médiocrité en question
Je suis ton sujet, je ne suis pas intervenue car je n'avais pas de solutions à t'amener, juste ma compréhension car j'ai souvent ressenti ce genre de chose. Je pense aussi que ce n'est pas toujours à nous "de faire un travail sur nous", de "nous remettre en question". Le coup du 50/50 systématique (je mets systématique en gras car des fois ça arrive quand même ), j'y crois pas une seconde.
Pour devenir une sorte d'ainsi-soit-il politiquement correcte et se faire violence tout le temps en le déniant et en croyant se faire du bien, non merci!
Entièrement d'accord avec tes phrases suivantes, et je pense que c'est peut être ça la fameuse solution :
Pour devenir une sorte d'ainsi-soit-il politiquement correcte et se faire violence tout le temps en le déniant et en croyant se faire du bien, non merci!
Entièrement d'accord avec tes phrases suivantes, et je pense que c'est peut être ça la fameuse solution :
may lee a écrit:Concrètement, même pour bosser sur soi, il faut commencer par partir.
Ensuite, bosser sur soi jusqu'à ne plus souffrir, ok.
Bosser sur soi en pensant que c'est ma faute, là dessus, non. Autant je suis partisante de bien voir qu'on est le point commun à tout ce qui nous arrive, autant sur ce coup là, ce n'est pas un truc qui "m'arrive", c'est un truc qui est comme ça, partout, et qui me fait souffrir. Donc je n'ai pas à modifier ma façon de faire, seulement à trouver une façon de me détacher de ça
Dernière édition par neurone-indolent le Dim 9 Fév 2014 - 0:24, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Médiocrité en question
J'ai fait une réponse à Kharmit et le serveur l'a mangé -_-
C'était pour dire en somme que par "faute" j'avais répondu à ta formule "on crée en partie le problème". Et je pense que ce coup ci, même si on a toujours un effet quelconque, c'est comme ça de toutes façons. Le problème c'est mon ulcère, je peux bosser pour ne plus en avoir, c'est différent que de vouloir ne plus être exposée à quelque chose qui existe.
Bref, mine de rien vous m'avez aidé à faire le point sur la situation en me rappelant les voies possibles ^^
On se rejoint avec neurone-indolent, parce que changer, pour remédier à la douleur telle qu'elle est vécue, reviendrait pour moi à nier l'ampleur du problème. Si j'agis tel que je le fais, en ne faisant de remous que quand ça m'apparait justifié et en n'aspergeant pas le monde alentour de mes postillons de fille à plaindre, c'est parce que je vois une violence qui s'ignore dans l'attitude du gars qui se croit tout blanc et qui demande la sollicitude universelle. Je ne peux pas, à moins d'accepter de participer à une violence que je réprouve, me complaire dans l'attitude du mec-qui-à-rien-à-se-reprocher-et-que-tout-le-monde-s'agenouille
C'était pour dire en somme que par "faute" j'avais répondu à ta formule "on crée en partie le problème". Et je pense que ce coup ci, même si on a toujours un effet quelconque, c'est comme ça de toutes façons. Le problème c'est mon ulcère, je peux bosser pour ne plus en avoir, c'est différent que de vouloir ne plus être exposée à quelque chose qui existe.
Bref, mine de rien vous m'avez aidé à faire le point sur la situation en me rappelant les voies possibles ^^
On se rejoint avec neurone-indolent, parce que changer, pour remédier à la douleur telle qu'elle est vécue, reviendrait pour moi à nier l'ampleur du problème. Si j'agis tel que je le fais, en ne faisant de remous que quand ça m'apparait justifié et en n'aspergeant pas le monde alentour de mes postillons de fille à plaindre, c'est parce que je vois une violence qui s'ignore dans l'attitude du gars qui se croit tout blanc et qui demande la sollicitude universelle. Je ne peux pas, à moins d'accepter de participer à une violence que je réprouve, me complaire dans l'attitude du mec-qui-à-rien-à-se-reprocher-et-que-tout-le-monde-s'agenouille
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Médiocrité en question
D'une part je me reconnais assez bien dans ce que tu décris. Ou plutôt je reconnais assez bien une situation que j'ai vécu. Assez longuement. Et pourtant. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de conserver ma première impression, et qui est que mon vécu doit être très différent du tiens dans ce cas précis. Peut être suis je tombé dans le piège de l'effet Barnum.
Du coup j'ai à la fois pleins de choses à dire, d'une part très égoïstement à propos de mon vécu, et à la fois de façon plus généreuse des choses qui peut être auront une utilité pratique.
Pour ce qui est du vécu qui m'est propre et que j'associe à ta description, il s'agit d'une situation assez durable, durant laquelle une personne très proche me positionnait en permanence de façon à limiter mes options, et à maîtriser au maximum l'image que notre entourage avait de moi, et donc d'elle. Parfois il y avait des choses qui me semblaient justifiées. Et parfois on était dans le grand n'importe quoi, l'injustice la plus flagrante. Et l'entourage qui était pourtant composé de personnes fort convenables, semblait tout gober. Il arrivait aussi que moi même je me laisse berner par son manège. Aussi me semble t'il un peu excessif de blâmer ceux qui n'ont pas su percer ces apparences qui me semblaient à moi le plus souvent tout à fait maladroitement formulées pourtant. Transparentes.
Un phénomène tout à fait fascinant et en même temps usant. Qui m'a beaucoup appris sur moi même, et sur la nature humaine. Si ta situation comporte des similarités, le conseil que je me sens en droit de donner est : il vaut mieux s'éloigner de ces personnes. Et si ce n'est pas possible (collègues, famille) alors il est de bon ton de se détacher lorsque l'on doit subir l'environnement contrôlé (c'est à dire à la fois cette personne, et de celles qui sont sensibles à son manège). Parce-que le corps a ses limites que l'intellect n'est pas toujours capable d'admettre.
Je ne pense pas que d'entrer dans l'escalade de la maitrise de l'image et du mensonge soit une stratégie viable pour l'immense majorité des personnes qui se trouvent face à une situation similaire. On peut également difficilement demander (ou espérer d'elles) aux personnes qui usent de ces stratégies de changer.
Du coup j'ai à la fois pleins de choses à dire, d'une part très égoïstement à propos de mon vécu, et à la fois de façon plus généreuse des choses qui peut être auront une utilité pratique.
Pour ce qui est du vécu qui m'est propre et que j'associe à ta description, il s'agit d'une situation assez durable, durant laquelle une personne très proche me positionnait en permanence de façon à limiter mes options, et à maîtriser au maximum l'image que notre entourage avait de moi, et donc d'elle. Parfois il y avait des choses qui me semblaient justifiées. Et parfois on était dans le grand n'importe quoi, l'injustice la plus flagrante. Et l'entourage qui était pourtant composé de personnes fort convenables, semblait tout gober. Il arrivait aussi que moi même je me laisse berner par son manège. Aussi me semble t'il un peu excessif de blâmer ceux qui n'ont pas su percer ces apparences qui me semblaient à moi le plus souvent tout à fait maladroitement formulées pourtant. Transparentes.
Un phénomène tout à fait fascinant et en même temps usant. Qui m'a beaucoup appris sur moi même, et sur la nature humaine. Si ta situation comporte des similarités, le conseil que je me sens en droit de donner est : il vaut mieux s'éloigner de ces personnes. Et si ce n'est pas possible (collègues, famille) alors il est de bon ton de se détacher lorsque l'on doit subir l'environnement contrôlé (c'est à dire à la fois cette personne, et de celles qui sont sensibles à son manège). Parce-que le corps a ses limites que l'intellect n'est pas toujours capable d'admettre.
Je ne pense pas que d'entrer dans l'escalade de la maitrise de l'image et du mensonge soit une stratégie viable pour l'immense majorité des personnes qui se trouvent face à une situation similaire. On peut également difficilement demander (ou espérer d'elles) aux personnes qui usent de ces stratégies de changer.
Invité- Invité
Re: Médiocrité en question
Maintenant que j'ai bien joué le rôle de victime égoïste, je vais essayer de dire des choses constructives. Pas facile parce-que d'une part ce n'est jamais évident, et que d'autre part, tu ne donnes pas beaucoup d'informations vraiment spécifiques. (et aussi c'était y a trois mois, c'est à dire y a longtemps)
Comme d'autres qualités, cette attitude peut sembler encensé dans les propos, tous le monde va peut être s'en réclamer. Mais dans les fait elle sera peut être pointé du doigt comme un défaut. Un gros défaut pas beau qu'il faut cacher. Ou partager avec soin. De même que tout le monde affirme être intègre, honnête, intelligent, généreux. Mais dans les faits ceux qui ont des raisons de se reconnaître dans ces qualités s'apercevront parfois que ce ne sont en rien des qualités. Juste des traits de caractères. Qui seront parfois appréciés. Et parfois tournés en ridicule ou utilisé contre nous.
Non. La justice n'est pas quelque chose de simple. Je dirais que la monnaie est plus substantielle et réelle. Il y a bien entendu un débat possible sur la nature de la justice. Mais ce qui compte à mon sens c'est que tous le monde n'utilise pas ce concept. Et ne pas l'utiliser est parfois très pertinent. Il permet d'observer le monde sous un angle émotionnel, débarrassé d'un système de valeur lourd et encombrant. Il permet d'apprécier vraiment des personnes qu'on devrait détester sinon. Et c'est nous qui y perdrions.
Ceci est une attitude qui semble parfaitement positive. Elle fait la fierté de ceux qui se reconnaissent la capacité d'atteindre cet idéal. Idéal d'autant plus évident qu'on le trouve proposé un peu partout. Et pourtant cette attitude n'a rien d'idéal. Elle n'est qu'un choix personnel qui n'est ni bon ni pire qu'un autre. Il a ses avantages, il a ses inconvénients. Souvent je pense qu'on l'adopte simplement parce-qu'il nous correspond. Comme d'autres vont adopter d'autres attitudes. Parce-qu'elle leur correspond.May Lee a écrit:vous prenez sur vous, adoptez un peu de pudeur en sachant ne pas vous positionner en victime ni chercher à utiliser l'opinion des autres dans le seul but détourné de flatter votre égo, vous vous remettez en question, vous lâchez prise
Comme d'autres qualités, cette attitude peut sembler encensé dans les propos, tous le monde va peut être s'en réclamer. Mais dans les fait elle sera peut être pointé du doigt comme un défaut. Un gros défaut pas beau qu'il faut cacher. Ou partager avec soin. De même que tout le monde affirme être intègre, honnête, intelligent, généreux. Mais dans les faits ceux qui ont des raisons de se reconnaître dans ces qualités s'apercevront parfois que ce ne sont en rien des qualités. Juste des traits de caractères. Qui seront parfois appréciés. Et parfois tournés en ridicule ou utilisé contre nous.
Chacun son style.May Lee a écrit:
et pourtant les "autres" ne se gênent pas ! Dans une situation de conflit, les personnes opposées à vous vous piétinent sans scrupules, utilisent tous les arguments appelant aux plus viles considérations, se flattent en public, interdisent aux uns de vous adresser la parole, utilisent les autres pour essayer de vous meurtrir.
Parce-que c'est ton style.May Lee a écrit:
"Merde, mais pourquoi je me retiens?".
Si la situation est pénible, elle mérite qu'on réagisse. En trouvant du réconfort chez nos proches. Ceux avec qui ont peut se permettre de dire ce qu'on pense, même quand c'est partial. Ceux qui nous soutienne quoi qu'il advienne. Ceux enfin qui sont imperméables à ces mensonges. Cet appui est important. Et ensuite, en limitant les dégâts chez les autres. De diverses façon. La plus simple étant bien entendu de s'éloigner.May Lee a écrit:
A force d'entendre un mensonge assez souvent, éloignés de vous par la force des choses, ces personnes à qui vous avez épargné vos déblatérations égotiques n'ont finalement entendu qu'une seule version de vous, dans la bouche de ces chacals. "Il faudrait que je me vende c'est ça, que j'assure ma pub à tout bout de champs ?".
Une question légitime. S'il est aisé de faire croire aux autres qu'on peut lire l'avenir dans les cartes, a t'on l'obligation de le faire?S'il est aisé de devenir riche en provoquant dans le même temps de grandes catastrophes et des millions d'accidents domestique. Est t'il incontournable de se lancer dans cette entreprise ?May Lee a écrit:
C'était une situation pour l'exemple. A la fin le sentiment revient à se dire : " "Ils" sont médiocres dans leur façon de prouver leur probité, mais personne ne s'en rend compte. Faut-il faire pareil qu' "eux" ?"
May Lee a écrit:
Un point qui mérite d'être soulevé est de savoir si au fond, nous ne sommes tous médiocres à un moment ou un autre. Faut-il vraiment considérer que les autres sont médiocres et que nous sommes frappés d'une injustice évidente ?
Non. La justice n'est pas quelque chose de simple. Je dirais que la monnaie est plus substantielle et réelle. Il y a bien entendu un débat possible sur la nature de la justice. Mais ce qui compte à mon sens c'est que tous le monde n'utilise pas ce concept. Et ne pas l'utiliser est parfois très pertinent. Il permet d'observer le monde sous un angle émotionnel, débarrassé d'un système de valeur lourd et encombrant. Il permet d'apprécier vraiment des personnes qu'on devrait détester sinon. Et c'est nous qui y perdrions.
May Lee a écrit:
Mais cette façon de se poser la question, qui le fait vraiment, justement ?
Un certain nombre de personnes. Assez rares. Avec plus ou moins de constance.May Lee a écrit: Qui mesure ses actions, pondère ses propos, réfléchit aux choses, accepte la critique, a le courage de dire "oui je suis coupable" ?
Ce n'est pas la seule stratégie viable. Il peut être bon d'avoir cette stratégie comme option pour gérer certaines circonstances néanmoins. De même que l'alternative est parfois très pertinente.May Lee a écrit:
, alors que la seule stratégie viable semble être de ne jamais montrer autre chose que ce qui "fait bien" un point c'est tout.
Parfois c'est une manière efficace de séduire. Rarement cependant.May Lee a écrit:
Voilà ce que je pense : La probité est plus discrète, moins spectaculaire que l'égo mettant en scène tous ses apparats. La probité n'est pas synonyme de perfection. Nous sommes tous entachés de quelque chose, le reconnaître et ne pas jouer à la séduction est une forme de probité.
okay.May Lee a écrit:
Mais les gens mettent en scène leur vertus de façon médiocre, toutes leurs innocence en certains endroits leur servent à frapper ailleurs et à se flatter, rien d'autre.
Pas toujours.May Lee a écrit:
Il y a quelqu'un du forum qui appelait ce cas de figure la "Loi du plus chiant" : c'est celui qui en étale le plus devant les autres, qui assure sa pub, qui parle de toutes ses petites misères, (donc le plus chiant), qui attire à lui la sollicitude et qui va rester dans la tête des gens.
Pas toujours. Ce qu'on perd d'un coté, on le gagne parfois au centuple d'un autre.May Lee a écrit:
Celui qui se tait, qui n'emmerde pas le monde, qui veut être plus digne en un certain sens, perd à ce jeu.
Réponse A.May Lee a écrit:
Donc, ma question reste, pour ceux qui voient de quoi je parle : A) qu'est-ce qu'on fait avec ce sentiment, on l'accepte comme une vérité et on reste fidèle à ce qu'on pense en s'allouant un peu de stratégie et en ne perdant pas de vue qu'on est aussi nul parfois, ou B) on essaye de se débarrasser de cette attitude ?
Invité- Invité
Re: Médiocrité en question
le fait de lire que certains fonctionnent d'une certaine façon autre que la mienne pour se détendre m'a rassurée.
le fait de lire que certains se critiquent pour avancer aussi
après si je sens une volonté consciente de vouloir m'écarter ou me détruire... c'est différent
le fait de lire que certains se critiquent pour avancer aussi
après si je sens une volonté consciente de vouloir m'écarter ou me détruire... c'est différent
Invité- Invité
Re: Médiocrité en question
May Lee a écrit:ces personnes à qui vous avez épargné vos déblatérations égotiques n'ont finalement entendu qu'une seule version de vous, dans votre bouche de chacal. "Il faudrait que je me vende c'est ça, que j'assure ma pub à tout bout de champs ?".
A la fin le sentiment revient à se dire : " "Ils" sont médiocres dans leur façon de prouver leur probité, mais personne ne s'en rend compte. Faut-il faire pareil qu' "eux" ?"
Il y a quelqu'un du forum qui appelait ce cas de figure la "Loi du plus chiant" : c'est celui qui en étale le plus devant les autres, qui assure sa pub, qui parle de toutes ses petites misères, (donc le plus chiant), qui attire à lui la sollicitude et qui va rester dans la tête des gens.
Celui qui se tait, qui n'emmerde pas le monde, qui veut être plus digne en un certain sens, perd à ce jeu.
Donc, ma question reste, pour ceux qui voient de quoi je parle : qu'est-ce qu'on fait avec ce sentiment, on l'accepte comme une vérité et on reste fidèle à ce qu'on pense en s'allouant un peu de stratégie et en ne perdant pas de vue qu'on est aussi nul parfois, ou on essaye de se débarrasser de cette attitude ?
Bien sûr que je vois de qui tu parles, tu parles de moi !
Et pour la réponse, c'est très simple, j'accepte cette médiocrité, je la chéris, elle est tellement plus mieux que celles des autres !
Trop la honte leur médiocrité.
May Lee a écrit: où est la faute d'orgueil : en faisant comme tout le monde, c'est à dire en lâchant son orgueil sur les autres, ou en voulant faire mieux que ces autres ce qui peut être une forme d'orgueil ?
Faut-il juger de ça par ce qui va me rendre le plus malade : signe de l'orgueil mal placé ?
Mal placé c'est les autres qui le disent.
Ils me rendent malade.
Invité- Invité
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