Etudes supérieures et tests de QI
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Re: Etudes supérieures et tests de QI
Là pour le coup, je mets en lumière pourquoi j’hésitais longuement à faire CPGE et grande école avant d'opter pour la fac. Cette modalité de formation trop normée m’aurait grandement oppressé.
Même si j'me sentais parfois comme une bête curieuse en fac, rétrospectivement je pense que l'on est assez libre de ses mouvements. D'une part, parce que il y a énormément de gens de tous horizons, ce qui autorise plus de liens selon les affinités. D'autre part, car ce système nous enjoint à être autonome, ce qui limite le formatage. A partir de ce moment-là, l'étudiant n'a plus le temps de jauger son congénère (être dans le moule, faire comme si, comme ça...), il se focalise soit sur l’objectif de réussite qu’il a en tête, soit sur la découverte de la vie étudiante, et/ou encore, il se cherche totalement. En tout état de cause, on ne lui reprochera jamais.
Pour stopper la digression, j'ai pu noter qu'en avançant en années, certaines personnes qui en licence explosaient le plafond, se retrouvaient à patauger en Master. Tout ça, parce qu'en Bac+4/5, on nous demande de l'analyse beaucoup plus approfondie et non plus du bachotage (en ce qui concerne ma filière).
Pour prendre mon cas, j'ai été très moyenne jusqu'en bac+3/4 où j'ai finalement eu l'impression de me révéler, à m'éclater avec des concepts que je pouvais manipuler comme bon me semblait.
D'ailleurs il n'y a qu'à reprendre la nomenclature des niveaux de qualifications. Il est dit pour le niveau I :"En plus d’une connaissance affirmée des fondements scientifiques d’une activité professionnelle, ce niveau nécessite la maîtrise de processus de conception ou de recherche." D'emblée, on voit que ça n'est pas donné à tout le monde.
Au final, cela me paraît être une formule potentiellement intéressante pour les zèbres, s’ils savent ce qu’ils veulent faire. Certes j’y ai rencontré des personnes très fermées d'esprit et dont j'aurais parié mon escarcelle qu'elles avaient atterries là, à cause de groooos trouus dans la raquette du système... Mais c’est aussi personnellement à l’université que je me suis forgée les plus belles amitiés.
Pour reprendre ce que disait Mariema, « Les études supérieures peuvent aussi rendre "moins intelligent" ». Même si je doute fortement de la véracité de cette affirmation, j’ai franchement l’impression de saisir ce que tu dis. Je parlerais peut-être plus de blocage. Ou encore d’inhibition ? Le style de blocage que tu te mets lorsque ta créativité et ta liberté de pensée sont annihilées par les procédures et le prémâché qui t’es servi ajouté à cela l’absence de choix dans les méthodes. Je pense donc qu’il s’agit de se réapproprier ces domaines sous un nouvel éclairage (je dis cela, mais je suis aussi (et resterais sûrement) une bloquée des maths !^^)
Ansible- Messages : 26
Date d'inscription : 25/09/2013
Re: Etudes supérieures et tests de QI
Nhélouille a écrit:
« Les études supérieures peuvent aussi rendre "moins intelligent" ». Même si je doute fortement de la véracité de cette affirmation, j’ai franchement l’impression de saisir ce que tu dis. Je parlerais peut-être plus de blocage. Ou encore d’inhibition ? Le style de blocage que tu te mets lorsque ta créativité et ta liberté de pensée sont annihilées par les procédures et le prémâché qui t’es servi ajouté à cela l’absence de choix dans les méthodes. Je pense donc qu’il s’agit de se réapproprier ces domaines sous un nouvel éclairage (je dis cela, mais je suis aussi (et resterais sûrement) une bloquée des maths !^^)
C'est tout à fait ce à quoi je pensais. Le système scolaire -tel que je l'ai vécu- anéantit toute créativité, tout esprit d'initiative, et bride l'esprit critique.
Des petits exemples : En cours de musique au collège, les interrogations consistaient à nous passer un morceau de musique classique, et nous devions rechercher s'il y avait des instruments à corde, à vent, et lequel. Depuis quand j'écoute un magnifique concert, je passe mon temps à me demander violon ou violoncelle? Et du coup, je passe à côté de l'essentiel.
Autre exemple, j'ai un ami d'un âge certain qui , quand il lit de la poésie, scande les vers dans sa tête, comme il devait les réciter à l'école.
Quant à Voltaire et les autres auteurs étudiés quand j'avais 14-15 ans... Ça m'intéresserait peut être maintenant. Mais à l'époque, j'en suis ressortie dégoûtée de la littérature pendant la décennie suivante.
Les études supérieures, comme celles qui les précèdent, tendent à tellement nous formater que nous oublions la notions de plaisir, d'interrogation, de découverte. Elles apportent bien plus de blocages et de dégoût que d'effets bénéfiques.
J'en suis ressortie comme anesthésiée. Ce système permet difficilement au final de savoir qui l'on est vraiment et ce que l'on aime vraiment. On ressemble aux autres, on a été imbriqué dans le même moule. Sauf qu'un jour, on se réveille pour se rendre compte que ce n'était pas vraiment nous, ou nous en mode zombie. Là la phase "mais qui suis-je?', "qu'est-ce qui est important?" "quel chemin vers quel but?" "quel sens donner à tout ça, à ma vie?" "et bla bla bla..." Et là, "y'a plus qu'à" tout désapprendre, pardonner et recommencer!!! Tout un programme, un tant soit peu vertigineux , et pour la première fois sans aucun mode d'emploi!
Je pense que Nhélouille fait une bonne analyse en ce qui concerne les études à la faculté après bac +2/3. Un vent de liberté dans le cursus scolaire peut -peut être- aider à s'épanouir intellectuellement et socialement! Je pense qu'il faut faire bien attention à ce choix d'études supérieures, et ne pas hésiter à faire un break, à partir deux ans comme jeune fille au pair à l'étranger ... ou ce que vous voulez, pour voir comment fonctionne le monde, et quelles sont vos véritables aspirations. Prendre le temps de dépasser la pression sociale et parentale, de se libérer du moule, de se connaître et de faire ses expériences.
Ellie- Messages : 22
Date d'inscription : 21/04/2014
Age : 44
Localisation : Sud-Ouest
Re: Etudes supérieures et tests de QI
Limite de classe pour les bac+4/5 : 80 % ont un QI compris entre 115 et 135.
Au niveau bac + 5, le QI attendu est de 125....
La source : des statistiques données lors de ma dernière année de fac de psycho.
Je trouve cela un chouia trop élevé. D'autres études, notamment aux USA, évoquent plutôt un QI de 120 - en moyenne - pour les étudiants.
Tout dépend aussi de la discipline : les études de maths, de physique, et de philosophie (parait il) sont plus exigeantes que celles de sociologie ou de lettres. Le QI moyen des étudiants réussissant ces cursus y est plus élevé de 10 à 15 points (entre 125 et 130 pour les premiers ; 110//115 pour les seconds...)
Dans une population de doctorant en physique ou en mathématique, je pense que plus de la moitié des étudiants à un QI supérieur à 130....
Après, le QI ne fait pas tout. Loin de là. Concernant la recherche théorique, la créativité est, je pense, plus importante.
Au niveau bac + 5, le QI attendu est de 125....
La source : des statistiques données lors de ma dernière année de fac de psycho.
Je trouve cela un chouia trop élevé. D'autres études, notamment aux USA, évoquent plutôt un QI de 120 - en moyenne - pour les étudiants.
Tout dépend aussi de la discipline : les études de maths, de physique, et de philosophie (parait il) sont plus exigeantes que celles de sociologie ou de lettres. Le QI moyen des étudiants réussissant ces cursus y est plus élevé de 10 à 15 points (entre 125 et 130 pour les premiers ; 110//115 pour les seconds...)
Dans une population de doctorant en physique ou en mathématique, je pense que plus de la moitié des étudiants à un QI supérieur à 130....
Après, le QI ne fait pas tout. Loin de là. Concernant la recherche théorique, la créativité est, je pense, plus importante.
Dernière édition par nikko76 le Jeu 8 Sep 2016 - 12:18, édité 1 fois (Raison : manque de sources.)
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Etudes supérieures et tests de QI
nikko76 a écrit:Concernant la recherche théorique, la créativité est plus importante, par exemple !!! Un futur chercheur très créatif avec un QI de 123 réussira bien mieux qu'un tâcheron peu ou pas créatif avec 145 de QI.
Merci de toutes tes précisions. Je voudrais bien des références sur tes 2 dernières phrases svp ? Est-ce consensuel ??
Il y a un facteur supplémentaire nécessaire : la rationalité (c'est un des termes employés dans les recherches sur ce domaine ; je n'ai pas la réf sur moi : j'ai lu cela dans un article de Cerveau & psycho il y a plus d'un an ; je tâcherai de compléter).
Re: Etudes supérieures et tests de QI
Lucille11 a écrit:Pourriez-vous me dire, selon votre expérience et votre opinion, ce en quoi les diplômés d'un Bac + 5, + 6, + 7, + 8, etc. ne sauraient pas répondre lors des tests de QI ?
je viens d'être testé, et les épreuves du WAIS IV sont toutes fraiches. Je dirai simplement que cela dépend aussi du domaine d'étude. Mon expérience est que les matières littéraires, la philo, l'histoire-géo produisent des personnes avec une grande culture générale qui réussiront plus facilement cette partie du test alors que les représentations spatiales, les symbolismes et calculs, les matrices de Raven peuvent poser problème.
Perso, j'ai fait une CPGE/grande école scientifique et franchement, j'ai toujours été déçu par le niveau de culture G, en prépa déjà et maintenant avec les ingénieurs en informatique que je croise chaque jour. De temps en temps un collègue dévoile des connaissances étonnantes sur des sujets complètement annexes (philo, histoire) mais c'est rare. Je ne crois pas que beaucoup de mes camarades ou collègues actuels auraient pu répondre à la question du WAIS sur la naissance de l'écriture et de ce qu'elle a apporté à l'humanité, par exemple, alors que 20 ans en arrière cela m'intéressait déjà.
donc pour conclure sur la "culture générale", je dirai que même si les questions-analogie entre mots- m'ont paru simples, je pense que cette partie est vraiment discriminante.
mémorisation/restitution des chiffres: j'ai lu des avis contraires mais il me semble qu'avec la quantité d'info qu'un diplômé bac+5 ou plus doit assimiler vite et bien, la mémoire a prouvé son efficience. Pour moi la réussite au test ne dépend que de la concentration et motivation à ce moment là.
idem pour la suite de symbole à retranscrire sous les chiffres, un diplômé devrait être capable de voir les points communs/divergence entre symbole et d'établir une stratégie pour les écrire vite, non?
Je me relis et je me demande si je n'ai pas simplifié un peu trop... tant pis, je poste !
DéBé- Messages : 29
Date d'inscription : 15/06/2016
Age : 50
Localisation : Pour vivre heureux, vivons cachés
Re: Etudes supérieures et tests de QI
oufy-dame a écrit:nikko76 a écrit:Concernant la recherche théorique, la créativité est plus importante, par exemple !!! Un futur chercheur très créatif avec un QI de 123 réussira bien mieux qu'un tâcheron peu ou pas créatif avec 145 de QI.
Merci de toutes tes précisions. Je voudrais bien des références sur tes 2 dernières phrases svp ? Est-ce consensuel ??
Il y a un facteur supplémentaire nécessaire : la rationalité (c'est un des termes employés dans les recherches sur ce domaine ; je n'ai pas la réf sur moi : j'ai lu cela dans un article de Cerveau & psycho il y a plus d'un an ; je tâcherai de compléter).
Il me manque la source, malheureusement (je te parle de lectures très anciennes : je me demande s'il ne s'agissait pas d'un ouvrage de rémy Chauvin? J'avais lu d'autres textes allant dans ce sens...) : je te conseille juste d'explorer la littérature sur les surdoués et la créativité. Je me souviens qu'il y était question de deux profils comparés : celui du surdoué "pur et dur", très brillant scolairement , et celui du créatif. Moins brillant scolairement, plus dilettante, ne se mobilisant sérieusement que lorsque le sujet lui plaisait vraiment. Les parcours de chacun d'entre eux, arrivés en fac, étaient bien différents : si l'on pouvait compter sur le premier profil pour continuer de réussir brillamment ses exams, arrivé au niveau de la recherche, en 3 ème cycle, le second profil, pour peu qu'il trouve un sujet qui le mobilise beaucoup, était avantagé par sa créativité. Et c'est en général ce dernier qui produisait les recherches les plus originales....
Les chiffres, je les ai balancé un peu aux hasard, pour forcer le trait : mon objectif était de montrer que si le niveau intellectuel (le qi...) est certainement important, sinon déterminant dans les études réputées exigeantes, passé un certain seuil, si l'objectif est de décelé, parmi plusieurs étudiants de niveau intellectuel comparable lequel sera capable ou non d'apporter une pierre originale, neuve, à la recherche scientifique, on aura tout intérêt à se pencher sur leur créativité ( la pensée divergente, si tu préfères...)
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
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