Société absurde

Bonjour,

N'avez-vous jamais eu envie de tout quitter, pour retrouver votre liberté?

Je me sens en prison dans cette société de consommation aseptisée, massifiée et mondialisée.
J'ai besoin de retrouver ma liberté, de partir à l'aventure avec un sac à dos, pour me retirer ce monde infernal et retrouver notre mère nature. L'homme sans la nature ne peut exister. Or tout aujourd'hui est bétonné, surveillé via des caméras ou des logiciels. On met à disposition quelques espaces verts artificiels, avec des arbres alignés de façon symétrique et séparés par une distance calculée au cm près pour permettre aux "esclaves" qui se croient libres d'aller courir pour être "bogosse" ou pour évacuer le stress... On nous flique, on nous conseille ce qu'il faut écouter via le top50 ou ce qu'il faut lire. On nous exploite pour nous donner en fin de mois un petit pécule qui servira, pour les plus touchés par la bêtise ambiante, à acheter le dernier écran plat à la mode pour regarder la dernière production de télé-réalité, ou le télé-shopping en 3d... Est-ce ça l'avenir de l'homme? Comment pouvons-nous tolérer encore encore ce rythme infernal?

Aujourd'hui, je ne supporte plus, je dois, pour ma santé et mon équilibre mental, partir à la découverte du monde, et pas celui présenté par ces médias stupides! Je me sens mourir dans ce monde de béton!

arrète tu me déprimes!!!

Pourquoi ne pas partir dans un autre pays par une organisation humanitaire?

y a "mange prie aime" au ciné en ce moment .... faut p'tet pas que tu ailles le voir en ce moment toi mdrrrr ou p'tet que si .... perso j'y suis allée et .... çà fait réfléchir ....

Honnêtement je t'encourage à partir, voyager, bouger, regarder ailleurs autre chose que ce modèle qu'on nous propose.

Il ne suffit pas de "connaitre" les autres modèles, il faut les appréhender, les vivre, les sentir, laisser leur rythme s'inscrire en toi.

Beaucoup ont fait le choix de l'expatriation et ne sont jamais revenus. Je ne sais pas si c'est ce choix que tu feras au final, mais prendre une bouffée d'air frais ailleurs te feras déjà pas mal de bien si tu étouffes.

IngsCad a écrit: Je me sens mourir dans ce monde de béton!

Sorry, j'avais lu la première fois :

"Je me sens mourir dans ce monde de bretons"



Pourtant j'ai rien contre les bretons

De toute façon, je ne vais pas avoir le choix! Je n'en peux plus. Dès que je sors de chez moi, je deviens presque agressif face à la bêtise que provoque cette société. Des gens qui s'insultent car un distrait ne démarre pas dans la seconde où le feu passe au vert. Gagner 10s dans une vie dont on ne profite pas, puisque tout, dans cette société de consommation, nous est dicté par l'argent, le consumérisme, et la superficialité.

Edit: je n'ai rien contre le Bretons non plus

cool
on vous en veut même pas

et pour t'aider Ingscad, voilà de quoi refaire un monde
(ça rappellera une discussion sur la poule et l'oeuf à certains )
Bonne omelette !

Que c'est laid! Finalement, je vais peut-être avoir des problèmes avec les Bretons!

zheibr a écrit:cool
on vous en veut même pas

j'adoooooooooooooore ton image de zèbre breton

au fait, Ings, tu habites en ville?

c'est peut être juste ça qui te rend malade, essaie la campagne, ou la montagne, ou la mer (la nature en fait).

Coupe toi du monde et recentre toi.

ça suffira peut être?

Ings, je te conseille de regarder le film "into the wild". C'est un très beau film!

- Ahah! Excellent conseil mon ami! Ainsi, en vivant sa révolte par procuration, il calmera ses propres vélléités de changement et il contribuera par cet acte d'achat à perpétuer le système qu'il ne supporte plus...

...
Oui bon... mais ca reste quand même vraiment un beau film.

@Bochra

Oui j'habite en ville. En effet, si j'habitais à la montagne ou près de la mer, je pourrais me détendre plus facilement. Ici, j'ai vraiment l'impression d'être en prison, vu que je n'ai pas de voiture. Mais ça ne calmerait pas totalement ma révolte contre cette stupide société.

@Farbis
Merci pour ton conseil, mais j'ai vu le film il y a quelques mois. Cela dit, j'ai beaucoup aimé, et même si la fin est tragique, il a pris des risques et a vécu pour de vrai!

alors là rien de tel que d'aller "voir ailleurs si on y est" n'est-ce pas?
j'ai personnellement pas mal sillonné le globe, pour diverses raisons et dans diverses conditions, mon seul moteur : la curiosité, la soif de comprendre,de me situer humainement parlant, et puis le besoin de me remplir les sens avec autre chose que la vue sur le béton parisien effectivement...
je trouve notre société toujours aussi absurde, et frustrante, ma sensibilité particulière ne saurait se tarir, mais on peut prendre du recul , se "distraire", ou bien se nourrir d'expériences vécues à l'étranger, si possible plutôt dans des cadres naturels
mon pays fétiche : le Canada

prend ton baluchon et hop, "en voiture Simone" !!

Peut-être qu'avant d'envisager une solution radicale, tu peux essayer une sorte de "retraite" (je ne sais pas comment tu te situes sur le plan spiritualité ni quels sont tes moyens). Tu seras, partout, obligé de composer avec l'existence d'un certain absurde ou d'une vanité. Essayer de te recentrer sur toi et ta relation à ce qui t'entoure, comment tu vis en cohérence en dépit de l'absurdité (souvent réelle mais parfois juste apparente) peut être aussi une expérience enrichissante.
Si j'osais (je sais que tu me supportes pas, tu fais de ce message ce que tu veux) je dirais qu'il y a 2 faces à ton point de vue : les incohérences et les vanités du monde, qui sont à lui, et la façon dont tu les perçois et dont tu souffres du décalage entre toi et lui, qui t'appartient - et qui est plus intéressante vu que tu as bien davantage prise dessus. (Tu peux t'attaquer à changer le monde, mais tu ne pourras qu'en grignoter un petit bout. C'est comme ça qu'il finit par changer, mais ça n'apportera pas un bouleversement radical de ton vivant, ou c'est peu probable). En prenant ton balluchon, tu verras des mondes autres, mais qui auront toujours leurs revers - et ce qui t'appartient, tu l'emmèneras forcément avec toi, partout, et même si tu essaies de le fuir. Il peut donc être intéressant de travailler dessus aussi.

Prendre le temps de faire un point profond sur comment on se situe, en se coupant momentanément des sollicitations "du monde", ça peut servir à faire fructifier ce que tu reçois par ailleurs de tes expériences.
N'étant pas un voyageur-coureur du monde, je serais bien en peine de savoir s'il est plus judicieux de le faire "avant" ou "après" un tour du monde.

Sinon, je pense qu'il y a pas mal de choses à vivre du côté de la Guyane française. Qui est, selon le mot d'un local, "d'abord l'Amazonie, ensuite l'Amazonie, encore l'Amazonie et seulement après, la France"...

Chrissieb63 a écrit:mon pays fétiche : le Canada
prend ton baluchon et hop, "en voiture Simone" !!

- Bon, et maintenant? On fait quoi? Qu'es qu'on fout là au juste? J'ai froid... Ben dis quelque chose à la fin!
- Ta gueule Simone! Je... je réfléchis...

On sent le cocon en train de s'agiter là-dedans... En mutation ? ^^

Mieux vaut effectivement "suivre". Par ce qu'en cas de résistance ou de "trouille-flemmardise" de ne rien faire, cela reviendra puissance quadruplée en pleine poire.
Ce qui est peut-être déjà le cas à te lire. Hop, vadrouille un WE, une journée, lâche les ponts, pars au hasard, même dans les rues, emporte un appareil-photo ou un carnet à croquis, c'est un vrai régal.

Après, tu verras pour faire des trucs plus lointains pendant tes congés. Commence déjà par t'évader sur les WE, soit en quittant l'agglomération, soit en allant découvrir à pied, ce qu'on ne voit jamais en voiture de près.

Hey, viendez au Québec, viendez !!!

En même temps, les provinces de l'ouest sont pas mal non plus : des forets de pins à perte de vue, des montagnes, etc.

Maintenant, je ne pense pas que l'Amérique du Nord soit véritablement le meilleur endroit pour "s'éloigner du système", quoi que dans une forêt perdue au fin fond du Yukon, ca doit être pas mal


Hey, il me vient une idée : si on fondait notre propre société ? un genre de bisounours-land ... oui ? non ? 100% non ? mais pourquoi personne ne veut faire de quoi de concret ?

J'ai déjà tous les plans de prêts, manque plus qu'à se lancer ... 23 ans que j'y réfléchis, enfin peut être légèrement moins, mais ca n'en est pas moins prêt

Je pense, après réflexion, que je vais terminer l'année universitaire ici, tout en partant certains weekend en rando solitaire, pour déjà me détendre, me retrouver dans la nature, et pour essayer de réfléchir au sens que je peux donner à ma vie. Ensuite, je verrais si je pars à l'aventure avec mon sac, ou si je m'expatrie, ou si je décide de continuer à subir cette routine infernale et le conformisme ambiant plus ou moins imposé.

Merci pour vos témoignages en tout cas! Je suis sur que pour ceux qui ont tenté l'aventure et l'expatriation, vous avez du vous métamorphoser! D'ailleurs, la métaphore du cocon qui s'agite est très belle Kara

@Plume, ce n'est pas que je ne te supporte pas, c'est simplement, que sur certains sujets, on est en désaccord, et j'avoue que manque svt de diplomatie...

Merchi IngsCad ...


^^

tout à fait d'accord avec toi, j'étouffe dans cette prison de béton et de pollution!
Dans cette société le quantitatif compte beaucoup plus que le qualitatif!
Rien que la nourriture, je me faisais la réflexion il y a quelques jours : depuis le commencement de l'humanité, dans les sociétés occidentales, on a jamais mangé correctement ( = sainement et sans manquer de rien). On s'empoisonne au quotidien avec toute cette merde que vendent les grandes surfaces où tout le monde va comme des moutons! Et toutes ces publicités qui me sortent par les yeux !
Maintenant je ne mange que du bio et des produits le moins transformés possibles. Je sais pas si certains connaissent Catherine Kousmine, ce qu'elle explique est édifiant : la mauvaise alimentation a un grand rôle dans la survenue des maladies telles que les cancers etc... J'ai lu son livre Sauvez votre corps, c'est vraiment ce que je pense. Il est encore temps de réagir!
Vraiment je n'en peux plus de cette société, je veux partir!!
Et je suis tout à fait d'accord avec Plume aussi, il y a un vrai travail intérieur à faire pour réussir à supporter tout ça.

IngsCad a écrit:Je me sens en prison dans cette société de consommation aseptisée, massifiée et mondialisée.
J'ai besoin de retrouver ma liberté, de partir à l'aventure avec un sac à dos, pour me retirer ce monde infernal et retrouver notre mère nature. (...)
Aujourd'hui, je ne supporte plus, je dois, pour ma santé et mon équilibre mental, partir à la découverte du monde, et pas celui présenté par ces médias stupides! Je me sens mourir dans ce monde de béton!

Just do it!

Lecture vivement conseillée car fortement inspirante:

Petit traité sur l'immensité du monde de Sylvain Tesson
et dans une moindre mesure:

Éloge de l'énergie vagabonde de Sylvain Tesson
(les deux existent en poche chez Pocket)
ainsi que le reste des livres de l'auteur (parmi d'autres...).

Ensuite pour la pratique:
http://www.randonner-leger.org/ (le site/forum de la marche ultra-légère)
http://www.davidmanise.com/forum/index.php (forum Vie sauvage et survie)
http://www.expemag.com/ (le magazine Carnets d'aventures)
ainsi que les magasins (Au vieux Campeur, Expé, Espace Montagne, etc.) et agences de voyages spécialisées (Terre d'Aventures, etc.)

Belles aventures à toi!

PS: à part ça, apprendre l'art de vivre ses émotions pourrait s'avérer utile.

@ Nena. Je suis tout à fait d'accord avec toi, surtout qu'aujourd'hui, dans cette société où tout doit aller très vite, et dans laquelle nous devons travailler plus pour consommer que pour s'épanouir, je ne sais pas pour toi, mais j'ai un sentiment d'immense gâchis. Car autrefois, quand le monde était plus lent, je pense que l'individualisme qui domine aujourd'hui, n'était pas si développé, les gens étaient plus soudés, et la vie devait être plus plaisante, car malgré tout le confort actuel, on ne profite pas vraiment des moments agréables (je généralise à l'excès, je sais, mais c'est volontaire). Et même si la vie était plus rude, elle devait être moins superficielle et hypocrite. Un peu comme dans la nature, qui elle ne triche ou ne ment jamais. Il faut qu'on essaye, par nos petites actions, d'influencer cette société (même si ça me parait compliqué), mais il faut surtout vivre sa vie et se foutre de la pensée dominante...

@Philippe. Merci beaucoup pour tes conseils et pour tes liens. Je vais aller acheter le premier livre aujourd'hui, car il m'a l'air très intéressant. Et sinon, qu'entends tu par "apprendre l'art de vivre ses émotions pourrait s'avérer utile."?

Salut, Nouveau zebre "autodiagnostique", je suis complètement en accord avec ce que dis l'invité, à un tel point que j'ai arrêté de lire Thoreau et autres car j'ai compris qu'etant actuellement prisonnier de la condition, lire de tels oeuvres ne fait que renforcer la frustration, exacerber les critiques contre ce système, cela met en tension mon psychisme qui s'écartele entre entre ce qu'il voudrait faire et ce qu'il fait réellement.. On appelle cela la dissonance en psy, et j'ai compris que pour e pas péter les plombs je ne devais pas nourrir mon esprit avec des informations anxiogènes ou des visions idéalistes qui amènent de la frustration. Bref sinon je cherche des zèbres qui soient dans cette vision de la société, actuellement je travaille ce qui me permettra in fine de devenir petit rentier globe trotteur.. J'ai aussi dans l'esprit l'idée de créer une communauté ou de devenir un jour maire d'un petit village rural afin de Federer des gens aux sein de certaines valeurs comme l'écologie la liberté ou l'independance.. Si certains se reconnaissent dans ce message je serais très heureux de pouvoir discuter avec eux..

je suis tout comme l'auteur , envahis par cette prison de beton, enfermant l'amour qu'il y a tout autour de nous pour ne plus parvenir a nos cœurs... nos cœurs, d'enfants, cœurs d'adultes, de clown peut etre ...

j'aimerais narrer les exploits d'Ulysse, d'homere, l'illiade et l'odyssée, voila bien la, un conte, propre a notre emerveillement... et tout comme la beaute de la nature fait place a un royaume de beton, ces grandes histoires laissent place a frederique begbedet... aussi ne peut on pas dire, que le beton .. jaillis de part et d'autre... ???

tout comme ici, je redige mon texte devant mon ordinateur, alors que j'aurais pu en parler en votre charmante compagnie, autour d'un thé, et distribution de calins parmis mes nombreux doudou...

je repense a toutes ces histoires nous préparans a notre soumission, comme ce fameux mougli, passant une heure trente aupres d'animals magnifuck , pour retourner " parmis les siens" aupres de la civilisation alors qu'il a toujours grandis avec les animaux ... j'aimerais comprendre le message de oualt dix nez ... surement nous faire renier notre partie animale ... afin de mieux nous préparer a ce tout gris de beton, qui envahis peu a peu nos cœurs...

la larme qui coule le long de ma joue en ce moment n'est pas une larme de tristesse, simplement la cristalisation de cette joie incarnée, dans nombres de clip de michel jason... aussi que faire ???

queue faire ??? ne faudrait il pas renier cette partie "adulte" de nous meme ??? afin d'oublier notre beton de l'ame ... notre beton .. .du coeur et peut etre aussi du corps ??? car hors mes session dinette, en transe meditative habillé en petit sirene, au quotidien je ne sais faire de calin ...

Voilà un phare, Langoustinette.

L'expatriation permet de se changer les idées, de découvrir d'autres cultures. En cas de déprime prolongée faire un voyage organisé me parait être une bonne idée.

Lien à toute fin utile... https://www.youtube.com/watch?v=ZqCQBOBbabQ

Si tu déchires le voile de l'illusion
le voile de ton illusion
l'absurde c'est de ne pas être soi
et nous ne pouvons pas changer les autres...

Après VDM, SDM? En effet.

Mais que faire? Vivre en hermite, plus facile à dire qu'à faire. La société, on ne peut pas vraiment en être totalement indépendant. Et même si on avait l'intention de s'expatrier pour aller vivre le plus simplement possible, dans un pays très peu peuplé, il y a tous les liens humains qu'on perd (amis, famille), et le changement de culture (langue), d'environnement, de climat, il faut être vraiment bien avec soi-même pour le faire. Si ce n'est qu'un fuite, et non pas un projet, les chances que cela se passe bien sont faibles.

c'est ça le paradoxe : les travers de la société nous épuisent mais le besoin d'être stimulé par la relation à l'autre est nécessaire. Donc pas de solution miracle pour notre mode de vie qui est une série d'équilibres précaires, sur le fil à jongler entre ces deux forces.