Rapport à l'Autre
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Re: Rapport à l'Autre
Lanza j'admire ta vérité, sa rafraîchit sa me fais un bien que je ne saurais expliquer comme tout ce qui me concerne, je suis si malhabile.
Je suis ce que je suis et je ne sais ni mentir ni tromper, expliquer, moi qui ne sait qu'apprendre reviens a décrire mon pseudo, à l'aise sur l'eau (dans mon silence) et pataude sur terre (dans la conversation).
Je suis le silence, j'ai été élever comme ça, j'observe, j'écoute;
Miwako à dit "exemple : "ca va?" ca ne veut pas dire qu'on te demande si ca va. ca veux dire qu'on te salue. même si ca va pas, il faut dire "oui, ca va et toi?"
j'ai mis longtemps a comprendre que les gens, quand tu réponds "non, ca va pas, je suis en dépression et ma grand mère est a l’hôpital... dur en ce moment..." sont étonnés et te trouvent bizarre. ca n'est pas la bonne réponse, même si c'est vrai. les gens se sentent mal a l'aise, tu les met pas bien, comme si tu voulais déverser ta tristesse sur eux agressivement."
Je l'ai appris trés tôt et je l'ai appris par ma mère, me taire était la seule façon qu'elle avait de me supporter, mais je n'ai pas appris le mensonge pour autant.
ça fait le trie c'est tout, j'ai eu deux véritables amies jusque là, mais je reste moi, et ne désespère pas (j'ai peut-être une nouvelle amie ).
Je suis d'une naïveté fatigante avec mes "pourquoi" et mes "oui mais" qui traînent dans tous les coins de la conversation.
Et puis ma compréhension de l'autre qui passe pour de la lâcheté, ma gentillesse et mon dévouement qui me font passé pour une illuminer même si je sais ce qu'il en ai, je ne sais pas être une autre, j'aimerais bien, mais je sais pas faire, alors rester moi me permet de faire un trie vrai naturel ( )
Et puis je vous ai vous grâce à qui je me découvre un peu plus chaque jours.
Pas le temps là, les ptits loups à emmener au parc et puis puis sa permettra a mon angoisse de diminuée, je reprendrais le fil, pour lire La Laie.
Je suis ce que je suis et je ne sais ni mentir ni tromper, expliquer, moi qui ne sait qu'apprendre reviens a décrire mon pseudo, à l'aise sur l'eau (dans mon silence) et pataude sur terre (dans la conversation).
Je suis le silence, j'ai été élever comme ça, j'observe, j'écoute;
Miwako à dit "exemple : "ca va?" ca ne veut pas dire qu'on te demande si ca va. ca veux dire qu'on te salue. même si ca va pas, il faut dire "oui, ca va et toi?"
j'ai mis longtemps a comprendre que les gens, quand tu réponds "non, ca va pas, je suis en dépression et ma grand mère est a l’hôpital... dur en ce moment..." sont étonnés et te trouvent bizarre. ca n'est pas la bonne réponse, même si c'est vrai. les gens se sentent mal a l'aise, tu les met pas bien, comme si tu voulais déverser ta tristesse sur eux agressivement."
Je l'ai appris trés tôt et je l'ai appris par ma mère, me taire était la seule façon qu'elle avait de me supporter, mais je n'ai pas appris le mensonge pour autant.
ça fait le trie c'est tout, j'ai eu deux véritables amies jusque là, mais je reste moi, et ne désespère pas (j'ai peut-être une nouvelle amie ).
Je suis d'une naïveté fatigante avec mes "pourquoi" et mes "oui mais" qui traînent dans tous les coins de la conversation.
Et puis ma compréhension de l'autre qui passe pour de la lâcheté, ma gentillesse et mon dévouement qui me font passé pour une illuminer même si je sais ce qu'il en ai, je ne sais pas être une autre, j'aimerais bien, mais je sais pas faire, alors rester moi me permet de faire un trie vrai naturel ( )
Et puis je vous ai vous grâce à qui je me découvre un peu plus chaque jours.
Pas le temps là, les ptits loups à emmener au parc et puis puis sa permettra a mon angoisse de diminuée, je reprendrais le fil, pour lire La Laie.
Black Swan- Messages : 1386
Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Rapport à l'Autre
Non mais, faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit !
Il n'est pas question d'un monde idéal, au contraire il faut rennoncer au fantasme que l'autre puisse tout apporter.
Et il est certainement bien d'avoir une vie enrichissante (avec des Z ou pas) en dehors de sa vie de couple par exemple, ca aura même tendance à la renforcer.
@Lanza
Personne ne t'a compris ? Peut-être que la demande dépasse ce que l'on trouve dans une relation habituelle ? En tout cas, j'avais ce même vécu impossible à digérer.
Dans une relation plus particulière qu'est la psychothérapie il y a un espoir: un non zèbre arrive à nous comprendre.
Comment ? En ne se plaçant pas uniquement sur le terrain zebré.
Compréhension émotionnelle encore et toujours....
Il ne s'agit pas de comprendre le fonctionnement de la pensée en arbre (par exemple), mais plutôt de comprendre le vécu qui y est lié et de pouvoir en restituer quelque chose qui puisse être intégré comme une force identitaire.
Et ça fait du bien de se sentir au moins une fois compris dans sa vie.
A partir de ce moment, peut-être que cette recherche est moins vitale, non ?
Il n'est pas question d'un monde idéal, au contraire il faut rennoncer au fantasme que l'autre puisse tout apporter.
Et il est certainement bien d'avoir une vie enrichissante (avec des Z ou pas) en dehors de sa vie de couple par exemple, ca aura même tendance à la renforcer.
@Lanza
Personne ne t'a compris ? Peut-être que la demande dépasse ce que l'on trouve dans une relation habituelle ? En tout cas, j'avais ce même vécu impossible à digérer.
Dans une relation plus particulière qu'est la psychothérapie il y a un espoir: un non zèbre arrive à nous comprendre.
Comment ? En ne se plaçant pas uniquement sur le terrain zebré.
Compréhension émotionnelle encore et toujours....
Il ne s'agit pas de comprendre le fonctionnement de la pensée en arbre (par exemple), mais plutôt de comprendre le vécu qui y est lié et de pouvoir en restituer quelque chose qui puisse être intégré comme une force identitaire.
Et ça fait du bien de se sentir au moins une fois compris dans sa vie.
A partir de ce moment, peut-être que cette recherche est moins vitale, non ?
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Rapport à l'Autre
@Zébu, je te fais dire ce que tu n'as pas dit sciemment, pour que tu développes un peu (et parce que je ne suis pas de bonne humeur, donc je provoque, je l'admets.)
Je pense saisir ce que tu veux dire et où tu veux en venir. Mais décrire laconiquement la beauté de l'arrivée à quelqu'un qui est sur le chemin, ça ne fait jamais que le frustrer, sous un faux air de simplicité.
Quant à la compréhension complète, c'est un autre problème. Sans doute, oui, que la psychothérapie peut apporter beaucoup. La rencontre avec ses pairs ou des non-Z ouverts aussi.
Le problème reste entier, on est obligé de chercher plus loin et plus longtemps ce que d'autres peuvent trouver plus rapidement, ne serait-ce que parce qu'on ne sait pas où chercher.
Là où je te rejoins, c'est que toutes toutes les minorités ont le même genre de problèmes, et il n'est pas complètement improbable que la majorité des humains fasse partie d'une, voire plusieurs, minorités (qui a dit "communautés" ? ). Sauf que la plupart sont plus visibles ou identifiables que la nôtre, donc ceux qui en font partie peuvent comprendre leur différence et ses tenants et aboutissants plus tôt. (D'où l'intérêt de détecter les enfants, d'ailleurs).
L'autre problème de la nôtre et que n'ont pas la plupart, c'est qu'être plus intelligent, c'est perçu comme "avoir une valeur supérieure". Donc très difficile à admettre pour soi comme pour les autres. J'en veux pour preuve que beaucoup bannissent le mot "surdoué" de leur vocabulaire pour le remplacer par un "zèbre" plus politiquement correct et complètement vide de sens, le temps d'accepter ce qu'ils sont.
Je pense saisir ce que tu veux dire et où tu veux en venir. Mais décrire laconiquement la beauté de l'arrivée à quelqu'un qui est sur le chemin, ça ne fait jamais que le frustrer, sous un faux air de simplicité.
Oui et non. Je n'ai pas de "demande" particulière dans la vie de tout les jours, si ce n'est le respect et l'acceptation de ce que je suis. Et apparemment, c'est déjà trop demander.Zébu a écrit:Personne ne t'a compris ? Peut-être que la demande dépasse ce que l'on trouve dans une relation habituelle ?
Quant à la compréhension complète, c'est un autre problème. Sans doute, oui, que la psychothérapie peut apporter beaucoup. La rencontre avec ses pairs ou des non-Z ouverts aussi.
Le problème reste entier, on est obligé de chercher plus loin et plus longtemps ce que d'autres peuvent trouver plus rapidement, ne serait-ce que parce qu'on ne sait pas où chercher.
Là où je te rejoins, c'est que toutes toutes les minorités ont le même genre de problèmes, et il n'est pas complètement improbable que la majorité des humains fasse partie d'une, voire plusieurs, minorités (qui a dit "communautés" ? ). Sauf que la plupart sont plus visibles ou identifiables que la nôtre, donc ceux qui en font partie peuvent comprendre leur différence et ses tenants et aboutissants plus tôt. (D'où l'intérêt de détecter les enfants, d'ailleurs).
L'autre problème de la nôtre et que n'ont pas la plupart, c'est qu'être plus intelligent, c'est perçu comme "avoir une valeur supérieure". Donc très difficile à admettre pour soi comme pour les autres. J'en veux pour preuve que beaucoup bannissent le mot "surdoué" de leur vocabulaire pour le remplacer par un "zèbre" plus politiquement correct et complètement vide de sens, le temps d'accepter ce qu'ils sont.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Rapport à l'Autre
Zébu a écrit:Non mais, faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit !
Il n'est pas question d'un monde idéal, au contraire il faut rennoncer au fantasme que l'autre puisse tout apporter.
Et il est certainement bien d'avoir une vie enrichissante (avec des Z ou pas) en dehors de sa vie de couple par exemple, ca aura même tendance à la renforcer.
@Lanza
Personne ne t'a compris ? Peut-être que la demande dépasse ce que l'on trouve dans une relation habituelle ? En tout cas, j'avais ce même vécu impossible à digérer.
Dans une relation plus particulière qu'est la psychothérapie il y a un espoir: un non zèbre arrive à nous comprendre.
Comment ? En ne se plaçant pas uniquement sur le terrain zebré.
Compréhension émotionnelle encore et toujours....
Il ne s'agit pas de comprendre le fonctionnement de la pensée en arbre (par exemple), mais plutôt de comprendre le vécu qui y est lié et de pouvoir en restituer quelque chose qui puisse être intégré comme une force identitaire.
Et ça fait du bien de se sentir au moins une fois compris dans sa vie.
A partir de ce moment, peut-être que cette recherche est moins vitale, non ?
Renoncer au fantasme que l'autre puisse tout apporter, oui, c'est une évidence... et d'ailleurs il n'en a pas été question, à ma connaissance.
Quant à la relation psychotérapeutique avec un non-zèbre... j'ai essayé, avec trois personnes différentes : échec. Et puis j'ai rencontré mon ex-psy, je ne savais pas qu'il était surdoué puisque je ne le savais pas pour moi... et oui, ça a tout changé. Tu parles de compréhension émotionnelle, c'est effectivement sur ce plan que se sont passés nos échanges... ce que je n'ai jamais vécu avec un non surdoué.
Être en relation avec d'autres surdoués permet de vivre un autre mode relationnel, beaucoup plus empathique notamment. C'est bon.
Dernière édition par La Laie le Mer 20 Oct 2010 - 21:16, édité 1 fois
Re: Rapport à l'Autre
@Cadichon, j’ai la trentaine, mais ça fait longtemps que je sais que je suis zèbre et je traine mes guêtres sur le circuit virtuel de la douance depuis 10 ans à peu près.
@aux forumeurs, perso, je me heurte aussi aux refus des uns et des autres sur ce que je dois ou pas être, sur comment me comporter, sur quoi dire et ne pas dire. Parfois, je n’arrive pas à faire des compromis et parfois j’écoute les autres. Mais le problème sous-jacent dans tous ces témoignages c’est qu’au final il y a quand même un véritable mépris pour les codes sociaux. Je ne pense pas que cela vienne des rayures sinon TOUS les zèbres auraient des problèmes, or c’est loin d’être le cas (mais je ne vais pas revenir sur les définitions entre zèbres, surdoués et HQI), ou du moins de nombreux zèbres arrivent quand même à vivre en harmonie.
J’ai le sentiment qu’au début, comme on a l’impression d’avoir enfin compris qui on était, on tient à être soi sans compromis et forcément on se heurte à la sensibilité et personnalité des autres, mais je pense que ce n’est qu’une phase, en ce qui me concerne en tout cas car je me rendu compte que ça ne m’aidait pas.
Après tout, chacun d’entre vous sur différents sujets n’a pas envie d’entendre des choses de façon trop crue, vous attendez de l’autre qu’il vous traite avec respect et en vous prenant en compte, vous attendez l’art et la manière et personne ne pense que c’est de la manipulation mais seulement du respect. Vivre avec les autres, pour moi aujourd’hui c’est la même chose, si je veux échanger avec certaines personnes je ne peux pas le faire de n’importe quelle façon.
Je dois m’adapter à lui si je veux partager. Si je reste buté, je n’aurai pas ce que je veux.
Certains ne s’adapteront pas à nous, certains oui, et alors ? On va pas compter les points, d’autant que c’est aussi un problème que je rencontre avec les zèbres et parfois je me sens lésé, mais je pense qu’il faut l’accepter, la fusion, pour moi en tout cas n’existe pas et chaque relation à son équilibre bancal mais qui peut aller en s’améliorant car une relation se construit avant tout.
Les codes sociaux, ils ne sont pas forcément là pour rien, ce sont des moyens, rien de plus, ça aide les gens à démarrer une conversation, à créer une cohésion entre eux, ça a une fonction sociale, ce n’est pas fait uniquement pour lécher les bottes du patron ou pour manipuler.
Là je trouve que c’est vous qui le voyez comme ça. Vous n'enseignez pas n'importe quoi à vos enfants, vous leur apprenez la politesse et la bienséance, vous leur montrez donc qu'en société il y a des règles et pourtant ils ne les comprennent pas forcément en profondeur, zèbres ou non.
Aller vers l’autre c’est aussi faire des efforts mais c’est vous qui êtes en demande, c’est vous qui chercher à être mieux acceptés, c’est donc à vous de faire le premier pas. Et si ça ne marche pas et bien tant pis, des gens il y en a partout.
Encore une fois, ce n’est pas parce qu’on accepte certains codes qu’on renonce à soi, mais on est bien tous obligé de travailler, de payer des factures, d’avoir des collègues etc.
Pour moi, on est ce qu’on veut être, non pas que nous soyons totalement libres mais nous avons une liberté. Je pourrai être un marginal qui se fout de tout et de tout le monde et qui refuse de participer au monde tant qu’il ne lui plait pas, mais ça me servirait à quoi ?
Si j’ai envie de réussir ma vie, cette attitude va me retomber dessus et va me desservir. Je peux rester un marginal avec son indépendance d’esprit tout en m’insérant dans la société.
Moi ce que j’aime quand je parle de tout de rien avec quelqu’un que je ne connais pas, c’est juste l’instant, rien de plus, la conversation n’a pas de sens qui s’inscrit dans quelque chose de plus grand mais elle reste agréable. Je n’y suis plus fermé et je suis content d’avoir lâcher prise, je n’aurai pas pu continuer longtemps à être hargneux vis-à-vis de tout ce qui ne me plait pas dans la société. Je fais le tri au fur et à mesure.
@aux forumeurs, perso, je me heurte aussi aux refus des uns et des autres sur ce que je dois ou pas être, sur comment me comporter, sur quoi dire et ne pas dire. Parfois, je n’arrive pas à faire des compromis et parfois j’écoute les autres. Mais le problème sous-jacent dans tous ces témoignages c’est qu’au final il y a quand même un véritable mépris pour les codes sociaux. Je ne pense pas que cela vienne des rayures sinon TOUS les zèbres auraient des problèmes, or c’est loin d’être le cas (mais je ne vais pas revenir sur les définitions entre zèbres, surdoués et HQI), ou du moins de nombreux zèbres arrivent quand même à vivre en harmonie.
J’ai le sentiment qu’au début, comme on a l’impression d’avoir enfin compris qui on était, on tient à être soi sans compromis et forcément on se heurte à la sensibilité et personnalité des autres, mais je pense que ce n’est qu’une phase, en ce qui me concerne en tout cas car je me rendu compte que ça ne m’aidait pas.
Après tout, chacun d’entre vous sur différents sujets n’a pas envie d’entendre des choses de façon trop crue, vous attendez de l’autre qu’il vous traite avec respect et en vous prenant en compte, vous attendez l’art et la manière et personne ne pense que c’est de la manipulation mais seulement du respect. Vivre avec les autres, pour moi aujourd’hui c’est la même chose, si je veux échanger avec certaines personnes je ne peux pas le faire de n’importe quelle façon.
Je dois m’adapter à lui si je veux partager. Si je reste buté, je n’aurai pas ce que je veux.
Certains ne s’adapteront pas à nous, certains oui, et alors ? On va pas compter les points, d’autant que c’est aussi un problème que je rencontre avec les zèbres et parfois je me sens lésé, mais je pense qu’il faut l’accepter, la fusion, pour moi en tout cas n’existe pas et chaque relation à son équilibre bancal mais qui peut aller en s’améliorant car une relation se construit avant tout.
Les codes sociaux, ils ne sont pas forcément là pour rien, ce sont des moyens, rien de plus, ça aide les gens à démarrer une conversation, à créer une cohésion entre eux, ça a une fonction sociale, ce n’est pas fait uniquement pour lécher les bottes du patron ou pour manipuler.
Là je trouve que c’est vous qui le voyez comme ça. Vous n'enseignez pas n'importe quoi à vos enfants, vous leur apprenez la politesse et la bienséance, vous leur montrez donc qu'en société il y a des règles et pourtant ils ne les comprennent pas forcément en profondeur, zèbres ou non.
Aller vers l’autre c’est aussi faire des efforts mais c’est vous qui êtes en demande, c’est vous qui chercher à être mieux acceptés, c’est donc à vous de faire le premier pas. Et si ça ne marche pas et bien tant pis, des gens il y en a partout.
Encore une fois, ce n’est pas parce qu’on accepte certains codes qu’on renonce à soi, mais on est bien tous obligé de travailler, de payer des factures, d’avoir des collègues etc.
Pour moi, on est ce qu’on veut être, non pas que nous soyons totalement libres mais nous avons une liberté. Je pourrai être un marginal qui se fout de tout et de tout le monde et qui refuse de participer au monde tant qu’il ne lui plait pas, mais ça me servirait à quoi ?
Si j’ai envie de réussir ma vie, cette attitude va me retomber dessus et va me desservir. Je peux rester un marginal avec son indépendance d’esprit tout en m’insérant dans la société.
Moi ce que j’aime quand je parle de tout de rien avec quelqu’un que je ne connais pas, c’est juste l’instant, rien de plus, la conversation n’a pas de sens qui s’inscrit dans quelque chose de plus grand mais elle reste agréable. Je n’y suis plus fermé et je suis content d’avoir lâcher prise, je n’aurai pas pu continuer longtemps à être hargneux vis-à-vis de tout ce qui ne me plait pas dans la société. Je fais le tri au fur et à mesure.
Re: Rapport à l'Autre
@Lanza
Les zebres provoquent et ... testent beaucoup aussi :-)
Car dans ce genre de discussion, on ne fait que parler de soi en fin de compte, on n'a jamais que ce que l'on sait de soi pour comprendre l'autre.
Donc, je teste, pose des balises pour voir comment les autres se situent par rapport elles.
Je voulais apporter un éclairage différent sur ce que pourrait être ce besoin d'être compris et le lien avec le manque de confiance en soi.
Note bien que le mot comprendre veut aussi dire être entouré, et être compris prend alors un sens bien différent.
Mais bon, c'est discussion intéressante tout ça !
Et pour quelqu'un de mauvaise humeur, tu restes fréquentable :p
@La Laie
Tu as peut-être raison en fin de compte avec les psy. Comment savoir ?
Je pense que la compréhension émotionnelle reste la clé et je me dis que ma psy doit bien être quelque part surdouée pour avoir pu me "comprendre" (multiple sens).
Je crois fermement qu'une fois qu'on a été compris, on se connait bien mieux et il devient alors nettement plus facile d'entrer en relation avec l'autre.
Encore une fois, chacun son histoire.
Les zebres provoquent et ... testent beaucoup aussi :-)
Car dans ce genre de discussion, on ne fait que parler de soi en fin de compte, on n'a jamais que ce que l'on sait de soi pour comprendre l'autre.
Donc, je teste, pose des balises pour voir comment les autres se situent par rapport elles.
Je voulais apporter un éclairage différent sur ce que pourrait être ce besoin d'être compris et le lien avec le manque de confiance en soi.
Note bien que le mot comprendre veut aussi dire être entouré, et être compris prend alors un sens bien différent.
Mais bon, c'est discussion intéressante tout ça !
Et pour quelqu'un de mauvaise humeur, tu restes fréquentable :p
@La Laie
Tu as peut-être raison en fin de compte avec les psy. Comment savoir ?
Je pense que la compréhension émotionnelle reste la clé et je me dis que ma psy doit bien être quelque part surdouée pour avoir pu me "comprendre" (multiple sens).
Je crois fermement qu'une fois qu'on a été compris, on se connait bien mieux et il devient alors nettement plus facile d'entrer en relation avec l'autre.
Encore une fois, chacun son histoire.
Zébu- Messages : 489
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Re: Rapport à l'Autre
+1 La Laie, tu viens de me donner une clef; émotionnelle, comment expliquer un sentiment a une personne qui n'a pas le même ressentie pour un même sentiment, sur un autre topic j'ai pu lire que l'on pouvait penser en sentiments ou en mot (ou penser les mots ?), je suis obliger de me forcer pour visualiser les mots, alors que mes conversations se veulent un échange de sentiments avec arborescence, sa se complique avec un non zèbre (ou surdoué), mais bon un point de vue divergent simple ce qui pour moi se trouve être compliqué, c'est bon aussi.
Black Swan- Messages : 1386
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Re: Rapport à l'Autre
J’ai le sentiment qu’au début, comme on a l’impression d’avoir enfin compris qui on était, on tient à être soi sans compromis et forcément on se heurte à la sensibilité et personnalité des autres, mais je pense que ce n’est qu’une phase, en ce qui me concerne en tout cas car je me rendu compte que ça ne m’aidait pas.
La plupart des témoignages ici mentionnent un sentiment de décalage, des carambolages avec les attentes des autres qui datent de bien avant la découverte de la douance. Ce n'est pas tant qu'on décide d'être soi après avoir eu une Révélation comme quoi on n'avait pas de quoi en avoir honte. C'est un soi qui ne maîtrise pas les codes sociaux...
Je dois m’adapter à lui si je veux partager. Si je reste buté, je n’aurai pas ce que je veux.
Ben oui, mais qui commence ? Et jusqu'où va cette adaptation ? Je n'ai pas l'impression que le mépris soit pour les codes sociaux. Pas qu'on ait l'habitude d'y aller comme des bourrins, fringués en professeur Nimbus et TIPEH qui dépasse d'une poche et sur l'épaule, une brisque par point de QI au-dessus de 130...
Vis-à-vis de ceux-ci il y a déjà la colère et le dépit de constater que les utiliser nous demande un effort, quand il est tout naturel chez les autres. Qu'eux, n'ont visiblement pas besoin de faire très attention à ce qu'ils vont dire, à la facette qu'ils vont dévoiler et celle qu'ils vont devoir soigneusement cacher. Nous sommes comme des gens de notre époque parachutés dans la Rome antique, entourés de gens qui savent très bien et très facilement draper leur toge, alors que pour nous c'est une galère sans nom qui nous prend deux heures avant d'oser enfin sortir, et encore non sans le risque qu'elle se dénoue à l'impromptu. Déjà. Ensuite, quand Lanza dit : les autres ne veulent pas de ma richesse, voire elle les effraie... là on constate que même tous codes sociaux maîtrisés, ceux-ci sont comme une porte qui ne s'ouvrirait pas même si on a sonné très poliment, ou bien qui ne s'ouvre sur rien. L'autre reste buté, parce qu'il y a trop d'inattendu dans cet interlocuteur qui est venu à lui... Et c'est justement pour ça qu'on est en demande : parce qu'à cause de notre être, de l'intérieur de notre maison (si on continue dans l'image des codes sociaux comme porte) on a du mal à ne pas avoir l'air trop déroutants pour ne pas être souvent repoussés.
Sinon, on serait en demande ni plus, ni moins que les autres. Pourquoi serions-nous condamnés à cette posture d'impétrants, de suppliants, ès relations humaines ? Pourquoi partir du principe que, plus que les autres, nous devons les quémander de la magnanimité des autres et nous imposer davantage de contorsions que les autres ? Est-ce que le problème ne vient pas largement du fait que même en se déplaçant comme un géant de conte contraint de traverser un magasin de porcelaine, faisant les pointes sur ses patins, on continue de déranger - par un aspect auquel on ne peut rien ? Le géant peut se faire aussi discret qu'il le peut, il n'en reste pas moins un géant...
Et eux ? Est-ce qu'ils n'ont pas aussi le droit et de temps en temps le devoir d'être à leur tour capables de s'adapter...
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
Qui a dit ça ? Ce n'est pas une question de politesse, et j'ai la prétention d'être poli.xabi a écrit:Les codes sociaux, ils ne sont pas forcément là pour rien, ce sont des moyens, rien de plus, ça aide les gens à démarrer une conversation, à créer une cohésion entre eux, ça a une fonction sociale, ce n’est pas fait uniquement pour lécher les bottes du patron ou pour manipuler.
Alors, j'aimerais juste comprendre ce qu'on peut trouver d'agréable à échanger quand on ne comprend pas l'objet de l'échange ou son intérêt. Comment et que répondre à quelqu'un qu'on ne comprend pas ?xabi a écrit:Moi ce que j’aime quand je parle de tout de rien avec quelqu’un que je ne connais pas, c’est juste l’instant, rien de plus, la conversation n’a pas de sens qui s’inscrit dans quelque chose de plus grand mais elle reste agréable.
J'insiste, c'est bel et bien une question de compréhension. Il s'agit de comprendre l'autre au-delà du "bonjour, bonsoir, merci, s'il te plaît, ça va, etc". Au-delà des codes sociaux de base, qu'effectivement, on peut apprendre par cœur. Démarrer et poursuivre une conversation sans avoir l'impression de débarquer de la Lune et de marcher sur des œufs à chaque mot.
Ce n'est pas du mépris. J'ai toujours été comme ça, à ne pas comprendre, et crois-moi, il y a ne serait-ce que 8 mois, j'étais incapable de mépriser qui que ce soit, tellement je me sentais une sous-merde. J'aurais donné n'importe quoi pour qu'on me donne le mode d'emploi. Je n'ai que des Z ou pas loin autour de moi, et je n'ai pas fait exprès, c'était le cas avant que je ne comprenne de quoi il en retournait.
Quant à ce que ça ne vienne pas de la douance ... La question que je me pose, personnellement, et qui est relativement taboue, même (surtout ?) ici, c'est plutôt le rôle du degré de douance là dedans. Mais je n'ai carrément pas la réponse, juste des observations et des pistes comme ce qu'on peut lire ici : http://zebrascrossing.forumactif.org/definitions-et-origines-references-actualites-f8/le-qi-et-le-probleme-de-l-inadaptation-sociale-t748.htm
Extrait :
Evidemment, c'est très politiquement incorrect, et difficilement vérifiable. Mais si c'était juste vrai ? Est-ce que quelqu'un avec un QI de 100 arrive à comprendre et être compris de quelqu'un avec un QI de 60 ? Et dans la négative, pourquoi la situation changerait-elle quand on monte dans l'échelle ? (je schématise, et j'exagère volontairement).Si c'est vrai, alors l'application logique semble être qu'il y a une limite au-delà de laquelle une communication authentique entre différents niveaux d'intelligence devient impossible.
@Zébu : oui, les surdoués testent. (Tout le monde teste, je pense). Mais selon-toi, pourquoi ?
Lanza- Messages : 1913
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Re: Rapport à l'Autre
@Lanza
Vérifier la solidité de l'autre.
Vérifier la solidité de l'autre.
Zébu- Messages : 489
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Re: Rapport à l'Autre
La solidité dans quel sens ?
Personnellement, je vois ce genre de test comme l'accordage des cordes d'un instrument par exemple. S'accorder sur la même fréquence.
Personnellement, je vois ce genre de test comme l'accordage des cordes d'un instrument par exemple. S'accorder sur la même fréquence.
Lanza- Messages : 1913
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Re: Rapport à l'Autre
Oui, ton explication est celle que j'avais présentée. Je balisais le terrain pour voir comment tu pouvais te situer ou pas sur celui-ci.
Mais... (et ceci me concerne avant tout) quand on est surdoué, il est souvent arrivé qu'enfant l'élève dépasse le maître et le fasse ainsi "disparaître" (une sorte de meurtre inconscient hautement culpabilisant et angoissant).
Je pense donc que le surdoué à besoin de trouver quelqu'un de solide qui puisse lui tenir tête et c'est une des choses qui fera qu'il pourra pleinement assumer son intellect.
Mais bon, on s'éloigne un peu du sujet !
Mais... (et ceci me concerne avant tout) quand on est surdoué, il est souvent arrivé qu'enfant l'élève dépasse le maître et le fasse ainsi "disparaître" (une sorte de meurtre inconscient hautement culpabilisant et angoissant).
Je pense donc que le surdoué à besoin de trouver quelqu'un de solide qui puisse lui tenir tête et c'est une des choses qui fera qu'il pourra pleinement assumer son intellect.
Mais bon, on s'éloigne un peu du sujet !
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
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Localisation : Brabant Wallon
Re: Rapport à l'Autre
Pourquoi parle-t-on alors autant de faux self sur ce forum? J'ai justement l'impression qu'après cette découverte, cette prise de conscience, il y a une sorte de volonté d'être soi à tout prix, sorte de corollaire de ce faux self.La plupart des témoignages ici mentionnent un sentiment de décalage, des carambolages avec les attentes des autres qui datent de bien avant la découverte de la douance. Ce n'est pas tant qu'on décide d'être soi après avoir eu une Révélation comme quoi on n'avait pas de quoi en avoir honte. C'est un soi qui ne maîtrise pas les codes sociaux...
Vu que tu ne contrôles pas les autres, c'est toi qui dois commencer et personne ne te demande de t'adapter à fond, mais de faire des concessions, c'est à toi de définir tes limites par rapport aux buts que tu te fixes.Ben oui, mais qui commence ? Et jusqu'où va cette adaptation ?
De nombreux témoignages vont pourtant dans ce sens là. En tout cas c'est comme ça que je l'ai perçu.Je n'ai pas l'impression que le mépris soit pour les codes sociaux.
Oui ça demande un effort, c'est clair, que ce soit naturel ou non pour les autres importe peu, ce qui faut retenir c'est l'effort à faire si on veut évoluer, car ça ne passera que par l'action et non la contemplation.Vis-à-vis de ceux-ci il y a déjà la colère et le dépit de constater que les utiliser nous demande un effort, quand il est tout naturel chez les autres. Qu'eux, n'ont visiblement pas besoin de faire très attention à ce qu'ils vont dire, à la facette qu'ils vont dévoiler et celle qu'ils vont devoir soigneusement cacher.
Tout dépend comment on le fait passer, si on le livre d'un coup ou avec la technique du chapelet, perle après perle. Tu serais surement destabilisé à leur place.Ensuite, quand Lanza dit : les autres ne veulent pas de ma richesse, voire elle les effraie... là on constate que même tous codes sociaux maîtrisés, ceux-ci sont comme une porte qui ne s'ouvrirait pas même si on a sonné très poliment, ou bien qui ne s'ouvre sur rien. L'autre reste buté, parce qu'il y a trop d'inattendu dans cet interlocuteur qui est venu à lui... Et c'est justement pour ça qu'on est en demande : parce qu'à cause de notre être, de l'intérieur de notre maison (si on continue dans l'image des codes sociaux comme porte) on a du mal à ne pas avoir l'air trop déroutants pour ne pas être souvent repoussés.
Bien sur que tu ne peux pas t'enlever ton mode de fonctionnement, tu te sentiras toujours le cul entre deux chaises, mais tu peux l'atténuer, modifier certaines choses, tu peux malgré tout faire en sorte d'être apprécié justement par ce par quoi tu t'es senti rejeté au point que les gens viennent spontanement vers toi, au point qu'ils s'étouffent de rire à tes blagues, au point que tu deviennes populaire, au point qu'ils aient du mal à te quitter tellement ils te trouvent interessant, etc.Pourquoi serions-nous condamnés à cette posture d'impétrants, de suppliants, ès relations humaines ? Pourquoi partir du principe que, plus que les autres, nous devons les quémander de la magnanimité des autres et nous imposer davantage de contorsions que les autres ?Est-ce que le problème ne vient pas largement du fait que même en se déplaçant comme un géant de conte contraint de traverser un magasin de porcelaine, faisant les pointes sur ses patins, on continue de déranger - par un aspect auquel on ne peut rien ?
Parce qu'on finit par comprendre à force d'analyser. Parce que les codes s'apprennent, nous vivons tous sur des acquis. Du coup, j'y suis moins fermé qu'avant, les gens ont des amorces comme le temps qu'il fait ou autre. Du coup, je sens maintenant qu'ils essaient de discuter avec moi, je me sens touché, donc je m'investis plus et si une commerçante me dit qu'il fait froid, je réponds qu'on va avoir un hiver rigoureux et que ça promet de bons feux dans la cheminée et si elle répond qu'elle n'a pas de cheminée c'est qu'elle cherche autre chose, bref qu'elle drague si ses mimiques et intonations vont bien avec. Et si on a un bon échange, je vois que ça la rend heureuse et que ça contribuera à passer une bonne journée. Je ne le prends pas spécialement pour moi, elle a probablement eu la même attitude avec d'autres hommes et femmes, mais ça a coté chaleureux qui me laissent un doux souvenir.@Lanza, Alors, j'aimerais juste comprendre ce qu'on peut trouver d'agréable à échanger quand on ne comprend pas l'objet de l'échange ou son intérêt. Comment et que répondre à quelqu'un qu'on ne comprend pas ?
Avant ça m'aurait saoulé, je me serai demandé ce qu'elle me voulait et j'y aurai pensé toute la journée, aujourd'hui, je ne vois plus les choses comme ça, je sais qu'elle ne fonctionne pas comme moi et qu'il n'y a pas de raison intellectuelle à cette action.
Ce n'est pas hors de portée à comprendre même si on met du temps, c'est juste que certains n'ont pas besoin de tout analyser, de comprendre et qu'ils sont juste dans l'instant, mais ils ont quand même des raisons d'agir et c'est tout aussi d'interessant à essayer de comprendre.
Je comprends que tu te poses la question, je me la suis posé moi même quand j'ai rencontré des zèbres et qu'après un moment, je sentais pourtant toujours un décalage. Pourtant, j'ai constaté dans mon groupe et ailleurs que ce n'était pas necessairement relié, tous ceux que je connais en réelles difficultés ne sont pas des THQI et les THQI que je connais sont bien intégrés. Idem pour ceux qui se regroupent, là où j'ai pu trainé, c'est surtout l'échange intellectuel qui est recherché mais l'adaptation dans la vie courante n'était pas un problème.Quant à ce que ça ne vienne pas de la douance ... La question que je me pose, personnellement, et qui est relativement taboue, même (surtout ?) ici, c'est plutôt le rôle du degré de douance là dedans.
Après on peut faire des études la dessus, mais à mon sens, les statistiques ne veulent pas dire grand chose au niveau individuel, chaque cas est différent.
+1@zébu, Je pense donc que le surdoué à besoin de trouver quelqu'un de solide qui puisse lui tenir tête et c'est une des choses qui fera qu'il pourra pleinement assumer son intellect.
Re: Rapport à l'Autre
En fait, ce que tu es en train de dire, si je comprends bien, xabi, c'est que tu as fait un deuil, et que tu as cessé de chercher l'intérêt dans la conversation même, et que tu as placé ton intérêt ailleurs. Soit.
Je peux faire ce travail (d'ailleurs, je le fais depuis peu), analyser ce que l'autre est en train de faire. Voire, je peux vivre dans l'instant aussi, quand j'ai la tête suffisamment libérée, ça m'arrive, mais le décalage reste là. Ça reste "faire semblant de", un échange faussé. Parce qu'à ce moment-là on comprend l'autre au delà de ce que lui comprend, y compris des objectifs dont lui-même n'a parfois pas conscience. L'exemple de ta boulangère dragouilleuse est parlant.
Mais ça ne remplace pas, et ça ne remplacera jamais la complicité que j'ai avec certains ici, et qui n'est pas uniquement intellectuelle, justement. C'est un bonheur de ne pas avoir à revenir 15 kilomètres en arrière pour expliquer ce qu'on a commencé à dire, et même d'avoir en face une réponse surprenante, un éclairage qu'on n'avait pas envisagé. De ne pas avoir à meta-comprendre l'autre pour lui répondre. D'être enfin sur la même longueur d'onde, au même moment et sans calcul.
Quant aux THQI intégrés ou pas, ça n'est pas tellement la question. D'ailleurs, si on suit la logique, il auraient plus de facilités à "méta-comprendre" que les autres. Etre intégré, certes, c'est bien. Mais seul parmi la foule, ça reste seul.
Je peux faire ce travail (d'ailleurs, je le fais depuis peu), analyser ce que l'autre est en train de faire. Voire, je peux vivre dans l'instant aussi, quand j'ai la tête suffisamment libérée, ça m'arrive, mais le décalage reste là. Ça reste "faire semblant de", un échange faussé. Parce qu'à ce moment-là on comprend l'autre au delà de ce que lui comprend, y compris des objectifs dont lui-même n'a parfois pas conscience. L'exemple de ta boulangère dragouilleuse est parlant.
Mais ça ne remplace pas, et ça ne remplacera jamais la complicité que j'ai avec certains ici, et qui n'est pas uniquement intellectuelle, justement. C'est un bonheur de ne pas avoir à revenir 15 kilomètres en arrière pour expliquer ce qu'on a commencé à dire, et même d'avoir en face une réponse surprenante, un éclairage qu'on n'avait pas envisagé. De ne pas avoir à meta-comprendre l'autre pour lui répondre. D'être enfin sur la même longueur d'onde, au même moment et sans calcul.
Quant aux THQI intégrés ou pas, ça n'est pas tellement la question. D'ailleurs, si on suit la logique, il auraient plus de facilités à "méta-comprendre" que les autres. Etre intégré, certes, c'est bien. Mais seul parmi la foule, ça reste seul.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Rapport à l'Autre
J'aime pas trop ce terme de deuil, j'en avais surtout besoin, ça devenait invivable. Mais oui on peut voir ça comme ça.En fait, ce que tu es en train de dire, si je comprends bien, xabi, c'est que tu as fait un deuil, et que tu as cessé de chercher l'intérêt dans la conversation même, et que tu as placé ton intérêt ailleurs. Soit.
Et alors? En quoi c'est faussé?Que l'autre est conscience ou non, ça n'en reste pas moins un échange réel. Si on passe par là, j'ai aussi fait le deuil, comme tu dis, de certains absolus.Je peux faire ce travail (d'ailleurs, je le fais depuis peu), analyser ce que l'autre est en train de faire. Voire, je peux vivre dans l'instant aussi, quand j'ai la tête suffisamment libérée, ça m'arrive, mais le décalage reste là. Ça reste "faire semblant de", un échange faussé. Parce qu'à ce moment-là on comprend l'autre au delà de ce que lui comprend, y compris des objectifs dont lui-même n'a parfois pas conscience. L'exemple de ta boulangère dragouilleuse est parlant.
Il me semble que c'est hors de propos, personne n'a dit que l'on pouvait être avec des non zèbres de la meme manière qu'avec des zèbres. (Ceci dit certains non zèbres peuvent aussi apporter un éclairage différent.)Mais ça ne remplace pas, et ça ne remplacera jamais la complicité que j'ai avec certains ici, et qui n'est pas uniquement intellectuelle, justement. C'est un bonheur de ne pas avoir à revenir 15 kilomètres en arrière pour expliquer ce qu'on a commencé à dire, et même d'avoir en face une réponse surprenante, un éclairage qu'on n'avait pas envisagé. De ne pas avoir à meta-comprendre l'autre pour lui répondre. D'être enfin sur la même longueur d'onde, au même moment et sans calcul.
Juste que c'était possible d'échanger dans le cadre de la vie quotidienne sans trop se prendre la tête et d'apprécier certains échanges même s'ils ne sont pas zébrés. Et que c'est possible de comprendre ces fameux codes pour ne plus trop en souffrir.
Tout le monde est seul, un THQI n'échappe pas à la règle mais il peut trouver aussi des choses dans la foule qui le feront se sentir moins seul et ça ne passe pas seulement par l'intellect.Quant aux THQI intégrés ou pas, ça n'est pas tellement la question. D'ailleurs, si on suit la logique, il auraient plus de facilités à "méta-comprendre" que les autres. Etre intégré, certes, c'est bien. Mais seul parmi la foule, ça reste seul.
Re: Rapport à l'Autre
Par rapport à ce qu'on a appelé ici les "codes sociaux" et autres banalités du quotidien, je voulais donner mon avis.
Je ne parle pas au nom de tous les non-Z, mais juste pour ma pomme.
Dans l'exemple de la boulangère qui parle de la météo, plusieurs personnes se demandaient quel intérêt on pouvait avoir à se "forcer" à répondre "dans le ton"...
Quand je vois ma boulangère et qu'on s'échange quelques banalités à mourir, hé bien non, je n'y vois aucun intérêt en terme de sens, faut pas croire que les non-Z trouvent dans ce genre d'échanges une motivation, un stimulus intellectuel...(faut pas exagérer). L'intérêt, il est dans l'échange en tant que tel. Dans le fait d'avoir contacté, "touché" l'autre, d'avoir échangé un sourire. Ma boulangère a des yeux magnifiques, quand elle me souhaite bonne journée avec un sourire chaleureux, ça me fait plaisir. Ça peut paraître très con, mais c'est ça aussi ma "sensibilité". Après, en effet, ça ne demande aucun effort particulier, je ne réfléchis pas à ce que je fais, donc c'est facile, et donc je comprends que vous puissiez être fatigués de vous forcer et de "faire semblant". Mais comprenez que c'est faire semblant pour vous, parce que ce n'est pas naturel, mais pour la plupart des gens, tous ces codes du quotidien, ce n'est pas forcément un grand jeu de rôle stupide dont tout le monde aurait appris par cœur les règles. Je ressens aussi un peu un léger mépris de ce genre de contacts humains...
Une fois, un matin en allant travailler, j'avais croisé un gars qui ramassait les papiers dans un parc. Je me suis arrêtée quelques secondes, lui ai dit bonjour, quelques banalités, et lui ai souhaité bon courage. Le sourire qu'il m'a rendu a illuminé mon esprit pendant plusieurs heures. Je suis persuadée qu'il était vraiment content. Et pourtant, le contenu de la conversation était complètement creux. Mais l'échange était-il sans intérêt ?
Pour revenir aux zèbres, je conçois que vous puissiez ne rien retirer de ce genre d'échanges. Soit... Personnellement, je n'ai pas une vie sociale très riche, je vois bien peu de monde, et je retire de ces instants des petits choses précieuses, qui allègent mes journées. Bref.
Après, pour ce qui est de "qui fait quoi en premier", qui doit aller vers l'autre, dans quelle mesure, pourquoi l'un plus que l'autre, etc...
Je ne crois pas que le statut de zèbre ou de non-zèbre ait quelque chose à voir là-dedans. Entre non-zèbres, la question est la même. Les gens se côtoient, s'approchent, se "testent", et un lien se crée ou non, selon le caractère réciproque ou non de l'envie de communiquer, l'envie de se découvrir.. Là aussi, les gens ont tous une façon unique de communiquer, et les échecs, les malentendus, les déceptions sont permanents. La difficulté à créer des liens, et en particulier des liens sincères et forts, est immense pour tout le monde, y compris les non-Z.
Le fait de rester soi-même "sans concessions" ou de faire des "efforts" est une question de relations entre être humains, qu'ils soient doués ou non! Et si les zèbres se sentent forcés de "s'adapter" au quotidien aux gens qu'ils ont à côtoyer, c'est exactement la même chose pour les non-Z. Par exemple, personnellement je me rend bien compte que je ne suis pas tout à fait, de l'extérieur, la même personne avec ma famille, mes amis ou mes collègues, dans un même contexte donné (par exemple, un repas). Je ne le fais pas exprès, et ce n'est pas un effort conscient. Pour autant, ça ne veut pas dire que je suis fausse ou hypocrite avec les gens, et encore moins que je renonce à ce que je suis. J'exprime mon entièreté que de façon fractionnée dans le temps et avec des gens différents.
Je ne vois pas pourquoi les non-zèbres auraient plus de raisons de "s'adapter" aux zèbres, que l'inverse.
Il n'y a pas une sphère, un moule, ou une frontière à laquelle zèbres et non-zèbres devraient pouvoir se comprendre. Comme dans tout binôme où la difficulté à se comprendre est une donnée de base, le rapprochement entre un Z et un Z, entre un non-Z et un non-Z, ou entre un Z et un non-Z, exige de part et d'autre un sincère désir de comprendre l'autre, une grande ouverture d'esprit, ainsi que beaucoup de respect et de douceur.
Le non-zèbre a beau être supposé 'normal' et compréhensible par la majorité, dans la réalité du binôme, et en particulier dans un échange avec un zèbre, il n'en reste pas moins qu'il a besoin aussi d'être considéré dans toute sa particularité, et d'être compris et approché avec douceur.
Il n'y a pas de monde de non-Z où les gens vivent facilement les uns avec les autres, se comprennent instinctivement et vivent ainsi sans soucis relationnels... Il n'y a que des gens très très spéciaux qui se cherchent eux-mêmes, qui se cherchent les uns les autres, qui se perdent et s'isolent, et tout cela dans une espèce d'incroyable jungle où beaucoup finissent seuls, en dépit d'une éventuelle vie sociale en apparence riche et équilibrée. Je suis personnellement sidérée de voir le nombre de gens, que l'ont croit heureux (entourés, vie de famille, etc), qui sont en réalité remplis d'angoisses, de problèmes relationnels, et qui se cherchent encore, même après des années de vie sociale, familiale, sentimentale, "normales"...
Bref, le zèbre comme le non-zèbre doit aller vers l'autre, l'autre différent, l'autre que l'on ne comprend pas. Libre à chacun ensuite de s'ouvrir ou non, de passer son chemin ou de creuser la relation... Mais c'est sûr, sans ouverture d'esprit et un profond respect, ça ne peut pas marcher.
Je ne parle pas au nom de tous les non-Z, mais juste pour ma pomme.
Dans l'exemple de la boulangère qui parle de la météo, plusieurs personnes se demandaient quel intérêt on pouvait avoir à se "forcer" à répondre "dans le ton"...
Quand je vois ma boulangère et qu'on s'échange quelques banalités à mourir, hé bien non, je n'y vois aucun intérêt en terme de sens, faut pas croire que les non-Z trouvent dans ce genre d'échanges une motivation, un stimulus intellectuel...(faut pas exagérer). L'intérêt, il est dans l'échange en tant que tel. Dans le fait d'avoir contacté, "touché" l'autre, d'avoir échangé un sourire. Ma boulangère a des yeux magnifiques, quand elle me souhaite bonne journée avec un sourire chaleureux, ça me fait plaisir. Ça peut paraître très con, mais c'est ça aussi ma "sensibilité". Après, en effet, ça ne demande aucun effort particulier, je ne réfléchis pas à ce que je fais, donc c'est facile, et donc je comprends que vous puissiez être fatigués de vous forcer et de "faire semblant". Mais comprenez que c'est faire semblant pour vous, parce que ce n'est pas naturel, mais pour la plupart des gens, tous ces codes du quotidien, ce n'est pas forcément un grand jeu de rôle stupide dont tout le monde aurait appris par cœur les règles. Je ressens aussi un peu un léger mépris de ce genre de contacts humains...
Une fois, un matin en allant travailler, j'avais croisé un gars qui ramassait les papiers dans un parc. Je me suis arrêtée quelques secondes, lui ai dit bonjour, quelques banalités, et lui ai souhaité bon courage. Le sourire qu'il m'a rendu a illuminé mon esprit pendant plusieurs heures. Je suis persuadée qu'il était vraiment content. Et pourtant, le contenu de la conversation était complètement creux. Mais l'échange était-il sans intérêt ?
Pour revenir aux zèbres, je conçois que vous puissiez ne rien retirer de ce genre d'échanges. Soit... Personnellement, je n'ai pas une vie sociale très riche, je vois bien peu de monde, et je retire de ces instants des petits choses précieuses, qui allègent mes journées. Bref.
Après, pour ce qui est de "qui fait quoi en premier", qui doit aller vers l'autre, dans quelle mesure, pourquoi l'un plus que l'autre, etc...
Je ne crois pas que le statut de zèbre ou de non-zèbre ait quelque chose à voir là-dedans. Entre non-zèbres, la question est la même. Les gens se côtoient, s'approchent, se "testent", et un lien se crée ou non, selon le caractère réciproque ou non de l'envie de communiquer, l'envie de se découvrir.. Là aussi, les gens ont tous une façon unique de communiquer, et les échecs, les malentendus, les déceptions sont permanents. La difficulté à créer des liens, et en particulier des liens sincères et forts, est immense pour tout le monde, y compris les non-Z.
Le fait de rester soi-même "sans concessions" ou de faire des "efforts" est une question de relations entre être humains, qu'ils soient doués ou non! Et si les zèbres se sentent forcés de "s'adapter" au quotidien aux gens qu'ils ont à côtoyer, c'est exactement la même chose pour les non-Z. Par exemple, personnellement je me rend bien compte que je ne suis pas tout à fait, de l'extérieur, la même personne avec ma famille, mes amis ou mes collègues, dans un même contexte donné (par exemple, un repas). Je ne le fais pas exprès, et ce n'est pas un effort conscient. Pour autant, ça ne veut pas dire que je suis fausse ou hypocrite avec les gens, et encore moins que je renonce à ce que je suis. J'exprime mon entièreté que de façon fractionnée dans le temps et avec des gens différents.
Je ne vois pas pourquoi les non-zèbres auraient plus de raisons de "s'adapter" aux zèbres, que l'inverse.
Il n'y a pas une sphère, un moule, ou une frontière à laquelle zèbres et non-zèbres devraient pouvoir se comprendre. Comme dans tout binôme où la difficulté à se comprendre est une donnée de base, le rapprochement entre un Z et un Z, entre un non-Z et un non-Z, ou entre un Z et un non-Z, exige de part et d'autre un sincère désir de comprendre l'autre, une grande ouverture d'esprit, ainsi que beaucoup de respect et de douceur.
Le non-zèbre a beau être supposé 'normal' et compréhensible par la majorité, dans la réalité du binôme, et en particulier dans un échange avec un zèbre, il n'en reste pas moins qu'il a besoin aussi d'être considéré dans toute sa particularité, et d'être compris et approché avec douceur.
Il n'y a pas de monde de non-Z où les gens vivent facilement les uns avec les autres, se comprennent instinctivement et vivent ainsi sans soucis relationnels... Il n'y a que des gens très très spéciaux qui se cherchent eux-mêmes, qui se cherchent les uns les autres, qui se perdent et s'isolent, et tout cela dans une espèce d'incroyable jungle où beaucoup finissent seuls, en dépit d'une éventuelle vie sociale en apparence riche et équilibrée. Je suis personnellement sidérée de voir le nombre de gens, que l'ont croit heureux (entourés, vie de famille, etc), qui sont en réalité remplis d'angoisses, de problèmes relationnels, et qui se cherchent encore, même après des années de vie sociale, familiale, sentimentale, "normales"...
Bref, le zèbre comme le non-zèbre doit aller vers l'autre, l'autre différent, l'autre que l'on ne comprend pas. Libre à chacun ensuite de s'ouvrir ou non, de passer son chemin ou de creuser la relation... Mais c'est sûr, sans ouverture d'esprit et un profond respect, ça ne peut pas marcher.
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
Décidément, on a du mal à se comprendre .Je me suis arrêtée quelques secondes, lui ai dit bonjour, quelques banalités, et lui ai souhaité bon courage
Moi je voudrais bien, juste pouvoir échanger quelques banalités. (enfin, ok, maintenant, en me forçant, je peux, mais c'est un effort conscient, justement, et un gros) Mais c'est pas aussi facile que ça en a l'air quand on ne comprend pas le sens de ces banalités. Ce n'est pas que ça paraît "creux", ça paraît juste complètement absurde.
C'est pas un problème de volonté, ni de respect (même profond), et encore moins d'ouverture d'esprit. C'est un problème de compréhension. Nous parler le même langage, mais nous pas parler la même langue. Snif.
Pardon Cadichon, mais là, j'ai comme l'impression d'avoir posté pendant 4 pages pour rien, sinon une leçon de morale, entendue, ré-entendue et ré-ré-entendue et qui tape à côté du problème. Y'a qu'à causer. Ben voyons. Certes, mais comment on fait ?
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
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Localisation : Finistère sud
Re: Rapport à l'Autre
@ Cadichon, c'est ironique parce qu'il y a quelques années, je t'aurai répondu comme Lanza, et je comprends parfaitement ses difficultés et que ce n'est pas de la mauvaise foi. Cependant, aujourd'hui, je te rejoins complètement sur ce que tu dis et je me dis que pour le comprendre c'est plus un problème d'expériences que de discours.
Re: Rapport à l'Autre
Cadichon, j'aime beaucoup ta démarche d'essayer de comprendre... comme tu le vois, il y a autant de réponses que de personnes, nous ne sommes pas homogènes
je réagis a ton dernier post, ayant posté un témoignage moi aussi je me sens visée par ton message
je t'en supplie, comprends que pour nous c'est réellement quelque chose qui n'est pas naturel et qui est très difficile. nous en avons conscience, et nous ne nous sentons pas du tout "supérieurs", comme si ces échanges sans aucun but apparent (mais si, il y en a un, et nous en sommes tout a fait conscients! "un lien social, quelques secondes de plaisir") étaient a nos yeux stupides. ca n'est pas le cas, nous sommes nombreux à nous être détestés des années parce que nous nous rendions compte que malgrès nos efforts nous n'etions pas CAPABLES de faire ca aussi bien que les autres. personnellement, je me voyais comme inférieure, nulle, je pensais être bête, ou méchante puisque je n'arrivai pas a m'intégrer.
après, je ne dis pas que c'est aux autres de faire l'EFFORT d'aller vers nous. et je crois que nous sommes plusieurs a avoir dit ce genre de choses (je me souvient de lanza, et de La Laie, entre autre) : l'échange et l'ouverture d'esprit est primordiale, et ce que souhaitent certains d'entre nous c'est simplement une RÉCIPROCITÉ dans l'ouverture, qu'ils ont beaucoup de mal a trouver.
On ne se sent pas "supérieurs", jamais. nous sommes différents. et pas bien efficaces, assez souvent. (au passage, je dis "nous" mais j'expose avant tout mon propre ressenti bien sur). L'éléphant est supérieur a moi par la taille, le chien par son odorat, et bordel, je sais même pas voler !!!! je suis sure que plus des 3/4 du règne animal en est capable. par contre je suis une fille qui réfléchis très vite (il parait, moi je trouve que je vais exactement à la vitesse normale : la mienne mon seul point de repère de "normalité") ET qui n'arrive pas a maitriser certains codes sociaux de manière instinctive.
j'apprends, et je suis pas trop mauvaise, mais il faut bien comprendre que tout ce que je sais je l'ai appris de manière intellectuelle, jamais intuitive. Parce que je mourrais d'envie d'entrer en contact avec mes semblables. Je me sens comme une autiste, je dois réfléchir de manière semi consciente a ce que je vais dire quand on me dit "coucou ca va?".
bizarrement je n'ai pas de mal a nouer des contacts quand ils sont courts dans le temps (je crois que zheibr décrivait ca), parce que je sais a peu près ce qu'on va me dire, et ce que je peux répondre. Je salue aussi les agents d'entretien de mon immeuble, mes voisins, des gens que je ne connais pas quand je promène ma chienne (à la limite ca fait du bien, parce que je suis plus forte pour échanger des banalités sur les animaux ) mais moins pendant une soirée où les gens ne sont pas proches de moi (au bout de 2h d'effort permanent je suis fatiguée, et même un peu triste). je le redis même si ce n'est pas le sujet : avec les surdoués, même si il n'y a pas forcément d'affinité, le "lien" se fait tout de suite. tous mes amis le sont, et le "tri" s'est fait tout seul. je ne l'ai pas fait de façon consciente, j'ai simplement gardé le plus près possible de moi les gens qui me plaisaient le plus, avec qui je pouvais etre le plus "moi même", qui m’intéressaient, que j'intéressais le plus... enfin, rien que du classique pour choisir un ami...
je travaille en contact avec des clients, et on ne m'a jamais reproché d’être malpolie, plutôt d’être "trop". trop gentille, trop a l'écoute, sourire trop large, trop aux petits soins.... ca a l'air con, mais ca m'est arrivé des tas de fois. je ne me vante pas, ca prouve pour moi que je n'ai pas trop mal retenu mes leçons, mais que j'ai encore du mal a doser. j'en fait trop. parce que je veux que ca marche, que les gens soient a l'aise, se sentent bien, valorisés, écoutés, j'ai parfois du mal a doser dans les marques de gentillesse. je veux que les gens soient "superbien" donc je suis "supersympa", mais en fin de compte ca ne marche pas aussi bien qu'en étant "normalement sympa", il faut que je revoie mon dosage, mais ca aussi je sais que je l’apprendrai sur le tas et lentement.
j'ai l'impression de lire entre les lignes de ton message que nous (enfin, moi, vu que je me sens visée) sommes des gens élitistes qui ne voulons pas nous abaisser a avoir des conversations banales qu'on juge trop bête. C'EST FAUX !! et je crois que pas mal des personnes a avoir témoigné ici l'ont exprimé a leur façon.
je n'ai jamais dit "stupide". je veux juste dire que pour moi, il n'y a aucun naturel là dedans, tout est calculé. c'est difficile, et je fais de mon mieux. il n'y a aucun "léger mépris".
je parle de Jeu parce que tout est réfléchis, comme dans un jeu de rôles. ce que je risque à chaque fois que j'ouvre la bouche, si je joue mal, c'est de me faire regarder de travers ou de faire moi même du mal en mettant les autres mal à l'aise sans le faire exprès.
dans ce que tu dis, le lis "en s'ouvrant, il est facile de nouer des contacts". ce n'est pas vrai, soyons lucide. il y a d'autres choses qui entrent en jeu. après, OK, rester fermé comme une huitre parce que "grmbl de toute façon personne me comprends y z'on qu'a venir ces méchants et faire des efforts groumpf", ca empêche a 100% d'en nouer. mais être ouvert ne suffit ni a être accepté, ni a ce que les choses se passent bien et facilement.
personne n'a de raison de faire plus d'efforts que les autres, et je ne crois pas que quelqu'un ici l'ai dit. le but est de rester ouvert, a l'écoute, et de s'adapter sans trop de grimer (c'est très mauvais...). mais une fois que c'est fait, les choses se passent comme elles se passent... pas toujours super bien, malgré toute la bonne volonté qu'on y met.
qu'en dit ton ami zèbre? peut être connait-il les même difficultés que moi (je n'ai découvert ma douance qu'en avril de cette année), et peut être est il plus loin sur son chemin, comme xabi ou certains "anciens" du forum, ou certains amis à moi qui ont été détectés jeunes...
je réagis a ton dernier post, ayant posté un témoignage moi aussi je me sens visée par ton message
je suis d'accord avec ca, et je rappelle que j'avais écris ca :cadichon a écrit:Quand je vois ma boulangère et qu'on s'échange quelques banalités à mourir, hé bien non, je n'y vois aucun intérêt en terme de sens, faut pas croire que les non-Z trouvent dans ce genre d'échanges une motivation, un stimulus intellectuel...(faut pas exagérer). L'intérêt, il est dans l'échange en tant que tel. Dans le fait d'avoir contacté, "touché" l'autre, d'avoir échangé un sourire.
même angoissant.pour la majorité des gens, cela coule de source ; j'ajoute même que ce sentiment de simplicité (exemple, conversation légère et sympathique avec la boulangère) et de discution qui coule de source est censé donner la sensation agréable d'être en phase, bien dans sa société, à sa place parmi ses semblables.
Ca n'est pas le cas pour moi. ca ne coule pas de source, et c'est même stressant et fatiguant.
je t'en supplie, comprends que pour nous c'est réellement quelque chose qui n'est pas naturel et qui est très difficile. nous en avons conscience, et nous ne nous sentons pas du tout "supérieurs", comme si ces échanges sans aucun but apparent (mais si, il y en a un, et nous en sommes tout a fait conscients! "un lien social, quelques secondes de plaisir") étaient a nos yeux stupides. ca n'est pas le cas, nous sommes nombreux à nous être détestés des années parce que nous nous rendions compte que malgrès nos efforts nous n'etions pas CAPABLES de faire ca aussi bien que les autres. personnellement, je me voyais comme inférieure, nulle, je pensais être bête, ou méchante puisque je n'arrivai pas a m'intégrer.
après, je ne dis pas que c'est aux autres de faire l'EFFORT d'aller vers nous. et je crois que nous sommes plusieurs a avoir dit ce genre de choses (je me souvient de lanza, et de La Laie, entre autre) : l'échange et l'ouverture d'esprit est primordiale, et ce que souhaitent certains d'entre nous c'est simplement une RÉCIPROCITÉ dans l'ouverture, qu'ils ont beaucoup de mal a trouver.
On ne se sent pas "supérieurs", jamais. nous sommes différents. et pas bien efficaces, assez souvent. (au passage, je dis "nous" mais j'expose avant tout mon propre ressenti bien sur). L'éléphant est supérieur a moi par la taille, le chien par son odorat, et bordel, je sais même pas voler !!!! je suis sure que plus des 3/4 du règne animal en est capable. par contre je suis une fille qui réfléchis très vite (il parait, moi je trouve que je vais exactement à la vitesse normale : la mienne mon seul point de repère de "normalité") ET qui n'arrive pas a maitriser certains codes sociaux de manière instinctive.
j'apprends, et je suis pas trop mauvaise, mais il faut bien comprendre que tout ce que je sais je l'ai appris de manière intellectuelle, jamais intuitive. Parce que je mourrais d'envie d'entrer en contact avec mes semblables. Je me sens comme une autiste, je dois réfléchir de manière semi consciente a ce que je vais dire quand on me dit "coucou ca va?".
bizarrement je n'ai pas de mal a nouer des contacts quand ils sont courts dans le temps (je crois que zheibr décrivait ca), parce que je sais a peu près ce qu'on va me dire, et ce que je peux répondre. Je salue aussi les agents d'entretien de mon immeuble, mes voisins, des gens que je ne connais pas quand je promène ma chienne (à la limite ca fait du bien, parce que je suis plus forte pour échanger des banalités sur les animaux ) mais moins pendant une soirée où les gens ne sont pas proches de moi (au bout de 2h d'effort permanent je suis fatiguée, et même un peu triste). je le redis même si ce n'est pas le sujet : avec les surdoués, même si il n'y a pas forcément d'affinité, le "lien" se fait tout de suite. tous mes amis le sont, et le "tri" s'est fait tout seul. je ne l'ai pas fait de façon consciente, j'ai simplement gardé le plus près possible de moi les gens qui me plaisaient le plus, avec qui je pouvais etre le plus "moi même", qui m’intéressaient, que j'intéressais le plus... enfin, rien que du classique pour choisir un ami...
je travaille en contact avec des clients, et on ne m'a jamais reproché d’être malpolie, plutôt d’être "trop". trop gentille, trop a l'écoute, sourire trop large, trop aux petits soins.... ca a l'air con, mais ca m'est arrivé des tas de fois. je ne me vante pas, ca prouve pour moi que je n'ai pas trop mal retenu mes leçons, mais que j'ai encore du mal a doser. j'en fait trop. parce que je veux que ca marche, que les gens soient a l'aise, se sentent bien, valorisés, écoutés, j'ai parfois du mal a doser dans les marques de gentillesse. je veux que les gens soient "superbien" donc je suis "supersympa", mais en fin de compte ca ne marche pas aussi bien qu'en étant "normalement sympa", il faut que je revoie mon dosage, mais ca aussi je sais que je l’apprendrai sur le tas et lentement.
j'ai l'impression de lire entre les lignes de ton message que nous (enfin, moi, vu que je me sens visée) sommes des gens élitistes qui ne voulons pas nous abaisser a avoir des conversations banales qu'on juge trop bête. C'EST FAUX !! et je crois que pas mal des personnes a avoir témoigné ici l'ont exprimé a leur façon.
en ce qui me concerne j'en ai parfaitement conscience, comme je le disais dans mon propre message que j'ai cité plus haut. Je me permet de réagir sur le "grand jeu de rôles stupide", je me sens touchée car c'est moi qui avait employé cette métaphore dans mon message ^^Mais comprenez que c'est faire semblant pour vous, parce que ce n'est pas naturel, mais pour la plupart des gens, tous ces codes du quotidien, ce n'est pas forcément un grand jeu de rôle stupide dont tout le monde aurait appris par cœur les règles. Je ressens aussi un peu un léger mépris de ce genre de contacts humains...
je n'ai jamais dit "stupide". je veux juste dire que pour moi, il n'y a aucun naturel là dedans, tout est calculé. c'est difficile, et je fais de mon mieux. il n'y a aucun "léger mépris".
je parle de Jeu parce que tout est réfléchis, comme dans un jeu de rôles. ce que je risque à chaque fois que j'ouvre la bouche, si je joue mal, c'est de me faire regarder de travers ou de faire moi même du mal en mettant les autres mal à l'aise sans le faire exprès.
dans ce que tu dis, le lis "en s'ouvrant, il est facile de nouer des contacts". ce n'est pas vrai, soyons lucide. il y a d'autres choses qui entrent en jeu. après, OK, rester fermé comme une huitre parce que "grmbl de toute façon personne me comprends y z'on qu'a venir ces méchants et faire des efforts groumpf", ca empêche a 100% d'en nouer. mais être ouvert ne suffit ni a être accepté, ni a ce que les choses se passent bien et facilement.
personne n'a de raison de faire plus d'efforts que les autres, et je ne crois pas que quelqu'un ici l'ai dit. le but est de rester ouvert, a l'écoute, et de s'adapter sans trop de grimer (c'est très mauvais...). mais une fois que c'est fait, les choses se passent comme elles se passent... pas toujours super bien, malgré toute la bonne volonté qu'on y met.
qu'en dit ton ami zèbre? peut être connait-il les même difficultés que moi (je n'ai découvert ma douance qu'en avril de cette année), et peut être est il plus loin sur son chemin, comme xabi ou certains "anciens" du forum, ou certains amis à moi qui ont été détectés jeunes...
miwako- Messages : 369
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Re: Rapport à l'Autre
Lanza a écrit:Décidément, on a du mal à se comprendre .
Je ne vois plus ce que je pourrais dire de + pour expliquer...Moi je voudrais bien(...) Mais c'est pas aussi facile que ça en a l'air quand on ne comprend pas le sens de ces banalités. Ce n'est pas que ça paraît "creux", ça paraît juste complètement absurde.
Dans mon exemple, il n'y a PAS de sens dans les phrases que j'ai dites au mec! pas de sens, mais un intérêt de lui parler, simplement : le gars, tous les jours, il nettoie les saletés du parc, et en + il est black : je suis sûre qu'il n'y a quasiment jamais personne qui le considère. Il passe inaperçu, tout le monde s'en fout, un black qui ramasse les ordures "c'est normal", personne se rend compte qu'il est là, qu'il bosse, qu'il a un boulot de m*... Donc le fait de lui dire qq mots (peu importe lesquels), j'en suis sûre, ça lui a fait plaisir. Et à moi aussi. Il s'est senti moins seul!
Où est l'absurdité dans cette situation ?
Nan, dis pas ça Lanza ! y'a plein de gens qui ont répondu, moi-même j'ai compris des choses... T'es énervé ?Pardon Cadichon, mais là, j'ai comme l'impression d'avoir posté pendant 4 pages pour rien, sinon une leçon de morale, entendue, ré-entendue et ré-ré-entendue et qui tape à côté du problème. Y'a qu'à causer. Ben voyons. Certes, mais comment on fait ?
C'est sûr, entre Z et non-Z, y'a un moment, de fait, où notre bonne volonté de comprendre atteint certaines limites...
Ca m'empêche pas de te souhaiter bonne nuit , ainsi qu'à tous les autres zèbres...
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
L'absurdité, pour moi, elle est là : « (...) le fait de lui dire qq mots (peu importe lesquels) »
Quels mots ? Ça te paraît à toi, tellement évident que tu ne te poses même pas la question. Moi si.
Bonne nuit
Quels mots ? Ça te paraît à toi, tellement évident que tu ne te poses même pas la question. Moi si.
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Dernière édition par Lanza le Jeu 21 Oct 2010 - 1:20, édité 1 fois
Lanza- Messages : 1913
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Re: Rapport à l'Autre
Oui ! je le comprends. Enfin, je le conçois !miwako a écrit:je t'en supplie, comprends que pour nous c'est réellement quelque chose qui n'est pas naturel et qui est très difficile.
Ok, je te crois sur parole C'est juste que j'ai lu parfois sur le forum (mais pas dans cette discussion en fait) des façons de présenter les choses qui semblaient aller plutôt dans ce sens (mais j'imagine que tous les zèbres ne voient pas leur "différence" de la même manière non plus ).miwako a écrit:nous en avons conscience, et nous ne nous sentons pas du tout "supérieurs"
Oui, on est d'accord, c'est personnellement ce que je cherche moi aussi ! (dur à trouver aussi entre non-Z en fait)miwako a écrit:ce que souhaitent certains d'entre nous c'est simplement une RÉCIPROCITÉ dans l'ouverture, qu'ils ont beaucoup de mal a trouver.
Oui, je comprends.miwako a écrit: mais il faut bien comprendre que tout ce que je sais je l'ai appris de manière intellectuelle, jamais intuitive.
Alors, il faut comprendre que pour les non-Z, il est instinctif d'avoir ce premier sentiment à la lecture de ce message . En revanche, ma toute relative intelligence d'âne me permet de concevoir que je puisse me tromper dans mon interprétation... donc ok, je te croismiwako a écrit: j'ai l'impression de lire entre les lignes de ton message que nous (enfin, moi, vu que je me sens visée) sommes des gens élitistes qui ne voulons pas nous abaisser a avoir des conversations banales qu'on juge trop bête. C'EST FAUX !!
Non non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Je voulais juste dire que s'ouvrir était à mon avis la première condition sine quoi non pour nouer des relations, mais je ne dis pas que ça suffit. C'est clair qu'à partir de là, c'est loin d'être gagné.miwako a écrit:dans ce que tu dis, le lis "en s'ouvrant, il est facile de nouer des contacts". ce n'est pas vrai, soyons lucide. il y a d'autres choses qui entrent en jeu. (...) Mais être ouvert ne suffit ni a être accepté, ni a ce que les choses se passent bien et facilement.
Oui, ça c'est vrai pour les zèbres ou non zèbres je pense!miwako a écrit:personne n'a de raison de faire plus d'efforts que les autres, et je ne crois pas que quelqu'un ici l'ai dit. le but est de rester ouvert, a l'écoute, et de s'adapter sans trop de grimer (c'est très mauvais...). mais une fois que c'est fait, les choses se passent comme elles se passent... pas toujours super bien, malgré toute la bonne volonté qu'on y met.
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Re: Rapport à l'Autre
C'est comme pour la boulangère, que tu lui dises "oui il fait beau pourvu que ça dure" ou "il a fait très froid la nuit dernière", ça revient au même, le principe, c'est le contact ! Je ne sais plus ce que j'avais dit au balayeur...je crois que je lui avais dit bonjour, puis demandé jusqu'à quelle heure il devait nettoyer le parc, que je compatissais (il a dû me dire que son job l'ennuyait), puis je lui ai dit bonne journée et bon courage. Mais j'avais réfléchi un peu quand même avant d'arriver à sa hauteur !Lanza a écrit:L'absurdité, pour moi, elle est là : « (...) le fait de lui dire qq mots (peu importe lesquels) »
Quels mots ? Ça te paraît à toi, tellement évident que tu ne te poses même pas la question. Moi si.
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Re: Rapport à l'Autre
Peu importe, ils ne sont qu'un prétexte à un petit échange. C'est une manière de l'entamer. Mais ce ne sont pas forcément des mots, des fois ça peut être juste un regard, un sourire. Ou des fois, dire qu'on sait pas quoi dire. Si il n'y a pas de mots qui viennent, c'est pas forcément grave non plus. Il n'y a pas de phrase magique. Et si on se trompe, on peut le prendre à la rigolade, ou dire une connerie, ou faire une remarque sur ce que la personne fait... Et si ça coule pas de source, bah tant pis.
Super PY est rive- Messages : 4432
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Re: Rapport à l'Autre
Tu vois, ça te fait rire d'imaginer que ça nous pose un problème. Pourtant il existe. Oui, c'est le même principe. Mais pour moi (nous), ça n'est pas naturel. Le sens de ce qui est dit passe en premier. Toujours. Je parle pour transmettre un message. Si je n'ai pas de message à transmettre, je ne parle pas, je ne sais pas remplir une phrase avec des mots pour ne rien dire. Je peux philosopher pendant des heures, mais je ne sais pas dire des banalités. Cocasse, non ?
Dire des mots juste pour le contact est une idée qui me paraît complètement absurde de prime abord, même si j'en comprends aujourd'hui l'objectif. J'aurais juste mis un peu moins de 34 ans à comprendre.
Imagine donc le problème qu'on peut rencontrer quand on découvre, tard, qu'on est soi-même surdoué. On se trouve prétentieux soi-même rien que d'en effleurer l'idée. Et les autres aiment bien nous faire sentir qu'on l'est, prétentieux.
Mais après il se mettent à causer et je comprends plus rien.
Au fait PY, tu as essayé cette technique avec les serveuses ? (patapé)
Dire des mots juste pour le contact est une idée qui me paraît complètement absurde de prime abord, même si j'en comprends aujourd'hui l'objectif. J'aurais juste mis un peu moins de 34 ans à comprendre.
Pour un Z qui s'ignore aussi (pas à la lecture du message de miwako, cependant , mais dans ce genre de situations).Cadichon a écrit:Alors, il faut comprendre que pour les non-Z, il est instinctif d'avoir ce premier sentiment
Imagine donc le problème qu'on peut rencontrer quand on découvre, tard, qu'on est soi-même surdoué. On se trouve prétentieux soi-même rien que d'en effleurer l'idée. Et les autres aiment bien nous faire sentir qu'on l'est, prétentieux.
Ah ben ça, je sais faire. C'est vachement moins compliqué.PY a écrit:Mais ce ne sont pas forcément des mots, des fois ça peut être juste un regard, un sourire.
Mais après il se mettent à causer et je comprends plus rien.
Au fait PY, tu as essayé cette technique avec les serveuses ? (patapé)
Lanza- Messages : 1913
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Re: Rapport à l'Autre
cadichon a écrit:
Une fois, un matin en allant travailler, j'avais croisé un gars qui ramassait les papiers dans un parc. Je me suis arrêtée quelques secondes, lui ai dit bonjour, quelques banalités, et lui ai souhaité bon courage. Le sourire qu'il m'a rendu a illuminé mon esprit pendant plusieurs heures. Je suis persuadée qu'il était vraiment content. Et pourtant, le contenu de la conversation était complètement creux. Mais l'échange était-il sans intérêt ?
+1000
oh génial !
Ce genre de chose qui illumine toute une journée.
Simplement s'intéresser à l'autre, descendre un instant de l'échelle du QI et aller voir ce qui se passe sur le sol sur lequel elle est pourtant posée (pour ceux qui seraient tenté, il n'y a aucune connotation élitiste dans cette phrase, juste un rapport différent aux choses).
Zébu- Messages : 489
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Re: Rapport à l'Autre
xabi a écrit:@Cependant, aujourd'hui, je te rejoins complètement sur ce que tu dis et je me dis que pour le comprendre c'est plus un problème d'expériences que de discours.
Certains vivent la relation, ils sont dans celle-ci d'autres semblent y être "extérieurs" .
Peut-être qu'il y a quelque chose qui effraie dans cette relation qui me paraît plus authentique et qu'inconsciemment on peut cherche à l'éviter.
Les zèbres ont certes des centres d'intérêts différents, mais ils sont aussi humains, comme tout le monde et ont aussi les même préoccupations que la boulangère.
Perso, je me sens concerné par la pluie et le beau temps, les petites misères du quotidien et autres.
Il y a certainement là pas mal de lieux de rencontre possibles, non ?
Zébu- Messages : 489
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Re: Rapport à l'Autre
Lanza a écrit:Le sens de ce qui est dit passe en premier.
Ca ne doit pas être facile à vivre !
Dis toi que derrière ces phrases que tu trouves sans sens, il y a peut-être un message d'amitié, de considération, de compassion qui circule. Je trouve tout cela est très émouvant. C'est peut-être aussi pour ça que les codes sociaux ont aussi du bon car ils permettent aussi ce genre d'échange.
Et puis il me semble que la vie est faite de beaucoup de choses qui n'ont pas de sens, qui n'en réclament pas.
Le mystère, l'imaginaire, les questions sans réponses, le sourire d'un enfant, ....
Et toutes ces choses sont heureuses.
Quand tu regardes un tableau, tu cherches le sens de celui-ci ou tu te laisses toucher par celui-ci ?
Pour moi, quand JSF parle de sensibilité, c'est justement là qu'elle se situe.
Zébu- Messages : 489
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zheibr- Messages : 1508
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Re: Rapport à l'Autre
Ça dépend avec qui, justement.Zébu a écrit:Lanza a écrit:Le sens de ce qui est dit passe en premier.
Ca ne doit pas être facile à vivre !
Je ne dis pas le contraire, je dis que je n'ai pas le mode d'emploi. Je ne refuse pas les codes sociaux, je ne les comprends pas. Est-ce si difficile à admettre ? Ce sont des messages codifiés (c'en est même la définition), et je n'ai pas appris le code, faute d'en comprendre le... sens. Je n'ai pas l'impression qu'on s'intéresse à moi quand on me dit "il fait beau", j'ai l'impression qu'on me pose une colle. (Tu parles de compassion, pour le coup...)Zébu a écrit:Dis toi que derrière ces phrases que tu trouves sans sens, il y a peut-être un message d'amitié, de considération, de compassion qui circule. Je trouve tout cela est très émouvant. C'est peut-être aussi pour ça que les codes sociaux ont aussi du bon car ils permettent aussi ce genre d'échange.
Les questions sans réponses, c'est quoi ?Zébu a écrit:Et puis il me semble que la vie est faite de beaucoup de choses qui n'ont pas de sens, qui n'en réclament pas.
Le mystère, l'imaginaire, les questions sans réponses, le sourire d'un enfant, ....
Et toutes ces choses sont heureuses.
Blague à part, et encore une fois, qui a dit le contraire ? C'est l'utilisation codifiée du langage dans ce but, qui me pose problème. Ça m'a été livré sans décodeur.
Mais les deux, bien sûr ! L'un n'exclut pas l'autre, et je suis beaucoup plus touché si j'en comprends le sens, (voire l'histoire) en plus de la beauté intrinsèque de la chose.Zébu a écrit:Quand tu regardes un tableau, tu cherches le sens de celui-ci ou tu te laisses toucher par celui-ci ?
Moui. Elle parle plutôt de l'excitabilité des sens, à mon avis. Mais ça n'est pas incompatible.Zébu a écrit:Pour moi, quand JSF parle de sensibilité, c'est justement là qu'elle se situe.
Et si le problème était juste dans le fait que je n'ai pas besoin de mots, pour ce genre de messages ? Je n'ai pas besoins de mots pour dire l'amitié, la considération ou la compassion, ni pour la percevoir. Je sais décoder un regard, une expression, des gestes, une attitude, et ça me touche 1000x plus que n'importe quel "il fait beau, aujourd'hui"; qui si je comprends bien, rajoutent une "couche" supplémentaire et viennent perturber ce que j'ai déjà perçu, parce que complètement déconnectés de mon ressenti.
J'ai un problème avec l'incohérence, finalement. Je m'étais déjà fait la réflexion sur un autre sujet (le mensonge, en l'occurrence). Quand le discours et l'attitude ne sont pas cohérents, je perds pied.
Lanza- Messages : 1913
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Re: Rapport à l'Autre
Zébu a écrit:
Simplement s'intéresser à l'autre, descendre un instant de l'échelle du QI et aller voir ce qui se passe sur le sol sur lequel elle est pourtant posée (pour ceux qui seraient tenté, il n'y a aucune connotation élitiste dans cette phrase, juste un rapport différent aux choses).
@Zébu, je trouve ce propos extrêmement blessant. Je parle pour moi seulement, bien sûr, mais 35 ans d'efforts, de souffrance, pour aller à la rencontre des autres sans savoir jamais ce qui cloche... c'est vraiment dur. Et pourtant, comme Miwako, je salue les gens, je souris facilement, je discute avec ma boulangère et avec mes voisins, mais dans une soirée où je ne connais qu'une personne en arrivant, il y a peu de chances que je prenne du plaisir. Parce qu'outre le fait que je ne sais pas quoi dire, toutes les autres stimulations (la musique, les conversations, les odeurs, les contacts imposés, etc.) font que je vais vite me sentir en complet décalage. Si je suis la seule à ne pas pouvoir suivre une conversation parce qu'il y a trop de stimulations, deux possibiltés : soit je le dis, et je passe pour une dingue, au mieux, soit je ne le dis pas, et je suis de plus en plus exclue... Bavarder légèrement, juste légèrement comme ça se fait dans une soirée... je ne sais pas faire. C'est impossible. Après, soit je trouve une personne disposée à bavarder avec moi, à avoir une conversation un peu vraie, soit non... et je suis vite isolée. Pas que je le cherche, crois-moi, je ne le cherche pas. J'ai déjà essayé l'option de l'alcool qui libère le verbe. ça fonctionne assez bien, c'est vrai. Sauf qu'à ce moment-là... je laisse tout le monde sur le bord du chemin. On ne me suit pas dans mes délires, on ne me suit pas dans mes raisonnements, on ne me suit pas dans mon humour... Voilà.
Aujourd'hui, comme mes amis sont tous surdoués... c'est beaucoup plus facile pour moi, et je vais très volontiers à des soirées où il n'y a personne que je connais, parce qu'enfin, c'est simple... Ce n'est vraiment pas une question d'élitisme. Je ne me sens pas supérieure. J'ai mis plus d' un an à admettre que j'étais surdouée... et la majorité de mes amis l'ignorent. C'est juste plus facile.
Re: Rapport à l'Autre
Lanza a écrit:Mais les deux, bien sûr ! L'un n'exclut pas l'autre, et je suis beaucoup plus touché si j'en comprends le sens, (voire l'histoire) en plus de la beauté intrinsèque de la chose.Zébu a écrit:Quand tu regardes un tableau, tu cherches le sens de celui-ci ou tu te laisses toucher par celui-ci ?Moui. Elle parle plutôt de l'excitabilité des sens, à mon avis. Mais ça n'est pas incompatible.Zébu a écrit:Pour moi, quand JSF parle de sensibilité, c'est justement là qu'elle se situe.
Et si le problème était juste dans le fait que je n'ai pas besoin de mots, pour ce genre de messages ? Je n'ai pas besoins de mots pour dire l'amitié, la considération ou la compassion, ni pour la percevoir. Je sais décoder un regard, une expression, des gestes, une attitude, et ça me touche 1000x plus que n'importe quel "il fait beau, aujourd'hui"; qui si je comprends bien, rajoutent une "couche" supplémentaire et viennent perturber ce que j'ai déjà perçu, parce que complètement déconnectés de mon ressenti.
J'ai un problème avec l'incohérence, finalement. Je m'étais déjà fait la réflexion sur un autre sujet (le mensonge, en l'occurrence). Quand le discours et l'attitude ne sont pas cohérents, je perds pied.
Je rejoins Lanza... et j'ajoute que l'hyper-stimulabilité ainsi que l'hypersensibilité nous permettent de percevoir les infimes nuances dans la voix d'une personne, dans son attitude... ce qui fait que lorsque son discours verbal est "ça va ?" mais que tout le langage corporel montre que cette personne pense à autre chose, ne te regarde pas, ne te considère pas au moment où elle le demande... c'est incompréhensible bien souvent, et parfois odieux. Un surdoué te regarde intensément lorsqu'il te parle, ce n'est pas le cas des autres, très souvent, et cela manque cruellement.
Re: Rapport à l'Autre
@La Laie
Désolé, je ne veux blesser personne, j'avais pris les précautions nécessaires.
Il ne faut pas mal interpréter cette phrase, elle veut simplement dire que derrière le surdon il y a d'autres choses qui nous concernent tous.
Oublier un instant le QI, c'est souvent lâcher prise pour accéder à une vie qui est aussi très riche et terriblement humaine (ces petites choses quotidiennes sans importance).
Visiblement, ca fait peur.
Tu parles de ta souffrance, je l'ai aussi connu pendant 35 ans.
Désolé, je ne veux blesser personne, j'avais pris les précautions nécessaires.
Il ne faut pas mal interpréter cette phrase, elle veut simplement dire que derrière le surdon il y a d'autres choses qui nous concernent tous.
Oublier un instant le QI, c'est souvent lâcher prise pour accéder à une vie qui est aussi très riche et terriblement humaine (ces petites choses quotidiennes sans importance).
Visiblement, ca fait peur.
Tu parles de ta souffrance, je l'ai aussi connu pendant 35 ans.
Zébu- Messages : 489
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Re: Rapport à l'Autre
@Zébu : you missed the point, parce qu'on le sait.
En fait, je défends ici un point de vue qui était le mien il y a quelques mois, et depuis, je comprends mieux, et ce fil aura au moins servi à le verbaliser : les gens n'osent pas s'adresser à l'autre directement, dire : "bonjour, vous...", ils ressentent ça comme une intrusion, voire une agression. Il leur faut un élément neutre et extérieur à eux pour engager la conversation, voire la continuer, comme la météo, les horaires du parc, etc. Quelque chose de dépersonnalisé, mais qui a de bonnes chances de concerner les deux. Parler de tout, sauf de toi et de moi, alors que c'est ce qui nous intéresse en premier lieu. Le toi et moi interviennent tard dans la conversation, voire pas du tout, dans ces conversations "légères".
Et justement, je trouve que ça n'est pas très humain.
En fait, je défends ici un point de vue qui était le mien il y a quelques mois, et depuis, je comprends mieux, et ce fil aura au moins servi à le verbaliser : les gens n'osent pas s'adresser à l'autre directement, dire : "bonjour, vous...", ils ressentent ça comme une intrusion, voire une agression. Il leur faut un élément neutre et extérieur à eux pour engager la conversation, voire la continuer, comme la météo, les horaires du parc, etc. Quelque chose de dépersonnalisé, mais qui a de bonnes chances de concerner les deux. Parler de tout, sauf de toi et de moi, alors que c'est ce qui nous intéresse en premier lieu. Le toi et moi interviennent tard dans la conversation, voire pas du tout, dans ces conversations "légères".
Et justement, je trouve que ça n'est pas très humain.
Lanza- Messages : 1913
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Re: Rapport à l'Autre
@ Zébu : Je sais que ce n'est pas intentionnel, et je ne t'en veux pas... je souhaitais simplement exprimer qu'il n'est pas question d'échelle. Je sais depuis quelques mois à peine que je suis surdouée. Je ne comprenais simplement rien. Je suis capable d'un échange sympathique avec mon voisin ou avec la dame qui nettoie, je suis aussi capable d'apprécier ce moment pour ce qu'il est et ce qu'il m'apporte : un peu de chaleur humaine. Mais quand une vie se déroule avec seulement ce genre d'échange et qu'on ne comprend pas pourquoi on n'arrive pas à aller plus loin avec la majorité des gens, lorsqu'on n' a pas de bande de potes quand tout le monde en a à l'adolescence... le décalage existe, de fait.
Je n'ai jamais pensé à mon QI pendant 35 ans, et ça m'aurait fait doucement rigoler si quelqu'un avait pu émettre l'idée saugrenue que peut-être il y avait là une explication.
J'ajoute que je ne suis pas associale, que je ne suis pas isolée et que je ne le cherche pas non plus. J'ai des relations avec toute sorte de monde... il se trouve qu'au fil de ma vie, les amis que j'ai choisis étaient surdoués, pour la plupart. Une sorte d'élection inconsciente.
Zébu, tu dis aussi que le terriblement humain fait peur... non, je n'en ai pas peur. Je trouve aussi que les détails ont leur importance, je trouve aussi que le sourire d'un(e) inconnu(e) peut éclairer ma journée. Je ne nie absolument pas la richesse de cette humanité là. C'est juste qu'elle ne suffit pas. Quelqu'un faisait l'analogie (désolée, j'ai oublié qui) avec un expatrié qui le temps d'une soirée trouverait une bulle d'air en se regroupant avec des personnes de sa nationalité, c'est exactement celà.
Dernière édition par La Laie le Jeu 21 Oct 2010 - 11:22, édité 1 fois
Re: Rapport à l'Autre
@Lanza
Si on poursuit ton raisonnement, on peut en arriver à la conclusion que c'est l'intimité qui fait peur (comme quelqu'un plus haut qui disait préférer des relations courtes) ? Ou la peur d'agresser l'autre (ou d'être agressé, mais c'est identique).
Exprimer son intelligence n'est-il pas parfois vécue comme une agression ?
Dans ce fil, il y a quelque chose qui est difficile à mettre en mots de part et d'autre.
Si on poursuit ton raisonnement, on peut en arriver à la conclusion que c'est l'intimité qui fait peur (comme quelqu'un plus haut qui disait préférer des relations courtes) ? Ou la peur d'agresser l'autre (ou d'être agressé, mais c'est identique).
Exprimer son intelligence n'est-il pas parfois vécue comme une agression ?
Dans ce fil, il y a quelque chose qui est difficile à mettre en mots de part et d'autre.
Zébu- Messages : 489
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zheibr- Messages : 1508
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zheibr- Messages : 1508
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Re: Rapport à l'Autre
@Zébu : oui, il y a quelque chose de cet ordre. Je ne cherche pas à exprimer systématiquement mon intelligence, et je ne cherche pas forcément la sienne (sauf en milieu professionnel), ce n'est pas sur le plan intellectuel que ça cloche. Je crois que c'est plus un problème d'empathie.
Je me demande si, à cause de la sensibilité et de l'empathie, on n'est pas plus "proche" de notre interlocuteur que lui l'est de nous, parce qu'on le comprend au-delà de ce qu'il dit. Effectivement, si notre interlocuteur le sent, ça a de quoi l'effrayer, et le braquer. Et nous, instinctivement, on attend de lui qu'il perçoive la même chose et on est déçu. Décalage.
Résultat, on n'arrive pas jusqu'à l'intimité.
Edit : je rejoins Zheibr.
Je me demande si, à cause de la sensibilité et de l'empathie, on n'est pas plus "proche" de notre interlocuteur que lui l'est de nous, parce qu'on le comprend au-delà de ce qu'il dit. Effectivement, si notre interlocuteur le sent, ça a de quoi l'effrayer, et le braquer. Et nous, instinctivement, on attend de lui qu'il perçoive la même chose et on est déçu. Décalage.
Résultat, on n'arrive pas jusqu'à l'intimité.
Edit : je rejoins Zheibr.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
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Localisation : Finistère sud
Re: Rapport à l'Autre
Ah et bien, voilà des mots !
Trop d'empathie, trop de sensibilité ça peut, certes, faire peur à l'interlocuteur, mais plus encore à l'hypersensible ? Ce serait alors une question de limites, comme si en ressentant trop l'autre on risquait un peu de se perdre ?
Certains appareils trop sensibles sont détruits s'ils ne sont pas suffisamment isolés :-)
Trop d'empathie, trop de sensibilité ça peut, certes, faire peur à l'interlocuteur, mais plus encore à l'hypersensible ? Ce serait alors une question de limites, comme si en ressentant trop l'autre on risquait un peu de se perdre ?
Certains appareils trop sensibles sont détruits s'ils ne sont pas suffisamment isolés :-)
Zébu- Messages : 489
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Re: Rapport à l'Autre
[désolée, je n'arrive pas à supprimer un msg que j'ai posté 3 fois...]
Dernière édition par cadichon le Jeu 21 Oct 2010 - 12:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
ben il n'y a plus de messages du tout, du coup
Lanza- Messages : 1913
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Localisation : Finistère sud
Re: Rapport à l'Autre
Arg, c'est pas vrai... je retente.
Je m’intéresse aux « bizarreries » des zèbres comme je peux m’intéresser aux bizarreries des gens « normaux », ET AUSSI comme je peux m’intéresser/m’interroger sur les miennes. Je me considère moi-même comme un peu spéciale, mais je vois aussi des gens spéciaux partout, et je ne comprends pas certaines de vos évidences comme vous, de façon identique, vous pouvez ne pas comprendre certaines des miennes.
Que ce soit clair, pour toi Lanza et pour tout le monde qui me lira : l’incompréhension qui persiste (mais c’est inévitable) entre toi/les autres et moi, je la prend au sérieux. Je suis loin de me moquer de vos « particularités », de les considérer comme absurdes ou bêtes, même si je peine à les saisir, mais c’est normal, chacun est dans son monde (et je ne parle pas d’un monde de Z et de nonZ, mais du monde propre à chacun de nous). Et pour revenir à ta remarque Lanza, même si tout cela est très sérieux, même si, dans la réalité de nos vies, cela peut être franchement difficile voire dramatique parfois, source de stress, d’angoisses, de mal-être, hé bien ça ne m’empêche pas, sur ce forum, d’en rire ou sourire. L’incompréhension peut être douloureuse. Personnellement je peux la percevoir aussi parfois comme cocasse. Donc je peux en rire ou sourire… comme je peux rire de moi-même parfois, face à un échec cuisant. Comme parfois on peut rire de choses graves. Non ?
Je vais peut-être me répéter, mais je ne me suis pas inscrite sur ce forum dans l’idée de vous expliquer ce qu’est le monde normal. Je ne sais pas ce qu’est ce monde normal, qui sont les gens « normaux », je suis juste moi, intéressée par d’autres perceptions du monde, de la vie, des autres. Je cherche juste à échanger avec des gens sympathiques et ouverts, pour aussi bien sûr, quelque part, pour mieux me connaître, me comprendre et m’enrichir.
La cohérence ou incohérence des situations, des relations, des comportements, elle ne peut être que subjective. Il n’y a pas une cohérence universelle, même si certaines, qui paraissent évidentes, ou qui sont reconnues comme étant partagées par une majorité, en sont devenues des « codes sociaux ». Ne cherche pas la cohérence là où tu n’en vois pas. Mais encore une fois, je comprends que nombre de situations peuvent être difficiles au quotidien si tu ressens que l’autre personne est gênée de ton absence de « réponse cohérente » (cohérente à ses yeux of course), et/ou si tu es toi-même perturbé par ce décalage.lanza a écrit:J'ai un problème avec l'incohérence, finalement.
Oui. Je peux le prendre en compte, Zheibr…Zheibr a écrit:@Cadichon : pourrais-tu prendre en compte un élément non négligeable dans nos(mes) difficultés "d'adaptation au monde" ? c'est le nombre de surdoués qu'on est susceptible de cotoyer dans des circonstances de vie, une même tranche d'âge, une proximité géographique... Et encore faut-il qu'ils soient avertis de leur état, ce qui en réduit encore le nombre.
Lanza, mon petit smiley qui rit était bien loin de se moquer de toi/de vous . Le fait qu’on ait du mal à se comprendre m’a fait sourire, simplement parce qu’avec un tout petit peu de recul, j’ai trouvé ça drôle (au sens de bizarre, mais aussi d’amusant) de me retrouver sur ce forum à tenter de te/vous comprendre, alors qu’intrinsèquement, fondamentalement, Z et nonZ fonctionnent différemment. Mais l’idée d’être là, avec toi, avec vous, à essayer de décrire l’indescriptible, que chacun se creuse les méninges pour expliquer, pour se comprendre les uns les autres, me plaît. Je trouve ça bien, je trouve ça intéressant, humain. Je ne me suis pas inscrite sur le forum pour vous prendre de haut. En clair, croyez-moi que je vous considère complètement comme des « égaux » (je me sens ni supérieure ni inférieure).lanza a écrit:Tu vois, ça te fait rire d'imaginer que ça nous pose un problème. Pourtant il existe.
Je m’intéresse aux « bizarreries » des zèbres comme je peux m’intéresser aux bizarreries des gens « normaux », ET AUSSI comme je peux m’intéresser/m’interroger sur les miennes. Je me considère moi-même comme un peu spéciale, mais je vois aussi des gens spéciaux partout, et je ne comprends pas certaines de vos évidences comme vous, de façon identique, vous pouvez ne pas comprendre certaines des miennes.
Que ce soit clair, pour toi Lanza et pour tout le monde qui me lira : l’incompréhension qui persiste (mais c’est inévitable) entre toi/les autres et moi, je la prend au sérieux. Je suis loin de me moquer de vos « particularités », de les considérer comme absurdes ou bêtes, même si je peine à les saisir, mais c’est normal, chacun est dans son monde (et je ne parle pas d’un monde de Z et de nonZ, mais du monde propre à chacun de nous). Et pour revenir à ta remarque Lanza, même si tout cela est très sérieux, même si, dans la réalité de nos vies, cela peut être franchement difficile voire dramatique parfois, source de stress, d’angoisses, de mal-être, hé bien ça ne m’empêche pas, sur ce forum, d’en rire ou sourire. L’incompréhension peut être douloureuse. Personnellement je peux la percevoir aussi parfois comme cocasse. Donc je peux en rire ou sourire… comme je peux rire de moi-même parfois, face à un échec cuisant. Comme parfois on peut rire de choses graves. Non ?
Non, je ne peux pas dire que je vous vois avec « un regard de non-Z »... Je vous lis qu’avec MON propre regard (de fille « normale », de fille bizarre, d’âne, j’en sais rien), il ne peut qu’en être ainsi. A la manière des zèbres, tous très différents, je crois que personne ne peut prétendre représenter ici les non-Z, parmi lesquels le degré d’incompréhension peut être au moins égal à celui qui existe entre un zèbre X et un non-Z Y.Zheibr a écrit:Tu nous lis avec un regard de personnes "non-Z" et nous(moi) jusqu'à savoir que j'étais surdouée j'ai regardé le monde avec MON regard (de Z mais qui s'ignore)..
Je vais peut-être me répéter, mais je ne me suis pas inscrite sur ce forum dans l’idée de vous expliquer ce qu’est le monde normal. Je ne sais pas ce qu’est ce monde normal, qui sont les gens « normaux », je suis juste moi, intéressée par d’autres perceptions du monde, de la vie, des autres. Je cherche juste à échanger avec des gens sympathiques et ouverts, pour aussi bien sûr, quelque part, pour mieux me connaître, me comprendre et m’enrichir.
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
Ha, plus de messages
J'espère juste que c'est pas à cause de mon dernier post
J'espère juste que c'est pas à cause de mon dernier post
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
Moi j'enchaînerai bien, mais j'avoue que j'ai du mal à suivre et à rappliquer rapidement avec un gros pâté; et aussi, je suis flemmard... Attends un peu, ça va se relancer...
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
cadichon a écrit:Bonjour Lilie !lilie a écrit:j'ai un fonctionnement totalement parallèle aux autres, donc, j'ai des relation très saines avec les "gens normaux" mais ne suis génèralement amis qu'avec des gens totalement décalé, pas dans le sens zebrique du terme..
Des gens décalés de quelle façon ?Ayé, j'ai complètement décroché, je ne te comprends plus ! ... Déjà, ça veut dire quoi "hors de ta tête" ?lilie a écrit:Mais même si je suis capable d'avoir des relations sociale tous à fait basique, je suis renfermé en miroir, par dégout peut être d'être la seul à être "hors de ma tête" même si je n'y voit, rien de péjoratif sur les autres, c'est plus un problème avec moi, c'est moi qui suis "hors de ma tête" c'est donc moi qui refuse de parler...heum...comme un chat qui c'est planté une aiguilles dans le coussinet en faites.
comme je vais pas tardé à tomber dans un états semi comateux...je répond sans avoir lue le reste du topic, navré.
Donc, pour répondre à ta première question, je parles des surnommé "cas social" les excentriques, les drogués, les déprimé, les otaku, tous personnes qui est une personnalité et un peu de conversations, qui soit capable de rire sincèrement, à mon âges, ce n'est pas gagné, toute personnes légèrement différentes sera malgré ces efforts, écarté. Donc, c'est génèralement avec ces gens décalé de la réalité adolescentes, ou avec tout adultes aimables (sur le coup, j'ai moins de difficulté, j'ai déjà une image général avec tout personnes qui se considère adulte...) que j'arrive à avoir des relations amicales, dans les deux sens...
Pour ta deuxième réponse...Je croit que j'aurais du mal à définir ce que je veux dire par là..._ _"
"hors de ma tête" par là je voulait marqué ma différence de pensé, de fonctionnement, je suis un peu cinglé sur les bords, et comme je suis quelqu'un de lucide, je le vois. par "hors de ma tête" j'essayais de définir la façon dont je vois les chose en permanence, mais pour te donner une impression du blocage que je décrivais, c'est comme deux pièces de puzzle qui s'assemble tant qu'on ne regarde pas l'images, et que je vois l'images.
désolé de t'avoir fais décrocher, d'autant plus que dans mes explications je m'éloigne du sujet de bases...merci de m'avoir lu. ^^
lilie- Messages : 48
Date d'inscription : 11/09/2010
Age : 28
Localisation : je suit la lune.
Re: Rapport à l'Autre
Pour ma part non. Pas du tout. La seul peur que j'ai c'est que l'autre prenne mal ma réponse, se méprenne sur mes intentions, et m'adresse une fin de non recevoir désagréable autant qu'inattendue. Ça m'est arrivé plus souvent qu'à mon tour, donc je me méfie.Zébu a écrit:Trop d'empathie, trop de sensibilité ça peut, certes, faire peur à l'interlocuteur, mais plus encore à l'hypersensible ? Ce serait alors une question de limites, comme si en ressentant trop l'autre on risquait un peu de se perdre ?
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Rapport à l'Autre
Est-ce que tu pourrais donner un exemple très concret, Lanza ? ça concerne autant les relations ultra "basiques" du quotidien avec des inconnus (ex de la boulangère), ou que avec des gens que tu es amené à rencontrer/côtoyer pendant un temps ? (qq heures, une soirée...).Lanza a écrit:La seul peur que j'ai c'est que l'autre prenne mal ma réponse, se méprenne sur mes intentions, et m'adresse une fin de non recevoir désagréable autant qu'inattendue. Ça m'est arrivé plus souvent qu'à mon tour, donc je me méfie.
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
si je puis me permettre, et c'est une remarque gentille hein, ne le prends pas malcadichon a écrit:Je vais peut-être me répéter, mais je ne me suis pas inscrite sur ce forum dans l’idée de vous expliquer ce qu’est le monde normal. Je ne sais pas ce qu’est ce monde normal, qui sont les gens « normaux », je suis juste moi, intéressée par d’autres perceptions du monde, de la vie, des autres. Je cherche juste à échanger avec des gens sympathiques et ouverts, pour aussi bien sûr, quelque part, pour mieux me connaître, me comprendre et m’enrichir.
sache que c'est pareil pour moi. c'est pour cette raison précisément que j'ai mis autant de temps a comprendre que je suis réellement DIFFERENTE. je ne me sens pas "surdouée", je me sens normale. sauf que je constate que j'ai un petit problème à entrer en contact avec le reste du monde, et ça, c'est un fait. et je suis soulagée d'avoir compris pourquoi, ca me permet de relativiser, de me dire que je suis différente au lieu de penser que je suis "tout pareil avec le même équipement de base sauf que moi je suis trop naze pour m'en servir".
et puis, tu dis que tu souhaite échanger mais il me semble que ca n'est pas tellement le cas que ça ; je m'explique au risque de passer pour une grosse parano (encore une fois, ne vois aucune méchanceté dans mon message!) : il me semble que tu nous interroge en profondeur, en nous forçant malgré tout a généraliser sur notre "espèce". (ce qu'on fait déja bien trop sans influence, rassure toi... ) moi j'aimerai bien que tu expliques ton ressenti, sans faire de grandes généralités universelles.
tu nous trouve étranges, ce que je comprends. moi je te trouve étrange aussi. je ne te comprends pas, je ne comprends pas certaines de tes réactions ou étonnements, tellement ca fait partie de ma vie a moi. et ca m'intéresse.
Malgré moi je lis parfois entre tes lignes quelques... tentatives de vouloir nous soigner ou nous aider... ca n'est pas agréable, mais je sais que ca fait partie de l'échange aussi (et je sais que je suis un peu trop sensible et parano, j'espère ne pas te mettre mal a l'aise en te parlant des informulés que je lis dans tes messages... c'est vraiment pour rendre l'échange plus simple et direct !)
ce que je me demande c'est ce que tu ressent toi, en tant que "non zèbre" assez ouverte pour en parler avec moi (ce que les gens ne font jamais, même quand j'ose aborder la question de ma différence, pour cause de complexe d'infériorité mal placée...). ce que tu ressent a "notre" contact, ce que tu trouve différent et ce qui t’étonne, mais surtout comment tu fonctionne toi.
ca n'est pas un exercice facile, tu verra, d'essayer d'expliquer ce qui fait partie de notre fonctionnement, sans savoir ce qui est identique ou différent pour l'autre. moi même j'ai passé 25 ans a croire que tout le monde était comme moi
et puis j'aimerai bien en savoir plus sur ton ami Z, a-t-il des problèmes de ce type lui aussi ?
Dernière édition par miwako le Ven 22 Oct 2010 - 1:06, édité 1 fois
miwako- Messages : 369
Date d'inscription : 16/04/2010
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Rapport à l'Autre
Je m'immisce brièvement : la difficulté dans le rapport enrichissant à l'autre ne se limite pas à savoir gérer les petits échanges banals type "la boulangère"...
Là où le Z "souffre", c'est aussi par exemple, la soirée où tout le monde disserte joyeusement de sujets qui semblent susciter l'intérêt universel et auxquels on ne connaît rien parce que, désespérément, on n'y a soi-même jamais trouvé d'intérêt. Théoriquement, on est dans un temps d'échange avec des liens qui pourraient se nouer. Et le Z est comme un gamin qui voit les autres s'échanger des images Panini, et qui en a aussi mais qui ne sont pas du même album que tous les autres.
Ifékoi ? "Fais des efforts, ouvre-toi à l'autre"... euh ben non, je vais pas me forcer à simuler de l'intérêt pour le dernier épisode d'une télé-réalité pendant une heure dans l'espoir que ça me fasse passer pour quelqu'un de fréquentable.
On peut. Encore que. On peut, mais ça ne mène pas très loin. C'est un constat d'échec, et la grande personne est bien contente, mais nous, on s'emmerde ferme.
Là où le Z "souffre", c'est aussi par exemple, la soirée où tout le monde disserte joyeusement de sujets qui semblent susciter l'intérêt universel et auxquels on ne connaît rien parce que, désespérément, on n'y a soi-même jamais trouvé d'intérêt. Théoriquement, on est dans un temps d'échange avec des liens qui pourraient se nouer. Et le Z est comme un gamin qui voit les autres s'échanger des images Panini, et qui en a aussi mais qui ne sont pas du même album que tous les autres.
Ifékoi ? "Fais des efforts, ouvre-toi à l'autre"... euh ben non, je vais pas me forcer à simuler de l'intérêt pour le dernier épisode d'une télé-réalité pendant une heure dans l'espoir que ça me fasse passer pour quelqu'un de fréquentable.
J'ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sérieux. J'ai beaucoup vécu chez les grandes personnes. Je les ai vues de très près. Ça n'a pas trop amélioré mon opinion. Quand j'en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l'expérience sur elle de mon dessin n° 1 que j'ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était vraiment compréhensive. Mais toujours elle me répondait: "C'est un chapeau." Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d'étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable.
On peut. Encore que. On peut, mais ça ne mène pas très loin. C'est un constat d'échec, et la grande personne est bien contente, mais nous, on s'emmerde ferme.
Invité- Invité
Re: Rapport à l'Autre
Les deux, mon capitaine. Des exemples concrets, non, ils remontent à loin et ils sont ancrés comme souvenirs désagréables à ne pas visiter. Le plus courant, c'est de tomber complètement à plat et de vivre un moment de solitude. Mais ça tout le monde connaît.cadichon a écrit:Est-ce que tu pourrais donner un exemple très concret, Lanza ? ça concerne autant les relations ultra "basiques" du quotidien avec des inconnus (ex de la boulangère), ou que avec des gens que tu es amené à rencontrer/côtoyer pendant un temps ? (qq heures, une soirée...).Lanza a écrit:La seul peur que j'ai c'est que l'autre prenne mal ma réponse, se méprenne sur mes intentions, et m'adresse une fin de non recevoir désagréable autant qu'inattendue. Ça m'est arrivé plus souvent qu'à mon tour, donc je me méfie.
Ah ben oui, tiens, bonne idée. La prochaine fois qu'on me dira qu'il fait beau, je répondrai que mon chien est vert.cadichon a écrit:Ne cherche pas la cohérence là où tu n’en vois pas.
Ne pas chercher la cohérence là où je n'en vois pas, ça me plaît.
(Ah ben tiens, voilà un exemple concret. )
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
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Localisation : Finistère sud
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