Tentative de lâcher prise

J'aimerais des avis de zèbres sur ceci:

Aujourd'hui, j'ai passé une journée comme toutes les autres avec une foule de NT. J'ai été joué à la pétanque. Je n'y avais jamais joué! Je me suis retrouvée dans une équipe avec deux autres hommes... ils se foutaient un peu de ma poire. Mise au défi, j'ai très bien joué. J'ai une bonne psychomotricité, dextérité... J'ai commencé à me sentir très à l'aise dans le jeu, à sourire, puis à rire jusqu'à rire aux éclats... J'ai commencé à être intégrée dans le groupe. Mes coups devenaient de plus en plus meilleurs. La joie, le bonheur m'envahissaient tellement que j'en avais les jambes qui frémissaient. C'était trop bon! J'en suis arrivée à être tellement joyeuse qu'à un moment donné... bardaf! Je me suis refermée comme une huître. Et là... fini... la peur m'envahissait... j'ai arrêté de rire... Je me disait que mon comportement allait attirer des jugements et que je n'avais pas envie de m'encombrer avec les conséquences de ces jugements. Exemple: parce que j'aurais été joyeuses, des femmes auraient arrêtés prochainement de me dire bonjour, pensant que je suis là pour draguer leur mec! (psychologie féminine à deux balles que je déteste et qui existe malheureusement). J'ai joué à la pétanque! J'ai jamais pensé à draguer qui que ce soit! C'est vrai que c'est un jeu rempli d'homme. Etant donné que c'est un jeu de boule, la blague était facile. J'ai adoré rebondir sur chaque jeux de mots! J'ai adoré comprendre les règles du jeux, j'ai adoré comprendre comment lancer la boule et comprendre ses différents effets. Mais Je ne veux donc pas vivre les conséquences des jugements des autres et donc je me referme! Est-ce que quelqu'un peut me donner son avis.... sur cette bizarrerie? merci :-D

Si quelqu'un me donne l'avis, qu'il faut que je me foute des autres... euh... ouaip... euh ;-) facile à dire mais pas à faire tellement je suis hypersensible... d'autres trucs? thanks ;-)

Que t'ont dit les autres ? Tu penses qu'ils avaient un avis ? Peut-être qu'ils n'avaient pas d'avis et qu'ils passaient simplement un bon moment. Et... leur avis depend de ce qu'ils sont quand bien même ils en auraient eu un, cela ne te concerne pas directement...
Je comprends que toi tu te regardes t'amuser et que... quelquechose te bloque ? Moi ça me fait ça parceque quand on rigolait ma mère nous engueulait. Alors toute manifestation de joie était difficile à assumer au début. Puis on s'y fait... ;-)

Reyel a écrit: La joie, le bonheur m'envahissaient tellement que j'en avais les jambes qui frémissaient. C'était trop bon! J'en suis arrivée à être tellement joyeuse qu'à un moment donné... bardaf! Je me suis refermée comme une huître. Et là... fini... la peur m'envahissait... j'ai arrêté de rire... Je me disait que mon comportement allait attirer des jugements et que je n'avais pas envie de m'encombrer avec les conséquences de ces jugements. Exemple: parce que j'aurais été joyeuses, des femmes auraient arrêtés prochainement de me dire bonjour, pensant que je suis là pour draguer leur mec! (psychologie féminine à deux balles que je déteste et qui existe malheureusement). J'ai joué à la pétanque! J'ai jamais pensé à draguer qui que ce soit!

Ce que je lis, c'est que tu as été souvent confrontée à cette situation : être à l'aise parmi des hommes et qu'on t'en fasse le reproche quelque part car tu mets leurs femmes "en danger" (alors que tu es à mille lieues de ça, pour toi c'est le jeu qui compte et le bon moment passé ensemble). Il faut dire à leur décharge que dans le paquet, nombre d'hommes vont te considérer comme "open"... donc malgré toi tu es bien un "danger" pour elles (alors qu'en réalité, s'ils venaient à tomber amoureux de toi ça dirait beaucoup de ce qu'ils vivent dans leur couple et ça ne tient pas à ta présence). Bref.... que faire alors ? Comme cette situation est celle que je vis depuis toujours, et d'autant plus que je travaille dans un milieu masculin, je comprends tout à fait. Et ? je m'en fiche de ce que les autres pensent. Si les ragots viennent à mes oreilles et se font insistants, disqualifiants, je remets les gens (jalouses) à leur place. Si elles veulent le même type de relation avec leurs hommes/amis/collègues qu'elles le fassent sinon qu'elles me fichent la paix. Cela n'empêche pas que je sois touchée par leurs remarques/comportements à mon égard (je me défends donc c'est que je suis touchée) mais il est hors de question que je les laisse dicter ma vie et mon comportement. Je n'ai pas envie de faire/ne pas faire une chose par rapport au jugement des autres.

Grôôarrr... la tigresse a parlé  

Hello,
Combien de fois ai-je voulu tenter de me lâcher, mais si je tente de me lâcher, c'est mes rayures de zèbre qui sortent...
Et là c'est très inconfortable de se rendre compte que les Autres (?) nous regarde comme si on parlait une autre langue !
Les blagues a tiroir, l'humour au 15ème degrés, les références obscures (pas pour moi), pire quand on est en plus très a l'aise avec les pirouettes verbales et mathématiques...
Le pire, planter sa première soirée poker en plumant tout le monde et ne jamais être ré-invité...

Et il y a toujours un moment où pour moi c'est le black-out total, la prise de conscience d'être un bête de foire, ou le débile de la soirée car trop content de se lâcher on perd complètement pied et on fini par se rendre compte dans le regard des autres qu'on est totalement zébré.

LA loose quoi.

Je ne crois pas que le problème soit de lâcher-prise, c'est plutôt la vitesse du lâcher prise.

La différence à la norme communément admise amène à un rejet de la plupart des gens, cependant, en se montrant au fur et mesure, en laissant aux autres le temps d'assimiler notre différence, il me semble y avoir de meilleure chance de compréhension. Bien sur, cela fonctionnera moins bien si on est pas au clair avec sa différence, la comprendre c'est une chose, l'accepter encore une autre, et l'aimer est encore bien différent.

Ce n'est pas une solution miracle, mais je crois qu'on sous-estime le temps dont la plupart des gens ont besoin pour assimiler la nouveauté. Après il y en a des plus ou moins ouvert, des plus ou moins tolérants, mais c'est le cas même parmi les surdoué ^_^