VIOL (témoignages, échanges pacifiques...)

Ise a écrit:

oufyfille a écrit:

Ise a écrit:

Comment tu veux être crédible professionnellement dans ces conditions, hein ?

Faire changer la honte de camp ?

J'ai en fait repris, sans y réfléchir longtemps, le slogan récent d'une campagne sur Contre le viol : "la honte doit changer de camp".

Hmmmmm
Je crois que l'homme en face ne va pas comprendre ce qui lui arrive
Je crois que c'est moi qui voit des choses là où il n'y en a pas. Enfin si. Mais bon. Les autres supportent. Alors je dois y arriver aussi non ? Non. Toi non. Moi je ne suis pas sûre de pouvoir le faire.
Je n'ai pas envie de faire honte à quelqu'un d'autre. Quand ça m'arrive je m'en veux. J'oublie tout ce que j'ai subi. Je ne vois que l'autre détruit. Pas envie que ce soit de ma faute

Avoir honte, pour des criminel-le-s sexuel-le-s , ce serait déjà ressentir quelque chose. Il me semble qu'avoir honte signifie qu'on se sent mal car on a fait du mal : signe d'un début d'empathie ? Ca peut être le début de remords / regrets et donc de changement ?

Il ne s'agit pas pour moi de vouloir détruire ces criminel-le-s, mais de faire en sorte que le regard sur ces personnes soit une condamnation unanime par les non-criminel-le-s sexuel-le-s.

Qu'illes sachent qu'il n'y a plus aucune complaisance à leur égard, mais : tolérance zéro.

Comme dit un chef que je connais : plus question de laisser franchir la ligne rouge.

Il s'agit pour moi de les empêcher de nuire par tous les moyens, surtout sur les plus jeunes.

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Thanks Number 6

Quand le problème vient de la confusion, rien de tel que de mettre les points sur les i.

Merci Harpo, j'aurai juste deux ou trois trucs à rajouter. Je m'y attelle.

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On guérit d'une maladie.
Le reste, on le dépasse, on le surmonte, on vit avec.
On vit avec une douleur.
Douleur qui ressemble à un parasite et nous envahit entièrement, comme un pique-assiette qui  bouffe notre énergie.
Douleur qu'on apprivoise petit à petit, un peu comme une ennemie.
Une ennemie qu'on apprend à connaitre  car sa connaissance nous donne du pouvoir  et nous rend plus fort qu'elle.
Une ennemie toujours présente en nous; même si elle passe de longs moments endormie, parfois elle se réveille et vient montrer le bout de son nez, comme pour dire : " coucou, c'est moi,  je suis là!".
Et puis elle s'en va... et revient, un peu moins forte ? Oui.
Un peu moins forte, au fil du temps.

A vous lire je suis plus que déstabilisée, je bouillonne intérieurement  donc, j'y reviens.

Les réactions de certains hommes me touchent, merci à Harpo et Numero6.

Non, tous les hommes ne sont pas des violeurs potentiels et par ailleurs n'ont pas tous la même appétence sexuelle, j'en connais qui gèrent très bien leur sexualité et sont doux avec les femmes mais ce n'est pas si évident pour une femme seule qui travaille (que tous les hommes traitent d'intello) élève ses enfants, de rencontrer celui-là, quand des traumas sont quelque part toujours là.
J'ai espéré pendant longtemps que cela arriverait, j'ai eu après le divorce, 5 ans après, 5 ans sans rapports sexuels car je devais me reconstruire, j'étais plus qu'en morceaux, le coup de foudre de ma vie mais pour diverse raisons avec cet homme si délicat les "choses de la vie" ont fait que cette relation aujourd'hui est de l'ordre d'une amitié à vie.
Lorsqu'en couple, il faut se soumette incessamment au fameux devoir conjugal, lorsqu'une femme n'a même plus le temps de trouver son désir, qu'elle dit NON parfois et que la réponse est celle-ci : " si tu continue comme ça, tu vas voir ce qui va t'arriver " !! Qu'en pensez-vous ?

J'ai eu deux garçons à éduquer et cela a été très difficile pour moi, de parler de sexualité avec mon aîné. Un jour il a tout balancé,dans un état de crise très grave à son père (que j'ai appelé) le mal qu'il nous avait fait et faisait encore .
Il a ensuite refusé de voir son père, tout dialogue rompu avec lui pendant trois ans, je précise que je les ai laissé s'expliquer tous les deux sans intervenir. Donc à moi, la crise d'ado et la responsabilité d'aider un enfant qui se cherchait et avait besoin de réponses saines de la part d'un homme !!
Donc, j'ai lu les écrits de Raton, je n'ai pas répondu car effectivement ce sujet est plus que délicat, merci encore à Numero6 de recadrer le dialogue.

Raton, juste une chose, oui, je te le dis gentiment, j'ai compris une partie de ce que tu dis mais , ici, il y a sur ce post des gens qui ont vécus de véritables violences, il faut que tu fasses attention à ce que tu écris car avec ce post même si j'ai fait beaucoup de chemin, les réactions que je vous évite son de l'ordre de la révolte et du désarroi .
Tu es mal, cela je peux le comprendre mais les réponses que tu obtiens sont sans doute à la hauteur de la souffrance de ceux, celles qui te répondent.

Ensuite j'ai connu plusieurs femmes qui m'ont racontée leur histoire, je n'en citerai qu'une.

Belle gamine de 14 ans déjà bien formée avec une superbe poitrine, ils lui sont tombés dessus à plusieurs, pas de détails. Ce qui l'a sauvé : l'attitude de son père qui a porté plainte, procès etc. Il en a fait une dépression sévère mais il a sauvé sa fille qui mène une vie de femme avec un second mari sans souci outre mesure.

Enfin à la fac, jeune , en cité universitaire, un homme du même étage que moi que je côtoyais sans plus est entré dans ma petite chambre, j'avais laissé la porte ouverte qu'il a refermé violemment et m'a sauté dessus, j'ai refusé et je ne sais pas comment j'ai réussi en me battant avec lui à le mettre dehors. Porte verrouillée définitivement et peur de sortir !!

En suite deux autres " agressions ", je suis grande, naturellement  blonde, mince et seule, pas vulgaire ni habillée vulgairement, je déteste la vulgarité.
Un voisin mitoyen avec femme et enfant m'avait proposé de m'aider à monter un meuble, une fois l'aide terminée, il m'a tenu les propos suivant : " tout travail mérite salaire, le Coran nous autorise à avoir plusieurs femmes " , il a tenté de m'embrasser de force, je l'ai violemment repoussé, résultat, porte verrouillée en permanence.

Et la dernière, il faut le faire, à mon âge je me croyais à l'abri, porte toujours verrouillée.Il se trouve que le monde est petit, j'ai retrouvé un jeune collègue de travail qiu vivait dans l'appart au dessus de chez moi.J'étais en congé maladie toujours pour les mêmes raisons. Il frappe à ma porte, je regarde au juda sur ma porte, c'était lui, remplaçant il bossait comme par hasard dans le même bahut que moi, j'ai donc ouvert ma porte.
Il a commencé a me demander comment j'allais , il a vérifié si mon fils était bien sorti, m'a fait des propositions, j'étais ahurie il a moins de 30 ans et à moment donné il a pris ma main et l'a posé sur son sexe, je ne l'ai pas giflé car j'avais peur des représailles au boulot. Mon fils à son retour. me voyant dans un " drôle " d'état m'a dit : " qu'est ce que tu attend pour porter plainte

Gendarmerie: je suis tombée sur un homme, difficile de parler, je voulais une main courante, j'ai fait l'erreur sans doute de dire que nous étions enseignants tous les deux, les protagonistes. Pas de main courante , il fallait soi-disant que je dépose une plainte au rectorat !! Lui griller éventuellement sa carrière et surtout me faire prendre pour une folle au rectorat, impossible. Deuxième tentative à la gendarmerie, cette fois une femme, même réponse, je lui ai dit que je me sentais souillée, elle était très gênée visiblement en me disant qu'elle avait une plainte à prendre pour un vol de mobylette !! Ouf, il a déménagé avec la copine avec qui il vivait !!

Ma porte est verrouillée en permanence. Eh oui, je n'ai plus confiance en l'homme même si je persiste à penser que tous les hommes ne sont pas à mettre dans le même panier, comment faire autrement  ?

Je suis à ce jour persuadée que je ne peux pas rendre un homme heureux avec mes fractures et mes blessures, j'en ai pris mon parti et depuis que j'ai accepté l'idée que je finirai ma vie seule, je vais beaucoup mieux.

Bon p'tit dej sinon je vais me trouver mal.

Oui enfin c'est vrai que porter plainte pour un simple crime c'est très surfait au final. Les victimes devraient plutôt aller voir un psy qu'un juge. C'est quand même n'importe quoi de dénoncer un acte anti-social, on marche sur la tête.

En fait, pardon Ise ou plutôt merci Ise, avant je me foutais de la gueule des féministes parce que j'étais certains que la culture du viol était du bullshit voire même avait tendance à culpabiliser les hommes sur leur propre nature. 
Puis à force de parler à des femmes violées et de lire et/ ou entendre ce genre de de propos qui consiste à affirmer que oui mais non l'agresseur est simplement un chic type comme un autre faut le comprendre vous savez la vie est pas si simple... Je change peu à peu d'avis.

Est il normal qu'en face d'un crime commis, l'agressé culpabilise pour un acte qu'il n'a pas commis et qu'on lui dit peu ou prou qu'elle nous fait un peu chier avec ses jérémiades ? 
Les mots ont un sens. Victime veut dire victime, et non pas responsable. Violeur veut dire violeur et non pas victime de la société, non veut dire non et non pas "oui prends moi là tout de suite".

Cette psychologie de comptoir qui consiste à retourner les mots, les intentions de chacun est complément gerbante. Gerbante et malhonnête. C'est légitimer la loi du plus fort, et dire au faible qu'il est bien gentil mais s'il pouvait régler ses problèmes seuls et dans un canapé ça serait franchement mieux. 

JD va encore dire que je déforme, mais tant pis.

claudana a écrit:Alors oui, j'ai fini par parler à mes enfants puisque j'étais accusé d'être une mauvaise mère, ils sentaient qu'ils y avait un lourd secret !! Ai-je bien fait , je ne sais plus ?

Je compte sur le temps de comprendre pour mes p'tits bouts qui sont devenus des hommes et en aucun cas je ne veux qu'ils culpabilisent d'être des hommes .

Il me semble que tu as bien fait d'en parler à tes fils, non pas pour qu'ils changent diamétralement d'opinions concernant leurs parents, mais afin qu'ils aient davantage conscience de la dureté de la situation dans laquelle tu te trouvais à cette époque. Comprendre ce qui a amené ceux qui étaient adultes quand nous étions enfants à agir comme ils l'ont fait avant de pouvoir leur pardonner le mal qu'ils nous ont fait, sans en avoir conscience parfois, demande du temps et est usant d'un point de vue émotionnel (tu en sais quelque chose). Tu as dû prendre des décisions difficiles quand tes fils étaient petits, ils connaissent désormais mieux le contexte: je te souhaite qu'ils digèrent au mieux toutes ces informations

Bonjour
J'ai envie d'aller à l'infirmerie

A l'époque
J'observais
J'ai eu comme toute ado des montées d'hormones et j'ai fait mes petites expériences
Après je me suis demandé quand j'allais rencontrer quelqu'un
Donc en boîte de nuit j'ai regardé comment faisaient les copines.
Ah bon tu vas danser en face ? OK
Puis ce que j'ai dit.

Je n'ai pas compris.
On n'avait pas les mêmes "règles".
Quand on me propose de me ramener chez moi j'entends je te ramène chez toi
Quand un être humain utilise sa force jusqu'à étrangler je comprends que pour moi ce n'est pas un choix. C'est mourir ou cesser de me défendre pour vivre

Pour moi la force doit servir à protéger les faibles. C'est bien qu'il y ait des mâles et des femelles. C'est pour la reproduction mais aussi le plaisir d'être deux, de s'aider de partager de s'entendre

Arch je suis heureuse de te lire
Je souhaite lire des mots semblables sous la plume de Raton un jour.

Numéro 6, Arpo, Oufyfille, Marie-Laure merci d'être forts.

Je me sens complètement à côté de la plaque.

D'où mes maladresses, montrez-les moi, et s'il vous plait ne me les reprochez pas je suis prête à voir différemment

"on avait pas les mêmes règles"...
câlin Ise
et les autres aussi

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C'est peut-être pas plus mal en effet Ardel merci

Je réalise aujourd'hui
- je ne me suis plus jamais fait plaisir toute seule
- je n'ai plus jamais dansé ou ri ou parlé "pour plaire"
- mes contacts avec les hommes étaient basés sur une demande de protection. Je m'explique. Lors de ma première IRL j'avais peur. J'ai donc blagué avec le seul homme qui parlait d'y aller. Arrivée sur place j'ai reçu des messages de séduction. Donc même les zèbres font ça ? Oula attention ! Il m'a fallu longtemps pour voir l'homme gentil derrière.
Je ne communique qu'avec les hommes qui ne cherchent pas à séduire. Sans quoi j'ai peur.

Je pense que c'est dommage car la séduction c'est gentil. Mais voilà. C'est ce genre de chose qui est devenu anormal chez moi. C'était un exemple simplement, vous avez la parole

Malheureusement nous sommes nombreux et nombreuses à être victimes d'inceste, d'agression ou de viol, je vous épargne les détails de mon histoire ... je n'ai pas envie de remuer les souvenirs douloureux car je fais encore des cauchemars et j'ai eu des crises d'angoisses récemment, je souhaite juste témoigner qu'il est possible de guérir, de vivre avec des cicatrices et d'avoir une vie de femme épanouie .

Je n'en parle pas à mes partenaires et il m'a fallu beaucoup de temps pour retrouver une vie sexuelle "normal" car je me suis senti sale durant trop de temps et j'ai encore peur qu'un homme soit dégouté de me toucher, que son désir pour moi disparaisse instantanément .

Aujourd'hui je peux être féminine sans me sentir mal, faire l'amour sans avoir peur de me bloquer et en parler sans ressentir de culpabilité .

Je vous souhaite de trouver la force de surmonter vos souffrances .

Merci Psyché
Trop génial de le savoir

Là je crois que je traverse la crise dont parlent beaucoup
Celle qu'on ne connaît peut-être jamais si le souvenir ne remonte pas
Et quand ça arrive ça secoue

Je voulais préciser que depuis le début j'ai cherché du positif. Je n'ai pas voulu voir les hommes comme des monstres. J'ai cherché et j'ai trouvé qu'ils sont fort aussi pour le bien. Alors je sais que j'ai besoin d'eux. J'aime la sécurité qu'ils procurent. J'attends leur protection.

Numéro6 a écrit:Il faut du temps, il faut des journées de soleil, il faut des longues soirées amicales, il faut l'odeur du café au petit matin, il faut des aurores, il faut parler, de tout, de rien, jusqu'à retrouver sa place

psyché-dream a écrit: je fais encore des cauchemars et j'ai eu des crises d'angoisses récemment, je souhaite juste témoigner qu'il est possible de guérir

Merci de ton témoignage, et je suis heureuse pour toi que tu te sentes guérie, c'est l'essentiel, mais les 2 symptômes que tu indiques sont, à mes yeux, des symptômes de non guérison "totale". Mais à nouveau : l'essentiel est qu'ils ne soient pas trop invalidants pour toi.

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Merci pour ta réponse et le courage que tu as de parler de ton expérience, lorsqu'un enfant vit ce genre de choses il ne sait pas que c'est mal, toute la difficulté est là.
J'ai besoin d'une pause, longue pause, j'ai très peur de parler, c'est fait et c'est dur, l'on m'a toujours dit de me taire. Ouvrir sa porte à un homme que l'on connait ne devrait pas poser ce genre de problèmes, où alors où allons-nous !!

Je m'était promise de ne plus rien poster, là je te réponds rapidement, afin de ne pas mal interpréter et comprendre ce que tu écris, je te relirai.

J'ai mis au monde des garçons, tenter d'éviter de mettre tous les hommes dans le même sac est essentiel pour moi.

A+, la crise d'angoisse n'est pas loin. Je connais mes limites.

tu sais, quand tu parles de balancer des crochets, des uppercuts jusqu'à ce que la victime soit obligée de se protéger, c'est ce qu'il s'est passé avec moi... et j'aime pas lire ça du coup
je vais expliquer un peu mieux:
la personne dont je parlais plus haut a décidé qu'elle devrait m'apprendre à dire non. Pour ça, elle m'a frappée. J'étais à terre, je pleurais. Elle avait dit qu'elle arrêterait quand je dirais non. Je n'y arrivais pas. Dans ma tête, tout ce qu'il y avait, c'était "pourquoi il fait ça"/ "en bas y a des couteaux mais si j'ai moins de force que lui il va s'en servir contre moi"/"je dois atteindre la porte et courir me cacher" (j'ai pas pu parce qu'il m'a tirée par la jambe)/ "il va arrêter, je ne comprends pas"/ je suis restée bloquée sur "je ne comprends pas"
après il m'a relevée et il a voulu essayer de me rassurer.
Deux problèmes:
un, j'avais vu son regard pendant qu'il me faisait ça. C'était le regard de quelqu'un qui aime ce qu'il est en train de faire. Un regard haineux.
deux, je ne me sentais plus en sécurité du tout, c'était totalement incohérent.
Tout de suite après, il m'a dit qu'on allait recommencer (déjà, "on" alors que je n'avais rien demandé et que j'étais complètement perdue et en pleurs) mais cette fois, si je ne disais pas "non", il me baiserait. Je me suis dit qu'il avait voulu me frapper pour m'aider. Je me suis dit que c'était ma faute si je n'arrivais pas à dire non. Je me suis dit qu'il n'irait pas jusqu'au bout, que je pouvais lui faire confiance.
Quand je me suis retrouvée sur le lit avec lui en train de m'écarter les jambes de force et de me dire "t'aimes ça salope" avec le même regard que tantôt, j'ai changé d'avis... (je précise que je n'avais absolument pas obtempéré à sa proposition que ce soit la première ou la seconde)
il voulait juste avoir ce dont il avait envie. Il avait été frustré que je lui dise que je ne voulais plus rien faire, que je dise stop nettement, que je dise qu'on restait amis et que je serais toujours là pour l'écouter (ça par contre ça a changé) mais que je ne voulais plus autre chose.
Déjà avant il avait essayé de me forcer la main. Quand on est allés au cinéma (en tant qu'amis dans ma tête mais je suis très très naïve) et qu'il avait essayé de me toucher (toujours avec ce regard) ... j'avais pensé que c'était pas méchant de sa part, que je devais lui laisser du temps, j'avais bougé sa main et j'avais affiché une attitude froide. Quand on se voyait en tant qu'amis et qu'il passait les derniers moments à râler et à me faire culpabiliser et qu'il partait même avant que j'aie mon train ...
tout ça c'était juste pour me faire mal et avoir ce qu'il voulait...
je me débattais, j'avais peur, j'essayais de m'enfuir et il me tirait vers lui, il me plaquait sur le lit, toujours en essayant de défaire mon pantalon de force, de m'écarter les jambes tout en me disant qu'il était sûr que j'aimais ça.
je me suis retrouvée bloquée contre une armoire en train de me débattre avec lui qui m'enlevait mon pantalon... j'ai dit non...
il a fini par me laisser...
d'un côté il n'a pas été jusqu'au bout, de l'autre, comment est-ce que je peux oublier son regard, ses mains qui me forçaient...?
déjà la première fois où on a fait quelque chose, je dormais...

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Merci à tous pour vos contributions sur ce fil  qui est douloureux pour moi.
J'ai lu, les larmes sont venues.
Et encore une fois j'ai  tout retenu.
Merci particulier à numéro six.

Un mal en bas du crâne, dès que je baisse la tête.
Un grande question: comment garder la tête haute , tout en dévoilant d'une manière ou d'une autre une liste de violences ?

Si je parle, j'ote mon masque, je suis aux yeux des autres et encore de moi même une victime.

Et pourtant ça fait longtemps que je parle...
Je dirais même qu'en parallèle de ce fil j'ai creusé profondément le problème...

Et pourtant la première ( j'hésite à qualifier celà de première, car il y a tout un passé de transmission de "non-dits génétiques" et tout un tas de mots et d'actes destructurants antérieurs à cette première )....
La première ? Non, parlons de l' Agression Sexuelle subie à 22 ans...
Là , non seulement j'ai parlé , mais j'ai hurlé ma rage d'entendre le conard de service à l'accueil du commissariat me refuser le droit de déposer plainte sous prétexte que j'avais laissé entrer cet "homme " ( là j'aimerais un h plus minuscule encore car il n'est pas homme mais Bête Maligne ) !

Merci Numéro6 d'avoir rappelé les codes humains !
Merci d'avoir rappelé ce NON .
Il fait parti du travail d'éducation ou de réeducation de soi :
-soit il nous a été appris enfant à "plier" ( d'une manière ou d'une autre  bien avant le moment où notre personne devient "victime de" )
- soit c'est ce moment là , où notre NON , a cessé d'être , d'être entendu, respecté...

J'avoue que mon NON s'est perdu en chemin, je commence à comprendre ce qui fait que ma meilleure amie affirme que depuis, je ne suis plus la même...
J'ai retourné le NON contre moi , ne m'autorisant plus le bonheur, la réussite, l'insouciance...
j'ai maquillé les nons sortant de moi , les ai déguisés avec l'habit de la patience ...Déguisement de la patience se retourne sur moi...le non-humain entendant ce qu'il veut, profite , et blesse à nouveau par ces comportements d'animal que je ne comprends pas ( Dieu merci , heureusement , la plupart du temps je reste humaine, non pas une tite bête cachée dans sa tanière ).

Pour des besoins concernant ma " réussite défaillante" , je me suis retrouvée des année après avoir pourtant " rêglé" ce trauma, par la justice à huit clos pour ne pas heurter la sensibilité du public face à ces tortures...bref... me suis trouvée à faire une thérapie en EMDR , depuis je peux aborder le sujet sans fondre en larmes et perdre la voix...

Je ne suis pas thérapeute, et pourtant combien de lourd secrets n'ont pas coulés dans mes oreilles!
Sans préparation pour gérer le choc venu de l'extérieur , je suis néanmoins soulagée d'avoir posé certaines questions qui déverrouillent l'autre.
Parfois je ne demande rien et ça tombe ! Mais je ne garde plus , l'information circule...

Voilà , les grandes questions
On fait comment là autour de la table pour rendre la " carte à jouer - Victime de- " ?
Je la jette où ?
Rêveries : Je la jette ici, on allume un grand feu, d'autres cartes la rejoigne et nous (re)devenons des Hommes, des Femmes ...munis de boucliers : la parole, le NON (re)naissant ... le NON transmis , expliqué et entendu, écouté et respecté en retour à NOS ENFANTS de sang ou de coeur !

Une (gaufre)
Supercal
Rhaaaaa

J'ai failli baisser les bras et vous êtes là à partager

Je me sentais SEULE

Ben non tu n'es pas seule toi qui lis : regarde ce fil qui réveille
Allez pleure un bon coup comme moi
Et rentre à la maison

Ca ira mieux demain, en chanson

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Oui, merci à tous ceux qui osent raconter et dénoncer ces "films" malsains où ils ont été " acteurs " de force.
Oui ,c'est ça , d'une façon j'ai été forcée à jouer des rôles...
C'est ça qui me fait peur...De cette capacité à jouer des rôles pour le plaisir insouciant ...
Est-ce de cette capacité , et ce que c'est cette capacité qu'utilisent les non-humains pour  leurs jeux ?

Je vous ai tous lu ...les larmes aux yeux...
J'ai envie de trouver la force et l'humour de demander ma médaille , nos médailles de vétérans...
J'ai envie de demander mon droit à la retraite, vos droits à la retraite...

Ouais , le droit à la retraite...je pense à certains d'entre nous qui sont encore "sous le poids de", " dans l'isolement" ou " cernés par l'incrédulité malsaine"....
Ouais, le droit à la retraite...
On est nombreux , et par la parole, les actes , d'autres plus " frais" prennent les armes...
Je veux pas dormir, ni fermer les yeux sur tout ça...

Je veux juste être Femme, faible parfois , garder ma force protectrice et l'étendre ,mais la faire vivre d'avantage dans la douceur , celle que je sais transmettre mais pas encore assez m'offrir à moi même.

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Banco numéro6 !
Moralement je fous le feu à la banque.. du sperme des déglingués sexuels à venir...
Bon c'est pas tout ,mais il est où le banquet pour boire un coup avant la remise des médailles...?

ha Supercal.. soupir... aucun des maux de celles et ceux qui lisent ou écrivent ici n'est au second degré...
ça fait mal aux crânes, aux tripes de sortir de soi ces violences...ces non dits...
J'ai carrément l'impression de m'être pris une batte de Base-Ball derrière la tête , et j'ai plus envie d'être une balle...

Pardon si a t'a fait mal.
C'est violent, j'en ai bien conscience d'ou la mise sous spoiler.
Pause dafalgan.

Tout se joue là : tête et/ ou tripes contre ce procès cambrioleur/banquier qui se VIT dans notre corps , cela pour tous :
de ceux qui restent muets à ceux qui hurlent, de ceux qui passent à l'éducation préventive et militante à ceux qui sont encore dans le déni ou dont l'inconscient a opéré un blindage surnaturel en proportion des violences subies....

Puis-je oser encore une tentative de vous faire sourire ?
Têtes brûlées , Amigraineux , avec tout cela comment voulez-vous garder la tête froide ?

Ho non , ma Ise et toi qui lis : vous n'êtes pas seuls... !

Tu n'as a t'excuser de rien Ma Supercal !
Ton histoire, leurs histoires , mon histoire ...
S'en excuser ? NON !
C'est mon propre corps qui parle et je l'écoute c'est tout !

Scuse Supercal, pour moi ce sera un ptit jaune: tournée de Doliprane !

Voila, je pleure , je pleure et je suis en rage, ras le bol d'être affublé(e) en permanence du statut de victime et de devoir culpabiliser à vie sur tout lorsque l'on se bat : Non et Non.

Maintenant pour les rares personnes qui connaissent mon histoire et qui me disent que je suis une victime permanente alors que partout je trimbale mon " lourd sac à dos " sans faire de vagues, c'est réponse immédiate:     " c'est  terminé, tu ne me dis plus jamais ça " !!

Pour Ise et vous tous et toutes, là ce sont les mots : position de victime qui me fait bondir et réagir une dernière fois car je ne peux plus écrire ici, distance obligatoire.

Merci à vous.  

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C'est étrange. Je vous lis, je fais des liens avec ma propre histoire mais je ne peux pas raconter. À personne. Je l'ai pourtant fait, en mauvais anglais lors du procès. Peut être même que cette langue qui n'est pas la mienne faisait ecran.
Je ne sais même pas réellement qu'elle en a été l'issue. J'ai fait un black out. Je ne me souviens que ce qui est pour moi dicible.
Parfois revient un détail, j'ai l’impression que c'est une scène de film, en dehors de moi.

"Tous ont désignés les mêmes victimes potentielles, tous ont repérés les mêmes proies. Attitude fléchie, démarche hésitante, leur tendance à la soumission étaient repérée sans faillir." c'est pourquoi c'est "moi la coupable"
mais je ne veux pas changer pour ça. Je changerai pour me sentir mieux dans ma peau par rapport à mes interactions, pas pour ne plus avoir l'air fragile ni d'une cible potentielle. On ne me fera pas changer ma nature pour échapper à celle de personnes malveillantes ou désaxées. C'est ma victoire à moi.

(je ne sais pas ce que je peux dire ou pas par rapport à ce que vous racontez... je suis un peu handicapée niveau interactions mais je vous lis et je vous comprends)

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Coquille2Lune a écrit: Édité : citation d'un message édité

je viens de te citer, tu ne pourras plus effacer ton message. 
Pourquoi tu veux l'effacer? tu as honte ou tu te sens mal à l'aise?

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