Amitiés non réciproques (?)
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Re: Amitiés non réciproques (?)
ou tu as fait du tri, fermé des portes pour aller en ouvrir d'autres
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
j'appelle qui je veux et quand je veux
et on me le rends bien, enfin ça dépends qui
je ne sais pas si ça était dit, mais son meilleur ami c'est soi même
après libre a chacun de nouer des relations de traffalgar avec des "faux" amis, ça pompe de l'énergie, du temps et de l'argent
et on me le rends bien, enfin ça dépends qui
je ne sais pas si ça était dit, mais son meilleur ami c'est soi même
après libre a chacun de nouer des relations de traffalgar avec des "faux" amis, ça pompe de l'énergie, du temps et de l'argent
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
nan je suis pas d'accord
j'attends pas qu'on m'appelle...ni meme qu'on s'interesse a ma petite vie.
une fois que qlq un a fait le pas vers moi (parce que j'avoue que le debut est difficile pour moi vu que je suis timide ) , je m'ouvre tres facilement .
maintenant ,le probleme est bien la reciprocité.
en general mes amis je les reconnais a ceux qui agissent naturellement et qui aprrecient ma compagnie. ce qui est logique.
y'en a , tu peux aller vers eux autant que tu veux, il n'y a aucune reponse positive.
c'est pas du tout reciproque.
perso ca me coupe tout de suite..si j'ai le sentiment de courir alors j'arrete de faire l'effort
apres comme j'ai dit c'est une question de point de vue...y'en a pas une meilleur que l'autre.
moi j'aime qu'on soit assez proches.
j'aime parle de tout et de rien , alors je parle de tout et de rien...tout le temps...donc forcement j'ai pas beaucoup d'amis
j'ai une amie avec qui on s'envoie pas des messages tous les jours (dailleurs j'ai aucune amie a qui j'envoie un message tous les jours..mme pas tous les deux jours ) mais quand j'envoie un msg jle fais naturellement et elle aussi
et puis faut pas rever , y'a trop de gens qui jugent...
je sais tres bien qu'avec certaines personne je peux etre MOI a 1000 % , ils ne s'en plaignent jamais , parce qu'ils savent que c'est moi
mais d'autre a peine je montre 10 % et ils sont deja en mode "oh mais t'as vu elle est trop bizarre trop relou trop seche trop gnana blablabla".
quoi je suis encore hors sujet?
fort etonnant de ma part.
j'attends pas qu'on m'appelle...ni meme qu'on s'interesse a ma petite vie.
une fois que qlq un a fait le pas vers moi (parce que j'avoue que le debut est difficile pour moi vu que je suis timide ) , je m'ouvre tres facilement .
maintenant ,le probleme est bien la reciprocité.
en general mes amis je les reconnais a ceux qui agissent naturellement et qui aprrecient ma compagnie. ce qui est logique.
y'en a , tu peux aller vers eux autant que tu veux, il n'y a aucune reponse positive.
c'est pas du tout reciproque.
perso ca me coupe tout de suite..si j'ai le sentiment de courir alors j'arrete de faire l'effort
apres comme j'ai dit c'est une question de point de vue...y'en a pas une meilleur que l'autre.
moi j'aime qu'on soit assez proches.
j'aime parle de tout et de rien , alors je parle de tout et de rien...tout le temps...donc forcement j'ai pas beaucoup d'amis
j'ai une amie avec qui on s'envoie pas des messages tous les jours (dailleurs j'ai aucune amie a qui j'envoie un message tous les jours..mme pas tous les deux jours ) mais quand j'envoie un msg jle fais naturellement et elle aussi
et puis faut pas rever , y'a trop de gens qui jugent...
je sais tres bien qu'avec certaines personne je peux etre MOI a 1000 % , ils ne s'en plaignent jamais , parce qu'ils savent que c'est moi
mais d'autre a peine je montre 10 % et ils sont deja en mode "oh mais t'as vu elle est trop bizarre trop relou trop seche trop gnana blablabla".
quoi je suis encore hors sujet?
fort etonnant de ma part.
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
Très intéressant sujet.
Je ne sais pas trop si je suis/vais être hors sujet mais cette notion de non-réciprocité me parle.
Le souci ne se situe pas dans le "je voudrais être amie mais l'autre non" mais plutôt dans la vision que chacun a de l'amitié et dans ses attentes de cette relation. Comme je disais ailleurs mon principal souci dans le social est ne pas être sur les mêmes plans de "considérations sociales" que la plupart des gens.
Je m'explique : Enfant, des gens venaient naturellement vers moi, à cette époque je ne comprenais pas pourquoi et je les voyais comme un danger et d'autres choses. Résultat : je les repoussais, et suite à ça on m'insultait, frappait, etc. (peut-être leur manière de manifester le fait qu'ils soient blessés de mon "rejet" bien que très poli). Je ne comprenais pas à quoi le social devait rimer, j'étais profondément mal à l'aise en présence d'autres. Puis à partir de 10 ans environ j'ai commencé à vouloir apprendre à socialiser, j'étais épuisée d'être constamment "maltraitée" alors que je recherchais juste "la paix" qu'on me laisse de côté et c'est tout, je me suis toujours acharnée à ne pas faire tâche, sur tous les plans, une volonté profonde d'être "irréprochable" et que j'aie le droit de reposer dans le paysage sans déranger personne et sans que personne ne vienne me déranger.
Mais, visiblement, la "demie-mesure" et moi ne nous vouons pas un amour autre qu'hypocrite.
La tendance s'est alors renversée du tout au tout, on venait me solliciter, c'était "monprénom par ci ! monsurnom par là !" etc. Le fait que je sois un "ovni" et que cela se voit comme le nez au milieu de la figure (c'est pas faute de n'avoir pas tout fait pour me "linéariser" et je m'y atèle encore avec zèle), est passé de "raison pour la rejeter" à "raison pour l'adorer tout particulièrement et trouver ça trop trop bien".
J'étais comme une sorte de super peluche mascotte qu'on s'arrache pour l'avoir dans son groupe (l'image est glauque, je vous le concède).
Puis, en m'ouvrant un peu au social au fur et à mesure des ans, j'ai vu que les gens n'avaient pas du tout les mêmes attentes que moi : c'était normal pour eux de "trahir" il ne "fallait pas en faire tout un plat, on s'aime c'est le plus important !", pour fortifier un lien il fallait sortir en soirée ou aller boire un verre sans faire de "vraies choses" à côté comme si l'aspect social suffisait à construire une vraie relation, etc. Ensuite pour mes torts la présence "en vrai" des gens est absolument énergivore pour moi, ce qui fait que je décline assez régulièrement des propositions de sorties (même intéressantes) à des amis que je connais en vrai depuis des années.
En fait voilà, j'en viens au souci qui m'a poussée à rédiger ici.
Je ne me sens pas à la hauteur pour les gens. Je ne sais pas faire ce qu'ils peuvent attendre de moi, ou plutôt je n'en ai pas la force sur le long terme je vais finir par m'écrouler ou me détruire. Je ne sais pas juste aller prendre un verre. Je ne sais pas aller en soirée sans en payer des conséquences désastreuses derrière (on parle d'une soirée tout à fait inintéressante là, je précise) (auto-anéantissement interne pendant plusieurs jours), je ne sais pas trahir (on me l'a déjà reproché, les gens qui me l'ont reproché avaient déjà trahi et attendaient une "remise des compteurs à zéro" ce qui ne viendrait jamais.), je ne sais pas être réellement "légère" la moindre petite chose a une dimension importante pour moi même si je peux donner une "illusion de légéreté" car j'ai beaucoup travaillé le fait de placer un rire à un moment etc.
Par exemple une amie avait un empêchement et avait besoin que quelqu'un aille acheter quelque chose pour elle, elle me l'a demandé, je n'ai pas su dire non (je me sentais engagée à le faire puisque c'est mon amie et qu'elle avait besoin de ce service). J'étais tellement paralysée à l'idée d'entrer dans le magasin pour demander à un vendeur et être sûre de ne pas me tromper que j'ai fini en larmes roulée en boule dans un coin sur des marches en ville et des gens sont venus me voir, et ils se sont proposés pour le faire à ma place ! Mon orgueil en a pris un coup : j'ai accepté leur aide. Mais au delà de mon orgueil c'est surtout mon estime de moi-même qui en a pris un coup : en acceptant de déléguer je plaidais coupable au fait que je suis une amie pitoyable. N'IMPORTE QUI digne de ce nom aurait pu faire ça. Mais pas moi.
D'autre part cette même amie a eu à un moment donné une période où elle allait profondément mal, là je ne dormais plus, je restais au téléphone avec elle à la soutenir, à trouver des solutions à sa situation. En pleine nuit je suis allée la rejoindre chez elle pour la réconforter. J'avais pris les ingrédients de quoi préparer son gâteau préféré chez elle et un film qu'elle adore que j'ai en dvd. Puis j'ai réglé certains de ses soucis, j'ai été efficace.
Dans son entourage il y avait une fille qui se prétendait sa meilleure amie, et d'autres gens qui se prétendaient super amis avec elle, aucun n'a bougé. Moi si.
C'est précisément ce genre de cas de figure qui me rend totalement dingue contre moi-même.
De même, je ne pose quasiment jamais la question de demander des nouvelles aux gens, parce que je trouve ça intrusif. J'estime que si on veut me parler je suis prête à tout entendre, à tout lire, que je serai très attentive à l'autre parce que c'est ainsi, et que je ne dois pas forcer ce processus en posant des questions. Beaucoup de gens de mon entourage l'ont vécu comme un manque d'intérêt pour eux de ma part. J'ai essayé de faire des efforts sur ça, mais je n'y parviens pas, là encore je me méprise.
sur les "petites choses évidentes" pour la plupart des gens je suis une totale handicapée, quelque chose qui dépasse l'entendement. Sur les "choses atypiques, beaucoup plus marquantes et qui prennent du temps" j'excelle.
Ma mère en rigole un peu amèrement parfois "c'est totalement fou, sur des petites choses simples tu es totalement étrangère, c'est comme si c'était hors de ton univers, mais sur des choses plus grandes tu peux y mettre toute l'énergie dont tu disposes, c'est tout bonnement hallucinant" (elle faisait référence au fait que je ne demande jamais comment la journée s'est passée etc, mais je venais de lui organiser un jeu de piste dans la maison avec des cadeaux divers (c'était pour fêter son quart d'anniversaire là par exemple) et des énigmes etc, puis j'avais cuisiné un grand repas avec uniquement les mets dont elle raffole, etc etc.
Après, elle m'aime comme ça, mais ça fait "distorsion" pour elle que je concentre tout sur des choses moins courantes et que les choses quotidiennes m'échappent totalement ou alors avec des convenances sociales (aller boire un verre etc).
L'évènement déclencheur du fait que j'ose poster là c'est qu'il y a quelques jours parmi des gens il y a une personne qui n'est pas mon amie mais une "bonne connaissance" je dirais. Une personne lui a envoyé une méchante pique, ça m'a tellement paralysée que je n'ai pas su réagir pour la défendre. J'avais envie mais ça m'a totalement perturbée, si j'ose me prononcer en public il faut vraiment que je me sente "en droit de le faire" donc si ça m'implique moi j'assume, dès l'instant où ça implique une tierce personne ou même autre chose que des gens, je soupèse pendant très longtemps et je préfère souvent garder pour moi. J'aurais dû remettre la personne-pique à sa place gentiment, mais je ne l'ai même pas fait !
J'étais divisée, je ne voulais pas lui faire de tort ni la réduire à une "petite chose à défendre" enfin qu'elle ne se sente pas réduite à ça. Peur de porter préjudice, etc etc. Je n'ai pas su sortir ma réaction spontanée, ça s'est bloqué dans ma gorge. Sur le moment je ne me sentais pas si mal.
C'est le soir, lorsque j'ai voulu m'endormir, je tournais et me retournais et je sentais que ça "tressautait" dans ma tête mais je n'arrivais pas à sortir ça en conscience, c'était diffus.
Je passe du temps à préparer une petite attention pour cette personne, en fait. Je fais tout avec soin.
Puis la scène m'est ressortie en bloc, la pique, ma non-réaction totale. et le violent mépris envers moi-même totalement légitime que je me suis prise en plein dans la figure. Panique totale "mais sérieux, finis en ERMITE, t'es même pas CAPABLE de défendre une personne d'une pique et à côté tu veux faire ça pour elle ? ça te pose pas des problèmes de conscience ? ta répugnance du manque de logique n'est pas en train de titiller ou même voire carrément de te marquer au fer rouge ?!" Puis comme le panier de linge sale, j'avais tiré un tee-shirt, voici que venait avec tout le reste, je revoyais tous les moments de "quotidien" où j'aurais dû faire honneur au lien en réagissant, en agissant, et où je suis restée totalement interdite. ou alors que j'ai réagi "à côté de la plaque" avec une maladresse dégoûtante.
Je me sens comme la pire des sous-m*rdes mais encore pire au niveau social relationnel, ça me donne envie de vomir et de m'arracher la tête.
Mais ça, c'est ce que je tais depuis toujours, extérieurement les gens n'ont jamais aucun indice de ça, ils ne savent pas que ça me rend totalement malade et que les enfers sont ma seconde demeure, j'y descends à chaque fois que je ne me sens pas à la hauteur. Je sais pas si d'autres gens ici vivent ça mais c'est vraiment affreux de savoir avec lucidité qu'on n'est même pas capables d'accomplir ce que peut faire n'importe quelle personne sur cette terre. Et de voir à côté qu'on peut déplacer des montagnes que personne ou presque n'aurait déplacé.
ça me fait penser au fait que j'ai pas su faire des lacets avant mes 8/9 ans, plutôt 9 ans. Mais je savais faire des noeuds marins.
Quelqu'un que je connais a émis une piste intéressante sur cela en disant que les choses du quotidien me sont imprévues et que les imprévus me donnent le vertige et créent de fortes perturbations à l'intérieur de moi, tandis que les "grandes choses" je suis dans mon élément, je peux planifier décortiquer m'y appliquer avec soin et laisser mon perfectionnisme être roi. J'ai tout le loisir de prendre du recul dans le second cas avant de me "lancer". Tandis que dans le premier je suis immédiatement dans l'inconnu et je dois "faire avec" et ce sera pas un tir sans faute, je commettrais des faux pas, ma maladresse sera mise en exergue.
(Je vous le livre si ça peut aider un peu quelqu'un dans mon cas)
Mais voilà pour la petite particularité.
Mais comme extérieurement les gens ne peuvent pas voir ça à moins que j'en parle (la piste est venue car j'ai osé en parler à la personne, ce que je ne fais habituellement absolument pas, je déteste mettre le doigt sur mes faiblesses en y appuyant grassement), ça donne que je fais tout pour "repousser" l'autre. Enfin je reste peu réactive bien souvent ou je cherche à miner le terrain pour qu'il ne passe pas. J'ai envie de hurler "je ne suis pas quelqu'un de bien, je ne serai pas à la hauteur, pourquoi tu veux être "plus" qu'une connaissance ?!", bien sûr que je ne le hurle pas parce que ça serait afficher en réalité mon opinion de moi, et je tiens à cette petite illusion de "confiance en moi".
Et cela fait distorsion car parfois je tombe sur quelqu'un que j'aimerais bien aussi avoir en ami. Alors je suis divisée. Souvent je laisse tout en maintenant très très hautes mes forteresses.
Le problème lorsque je me déçois car je ne me suis pas sentie à la hauteur, c'est que j'estime encore plus fort que d'habitude que je ne mérite pas qu'on m'adresse la parole et davantage. Donc je me fais toute petite et je deviens un galet, impossible de me sonder. Je me replie pour pourrir dans les enfers pour accueillir ma punition de n'avoir pas été à la hauteur.
Le souci de ceci c'est que l'autre n'a aucun moyen d'imaginer une seule seconde que je me suis déçue, surtout que bien souvent l'autre n'était pas forcément dans le principe du "elle aurait dû réagir/faire ça etc", donc c'est encore pire pour moi car j'ai la sensation d'être un monstre alimentant la mauvaise estime que la personne se porte, qu'elle se dise "bah, c'est normal qu'elle ait pas réagi, je mérite pas d'être défendue !" (par exemple, dans le cas de la nuit il y a quelques jours), et c'est encore plus terrifiant parce que je veux rendre justice, je veux traiter chacun avec politesse évidemment mais si je croise une personne que j'estime comme "bien" je ne peux décemment pas être exactement pareille avec elle qu'avec une personne que je trouverais mauvaise ou que sais-je ! j'aime que tout soit cohérent et ait des connexions logiques, jusqu'à l'extrême de petites actions comme ça et de petits codes que j'ai aussi. Traiter spécialement les gens spéciaux. Mais il faut que tout soit à la hauteur.
Il m'est arrivée d'avoir des périodes où je ne répondais plus aux sms/mails etc qu'on pouvait m'envoyer, je me sentais nullissime, j'aurais trouvé honteux d'avoir le cran de répondre aux gens, qu'ils faisaient ça par politesse, par pitié "ouais elle est vraiment trop nulle, arf ça doit pas être facile à vivre d'être aussi nulle :s".
Mais le pire, ce n'est pas "quand on revient" et que les gens nous font la tête sévère voire "pire/mieux" (ça c'est bien, ça conforte dans tout ce qu'on s'est imaginé et on trouve ça légitime en plus), non, le pire, c'est bien quand les gens vous accueillent à bras ouverts avec limite les larmes aux yeux du "tu m'as manqué bon sang !" c'est la déflagration interne, c'est la descente aux enfers immédiate, badaboum, l'ascenseur qui s'écrase au -infini, enfin qui est en pleine chute libre "indéfiniment".
Peut-être que parmi les gens dont vous avez pensé que ce n'était "pas réciproque" il y avait des gens qui avaient un peu ou beaucoup de ce que j'ai décrit. Enfin je remarque de plus en plus profondément combien quand on ne laisse rien filtrer ou presque l'autre ne peut vraiment pas "deviner" et encore moins "voir dans notre tête".
Après il reste le problème des visions des relations et des attentes envers ces dernières. Puis plein plein d'autres que je ne développerais pas ici, j'ai déjà beaucoup trop écrit.
Je n'ai pas le problème des amitiés non réciproques de mon côté, c'est plutôt que je veux être à la hauteur et ça me malmène intérieurement avec beaucoup de violence. Mais pour la non-réciprocité les gens interprètent certains des comportements que j'ai pu décrire plus haut comme un "je ne veux pas être ton amie" venant de moi, alors que pas du tout, donc je me suis dit que ça avait peut-être sa place ici. Puis la question des attentes blablabla. Voilà.
Je ne sais pas trop si je suis/vais être hors sujet mais cette notion de non-réciprocité me parle.
Le souci ne se situe pas dans le "je voudrais être amie mais l'autre non" mais plutôt dans la vision que chacun a de l'amitié et dans ses attentes de cette relation. Comme je disais ailleurs mon principal souci dans le social est ne pas être sur les mêmes plans de "considérations sociales" que la plupart des gens.
Je m'explique : Enfant, des gens venaient naturellement vers moi, à cette époque je ne comprenais pas pourquoi et je les voyais comme un danger et d'autres choses. Résultat : je les repoussais, et suite à ça on m'insultait, frappait, etc. (peut-être leur manière de manifester le fait qu'ils soient blessés de mon "rejet" bien que très poli). Je ne comprenais pas à quoi le social devait rimer, j'étais profondément mal à l'aise en présence d'autres. Puis à partir de 10 ans environ j'ai commencé à vouloir apprendre à socialiser, j'étais épuisée d'être constamment "maltraitée" alors que je recherchais juste "la paix" qu'on me laisse de côté et c'est tout, je me suis toujours acharnée à ne pas faire tâche, sur tous les plans, une volonté profonde d'être "irréprochable" et que j'aie le droit de reposer dans le paysage sans déranger personne et sans que personne ne vienne me déranger.
Mais, visiblement, la "demie-mesure" et moi ne nous vouons pas un amour autre qu'hypocrite.
La tendance s'est alors renversée du tout au tout, on venait me solliciter, c'était "monprénom par ci ! monsurnom par là !" etc. Le fait que je sois un "ovni" et que cela se voit comme le nez au milieu de la figure (c'est pas faute de n'avoir pas tout fait pour me "linéariser" et je m'y atèle encore avec zèle), est passé de "raison pour la rejeter" à "raison pour l'adorer tout particulièrement et trouver ça trop trop bien".
J'étais comme une sorte de super peluche mascotte qu'on s'arrache pour l'avoir dans son groupe (l'image est glauque, je vous le concède).
Puis, en m'ouvrant un peu au social au fur et à mesure des ans, j'ai vu que les gens n'avaient pas du tout les mêmes attentes que moi : c'était normal pour eux de "trahir" il ne "fallait pas en faire tout un plat, on s'aime c'est le plus important !", pour fortifier un lien il fallait sortir en soirée ou aller boire un verre sans faire de "vraies choses" à côté comme si l'aspect social suffisait à construire une vraie relation, etc. Ensuite pour mes torts la présence "en vrai" des gens est absolument énergivore pour moi, ce qui fait que je décline assez régulièrement des propositions de sorties (même intéressantes) à des amis que je connais en vrai depuis des années.
En fait voilà, j'en viens au souci qui m'a poussée à rédiger ici.
Je ne me sens pas à la hauteur pour les gens. Je ne sais pas faire ce qu'ils peuvent attendre de moi, ou plutôt je n'en ai pas la force sur le long terme je vais finir par m'écrouler ou me détruire. Je ne sais pas juste aller prendre un verre. Je ne sais pas aller en soirée sans en payer des conséquences désastreuses derrière (on parle d'une soirée tout à fait inintéressante là, je précise) (auto-anéantissement interne pendant plusieurs jours), je ne sais pas trahir (on me l'a déjà reproché, les gens qui me l'ont reproché avaient déjà trahi et attendaient une "remise des compteurs à zéro" ce qui ne viendrait jamais.), je ne sais pas être réellement "légère" la moindre petite chose a une dimension importante pour moi même si je peux donner une "illusion de légéreté" car j'ai beaucoup travaillé le fait de placer un rire à un moment etc.
Par exemple une amie avait un empêchement et avait besoin que quelqu'un aille acheter quelque chose pour elle, elle me l'a demandé, je n'ai pas su dire non (je me sentais engagée à le faire puisque c'est mon amie et qu'elle avait besoin de ce service). J'étais tellement paralysée à l'idée d'entrer dans le magasin pour demander à un vendeur et être sûre de ne pas me tromper que j'ai fini en larmes roulée en boule dans un coin sur des marches en ville et des gens sont venus me voir, et ils se sont proposés pour le faire à ma place ! Mon orgueil en a pris un coup : j'ai accepté leur aide. Mais au delà de mon orgueil c'est surtout mon estime de moi-même qui en a pris un coup : en acceptant de déléguer je plaidais coupable au fait que je suis une amie pitoyable. N'IMPORTE QUI digne de ce nom aurait pu faire ça. Mais pas moi.
D'autre part cette même amie a eu à un moment donné une période où elle allait profondément mal, là je ne dormais plus, je restais au téléphone avec elle à la soutenir, à trouver des solutions à sa situation. En pleine nuit je suis allée la rejoindre chez elle pour la réconforter. J'avais pris les ingrédients de quoi préparer son gâteau préféré chez elle et un film qu'elle adore que j'ai en dvd. Puis j'ai réglé certains de ses soucis, j'ai été efficace.
Dans son entourage il y avait une fille qui se prétendait sa meilleure amie, et d'autres gens qui se prétendaient super amis avec elle, aucun n'a bougé. Moi si.
C'est précisément ce genre de cas de figure qui me rend totalement dingue contre moi-même.
De même, je ne pose quasiment jamais la question de demander des nouvelles aux gens, parce que je trouve ça intrusif. J'estime que si on veut me parler je suis prête à tout entendre, à tout lire, que je serai très attentive à l'autre parce que c'est ainsi, et que je ne dois pas forcer ce processus en posant des questions. Beaucoup de gens de mon entourage l'ont vécu comme un manque d'intérêt pour eux de ma part. J'ai essayé de faire des efforts sur ça, mais je n'y parviens pas, là encore je me méprise.
sur les "petites choses évidentes" pour la plupart des gens je suis une totale handicapée, quelque chose qui dépasse l'entendement. Sur les "choses atypiques, beaucoup plus marquantes et qui prennent du temps" j'excelle.
Ma mère en rigole un peu amèrement parfois "c'est totalement fou, sur des petites choses simples tu es totalement étrangère, c'est comme si c'était hors de ton univers, mais sur des choses plus grandes tu peux y mettre toute l'énergie dont tu disposes, c'est tout bonnement hallucinant" (elle faisait référence au fait que je ne demande jamais comment la journée s'est passée etc, mais je venais de lui organiser un jeu de piste dans la maison avec des cadeaux divers (c'était pour fêter son quart d'anniversaire là par exemple) et des énigmes etc, puis j'avais cuisiné un grand repas avec uniquement les mets dont elle raffole, etc etc.
Après, elle m'aime comme ça, mais ça fait "distorsion" pour elle que je concentre tout sur des choses moins courantes et que les choses quotidiennes m'échappent totalement ou alors avec des convenances sociales (aller boire un verre etc).
L'évènement déclencheur du fait que j'ose poster là c'est qu'il y a quelques jours parmi des gens il y a une personne qui n'est pas mon amie mais une "bonne connaissance" je dirais. Une personne lui a envoyé une méchante pique, ça m'a tellement paralysée que je n'ai pas su réagir pour la défendre. J'avais envie mais ça m'a totalement perturbée, si j'ose me prononcer en public il faut vraiment que je me sente "en droit de le faire" donc si ça m'implique moi j'assume, dès l'instant où ça implique une tierce personne ou même autre chose que des gens, je soupèse pendant très longtemps et je préfère souvent garder pour moi. J'aurais dû remettre la personne-pique à sa place gentiment, mais je ne l'ai même pas fait !
J'étais divisée, je ne voulais pas lui faire de tort ni la réduire à une "petite chose à défendre" enfin qu'elle ne se sente pas réduite à ça. Peur de porter préjudice, etc etc. Je n'ai pas su sortir ma réaction spontanée, ça s'est bloqué dans ma gorge. Sur le moment je ne me sentais pas si mal.
C'est le soir, lorsque j'ai voulu m'endormir, je tournais et me retournais et je sentais que ça "tressautait" dans ma tête mais je n'arrivais pas à sortir ça en conscience, c'était diffus.
Je passe du temps à préparer une petite attention pour cette personne, en fait. Je fais tout avec soin.
Puis la scène m'est ressortie en bloc, la pique, ma non-réaction totale. et le violent mépris envers moi-même totalement légitime que je me suis prise en plein dans la figure. Panique totale "mais sérieux, finis en ERMITE, t'es même pas CAPABLE de défendre une personne d'une pique et à côté tu veux faire ça pour elle ? ça te pose pas des problèmes de conscience ? ta répugnance du manque de logique n'est pas en train de titiller ou même voire carrément de te marquer au fer rouge ?!" Puis comme le panier de linge sale, j'avais tiré un tee-shirt, voici que venait avec tout le reste, je revoyais tous les moments de "quotidien" où j'aurais dû faire honneur au lien en réagissant, en agissant, et où je suis restée totalement interdite. ou alors que j'ai réagi "à côté de la plaque" avec une maladresse dégoûtante.
Je me sens comme la pire des sous-m*rdes mais encore pire au niveau social relationnel, ça me donne envie de vomir et de m'arracher la tête.
Mais ça, c'est ce que je tais depuis toujours, extérieurement les gens n'ont jamais aucun indice de ça, ils ne savent pas que ça me rend totalement malade et que les enfers sont ma seconde demeure, j'y descends à chaque fois que je ne me sens pas à la hauteur. Je sais pas si d'autres gens ici vivent ça mais c'est vraiment affreux de savoir avec lucidité qu'on n'est même pas capables d'accomplir ce que peut faire n'importe quelle personne sur cette terre. Et de voir à côté qu'on peut déplacer des montagnes que personne ou presque n'aurait déplacé.
ça me fait penser au fait que j'ai pas su faire des lacets avant mes 8/9 ans, plutôt 9 ans. Mais je savais faire des noeuds marins.
Quelqu'un que je connais a émis une piste intéressante sur cela en disant que les choses du quotidien me sont imprévues et que les imprévus me donnent le vertige et créent de fortes perturbations à l'intérieur de moi, tandis que les "grandes choses" je suis dans mon élément, je peux planifier décortiquer m'y appliquer avec soin et laisser mon perfectionnisme être roi. J'ai tout le loisir de prendre du recul dans le second cas avant de me "lancer". Tandis que dans le premier je suis immédiatement dans l'inconnu et je dois "faire avec" et ce sera pas un tir sans faute, je commettrais des faux pas, ma maladresse sera mise en exergue.
(Je vous le livre si ça peut aider un peu quelqu'un dans mon cas)
Mais voilà pour la petite particularité.
Mais comme extérieurement les gens ne peuvent pas voir ça à moins que j'en parle (la piste est venue car j'ai osé en parler à la personne, ce que je ne fais habituellement absolument pas, je déteste mettre le doigt sur mes faiblesses en y appuyant grassement), ça donne que je fais tout pour "repousser" l'autre. Enfin je reste peu réactive bien souvent ou je cherche à miner le terrain pour qu'il ne passe pas. J'ai envie de hurler "je ne suis pas quelqu'un de bien, je ne serai pas à la hauteur, pourquoi tu veux être "plus" qu'une connaissance ?!", bien sûr que je ne le hurle pas parce que ça serait afficher en réalité mon opinion de moi, et je tiens à cette petite illusion de "confiance en moi".
Et cela fait distorsion car parfois je tombe sur quelqu'un que j'aimerais bien aussi avoir en ami. Alors je suis divisée. Souvent je laisse tout en maintenant très très hautes mes forteresses.
Le problème lorsque je me déçois car je ne me suis pas sentie à la hauteur, c'est que j'estime encore plus fort que d'habitude que je ne mérite pas qu'on m'adresse la parole et davantage. Donc je me fais toute petite et je deviens un galet, impossible de me sonder. Je me replie pour pourrir dans les enfers pour accueillir ma punition de n'avoir pas été à la hauteur.
Le souci de ceci c'est que l'autre n'a aucun moyen d'imaginer une seule seconde que je me suis déçue, surtout que bien souvent l'autre n'était pas forcément dans le principe du "elle aurait dû réagir/faire ça etc", donc c'est encore pire pour moi car j'ai la sensation d'être un monstre alimentant la mauvaise estime que la personne se porte, qu'elle se dise "bah, c'est normal qu'elle ait pas réagi, je mérite pas d'être défendue !" (par exemple, dans le cas de la nuit il y a quelques jours), et c'est encore plus terrifiant parce que je veux rendre justice, je veux traiter chacun avec politesse évidemment mais si je croise une personne que j'estime comme "bien" je ne peux décemment pas être exactement pareille avec elle qu'avec une personne que je trouverais mauvaise ou que sais-je ! j'aime que tout soit cohérent et ait des connexions logiques, jusqu'à l'extrême de petites actions comme ça et de petits codes que j'ai aussi. Traiter spécialement les gens spéciaux. Mais il faut que tout soit à la hauteur.
Il m'est arrivée d'avoir des périodes où je ne répondais plus aux sms/mails etc qu'on pouvait m'envoyer, je me sentais nullissime, j'aurais trouvé honteux d'avoir le cran de répondre aux gens, qu'ils faisaient ça par politesse, par pitié "ouais elle est vraiment trop nulle, arf ça doit pas être facile à vivre d'être aussi nulle :s".
Mais le pire, ce n'est pas "quand on revient" et que les gens nous font la tête sévère voire "pire/mieux" (ça c'est bien, ça conforte dans tout ce qu'on s'est imaginé et on trouve ça légitime en plus), non, le pire, c'est bien quand les gens vous accueillent à bras ouverts avec limite les larmes aux yeux du "tu m'as manqué bon sang !" c'est la déflagration interne, c'est la descente aux enfers immédiate, badaboum, l'ascenseur qui s'écrase au -infini, enfin qui est en pleine chute libre "indéfiniment".
Peut-être que parmi les gens dont vous avez pensé que ce n'était "pas réciproque" il y avait des gens qui avaient un peu ou beaucoup de ce que j'ai décrit. Enfin je remarque de plus en plus profondément combien quand on ne laisse rien filtrer ou presque l'autre ne peut vraiment pas "deviner" et encore moins "voir dans notre tête".
Après il reste le problème des visions des relations et des attentes envers ces dernières. Puis plein plein d'autres que je ne développerais pas ici, j'ai déjà beaucoup trop écrit.
Je n'ai pas le problème des amitiés non réciproques de mon côté, c'est plutôt que je veux être à la hauteur et ça me malmène intérieurement avec beaucoup de violence. Mais pour la non-réciprocité les gens interprètent certains des comportements que j'ai pu décrire plus haut comme un "je ne veux pas être ton amie" venant de moi, alors que pas du tout, donc je me suis dit que ça avait peut-être sa place ici. Puis la question des attentes blablabla. Voilà.
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
L'amitié, c'est l'amour en moins. (de moi, pas de Céline..., pour le coup)
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
Bibo a écrit:ISIS75 a écrit:oaf, soyez-vous même et allez peut-être vers des gens plus extravertis que vous
Ce n'est pas un angle d'approche efficient répondant à ce que j'ai expliqué.Abekucc imegget a écrit:
Parfois souvent j'ai honte que des gens aient envie d'être amis avec moi. Les pauvres.
Seraient - ils déçus ?
Oui car je ne partage pas leur envie nécessairement, quasi pas du tout à vrai dire.
Kramithe a écrit:Etant atteint du syndrome de tantale, une explication a mûri en côtoyant des gens incapables de nouer une amitié.
Le sentiment de décalage (du moins pour moi) n'est pas dû à une supériorité (que ce soit intellectuelle ou culturelle) mais à une différence d'interprétation des signaux inter-relationnels. Par principe, ces signaux seront interprétés sous l'angle la plus pessimiste qui soit. Non pas à cause d'un abandonnisme, mais tout simplement par une impossibilité, une sorte de tâche aveugle de mes sens, à voir correctement et à interpréter ces signaux, mais aussi par une impossibilité à envoyer le signal correct à une situation donnée. Créant ainsi un décalage, une étrangeté une bizarerie, que je ressens et qui, s'il est sincère et s'il se dévoile devant un autre, m'angoisse.
L'impossibilité de se lier d'une véritable amitié, profonde et sincère n'est dû qu'à ce poids du regard qui engendre l'angoisse redoutée. D'où le système de fuite quasi islamique (non mais vous allez comprendre dans quatre mots pourquoi j'écris ça) mise en place pour circoncire cette peur. D'où enfin cette persona, ce faux personnage qui reste peut être insincère mais reste malgré tout bien utile pour nager avec le courant.
Bref, l'amitié véritable (comme l'amour véritable) demande de chialer à cœur ouvert sous les yeux de l'autre. Et suis pas une gonzesse
Tu peux le faire (chialer coeur ouvert, et de façon autrement plus pudique et poignante que ce que tu qualifies de comportement de gonzesse),
tu peux dévoiler (via tout ce qui peut le signifier, sans trop de paroles et déclamations) l'amitié et sentir l'incroyable communion qui peut lier deux êtres s'interceptant dans la vie de façon presque étonnament magique,
cela peut ne pas permettre une entente durable (régulière) et dénuée de blessures ou colères, car nos caractères et stupidités qui nous constituent plus que tout gâchent parfois de long en loin cette rare rencontre.
(euh je parle pas de toi bien évidemment faudrait pas qu'un lecteur se méprenne)
Kramithe a écrit:Alors que si tu remarques bien, les grand'amis n'ont souvent strictement rien à se dire d'intéressant, c'est juste un échange de complicité.
Ouép
Re: Amitiés non réciproques (?)
mon post ne t'était pas spécialement adressé...Bibo a écrit:ISIS75 a écrit:oaf, soyez-vous même et allez peut-être vers des gens plus extravertis que vous
Ce n'est pas un angle d'approche efficient répondant à ce que j'ai expliqué.
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Amitiés non réciproques (?)
Ardel: oui merci de scinder, en triant car certains posts reviennent sur le sujet initial, comme celui de Strigide.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Amitiés non réciproques (?)
Abekucc imegget a écrit:
Oui car je ne partage pas leur envie nécessairement, quasi pas du tout à vrai dire.
J'avais presque oublié que les places étaient parfois interchangeables.
Je me retrouve assez dans ce que dit Karh-Kreh-Krahmit.
Re: Amitiés non réciproques (?)
Bibo a écrit:Abekucc imegget a écrit:
Oui car je ne partage pas leur envie nécessairement, quasi pas du tout à vrai dire.
J'avais presque oublié que les places étaient parfois interchangeables.
Mais n'est-ce pas justement lié ? J'ai longtemps eu tendance à courir après des gens un peu distants, et à être moi-même distante avec les gens qui recherchaient trop spontanément ma compagnie à mon goût (faut dire, je trouve toujours ça un peu suspect, surtout quand c'est trop rapide pour mes critères). Alors est-ce que l'inaccessible semble, de prime abord, plus intéressant ? Est-ce qu'on fait juste un tri ?
*Cette partie de la réponse est sponsorisée par l'association des attention whore & abandonniques anonymes*
Sinon, je me la suis posée fort souvent, la question de la non-réciprocité de l'amitié. J'ai pas encore de réponse.
Je me dis tout de même qu'il y a une grande part de désir mimétique là-dedans : j'ai joué énormément seule enfant (c'est simple, à part deux ou trois occurrences, je n'ai pas souvenir d'avoir joué avec quelqu'un) et je n'en souffrais pas spécialement. Mais à lire dans les livres de grandes amitiés littéraires, à voir les autres toujours entourés, toujours au contact, vient la question : pourquoi eux et pas moi ? Ca a été source de grandes souffrances, encore aujourd'hui, parfois. Mais au fond, si on ne m'avait pas vendu ça comme un absolu génial, peut-être que j'aurais juste continué à vivre ma vie en dessinant des trucs avec les feuilles et les cailloux, comme je faisais en cour de récré ?
La question des codes et des signes d'intérêt se pose, évidemment.
J'imagine que de par ma solitude (en partie choisie), j'ai acquis les codes sur le tard. Je ne sais plus qui, dans ce sujet ou un autre, regrettait l'époque des bacs à sable où l'on s'instituait ami, tout simplement. Ça me rappelle assez un épisode en classe maternelle que j'évoque souvent, parce qu'il me semble exemplaire. J'avais proposé un arrangement à une fille qui ne m'aimait pas mais qui était un peu seule aussi : deux récrés dans la journée, la première, on joue, la deuxième, on se bat, et tout le monde est content. Mine de rien, ça ne marchait pas si mal, et j'appréciais autant de jouer avec que de lui taper dessus... J'avoue regretter aussi, parfois, la simplicité de ce genre d'arrangements.
Aujourd'hui, il m'est toujours difficile de déterminer ce qu'une personne attend de moi : soit c'est excessif et cela me rend méfiante, soit je ne le perçois pas ou mal. Pire, je peux mal interpréter. Ça crée des situations cocasses où je vais vers des gens qui semblent m'apprécier alors qu'ils ne me supportent pas (exemple extrême, mais c'est arrivé !) ou me considèrent comme une simple connaissance (et donc outrepassant ce que je suis en droit de leur demander), et où je suis surprise qu'untel que je pensais tout à fait indifférent, vienne vers moi.
Après, ça ne m'a pas empêchée de nouer, sur le tard, quelques rares relations amicales solides - la non-réciprocité reviendrait davantage, dans ce cas, à une différence de degré d'importance de la relation, pour moi ou pour l'ami en question. Longtemps sujet de discordes, c'est quelque chose que j'ai de plus en plus appris à accepter, avec le temps. Et comme de par hasard, c'est au moment où j'ai commencé à être plus sereine - je m'en foutiste là-dessus que mes relations amicales se sont comme... équilibrées.
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
J'imagine que de par ma solitude (en partie choisie), j'ai acquis les codes sur le tard.
Tiens j'avais pas vu le lien cause conséquence dans cette direction là. Possible.
Je vous lis hein. Je trouve intéressant d'avoir des retours de personnes se trouvant dans les deux situations possible.
En fait, je crois que j'ai moi-même été dans les deux situations, mais que lorsque c'est moi dont on recherche l'amitié... je ne me rend pas forcément compte que la personne recherche ce lien là que je recherche moi-même avec d'autres. Un peu un coté "signaux pas captés", comme en amour en fait.
Y aurait-il en amitié les mêmes problématiques de rapprochement / concrétisation qu'en amour? Peut être bien en fait...
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Amitiés non réciproques (?)
Alphonsine a écrit:
Alors est-ce que l'inaccessible semble, de prime abord, plus intéressant ? Est-ce qu'on fait juste un tri ?
Ca me donne surtout envie de découvrir la personne, puisqu'on a alors l'impression qu'il se passe plein de choses "sous le capeau", si je peux me permettre l'expression ... C'est trop souvent du tout cuit, lorsque cela ne l'est pas, j'y porte une plus grande attention. Donc oui, c'est lié, d'une certaine façon.
Alphonsine a écrit:Aujourd'hui, il m'est toujours difficile de déterminer ce qu'une personne attend de moi : soit c'est excessif et cela me rend méfiante, soit je ne le perçois pas ou mal. Pire, je peux mal interpréter. Ça crée des situations cocasses où je vais vers des gens qui semblent m'apprécier alors qu'ils ne me supportent pas (exemple extrême, mais c'est arrivé !) ou me considèrent comme une simple connaissance (et donc outrepassant ce que je suis en droit de leur demander), et où je suis surprise qu'untel que je pensais tout à fait indifférent, vienne vers moi.A quand l'instauration d'un code couleur ?
L’indifférenciation de certains de ces codes a parfois tendance à me faire passer pour quelqu'un qui apprécie tout le monde ou personne. Très radicale comme histoire.
Re: Amitiés non réciproques (?)
euh le cheveu sur la soupe... amitié : échange entre deux personnes. réciproque : réciprocité.
ça ne peut pas exister une amitié non réciproque où je pinaille ?
ça ne peut pas exister une amitié non réciproque où je pinaille ?
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
Ce qui existe, c'est l'envie, l'attirance et la frustration non réciproque. De type Amical.zabgirl a écrit:
ça ne peut pas exister une amitié non réciproque où je pinaille ?
Invité- Invité
Re: Amitiés non réciproques (?)
stauk a écrit:Ce qui existe, c'est l'envie, l'attirance et la frustration non réciproque. De type Amical.zabgirl a écrit:
ça ne peut pas exister une amitié non réciproque où je pinaille ?
je suis d'accord et du coup présenter comme je trouve que ça répond de suite à ce qu'il y a lieu de faire dans ce genre de situation. merci pour la précision
Invité- Invité
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