Comment faites-vous dérailler le petit vélo qui tourne dans la tête ?

Je suis preneur de recettes pour faire dérailler le petit vélo qui tourne dans ma tête. Mais, de grâce, évitons l'énumération des méthodes de relaxation et autre expédients auto-hypnotiques. de l'expérience, du vécu, des modes d'emploi...

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tadcoz a écrit:Je suis preneur de recettes pour faire dérailler le petit vélo qui tourne dans ma tête.

Ben il y a le choix : alcool, drogues, medoc.... ou faire l'amour à celle qu'on aime.

J'ai trouvé une solution qui va te paraitre farfelue : la plongée sous-marine !
Ok ok, pas pratique a exploiter comme solution je sais, mais quand j'ai osé le dire à JSF, elle m'a répondu qu'elle savait qu'en effet cette pratique nous apaisait car en profondeur sous l'eau, le fonctionnement du cerveau est ralentie. Elle m'a dit avoir préconisé cette pratique à pas mal de zèbres quand c'était possible ...

Ah d'accord c'est pour ça que j'aime tant etre dans l'eau !!!

T'es sûr de ce que tu veux ?
Parce qu'un vélo qui déraille c'est la chute assurée

chamallow a écrit:T'es sûr de ce que tu veux ?
Parce qu'un vélo qui déraille c'est la chute assurée

j'adore et c'est exactement ce que je pensais ....

je râle aussi souvent que j'aimerais trouver le bouton off mais en fait, je serais bien ennuyée en réalité et vraiment perdue avec ...

moi ce qui fonctionne: allé vite, très vite, cumuler les activités, ne pas faire dans la routine (ben oui là c'est clair que je maitrise trop l'espace temps du coup le cerveau a un confort trop luxurieux et en profite pour partir dans tous les sens) et sinon "jouer" avec les limites et me surpasser.

Je suis d'accord avec ça, multiplier les activités fonctionne très bien pour autant qu'on arrive à se lancer...

J'avoue, en ce moment les temps sont durs avec ce grand froid glacial meurtrier au dehors, mais c'est source de multiples satisfactions que de multiplier les actions... Voir même s'il le faut plusieurs en même temps, ça permet de sortir de Soi plus facilement et d'être plus en phase avec son environnement...
Enfin je me perds là.
Sinon c'était bien dit :p

nanana tu ne te perds pas, enfin moi j'ai compris et c'est ce que je voulais dire donc oui oui "bien dit" et efficace en ce qui me concerne en tout cas.

Oui.. je pense que la meilleure solution pour inhiber en partie la bicyclette s'est de s'occuper toujours plus... en faisant attention de ne pas devenir dépendant de l'activité (dans le sens, il ne faut pas devenir un fanatique et s'enfermer dans cette activité)

C'est pas faux, Chamallow. Je pourrai mourir d'épuisement si je ne parvenais plus à dérailler, car mes nuits seraient alors des nuits américaines permanentes.
J'ai un problème par exemple, c'est d'enchaîner les idées de bouquins à écrire. Au bout de quelques jours, je bifurque vers une autre idée car entre temps, j'ai fait le tour de la première, ai trouvé le cheminement, l'ossature, le titre idéal. J'ai alors la nette l'impression qu'il est écrit parce qu'il est mûr et mentalement construit. A quoi bon lui donner chair. C'est pour ça que je me suis mis à un moment à la sculpture et au dessin : pour aboutir mes projets, et ça marche : on crée vite, ça prend chair instantanément, l'émotion est palpable, puis on expose, on vend ou on remballe.

Oui, la création, l'art... bref ce qui libère notre énergie/créativité

Je préfère construire des pistes cyclables que de me faire intentionnellement dérailler (au sens propre — j'ai réellement contribué à en réaliser —, comme au figuré).

Ahhhh moi aussi ! Enfin, j'exagère. Je dessinais beaucoup avant, et beaucoup de graphisme, ça me permettait de cadrer mes angoisses, mes réflexions voir de faire passer un message sans avoir à l'expliquer par des mots...
J'ai un peu arrêté, je ne sais pas trop pourquoi, enfin si, avec la reprise des cours j'ai connue une autre façon de cadrer tout ça. Et puis parce que pas très inspirée, et l'impression d'avoir fait le tour (même si on n'a jamais fait le tour !)

En ce moment je pense à reprendre le dessin/graphisme parce que j'ai encore 2 semaines de vacances toute vides, et je sens mon petit cerveau réembrayer... Agaçant quand on a connu une vague sérénité, à utiliser ses moyen pour réaliser un objectif.
Seulement, je suis moyennement inspirée, et c'est pas une activité que j'ai envie de réaliser uniquement comme un passe temps.

Pour ce qui est de l'écriture, j'ai écrit un peu aussi, mais des textes très courts, juste pour défouler ce que j'avais dans la tête... Et quand on l'écrit, ça reste aussi. Il y'a une trace, une empreinte. Ecrire un livre ce n'est pas que le penser, mais c'est l'objet concret, et le partage, le don qui sont importants.

Pour faire dérailler mon vélo, deux solutions :

> création : (peinture, cuisine, dessin, écriture, couture, ...)

> lobotomisation : regarder TF1

La seconde est moins fatigante, mais elle peut laisser des séquelles.
A manier avec précaution

+1 Bochra !

J'y arrive pas à faire dérailler le vélo... éventuellement à le ralentir en me saturant d'occupations !!!

Aujourd'hui, me sachant zébre, j'essaye de le dompter. C'est pas simple

Sarahh a écrit:J'ai trouvé une solution qui va te paraitre farfelue : la plongée sous-marine !
Ok ok, pas pratique a exploiter comme solution je sais, mais quand j'ai osé le dire à JSF, elle m'a répondu qu'elle savait qu'en effet cette pratique nous apaisait car en profondeur sous l'eau, le fonctionnement du cerveau est ralentie. Elle m'a dit avoir préconisé cette pratique à pas mal de zèbres quand c'était possible ...

Incroyable ! Je suis devenue littéralement accro quand j'ai découvert la plongée l'an dernier. Dès qu'une plongée s'arrête je ne pense qu'à la prochaine (bientôt le Dive master d'ailleurs). Je ne savais pas que c'était spécialement "préconisé" pour les zèbres. J'ai constaté que ça ne m'empêche pas de penser (et je n'ai jamais eu de nitrogen narcosis, même à 47m -Blue Hole du Belize-) mais disons que je suis hyper apaisée. Et puis le monde marin c'est l'harmonie dans la diversité, et la beauté dans les plus petites comme les plus grandes choses, donc ça a quelque chose de réconfortant. Quand je vois le soin avec lequel a été "créé" (par qui ?!) un blennie ou une petterson shrimp j'en suis toute émue.

Pour calmer le vélo y'a aussi
* l'art (enfin là faut trouver ce qui vous convient, mais parfois on voit une oeuvre et on se dit "c'est ça" et là y'a rien d'autre à penser, on se sent juste plus complet, d'avoir pu voir ça),
* la musique (ce qui marche à tous les coups pour moi et me permet de m'évader en toute quiétude c'est l'album "Air" de Giovanni Mirabassi, pianiste jazz de génie)
* l'activité physique intense et prolongée (trekker seule 13 jours dans les Annapurnas a été une des expériences les plus mystiques de mon vélo intérieur : bien sûr je pensais tout le temps, mais au bout du 5è jour vient le sentiment de retourner aux bases de la vie et de la pensée. Puissant. Parfois ça donnait des journées de 10h de marche et/ou plus de 1000m de dénivelé)
* le yoga (idem : le vélo ne s'arrête pas mais il se calme)
* la concentration sur l'observation d'un truc qui n'évolue pas (enfin pas à l'oeil nu) (par exemple un paysage) et accepter ses pensées et leur multitude et les laisser filer, n'en "attraper" aucune. (euh, c'est ça la méditation ? j'sais pas comment on est censé faire, mais ça ça m'est venu tout seul)
* observer des animaux : euh je sais pas trop comment ça marche, mais les dernières fois où ça a provoqué un apaisement profond c'était : des éléphants de mer qui lézardaient sur une plage ; un bébé chien qui somnolait et dont le ventre montait et descendait au rythme de sa respiration
* l'alcool (sans trop de modération mais pas trop souvent ;-) ) enfin bon j'aime pas trop la solution de facilité, en ce qui me concerne quand je suis bourée je pense encore plus et plus vite et à plus de choses, mais bon disons que j'arrive à "laisser filer". Les drogues j'ai essayé le joint et les champis , pas convaincue du tout (joint = rien ou presque ; champi = effet fort mais nul)

ah et +1 Bochra : TF1 j'ai essayé, c'est efficace mais ça fait vraiment se sentir comme une m*

Très bien ta liste Lena ! Effectivement j'y trouve les éléments qui fonctionnent bien chez moi également. J'enlèverais quand même le dernier item

Chez moi la musique fonctionne vraiment très bien. Et quand j'en écoute pas... bin, j'en ai toujours dans la tête.

Pour la plongée sous-marine, j'ai toujours rêvé d'en faire, mais... j'ai une contre indication médicale... grrr pas possible alors.

Les films aussi nan ?

Hier j'ai maté Inception, c'était suffisamment prenant pour que je ne sois pas écoeurée, et suffisamment débilos pour que j me prenne pas la tête ^^

TF1, si je suis vaguement énervée, ça va me gaver encore plus, y'a les confessions intimes qui sont bien fait, mais il vaut mieux être d'humeur détachée...
Sinon, la plupart des programmes lambda m'agacent... Alors j'allume peu la télé et je préfère me caler film et séries

Le rythme de la télé m'ennuie profondément. 19 chaines, ben je peux les regarder en meme temps tout en étant sur mon ordi. La au moins je ne m'ennuie pas. Sinon il faut que je tombe sur une émission historique et la enfin je peux focaliser. Et la le cerveau enregistre, trie, ordonne, critique, et reconstruit à ma sauce...

Mais généralement, je télécharge tout et j'ouvre mon écran quand ça me chante sans suivre les rythmes imposés par notre monde linéaire.

les films oui aussi en effet .... mais pas tous ....

inception lol oui pas mal mdrrrrrr alors alors alors .... tu en penses quoi ?

Bahhh j'en pense pas grand chose...
Ils ont essayé de nous raconter une histoire, en faisant passer ça pour un truc intello alors que pour moi c'est avant tout un film d'action, sympathique petite morale bidon (c'est mieux de vivre dans une réalité décevante avec nos vrais gens plutôt que dans un rêve avec des faux gens).
Que dire d'autre ? Disons qu'il m'aura fait passer le temps tranquillement, j'avoue que l'action est prenante alors je l'ai regardé jusqu'à la fin même si dès les premières scènes je connaissais déjà la fin.

Je préfère quand même les films qui questionnent un petit peu, lundi j'ai vu "Faites le mur" de Banksy, sinon des films comme Canine qui est excellent...
Et j'avoue un gros faible pour les films de Zombie, je sais c'est un peu la mode en ce moment

le soleil, la marche à pieds avec de la musique, et puis revenir à soi, au corps, les massages, la mer, le vent, les choses simples, la peau, la vie qui coule, le coeur qui bat...

je commence par autoriser la tempête sous le crâne, je la laisse se déchaîner, je me tiens debout dehors, ou je marche ou je suis assise sous un arbre ou sur un escalier...arborescences, des fois c'est long, c'est long... liens, images, phrases entendues, phrases lues, visages, détails de l'expressivité de l'autre, tics nerveux, extrait de film, émotions, angoisse, émotion, sourire, et puis si je laisse sans contrôler, si je laisse eh bien...au bout d'un bon moment...ça se met tout seul à ralentir...je fais moins de liens, il y a moins d'images et des phrases, je ne dis plus je car ça n'est pas moi qui décide : ça se dépouille, ça se dénude, je ne résiste pas, je ne contrôle pas, ça ralentit et je retrouve mon JE là au milieu et je me vois et je me comprends je comprends mes pensées, je comprends mes émotions passées et présentes, celles liées à une scène de ma vie récente...et je suis pathétique, puis rigolotte, puis touchante, puis énervante et puis je me reconnais bien là et puis soudain...je me prends dans mes bras et me berce, je flotte, ça ralentit encore et je reviens à l'essentiel...à ce que j'essayais de ne pas voir, de me cacher, à mes petits mensonges, à ce qui me faisait si peur...et ça me fait sourire parce que en général ce qui me fait peur c'est ce qu'il y a de plus essentiel et de plus chouette...et ça ne fait pas peur du tout...

et là les arborescences sont bien là mais elles flânent, ô miracle, elles papillonnent et ne courent plus de marathon...

Et je me sens détendue...quand j'ai fait ça dans la journée, seule (je le faisais seule en autoanalyse) ou chez la psy, quand j'ai vidé ma tête, le soir, je dors mieux, je n'ai plus de troubles du sommeil...quand je n'ai pas pris ce temps...c'est le soir que ça m'arrive et ça peut me faire veiller tard.

je crois vraiment profondément que notre esprit est comme notre estomac, on a besoin de métaboliser. rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme...si on ne prend pas le temps de se réapproprier nos vies, nos émotions, nos instants et de les transformer de telle façon qu'ils soient digérables, alors se déclenchent des tas de trucs qui nous pourrissent la vie...des systèmes de défense complètement aberrants, c'est l'overdose, ou bien l'ulcère, la nausée ou bien les crampes...

j'en ai eu marre de la tempête dans le crâne et j'ai réussi. ça arrive encore, souvent, alors je fous mes "pics" dans l'écriture de scénari...je transforme, encore...

j'en ai eu marre de la tempête sous le crâne et j'ai cherché les causes, toutes celles qui ne viennent pas de moi, pour m'en affranchir, et je les ai trouvées...toutes celles qui viennent de moi...et je leur ai foutu un grand coup de baguette magique dans la gueule pour qu'elles la ferment

ma baguette magique s'appelle Jo. c'est ma boxeuse intérieure.
quand y'a plus aucun moyen, elle débarque et PAF ! dans la gueule de toutes les autres voix qui chuintent. c'est pas mal aussi.

bon courage tous...

Pas mal ton truc sur la digestion, l'évacuation... le métabolisme qui sonne comme un courant pictural inédit. Quelqu'un, un de mes amis parle de la nage, résister à l'eau ne sert à rien. Quand on fait la planche, on accepte que le poids de son corps entre dans l'eau comme dans un écrin. Alors l'eau ne nous submerge pas, elle accepte de nous porter. Laisser venir, le fameux lâcher prise. Nous sommes perméables. L'imperméable ne nous protège pas que de la pluie, il nous protège aussi de nos propres larmes. Les pensées arborescentes seraient-elles comme les végétations, capables de provoquer un AVC ? L'hydre est une autre forme d'arborescence dont chaque branche siffle en crachant. Ma méthode pour arrêter de penser, d'échaffauder, de rêver : se fatiguer sufisament, car, sans énergie fondamentale, sans repos, l'esprit refuse de mobiliser ses troupes pour partir à l'assaut des citadelles et des projets. Donc, pour un zèbre, le plus sûr moyen d'attenter à sa vie, c'est de goûter à un repos bien mérité.

Vlady ne me réponds même pas, Ouin Ouin Ouin ! Sniff !

Je vais finir par me plaindre à la direction des zèbres qui siège en robe noire chaussée de grosses lunettes et affublée d'une perruque grise aux bouclettes britanniques et poudrée bien poudrée...

Rhô... je prends mon temps, mais ça viendra...

(même pas peur des modos... je connais la plupart, héhéhé !)