Science Fiction : la fin du salariat. Comment, pourquoi ?
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Science Fiction : la fin du salariat. Comment, pourquoi ?
hello. Voilà, j'aimerais tenter d'écrire une nouvelle de science fiction (ou plutôt d'anticipation en fait). Il s'agirait de décrire une société qui aurait abolit le Salariat, comme en d'autres temps on a décidé d'abolir l'esclavage. La raison officielle serait bien entendu pour permettre une société plus juste, plus libre, et un vrai respect de la vie humaine. On justifie toujours les décisions politiques comme ça. La réalité plus prosaïque est de permettre une société plus efficace.
Une chose qui m'irrite au plus haut point, quand je lis des romans qui tentent ce genre d'approches, c'est le manque de rel-flexion et de crédibilité des mondes décrits. Donc je vous pose ici quelques question pour m'aider à rendre l'univers plus facile à croire.
1) Le salariat, un frein à l'innovation ?
2) Comment une société sans relation de soumission salarié / patron pourrait t'elle assurer la production des biens et services minimaux ? Doit t'on supposer qu'une classe de fonctionnaires payés par l'état est inévitable ?
3) Comment dans une telle société, les différences de qualifications affecteraient les relations entre les personnes. Tout le monde étant au départ comme à l'arrivée, au même niveau hiérarchique (tous auto-entrepreneurs). (Quels contrats entres les individus ?)
4) Comment s'assurer une certaines stabilité au niveau de satisfaction des besoins de bases, tout en encourageant la volonté des individus de devenir riches.
5) Questions qui vous viennent à l'esprit.
Une chose qui m'irrite au plus haut point, quand je lis des romans qui tentent ce genre d'approches, c'est le manque de rel-flexion et de crédibilité des mondes décrits. Donc je vous pose ici quelques question pour m'aider à rendre l'univers plus facile à croire.
1) Le salariat, un frein à l'innovation ?
2) Comment une société sans relation de soumission salarié / patron pourrait t'elle assurer la production des biens et services minimaux ? Doit t'on supposer qu'une classe de fonctionnaires payés par l'état est inévitable ?
3) Comment dans une telle société, les différences de qualifications affecteraient les relations entre les personnes. Tout le monde étant au départ comme à l'arrivée, au même niveau hiérarchique (tous auto-entrepreneurs). (Quels contrats entres les individus ?)
4) Comment s'assurer une certaines stabilité au niveau de satisfaction des besoins de bases, tout en encourageant la volonté des individus de devenir riches.
5) Questions qui vous viennent à l'esprit.
Invité- Invité
Re: Science Fiction : la fin du salariat. Comment, pourquoi ?
Le salariat est un frein à l'innovation dans le cas ou le management associé tend vers une rigidité certaine.
Toutes les structures qui abandonnent le salariat classique en supprimant les managers intermédiaires se reposent sur un mode gestion par les paires, sur le principe de ce qui se fait dans les méthodes de gestion des projets perso chez google ou de manière générale dans la communauté Debian par exemple.
Il y aussi des structures qui se mettent en place qui proposent une mutualisation des moyens de gestions au sein d'une entreprise plus ou moins spécialisé, mais qui n'existe que par ses salariés, qui sont, dans les faits plis proches d'indépendant que de salariés. Je n'ai plus les détails en tête.
Ce type de société ne serait viable qu'avec un soutient actif de l'état pour la formation continue et donc pour l'autonomie et l'émancipation de chacun, comme ce que propose Attali dans son dernier livre que je n'ai pas lu.
La satisfaction des besoins peut être assurée par la mécanisation, l'automatisation. La volonté de devenir riche n'est pas le seul moyen de faire progresser une société (au sens de la progression technologique et humaine). Toutes les initiatives d'Economies sociale et solidaire, projet open source, hackerspaces ne sont que des prémices. le taux de participation aux activités associatives est aussi un bon indicateur. Lorsque qu'une personne est payé, elle perd du plaisir a effectuer une activité lorsque la motivation de base était intrinsèque.
Toutes les structures qui abandonnent le salariat classique en supprimant les managers intermédiaires se reposent sur un mode gestion par les paires, sur le principe de ce qui se fait dans les méthodes de gestion des projets perso chez google ou de manière générale dans la communauté Debian par exemple.
Il y aussi des structures qui se mettent en place qui proposent une mutualisation des moyens de gestions au sein d'une entreprise plus ou moins spécialisé, mais qui n'existe que par ses salariés, qui sont, dans les faits plis proches d'indépendant que de salariés. Je n'ai plus les détails en tête.
Ce type de société ne serait viable qu'avec un soutient actif de l'état pour la formation continue et donc pour l'autonomie et l'émancipation de chacun, comme ce que propose Attali dans son dernier livre que je n'ai pas lu.
La satisfaction des besoins peut être assurée par la mécanisation, l'automatisation. La volonté de devenir riche n'est pas le seul moyen de faire progresser une société (au sens de la progression technologique et humaine). Toutes les initiatives d'Economies sociale et solidaire, projet open source, hackerspaces ne sont que des prémices. le taux de participation aux activités associatives est aussi un bon indicateur. Lorsque qu'une personne est payé, elle perd du plaisir a effectuer une activité lorsque la motivation de base était intrinsèque.
Re: Science Fiction : la fin du salariat. Comment, pourquoi ?
Devenir riche est un jeu amusant. Et doit le rester. Quand c'est un jeu, je suis convaincu que ça peut servir à faire progresser une société. Naturellement comme tu le soulignes, ça n'est pas, et ne dois pas être, l'unique facteur de motivation et de réalisation. Ca serait sans doute une grave erreur que de vouloir à tout prix s'en passer toutefois.Bibo a écrit:La volonté de devenir riche n'est pas le seul moyen de faire progresser une société
Merci pour ta contribution en tout cas. Beaucoup de grain à moudre
Invité- Invité
Re: Science Fiction : la fin du salariat. Comment, pourquoi ?
Il faudrait avoir fait preuve par initiatives démontrées par le temps, dévouement régulier sans tape à l'oeil,
qualité du labeur ou des produits manufacturés (ouais artisanat c'est mieux)... bref quand la société décide (via références aux canons respectés par tous, conseil de sages ou bien) que le gus a fait ses preuves,
elle lui accorde le droit de convoler avec une des reproductrices gardées à cet effet, réservées dès la fin d'adolescence pour cet accomplissement de leur existence.
Et pour ne pas voir le mal ou le sexisme on a qu'à dire que cette vue est valable depuis l'un ou l'autre sexe, aller.
Donc le salaire c'est le droit de baiser et enfanter,
ceux à qui ça plaît pas sont à proscrire/occire, à déterminer selon droiture d'esprit,
ceux qui osent s'affranchir des règles et n'attendent pas leur tour en trichant volant violant etc. à éliminer.
Pour les goûts couleurs choix des conjoints,
juste mesure entre reconnaissance, attirance des diplômés et entre disponibilités et intérêt de la tribu.
qualité du labeur ou des produits manufacturés (ouais artisanat c'est mieux)... bref quand la société décide (via références aux canons respectés par tous, conseil de sages ou bien) que le gus a fait ses preuves,
elle lui accorde le droit de convoler avec une des reproductrices gardées à cet effet, réservées dès la fin d'adolescence pour cet accomplissement de leur existence.
Et pour ne pas voir le mal ou le sexisme on a qu'à dire que cette vue est valable depuis l'un ou l'autre sexe, aller.
Donc le salaire c'est le droit de baiser et enfanter,
ceux à qui ça plaît pas sont à proscrire/occire, à déterminer selon droiture d'esprit,
ceux qui osent s'affranchir des règles et n'attendent pas leur tour en trichant volant violant etc. à éliminer.
Pour les goûts couleurs choix des conjoints,
juste mesure entre reconnaissance, attirance des diplômés et entre disponibilités et intérêt de la tribu.
Invité- Invité
Re: Science Fiction : la fin du salariat. Comment, pourquoi ?
La fin du salariat me semble corollaire de la fin d'un système économique tourné vers l'économie de marché. Ne nous voilons pas la face; bon nombre d'entre nous travaillent pour toucher l'argent à la fin du mois, cette marchandise qui permet d'acheter toutes les autres (et je le dis sans connotation marxiste). Et c'est au nom de l'obtention de cette précieuse denrée que nous nous imposons le fameux métro-boulot-dodo, que l'on se rend dépendant d'autrui et de mégastructures de verre et d'acier... On vend sa peau contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Donc, si l'on n'est plus en droit d'attendre les devises qui récompensent notre investissement corporel, intellectuel, etc., et pour peu que l'on vive encore au sein d'un système de marché concurrentiel... Quel est l'intérêt de travailler, lorsque l'on sait que ce même travail ne nous donnera plus le moyen d'acheter notre vie? On ne peut concevoir un système économique tel que le nôtre sans salaires. Je pense que c'est clair.
Cela peut être très intéressant de créer une fiction sur cette base : dans un monde en tout point semblable au nôtre, au sein d'une culture qui nous est familière, régie par un modèle économique auquel nous sommes habitués... Que se passerait-il si les salaires disparaissaient? Une solution logique : l'accès aux denrées basiques et luxueuses serait alors conditionné par autre chose. En gros, ce serait une sorte de salaire qui ne dit pas son nom.
Autre piste : le travail serait délaissé, du moins le travail salarié classique. Pourquoi se faire violence au taf alors que l'on sait qu'on ne touchera que de la poussière? A moins d'être passionné par son boulot, chose qui est tout-à-fat concevable. Le rapport au travail en serait tout de même chamboulé : l'activité professionnelle ne serait plus celle qui consiste à créer nos moyens de subsistance monétaires à l'aide de notre force de travail. L'on travaillerait peut-être pour se nourrir, pour construire une maison, etc. Peut-être reviendrait-on à une vie plus simple et proche des nécessités vraies.
Ou peut-être pas : d'aucuns penseraient certainement que la loi du plus fort (Que je hais cette expression...) s'imposerait d'elle-même, et là... Carnage(s) et compagnie... Ca pourrait se tenir aussi, à mon sens, vu qu'il me semble naïf de penser que la suppression des salaires entraînerait de facto un élan égalitaire et tout autant solidaire... Faut pas jeter bébé avec l'eau du bain! Et de même, si un groupe ou un individu mal intentionné semait la terreur et imposait la peur pour se faire respecter... C'est un ciment social, contraignant et abject, certes, mais tout de même un liant...
Pour s'assurer qu'un monde sans salaire fonctionne, il faudrait trouver un moyen de satisfaire les besoins de tous, d'assouvir leurs passions et plaisirs, et pourquoi pas (soyons fous) leurs rêves les plus insensés... Tout le monde ne peut se satisfaire d'un quotidien fait de strict nécessaire, je pense.
J'y pense maintenant, et désolé pour cette évidence mais... Pas de salaire = 0 €. Donc, si personne n'a de salaire, tout le monde possède 0 € (exception faite du patrimoine). Ce qui revient à une nulle égalité. Et si tout le monde recevait le même salaire, mettons 1400 € par mois... A peu de choses près, cela reviendrait au même non? Mais comme je viens de le dire, les possessions patrimoniales entreraient en jeu. Et finalement, les mieux lotis qui ont déjà du patrimoine à la pelle s'en sortiraient encore pas trop mal... Donc, le patrimoine servirait de mètre-étalon, en quelque sorte. L'absence de salaire ne supprimerait ainsi pas les différences.
Je repense aussi à Adam Smith, qui disait que l'économie de marché reposait sur l'égoïsme de l'homme. Le troc n'est ainsi pas fondé sur une tendre philanthropie, mais sur une prédisposition à l'échange dans le but d'obtenir ce que l'on n'a pas, et ce qui nous intéresse. Si j'accepte de t'échanger une moto contre une petite voiture, je ne suis pas bon prince; je vois seulement mon intérêt d'abord, et je suis bien content que ma possession t'intéresse; l'échange peut ainsi être conclu. Comme le dit Smith, ce système basique peut fonctionner jusqu'au moment où l'on se retrouve à échanger des biens qui n'intéressent personne. Du coup, l'échange est impossible. C'est pour cela que l'argent existe, car il est toujours désirable.
Bon j'arrête ici, ou ce pavé va devenir trottoir.
Donc, si l'on n'est plus en droit d'attendre les devises qui récompensent notre investissement corporel, intellectuel, etc., et pour peu que l'on vive encore au sein d'un système de marché concurrentiel... Quel est l'intérêt de travailler, lorsque l'on sait que ce même travail ne nous donnera plus le moyen d'acheter notre vie? On ne peut concevoir un système économique tel que le nôtre sans salaires. Je pense que c'est clair.
Cela peut être très intéressant de créer une fiction sur cette base : dans un monde en tout point semblable au nôtre, au sein d'une culture qui nous est familière, régie par un modèle économique auquel nous sommes habitués... Que se passerait-il si les salaires disparaissaient? Une solution logique : l'accès aux denrées basiques et luxueuses serait alors conditionné par autre chose. En gros, ce serait une sorte de salaire qui ne dit pas son nom.
Autre piste : le travail serait délaissé, du moins le travail salarié classique. Pourquoi se faire violence au taf alors que l'on sait qu'on ne touchera que de la poussière? A moins d'être passionné par son boulot, chose qui est tout-à-fat concevable. Le rapport au travail en serait tout de même chamboulé : l'activité professionnelle ne serait plus celle qui consiste à créer nos moyens de subsistance monétaires à l'aide de notre force de travail. L'on travaillerait peut-être pour se nourrir, pour construire une maison, etc. Peut-être reviendrait-on à une vie plus simple et proche des nécessités vraies.
Ou peut-être pas : d'aucuns penseraient certainement que la loi du plus fort (Que je hais cette expression...) s'imposerait d'elle-même, et là... Carnage(s) et compagnie... Ca pourrait se tenir aussi, à mon sens, vu qu'il me semble naïf de penser que la suppression des salaires entraînerait de facto un élan égalitaire et tout autant solidaire... Faut pas jeter bébé avec l'eau du bain! Et de même, si un groupe ou un individu mal intentionné semait la terreur et imposait la peur pour se faire respecter... C'est un ciment social, contraignant et abject, certes, mais tout de même un liant...
Pour s'assurer qu'un monde sans salaire fonctionne, il faudrait trouver un moyen de satisfaire les besoins de tous, d'assouvir leurs passions et plaisirs, et pourquoi pas (soyons fous) leurs rêves les plus insensés... Tout le monde ne peut se satisfaire d'un quotidien fait de strict nécessaire, je pense.
J'y pense maintenant, et désolé pour cette évidence mais... Pas de salaire = 0 €. Donc, si personne n'a de salaire, tout le monde possède 0 € (exception faite du patrimoine). Ce qui revient à une nulle égalité. Et si tout le monde recevait le même salaire, mettons 1400 € par mois... A peu de choses près, cela reviendrait au même non? Mais comme je viens de le dire, les possessions patrimoniales entreraient en jeu. Et finalement, les mieux lotis qui ont déjà du patrimoine à la pelle s'en sortiraient encore pas trop mal... Donc, le patrimoine servirait de mètre-étalon, en quelque sorte. L'absence de salaire ne supprimerait ainsi pas les différences.
Je repense aussi à Adam Smith, qui disait que l'économie de marché reposait sur l'égoïsme de l'homme. Le troc n'est ainsi pas fondé sur une tendre philanthropie, mais sur une prédisposition à l'échange dans le but d'obtenir ce que l'on n'a pas, et ce qui nous intéresse. Si j'accepte de t'échanger une moto contre une petite voiture, je ne suis pas bon prince; je vois seulement mon intérêt d'abord, et je suis bien content que ma possession t'intéresse; l'échange peut ainsi être conclu. Comme le dit Smith, ce système basique peut fonctionner jusqu'au moment où l'on se retrouve à échanger des biens qui n'intéressent personne. Du coup, l'échange est impossible. C'est pour cela que l'argent existe, car il est toujours désirable.
Bon j'arrête ici, ou ce pavé va devenir trottoir.
Zillode- Messages : 2
Date d'inscription : 28/04/2015
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