Le coaching
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Le coaching
Je poste ici un article issu du site ccmm.asso.fr/
Je le laisse à votre libre appréciation (après vous avoir saupoudré de mon opinion qui je l'espère ne laisse aucun doute quant à ma position on ne peut plus totalitaire! )
On pourra m'accuser de vouloir faire la chasse aux sorcières ou plus directement ici, la chasse aux intuitifs-réceptifs. Et vous aurez sans doute un peu raison. C'est à la fois vrai et à la fois faux, on va dire plus précisément, je fais la chasse à la nébuleuse mystico spirituelle du New-âge. Pourquoi? Parce que j'en ai ma claque des nouilleries de ce genre. J'en ai ma claque qu'on diabolise l'alimentation pour un oui ou un non, j'en ai marre qu'on pervertisse des outils intéressants comme la méditation, j'en ai marre qu'on travestisse la physique quantique en une physique cantique, j'en ai marre qu'on me sorte du "scientifiquement prouvé", sans que la science n'est jamais rien prouvé dans les domaines en questions, j'en ai ma claque qu'on fasse des toutes petites belles choses de la vie, des potions miracles vendues à prix exorbitants.... je vous épargne la suite de la liste... elle est devenue très longue.
Pourquoi ici?
Parce que la cour en déborde et qu'il semble bien difficile d'aborder des sujets que je trouve par ailleurs passionnants (comme "l'intelligence est-elle corrélé au QI?" ou encore l'intuition, ou encore qu'est-ce que l'hypersensibilté ou encore tout un tas de trucs) sans que des références de cette nébuleuse n'arrivent aussitôt.
J'ouvre ce fil pour permettre d'autres éclairages.
A chacun ensuite de faire son tri.
Hé hop! Voici donc le coaching vu d'ailleurs. Ta tam! Bonne lecture!
La liberté est pour moi plus précieuse que le "bien-être". C'est mon choix et je suis totalitairement d'accord avec moi-même. J'ai d'ailleurs annoncé à certains d'entre vous que je créais un mouvement appelé "the old âge" ou peut-être "the old way". C'est un truc complètement ringard, dont je suis la patronnesse et la seule adepte. Si vous souhaitez adhérer, il vous faudrait cotiser -300€ et être capable de me supporter plus de 10 minutes.
Je le laisse à votre libre appréciation (après vous avoir saupoudré de mon opinion qui je l'espère ne laisse aucun doute quant à ma position on ne peut plus totalitaire! )
On pourra m'accuser de vouloir faire la chasse aux sorcières ou plus directement ici, la chasse aux intuitifs-réceptifs. Et vous aurez sans doute un peu raison. C'est à la fois vrai et à la fois faux, on va dire plus précisément, je fais la chasse à la nébuleuse mystico spirituelle du New-âge. Pourquoi? Parce que j'en ai ma claque des nouilleries de ce genre. J'en ai ma claque qu'on diabolise l'alimentation pour un oui ou un non, j'en ai marre qu'on pervertisse des outils intéressants comme la méditation, j'en ai marre qu'on travestisse la physique quantique en une physique cantique, j'en ai marre qu'on me sorte du "scientifiquement prouvé", sans que la science n'est jamais rien prouvé dans les domaines en questions, j'en ai ma claque qu'on fasse des toutes petites belles choses de la vie, des potions miracles vendues à prix exorbitants.... je vous épargne la suite de la liste... elle est devenue très longue.
Pourquoi ici?
Parce que la cour en déborde et qu'il semble bien difficile d'aborder des sujets que je trouve par ailleurs passionnants (comme "l'intelligence est-elle corrélé au QI?" ou encore l'intuition, ou encore qu'est-ce que l'hypersensibilté ou encore tout un tas de trucs) sans que des références de cette nébuleuse n'arrivent aussitôt.
J'ouvre ce fil pour permettre d'autres éclairages.
A chacun ensuite de faire son tri.
Hé hop! Voici donc le coaching vu d'ailleurs. Ta tam! Bonne lecture!
"Le coaching est une pure émanation de la mouvance New Age.
Il n’est désormais plus possible de ne pas avoir entendu parler du coaching tant cette discipline s’est développée en France au cours des trente dernières années. Et pourtant, beaucoup semblent ignorer les tenants et les aboutissants d’une pratique qui a vocation à toucher de plus en plus de personnes, et ce dans le monde entier.
Il nous est donc apparu absolument nécessaire de traiter – de manière certes trop succincte pour un sujet qui mériterait un ouvrage entier -, dans un même article, de la définition, de l’origine et de la « philosophie » ou « doctrine » de cette nouvelle forme de « thérapie de l’âme ». De surcroît, nous ne pouvions ne pas évoquer son utilisation par les mouvements sectaires, et qui servira d’illustration à notre propos. En effet, le coaching (ou développement personnel) doit être envisagé sous tous ses aspects afin de pouvoir être appréhendé par le profane qui pourrait être tenté d’y voir seulement un moyen de « se sentir mieux », sans être en mesure de percevoir, derrière l’apparence inoffensive et positive du phénomène, sa profonde dangerosité.
Définition du coaching
Le coaching, vocable emprunté au domaine sportif mais avec lequel il ne se confond nullement, consiste en un accompagnement personnalisé visant à améliorer les performances et le « bien-être ». Les termes de développement personnel ou DevPers recouvrent la même réalité et devront être tenus, dans le reste de notre démonstration, comme parfaitement synonymes.
Circonscrit dans un premier temps au domaine du management et de l’entreprise, le coaching a désormais tendance à investir l’ensemble des activités humaines (ce que certains auteurs ont appelé « l’extension du domaine du coaching »).
Il est en effet possible de louer les services d’un coach afin de faire face à de multiples problématiques des plus courantes : arrêter de fumer, surmonter un deuil ou un divorce, séduire, vaincre sa timidité, préparer un entretien, appréhender une reconversion professionnelle… La liste n’est évidemment pas exhaustive. Le praticien ne se contentera pas alors de résoudre la situation de manière ponctuelle, mais délivrera un enseignement visant à la réalisation de soi et au bonheur dans tous les aspects de l’existence.
Enfin, il convient de bien avoir à l’esprit qu’il n’existe qu’une forme de Devpers même si celui-ci peut revêtir différentes apparences de surface. La « philosophie » coaching a un succès phénoménal auprès des professions paramédicales par exemple, c’est pourquoi il n’est pas rare qu’une multitude de disciplines, telles que la psychothérapie, l’hypnose, la médecine chinoise, le yoga, la chiropractie, le bouddhisme, le sport ou tout autre chose encore puissent servir d’accroche à son enseignement. Le corps de la pseudo-doctrine du coaching, que nous envisagerons dans un instant, se cache sous des apparences diverses et variées et il n’est pas possible de comprendre cette unité dans la multitude lorsque l’on ignore que le développement personnel procède en réalité d’une origine unique.
Origine du coaching
Le coaching est une pure émanation de la mouvance New Age. Cette « nébuleuse » mystico-sociale, née dans les années 60 à Esalen en Californie, peut se comprendre comme une fusion de mouvements « spirituels » épars, parmi lesquels le Théosophisme d’Helena Blavatski ou bien encore Le jardin écossais. Préside également à l’édification de cette pensée la récupération des travaux de Carl Gustav Jung, dont les théories vont servir de fondement au développement personnel actuel (se connaître, valoriser ses talents et potentiels, travailler à une meilleure qualité de vie et à la réalisation de ses aspirations et de ses rêves).
Dans la grande ferme de Big Sur, siège de la mouvance, se croisaient pèle-mêle psychothérapeutes, artistes et scientifiques, principalement spécialisés dans l’étude des comportements et du cerveau. Tous se passionnaient pour les écrits d’Alice Bayley et la consommation effrénée de LSD (entre autres). Parmi eux, Richard Bandler et John Grinder, inventeurs de la programmation neurolinguistique (ou PNL) que chaque coach se doit de maîtriser. Étaient également présents à ces réunions Abraham Maslow (la pyramide de Maslow est un must dans l’univers du management) et Carl Rogers, références incontestables pour la profession coaching.
Il ne nous est malheureusement pas possible d’étudier plus en détails les origines de la mouvance New Age, ce qui ne manquerait certainement pas d’intérêt pour en démontrer la malhonnêteté, néanmoins, le lecteur désireux d’aller plus loin trouvera en annexe tous les éléments nécessaires.
Pseudo-doctrine du coaching
Les initiateurs de la « philosophie » New Age se proposaient de changer le monde, en transformant la psyché des individus (la création d’un « homme nouveau » est une constante de toutes les pensées totalitaires), afin de préparer la transition entre l’ère du poisson et l’ère du verseau. Ce faisant, nous pouvons déjà constater qu’ils maniaient d’une manière profondément maladroite des données traditionnelles inspirées de l’astrologie dont ils ne connaissaient absolument rien, sur lesquelles nous ne pouvons nous permettre de revenir, préférant renvoyer le lecteur aux excellents ouvrages de René Guénon, Le théosophisme et L’erreur spirite, dans lesquels sont détaillées et démenties par le menu les élucubrations de ces occultistes de pacotille.
Il faut comprendre qu’il s’agit d’une « religion », centrée sur l’individualisme, parfaitement compatible avec la modernité et plus particulièrement avec le modèle ultralibéral.
Trois principes fondamentaux irriguent l’ensemble de la pensée New Age en général et celle du développement personnel en particulier : la transformation de soi, le syncrétisme et le relativisme.
La transformation de soi consiste à se mettre au diapason de la transformation globale. Les techniques permettant d’opérer cette mutation sont dites de « subjectivation ».
Le syncrétisme, constante absolue de toutes les spiritualités dites « post-modernes », est une conséquence du passage de la croyance de la sphère publique à l’intimité de la vie privée. Il s’agit pour l’individu de composer sa propre spiritualité en piochant çà et là les éléments qui semblent lui convenir. Ainsi le New Age consiste en une habile articulation entre données scientifiques (principalement physique quantique, cybernétique et psychologie mais on pourrait en trouver bien d’autres) et concepts spirituels (méditation, yoga, bouddhisme, christianisme… là encore tout est possible).
C’est pourquoi le New Age se prête à toutes les techniques en accord avec cet holisme syncrétique telles que la PNL, la relaxation, la méditation, le rebirth et l’hypnose pour ne citer que celles-là. C’est aussi en raison de ce syncrétisme que le coaching peut prendre des formes si variées : sport, management, psychologie, techniques de communications interpersonnelles… Cette utilisation de données traditionnelles par ceux-là mêmes qui étaient les moins aptes à en saisir le sens (soit l’américain jouisseur des années 60) est à l’origine d’interprétations purement fantaisistes qui pourraient éventuellement être comiques si elles n’avaient pas une telle influence.
Le relativisme enfin, qui est à notre avis le nœud du problème (et qui a semble-t-il conquis la planète entière), est l’idée selon laquelle chacun de nous aurait sa propre réalité, mais encore que chacun de nous serait en mesure de créer sa propre réalité et d’en poser arbitrairement les critères et les lois. De ce relativisme personnel découle un relativisme moral, qui consiste en une acceptation inconditionnée des systèmes de réalité que chaque individu se sera créés (une absence d’esprit critique sur laquelle nous allons revenir). D’où l’impossibilité, pour un adepte du New Age, de se poser en juge d’autrui (le fameux : « comment oses-tu juger les autres ? » que l’on entend tout le temps) à une exception notable et systématique : il est obligatoire de juger négativement celui qui se refuse à adopter une telle posture ; cela explique pourquoi les gens censément tolérants sont en réalité les plus intolérants qu’il soit possible de concevoir.
De l’articulation de ces 3 principes fondamentaux du New Age – et donc par extension du DevPers – découlent deux corollaires dont l’étude ne peut-être ignorée : la tendance à un déterminisme absolu et l’exhortation à quelque chose que nous nommerions volontiers positivisme si l’expression n’était pas déjà prise et que nous appellerons par défaut « la positive attitude ».
Le déterminisme absolu pour commencer : L’Être étant invité à se transformer pour s’adapter au monde et chacun étant en mesure de créer sa propre réalité, dès lors, il n’existe plus de problème en soi et ne subsistent que des problèmes personnels que le coaché devra résoudre en éloignant de lui les pensées « déviantes » qui le bloquent dans son développement et donc l’éloignent de la réussite, envisagée uniquement comme le succès dans le domaine professionnel. Afin de parvenir à cet objectif démentiel et égoïste de réussite au rabais, le « patient » devra répéter un certain nombre de formules, dont le fond est toujours ultra déterministe (« réussir, c’est croire en sa réussite » ; « échouer, c’est la peur d’échouer » ; « fais de ton rêve un objectif et il se réalisera » ; « il est possible de réaliser ses rêves par la seule force de sa volonté », etc.), empruntées aux papes du coaching américain et que ces derniers déclament devant des foules toutes acquises à leur cause à l’occasion de représentations démesurées (les coachs français ne sont jamais que des représentants de ces vedettes du DevPers). La justification de cette pensée magique s’appuie sur le modèle Switch ou la méthode Coué et s’inspire très largement des mantras, méthode dérivée de l’hindouisme permettant d’accéder à la béatitude, là où le coaching permet seulement d’atteindre, à notre avis, la « bêtitude » la plus profonde.
La « positive attitude » enfin est là encore une conséquence du relativisme et de la transformation de soi en ce sens que le sujet doit faire abstraction des conditions de sa réalisation et appréhender la réalité de manière à être « heureux ».
Anthony Robbins, super star du DevPers (il prétend avoir guéri d’une tumeur au cerveau par la seule force de sa volonté), nous gratifiant d’un discours lénifiant et sans aucun sens. Image qui se partage beaucoup sur Facebook entre adeptes du coaching
Non content de répéter comme des mantras les phrases creuses des gourous du DevPers, les coachs aiment également reprendre des citations d’hommes célèbres afin de s’approprier leur aura. Il s’agit en général de phrases creuses et sorties de leur contexte. Ici Mohamed Ali, musulman, ultra engagé politiquement, objecteur de conscience durant la guerre du Viêt-Nam. Apprécie-t-il de servir de porte drapeau au syncrétisme et au relativisme du New-Age, la réponse est évidemment non.
Même chose avec Albert Einstein. Lui qui en son temps remit en cause l’ordre de l’univers, est-il un bon exemple de développement personnel ? L’acceptation d’idées toutes faites n’étant pas à notre avis sa passion, il convient de répondre encore une fois par la négative.
Interrogeons-nous désormais sur le mystérieux succès de cette sous-spiritualité confuse, dans une époque où la transcendance est rejetée de toute part ; et les raisons de son incroyable popularité, par l’étude de ses objectifs.
Les objectifs du coaching
Il apparaît d’ors et déjà que le New Age, et son bras armé le coaching, sont en totale adéquation avec le système ultralibéral comme nous l’avons vu précédemment. Son objectif est donc de créer un être qui parvient à s’accommoder au capitalisme de marché, trouvant en celui-ci les moyens de sa réalisation personnelle et de son bien-être, et tenant cette pseudo-réussite pour un accomplissement d’ordre spirituel.
Afin de bien comprendre ce que nous entendons par là, nous évoquerons deux aspects négatifs du monde moderne et les moyens par lesquels le coaching se propose de les appréhender, à savoir, la perte de sens des « métiers » et la misère des relations humaines.
Sur les conditions de travail pour commencer.
Le travailleur ancien était appelé au Moyen-Âge l’artifex. Il est une constante des civilisations anciennes que le métier permettait de participer à la Tradition à tel point que l’on a pu dire que « chaque occupation est un sacerdoce ». Le métier est conçu alors comme la manifestation et l’expansion de la nature de celui qui l’exerce, qui est tout à la fois l’artisan et l’artiste. A l’inverse, le travailleur moderne doit faire face à un « désenchantement du monde », pour reprendre l’expression du sociologue allemand Max Weber. Les phénomènes de technicité accrue, de spécialisation et de taylorisme dépossèdent le travailleur du sens de son activité. Ce constat est encore plus vrai dans le cadre d’une économie post-industrielle où le domaine du tertiaire explose. Les individus sont devenus des unités numériques parfaitement interchangeables.
Cette situation, à l’origine d’un profond mal-être, et dont les suicides anomiques ne sont que l’illustration la plus éclatante, doit être absolument niée par le sujet coaché. De tels questionnements sont pour le New Age des comportements totalement négatifs. Le coaché devra se transformer lui-même afin de s’adapter au monde extérieur, lever ses appréhensions en modifiant la manière dont il perçoit la réalité. Il faudra donc faire abstraction de cette perte de sens réelle afin de la remplacer par une nouvelle quête de sens qui est, sempiternellement, dans le cadre du DevPers, la réussite et la fortune. Peu importe les circonstances externes, il faut se réaliser (dans un sens purement matériel évidemment) à tout prix.
Concernant les relations humaines.
Le monde moderne est profondément individualiste. La disparition d’une certaine forme de solidarité et le culte du Soi sont à l’origine d’une grande misère affective et amoureuse. Pour le coaching, là encore, nos déceptions dans ce domaine proviennent non pas des autres mais de nous-mêmes. Il s’agira dès lors d’envisager l’autre comme un moyen de parvenir à nos fins. C’est d’ailleurs toute la philosophie du PNL : en observant le comportement de notre interlocuteur, il est possible d’influencer ses réponses et d’obtenir ce que nous voulons de lui, c’est-à-dire toujours notre réussite professionnel et le « bonheur ». Si la manipulation psychologique ne fonctionne pas, il suffira d’écarter cet autre de ses projets, de la même manière qu’il faut éliminer toutes les pensées et tous les discours « déviants » qui entravent la « réussite », graal absolu du coaching. De là des relations humaines totalement calquées sur le modèle du marketing et de la vente, et entièrement dénuées de spontanéité et de vérité.
Nous constatons que cet état d’esprit parfaitement novateur, comme il n’en a absolument jamais existé, fondé sur des formules toutes faites et une macédoine de techniques disparates pseudo-scientifiques, est en définitive un processus de déshumanisation permettant à l’individu d’être en conformité aux besoins de l’entreprise moderne. Il constitue une médicalisation et une professionnalisation de l’existence. C’est pourquoi certains commentateurs n’hésitent pas à parler, à juste titre, de « bien-être totalitaire ». L’humain doit augmenter sa rentabilité comportementale.
Profitant de l’absence de repères spirituels et moraux, le coaching s’insinue dans la société, et lui substitue une vision amoindrie du bonheur et de l’accomplissement.
Sur le modèle du sportif, animal humain ayant développé au maximum sa force musculaire et qui est le héros éternel des mondes décadents, chacun de nous doit désormais rayonner du soir au matin, comme si la vie était une compétition. Il n’est d’ailleurs pas anodin de constater que l’archétype de l’Homme accompli, s’il est encore possible de parler d’Homme (sous-homme serait plus adapté), est celui du « winner » : costume impeccable, muscles bodybuildés et sourire carnassier.
Pour résumer, le coaching tend à l’avènement d’un être dénué d’esprit critique, devenant parfaitement adapté à une superstructure déshumanisée, niant toute espèce de Réalité autre que la sienne et qui n’envisage l’interaction humaine que comme un moyen de parvenir à ses fins, que sont le bonheur et l’argent. On comprend dès lors mieux le succès d’une telle religion dans un monde néolibéral. On comprend aussi pourquoi, dans une société dont l’objectif est de crucifier toute forme de spiritualité, le New Age est porté au pinacle et fait tant d’adeptes parmi les chefs d’entreprise, les hommes politiques et en règle générale toutes les professions particulièrement destructrices pour le vivre-ensemble, comme la spéculation boursière, la télévision… Mais au-delà de cette clientèle fortunée, le New Age séduit beaucoup de petits étudiants tendance baba cool, de jeunes cadres et de chômeurs.
Le DevPers est une aliénation de l’humain, une religion ultra-simpliste, qui ne dit pas son nom et qui fait logiquement le bonheur des mouvements sectaires de toutes sortes.
Chaîne de montage de l’Iphone 5. Illustration de la “machinisation” de l’être humain. L’idéologie New Age et le recours aux méthodes de coaching de l’entreprise Apple ne sont plus à démontrer (que l’on songe seulement aux présentations de produits de Steve Jobs, surdoué du marketing et du management élevé au rang de prophète).
L’utilisation du coaching par les mouvements sectaires.
Nous tenons, avant d’aller plus avant dans notre démonstration, à opérer une distinction entre sectes religieuses au sens premier du terme et sectes New Age.
Les sectes religieuses, quelle que soit la forme traditionnelle qu’elles singent, ont toujours deux objectifs : le schisme ou l’enrichissement personnel, ou un subtil mélange des deux. Dans tous les cas, ces sectes ne peuvent faire l’économie d’une hérésie, c’est-à-dire d’une déviance des doctrines dont elles s’inspirent, et qui sont souvent des vérités ésotériques incomprises.
Pour les sectes New Age, nul besoin de créer une hérésie, leur pseudo-doctrine et déjà un prêt-à-penser pour toutes les structures d’aliénation et le coaching est un moyen extrêmement efficace de s’assurer des adeptes serviles.
Parmi ces mouvements sectaires les plus célèbres nous pouvons citer la Scientologie, les Raëliens, le Mandarom (et son messie cosmoplanétaire), la Grande Fraternité Blanche et toute une constellation de mouvances sur le mode psy. Nous renvoyons le lecteur désireux d’en savoir plus au rapport des commissions d’enquête parlementaires sur les sectes en France datant de 1995 qui, bien que d’une médiocre qualité au regard des moyens mis à la disposition des parlementaires, a le mérite d’exister et ouvre en tout état de cause de nombreuses pistes de réflexions.
Claude Vorilhon, alias Raël, grand adepte du New Age. Sa secte (parfait exemple de syncrétisme) est un mélange d’ufologie, de religion et de sciences (on connaît sa passion pour le clonage) et a fait sa fortune. La plupart de ses adeptes sont américains, population entièrement acquise à la religion du coaching.
Tom Cruise, célèbre scientologue, parfait exemple de l’homme accompli selon la définition du DevPers.
Gilbert Bourdin, messie cosmoplanétaire du Mandarom. Là encore un mouvement dans la plus pure doctrine New Age.
Si le caractère sectaire de ces mouvances ne fait aucun doute et est d’ailleurs considéré comme tel par les pouvoirs publics et la justice, il en est d’autres qui, de par leur nature, sont beaucoup plus pernicieuses et sournoises, preuve encore que le DevPers peut se cacher partout et nourrir tous les desseins.
Pour exemple le MLM (multi-level marketing), ou marketing par palier, plus connu sous le nom de vente pyramidale et dont Wikipédia donne la définition suivante : « forme d’escroquerie dans laquelle le profit ne provient pas vraiment d’une activité de vente comme annoncé, mais surtout du recrutement de nouveaux membres. Le terme pyramidal identifie le fait que seuls les initiateurs du système (au sommet) profitent en spoliant les membres de base. »
Outre le fait de faire miroiter des profits que 99,9% des participants n’atteindront jamais, les systèmes de MLM motivent leur force de vente par les méthodes du DevPers. En effet toute personne saine d’esprit comprend aisément que le fait de recruter à l’infini de nouveaux membres en faisant remonter les gains au sommet de la pyramide est non seulement une escroquerie, mais n’a également aucun sens, sinon l’enrichissement (puisque le produit que ces entreprises sont censées vendre n’est qu’un prétexte à l’édification de la pyramide), si bien que 3 situations doivent être envisagées :
- 1ère situation : la personne se laisse convaincre par les démonstrations fumeuses des représentants de la vente pyramidale, débourse la somme nécessaire pour devenir à son tour vendeur, ne convainc personne, réalise qu’il s’est fait arnaquer et s’arrête. C’est grâce au nombre considérable de ces personnes abusées que le système prospère. Ils constituent le socle de la pyramide.
- 2ème situation : le vendeur se rend parfaitement compte que le système est une escroquerie, il est donc par définition lui-même un escroc et est complice des initiateurs de la pyramide. Il est certes malhonnête mais n’est pas dupe de ses agissements et demeure conscient de transgresser une norme fondamentale, à savoir l’interdiction du vol.
- 3ème situation : et c’est là que l’analogie avec les mouvements sectaires prend tout son sens, le vendeur ne cherche même pas à savoir si le système est une escroquerie ou pas, mais voit seulement son intérêt et croit à l’argumentaire de la société, systématiquement basé sur les présupposés totalement délirants du coaching.
Pour mieux s’en convaincre, il suffit de se rendre sur les sites des revendeurs d’Organogold, entreprise supposément de vente de café aux vertus thérapeutiques exceptionnels (prévention du VIH , d’Alzheimer… ) et de lire leur argumentaire dont nous avons sélectionné quelques extraits probants (ces extraits proviennent de revendeurs indépendants mais ne varient pas d’un vendeur indépendant à l’autre, il est en effet impossible d’accéder au site sans faire partie du « réseau ») :
- « Tout d’abord, il faut savoir qu’au début je ne connaissais rien au « Développement Personnel » jusqu’à ce qu’on me dise que c’est indispensable pour progresser au niveau du MLM »
- « J’ai rapidement compris que le Marketing de Réseau est, de tout ce que l’on connait, le business dans lequel s’appliquent le mieux ces principes, parce que tous les revenus sont basés sur soi-même, sur le mérite et la création de valeur. Avec le Marketing relationnel, nous sommes payés en fonction de ce que nous valons mais pas obligatoirement en fonction de ce que nous faisons. »
- « Dans le marketing de réseau, si nous avons un rêve, un objectif et si nous sommes prêts à travailler pour le réaliser, rien ne peut nous arrêter, sauf nous-mêmes. Pour ceux qui se sont construits avec une attitude pour se faire gouverner et qui ont choisi des solutions de facilité sans ambition : vous faites partie de ce groupe de personnes pour lesquelles il est préférable de passer votre route le marketing de réseau n’est pas pour vous » (note de l’auteur : c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pas la même religion, les « loosers »)
- « Le markéting de réseau est une véritable profession (…) qui n’est pas ouverte à tous les esprits mais qui fait partie du monde que nous construisons, du monde de demain. Contrairement à « l’ordre mondial », à ses réductions d’effectifs, à cette compétition ou tout le monde se marche dessus, le Marketing de Réseau offre l’occasion d’entretenir et de renforcer des talents naturels et innés. Dans ce type d’affaire, qu’est le succès ? C’est la chance de se développer spirituellement, intellectuellement, émotionnellement et financièrement tandis que nous contribuons d’une façon positive au développement des autres. »
Les sites de MLM sont truffés de ces discours absolument délirants destinés à contredire les accusations d’escroquerie. Mais ce qui est inquiétant, c’est que le vendeur d’une chaîne pyramidale n’a plus conscience de faire quelque chose de profondément malhonnête et inutile, il est bien au contraire convaincu de « changer le monde », de s’accomplir et de former des leaders en appliquant à la lettre les injonctions du coaching.
Voilà en quoi les entreprises pratiquant le MLM sont des sectes. Il faut bien comprendre qu’il n’y a là dedans rien d’anodin, le MLM détruit des familles et isole les individus. Le vendeur MLM convaincu, adepte du DevPers, éloignera de lui ceux qui essaieront de lui expliquer qu’il est engagé dans une arnaque et très vite, il ne sera plus qu’entouré des membres du réseau qui seuls le « comprennent », et qu’il considérera très vite comme une « nouvelle famille ».
Illustration du montage financier frauduleux de la vente pyramidale. Le MLM emploie massivement les méthodes de DevPers pour trouver de nouveaux vendeurs et escroquer de nouvelles victimes.
Enfin, en guise de conclusion, nous nous posons la question de savoir pourquoi de telles pratiques, destructrices pour la société et les individus, ne sont la plupart du temps réprimées que sur le fondement d’une très timide disposition du code de la consommation (L 122-6 et svt) qui prévoit une peine de seulement un an de prison. Pourquoi le juge français doit-il se contenter de la qualification de publicité mensongère pour punir les responsables d’ACN, plus grand groupe de MLM au monde ?
Pourquoi la France, si prompte à engager des réformes pénales à chaque nouveau fait divers ne donne-t-elle pas les moyens aux juges de réprimer efficacement ces pratiques en adoptant une législation ad hoc ? Pourquoi permet-on à ces criminels de monter des structures toujours à la limite de la légalité lorsque l’objectif frauduleux ne fait absolument aucun doute ? D’où vient cette immunité si scandaleuse ? Serait-ce parce que le grand magna de la vente pyramidale n’est autre que Donald Trump, multimilliardaire américain et très proche de la mouvance DevPers, pressenti un moment pour l’investiture à la présidence des États-Unis ? La réponse à ces questions donnerait encore lieu à de multiples questionnements qui sortiraient largement de notre propos, qui touche maintenant à sa fin, et qui aura, nous l’espérons, ouvert les yeux du lecteur sur ces réalités omniprésentes mais malheureusement trop peu souvent comprises.
"Il n’est désormais plus possible de ne pas avoir entendu parler du coaching tant cette discipline s’est développée en France au cours des trente dernières années. Et pourtant, beaucoup semblent ignorer les tenants et les aboutissants d’une pratique qui a vocation à toucher de plus en plus de personnes, et ce dans le monde entier.
Il nous est donc apparu absolument nécessaire de traiter – de manière certes trop succincte pour un sujet qui mériterait un ouvrage entier -, dans un même article, de la définition, de l’origine et de la « philosophie » ou « doctrine » de cette nouvelle forme de « thérapie de l’âme ». De surcroît, nous ne pouvions ne pas évoquer son utilisation par les mouvements sectaires, et qui servira d’illustration à notre propos. En effet, le coaching (ou développement personnel) doit être envisagé sous tous ses aspects afin de pouvoir être appréhendé par le profane qui pourrait être tenté d’y voir seulement un moyen de « se sentir mieux », sans être en mesure de percevoir, derrière l’apparence inoffensive et positive du phénomène, sa profonde dangerosité.
Définition du coaching
Le coaching, vocable emprunté au domaine sportif mais avec lequel il ne se confond nullement, consiste en un accompagnement personnalisé visant à améliorer les performances et le « bien-être ». Les termes de développement personnel ou DevPers recouvrent la même réalité et devront être tenus, dans le reste de notre démonstration, comme parfaitement synonymes.
Circonscrit dans un premier temps au domaine du management et de l’entreprise, le coaching a désormais tendance à investir l’ensemble des activités humaines (ce que certains auteurs ont appelé « l’extension du domaine du coaching »).
Il est en effet possible de louer les services d’un coach afin de faire face à de multiples problématiques des plus courantes : arrêter de fumer, surmonter un deuil ou un divorce, séduire, vaincre sa timidité, préparer un entretien, appréhender une reconversion professionnelle… La liste n’est évidemment pas exhaustive. Le praticien ne se contentera pas alors de résoudre la situation de manière ponctuelle, mais délivrera un enseignement visant à la réalisation de soi et au bonheur dans tous les aspects de l’existence.
Enfin, il convient de bien avoir à l’esprit qu’il n’existe qu’une forme de Devpers même si celui-ci peut revêtir différentes apparences de surface. La « philosophie » coaching a un succès phénoménal auprès des professions paramédicales par exemple, c’est pourquoi il n’est pas rare qu’une multitude de disciplines, telles que la psychothérapie, l’hypnose, la médecine chinoise, le yoga, la chiropractie, le bouddhisme, le sport ou tout autre chose encore puissent servir d’accroche à son enseignement. Le corps de la pseudo-doctrine du coaching, que nous envisagerons dans un instant, se cache sous des apparences diverses et variées et il n’est pas possible de comprendre cette unité dans la multitude lorsque l’on ignore que le développement personnel procède en réalité d’une origine unique.
Origine du coaching
Le coaching est une pure émanation de la mouvance New Age. Cette « nébuleuse » mystico-sociale, née dans les années 60 à Esalen en Californie, peut se comprendre comme une fusion de mouvements « spirituels » épars, parmi lesquels le Théosophisme d’Helena Blavatski ou bien encore Le jardin écossais. Préside également à l’édification de cette pensée la récupération des travaux de Carl Gustav Jung, dont les théories vont servir de fondement au développement personnel actuel (se connaître, valoriser ses talents et potentiels, travailler à une meilleure qualité de vie et à la réalisation de ses aspirations et de ses rêves).
Dans la grande ferme de Big Sur, siège de la mouvance, se croisaient pèle-mêle psychothérapeutes, artistes et scientifiques, principalement spécialisés dans l’étude des comportements et du cerveau. Tous se passionnaient pour les écrits d’Alice Bayley et la consommation effrénée de LSD (entre autres). Parmi eux, Richard Bandler et John Grinder, inventeurs de la programmation neurolinguistique (ou PNL) que chaque coach se doit de maîtriser. Étaient également présents à ces réunions Abraham Maslow (la pyramide de Maslow est un must dans l’univers du management) et Carl Rogers, références incontestables pour la profession coaching.
Il ne nous est malheureusement pas possible d’étudier plus en détails les origines de la mouvance New Age, ce qui ne manquerait certainement pas d’intérêt pour en démontrer la malhonnêteté, néanmoins, le lecteur désireux d’aller plus loin trouvera en annexe tous les éléments nécessaires.
Pseudo-doctrine du coaching
Les initiateurs de la « philosophie » New Age se proposaient de changer le monde, en transformant la psyché des individus (la création d’un « homme nouveau » est une constante de toutes les pensées totalitaires), afin de préparer la transition entre l’ère du poisson et l’ère du verseau. Ce faisant, nous pouvons déjà constater qu’ils maniaient d’une manière profondément maladroite des données traditionnelles inspirées de l’astrologie dont ils ne connaissaient absolument rien, sur lesquelles nous ne pouvons nous permettre de revenir, préférant renvoyer le lecteur aux excellents ouvrages de René Guénon, Le théosophisme et L’erreur spirite, dans lesquels sont détaillées et démenties par le menu les élucubrations de ces occultistes de pacotille.
Il faut comprendre qu’il s’agit d’une « religion », centrée sur l’individualisme, parfaitement compatible avec la modernité et plus particulièrement avec le modèle ultralibéral.
Trois principes fondamentaux irriguent l’ensemble de la pensée New Age en général et celle du développement personnel en particulier : la transformation de soi, le syncrétisme et le relativisme.
La transformation de soi consiste à se mettre au diapason de la transformation globale. Les techniques permettant d’opérer cette mutation sont dites de « subjectivation ».
Le syncrétisme, constante absolue de toutes les spiritualités dites « post-modernes », est une conséquence du passage de la croyance de la sphère publique à l’intimité de la vie privée. Il s’agit pour l’individu de composer sa propre spiritualité en piochant çà et là les éléments qui semblent lui convenir. Ainsi le New Age consiste en une habile articulation entre données scientifiques (principalement physique quantique, cybernétique et psychologie mais on pourrait en trouver bien d’autres) et concepts spirituels (méditation, yoga, bouddhisme, christianisme… là encore tout est possible).
C’est pourquoi le New Age se prête à toutes les techniques en accord avec cet holisme syncrétique telles que la PNL, la relaxation, la méditation, le rebirth et l’hypnose pour ne citer que celles-là. C’est aussi en raison de ce syncrétisme que le coaching peut prendre des formes si variées : sport, management, psychologie, techniques de communications interpersonnelles… Cette utilisation de données traditionnelles par ceux-là mêmes qui étaient les moins aptes à en saisir le sens (soit l’américain jouisseur des années 60) est à l’origine d’interprétations purement fantaisistes qui pourraient éventuellement être comiques si elles n’avaient pas une telle influence.
Le relativisme enfin, qui est à notre avis le nœud du problème (et qui a semble-t-il conquis la planète entière), est l’idée selon laquelle chacun de nous aurait sa propre réalité, mais encore que chacun de nous serait en mesure de créer sa propre réalité et d’en poser arbitrairement les critères et les lois. De ce relativisme personnel découle un relativisme moral, qui consiste en une acceptation inconditionnée des systèmes de réalité que chaque individu se sera créés (une absence d’esprit critique sur laquelle nous allons revenir). D’où l’impossibilité, pour un adepte du New Age, de se poser en juge d’autrui (le fameux : « comment oses-tu juger les autres ? » que l’on entend tout le temps) à une exception notable et systématique : il est obligatoire de juger négativement celui qui se refuse à adopter une telle posture ; cela explique pourquoi les gens censément tolérants sont en réalité les plus intolérants qu’il soit possible de concevoir.
De l’articulation de ces 3 principes fondamentaux du New Age – et donc par extension du DevPers – découlent deux corollaires dont l’étude ne peut-être ignorée : la tendance à un déterminisme absolu et l’exhortation à quelque chose que nous nommerions volontiers positivisme si l’expression n’était pas déjà prise et que nous appellerons par défaut « la positive attitude ».
Le déterminisme absolu pour commencer : L’Être étant invité à se transformer pour s’adapter au monde et chacun étant en mesure de créer sa propre réalité, dès lors, il n’existe plus de problème en soi et ne subsistent que des problèmes personnels que le coaché devra résoudre en éloignant de lui les pensées « déviantes » qui le bloquent dans son développement et donc l’éloignent de la réussite, envisagée uniquement comme le succès dans le domaine professionnel. Afin de parvenir à cet objectif démentiel et égoïste de réussite au rabais, le « patient » devra répéter un certain nombre de formules, dont le fond est toujours ultra déterministe (« réussir, c’est croire en sa réussite » ; « échouer, c’est la peur d’échouer » ; « fais de ton rêve un objectif et il se réalisera » ; « il est possible de réaliser ses rêves par la seule force de sa volonté », etc.), empruntées aux papes du coaching américain et que ces derniers déclament devant des foules toutes acquises à leur cause à l’occasion de représentations démesurées (les coachs français ne sont jamais que des représentants de ces vedettes du DevPers). La justification de cette pensée magique s’appuie sur le modèle Switch ou la méthode Coué et s’inspire très largement des mantras, méthode dérivée de l’hindouisme permettant d’accéder à la béatitude, là où le coaching permet seulement d’atteindre, à notre avis, la « bêtitude » la plus profonde.
La « positive attitude » enfin est là encore une conséquence du relativisme et de la transformation de soi en ce sens que le sujet doit faire abstraction des conditions de sa réalisation et appréhender la réalité de manière à être « heureux ».
Anthony Robbins, super star du DevPers (il prétend avoir guéri d’une tumeur au cerveau par la seule force de sa volonté), nous gratifiant d’un discours lénifiant et sans aucun sens. Image qui se partage beaucoup sur Facebook entre adeptes du coaching
Non content de répéter comme des mantras les phrases creuses des gourous du DevPers, les coachs aiment également reprendre des citations d’hommes célèbres afin de s’approprier leur aura. Il s’agit en général de phrases creuses et sorties de leur contexte. Ici Mohamed Ali, musulman, ultra engagé politiquement, objecteur de conscience durant la guerre du Viêt-Nam. Apprécie-t-il de servir de porte drapeau au syncrétisme et au relativisme du New-Age, la réponse est évidemment non.
Même chose avec Albert Einstein. Lui qui en son temps remit en cause l’ordre de l’univers, est-il un bon exemple de développement personnel ? L’acceptation d’idées toutes faites n’étant pas à notre avis sa passion, il convient de répondre encore une fois par la négative.
Interrogeons-nous désormais sur le mystérieux succès de cette sous-spiritualité confuse, dans une époque où la transcendance est rejetée de toute part ; et les raisons de son incroyable popularité, par l’étude de ses objectifs.
Les objectifs du coaching
Il apparaît d’ors et déjà que le New Age, et son bras armé le coaching, sont en totale adéquation avec le système ultralibéral comme nous l’avons vu précédemment. Son objectif est donc de créer un être qui parvient à s’accommoder au capitalisme de marché, trouvant en celui-ci les moyens de sa réalisation personnelle et de son bien-être, et tenant cette pseudo-réussite pour un accomplissement d’ordre spirituel.
Afin de bien comprendre ce que nous entendons par là, nous évoquerons deux aspects négatifs du monde moderne et les moyens par lesquels le coaching se propose de les appréhender, à savoir, la perte de sens des « métiers » et la misère des relations humaines.
Sur les conditions de travail pour commencer.
Le travailleur ancien était appelé au Moyen-Âge l’artifex. Il est une constante des civilisations anciennes que le métier permettait de participer à la Tradition à tel point que l’on a pu dire que « chaque occupation est un sacerdoce ». Le métier est conçu alors comme la manifestation et l’expansion de la nature de celui qui l’exerce, qui est tout à la fois l’artisan et l’artiste. A l’inverse, le travailleur moderne doit faire face à un « désenchantement du monde », pour reprendre l’expression du sociologue allemand Max Weber. Les phénomènes de technicité accrue, de spécialisation et de taylorisme dépossèdent le travailleur du sens de son activité. Ce constat est encore plus vrai dans le cadre d’une économie post-industrielle où le domaine du tertiaire explose. Les individus sont devenus des unités numériques parfaitement interchangeables.
Cette situation, à l’origine d’un profond mal-être, et dont les suicides anomiques ne sont que l’illustration la plus éclatante, doit être absolument niée par le sujet coaché. De tels questionnements sont pour le New Age des comportements totalement négatifs. Le coaché devra se transformer lui-même afin de s’adapter au monde extérieur, lever ses appréhensions en modifiant la manière dont il perçoit la réalité. Il faudra donc faire abstraction de cette perte de sens réelle afin de la remplacer par une nouvelle quête de sens qui est, sempiternellement, dans le cadre du DevPers, la réussite et la fortune. Peu importe les circonstances externes, il faut se réaliser (dans un sens purement matériel évidemment) à tout prix.
Concernant les relations humaines.
Le monde moderne est profondément individualiste. La disparition d’une certaine forme de solidarité et le culte du Soi sont à l’origine d’une grande misère affective et amoureuse. Pour le coaching, là encore, nos déceptions dans ce domaine proviennent non pas des autres mais de nous-mêmes. Il s’agira dès lors d’envisager l’autre comme un moyen de parvenir à nos fins. C’est d’ailleurs toute la philosophie du PNL : en observant le comportement de notre interlocuteur, il est possible d’influencer ses réponses et d’obtenir ce que nous voulons de lui, c’est-à-dire toujours notre réussite professionnel et le « bonheur ». Si la manipulation psychologique ne fonctionne pas, il suffira d’écarter cet autre de ses projets, de la même manière qu’il faut éliminer toutes les pensées et tous les discours « déviants » qui entravent la « réussite », graal absolu du coaching. De là des relations humaines totalement calquées sur le modèle du marketing et de la vente, et entièrement dénuées de spontanéité et de vérité.
Nous constatons que cet état d’esprit parfaitement novateur, comme il n’en a absolument jamais existé, fondé sur des formules toutes faites et une macédoine de techniques disparates pseudo-scientifiques, est en définitive un processus de déshumanisation permettant à l’individu d’être en conformité aux besoins de l’entreprise moderne. Il constitue une médicalisation et une professionnalisation de l’existence. C’est pourquoi certains commentateurs n’hésitent pas à parler, à juste titre, de « bien-être totalitaire ». L’humain doit augmenter sa rentabilité comportementale.
Profitant de l’absence de repères spirituels et moraux, le coaching s’insinue dans la société, et lui substitue une vision amoindrie du bonheur et de l’accomplissement.
Sur le modèle du sportif, animal humain ayant développé au maximum sa force musculaire et qui est le héros éternel des mondes décadents, chacun de nous doit désormais rayonner du soir au matin, comme si la vie était une compétition. Il n’est d’ailleurs pas anodin de constater que l’archétype de l’Homme accompli, s’il est encore possible de parler d’Homme (sous-homme serait plus adapté), est celui du « winner » : costume impeccable, muscles bodybuildés et sourire carnassier.
Pour résumer, le coaching tend à l’avènement d’un être dénué d’esprit critique, devenant parfaitement adapté à une superstructure déshumanisée, niant toute espèce de Réalité autre que la sienne et qui n’envisage l’interaction humaine que comme un moyen de parvenir à ses fins, que sont le bonheur et l’argent. On comprend dès lors mieux le succès d’une telle religion dans un monde néolibéral. On comprend aussi pourquoi, dans une société dont l’objectif est de crucifier toute forme de spiritualité, le New Age est porté au pinacle et fait tant d’adeptes parmi les chefs d’entreprise, les hommes politiques et en règle générale toutes les professions particulièrement destructrices pour le vivre-ensemble, comme la spéculation boursière, la télévision… Mais au-delà de cette clientèle fortunée, le New Age séduit beaucoup de petits étudiants tendance baba cool, de jeunes cadres et de chômeurs.
Le DevPers est une aliénation de l’humain, une religion ultra-simpliste, qui ne dit pas son nom et qui fait logiquement le bonheur des mouvements sectaires de toutes sortes.
Chaîne de montage de l’Iphone 5. Illustration de la “machinisation” de l’être humain. L’idéologie New Age et le recours aux méthodes de coaching de l’entreprise Apple ne sont plus à démontrer (que l’on songe seulement aux présentations de produits de Steve Jobs, surdoué du marketing et du management élevé au rang de prophète).
L’utilisation du coaching par les mouvements sectaires.
Nous tenons, avant d’aller plus avant dans notre démonstration, à opérer une distinction entre sectes religieuses au sens premier du terme et sectes New Age.
Les sectes religieuses, quelle que soit la forme traditionnelle qu’elles singent, ont toujours deux objectifs : le schisme ou l’enrichissement personnel, ou un subtil mélange des deux. Dans tous les cas, ces sectes ne peuvent faire l’économie d’une hérésie, c’est-à-dire d’une déviance des doctrines dont elles s’inspirent, et qui sont souvent des vérités ésotériques incomprises.
Pour les sectes New Age, nul besoin de créer une hérésie, leur pseudo-doctrine et déjà un prêt-à-penser pour toutes les structures d’aliénation et le coaching est un moyen extrêmement efficace de s’assurer des adeptes serviles.
Parmi ces mouvements sectaires les plus célèbres nous pouvons citer la Scientologie, les Raëliens, le Mandarom (et son messie cosmoplanétaire), la Grande Fraternité Blanche et toute une constellation de mouvances sur le mode psy. Nous renvoyons le lecteur désireux d’en savoir plus au rapport des commissions d’enquête parlementaires sur les sectes en France datant de 1995 qui, bien que d’une médiocre qualité au regard des moyens mis à la disposition des parlementaires, a le mérite d’exister et ouvre en tout état de cause de nombreuses pistes de réflexions.
Claude Vorilhon, alias Raël, grand adepte du New Age. Sa secte (parfait exemple de syncrétisme) est un mélange d’ufologie, de religion et de sciences (on connaît sa passion pour le clonage) et a fait sa fortune. La plupart de ses adeptes sont américains, population entièrement acquise à la religion du coaching.
Tom Cruise, célèbre scientologue, parfait exemple de l’homme accompli selon la définition du DevPers.
Gilbert Bourdin, messie cosmoplanétaire du Mandarom. Là encore un mouvement dans la plus pure doctrine New Age.
Si le caractère sectaire de ces mouvances ne fait aucun doute et est d’ailleurs considéré comme tel par les pouvoirs publics et la justice, il en est d’autres qui, de par leur nature, sont beaucoup plus pernicieuses et sournoises, preuve encore que le DevPers peut se cacher partout et nourrir tous les desseins.
Pour exemple le MLM (multi-level marketing), ou marketing par palier, plus connu sous le nom de vente pyramidale et dont Wikipédia donne la définition suivante : « forme d’escroquerie dans laquelle le profit ne provient pas vraiment d’une activité de vente comme annoncé, mais surtout du recrutement de nouveaux membres. Le terme pyramidal identifie le fait que seuls les initiateurs du système (au sommet) profitent en spoliant les membres de base. »
Outre le fait de faire miroiter des profits que 99,9% des participants n’atteindront jamais, les systèmes de MLM motivent leur force de vente par les méthodes du DevPers. En effet toute personne saine d’esprit comprend aisément que le fait de recruter à l’infini de nouveaux membres en faisant remonter les gains au sommet de la pyramide est non seulement une escroquerie, mais n’a également aucun sens, sinon l’enrichissement (puisque le produit que ces entreprises sont censées vendre n’est qu’un prétexte à l’édification de la pyramide), si bien que 3 situations doivent être envisagées :
- 1ère situation : la personne se laisse convaincre par les démonstrations fumeuses des représentants de la vente pyramidale, débourse la somme nécessaire pour devenir à son tour vendeur, ne convainc personne, réalise qu’il s’est fait arnaquer et s’arrête. C’est grâce au nombre considérable de ces personnes abusées que le système prospère. Ils constituent le socle de la pyramide.
- 2ème situation : le vendeur se rend parfaitement compte que le système est une escroquerie, il est donc par définition lui-même un escroc et est complice des initiateurs de la pyramide. Il est certes malhonnête mais n’est pas dupe de ses agissements et demeure conscient de transgresser une norme fondamentale, à savoir l’interdiction du vol.
- 3ème situation : et c’est là que l’analogie avec les mouvements sectaires prend tout son sens, le vendeur ne cherche même pas à savoir si le système est une escroquerie ou pas, mais voit seulement son intérêt et croit à l’argumentaire de la société, systématiquement basé sur les présupposés totalement délirants du coaching.
Pour mieux s’en convaincre, il suffit de se rendre sur les sites des revendeurs d’Organogold, entreprise supposément de vente de café aux vertus thérapeutiques exceptionnels (prévention du VIH , d’Alzheimer… ) et de lire leur argumentaire dont nous avons sélectionné quelques extraits probants (ces extraits proviennent de revendeurs indépendants mais ne varient pas d’un vendeur indépendant à l’autre, il est en effet impossible d’accéder au site sans faire partie du « réseau ») :
- « Tout d’abord, il faut savoir qu’au début je ne connaissais rien au « Développement Personnel » jusqu’à ce qu’on me dise que c’est indispensable pour progresser au niveau du MLM »
- « J’ai rapidement compris que le Marketing de Réseau est, de tout ce que l’on connait, le business dans lequel s’appliquent le mieux ces principes, parce que tous les revenus sont basés sur soi-même, sur le mérite et la création de valeur. Avec le Marketing relationnel, nous sommes payés en fonction de ce que nous valons mais pas obligatoirement en fonction de ce que nous faisons. »
- « Dans le marketing de réseau, si nous avons un rêve, un objectif et si nous sommes prêts à travailler pour le réaliser, rien ne peut nous arrêter, sauf nous-mêmes. Pour ceux qui se sont construits avec une attitude pour se faire gouverner et qui ont choisi des solutions de facilité sans ambition : vous faites partie de ce groupe de personnes pour lesquelles il est préférable de passer votre route le marketing de réseau n’est pas pour vous » (note de l’auteur : c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pas la même religion, les « loosers »)
- « Le markéting de réseau est une véritable profession (…) qui n’est pas ouverte à tous les esprits mais qui fait partie du monde que nous construisons, du monde de demain. Contrairement à « l’ordre mondial », à ses réductions d’effectifs, à cette compétition ou tout le monde se marche dessus, le Marketing de Réseau offre l’occasion d’entretenir et de renforcer des talents naturels et innés. Dans ce type d’affaire, qu’est le succès ? C’est la chance de se développer spirituellement, intellectuellement, émotionnellement et financièrement tandis que nous contribuons d’une façon positive au développement des autres. »
Les sites de MLM sont truffés de ces discours absolument délirants destinés à contredire les accusations d’escroquerie. Mais ce qui est inquiétant, c’est que le vendeur d’une chaîne pyramidale n’a plus conscience de faire quelque chose de profondément malhonnête et inutile, il est bien au contraire convaincu de « changer le monde », de s’accomplir et de former des leaders en appliquant à la lettre les injonctions du coaching.
Voilà en quoi les entreprises pratiquant le MLM sont des sectes. Il faut bien comprendre qu’il n’y a là dedans rien d’anodin, le MLM détruit des familles et isole les individus. Le vendeur MLM convaincu, adepte du DevPers, éloignera de lui ceux qui essaieront de lui expliquer qu’il est engagé dans une arnaque et très vite, il ne sera plus qu’entouré des membres du réseau qui seuls le « comprennent », et qu’il considérera très vite comme une « nouvelle famille ».
Illustration du montage financier frauduleux de la vente pyramidale. Le MLM emploie massivement les méthodes de DevPers pour trouver de nouveaux vendeurs et escroquer de nouvelles victimes.
Enfin, en guise de conclusion, nous nous posons la question de savoir pourquoi de telles pratiques, destructrices pour la société et les individus, ne sont la plupart du temps réprimées que sur le fondement d’une très timide disposition du code de la consommation (L 122-6 et svt) qui prévoit une peine de seulement un an de prison. Pourquoi le juge français doit-il se contenter de la qualification de publicité mensongère pour punir les responsables d’ACN, plus grand groupe de MLM au monde ?
Pourquoi la France, si prompte à engager des réformes pénales à chaque nouveau fait divers ne donne-t-elle pas les moyens aux juges de réprimer efficacement ces pratiques en adoptant une législation ad hoc ? Pourquoi permet-on à ces criminels de monter des structures toujours à la limite de la légalité lorsque l’objectif frauduleux ne fait absolument aucun doute ? D’où vient cette immunité si scandaleuse ? Serait-ce parce que le grand magna de la vente pyramidale n’est autre que Donald Trump, multimilliardaire américain et très proche de la mouvance DevPers, pressenti un moment pour l’investiture à la présidence des États-Unis ? La réponse à ces questions donnerait encore lieu à de multiples questionnements qui sortiraient largement de notre propos, qui touche maintenant à sa fin, et qui aura, nous l’espérons, ouvert les yeux du lecteur sur ces réalités omniprésentes mais malheureusement trop peu souvent comprises.
La liberté est pour moi plus précieuse que le "bien-être". C'est mon choix et je suis totalitairement d'accord avec moi-même. J'ai d'ailleurs annoncé à certains d'entre vous que je créais un mouvement appelé "the old âge" ou peut-être "the old way". C'est un truc complètement ringard, dont je suis la patronnesse et la seule adepte. Si vous souhaitez adhérer, il vous faudrait cotiser -300€ et être capable de me supporter plus de 10 minutes.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Mille mercis Cuicui d'avoir posté cet article d'une pertinence et d'une lucidité absolues.
Il est rassurant de constater que certaines personnes "voient" la réalité charlatanesque, manipulatrice et sectaire de ces gourous démagogues de carton pâte et jettent à bas le masque cool et rassurant voilant leurs hideux mensonges.
Chapeau bas pour la rigueur et la précision de la démonstration : non, vous n'êtes pas le "problème", votre inadaptation et votre mal être ressentis face à ce monde purement mercantiliste et utilitariste, voué au culte des postures et des apparences trompeuses proviennent des tares inhérentes à celui ci.
Il est rassurant de constater que certaines personnes "voient" la réalité charlatanesque, manipulatrice et sectaire de ces gourous démagogues de carton pâte et jettent à bas le masque cool et rassurant voilant leurs hideux mensonges.
Chapeau bas pour la rigueur et la précision de la démonstration : non, vous n'êtes pas le "problème", votre inadaptation et votre mal être ressentis face à ce monde purement mercantiliste et utilitariste, voué au culte des postures et des apparences trompeuses proviennent des tares inhérentes à celui ci.
Kodiak- Messages : 1904
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Localisation : Nice
Re: Le coaching
Faut ptet pas jeter le bébé avec l'eau du bain non plus. Ptet l'humanité grandira par là où elle a péché : le coaching. Un coaching pratiqué gratuitement, entre personnes libres d'aller et de venir, libres d'avoir des opinions et de réfléchir à long terme.
Si le "problème" c'est la mercantilisation et l'utilitarisme primaire d'une société toute entière construite autour des flux financiers qui ne représentent rien d'autres qu'un échange parfaitement conventionnel de fluides magiques, alors les soit disantes dérives du coaching ne sont qu'une conséquence de l'acceptation et du soutien implicite que chacun porte à ces valeurs sociales fondamentale, et pourtant tellement contre productives.
Même chose pour le relativisme qui est ici attaqué comme un soutiens de ce fluide magique financier, alors que son principal inconvénient est justement de permettre de réaliser à quel point les conventions ne sont rien d'autre que ça : des conventions. Elles peuvent être acceptées, elle peuvent être confortables, il n'en demeurera pas moins une fragilité intrinsèque qui rend particulièrement hargneux ses croyants. Ceux qui en profitent bien sûr, mais souvent aussi ceux qui pourtant en souffrent un peu.
Si le "problème" c'est la mercantilisation et l'utilitarisme primaire d'une société toute entière construite autour des flux financiers qui ne représentent rien d'autres qu'un échange parfaitement conventionnel de fluides magiques, alors les soit disantes dérives du coaching ne sont qu'une conséquence de l'acceptation et du soutien implicite que chacun porte à ces valeurs sociales fondamentale, et pourtant tellement contre productives.
Même chose pour le relativisme qui est ici attaqué comme un soutiens de ce fluide magique financier, alors que son principal inconvénient est justement de permettre de réaliser à quel point les conventions ne sont rien d'autre que ça : des conventions. Elles peuvent être acceptées, elle peuvent être confortables, il n'en demeurera pas moins une fragilité intrinsèque qui rend particulièrement hargneux ses croyants. Ceux qui en profitent bien sûr, mais souvent aussi ceux qui pourtant en souffrent un peu.
Re: Le coaching
http://www.lexpress.fr/informations/soif-de-mentors_654813.html
tajmaât
http://encyclopedieberbere.revues.org/2184
tajmaât
http://encyclopedieberbere.revues.org/2184
Invité- Invité
Re: Le coaching
Et bien je te remercie pour toutes ces informations, je comprends mieux toutes les ré-actions...
Là où je me gratte la tête, c'est que les propos sont très clairs et très précis et ne correspondent pas à mes propos, aux partages qui ont eu lieu, au fil décrié, donc comment ceux qui étaient informés et qui savent lire ont-ils peu confondre 2 choses différentes ???
Bref, je vous pardonne, l'erreur est humaine
Là où je me gratte la tête, c'est que les propos sont très clairs et très précis et ne correspondent pas à mes propos, aux partages qui ont eu lieu, au fil décrié, donc comment ceux qui étaient informés et qui savent lire ont-ils peu confondre 2 choses différentes ???
Bref, je vous pardonne, l'erreur est humaine
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Le coaching
@cuicui.
C'est un véritable cri d'amour que nous pousse là.
Merci pour l'information ainsi diffusé.
Merci pour les interrogations que ceci pourrait amener.
Interrogation pour ceux qui ont rencontré le mal, avant, et qui pour se soigner légitimement, cèdent au prêt à penser, au fast think du "nouillage".
Merci pour l'ouverture de ce Fil qui pourrait en amener d'autres,
-Sur les techniques d'approche,
-Sur les techniques de séduction,
-Sur la victimisation des futures proies,
-Sur Les faux souvenir induits,
etc etc. En libre service dans toutes les ADEFI
Merci pour ton courage et ton sang froid.
Edit :
- et sur les psycho machin. c'est ici
Le sujet est "LE COACHING"
C'est un véritable cri d'amour que nous pousse là.
Merci pour l'information ainsi diffusé.
Merci pour les interrogations que ceci pourrait amener.
Interrogation pour ceux qui ont rencontré le mal, avant, et qui pour se soigner légitimement, cèdent au prêt à penser, au fast think du "nouillage".
Merci pour l'ouverture de ce Fil qui pourrait en amener d'autres,
-Sur les techniques d'approche,
-Sur les techniques de séduction,
-Sur la victimisation des futures proies,
-Sur Les faux souvenir induits,
etc etc. En libre service dans toutes les ADEFI
Merci pour ton courage et ton sang froid.
Edit :
- et sur les psycho machin. c'est ici
Le sujet est "LE COACHING"
Invité- Invité
Re: Le coaching
http://benjamine.skynetblogs.be/archive/2012/09/11/formations-au-coaching-escroquerie-et-manipulation.html
" Il faudrait en France un coach pour 50 habitants ! " s'exclamait il y a quelques années le premier formateur de coachs français. En réalité, cet appel était une prophétie : le coaching s'étend aujourd'hui à tous les domaines de la vie quotidienne. On le rencontre jusque dans les établissements de santé, où il explique comment bien se comporter pour mieux se porter. Avec ses recettes psychologiques et son jargon managérial, il touche jusqu'au plus intime de nous-mêmes. Nouvelle forme de contrôle social, le coaching nous apprend à intérioriser les impératifs de performance et de compétitivité ; il nous exhorte à augmenter notre rentabilité comportementale. Dans ce miroir grossissant de la crise du lien social, nous ne serions rien de plus que des micro-entreprises à gérer, des stocks d'énergie humaine à exploiter... Il est urgent de mettre un coup d'arrêt à l'emprise insidieuse de ces " managers de l'âme " dont les pratiques, sous prétexte d'épanouissement personnel, visent avant tout à normaliser les sujets et à anéantir toute capacité d'esprit critique."
- L'empire des coachs : Une nouvelle forme de contrôle social
Et pour l'entreprise :
"Le coaching est donc à la fois un ensemble de discours sur le management et la communication (s’adressant aux managers notamment intermédiaires) et également un dispositif organisationnel, par lequel s’exerce une violence symbolique…. C’est cette violence qui renvoie à l’organisation actuelle des entreprises, où les jeux de pouvoir entre dominants et dominés sont masqués à travers les discours et dispositifs stratégiques de la communication et du management, alors qu’ils façonnent les rapports de production et les conditions matérielles d’existence, provoquant une réelle souffrance psychique et physiques des salariés. "
Geneviève Guilhaume, L’ère du coaching. Critique d’une violence euphémisée
" Il faudrait en France un coach pour 50 habitants ! " s'exclamait il y a quelques années le premier formateur de coachs français. En réalité, cet appel était une prophétie : le coaching s'étend aujourd'hui à tous les domaines de la vie quotidienne. On le rencontre jusque dans les établissements de santé, où il explique comment bien se comporter pour mieux se porter. Avec ses recettes psychologiques et son jargon managérial, il touche jusqu'au plus intime de nous-mêmes. Nouvelle forme de contrôle social, le coaching nous apprend à intérioriser les impératifs de performance et de compétitivité ; il nous exhorte à augmenter notre rentabilité comportementale. Dans ce miroir grossissant de la crise du lien social, nous ne serions rien de plus que des micro-entreprises à gérer, des stocks d'énergie humaine à exploiter... Il est urgent de mettre un coup d'arrêt à l'emprise insidieuse de ces " managers de l'âme " dont les pratiques, sous prétexte d'épanouissement personnel, visent avant tout à normaliser les sujets et à anéantir toute capacité d'esprit critique."
- L'empire des coachs : Une nouvelle forme de contrôle social
Et pour l'entreprise :
"Le coaching est donc à la fois un ensemble de discours sur le management et la communication (s’adressant aux managers notamment intermédiaires) et également un dispositif organisationnel, par lequel s’exerce une violence symbolique…. C’est cette violence qui renvoie à l’organisation actuelle des entreprises, où les jeux de pouvoir entre dominants et dominés sont masqués à travers les discours et dispositifs stratégiques de la communication et du management, alors qu’ils façonnent les rapports de production et les conditions matérielles d’existence, provoquant une réelle souffrance psychique et physiques des salariés. "
Geneviève Guilhaume, L’ère du coaching. Critique d’une violence euphémisée
Invité- Invité
Re: Le coaching
- EmiM:
- EmiM a écrit:Et bien je te remercie pour toutes ces informations, je comprends mieux toutes les ré-actions...
Là où je me gratte la tête, c'est que les propos sont très clairs et très précis et ne correspondent pas à mes propos, aux partages qui ont eu lieu, au fil décrié, donc comment ceux qui étaient informés et qui savent lire ont-ils peu confondre 2 choses différentes ???
Bref, je vous pardonne, l'erreur est humaine
Je n'ai pas demandé à être pardonnée par qui que ce soit mais bon, ta générosité de coeur me touche ... je prends donc cela comme un avoir au cas où ....
De même qu'il ne s'agit pas d'un fil en particulier, (je n'ai d'ailleurs lu que le tout début du fameux fil et je me suis arrêtée à la forme, puisque je ne me suis pas sentie le droit de venir y dire ce que je savais de la pnl en général mais je crois l'avoir déjà dit et je n'aime pas me répéter, c'est vrai à mon âge ça fait radotage.)
Sinon, le coaching, t'en pense quoi?
Invité- Invité
Re: Le coaching
licorneau a écrit:@cuicui.
C'est un véritable cri d'amour que nous pousse là.
Mais Licorneau, je suis Amour!!!
Invité- Invité
Re: Le coaching
@Narkyss,
Hé bé, ça fait plaisir de voir que ce ne sont pas que mes références qui en parlent ainsi.
Hé bé, ça fait plaisir de voir que ce ne sont pas que mes références qui en parlent ainsi.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Sinon, le coaching t'en pense quoi ??
Ben déjà j'aime pas tous ces mots en -ing, à part shampooing,
je supporte pas ça dès qu'j'entends ces sonorités d'mes couilles je sais déjà c'est du gros pipeau pour faire de la thune et se faire enfler auprès de propices victimes (bien fait pour leurs gueules après tout) en semant du vent,
le pépin c'est que ça contamine tout, de haut en bas, mais finalement comme j'aime à cracher et médire ben ça fait mon affaire.
Ben déjà j'aime pas tous ces mots en -ing, à part shampooing,
je supporte pas ça dès qu'j'entends ces sonorités d'mes couilles je sais déjà c'est du gros pipeau pour faire de la thune et se faire enfler auprès de propices victimes (bien fait pour leurs gueules après tout) en semant du vent,
le pépin c'est que ça contamine tout, de haut en bas, mais finalement comme j'aime à cracher et médire ben ça fait mon affaire.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Je ne suis pas pour le coaching, j'ai souvent dit que ce que je n'aimais pas avec cette pratique c'est que l'on dit aux gens ce qu'ils doivent faire...
Par contre, ce que certains ne comprennent pas c'est que de nombreuses personnes sont en demande qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire. Et comme j'aime être juste et que j'aime bien voir les choses dans leur ensemble, et bien j'ai tendance à dire que si on veut montrer du doigt le coaching, on doit aussi souligner la déresponsabilisation permanente des gens, qui ne se prennent pas en charge et veulent être pris en charge par la société, par l’État, par un coach et je ne sais qui ou quoi d'autres... Donc finalement le vrai problème de mon point de vue n'est pas le coaching mais la nature humaine. Tant qu'il y aura une demande, il y aura une offre et inversement. Soyons honnête rien ne marcherait si les gens n'acceptaient pas. Après on peut considérer l'humain comme une éternelle victime de tout, ou on peut le voir dans sa totalité avec ce qu'il est de bon et de moins bon et accepter que les 2 pendants d'un sujet existent, que tout n'est pas noir ou blanc, et que dans les extrêmes on trouve ce qui marche et ce qui ne marche, ce qui est bien, ce qui est mal, et qu'entre les deux il existe une infinité de variables, un peu grisâtre...
Par contre, ce que certains ne comprennent pas c'est que de nombreuses personnes sont en demande qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire. Et comme j'aime être juste et que j'aime bien voir les choses dans leur ensemble, et bien j'ai tendance à dire que si on veut montrer du doigt le coaching, on doit aussi souligner la déresponsabilisation permanente des gens, qui ne se prennent pas en charge et veulent être pris en charge par la société, par l’État, par un coach et je ne sais qui ou quoi d'autres... Donc finalement le vrai problème de mon point de vue n'est pas le coaching mais la nature humaine. Tant qu'il y aura une demande, il y aura une offre et inversement. Soyons honnête rien ne marcherait si les gens n'acceptaient pas. Après on peut considérer l'humain comme une éternelle victime de tout, ou on peut le voir dans sa totalité avec ce qu'il est de bon et de moins bon et accepter que les 2 pendants d'un sujet existent, que tout n'est pas noir ou blanc, et que dans les extrêmes on trouve ce qui marche et ce qui ne marche, ce qui est bien, ce qui est mal, et qu'entre les deux il existe une infinité de variables, un peu grisâtre...
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Le coaching
Voilà c'est ça,
c'est comme la religion (bon sauf là c'est inculqué dès l'enfance et frôle abusivement le culturel et identitaire),
c'est bien fait pour les débiles qui sont dedans (et les pauvres qui subissent leur envahissante présence, merde, c'est vrai, eux n'ont rien fait, c'est trop pas juste),
dans religions, incluons sectes et trucs en -ing, c'est pareil, même si moins réussi.
c'est comme la religion (bon sauf là c'est inculqué dès l'enfance et frôle abusivement le culturel et identitaire),
c'est bien fait pour les débiles qui sont dedans (et les pauvres qui subissent leur envahissante présence, merde, c'est vrai, eux n'ont rien fait, c'est trop pas juste),
dans religions, incluons sectes et trucs en -ing, c'est pareil, même si moins réussi.
Invité- Invité
Re: Le coaching
hé vite hé a écrit:Ben déjà j'aime pas tous ces mots en -ing, à part shampooing
Comme le jogging ?
EmiM a écrit:... et bien j'ai tendance à dire que si on veut montrer du doigt le coaching, on doit aussi souligner la déresponsabilisation permanente des gens, qui ne se prennent pas en charge et veulent être pris en charge par la société, par l’État, par un coach et je ne sais qui ou quoi d'autres... Donc finalement le vrai problème de mon point de vue n'est pas le coaching mais la nature humaine. Tant qu'il y aura une demande, il y aura une offre et inversement.
bien sur qu'ils veulent être pris en "charge" , qu'est ce qu'on leurs offres d'autres ? Je veux dire à bien y regarder nous sommes pris en charge depuis le début. Se soumettre à l'autorité parentale, se soumettre à l'autorité scolaire, se soumettre à l'autorité par ci par là. Alors oui certains y échappe, certains sont moins "faconable" et tant mieux, pour eux et pour le reste. Mais l'être humain est avant tout un être culturel et si dans leur culture on ne fait que les "prendre" en charge en leur inculquant des valeurs pour qu'ils soient de bon petit citoyens comme il faut, et non des esprits libres et critique, on ne s' étonnera pas de trouver si peu d'esprit libre et critique.
Bien sur qu'ils veulent être pris en charge par la société etc.. Parce que le début la société etc les "prends en charge" ou du moins leur dis "tu dois être comme ça, comme ci, tu dois tant à l’état, tu dois penser ci et cela" etc etc. Alors après, quand il ne savent pas, il se tourne vers la société et demande "et maintenant, qu'est ce que je dois faire?". On n’apprends pas à un être humain d'avoir sa conscience autonome, responsable, on lui apprends à "devoir".
Invité- Invité
Re: Le coaching
Exactement.
C'est tout à fait ce que je voulais dire,
jogging, footing, briefing et wing de poulet.
C'est tout à fait ce que je voulais dire,
jogging, footing, briefing et wing de poulet.
Invité- Invité
Re: Le coaching
'spèce de trolling, si tu continues je te signaling.
"....nul besoin de créer une hérésie, leur pseudo-doctrine et déjà un prêt-à-penser pour toutes les structures d’aliénation et le coaching est un moyen extrêmement efficace de s’assurer des adeptes serviles."
"Adepte servile", ce sont ces deux seuls mots qui m'ont le plus titillée. Une secte avec ses gros sabots, on l'entend venir de loin, l'enfermement, le fric.... toussa.
La dérive sectaire avec ses pantoufles aux semelles feutrées... voire même ses pieds nus (ouaih, le petit côté babacool)... ben, faut un moment pour se dire "heu, ça cloche là, non?!".
C'est triste mais ce sont les manipulés qui finissent par faire les meilleurs manipulateurs car ils sont sincères.
Bref, et quoiqu'il en soit, on n'est entendu que par les déjà convaincus, quant aux autres, ben, ... bonne route quand même.
Il y a des croyances qui enferment toute une vie dans les sous-bassement d'une pensée stérile et sans élan au lieu d'oser rencontrer le doute. Le doute c'est bien souvent le néant, un néant terrifiant pour la plupart des êtres humains (ou peut-être aussi des animaux, mais là, je ne sais pas trop), angoissant mais plus intéressant que les certitudes autocertifées.
Sur ce, je réalise avec effrois que l'heure n'a pas d'états d'âme et que j'ai raté l'heure de ma sieste...
"....nul besoin de créer une hérésie, leur pseudo-doctrine et déjà un prêt-à-penser pour toutes les structures d’aliénation et le coaching est un moyen extrêmement efficace de s’assurer des adeptes serviles."
"Adepte servile", ce sont ces deux seuls mots qui m'ont le plus titillée. Une secte avec ses gros sabots, on l'entend venir de loin, l'enfermement, le fric.... toussa.
La dérive sectaire avec ses pantoufles aux semelles feutrées... voire même ses pieds nus (ouaih, le petit côté babacool)... ben, faut un moment pour se dire "heu, ça cloche là, non?!".
C'est triste mais ce sont les manipulés qui finissent par faire les meilleurs manipulateurs car ils sont sincères.
Bref, et quoiqu'il en soit, on n'est entendu que par les déjà convaincus, quant aux autres, ben, ... bonne route quand même.
Il y a des croyances qui enferment toute une vie dans les sous-bassement d'une pensée stérile et sans élan au lieu d'oser rencontrer le doute. Le doute c'est bien souvent le néant, un néant terrifiant pour la plupart des êtres humains (ou peut-être aussi des animaux, mais là, je ne sais pas trop), angoissant mais plus intéressant que les certitudes autocertifées.
Sur ce, je réalise avec effrois que l'heure n'a pas d'états d'âme et que j'ai raté l'heure de ma sieste...
Invité- Invité
Re: Le coaching
Narkyss a écrit:
Bien sur qu'ils veulent être pris en charge par la société etc..
Faut'il être dans la peur pour en arriver à faire aveuglément confiance.
Et pour avoir aveuglément confiance, quand on est aux abois, il faut avoir été rassuré, et séduit.
Peur d'un côté, le réel , Séduction et confiance de l'autre, le
Cuicui a écrit:
C'est triste mais ce sont les manipulés qui finissent par faire les meilleurs manipulateurs car ils sont sincères.
Et c'est effectivement le cas.
La personne est manipulé sur la base de ses peur et de ses valeurs. Elle est ensuite engluée dans la pensée du scotcheur, de son sauveur, de celui qui pense si bien et dit si joliment. Un manipulé fera d'autant mieux le jeu du manipulateur qu'il aura un des valeurs bien visibles. Là, ça relève du repérage, très facile sur un forum.
Invité- Invité
Re: Le coaching
C'est très bien, mais comment qu'on fait du coup ? Pour ne pas être manipulé. Pour ne pas manipuler. Pour convaincre ?
Re: Le coaching
Stauk a écrit: C'est très bien, mais comment qu'on fait du coup ? Pour ne pas être manipulé. Pour ne pas manipuler. Pour convaincre ?
Lis le dernier livre d'Adda. Le maître mot, cohérence .
Invité- Invité
Re: Le coaching
licorneau a écrit:Lis le dernier livre d'Adda. Le maître mot, cohérence .Stauk a écrit: C'est très bien, mais comment qu'on fait du coup ? Pour ne pas être manipulé. Pour ne pas manipuler. Pour convaincre ?
Je ne suis pas bien fan des coach et des gourous. Je préfère discuter avec de vrais gens. Qui ont de vrais avis. Et avec on peut échanger.
Re: Le coaching
licorneau a écrit:Stauk a écrit: C'est très bien, mais comment qu'on fait du coup ? Pour ne pas être manipulé. Pour ne pas manipuler. Pour convaincre ?
Lis le dernier livre d'Adda. Le maître mot, cohérence .
Quand un psy donne une méthode, répond à un "comment" plutôt qu'à un "pourquoi" n'est ce pas du coaching ?
Pourtant tu conseilles une psy qui a écrit : Comment accompagner les enfants intellectuellement précoces. Il ne faut pas confondre tous les coachs. Par exemple un coach qui aide professionnellement à la prise de parole en public, à la réussite d'un entretien d'embauche ..; Je ne vois pas en quoi il peut être assimilé à un gourou, ou à quelqu'un de malveillant. Les coachs avant, on les appelait des consultants...
Dernière édition par eXistenZ le Ven 27 Fév 2015 - 17:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le coaching
Stauk: entièrement d'accord pour la préférence, je la partage.
Si je parle de ce livre, que je lis en ce moment, c'est que il n'est pas systématiquement flatteur, il ne racolle pas.
Le maître mot est la cohérence des surdoués. Elle apparaît partout, y compris dans les intuitions, ce qu'il font des ressentis, etc etc.
Et quand une personne a confié par écrit ses peurs, sest failles, ses cryances , elle reste très cohérente en écoutant et suivant celui qui y répond favorablement. C'est une des bases de la manipulation. Repérage, décodage de la personne, et .....COACHING.
Si je parle de ce livre, que je lis en ce moment, c'est que il n'est pas systématiquement flatteur, il ne racolle pas.
Le maître mot est la cohérence des surdoués. Elle apparaît partout, y compris dans les intuitions, ce qu'il font des ressentis, etc etc.
Et quand une personne a confié par écrit ses peurs, sest failles, ses cryances , elle reste très cohérente en écoutant et suivant celui qui y répond favorablement. C'est une des bases de la manipulation. Repérage, décodage de la personne, et .....COACHING.
Dernière édition par licorneau le Ven 27 Fév 2015 - 17:01, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le coaching
La réponse est dans la question donc.eXistenZ a écrit:Je ne voi pas en quoi il peut être assimilé à un gourou, ou à quelqu'un de malveillant. Les coachs avant, on les appelait des consultants...
Re: Le coaching
@ exist. C'est très flatteur que tu interviennes aussi souvent derrière moi. Flatteur par ce que ce que je dit pourrait donc ne pas être que des conneries.
Mais là, je dois aller chez le tooobi, alors plus tard dans la soirée.
Mais là, je dois aller chez le tooobi, alors plus tard dans la soirée.
Invité- Invité
Re: Le coaching
eXistenZ a écrit:
Il ne faut pas confondre tous les coachs. Par exemple un coach qui aide professionnellement à la prise de parole en public, à la réussite d'un entretien d'embauche ..; Je ne voi pas en quoi il peut être assimilé à un gourou, ou à quelqu'un de malveillant. Les coachs avant, on les appelait des consultants...
Alors continuons à les appeler des consultants... des conseillers mais pas des coachs.
Dernière édition par Cuicui le Ven 27 Fév 2015 - 17:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le coaching
J'interviens sur des sujets qui m'intéressent, et comble du comble nous sommes sur le même forum licorneau .
Cuicui c'est un anglicisme, le langage d'entreprise est gagné par cela, le langage du développement perso est gagné par cela, que les deux catégories de coachs soient assimilées ce n'est pas illogique. Malheureux tout au plus.
Oui car pour moi il y a deux types de coachs, ceux en développement perso qui sont pour moi des charlatans ( love coach) qui doivent mettre en avant vos qualités, et des coachs pro qui doivent mettre en avant vos compétences.
Cuicui c'est un anglicisme, le langage d'entreprise est gagné par cela, le langage du développement perso est gagné par cela, que les deux catégories de coachs soient assimilées ce n'est pas illogique. Malheureux tout au plus.
Oui car pour moi il y a deux types de coachs, ceux en développement perso qui sont pour moi des charlatans ( love coach) qui doivent mettre en avant vos qualités, et des coachs pro qui doivent mettre en avant vos compétences.
Dernière édition par eXistenZ le Ven 27 Fév 2015 - 17:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le coaching
Cuicui a écrit:'un néant terrifiant pour la plupart des êtres humains (ou peut-être aussi des animaux, mais là, je ne sais pas trop)
Nan ça va, tranquille.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Parmi les coachs, on va de plus en plus souvent retrouver des "psychothérapeutes" que le décret de 2010, qui a voulu réglementer cette profession, a exclu.
Ce statut non réglementé est très flou, se situant justement entre conseil et psychothérapie. Il est donc assez facile d'y faire tout et n'importe quoi.
Ce statut non réglementé est très flou, se situant justement entre conseil et psychothérapie. Il est donc assez facile d'y faire tout et n'importe quoi.
Invité- Invité
Re: Le coaching
hé vite hé a écrit:Cuicui a écrit:'un néant terrifiant pour la plupart des êtres humains (ou peut-être aussi des animaux, mais là, je ne sais pas trop)
Nan ça va, tranquille.
Super bonne nouvelle. Les animaux ne connaissent pas les affres de la néantissimation.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Ce statut non réglementé est très flou
Oh la la pas bien !
Ils ont droit de vendre des clopes ?
Oh la la pas bien !
Ils ont droit de vendre des clopes ?
Invité- Invité
Re: Le coaching
eXistenZ a écrit:
Cuicui c'est un anglicisme, le langage d'entreprise est gagné par cela, le langage du développement perso est gagné par cela, que les deux catégories de coachs soient assimilées ce n'est pas illogique. Malheureux tout au plus.
je dirais plutôt que l'entreprise est gagnée par le langage du développement personnel, le devper.
Si tu fouilles un peu le site que je cite, tu peux trouver des témoignages comme quoi les charlatans s'installent aisément dans les formations payées par les entreprises, jusqu'à ce qu'ils soient repérés et dénoncés par les salariés qui en payent le prix psychologique à défaut du prix tout court.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Je connais bien le milieu de l'entreprise, l'évolution du langage est arrivée bien avant l'incursion du développement perso.
Je conseille Vincent de Gauléjac là dessus.
Je conseille Vincent de Gauléjac là dessus.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Cuicui a écrit: jusqu'à ce qu'ils soient repérés et dénoncés par les salariés qui en payent le prix psychologique à défaut du prix tout court.
Oh la la c'est pas vrai c'est remboursé par la sécu ?
Invité- Invité
Re: Le coaching
eXistenZ a écrit:Je connais bien le milieu de l'entreprise, l'évolution du langage est arrivée bien avant l'incursion du développement perso.
Je conseille Vincent de Gauléjac là dessus.
A quand fais-tu remonter l'incursion du dev per dans l'entreprise?
Depuis quand entends-tu coach dans l'entreprise?
Invité- Invité
Re: Le coaching
Le développement personnel selon plusieurs articles a commencé à s'installer dans le milieu des années 90. Il ne faut pas confondre la présence du développement personnel avec l'incursion de la psycho au sein du milieu de l'entreprise, mécanisme qui a permis de justifier la hiérarchie ne reposant pas sur les compétences justement et qui débuta avec la fin du modèle paternaliste.
Les consultants sont présents dès le milieu des années 80 peut être même avant. Michel Crozier parlait déjà de ces consultants et de l'anglicisation du langage de l'entreprise. C'est très présent en RH service dans lequel j'ai officié.
Les consultants sont présents dès le milieu des années 80 peut être même avant. Michel Crozier parlait déjà de ces consultants et de l'anglicisation du langage de l'entreprise. C'est très présent en RH service dans lequel j'ai officié.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Certes, il ne faut pas confondre le développement personnel et tous ses avatars avec la psychologie. C'est très certainement là le problème. Mais c'est ce que fait le développement personnel en maintenant un flou qui fait que les gens ne s'y retrouvent pas.
En général les gens consultent un psychologue (clinicien) en raison d'une souffrance psychologique, donc pour ne plus souffrir donc pour aller bien.
Le développement personnel vend du "bien-être" et laisse croire au mieux-être.
Le risque de confusion parait évident.
En général les gens consultent un psychologue (clinicien) en raison d'une souffrance psychologique, donc pour ne plus souffrir donc pour aller bien.
Le développement personnel vend du "bien-être" et laisse croire au mieux-être.
Le risque de confusion parait évident.
Invité- Invité
Re: Le coaching
En août 2012, Georges Fenech, ancien président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), déclarait au Figaro: "Les grandes sectes infiltrent les lieux de pouvoir." Milieux politiques, économiques ou sanitaires, selon lui toutes les grandes institutions sont infiltrées par les sectes.
Ce jeudi 25 avril 2013, les mots de Georges Fenech résonnent un peu comme une prophétie. La Miviludes, désormais dirigée par Serge Blisko, vient de rendre au Premier ministre son rapport sur l'exercice 2011-2012. Bilan: oui, les lieux de pouvoir, en particulier les grandes entreprises, sont la cible d'organisations sectaires et notamment grâce à un concept en vogue: le développement personnel.
Mais de quelle manière les sectes parviennent-elles à infiltrer les entreprises? "Cette menace correspond à l'émergence de nouveaux besoins exprimés tout aussi bien par les dirigeants d'entreprises que par les salariés", explique la Miviludes.
Parmi ces "besoins" nouveau des entreprises, l'institution recense la modernisation, l'ouverture à l'international, adaptation aux marchés... Et c'est là qu'interviennent les sectes, qui proposent "un ensemble complet de prestations": séminaires, formations, stages de "développement personnel", l'éventail est large. Interrogé par Le HuffPost, Serge Blisko explique:
"Par le biais de la formation, les gourous, qui se présentent comme des coachs, prennent une grande importance dans la direction. Pourtant, ils n'ont pas fait d'école, ils n'ont pas obtenu de diplômes. Mais c'est un peu le problème de tous ces "coachs" comportementalistes qu'on voit un peu partout: on ne sait pas qui ils sont, on les suit juste parce qu'ils ont une force de persuasion."
Cette force de persuasion, les experts l'appellent "manipulation mentale". Une technique qui permet, de manière dissimulée, de faire faire à peu près n'importe quoi à une personne en situation de faiblesse. On comprend pourquoi les dirigeants d'entreprise, stressés et exposés à une pression permanente, sont les victimes idéales.
Le rapport de la Miviludes explique en outre que prendre un PDG sous son emprise assure au gourou des revenus d'argent rapides et élevés. Surtout si, sous l'impulsion du chef, d'autres employés suivent le rythme.
D'après le rapport, le phénomène n'est pas nouveau. La Miviludes rappelle qu'en 1999, une commission d'enquête parlementaire, titrée "Les sectes et l'argent", avait déjà fait état de dérives sectaires dans le monde de l'entreprise. Alors, pourquoi n'en entend-on pas parler? "Les PDG qui se sont fait avoir n'en sont pas fiers et n'en parlent pas", explique Serge Blisko.
Il faut dire que la manipulation mentale peut rapporter gros aux gourous et détruire les victimes, autant financièrement que moralement. Serge Blisko cite le cas des reclus de Monflanquin, une famille aristocrate girondine qui avait été ruinée par l'un de ces "manipulateurs". Jeudi 25 avril 2013, Thierry Tilly, l'homme en question, comparaissait devant la cour d'appel de Bordeaux. L'avocat général a requis la peine maximale: 10 ans d'emprisonnement.
Source: http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/25/comment-les-sectes-envahissent-les-entreprises_n_3155050.html
En tapant "secte et entreprise" sur Gogol, c'est le premier lien qui m'est proposé.
Ce jeudi 25 avril 2013, les mots de Georges Fenech résonnent un peu comme une prophétie. La Miviludes, désormais dirigée par Serge Blisko, vient de rendre au Premier ministre son rapport sur l'exercice 2011-2012. Bilan: oui, les lieux de pouvoir, en particulier les grandes entreprises, sont la cible d'organisations sectaires et notamment grâce à un concept en vogue: le développement personnel.
Mais de quelle manière les sectes parviennent-elles à infiltrer les entreprises? "Cette menace correspond à l'émergence de nouveaux besoins exprimés tout aussi bien par les dirigeants d'entreprises que par les salariés", explique la Miviludes.
Parmi ces "besoins" nouveau des entreprises, l'institution recense la modernisation, l'ouverture à l'international, adaptation aux marchés... Et c'est là qu'interviennent les sectes, qui proposent "un ensemble complet de prestations": séminaires, formations, stages de "développement personnel", l'éventail est large. Interrogé par Le HuffPost, Serge Blisko explique:
"Par le biais de la formation, les gourous, qui se présentent comme des coachs, prennent une grande importance dans la direction. Pourtant, ils n'ont pas fait d'école, ils n'ont pas obtenu de diplômes. Mais c'est un peu le problème de tous ces "coachs" comportementalistes qu'on voit un peu partout: on ne sait pas qui ils sont, on les suit juste parce qu'ils ont une force de persuasion."
Cette force de persuasion, les experts l'appellent "manipulation mentale". Une technique qui permet, de manière dissimulée, de faire faire à peu près n'importe quoi à une personne en situation de faiblesse. On comprend pourquoi les dirigeants d'entreprise, stressés et exposés à une pression permanente, sont les victimes idéales.
Le rapport de la Miviludes explique en outre que prendre un PDG sous son emprise assure au gourou des revenus d'argent rapides et élevés. Surtout si, sous l'impulsion du chef, d'autres employés suivent le rythme.
D'après le rapport, le phénomène n'est pas nouveau. La Miviludes rappelle qu'en 1999, une commission d'enquête parlementaire, titrée "Les sectes et l'argent", avait déjà fait état de dérives sectaires dans le monde de l'entreprise. Alors, pourquoi n'en entend-on pas parler? "Les PDG qui se sont fait avoir n'en sont pas fiers et n'en parlent pas", explique Serge Blisko.
Il faut dire que la manipulation mentale peut rapporter gros aux gourous et détruire les victimes, autant financièrement que moralement. Serge Blisko cite le cas des reclus de Monflanquin, une famille aristocrate girondine qui avait été ruinée par l'un de ces "manipulateurs". Jeudi 25 avril 2013, Thierry Tilly, l'homme en question, comparaissait devant la cour d'appel de Bordeaux. L'avocat général a requis la peine maximale: 10 ans d'emprisonnement.
Source: http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/25/comment-les-sectes-envahissent-les-entreprises_n_3155050.html
En tapant "secte et entreprise" sur Gogol, c'est le premier lien qui m'est proposé.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Critiquer un système par ses dérives est un biais argumentatif. Parler déjà du système en lui-même est un peu plus cohérent. Et puis bon LCI par pitié, je préfère m'arrêter là pour le coup.
Invité- Invité
Re: Le coaching
En fait, ici, on parle bien des dérives, enfin, il me semble.
Serais-je hors sujet ?
Adda parle bien de la cohérence des surdoués. Serais je incohérent ? ou peut être mal comprenant ?
Lci n'est pas un grand penseur , j'en conviens et te l'accorde.
En systémique, on regarde l'ensemble, et les entités à travers leurs liens. Ici, c'est un zoom sur un lien, parmis tant d'autres.
Edité 1° fois pour rajouter la phrase sur la systémique
Edité 2° pour rajouter la raison des éditions.
Serais-je hors sujet ?
Adda parle bien de la cohérence des surdoués. Serais je incohérent ? ou peut être mal comprenant ?
Lci n'est pas un grand penseur , j'en conviens et te l'accorde.
En systémique, on regarde l'ensemble, et les entités à travers leurs liens. Ici, c'est un zoom sur un lien, parmis tant d'autres.
Edité 1° fois pour rajouter la phrase sur la systémique
Edité 2° pour rajouter la raison des éditions.
Dernière édition par licorneau le Ven 27 Fév 2015 - 19:51, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Le coaching
Non c'est moi qui dois manquer de rigueur, je pense toujours qu'avant de parler de dérives il faut définir, décrire et circonscrire le système analysé. Pour cela que je me retire.
Invité- Invité
Re: Le coaching
eXistenZ a écrit:Non c'est moi qui dois manquer de rigueur, je pense toujours qu'avant de parler de dérives il faut définir, décrire et circonscrire le système analysé. Pour cela que je me retire.
Ton argument concernant LCI laisse un peu croire que tu es heurté par la virulence contre le développement personnel. Comme si celui ci t'avais par le passé apporté quelque chose, et que tu avais donc un témoignage à fournir.
Re: Le coaching
Non du tout stauk je te remercie pour ce joli procès d'intention, je remets juste en cause une chaîne appartenant à TF1.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Quel procès d'intention ?eXistenZ a écrit:Non du tout stauk je te remercie pour ce joli procès d'intention, je remets juste en cause une chaîne appartenant à TF1.
Y a comme une erreur dans ton propos. Je ne vois rien de condamnable au fait d'avoir une opinion qui s'appuie sur l'expérience. Du coup maintenant il existe un procès d'intention de ma part : celui de te prêter un manque de rigueur, puisque tu réfutes la chaîne à priori pour sa nature, sans même t'intéresser au propos qui étaient illustré par l'auteur du fil. En quoi TF1 était t'il impliqué dans un conflit d'intérêt vis à vis du coaching et des sectes, et qui pourrait justifier une propagande en leur défaveur ??? Ou en défaveur du coaching.
Le procès d'intention est en philosophie un sophisme consistant à invoquer le discrédit sur une personne en lui prêtant des intentions inavouables et condamnables
Re: Le coaching
A propos des psychothérapeute
Pour les clopes , je ne sais pas, mais j'en ai lu qui proposait des soins des yeux par du reiki à distance
Et pour les soins de la pensée à distance, il y a ça, c'est éloquent. https://www.zebrascrossing.net/t20511p40-attention-psychanalyste-dangereux-sur-tous-les-fronts#897511
hé vite hé a écrit:Ce statut non réglementé est très flou
Oh la la pas bien !
Ils ont droit de vendre des clopes ?
Pour les clopes , je ne sais pas, mais j'en ai lu qui proposait des soins des yeux par du reiki à distance
Et pour les soins de la pensée à distance, il y a ça, c'est éloquent. https://www.zebrascrossing.net/t20511p40-attention-psychanalyste-dangereux-sur-tous-les-fronts#897511
Invité- Invité
Re: Le coaching
eXistenZ a écrit:Non c'est moi qui dois manquer de rigueur, je pense toujours qu'avant de parler de dérives il faut définir, décrire et circonscrire le système analysé. Pour cela que je me retire.
C'est pas que tu manques de rigueur, bien loin de là, vraiment, tu es à l'opposé, mais.
Tu encumules ( ça y est, je l'ai placé ) les mouches et la recherche de précisions. Dés fois, c'est super enrichissant à la lecture, des fois, et ben bof.
Systémique gast donc. Systémique. Le zoom sur le sujet, en n'oubliant pas ce qui est à côté.
Bon ,j'écris ça, mais faudra aussi que je me l'applique.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Critiquer la forme pour ne pas aborder le fondeXistenZ a écrit:Critiquer un système par ses dérives est un biais argumentatif. Parler déjà du système en lui-même est un peu plus cohérent. Et puis bon LCI par pitié, je préfère m'arrêter là pour le coup.
Invité- Invité
Re: Le coaching
Stauk a écrit:Quel procès d'intention ?eXistenZ a écrit:Non du tout stauk je te remercie pour ce joli procès d'intention, je remets juste en cause une chaîne appartenant à TF1.Y a comme une erreur dans ton propos. Je ne vois rien de condamnable au fait d'avoir une opinion qui s'appuie sur l'expérience. Du coup maintenant il existe un procès d'intention de ma part : celui de te prêter un manque de rigueur, puisque tu réfutes la chaîne à priori pour sa nature, sans même t'intéresser au propos qui étaient illustré par l'auteur du fil. En quoi TF1 était t'il impliqué dans un conflit d'intérêt vis à vis du coaching et des sectes, et qui pourrait justifier une propagande en leur défaveur ??? Ou en défaveur du coaching.
Le procès d'intention est en philosophie un sophisme consistant à invoquer le discrédit sur une personne en lui prêtant des intentions inavouables et condamnables
Procès d'intention : prêter des intentions à quelqu'un dans le but de discréditer la personne et son propos. reste à voir le curseur de condamnable ou inavouable.
Et je suis plutôt un fervent attaquant du développement personnel donc preuve est que tu ne me connais pas et qu'il n'est nullement besoin de prétexter quoi que ce soit pour expliquer mon propos.
Je critique TF1 ou LCI car ce sont des organismes de médias officiellement orientés et idéologiquement à droite avec comme volonté selon Etienne Mougeotte de créer un climat propice à l'élection d'un candidat de droite : polémique sur la sécurité entre autre.
De plus je préfère des sources universitaires, avec un vrai travail d'enquête ou un organisme de presse qui fait un travail réel d'investigation.
Wildcat et où est le fond ? Dans le fait d'affirmer qu'il existe des dérives potentiellement sectaires dans la formation professionnelle ? Il existe des dérives sectaires dans toute manipulation de concept se rapportant à notre ontologie particulièrement.. Pour autant une dérive équivaut à un risque de.
Les sectes sont au départ des organisations intellectuelles fonctionnant à huis clos. On parle de secte pythagoricienne par exemple.
Pour autant qu'il existe des risques bien sur. Toute pensée conceptualisée et radicalisée tend à devenir sectaire car elle est radicale. Et la radicalisation met en marge, isole. Justement.
Ceci étant dit sur le fond, il n'y a pas plus de risques qu'ailleurs simplement on prend conscience seulement maintenant que le risque est aussi présent dans ce secteur. Quelle découverte !
Qu'une dérive soit sectaire ne la rend pas plus dangereuse, une dérive est en soi dangereuse. Et il y a des dérives bien plus graves et surtout plus présentes dans le monde de l'entreprise.
Dernière édition par eXistenZ le Ven 27 Fév 2015 - 20:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le coaching
Ben du coup, on parle de la forme.
P..ting, ça me gave les formes, surtout les miennes.
Et du coup, le sujet est passé aux oubliette, ni vu ni connu. C'est aussi une techniques de troll ( personne n'est visé ).
C'est aussi une technique de désinformation ( personne n'est vise )
Les dernière questions tournaient autours du coaching en entreprise.
je reposte donc de re petit chef.
P..ting, ça me gave les formes, surtout les miennes.
Et du coup, le sujet est passé aux oubliette, ni vu ni connu. C'est aussi une techniques de troll ( personne n'est visé ).
C'est aussi une technique de désinformation ( personne n'est vise )
Les dernière questions tournaient autours du coaching en entreprise.
je reposte donc de re petit chef.
- Coaching et Dérive sectaire en entreprise.:
Re: Le coaching
Message par licorneau Aujourd'hui à 18:59
En août 2012, Georges Fenech, ancien président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), déclarait au Figaro: "Les grandes sectes infiltrent les lieux de pouvoir." Milieux politiques, économiques ou sanitaires, selon lui toutes les grandes institutions sont infiltrées par les sectes.
Ce jeudi 25 avril 2013, les mots de Georges Fenech résonnent un peu comme une prophétie. La Miviludes, désormais dirigée par Serge Blisko, vient de rendre au Premier ministre son rapport sur l'exercice 2011-2012. Bilan: oui, les lieux de pouvoir, en particulier les grandes entreprises, sont la cible d'organisations sectaires et notamment grâce à un concept en vogue: le développement personnel.
Mais de quelle manière les sectes parviennent-elles à infiltrer les entreprises? "Cette menace correspond à l'émergence de nouveaux besoins exprimés tout aussi bien par les dirigeants d'entreprises que par les salariés", explique la Miviludes.
Parmi ces "besoins" nouveau des entreprises, l'institution recense la modernisation, l'ouverture à l'international, adaptation aux marchés... Et c'est là qu'interviennent les sectes, qui proposent "un ensemble complet de prestations": séminaires, formations, stages de "développement personnel", l'éventail est large. Interrogé par Le HuffPost, Serge Blisko explique:
"Par le biais de la formation, les gourous, qui se présentent comme des coachs, prennent une grande importance dans la direction. Pourtant, ils n'ont pas fait d'école, ils n'ont pas obtenu de diplômes. Mais c'est un peu le problème de tous ces "coachs" comportementalistes qu'on voit un peu partout: on ne sait pas qui ils sont, on les suit juste parce qu'ils ont une force de persuasion."
Cette force de persuasion, les experts l'appellent "manipulation mentale". Une technique qui permet, de manière dissimulée, de faire faire à peu près n'importe quoi à une personne en situation de faiblesse. On comprend pourquoi les dirigeants d'entreprise, stressés et exposés à une pression permanente, sont les victimes idéales.
Le rapport de la Miviludes explique en outre que prendre un PDG sous son emprise assure au gourou des revenus d'argent rapides et élevés. Surtout si, sous l'impulsion du chef, d'autres employés suivent le rythme.
D'après le rapport, le phénomène n'est pas nouveau. La Miviludes rappelle qu'en 1999, une commission d'enquête parlementaire, titrée "Les sectes et l'argent", avait déjà fait état de dérives sectaires dans le monde de l'entreprise. Alors, pourquoi n'en entend-on pas parler? "Les PDG qui se sont fait avoir n'en sont pas fiers et n'en parlent pas", explique Serge Blisko.
Il faut dire que la manipulation mentale peut rapporter gros aux gourous et détruire les victimes, autant financièrement que moralement. Serge Blisko cite le cas des reclus de Monflanquin, une famille aristocrate girondine qui avait été ruinée par l'un de ces "manipulateurs". Jeudi 25 avril 2013, Thierry Tilly, l'homme en question, comparaissait devant la cour d'appel de Bordeaux. L'avocat général a requis la peine maximale: 10 ans d'emprisonnement.
Source: http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/25/comment-les-sectes-envahissent-les-entreprises_n_3155050.html
En tapant "secte et entreprise" sur Gogol, c'est le premier lien qui m'est proposé.
Invité- Invité
Re: Le coaching
eXistenZ a écrit:Non c'est moi qui dois manquer de rigueur, je pense toujours qu'avant de parler de dérives il faut définir, décrire et circonscrire le système analysé. Pour cela que je me retire.
Il me semble que l'auteur du site que je cite fait une description assez claire de ce qu'il entend par coaching.
C'est très certainement critiquable. Mais je ne manie pas les concepts, j'observe. Mon métier m'a appris à observer.
Critiquer le coaching et le définir me semble être bien le problème, parce qu'ils glissent d'un système à l'autre sans aucune vergogne. Définir ce système est devenu impossible.
Je n'ai pas encore compris ce que toi, de ton coté tu pourrais nous dire du coaching à part un glissement linguistique dans le champ lexical.
Si les dérives étaient claires, elles ne poseraient de problèmes à personne. On pourrait les reconnaître sans s'égarer.
Moi, je veux bien que tu aies des arguments pour ne pas jeter le coaching avec l'eau du bain mais personnellement, j'aimerais qu'on puisse distinguer le rôle de conseiller de celui de coaching qui devient un mesclum entre thérapeute et conseiller, qui utilisent des techniques pour le moins étranges si ce n'est suspectes.
Cet amalgame entre coaching, conseiller, thérapie, développement personnel (qui me semble être le processus d'individuation décrit par Jung complètement dévoyé par des grilles de lectures très subjectives), cet amalgame ne sert pas Mrtoutlemonde, ni l'entreprise, ni la société.
Invité- Invité
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