Les contre témoignages
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Les contre témoignages
J'ai deux patients dans mon service.
Deux petits jeunes qui ont tous les deux fait TS sur TS (genre plus de 5 chacun ...) alors qu'ils ont moins de 25 ans. Ils font un épisode dépressif majeur, relativement sévère. Ils ont un point commun : On leur a mis l’étiquette précoce sur la tête, et ils découvrent la vie post bac.
En fait leur parcours est similaire. Les mecs ont eut une scolarité sans accroc avec beaucoup de facilité, n'ont jamais eu de copine (même un bisou) et dès qu'il a fallu un peu travailler, patatra, leur étiquette précoce les sommait de réussir, mais ils ne pouvaient pas (ils n'ont jamais su bosser).
L'un et l'autre ont des parents qui étaient plus fiers de pouvoir brandir un enfant "précoce" plutôt que de l'aimer. Alors certes pour le premier, ils acceptent son échec et essaye de le faire rebondir.. Mais pour l'autre, c'est un refus complet de le voir dévier de la voie royale de la prépa.
Cette étiquette n'est pour eux, pas un don, une caractéristique d'eux même, mais un poids que leur a fait subir leur parent.
Je me demande la responsabilité des psychologues et des parents de faire subir tout ça à ces gosses. Je me demande de l'intérêt... J'ai, avec le recul, un peu l'impression que la notion de zèbre, de QI, c'est bien un truc de trentenaire/quarantenaire qui font leur petite crise existentielle et qui ont, enfin !, de quoi devenir génial parmi leur vie tout ce qui a plus de lambda.
Deux petits jeunes qui ont tous les deux fait TS sur TS (genre plus de 5 chacun ...) alors qu'ils ont moins de 25 ans. Ils font un épisode dépressif majeur, relativement sévère. Ils ont un point commun : On leur a mis l’étiquette précoce sur la tête, et ils découvrent la vie post bac.
En fait leur parcours est similaire. Les mecs ont eut une scolarité sans accroc avec beaucoup de facilité, n'ont jamais eu de copine (même un bisou) et dès qu'il a fallu un peu travailler, patatra, leur étiquette précoce les sommait de réussir, mais ils ne pouvaient pas (ils n'ont jamais su bosser).
L'un et l'autre ont des parents qui étaient plus fiers de pouvoir brandir un enfant "précoce" plutôt que de l'aimer. Alors certes pour le premier, ils acceptent son échec et essaye de le faire rebondir.. Mais pour l'autre, c'est un refus complet de le voir dévier de la voie royale de la prépa.
Cette étiquette n'est pour eux, pas un don, une caractéristique d'eux même, mais un poids que leur a fait subir leur parent.
Je me demande la responsabilité des psychologues et des parents de faire subir tout ça à ces gosses. Je me demande de l'intérêt... J'ai, avec le recul, un peu l'impression que la notion de zèbre, de QI, c'est bien un truc de trentenaire/quarantenaire qui font leur petite crise existentielle et qui ont, enfin !, de quoi devenir génial parmi leur vie tout ce qui a plus de lambda.
Kharmith- Messages : 72
Date d'inscription : 17/01/2015
Re: Les contre témoignages
Le problème de l'information autre le problème légal qui se pose en psychiatrie, est un véritable problème selon ses interlocuteurs.
Je ne me rappelle plus du termes exact, mais on peut tomber par exemple sur un patient qui utilisera sa maladie et le nom de sa maladie non pas pour guérir, mais pour se prélasser dans la dépendance de son entourage et de l'équipe soignante.
Le problème de l'étiquette est bien celui là. Qu'apporte de donner le nom de la caractéristique, qui par ailleurs n'explique pas tant de chose que cela, à des parents ou des enfants ?
Quasiment aucun et peut être bien délétère. On peut révéler des cas similaires par exemple dans le bon vieux temps où on soignait assez mal les cancers et que le personnel soignant était dieu sur Terre. On taisait le nom de la maladie afin que les patients soient disposés à se faire soigner et souffrir un petit peu.
En psy, l'importance des noms est mille fois plus grande. C'est toujours un grand moment quand on avoue au patient que oui, il est schizophrène. A lui, ou à sa famille qui ne veut pas l'entendre. Même chose pour l'hystérique.
D'ailleurs ce dernier diagnostic est assez marrant dans son histoire. Il a changé mille fois de nom, car à chaque fois il posait de problème dans les soins. Au point qu'aujourd'hui, on nie son diagnostic, on bannit ce mot pour nous laisser que les symptômes. C'est une révolution qui s'étend à toutes les autres psychopathologies. Qu'importe que le mecs soient schyzophrène de tel ou tel type, bipolaire de tel ou tel type, puisqu'au final on soignera quasiment de la même façon, qu'on ne guérira jamais le patient et que le seul gain est d'assouvir un besoin d'étiquette ?
Il y a la même chose en psychologie normale. Qu'importe le nom, l'enfant a des difficultés et il faut l'aider pour qu'il puisse aller au collège, aller au lycée et faire un cursus qui débouchera sur du chômage, comme tout le monde. Il n'y a, au final, aucun intérêt à l’étiqueter comme de la volaille. Voire pire que le manque d'intérêt, cela peut être dangereux pour la construction de sa personnalité et de son psychisme. Au final, ce n'est important que pour les parents, ces cons qui étouffent leur gamin avec leur envie déçue. Ou plutôt, cela est important que pour les bien portant adultes.
Le bien portant adulte a, avant même tout diagnostic, un a priori sur le nom de la maladie ou caractéristique. Cancer du poumon = fumeur-qui-mérite-son-sort, schizophrène =Shining, Hystérique = Clara Morgan.
Surdoué, surQi, zèbre, faites pas chier, tout le monde se dit : Super intelligent top moumout qui est incompris de la société. Et ça, en première analyse, tout le monde veut l'être. Je connais aucune personne qui souhaite être un crétin fini des alpes à part les moniteurs de ski eux même. Pour un adulte lambda avec une vie pourrie comme 95% des personne sur cette planète, avec des déceptions, des échecs, des rêves ratés ou autre, c'est quand même un bel et beau diagnostic qui permet d'adoucir la rudesse de la vie. Pour des parents, ça veut dire qu'au moins ils ont réussi leur gamin.
Et ça, ça, est la raison centrale de la dangerosité du concept du zèbre. Qui ne vivote uniquement parce qu'il y a un pool de consommateur soucieux de combler leur propre vide, alors même qu'à coté, je suis obligé de passer des examens cliniques insultante pour ma vive intelligence avec ces victimes de ce mot et que je suis payé au lance pierre pour toucher leur bouton sirupeux et écouteur leur misère affective.
Y'en a marre.
Je ne me rappelle plus du termes exact, mais on peut tomber par exemple sur un patient qui utilisera sa maladie et le nom de sa maladie non pas pour guérir, mais pour se prélasser dans la dépendance de son entourage et de l'équipe soignante.
Le problème de l'étiquette est bien celui là. Qu'apporte de donner le nom de la caractéristique, qui par ailleurs n'explique pas tant de chose que cela, à des parents ou des enfants ?
Quasiment aucun et peut être bien délétère. On peut révéler des cas similaires par exemple dans le bon vieux temps où on soignait assez mal les cancers et que le personnel soignant était dieu sur Terre. On taisait le nom de la maladie afin que les patients soient disposés à se faire soigner et souffrir un petit peu.
En psy, l'importance des noms est mille fois plus grande. C'est toujours un grand moment quand on avoue au patient que oui, il est schizophrène. A lui, ou à sa famille qui ne veut pas l'entendre. Même chose pour l'hystérique.
D'ailleurs ce dernier diagnostic est assez marrant dans son histoire. Il a changé mille fois de nom, car à chaque fois il posait de problème dans les soins. Au point qu'aujourd'hui, on nie son diagnostic, on bannit ce mot pour nous laisser que les symptômes. C'est une révolution qui s'étend à toutes les autres psychopathologies. Qu'importe que le mecs soient schyzophrène de tel ou tel type, bipolaire de tel ou tel type, puisqu'au final on soignera quasiment de la même façon, qu'on ne guérira jamais le patient et que le seul gain est d'assouvir un besoin d'étiquette ?
Il y a la même chose en psychologie normale. Qu'importe le nom, l'enfant a des difficultés et il faut l'aider pour qu'il puisse aller au collège, aller au lycée et faire un cursus qui débouchera sur du chômage, comme tout le monde. Il n'y a, au final, aucun intérêt à l’étiqueter comme de la volaille. Voire pire que le manque d'intérêt, cela peut être dangereux pour la construction de sa personnalité et de son psychisme. Au final, ce n'est important que pour les parents, ces cons qui étouffent leur gamin avec leur envie déçue. Ou plutôt, cela est important que pour les bien portant adultes.
Le bien portant adulte a, avant même tout diagnostic, un a priori sur le nom de la maladie ou caractéristique. Cancer du poumon = fumeur-qui-mérite-son-sort, schizophrène =Shining, Hystérique = Clara Morgan.
Surdoué, surQi, zèbre, faites pas chier, tout le monde se dit : Super intelligent top moumout qui est incompris de la société. Et ça, en première analyse, tout le monde veut l'être. Je connais aucune personne qui souhaite être un crétin fini des alpes à part les moniteurs de ski eux même. Pour un adulte lambda avec une vie pourrie comme 95% des personne sur cette planète, avec des déceptions, des échecs, des rêves ratés ou autre, c'est quand même un bel et beau diagnostic qui permet d'adoucir la rudesse de la vie. Pour des parents, ça veut dire qu'au moins ils ont réussi leur gamin.
Et ça, ça, est la raison centrale de la dangerosité du concept du zèbre. Qui ne vivote uniquement parce qu'il y a un pool de consommateur soucieux de combler leur propre vide, alors même qu'à coté, je suis obligé de passer des examens cliniques insultante pour ma vive intelligence avec ces victimes de ce mot et que je suis payé au lance pierre pour toucher leur bouton sirupeux et écouteur leur misère affective.
Y'en a marre.
Dernière édition par Kharmith le Mer 11 Mar 2015 - 21:24, édité 4 fois
Kharmith- Messages : 72
Date d'inscription : 17/01/2015
Re: Les contre témoignages
Une étiquette posé à un enfant par un parent soucieux de se rassurer est toujours un problème. Dans le monde de l'enseignement primaire, combien de profs désabusés se sont entendu des "Mais mon enfant est surdoué, c'est pour ça qu'il ne peut pas [insérer ce que vous voulez ici]". Surdoué comme excuse. Surdoué adopté par des enfants trop jeunes pour comprendre ce que ça implique, sinon que ça leur donne un statut, une protection, un passe-droit. Ce n'est pas leur faute, bien sûr. Mais ça peut poser problème.
Cependant je pense également que c'est normal de "combler notre propre vide" comme tu dis. Je ne me suis jamais considéré comme surdouée, ou bien à demi-mot au collège, comme un plaisir d'égo coupable. Mais combien de fois, en butte aux moqueries de mes pairs (ou de ma famille), me suis-je répété "au moins, je suis intelligente! J'ai au moins ça". C'est une béquille émotionnelle aussi, un bouclier. En cela, je ne trouve pas que c'est blâmable... On pourra grandir pour ne plus en avoir besoin et se dire "je suis moi et ça suffit", ou pas. Mais laisser aux gens leurs murailles quand ils en ont besoin, c'est crucial.
Après tout, on fait chacun comme on peut pour s'aimer soi-même, c'est déjà assez compliqué.
Cependant je pense également que c'est normal de "combler notre propre vide" comme tu dis. Je ne me suis jamais considéré comme surdouée, ou bien à demi-mot au collège, comme un plaisir d'égo coupable. Mais combien de fois, en butte aux moqueries de mes pairs (ou de ma famille), me suis-je répété "au moins, je suis intelligente! J'ai au moins ça". C'est une béquille émotionnelle aussi, un bouclier. En cela, je ne trouve pas que c'est blâmable... On pourra grandir pour ne plus en avoir besoin et se dire "je suis moi et ça suffit", ou pas. Mais laisser aux gens leurs murailles quand ils en ont besoin, c'est crucial.
Après tout, on fait chacun comme on peut pour s'aimer soi-même, c'est déjà assez compliqué.
Invité- Invité
Re: Les contre témoignages
Si on fait passer le test de QI à nos enfants, on est des parents narcissiques.
Si on ne fait pas passer le test de QI à nos enfants, on est négligents.... parce qu'ils découvriront leur potentiel à l'âge adulte et regretteront le temps perdu.
Finalement quoi qu'on fasse, on merde.
Perso j'ai fait testé mon fils à 5 ans parce que l'école et les autres le "maltraitaient". L'école a changé son regard sur lui aujourd'hui et lui propose une aide personnalisée.
Mais lui est toujours aussi mal dans sa peau. Il souffre de se sentir incompris. Il me dit "je suis normal dans un monde d'extra-terrestres"
Je passais pour une mère vaniteuse quand je pressentais la précocité de mon fils
Je passe maintenant pour une mère qui se pose trop de questions quand je pressens le syndrome Asperger chez mon garçon.
Le syndrome Asperger, ça fait peur à tout le monde..."Il ne peut pas être autiste ton fils"
Pourtant je n'ai qu'un objectif, c'est répondre à sa demande d'aide. Et toute seule je n'y arrive pas.
Kharmith, tous les parents ne rêvent pas de prepa pour leurs enfants, la plupart souhaitent seulement les voir heureux
Si on ne fait pas passer le test de QI à nos enfants, on est négligents.... parce qu'ils découvriront leur potentiel à l'âge adulte et regretteront le temps perdu.
Finalement quoi qu'on fasse, on merde.
Perso j'ai fait testé mon fils à 5 ans parce que l'école et les autres le "maltraitaient". L'école a changé son regard sur lui aujourd'hui et lui propose une aide personnalisée.
Mais lui est toujours aussi mal dans sa peau. Il souffre de se sentir incompris. Il me dit "je suis normal dans un monde d'extra-terrestres"
Je passais pour une mère vaniteuse quand je pressentais la précocité de mon fils
Je passe maintenant pour une mère qui se pose trop de questions quand je pressens le syndrome Asperger chez mon garçon.
Le syndrome Asperger, ça fait peur à tout le monde..."Il ne peut pas être autiste ton fils"
Pourtant je n'ai qu'un objectif, c'est répondre à sa demande d'aide. Et toute seule je n'y arrive pas.
Kharmith, tous les parents ne rêvent pas de prepa pour leurs enfants, la plupart souhaitent seulement les voir heureux
Invité- Invité
Re: Les contre témoignages
Pourtant je pense qu'il a résumé ce que pense beaucoup de gens
Je me demande quel est le taux de TS chez les jeunes de 25 ans surdoués non diagnostiqués (on peut avoir des attentes très lourdes aussi pour nos enfants sans savoir qu'ils sont HQI, n'est ce pas ?)
Je me demande quel est le taux de TS chez les jeunes de 25 ans surdoués non diagnostiqués (on peut avoir des attentes très lourdes aussi pour nos enfants sans savoir qu'ils sont HQI, n'est ce pas ?)
Dernière édition par Parisette le Mer 11 Mar 2015 - 23:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les contre témoignages
Le fait d'en parler sous le prisme d'une problématique HQI n'est il pas contradictoire avec le but de l'exposé ?
Re: Les contre témoignages
Parisette a écrit:Si on fait passer le test de QI à nos enfants, on est des parents narcissiques.
Si on ne fait pas passer le test de QI à nos enfants, on est négligents.... parce qu'ils découvriront leur potentiel à l'âge adulte et regretteront le temps perdu.
Finalement quoi qu'on fasse, on merde.
Perso j'ai fait testé mon fils à 5 ans parce que l'école et les autres le "maltraitaient". L'école a changé son regard sur lui aujourd'hui et lui propose une aide personnalisée.
Mais lui est toujours aussi mal dans sa peau. Il souffre de se sentir incompris. Il me dit "je suis normal dans un monde d'extra-terrestres"
Je passais pour une mère vaniteuse quand je pressentais la précocité de mon fils
Je passe maintenant pour une mère qui se pose trop de questions quand je pressens le syndrome Asperger chez mon garçon.
Le syndrome Asperger, ça fait peur à tout le monde..."Il ne peut pas être autiste ton fils"
Pourtant je n'ai qu'un objectif, c'est répondre à sa demande d'aide. Et toute seule je n'y arrive pas.
Kharmith, tous les parents ne rêvent pas de prepa pour leurs enfants, la plupart souhaitent seulement les voir heureux
Je ne suis pas un parent. Là où je veux mettre en garde, c'est la nécessité de ce diagnostic là. Et force est de constater qu'il n'est pas obligatoire en aucun cas.
Vais prendre l'exemple de l'attention. S'il n'y a pas de maladie sous jacente, que l'enfant soit précoce ou pas, ça ne changera strictement rien. On le prendra en charge de la même manière pour essayer de renforcer sa concentration. Tu parles d'autisme. C'est intéressant de le savoir, car au final là il y a une prise en charge différente (parce qu'on sait que certaines prises en charge seront inutiles), ça permet de faire un diagnostic différentiel etc etc.
On fait des tests de QI, mais seulement pour voir s'ils sont délétères (c'est à dire expliquer pourquoi le mec fait semblant de pas comprendre les consignes par exemple)
Par contre, les entraves au soin, à la prise en charge à cause de cette étiquette existe. Je ne nie pas qu'il puisse exister des difficultés, c'est d'ailleurs pour ça que les psy sont payés. Mais, je peux t'assurer qu'il y a de quoi lever un sourcil, quand une mère nous dit peu ou prou "c'est inadmissible qu'il rate une semaine de cours, une dépression ça se guérit vite, et puis il est surdoué, ça serait du gâchis de lui faire rater son année". Ou quand la précocité est un alibi pour mettre la pression à son gosse en toute impunité, consciemment ou inconsciemment.
Pour une fois, mettre des mots rajoute des malheurs au malheur. Et..au final, ce n'est pas les parents réellement les fautifs, même s'ils sont justement ceux qui révèlent les conneries du système. Voilà, ce sont pas les psy qui nous disent "non mais vous faites de la merde, il est précoce" mais les parents. Mais ils ne font que répéter ce qu'ils ont entendu/compris de la part de psy peu scrupuleux de la rigueur et soyons fou, de l'éthique.
Voir des gamins se foutre en l'air car ils ne sont pas à la hauteur de leur identité imposée, alors même qu'il y a tout un élan psy pour enlever justement ces identités, il y a de quoi vouloir foutre en taule les JSF et compagnie. Peut être qu'ils se seraient foutu en l'air sans cela. Peut être, et même sûrement. Mais tant qu'on peut enlever une barrière, une entrave dans leur vie, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas.
"je suis normal dans un monde d'extra-terrestres"
C'est assez drôle. Car c'est justement là où veut aller la psy moderne (faudra attendre une bonne 20 aine d'année par contre). C'est à dire que la personne atteinte de telle maladie, vive dans la société malgré sa maladie et qu'elle trouve sa maladie normale pour l'accepter et aller de l'avant. Si je veux troller un petit peu : Les dénominations, maintenant on s'en fout, on veut que tout ce petit monde travaille et paye les cotisations.
Kharmith- Messages : 72
Date d'inscription : 17/01/2015
Re: Les contre témoignages
Là où je veux mettre en garde, c'est la nécessité de ce diagnostic là. Et force est de constater qu'il n'est pas obligatoire en aucun cas.
En aucun cas ? Ben quand même, dis à la maitresse de ton môme qu'il est précoce et voilà ce qu'elle pensera: non-vos-enfants-ne-sont-pas-surdoués
Si tu veux que ton enfant puisse beneficier des ajustements prévues par l'éducation nationale (détails ici) t'as vraiment intérêt à prouver ce que tu avances.
Et alors pourquoi vouloir un traitement de faveur ? Perso je ne demande aucune faveur pour mon fils, juste un peu de bienveillance. Les méthodes intuitivement mises en place par les instits étaient humiliantes.
Avec l'intervention d'une personne formée sur la précocité par l'Académie, le quotidien de mon fils et des instits s'est considérablement amélioré.
Tu sais Kharmith, il suffit d'enfanter pour être mère. Il n'y a pas de certificat de capacité délivré à la maternité pour te permettre de repartir avec ton bébé.
Alors être parent ne garanti pas d'être de bons parents.
La mère dont tu parles est clairement une mauvaise mère. Ne pas voir la détresse de son fils, c'est à baffer.
Cela dit ça n'a rien à voir avec le diagnostique. Elle a vu le potentiel intellectuel de son fils et projeté sur lui des espoirs deraissonnés.
Tu retrouves la même dynamique avec les parents qui poussent leurs enfants à faire du sport ou de la musique de haut niveau, en leur imposant des entraînements ereintants et sans tenir compte de leurs envies.
Invité- Invité
Re: Les contre témoignages
Kharmith a écrit:
Pour une fois, mettre des mots rajoute des malheurs au malheur. [...]
Voir des gamins se foutre en l'air car ils ne sont pas à la hauteur de leur identité imposée, alors même qu'il y a tout un élan psy pour enlever justement ces identités, il y a de quoi vouloir foutre en taule les JSF et compagnie. Peut être qu'ils se seraient foutu en l'air sans cela. Peut être, et même sûrement. Mais tant qu'on peut enlever une barrière, une entrave dans leur vie, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas.
J'aurais bien aimé, pour ma part, qu'on mette des mots quand j'étais petite, au lieu de me dire que j'ai sauté une classe pour faire de la place parce qu'on était trop nombreux (oui je sais je suis un peu con des fois, j'ai cru ça jusqu'à mes 35 ans. Comme quoi, on peut être très HQI et très con). J'aurais économisé du temps et de l'énergie et beaucoup de souffrance si j'avais su toute petite ma différence.
Et le fait qu'on ne me le dise pas n'a pas empêché mes parents de jouer à la bête de foire avec moi malgré tout. Ils ont exposé le "bon côté" du HQIsme en étalant les prouesses de leurs mômes qui sont doués à l'école, en musique, en tout un tas de trucs, mais se sont bien foutus de leurs particularités et notamment de leur sensibilité.
Vous allez me dire, autre époque, y'a 30 ans on ne savait peut-être pas à quel point les personnes HQI sont complexes et sensibles. Hmm OK. N'empêche, avec ce qu'on sait maintenant ce n'est pas en mettant un couvercle sur la différence d'un môme HQI qu'on lui permettra de s'épanouir. Les JSF et autres ont quand même le mérite de présenter le HQIsme de façon globale, en évoquant la sensibilité, le décalage, tout ça.
En en parlant davantage, en mettant des mots, on peut peut-être faire comprendre mieux quelles sont toutes les complexités et les implications d'une telle personnalité et faire diminuer ainsi le nombre de parents qui vont juste considérer leurs enfants comme de petits génies, et au final les faire culpabiliser davantage le jour où le dit enfant, devenu adulte, se prend des murs de plein fouet et peine à trouver sa place.
Parce que ce jour là tout le monde est perdant : l'ancien petit génie qui n'arrive à rien devenu grand alors qu'il n'a jamais connu l'échec, les parents qui ont soudain honte d'avoir un enfant inadapté après avoir tant saoulé l'entourage en chantant ses louanges.
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Invité- Invité
Re: Les contre témoignages
N'empêche, ça prouve bien un truc :
Il y-a encore trop de gens qui pensent que le Q.I, c'est une compète...
Il y-a encore trop de gens qui pensent que le Q.I, c'est une compète...
Yul- Messages : 4076
Date d'inscription : 14/06/2014
Age : 40
Localisation : Dieppe
Re: Les contre témoignages
http://phys.org/news/2015-03-uncovers-flawed-iq-scoring.html
Juste en passant (c'est en anglais, donc oui c'est discriminatoire).
Juste en passant (c'est en anglais, donc oui c'est discriminatoire).
Kharmith- Messages : 72
Date d'inscription : 17/01/2015
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