C'est décousu...mais c'est déjà ça

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Message par Ayla Mar 1 Sep 2015 - 13:06

Very Happy ...Mes bottes secrètes... Very Happy




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Message par Invité Mar 1 Sep 2015 - 13:47

Pété de rire

Mort de rire ! Dent pétée Laughing

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Message par Ayla Mar 1 Sep 2015 - 17:56

flower GiedRé...un spécimen... un univers glamglauque...mélange chic et choc sur fond bucolique...  flower






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Message par Ayla Ven 4 Sep 2015 - 10:46



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Message par Invité Ven 4 Sep 2015 - 12:05

Salut Ayla Smile

Joli récit, merci Smile

Bises Smile

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Message par Ayla Sam 5 Sep 2015 - 10:59



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Message par Ayla Dim 6 Sep 2015 - 11:07

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Message par Ayla Dim 6 Sep 2015 - 19:18

Résumé de l'épigénétique en 3 minutes...Influence du comportement et de l'environnement nos gènes...Good!!



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Message par Ayla Mar 8 Sep 2015 - 8:40


Very Happy  Il est bon ce François Morel  Very Happy
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Message par Ayla Mar 8 Sep 2015 - 23:12

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Message par Invité Mar 8 Sep 2015 - 23:47


Wink

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Message par Ayla Mer 9 Sep 2015 - 15:25

Yes! J'le connaissais pas celui-là!

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Message par Ayla Mer 9 Sep 2015 - 21:46

Intervenir quand tout est possible. Présentation du programme court de 2e cycle en psychologie périnatale : conceptions humanistes et psychodynamiques


 Le regard intérieur de la femme enceinte, transparence psychique et représentation de l’objet interne par Monique Bydlowski

De la transparence psychique à la préoccupation maternelle primaire. Une voie de l’objectalisation par Dr Monique Bydlowski et et Pr Bernard Golse


Dernière édition par Ayla le Jeu 10 Sep 2015 - 0:50, édité 1 fois
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Message par Ayla Mer 9 Sep 2015 - 22:52



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Message par Ayla Jeu 10 Sep 2015 - 22:20

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Message par Ayla Sam 12 Sep 2015 - 11:12

Cette chimère qui sommeille en nous, par Florence Rosier

«  La grossesse se présente comme un dialogue interne. »

Les mères parlent à leur fœtus au-travers d’organes « de communication » internes qui donnent lieu à un dialogue où aucun sens ne saurait être pris en défaut. De nombreuses études expérimentales font état d’une corrélation entre l’état émotionnel de la mère et le fœtus, comme plus tard avec le nouveau-né. Elles mettent en évidence que dans le liquide amniotique, le fœtus est en mesure non seulement de répondre aux stimuli, mais encore de produire des réponses considérées comme créatives. Benoît Bayle définit ce « dialogue interne » comme une relation établie sur l’intersubjectivité prénatale, les deux partenaires participant réciproquement à la subjectivation de l’autre. Il existe une « entente », quoique difficile à interpréter et à expliquer, entre la mère et le fœtus, qui démontre une relation émotionnelle entre les deux partenaires de la grossesse. Par voie hormonale, les émotions se transmettent à l’enfant, qui présente en retour une réaction spécifique. Le processus interrelationnel est si complexe que souvent des aspects pathologiques ne peuvent être attribués à la conduite de l’un ou de l’autre. L’une des caractéristiques de la psychopathologie du fœtus, tout comme du bébé, c’est effectivement son interdépendance au fonctionnement psychique de la mère. Certains dysfonctionnements propres au fœtus déclenchent des effets sur la mère, qui peuvent en retour accroître les manifestations pathologiques de l’enfant.

Un article stupéfiant de F. Rosier nous révèle que l’interdépendance entre la mère et le foetus ne s’établit pas uniquement au niveau psychique

Poche amniotique et placenta d’un foetus de 8 semaines

C'est décousu...mais c'est déjà ça - Page 6 Ualpdo6215a

CETTE CHIMÈRE QUI SOMMEILLE EN NOUS


Des cellules fœtales transmises à la mère semblent garder leur potentiel de régénération. D’autres, à l’inverse, pourraient intervenir dans certains cancers. (Dopamine/SPL/Keystone)

Lors d’une grossesse, mère et fœtus peuvent s’échanger des cellules qui s’installent durablement dans les organismes. Parfois bénéfique, parfois néfaste, leur rôle est de mieux en mieux compris.

Femmes ou hommes, jeunes ou moins jeunes, nous sommes tous des chimères. La métaphore n’entend pas dénoncer notre condition de mortels. Elle témoigne d’une réalité biologique qui fait écho à la description d’Homère: il y a vingt-huit siècles, l’aède grec évoquait dans l’Iliade ces fabuleuses créatures hybrides, «lion par-devant, serpent par-derrière, ­chèvre au milieu». Nous n’en sommes pas là. Mais la biologie moléculaire nous l’enseigne aujour­d’hui: chacun de nous recèle, tapies dans sa moelle osseuse, son cœur, son foie, son pancréas, sa peau… ou même son cerveau, des cellules génétiquement différentes de ses propres cellules.

Présentes en faibles quantités, ces cellules étrangères ont été acquises naturellement lors de la grossesse. Certaines proviennent de notre mère biologique. D’autres sont issues des fœtus que les mères ont portés. D’autres enfin, plus rarement, émanent de nos frères ou sœurs aînés, voire d’un jumeau parfois ignoré.

Quelles sont les conséquences, pour la santé maternelle, de ce «microchimérisme fœtal» ? Publiée le 28 août dans la revue Bio­Essays, une étude américaine, menée par l’équipe d’Amy Boddy, de l’Université de l’Arizona, dresse un bilan des recherches sur ce thème. Où il apparaît que ces cellules fœtales sont des «Janus», dotés d’une face bénéfique et d’une face maléfique.

«Le placenta n’est pas une barrière hermétique», souligne Nathalie Lambert, de l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (INSERM, Université d’Aix-Marseille). Il laisse passer des cellules du fœtus vers sa mère et inversement. «Ce microchimérisme est très répandu: nous pensons qu’il est présent chez tout le monde», indique Lee Nelson, professeur de médecine à l’Université de Washington, à Seattle.

La grande surprise est venue de la découverte, en 1996, de cellules fœtales capables de survivre, chez des femmes en bonne santé, des années voire des décennies après une grossesse. A l’inverse, «des cellules d’origine maternelle peuvent aussi persister chez des individus en bonne santé», raconte Lee Nelson, qui a publié ce travail en 1999.

L’originalité de l’étude publiée dans BioEssays tient à la perspective évolutive qu’elle ouvre dans l’analyse des relations entre cellules maternelles et fœtales. Coopération ou compétition? Les cellules fœtales agiraient en coopération avec l’organisme maternel quand le coût énergétique de cette entente cordiale serait faible. Par exemple, dans la maintenance des tissus maternels. Mais en cas de ressources limitées, la compétition deviendrait prépondérante: les cellules fœtales pourraient contribuer à certaines maladies maternelles.

La compétition, d’abord. La première étude marquante a été publiée dansThe Lancet en 1998. «Nous avons trouvé des niveaux élevés de microchimérisme fœtal chez des femmes atteintes d’une maladie auto-immune rare et grave, la sclérodermie», explique Lee Nelson. Reste que cette corrélation ne prouve pas un lien de cause à effet. Dans les cancers, on a encore plus de mal à clarifier les choses. «Dans les cancers du sein, on trouve certes un peu plus de cellules fœtales que dans un tissu normal ou une tumeur bénigne. Mais leur rôle est-il favorable ou néfaste? Les résultats sont discordants», résume le professeur Roman Rouzier, de l’Institut Curie (Paris).

La coopération, ensuite: «Les cellules fœtales et maternelles ne sont pas toujours engagées dans un bras de fer», souligne la biologiste Melissa Wilson-Sayres dans BioEssays. Durant la grossesse, bien sûr, ces cellules partagent un intérêt mutuel: survivre et transmettre leur patrimoine génétique. Mais les cellules fœtales pourraient aussi manipuler les cellules maternelles. Par exemple, en infiltrant la thyroïde pour accroître la température corporelle de la mère.

Les cellules fœtales qui survivent durablement chez la mère sont souvent des cellules souches ou «progénitrices», capables de régénérer différents tissus. D’où l’intérêt qu’elles suscitent. Chez la souris, deux études ont fait date. La première a montré qu’après un infarctus du myocarde des cellules fœtales sont capables de se différencier en vaisseaux sanguins, mais aussi en tissu cardiaque contractile.

La seconde concerne la cicatrisation de la peau. «Chez des souris femelles, la cicatrisation cutanée mobilise des cellules fœtales qui se différencient en vaisseaux», indique le professeur Selim Aractingi (INSERM, Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris), principal auteur d’une étude publiée en 2012. D’où la stratégie qu’il développe pour «favoriser le recrutement de cellules fœtales, ou mimer leur action chez des femmes aux capacités de cicatrisation altérées».

Plus stupéfiant: certaines cellules fœtales peuvent migrer jusque dans le cerveau maternel! Elles pourraient y subsister pendant des décennies, et même s’y différencier en neurones. Dans Bio­Essays, les chercheurs s’interrogent: les cellules fœtales pourraient-elles manipuler le cerveau maternel pour induire tantôt une libération d’ocytocine, favorable à l’attachement mère-enfant, tantôt une dépression post-partum? Vertigineuse question, encore sans réponse.

«C’est un domaine extrêmement séduisant qui mérite d’être approfondi», estime Jean Roudier, directeur d’unité INSERM (Université d’Aix-Marseille). Les premières études restaient limitées par les méthodes de détection des cellules fœtales. Une technique bien plus sensible et spécifique a été brevetée par Nathalie Lambert et Lee Nelson: elle amplifie des gènes du système d’histocompatibilité (gènes HLA), qui codent les protéines servant à identifier à quel organisme appartient une cellule. «Nous parvenons ainsi à détecter une cellule fœtale parmi 20 000 cellules de l’hôte», assure Nathalie Lambert. En 2013, elle a mis en place une plateforme d’analyse de ce microchimérisme à ­l’INSERM de Marseille.

Florence Rosier, 12 septembre 2015
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Message par Ayla Dim 13 Sep 2015 - 17:00



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Message par Ayla Lun 14 Sep 2015 - 20:23

J-1.

Strating-bloc. Ballonée. Cou bloqué.
Allez, je vais me laisser aller sur le clavier, exprimer un peu ce qui est retenu ou comprimé.

Contenir sans retenir. Exprimer sans dégueuler.

L'expression sur mon fil m'est moins aisée depuis quelques semaines. Et sur les autres fils, ça me fout le tournis.
Moins aisée. Oui.
Pourquoi?

Je posais des choses sans attentes, c'était bon.
Mais je pose en public...quelle impudique je fais...

Je distingue peu l'exposition de l'exhibition. Je distingue peu le social de l'intime.
Le social me dépasse, en fait. Parler pour parler, sans se dévoiler. Je ne sais pas faire. Je n'en vois pas l'intérêt. Je ne prends pas ou très peu de plaisir à cela.
J'ai besoin de me sentir naturelle et authentique. Je suis impliquée quand je parle. Je ne cherche pas à théoriser ou convaincre quand je m'exprime. Juste être écoutée. Toucher la curiosité. L'intérêt, la réflexion. Je parle de ce qui me parle. Je cite peu mes sources dans mes propos, mais ceux-ci sont un condensé de ce que j'ai pu lire et expérimenter.
J'essaie d'être attentive à mes ressentis en permanence. Pourquoi dis-je cela ou ai-je besoin de le dire? Qu'est ce que je ressens quand j'entends cela, et pourquoi?

J'ai une vision floue du Monde (et vi je suis myope).
Et je n'aime pas qu'on m'impose un verre optique qui me fout mal au crâne.
Parfois, avec certains, j'ai un effet correcteur qui amoindrit mon flou, mais ça bouge tout le temps. Selon la fatigue, l'humeur, l'usure...
Quelquefois je vois net, et c'est bon! Ca ne dure pas, mon regard se trouble à nouveau peu de temps après, mais quand ça converge, c'est beau.

Décalage donc. Même ici, je constate. Je déconne peu, je participe peu. J'observe. Je me balade. Je reste groupée avec moi-même pour pas me perdre dans cette savane.

Où que l'on soit, y'a toujours une dynamique externe qui peut potentiellement parasiter la dynamique interne. C'est comme ça.
Chaque cellule doit s'adapter à l'environnement dans lequel elle baigne...

Ca me fatigue, m'amuse, me distrait, m'énerve, m'agace, me touche, m'interroge, me stimule, me noie, me donne des idées, fleurit mon arborescence parfois me met en joie... de vous lire ça et là.
Rarement envie de participer aux débats et échanges qui parfois passent du coq à l'âne. A quoi bon?...Je glâne mes infos ici et là, et j'ai besoin qu'elles collent à mes expériences et connaissances pour les valider. J'aime pouvoir les partager et avoir quelques retours ou questionnements pour avancer, affiner, résumer, synthétiser tout ce que je brasse. Les interlocuteurs ne sont pas faciles à trouver.
Parfois quelques échanges profonds, sporadiques. Que je ne nourris pas plus que ça, faute de temps et crainte d'investissement affectif qui ne serait pas à sa place.

Voila un peu ce que je vis ici, un reflet de ce que je vis également IRL.

Un rationnel connecté à l'affectif...ça facilite pas la socialisation. Quand je parle de moi, je parle de la Vie. Quand j'écoute la Vie (sous toutes ses facettes à travers chaque être vivant), elle me renvoie à moi. Ca me passionne, mais m'isole aussi. J'apprends à accepter ce fait.

J'espère que mon état d'être sera compatible avec ma reprise d'activité imminente.
Qu'en tant qu'accompagnante, cet état d'esprit, cette non-affirmation et cette remise en question permanente sera suffisante et guidante pour les personnes qui viendront à moi.
Et que de mon côté, ce fond de doute permanent ne me noiera pas mais au contraire enrichira en permanence ma pratique.

Une confiance humble en mes capacités, mes connaissances, mes expériences. Voilà ce que j'aimerai garder en fil conducteur.
Affirmer ma présence sans m'imposer. Rassurer par sincérité et authenticité.
Diriger le moins possible. Qui suis-je pour savoir ce qui est bon pour l'autre? Je ne peux que suggérer au mieux, et encore avec grand tact. Refuser de répondre à des demandes/attentes trop grandes qui insatisferaient tout le monde.
Faire de mon mieux avec ce que je suis.

Inch'allah...Les dés sont jetés...et j'espère qu'ils sont pas pipés...Mektoub...de toute façon...
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Message par Dame Seli Lun 14 Sep 2015 - 21:46

Ayla a écrit:Je reste groupée avec moi-même pour pas me perdre dans cette savane.

Où que l'on soit, y'a toujours une dynamique externe qui peut potentiellement parasiter la dynamique interne.

Donc justement, ce n'est peut-être pas con de rester groupée avec toi-même ....
Ca te dérange, de réagir comme cela ?
Je trouve ça plutôt intelligent et mature, moi ; tu te connais, tu sais ce qui peut te blesser/déstabiliser/déranger, et tu gères.
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Message par Ayla Mer 16 Sep 2015 - 20:02

Merci pour ton retour Dame Seli.

Déranger...c'est pas le mot. Au contraire! Je me sens et me laisse moins dérangée/er depuis que j'adopte et accepte ce fonctionnement.
Je m'éparpille moins. Je m'économise, et évite de jeter de l'eau dans l'huile ou de l'huile sur le feu! Du coup, le volcan bouillonne moins, ça fait du bien un peu de répits, après 5 ans d'explosion, d'exfusion (ça existe pas mais j'aime bien ce mot), dans et hors enclos.
Il a changé d'apparence du coup, et le sol commence à être fertile il me semble (cela sera vérifié dans les mois qui viennent!)

Donc non, cela ne me dérange pas en Soi, le Moi lui laisse plus de place, et je m'apaise de me (re)trouver.
Petit à petit, on devient moins petit.

C'est dur. De grandir. De garder ses fardeaux mais d'accepter et apprendre à les porter soi-même, faute de pouvoir s'en décharger. De ne pas en vouloir aux autres d'être (sur)chargée comme pas deux. Chacun ses valises, plus ou moins remplies et encombrantes...

L'enfant que je suis et ai été a espéré longtemps au fond d'elle qu'une bonne âme l’allégerait tôt ou tard. Douce espérance illusoire cause de moultes rage et frustration que mon voeu ne soit pas et ne sera jamais exaucé!
J'ai pu au mieux, déposer quelques excédents, mais cela reste lourd.

Je ne m'étonne plus d'être fatiguée en permanence, je ne culpabilise plus d'apprécier et de nécessiter des temps d'inactivité, malgré l'énergie forte et débordante dont j'ai héritée qui m'a permis d'arriver jusque là.

Tout un art d'alterner le port, l'action, la réflexion, le repos (avec et/ou sans distraction) pour arriver à cheminer et non pas virer en cheminée...

Donc merci pour ces qualificatifs "intelligent" et "mature". Cela fait du bien à recevoir.
Quitte à apprivoiser sa solitude, autant la vivre et la voir sagement pour que la cohabitation se passe au mieux.

"Le chagrin et la souffrance sont toujours inévitables à une conscience élevée et à un coeur profond. Les hommes réellement grands doivent, je pense, ressentir en ce monde une grande tristesse".
Crime et châtiment, Fiodor Dostoïevski




Il n'empêche...

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Message par Dame Seli Jeu 17 Sep 2015 - 18:54

Ayla a écrit:De garder ses fardeaux mais d'accepter et apprendre à les porter soi-même, faute de pouvoir s'en décharger. (...)
L'enfant que je suis et ai été a espéré longtemps au fond d'elle qu'une bonne âme l’allégerait tôt ou tard. (...)
J'ai pu au mieux, déposer quelques excédents, mais cela reste lourd.


Après avoir suivi ce chemin moi aussi, après en avoir bavé certains jours, je me suis aperçue que mes fardeaux s'étaient allégés d'eux-mêmes ...
Garde ton cap, ta ligne de vie ; je crois que plus on est honnête et vrai(e) avec soi-même, plus les fardeaux s'estompent, parce qu'ils n'ont plus/pas de raison d'être.

Ayla a écrit:
Donc merci pour ces qualificatifs "intelligent" et "mature". Cela fait du bien à recevoir.

Long hug
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Message par Invité Ven 18 Sep 2015 - 18:29

Ayla a écrit:.../...
C'est dur. De grandir. De garder ses fardeaux mais d'accepter et apprendre à les porter soi-même, faute de pouvoir s'en décharger. De ne pas en vouloir aux autres d'être (sur)chargée comme pas deux. Chacun ses valises, plus ou moins remplies et encombrantes...

L'enfant que je suis et ai été a espéré longtemps au fond d'elle qu'une bonne âme l’allégerait tôt ou tard. Douce espérance illusoire cause de moultes rage et frustration que mon voeu ne soit pas et ne sera jamais exaucé!
J'ai pu au mieux, déposer quelques excédents, mais cela reste lourd.

Je ne m'étonne plus d'être fatiguée en permanence, je ne culpabilise plus d'apprécier et de nécessiter des temps d'inactivité, malgré l'énergie forte et débordante dont j'ai héritée qui m'a permis d'arriver jusque là.
.../...

Comme dit Dame Seli, peu à peu ces fardeaux s'allègent.

Est-ce l'âge ?
Peut-être, mais au fond je ne crois pas et tu le dis toi même : "L'enfant....".
L'enfance, on la garde longtemps puis un jour quelqu'un vous regarde avec bienveillance et sans peur vous laisse le regarder. Et ce regard posé et reçu dans une confiance sereine et mutuelle, ouvre les codes et les verrous de ce qui nous plaquait au sol.
Ces baluchons de noirceur qui nous servaient d'alibi pour ne pas vivre, ou pour nous "sacrifier", ou pour se retenir d'être, ou pour s'empêcher de dire son désir, ou pour se forcer à être autre et avoir "de nombreux amis" et quelque fois tout cela en même temps, ces balluchons se dénouent et se retrouvent au sol.

Quelqu'un m'a dit un jour "vous n'avez de limites que celles que vous vous imposez". J'y ai cru et ai engagé un vrai avenir.
Une autre m'a regardé dans ma nudité qui témoignait des déformations de mon âge et de ma vie en me disant "tu es beau". J'y ai cru et y ai puisé la force de la reconstruction et de la libération.

Ces paroles sont circonstanciées ; en réalité je ne les ai peut-être même pas entendues, je les ai probablement formulées : je m'étais assumé.
Mon enfance geignarde s'est arrêtée à 55 ans !
J'avais enfin compris, c'est à dire pris avec moi les mots écrits plus de 3 ans plus tôt, sur ZC : je suis ce que je suis et je n'ai pas honte de l'être.

Au final, la solitude, la tristesse, la privation de liberté ne sont que des conséquences. La cause est ailleurs : elle réside dans notre capacité à se regarder intérieurement et extérieurement en complète nudité devant une glace.... et se faire un profond sourire à tout soi même.


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Message par Mag Ven 18 Sep 2015 - 20:12

Au final, la solitude, la tristesse, la privation de liberté ne sont que des conséquences. La cause est ailleurs : elle réside dans notre capacité à se regarder intérieurement et extérieurement en complète nudité devant une glace.... et se faire un profond sourire à tout soi même.
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Message par Mag Ven 18 Sep 2015 - 20:37

Ayla ...
Quand je parle de moi, je parle de la Vie. Quand j'écoute la Vie (sous toutes ses facettes à travers chaque être vivant), elle me renvoie à moi. Ca me passionne, mais m'isole aussi. J'apprends à accepter ce fait.
Quitte à apprivoiser sa solitude, autant la vivre et la voir sagement pour que la cohabitation se passe au mieux.
N'empêche que... ça fait du bien de lire ce que je vis sous le clavier d'une autre personne Very Happy
Je me suis enrichie à te lire, même si je ne l'ai pas écrit à chaque fois trop occupée à lire en moi les résonances Very Happy
Un ange
... et une tournée générale de spaguettis Long hug
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Message par Ayla Ven 18 Sep 2015 - 22:53

Miam! y'a bon les panzanis! Long hug Micii Mag!

J'apprécie beaucoup de te lire Ours. Beaucoup de respect et de sensibilité. De douceur et de sagesse. De belles résonances^^

___________________________________________________________________

Ce soir je suis sortie. En solo. A un apéro concert dans un bar de centre-ville. J'ai dansé sur la musique, ambiance rock-blues-cajun-new orleans. C'est agréable de se l'autoriser un tant soit peu. Moyennant quelques précautions : ma méga-bulle de protection pour oser sortir et être en solo.
Je n'ai pas pu me lâcher à fond, par précaution là encore (peur de ce que cela peut attirer d'oser vivre, danser et s'amuser en sortant seule), mais suffisamment pour valider la soirée et avoir envie de réitérer.
Elle marche bien, ma bulle. On respecte mon espace (une bonne amplitude! à peu près une sphère bras déployés). Pour oser danser, je me focalise sur la musique, et me met "en mode transe"..je regarde surtout pas si on me regarde, et je vis pour moi.
Je me sens en insécurité si je "cherche" le contact, ou cherche à sentir qui m'observe.

Résultat.
J'ai apprécié le concert. Apprécié d'être capable de sortir seule dans un bar en centre-ville.

Cette bulle me protège. Peut-être un peu trop, une bonne chose à constater.
Bulle nécessaire pour me sentir en sécurité. Cependant, je constate:

- que j'aurai pu danser avec un partenaire non-menaçant, qui n'a pas osé m'inviter en respect de cette bulle. Je pense que si je l'avais perméabilisée pour lui, j'aurai pu partager mon swing sur un ou deux morceaux. Et j'aurai apprécié. Pour juste le plaisir de danser à deux. De faire circuler et partager de la Vie.

- que j'ai renforcé ma bulle devant un jeune bourré qui lui m'a abordé, par deux fois. Je note du coup, que cette bulle est respectée par les gens "respectueux", et que ceux qui osent venir à mon contact le font de manière "abusive". Faut pas avoir froid aux yeux pour oser me parler je pense, vu ce que je dégage.

J'en retiens donc, que 1) cette bulle m'est nécessaire, 2) que c'est à moi de la perméabiliser auprès de gens qui cherchent mon contact mais la respectent, sinon 3) seul les kakous/tordus osent m'aborder pour voir si c'est du lard ou du cochon.

NB: l'été dernier, j'étais encore au fond du trou et mon estime niveau -1000, j'étais partie 5 jours en festival seule. Sacrée expérience. Le premier soir a été hardos, j'ai bien flippé et j'avais un regard sur moi-même négatif (une fille seule en plein festoche, c'est pas fantoche!), j'avais dormi dans ma voiture qui plus est, et j'hésitais à écourter l'expérience.
Le lendemain matin, je me suis trouvé un camping, me suis rassurée en me disant que je venais pour moi avant tout, pour mon envie de ressentir les vibrations de la musique et le besoin de danser, et que je ne venais pas pour rencontrer qui que ce soit. Bref, je me suis positionnée. Les 3 jours qui ont suivi ont été très chouettes. En solo en camping, guitare, méditation, sieste, réflexion la journée, et le soir, je sortais avec ma bulle (c'est à cette époque que je l'ai ressentie) et dansais en me lâchant sous le chapiteau pendant 4-5 heures. Personne n'est venu me faire chier, j'avais mon espace alors que le chapiteau était bondé.
Cela m'a fait grand bien cette expérience, au final.

J'y ai repensé ce soir, sur le retour. La bulle, c'est ok. Je commence à savoir me protéger. Me reste à la perméabiliser avec parcimonie pour me sociabiliser.

Y'a un autre apéro concert demain soir...si je suis d'humeur, j'y retourne!
J'en ai besoin, au milieu du remous du redémarrage d'activité après 3 ans et demi d'arrêt!

____________________________________________________________________

Une pensée pour ma grand-mère maternelle...veuve depuis 4-5 ans, enchaine des avc sans grosses conséquences depuis 2 ans, là, s'est cassé un bras il y a trois semaines en tombant de sa hauteur à une foire, a refait un avc bénin pendant son séjour à l'hosto, puis un infarctus plus coriace le jour de son transfert prévu en maison de repos. Du coup, transférée trois jours en soins intensifs le temps que ça se tasse.
Bref, elle file pas du bon coton. Le corps en friche et le moral à zéro pour pas dire -10000.
Avec une capacité de réflexion et de cognition réduite par nature = se plaint, aimerait quelqu'un 24h/24 auprès d'elle pour la distraire et ne pas penser, comme elle l'a toujours fait, et se retrouve face à elle-même dans une chambre à guetter la mort qui l'effraie, tout en rejetant sa réalité actuelle.
C'est moche. Pour elle comme pour ses proches. Ses enfants font ce qu'ils peuvent pour jouer son jeu, c'est à dire venir et éponger ses plaintes tout en évitant de la mettre face à la réalité. Cela doit être très lourd.
Pour ma part...c'est délicat, dans le sens où il y a peu de plaisir et d'intérêt à nourrir le contact. C'est peine perdue...Je ne peux plus éponger les malheurs des membres de ma famille, faire le hochet de distraction.
Je me prépare à sa mort (depuis la fin de l'hiver, j'ai eu la sensation qu'elle était dans sa dernière année de vie...), et j'accepte cette situation. C'est à dire de la sentir en souffrance et de ne rien pouvoir y faire. Ce qu'elle demande ne la soulage pas, ce que je donne pas plus. Je ne me sacrifie pas pour elle et ne culpabilise pas. C'est comme ça, du côté maternel...Quoi qu'on fasse, c'est la merde. J'essaie de rester moi-même et de partager ce que je peux. Ça passe et ça circule, tant mieux. Ça ne passe pas...tant pis. Je n'y peux rien. Alors autant rester intègre, et ne pas porter le fardeau des autres...qu'ils me soient chers ou pas.
A chacun de composer avec ce que la vie lui offre et avec les interactions auxquelles il participe.

Je l'aime. Je me sens dure en ressentant tout ça. Mais c'est comme ça. Héritage familial. Tu t'oublies et tu souffres ce que l'autre ne peut/veut pas souffrir, ou tu assumes ta prise de position pour exister. Vivre ta souffrance, tes difficultés, sans prendre celle de tes proches. C'est ce que j'ai de mieux et plus sage/juste à faire.
Marche ou crève...Suis le mouvement et perpétue, ou affirme toi et porte seulement ta croix.
Je fais ce second choix.

J'ai beau l'aimer, je dois me protéger. D'aimer quelqu'un qui s'appuie trop sur ses proches, c'est mortifère.  

______________________________________________________________________________

Et donc, sinon, dans tout ce remue ménage/méninge, je suis en plein redémarrage d'activité après 3 ans 1/2 d'arrêt. Je passe de l'hospitalier au libéral. De l'urgence à l'accompagnement holantropique. En pleine transition. Compromis d'achat signé. Je découvre la patientèle que je vais récupérer. Dieu que c'est flippant. (le contraire serait louche!).
Dans 2 mois, je prends le relais de la collègue à qui je rachète le local. Je rembraye. Je brasse tellement de choses théoriques et personnelles depuis 5 ans! J'ai du mal à me sentir opérationnelle, mais c'est en allant sur le terrain avec ce que je suis et ce qui m'anime que je me ferai la main, et prendrai ma place.
C'est le côté zèbre, de douter de ses capacités. Si je relativise...j'ai trop bonne conscience pour faire des dégâts, et je brasse de la théorie et je me remanie en introspection suffisamment pour être utile et bénéfique auprès de la patientèle/clientèle qui viendra à moi.
Le confort viendra avec la pratique.

Tout ce que je me souhaite, c'est d'avoir des retours encourageants malgré ma remise en question perpétuelle sur ma pratique professionnelle.
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Message par Ayla Ven 18 Sep 2015 - 23:44

Au final, la solitude, la tristesse, la privation de liberté ne sont que des conséquences. La cause est ailleurs : elle réside dans notre capacité à se regarder intérieurement et extérieurement en complète nudité devant une glace.... et se faire un profond sourire à tout soi même.

J'aime et apprécie de me regarder, à poil, devant une glace.

Mon sourire est profond. Mon sourire est triste.

Je nourris la joie de vivre du mieux que je puisse. Des jours, il me réchauffe. D'autres, il me soutient. Tant bien que mal. Avec toute la tendresse dont je puisse me faire preuve.

Quelqu'un m'a dit un jour "vous n'avez de limites que celles que vous vous imposez". J'y ai cru et ai engagé un vrai avenir.
Une autre m'a regardé dans ma nudité qui témoignait des déformations de mon âge et de ma vie en me disant "tu es beau". J'y ai cru et y ai puisé la force de la reconstruction et de la libération.
*

Question limites....je n'ai eu de cesse de repousser sans cesse celles que l'on me sommait ou que l'on m'imposait. Jusqu'à plonger à coeur perdu dans une relation "no limits". Là, j'ai filppé comme je n'avais jamais flippé. de ne plus être contrainte, contenue. De constater ma non-rigueur vis-à-vis de moi-même, pour autrui qui m'était plus cher que moi-même. J'ai manqué à me perdre. En tout cas, j'ai flotté littéralement. Et de ne pas avoir de limites externes m'a amené à la démarche de me poser des limites, un cadre interne, propre à ma personne. Salvateur.

Paradoxalement, c'est cette relation sans limites, qui m'a confrontée aux parties les plus morbides et sordides de moi-même, tout en les valorisant, qui m'a permis de me trouver belle. De me sentir admirée pour les parties que je ressentais les plus hideuses de moi-même m'a permis de mieux m'accepter et m’apprécier, à ma juste valeur.
Après avoir fait le choix de ne plus les nourrir.
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Message par Ayla Lun 28 Sep 2015 - 10:30

"Tout ce que nous aimons profondément devient une partie de nous." (Helen Keller)

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"La plus grande récompense de nos efforts n’est pas ce qu’ils nous rapportent, mais ce qu’ils nous permettent de devenir."
(John Ruskin)


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Message par Ayla Ven 2 Oct 2015 - 11:26

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Message par Mag Ven 2 Oct 2015 - 11:44

Pété de rire Merci pour le fou rire !
Belle journée dans ton monde de la part du mien Very Happy

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Message par Ayla Lun 5 Oct 2015 - 10:44

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Message par Ayla Sam 10 Oct 2015 - 0:18

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Message par Ayla Sam 10 Oct 2015 - 10:12


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Message par Ayla Lun 12 Oct 2015 - 23:59

On ne peut voir la lumière sans l'ombre, on ne peut percevoir le silence sans le bruit, on ne peut atteindre la sagesse sans la folie.
Carl Gustav Jung

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Message par Tolt3k Mar 13 Oct 2015 - 7:38

Merci pour cette citation de Jung!!

Smile


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Message par Ayla Jeu 22 Oct 2015 - 22:29

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Message par Mag Jeu 22 Oct 2015 - 23:28

Magnifique message Merci ! Un ange
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Message par Oni Sam 14 Nov 2015 - 9:23

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Message par Kondomm Mer 18 Nov 2015 - 13:53

Bonjour,
Shocked

Je découvre par ce fil l'humain qui s'y cache et j'en suis tout ébaubi...
Franchement Ayla tu mérites le titre de sage-femme au delà  du domaine professionnel et encore je me modére !

Une pensée d'accompagnement pour ta mère-grand, la mienne est renforcée au titane et va sous peu sortir du garage, le fait mûre du poids des ans justifie à lui seul que le fruit ne tombe jamais bien loin de l'arbre...
Quid de la sénescence si ce n'est dans l'ordre des choses de ne conserver que le bon grain et d'en écarter l'ivraie qui peut nous faire sombrer ?
Du début jusqu'à la fin nous ne sommes que des bambins, croire qu'entre deux nous sommes puissants fait de nous des misérables se perdant entre illusions, contrôles et dépendances.
En chine la "vieillesse" correspond traditionnellement à l'élément "Métal", l'air des alchimistes, son idéogramme est celui de l'or ;  beaucoup en restent au fer qui rouille et se corrode avec le temps au risque de transmettre le tétanos qui nous casse les reins lors de l'opisthotonos que ça provoque aux travers de nos cellules, brûlant toute trace de yin au point d'en dégager un yang mortifère dont l'échine ne peut supporter la charge.
Tu fais bien de buller de la chitine mais pitié, clavicules tes boucliers et continues de "mettre de l'huile" dans la machine...

Merci pour les images et les sons.
Cadeau Bonux:

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Message par Ayla Mer 18 Nov 2015 - 22:44

Un message qui fait chaud au coeur et qui donne de l'entrain. Merci pour ta visite et ton retour riche et résonant, Kondomm. Et pour le Bonux.^^

Niveau temporalité, il tombe à point.

3 jours que je me tortille sur mon siège d'amphi à une formation peu intéressante, dense et sans répit. (une des seules que j'accumule depuis 3 ans soit dit en passant affublée du titre de DIU, donc reconnue officiellement et validée par l'état^^)  

15 jours avant que je ne prenne officiellement les clés de mon cabinet en main et que j'investisse et m'approprie cet espace de mon énergie propre en toute autonomie (non sans peur, mais la curiosité et l'élan restent bien présents et prépondérants).

Je viens biens plus sporadiquement sur ZC depuis un bon mois. J'ai moins le besoin ni le temps d'y égrainer mon temps. Je le vis positivement en tout point. J'utilise mon temps de manière plus productive (redémarrage de ma vie active), j'ai moins le besoin d'évacuer le trop plein sous votre regard et/ou en votre compagnie (zone intime qui se re-délimite) malgré la richesse intense et la nouveauté de cette période de vie, je me contiens et m'auto-gère donc mieux.

Des news de la mamie quand même...elles sont positives. Elle a tenu le choc des événements, s'est ajustée/adaptée à la nouvelle donne. Affaiblie mais toujours accrochée à la Vie. A sa manière. Elle s'apprête à un retour à son domicile la semaine prochaine. C'est moins douloureux d'échanger avec elle...

______________________________________________________________________________________________________________________________

A méditer...


______________________________________________________________________________________________________________________________

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Message par Invité Ven 20 Nov 2015 - 21:23

Fais toujours aussi bonn et franc ici !!!
Merci j'ai eu des jumeaux, je les allaite : mon dit cautionnaire des Gros Roberts !
Quelques pets foireux à l'expulsion, tout est normal ; au régime banane brune gnions puis uniquement bananes et ça gazgaz du tri jumeau , mon atlas a du encore bouger ...


ET toi ?
TU ELENPFANTES c'est MagnifaÏque ma Chééééllllllliiiiiiie , tou es SOUBLIME ( putain on peut lui en offrir des piercing d'oreilles !!!! Yiiiihaaa )

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Message par Ayla Mer 6 Jan 2016 - 15:15

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Message par Darth Lord Tiger Kalthu Mer 6 Jan 2016 - 15:50

Bonne année Very Happy !!!

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Message par Ayla Ven 20 Avr 2018 - 19:27

Allez...Je reprends le fil du rapiéçage.
C'est le printemps, l'énergie de croissance pointe avec la chaleur du soleil qui nous parvient enfin depuis 2 jours, cela fait un bien fou, recharge la batterie interne, et meut mon élan de créativité/création/vie.

2 ans 1/2 après mon (re)démarrage de vie, me voilà à l'ère de la socialisation...je suis dans les temps^^
Ma première année d'installation a été intense, découverte du libéral, liberté d'expression de Soi et de ses valeurs, formations en parallèle (x3). Bref, j'étais centrée à la tâche, à bon escient.

Cette année est celle de l'envol. Celle où mon activité devrait me rémunérer pleinement, en relais de l'aide au retour à l'emploi que j'avais pu négocier en démissionnant de mon fonctionnariat. Cela m'a permis de ne pas travailler pour le sou, mais oeuvrer selon mon être. Ce sentiment est précieux pour la sincérité de l'intention mise au service de mes patient(e)s.

La base, l'aire d'envol est construite, posée.
Le déploiement envisageable, pour rendre plus confortable ce tout en création, sera d'oser le groupe, les conférences...transmettre au delà d'une cellule familiale. Probablement écrire (livres, essais, pensées, digressions philosophiques...), également, pour ordonner et transmettre mes réflexions. Renforcer mon estime de moi, et élargir mes limitations.
L'élan/le besoin est là. Le support n'est pas encore matérialisé, il y a trop en même temps, avec cette transversalité et cette arborescence qui rend la lecture de la vie riche et complexe.

J'éprouve un sentiment profond de remettre de l'humanité et du sentiment au coeur de la création et de la conception d'un enfant. Mes consultations de 75 minutes laissent place à l'entièreté de la situation, et mon intention est d'apaiser au mieux le couple en vue de pouvoir faire place et accueillir avec bienveillance leur enfant. Qu'ils mettent du mieux que possible du coeur à leur ouvrage...  
Il faut du temps pour que la vie se pose, se détende, s'harmonise dans son expression. Selon où l'instant nous porte, je propose une écoute, un contact haptonomique, un aiguillage par acupuncture, un discours réflexif...tempérer la notion d'urgence, prendre le temps de vivre l'instant, remettre le symptôme somatique ou psychique dans son contexte, son environnement, soulignant ainsi la complexité du vivant.
Tenter au mieux de ne rien vouloir pour l'autre. Mettre ma personne, mon être, à son service, le temps d'un accompagnement dans une période de vie appelant à.
Accepter l'inconfort du doute, de la non-linéarité de l'instant, laisser être ce qui est, oser être dans l'instant, avec tout ce que je suis.
C'est agréable de pouvoir se sentir Soi, et de pouvoir composer avec.
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Message par Ayla Ven 20 Avr 2018 - 23:49

Article https://nospensees.fr/lheritage-emotionnel-de-nos-ancetres/

Nous sommes le fruit de l’union entre un ovule et un spermatozoïde, mais également le produit de désirs, de fantasmes, de craintes et de toute une constellation d’émotions et de perceptions, qui se sont mélangées pour donner lieu à une nouvelle vie.

On parle aujourd’hui du concept de “roman familial”. Dès qu’une personne naît, elle commence à écrire une histoire avec ses actes.

Si on observe les histoires de chacun des membres de la famille, on trouve des coïncidences essentielles et des axes communs. Il semblerait que chaque individu soit un chapitre d’une histoire plus grande, qui s’est écrit tout au long des générations.

Ce que l’on hérite particulièrement des générations précédentes sont les cauchemars, les traumatismes, les expériences non abouties.

Le processus de transmission transgénérationnel est inconscient. En général, il s’agit de situations cachées ou confuses, qui provoquent de la honte ou de la peur. Les descendant-e-s des personnes qui ont souffert de traumatisme non traité portent le poids de ce manque de résolution du problème. Ils ressentent ou pressentent la présence de cette chose bizarre, qui gravite comme un poids, mais qui ne peut pas être défini.

Une arrière-grand-mère abusée sexuellement, par exemple, peut transmettre les effets de son traumatisme mais pas son contenu. Peut-être que ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières-petits-enfants ressentent l’écho d’une certaine intolérance vis à vis de la sexualité, ou une méfiance viscérale face aux membres du sexe opposé, ou une sensation de désespoir qui ne cesse jamais.

Cet héritage émotionnel peut aussi se manifester comme une maladie. La psycho-analyste française Françoise Dolto a affirmé la chose suivante : “Ce qui est tu à la première génération, la seconde le porte dans son corps”.

Tout comme il existe un “inconscient collectif”, il est évident qu’il y a un “inconscient familial”. Dans cet inconscient, résident toutes ces expériences passées sous silence, qui d’une manière ou d’une autre ont été tues car elles constituaient un tabou : suicides, avortements, maladies mentales, assassinats, faillites, abus etc. Le traumatisme a tendance à se répéter dans la seconde génération, jusqu’à ce qu’il trouve une voie pour en prendre conscience du problème et le résoudre.

Les mal êtres physiques ou émotionnels, qui semblent n’avoir aucune explication, peuvent être “un appel” pour prendre conscience de ces secrets, ou de ces vérités silencieuses, qui ne se trouvent pas dans la vie de la personne, mais dans celle de l’un de ses ancêtres.

Le chemin vers la compréhension de l’héritage émotionnel
Il est naturel que, face à des expériences traumatisantes, les gens réagissent en essayant d’oublier. Peut-être que le souvenir est trop douloureux et qu’ils pensent qu’ils ne seront pas capables de souffrir pour ensuite oublier. Ou peut-être que la situation compromet la dignité propre, comme dans le cas des abus sexuels : au lieu de se concevoir comme une victime, on ressent de la honte. Ou tout simplement, on veut éviter le jugement des autres. C’est pour cela que le fait est enterré et on considère qu’il ne faut plus en parler.

Ce type d’oubli est artificiel. En réalité, on n’oublie pas, mais on réprime le souvenir. De même, ce qui est réprimé, est tourné et retourné dans tous les sens. C’est une répétition réprimée sans fin.

Cela signifie qu’une famille qui a vécu le suicide de l’un de ses membres, le revivra probablement dans une autre génération. Si à un moment donné, la situation n’a pas été creusée et digérée, il reste un fantôme flottant dans l’air, qui réapparaîtra tôt ou tard. C’est ce qui arrive avec tous les types de traumatismes.

NB/Notes:

Article cairn : Le rôle du transgénérationnel dans le lien du couple https://www.cairn.info/revue-le-divan-familial-2007-1-page-69.htm


Nous avançons alors comme hypothèse que le lien conjugal se construit et repose sur les failles de la filiation de chacun des partenaires.

Ce qui est sans doute à l’œuvre dans la rencontre, et sur le mode le plus inconscient, ce sont les résonances des aspects transgénérationnels au sein des lignées de chaque partenaire. Le choix de vie commune avec tel ou tel partenaire s’effectue sur la collusion des aspects transgénérationnels des deux lignées.

À l’arrivée d’un enfant, le lien de couple cohabitant désormais avec le lien parental, à l’adolescence des enfants, lors du vieillissement du couple, et de certains événements de la vie familiale (incidents, accidents, psychiques ou somatiques), ces aspects transgénérationnels vont ébranler le lien de couple jusqu’à ouvrir parfois la « boîte de Pandore » (E. Granjon, 1989), faite de pactes dénégatifs, et provoquer alors une crise du couple pouvant aller à la rupture. L’évolution des cycles de la vie familiale (de la position de couple à la position couple-parentale, puis à la position de belle-famille et enfin grand-parentale) suppose un écart possible pour l’accueil du tiers (par exemple, l’enfant), donc un réaménagement de la vie du couple, un chemin à parcourir du « deux ne font qu’un » à l’ouverture sur l’avenir, sur l’autre. Or la transmission psychique transgénérationnelle, lorsqu’elle devient prévalente, lorsqu’il y a trop de « trous » dans le tissu mythique familial, empêche l’écart nécessaire pour l’accueil du tiers et bloque l’évolution de la vie familiale ; ceci entraîne des fonctionnements intra-familiaux sur le mode du collage-rupture (cf. la position narcissique paradoxale, les positions perverses narcissiques) et de grandes souffrances du groupe familial. C’est alors que le transgénérationnel est à l’œuvre dans la crise du couple qui se défait sur le mode de sa construction même, la déliaison étant au premier plan et la temporalité figée. Le couple fonctionne alors en cercle vicieux, sans issue possible, ni ensemble, ni séparé.

En conséquence, nous proposons que le socle inconscient du couple repose, ainsi que sur les failles de la filiation, sur les négatifs de la transmission.

Ceci nous amène à penser que le transgénérationnel, le fond, pour chacun de nous, donnerait le « noyau mélancolique » (cf. le noyau froid de C. Janin, 1999), en lien avec l’irreprésentable, le non élaborable, les angoisses d’effondrement, sur lequel à l’adolescence le remaniement pulsionnel est à l’origine d’un « noyau hystérique » (le noyau chaud, C. Janin, 1999), en lien avec le fonctionnement œdipien. En effet selon cet auteur :

le noyau froid se forme lors du premier temps précoce du traumatisme, qui correspond au non-respect des besoins de l’enfant et au défaut de la fonction encadrante de la mère. Nous mettons cela en relation avec les expériences du traumatisme précoce et le défaut fondamental dont parle M. Balint (1967), à propos du désaccordage, manque d’ajustement dans la relation primaire.
La relation primaire est elle-même enracinée sur le fond transgénérationnel des deux parents.

NB/Notes:

le noyau chaud : deuxième temps du traumatisme, correspond à la sexualisation du premier temps traumatique.

le troisième temps : après la puberté, le trauma paradoxal est constitué de ces deux noyaux.

C. Janin propose donc une théorie du traumatisme en trois temps.

Quand les traces creuses transgénérationnelles sont prévalentes, le noyau mélancolique envahit le moi, le clive, et, à l’adolescence, le noyau chaud et le noyau froid se trouvent alors en situation paradoxale. Parfois sous un vernis œdipien se cachent des angoisses d’abandon, d’effondrement et une pathologie narcissique. L’adolescent est en proie à des troubles graves de la personnalité : tendances suicidaires, addictions, anorexie, boulimie, faux self, persécution, hystérie décompensée, etc. La compulsion de répétition occupe la scène familiale, il y a un collage aux fonctionnements familiaux antérieurs, sans écart possible ni transformation et de ce fait une prévalence des liens narcissiques.

La thérapie permet la contenance, la reconnaissance des souffrances primaires dans un premier temps, leurs résonances dans le lien de couple, puis la « libidinalisation » du noyau mélancolique dans un deuxième temps permettant leur intégration, via la dynamique transféro-contre-transférentielle et intertransférentielle. Des fonctionnements en clivage, on s’achemine vers des fonctionnements de type plus névrotique, vers une intégration progressive.

L’approche psychanalytique groupale du couple permet un travail sur la résonance des aspects transgénérationnels dans le lien de couple (« boîte de Pandore », contenant des vécus d’effondrement, des angoisses d’abandon, des fonctionnements paradoxaux et pervers narcissiques, en défense) au sein des lignées de chaque partenaire.
La psychanalyse du couple permet un travail d’assouplissement des fonctionnements psychiques au travers des générations, avec de l’écart possible favorisant les processus d’individuation, et facilite l’accès à l’interfantasmatisation et à la transformation. Au sein du « néo-groupe », couple et thérapeute(s), via la dynamique transféro-contre-transférentielle (et intertransférentielle), une nouvelle histoire mythique se reconstruit, palliant en partie les trous des lignées et renonçant parfois à savoir, acceptant le point aveugle, une véritable mythopoïèse se trame et se développe. Ainsi le couple en s’appropriant son histoire sera plus à même de décider de son évolution, tout en respectant les individualités.

NB/Note:
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C'est décousu...mais c'est déjà ça - Page 6 Empty Digression matinale

Message par Ayla Sam 21 Avr 2018 - 13:41

Je me réveille tôt..Je me souhaitais grasse mat, depuis quelques semaines, ma psyché s'active sur une sensation de rêves/tri trop dense et qui me réveille.

Je pense qu'il faut que je pose quelques cas cliniques et la réflexion qui va autour. Peut-être de là parviendrais-je à extraire ma pensée et ma réflexion. Concrétiser ma matière à penser.
Je lis suffisamment de sources diverses et variées qui valident et autorisent mon raisonnement et mon positionnement. Pour tenter de balbutier ici = pour partager une réflexion

L'épigénétique et le transgénérationel rentrent de plus en plus dans le discours et la réflexion philosophico-scientifique actuel.

Qu'est-ce-que l'épigénétique, podcast FranceInter


MEMO:



Sujets intéressants. mais qu'en fait-on, de cette réflexion?

=> va-t-on encore édicter des règles de bonne conduite en fonction de la dernière connexion neuronale du moment : l'environnement, l'activité, ...influent sur l'expression/inhibition de certains gènes. des découvertes de la sorte, les médias diffusent alors des "recettes", des injonctions à faire pour préserver sa santé....

=> où n'essaierions-nous pas, force de sagesse et d'expérience, d'arrêter de chercher à prendre le dessus sur le processus du vivant...notre néo cortex, dans sa folie, nous pousse à devenir kalife à la place du kalife...et si nous composions avec, plus simplement?
J'ai le sentiment qu'une notion a du mal à se transmettre à un grand groupe d'individus. Souvent, elle perd son sens en cours de transmission. Un peu comme le jeu du téléphone arabe. Le message final est souvent déformé et empreint des "interprétations/manque à combler" des interlocuteurs précédents.

=> transposable au vécu d'un enfant en développement.
s'agit-il de transmettre une info de manière satisfaisante pour soi, ou de manière à ce qu'elle soit intégrée/comprise par son receveur? Pourquoi et que cherche-t-on à transmettre? Est-ce pour se rassurer soi, ou pour permettre l'épanouissement et l'autonomisation d'un être, dont on est (co)-créateur et responsable?

Contrairement à une peinture, la conception est une co-création qui donne existence à un univers autonome et créateur lui-même.

=> Transposable à nos progrès en IA actuelle, et craintes autour de son essor...Transposable à nos instances de pouvoir qui ne misent pas leur investissement sur l'émancipation et l'éducation propre de l'individu, mais sur la gestion des masses/foules qui perdent leur notion d'individualité.
Un individu libre de penser et de se positionner, si l'on n'est pas en accord avec ses actes ou valeurs profondes, peut devenir une menace, un élément de remise en question/de confrontation.
Dans les guerres et dictatures, les savants et intellectuels sont souvent en ligne de mire. Tuer la connaissance, tuer la créativité. La réflexion permet le raisonnement, donc le positionnement, donc l'acte conscient, réfléchi, et adapté à assouvir son désir initial. Si l'on ne pense pas, on devient docile et malléable pour une société (je vois la société comme une grande famille...).
Mais une pensée non rattachée à son affect et senti inhérent, dont elle émane, peut devenir une barrière à celui-ci. Elle peut valider l'expression/la présence d'un sentiment, ou au contraire l'inhiber/le distordre s'il est trop inconfortable à assimiler (jusqu'à la somatisation). De là découle des actes adéquats, ou pas selon le traitement de l'information par l'instance logique et corticale. Sans réflexion, la sensation non/mal analysée par le cerveau conduit à une réaction plus qu'un acte, émanant plus du système limbique, je présume, que de la voie corticale plus lente.

Equation de transmission au devenir adulte: "Qu'ai-je reçu? Que veux-je transmettre?" cf

Oser me positionner. Au sein de ma famille. Et maintenant au-delà, pour la dépasser et entrer dans le monde, avec ma singularité. Malgré le manque interne de confiance et de sécurité interne que j'aurai souhaité recevoir à mon arrivée (accueillie, entendue, et légitimée, reconnue). On ne m'a pas donné confiance et donné une étiquette "d'opposante". J'y vais quand même. Pour dépasser cet enfermement dans une dynamique antagoniste. A attendre et espérer sans cesse, j'en ai le sentiment écoeurant de grappiller un dû indu. Je souhaite partager et étayer des réflexions humaines. Aller là où je peux être entendue, différemment. Sur un mode synergique plus qu'antagoniste.
Le sentiment que ma parole et point de vue dérange le système qui m'a permis de croître, est un frein à mon émancipation. Sortir de ce schéma de répétition n'a pas été mince affaire.
J'ai beaucoup de matière et pensées à extraire. Le livre risque d'être un bon format. Pour exprimer tout ce que je ne me suis pas autorisée jusque là. Maintenant que la pelote est moins nouée, je devrais pouvoir broder un peu.

Une pensée/idée peut être rattachée à un affect, ou cantonnée dans un circuit de logique et raisonnement "coupé du sentiment" (exemple: la langue de bois).

Ecriture en complexe: information transmise + affect et raisonnement qui ont conduit à.. généralement, l'écriture est orientée sur l'un ou l'autre mode. Transmettre l'idée, et le mouvement de matière qui la produit. Manière d'être, manière de vivre. Manière de transmettre.

Rajout:
"Etre parent, c'est créer du jeu, et proposer des défis adaptés."
"Y'a pas d'instinct maternel. Y'a un sentiment maternel. Pas pour toutes."
"Si l'on se donnait vraiment la peine de réfléchir, et les savoirs sont vraiment là, sur cette prévention qu'est le "bon accueil", on aurait des résultats formidables. Parce que, Une intelligence, ça s'allume ou ça s'éteint avec la vie affective. C'est pas les intelligences cognitives qui font la qualité d'un homme, c'est la façon dont il tricote les idées pour fabriquer de la pensée. C'est très sous-tendu par la vie affective"
"Accoucher, c'est transmettre la survie, techniquement parlant. Donner la vie, c'est une histoire de lien et d'amour. Comment l'humaniser?"
"Pour les familles monoparentales, il est important de créer une groupe de gens, une famille de coeur, autour de l'enfant, qui partage, échange, se respecte,et avec qui on peut échanger. Eviter le ping-pong à deux. Un seul adulte ne suffit pas à nourrir un enfant."
"L'équation de transmission, c'est le questionnement sur le choix de transmettre ce qu'on a reçu. Ce qu'on garde, ou pas. Petit, on ne peut pas résoudre l'équation seul. => devenir adulte s'éprouve par l'approche consciente, cohérente, réfléchie la plus satisfaisante possible de soi à soi et de soi et aux systémiques auxquelles on appartient, de cette équation infinie...
On reçoit de grands maîtres, puis on transmet. Les fées ne donnent pas, elle prêtent. Transmettre, c'est donner sens à une vie.
Se questionner sur ce que l'on a reçu, et ce que l'on transmet, (et de quelle manière), c'est la moindre des politesses."


a développer:

l’imbroglio famille-société, confusion/glissement des rôles...flagrant à ses deux extrêmes, naissance et fin de vie.
=> vision sage-femme : non-sens, au nom de la sécurité, on en détruit l'humanité. au nom de l'effectivité, on formate et banalise le sentiment humain. l'humain se perd en route.
analyse dynamique: morcelant, reducteur, aliénant, somatisant, stressant. Réponse qui amplifie au lieu de réduire le trouble par sa manière d'être mise en oeuvre, aliénant/deshumanisant l'individu qui la reçoit. On infantilise au lieu d'accompagner à la parentalité. On cadre au lieu de contenir. On effraie au lieu de rassurer. On agit au lieu d'observer et temporiser. On anticipe le vivant, ce qui le freine et l'artifice complètement. Très mauvais en vision long-terme.

sensation contemporaine de l'entre deux:
Nous sommes au siècle de la schizophrénie. Le XXeme siecle fut l'ère des hystériques et dépressifs : conversion hystérique par interdit de penser, crises cathartique par impossibilité de raisonner, extinction de la vie psychique et affective si épuisement ressources internes. COUVERCLE
Le XXIeme appartient plus à l'ère des border-line et des schizophrénes.  FACADE TROMPE OEIL face a EMERGENCE INDIVIDU
La suite logique serait la psychose et le repli autistique... Oh...Mais on n'est pas en pleine recrudescence d'autistes et de fanatiques? FOLIE
HP, évolution/élévation des consciences => voie résiliente? GENIE CREATIF

Je propose:
cette réflexion, poser un regard large, pour contribuer à ma manière à cette élévation. Concrètement, c'est via l'essor de mon activité professionnelle que je me déploie. Sortir de la situation de front où je me suis sentie "prise dedans à contribuer malgré ma conscience à des situations terribles humainement parlant", donner une vision complémentaire et plus large sur le même évènement afin de permettre d'autres possibles au déploiement humain initié à cet instant. Me représenter et agir au monde d'une manière cohérente et adéquat à mes valeurs humaines.  
Sensibiliser à l'élargissement des consciences et à cette double perspective dans le raisonnement familial, politique, systémique.

Bon, je poste et vais laisser décanter...


Dernière édition par Ayla le Dim 22 Avr 2018 - 13:03, édité 4 fois
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Message par Ayla Dim 22 Avr 2018 - 10:42

Qui soigne-t-on? Pourquoi et pour qui soigne-t-on? C'est quoi soigner?
Ce sont des questions fondamentales

SOIGNER (Petit Larousse 2017)
- S'occuper du bien-être de quelqu'un, être attentif à prévenir ses désirs, à lui faire plaisir : Soigner ses invités. Soigner ses relations.
- S'occuper avec soin de quelque chose, être attentif à son bon état, à son aspect, à sa propreté ou à son bon fonctionnement : Soigner sa tenue. Soigner son jardin.
- Procurer les soins nécessaires à la guérison, à l'amélioration de la santé de quelqu'un, d'un animal : Soigner un blessé.
- Essayer de faire disparaître une maladie, de l'éliminer par des soins, des remèdes : Soigner son rhume.
- Être attentif à faire quelque chose et à le présenter au mieux : Soigner sa prononciation.

EDUQUER (Petit Larousse 2017)
- Former quelqu'un en développant et en épanouissant sa personnalité.
- Développer une aptitude par des exercices appropriés : Éduquer la volonté.
- Développer chez quelqu'un, un groupe, certaines aptitudes, certaines connaissances, une forme de culture : Éduquer le téléspectateur par des émissions scientifiques.
- Faire acquérir à quelqu'un les usages de la société : Où t'a-t-on éduqué pour parler de cette façon ?

TRANSMETTRE (Petit Larousse 2017)
- Faire passer quelque chose de quelqu'un à quelqu'un d'autre par une voie légale : Transmettre une propriété au nouvel acquéreur.
         Synonyme : transférer  /  Contraire : hériter
- Déléguer un pouvoir, le passer à un successeur en cessant soi-même une fonction.
- Faire passer un objet à quelqu'un, lui faire une passe : Ailier qui transmet le ballon à l'avant-centre.
         Synonymes : adresser, passer
- Faire passer quelque chose à ceux qui viennent ensuite, à ses descendants, à la postérité : Transmettre un usage à ses enfants.
         Synonymes : laisser, léguer
- Communiquer quelque chose à quelqu'un après l'avoir reçu : J'ai un message à transmettre.
         Synonymes : déléguer, propager, transférer
- Faire parvenir un phénomène d'un lieu à un autre : L'air transmet les sons.
         Synonyme : propager
- Faire passer une maladie d'un organisme dans un autre.

Notions applicables au sein et à la fonction d'une famille, comme d'une société.
C'est dans l'articulation de ces trois notions, soigner/éduquer/transmettre qu'il y a une couille dans le potage. Qu'il y a comme un hic entre la théorie et la pratique.  

reflexion famille/société, article les fonctions de la famille:

Bon, y'a la matière source. C'est chouette ce blog. Pour articuler et ordonner ses pensées. De savoir que je peux être lue me donne un "interlocuteur potentiel à facettes multiples", ce qui me permet de délier mon raisonnement interne. Le structurer, l'étayer, puis l'épurer pour qu'il devienne digeste...(là, je suis en phase indigeste en train d'être assimilé)
Je pose mes sources pour m'autoriser à penser/arguer/développer ensuite. Poser les fondations pour digresser plus en avant.
Faire un patch work de toutes ces réflexions, à partir de là où je suis. Avant tout pour ma sérénité interne.

Une pause, avant retour à la  libre prose. => je me pose cette consigne: penser sans citer pour faire émerger mes idées constructives...


Dernière édition par Ayla le Dim 22 Avr 2018 - 14:24, édité 5 fois
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Message par Darth Lord Tiger Kalthu Dim 22 Avr 2018 - 11:25

(Je vais suivre tes réflexions sur l'épigénétique - si tu comptes aller plus loin - en tant que préhistorien ça me passionne de voir l'utilisation ailleurs Wink ).

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Message par Ayla Dim 22 Avr 2018 - 11:30

c'est pas tant ailleurs que contemporainement^^
De la même manière, de voir comment ces connaissances se greffent à celles déjà glanées par les préhistoriens en amont, je suis preneuse (un ou deux liens d'articles, je suis preneuse^^)

NB: que c'est Agréable!! de ne pas être interrompue dans mes réflexions. ZC est un lieu rare en son genre pour cela!! Les retours et rebonds sont soutenants, nourrissants, porteurs, ouvrants...
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Message par Ayla Mar 24 Avr 2018 - 22:20

Bon, donc j'en suis là dans mes réflexions. Place à ma verve, now. Mon analyse, mon positionnement, mes actes, mes projets.

Cela m'éloigne +++ de ma formation et position initiale de sage-femme de salle de naissance et suites de couches hospitalière.
Je me suis dit, quand j'ai atterri dans cette voie suite au concours de médecine (à la base, je visais neuro-chir ou psychiatre) et découvert ce métier, que c'était encore mieux d'être à la source, plutôt que de tendre à contenir/démêler les troubles installés quelques décennies plus tard...
J'ai été interpellée, tout du long de mes 4 années d'études, par l'ambiance et atmosphère maltraitante prégnante, entre professionnels, envers certaines patientes, certains couples, certains étudiants. Au nom du stress et de la peur, et de l'urgence et de la sécurité, le comportement de l'Homme peut devenir inhumain et incohérent/absurde, méchant et obtus. Etudiante, il fallait se plier à l'atmosphère et subir, diplômée, j'ai pu exercer dans mon humanité, mes valeurs, mes stress et mes doutes, c'est-à-dire en agissant/réagissant bien moins souvent que les nombreux professionnels emplis de stress et de peurs dégagent dans la salle et sur la patiente, en surenchère à son stress et sa détresse initiale. Comme si on jette un verre d'huile sur un feu...j'ai porté lourd sur mes épaules, car j'étais en permanence hors clou "médico-légal", mais mon expérience m'a plutôt confortée dans ma bonne pratique obstétricale, moyennant grosse pression/interne. Je me sais aujourd'hui bonne urgentiste, contrairement à beaucoup de professionnels que j'ai vu réagir de manière délétère en situation d'urgence. Mais je n'aime pas du tout ça.  
Mieux vaut prévenir que guérir. Rajouter un vécu traumatique à une situation dramatique, cela n'est pas possible.
L'erreur, et l'horreur, sont humaines. Ce n'est pas ça que je remet en question. C'est la non-remise en question, la non-élaboration qui s'ensuit sous couvert de réunionites, contrôle qualités, protocoles...
Certes, rationnellement, cela peut être profitable. En théorie. En pratique, c'est le hic. Le corps médical est en souffrance. Il est sourd à la souffrance humaine de ses patients.



Il y a une lacune énorme. Le relationnel et comportement humain, la manière de soigner, n'est, pas discutable. Cela agite ou fait fuir les foules.
C'est une question d'ego, et d'efficacité vu par la rentabilité d'une structure et ses statistiques sanitaires.
Cela fait une décennie que cela brasse de l'air (de quoi bientôt faire un cyclone, si ça dure à ce rythme!), politiquement parlant. Faites ce que je dis, pas ce que je fais...C'est insupportable. Et terrible.

J'ai exercé 5 ans dans une structure hospitalière, puis le "qui ne dit mot consent" à pris le dessus. Cela m'est devenu insupportable et intolérable de participer contre mon gré à des prises en charge denuées de toute humanité. Dénigrant pour mon travail, comme pour les personnes accompagnées. Insoutenable de sentir l'impossibilité, au coeur de l'horrible, de pouvoir faire bouger quoi que ce soit. Les maltraitants ont pignon sur rue, et on se retrouve pris en otage au coeur d'un joyeux bordel.
Pendant que j'esquivais tant bien que mal l'étiquette sociétale de "dépressive, faible, fragile, border-line...en arrêt longue durée pour pétage de câble en contention extrême", j'ai démarré mes formations complémentaires. Ecole de psycho en premier temps, puis formation en haptonomie péri-natale, puis DIU d'acupuncture obstétricale.
Sans cet instinct, j'en serai peut-être restée à mes souffrances. Mais...

Ces années m'ont permis de m'enrichir. De grandir. De réaliser les résonances du système actuel avec mes déboires d'enfance. De trouver une autre voie que la répétition enrayante. De m'affirmer, et me positionner, surtout. Pour ne plus subir mes sensations, ni mes réflexions. Faire et vivre avec. M'ouvrir au monde en l'état. Composer avec.


J'ose proposer ce qui me semble pertinent.
Cela me semble très cohérent dans le décor actuel.
Par contre, je me sens seule.
D'où mon élan de continuer à avancer. De me déployer, de m'exprimer. De proposer. Dans le grand bain.

C'est paradoxal à souhait. Ce sentiment profond de solitude, d'unité perdue à l'instant (salvatrice, surprenante, ou traumatique selon les histoires de chacun) de la naissance, qui nous maintient en dépendance pendant nos premières années de vie. On est dépendant du nid dont on devra s'émanciper un jour. S'il ne nous sécurise pas suffisamment, il n'est pas facile de prendre l'envol, ou alors on le prend pour fuir le pire, et crainte de côtoyer le reste du monde.
S'il nous comble trop, on n'en sort jamais et restons à l'état d'oisillons.


Il est plus difficile de se détacher d'un lien qui ne nous a pas suffisamment satisfait que d'une personne avec laquelle on a partagé des moments de joie profonde. Plus difficile de renoncer à ce que l'on a pas eu, d'autant plus si c'était un dû. Faire avec la maldonne plutôt que de demander/réclamer/bouder nouvelle donne....

J'en arrive à mon expérience. J'ai trouvé depuis 3 ans bientôt le cadre qui me permet de m'affirmer et de me proposer.
On me consulte principalement en complémentarité d'un suivi médical de grossesse, ou de démarches médicales de PMA, de post-cancéro, d'infertilité, de grossesses non désirées, de burn-out, de troubles périnéaux...
On vient me consulter pour le "plus"/"différent" que je peux offrir. J'ai donc quartier libre.

J'accueille avec l'angle de vue le plus large/ouvert possible. Je laisse la personne se présenter, se dérouler, se délier devant mon écoute non-interruptive. Je prends les informations, j'entends les associations d'idées, la mélodie interne de la personne. Avant-tout. Avant de vouloir faire quoi que ce soit, d'abord, sentir. M'imprégner. Prendre le temps. Redonner le temps à la personne d'être elle-même. Elargir l'angle de vue pour amoindrir le symptôme, dans son vécu ou dans son expression. Remettre dans le contexte, dans la temporalité, dans la complexité des facteurs influençant le vivant. Laisser émerger l'information/la sensation qui peut être pertinente pour le patient. Oser l'authenticité dans toute sa complexité.
Ne pas "vouloir pour", mais "permettre de".

Tout cela m'a été possible moyennant courage, force d'intention animée par de la rage de survie, jusque accéder à la hauteur suffisante pour m'individu(alis)er.

Quel prendre soin transmet-on par nos paroles et nos actes à des parents tout aussi fraîchement sortis de l'oeuf que leur nouveau-né?
Nous (le Corps Médical) effrayons les peurs avec lesquelles ils démarrent légitimement leur projet de création de vie, nous oppressons, à chercher la tare, le hors courbe, l'élément biochimique qui va bien finir par se matérialiser à force de le vouloir, et qui va valider ce sentiment normal à cet instant. Tout du long le suivi médical cherche, contrôle, explore de plus en plus loin, puis pressons ou freinant le tempo propre de la danse de la vie. Nous ne rassurons pas par cette manière de faire. Nous culpabilisons, nous infantilisons. La société s'immisce dans la procréation ici. Meme en deça (pma, gpa, clonage...). L'enfant né, ouf, la mère reprend ses responsabilités. Enfin... seulement à la sortie de son séjour suite de couche (qui se raccourcit pour raisons économiques ces derniers temps...a ce propos, la durée de séjour devrait être adapté à chaque famille, pas pensée en fonction de la naissance voie basse/césarienne). Le séjour est donc axé sur le gavage, la courbe de poids, l'éviction de jaunisse, de risque infectieux, tout ce qui pourrait être incombé à la bonne mère. En l'oubliant sur le terrain. Humainement parlant. Tout est morcelé de A à Z. Selon la force interne de chaque mère, l'expérience de la naissance sera éprouvant au mieux, traumatique, ou en tout cas peu fondateur sur l'accompagnement humain de cette accession au statut de parent.
Et à partir de son retour à la maison, les parents se retrouvent garants, responsables, du moindre fait et geste de leur bambin. Les consultations, et aides autour de l'enfance qui se déploieront ensuite seront très souvent dans une atmosphère de jugement/culpabilité validation/reproche. Affectivement, ils n'ont que le moule familial, et les lectures/recherches/consultations pour/s'ils se questionnent sur leur équation de transmission.
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C'est décousu...mais c'est déjà ça - Page 6 Empty Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça

Message par Ayla Dim 29 Avr 2018 - 13:32

1. B.
B. a xx ans. Blonde, yeux clairs, silhouette harmonieuse, teint clair, regard réflexif permanent, pensif dans le fond, inquiet quelque part, doux par ailleurs, fort, présent.

Je la rencontre pour un accompagnement à 5 1/2 mois de grossesse (25SA) de son deuxième garçon à naître. Nous sommes fin avril. Sa demande (sub)consciente semble être de proposer une naissance affective, un accueil sécurisant et doux pour cet enfant à naître, et se passer de péridurale. Elle est en congé maternité depuis une quinzaine de jours, et n’a pas encore eu le temps de « se poser ».

Sage-femme libérale, associée à F., même génération, 2 enfants, naissance « orgastique » et affective pour sa dernière. B. admire F. et se préoccupe / culpabilise de ne pas pouvoir offrir autant à elle et son enfant.

Quand on questionne B. sur ses origines, l’ambiance familiale est dense, étayée, explorée et en cours de réflexion. Les ¾ du temps de cette rencontre lui seront consacré.

Originaire de XXXX (importance de la Distance ou nom/sonorité?). Ses parents, agriculteurs, ont divorcé à ses 18 ans. Suite au départ « impulsif » de la mère de B. pour un homme, peu apprécié par B. et ses sœurs, leur père s’est retrouvé brutalement seul et a conservé l’activité agricole. B. l’évoque avec une tristesse « pour lui » dans le fond.

La mère de B. n’est pas restée avec cet homme. Elle aurait fait une TS.

On entend dans le sous-discours un rapport conflictuel/tendu à sa mère. « Etouffante ». Communication « pas facile ».

L’année du divorce de ses parents, B., aînée de deux sœurs, était dans sa première année hors du « nid familial », en 1ere année de médecine.
Concernant ses sœurs, B. en parle spontanément. M., 20 ans, étude d’institutrice, et S., « dans la mode ».
B. et M. semblent avoir échangé et cherché à « comprendre » certains faits/ressentis. Notion de copartage de connaissances, co-transmission, réflexion de transmission…
M. est phobique des restaus en groupe. Elle a confié à B. une reviviscence sensorielle vécue lors d’une séance de kinésiologie : dans les années 1800, elle se voit commettre un infanticide, ressent le sentiment de « noyer un bébé ».

Quand je questionne le lien à sa mère, elle arrive avec un chapelet d’autres aïeules…

La grand-mère de B. a failli perdre la vie en donnant naissance à la mère de B. (détails ?) .
Elle a eu deux autres filles. Une est morte à 3 semaines de vie (quel rang ds la fratrie ?), d’une maladie bleue ou d’une jaunisse, en tout cas d’une cause colorée même si subite, chez les grands-parents, ou la tante, cela reste flou. Elle s’appelait N. (Le sujet reste sensible pour la grand-mère de B.. Elle a réagi en rejet vif quand sa fille est venue la questionner suite à la demande de B. lors de sa première grossesse.)
En plus de ses enfants, elle a « élevé » de nombreux enfants de la DASS.

La mère de B. a donc failli perdre sa mère à la naissance, a perdu une sœur, avant ou après sa naissance, d’une maladie colorée, et a du partager sa mère avec plein d’enfants dont ce n’était pas la leur.
Adulte, elle a donné naissances à 3 filles, sans jamais oser la voie basse. Une césarienne programmée pour « bassin vicié ( ?)+gros bébé » pour chacune. Sous anesthésie générale pour B. et M., sous rachi-anesthésie pour S.
B. mentionne la difficulté pour sa mère de la reconnaître à la naissance.
(Pas d’accompagnement, pas de présence maternelle lors du grand passage. Pas de prise de risque, pas de reviviscence de sa propre naissance, donc, B. recupère quelque part le vécu de la grand-mère au dessus, peur de sa mère ou de sa grand-mère, mais de ce temps la).
La tante de B. a donné naissance à deux filles. Un accouchement nécessitant forceps, un par césarienne. Et a adopté un troisième enfant. (fille ?)

Toutes ces informations arrivent très spontanément. Il y a donc du monde aux présentations, que de filles/femmes présentes dans cette lignée, et plein d’enfants sans parents recueillis (accueillis ??), et un souvenir d’infanticide engrammé et ravivé par une séance de kinésiologie…

On arrive enfin à elle, son histoire.
B., avec C. son compagnon, fait des mecs. Elle éprouve un sentiment de soulagement à l’annonce du sexe de son enfant. Les deux fois.  Nouveauté dans sa lignée depuis ??


En 2015, en 5 mois de proposition d’accueil, N. est conçu. B. se souvient d’une grossesse « confortable » Jusque 7 mois de grossesse. Durant une séance d’accompagnement haptonomique, où B. était invitée à descendre dans sa base (assis, accueil dans giron du père ou du thérapeute), elle prend conscience et se retrouve confrontée à une « angoisse maternelle ».  un suivi psy lui est proposé, qu'elle décline. Elle a consulté 3 fois pour de l'acupuncture pour pallier à ces angoisses maternelles.
Aux alentours du terme, le travail démarre spontanément, la phase de latence dure une douzaine d’heure, et la phase active sera franchie par la pose d’une péridurale, permettant le relâchement juste suffisant pour une avancée lente et progressive. Il faudra deux heures après l’ouverture complète du col pour que N. s’engage dans le bassin de B. Il lui faudra le pousser avec force, courage, et conviction pour lui faire franchir le pincement/rétrécissement du passage aux épines sciatiques. Ils l’ont fait !!
Elle a pu parce qu’elle était anesthésiée. Sensations atténuées, passage en force et souvenirs comprimés pour passer. B. a donné tout ce qu’elle a pu pour faire passer son fils par ce « trou noir », sentiment qu’elle conserve et éprouvera de cette sphère de naissance, durant cette séance de rencontre haptonomique.
Vaillants, courageux, braves, conquérants, résilients. Il a pu parce qu’il était soutenu. Elle a pu parce qu’il était présent. Malgré sa lignée, conjuguée du gabarit de N. annoncé 4500g durant la grossesse (il sera 600g plus léger que prévu…influence subconsciente de l’histoire de B. sur l’estimation à la hausse de plus de 10% de l’échographiste ?).  
Fierté et culpabilité mélangée/sous-jacente dans son être-mère et être-femme. J’accompagne à la reconnaissance et conscientisation du traumatique plutôt qu’à son déni ou son évitement.
N. a du avoir le sentiment de peur que j’ai entraperçu ensuite. B. parle de lui comme un nouveau-né hypertonique, en tonus de vigilance exacerbé, exprimant beaucoup de pleurs dans les jours suivants sa naissance, et nécessitant beaucoup d’être porté pour se rassurer. Et aujourd’hui ?

Contemporainement, à 4 mois de vie extra-utérine de N., la mère de B. développe un lymphome dans son ventre. (détachement forcé de sa fille, s’attaque elle ayant moins prise sur elle ?)

(…) a combler

Aux alentour des 1 an ½ de N., ils se questionnent sur leur souhait d’un deuxième. Deux mois leur sont suffisants pour se sentir prêt à accueillir un deuxième enfant. Il mettra deux mois à prendre place.

Dynamiquement, dans sa corporalité exprimée, et par mes sentiments de contre-transfert, il y a de la force, du courage, de l’intelligence, de la réflexion, de l’intuition, du ressenti cogité. Son regard est particulièrement cogitatif sur sa proprioception et l’accès à elle-même. Sa comparaison à son associée, F. laisse entendre la pression qu’elle se met/ressent lors de leur partage de vécu. B. semble se culpabiliser de ne pas avoir pu « faire aussi bien » que F. dans la gestion et l’accompagnement de la naissance de son aîné. Cela résonne particulièrement à mes oreilles. Transfert de ?? comment F l’entend-elle ? comment la mère de B. l’entend-elle?

B. souligne capacité de C. à entrer en contact et dans la profondeur, avec ses enfants. S’appuyer sur lui ; sa fonction tendre masculine pour lui permettre de trouver et attendrir également son intime, et tendresse paternelle pour adoucir et éclaircir « le tunnel » pour son fils.  

Je propose, instinctivement, de clôturer la séance par une prise de contact psycho-thymo-tactile douce, et proposer un centrage. Lors de mon invitation à son genou gauche à ouvrir sa hanche, qui s’est interrogée à ma demande, j’ai alors, pour clarifier la sensation d’invitation, proposé une invitation au poignet à souligné verbalement pour que la sensation parvienne à sa conscience. L’instant où le regard s’est éclairé de la compréhension/connexion établie, l’ouverture et la descente dans sa base, tout en étant acceptée, a laissé resurgir un fort engramme. Le regard de B. exprime de la peur/sidération/incompréhension, des larmes coulent. Je l’accompagne et reste présente le temps de l’éclosion de l’engramme. Sous mes mains, la hanche gauche s’étale et dissipe son coussin de Qi.  
Les quelques mots posés spontanément suite à cet instant témoignent du sentiment de sa base. L’engramme éprouvé pour la première fois consciemment est une sensation de « trou noir ». Force de courage, force, soutien, et persévérance, elle est parvenu à « faire passer » N. dans ce trou noir trans-générationnel, dans lequel aucune fille ne parvient à passer sans heurt. (trou noir : puit)
Suite à cela, B. se sent soulagée, plus légère. Elle a accès à sa base, avec son fils. Le sentiment de sa base en fin de rencontre est confortable. L’image de « nuage dans le trou noir » reflète le moelleux/cotonneux éprouvé.

Notre deuxième rencontre, 1 semaine plus tard. Le sentiment de sa base est resté présent, sans pour autant avoir pu retrouver autant d’espace que lors de la séance précédente.
B. m’évoque à nouveau ce sentiment de « trou noir » également. Elle souligne une différence d’avec sa pratique de yoga. Comme si, via le yoga, la pensée allait de la conscience du cerveau vers la base, alors qu’en approche hapto, le senti part de la base et monte à la conscience. Avec le yoga, elle n’avait jamais pu aller aussi bas, comme ça. Avec l’hapto, la sensation est venue d’ « en bas », et est « montée » jusque elle.

Elle semble toujours contrariée/culpabilisée/gênée vis-à-vis de son associée. Je souligne à nouveau le côté traumatique engrammé dans sa base. Le reconnait et le légitime. Ne pas chercher à ne pas avoir de cicatrice si on en a une. Cela reviendrait à renier/dénier son expérience.

Nous parlons moins longuement en face-à-face et entrons en contact psycho-thymo-tactile pour le reste de la séance. L’être ensemble avec elle est ok. Avec son enfant, il ne s’est pas encore clairement présenté, mais il est présent.

B. m’évoque le fait que C. son compagnon peut rencontrer son enfant bien plus bas depuis la séance précédente. Je propose qu’il nous rejoigne par la suite aux séances. Elle n’est pas contre, mais ce n’était pas clair non plus. Intégrer, valider, conforter sa présence pour soutenir B. et son fils.
Elle est dans un grand tonus de vulnérabilité lorsqu’elle s’installe. Après une prise de contact au giron, puis un balan des pieds-à-la-tête, je lui propose un modelage. Elle se détend, et il fait sentir son contentement par une belle vibration frétillante très à propos dans l’échange.
A nouveau à la proposition du centrage, lors de l’invitation à la hanche gauche de s’ouvrir tendrement, B. fut prise d’une montée de larmes et de peur/incompréhension/larmes alors que son bassin, puis elle et son enfant, visitaient/exploraient cet espace, soutenus par le creux de mes mains intentionnellement tendre. Cette fois-ci, elle a pu accepter le geste et l’ouverture malgré l’intensité et l’incompréhension, pour le moment, de cet affect. Venir un instant, avant d’être à nouveau prise de peur et remonter avec lui. Je lui souligne son sentiment maternel pour l’inviter près de son cœur.
Elle finit la séance soulagée. Malgré ses questionnements.
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