C'est décousu...mais c'est déjà ça
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
"Je peux pas te donner de conseils. Quand je veux écrire, je note tout ce que j'ai envie de dire sur un sujet. Puis, une fois que j'ai tout noté, je trouve le meilleur moyen de ne pas le dire."
"Détaché du monde matériel. Rien ne comptait si ce n'est l'amour, l'amitié...les valeurs fondamentales."
"En parlant d'un homme très costaud: Si, quand un emmerdeur le met en rogne, on ne le voit jamais lever sur l'homme une main leste, c'est qu'il ne juge pas nécessaire d'humilier un adversaire. C'est un modeste."
Dernière édition par Ayla le Dim 23 Aoû 2015 - 18:43, édité 2 fois
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Et un article intéressant sur les psycopathes et comment s'en protéger. Ca change des pervers narcissiques qui sont bien à la mode en ce moment
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
"Bonjour. Aujourd'hui, pour la première fois, je suis heureux de vous présenter...mon Q...à la télévision"
Et bonne journée
Et bonne journée
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
"Les questions qui me hantent, avec un H, comme Halibi :
Peut-on rire de tout? Peut-on rire avec n'importe qui?
A la première question, je répondrai Oui sans hésiter.
S'il est vrai que l'humour est la politesse du désespoir, s'il est vrai que le rire, sacrilège blasphématoire que les bigots de toutes les chapelles taxent de mauvais goût,, s'il est vrai que ce rire là peut parfois désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables, et fustiger les angoisses mortelles...alors Oui, à mon avis, on peut rire, on doit rire de tout. De la guerre, de la misère, et de la Mort.
Au reste, est-ce qu'elle se gêne, elle, la mort, pour se rire de nous?
Est-ce qu'elle ne pratique pas l'humour noir, elle? la Mort?
Regardons s'agiter ces malheureux dans les usines, regardons gigoter ces hommes puissants, boursouflés de leur importance, qui vivent à 100 à l'heure. Alors, ils se battent, ils courent, ils caracolent derrière leur vie, et tout d'un coup ça s'arrête, sans plus de raison que ça n'avait commencé.
Et le militant de base? Le pompeux PDG? La princesse d'opérette? L'enfant qui jouait à la marelle dans les caniveaux de Beirut? Toi aussi, à qui je pense, et qui a cru en Dieu jusqu'au bout de ton cancer?
Tous, tous, nous sommes fauchés un jour par le croche-pied rigolard de la mort imbécile. Et les droits de l'homme s'effacent devant les droits de l'asticot.
Alors, je vous le demande, mesdames et messieurs les jurés, quel autre échappatoire que le rire, sinon le suicide...poil aux rides?
2ème point. Peut-on rire avec tout le monde? C'est dur....
Personnellement, il m'arrive de renâcler à l'idée d'inciter mes zygomatiques à la tétanisation crispée. C'est quelquefois, au-dessus de mes forces dans certains environnements humains.
La compagnie d'un stalinien pratiquant, par exemple, me met rarement en joie. Près d'un terroriste hystérique, je pouffe à peine...
[...]
Les racistes sont des gens qui se trompent de colère. [...]
Le temps qui m'est imparti, ainsi que la crainte de quitter mon nez rouge pour sombrer dans la démonstration politico-philosophique, m'empêche de me poser avec vous la question, à savoir, si ce chauffeur de taxi (cf sketch) était de la race des bourreaux ou de la race des victimes, ou des deux, ou plus simplement, de la race importune et qui partout foisonne, celle dénoncée par Georges Brassens, des imbéciles heureux qui sont nés quelque part".
"C'est vrai qu'ils sont plaisants, tous ces petits villages,
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités.
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages,
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités.
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie,
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher.
Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie,
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher.
Qu'ils sortent de Paris, ou de Rome, ou de Sète,
Ou du diable vauvert ou de Zanzibar,
Ou même de Montcuq, il s'en flattent mazette,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches,
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin.
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin.
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Les chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun, celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout coeur les malchanceux,
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux.
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire,
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares,
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon Dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si l'on n'y rencontrait cette race incongrue.
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru.
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part"
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
- Un mois que je tiens ce fil (et que ça fait pas de nœuds !!!) => petit debrief (Attention!! Litote!!!!) de l'avancée positive de mon patchwork en repassant par le fil de mes méandres internes (faut bien tisser pour recoudre et solidifier :
Je commence enfin à voir l’aperçu de la globalité, après avoir cousu et décousu mes bouts de moi, de soi, de ça, dans tous les sens, et avec acharnement, persévérance alternée de désespoir et de frustration ces dernières années !
Je me relie/s doucement mais sûrement, et j’apprécie et retrouve du sens à mes actes, pensées et agissements. Et je vous lis, et je me li(vr)e à vous à travers ce forum splendide où je dêmele et délie mes fils sur mon fil, tout en en croisant quelques uns avec certain(e)s d’entre vous.
Depuis toute petite, en dehors du cours de la (sur)vie dans laquelle on m’a toujours poussée (et que je suivais brillamment mais sans trop de goût, se sens, de saveur), j’étais peu encline à apprécier les « joies ? » de la vie.
Ma préoccupation principale étant de tâcher suturer une entaille, une plaie profonde et béante. Seule. Sans expérience ni désinfectant.
Ça et là, je cherchais et attendais de mes rencontres plus ou moins consciemment une aide, un avis sur la démarche à suivre pour « guérir » et pouvoir marcher librement. Donc souvent fatigante ou trop sérieuse, sans répit, désespérante (mais pourquoi t’es pas heureuse alors que t’as tout pour l’être !...)…pour mon entourage régulier.
Et du coup, forcément, les relations sociales me semblaient superflues, futiles pour la plupart (hormis quelques relations à tendance fusionnelles (amicales ou amoureuses) sur moyenne durée (1 à 3 ans ) => comme les tout-petits, avant la socialisation et l’entrée à l’école^^.
Et en même temps, j’avais sacrément envie de m’amuser, me distraire, oublier quelques instants ces soucis que je devrais priori pas avoir à cet âge-là (limite on me le reprochait de pas être heureuse, et vas-y qu’en plus tu te rajoutes de la culpabilité sur le dos !) comme ils semblaient pouvoir s’amuser. Eux semblaient ne pas avoir mal comme j’avais mal consciemment. Ils semblaient facilement ignorer/minimiser/négliger/occulter les balafres que j’apercevais chez eux. J’essayais en vain. Et me sentais donc tordue de pas réussir à vivre et m'amuser et "profiter de la vie" comme ils prétendaient que c’était simple.
« Y’a qu’a faut qu’on »… ben vi mais bon « yakafauxcon »… regarde j’te le ponds, ben j’suis pas plus heureuse ni épanouie, et j’ai toujours mal. Ça use tout le monde, moi la première. Et c’est reparti pour un (auto)-blâme de pas être foutue d’être « simplement » comme tout le monde.
NB : le « eux », c’est l’entourage, zébré ou pas, souffrant ou pas, heureux ou pas.
Bref, en tout cas, j’ai jamais vraiment bien cicatrisé malgré tout le soin (bon, la clope, le joint, l’alcool comme medoc principal, c’est tout ce qu’on trouve ado…ça anesthésie mais ça soigne en rien !^^) et l’attention que j’y ai porté, (1ere dépression et début d’un travail psychothérapeutique l’année post bac)
Et à force de gratter la croûte sensible et mal cicatrisée donc… Ça a quelque peu suppuré ces 5 dernières années.
J’ai crevé l’abcès (ça fait/a mal, ça fait/a peur, c’est dégueulasse de voir tout ce qui peut sortir), => j’ai fait péter, exploser mon faux self, mon « comment je me reconnaissais, me définissait, celle que j’étais, que je pensais être, et qui m’avait menée jusque mes 25 ans.
Comme si j’avais un bâton de dynamite dans la bouche et que j’avais allumé la mèche.
Comment donc raviver et enflammer sa mémoire traumatique?
=>Envoyer balader un début de stabilité de vie active (celle qu’on m’avait conditionnée a avoir) : un boulot, un compagnon, une maison), qui, même si c’était les années les plus confortables de ma vie, me laissaient néanmoins toujours avec ce grand vide, cet ennui, ce gouffre en moi qui se pointait et s’exprimait à tout bout de champ (et re-bdo et re-cogite à comment faire pour boucher ce foutu trou et j’en ai plein le c..et tout et tout)
Bref donc, essuyer cette vie d’un revers de manche pour suivre un instinct, une pulsion, une passion, un feu que je sentais inconsciemment et qui ne demandait qu’à s’allumer, et qui s’est embrasé au contact d’un homme. Bien que je sentais la projection et la construction pas facile, j’y suis allée et m’y suis jetée de bon cœur et pleine de bonne volonté (ben oui, quand on veut, on peut ! pour une fois que je désire quelque chose et quelqu’un !! je devais en avoir le cœur net !)
Pas n’importe quel homme. La passion n’est pas hasardeuse. Celui avec lequel, pour lui comme pour moi, nos histoires inconscientes de (sur)vie étaient parfaites pour s’emboîter. Union parfaite pour faire resurgir de mon inconscient et ramener en surface mes souffrances les plus profondes. Celles que j’avais tenté de penser/panser du mieux que je pouvais avec mon esprit d’enfant, pour ne pas les éprouver/ressentir. Je me les suis ré-offertes sans même le savoir (ben non, moi j’allais à la rencontre de mon grand amour, ma grande passion, que j’attendais depuis gamine ! Dieu quoi! Papa/maman/pépé en un seul être).
J’ai mis du temps à me rendre compte de ce fait : une partie de moi est allée chercher cette résurgence de tout ça afin de pouvoir tenter d’y penser. J’éprouvais, avec cette situation présente, ce qui avait été vécu dans mon environnement familial sans que je puisse ni l’éprouver ni le penser (déni et abus, et tentatives vaines d’assainir mon environnement afin de me sentir en sécurité).
Jusqu’à cette période de vie, je sentais surtout que c’était pas juste, que ça clochait. Beaucoup de colère et de frustration. Et j’me dépatouillais avec du mieux que je pouvais.
En moins de deux (ans), ma vie s’écroule. Je perds tous mes repères, et décide de stopper mon boulot pour remettre de l’ordre et réinstaller cette nouvelle vie. Comprendre et apaiser ce chamboulement affectif.
C’est encore pire. 2ans de plus à plonger dans mes profondeurs. Je n’y comprends plus rien. Je frise la folie. Je doute de ma pertinence, de mon intelligence (mon principal atout qui me permettait de tenir debout), de mon raisonnement, de mon discernement, de mes paroles, de mon existence, de qui je suis ?????????!!!!!!!!.
J’aime passionnément, et j’ai atrocement mal.
Je persévère, m’acharne à mettre du bon sens dans tout ça, et je m’épuise à petit feu de danser et vouloir pactiser avec le diable.
Quelle désillusion, quelle traversée en apnée de mes abysses !!
Pour la première fois, toute ma bonne volonté ne suffisait pas, et c’était de plus en plus insensé, et douloureux. Et pas juste. Et comme futur, je me/nous voyais foncer dans un mur.
Quoi que je dise, quoi que je fasse. Mon passé, mon présent se confondaient, sensation d’un poisson rouge (genre Dora la pote à Nemo) qui tourne en rond dans un bocal, mon identité se perdait dans celle de mon partenaire (que je sentais incohérent au possible bien que sensible), je me sentais moins que rien et plus je luttais plus je m’enfonçais.
En parallèle, cette histoire semblant peu solide et ne voyant pas la trame, j’attaque une formation de psycho. Je secouais ma boule de neige à chaque session, du coup pas moyen d’apercevoir ce fichu décor tellement y’avait de flocons flottants.
Horreur de constater où était mon désir, où était mon plaisir. Et où était le sien. Jouir de ce qui nous a fait souffrir. Pour moi c’était trop. Pour lui, c’est son seul moyen de survie à ce jour.
Je désinfecte ma plaie ré-ouverte et ultra-sensible depuis 2 ans.
La nouvelle suture s’achève et la cicatrisation est en bonne voie.
Les coutures de tous ces bouts de tissus parfois dépareillés mais unis harmonieusement seront toujours apparentes, mais c’est bien ce qui fait le charme du patchwork à mon goût. Et son unicité !
Je n’aurai pas pu faire cette «opération» seule.
A force de me débattre, et de chercher de l’aide extérieure, qui ne me semblait jamais juste ni appropriée, je suis tombée sur deux « outils » précieux : l’hapto, et l’analyse ferenczienne (autant la freudienne j’adhère très peu, autant la jungienne me faisait de l’œil mais m’amenait encore plus loin et seule à me confronter à mon ombre). Ce sont les deux seules approches qui m’aient vraiment et réellement été bonnes fondamentalement.
Mes cellules, et mes neurones sentaient que c’était ça, c’était juste, c’était le chemin.
Pour pouvoir grandir, mûrir, ne plus compter/attendre sur les autres pour ça: Ré-Apprendre à prendre soin de moi au lieu de chercher désespérément un amour inconditionnel auquel je n’ai pas eu droit. Quelle désillusion de réaliser cela !
Je suis donc actuellement une formation et un suivi en hapto, et une analyse avec un super psy.
Et Aujourd’hui,
Je kiffe mon psy. D’une justesse que je n’avais jamais rencontrée jusque là (c’est ça que je cherchais !!! un re-père !! Je sentais que c’était pas juste depuis longtemps, sans pour autant trouver nulle part la sensation intrinsèque de justesse ( j’en ai eu un bon aperçu dans ma relation stable de 7 ans, mais la contre partie était une sexualité sans désir ni réelle libido…donc…).
Grace au support que je m’offre (chèrement certes, mais je vaux bien cet investissement !!!) auprès de lui, en 1 an, via un travail en profondeur et dynamique sur mes liens et rapports affectifs entre autre, je sors de cette relation toxique, j’identifie et nomme la justesse, l’injustice, l’abus, l’emprise. Mon histoire. Je prends du recul sur ma vie.
Sans le vouloir consciemment, je me suis fait revivre un vécu atroce que je ne pouvais élaborer seule (inconsciemment) afin de pouvoir le nommer et l’identifier et m’en détacher enfin. Mes attentes depuis toute petite était simplement l’amour et la protection de mes parents, et le respect de ma personne. Ma libido vitale était animée par ce seul but, auprès de n’importe quelle personne rencontrée. Donc bien que mature, j’ai agi et été enfant toute ma vie. (et beaucoup le restent jusqu'à leur dernier souffle sans jamais avoir été adulte réellement à mon sens). Animée de désir, d’espoirs, d’utopies, d’illusions, et d’attentes d’enfant. J’y croyais ! Que je pouvais changer le monde ! c’est-à-dire changer mes parents, ma famille ! Je cherchais à être aimée justement, pour justement et simplement pouvoir être et grandir.
D'explorer et d'élaborer cette souffrance toujours ressentie en moi me permet d'apaiser mes sentiments de rage de désespoir, de colère de haine, d'apprendre à me protéger, de re(connaître) mes limites et les respecter, et ainsi de faire mûrir l'amour que je me porte, l'Amour, cette douce vibration qui me fait me sentir bien dans mon être, et retrouver le goût de l'Altruisme, le Désir de Vivre.
Bref, je ne m’étais jamais autorisée à être pleinement et réellement moi, car personne ne me l’avait autorisé réellement dans mes premières années de développement. J’ai donc toujours douté de qui j’étais, de mon "bon fondamental" (réalité, rêve ou illusion??). Quand j’essayais d’être moi, je faisais souffrir les gens supposés m’aimer. Ils cherchaient surtout à ce que je sois à leur image. Sage comme une image.
(Et me voilà sage-femme => Accompagner à la naissance et à la parentalité. Guidée par ce désir d’enfant.)
L’hapto, en parallèle, me permet de « rééduquer » mon être. Retrouver le tact, le contact juste, là encore. Re-étalonner toutes mes sensations (littéralement biaisées, tordues/déformées et survoltées depuis toute petite)
J’ai accepté également depuis 1 mois la « drogue légale », à savoir anti-dépresseur, après 3 ans de refus à quiconque voulait me cachetonner. Je les concevais à ce moment plus comme une camisole qu’une béquille.
Je tentais de me sevrer du chichon au milieu de ce tumulte, beaucoup de choses remontaient, je ne voulais pas qu’on me renferme ma boîte de Pandore et me fasse taire tout ça. C’était là encore pas juste. Au final, je ne fumais plus qu’un joint le soir depuis ma franche séparation et retour chez les parents, et j’étais ok avec cette conso qui n’était pas trop excessive.
Et voila qu’en début d’année je me fais suspendre mon permis (un bel acte manque de ma part) et me retrouve face à une injonction de soins. Apres 2 mois de touchage de fond (Put !!! Mais il est de plus en plus bas ce fond !!! Y’a pas de fondations, je m’enlise dans mes sables mouvants !! Mais qu’est ce que la vie peut être merdique ! Y’a pas d’amour ! Où est le bon sens dans cette pu… de vie !!! J’ai envie de crever j’en peux plus j’ai plus envie etc… !!) Autant dire que mon entourage était bien inquiet ! Bon moi je verbalisais tout ça mais j’en n’étais pas au passage à l’acte, juste dans un non désir, une non envie totale. Mon monde venait de s’écrouler quand même ! J’ai des ressources et du potentiel mais si y'a pas de sens a quoi bon ! Je ne croyais plus en l’amour et en mes idéaux qui m’avaient menés jusque là).
Je ressens et décide donc de comprendre que c’est le moment de changer de béquille. Quand j’hésitais à me faire interner (en mode j’abandonne, y’en a marre de semer et que rien ne germe), à la place je reprends le footing (merci mon psy qui m’a suggéré « bon là faut que tu cours tous les jours, évacue, tu peux pas réfléchir dans cet état, ça ronfle !! t’as pas le choix. »
Mon psy, de le côtoyer, ça m’a permis d’avoir mon Jiminy Criquet dans ma tête, (j’étais vraiment mal entourée jusque là in my head : à la dure, jamais satisfaite, en mode coup de fouet), une petite voix douce et juste qui m’accompagne et se fait de plus en plus de place.
Bref, je cours, 3 à 5 fois par semaine depuis 3 mois, je m’y tiens, et je sens les bienfaits en tout point. Pour la première fois, avec Jiminy in my head, je cours en mode méditatif. Je cherche pas à me dépasser, je cours pas pour avoir la reconnaissance des autres, pas de but si ce n’est courir, à mon rythme, en faisant des sacrés parallèles de vie.
Avant, le moindre effort faisait mal (j’avais une plaie béante quand même). Mais je savais encaisser et supporter. Tout en me disant que c'est pas une vie ça!
Là, je cours pour me "rééduquer", mettre un pas devant l’autre, à mon propre rythme (10-12km/h quand même !), pour moi et rien que pour moi. CA, CA CHANGE TOUT! La notion de l’effort commence à prendre une autre tournure. L’action commence à ne plus être challenge ou distraction/oubli, mais plaisir d’être en mouvement, de vivre, d’être, de faire. C’est nouveau !
2 mois plus tard, j’attaque le traitement, je découvre Zc dans la foulée.
Je kiffe Zc ! Merci à vous d’être là, d’exister, d’être qui vous êtes, ce que vous êtes…enfin un bon environnement pour moi, où j’ose m’exprimer et me laisser éclore un peu plus chaque jour.
Un mois que je viens bien régulièrement.
De vous lire, d’avoir crée ce fil (où je déballe ma vie allègrement mais non sans une certaine gêne malgré les apparences, où je partage des connaissances, des réflexions, des vidéos, des musiques), de partager chouettement avec quelques uns d’entre vous, + sport + traitement cumulé :
- Stop le chichon depuis 15 jours, assez naturellement
- Je tourne plus seule dans ma tête, j’ose m’exprimer de plus en plus, et de mieux en mieux (je dé cristallise)
- Je reprends sensation de confiance intelligence, distraction et humour petit à petit
- Je ressens l’élan de vie qui revient
- Je commence à me kiffer, d’une manière nouvelle. Justement. Humblement (I hope). Doucement. Tendrement. Et c’est comme ça et pas autrement que je souhaite partager mon énergie dans ce monde.
- Je suis en train d’éclore, sortir de la survie et pousser les portes de la vie. 30ans ! c’est pas si mal !
- Je retrouve bon sens et cohérence et désir de vie, juste cette fois !
- J’ai un projet pro qui se profile! QUI ME DONNE ENVIE DE ME REMETTRE EN MOUVEMENT, ME MOTIVE, QUI ME SEMBLE COHERENT!! Après 3 ans de no mans land, que cela fait du bien de ressentir cette sensation!!! Je semais des graines à tout va et attendais ce nouvel élan INDISPENSABLE pour réamorcer ma vie (oui parce que j’ai pas raconté, mais cette période de vie a bien chamboulé aussi mes motivations profondes. Réaliser ce qui ma poussé à devenir sage-femme, ça décape ! je pouvais pas reprendre mon travail de la même manière que lorsque je me suis arrêtée.
Je voulais faire court, mais voila que comme a mon habitude, mes pensées et idées s’enchainent, et se répètent sous différentes formes. Je ne peux pas être plus synthétique ni plus concise pour l’instant.. Besoin de voir l’ensemble. De mettre encore des mots bien que j’avance à grands pas ces derniers temps.
Bref, j’en suis là.
Donc je déballe et recoud tout ça le plus harmonieusement possible.
Vous qui avez eu le courage de me lire, je vous en remercie grandement (c’est trop dense pour moi, alors je m’attends pas forcément à ce que ça soit entendable, lisible,clair, compréhensible pour grand monde.
M’enfin, j’ose déposer ici quand même,
1) pour partager mon cheminement et voir/sentir l’évolution de mon travail artistico introspectif identificatif,
2) pour mûrir mon projet pro qui reprend forme depuis peu
3) en espérant que vous puissiez récupérer des bribes de mon vécu pour avancer et cheminer dans le votre si telle est votre démarche.
De Jiminy à JybIMe
Dernière édition par Ayla le Dim 23 Aoû 2015 - 18:43, édité 4 fois
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Théorie de l'empreinte.
Quelle est la nature de la conscience? Quel est son rapport avec le corps, avec le monde extérieur? La conscience a-t-elle un effet sur la matière?
Voici une thèse de psycho-physique expliquée en quelques minutes, où le chercheur nous démontre que l'esprit de l'homme ou de l'animal peut influencer consciemment ou non le hasard selon sa volonté.
Quelle est la nature de la conscience? Quel est son rapport avec le corps, avec le monde extérieur? La conscience a-t-elle un effet sur la matière?
Voici une thèse de psycho-physique expliquée en quelques minutes, où le chercheur nous démontre que l'esprit de l'homme ou de l'animal peut influencer consciemment ou non le hasard selon sa volonté.
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Bon WE Ayla
Oni- Messages : 232
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Woooow!!! Magnifique, les images comme la musique!
Touchée droit au coeur de bon matin, j'en verse des larmes de vie. Souvenirs, sensations, Emotion, re-connection.
Tu réveilles mes good vibrations et mon âme, celles qui étaient étouffées par la rage, (de ne pas vivre... et qui n'est plus!!!!!).
Ces belles ondes pleine d'Amour, de Douceur, de Tendresse, d'Humanité.
C'est exactement ce qui anime ma base, mes profondeurs, et qui rend ma vision du Monde sensée.
Ce sentiment de Vie m'est indispensable, et je souhaite le laisser vibrer, émettre, sensibiliser, transmettre, faire vivre cette énergie de mon mieux, dans ma vie privée comme pro.
Merciiiiiii pour ce partage Oni, je veux dire, vraiment MERCI.
Touchée droit au coeur de bon matin, j'en verse des larmes de vie. Souvenirs, sensations, Emotion, re-connection.
Tu réveilles mes good vibrations et mon âme, celles qui étaient étouffées par la rage, (de ne pas vivre... et qui n'est plus!!!!!).
Ces belles ondes pleine d'Amour, de Douceur, de Tendresse, d'Humanité.
C'est exactement ce qui anime ma base, mes profondeurs, et qui rend ma vision du Monde sensée.
Ce sentiment de Vie m'est indispensable, et je souhaite le laisser vibrer, émettre, sensibiliser, transmettre, faire vivre cette énergie de mon mieux, dans ma vie privée comme pro.
Merciiiiiii pour ce partage Oni, je veux dire, vraiment MERCI.
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Je découvre, et j'adore ce country rock!!!!!!!
Bon WE à tous!
Bon WE à tous!
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Allez, encore une pour la route, et je file en Ardèche. En espérant trouver le soleil là-bas! (bon, c'est pas gagné, mais y'aura au moins les potos )
Dernière édition par Ayla le Dim 23 Aoû 2015 - 18:44, édité 2 fois
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Éloge à ZC: "Tu parles de toi, J'écoute de moi"
Chaque échange avec autrui fait briller une de nos multiples reflets de notre boule à facettes, selon les résonances et les passerelles qui s'établissent.
Je suis contente de me retrouver ici, vraiment, je suis heureuse de m'entendre et de parler de cette manière, de moi à moi et de moi à vous.
Je ne parle plus et n'écoute plus n'importe qui. Je ne parle plus et n'écoute plus les parties de moi (à travers mes échanges avec autrui) qui me tirent, me nivellent vers le bas, alors que y'en a tant d'autres remplies d'amour, d'entrain, de bon, qui ne demandent qu'à éclore, briller, s'épanouir.
Chaque échange avec autrui fait briller une de nos multiples reflets de notre boule à facettes, selon les résonances et les passerelles qui s'établissent.
Je suis contente de me retrouver ici, vraiment, je suis heureuse de m'entendre et de parler de cette manière, de moi à moi et de moi à vous.
Je ne parle plus et n'écoute plus n'importe qui. Je ne parle plus et n'écoute plus les parties de moi (à travers mes échanges avec autrui) qui me tirent, me nivellent vers le bas, alors que y'en a tant d'autres remplies d'amour, d'entrain, de bon, qui ne demandent qu'à éclore, briller, s'épanouir.
Dernière édition par Ayla le Dim 23 Aoû 2015 - 18:44, édité 2 fois
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Un pont qui permet le lien, le passage d'une berge à l'autre. Merci Ayla, pour ça, merci d'être toi.
J'espère que tu as passé un bon We. Des poutoux
Oni- Messages : 232
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
En mai, fais ce qu'il te plait...
Bon début de semaine à toustes
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Surfer sur la vague, se faire happer à son propre jeu, mettre la tête sous l'eau, chercher son air, retrouver calme et horizon, se ressourcer et regagner la terre ferme, apprécier et savourer la beauté du Monde.
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
"Trop Sensible"
T'es Trop Sensible c'est vrai
Et les autres voient pas qui tu es
Trop Sensible je sais
Moi aussi ça a faillit me tuer
Tu t'angoisses tu paniques t'es en crise
Quand tu te prends en plein cœur
Sans pouvoir l'exprimer tout de suite
C'est trop fort, ça f'rait peur
Solitaire dans ton monde tu chantes aux étoiles et
câlines la terre
Tu sens notre mère qui gronde
A bout de force mais ne peut plus se taire
Tu sens la souffrance comme une bombe
Le tic-tac, en sourdine
Les puissants qui nous mènent à la tombe
Et se moquent de notre sort en prime
J'aimerais te dire que ce monde livide finira par se réveiller,
Mais j'ai bien peur que ça ne tienne qu'à un fil
Mais rassures toi, toi tu seras sauvé.
T'es Trop Sensible c'est vrai
Et les autres voient pas qui tu es
Trop Sensible je sais
Moi aussi ça a faillit me tuer
Avec ta petite gueule d'ange
Tu nous fais voir des masques colorés
Tous ces gens qui te croient innocent
Mais toi tu voyages dans l'obscurité
Avec ta petite gueule d'ange
Tu laisses croire et ne semble qu'indiquer
Que dans ta tête y'a que des fleurs des sourires,
Des papillons et du sucre vanillé
Je ressens ta souffrance
Je la vois, je l'écoute
Être en rage et déçu c'est normal
Mais ce n'est pas la seule route
C'est à toi d'exprimer ta beauté
D'éclairer de tes yeux,
Si autours de toi rien ne brille
A toi d'être fort et d'y croire pour eux
Tout ce monde qui fourmille de fantômes
On t'en fera des croches-pieds
Cherche en toi cette lumière
Au cœur le chemin est bien plus beau que ce qui n'y parait
Ne laisse pas l'ignorance te duper
Ne crois pas à leurs mensonges
Ils te donnent ce qu'ils peuvent , ce qu'ils ont
Existe en toi bien plus que ce que l'on t'a inculqué
T'es Trop Sensible c'est vrai
Et les autres voient pas qui tu es
Trop Sensible je sais
Moi aussi ça a faillit me tuer
"Les Passants"
Les passants passant, j'passe mon temps à les r'garder penser, leurs pas pressés, dans leurs corps lésés, leurs passés se dévoilent dans les pas sans se soucier
Que, suspicieuse, à l'affût,
je perçois le jeu de pan, leurs visages comme des masques me fait l'effet répugnant, que faire semblant, c'est dans l'air du temps.
Passe, passe, passera
la dernière restera
L'enfant n'est fait que de fêtes,
le fait est que l'effet se reflète à sa capacité de prendre le fait tel qu'il est
sans se référer à un système de pensée dans sa tête.
L'automne déjà, c'était l'été hier encore, le temps me surprend, semble s'accélérer, les chiffres de mon âge, m'amènent vers ce moi rêvé.
Passe, passe, passera
la dernière restera
Chaque mois se joue dans des cycles différents,
c'est marrant ces remous qui m'animent à travers l'temps d'un état à un autre,
j'oscille inexorablement.
Par les temps je cours à l'équilibre
chaque jugement sur les gens me donne la direction à suivre
sur ces choses en moi à changer
qui m'empêche d'être libre
Les voix se libèrent et s'exposent dans les vitrines du monde en mouvement,
les corps qui dansent en osmose,
glissent, tremblent, se confondent et s'attirent irrésistiblement
Par les temps je cours à l'expression,
chaque émotion ressentie me donne envie d'exprimer les non-dits
et que justice soit faite dans nos pauvres vies endormies
Passe, passe, passera
la dernière restera
"Je Veux"
Donnez moi une suite au Ritz, je n'en veux pas!
Des bijoux de chez CHANEL, je n'en veux pas!
Donnez moi une limousine, j'en ferais quoi?
Offrez moi du personnel, j'en ferais quoi?
Un manoir a Neufchatel, ce n'est pas pour moi.
Offrez moi la Tour Eiffel, j'en ferais quoi?
Je Veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur, ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur, moi j'veux crever la main sur le coeur.
Allons ensemble, découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés, bienvenue dans ma réalité.
J'en ai marre de vos bonnes manières, c'est trop pour moi!
Moi je mange avec les mains et j'suis comme ça!
J'parle fort et je suis franche, excusez moi!
Finie l'hypocrisie moi j'me casse de là!
J'en ai marre des langues de bois!
Regardez moi, toute manière j'vous en veux pas et j'suis comme ça
Dernière édition par Ayla le Dim 23 Aoû 2015 - 18:45, édité 2 fois
Ayla- Messages : 562
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Oni- Messages : 232
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Je viens de trouver la thèse de Caroline Goldman dont Oni m'a parlé, "Enfants surdoués: génie ou folie? Articulations théoriques et projectives."
J'ai lu les premières pages et déjà les citations et l'extrait du débat psychanalyste//neurobiologiste m'égayent les neurones
Je la mets ici pour poursuivre la lecture dès que possible et prendre quelques notes.
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Tu as pu trouver le documentaire "Le premier cri"? Celui en lien avec "A new born child". A mon avis tu l'appréciera.
Bon égayement de neurones
Bon égayement de neurones
Oni- Messages : 232
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Stéphane De Groodt. J'aime beaucoup son humour complètement barré, certainement zébré . Sa manière de jouer avec les mots, de jongler avec les sens à friser le cynique à travers l'absurdie..
Quelques unes de ses chroniques sur canal ici
C'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim..
C'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim..
Dernière édition par Ayla le Dim 23 Aoû 2015 - 18:45, édité 2 fois
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Des arbres se penchent:
C'est plus fort, plus fort que tout.
Accrochée aux branches,
L'air me semble encore trop doux.
Dans l'herbe écrasée, à compter mes regrets.
Allumette craquée et tout part en fumée.
Pendant que les champs brûlent
J'attends que mes larmes viennent,
Et quand la plaine ondule
Que jamais rien ne m'atteigne...
Ce soir-là on s'est embrassés sans se parler.
Autour de nous, le monde aurait pu s'écrouler.
Les yeux cernés, des poussières dans les cheveux.
Au long de mes jambes, la caresse du feu.
Pendant que les champs brûlent
J'attends que mes larmes viennent,
Et quand la plaine ondule
Que jamais rien ne m'atteigne...
Les yeux cernés, des poussières dans les cheveux.
Au long de mes jambes, la caresse du feu.
Laisse-moi zoom zoom zang
Dans ta benz benz benz
Quand tu pointes ton bumpa
Ça m'rend dingue dingue dingue
Girl' t'es sexy, viens voir Kossity
Original work-man, dans la ville de Paris
Girl' t'es jolie dans ton Versace
Viens t'amuser avec un DJ top celebrity
Wine, bouge! carré sur le groove
J'aime les girl's surtout quand les girl's move
Move up, move up, rough comme une louve
Bouge ton corps de la tête aux pieds
Et là j't'approuve
Move up, move up
Girl' wine ton body
Montre-leur que t'as pas peur
D'exciter tous les bandits
Wine comme une vipère, si t'as le savoir-faire
T'inquiète pas, y à pas d'galère
J'le dirai ni à ton père ni à ta mère
Ondule comme un ver de terre
Et jette-moi dans les yeux
Ton regard de panthère
Laisse-moi zoom zoom zang
Dans ta benz benz benz
Quand tu pointes ton bumpa
Ça m'rend dingue dingue dingue
Vas-y Joey explique-leur
Ça se passe à l'arrière d'une Merco Benz Benz Benz
Ouais ! Du coté St-Denis baby
J'te garantis qu'y a des dingues, des dingues
T'es ma mire, je suis une flèche que ton entrejambe attire
Amour de loufiat, on vivra en eaux troubles toi et moi
Mais ce soir faut qu'ça brille, faut qu'on enquille, j'veux du freestyle
J'veux que tu réveilles, que tu stimules mon coté bestial
"Pump" baby, monte sur mon Seine-Saint-Denis fonk
J'te la f'rai façon, j'te cueille, y à que ça qui me rend joke
A ton contact, je deviens liquide
C'est comme un trou intemporel, bouge ton corps de femelle
Regarde le long de tes hanches, je coule
Ondule ton corps, baby, ouais. OK ça roule
Je deviens insaisissable à ton contact l'air est humide
C'est comme une étincelle dans ton regard avide
Laisse-moi zoom zoom zang
Dans ta benz benz benz
Quand tu pointes ton bumpa
Ça m'rend dingue dingue dingue
Viens, contre moi, viens, tout contre moi.
Viens lécher le bout de mes doigts.
Viens sentir le goût de mes lèvres.
Viens plonger dans l'oubli et le rêve.
Parle-moi, parle-moi d'amour.
Je veux des baisers de velours
Et ta peau tout contre ma peau,
Tu me rends folle, c'est vraiment, vraiment trop.
Mais je dois m'en aller.
Je ne veux plus t'aimer.
Mais je dois m'en aller.
Il faut tout oublier.
Tu sais, c'est encore, c'est encore plus fort
Quand je sens le feu de mon corps
Qui me tiens, là, jusqu'à l'aurore.
Doucement, dis-moi les mots que j'adore.
Mais toutes les chansons
Racontent la même histoire
Il y a toujours un garçon
Et une fille au désespoir
Elle l'appelle
Et il l'entend pas
Il voit qu'elle
Mais elle ne le voit pas
On en a fait des films
Et des tragédies divines
De cette situation
Des rocks et du spleen
Mélodie qu'on entend partout
Oh I need you baby
I need you baby
Baby yes I do
C'est toujours "toujours" qui rime avec ouh ouh
Cette chose-là il faut que tu devines
Mon premier c'est désir
Mon deuxième du plaisir
Mon troisième c'est souffrir ouh ouh
Et mon tout fait des souvenirs
Elle s'en colle des peintures
Du crayon sur la figure
Il se met des petites boucles d'oreille
Pour se donner des allures
On veut plaire
On veut des rendez-vous
Puis un jour c'est la guerre
Ce jeu là rend fou
Y a du danger des victimes
Un assassin assassine
L'assassin il faut que tu devines
Son premier c'est désir
Son deuxième du plaisir
Son troisième c'est souffrir oh oh
Et son tout fait des souvenirs
C'est du vague à l'âme teenager
Ou bien des nuits de désir à mourir
Pendu à l'hameçon de l'âme sœur
C'est toujours pousser des soupirs
ah ah...
Mais toutes les chansons racontent la même histoire
Cette histoire il faut que tu devines
Mon premier c'est désir
Mon deuxième du plaisir
Mon troisième c'est souffrir ouh ouh...
Mon premier c'est désir
Mon deuxième est plaisir
Mon troisième c'est souffrir ouh ouh...
Mon premier c'est désir
Mon deuxième du plaisir
Mon troisième c'est souffrir ouh ouh... {2x}
Et mon tout fait des souvenirs ouh ouh...
Là où je vais
Les sons ne sont pas pareils
Le ciel est plus bleu
Il y a plus de soleil
C'est un pays docteur
Un monde intérieur
C'est un long chemin
Je sais
Là où je vais
Là où je vais
Là-bas les peines de coeur
On en rit
Le rire est un docteur
Qui guérit
Là où je vais
Il y a la mer
On peut plonger dedans
On peut songer devant
Oh oh oh...
Laver son coeur
Laver sa mélancolie
La mer est un docteur
Qui guérit
Là où je vais
Les sons ne sont pas pareils
Le ciel est plus bleu
Il y a plus de soleil
C'est un pays docteur
Un monde intérieur
C'est un long chemin
Je sais
Là où je vais
Là où je vais
Dervish Tourner
On danse toute la nuit
La danse est un docteur
Qui guérit
Là où je vais
Il y a l'amour
On peut songer devant
On peut plonger dedans
Oh oh oh...
On devient meilleur
Eclaircie
L'amour est un docteur
Qui guérit
Là où je vais
Là où je vais
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
"Le bonheur est comme un parfum. On le porte sur soi pour le faire respirer aux autres."
(Auteur inconnu)
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Un petit coucou ici. J'ai pas l'habitude de lire en détail les fils de présentation, mais j'ai eu envie d'en savoir plus après ton premier message. J'ai été profondément touché par ton vécu, et ta progression.
Bon courage à toi, ça fait chaud au coeur de voir que tu as trouvé ta voie. Je cherche encore la mienne, mais au moins je sais d'où je viens et où je suis.
L'haptonomie... Je ne connaissais pas, mais ça m'intrigue. Envie d'en savoir plus
Bon vent !
Ayla a écrit:Éloge à ZC: "Tu parles de toi, J'écoute de moi"
Bon courage à toi, ça fait chaud au coeur de voir que tu as trouvé ta voie. Je cherche encore la mienne, mais au moins je sais d'où je viens et où je suis.
L'haptonomie... Je ne connaissais pas, mais ça m'intrigue. Envie d'en savoir plus
Bon vent !
Prince Zeta- Messages : 246
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Localisation : Lecture.
Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Hey! Merci du détour par ici et de ton retour Prince Zeta!
Sois-y le bienvenu et repasse quand tu veux! J'en ferai de même vers chez toi!
Ecouter et faire parler ses voix pour trouver sa voie...je commence juste à m'entendre, avant tout le monde parlait en même temps et se fritait et se coupait la parole, un vrai carnage. et moi au milieu de tout ça avec ma souffrance, je devenais dingue de pas pouvoir en placer une ou de me faire rembarrer par tout ce beau monde (un bel héritage introjecté des instances psychiques familiales). Tiens, ça me fait penser à ce court-métrage :
Pour l'hapto, ça se vit plus que ça ne se raconte (pour la comprendre et l'intégrer), mais si tu as des questions, n'hésite pas, ça me fera l'occasion d'essayer d'en parler!
Je pense à ce film "Le désir de vivre" avec Balasko qui joue Françoise Dolto à ses débuts, alors je le poste ici :
Et ça!! J'en ai entendu parler mais j'ai pas encore visionné!! Maintenant que je viens de le trouver (merci Prince Zeta, c'est parti de mes associations d'idées pour te répondre), ça ne saurait tarder!!!!! (y'a le créateur de l'hapto, Frans Veldman dedans! bien curieuse de l'(h)apercevoir!!)
Oni, le Premier Cri! Oui!! je l'ai vu il y a quelques années et j'en garde un très bon souvenir!! Je ne savais pas que cette musique "A new born child" venait de là!
Bonne fin d'aprèm!
Sois-y le bienvenu et repasse quand tu veux! J'en ferai de même vers chez toi!
Ecouter et faire parler ses voix pour trouver sa voie...je commence juste à m'entendre, avant tout le monde parlait en même temps et se fritait et se coupait la parole, un vrai carnage. et moi au milieu de tout ça avec ma souffrance, je devenais dingue de pas pouvoir en placer une ou de me faire rembarrer par tout ce beau monde (un bel héritage introjecté des instances psychiques familiales). Tiens, ça me fait penser à ce court-métrage :
Pour l'hapto, ça se vit plus que ça ne se raconte (pour la comprendre et l'intégrer), mais si tu as des questions, n'hésite pas, ça me fera l'occasion d'essayer d'en parler!
Je pense à ce film "Le désir de vivre" avec Balasko qui joue Françoise Dolto à ses débuts, alors je le poste ici :
Et ça!! J'en ai entendu parler mais j'ai pas encore visionné!! Maintenant que je viens de le trouver (merci Prince Zeta, c'est parti de mes associations d'idées pour te répondre), ça ne saurait tarder!!!!! (y'a le créateur de l'hapto, Frans Veldman dedans! bien curieuse de l'(h)apercevoir!!)
Oni, le Premier Cri! Oui!! je l'ai vu il y a quelques années et j'en garde un très bon souvenir!! Je ne savais pas que cette musique "A new born child" venait de là!
Bonne fin d'aprèm!
Ayla- Messages : 562
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Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
"Le plus gros problème de la communication,
c'est que nous n'écoutons pas pour comprendre... nous écoutons pour répondre..."
(Auteur inconnu)
Le savant n'est pas l'homme qui fournit les vraies réponses,
c'est celui qui pose les vraies questions.
Claude Lévi-Strauss
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Si on t'organise une vie bien dirigée
Où tu t'oublieras vite
Si on te fait danser sur une musique sans âme
Comme un amour qu'on quitte
Si tu réalises que la vie n'est pas là
Que le matin tu te lèves
Sans savoir où tu vas
Résiste
Prouve que tu existes
Cherche ton bonheur partout, va,
Refuse ce monde égoïste
Résiste
Suis ton cœur qui insiste
Ce monde n'est pas le tien, viens,
Bats-toi, signe et persiste
Résiste
Tant de libertés pour si peu de bonheur
Est-ce que ça vaut la peine
Si on veut t'amener à renier tes erreurs
C'est pas pour ça qu'on t'aime
Si tu réalises que l'amour n'est pas là
Que le soir tu te couches
Sans aucun rêve en toi
Résiste
Danse pour le début du monde
Danse pour tous ceux qui ont peur
Danse pour les milliers de cœurs
Qui ont droit au bonheur...
Résiste
You gotta move
You gotta move
You gotta move, child
You gotta move
Oh, when the Lord gets ready
You gotta move
You may be high
You may be low
You may be rich, child
You may be poor
But when the Lord gets ready
You gotta move
You see that woman
Who walks the street
You see that police
Upon his beat
But then the Lord gets ready
You gotta move
You gotta move
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Re
Sacré chemin que le tien. Tu n'imagines pas la force que tu démontres. Chapeau bas
Je lis beaucoup de colère dans tes mots. Colère bien légitime ceci dit. Quel est ton rapport au pardon ?
Bonne journée à toi
Sacré chemin que le tien. Tu n'imagines pas la force que tu démontres. Chapeau bas
Je lis beaucoup de colère dans tes mots. Colère bien légitime ceci dit. Quel est ton rapport au pardon ?
Bonne journée à toi
Invité- Invité
Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Merci pour ta visite et ton retour Aimant! C'est encourageant et bienvenu.
J'étais littéralement enragée ces derniers temps tant je m'étais mise en danger. J'ai plongé dans mes eaux profondes seule et sans réserve d'oxygène (j'espèrais illusoirement qu'il y en aurait tout en bas?). J'ai touché mes limites, et ai plusieurs fois douté de pouvoir refaire surface.
Maintenant que je vois un peu plus clair, et que je reprends mon souffle, ma rage de désespoir est redevenue colère latente, émotion saine vu que jusque là, j'étais incapable d'identifier et satisfaire mes besoins vitaux.
J'apprends à m'aimer, prendre soin de moi, me faire ocnfiance dans ms idées et ressentis, et je pense/sens que plus je m'engage sur cette voie, plus ma colère (envers moi-même avant tout, et autrui par état de cause, un rien m'agressait vu l'état fragile/insécure/douloureux dans lequel j'étais en conscience ces derniers temps) s'estompera.
Je devrai trouver le pardon en cheminant sur cette voie.
Plus mes actes seront en accord avec mes convictions, valeurs, exigences, plus l'estime que je me porte fleurira.
Quitter le comportement addictif (toujours issu de ce fond de souffrance) pour opter pour des dépendances saines. Je viens de désamalgamer ces notions cette semaine, et ça me fait grand bien. Ca fait un moment que ça tournicotait. L'Humain est profondément dépendant dans son fonctionnement, dès sa conception, et fondamentalement dans les premières années de sa vie.
La dépendance est un état inhérent à l'Homme. Je n'acceptais pas cela et essayais de me débrouiller toute seule, vu l’environnement toxique dans lequel je me sentais, d'où la mise en place de mon comportement addictif.
Aujourd'hui, en courant, m'est venue l'idée : "Etre libre, c'est choisir les dépendances auxquelles on s'attache". Rien n'est absolu, tout est relatif. Tout est question d'équilibre. Et de conscience, de nos actes et de qui l'on est.
Mes autres réflexions de ces derniers jours (hapto), vu que j'y suis:
Méfiance=Non-vie. Tout est risqué, tout est figé. On n'ose pas, donc on ne vit pas.
Prudence=Vie=Enthousiasme. On ose goûter avec prudence. Si c'est bon, cela mène au plaisir. Si cela n'est pas bon, on se met à l'abri.
Le désir se mature. Si on l'obtient trop vite, on coupe l'élan, la maturation, la satisfaction. (si on remplit tous les besoins d'un nourrisson avant même qu'il ne les ressente et ne les conscientise, comment peut-il savoir qui il est et ce qu'il ressent?)
Sur ce, bonne soirée et bon week-end prolongé
Perception/ressenti très juste, et question bien pertinente et à propos.Je lis beaucoup de colère dans tes mots. Colère bien légitime ceci dit. Quel est ton rapport au pardon ?
J'étais littéralement enragée ces derniers temps tant je m'étais mise en danger. J'ai plongé dans mes eaux profondes seule et sans réserve d'oxygène (j'espèrais illusoirement qu'il y en aurait tout en bas?). J'ai touché mes limites, et ai plusieurs fois douté de pouvoir refaire surface.
Maintenant que je vois un peu plus clair, et que je reprends mon souffle, ma rage de désespoir est redevenue colère latente, émotion saine vu que jusque là, j'étais incapable d'identifier et satisfaire mes besoins vitaux.
J'apprends à m'aimer, prendre soin de moi, me faire ocnfiance dans ms idées et ressentis, et je pense/sens que plus je m'engage sur cette voie, plus ma colère (envers moi-même avant tout, et autrui par état de cause, un rien m'agressait vu l'état fragile/insécure/douloureux dans lequel j'étais en conscience ces derniers temps) s'estompera.
Je devrai trouver le pardon en cheminant sur cette voie.
Plus mes actes seront en accord avec mes convictions, valeurs, exigences, plus l'estime que je me porte fleurira.
Quitter le comportement addictif (toujours issu de ce fond de souffrance) pour opter pour des dépendances saines. Je viens de désamalgamer ces notions cette semaine, et ça me fait grand bien. Ca fait un moment que ça tournicotait. L'Humain est profondément dépendant dans son fonctionnement, dès sa conception, et fondamentalement dans les premières années de sa vie.
La dépendance est un état inhérent à l'Homme. Je n'acceptais pas cela et essayais de me débrouiller toute seule, vu l’environnement toxique dans lequel je me sentais, d'où la mise en place de mon comportement addictif.
Aujourd'hui, en courant, m'est venue l'idée : "Etre libre, c'est choisir les dépendances auxquelles on s'attache". Rien n'est absolu, tout est relatif. Tout est question d'équilibre. Et de conscience, de nos actes et de qui l'on est.
Mes autres réflexions de ces derniers jours (hapto), vu que j'y suis:
Méfiance=Non-vie. Tout est risqué, tout est figé. On n'ose pas, donc on ne vit pas.
Prudence=Vie=Enthousiasme. On ose goûter avec prudence. Si c'est bon, cela mène au plaisir. Si cela n'est pas bon, on se met à l'abri.
Le désir se mature. Si on l'obtient trop vite, on coupe l'élan, la maturation, la satisfaction. (si on remplit tous les besoins d'un nourrisson avant même qu'il ne les ressente et ne les conscientise, comment peut-il savoir qui il est et ce qu'il ressent?)
Sur ce, bonne soirée et bon week-end prolongé
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
"Beaucoup jugent sans connaître,
Très peu savent,
Les vrais se taisent,
Et les jaloux critiquent sans fondement."
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Un petit article sur les mandalas et leurs vertus.
Bon samedi à vous!
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Extraits d'un article de décembre 2013 sur l'épigénétique et l'héritage traumatique :
"Des expériences menées sur des souris par une équipe de chercheurs de l'université d'Atlanta ont mis en évidence le fait que des événements traumatisants provoquaient des modifications sur l'ADN observé dans leur sperme, et avoir des effets sur le cerveau et le comportement des générations suivantes"
"Précisons également que ce n'est pas véritablement l'ADN qui est modifié, mais la transcription des gènes. Car ce qui impacte le fonctionnement de la cellule, c'est la protéine. On sait qu’un grand nombre de phénomènes qui se situent au niveau du génome interviennent sur la transcription. De telle sorte que le génome fera dire au gène reçu de vos parents des choses différentes de celles qu'on attendait du gène des géniteurs. C'est ce qu'on appelle l'épigénèse."
"On a découvert il y a une vingtaine d'années ce qui se produisait : le génome femelle empêchait le gène venant du père de se transcrire, c’est-à-dire d'aller jusqu'à la protéine. C'est ainsi que l'information parentale n'est pas égale ; elle est généralement plus favorable à la transmission des caractères de la mère que de ceux du père."
"Nous sommes influencés culturellement. Mais nous le sommes de multiples façons. Pour cela je vous citerai une autre étude, qui a mis en avant un mécanisme différent mais a abouti à un résultat analogue. Des souris ayant subi une carence alimentaire et ayant été soumises à un stress apprennent mal. Même bien nourrie, leur progéniture apprend mal, et cela pendant deux générations. Que s’est-il passé ? Les grand-mères mal nourries n’ont pas donné de soins suffisants à la progéniture. De ce fait, cette dernière présente des performances cognitives faibles. Mais ces mêmes souris ne savent pas donner les soins nécessaires aux petits qui, de ce fait également apprennent mal. Linda Crnic, qui fit cette expérience voici trente ans, observa des conséquences des privations et stress infligés à une souris pendant trois générations. Il n’y a pas que les mécanismes génétiques ou épigénétiques qui nous aident à nous souvenir des ancêtres."
"Des expériences menées sur des souris par une équipe de chercheurs de l'université d'Atlanta ont mis en évidence le fait que des événements traumatisants provoquaient des modifications sur l'ADN observé dans leur sperme, et avoir des effets sur le cerveau et le comportement des générations suivantes"
"Précisons également que ce n'est pas véritablement l'ADN qui est modifié, mais la transcription des gènes. Car ce qui impacte le fonctionnement de la cellule, c'est la protéine. On sait qu’un grand nombre de phénomènes qui se situent au niveau du génome interviennent sur la transcription. De telle sorte que le génome fera dire au gène reçu de vos parents des choses différentes de celles qu'on attendait du gène des géniteurs. C'est ce qu'on appelle l'épigénèse."
"On a découvert il y a une vingtaine d'années ce qui se produisait : le génome femelle empêchait le gène venant du père de se transcrire, c’est-à-dire d'aller jusqu'à la protéine. C'est ainsi que l'information parentale n'est pas égale ; elle est généralement plus favorable à la transmission des caractères de la mère que de ceux du père."
"Nous sommes influencés culturellement. Mais nous le sommes de multiples façons. Pour cela je vous citerai une autre étude, qui a mis en avant un mécanisme différent mais a abouti à un résultat analogue. Des souris ayant subi une carence alimentaire et ayant été soumises à un stress apprennent mal. Même bien nourrie, leur progéniture apprend mal, et cela pendant deux générations. Que s’est-il passé ? Les grand-mères mal nourries n’ont pas donné de soins suffisants à la progéniture. De ce fait, cette dernière présente des performances cognitives faibles. Mais ces mêmes souris ne savent pas donner les soins nécessaires aux petits qui, de ce fait également apprennent mal. Linda Crnic, qui fit cette expérience voici trente ans, observa des conséquences des privations et stress infligés à une souris pendant trois générations. Il n’y a pas que les mécanismes génétiques ou épigénétiques qui nous aident à nous souvenir des ancêtres."
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
« Lorsqu’un esprit supérieur entend le Tao,
il le pratique avec zèle.
Lorsqu’un esprit moyen entend le Tao,
tantôt il le conserve, tantôt il le perd.
Lorsqu’un esprit inférieur entend le Tao,
il en rit aux éclats ;
s’il n’en riait pas
le Tao ne serait plus le Tao. »
(Tao-tö-king 41)
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Now and then I think of when we were together
Like when you said you felt so happy you could die
Told myself that you were right for me
But felt so lonely in your company
But that was love and it's an ache I still remember
You can get addicted to a certain kind of sadness
Like resignation to the end
Always the end
So when we found that we could not make sense
Well you said that we would still be friends
But I'll admit that I was glad that it was over
But you didn't have to cut me off
Make out like it never happened
And that we were nothing
And I don't even need your love
But you treat me like a stranger
And that feels so rough
You didn't have to stoop so low
Have your friends collect your records
And then change your number
I guess that I don't need that though
Now you're just somebody that I used to know
Now and then I think of all the times you screwed me over
But had me believing it was always something that I'd done
And I don't wanna live that way
Reading into every word you say
You said that you could let it go
And I wouldn't catch you hung up on somebody that you used
to know...
Now you're just somebody that I used to know
Somebody
I used to know
In that land across the sea there's a job for you and me
Though our presence there may not be found
We must stay standing there on the battle lines and pray
We must never lay our weapons down
We don't have to be a soldier in a uniform
To be of service over there
While the boys so bravely stand with the weapons made by hand
Let us trust and use the weapon of prayer
Many thousands miles away someone she'd there blood today
With a heart so true and brave they're gone
To a war that's yours and mine let us join the battle line
With a weapon that will save our home
We don't have to be a soldier in a uniform
To be of service over there
While the boys so bravely stand with the weapons made by hand
Let us trust and use the weapon of prayer
And when the planes and tanks and guns have done all that they can do
And the mighty bombs have rained and failed
Still the helpful hand above, on the weapon made of love
And against him none on earth prevail
Ayla- Messages : 562
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Oni- Messages : 232
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Pour mémo et prise de notes éventuelle dès que possible...
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Tu la connais celle sur l'attachement biologique de Boris Cyrulnik ?
Perso c'est une de mes préférées
Perso c'est une de mes préférées
EmiM- Messages : 5707
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Oui!! J'lai vue y'a un an ou deux. Elle est dans les vidéos que j'aimerai revoir, poster ici et annoter, là encore si/à l'occas!
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Excellent comment j'ai transformé le titre initial... En fait c'est la biologie de l'attachement
EmiM- Messages : 5707
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Joli lapsus EmiM
Je tiens à poser sur ce fil ce magnifique poème, re-découvert en flânant de fil en fil (merci Orphane )
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
Je me remercie également et Sens les bienfaits, d'Oser être et m'exprimer ici, au gré de vos retours et non-retours, je me panse, je me pense, je m'expanse...je trouve mon rythme...et j'avance.
J'ai retrouvé ma verve, un brin d'humour, un soupçon de bon sens, des connections synaptiques fantastiques, une douce reconnection au Monde grâce et à travers tous ces riches et nourrissants partages ici.
Je joue et jongle de et avec mes différents circuits alternatifs pour ne pas court-circuiter en courant continu. Quelle efficacité
La liberté, c'est de choisir à quelle dépendance on s'attache.
Un pas devant l'autre. Qui vivra verra. Inch'allah!
Je tiens à poser sur ce fil ce magnifique poème, re-découvert en flânant de fil en fil (merci Orphane )
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
Bon début de semaine à vous
Soit dit en passant, je suis touchée de constater le nombre de visites. Merci à vous qui me lisez, à vous qui me répondez, qui me faites vibrer, ré et raisonner. Je me remercie également et Sens les bienfaits, d'Oser être et m'exprimer ici, au gré de vos retours et non-retours, je me panse, je me pense, je m'expanse...je trouve mon rythme...et j'avance.
J'ai retrouvé ma verve, un brin d'humour, un soupçon de bon sens, des connections synaptiques fantastiques, une douce reconnection au Monde grâce et à travers tous ces riches et nourrissants partages ici.
Je joue et jongle de et avec mes différents circuits alternatifs pour ne pas court-circuiter en courant continu. Quelle efficacité
La liberté, c'est de choisir à quelle dépendance on s'attache.
Un pas devant l'autre. Qui vivra verra. Inch'allah!
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Je ramène cette réponse sur mon fil pour mon patchwork :
Bonjour AimantAimant a écrit:Tu connais le concept du moi-peau de Didier Anzieu?
De nom. Mais me suis pas encore penchée dessus.Aimant a écrit:Je ne vais pas montrer à l'autre mes points faibles, afin de ne pas le tenter à me heurter. Et puis, montrer ses faiblesses, ce n'est pas séduisant. Ça fait fuir. Mais je te rejoins, ce n'est sans doute pas le mieux ...
J'ai surtout été confronté à des personnes qui tentaient d'appuyer dessus. Ils pouvaient tenter ... Réussir c'est autre chose. Je tiens aussi du chat parfois
Ça me parle cette image du chat et de la souris. J'ai pu passer de l'un à l'autre. ça fait mal des 2 côtés au final. maintenant, quand je suis chat (ou tigre?) , je chasse pour manger avant tout, mais je prends aucun plaisir à voir ma proie souffrir sous mes griffes et mes crocs.
Je ne montre plus mes faiblesses à n'importe qui, maintenant (enfin, j'essaie et j'apprends). J'apprends à me protéger. Si je suis face à des personnes qui sont dans l'évitement des leurs et qui tentent donc de s'appuyer sur les miennes, maintenant je file me mettre à l'abri. (alors qu'avant, je les laissais s'appuyer tout en essayant de leur faire réaliser et récupérer leur part => bien trop dangereux pour moi, ce qui me mettait dans des situations abusives pour ma personne.)
Montrer ses faiblesses, ce n'est pas séduisant. Mais séduire sans être vraiment soi-même, où ça mène?
La désillusion est grande quand moi/soi revient au galop. "L'amour dure 3 ans", passé le pic endorphinique qui permet d'idéaliser l'autre, qui lui même se présente sans défaut...Le mariage n'étant plus une norme sociétale aussi forte qu'au 20eme siècle, on voit bien les déboires actuels, relations qui s’enchaînent, familles recomposées...ça devient le nouveau mode de fonctionnement de notre société...
Le mariage par devoir et non par amour, c'était pas top.
Ce qui se passe de nos jours n'est vraiment pas mieux, voire pire pour nos enfants, car y'a vraiment plus aucun repère, et l'affectivité est en dérive....Aimant a écrit:Ça et je sont deux choses bien distinctes. Après, que tu t'acceptes toi, oui
Oui. Mais comprendre ses pulsions permet de les intégrer, se les approprier. Par là, je voulais dire que Ça me mène moins par le bout du nez (ou des tripes), maintenant que Je les identifie.
Bon ,c'est brouillon là.. je constate que pendant mon année de trouble, Je parlais peu, Çà avait le dessus (Ça va pas! Ça a mal! Ça peut/veut pas!).
Maintenant, "ça" s'est calmé et "Je" peux reprendre le cours de ma vie, je peux être maître de moi meme et plus respectueuse de ça.
Et j'espère que ça ne reprendra pas les commandes maintenant que je l'ai écouté et laissé s'exprimer.
(Et ça me donne la sensation de délirer quand je m'exprime comme ça ) !!! )Aimant a écrit:J'en suis arrivé à me dire que les gens n'aiment pas être compris. Cela leur fait peur.
Oui, Je partage. Beaucoup ont peur et sont déstabilisés de se retrouver face à eux-même. Ça chamboule leur système de survie et active leur système de défense.Aimant a écrit:Malgré ta réussite, le fondement ne se stabilisait pas ? A quoi l'attribuerais-tu ?
Cela m'a stabilisé assez jeune perso. Je suis parti de très très loin sur certains sujets, mais j'arrivais quasi toujours au niveau que je m'étais fixé (sans prétention de ma part). Jusqu'à me désintéresser de l'activité pour passer à une autre.
Oui, je te rejoins sur le désintéret d'une activité pour en passer à une autre. Dès que c'était réalisé, je n'en avais plus/pas le plaisir attendu/espéré. Ma libido cherchait donc une autre quête, en vain.
L'élan libidinal, le désir qui m'animait n'était pas juste, pas bien orienté. Tordue par mon environnement d'enfance. Restée à l'état d'enfance d'ailleurs.
- NOTIONS D'HAPTO:
Avant la mobilisation de la libido vitalis (plaisir/agréable vs déplaisir/désagéable), on est animé de vis vitalis (viable/non viable ; la vie veut vivre). Quand la libido se mobilise par l'émergence d'un désir, alors toutes nos facultés/forces conatives, cogitatives, cognitives, estimatives... se mettent en route. Si le désir est "juste, raisonnable", alors cela mène à un discernement de la situation, qui mènent à une intentionnalité, qui mène à un acte, qui mène à la satisfaction du désir. Quand c'est bien huilé et cohérent, alors on en tire plaisir et satisfaction.
Dans mon cas, l'analyse de mon dernier élan libidinal : désir irréaliste, forces/intelligences déroutées, court-circuitage et limites de mes capacités, perte du discernement, intentions troubles, actes non aboutissants...j'ai du faire le deuil de ce désir, rester en vis vitalis plus d'un an, effrayée de moi-même et de ma libido et n'osant plus, ne sachant plus sur quoi/comment l'orienter justement. Elle vient de se ranimer (telle le phoenix renaissant de ses cendres ce mois,via un projet pro qui me semble enfin juste, cohérent, sensé, et par lequel je vais pouvoir redémarrer ma vie active, j'espère avec stabilité et pérennité .
A quoi l'attribuerais-tu? => Une angoisse profonde toujours ressentie, mais jamais conscientisée jusque là. Celle qui faisait que je me levais dans la minute où je me réveillais, celle qui faisait que je m'activais intensément, sans cesse, pour essayer en vain de l'apaiser, et ce malgré une fatigue, un épuisement (psychique) ressenti depuis toute petite (qu'on tournait en dérision et à laquelle on rigolait ...toi? fatiguée à ton âge ; toi, malheureuse? mais tu n'as que 5ans! hahaha => rigoler de la souffrance de quelqu'un, c'est moche...)
De l'avoir éprouvée et vécue différemment, d'avoir appris à la supporter et à agir justement plutôt que de chercher à combler un puits sans fond...c'est ça le pas de côté sur la vision de moi-même. Sortie de l'illusion, j'arrête de marcher sans fin vers un mirage qui s'éloignait à mesure que je tentais de m'en rapprocher.
L'oasis que j'ai trouvé sur ma route est moins paradisiaque, plus sommaire (utile pour le rangement ) que celle que je voyais, mais elle est bien plus réelle, apaisante, et satisfaisante. Bienveillante.
Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Dernière édition par Ayla le Dim 23 Aoû 2015 - 18:46, édité 2 fois
Ayla- Messages : 562
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Ayla- Messages : 562
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Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
LA FONCTION PATERNELLE:
Deux articles intéressants:
Le premier, Fonction du père. Le rôle du père dans la structuration psychique, est assez clair et synthétique.
Le deuxième, Père et nom du père, est beaucoup plus complexe.
- NOTES A SYNTHETISER/INTEGRER:
1er article:
1/La fonction du père dans la construction psychique:
"Le père joue plusieurs rôles. Dans un premier temps, il tempère la tendance fusionnelle entre la mère et l'enfant, puis il offre une alternative masculine à l'identification féminine, et enfin, il se fait porteur des interdits moraux qui s'opposent aux tendances pulsionnelles inadéquates."
"Il faut que celui qui les tient ait un impact effectif. Il ne peut être absent, ou dévalorisé ou nié (par la mère et par le groupe social). Le père est mis en place par la mère, au sens où c'est l'attitude de la mère qui fait comprendre à l'enfant le rôle du père."
"Le personnage référent produit des effets que nous appellerons "fonction paternelle". Par ce terme (souvent utilisé à tort et à travers) nous désignons l'action des rôles du père dans la construction psychique. Cette construction se fait à partir du référent paternel tel qu'il est perçu par l'enfant, mais aussi à partir de l'attitude de l'entourage et en particulier de la mère et par une dynamique interne propre au psychisme. Nous allons voir ces diverses actions au travers de différents rôles. Par fonction nous désignons une action qui produit un changement. Les psychisme est profondément transformé sous l'effet de la fonction paternelle."
"Rôle de tiers séparateur:
Dans un premier temps, la défusion de l'enfant et de la mère demande la présence d'un tiers, qui est ce personnage paternel. Dans la dynamique psychique, c'est le père qui barre la route à la toute puissance de l'enfant et à la toute puissance maternelle ressenties par l'enfant. Il vient protéger des peurs archaïques qui sont liées à l'imago maternelle toute puissante.
Le père apporte la dimension de l'altérité, de la différence.
Plus tard, de manière plus élaborée, en tant qu'objet d'investissement de la mère, l'existence du père fait comprendre à l'enfant que la mère n’est pas toute à lui. Cela frustre l'enfant mais le soulage d'une position intenable. Sa présence montre à l'enfant qu'il n'est pas la préoccupation exclusive de sa mère.
Les effets sur la structuration psychique sont les suivants : Le père a une fonction de séparation, de distinction, de différenciation. Il ainsi favorise la construction de l'identité et l'individuation de l'enfant, ce qui permet la construction de l'instance, le soi.
Rôle de figure identificatoire et identitaire:
Ensuite vient le stade de différenciation des sexes et des genres. L'enjeu est de distinguer les sexes l'un de l'autre et les genres correspondants. Le fait d'avoir des exemples familiaux bien différenciés, à savoir un père et une mère, facilite le repérage et l'identification.
S'identifier veut dire prendre modèle et intégrer des éléments de ce modèle au soi.Ici il s'agit de l'acquisition du genre (masculinité ou féminité). Il se pose comme figure identificatoire masculine pour l'enfant mâle. L'impossibilité d'identification pour le garçon conduit à un trouble de l'identité de genre.
Le père joue un rôle secondaire mais non négligeable dans l'autonomisation et la conquête de l'indépendance. Il donne l'exemple de cette possibilité d'indépendance par rapport à la mère et constitue un support."
Comme ascendant le père représente l'une des branches généalogique de l'enfant. Dans notre société le lignage est paternel et dans les sociétés matriarcales le lignage est maternel. Il en semble pas que cela ait d'incidence sur la structuration psychique. Ce qui est important est d'être inscrit dans une lignée, de connaitre son origine, car cela vient s'incorporer à l'identité de manière fondatrice. La plupart du temps la famille e la société énoncent la généalogie dans laquelle s'inscrit l'enfant. Il est fille et ou fils d'untel, qui est désigné comme son père.
Les effets sur la structuration psychique sont les suivants : Nous sommes toujours dans la construction de l'identité mais ici à un niveau plus élaboré, celui de la sexuation (adoption du genre) et de l'inscription dans l'ordre symbolique humain.
Rôle de porteur de la loi:
Le rôle du père est aussi un rôle interdicteur, car il vient contrer, limiter, canaliser, les tendances spontanées et les pulsions de l'enfant. La mère ne peut difficilement jouer un rôle maternant et un rôle interdicteur simultanément. Il y une répartition des rôles et c'est en se référent au père et en s'appuyant sur lui qu'elle y parvient.
Ce rôle est net au moment du conflit œdipien que ce soit pour le garçon ou pour la fille. Dans les deux cas le père doit être porteur de l'interdit de l'inceste qui sera intégré par l'enfant. La mère y participe en se référent au père et en s'appuyant sur lui.
Cette intégration des règles de base devient possible lorsque la maturation de l'enfant lui donne une capacité cognitivo-représentationnelle suffisante pour faire nettement les distinctions de genre et de génération, le concernant et concernant ses parents. D'autre part, cette intégration est portée par le mouvement affectif vis-à-vis des deux parents. Si ce n'est pas le cas l'enfant y reste étranger.
Lorsque l'enfant devient capable de concevoir des règles et des limites, c'est à la représentation du père qu'il les lient. En effet, la loi constitutive ne s'impose pas par raison, mais par le mouvement affectif venu du référent paternel concret et de son représentant psychique, l'imago paternelle. En l'absence de ce mouvement la loi constitutive, peut-être pas intégrée et ignorée.
Les effets sur la structuration psychique sont les suivants : Par ce processus le père transmet la loi constitutive à l'enfant qui va s'intégrer dans le surmoi. Dans le fonctionnement psychique, c'est l'imago paternelle qui devient majoritairement porteuse de la loi car c'est par le référent paternel que sont arrivé les règles.
Rôle de modérateur:
Les frustrations dues à la séparation d'avec la mère et au respect des règles imposées par le père provoquent de mouvements de refus et de l'agressivité. Le père a aussi comme rôle d'aider l'enfant à accepter la frustration et de renforcer son principe de réalité. Il est de son rôle de tempérer le mouvement pulsionnels agressifs. Il doit donc être aussi porteur de l'interdit concernant la violence.
Ceci sous-entend bien sûr que lui-même se réfère à la loi et non à la force. Ceci sous-entend aussi de proposer un idéal à l'enfant porteur, qui au terme du conflit œdipien permettra la sublimation. Au total cela aboutit à l'évolution du surmoi et du moi idéal vers des formes élaborées (transformation du surmoi archaïque violent et purement interdicteur vers une forme tempérée et intégrée).
Pour réussir à jouer ce rôle, le référent paternel doit se montrer suffisamment bon pour compenser les frustrations qu'il impose et permettre aux enfant des deux sexe d'accepter et intégrer la loi (ce qui permettra en plus au garçon de s'identifier à lui comme nous l'avons vu avant).
Les effets sur la structuration psychique sont les suivants : Nous sommes toujours dans la construction du surmoi sa transformation et intégration au moi sous une forme assouplie, régulée et solide.
2/ Carence paternelle et aléas évolutifs
Il faut bien voir que le facteur paternel n'est pas le seul à agir. Nous nous limitons à lui dans cet article. Les carences paternelles ont toujours des effets dans la formation de la personnalité. Ces carences ne sont pas seulement le fait de l'individu incarnant le référent paternel, mais de l'attitude de toute la famille et de la société par rapport à la fonction paternelle.
L'absence de tiers séparateur peut provoquer des perturbations de la première structuration psychique qui conduisent généralement vers une organisation que l'on peut placer vers le pôle psychotique. Il s'ensuit une mauvaise adaptation à la réalité et une ignorance de la loi constitutive. La personne pourra être délirante ou sub délirante. Les thèmes les plus évocateurs sont les délires de filiation et les délires mystiques sur Dieu le père.
Si la différenciation des genres ne s'effectue pas bien, qu'un modèle identificatoire approprié n'existe pas (pour le garçon) et que la loi constitutive n'est pas intégrée, la personnalité évoluera vers une organisation psychique que l'on place vers le pôle intermédiaire (état-limites et pervers).
Et enfin, le ratage du mouvement œdipien faute d'un renoncement suffisant et d'une vraie sublimation conduit à une organisation psychique que l'on peut placer vers le pôle névrotique, avec des incertitudes de genre et des régressions libidinales.
3/ Conclusion
Le rôle du père est de favoriser la maturation individuelle. Il pousse l'enfant vers l'acquisition du statut d'adulte mature, ce qui implique d'être une personne sexuée, autonome, ayant intégré la loi constitutive et capable de responsabilités.
Notre propos sur le père concerne la civilisation actuelle. Compte tenu des mutations sociales en cours, il se peut que la divers rôles nécessaires à la structuration psychique ne soient plus assurés ou que ces rôles ne soient plus joués par le parent masculin. Quelles en seront les conséquences ? L'avenir le dira."
2eme article:
"L’imago du père, contrairement à celle de la mère, permet au sujet de se débarrasser de l’interférence des identifications primordiales, lourdes d’ambivalence. Elle assure le double rôle de l’incarnation de l’autorité et de l’accès à la réalité sexuelle."
"Fidèle à Freud, Lacan situe donc alors dans la carence du père le noyau de la névrose : qu’il soit « absent, humilié, divisé ou encore postiche, il vient annuler ou réduire par sa défection toute possibilité sublimatoire pour traiter le moment structural de l’Œdipe."
"La sublimation, au moment de l’Œdipe, permet effectivement au sujet un remaniement identificatoire « secondaire par introjection de l’imago du parent du même sexe. Cependant, cette identification secondaire n’est rendue possible que par «la fonction pacifiante de l’idéal du moi», dont la constitution est corrélative à celle de l’imago du père, dont Freud a déplié dans son mythe Totem et tabou l’inscription culturelle : l’événement mythologique, le meurtre du père, révèle la dimension subjective qui lui est associée, à savoir la culpabilité. En neutralisant le conflit lié à la rivalité entre les frères par leur participation au meurtre du père, les frères réalisent une identification au totem paternel. C’est donc bien l’identification œdipienne qui permet au sujet de transcender «l’agressivité constitutive de la première individuation subjective». C’est à ce moment-clé qu’est à situer la fin du complexe d’Œdipe et que se produit l’introjection de l’imago paternelle : «Ce qui était au dehors devient le dedans, ce qui était le père devient le surmoi»"
"Si le complexe d’Œdipe correspond à l’avènement du père, c’est en tant qu’il va par sa fonction dominer et arbitrer « le déchirement avide et l’ambivalence jalouse qui fondaient les relations premières de l’enfant avec sa mère et avec le rival fraternel ».
Cette fonction, normative et non naturelle, est d’autant plus efficiente que le père de la réalité aura été « “en retrait” des premières appréhensions affectives », et elle introduit l’enfant à une nouvelle réalité, humaine et donc symbolique.
Car si le père peut être à l’occasion le géniteur, c’est son nom et non son gène qui supporte la fonction paternelle. Ici, nous repérons clairement la position de Lacan : s’il parle d’imago paternelle, il se garde bien de réduire la fonction paternelle à celle-ci, en soulignant dès cette époque le rapport de cette imago au symbolique."
"Il existe un écart, nous dit-il, entre ce qui est perçu du père par le sujet – à savoir son impuissance – et la valeur qu’il soutient symboliquement : père réel d’un côté, père symbolique de l’autre"
"Lacan...Le nom-du-père. Il nous dit que c’est lorsque la fonction paternelle se réduit au simple nom-du-père, figure de la loi, qu’elle se révèle défaillante en générant la névrose. Ce ne serait que lorsqu’il y a recouvrement complet du symbolique et du réel que la fonction paternelle s’accomplirait entièrement et acquerrait son efficience."
"Lacan décline donc la fonction paternelle en plusieurs plans : père symbolique ou nom du père, père réel et enfin père imaginaire, le rival du père réel selon son expression. Ces nouveaux repères, nous dit-il, doivent éclairer l’analyste dans sa pratique, et notamment sur « les effets inconscients de cette fonction d’avec les relations narcissiques, voire d’avec les relations réelles» que l’analysant entretient avec la figure du père imaginaire et avec le père dans la réalité qui incarne cette fonction symbolique"
En 1955, Lacan entame son séminaire sur les psychoses. Il tente à travers l’analyse du délire de Schreber de saisir ce qu’il en est du mécanisme de la psychose, soit du « rapport subjectif à l’ordre symbolique qu’elle comporte ».
Pour que le complexe d’Œdipe suive son destin, il faut qu’intervienne un tiers, une loi, un ordre symbolique, à savoir l’ordre de la parole. Cet ordre, « l’ordre du père », il l’appelle nom du père.
L’accès à l’identité sexuelle passe bien évidemment par la question Qui suis-je ? Homme ou femme ? Et Lacan de souligner que le garçon et la fille empruntent dans le premier temps de l’Œdipe un chemin d’identification à la figure du père, forçant ainsi la petite fille à recourir à cette bizarrerie de s’identifier imaginairement à l’autre sexe. Nous en connaissons la raison : l’existence d’un seul signifiant sexuel dans l’inconscient, le phallus.
Et Lacan d’appuyer sa thèse selon laquelle le complexe d’Œdipe consiste en l’introduction du signifiant, et plus précisément en l’introduction du fonctionnement du signifiant dans la conquête de la réalité humaine.
Mais quel est donc ce signifiant indispensable à la vie humaine dans son rapport à l’autre ? Et qu’est-ce qui fait achopper le fonctionnement de cet ordre dans les psychoses ? Lacan nous répond que « la psychose consiste en un trou, un manque au niveau du signifiant». Il s’agit en fait pour le sujet de ne pas pouvoir assumer la réalisation du signifiant « père » au niveau du symbolique.
Face à ce trou, le sujet fait appel à l’image du père dans laquelle se réduit tout entière pour lui la fonction paternelle, une image qui se sexualise dans une relation à l’autre radicalement aliénante parce que uniquement spéculaire, où la rivalité agressive règne en maître, en dehors de toute dialectique triangulaire. Le recours du psychotique à des identifications imaginaires idéalisées pour affronter cette forclusion s’explique par le fait que l’Autre où se loge l’imago paternelle semble inexistant chez lui, et qu’il ne peut donc jouer ce rôle tiers dont la fonction est d’extraire le sujet de la relation duelle et mortifère primitive. Son délire en porte ainsi la trace.
En effet, ce qui intéresse le psychotique, « c’est la fonction réelle du père dans la génération», qui s’imaginarise via le délire. Nous saisissons bien la différence qui existe entre la solution paranoïaque et la réponse névrotique, où le conflit imaginaire se résout par l’intégration symbolique."
"Pour que le signifiant « procréer » ait un sens, il faut, note Lacan, que l’homme ou la femme ait une appréhension de l’expérience de la mort : paternité et mort sont deux signifiants conjoints. Et l’on voit bien chez Schreber que l’absence de ce signifiant fondamental être père l’oblige à construire une solution qui consiste à se faire la femme de Dieu et à réaliser ainsi la fonction être père, mais de façon imaginaire et délirante. Le court-circuitage de la relation triangulaire œdipienne a lieu quand est invoqué, du champ de l’Autre, ce signifiant primordial, qui reste exclu pour le sujet, et ce signifiant forclos réduit et condamne la relation affective du sujet à n’être qu’une simple relation duelle, imaginaire, où l’un est pris dans les rêts du désir de l’autre, sans autre résonance que celle d’une emprise destructrice : le délire est donc bien une perturbation de la relation à l’autre, qui ne peut être traitée par la castration en raison de l’exclusion de ce signifiant fondamental."
"La fonction paternelle a trois aspects : père symbolique, père imaginaire, père réel, qui influent différemment sur le conflit œdipien. La problématique œdipienne, nous dit Lacan, se centre sur la façon dont le sujet va se situer par rapport à la fonction du père."
"C’est à partir de la clinique de la phobie que Lacan va redéfinir, au cours de son séminaire consacré à la relation d’objet, la fonction paternelle. Alors que l’enfant est pris par la mère comme « symbole de son manque d’objet », il faut pour sortir de cette prise imaginaire que « l’enfant reçoive symboliquement le phallus dont il a besoin ». Mais ce besoin ne peut naître que si l’enfant a « été préalablement menacé par l’instance castratrice qui est originairement l’instance paternelle ». C’est donc le père qui est censé introduire un élément symbolique dans le trio enfant-phallus-mère, et, s’il s’avère défaillant, l’enfant pourra avoir recours à la phobie pour y parer en élisant, comme le fait le petit Hans, un animal chargé de le menacer afin de lui assurer l’espace symbolique où assumer sa rivalité virile avec le père."
"Chaque petite fille, nous rappelle-t-il, au moment de son entrée dans l’Œdipe désire recevoir de son père un enfant, véritable substitut du phallus manquant. Lacan souligne que le père, celui qui a le pouvoir de donner l’enfant, est inconscient. La déception inévitable qui s’ensuit permet à la fille de surmonter son identification virile au père et d’occuper une position féminine. Mais, au moment où cet objet imaginaire qu’est l’enfant du père est invoqué par la petite fille, l’objet réel qui lui correspond ne doit en aucun cas apparaître dans la réalité"
La fonction du père en tant que donateur peut se lire autrement dans la névrose. Si dans l’homosexualité féminine le père donne l’objet réel à la mère, dans l’hystérie, il ne donne pas l’objet, que ce dernier soit réel ou imaginaire. Il ne le donne pas, car il ne l’a pas. Ce qui caractérise le père de l’hystérique, c’est son impuissance, et cette « carence phallique » lui assure l’attachement de sa fille. C’est ce qui fait dire à Lacan que Dora aime son père précisément pour ce qu’il ne lui donne pas.
Ces deux analysantes de Freud nous enseignent au travers de leur relation à leur père ce que c’est que l’amour : aimer, repère Lacan, c’est aimer quelqu’un pour ce qu’il n’a pas, le phallus symbolique. Dora aime son père qui ne l’a pas, la jeune homosexuelle ne peut aimer son père car il l’a, c’est pourquoi elle lui préfère la Dame, qui, elle, ne l’a pas."
"Pour ce qui est du garçon, sa position par rapport à la fonction du père consiste à pouvoir accéder à celle d’« être père », qui constitue le « vrai but de l’Œdipe ». Pour y arriver, l’entrée dans le complexe d’Œdipe par le biais d’« une rivalité quasi fraternelle avec le père » est indispensable. L’enjeu phallique se joue à partir de l’objet réel, le pénis, dont l’appartenance se réalise dans la relation de l’enfant au père symbolique, ou plus exactement à « ce qui est le réel dans le symbolique ». C’est au travers d’un jeu imaginaire que peut ainsi s’inscrire la loi au cœur de l’enfant, et pour cela ce dernier doit avoir un partenaire réel qui lui réponde au niveau de l’Autre.
Ce ne peut être le père symbolique, qui relève de la catégorie de l’impensable. Le père symbolique est une construction, car c’est un père mythique : c’est le père mort, rappelle Lacan. Il faut donc un père qui vienne, dans la réalité, vivifier la relation imaginaire en occupant le rôle et la fonction dévolus au père symbolique.
Le père imaginaire, lui, est cette figure du père qui permet par le jeu de l’identification l’accès à l’agressivité et à l’idéalisation ; c’est le père des fantasmes de l’enfance, dont l’allure parfois effrayante n’a aucun rapport avec les qualités du père réel. Il est tout-puissant, c’est un Dieu, un maître au fondement de l’ordre du monde."
"Le stade du miroir est ce moment où, dans la relation spéculaire, le sujet s’aliène à sa propre image, ce qui conditionne pour lui sa rencontre avec le symbolique, « où il se constitue comme sujet à la mort ».
...met ainsi en valeur la thèse freudienne selon laquelle la fonction imaginaire du phallus est appréhendée comme le « pivot du procès symbolique qui parachève dans les deux sexes la mise en question du sexe par le complexe de castration » et où « la fonction de signifiant conditionne la paternité ».
Ici, au signifiant Désir de la Mère, lui-même lié à la symbolisation primordiale, se substitue le signifiant Nom-du-Père. Ce serait donc la « carence » de ce signifiant dans l’Autre, et non son simple refoulement comme dans la névrose, qui signerait la psychose et le délire lié à l’enfantement."
"Ce temps dramatique du déclenchement délirant se produit à un moment précis, montre Lacan : pour que la psychose se déclenche, il faut que le Nom-du-Père forclos soit appelé par un père réel, qui n’est pas forcément le père du sujet."
"Le défaut du Nom-du-Père qui peut à l’occasion se parer du père tonnant. Dans la psychose, l’effet pathogène du « père tonnant », du père débonnaire, du père tout-puissant, du père humilié, engoncé, dérisoire, du père au ménage, du père en vadrouille, pour reprendre les qualificatifs de Lacan, n’est pas sans lien avec le prestige que ce père aurait dû avoir auprès de sa femme. Il est ainsi décisif d’une part que la mère tienne compte de la parole du père, de son autorité, « de la place qu’elle réserve au Nom-du-Père dans la promotion de la loi », et d’autre part que le père aussi ne singe pas la loi qu’il doit servir, au risque d’« exclure le Nom-du-Père dans sa position de signifiant ».
Dites-moi d'où il vient
Enfin je saurais où je vais
Maman dit que lorsqu'on cherche bien
On finit toujours par trouver
Elle dit qu'il n'est jamais très loin
Qu'il part très souvent travailler
Maman dit "travailler c'est bien"
Bien mieux qu'être mal accompagné
Pas vrai ?
Où est ton papa ?
Dis-moi où est ton papa ?
Sans même devoir lui parler
Il sait ce qui ne va pas
Ah sacré papa
Dis-moi où es-tu caché ?
Ça doit, faire au moins mille fois que j'ai
Compté mes doigts
Où t'es, papa où t'es ?
Où t'es, papa où t'es ?
Où t'es, papa où t'es ?
Où, t'es où, t'es où, papa où t'es ?
Quoi, qu'on y croit ou pas
Y aura bien un jour où on y croira plus
Un jour ou l'autre on sera tous papa
Et d'un jour à l'autre on aura disparu
Serons-nous détestables ?
Serons-nous admirables ?
Des géniteurs ou des génies ?
Dites-nous qui donne naissance aux irresponsables ?
Ah dites-nous qui, tient,
Tout le monde sait comment on fait les bébés
Mais personne sait comment on fait des papas
Monsieur Je-sais-tout en aurait hérité, c'est ça
Faut l'sucer d'son pouce ou quoi ?
Dites-nous où c'est caché, ça doit
Faire au moins mille fois qu'on a, bouffé nos doigts
Où est ton papa ?
Dis-moi où est ton papa ?
Sans même devoir lui parler
Il sait ce qui ne va pas
Ah sacré papa
Dis-moi où es-tu caché ?
Ça doit, faire au moins mille fois que j'ai
Compté mes doigts
T'es pas encore arrivé, avec ta mère on s'impatiente
Elle, elle commence à fatiguer et puis faut voir l'état de son ventre !
Paraît que tu te caches là-dessous, on communique à notre façon
Quand je te parle, tu donnes des coups, j'ai tes mouvements, tu as mes sons
Bah, ouais, ça nous pendait au nez, faire un enfant c'était de notre âge
Et puis à force de trop s'aimer, on laisse une trace de notre partage
T'es pas encore là mais déjà je vois beaucoup de choses différemment
Tu vas bousculer ma vie, définitivement
Je sais pas encore la tête que t'as mais déjà je te trouve beau gosse
Je voudrais t'avoir au creux de mon bras et caresser tes premières bosses
J'aimerais t'acheter tes premiers jean et ta première paire de baskets
J'ai même envie de changer tes couches, enfin, ça, ça changera peut-être
Je peux pas encore tout te raconter, là, quand je te parle, ta mère écoute
Mais t'inquiète, dès que tu seras né, on aura nos secrets, tu t'en doutes
Je t'apprendrai même à faire des blagues et si jamais on se fait griller
Toi, tu diras que c'est de ma faute, moi, je dirai que c'est toi qui as eu l'idée
J'ai déjà la rage contre tes profs quand ils donneront trop de devoirs
Si t'as des mauvais points de conduite, ce sera pas vraiment un hasard
Je t'engueulerai quand même, pour la forme, mais au fond de moi, évidemment
Je serai de ton côté, définitivement
Je t'apprendrai à observer et à écouter les gens
Tu m'apprendras à m'inquiéter, j'espère que tu seras indulgent
Je t'enseignerai la prudence, tu m'apprendras l'incertitude
Tu m'apprendras les nuits blanches, je t'enseignerai la gratitude
Tu verras que parfois la vie c'est dur, j'essaierai pas de te le cacher
On se casse la gueule à coup sûr quand on apprend à marcher
J'aurai envie de te protéger, mais j'essaierai de pas être trop lourd
Je mettrai mon amour de fer dans une apparence de velours
Je te préviens : je fais mal la bouffe et je pourrai pas jouer au ballon
Mais je trouverai d'autres trucs à faire pour que tu sois fier de ton daron
Je serai un peu ton pote, un peu ton frère, mais pour me fâcher
Faudra que je sois un peu ton père quand je te dirai d'aller te coucher
T'es pas encore arrivé mais déjà qu'est-ce que je te kiffe
Dans mon petit quotidien, t'as changé tous mes objectifs
Avant de penser à quoi que ce soit, je penserai à toi, tu vas clairement
Changer mon sens des priorités, définitivement
Alors, voilà, dépêche un peu, il reste trois mois à galérer
Tu dois être serré dans ton pieux, faudra que tu penses à t'aérer
Ici, y a plein de belles choses à voir, y a la montagne et y a la mer
Le Soleil, la Lune, les étoiles et puis les yeux de ta mère
Allez mon gars, dépêche un peu, j'ai envie d'entendre ta voix
On t'a même trouvé un prénom, si tu l'aimes pas, tant pis pour toi !
J'ai l'impression de rêver, t'es la meilleure chose assurément
Qui me soit jamais arrivée, définitivement
J'ai l'impression de rêver, t'es la meilleure chose assurément
Qui me soit jamais arrivée.
Ayla- Messages : 562
Date d'inscription : 30/09/2014
Age : 39
Localisation : Ici et ailleurs
Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Merci Aimant, ton post sur mon fil m'a amené à cette méditation sur le pardon
Et la deuxième est bien sympathique et agréable aussi...
Et la deuxième est bien sympathique et agréable aussi...
Ayla- Messages : 562
Date d'inscription : 30/09/2014
Age : 39
Localisation : Ici et ailleurs
Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça
Salut Ayla
Je te lis . Merci pour tes partages
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Bonne journée à toi
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Invité- Invité
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