Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
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Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Marcel Moreau a écrit:" />
Merci Monsieur de cette confirmation. Que la femme que je suis est en béton, et que les hommes broutent la pelouse Il faut avoir le ton D'euz
Invité- Invité
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Marcel Moreau a écrit:
Je pense qu'il y a plus vilain petit canard et moins bien lotie que moi dans ma petite société en citadelle
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
et aucune recherche sérieuse n'a été faite pour résoudre le grand mystère des gros crabes et des grosses crevettes Ca m'éteint
Bien à l'ombre, de tout ce tintamarre,
et les deux pieds campés dans l'essentiel,
profitant de l'iode qui gère le teint,
et dans la réalité, t'amarres
Je rêvais d'un autre monde
Où la Terre serait ronde
Où la lune serait blonde
Et la vie serait féconde
Je dormais à poings fermés
Je ne voyais plus en pieds
Je rêvais réalité
Ma réalité
Je rêvais d'une autre Terre
Qui resterait un mystère
Une Terre moins terre à terre
Oui je voulais tout foutre en l'air
Je marchais les yeux fermés
Je ne voyais plus mes pieds
Je rêvais réalité
Ma réalité m'a alité
Oui je rêvais de notre monde
Et la Terre est bien ronde
Et la lune est si blonde
Ce soir dansent les ombres du monde
A la rêver immobile
Elle m'a trouvé bien futile
Mais quand bouger l'a faite tourner
Ma réalité m'a pardonné
M’a pardonné
Ma réalité m’a pardonné
Dansent les ombres du monde
Dansent les ombres du monde
Dansent les ombres du monde
Dansent les ombres du monde
Hé ! Hé !
Dansent, dansent, dansent, dansent, dansent, dansent,
dansent, dansent, dansent, dansent, dansent, dansent
Dansent les ombres du monde.
Par la lune nette arrière
Défilent les lumières
Et devant t'emmener
Là où tu dis qu'tu dois il sinusoïde
Dans la ville humide
Il pourra te montrer ce que tu veux bien voir
Si tu n'es pas pressé
Donne l'adresse pose tes fesses
Maint'nant tu peux rêver je te conduis allez allez
Ce taxi-la c'est moi
Qui t'emmène où tu veux
Ce taxi-là est là
Je ferai de mon mieux
De mon mieux
STOP
Si tu veux t'arrêter
Fais signe de payer signe de monnayer
Là où tu as choisi
Tout le monde obéit hein, le monde est petit
Oui si tu veux t'arrêter
Il se pose te dépose
Comme in cygne sur le lisse mica
Il s'en va loin de toi
Loin loin
Ce taxi-là c'est toi, tu t'emmènes où tu veux
Ce taxi-là c'est moi, je t'emmèneoù tu veux
Ce taxi-là c'est toi, qui t'emmènes où tu veux
Ce taxi-là s'en va, tu fais ce que tu veux
Ce taxi-là c'est moi, qui t'emmène où tu veux
Ce taxi-là s'en va, excuse moi du peu.
Excuse-moi du peu, t'excuse pas du peu
Je ferai de mon mieux, je te conduis
Allez, allez.
STOP
[ltr]
[/ltr]
[ltr]Je veux vous parler de l'arme de demain
Enfantée du monde elle en sera la fin
Je veux vous parler de moi, de vous
Je vois a l'intérieur des images, des couleurs
Qui ne sont pas a moi qui parfois me font peur
Sensations qui peuvent me rendre fou
Nos sens sont nos fils nous pauvres marionnettes
Nos sens sont le chemin qui mène droit a nos têtes
La bombe humaine tu la tiens dans ta main
Tu as l'détonateur juste à côté du cœur
La bombe humaine c'est toi elle t'appartient
Si tu laisses quelqu'un prendre en main ton destin
C'est la fin, hum la fin, hum la fin, hum la fin
Mon père ne dort plus sans prendre ses calmants
Maman ne travaille plus sans ses excitants
Quelqu'un leur vend de quoi tenir le coup
Je suis un électron bombardé de protons
Le rythme de la ville c'est ça mon vrai patron
Je suis charge d'électricité
Si par malheur au cœur de l'accélérateur
J'rencontre une particule qui m'mette de sale humeur
Oh non, faudrait pas que j'me laisse aller
Faudrait pas que j'me laisse aller
Faudrait pas que j'me laisse aller
Faudrait pas que j'me laisse aller
Faudrait pas que j'me laisse aller
Faudrait pas que j'me laisse aller [/ltr]
[ltr][/ltr]
Si un jour je fais un malaise, j'espère que ce sera un Pelloux qui s'occupera de ma santé, j'adore sa façon de dire et d'écrire
Bon en tous les cas, je ne sais pas où "ça pèle aujourd'hui" mais par chez moi il ne fait pas froid
Un café, l'ami Ricoré, une biscotte Aubert et hopopop,
bonne journée à vous
(un troupeau de toi même, grosse boîte à oeufs ça )
Dernière édition par six s'if le Mar 26 Jan 2016 - 12:42, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Dernière édition par six s'if le Mar 26 Jan 2016 - 12:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
La vie est comme une perspective qui converge vers ce point...le soi
Alors plutôt que de nous éloigner marchons vers ce nous
ensemble le nous et le même, et si nous nous donnons cette main nous
comprendrons qu'en fait nous n'avons jamais été séparé
c'est notre perspective qui était fuyante...l'impression que produise les choses
loin de nous,
elle paraissent petites, c'est parce que nous nous plaçons dans notre petit référentiel
existentiel qu'est l'égo
celui qui nous fait paraitre grand alors que nous y sommes petits, tout et tous petits
Alors plutôt que de nous éloigner marchons vers ce nous
ensemble le nous et le même, et si nous nous donnons cette main nous
comprendrons qu'en fait nous n'avons jamais été séparé
c'est notre perspective qui était fuyante...l'impression que produise les choses
loin de nous,
elle paraissent petites, c'est parce que nous nous plaçons dans notre petit référentiel
existentiel qu'est l'égo
celui qui nous fait paraitre grand alors que nous y sommes petits, tout et tous petits
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
jolindien a écrit:La vie est comme une perspective qui converge vers ce point...le soi
Alors plutôt que de nous éloigner marchons vers ce nous
ensemble le nous et le même, et si nous nous donnons cette main nous
comprendrons qu'en fait nous n'avons jamais été séparé
c'est notre perspective qui était fuyante...l'impression que produise les choses
loin de nous,
elle paraissent petites, c'est parce que nous nous plaçons dans notre petit référentiel
existentiel qu'est l'égo
celui qui nous fait paraitre grand alors que nous y sommes petits, tout et tous petits
Hello de j'ai lu ton propos
A l'inverse, ma vie a toujours ainsi que donc ma vision convergeait vers aujourd'hui, demain. et qui donc n'a jamais converger vers "moi" puisque donc alors je fûtes, j'étais, je suis, et je serais.
J'ai donc toujours beaucoup marché, et apparemment avec moi. J'ai du me donner la main, me donner des coups de mains, Me et "Insu de Mon Plein Gré" avons donc vécu une belle histoire d'amoureuh
I.M.P.G. Allons y ça le fait. J'ai du plus souvent me demander : où je suis, quels sont les paramètres, les repères, le cadre, les priorités, les obligations, les contraintes, et hop assimilation.
Tu me rappelles que je disais : je ne veux pas qu'on me suive, au mieux qu'on m'accompagne.
J'entame une grande phase "mais punaise qu'est ce que c'était con" mais sans regret aucun et sans remords. Je me disais : le soleil. Ben oui, savoir pourquoi ? comment ? il était, il est, et il doit être alors l'horizon ? le bout d'une perspective que je me suis fixée ? qui sait ? va savoir ? comme l'horizon au bout de la mer ? arrêter des perspectives sur un point fixe ? et alors comme une pendule autre qui m'indiquerait une heure ? un point fixe et régulier de confiance ? un copain de jeu aussi.
Ma seule grosse bouboule ? mon autorité ? si lui s'éteint ? craque ? là c'est ma fin.
comprendrons qu'en fait nous n'avons jamais été séparé
Je pense qu'il n'y a alors à ce jour que deux personnes qui ont été en capacité de me "séparer" de IMPG (ça fait sigle photo, IPG, IPEG, à tous les coups, Madame va en refaire un remix de Village People, je connais le personnage depuis longtemps, il faut de la zik, du son, de la rythmique, plus que l'arithmétique)
c'est notre perspective qui était fuyante...l'impression que produise les choses
loin de nous,
Je ne pense pas à contrario connaître cette sensation, soit j'ai accepté une perspective obligée, et hop on s'y colle, soit j'ai bidouillé je ne sais comment pour faire modifier cette perspective, soit j'en ai toujours eu douze mille, me vient en image ces pailles superbes qu'on allume sur les glaces en vacances, loin, près, loin près, c'est selon.
elle paraissent petites, c'est parce que nous nous plaçons dans notre petit référentiel
existentiel qu'est l'égo
je n'ai du jamais employer ce mot. j'ai du le lire dans un temps dont je ne me souviens plus, qui ne me sert plus, archivé alors donc ? le moi, le surmoi, ect, ok, intégré, digéré, adapté à ma sauce et hop, play.
celui qui nous fait paraitre grand alors que nous y sommes petits, tout et tous petits
ça ça m'est beaucoup arrivé ces années, ça fait partie des trouvailles, me dire grande, petite, grande, petite, alors que j'ai toujours fait 1m65 !!!!! et cela ça je suis un moustique, et par rapport à ça, je suis grande, et dans l'esprit de personnes, j'ai été soit entourée de ci, ou toute seule.
Hier soir en étant toute petite sollicitant un truc, et encore en le payant, je suis passée de petite qu'on a bien emmerdé pour rien à une grandeur qui m'est toute personnelle, puisque le nom de quelqu'un m'a rappelé soudainement que plus jeune, et donc plus petite, j'avais déjà fait et décidé de faire pour plus petits, plus emmerdés, plus "enfermés" réellement que moi. Ca doit sûrement être la faute à un livre A chaque fois que j'ai eu des idées, là où je n'aurais pas du en avoir sans, y'a toujours un livre ou un cd.
Bref, d'une chose faite il y a 30 ans, j'ai enfin le bénéfice 30 ans après. Il semblerait que là où d'autres ouvrent des circuits ou le tentent, je passe mon temps à reboucler ma boucle.
Sur l'histoire des perspectives....
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Et ça file un mauvais coton, j'irais parler au conducteur, pour savoir ça nous mène où ? il ne l'avait pas dys Nomi (de son prénom Klaus). bref.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Moi j'arriverai avant eux.
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Re: Messages importants !
par six s'if Aujourd'hui à 11:05offset a écrit:Offset a envie d'écrire cette pensée et ce lieu lui est favorable :Toujours veiller à écouter son cœur et son propre écho, ne pas se laisser envahir est compréhensible et nécessaire. Accepter d’abandonner ce qui pèse et qui n'est pas vraiment important pour mieux faire vivre son authenticité, sa créativité, son génie et sa liberté, toutes ces qualités qui enrichissent la personne et donc le "soi" Et puis il ne faut pas oublier les compagnons des bons et mauvais jours car ils ont mis du cœur et du temps en mot, son, humour et émotion, même s'ils ne font pas partis du clan des amis(es), ils ont aussi leurs importances.
Offset ça m'a Topset.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Marcel Moreau a écrit:Moi j'arriverai avant eux.
Ah ça ! le seul qui en doutait c'est toi A mon sens des aiguilles d'une montre mais tout dépend sous quel angle, ton problème va plutôt se situer au niveau de savoir à quel leurre
Il paraîtrait que Moi se il a ouvert et fermé les mers ?
Bref l'essentiel est quand même de toujours vérifier si on a les mains moites et les pieds poîtes sinon c'est la mise en boite Cela dit elle est tout de même prévue à l'insu du plein gré de l'insu du plein gré, donc, alors bon, ça permet de résumer les questions, enfin logiquement hein, parce que la logique hein, deux, trois, 4, 5,
six s'if .....
Invité- Invité
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Madame,
Il ne te concerne peut-être plus, il ne me concerne peut-être plus, cela reste relatif
Et comme il concerne la plupart des autres il nous concerne donc...
Mais je veux bien ne plus l'employer ici
Comme tu partages ton fil sans égoïsme!
C'est la jetée qui m'a inspiré les quelques lignes précédentes, comme quoi.
je n'ai du jamais employer ce mot. j'ai du le lire dans un temps dont je ne me souviens plus, qui ne me sert plus, archivé alors donc ? le moi, le surmoi, ect, ok, intégré, digéré, adapté à ma sauce et hop, play.
Il ne te concerne peut-être plus, il ne me concerne peut-être plus, cela reste relatif
Et comme il concerne la plupart des autres il nous concerne donc...
Mais je veux bien ne plus l'employer ici
Comme tu partages ton fil sans égoïsme!
C'est la jetée qui m'a inspiré les quelques lignes précédentes, comme quoi.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Marcel Moreau a écrit:
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
jolindien a écrit:Madame,je n'ai du jamais employer ce mot. j'ai du le lire dans un temps dont je ne me souviens plus, qui ne me sert plus, archivé alors donc ? le moi, le surmoi, ect, ok, intégré, digéré, adapté à ma sauce et hop, play.
Il ne te concerne peut-être plus, il ne me concerne peut-être plus, cela reste relatif
Et comme il concerne la plupart des autres il nous concerne donc...
Mais je veux bien ne plus l'employer ici
Comme tu partages ton fil sans égoïsme!
C'est la jetée qui m'a inspiré les quelques lignes précédentes, comme quoi.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
L'énorme dilemme du soir :
- soit je finis le bouquin et je casse le mythe de Saturnin, mon canard de toujours,
- soit je ne finis pas le bouquin et je casse le rythme du fait de les avoir toujours tous finis.
Je vais me jeter une Rose de Sable, puis qui sait deux, ou trois en fait. Il est des décisions qui ne sont possibles, qu'avec du Corn flex (du flux) et du chocolat noir....
Dernière édition par six s'if le Mar 26 Jan 2016 - 20:30, édité 1 fois (Raison : t'as, quand les maj n'y sont pas, .... mais quand elles y sont .... je dis ça je dis rien)
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Re: J'étais là, sans le savoir. Maintenant je sais. J'y suis j'y reste.
par Bibo Aujourd'hui à 21:05
Il me semble qu'il y a pas mal d’enseignants par ici, comme pas mal d'introvertis :http://www.theatlantic.com/education/archive/2016/01/why-introverted-teachers-are-burning-out/425151/?utm_content=buffer9357d&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer
_________________
"Il est difficile de concevoir comment des hommes qui ont entièrement renoncé à l'habitude de se diriger eux même pourraient réussir à bien choisir ceux qui doivent les conduire ; et l'on ne fera point croire qu'un gouvernement libéral, énergique et sage puisse jamais sortir des suffrages d'un peuple de serviteurs" Tocqueville
Honteusement piqué chez bibo modo, à traduire en cas d'échanges avec enseignants qui se retrouveraient par hasard sur mon fil et se mettraient avec les burnes out
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
[size=30]La théorie de la désintégration positive – Dabrowski
par Zyghna | 5 Jan 2014 | Articles, Traductions | 0 commentaires[/size]
Les données issues de cet article sont toutes tirées de l’ouvrage collectif :
Sal Mendaglio (ed.). – Dabrowski’s Theory of Positive Disintegration. Great Potential Press, Scottsdale, 2008.
On ne saurait évoquer la théorie de la désintégration positive sans évoquer préalablement l’homme que fut Dabrowski. Car si son parcours de vie fut à l’origine de sa théorie, c’est sa façon de vivre, en adéquation totale avec sa théorie, qui lui a insufflé sa force.
Kazimierz Dabrowski est né le 1er septembre 1902 en Pologne, deuxième enfant d’une fratrie de 4. Sa petite sœur meurt d’une méningite alors qu’il n’a que 6 ans – expérience qui influencera sa vision de la mort. Il ne perçoit pas cette dernière comme étant seulement quelque chose de menaçant et incompréhensible, mais comme étant une des plus fortes expériences émotionnelles et cognitives[1].
La première guerre mondiale, qui le touche directement dans ses jeunes années, renforcera cette conscience de la mort : une bataille a lieu près de chez lui. Alors qu’il défile au milieu des cadavres, il essaie de trouver un sens à la guerre et aux brutalités qui en découlent.
Issu d’une famille aisée, il étudie à Lublin dans des instituts catholiques et se retrouve très jeune exposé aux livres et à la musique. A l’université de Lublin, il étudie la psychologie, la philosophie et la littérature, avant de poursuivre son cursus à Varsovie et Poznan. Au cours de ses études, son meilleur ami se suicide. Dabrowski qui souhaitait devenir professeur de musique entre alors en médecine et étudie le comportement humain. Il part étudier à Genève auprès du neurologue et psychologue pour enfants Edouard Claparède et du philosophe et psychologue Jean Piaget.
En 1929, il présente sa thèse de médecine : « Les conditions psychologiques du suicide ». Il poursuit ses études à Vienne, en psychanalyse, avec Wilhelm Stekel, puis à Paris, en pédopsychiatrie avec George Heuyer, et en neurologie/psychologie avec Pierre Janet.
En 1931, il soutient à Poznan un doctorat de psychologie sur l’automutilation. En 1935, il retourne en Pologne où il met en place l’Institut de santé mentale et d’hygiène qu’il dirigera jusqu’en 1948. En parallèle, il continue d’étudier et se penche sur le cas du polymathe Rudolf Steiner et de l’anthroposophie. La parapsychologie a toujours intéressé Dabrowski. Il pratiquera quotidiennement la méditation tout au long de sa vie.
La 2ème guerre mondiale fut difficile pour Dabrowski : il perd son jeune frère et sa mère est déportée. Son institut est fermé et il en ouvre secrètement un autre dans les forêts de Zagorze dans lequel il accueille des orphelins, des prêtres, des soldats polonais, des membres de la résistance et des enfants juifs.
En 1942, il est emprisonné par les Nazis, accusé de complicité avec la résistance polonaise. Sa femme négocie sa libération et Dabrowski récupère son poste à l’Institut de Varsovie. Il témoigne qu’au cours de cette guerre, il a été confronté aux pires bassesses dont l’homme est capable, aussi bien qu’aux actes les plus élevés. En 1948, il obtient une spécialité en psychiatrie et part étudier aux Etats-Unis la santé mentale, la neuropsychiatrie et la pédopsychiatrie.
En 1949, sous Staline, le gouvernement polonais ferme l’Institut et déclare Dabrowski persona non grata. Il fuit avec sa femme avant d’être emprisonné en 1950 pour 18 mois. Il est ensuite autorisé à reprendre ses activités mais sous surveillance du régime. Autorisé à voyager, il participe quand même à plusieurs congrès internationaux de psychiatrie.
Au début des années 60, il rencontre Jason Aronson, éditeur du International Journal of Psychiatry qui l’aidera à la traduction de son premier ouvrage en anglais : Positive Disintegration. Dabrowski refuse de rejoindre les Etats-Unis car il doit pour cela renoncer à sa nationalité polonaise.
Il accepte alors un poste à l’hôpital de Montréal, au Canada, où la double nationalité ne pose pas problème. Il s’installe à Edmonton où il dispense des cours à l’université d’Alberta, en parallèle de ceux donnés à l’université de Laval (Québec).
Des étudiants le rejoignent, et plusieurs d’entre eux deviendront ses co-auteurs, tels Dexter Amend, Michael Piechowski et Marlene Rankel. Dabrowski passera ses dernières années à enseigner et écrire, partageant son temps entre Alberta, Québec, et la Pologne. Plusieurs publications polonaises et anglaises voient le jour comme Mental Growth though Positive Disintegration (1970), Psychoneurosis Is Not an Illness (1972),The Dynamics of Concepts (1973), et les deux volumes Multilevelness of Emotional and Instinctive Functions (Dabrowski, 1996a : Dabrowski & Piechowski, 1996).
Il est important de noter que l’anglais constitue la dernière langue apprise par Dabrowski. La majorité de ses écrits polonais demeurent non traduits en anglais. Toutefois, une bonne partie de ses écrits polonais les plus importants ont été publiés en France et en Espagne. De grands centres sur Dabrowski ont été mis en place en Espagne et au Pérou.
En 1979, il est victime d’un infarctus à Edmonton, mais il est résolu à ne pas mourir en terre étrangère. Il retourne en Pologne et meurt le 26 novembre 1980.
Il est inhumé, à sa requête, près de son ami Piotr Radlo, dans la forêt près de Zagorze. Sa femme et ses 2 filles lui survivent. Avant sa mort, il a demandé à ses étudiants que lui survive sa théorie. William Tiller a mis en place un site internet permettant une plus vaste diffusion de la théorie et sur lequel on trouve une mine d’informations : http://positivedisintegration.com/
La théorie de la désintégration positive (TDP) est issue des observations réalisées par Dabrowski au cours de sa vie, tant auprès de ses patients que de son entourage. Son expérience de la guerre, les emprisonnements, le suicide de son ami, la mort de sa sœur, sont autant de jalons qui ont marqué sa conception du monde.
Il a vite constaté que les émotions prédominaient sur l’intelligence, et essayé de comprendre ce qui faisait que certains êtres humains pouvaient être capables des pires bassesses alors que d’autres étaient portés par des valeurs morales élevées, près à se sacrifier pour les autres.
La TDP est une théorie très complexe et ce résumé ne pourra qu’en proposer une version simplifiée. La lecture des écrits de et sur Dabrowski reste essentielle pour celles et ceux qui voudraient approfondir leurs connaissances en la matière, de même que les textes de Platon, Kierkegaard et Nietzsche.
Sa théorie est aujourd’hui très utilisée au Canada et aux Etats-Unis, ses équipes ayant continué à développer des outils pratiques, à travailler sur sa théorie.
On retrouve des centres d’études au Pérou, en Espagne, en Turquie aussi bien qu’en Australie, la plupart consacrés aux enfants et adultes surdoués.
Les notions de surexcitabilité, de potentiel de développement, de dynamisme entrent en effet en forte résonnance avec la notion de douance. Cet aspect sera abordé dans un prochain article.
Il est nécessaire de se familiariser au préalable avec la théorie de la désintégration positive, de faire un retour sur la terminologie et sur les conceptions de personnalité et de santé mentale chez Dabrowski.
Dabrowski identifie trois types de développement, à savoir la détermination biologique, l’autonomie mentale et le développement unilatéral.
Pour Dabrowski, le développement avancé de l’humain ne consiste pas à réussir les différentes étapes de sa vie en obtenant des biens matériels ou des gratifications sociales. Cela consiste à transcender les instincts et conduites biologiques et le besoin de se conformer inconsciemment aux normes de la société.
Un humain développé se caractérise par des traits tels que l’autonomie, l’authenticité, l’altruisme.
En sus de ces types de développement, Dabrowski identifie trois facteurs de développement.
Instinct de développement et potentiel de développement
Ils constituent le premier facteur et sont héréditaires. Le premier est lié à l’instinct de survie et constitue la force initiale permettant de transcender certaines conduites primaires, notamment si l’auto-préservation est en jeu.
Le potentiel de développement, c’est la dotation constitutionnelle, héréditaire, qui détermine le caractère et l’extension possible de la croissance mentale d’un individu donné. Le potentiel de développement est notamment puissant chez les personnes dotées de ce que Dabrowski nomme l’excitabilité accrue, une propriété du système nerveux central. Les individus dotés d‘hyperexcitabilité perçoivent la réalité d’une manière différente, plus intense.
5 formes d’excitabilités accrues ont été identifiées, et il est possible de les combiner.
L’environnement social :
Les effets de l’environnement social sur l’individu dépendent de sa dotation, en amont, en potentiel de développement : si un individu possède un potentiel de développement fort, la qualité de l’environnement social sera de seconde importance. Ces individus ont une résilience innée et une large imperméabilité à leur environnement social. La qualité de l’environnement social est un facteur important lorsque le potentiel de développement est faible.
Le dynamisme :
Le 3ème facteur n’apparaît que lorsque les 2 autres facteurs ont été activés. Ce que Dabrowski nomme le dynamisme, c’est la force par laquelle un individu devient davantage autodéterminé, et qui lui permet de contrôler ses comportements en fonction de ses propres valeurs. Une fois le 3ème facteur activé, les individus ne restent plus longtemps à la merci des besoins biologiques et des conventions sociales.
Ils conduisent leur vie de manière consciente et délibérée, en fonction des valeurs qu’ils souhaitent suivre. A ce niveau de développement, les individus prennent en charge leur propre éducation et leurs propres souffrances.
En effet, la conscience de soi implique la conscience de son propre fonctionnement mental, de son identité personnelle et unique, de la stabilité différentielle des caractéristiques personnelles : certains traits de personnalité ne sont pas plus stables que d’autres, mais certains sont considérés comme plus importants. La conscience permet à l’individu de s’engager dans cet autocontrôle. Le dynamisme conduit à un fonctionnement mental complexe qui sera développé à la fin de la partie consacrée à la désintégration positive.
En se basant sur les postulats de développement préalablement évoqués, Dabrowski élabore une théorie de la personnalité dans laquelle les individus oscillent tour à tour entre intégration et désintégration.
Il dégage ainsi 5 niveaux de développement personnel[2]. Les niveaux ne sont pas réels dans le sens où il n’y a ni début ni fin dans la manière d’évoluer. Chaque individu possède un « centre de gravité » ou niveau dominant dans lequel il fonctionne émotionnellement et intellectuellement. Les dynamismes ne sont pas tous activés uniformément.
Il existe 2 types d’intégration – primaire et secondaire – et 4 types de désintégration – positive, négative, partielle et globale. Les émotions négatives constituent la clé permettant d’évoluer entre intégration et désintégration, de cheminer intérieurement.
L’intégration primaire (niveau I) :
L’intégration primaire caractérise les individus qui sont largement sous influence du 1er facteur (biologique) et du 2ndfacteur (environnement). L’organisation mentale est dédiée à la gratification des instincts biologiques de l’individu, y compris les besoins sociaux. Les attributs, telle l’intelligence, sont mis au service d’un intérêt personnel.
Les réponses comportementales sont généralement automatiques : la prise de conscience est faible, éphémère, voire inexistante. On parle d’état de semi-conscience. Le conflit est typiquement ciblé sur le monde extérieur et reflète la frustration liée aux besoins primaires, au manque de reconnaissance sociale. Au niveau le plus basique de l’intégration primaire, se situent les individus qui ne sont influencés que par le facteur biologique et qui n’ont aucune conscience de leurs actes.
Ce sont des sociopathes : seule compte la gratification de leurs besoins, les autres n’étant considérés que comme objet permettant d’arriver à leurs fins.
A l’autre extrémité du niveau, se situent les individus qui sont influencés par le 2ndfacteur, l’environnement.
Ils sont extrêmement socialisés : leur façon d’être au monde est hautement sociale, conforme. Ils ont besoin de l’approbation des autres.
Pour Dabrowski, ce premier niveau n’entre pas dans le cadre du développement psychologique puisque qui dit développement implique une désintégration de l’organisation mentale de cette intégration primaire, prise de conscience de ce qui est. Mais ce niveau est important puisque c’est dans l’intégration primaire qu’apparaissent les symptômes psychonévrotiques, lorsque l’individu prend conscience de la différence existant entre ce qu’il souhaite être et la réalité.
La désintégration à niveau unique (niveau II) :
Il s’agit de la première instance de désintégration. Elle est provoquée par un élément marqueur (puberté, ménopause, échec scolaire ou professionnel, problèmes relationnels, rupture sentimentale, décès d’un proche, etc.) qui génère d’intenses émotions négatives conduisant à l’incertitude.
Pour Dabrowski, les individus ne peuvent effectuer la transition des bas niveaux de fonctionnement mental aux niveaux plus élevés que par l’expérience de leurs propres conflits internes.
L’identité devient confuse, changeante, mais le sens du moi n’est pas encore complètement développé. La désintégration s’effectue sur un mode horizontal : l’individu est tiraillé dans un sens, puis dans l’autre, mais se perçoit toujours en adéquation avec la société. Les personnes qui évoluent au sein du niveau II sont soumises à une autorité extérieure par laquelle elles se caractérisent (je suis la femme de…, le fils de…, le chef de…, le subalterne de…, etc). Une crise survient lorsque l’autorité est jugée mauvaise, trompeuse, abusive.
La plupart des individus chercheront une autre autorité sous laquelle se placer, qui soit davantage en accord avec leurs valeurs et par rapport à laquelle ils pourront se redéfinir.
Dabrowski nomme cela l’intégration partielle ou adaptative. Toutefois, la désintégration à niveau unique ne doit pas être négligée : les personnes qui n’arrivent pas à retrouver de nouvelles valeurs ne peuvent soutenir émotionnellement cette perte de repères. La prolongation d’un tel état conduit le plus souvent à des tendances suicidaires ou à la psychose. Les individus se tournent vers l’automédication, l’alcool, les drogues, afin de faire taire ces émotions négatives.
Dabrowski insiste fortement sur la nécessité de ne surtout pas nier ou balayer ces émotions négatives lors d’une thérapie. Il est important, au contraire, d’aider les personnes à comprendre et accepter ces émotions négatives afin qu’elles puissent évoluer.
La désintégration stratifiée spontanée (niveau III) :
Ce niveau requiert une dotation en potentiel de développement et plus spécifiquement un haut niveau d’excitabilité accrue, ainsi que la présence du 3ème facteur, le dynamisme. La perte de l’intégration primaire, amorcée au niveau II, est transformée en un examen spontané et involontaire des croyances, attitudes et émotions, suivi d’une répudiation des valeurs antérieures.
Diverses formes d’émotions négatives et d’attitudes d’autocritique, propres aux dynamismes de dissolution, initient le processus de création d’un milieu intérieur propre, accroissant ainsi la prise de conscience. L’émergence du niveau III résulte d’une révolution de la perception de soi et du monde. Les individus ne se satisfont plus des besoins primaires et de l’adhésion automatique aux normes de la société. Commence alors un processus de transformation afin de concilier ces nouvelles valeurs personnelles avec celles de la société.
Le dynamisme de développement joue un rôle fondamental dans les processus d’évolution de l’individu. Dabrowski distinguent ceux qui n’en sont pas dotés – les conserveurs – de ceux chez qui le dynamisme est présent – les transformeurs. Les concepts de hiérarchie des valeurs peuvent être présents chez les deux, mais les sujets conserveurs ne possèdent pas la transformation psychique permettant de transformer les idéaux en action. Ce concept de transformation psychique est le processus par lequel le travail spécifique de restructuration personnelle s’exécute.
La désintégration stratifiée organisée (niveau IV) :
La principale caractéristique de ce niveau est que la conscience individuelle contrôle le cours du développement. Alors que le niveau III est dominé par les dynamismes de désintégration, le niveau IV voit croitre les dynamismes de développement, comme l’autonomie, l’authenticité, l’auto-éducation et l’auto-psychothérapie, liés au 3ème facteur.
L’individu développe un sens élevé de responsabilité envers lui-même et envers les autres. Le niveau IV initie l’intégration secondaire au fur et à mesure que l’individu devient auto-éduqué et qu’il s’auto-améliore. L’auto-psychothérapie est un processus d’éducation et de conduite personnelle des épisodes de stress, l’habileté à prendre en charge sa souffrance, qu’elle soit d’origine interne ou externe.
La responsabilité envers soi-même et envers les autres consiste à prendre la responsabilité de ses propres actions, pensées et désirs, en fonction du contexte de sa propre vie et en relation avec les autres. L’autonomie est le dynamisme par lequel les individus s’affranchissent consciemment de leurs conduites sombres et des aspects de l’environnement social qui s’opposent à leurs valeurs positives.
L’authenticité, basée sur la conscience de soi, est l’expression des émotions, réflexions et attitudes. Cela consiste à être en adéquation avec sa propre échelle de valeurs. Un centre attentionné et responsable détermine le comportement de l’individu, aussi bien à court terme qu’à long terme, et travaille à harmoniser la personnalité. La personnalité idéale est le standard à l’aune duquel l’individu évalue sa propre personnalité.
L’intégration secondaire (niveau V) :
Au sommet du développement humain, la personnalité est achevée. L’individu expérimente l’harmonie et est en paix avec lui-même. Il vit selon sa personnalité idéale, son comportement étant dirigé par la construction d’une hiérarchie de valeurs. Virtuellement, aucun conflit intérieur n’est expérimenté depuis que les formes inférieures de motivation ont été détruites et remplacées par des formes élevées d’empathie, d’autonomie et d’authenticité.
Les différentes désintégrations :
L’individu peut passer d’un niveau à un autre via des processus que Dabrowski nomme désintégration et intégration. La désintégration est un processus double : la dissolution des structures et fonctions mentales inférieures amène à la création de formes plus élevées. Pendant la dissolution, les individus expérimentent des conflits internes et externes qui génèrent d’intenses émotions négatives. Une telle expérience peut être provoquée ou déclenchée par des jalons dans le développement, comme la puberté, ou des crises suite à la mort d’un être cher. A ce stade, il convient de bien différencier les phases de développement des états de développement qui sont séquentiels, relatifs à l’âge et universels.
Dans la théorie de la désintégration positive, il n’y a pas de critère d’âge associé à chaque niveau. Les niveaux ne sont pas non plus universels. Un individu ne passe pas par les différents niveaux de développement au cours de sa vie : un niveau domine, et seul un conflit intérieur majeur peut permettre la désintégration permettant d’accéder – si les conditions s’y prêtent – à un autre niveau.
De telles expériences détruisent l’organisation mentale préexistante qui guidait le comportement de l’individu.
La désintégration est dite positive quand l’individu adhère, en toute conscience, à des valeurs morales élevées, correspondant à sa personnalité idéale.
La désintégration est dite négative quand l’individu n’expérimente qu’une partie de la désintégration, la partie de dissolution, et se retrouve piégé, incapable de retourner à un état d’intégration antérieur. L’individu ne se reconnaît plus dans les valeurs qui étaient siennes avant mais ne parvient pas à en créer de nouvelles qui lui sont propres. Les maladies psychotiques chroniques et suicides constituent des expressions communes de désintégration négative.
La désintégration partielle permet une sortie moins dramatique et résulte de plusieurs conséquences : un retour à un niveau de fonctionnement inférieur, une intégration partielle à un niveau plus élevé, ou une transformation vers une désintégration globale.
Il ne faut jamais perdre de vue, quand on étudie cette théorie, que Dabrowski était avant tout un praticien. Psychiatre et psychologue, il a été amené à réfléchir sur le concept de santé mentale et sur l’importance des conflits intérieurs. Rappelons que pour lui les émotions priment sur l’intelligence dans le développement de la personnalité.
La santé mentale, perçue comme absence de désordres mentaux jusque dans les années 60-70, laisse peu à peu place au concept de bien-être, de satisfaction de vie. Dabrowski conteste ces définitions qui ne font que décrire les individus des niveaux I et II[3].
Définitions de santé mentale contestées par Dabrowski :
Pour Dabrowski, beaucoup de soi-disant états mentaux ou désordres pathologiques ne tiennent pas de la maladie mais sont des processus nécessaires au développement personnel. Des états mentaux comme l’excitabilité accrue et la majorité des névroses et psychonévroses constituent « une condition nécessaire au développement clair et multipartite et sont l’une des conditions basiques de santé mentale, non des désordres ».
L’état d’intégration psychologique, dans lequel les facultés mentales fonctionnent en douceur, sans disharmonies ou interruptions, est fréquemment perçu comme condition nécessaire de santé mentale. Dabrowski s’oppose à cette idée, rappelant que les disharmonies et désintégrations constituent le noyau des hyperexcitabilités : sans ces formes de développement positif des névroses et psychonévroses, le développement de la personnalité à multiples niveaux serait impossible. L’excitabilité accrue, qui est associée à une asynchronie de développement comme la douance ou la créativité, introduit par sa seule présence disharmonie et chaos, en augmentant dans le même temps les dynamismes qui guident et accélèrent le développement. C’est en rencontrant des obstacles et frustrations dans la réalisation de ses buts que l’individu expérimente les conflits internes et externes.
A cause de ces conflits, un individu doté d’un haut potentiel de développement devient plus introspectif, davantage capable de faire des choix et par conséquent plus conscient de la hiérarchisation de ses sentiments, pensées et comportements. Un individu mentalement sain possède la capacité de subir une désintégration positive ainsi que des intégrations secondaires partielles dans les hauts niveaux de développement, qui peuvent conduire à la formation d’une personnalité au niveau de l’intégration secondaire globale.
Dabrowski souligne l’importance de l’imagination et de l’intuition dans le développement accéléré. Il note que beaucoup de traits humains et de comportements associés à l’efficacité et à la productivité sont souvent des indicateurs d’un ajustement stéréotypé et indifférencié aux conventions sociales et impliquent une intégration primaire à niveau unique. « Efficacité et productivité comme traits permanents de caractère dans son ensemble ne peuvent être harmonisés au développement positif et accéléré, à la créativité, à l’originalité. Ces traits sont souvent rencontrés chez les individus primitifs, stéréotypés, exhibant de fortes réactions automatiques, lesquelles sont fréquemment l’expression de caractéristiques pathologiques »[4].
Afin de décrire les différentes variantes d’adaptation d’un individu à la société, Dabrowski introduit 4 concepts :
– L’inadaptation positive (inadaptation aux tendances des bas niveaux dans son propre comportement et dans les influences avec l’environnement).
– L’inadaptation négative (maladies mentales et désordres).
– L’adaptation positive (ajustement dynamique aux hauts niveaux dans la hiérarchie de valeurs, de buts, de réalité, exprimé à son extrémité par la personnalité idéale. Ajustement « à ce qui doit être »).
– L’adaptation négative (ajustement à la réalité, aux valeurs et buts des bas niveaux de la norme statique, ajustement « à ce qui est »).
Le critère de l’ajustement effectif à la réalité, comme signe de santé mentale, est typiquement utilisé pour décrire un ajustement négatif, basé sur l’acceptation des normes sociales et comportements. C’est une attitude de compromis, souvent adoptée sans réflexion, de statu quo, dans lequel l’individu manque d’habileté à créer ses propres réalités et convictions et se soumet facilement aux idéologies afin d’assurer son statut ou ses biens matériels. A l’extrémité de l’ajustement négatif se situent les psychopathes qui mettent leur intelligence au service de leurs besoins primaires.
L’équilibre psychologique, concept populaire dans les approches biologiques et psychanalytiques de la santé mentale, est un état de balance entre les forces majeures qui gouvernent le comportement – ajustement aux conditions changeantes – et le fonctionnement psychologique effectif.
Cette idée de balance comme état optimal et désirable de fonctionnement psychologique trouve de nombreux supports dans la sagesse commune, qui défend l’approche de vie de l’homme doré, caractérisé par l’harmonie et l’absence d’excès.
Pour Dabrowski, cette approche reflète le niveau horizontal, une vie humaine centrée sur des activités destinées à combler les impératifs biologiques, sans tensions majeures ou bouleversements. Il y a de fait incompatibilité avec la conception des niveaux multiples du développement humain présentés dans la TDP, laquelle postule que développement de la personnalité, créativité, authenticité, progresse au travers de conflits personnels, de graves expériences émotionnelles, de dépressions, anxiétés, obsessions, inhibitions, efforts pour transcender son propre cycle biologique et son type psychologique, via la désintégration positive.
L’état d’équilibre psychologique prolongé est considéré, par Dabrowski, comme symptomatique de psychopathologies. Dans les hauts niveaux de développement, l’équilibre psychologique est qualifié de « déséquilibre modéré ».
Le concept de santé mentale selon Dabrowski :
La définition de la santé mentale par Dabrowski : « Capacité de développement vers les hauts niveaux – multidimensionnels – de hiérarchie de réalité, de compréhension, d’expérience, de découverte, de création et d’élévation des valeurs, pour atteindre tant la personnalité idéale que l’idéal social ».
La santé mentale n’est pas un état mais un processus. La personnalité constitue le but ultime et résulte du développement issu de la désintégration positive. Il existe pour lui 3 types de développement :
– Ordinaire, basé sur un bas potentiel de développement.
– Partiel / unilatéral, basé sur un fort talent ou sur une attribution particulière d’habilités.
– Accéléré, associé à un fort potentiel de développement.
Dabrowski évoque la santé mentale de personnes normales, d’individus éminents et de personnalités engagées.
L’homme normal :
La santé mentale de l’homme normal est caractérisée par un ajustement relativement aisé aux changements de conditions de vie (adaptation négative). Si d’occasionnelles périodes d’inadaptation touchent ces individus, elles ne sont guère intenses ou longues, et ne laissent le plus souvent pas de marques permanentes sur la psyché. Les individus ordinaires sont en général efficients, efficaces et productifs dans leurs activités, capables de surpasser leurs difficultés et de se focaliser sur leurs besoins primaires. Le but de leur vie est souvent caractérisé par une carrière réussie, une richesse matérielle, un statut social élevé, et un degré d’influence sur les autres.
Leur vie émotionnelle est caractérisée par l’équilibre. S’ils expérimentent la tristesse ou de dépression, par exemple, ces expériences tendent à être modérées et ne conduisent pas à des efforts d’auto-transformation. Leur vie spirituelle est en cohérence avec les normes sociales et est typiquement définie par les stéréotypes religieux.
Les individus éminents :
Les individus éminents exhibent une forte ambition concernant la réalisation de leurs talents particuliers. Leur croissance psychologique est limitée à ce développement unilatéral de leur talent, et les domaines de vie sont étroitement associés à cette réalisation. Dans leur maquillage psychologique, on peut observer quelques divergences de développement significatives autour de certaines fonctions. C’est particulièrement évident que le talent dominant, ou les habiletés, concernent les mathématiques, la physique, les habiletés techniques ou politiques.
Ces individus, comme l’observe Dabrowski, n’exhibent pas ou peu de désir de réveiller ou développer leur milieu intérieur, et ne sont pas intéressées par l’auto-transformation. Ils montrent un manque d’empathie dans leurs relations avec les autres, et parfois sont agressifs, voire peuvent faire preuve de cruauté. Il existe un petit risque de désordres mentaux.
Les individus engagés :
Les individus engagés dans le développement accéléré, ou fonctionnant au niveau de la personnalité, illustrent sur un plan hiérarchique, multipartite, stratifié, ce que doit être la santé mentale. Ils se focalisent sur le développement de leur propre milieu psychique et consacrent autant d’efforts à aider les autres. Ils se dévouent à la réalisation de leurs valeurs hiérarchiques exponentielles et réalisent de gros efforts afin d’accroître et affermir les parties sous-développées de leur personnalité.
Ils exhibent des signes d’excitabilités psychiques croissantes – en particulier en ce qui concerne les excitabilités émotionnelles, imaginatives et intellectuelles – et visent à transcender les approches stéréotypées des différentes aires de vie, comme l’éducation, la sociologie, la psychologie, la psychopathologie, la philosophie. Leur histoire est emplie d’expériences difficiles associées à des besoins de transformation intérieure et d’auto-perfectionnement.
Ces expériences incluent souvent névroses et psychonévroses, nécessaires dans cette tentative toujours plus poussée de compréhension de la réalité, de création de la réalité. Leur attente envers leur propre personne et envers les autres est basée sur une perception claire de l’idéal de personnalité, autant vis-à-vis des individus que de l’essence sociale. Seul ce dernier groupe, porté par la désintégration positive, correspond à la définition de ce qu’est la santé mentale. Ces individus servent de modèle au reste de la population afin de montrer ce qui devrait être.
Dabrowski met en garde contre le fait d’utiliser les critères basiques, comme l’utilité ou l’efficacité, pour évaluer les phénomènes multiples : créativité, développement de la personnalité, santé mentale, sont autant d’éléments qui ne peuvent être appréhendés à partir de ces critères basiques. Promouvoir les standards basiques de santé mentale permet aux individus psychotiques d’acquérir pouvoir et proéminence, qu’ils utilisent de manière destructrice dans la poursuite de leurs buts primitifs et souvent inhumains.
En pathologisant les expériences désintégratives associées à la création et à l’auto-transformation, on stigmatise les individus se dirigeant vers une croissance accélérée, et on ajoute une couche à leur accablement au lieu de les aider à se lever. On réduit également la possibilité d’avancement de la société de la platitude et de la complaisance hédoniste vers les hauts niveaux de développement, ou tout au moins vers leur reconnaissance et leur appréciation.
[url=file:///C:/Users/Juliette/Documents/Dabrowski/Dabrowski TPD.docx#_ftnref1][1][/url] Dabrowski, K. Préface. In M. M. Piechowski, A theorical and empirical approach to the study of the development.Genetic Psychology Monographs, 92, p 233.
[url=file:///C:/Users/Juliette/Documents/Dabrowski/Dabrowski TPD.docx#_ftnref2][2][/url] Pour un descriptif plus détaillé des différents niveaux : http://www.adulte-surdoue.org/2011/articles/traductions/le-conflit-interieur-comme-voie-vers-un-developpement-avance/
[url=file:///C:/Users/Juliette/Documents/Dabrowski/Dabrowski TPD.docx#_ftnref3][3][/url] Dabrowski. A la recherche de la santé mentale (ouvrage en polonais), 1996.
http://www.adulte-surdoue.org/2014/articles/traductions/la-theorie-de-la-desintegration-positive-dabrowski/
Mémo : à lire et à bosser : Inné ? K-Way Buzzati, Kino, Statu Quo :
et le Rock'in chair : proscratination, statue S'KO
par Zyghna | 5 Jan 2014 | Articles, Traductions | 0 commentaires[/size]
Les données issues de cet article sont toutes tirées de l’ouvrage collectif :
Sal Mendaglio (ed.). – Dabrowski’s Theory of Positive Disintegration. Great Potential Press, Scottsdale, 2008.
Kazimierz Dabrowski (1902-1980): l’homme.
On ne saurait évoquer la théorie de la désintégration positive sans évoquer préalablement l’homme que fut Dabrowski. Car si son parcours de vie fut à l’origine de sa théorie, c’est sa façon de vivre, en adéquation totale avec sa théorie, qui lui a insufflé sa force.
Kazimierz Dabrowski est né le 1er septembre 1902 en Pologne, deuxième enfant d’une fratrie de 4. Sa petite sœur meurt d’une méningite alors qu’il n’a que 6 ans – expérience qui influencera sa vision de la mort. Il ne perçoit pas cette dernière comme étant seulement quelque chose de menaçant et incompréhensible, mais comme étant une des plus fortes expériences émotionnelles et cognitives[1].
La première guerre mondiale, qui le touche directement dans ses jeunes années, renforcera cette conscience de la mort : une bataille a lieu près de chez lui. Alors qu’il défile au milieu des cadavres, il essaie de trouver un sens à la guerre et aux brutalités qui en découlent.
Issu d’une famille aisée, il étudie à Lublin dans des instituts catholiques et se retrouve très jeune exposé aux livres et à la musique. A l’université de Lublin, il étudie la psychologie, la philosophie et la littérature, avant de poursuivre son cursus à Varsovie et Poznan. Au cours de ses études, son meilleur ami se suicide. Dabrowski qui souhaitait devenir professeur de musique entre alors en médecine et étudie le comportement humain. Il part étudier à Genève auprès du neurologue et psychologue pour enfants Edouard Claparède et du philosophe et psychologue Jean Piaget.
En 1929, il présente sa thèse de médecine : « Les conditions psychologiques du suicide ». Il poursuit ses études à Vienne, en psychanalyse, avec Wilhelm Stekel, puis à Paris, en pédopsychiatrie avec George Heuyer, et en neurologie/psychologie avec Pierre Janet.
En 1931, il soutient à Poznan un doctorat de psychologie sur l’automutilation. En 1935, il retourne en Pologne où il met en place l’Institut de santé mentale et d’hygiène qu’il dirigera jusqu’en 1948. En parallèle, il continue d’étudier et se penche sur le cas du polymathe Rudolf Steiner et de l’anthroposophie. La parapsychologie a toujours intéressé Dabrowski. Il pratiquera quotidiennement la méditation tout au long de sa vie.
La 2ème guerre mondiale fut difficile pour Dabrowski : il perd son jeune frère et sa mère est déportée. Son institut est fermé et il en ouvre secrètement un autre dans les forêts de Zagorze dans lequel il accueille des orphelins, des prêtres, des soldats polonais, des membres de la résistance et des enfants juifs.
En 1942, il est emprisonné par les Nazis, accusé de complicité avec la résistance polonaise. Sa femme négocie sa libération et Dabrowski récupère son poste à l’Institut de Varsovie. Il témoigne qu’au cours de cette guerre, il a été confronté aux pires bassesses dont l’homme est capable, aussi bien qu’aux actes les plus élevés. En 1948, il obtient une spécialité en psychiatrie et part étudier aux Etats-Unis la santé mentale, la neuropsychiatrie et la pédopsychiatrie.
En 1949, sous Staline, le gouvernement polonais ferme l’Institut et déclare Dabrowski persona non grata. Il fuit avec sa femme avant d’être emprisonné en 1950 pour 18 mois. Il est ensuite autorisé à reprendre ses activités mais sous surveillance du régime. Autorisé à voyager, il participe quand même à plusieurs congrès internationaux de psychiatrie.
Au début des années 60, il rencontre Jason Aronson, éditeur du International Journal of Psychiatry qui l’aidera à la traduction de son premier ouvrage en anglais : Positive Disintegration. Dabrowski refuse de rejoindre les Etats-Unis car il doit pour cela renoncer à sa nationalité polonaise.
Il accepte alors un poste à l’hôpital de Montréal, au Canada, où la double nationalité ne pose pas problème. Il s’installe à Edmonton où il dispense des cours à l’université d’Alberta, en parallèle de ceux donnés à l’université de Laval (Québec).
Des étudiants le rejoignent, et plusieurs d’entre eux deviendront ses co-auteurs, tels Dexter Amend, Michael Piechowski et Marlene Rankel. Dabrowski passera ses dernières années à enseigner et écrire, partageant son temps entre Alberta, Québec, et la Pologne. Plusieurs publications polonaises et anglaises voient le jour comme Mental Growth though Positive Disintegration (1970), Psychoneurosis Is Not an Illness (1972),The Dynamics of Concepts (1973), et les deux volumes Multilevelness of Emotional and Instinctive Functions (Dabrowski, 1996a : Dabrowski & Piechowski, 1996).
Il est important de noter que l’anglais constitue la dernière langue apprise par Dabrowski. La majorité de ses écrits polonais demeurent non traduits en anglais. Toutefois, une bonne partie de ses écrits polonais les plus importants ont été publiés en France et en Espagne. De grands centres sur Dabrowski ont été mis en place en Espagne et au Pérou.
En 1979, il est victime d’un infarctus à Edmonton, mais il est résolu à ne pas mourir en terre étrangère. Il retourne en Pologne et meurt le 26 novembre 1980.
Il est inhumé, à sa requête, près de son ami Piotr Radlo, dans la forêt près de Zagorze. Sa femme et ses 2 filles lui survivent. Avant sa mort, il a demandé à ses étudiants que lui survive sa théorie. William Tiller a mis en place un site internet permettant une plus vaste diffusion de la théorie et sur lequel on trouve une mine d’informations : http://positivedisintegration.com/
Les bases de la théorie :
La théorie de la désintégration positive (TDP) est issue des observations réalisées par Dabrowski au cours de sa vie, tant auprès de ses patients que de son entourage. Son expérience de la guerre, les emprisonnements, le suicide de son ami, la mort de sa sœur, sont autant de jalons qui ont marqué sa conception du monde.
Il a vite constaté que les émotions prédominaient sur l’intelligence, et essayé de comprendre ce qui faisait que certains êtres humains pouvaient être capables des pires bassesses alors que d’autres étaient portés par des valeurs morales élevées, près à se sacrifier pour les autres.
La TDP est une théorie très complexe et ce résumé ne pourra qu’en proposer une version simplifiée. La lecture des écrits de et sur Dabrowski reste essentielle pour celles et ceux qui voudraient approfondir leurs connaissances en la matière, de même que les textes de Platon, Kierkegaard et Nietzsche.
Sa théorie est aujourd’hui très utilisée au Canada et aux Etats-Unis, ses équipes ayant continué à développer des outils pratiques, à travailler sur sa théorie.
On retrouve des centres d’études au Pérou, en Espagne, en Turquie aussi bien qu’en Australie, la plupart consacrés aux enfants et adultes surdoués.
Les notions de surexcitabilité, de potentiel de développement, de dynamisme entrent en effet en forte résonnance avec la notion de douance. Cet aspect sera abordé dans un prochain article.
Il est nécessaire de se familiariser au préalable avec la théorie de la désintégration positive, de faire un retour sur la terminologie et sur les conceptions de personnalité et de santé mentale chez Dabrowski.
Les types de développement :
Dabrowski identifie trois types de développement, à savoir la détermination biologique, l’autonomie mentale et le développement unilatéral.
- La détermination biologique, comme son nom l’indique, est associée au cycle de vie ontogénétique (intégration et progression des fonctions à travers les différents âges de la vie). La détermination biologique inclut une conformité à l’environnement social : les individus ajustent leurs comportements afin qu’ils entrent en concordance avec leurs conduites biologiques ; les normes sociales contrôlent les conduites.
- Dans l’autonomie mentale, les forces mentales propres à l’individu se combinent à des valeurs positives pour conduire au développement direct. Ce type de développement transcende les dictats de la biologie et de la société et est souvent marqué par des désintégrations / réintégrations ainsi que par les (in)adéquations positives et négatives, concepts qui seront abordés ultérieurement.
- Dans le développement à niveau unique, les fonctions et structures mentales sont intégrées à une vision du monde égocentrique et antisociale. Ce type de développement se manifeste dans des états mentaux tels la paranoïa ou les comportements criminels. L’inadéquation négative est typique de ce développement : les individus régulent leurs comportements afin de parvenir à leurs propres fins, sans s’occuper de ce que cela peut coûter aux autres. Le rejet des valeurs de la société est négatif puisque seule importe la gratification des besoins primaires et égocentriques.
Pour Dabrowski, le développement avancé de l’humain ne consiste pas à réussir les différentes étapes de sa vie en obtenant des biens matériels ou des gratifications sociales. Cela consiste à transcender les instincts et conduites biologiques et le besoin de se conformer inconsciemment aux normes de la société.
Un humain développé se caractérise par des traits tels que l’autonomie, l’authenticité, l’altruisme.
Les facteurs de développement :
En sus de ces types de développement, Dabrowski identifie trois facteurs de développement.
Instinct de développement et potentiel de développement
Ils constituent le premier facteur et sont héréditaires. Le premier est lié à l’instinct de survie et constitue la force initiale permettant de transcender certaines conduites primaires, notamment si l’auto-préservation est en jeu.
Le potentiel de développement, c’est la dotation constitutionnelle, héréditaire, qui détermine le caractère et l’extension possible de la croissance mentale d’un individu donné. Le potentiel de développement est notamment puissant chez les personnes dotées de ce que Dabrowski nomme l’excitabilité accrue, une propriété du système nerveux central. Les individus dotés d‘hyperexcitabilité perçoivent la réalité d’une manière différente, plus intense.
5 formes d’excitabilités accrues ont été identifiées, et il est possible de les combiner.
- L’hyperexcitabilité psychomotrice. Elle se caractérise par une grande énergie, de la curiosité, la difficulté de rester assis, le besoin constant de changer.
- L’hyperexcitabilité sensuelle se traduit par une sensibilité aux perceptions sensorielles.
- L’hyperexcitabilité imaginative se traduit par une inclinaison à la rêverie, par la présence d’une vie intérieure riche, fantasque, et par une grande créativité.
- L’hyperexcitabilité intellectuelle se caractérise par une habileté pour les analyses et synthèses, par des questionnements pertinents et par un besoin d’apprendre par soi-même.
- L’hyperexcitabilité émotive concerne les individus sensibles qui vivent des émotions intenses et prennent les choses à cœur. Ils sont empathiques et ressentent un fort besoin d’avoir des relations exclusives.
L’environnement social :
Les effets de l’environnement social sur l’individu dépendent de sa dotation, en amont, en potentiel de développement : si un individu possède un potentiel de développement fort, la qualité de l’environnement social sera de seconde importance. Ces individus ont une résilience innée et une large imperméabilité à leur environnement social. La qualité de l’environnement social est un facteur important lorsque le potentiel de développement est faible.
Le dynamisme :
Le 3ème facteur n’apparaît que lorsque les 2 autres facteurs ont été activés. Ce que Dabrowski nomme le dynamisme, c’est la force par laquelle un individu devient davantage autodéterminé, et qui lui permet de contrôler ses comportements en fonction de ses propres valeurs. Une fois le 3ème facteur activé, les individus ne restent plus longtemps à la merci des besoins biologiques et des conventions sociales.
Ils conduisent leur vie de manière consciente et délibérée, en fonction des valeurs qu’ils souhaitent suivre. A ce niveau de développement, les individus prennent en charge leur propre éducation et leurs propres souffrances.
En effet, la conscience de soi implique la conscience de son propre fonctionnement mental, de son identité personnelle et unique, de la stabilité différentielle des caractéristiques personnelles : certains traits de personnalité ne sont pas plus stables que d’autres, mais certains sont considérés comme plus importants. La conscience permet à l’individu de s’engager dans cet autocontrôle. Le dynamisme conduit à un fonctionnement mental complexe qui sera développé à la fin de la partie consacrée à la désintégration positive.
Les principes d’intégration et de désintégration :
En se basant sur les postulats de développement préalablement évoqués, Dabrowski élabore une théorie de la personnalité dans laquelle les individus oscillent tour à tour entre intégration et désintégration.
Il dégage ainsi 5 niveaux de développement personnel[2]. Les niveaux ne sont pas réels dans le sens où il n’y a ni début ni fin dans la manière d’évoluer. Chaque individu possède un « centre de gravité » ou niveau dominant dans lequel il fonctionne émotionnellement et intellectuellement. Les dynamismes ne sont pas tous activés uniformément.
Il existe 2 types d’intégration – primaire et secondaire – et 4 types de désintégration – positive, négative, partielle et globale. Les émotions négatives constituent la clé permettant d’évoluer entre intégration et désintégration, de cheminer intérieurement.
L’intégration primaire (niveau I) :
L’intégration primaire caractérise les individus qui sont largement sous influence du 1er facteur (biologique) et du 2ndfacteur (environnement). L’organisation mentale est dédiée à la gratification des instincts biologiques de l’individu, y compris les besoins sociaux. Les attributs, telle l’intelligence, sont mis au service d’un intérêt personnel.
Les réponses comportementales sont généralement automatiques : la prise de conscience est faible, éphémère, voire inexistante. On parle d’état de semi-conscience. Le conflit est typiquement ciblé sur le monde extérieur et reflète la frustration liée aux besoins primaires, au manque de reconnaissance sociale. Au niveau le plus basique de l’intégration primaire, se situent les individus qui ne sont influencés que par le facteur biologique et qui n’ont aucune conscience de leurs actes.
Ce sont des sociopathes : seule compte la gratification de leurs besoins, les autres n’étant considérés que comme objet permettant d’arriver à leurs fins.
A l’autre extrémité du niveau, se situent les individus qui sont influencés par le 2ndfacteur, l’environnement.
Ils sont extrêmement socialisés : leur façon d’être au monde est hautement sociale, conforme. Ils ont besoin de l’approbation des autres.
Pour Dabrowski, ce premier niveau n’entre pas dans le cadre du développement psychologique puisque qui dit développement implique une désintégration de l’organisation mentale de cette intégration primaire, prise de conscience de ce qui est. Mais ce niveau est important puisque c’est dans l’intégration primaire qu’apparaissent les symptômes psychonévrotiques, lorsque l’individu prend conscience de la différence existant entre ce qu’il souhaite être et la réalité.
La désintégration à niveau unique (niveau II) :
Il s’agit de la première instance de désintégration. Elle est provoquée par un élément marqueur (puberté, ménopause, échec scolaire ou professionnel, problèmes relationnels, rupture sentimentale, décès d’un proche, etc.) qui génère d’intenses émotions négatives conduisant à l’incertitude.
Pour Dabrowski, les individus ne peuvent effectuer la transition des bas niveaux de fonctionnement mental aux niveaux plus élevés que par l’expérience de leurs propres conflits internes.
L’identité devient confuse, changeante, mais le sens du moi n’est pas encore complètement développé. La désintégration s’effectue sur un mode horizontal : l’individu est tiraillé dans un sens, puis dans l’autre, mais se perçoit toujours en adéquation avec la société. Les personnes qui évoluent au sein du niveau II sont soumises à une autorité extérieure par laquelle elles se caractérisent (je suis la femme de…, le fils de…, le chef de…, le subalterne de…, etc). Une crise survient lorsque l’autorité est jugée mauvaise, trompeuse, abusive.
La plupart des individus chercheront une autre autorité sous laquelle se placer, qui soit davantage en accord avec leurs valeurs et par rapport à laquelle ils pourront se redéfinir.
Dabrowski nomme cela l’intégration partielle ou adaptative. Toutefois, la désintégration à niveau unique ne doit pas être négligée : les personnes qui n’arrivent pas à retrouver de nouvelles valeurs ne peuvent soutenir émotionnellement cette perte de repères. La prolongation d’un tel état conduit le plus souvent à des tendances suicidaires ou à la psychose. Les individus se tournent vers l’automédication, l’alcool, les drogues, afin de faire taire ces émotions négatives.
Dabrowski insiste fortement sur la nécessité de ne surtout pas nier ou balayer ces émotions négatives lors d’une thérapie. Il est important, au contraire, d’aider les personnes à comprendre et accepter ces émotions négatives afin qu’elles puissent évoluer.
La désintégration stratifiée spontanée (niveau III) :
Ce niveau requiert une dotation en potentiel de développement et plus spécifiquement un haut niveau d’excitabilité accrue, ainsi que la présence du 3ème facteur, le dynamisme. La perte de l’intégration primaire, amorcée au niveau II, est transformée en un examen spontané et involontaire des croyances, attitudes et émotions, suivi d’une répudiation des valeurs antérieures.
Diverses formes d’émotions négatives et d’attitudes d’autocritique, propres aux dynamismes de dissolution, initient le processus de création d’un milieu intérieur propre, accroissant ainsi la prise de conscience. L’émergence du niveau III résulte d’une révolution de la perception de soi et du monde. Les individus ne se satisfont plus des besoins primaires et de l’adhésion automatique aux normes de la société. Commence alors un processus de transformation afin de concilier ces nouvelles valeurs personnelles avec celles de la société.
Le dynamisme de développement joue un rôle fondamental dans les processus d’évolution de l’individu. Dabrowski distinguent ceux qui n’en sont pas dotés – les conserveurs – de ceux chez qui le dynamisme est présent – les transformeurs. Les concepts de hiérarchie des valeurs peuvent être présents chez les deux, mais les sujets conserveurs ne possèdent pas la transformation psychique permettant de transformer les idéaux en action. Ce concept de transformation psychique est le processus par lequel le travail spécifique de restructuration personnelle s’exécute.
La désintégration stratifiée organisée (niveau IV) :
La principale caractéristique de ce niveau est que la conscience individuelle contrôle le cours du développement. Alors que le niveau III est dominé par les dynamismes de désintégration, le niveau IV voit croitre les dynamismes de développement, comme l’autonomie, l’authenticité, l’auto-éducation et l’auto-psychothérapie, liés au 3ème facteur.
L’individu développe un sens élevé de responsabilité envers lui-même et envers les autres. Le niveau IV initie l’intégration secondaire au fur et à mesure que l’individu devient auto-éduqué et qu’il s’auto-améliore. L’auto-psychothérapie est un processus d’éducation et de conduite personnelle des épisodes de stress, l’habileté à prendre en charge sa souffrance, qu’elle soit d’origine interne ou externe.
La responsabilité envers soi-même et envers les autres consiste à prendre la responsabilité de ses propres actions, pensées et désirs, en fonction du contexte de sa propre vie et en relation avec les autres. L’autonomie est le dynamisme par lequel les individus s’affranchissent consciemment de leurs conduites sombres et des aspects de l’environnement social qui s’opposent à leurs valeurs positives.
L’authenticité, basée sur la conscience de soi, est l’expression des émotions, réflexions et attitudes. Cela consiste à être en adéquation avec sa propre échelle de valeurs. Un centre attentionné et responsable détermine le comportement de l’individu, aussi bien à court terme qu’à long terme, et travaille à harmoniser la personnalité. La personnalité idéale est le standard à l’aune duquel l’individu évalue sa propre personnalité.
L’intégration secondaire (niveau V) :
Au sommet du développement humain, la personnalité est achevée. L’individu expérimente l’harmonie et est en paix avec lui-même. Il vit selon sa personnalité idéale, son comportement étant dirigé par la construction d’une hiérarchie de valeurs. Virtuellement, aucun conflit intérieur n’est expérimenté depuis que les formes inférieures de motivation ont été détruites et remplacées par des formes élevées d’empathie, d’autonomie et d’authenticité.
Les différentes désintégrations :
L’individu peut passer d’un niveau à un autre via des processus que Dabrowski nomme désintégration et intégration. La désintégration est un processus double : la dissolution des structures et fonctions mentales inférieures amène à la création de formes plus élevées. Pendant la dissolution, les individus expérimentent des conflits internes et externes qui génèrent d’intenses émotions négatives. Une telle expérience peut être provoquée ou déclenchée par des jalons dans le développement, comme la puberté, ou des crises suite à la mort d’un être cher. A ce stade, il convient de bien différencier les phases de développement des états de développement qui sont séquentiels, relatifs à l’âge et universels.
Dans la théorie de la désintégration positive, il n’y a pas de critère d’âge associé à chaque niveau. Les niveaux ne sont pas non plus universels. Un individu ne passe pas par les différents niveaux de développement au cours de sa vie : un niveau domine, et seul un conflit intérieur majeur peut permettre la désintégration permettant d’accéder – si les conditions s’y prêtent – à un autre niveau.
De telles expériences détruisent l’organisation mentale préexistante qui guidait le comportement de l’individu.
La désintégration est dite positive quand l’individu adhère, en toute conscience, à des valeurs morales élevées, correspondant à sa personnalité idéale.
La désintégration est dite négative quand l’individu n’expérimente qu’une partie de la désintégration, la partie de dissolution, et se retrouve piégé, incapable de retourner à un état d’intégration antérieur. L’individu ne se reconnaît plus dans les valeurs qui étaient siennes avant mais ne parvient pas à en créer de nouvelles qui lui sont propres. Les maladies psychotiques chroniques et suicides constituent des expressions communes de désintégration négative.
La désintégration partielle permet une sortie moins dramatique et résulte de plusieurs conséquences : un retour à un niveau de fonctionnement inférieur, une intégration partielle à un niveau plus élevé, ou une transformation vers une désintégration globale.
Désintégration positive et concept de santé mentale :
Il ne faut jamais perdre de vue, quand on étudie cette théorie, que Dabrowski était avant tout un praticien. Psychiatre et psychologue, il a été amené à réfléchir sur le concept de santé mentale et sur l’importance des conflits intérieurs. Rappelons que pour lui les émotions priment sur l’intelligence dans le développement de la personnalité.
La santé mentale, perçue comme absence de désordres mentaux jusque dans les années 60-70, laisse peu à peu place au concept de bien-être, de satisfaction de vie. Dabrowski conteste ces définitions qui ne font que décrire les individus des niveaux I et II[3].
Définitions de santé mentale contestées par Dabrowski :
- La santé mentale comme absence de désordre mental.
Pour Dabrowski, beaucoup de soi-disant états mentaux ou désordres pathologiques ne tiennent pas de la maladie mais sont des processus nécessaires au développement personnel. Des états mentaux comme l’excitabilité accrue et la majorité des névroses et psychonévroses constituent « une condition nécessaire au développement clair et multipartite et sont l’une des conditions basiques de santé mentale, non des désordres ».
- La santé mentale comme état d’intégration psychologique.
L’état d’intégration psychologique, dans lequel les facultés mentales fonctionnent en douceur, sans disharmonies ou interruptions, est fréquemment perçu comme condition nécessaire de santé mentale. Dabrowski s’oppose à cette idée, rappelant que les disharmonies et désintégrations constituent le noyau des hyperexcitabilités : sans ces formes de développement positif des névroses et psychonévroses, le développement de la personnalité à multiples niveaux serait impossible. L’excitabilité accrue, qui est associée à une asynchronie de développement comme la douance ou la créativité, introduit par sa seule présence disharmonie et chaos, en augmentant dans le même temps les dynamismes qui guident et accélèrent le développement. C’est en rencontrant des obstacles et frustrations dans la réalisation de ses buts que l’individu expérimente les conflits internes et externes.
A cause de ces conflits, un individu doté d’un haut potentiel de développement devient plus introspectif, davantage capable de faire des choix et par conséquent plus conscient de la hiérarchisation de ses sentiments, pensées et comportements. Un individu mentalement sain possède la capacité de subir une désintégration positive ainsi que des intégrations secondaires partielles dans les hauts niveaux de développement, qui peuvent conduire à la formation d’une personnalité au niveau de l’intégration secondaire globale.
- Santé mentale et réalisme :
Dabrowski souligne l’importance de l’imagination et de l’intuition dans le développement accéléré. Il note que beaucoup de traits humains et de comportements associés à l’efficacité et à la productivité sont souvent des indicateurs d’un ajustement stéréotypé et indifférencié aux conventions sociales et impliquent une intégration primaire à niveau unique. « Efficacité et productivité comme traits permanents de caractère dans son ensemble ne peuvent être harmonisés au développement positif et accéléré, à la créativité, à l’originalité. Ces traits sont souvent rencontrés chez les individus primitifs, stéréotypés, exhibant de fortes réactions automatiques, lesquelles sont fréquemment l’expression de caractéristiques pathologiques »[4].
Afin de décrire les différentes variantes d’adaptation d’un individu à la société, Dabrowski introduit 4 concepts :
– L’inadaptation positive (inadaptation aux tendances des bas niveaux dans son propre comportement et dans les influences avec l’environnement).
– L’inadaptation négative (maladies mentales et désordres).
– L’adaptation positive (ajustement dynamique aux hauts niveaux dans la hiérarchie de valeurs, de buts, de réalité, exprimé à son extrémité par la personnalité idéale. Ajustement « à ce qui doit être »).
– L’adaptation négative (ajustement à la réalité, aux valeurs et buts des bas niveaux de la norme statique, ajustement « à ce qui est »).
Le critère de l’ajustement effectif à la réalité, comme signe de santé mentale, est typiquement utilisé pour décrire un ajustement négatif, basé sur l’acceptation des normes sociales et comportements. C’est une attitude de compromis, souvent adoptée sans réflexion, de statu quo, dans lequel l’individu manque d’habileté à créer ses propres réalités et convictions et se soumet facilement aux idéologies afin d’assurer son statut ou ses biens matériels. A l’extrémité de l’ajustement négatif se situent les psychopathes qui mettent leur intelligence au service de leurs besoins primaires.
- Santé mentale et équilibre psychologique :
L’équilibre psychologique, concept populaire dans les approches biologiques et psychanalytiques de la santé mentale, est un état de balance entre les forces majeures qui gouvernent le comportement – ajustement aux conditions changeantes – et le fonctionnement psychologique effectif.
Cette idée de balance comme état optimal et désirable de fonctionnement psychologique trouve de nombreux supports dans la sagesse commune, qui défend l’approche de vie de l’homme doré, caractérisé par l’harmonie et l’absence d’excès.
Pour Dabrowski, cette approche reflète le niveau horizontal, une vie humaine centrée sur des activités destinées à combler les impératifs biologiques, sans tensions majeures ou bouleversements. Il y a de fait incompatibilité avec la conception des niveaux multiples du développement humain présentés dans la TDP, laquelle postule que développement de la personnalité, créativité, authenticité, progresse au travers de conflits personnels, de graves expériences émotionnelles, de dépressions, anxiétés, obsessions, inhibitions, efforts pour transcender son propre cycle biologique et son type psychologique, via la désintégration positive.
L’état d’équilibre psychologique prolongé est considéré, par Dabrowski, comme symptomatique de psychopathologies. Dans les hauts niveaux de développement, l’équilibre psychologique est qualifié de « déséquilibre modéré ».
Le concept de santé mentale selon Dabrowski :
La définition de la santé mentale par Dabrowski : « Capacité de développement vers les hauts niveaux – multidimensionnels – de hiérarchie de réalité, de compréhension, d’expérience, de découverte, de création et d’élévation des valeurs, pour atteindre tant la personnalité idéale que l’idéal social ».
La santé mentale n’est pas un état mais un processus. La personnalité constitue le but ultime et résulte du développement issu de la désintégration positive. Il existe pour lui 3 types de développement :
– Ordinaire, basé sur un bas potentiel de développement.
– Partiel / unilatéral, basé sur un fort talent ou sur une attribution particulière d’habilités.
– Accéléré, associé à un fort potentiel de développement.
Dabrowski évoque la santé mentale de personnes normales, d’individus éminents et de personnalités engagées.
L’homme normal :
La santé mentale de l’homme normal est caractérisée par un ajustement relativement aisé aux changements de conditions de vie (adaptation négative). Si d’occasionnelles périodes d’inadaptation touchent ces individus, elles ne sont guère intenses ou longues, et ne laissent le plus souvent pas de marques permanentes sur la psyché. Les individus ordinaires sont en général efficients, efficaces et productifs dans leurs activités, capables de surpasser leurs difficultés et de se focaliser sur leurs besoins primaires. Le but de leur vie est souvent caractérisé par une carrière réussie, une richesse matérielle, un statut social élevé, et un degré d’influence sur les autres.
Leur vie émotionnelle est caractérisée par l’équilibre. S’ils expérimentent la tristesse ou de dépression, par exemple, ces expériences tendent à être modérées et ne conduisent pas à des efforts d’auto-transformation. Leur vie spirituelle est en cohérence avec les normes sociales et est typiquement définie par les stéréotypes religieux.
Les individus éminents :
Les individus éminents exhibent une forte ambition concernant la réalisation de leurs talents particuliers. Leur croissance psychologique est limitée à ce développement unilatéral de leur talent, et les domaines de vie sont étroitement associés à cette réalisation. Dans leur maquillage psychologique, on peut observer quelques divergences de développement significatives autour de certaines fonctions. C’est particulièrement évident que le talent dominant, ou les habiletés, concernent les mathématiques, la physique, les habiletés techniques ou politiques.
Ces individus, comme l’observe Dabrowski, n’exhibent pas ou peu de désir de réveiller ou développer leur milieu intérieur, et ne sont pas intéressées par l’auto-transformation. Ils montrent un manque d’empathie dans leurs relations avec les autres, et parfois sont agressifs, voire peuvent faire preuve de cruauté. Il existe un petit risque de désordres mentaux.
Les individus engagés :
Les individus engagés dans le développement accéléré, ou fonctionnant au niveau de la personnalité, illustrent sur un plan hiérarchique, multipartite, stratifié, ce que doit être la santé mentale. Ils se focalisent sur le développement de leur propre milieu psychique et consacrent autant d’efforts à aider les autres. Ils se dévouent à la réalisation de leurs valeurs hiérarchiques exponentielles et réalisent de gros efforts afin d’accroître et affermir les parties sous-développées de leur personnalité.
Ils exhibent des signes d’excitabilités psychiques croissantes – en particulier en ce qui concerne les excitabilités émotionnelles, imaginatives et intellectuelles – et visent à transcender les approches stéréotypées des différentes aires de vie, comme l’éducation, la sociologie, la psychologie, la psychopathologie, la philosophie. Leur histoire est emplie d’expériences difficiles associées à des besoins de transformation intérieure et d’auto-perfectionnement.
Ces expériences incluent souvent névroses et psychonévroses, nécessaires dans cette tentative toujours plus poussée de compréhension de la réalité, de création de la réalité. Leur attente envers leur propre personne et envers les autres est basée sur une perception claire de l’idéal de personnalité, autant vis-à-vis des individus que de l’essence sociale. Seul ce dernier groupe, porté par la désintégration positive, correspond à la définition de ce qu’est la santé mentale. Ces individus servent de modèle au reste de la population afin de montrer ce qui devrait être.
Dabrowski met en garde contre le fait d’utiliser les critères basiques, comme l’utilité ou l’efficacité, pour évaluer les phénomènes multiples : créativité, développement de la personnalité, santé mentale, sont autant d’éléments qui ne peuvent être appréhendés à partir de ces critères basiques. Promouvoir les standards basiques de santé mentale permet aux individus psychotiques d’acquérir pouvoir et proéminence, qu’ils utilisent de manière destructrice dans la poursuite de leurs buts primitifs et souvent inhumains.
En pathologisant les expériences désintégratives associées à la création et à l’auto-transformation, on stigmatise les individus se dirigeant vers une croissance accélérée, et on ajoute une couche à leur accablement au lieu de les aider à se lever. On réduit également la possibilité d’avancement de la société de la platitude et de la complaisance hédoniste vers les hauts niveaux de développement, ou tout au moins vers leur reconnaissance et leur appréciation.
[url=file:///C:/Users/Juliette/Documents/Dabrowski/Dabrowski TPD.docx#_ftnref1][1][/url] Dabrowski, K. Préface. In M. M. Piechowski, A theorical and empirical approach to the study of the development.Genetic Psychology Monographs, 92, p 233.
[url=file:///C:/Users/Juliette/Documents/Dabrowski/Dabrowski TPD.docx#_ftnref2][2][/url] Pour un descriptif plus détaillé des différents niveaux : http://www.adulte-surdoue.org/2011/articles/traductions/le-conflit-interieur-comme-voie-vers-un-developpement-avance/
[url=file:///C:/Users/Juliette/Documents/Dabrowski/Dabrowski TPD.docx#_ftnref3][3][/url] Dabrowski. A la recherche de la santé mentale (ouvrage en polonais), 1996.
http://www.adulte-surdoue.org/2014/articles/traductions/la-theorie-de-la-desintegration-positive-dabrowski/
Mémo : à lire et à bosser : Inné ? K-Way Buzzati, Kino, Statu Quo :
et le Rock'in chair : proscratination, statue S'KO
Dernière édition par six s'if le Mer 27 Jan 2016 - 13:17, édité 1 fois (Raison : Alors, Madame pique dans les fils des autres et en plus elle ne cite plus le lien d'article...)
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Re: Les filles zébrées ne sont pas très "girly" ?
par Pieyre le Ven 22 Jan 2016 - 21:03Évidemment, mais, entre l'élan et l'abandon, auxquels l'homme et la femme peuvent se livrer, il y a tout de même des façons d'être qu'on rencontre plus souvent. Il est parfois intéressant de trouver des partenaires qui sont atypiques à cet égard. D'un point de vue intellectuel c'est certes stimulant. Mais, le plus simple, le plus direct, n'est-ce pas de pouvoir suivre sa nature, celle qui est venue on ne sait comment, et qu'on ne maîtrise pas ?
Le dieu délibérait, contemplant la nature,
Incertain de son oeuvre et de ce qui manquait
À ce nouvel objet, à cette créature...
En qui il avait mis un peu de lui, c'est vrai :
« Il occupe le temps de sa vie solitaire
Égaré dans la foule où le besoin le tient;
Ou bien comme les loups qui parcourent la terre,
Indompté mais craintif, il fuit le moindre lien.
« Aussitôt qu'il paraît il cherche de ses mains
À étreindre le doigt ou le sein qu'on lui donne,
Mais il apprend bien vite à brider son entrain
Et masquer ses désirs pour grandir sa personne :
« L'homme se durcit l'âme autant qu'il est possible,
En jugeant peu viril d'admettre un sentiment,
Et la femme dénie, pour elle inadmissible,
Invoquant la pudeur, un premier mouvement.
« Mais nous, les immortels, d'un cœur libre et serein,
Goûtons fort qu'en la vie, en la nôtre, si claire,
On s'aime, on se le dise, et l'on soit prêt enfin
À le prouver souvent – n'en faisons pas mystère !
« Et rien ne dit si bien ce désir de tendresse,
Issu chez l'un d'élan, chez l'autre d'abandon,
Que des bras se portant, en forme de caresse,
Pour saisir une taille, une nuque ou un front... »
Ainsi délibérant se promit-il, un jour,
De corriger son oeuvre et d'appliquer ses vues
À l'homme et à la femme en sorte, dans l'amour,
Qu'à chaque étreinte offerte une autre soit reçue.
C'est joli
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Qui me consolera?
« Moi seule, a dit l’étude ;
J’ai des secrets nombreux pour animer tes jours »
Les livres ont dès lors peuplés ma solitude,
Et j’appris que tout pleure, et je pleurai toujours
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
« Moi, m’a dit la parure;
Voici des nœuds, du fard, des perles et de l’or »
Et j’essayai sur moi l’innocente imposture,
Mais je parais mon deuil, et je pleurais encore
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
« Nous, m’ont dit les voyages ;
Laisse-nous t’emporter vers de lointaines fleurs »
Mais toute éprise encore de mes premiers ombrages,
Les ombrages nouveaux n’ont cachés que mes pleures
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Rien, plus rien, plus personne.
Ni leurs voix, ni ta voix; mais descends dans ton cœur
Le secret qui guérit, mais qu’en toi Dieu le donne
Si Dieu te l’a repris, va! Renonce au bonheur!
Renonce au bonheur!
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
- euh ma console euh de "je", euh ma console meunière ?
- je passe
« Moi seule, a dit l’étude ;
J’ai des secrets nombreux pour animer tes jours »
Les livres ont dès lors peuplés ma solitude,
Et j’appris que tout pleure, et je pleurai toujours
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
« Moi, m’a dit la parure;
Voici des nœuds, du fard, des perles et de l’or »
Et j’essayai sur moi l’innocente imposture,
Mais je parais mon deuil, et je pleurais encore
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
« Nous, m’ont dit les voyages ;
Laisse-nous t’emporter vers de lointaines fleurs »
Mais toute éprise encore de mes premiers ombrages,
Les ombrages nouveaux n’ont cachés que mes pleures
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Rien, plus rien, plus personne.
Ni leurs voix, ni ta voix; mais descends dans ton cœur
Le secret qui guérit, mais qu’en toi Dieu le donne
Si Dieu te l’a repris, va! Renonce au bonheur!
Renonce au bonheur!
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
Qui me consolera?
- euh ma console euh de "je", euh ma console meunière ?
- je passe
Dernière édition par six s'if le Mer 27 Jan 2016 - 20:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Auguste est à Yves
moi ? mais si je m'écoutais je te mangerais cru
en me laissant aller je te mangerais nu
te dévorant des yeux car j'ai très bonne vue
et tu serais ce soir un mets de l'absolu
moi si je m'écoutais je te mangerais tout
et de la tête au pied car je mange beaucoup
je te mangerais assis je te mangerais debout
je te mangerais dessus je te mangerais dessous
toi ? tu n'es pas là ce soir , ça , oui, je l'ai bien vu
et je me fais des films car tu as disparu
juste pour quelques heures , tu m'avais prévenue
je reste sur ma faim et ma déconvenue
mais que me reste-t-il ? j'y pense tout à coup
du fromage au frigo et un gros plat de chou
n'empêche que pour moi cela n'est pas beaucoup
car moi ce qu'il me manque c'est c'qu'il y a entre nous
Re: Humeur du jour... gustative
par où-est-la-question Aujourd'hui à 19:33moi ? mais si je m'écoutais je te mangerais cru
en me laissant aller je te mangerais nu
te dévorant des yeux car j'ai très bonne vue
et tu serais ce soir un mets de l'absolu
moi si je m'écoutais je te mangerais tout
et de la tête au pied car je mange beaucoup
je te mangerais assis je te mangerais debout
je te mangerais dessus je te mangerais dessous
toi ? tu n'es pas là ce soir , ça , oui, je l'ai bien vu
et je me fais des films car tu as disparu
juste pour quelques heures , tu m'avais prévenue
je reste sur ma faim et ma déconvenue
mais que me reste-t-il ? j'y pense tout à coup
du fromage au frigo et un gros plat de chou
n'empêche que pour moi cela n'est pas beaucoup
car moi ce qu'il me manque c'est c'qu'il y a entre nous
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Bon sérieux :
On a la pelouse, la ton D'euz, les arborescences, nombreuses et on se refait un chemin avec tout ça sans s'effrayer.
Elle s'est frayée un chemin. Rayée. Enrayée. Débraillée, Débrayer et elle n'a même pas déparée.
Maintenant je peux m'asseoir, de nouveau. Bref, si on a soi disant le cul entre deux chaises, faut avoir un banc de secours
On a la pelouse, la ton D'euz, les arborescences, nombreuses et on se refait un chemin avec tout ça sans s'effrayer.
Elle s'est frayée un chemin. Rayée. Enrayée. Débraillée, Débrayer et elle n'a même pas déparée.
Maintenant je peux m'asseoir, de nouveau. Bref, si on a soi disant le cul entre deux chaises, faut avoir un banc de secours
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Quel émoi devant ce moi
Qui semble frôler l'autre,
Quel émoi devant la foi
De l'un qui pousse l'autre,
C'est la solitude de l'espace
Qui résonne en nous
On est si seul parfois
Je veux croire alors qu'un ange passe
Qu'il nous dit tout bas
Je suis ici pour toi
Et toi c'est moi.
Mais qui est l'autre
Quel étrange messager
Mais qui est l'autre
Ton visage est familier
Mais qui est l'autre
En toi ma vie s'est réfugiée
C'est un ami, c'est lui.
Toi et moi du bout des doigts
Nous tisserons un autre
Un autre moi, une autre voix
Un autre moi, une autre voix
Sans que l'un chasse l'autre,
J'ai dans ma mémoire mes faiblesses
Mais au creux des mains
Toutes mes forces aussi
Mais alors pour vaincre la tristesse
Surmonter ses doutes
Il nous faut un ami
L'ami c'est lui.
https://www.zebrascrossing.net/t24683-l-intimite#1063642
Je n'écoute quasi plus jamais Farmer depuis au moins 20 ans sauf ponctuellement lorsqu'on me l'inspire.
Cette découverte et ce forum m'a d'ailleurs inspirée (voire plus que de raisons)
6 années d'aventures de chantiers de la construction dans la destruction j'ai fait un voyage au coeur des paradoxes et d'un ensemble de notions que je ne saurais encore définir. Pour définir, il faut finir Pour définir des émotions, il faut les ressentir, si elles sont inconnues, les définir, si on veut bien s'y arrêter, les vivre.
Ca a fait aussi un mode "fight bisounours"
l'entre deux.
les canalisations. les divagations. canaliser les divagations.
déposer les armes, déposer les larmes.
Alors, alors, alors,
les ponts, c'est le pompom (en mode supra pumpélup ,
et l'eau, hello, l'efflorer.
les perspectives,
Les frissons,
et les frictions,
Les rayonnements, les Cormorans, les Iles, les ondes, les corps mourants, l'effeuillage,
Les vieux, les anciens, les sages, l'essayage, les corses, l'écorce,
l'arborescence qui se souffle ou pas....
Eh bien Madame ne pratique pas la couture, mais quand il tient à tenir le fil, elle le tient
Ne pas être l'appât, fait trouver la paix.
Qui semble frôler l'autre,
Quel émoi devant la foi
De l'un qui pousse l'autre,
C'est la solitude de l'espace
Qui résonne en nous
On est si seul parfois
Je veux croire alors qu'un ange passe
Qu'il nous dit tout bas
Je suis ici pour toi
Et toi c'est moi.
Mais qui est l'autre
Quel étrange messager
Mais qui est l'autre
Ton visage est familier
Mais qui est l'autre
En toi ma vie s'est réfugiée
C'est un ami, c'est lui.
Toi et moi du bout des doigts
Nous tisserons un autre
Un autre moi, une autre voix
Un autre moi, une autre voix
Sans que l'un chasse l'autre,
J'ai dans ma mémoire mes faiblesses
Mais au creux des mains
Toutes mes forces aussi
Mais alors pour vaincre la tristesse
Surmonter ses doutes
Il nous faut un ami
L'ami c'est lui.
https://www.zebrascrossing.net/t24683-l-intimite#1063642
Je n'écoute quasi plus jamais Farmer depuis au moins 20 ans sauf ponctuellement lorsqu'on me l'inspire.
Cette découverte et ce forum m'a d'ailleurs inspirée (voire plus que de raisons)
6 années d'aventures de chantiers de la construction dans la destruction j'ai fait un voyage au coeur des paradoxes et d'un ensemble de notions que je ne saurais encore définir. Pour définir, il faut finir Pour définir des émotions, il faut les ressentir, si elles sont inconnues, les définir, si on veut bien s'y arrêter, les vivre.
Ca a fait aussi un mode "fight bisounours"
l'entre deux.
les canalisations. les divagations. canaliser les divagations.
déposer les armes, déposer les larmes.
Alors, alors, alors,
les ponts, c'est le pompom (en mode supra pumpélup ,
et l'eau, hello, l'efflorer.
les perspectives,
Les frissons,
et les frictions,
Les rayonnements, les Cormorans, les Iles, les ondes, les corps mourants, l'effeuillage,
Les vieux, les anciens, les sages, l'essayage, les corses, l'écorce,
l'arborescence qui se souffle ou pas....
Eh bien Madame ne pratique pas la couture, mais quand il tient à tenir le fil, elle le tient
Ne pas être l'appât, fait trouver la paix.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
- Spoiler:
- Moi je dis qu'accessoirement lorsqu'on naît une fille, faut trouver un gars qui dit : accessoirement tout ce que je ne peux point dire. Je revendique la liberté de penser "dans ton cul" et de ne pas le dire Après tout.... il est "les pourquoi" mais surtout les "pourquoi pas ?" et c'est très bien comme cela.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
https://www.zebrascrossing.net/t25260-blog-d-une-bipolaire-surdouee-schizophrene#1063663
être un blog. définir le "bip bip" au l'air ou pas.
rester centrée sur Douai ou autres.
et exquise, exquise, et me vient exquise à Fresnes ?
donc forcément. bien s'informer, pour mieux se former, ne pas se déformer. et border des questions bien à les lines.
L'humour, la dérision, la déraison, la psy a tri.
Le cadre serait juste "réduire son champ de vision" ? parfois ?
et réduire m'amène à le laid, et je reviens à mon café et un peu de lumière extérieure, devrait encore apporter à tout cela un peu de clarté.
être un blog. définir le "bip bip" au l'air ou pas.
rester centrée sur Douai ou autres.
et exquise, exquise, et me vient exquise à Fresnes ?
donc forcément. bien s'informer, pour mieux se former, ne pas se déformer. et border des questions bien à les lines.
L'humour, la dérision, la déraison, la psy a tri.
Le cadre serait juste "réduire son champ de vision" ? parfois ?
et réduire m'amène à le laid, et je reviens à mon café et un peu de lumière extérieure, devrait encore apporter à tout cela un peu de clarté.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Re tenir le son, re tenir la leçon. l'un T Graal
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Re: Exemples hypothétiques de sujets de conversations lors des premiers rendez vous. (à féminiser ou à masculiniser)
par six s'if Aujourd'hui à 13:18higeekomori a écrit:Bonjour à tous et à toutes.Thioxan a écrit:pouah quelle horreur ce texte,
Pourquoi "Pouah"? Tu y va un peu fort. Certes, je suis globalement du même avis que toi concernant l'esprit de cette "notice". Cependant, il ne faut pas perdre de vue que cet effort de rédaction est là surtout pour proposer des pistes. Par conséquent, plutôt que de prendre comme acquis l'entièreté du propos de manière monobloc, pourquoi ne pas plutôt le considérer avec la distance nécessaire et choisir seulement les voies qui répondent à la sensibilité de chacun?c'est à croire que l'espèce humaine est faite d'individus semblables et normalisés,
C'est ce que veut en tout cas le modèle social inconscient. L'hyper différence façonne souvent le rejet massif, faut pas se mentir non plus... Après, dire que cet état est louable, acceptable et même souhaitable, ça c'est pas obligatoire. Et perso, je suis même contre...en tout cas merci pour la notice de "comment bien préparer son faux-self et masquer votre vraie personnalité avant un rendez-vous"
Oui, je suis d'accord avec toi pour dire que ce topic est un peu présenté comme une "notice". Mais voilà, effort étant sincère malgré ce défaut apparent, il faut bien considérer qu'il faut donner un "cadre" à la rédaction du tout pour que ça se tienne en équilibre sur deux pattes... Critiquer la forme n'est peut-être pas utile. Autant s'attacher à étudier le fond.par ailleurs ayant vécu certains des points cités, je peux dire qu'il ne sont pas généralisable, parce que je n'ai pas réagit comme il est expliqué, certains m'ont même séduits..
Si je fais une comparaison, c'est pas parce qu'on fait ces courses hebdomadaires au supermarché du coin que l'on mange en une seule fois ce qu'on a rapporté à la maison, car oui, chocolat, brocoli, chantilly et crevettes ne font effectivement pas bon ménage lors de la mastication. Encore une fois, cette "notice" a pour effet de rassembler des pistes exploitables que tout un chacun sélectionnera en fonction du feeling du moment et de la personnalité primaire ( à entendre par là, l'image première véhiculée spontanément ) de l'élu(e) du coeur.A noter aussi comme ce texte va a l'encontre d'un principe de sincérité en incitant à cacher des aspects de soi, qui vont de toute façon apparaître plus tard
Ce texte a surtout pour motif d'être le "coup de démarreur" d'une relation. Je suis en effet tout à fait sûr qu'aucun et aucune ne serait en mesure de respecter la liste exhaustive pour un premier ou même un deuxième rendez-vous. Une fois la machine lancée, c'est à chacun d'adapter la suite du discours à tenir pour rencontrer la partie intime du coeur de l'autre.J'ose espérer qu'il rester encore des humains parmi nous, qui viennent à des rendez vous avec toute leur spontanéité, leur entièreté, leurs défauts, leurs maladresses, et non pas en ayant lu une notice de "comment se comporter" dans Femme actuelle ou Voici Gala, collée sous leur chaussure discrètement comme anti-sèche
Rassure-toi, ces gens là sont des millions et on peut être sûr de compter parmi eux le 2% que représente effectivement les zèbres et autres équidés du même acabit. Mais voilà, autre métaphore, pour gravir la première marche de la montagne, certains ont besoin d'une demi-marche intermédiaire pour enclencher le dit processus d'escalade. Zèbre ou pas, on n'est pas tous doué pour franchir certaines dénivellations qui font monter le genou plus haut que le plexus. Et c'est même pas parce qu'on en est capable qu'il faut potentiellement se moquer de ceux qui doivent gérer un handicap semble-t-il peu conséquent, voire facile... ( Dans d'autres domaines de vie, on a tous besoin de marches intermédiaires ou d'autres sont en mesure de grimper avec l'aisance inconsciente d'un bonobo. A méditer... )
Enfin, pour finir de donner pleinement mon opinion, (et ceci ayant davantage l'objectif de s'adresser à l'auteur même de ce topic) je dirais que oui, nous sommes face à une sorte de notice technique qui tend à utiliser des liens communs plutôt que la vraie spontanéité dans les rapports humains. Il faut en retenir au coup par coup ce qui est vraiment utile, quitte à en découper mentalement certains morceaux comme on le ferait d'un journal dont on voudrait garder un article de presse en particulier.
La véritable critique qui pourrait être finalement faite de ce topic devrait être les retours de ceux qui auraient mis en application les principes présentement énoncés. Si la majorité des retours avaient à être positifs, on pourrait alors savoir si telle entreprise de rédaction est effectivement efficace. Et si tel est le cas inverse, dès lors, c'est effectivement un ouvrage potentiellement à abandonner...
En tous les cas, merci à Six si'f, d'être dans l'initiative... En effet, il n'y a que ceux qui agissent qui font bouger les limites.
Signé Higeekomori, ( ancien rédacteur de howto(s) et de tutoriaux concernant Linux et qui, par conséquent en a rédigé beaucoup de ces fameuses "notices" redécoupables et interprétables pour les nuls comme pour experts. )
Sur ce, bonne journée à tous et à toutes...
Merci à toi. Au plaisir de te lire qui sait dans une salle d'attente dentaire, ou sur un banc d'une gare, voire sur bon au beau it's schould be ailleurs voire même au Go More sinon il est vrai qu'il faut vite après la No Tice en venir comme on rit ou pas .
De fait je persiste à penser que ce sont de phrases "genre" notice, qu'on détecte ou pas l'humour déjà, puis la vision du monde voire de l'immonde, que l'on partage au pas, et il me plaît de penser à cette idée qui dit : plus agréable est la vie si des mêmes choses du moins on rit
Bonne journée à toi aussi Une newsletter "Geek quelque chose à te dire mais je ne sais pas comment ?" tu devrais penser, si tu en as le temps" à ma vue tu en as le talent
où on l'on confirme qu'il faut savoir lire entre les Lignux
Dernière édition par six s'if le Ven 29 Jan 2016 - 9:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Le sens de la vie,
Tenir debout entre deux zones humides, si c'est pas du concept ça,
être un peu écrivain, être rare,
pouvoir troader avec du pop corn,
juste un grain de mais soufflé, être charbante et se dire qu'il faut être clément avec soi même,
se trouver parfois pouet, chouette, mouette, veiller à ne manquer de rien, manquer de tout, pour tout recommencer, vider, remplir de nouveau, aller chercher un phare, le voir même si tout est noir, parfois subir les sortilèges, trouver comment s'en sortir léger, ressentir, sortir, rentrer, aller, râler, deviner, se tromper, rire, se dire qu'on s'en fout, trouver ça important, s'exclamer, déclamer, se taire, se promettre et puis tout fiche en l'air.
Trouver l'électron libre, calmer l'électron libre, il est trop libre l'électron, ben non il est libre Max, réduire, déduire, avancer, fixer l'objectif, attendre, patienter, dynamisme, émotion, question, ressenti, couteau dans la plaie, couteau sur la plage, rondat, les nuages, joe, la peur, la mort, la maladie, changer d'angle, passer de fardeau à cadeau en un ,
Avoir pensé que je sauverai le monde en n'achetant pas ce truc là, y avoir parfois passer des heures, avoir tout pris avec le sourire en fait, et visité, bloquer, ne pas ressentir, fermer, ouvrir, le dynamisme, l'enthousiasme, énergie, les points de vue, point of you, dreaming, les photos, les protons, l'univers, les conflits, le recul, ne pas creuser, aller faire des pâtés de sable, citoyen du monde, le folklore, le faut clore, tirer des conclusions, ne pas être hâtive, être attentive, y va neiger tu crois, ici, maintenant, autrefois, une autre fois, il était une fois, un canard, trois pâtes.
La complexité, la diversité, l'unique, la tunique, la robe, tout est relatif mais sinon ça se conçoit ou pas. Bulle. Et, si et si et si, oui mais ? non ? bon alors d'accord.
Pendant des années, semble t il, à chaque mot des autres, tirer des déductions à une vitesse éclair, au chocolat, des chemins, des routes, des voyages, à pied, marcher, mouvement, feuilles, arbres, vent, petit, grand, I take pictures, se cacher, fuir, se poser, s'imposer, se reposer, centrer, capter l'essentiel, la vérité, la vie de ma mère, ton père, se créer un univers, cimenter, s'inspirer, respirer, de l'air, forcer la machine, passer au travers, se surpasser, dépasser ses limites, jouer, the game, lui retourner le cerveau, l'emmener voir les cerfs volants, lui faire oublier les cerveaux lents.
Rester à la façade, façonner, face à la mer le nez au vent. La lucidité, la vacuité de la vie, la crainte mais avancer quand même, visualiser, faire des plans, les défaire, oh rage oh désespoir, orages, tant de choses dans rien, la communication, les mots, le silence, la joie, la paix, la sérénité, la tranquillité, s'adapter, se foutre la paix, s'endormir, rêver, imaginer, se faire plaisir, et les manies, et les manies, et les façons diverses, et voir venir l'été.
Faire, plutôt se défaire, se défaire de tout ce qui encombre, ne pas voir que les décombres, mais voir le construit et en faire un univers joli. Le pouvoir d'enjoliver, se faire tout un monde, se faire des scénarios, se dire que tout ira bien, même si tout va mal, et ça passe, ça dépasse, on se surpasse, des chemins, partout, des inconnus, qui d'un mot devienne connu, et se refonte dans la masse, music for the masse, beau, laid, mignon, jolie, agréable, charmant, c'est trop génial, c'est de la balle, rémy à fond, ne pas être en miettes, changer d'angle de vie, d'attaque, revoir les falaises, avoir un grain, être sur le sable, être agréable, et s'agrémenter de vent, de grands espaces, de l'air.
Parfois être simple, grognon, joyeux, être un lion, un mouton, un singe, un sage.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Moi je croyais pouvoir enseigner transmettre l'amour de la vie, à quelque uns oui...
l'absurde est une sensation étrange, cet absurde provenant du non sens de ce que je perçois chez l'autre...la distance en ce qu'il croit qu'il est...et ce qu'il est.
Comme une réalité distordue (dans l'espace et le temps) par l'illusion projetée.
l'absurde est une sensation étrange, cet absurde provenant du non sens de ce que je perçois chez l'autre...la distance en ce qu'il croit qu'il est...et ce qu'il est.
Comme une réalité distordue (dans l'espace et le temps) par l'illusion projetée.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
jolindien a écrit:Moi je croyais pouvoirenseignertransmettre l'amour de la vie, à quelque uns oui...
l'absurde est une sensation étrange, cet absurde provenant du non sens de ce que je perçois chez l'autre...la distance en ce qu'il croit qu'il est...et ce qu'il est.
Comme une réalité distordue (dans l'espace et le temps) par l'illusion projetée.
ou pas douce nuit
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Les yeux ouverts, et l'esprit clair
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Oui peut-être que l'illusion distord l'illusion que j'en ai, le type est tordu comme la verge du verger bien sûr!
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Il paraîtrait Le gars s'appelle JNEB, ça veut dire "je n'ai besoin de rien".
Il faut manquer de quelque chose pour savoir l'envie qu'on en a.
Un jour j'ai regardé un vieux pc il y a longtemps et je me suis un jour, les gens se parleront avec ça....
Un jour, j'ai regardé un ancien, et je me suis dit : tiens ce monsieur fait des trucs comme moi.
Des "un jour", il y en a eu plein, ça a fait des semaines, des mois, puis des années.
La personne au bon endroit au bon moment.
La notion de forum c'est cool. Internet c'est très cool, aussi. Selon.
Un jour j'ai dit aussi : je l'ai, le monde est à moi.
Etre un hall de gare, qui un jour se retrouve égaré et trouve la possibilité dans ses pires moments, de perte de repères, de trouver un carrefour qui ne peut exister que virtuellement, à des croisées de TGV.
Un jour "tomber", perdre l'équilibre, sans en retrouver un autre. Des jours entiers attendre.
Il faut toujours prendre un jour pour se remettre bien à sa place, afin de voir ce qui remet bien en place.
Ici si on sait bien l'utiliser, c'est le plus gros puzzle du monde.
C'est le seul endroit où j'ai trouvé réponse à des phrases que j'ai tapées, qui seraient restées dans le vide, en suspens.
Tout est bizarre ici. Tu peux te retrouver à l'étranger, puis soudain étudiant, on peut rire à tes blagues, on peut lire ce qu'il faudrait du temps et de la logistique à aller chercher, on peut sortir de son environnement, et c'est lorsqu'on en sort, que peut intervenir la magie.
On sort de sa zone de confort mais de manière confortablement assis dans son fauteuil.
Tout le monde ne met pas dans un "jour" des bouts "d'instants" présents.
Et puis des particularités, la notion du temps explose.
On a une réponse probable avant d'aller chez le médecin, on a en partage, un avis éclairé sur tel dernier bouquin pas encore sorti, on trouve d'autres mots pour se forger un avis.
Et pour ma part, j'ai trouvé plein de repères. et plein de réponses sur mon fonctionnement. Et en pouvant fonctionner telle que je suis.
Forum d'échanges. et forum ou de plus tu changes. J'ai parlé ici des choses que j'ai de plus personnel. J'ai partagé ici ce qui fait partie de mes souvenirs personnels, de mon intimité, celle de ma vie, et des parties de mon intimité d'esprit.
Je me demandais combien de "un jour" il m'aurait fallu pour arriver au résultat d'aujourd'hui sans ce forum. Combien de "un jour" j'aurai coincé sur quel concept, sur quelle recherche d'info, ou de l'interlocuteur adéquat.
Il suffit de fermer son pc pour s'en rendre compte. on s'éteint un peu. On décélère.
Je n'ai pas 17 ans et je ne suis pas étudiant à Sciences Po, et je ne suis même pas diagnostiquée et j'étais fatiguée comme je ne l'avais jamais été et parasitée, et j'ai bu me mettre en joie de trois phrases où on me répond : "c'est trop génial, j'avance"
C'est trop génial, non ? un jour, où on peut entendre ceci. Le lire. C'est totalement différent de "tu te prends trop la tête, tu te poses trop de questions, t'es bizarre, tu m'inquiètes, tu me fais peur, tu devrais aller voir un psychiatre, tu es trop dynamique, enthousiaste, j'arrive pas à te suivre, mais moi je pense à ça, pas comme ça".
Un jour "plein de fils conducteurs", comme une grosse paille et une mise en contact.
Déjà grâce à Marco, un jour aussi, ça avait pu se produire cette magie. J'ai posté ici et je poste tout ce que je n'ai jamais dit à l'extérieur. Et si un grand monsieur, puis quelqu'un sur un réseau social, n'avait pas fait comme ici une démarche d'ouverture, je ne me serais pas ouverte de l'intérieur. Jamais.
Je l'avais dit, c'était venu pour une fois spontanément, à l'ultra insu de mon plein gré :
"si j'en parle, on va dire que je suis dingue"....
Je n'ai besoin de rien. C'est ce à quoi on finit par se résoudre. C'est trop génial que des personnes aient inventé d'autres moyens de communication. Si on fait le bon tri, et que de tri ce forum m'a permis, que d'échanges, que d'informations, que de partages.
Que de gens, que de lieux, que de situations, il suffit d'aller dans une gare pour faire la comparaison. C'est la seule jusqu'à "un jour" aujourd'hui que j'ai trouvé jusqu'à présent.
in the kitchen......
Je suis ailleurs mais où est-ce d'ailleurs
On me trouve parfois là-haut sous les toits
Il est en l'air un monde un peu meilleur
Tu m'retrouves parfois là-haut sous les toits
Ton regard est sombre comme un ciel d'hiver, vert
Ton regard est fou lorsque l'univers, vert, flamboie
Ton ailleurs est bien ici, sauf erreur
Tu te couches parfois au creux de mes bras
Et l'on oublie souvent le jour et l'heure
On se touche parfois du bout de nos doigts
Les nuits sans soleil, quel ange nous veille?
Les nuits sans soleil, un singe nous veille, je veille
Le monde est comme toi, le monde est bleu
Comme toi, je veille
La nuit porte conseil et je sais le mal que l'on nous fait
Le mal que l'on nous fait parfois
Et mon humeur est down
Le monde est bleu comme toi.
Que de temps gagné, dans le temps perdu. merci. Bonne journée.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Toujours déplacer le "curseur" au contact des "c'est trop nul" pour toujours avancer vers les "c'est trop génial", c'est le sens de ma vie
Capter l'essentiel. Cibler l'intéressant.
L'échange est un diamant. Aire.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Soit la fleur est si belle quand elle s'ouvre à l'extérieur de son intérieur!
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
jolindien a écrit:Soit la fleur est si belle quand elle s'ouvre à l'extérieur de son intérieur!
La fleur ne s'est pas laissée fanée justement dans ce but, celui de s'ouvrir à l'extérieur afin que d'autres puissent en bénéficier
Puisqu'il paraîtrait que je suis, et ça et çi, et aussi ça, et que je fonctionne comme ça ect,
si l'autopsie de mon vivant de la fleur est utile, pour en faire fleurir d'autres, j'irai
le don de pétales
Concept Qui ne pédale pas dans la semoule et défie le vertige, peut qui sait participer à la construction d'autres tiges, qui si elles peuvent être non bancales, pourraient donner de sacrées jolies fleurs
Je persiste à ne pas vouloir imprimer que j'ai pu donner tant juste pendant un café, mais bon si plus doués que moi me le dit alors allons y
donc toi tu es le bleu d'Auvergne en fait ? toi aussi tu fais les brocantes forumesques ?
tu discutes souvent avec ta voisine dans le train ? elle te répond ? ou elle n'en prend le temps ?
j'aime bien dans la douance, la notion de rapidité, la douceur, la délicatesse, l'attention, les notions, les concepts, les jeunes vieux, les anciens jeunes, ect
Toussa, toussa
Sacrés dunes et sans dépenser une thune
L'un court le monde, cherche une blonde
L'autre écrit sa vie, dans une chambre sombre
Un autre est magicien, change tout de ses mains
De ce qu'ils font demain, nul ne sait rien
Qu'ont-ils en commun
Si ce n'est que rien
Ne leur ressemble
Qu'ont-ils en commun
Si ce n'est que rien
Ne les rassemble
Alors rien ne peux les séparés - les séparés -
L'un court le monde, cherche une blonde
Sa petite était brune, n'attendait rien du monde
Au fond de la chambre sombre, l'autre ne pense pas au nombre
Et quand il fût dehors, ses mots devinrent de l'or
Qu'ont-ils en commun
Si ce n'est que rien
Ne leur ressemble
Qu'ont-ils en commun
Si ce n'est que rien
Ne les rassemble
Rien ne peux les séparer
Des ombres perdues dans le désert humain
Des hommes qui marchent lanterne à la main
Des dunes de la vie, ils se voient de loin
L'un court le monde, cherche sa blonde
Sa petite était brune, n'attentait rien du monde
Quand ils se sont croisés, ils se sont reconnus
Sur leur peau était gravée une marque JE SUIS NU
Sur leur âme était gravé, l'espoir dans l'inconnu
Des ombres perdues dans le désert humain
Des hommes qui marchent lanterne à la main
Des dunes de la vie, ils se voient de loin
Des dunes de la vie j'en vois certain
De loin en loin, de loin en loin...
Passer par des dunes
et voire ignorer 2/3 exhibos, pour découvrir qu'en fait entre autres on n'avait pas "peur" du fromage, ça s'invente pas et un détail, peut changer une vie le reste m'importe peu
Le don de soi est grande chose, la réciprocité ..... tiens ça fait d'un don
DOUX DINGUE DONG ?
Dernière édition par six s'if le Dim 31 Jan 2016 - 0:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Mon train de vie a de la place,
libre celui qui veut bien s'y assoir, voire pourquoi pas prendre les commandes quelques instants si l'envie lui en dit
Le train n'est pas sans queue ni tête mais si l'un tire l'autre c'est sans dessous, dessus
Mais comme qui dirait s'il l'on ne conduit pas, on a les mains libres
oui elles vagabondent, c'est peut-être qu'elles se voudraient indépendantes...et moi irresponsable.
Moi j'aime bien l'humain qui loge sur ce forum, je l'aime parce qu'il essaye d'être lui, parce qu'il arrive dans des moments (parfois fugaces) à être lui et a être elle,
je l'aime tout court tout du long, peut-être que je ne le rencontrerai jamais...mon coeur à déjà fait connaissance.
C'est déjà beaucoup.
libre celui qui veut bien s'y assoir, voire pourquoi pas prendre les commandes quelques instants si l'envie lui en dit
Le train n'est pas sans queue ni tête mais si l'un tire l'autre c'est sans dessous, dessus
Mais comme qui dirait s'il l'on ne conduit pas, on a les mains libres
oui elles vagabondent, c'est peut-être qu'elles se voudraient indépendantes...et moi irresponsable.
Moi j'aime bien l'humain qui loge sur ce forum, je l'aime parce qu'il essaye d'être lui, parce qu'il arrive dans des moments (parfois fugaces) à être lui et a être elle,
je l'aime tout court tout du long, peut-être que je ne le rencontrerai jamais...mon coeur à déjà fait connaissance.
C'est déjà beaucoup.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
jolindien a écrit:Mon train de vie a de la place,
libre celui qui veut bien s'y assoir, voire pourquoi pas prendre les commandes quelques instants si l'envie lui en dit
Le train n'est pas sans queue ni tête mais si l'un tire l'autre c'est sans dessous, dessus
Mais comme qui dirait s'il l'on ne conduit pas, on a les mains libres
oui elles vagabondent, c'est peut-être qu'elles se voudraient indépendantes...et moi irresponsable.
Moi j'aime bien l'humain qui loge sur ce forum, je l'aime parce qu'il essaye d'être lui, parce qu'il arrive dans des moments (parfois fugaces) à être lui et a être elle,
je l'aime tout court tout du long, peut-être que je ne le rencontrerai jamais...mon coeur à déjà fait connaissance.
C'est déjà beaucoup.
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lite
https://fr.wiktionary.org/wiki/franchise
https://fr.wikipedia.org/wiki/Authenticit%C3%A9
https://fr.wiktionary.org/wiki/r%C3%A9ciprocit%C3%A9
https://fr.wiktionary.org/wiki/surdouance
https://fr.wiktionary.org/wiki/franchise
https://fr.wikipedia.org/wiki/Authenticit%C3%A9
https://fr.wiktionary.org/wiki/r%C3%A9ciprocit%C3%A9
https://fr.wiktionary.org/wiki/surdouance
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
Bonjour à vous
C'est très beau à lire et à ressentir, merci jolindien
On ne trouve l’humain que lorsqu'on le cherche avec le cœur
Bonne après-midi
jolindien a écrit:Mon train de vie a de la place,
libre celui qui veut bien s'y assoir, voire pourquoi pas prendre les commandes quelques instants si l'envie lui en dit
Le train n'est pas sans queue ni tête mais si l'un tire l'autre c'est sans dessous, dessus
Mais comme qui dirait s'il l'on ne conduit pas, on a les mains libres
oui elles vagabondent, c'est peut-être qu'elles se voudraient indépendantes...et moi irresponsable.
Moi j'aime bien l'humain qui loge sur ce forum, je l'aime parce qu'il essaye d'être lui, parce qu'il arrive dans des moments (parfois fugaces) à être lui et a être elle,
je l'aime tout court tout du long, peut-être que je ne le rencontrerai jamais...mon coeur à déjà fait connaissance.
C'est déjà beaucoup.
C'est très beau à lire et à ressentir, merci jolindien
On ne trouve l’humain que lorsqu'on le cherche avec le cœur
Bonne après-midi
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vue
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vieillesse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anciens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9e
https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9fix
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sage_(homonymie)
https://fr.wiktionary.org/wiki/racqu%C3%A9rir
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89clairage
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kazimierz_D%C4%85browski
https://fr.wiktionary.org/wiki/biduler
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vieillesse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anciens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9e
https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9fix
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sage_(homonymie)
https://fr.wiktionary.org/wiki/racqu%C3%A9rir
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89clairage
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kazimierz_D%C4%85browski
https://fr.wiktionary.org/wiki/biduler
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
offset a écrit:Bonjour à vousjolindien a écrit:Mon train de vie a de la place,
libre celui qui veut bien s'y assoir, voire pourquoi pas prendre les commandes quelques instants si l'envie lui en dit
Le train n'est pas sans queue ni tête mais si l'un tire l'autre c'est sans dessous, dessus
Mais comme qui dirait s'il l'on ne conduit pas, on a les mains libres
oui elles vagabondent, c'est peut-être qu'elles se voudraient indépendantes...et moi irresponsable.
Moi j'aime bien l'humain qui loge sur ce forum, je l'aime parce qu'il essaye d'être lui, parce qu'il arrive dans des moments (parfois fugaces) à être lui et a être elle,
je l'aime tout court tout du long, peut-être que je ne le rencontrerai jamais...mon coeur à déjà fait connaissance.
C'est déjà beaucoup.
C'est très beau à lire et à ressentir, merci jolindien
On ne trouve l’humain que lorsqu'on le cherche avec le cœur
Bonne après-midi
https://fr.wiktionary.org/wiki/pente_savonneuse
Bonjour Offset,
Merci à toi. Je sais que si un jour nous le savons plus, tu seras toujours là pour me rappeler
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
https://fr.wiktionary.org/wiki/volont%C3%A9
Mais alors lavait elle toujours su Puputte ?
et d'un coup les violons de se taire ....
Mais alors lavait elle toujours su Puputte ?
et d'un coup les violons de se taire ....
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
https://fr.wiktionary.org/wiki/neutre
Invité- Invité
Re: Bord(elle) de journal (yeah) le flux des flux, posée à la cafét de la gare. Game over... the rainbow :)
https://www.sous-notre-toit.fr/je-suis-hypersensible-quest-ce-que-ca-veut-dire/
Je suis hypersensible (mais je le vis très bien !)
Publié le 15 janvier 2015 par Urbanie
J’ai mis du temps à le reconnaître, et encore plus à l’accepter, tant ma sensibilité m’a été si souvent reprochée. Mais voilà : oui, je suis hypersensible. Et contrairement à ce que j’entends depuis mon enfance, ce n’est absolument pas un défaut !
Qu’est-ce que l’hypersensibilité ? Disons que c’est une réaction (presque physique) extrêmement vive aux stimuli de l’environnement.
De la même façon que certaines personnes auront un odorat hyper développé, une vue perçante, une ouïe fine, d’autres vont ressentir les choses de façons bien plus intenses. Par « choses », j’entends :
Ça peut paraître flou comme description, et c’est justement ce qui rend l’hypersensibilité si difficile à caractériser.
En gros, l’hypersensibilité, c’est un peu comme un sixième sens. Littéralement.
Crédits photo (creative commons) : Lauren Hammond
D’ailleurs, les hypersensibles sont aussi de grands intuitifs. Le paranormal n’a rien à voir là-dedans : c’est juste que, comme nous captons plus « intensément » les choses, nous arrivons parfois à remarquer ce que les autres ne voient pas. Ce qui peut nous être d’une grande utilité dans nos prises de décisions.
Cet énorme avantage est au contraire perçu bien trop souvent comme un signe de faiblesse. Quand on parle d’hypersensibilité, on entend souvent derrière les mots « faible », « susceptible », « sensiblerie ». Or ça n’a strictement rien à voir.
En bonne hypersensible, je me suis très souvent vue reprocher mon « caractère ». Or, ce « caractère » – qui n’en est pas un – je ne le contrôle pas !
Est-ce que tu irais dire à quelqu’un qui a l’ouïe trop fine de « faire un effort » pour moins entendre le bruit de la mobylette qui démarre en pétaradant ? Ou à une autre personne, qui a l’odorat très développé, d’essayer de « moins sentir » les choses ? Non ? Eh bien pour les hypersensibles, c’est la même chose.
L’hypersensibilité nous rend également très empathiques : je « bois » littéralement l’état d’esprit de la personne en face de moi. Il est nerveux ? Ça me rend nerveuse. Il est agressif ? Je suis aussitôt sur mes gardes. Il est heureux ? Je me relaxe instantanément !
Difficile, dans ce cas-là, de rester indifférente à l’autre. Le gros avantage, c’est que j’ai une empathie qui crève le plafond. Le hic ? J’attire du coup beaucoup plus les personnes mal intentionnées, qui y voient une jolie occasion de se défouler à moindre frais.
Là, j’avoue, j’ai souvent eu beaucoup de mal à gérer ça. Parce que mon empathie est aussi parfois un gros boulet lorsque je dois me défendre contre quelqu’un.
En effet, j’ai énormément de difficultés à faire du mal de façon générale, que je connaisse la personne ou non. Dire des choses « désagréables » m’est extrêmement difficile, même lorsque c’est nécessaire. Je déteste porter un jugement négatif, dire du mal des gens (devant ou derrière eux), proférer des insultes ou des remarques cinglantes (ça doit m’arriver une fois tous les deux ou trois ans, et encore…). Lorsque je formule une critique, je vais ainsi toujours essayer de le faire de la façon la plus douce et la plus constructive possible.
Ah oui, petit point de détail : j’ai déjà eu l’occasion de croiser des gens qui se disaient « hypersensibles », pour justifier la non-maîtrise de leur comportement et faire de gigantesques crasses à ceux qui les contrariaient.
Je tiens à le préciser tout de suite : quand on est hypersensible, on a aussi une empathie sur-développée, or se venger ou faire consciemment du mal à quelqu’un, c’est parfaitement contradictoire. J’ai d’ailleurs déjà eu, à plusieurs reprises, l’occasion de me venger salement de personnes qui m’avaient blessées : je n’y suis jamais arrivée.
En revanche, étant hypersensible, je vais tout faire pour fuir le plus possible les personnes toxiques. Quitte à les éviter à tout prix. Si je ne veux pas me faire submerger par l’agressivité ou la colère de l’autre, il faut aussi que je me protège.
Quant aux critiques qui me sont formulées sur ma sensibilité exacerbée : j’ai tendance à me dire que l’on reproche souvent chez l’autre ce que l’on a du mal à accepter chez nous. Si mon hypersensibilité met les autres mal à l’aise, je pars du principe que ce ne sont pas mes émotions le problème, mais ce que cela renvoie chez eux.
Oui, en effet, je pleure très facilement lorsqu’on me dit des choses blessantes. Mais lorsque je vois la personne qui m’a attaquée me reprocher ensuite de pleurer, j’ai plutôt tendance à penser que ce qu’elle me reproche, c’est son agressivité à elle. Mes larmes ne sont pas un problème, au contraire : elles m’aident à évacuer ma tristesse et me font du bien. Ce qui dérange, c’est qu’elles sont aussi la preuve que la personne en face a été beaucoup trop loin. Dans le fond, ça renvoie l’autre à sa méchanceté, à sa colère. Et ça, c’est parfois très difficile à accepter pour certains.
Depuis que j’ai compris ça, ça va beaucoup mieux.
Je suis hypersensible (mais je le vis très bien !)
Publié le 15 janvier 2015 par Urbanie
J’ai mis du temps à le reconnaître, et encore plus à l’accepter, tant ma sensibilité m’a été si souvent reprochée. Mais voilà : oui, je suis hypersensible. Et contrairement à ce que j’entends depuis mon enfance, ce n’est absolument pas un défaut !
Qu’est-ce que l’hypersensibilité ? Disons que c’est une réaction (presque physique) extrêmement vive aux stimuli de l’environnement.
De la même façon que certaines personnes auront un odorat hyper développé, une vue perçante, une ouïe fine, d’autres vont ressentir les choses de façons bien plus intenses. Par « choses », j’entends :
- l’état d’esprit de son interlocuteur,
- l’ambiance générale dans une pièce remplie de personnes,
- le regard fuyant ou la voix qui tremble de celui qui essaie de nous convaincre de quelque chose.
Ça peut paraître flou comme description, et c’est justement ce qui rend l’hypersensibilité si difficile à caractériser.
En gros, l’hypersensibilité, c’est un peu comme un sixième sens. Littéralement.
Crédits photo (creative commons) : Lauren Hammond
D’ailleurs, les hypersensibles sont aussi de grands intuitifs. Le paranormal n’a rien à voir là-dedans : c’est juste que, comme nous captons plus « intensément » les choses, nous arrivons parfois à remarquer ce que les autres ne voient pas. Ce qui peut nous être d’une grande utilité dans nos prises de décisions.
Cet énorme avantage est au contraire perçu bien trop souvent comme un signe de faiblesse. Quand on parle d’hypersensibilité, on entend souvent derrière les mots « faible », « susceptible », « sensiblerie ». Or ça n’a strictement rien à voir.
En bonne hypersensible, je me suis très souvent vue reprocher mon « caractère ». Or, ce « caractère » – qui n’en est pas un – je ne le contrôle pas !
Est-ce que tu irais dire à quelqu’un qui a l’ouïe trop fine de « faire un effort » pour moins entendre le bruit de la mobylette qui démarre en pétaradant ? Ou à une autre personne, qui a l’odorat très développé, d’essayer de « moins sentir » les choses ? Non ? Eh bien pour les hypersensibles, c’est la même chose.
L’hypersensibilité nous rend également très empathiques : je « bois » littéralement l’état d’esprit de la personne en face de moi. Il est nerveux ? Ça me rend nerveuse. Il est agressif ? Je suis aussitôt sur mes gardes. Il est heureux ? Je me relaxe instantanément !
Difficile, dans ce cas-là, de rester indifférente à l’autre. Le gros avantage, c’est que j’ai une empathie qui crève le plafond. Le hic ? J’attire du coup beaucoup plus les personnes mal intentionnées, qui y voient une jolie occasion de se défouler à moindre frais.
Là, j’avoue, j’ai souvent eu beaucoup de mal à gérer ça. Parce que mon empathie est aussi parfois un gros boulet lorsque je dois me défendre contre quelqu’un.
En effet, j’ai énormément de difficultés à faire du mal de façon générale, que je connaisse la personne ou non. Dire des choses « désagréables » m’est extrêmement difficile, même lorsque c’est nécessaire. Je déteste porter un jugement négatif, dire du mal des gens (devant ou derrière eux), proférer des insultes ou des remarques cinglantes (ça doit m’arriver une fois tous les deux ou trois ans, et encore…). Lorsque je formule une critique, je vais ainsi toujours essayer de le faire de la façon la plus douce et la plus constructive possible.
Ah oui, petit point de détail : j’ai déjà eu l’occasion de croiser des gens qui se disaient « hypersensibles », pour justifier la non-maîtrise de leur comportement et faire de gigantesques crasses à ceux qui les contrariaient.
Je tiens à le préciser tout de suite : quand on est hypersensible, on a aussi une empathie sur-développée, or se venger ou faire consciemment du mal à quelqu’un, c’est parfaitement contradictoire. J’ai d’ailleurs déjà eu, à plusieurs reprises, l’occasion de me venger salement de personnes qui m’avaient blessées : je n’y suis jamais arrivée.
En revanche, étant hypersensible, je vais tout faire pour fuir le plus possible les personnes toxiques. Quitte à les éviter à tout prix. Si je ne veux pas me faire submerger par l’agressivité ou la colère de l’autre, il faut aussi que je me protège.
Quant aux critiques qui me sont formulées sur ma sensibilité exacerbée : j’ai tendance à me dire que l’on reproche souvent chez l’autre ce que l’on a du mal à accepter chez nous. Si mon hypersensibilité met les autres mal à l’aise, je pars du principe que ce ne sont pas mes émotions le problème, mais ce que cela renvoie chez eux.
Oui, en effet, je pleure très facilement lorsqu’on me dit des choses blessantes. Mais lorsque je vois la personne qui m’a attaquée me reprocher ensuite de pleurer, j’ai plutôt tendance à penser que ce qu’elle me reproche, c’est son agressivité à elle. Mes larmes ne sont pas un problème, au contraire : elles m’aident à évacuer ma tristesse et me font du bien. Ce qui dérange, c’est qu’elles sont aussi la preuve que la personne en face a été beaucoup trop loin. Dans le fond, ça renvoie l’autre à sa méchanceté, à sa colère. Et ça, c’est parfois très difficile à accepter pour certains.
Depuis que j’ai compris ça, ça va beaucoup mieux.
Dernière édition par six s'if le Sam 30 Jan 2016 - 23:28, édité 1 fois
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