la novlangue en vigueur dans notre société libérale
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Dame Seli
ZYGOMATIC
6 participants
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la novlangue en vigueur dans notre société libérale
voilà une vidéo de Franck Lepage m'interpelle: les effets de langage sur la transformation, de la pensée allez voir sur youtube si vous ne connaissez pas ce franck Lepage et ses "conférences gesticulées" mais il a raison :je vois de plus en plus dans ma vie quotidienne que l 'utilisation de la "négativité" est proscrite du langage , il faut positiver sous peine au mieux d'être un frustré au pire d'attirer à soi la négativité en fonction d'une espèce de loi d'attraction universelle en vigueur??
je dis ça parce que je suis entirèrement d'accord avec ce que dit Lepage; pas de négativité de la pensée =impossibilité de penser la contraction =négation de la dialectique (ce qui articule la pensée = ce qui rend possible la démocratie" vous me suivez?
d'où la réserve que j'émets parce que j'ai tenté un suivi chez une coach de vie qui pratique cette novlangue
"non, on ne peut pas écrire ça en termes négatifs ............positivons (avec carrefour je positive ) interdiction de formuler une pensée négative sous peine de voir arriver les pires calamités de la bible vous voyez le tableau? Tout doit être affirmé et positivé ,c'est la garantie du succès !!!!!
ma coach de vie est elle un agent double du néolibéralisme qui s'ignore,?
je dis ça parce que je suis entirèrement d'accord avec ce que dit Lepage; pas de négativité de la pensée =impossibilité de penser la contraction =négation de la dialectique (ce qui articule la pensée = ce qui rend possible la démocratie" vous me suivez?
d'où la réserve que j'émets parce que j'ai tenté un suivi chez une coach de vie qui pratique cette novlangue
"non, on ne peut pas écrire ça en termes négatifs ............positivons (avec carrefour je positive ) interdiction de formuler une pensée négative sous peine de voir arriver les pires calamités de la bible vous voyez le tableau? Tout doit être affirmé et positivé ,c'est la garantie du succès !!!!!
ma coach de vie est elle un agent double du néolibéralisme qui s'ignore,?
ZYGOMATIC- Messages : 15
Date d'inscription : 22/07/2015
Re: la novlangue en vigueur dans notre société libérale
Une façon de ne pas affronter la réalité telle qu'elle est ?
Une sorte de politique de l'autruche ...
Une sorte de politique de l'autruche ...
Dame Seli- Messages : 543
Date d'inscription : 09/08/2015
Age : 57
Localisation : Normandie
Re: la novlangue en vigueur dans notre société libérale
Le referent bondissant de l éducation nztionale...
voir aussi le post sur la problématique.
Le questionnement la remise en question ne sont pas mal non plus histoire de ne pas penser ce qu on pense etre ce qu on edt et savoir ce qu on sait....
voir aussi le post sur la problématique.
Le questionnement la remise en question ne sont pas mal non plus histoire de ne pas penser ce qu on pense etre ce qu on edt et savoir ce qu on sait....
Re: la novlangue en vigueur dans notre société libérale
La novlangue libérale d'un point de vue économique, la novlangue progressiste d'un point de vue moral ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: la novlangue en vigueur dans notre société libérale
[[Hs juste en passant : dans sa lecture de la fiche de paye, y'a un truc sur lequel il a tort : le fait que, puisque les cotisations chômage sont une assurance, on devrait avoir un "retour"/pourquoi le récupérer. Ce n'est pas ça une assurance : une assurance, ça assure en cas de pépin, et ça fonctionne sur un système collectif (bon, après, j'ai pas dit que c'était bien géré, mais sur ce point de logique, il a tort). Fin du HS]].
Je n'ai pas trouvé la vidéo dont tu parles, zygomatic.
Bonne soirée.
Je n'ai pas trouvé la vidéo dont tu parles, zygomatic.
Bonne soirée.
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: la novlangue en vigueur dans notre société libérale
On trouve ces vidéos un peu partout il suffit de taper vidéo de Franck Lepage
voici la page wiki où se trouvent les adresses de la scoop le Pavé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Franck_Lepage
voici la page wiki où se trouvent les adresses de la scoop le Pavé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Franck_Lepage
Re: la novlangue en vigueur dans notre société libérale
Je demande précisément la vidéo à laquelle zygomatic fait référence, pas des vidéos de Franck Lepage de façon générale. (d'autant que j'en ai déjà vu un paquet (dont celle pour laquelle je pointe une incohérence en HS))
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: la novlangue en vigueur dans notre société libérale
Est-ce que le fait de proscrire la négativité est vraiment si caractéristique du libéralisme économique ?
D'un point de vue logique, on pourrait se demander si une double négation (proscrire la négativité) est davantage une affirmation qu'une négation. Mais il est vrai que ce qui est dénoncé ici n'est pas théorisé, donc ne revendique pas une cohérence dans les termes.
Non, ce qui m'intéresse avant tout, c'est que la critique de la négativité déborde largement le cadre du libéralisme économique (sous la forme d'une acceptation de ce qu'on a appelé la pensée unique, à laquelle il fallait se soumettre plutôt que s'opposer). En effet, il touche aussi au libéralisme moral (relativisme, égalitarisme, humanitarisme, non-violence, c'est-à-dire ce qu'on appelle le politiquement correct).
Quand on n'est pas d'accord, on peut s'expliquer. Mais, dans la mesure où il ne s'agit pas forcément d'un défaut de précision ou de clarté de notre part, c'est que des convictions, voire des certitudes sont en jeu chez l'autre. Alors on oppose des faits qui réfutent les conceptions ou l'on en expose les failles logiques. C'est-à-dire qu'on se montre négateur des thèses d'autrui. Mais est-on négatif pour autant ?
Si une personne présente un fait A qui va dans le sens de son opinion et qu'on lui présente un fait B qui n'est pas compatible avec cette opinion, il ne s'agit pas vraiment de négativité : A et B sont des faits, voilà tout.
Si elle défend un raisonnement et qu'on démontre qu'il est faux, tout dépend de la façon dont on le démontre.
S'il s'agit d'un énoncé universel (tout ceci est cela), on peut présenter un contre-exemple (dans l'ordre logique, c'est comme avec les faits qui réfutent une thèse), qui n'est jamais qu'un exemple. La négativité ne réside alors que dans la prise en compte de son erreur par l'autre. C'est un renoncement nécessaire auquel on l'invite, pas un barrage qu'on lui oppose.
S'il s'agit d'un énoncé existentiel (il existe ceci tel que cela), là c'est plus embêtant.
Si le cadre dans lequel il apparaît est limité, on peut effectuer un raisonnement par l'absurde : admettons la proposition; alors, en fonction de déductions neutres (sans rien de positif ou de négatif), on aboutit à une absurdité. Là encore, la négativité n'est pas dans la démarche mais dans la prise en compte par l'autre de l'information qu'on ajoute à ce qu'il pense.
Si le cadre est trop large pour nos moyens (par exemple : Dieu existe), alors on peut demander que l'autre précise la forme de son énoncé (ici Dieu, ou l'existence), afin de mettre en évidence une incertitude quant à la formulation. Là encore, la négativité résidera dans la prise en compte de la non-positivité.
Avec tout ça, je pense qu'il est possible d'avoir une démarche négatrice de ce que l'autre pense tout en avançant uniquement des éléments positifs. Ce n'est qu'en les prenant en compte que l'autre devra s'apercevoir de la négativité inhérente à sa conception.
Maintenant, il est question ici uniquement de raisonnement. Je reconnais qu'en pratique il est important de pouvoir dire non. Si quelqu'un nous dit : « fais ! » il n'y a plus de raisonnement possible. Si l'on n'est pas d'accord, on lui dit non. N'est-ce pas le seul cas de négativité directe qu'on puisse envisager ?
D'un point de vue logique, on pourrait se demander si une double négation (proscrire la négativité) est davantage une affirmation qu'une négation. Mais il est vrai que ce qui est dénoncé ici n'est pas théorisé, donc ne revendique pas une cohérence dans les termes.
Non, ce qui m'intéresse avant tout, c'est que la critique de la négativité déborde largement le cadre du libéralisme économique (sous la forme d'une acceptation de ce qu'on a appelé la pensée unique, à laquelle il fallait se soumettre plutôt que s'opposer). En effet, il touche aussi au libéralisme moral (relativisme, égalitarisme, humanitarisme, non-violence, c'est-à-dire ce qu'on appelle le politiquement correct).
Quand on n'est pas d'accord, on peut s'expliquer. Mais, dans la mesure où il ne s'agit pas forcément d'un défaut de précision ou de clarté de notre part, c'est que des convictions, voire des certitudes sont en jeu chez l'autre. Alors on oppose des faits qui réfutent les conceptions ou l'on en expose les failles logiques. C'est-à-dire qu'on se montre négateur des thèses d'autrui. Mais est-on négatif pour autant ?
Si une personne présente un fait A qui va dans le sens de son opinion et qu'on lui présente un fait B qui n'est pas compatible avec cette opinion, il ne s'agit pas vraiment de négativité : A et B sont des faits, voilà tout.
Si elle défend un raisonnement et qu'on démontre qu'il est faux, tout dépend de la façon dont on le démontre.
S'il s'agit d'un énoncé universel (tout ceci est cela), on peut présenter un contre-exemple (dans l'ordre logique, c'est comme avec les faits qui réfutent une thèse), qui n'est jamais qu'un exemple. La négativité ne réside alors que dans la prise en compte de son erreur par l'autre. C'est un renoncement nécessaire auquel on l'invite, pas un barrage qu'on lui oppose.
S'il s'agit d'un énoncé existentiel (il existe ceci tel que cela), là c'est plus embêtant.
Si le cadre dans lequel il apparaît est limité, on peut effectuer un raisonnement par l'absurde : admettons la proposition; alors, en fonction de déductions neutres (sans rien de positif ou de négatif), on aboutit à une absurdité. Là encore, la négativité n'est pas dans la démarche mais dans la prise en compte par l'autre de l'information qu'on ajoute à ce qu'il pense.
Si le cadre est trop large pour nos moyens (par exemple : Dieu existe), alors on peut demander que l'autre précise la forme de son énoncé (ici Dieu, ou l'existence), afin de mettre en évidence une incertitude quant à la formulation. Là encore, la négativité résidera dans la prise en compte de la non-positivité.
Avec tout ça, je pense qu'il est possible d'avoir une démarche négatrice de ce que l'autre pense tout en avançant uniquement des éléments positifs. Ce n'est qu'en les prenant en compte que l'autre devra s'apercevoir de la négativité inhérente à sa conception.
Maintenant, il est question ici uniquement de raisonnement. Je reconnais qu'en pratique il est important de pouvoir dire non. Si quelqu'un nous dit : « fais ! » il n'y a plus de raisonnement possible. Si l'on n'est pas d'accord, on lui dit non. N'est-ce pas le seul cas de négativité directe qu'on puisse envisager ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
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