Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
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Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Ma bête noire. Elle réside dans ma tête de jour comme de nuit. Elle est devenue une obsession, une cible, le pion à faire tomber. Cette fois, je n'ai pas envie de m'écraser et de la laisser me dévorer l'âme. Il faut que je prenne le dessus, que je trouve l'arme qui la fera s'écrouler. C'est elle ou moi.
Anxiété, frustration, rage, des sentiments qui m'envahissent derrière ce visage inanimé et ce regard perdu. Je ne dois rien laisser paraitre, mais de toute évidence elle voit clair et elle s'en amuse. J'en perds l'appétit, le sommeil, la logique, le goût de la découverte. Mes muscles se crispent, mon coeur bat à un rythme effréné, ne laissant aucune place à la raison et au repos de l'esprit.
Dans le passé, elle était un amant, une collègue, une connaissance. Un visage différent, un autre individu, mais toujours cette sensation de faire face à une personne malsaine derrière une armure de béton armé. Je le sens dans son regard, je vois en elle le potentiel du mal.
Et moi, à fleur de peau depuis des mois, en dépression depuis de nombreuses années, je suis la proie parfaite. Elle m'a humilié une fois de trop, la guerre est déclarée.
Ma bête noire du moment, c'est ma "chef". Froide, autoritaire, moralisatrice, supérieure, parfois douce et humaine, j'étais tenté au début de lui donner une raison d'être ce qu'elle est, de me dire finalement que derrière cette rigidité, ce ton sec et cette attitude braque, c'est une fille qui avait morflé, et qu'une brèche existait quelque part pour accéder à son empathie. Plus les semaines avancent, moins j'ai envie de m'y engouffrer. L'alarme sonne, le détecteur affiche rouge. Je lui ai déjà lancé trop de perches pour m'atteindre. Il est temps d'inverser la tendance et de mettre à la lumière du jour ses mécanismes de défense, de révéler son instinct manipulateur et son envie de me mettre au placard.
Je travaille dans une ferme éducative depuis 5 mois maintenant, j'ai jusqu'au 15 décembre pour terminer mon service civique. J'irai jusqu'au bout cette fois, il est hors de question que j'erre encore et que j'abandonne une fois de plus mes engagements. Mais elle me fait lutter la garce.
Quand j'ai commencé en juin dernier, j'étais très idéaliste. Faire une mission écologique dans une ferme biologique avec une pensée humaniste, où les droits de l'homme et le slogan "cultiver la différence" étaient revendiqués un peu partout, je ne pouvais rêver de mieux. C'était pile dans mes valeurs du moment. Je comptais sur cette expérience pour reprendre confiance en moi et trouver un projet dans lequel m'engager durablement.
J'étais accompagné d'une autre fille, venue d'un milieu social plus précaire que le mien, j'ai su être compréhensible face à elle et on ne s'est pas jugé. Les premiers jours, j'avais de la motivation, de la foi en cette mission, elle, elle affichait clairement son but, elle était là pour la maudite somme qu'on gagne tous les mois et qu'elle ne devrait pas déclarer. C'est son choix. Jeune mère d'une fille en bas-âge, elle avait certainement d'autres priorités que les miennes.
Quelque part, j'avais peur que ça se ressente et que je sois mis dans le même panier, foutu complexe de l'imposteur.
Mais… On a vite déchanté, on était là, livrés à nous-même, ayant trop peu de dialogue et de partage avec les propriétaires. Des gens pourtant très intelligents, cultivés, militants, avec des valeurs nobles et une empathie pour le public qu'on recevait en visite. Je soupçonne même le mari d'être un zèbre. Mais ils n'avaient pas de temps à nous accorder, noyés par leur travail et sans doute par leurs soucis personnels.
On ne s'est pas senti soutenu, étions-nous égoïstes ou simplement laissés pour compte dans cette folle aventure humaine ?
Peu importe, la situation était telle qu'à défaut d'être considérés par nos tuteurs, on s'est soutenu mutuellement. On était devenu la motivation de l'autre pour se rendre au travail.
Ç'aurait pu durer comme ça jusqu'à la fin, mais des événements sont venus me bousculer. L'embauche d'une ancienne service civique début septembre, qui avait fait ses 6 mois un an et demi auparavant. Étant seule à ce moment, elle a pu rentrer dans la sphère intime de la famille qui l'accueillait, et qui nous a accueilli. Elle a gagné de l'estime et de la reconnaissance, et beaucoup de compassion pour sa situation.
Elle a été prise en CDD pour nous encadrer, les proprios ont sûrement pris conscience qu'ils n'avaient pas vraiment de temps à nous accorder. Faut dire aussi que je ne leur ai pas facilité la tâche, étant fortement réservé face à tous les constats que je faisais, je manquais de spontanéité et je gagnais en maladresse au fur et à mesure du temps.
Cette fille, ma "chef", ma bête noire, je me souviens d'elle quand j'étais au collège. Timide, tétanisée par le monde qui l'entourait, elle côtoyait certains de mes amis de l'époque. Je n'ai jamais su l'approcher, elle semblait déjà difficile d'accès.
Quand elle est arrivée au travail en septembre, j'ai eu cette sensation de malaise, de faire face à une couche épaisse de glace cachant un torrent de magma, prêt à être déversé sur toute personne qui la contrarierait.
Au bout de deux jours en sa présence, je me suis posé la question : qu'est-ce qui cloche chez moi, pourquoi ai-je l'impression de voir ce que personne ne voit ? J'ai fait quelques recherches et je suis tombé très rapidement sur la douance. J'ai lu, beaucoup lu, je me suis tellement reconnu dans les explications que ma vie a volé en éclat. Je suis tombé en dépression quasi-instantanément, visitant mes souvenirs les plus douloureux et assemblant le puzzle sous ce nouvel angle. Tout avait tellement de sens, mais je me suis senti encore plus incompris et seul que jamais. J'ai continué mes recherches et je suis tombé sur le complexe de l'albatros… Albatros… J'ai déjà entendu ce mot… Albatros… ALBATROS. Alors c'est ça, cette métaphore de Charles Baudelaire, que ma psychologue scolaire m'avait récité à l'âge de 16 ans, 5 minutes après être rentré dans son bureau pour la première et dernière fois. Je pensais que ce n'était qu'une métaphore justement, et d'ailleurs je n'y ai plus vraiment pensé par la suite.
La semaine suivante, j'ai manqué deux jours de boulot, je me suis rendu chez le médecin pour un arrêt de travail. Il m'a prescris des anxiolytiques pour que je puisse affronter la situation en évitant la crise d'angoisse. J'ai demandé un entretien avec la patronne, je lui ai expliqué la situation, mon ressenti et la position dans laquelle je me sentais à la Ferme.
Elle a été très réceptive, sensible, et même si aujourd'hui nous n'avons qu'une relation cordiale, je sais qu'elle sait, son mari a fait des recherches sur le sujet et ils comprennent tous les deux ce besoin d'empathie. Ils m'estiment beaucoup secrètement mais d'une certaine manière, je reste inaccessible pour eux, je n'arrive pas à créer de lien et eux non plus visiblement.
J'ai tenté d'aborder le sujet avec ma collègue et ma "chef", qui n'ont de toute évidence rien compris. Ma collègue pense que je me prends trop la tête, j'ai beau lui dire que je n'y peux rien et que je ne contrôle pas les pensées qui viennent à moi, elle commence à se poser des questions sur mon état psychologique…
Ma "chef", c'est là où ça craint le plus. Elle s'est barrée avant la fin de l'explication, elle m'a dit que je lui embrouillais le cerveau et depuis, elle ne me trouve pas crédible. À certains moments de la journée elle peut se comporter de manière humaine avec moi, la majorité du temps j'ai le sentiment qu'elle m'humilie. Elle me prend pour une petite-nature, elle est toujours derrière moi pour me dire que je ne fais pas attention au danger, que ce n'est pas comme ça qu'il faut faire avec ce ton autoritaire. Merde, je vais avoir 23 ans et j'estime quand même être assez vigilant et apte de mes mains. Elle me prend pour un débile qui se pense plus intelligent qu'il ne l'est, en me disant que parfois je suis sacrément perché et se débrouille toujours pour me lancer des piques dans les moments où je ne m'y attends pas. Je manque de répartie et j'en viens à la détester, je me fais de mauvais films sur elle où je m'imagine l'anéantir psychologiquement, même si je sais pertinemment qu'elle n'accorde de crédit qu'à ce qu'elle dit. D'ailleurs elle me dit bien dans les yeux avec son "honnêteté" tranchante qu'elle est bien dans sa tête, elle, et que je devrais voir un psychologue. Ma collègue acquiesce. Ça veut dire quoi ça, qu'elle est bien dans sa tête, elle ? C'est une déclaration de guerre ?
Je cherche une reconnaissance que je n'aurai de toute façon pas, dans un milieu qui ne tolère les différences que quand elles sont visibles. Je suis en pleine crise d'identité et je commence à exaspérer tout le monde, même mes parents en rentrant après le travail.
Mon père ne parle pas le même langage que moi, et ma mère est une zèbre inhibée qui se refuse la documentation sur le sujet et qui tente constamment de me remuer, ce qui provoque chez moi une frustration encore plus grande.
Je suis comment dire… Prisonnier, c'est d'ailleurs typique de l'albatros. Je n'ai personne à qui parler, je suis noyé dans mes pensées depuis deux mois et j'ai l'impression de m'exclure du monde et de me recroqueviller dans ma cellule mentale. Voir un psy, peu importe qu'il soit chologue ou chiatre, je n'en veux pas. Sortir le chéquier pour me faire comprendre, déjà ce n'est pas garanti, et puis je trouve ça triste. Ce serait comme payer des dommages et intérêts pour une société qui n'écoute et ne s'écoute pas. Ce n'est pas d'un diagnostique dont j'ai besoin, j'ai beau peser le pour, le contre, prendre en compte l'effet Barnum, je sais que j'ai mis le doigt dessus, ça sonne comme une évidence chez moi.
J'ai juste besoin de dialogue, d'échange, de ce petit regard extérieur qui me donnera quelques perspectives pour entrevoir ma situation différemment, et peut-être qu'avec quelques pistes je ferai marcher ma créativité pour entrevoir une sortie.
Pardonnez-moi d'avance pour ce pâté, j'aurais pu difficilement faire plus court mais si je rentre dans les détails, je vais devoir écrire un livre… Je vous remercie d'avance d'avoir tenu jusqu'au bout, et je comprendrais si le tout sonne un peu brouillon
Anxiété, frustration, rage, des sentiments qui m'envahissent derrière ce visage inanimé et ce regard perdu. Je ne dois rien laisser paraitre, mais de toute évidence elle voit clair et elle s'en amuse. J'en perds l'appétit, le sommeil, la logique, le goût de la découverte. Mes muscles se crispent, mon coeur bat à un rythme effréné, ne laissant aucune place à la raison et au repos de l'esprit.
Dans le passé, elle était un amant, une collègue, une connaissance. Un visage différent, un autre individu, mais toujours cette sensation de faire face à une personne malsaine derrière une armure de béton armé. Je le sens dans son regard, je vois en elle le potentiel du mal.
Et moi, à fleur de peau depuis des mois, en dépression depuis de nombreuses années, je suis la proie parfaite. Elle m'a humilié une fois de trop, la guerre est déclarée.
Ma bête noire du moment, c'est ma "chef". Froide, autoritaire, moralisatrice, supérieure, parfois douce et humaine, j'étais tenté au début de lui donner une raison d'être ce qu'elle est, de me dire finalement que derrière cette rigidité, ce ton sec et cette attitude braque, c'est une fille qui avait morflé, et qu'une brèche existait quelque part pour accéder à son empathie. Plus les semaines avancent, moins j'ai envie de m'y engouffrer. L'alarme sonne, le détecteur affiche rouge. Je lui ai déjà lancé trop de perches pour m'atteindre. Il est temps d'inverser la tendance et de mettre à la lumière du jour ses mécanismes de défense, de révéler son instinct manipulateur et son envie de me mettre au placard.
Je travaille dans une ferme éducative depuis 5 mois maintenant, j'ai jusqu'au 15 décembre pour terminer mon service civique. J'irai jusqu'au bout cette fois, il est hors de question que j'erre encore et que j'abandonne une fois de plus mes engagements. Mais elle me fait lutter la garce.
Quand j'ai commencé en juin dernier, j'étais très idéaliste. Faire une mission écologique dans une ferme biologique avec une pensée humaniste, où les droits de l'homme et le slogan "cultiver la différence" étaient revendiqués un peu partout, je ne pouvais rêver de mieux. C'était pile dans mes valeurs du moment. Je comptais sur cette expérience pour reprendre confiance en moi et trouver un projet dans lequel m'engager durablement.
J'étais accompagné d'une autre fille, venue d'un milieu social plus précaire que le mien, j'ai su être compréhensible face à elle et on ne s'est pas jugé. Les premiers jours, j'avais de la motivation, de la foi en cette mission, elle, elle affichait clairement son but, elle était là pour la maudite somme qu'on gagne tous les mois et qu'elle ne devrait pas déclarer. C'est son choix. Jeune mère d'une fille en bas-âge, elle avait certainement d'autres priorités que les miennes.
Quelque part, j'avais peur que ça se ressente et que je sois mis dans le même panier, foutu complexe de l'imposteur.
Mais… On a vite déchanté, on était là, livrés à nous-même, ayant trop peu de dialogue et de partage avec les propriétaires. Des gens pourtant très intelligents, cultivés, militants, avec des valeurs nobles et une empathie pour le public qu'on recevait en visite. Je soupçonne même le mari d'être un zèbre. Mais ils n'avaient pas de temps à nous accorder, noyés par leur travail et sans doute par leurs soucis personnels.
On ne s'est pas senti soutenu, étions-nous égoïstes ou simplement laissés pour compte dans cette folle aventure humaine ?
Peu importe, la situation était telle qu'à défaut d'être considérés par nos tuteurs, on s'est soutenu mutuellement. On était devenu la motivation de l'autre pour se rendre au travail.
Ç'aurait pu durer comme ça jusqu'à la fin, mais des événements sont venus me bousculer. L'embauche d'une ancienne service civique début septembre, qui avait fait ses 6 mois un an et demi auparavant. Étant seule à ce moment, elle a pu rentrer dans la sphère intime de la famille qui l'accueillait, et qui nous a accueilli. Elle a gagné de l'estime et de la reconnaissance, et beaucoup de compassion pour sa situation.
Elle a été prise en CDD pour nous encadrer, les proprios ont sûrement pris conscience qu'ils n'avaient pas vraiment de temps à nous accorder. Faut dire aussi que je ne leur ai pas facilité la tâche, étant fortement réservé face à tous les constats que je faisais, je manquais de spontanéité et je gagnais en maladresse au fur et à mesure du temps.
Cette fille, ma "chef", ma bête noire, je me souviens d'elle quand j'étais au collège. Timide, tétanisée par le monde qui l'entourait, elle côtoyait certains de mes amis de l'époque. Je n'ai jamais su l'approcher, elle semblait déjà difficile d'accès.
Quand elle est arrivée au travail en septembre, j'ai eu cette sensation de malaise, de faire face à une couche épaisse de glace cachant un torrent de magma, prêt à être déversé sur toute personne qui la contrarierait.
Au bout de deux jours en sa présence, je me suis posé la question : qu'est-ce qui cloche chez moi, pourquoi ai-je l'impression de voir ce que personne ne voit ? J'ai fait quelques recherches et je suis tombé très rapidement sur la douance. J'ai lu, beaucoup lu, je me suis tellement reconnu dans les explications que ma vie a volé en éclat. Je suis tombé en dépression quasi-instantanément, visitant mes souvenirs les plus douloureux et assemblant le puzzle sous ce nouvel angle. Tout avait tellement de sens, mais je me suis senti encore plus incompris et seul que jamais. J'ai continué mes recherches et je suis tombé sur le complexe de l'albatros… Albatros… J'ai déjà entendu ce mot… Albatros… ALBATROS. Alors c'est ça, cette métaphore de Charles Baudelaire, que ma psychologue scolaire m'avait récité à l'âge de 16 ans, 5 minutes après être rentré dans son bureau pour la première et dernière fois. Je pensais que ce n'était qu'une métaphore justement, et d'ailleurs je n'y ai plus vraiment pensé par la suite.
La semaine suivante, j'ai manqué deux jours de boulot, je me suis rendu chez le médecin pour un arrêt de travail. Il m'a prescris des anxiolytiques pour que je puisse affronter la situation en évitant la crise d'angoisse. J'ai demandé un entretien avec la patronne, je lui ai expliqué la situation, mon ressenti et la position dans laquelle je me sentais à la Ferme.
Elle a été très réceptive, sensible, et même si aujourd'hui nous n'avons qu'une relation cordiale, je sais qu'elle sait, son mari a fait des recherches sur le sujet et ils comprennent tous les deux ce besoin d'empathie. Ils m'estiment beaucoup secrètement mais d'une certaine manière, je reste inaccessible pour eux, je n'arrive pas à créer de lien et eux non plus visiblement.
J'ai tenté d'aborder le sujet avec ma collègue et ma "chef", qui n'ont de toute évidence rien compris. Ma collègue pense que je me prends trop la tête, j'ai beau lui dire que je n'y peux rien et que je ne contrôle pas les pensées qui viennent à moi, elle commence à se poser des questions sur mon état psychologique…
Ma "chef", c'est là où ça craint le plus. Elle s'est barrée avant la fin de l'explication, elle m'a dit que je lui embrouillais le cerveau et depuis, elle ne me trouve pas crédible. À certains moments de la journée elle peut se comporter de manière humaine avec moi, la majorité du temps j'ai le sentiment qu'elle m'humilie. Elle me prend pour une petite-nature, elle est toujours derrière moi pour me dire que je ne fais pas attention au danger, que ce n'est pas comme ça qu'il faut faire avec ce ton autoritaire. Merde, je vais avoir 23 ans et j'estime quand même être assez vigilant et apte de mes mains. Elle me prend pour un débile qui se pense plus intelligent qu'il ne l'est, en me disant que parfois je suis sacrément perché et se débrouille toujours pour me lancer des piques dans les moments où je ne m'y attends pas. Je manque de répartie et j'en viens à la détester, je me fais de mauvais films sur elle où je m'imagine l'anéantir psychologiquement, même si je sais pertinemment qu'elle n'accorde de crédit qu'à ce qu'elle dit. D'ailleurs elle me dit bien dans les yeux avec son "honnêteté" tranchante qu'elle est bien dans sa tête, elle, et que je devrais voir un psychologue. Ma collègue acquiesce. Ça veut dire quoi ça, qu'elle est bien dans sa tête, elle ? C'est une déclaration de guerre ?
Je cherche une reconnaissance que je n'aurai de toute façon pas, dans un milieu qui ne tolère les différences que quand elles sont visibles. Je suis en pleine crise d'identité et je commence à exaspérer tout le monde, même mes parents en rentrant après le travail.
Mon père ne parle pas le même langage que moi, et ma mère est une zèbre inhibée qui se refuse la documentation sur le sujet et qui tente constamment de me remuer, ce qui provoque chez moi une frustration encore plus grande.
Je suis comment dire… Prisonnier, c'est d'ailleurs typique de l'albatros. Je n'ai personne à qui parler, je suis noyé dans mes pensées depuis deux mois et j'ai l'impression de m'exclure du monde et de me recroqueviller dans ma cellule mentale. Voir un psy, peu importe qu'il soit chologue ou chiatre, je n'en veux pas. Sortir le chéquier pour me faire comprendre, déjà ce n'est pas garanti, et puis je trouve ça triste. Ce serait comme payer des dommages et intérêts pour une société qui n'écoute et ne s'écoute pas. Ce n'est pas d'un diagnostique dont j'ai besoin, j'ai beau peser le pour, le contre, prendre en compte l'effet Barnum, je sais que j'ai mis le doigt dessus, ça sonne comme une évidence chez moi.
J'ai juste besoin de dialogue, d'échange, de ce petit regard extérieur qui me donnera quelques perspectives pour entrevoir ma situation différemment, et peut-être qu'avec quelques pistes je ferai marcher ma créativité pour entrevoir une sortie.
Pardonnez-moi d'avance pour ce pâté, j'aurais pu difficilement faire plus court mais si je rentre dans les détails, je vais devoir écrire un livre… Je vous remercie d'avance d'avoir tenu jusqu'au bout, et je comprendrais si le tout sonne un peu brouillon
Dernière édition par Brouillon le Dim 1 Nov 2015 - 22:01, édité 1 fois
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
bonjour Brouillon
ta narration est des plus claire
cela ressemble beaucoup à du harcèlement au travail ce que tu vis
donc si c'est ça , nomme le dans ta tête , nomme le auprès des proprios et nomme le devant ta "chef"' mais dans le calme , pas sous le coup de l'émotion
surtout ne te remets pas en question tel "qu'est-ce qui cloche en moi?"
non, rien ne cloche en toi, c'est elle qui a de gros problèmes psychologiques point.
je tombe sur ceci , si cela peu t'aider
et si rien n'y fait , retourne voir le doc et mets-toi en arrêt car on use son énergie contre les harceleurs et on n'en tire rien de positif
ta narration est des plus claire
cela ressemble beaucoup à du harcèlement au travail ce que tu vis
donc si c'est ça , nomme le dans ta tête , nomme le auprès des proprios et nomme le devant ta "chef"' mais dans le calme , pas sous le coup de l'émotion
surtout ne te remets pas en question tel "qu'est-ce qui cloche en moi?"
non, rien ne cloche en toi, c'est elle qui a de gros problèmes psychologiques point.
je tombe sur ceci , si cela peu t'aider
et si rien n'y fait , retourne voir le doc et mets-toi en arrêt car on use son énergie contre les harceleurs et on n'en tire rien de positif
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Bonjour,
Pour faire court, ta chef à une personnalité narcissique, certainement même que cette nana est un pervers narcissique et elle à trouvé, grâce à toi, sa proie préférée : un zèbre faible et sans défenses...
La personne qui va la plus mal, c'est bien elle car avec ce genre de personnes, ce sont toujours les autres qui vont mal et jamais eux, car si il y a quelqu'un qui est grave perché, c'est bien ta chef, car c'est elle qui s'est retourné la tête et qui à basculé du côté obscur de la force.
Un coup, elle est sympa, un coup elle te pourrit : elle te manipule et te pourrit la vie, à la prochaine réflexion, envoie la chier poliment comme la grosse mer.e qu'elle est, et surtout tu ne lui dis plus rien à part bonjour et au revoir et dernière chose, qui est certainement la plus importante à mes yeux : pars de ce boulot dès que possible et va voir ailleurs car cette chef ne t'apportera que du malheur,des emmerdes,etc,etc...
Pour faire court, ta chef à une personnalité narcissique, certainement même que cette nana est un pervers narcissique et elle à trouvé, grâce à toi, sa proie préférée : un zèbre faible et sans défenses...
La personne qui va la plus mal, c'est bien elle car avec ce genre de personnes, ce sont toujours les autres qui vont mal et jamais eux, car si il y a quelqu'un qui est grave perché, c'est bien ta chef, car c'est elle qui s'est retourné la tête et qui à basculé du côté obscur de la force.
Un coup, elle est sympa, un coup elle te pourrit : elle te manipule et te pourrit la vie, à la prochaine réflexion, envoie la chier poliment comme la grosse mer.e qu'elle est, et surtout tu ne lui dis plus rien à part bonjour et au revoir et dernière chose, qui est certainement la plus importante à mes yeux : pars de ce boulot dès que possible et va voir ailleurs car cette chef ne t'apportera que du malheur,des emmerdes,etc,etc...
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Bonjour Brouillon,
Ta chef à l'air bien malveillante et je ne sais pas ce que tu peux faire par rapport à ça. Je cherche moi même la solution face à ce type de personnalité. Une psy que j'ai vu m'a dit qu'il suffisait de les considérer comme des coquilles vides et à les ignorer et surtout ne pas leur laisser l'impression d'une moindre emprise sur toi. Malheureusement ta chef sait qu'elle a de l'emprise sur toi...
Ta chef à l'air bien malveillante et je ne sais pas ce que tu peux faire par rapport à ça. Je cherche moi même la solution face à ce type de personnalité. Une psy que j'ai vu m'a dit qu'il suffisait de les considérer comme des coquilles vides et à les ignorer et surtout ne pas leur laisser l'impression d'une moindre emprise sur toi. Malheureusement ta chef sait qu'elle a de l'emprise sur toi...
Dernière édition par Zaurore le Ven 30 Oct 2015 - 8:42, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Perverse narcissique, je vous avoue y avoir pensé hier soir. J'ai lu beaucoup de sujets sur le forum, mais je suis partagé. Je suis tenté de lui coller cette étiquette, à certains moments je me complais dans ce constat, j'y trouve une satisfaction. Mais même s'il y a une cohérence quelque part, je trouve que c'est facile, trop facile… Est-ce que ce n'est pas moi, à fleur de peau, qui me trouve une raison d'éviter de faire face à ma susceptibilité ? Est-ce que je n'ai pas une certaine difficulté à accepter les avis qui ne vont pas dans mon sens, à toute moralité ? Ou est-ce que je ne suis pas en train de m'acharner sur une personne, certes, psychorigide, mais peut-être pas si vicieuse dans le fond pour donner une raison à mon état ? Je suis encore dans une phase d'acceptation, et j'ai peur de me tromper et de faire d'elle, un dommage collatéral de mon histoire.
Aujourd'hui, la journée a été plutôt agréable finalement. Je suis arrivé ce matin au travail après une nuit très courte, le vent provoquant des fourmillements sur mon visage figé. Je n'avais franchement pas envie d'affronter ses réflexions, son air académique me reprenant à la moindre de mes maladresses. Je me suis contenté d'être cordial, de faire ce que j'avais à faire.
Puis les proprios sont arrivés et ont décidé de me mettre sur un travail solitaire. De la mise en peinture, l'occasion de m'évader un peu dans ma tête. Ont-ils compris ce qui se tramait ? Ma collègue qui devait accompagner ma "chef" a insisté pour venir travailler avec moi. Du coup, l'autre s'est retrouvée seule dans son coin. Étrange sentiment de satisfaction et de culpabilité.
En fin de matinée, le patron m'a réclamé, en disant qu'il avait besoin de moi pour aider son fils à l'élagage. Je me sentais utile, je suis même passé à côté de la pause cigarette pour accomplir ma mission. Son fils, je pense qu'il est zèbre aussi. Il adore travailler en hauteur, il ne parle pas beaucoup mais sa présence est plutôt réconfortante. Pour le coup, je me suis doublement investi, je suis rentré dans mon mode hyperactif et il a eu l'air d'apprécier mon rythme. Tant pis pour le mal de dos, pour la sueur perlant mon front, ça m'a fait du bien de faire sortir toute cette énergie de ma tête.
Le midi a été un moment plutôt calme, j'ai évité d'étaler mes états-d'âme afin de ne lui donner aucune nourriture narcissique. Elle en a profité pour faire la morale à ma collègue, en lui disant que l'unique problème à sa situation (dilemme entre avoir un 35h et laisser sa fille de 2 ans dans les bras d'une nourrice ou refuser le contrat et privilégier l'éducation de son enfant), c'était elle et que sa fille s'adaptera. Ça aurait pu m'énerver, ce manque de tact, ce ton moralisateur, mais j'ai laissé couler.
L'après-midi, elles sont toutes les deux venues me rejoindre sur mon espace de travail. Ma "chef" a recommencé avec ses "non ce n'est pas comme ça, ça ne marchera pas", mais manque de bol pour elle, ça a marché. La patronne les a recruté pour un autre petit boulot, me laissant à nouveau seul. Je pense de plus en plus que les proprios voient ce qu'il se trame.
Après épuisement physique et vide dans ma tête - que ça fait du bien - je me suis accordé une pause. Et là, les choses sérieuses ont commencé. Ma "chef" m'ordonna d'aller chercher des bûches pour le poêle à bois afin de préparer l'événement associatif de samedi en me disant de prendre le bois qu'on a coupé la semaine dernière. J'ai beau eu lui dire qu'il n'était pas sec, elle a insisté pour prendre les bûches qu'on avait fendu. Ok… Mais j'avais le sentiment de faire une erreur, que du bois humide ne servirait à rien.
Après un aller-retour, j'ai croisé la patronne et je lui ai demandé si je ne faisais pas une erreur… Bien sûr que si. J'en ai profité pour dire que je n'avais fait qu'obéir aux ordres de la chef et qu'elle m'avait induit en erreur. Étrange réaction de sa part : "bizarre…" avec ce regard contrarié et cet air songeur.
Sur le coup, je n'ai pas su comment prendre cette réponse. Était-ce un "bizarre" qui voulait dire "je suis étonné venant d'elle, j'ai du mal à te croire" ou à l'inverse "Tiens… Ça coïncide avec mon intuition". J'avoue que le doute me laisse perplexe.
Au bout de 45 minutes, je suis retourné sur le terrain où ma collègue et ma "chef" se trouvaient.
- T'as mis 45 minutes pour ramasser du bois ? Mais t'étais où ?!
Dans ma tête je me disais : c'est bon, on est pas à l'usine ici, et puis je suis usé de ma journée alors ferme-la. Mais j'ai simplement répondu :
- J'étais avec la patronne, en train de discuter avec elle.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'intuition que cette réponse va la bouffer de l'intérieur. Moi, en train de discuter avec la patronne. Alors qu'habituellement, elle se débrouille toujours pour qu'on reste en retrait et qu'il n'y a qu'elle qui puisse avoir ce lien privilégié avec la famille.
J'ai le sentiment d'avoir allumé un feu qui n'attend plus que de se propager. Une guerre psychologique a commencé. Je continue de jouer l'imbécile, de me comporter maladroitement devant elle, d'obéir à ses ordres en la regardant fixement dans les yeux. Je n'en parle à personne, j'ai juste dit à ma collègue de se méfier après lui avoir raconté que la "chef" m'avait induit en erreur.
Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre. J'ai peur de me brûler les ailes, ou au contraire de lui faire du mal en partant d'un mauvais constat. Ou que rien ne change finalement, qu'elle n'a pas été réceptive tant son regard est inexpressif. Mais je ressens à la fois de l'excitation et de la pitié.
Aujourd'hui, la journée a été plutôt agréable finalement. Je suis arrivé ce matin au travail après une nuit très courte, le vent provoquant des fourmillements sur mon visage figé. Je n'avais franchement pas envie d'affronter ses réflexions, son air académique me reprenant à la moindre de mes maladresses. Je me suis contenté d'être cordial, de faire ce que j'avais à faire.
Puis les proprios sont arrivés et ont décidé de me mettre sur un travail solitaire. De la mise en peinture, l'occasion de m'évader un peu dans ma tête. Ont-ils compris ce qui se tramait ? Ma collègue qui devait accompagner ma "chef" a insisté pour venir travailler avec moi. Du coup, l'autre s'est retrouvée seule dans son coin. Étrange sentiment de satisfaction et de culpabilité.
En fin de matinée, le patron m'a réclamé, en disant qu'il avait besoin de moi pour aider son fils à l'élagage. Je me sentais utile, je suis même passé à côté de la pause cigarette pour accomplir ma mission. Son fils, je pense qu'il est zèbre aussi. Il adore travailler en hauteur, il ne parle pas beaucoup mais sa présence est plutôt réconfortante. Pour le coup, je me suis doublement investi, je suis rentré dans mon mode hyperactif et il a eu l'air d'apprécier mon rythme. Tant pis pour le mal de dos, pour la sueur perlant mon front, ça m'a fait du bien de faire sortir toute cette énergie de ma tête.
Le midi a été un moment plutôt calme, j'ai évité d'étaler mes états-d'âme afin de ne lui donner aucune nourriture narcissique. Elle en a profité pour faire la morale à ma collègue, en lui disant que l'unique problème à sa situation (dilemme entre avoir un 35h et laisser sa fille de 2 ans dans les bras d'une nourrice ou refuser le contrat et privilégier l'éducation de son enfant), c'était elle et que sa fille s'adaptera. Ça aurait pu m'énerver, ce manque de tact, ce ton moralisateur, mais j'ai laissé couler.
L'après-midi, elles sont toutes les deux venues me rejoindre sur mon espace de travail. Ma "chef" a recommencé avec ses "non ce n'est pas comme ça, ça ne marchera pas", mais manque de bol pour elle, ça a marché. La patronne les a recruté pour un autre petit boulot, me laissant à nouveau seul. Je pense de plus en plus que les proprios voient ce qu'il se trame.
Après épuisement physique et vide dans ma tête - que ça fait du bien - je me suis accordé une pause. Et là, les choses sérieuses ont commencé. Ma "chef" m'ordonna d'aller chercher des bûches pour le poêle à bois afin de préparer l'événement associatif de samedi en me disant de prendre le bois qu'on a coupé la semaine dernière. J'ai beau eu lui dire qu'il n'était pas sec, elle a insisté pour prendre les bûches qu'on avait fendu. Ok… Mais j'avais le sentiment de faire une erreur, que du bois humide ne servirait à rien.
Après un aller-retour, j'ai croisé la patronne et je lui ai demandé si je ne faisais pas une erreur… Bien sûr que si. J'en ai profité pour dire que je n'avais fait qu'obéir aux ordres de la chef et qu'elle m'avait induit en erreur. Étrange réaction de sa part : "bizarre…" avec ce regard contrarié et cet air songeur.
Sur le coup, je n'ai pas su comment prendre cette réponse. Était-ce un "bizarre" qui voulait dire "je suis étonné venant d'elle, j'ai du mal à te croire" ou à l'inverse "Tiens… Ça coïncide avec mon intuition". J'avoue que le doute me laisse perplexe.
Au bout de 45 minutes, je suis retourné sur le terrain où ma collègue et ma "chef" se trouvaient.
- T'as mis 45 minutes pour ramasser du bois ? Mais t'étais où ?!
Dans ma tête je me disais : c'est bon, on est pas à l'usine ici, et puis je suis usé de ma journée alors ferme-la. Mais j'ai simplement répondu :
- J'étais avec la patronne, en train de discuter avec elle.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'intuition que cette réponse va la bouffer de l'intérieur. Moi, en train de discuter avec la patronne. Alors qu'habituellement, elle se débrouille toujours pour qu'on reste en retrait et qu'il n'y a qu'elle qui puisse avoir ce lien privilégié avec la famille.
J'ai le sentiment d'avoir allumé un feu qui n'attend plus que de se propager. Une guerre psychologique a commencé. Je continue de jouer l'imbécile, de me comporter maladroitement devant elle, d'obéir à ses ordres en la regardant fixement dans les yeux. Je n'en parle à personne, j'ai juste dit à ma collègue de se méfier après lui avoir raconté que la "chef" m'avait induit en erreur.
Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre. J'ai peur de me brûler les ailes, ou au contraire de lui faire du mal en partant d'un mauvais constat. Ou que rien ne change finalement, qu'elle n'a pas été réceptive tant son regard est inexpressif. Mais je ressens à la fois de l'excitation et de la pitié.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
attention Brouillon , on ne joue pas avec les gens
tu as compris qu'elle était psychologiquement perturbée , or toi tu es bien plus costaud qu'elle , puisque tu as pu constater que tu avais de suite analysé la situation , tu t'es remis en question , tu as tenté de comprendre son fonctionnement ,(incompréhensible ne t'use pas l'énergie avec ça) , tu as adopté l'attitude ad hoc c'est à dire : rester calme
et tes patrons ont commencé à piger ce qui se tramait
donc dans ce relationnel, c'est toi le plus fort , donc stoppe la guerre des nerfs car c'est toi qui sera gagnant au bout du compte mais à quel prix ?
à quel prix pour elle ? et à quel prix pour toi ?
et dans quel but ?
je pense que l'on peut entamer un conflit d'idées avec quelqu'un que l'on estime que l'on respecte
mais avec plus petit , plus faible que soi,(même s'il y a manipulation de sa part) et que l'on n'estime pas de surcroît , voire que l'on plaint ? quel est l' intérêt ?
je n'en vois pas
d'autant ,qu'à mon avis, il faut fuir tout relationnel qui fragilise
et arrêter toute remise en question due à un relationnel avec une personne que l'on n'estime pas
tu as compris qu'elle était psychologiquement perturbée , or toi tu es bien plus costaud qu'elle , puisque tu as pu constater que tu avais de suite analysé la situation , tu t'es remis en question , tu as tenté de comprendre son fonctionnement ,(incompréhensible ne t'use pas l'énergie avec ça) , tu as adopté l'attitude ad hoc c'est à dire : rester calme
et tes patrons ont commencé à piger ce qui se tramait
donc dans ce relationnel, c'est toi le plus fort , donc stoppe la guerre des nerfs car c'est toi qui sera gagnant au bout du compte mais à quel prix ?
à quel prix pour elle ? et à quel prix pour toi ?
et dans quel but ?
je pense que l'on peut entamer un conflit d'idées avec quelqu'un que l'on estime que l'on respecte
mais avec plus petit , plus faible que soi,(même s'il y a manipulation de sa part) et que l'on n'estime pas de surcroît , voire que l'on plaint ? quel est l' intérêt ?
je n'en vois pas
d'autant ,qu'à mon avis, il faut fuir tout relationnel qui fragilise
et arrêter toute remise en question due à un relationnel avec une personne que l'on n'estime pas
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
+1 avec où-est-la-question.
Il faut laisser tranquille ta chef, de toute façon quand elle va voir qu'elle n'a plus d'emprise sur toi, elle va très certainement enrager toute seule.
Mais elle te doit le respect aussi, donc face à une réflexion à la noix, genre que tu es perché, tu lui dis de s'excuser et que tu va parler à la patronne de son attitude.
Ce genre de personne adore agir en comité très restreint, donc si ta patronne à compris ses écarts, elle ne tardera pas à prendre les décisions qui s'imposent, si ta chef ne voulait pas comprendre, car ta chef doit aussi te respecter.
Il faut laisser tranquille ta chef, de toute façon quand elle va voir qu'elle n'a plus d'emprise sur toi, elle va très certainement enrager toute seule.
Mais elle te doit le respect aussi, donc face à une réflexion à la noix, genre que tu es perché, tu lui dis de s'excuser et que tu va parler à la patronne de son attitude.
Ce genre de personne adore agir en comité très restreint, donc si ta patronne à compris ses écarts, elle ne tardera pas à prendre les décisions qui s'imposent, si ta chef ne voulait pas comprendre, car ta chef doit aussi te respecter.
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Je vous avoue que c'est tentant, c'est vrai, de l'enfoncer à son tour. Mais je ne suis pas quelqu'un de calculateur, ce n'est pas naturel chez moi et si j'emprunte cette voie, je risquerais de retourner la situation contre moi.
Si le feu se propage, c'est elle et elle seule qui l'aura allumé. Je me munis juste de protections, dire à la patronne qu'elle m'a induit en erreur, c'est la vérité, du moins, c'est de cette façon que je l'ai vécu. Dire à ma "chef" que j'étais en train de discuter avec la patronne, c'est également la vérité. Rien n'a été prémédité, j'ai seulement l'impression que le karma a joué en ma faveur.
C'est une guerre psychologique qui a commencé bien avant que je me décide à agir. Je compte juste reprendre ma place, car j'ai besoin de cette association pour me développer et donner du sens à mes valeurs. Je ne veux pas partir, ça lui ferait tellement plaisir.
Lui répondre poliment ? Je n'ai pas sa répartie, elle se débrouille toujours pour me lancer une pique dans une situation où je sais que je n'aurai pas les arguments pour la contrer. Par exemple, j'ai fais la connerie de lui dire que j'avais interrompu mes études dans une école privée car j'en étais arrivé à un stade où je ne voyais plus d'issue. Depuis, elle n'hésite pas à me dire que j'ai pris la place de quelqu'un d'autre. Que voulez-vous que je dise, qu'elle n'était pas à ma place et que par conséquent elle ne pouvait pas comprendre ? Inefficace. Que j'ai tout arrêté parce que j'étais entouré de gens qui me rabaissaient constamment, que je n'ai pas su entrer dans la compétition et que je suis sorti de là dégoûté de ce monde ? Elle va me prendre pour un lâche, un faible, et c'est ce qu'elle fait déjà de toute façon. Lui dire qu'elle me prend pour un imbécile ? Elle en profitera pour faire éclater le conflit.
Je n'ai pas tellement de marche de manoeuvre avec elle. J'ai le sentiment que la seule chose qui m'aide, c'est d'assumer et d'afficher ma souffrance. Il y a une sorte de communication par le regard entre mes patrons et moi. Quand je dis "ça va", ils savent pertinemment que ça ne va pas, mais que le contexte n'est pas idéal pour m'expliquer. Quand je leur souhaite une bonne soirée avec mon sourire traduisant la politesse, ils savent que je souffre. Ma "chef" me prend pour un caliméro, pour un mec qui se victimise pour éviter de faire face à ses erreurs, pour quelqu'un qui n'a pas de quoi se plaindre car j'ai la chance d'avoir une famille qui m'aide un peu financièrement. Mais tant pis, j'ai la sensation que ce langage des yeux est ma seule arme, et qu'elle lui échappe totalement.
Le dire à mes patrons, j'ai quand même la crainte au fond de moi de mal interpréter la situation, de voir des messages là où il y en a pas. J'ai peur également qu'on me prenne pour un mec tellement noyé par ses pensées qu'il s'enfonce dans la paranoïa, ou de m'afficher au premier plan dans un conflit d'équipe. Je n'aime pas avoir les projecteurs braqués sur moi.
Je vous remercie pour vos réponses, ces différentes questions m'aident à prendre du recul sur l'ampleur de la situation, car c'est vrai qu'étant au premier plan, j'ai tendance à minimiser certaines choses
Si le feu se propage, c'est elle et elle seule qui l'aura allumé. Je me munis juste de protections, dire à la patronne qu'elle m'a induit en erreur, c'est la vérité, du moins, c'est de cette façon que je l'ai vécu. Dire à ma "chef" que j'étais en train de discuter avec la patronne, c'est également la vérité. Rien n'a été prémédité, j'ai seulement l'impression que le karma a joué en ma faveur.
C'est une guerre psychologique qui a commencé bien avant que je me décide à agir. Je compte juste reprendre ma place, car j'ai besoin de cette association pour me développer et donner du sens à mes valeurs. Je ne veux pas partir, ça lui ferait tellement plaisir.
Lui répondre poliment ? Je n'ai pas sa répartie, elle se débrouille toujours pour me lancer une pique dans une situation où je sais que je n'aurai pas les arguments pour la contrer. Par exemple, j'ai fais la connerie de lui dire que j'avais interrompu mes études dans une école privée car j'en étais arrivé à un stade où je ne voyais plus d'issue. Depuis, elle n'hésite pas à me dire que j'ai pris la place de quelqu'un d'autre. Que voulez-vous que je dise, qu'elle n'était pas à ma place et que par conséquent elle ne pouvait pas comprendre ? Inefficace. Que j'ai tout arrêté parce que j'étais entouré de gens qui me rabaissaient constamment, que je n'ai pas su entrer dans la compétition et que je suis sorti de là dégoûté de ce monde ? Elle va me prendre pour un lâche, un faible, et c'est ce qu'elle fait déjà de toute façon. Lui dire qu'elle me prend pour un imbécile ? Elle en profitera pour faire éclater le conflit.
Je n'ai pas tellement de marche de manoeuvre avec elle. J'ai le sentiment que la seule chose qui m'aide, c'est d'assumer et d'afficher ma souffrance. Il y a une sorte de communication par le regard entre mes patrons et moi. Quand je dis "ça va", ils savent pertinemment que ça ne va pas, mais que le contexte n'est pas idéal pour m'expliquer. Quand je leur souhaite une bonne soirée avec mon sourire traduisant la politesse, ils savent que je souffre. Ma "chef" me prend pour un caliméro, pour un mec qui se victimise pour éviter de faire face à ses erreurs, pour quelqu'un qui n'a pas de quoi se plaindre car j'ai la chance d'avoir une famille qui m'aide un peu financièrement. Mais tant pis, j'ai la sensation que ce langage des yeux est ma seule arme, et qu'elle lui échappe totalement.
Le dire à mes patrons, j'ai quand même la crainte au fond de moi de mal interpréter la situation, de voir des messages là où il y en a pas. J'ai peur également qu'on me prenne pour un mec tellement noyé par ses pensées qu'il s'enfonce dans la paranoïa, ou de m'afficher au premier plan dans un conflit d'équipe. Je n'aime pas avoir les projecteurs braqués sur moi.
Je vous remercie pour vos réponses, ces différentes questions m'aident à prendre du recul sur l'ampleur de la situation, car c'est vrai qu'étant au premier plan, j'ai tendance à minimiser certaines choses
Jo'- Messages : 170
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Essaye simplement d'être plus au contact de tes patrons, peut être en leur demandant de communiquer plus directement avec toi sur ce que tu dois faire ou non (et donc pas par l'intermédiaire de ta chef, que tu ne considère pas comme telle d'où toutes les difficultés de communication, non?)
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Je n'arrive pas à accepter que dans une association humaniste, il puisse y avoir cette notion de hiérarchie, de supérieur/inférieur, de chef/main-d'oeuvre. Pour moi, on a tous à apprendre de tout le monde, et à tout âge on est le guide et l'étudiant de quelqu'un, de quelque chose, alors pourquoi insiste-t-elle pour imposer son autorité, sa morale et sa façon de faire ? Ne serait-il pas plus simple qu'on s'apporte tous mutuellement ce qu'on a en nous ? Malheureusement, le monde ne fonctionne pas de cette façon et des gens malades d'un système de soumission viennent brouiller le message qu'on est censé transmettre. Comment le dire ? Comment l'expliquer sans m'attirer de foudres ? Comment être moi-même quand certains s'occupent de mettre des murs là où il ne devrait y avoir que des ponts ?
Socialement, j'ai besoin de parler de moi pour que les autres parlent d'eux à leur tour, pour qu'on puisse tous s'apporter des points de vue, se soutenir et surtout, parler de vrais sujets. Je trouve souvent des réponses dans les autres individus, mais je sais aussi que ça ne marche pas avec tout le monde et qu'en agissant de cette manière, je me confronte à des portes blindées sous tension prêtes à décharger de l'électricité au moindre contact. Mais c'est ma façon d'être, de faire, et je ne peux plus lutter contre ça.
Comment me rapprocher de mes patrons sans qu'ils pensent que je veuille violer leur intimité, m'impliquer dans leur vie privée ? Je n'ai jamais eu de notice pour apprendre à parler aux gens, j'ai du trouver ma technique. Elle est loin d'être parfaite et parfois, ça passe très bien ou alors ça casse fort...
Socialement, j'ai besoin de parler de moi pour que les autres parlent d'eux à leur tour, pour qu'on puisse tous s'apporter des points de vue, se soutenir et surtout, parler de vrais sujets. Je trouve souvent des réponses dans les autres individus, mais je sais aussi que ça ne marche pas avec tout le monde et qu'en agissant de cette manière, je me confronte à des portes blindées sous tension prêtes à décharger de l'électricité au moindre contact. Mais c'est ma façon d'être, de faire, et je ne peux plus lutter contre ça.
Comment me rapprocher de mes patrons sans qu'ils pensent que je veuille violer leur intimité, m'impliquer dans leur vie privée ? Je n'ai jamais eu de notice pour apprendre à parler aux gens, j'ai du trouver ma technique. Elle est loin d'être parfaite et parfois, ça passe très bien ou alors ça casse fort...
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Je te comprends! J'ai aussi du mal à communiquer avec les personnes que j'estime beaucoup, et je vis parfois dans une sorte de délire en me disant qu'ils me comprennent de toute façon (mais bien sur ce n'est pas le cas ).
Tu dis ne pas comprendre les rapports hiérarchiques (mon problème aussi), donc peut être que la solution est de considérer tes patrons comme de simples humains semblable à toi dans leurs besoins de communication. Ils semblent de poser des questions, donc réponds y d'une manière ou d'une autre, d'une façon subtile, bienveillante pour tout le monde et tout ira bien. Éclaircir une situation compliquée ne peut que contribuer à l'améliorer non?
Tu dis ne pas comprendre les rapports hiérarchiques (mon problème aussi), donc peut être que la solution est de considérer tes patrons comme de simples humains semblable à toi dans leurs besoins de communication. Ils semblent de poser des questions, donc réponds y d'une manière ou d'une autre, d'une façon subtile, bienveillante pour tout le monde et tout ira bien. Éclaircir une situation compliquée ne peut que contribuer à l'améliorer non?
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Zaurore a écrit:Je te comprends! J'ai aussi du mal à communiquer avec les personnes que j'estime beaucoup, et je vis parfois dans une sorte de délire en me disant qu'ils me comprennent de toute façon (mais bien sur ce n'est pas le cas ).
C'est dur d'être naturel avec les gens, pour la majorité, ça coule de source mais pour nous qui nous posons énormément de questions et qui appréhendons les retours face à nos actes et nos paroles, c'est plus complexe. Et puis, il n'y a a pas de bouton OFF, alors c'est plus facile d'être maladroit que d'expliquer l'inexplicable. Mais quand j'estime des gens, je reste malgré tout un peu en retrait par peur qu'ils changent de regard sur moi. Même si dans le fond, je pense que si on estime une personne, ce n'est pas pour rien, c'est qu'il y a quelque chose de bienveillant derrière… Mais comment se rapprocher sans que ça paraisse prémédité ? Dure équation…
Par contre, avec des gens qui racontent facilement leur vie, j'ai moins de mal à m'ouvrir, même si à certains moments je peux croiser le regard de l'incompréhension, je passe au dessus et je continue la conversation. C'est quelque chose que j'ai su faire avec le temps, en prenant l'exemple de chanteurs sur scène qui se trompent dans les paroles ou les notes mais qui continuent jusqu'au bout
Jo'- Messages : 170
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Oui, c'est un peu le problème du faux self, il sert à se protéger de la plupart des personnes, mais il peut nous empêcher d'accéder à une relation simple et constructive avec certaines personnes qu'on estime particulièrement. Je sais que je leur ai caché qui j'étais, et que je leur ment d'une certaine façon. Comment avancer dans la relation en partant sur de telles bases?
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
J'ai sûrement quelques nouvelles réponses sur le sujet, je dois dire que les choses évoluent assez rapidement de mon côté ces derniers jours, je me sens dans une dynamique où je commence à prendre goût à certaines de mes particularités, que j'ai tenté d'étouffer durant des années.
Je me suis rendu à la journée associative hier, dans l'espoir de me créer quelques affinités et peut-être de rencontrer un/une zèbre avec qui échanger, sachant que d'après mes différentes lectures, on est beaucoup à être attiré par le milieu écologique.
Je suis arrivé en début d'après-midi, il y avait une bonne cinquantaine de personnes, j'ai dis bonjour à mon patron et lui ai avoué être intimidé, n'étant plus un habitué des gros rassemblements, il m'a proposé une bière puis m'a guidé vers différents lieux où je pourrais m'insérer dans un groupe de travail. J'ai choisi un endroit où je ne risquerais pas de croiser ma "chef", hors de question qu'elle traine dans mes pattes alors que cet événement était pour moi une occasion de sortir de mon rôle de travailleur volontaire (service civique) et de me considérer comme bénévole et uniquement comme tel. Ma grande première, tout un symbole pour moi.
J'ai passé une très bonne journée, j'ai eu l'occasion de discuter avec 3-4 personnes en faisant attention de ne pas aller vers les gens qui me paraissaient inaccessibles. Je suis tombé sur un mec qui était lui aussi dispersé dans le choix de son orientation professionnelle et qui venait pour se changer les idées. Il était accompagné d'un groupe d'amis qui me regardaient par moment avec de la bienveillance, du moins, c'est comme ça que je l'ai ressenti. Je n'ai pas su m'y insérer, malgré qu'ils m'ont offert l'occasion de le faire. Je n'avais pas envie de les plomber avec mes conversations "sinistres", je ne me sentais pas prêt.
Je suis resté au soir, après un reportage sur les agriculteurs qui ont choisi de cultiver autrement, il y a eu un feu de camp, un orchestre et un camion transformé en Boulangerie mobile qui faisait des pizzas avec les aliments de la Ferme. Je me suis réchauffé près des flammes, seul, appréciant l'ambiance qui se trouvait autour de moi.
Une femme que je n'avais pas encore croisé est venue à ma rencontre, me disant qu'elle assistait couramment aux événements mais qu'elle ne savait jamais comment se mêler au groupe et qu'elle restait en retrait elle aussi… Elle a vu dans mon regard que je la comprenais. Elle a ensuite ajouté qu'elle m'a repéré car j'avais les yeux très expressifs et que je dégageais une force en moi qui ne demandait qu'à être utilisée. C'était très ciblé, mais j'en avais tellement besoin.
Elle m'a appelé "enfant cristal", un nom issu de "l'aura", de la science des énergies du corps, autrement dit "bioénergétique". À un moment je lui ai dis : ce que tu appelles "enfant cristal", ce n'est qu'un surnom parmi tant d'autres : archimède, caméléon, albatros, zèbre... et que dans les années 2000 on appelait ça "surdoué", mais que le sens commun n'est pas véritable. Elle ignorait complètement tous ces mots, mais ça lui a parlé, surtout en tant que prof dans un collège. D'ailleurs, elle a adoré la signification du zèbre, de ses rayures, et de tous les animaux au pelage rayé d'ailleurs…
On a beaucoup échangé sur le pouvoir des mots, dont certains peuvent provoquer de l'énergie négative en nous et à l'inverse de l'énergie positive. Je lui ai expliqué que je n'aimais pas le mot "travail" par exemple car il provoquait une frustration en moi et que je préférais le remplacer par le mot "activité" qui me ramène à la motivation. Activité = actif, vie, vitalité… Selon ma propre perception.
Une très grande complicité s'est installée, on a échangé sur la notion de "prison mentale", des chaines qu'on se met nous-même pour s'interdire de vivre pleinement notre soi afin d'être conforme aux milieux dans lesquels on se trouve. Et comment se libérer.
Elle m'a filé plusieurs outils, dont celui de la gomme. Mettre sur papier les pensées négatives puis les gommer. Que l'acte physique agit sur la psychologie. On peut le faire également mentalement par exemple en transformant le "je n'y arrive pas" (ou toute autre négation) par "je n'y arrivais pas". Ça demande de l'entrainement, mais pour elle, ça l'aide à acquérir de l'assurance et de la confiance en elle.
Bien sûr, chacun doit tracer sa propre route, trouver les outils qui lui correspondent… Mais je me dis qu'après cette expérience la vie n'est pas un hasard, qu'il y a quand même des choses qui tombent bien et que ce qui se présente sur notre route est là pour nous servir.
On a échangé aussi sur ces périodes où on a l'impression de stagner, de faire du surplace ou carrément de régresser et selon sa vision des choses, ce n'est qu'un moment pour préparer le prochain acte, la prochaine grande avancée. Qu'on revisite sans cesse des causes pour lesquelles on s'est déjà amélioré et qu'on les approfondie toujours plus… Elle a ajouté également que peu importe que les moments soient bons ou mauvais, ils offrent chacun leur lot de compréhension et qu'il faut se dire merci, même si ça demande de se pardonner d'abord. Et qu'à partir de ce moment, le message vient plus facilement.
Je lui ai aussi parlé de certaines personnalités narcissiques, dont "ma chef" et ma vision de l'autorité. Elle a abordé l'effet miroir, que je connaissais déjà mais qui a pris tellement plus de sens dans ce climat de libération… Et que je devrais voir l'autorité comme une façon de m'améliorer, de corriger certaines de mes inattentions. J'essaierai de changer d'angle de vue lors de mes prochaines journées de volontariat en espérant y voir des améliorations, on verra comment les choses se dessineront
Je me suis rendu à la journée associative hier, dans l'espoir de me créer quelques affinités et peut-être de rencontrer un/une zèbre avec qui échanger, sachant que d'après mes différentes lectures, on est beaucoup à être attiré par le milieu écologique.
Je suis arrivé en début d'après-midi, il y avait une bonne cinquantaine de personnes, j'ai dis bonjour à mon patron et lui ai avoué être intimidé, n'étant plus un habitué des gros rassemblements, il m'a proposé une bière puis m'a guidé vers différents lieux où je pourrais m'insérer dans un groupe de travail. J'ai choisi un endroit où je ne risquerais pas de croiser ma "chef", hors de question qu'elle traine dans mes pattes alors que cet événement était pour moi une occasion de sortir de mon rôle de travailleur volontaire (service civique) et de me considérer comme bénévole et uniquement comme tel. Ma grande première, tout un symbole pour moi.
J'ai passé une très bonne journée, j'ai eu l'occasion de discuter avec 3-4 personnes en faisant attention de ne pas aller vers les gens qui me paraissaient inaccessibles. Je suis tombé sur un mec qui était lui aussi dispersé dans le choix de son orientation professionnelle et qui venait pour se changer les idées. Il était accompagné d'un groupe d'amis qui me regardaient par moment avec de la bienveillance, du moins, c'est comme ça que je l'ai ressenti. Je n'ai pas su m'y insérer, malgré qu'ils m'ont offert l'occasion de le faire. Je n'avais pas envie de les plomber avec mes conversations "sinistres", je ne me sentais pas prêt.
Je suis resté au soir, après un reportage sur les agriculteurs qui ont choisi de cultiver autrement, il y a eu un feu de camp, un orchestre et un camion transformé en Boulangerie mobile qui faisait des pizzas avec les aliments de la Ferme. Je me suis réchauffé près des flammes, seul, appréciant l'ambiance qui se trouvait autour de moi.
Une femme que je n'avais pas encore croisé est venue à ma rencontre, me disant qu'elle assistait couramment aux événements mais qu'elle ne savait jamais comment se mêler au groupe et qu'elle restait en retrait elle aussi… Elle a vu dans mon regard que je la comprenais. Elle a ensuite ajouté qu'elle m'a repéré car j'avais les yeux très expressifs et que je dégageais une force en moi qui ne demandait qu'à être utilisée. C'était très ciblé, mais j'en avais tellement besoin.
Elle m'a appelé "enfant cristal", un nom issu de "l'aura", de la science des énergies du corps, autrement dit "bioénergétique". À un moment je lui ai dis : ce que tu appelles "enfant cristal", ce n'est qu'un surnom parmi tant d'autres : archimède, caméléon, albatros, zèbre... et que dans les années 2000 on appelait ça "surdoué", mais que le sens commun n'est pas véritable. Elle ignorait complètement tous ces mots, mais ça lui a parlé, surtout en tant que prof dans un collège. D'ailleurs, elle a adoré la signification du zèbre, de ses rayures, et de tous les animaux au pelage rayé d'ailleurs…
On a beaucoup échangé sur le pouvoir des mots, dont certains peuvent provoquer de l'énergie négative en nous et à l'inverse de l'énergie positive. Je lui ai expliqué que je n'aimais pas le mot "travail" par exemple car il provoquait une frustration en moi et que je préférais le remplacer par le mot "activité" qui me ramène à la motivation. Activité = actif, vie, vitalité… Selon ma propre perception.
Une très grande complicité s'est installée, on a échangé sur la notion de "prison mentale", des chaines qu'on se met nous-même pour s'interdire de vivre pleinement notre soi afin d'être conforme aux milieux dans lesquels on se trouve. Et comment se libérer.
Elle m'a filé plusieurs outils, dont celui de la gomme. Mettre sur papier les pensées négatives puis les gommer. Que l'acte physique agit sur la psychologie. On peut le faire également mentalement par exemple en transformant le "je n'y arrive pas" (ou toute autre négation) par "je n'y arrivais pas". Ça demande de l'entrainement, mais pour elle, ça l'aide à acquérir de l'assurance et de la confiance en elle.
Bien sûr, chacun doit tracer sa propre route, trouver les outils qui lui correspondent… Mais je me dis qu'après cette expérience la vie n'est pas un hasard, qu'il y a quand même des choses qui tombent bien et que ce qui se présente sur notre route est là pour nous servir.
On a échangé aussi sur ces périodes où on a l'impression de stagner, de faire du surplace ou carrément de régresser et selon sa vision des choses, ce n'est qu'un moment pour préparer le prochain acte, la prochaine grande avancée. Qu'on revisite sans cesse des causes pour lesquelles on s'est déjà amélioré et qu'on les approfondie toujours plus… Elle a ajouté également que peu importe que les moments soient bons ou mauvais, ils offrent chacun leur lot de compréhension et qu'il faut se dire merci, même si ça demande de se pardonner d'abord. Et qu'à partir de ce moment, le message vient plus facilement.
Je lui ai aussi parlé de certaines personnalités narcissiques, dont "ma chef" et ma vision de l'autorité. Elle a abordé l'effet miroir, que je connaissais déjà mais qui a pris tellement plus de sens dans ce climat de libération… Et que je devrais voir l'autorité comme une façon de m'améliorer, de corriger certaines de mes inattentions. J'essaierai de changer d'angle de vue lors de mes prochaines journées de volontariat en espérant y voir des améliorations, on verra comment les choses se dessineront
Jo'- Messages : 170
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Brouillon a écrit: Mais je me dis qu'après cette expérience la vie n'est pas un hasard, qu'il y a quand même des choses qui tombent bien et que ce qui se présente sur notre route est là pour nous servir.
Oui ou c'est toi qui est particulièrement apte à faire avec ce que tu as pour avancer dans tes projets peut être!
Contente que tu ai trouvé des gens positifs!
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Il n'y aura plus de journée associative de prévue avant un long moment, et je n'ai gardé aucun contact extérieur avec les gens que j'ai rencontré hier soir. À part le mail de cette femme, qui avec toute honnêteté m'a répondu qu'elle ne sait pas si elle me répondra. (Je la comprends, je suis un peu similaire). Je ne sais pas encore si je continuerai à fréquenter l'association après la fin de mon contrat, tout dépendra du goût que le départ me laissera… Me connaissant, un rien peut me faire replonger, mais je vais essayer de garder le cap, me forcer à engendrer des mécanismes positifs jusqu'à la fin (sans me mentir). J'espère être reparti du bon pied pour le plus longtemps possible… En espérant que cet oasis au milieu du grand désert que j'arpente depuis des mois me guidera vers une source d'eau plus vaste et cessera de me faire croire à des mirages. Cela n'enlève rien à mon problème d'orientation professionnelle (faudra que je pense à créer un autre sujet) ni à mon cadre de vie, mais la seule chose que je peux tenter pour le moment, c'est de voir les choses sous un autre angle. En espérant pouvoir apporter également un peu de bonnes choses à tous ceux qui me lisent
Jo'- Messages : 170
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Selon moi tu as commis une "grossière erreur". Parler de ce que tu es.
Clairement, même les gens qui t'aiment ont du mal à comprendre et à ce fourrer dans leur jolie petite tête que tu es différent, et que c'est pas à coup de "force toi" ou "fait des efforts" que ça changera. Alors en parler à deux personnes qui n'en n'on rien à foutre de toi (objectivement hormis le travail, c'est pas des amis, c'est des collègues)...
Maintenant elles te prennent au mieux pour un type prétentieux (bah ouais, il nous expose à quel point monsieur est intelligent?!) - réaction de base du bigorneau -
Au pire pour un psychopathe, un déséquilibré.
Pour comprendre il faut avoir envie, aimer la personne, passer du temps à en parler. Là, tu as parlé d'un truc hyper important et complexe a des gens qui... s'en fichent :/
Enfin ceci est mon avis perso, peut-être que je me goure totalement
Clairement, même les gens qui t'aiment ont du mal à comprendre et à ce fourrer dans leur jolie petite tête que tu es différent, et que c'est pas à coup de "force toi" ou "fait des efforts" que ça changera. Alors en parler à deux personnes qui n'en n'on rien à foutre de toi (objectivement hormis le travail, c'est pas des amis, c'est des collègues)...
Maintenant elles te prennent au mieux pour un type prétentieux (bah ouais, il nous expose à quel point monsieur est intelligent?!) - réaction de base du bigorneau -
Au pire pour un psychopathe, un déséquilibré.
Pour comprendre il faut avoir envie, aimer la personne, passer du temps à en parler. Là, tu as parlé d'un truc hyper important et complexe a des gens qui... s'en fichent :/
Enfin ceci est mon avis perso, peut-être que je me goure totalement
Lainie- Messages : 3164
Date d'inscription : 22/07/2015
Localisation : Canterbury plains
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Je rejoins ton avis sur ma situation, j'ai commis une grossière erreur et je l'ai sentie passer à la première minute où j'en ai parlé… Je dirais que j'aurais dû me limiter aux proprios et puis basta, mais non, j'ai agis à l'inverse de ce que j'aurais dû faire, j'ai nourri des bêtes curieuses.
Je sortais de 6 jours de déprime intense comme j'en ai rarement eu dans ma vie et je ne savais pas quel mensonge encore inventer pour justifier mes deux jours d'arrêt de travail, et comme j'aime pas mentir... Je me suis fait passer pour un miséreux, une victime… Mais bon, c'est fait et je m'en suis assez voulu, ça m'a pas mal compliqué la tâche par la suite.
Depuis cette soirée associative et cette longue discussion avec cette femme zèbre, je vais beaucoup mieux et au travail étrangement, tout se passe mieux. J'ai ressenti ses mots, et je les ressens encore comme une récompense après cette longue période de lutte, je me souviens encore de cet état de libération auprès du feu. Je me sentais stone, vidé de toute cette frustration, de cette énergie négative et ça m'a même donné envie de me plonger dans la catégorie intuitive du forum J'ai cette phrase qui tourne en boucle dans ma tête : "même les périodes désagréables sont utiles, il faut les voir comme une chance, il faut se pardonner et se dire merci". Et ça m'aide à garder l'humeur, même si c'est fatiguant.
Je travaille désormais sur l'effet miroir et tente de passer au dessus des regards étranges en me disant finalement que c'est avant tout la façon dont je me perçois moi, et que même si c'est vrai, je suis ce que je suis. Je me sens encore bête par moment mais je passe au dessus pour garder cette dynamique positive. Je me lève chaque matin en me disant que plus personne ne m'empêchera de vivre dans la dignité. Rien est acquis et je rencontrerai encore des obstacles, mon faux-self me jouera peut-être des tours ailleurs, mais peu importe, en ce moment je me ressource et elle est là ma priorité.
Ma "chef" n'est pas devenue une grande copine pour autant, je n'oublie rien de ce qu'il s'est passé, mais ses remarques ne m'atteignent plus et j'en ai moins qu'avant d'ailleurs, et quand elles surgissent je ne les prends plus au sérieux.
Je me dis finalement que personne n'en a rien eu à foutre de cette crise existentielle par laquelle je suis passé et ce n'est pas plus mal car d'ici la fin du service civique tout le monde sera passé à autre chose et les 3/4 tomberont dans l'oubli.
Je sortais de 6 jours de déprime intense comme j'en ai rarement eu dans ma vie et je ne savais pas quel mensonge encore inventer pour justifier mes deux jours d'arrêt de travail, et comme j'aime pas mentir... Je me suis fait passer pour un miséreux, une victime… Mais bon, c'est fait et je m'en suis assez voulu, ça m'a pas mal compliqué la tâche par la suite.
Depuis cette soirée associative et cette longue discussion avec cette femme zèbre, je vais beaucoup mieux et au travail étrangement, tout se passe mieux. J'ai ressenti ses mots, et je les ressens encore comme une récompense après cette longue période de lutte, je me souviens encore de cet état de libération auprès du feu. Je me sentais stone, vidé de toute cette frustration, de cette énergie négative et ça m'a même donné envie de me plonger dans la catégorie intuitive du forum J'ai cette phrase qui tourne en boucle dans ma tête : "même les périodes désagréables sont utiles, il faut les voir comme une chance, il faut se pardonner et se dire merci". Et ça m'aide à garder l'humeur, même si c'est fatiguant.
Je travaille désormais sur l'effet miroir et tente de passer au dessus des regards étranges en me disant finalement que c'est avant tout la façon dont je me perçois moi, et que même si c'est vrai, je suis ce que je suis. Je me sens encore bête par moment mais je passe au dessus pour garder cette dynamique positive. Je me lève chaque matin en me disant que plus personne ne m'empêchera de vivre dans la dignité. Rien est acquis et je rencontrerai encore des obstacles, mon faux-self me jouera peut-être des tours ailleurs, mais peu importe, en ce moment je me ressource et elle est là ma priorité.
Ma "chef" n'est pas devenue une grande copine pour autant, je n'oublie rien de ce qu'il s'est passé, mais ses remarques ne m'atteignent plus et j'en ai moins qu'avant d'ailleurs, et quand elles surgissent je ne les prends plus au sérieux.
Je me dis finalement que personne n'en a rien eu à foutre de cette crise existentielle par laquelle je suis passé et ce n'est pas plus mal car d'ici la fin du service civique tout le monde sera passé à autre chose et les 3/4 tomberont dans l'oubli.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Encore 3 semaines à tenir avant que mon service civique prenne fin. J'ai tellement hâte de quitter la Ferme. Ça allait mieux, et je dirais que globalement ça va encore, mais c'est fade. Pourtant j'adore le mode de vie des proprios, la philosophie qu'ils ont développé autour de leur projet mais je n'arrive pas à être moi-même, à me rapprocher d'eux.
Concernant ma "chef", je valide de plus en plus la piste de la perverse narcissique. Mais elle est tellement subtile qu'il m'a été impossible jusqu'à maintenant de la remballer. Et si je n'arrive pas à être moi-même, à me rapprocher de mes patrons, c'est qu'il y a une raison. Et la raison, c'est qu'elle ment, elle nous ment à nous, elle leur ment à eux, elle est celle qui fait la pluie et le beau temps au travail.
Par exemple, lorsque j'ai été embauché, ma collègue et moi étions en concurrence avec 4 autres CV. Je le sais, c'est la patronne elle-même qui les avait sous le coude lors de l'entretien. Mais ma "chef" prétend sans arrêt que nous avons été sélectionnés parmi plus d'une vingtaine de personnes, qu'il y a énormément de demandes et que pour les prochains Services Civiques elle prendra des jeunes qui connaissent mieux la nature. Qu'est-ce qu'elle essaye de faire passer comme message ? Qu'on est certainement contraignant, qu'on ne progresse pas assez, qu'on est une erreur de casting tout simplement. Et je suis persuadé que de l'autre côté du fil, elle monte la tête des proprios contre nous, comme ça ils restent distants. Elle peut alors garder sa relation privilégiée avec la famille et continuer à nous mettre à l'écart.
Je reste vigilant, et quand elle voit que le courant ne passe pas trop entre nous elle adopte des mimiques de petite fille pour se montrer innocente et se rapprocher de moi. Quand la conversation est plus détendue, elle prend son air supérieur et balance des petites piques bien dissimulées que ma collègue ne capte pas avec le même raisonnement. Pour elle, c'est juste une connasse et elle lui répond sans se soucier de se faire bien ou mal voir, alors que moi j'ai toujours envie de véhiculer une bonne image de moi. Il est là le jeu pervers.
Concernant ma "chef", je valide de plus en plus la piste de la perverse narcissique. Mais elle est tellement subtile qu'il m'a été impossible jusqu'à maintenant de la remballer. Et si je n'arrive pas à être moi-même, à me rapprocher de mes patrons, c'est qu'il y a une raison. Et la raison, c'est qu'elle ment, elle nous ment à nous, elle leur ment à eux, elle est celle qui fait la pluie et le beau temps au travail.
Par exemple, lorsque j'ai été embauché, ma collègue et moi étions en concurrence avec 4 autres CV. Je le sais, c'est la patronne elle-même qui les avait sous le coude lors de l'entretien. Mais ma "chef" prétend sans arrêt que nous avons été sélectionnés parmi plus d'une vingtaine de personnes, qu'il y a énormément de demandes et que pour les prochains Services Civiques elle prendra des jeunes qui connaissent mieux la nature. Qu'est-ce qu'elle essaye de faire passer comme message ? Qu'on est certainement contraignant, qu'on ne progresse pas assez, qu'on est une erreur de casting tout simplement. Et je suis persuadé que de l'autre côté du fil, elle monte la tête des proprios contre nous, comme ça ils restent distants. Elle peut alors garder sa relation privilégiée avec la famille et continuer à nous mettre à l'écart.
Je reste vigilant, et quand elle voit que le courant ne passe pas trop entre nous elle adopte des mimiques de petite fille pour se montrer innocente et se rapprocher de moi. Quand la conversation est plus détendue, elle prend son air supérieur et balance des petites piques bien dissimulées que ma collègue ne capte pas avec le même raisonnement. Pour elle, c'est juste une connasse et elle lui répond sans se soucier de se faire bien ou mal voir, alors que moi j'ai toujours envie de véhiculer une bonne image de moi. Il est là le jeu pervers.
Jo'- Messages : 170
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Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
oui, beaucoup d'écolo sont surdoués (surtout les vegetariens/vegans)... est-ce que beaucoup de surdoués sont écolo ? je ne sais pas quand je regarde sur ZC ou à mensa, ce n'est pas trop le cas en tout cas... que s'est-il passé depuis ?
concernant les mensonges, ma technique c'est de n'en laisser passer aucun.
concernant les mensonges, ma technique c'est de n'en laisser passer aucun.
Dernière édition par ISIS75 le Mar 19 Jan 2016 - 0:29, édité 1 fois
ISIS75- Messages : 2947
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Localisation : Paris
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
J'ai quitté la Ferme le 15 décembre, j'ai pris la décision de ne parler de rien au sujet de ma "chef", je suis parti en bons termes. Ma collègue a décidé de continuer à travailler une journée par semaine après la fin du contrat, j'ai personnellement refusé. J'ai trouvé une excuse (orientation, travail…) car il était hors de question pour moi de continuer à travailler sous les ordres d'une perverse narcissique.
Je leur ai dit que je repasserai, que je donnerai des nouvelles et que je participerai surement à des journées associatives, mais plus le temps passe, moins j'en ai envie.
J'ai pris beaucoup de recul sur la situation, je connais l'histoire dans son intégralité désormais. J'ai un regard très contrasté sur mon expérience, j'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel j'étais plongé, le projet pour lequel j'ai participé mais socialement je n'ai pas eu de chance.
Tout à commencé le 9 juillet, durant notre première randonnée en compagnie d'adolescents handicapés. Ma collègue avait le rire nerveux, elle était facilement moqueuse sans pour autant avoir un fond méchant. Je me sentais le cul entre deux chaises, je n'avais pas envie de lui faire la morale, ni d'être vu comme quelqu'un qui se moque des handicapés. Très peu de gens parlaient durant la marche, je trouvais que personne n'était vraiment abordable puisque les seuls sujets concernaient le milieu écologique pur et dur. Pour un débutant dans ce domaine, je ne trouvais pas de brèche pour m'engouffrer dans une conversation. J'étais mal à l'aise, je n'arrivais pas à me sentir à ma place alors je suis resté avec ma collègue durant toute la journée. On a parlé de tout, de rien, du fait qu'on se sentait à l'écart également.
Ma future "chef" était présente à cette randonnée. Elle savait déjà que 2 mois plus tard, elle serait embauchée en CDD et n'a même pas pris la peine de faire connaissance avec nous. Elle est restée à proximité, elle se trouvait souvent devant ou derrière nous dans le groupe. Elle ne parlait pas, paraissait très fermée et à la fin de la journée nous regardait de loin avec un air un peu malveillant. Nous, on ne savait pas qu'elle rejoindrait la Ferme, on la prenait à ce moment uniquement pour une membre de l'association.
Après cette randonnée la relation avec les propriétaire s'est dégradée. Je les sentais distants, agacés par notre présence. Ils ne savaient pas comment nous prendre, étaient découragés de nous initier à l'écologie et à la pensée humaniste.
J'ai su, lorsque je me suis confié à la patronne qu'elle pensait qu'on se moquait des handicapés, et elle l'avait semble-t-il mal pris. Durant la randonnée, elle était souvent très éloignée de nous, la seule qui aurait pu lui raconter ce mensonge, c'était ma future "chef" qui était restée à proximité de nous toute la journée. Elle avait bien préparé le terrain pour nous tenir dans ses griffes.
Lorsqu'elle est arrivée à la ferme, la première parole qu'elle nous a adressé était "Je vous préviens, moi je dis ce que je pense, de toute façon ça ne sert à rien de mentir on en revient toujours au même au final, j'espère que c'est clair" sans raison apparente, comme si elle fixait déjà ses premières règles. Je le sentais mal, très mal même. Je n'aimais pas du tout sa façon d'être avec nous, distante, supérieure, froide, autoritaire et moralisatrice, comme si elle nous détestait déjà.
Je savais à ce moment précis que le reste du service civique serait compliqué. J'entrevoyais déjà la méchanceté qu'il y avait en elle, et les difficultés dans lesquelles je me trouverais. Je suis rentré chez moi, j'étais face à un malaise. Je me suis dit : c'est le genre de personne avec qui on a pas intérêt de partager quoique ce soit, puisqu'elle ne partagera rien avec nous et qu'elle s'estime trop supérieure pour nous accorder ce privilège". J'ai eu un week-end de 4 jours après ça, qui s'est résumé à ma découverte de la douance, à une succession d'angoisses extrêmes, à un arrêt de travail de 2 jours et une prescription d'anxiolytiques.
Quand je suis revenu, il ne restait qu'un jour avant les congés. Je préférais mettre les propriétaires au courant de mon état au lieu d'attendre 3 semaines et leur retour de vacances. Ma "chef" avait évidemment craché sur mon dos, elle avait émit l'idée que "je ne reviendrais pas avant les congés car je suis un fainéant". Manque de bol pour elle, j'étais revenu avant. Lorsque j'ai parlé de mon état à la patronne, je lui ai clairement dit que non, on ne s'était pas moqué des handicapés, que j'avais un grand respect pour ces personnes, qu'on ne se sentait juste pas à notre place, qu'on avait tenté de s'intégrer à la marche mais sans succès. Et quand je lui ai parlé de ma dépression, de la douance, j'ai senti beaucoup de remords, de culpabilité, une grande sensibilité et une compréhension venant d'elle. En m'ouvrant aux propriétaires, je me suis en quelques sortes réconcilié avec eux. Mais ma "chef" était bien décidé à continuer son jeu. Elle profitait d'être à chaque fois seule avec nous pour m'humilier, et quand les patrons étaient là, elle monopolisait l'attention de sorte qu'on restait en retrait.
Le contenu de l'histoire se trouve dans les messages précédents, je ne vais pas me répéter sur ce point.
J'ai vécu une période très difficile car ma vie toute entière était en train d'éclater avec cette découverte, et que j'étais en même temps sous l'emprise d'une perverse narcissique. Par moment, je croyais devenir fou, j'étais tellement mal au plus profond de mes tripes. J'ai pensé à plusieurs reprises démissionner, par moment je ne me sentais plus capable de continuer l'aventure. Mais j'ai persévéré, je ne voulais pas offrir à ma "chef" ce cadeau, mon départ aurait été sa victoire.
La semaine avant la fin du contrat, elle voulait qu'on se voit en dehors du travail après notre service civique, comme si elle était triste de ne plus nous voir. Je me suis contenté d'un "on verra, je ne connais pas encore mes disponibilités" mais dans ma tête il était hors de question.
Deux jours avant la fin du contrat, on s'était arrangé avec ma collègue pour offrir une boite de chocolats aux propriétaires et ma "chef" s'est mise à faire semblant de pleurer devant nous en disant "et moi ? vous m'offrez rien ?". Quelle ordure ! On a fait semblant de rien, on a dévié sur un autre sujet. Le jour venu elle s'est ramenée avec des chocobons qu'elle nous a offert devant les propriétaires bien évidemment, on ne lui a rien donné en retour. Pourquoi lui aurais-je offert quelque chose alors qu'elle m'avait pourri l'existence ?
Bilan : je ne veux plus jamais la revoir, si je la croise quelque part, je l'ignorerai, et si elle tente d'entrer en contact avec moi, je la repousserai.
J'hésite à donner des nouvelles car elle est encore présente à la Ferme et que je ne sais pas comment je me comporterai face à elle. Et puis même si le comportement des propriétaires s'est amélioré face à moi, je garde une certaine rancoeur, j'aurais aimé que mon service civique se passe pour le mieux, je ne demandais qu'à m'intégrer à leur projet dont j'avais beaucoup d'admiration. Chose que je n'ai pas pu faire à cause de tous ces aprioris à mon encontre.
J'ai senti lors de mon départ, beaucoup de remords et de culpabilités venant des propriétaires. Ils m'ont dit "6 mois c'est trop peu, c'est à peine le temps de faire connaissance". J'ai dit que ce n'était pas un au revoir définitif mais j'avais l'impression qu'ils n'étaient pas convaincus, peut-être parce que moi-même je ne savais pas si je disais ça pour éviter de partir en mauvais terme ou si je le pensais réellement…
Je leur ai dit que je repasserai, que je donnerai des nouvelles et que je participerai surement à des journées associatives, mais plus le temps passe, moins j'en ai envie.
J'ai pris beaucoup de recul sur la situation, je connais l'histoire dans son intégralité désormais. J'ai un regard très contrasté sur mon expérience, j'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel j'étais plongé, le projet pour lequel j'ai participé mais socialement je n'ai pas eu de chance.
Tout à commencé le 9 juillet, durant notre première randonnée en compagnie d'adolescents handicapés. Ma collègue avait le rire nerveux, elle était facilement moqueuse sans pour autant avoir un fond méchant. Je me sentais le cul entre deux chaises, je n'avais pas envie de lui faire la morale, ni d'être vu comme quelqu'un qui se moque des handicapés. Très peu de gens parlaient durant la marche, je trouvais que personne n'était vraiment abordable puisque les seuls sujets concernaient le milieu écologique pur et dur. Pour un débutant dans ce domaine, je ne trouvais pas de brèche pour m'engouffrer dans une conversation. J'étais mal à l'aise, je n'arrivais pas à me sentir à ma place alors je suis resté avec ma collègue durant toute la journée. On a parlé de tout, de rien, du fait qu'on se sentait à l'écart également.
Ma future "chef" était présente à cette randonnée. Elle savait déjà que 2 mois plus tard, elle serait embauchée en CDD et n'a même pas pris la peine de faire connaissance avec nous. Elle est restée à proximité, elle se trouvait souvent devant ou derrière nous dans le groupe. Elle ne parlait pas, paraissait très fermée et à la fin de la journée nous regardait de loin avec un air un peu malveillant. Nous, on ne savait pas qu'elle rejoindrait la Ferme, on la prenait à ce moment uniquement pour une membre de l'association.
Après cette randonnée la relation avec les propriétaire s'est dégradée. Je les sentais distants, agacés par notre présence. Ils ne savaient pas comment nous prendre, étaient découragés de nous initier à l'écologie et à la pensée humaniste.
J'ai su, lorsque je me suis confié à la patronne qu'elle pensait qu'on se moquait des handicapés, et elle l'avait semble-t-il mal pris. Durant la randonnée, elle était souvent très éloignée de nous, la seule qui aurait pu lui raconter ce mensonge, c'était ma future "chef" qui était restée à proximité de nous toute la journée. Elle avait bien préparé le terrain pour nous tenir dans ses griffes.
Lorsqu'elle est arrivée à la ferme, la première parole qu'elle nous a adressé était "Je vous préviens, moi je dis ce que je pense, de toute façon ça ne sert à rien de mentir on en revient toujours au même au final, j'espère que c'est clair" sans raison apparente, comme si elle fixait déjà ses premières règles. Je le sentais mal, très mal même. Je n'aimais pas du tout sa façon d'être avec nous, distante, supérieure, froide, autoritaire et moralisatrice, comme si elle nous détestait déjà.
Je savais à ce moment précis que le reste du service civique serait compliqué. J'entrevoyais déjà la méchanceté qu'il y avait en elle, et les difficultés dans lesquelles je me trouverais. Je suis rentré chez moi, j'étais face à un malaise. Je me suis dit : c'est le genre de personne avec qui on a pas intérêt de partager quoique ce soit, puisqu'elle ne partagera rien avec nous et qu'elle s'estime trop supérieure pour nous accorder ce privilège". J'ai eu un week-end de 4 jours après ça, qui s'est résumé à ma découverte de la douance, à une succession d'angoisses extrêmes, à un arrêt de travail de 2 jours et une prescription d'anxiolytiques.
Quand je suis revenu, il ne restait qu'un jour avant les congés. Je préférais mettre les propriétaires au courant de mon état au lieu d'attendre 3 semaines et leur retour de vacances. Ma "chef" avait évidemment craché sur mon dos, elle avait émit l'idée que "je ne reviendrais pas avant les congés car je suis un fainéant". Manque de bol pour elle, j'étais revenu avant. Lorsque j'ai parlé de mon état à la patronne, je lui ai clairement dit que non, on ne s'était pas moqué des handicapés, que j'avais un grand respect pour ces personnes, qu'on ne se sentait juste pas à notre place, qu'on avait tenté de s'intégrer à la marche mais sans succès. Et quand je lui ai parlé de ma dépression, de la douance, j'ai senti beaucoup de remords, de culpabilité, une grande sensibilité et une compréhension venant d'elle. En m'ouvrant aux propriétaires, je me suis en quelques sortes réconcilié avec eux. Mais ma "chef" était bien décidé à continuer son jeu. Elle profitait d'être à chaque fois seule avec nous pour m'humilier, et quand les patrons étaient là, elle monopolisait l'attention de sorte qu'on restait en retrait.
Le contenu de l'histoire se trouve dans les messages précédents, je ne vais pas me répéter sur ce point.
J'ai vécu une période très difficile car ma vie toute entière était en train d'éclater avec cette découverte, et que j'étais en même temps sous l'emprise d'une perverse narcissique. Par moment, je croyais devenir fou, j'étais tellement mal au plus profond de mes tripes. J'ai pensé à plusieurs reprises démissionner, par moment je ne me sentais plus capable de continuer l'aventure. Mais j'ai persévéré, je ne voulais pas offrir à ma "chef" ce cadeau, mon départ aurait été sa victoire.
La semaine avant la fin du contrat, elle voulait qu'on se voit en dehors du travail après notre service civique, comme si elle était triste de ne plus nous voir. Je me suis contenté d'un "on verra, je ne connais pas encore mes disponibilités" mais dans ma tête il était hors de question.
Deux jours avant la fin du contrat, on s'était arrangé avec ma collègue pour offrir une boite de chocolats aux propriétaires et ma "chef" s'est mise à faire semblant de pleurer devant nous en disant "et moi ? vous m'offrez rien ?". Quelle ordure ! On a fait semblant de rien, on a dévié sur un autre sujet. Le jour venu elle s'est ramenée avec des chocobons qu'elle nous a offert devant les propriétaires bien évidemment, on ne lui a rien donné en retour. Pourquoi lui aurais-je offert quelque chose alors qu'elle m'avait pourri l'existence ?
Bilan : je ne veux plus jamais la revoir, si je la croise quelque part, je l'ignorerai, et si elle tente d'entrer en contact avec moi, je la repousserai.
J'hésite à donner des nouvelles car elle est encore présente à la Ferme et que je ne sais pas comment je me comporterai face à elle. Et puis même si le comportement des propriétaires s'est amélioré face à moi, je garde une certaine rancoeur, j'aurais aimé que mon service civique se passe pour le mieux, je ne demandais qu'à m'intégrer à leur projet dont j'avais beaucoup d'admiration. Chose que je n'ai pas pu faire à cause de tous ces aprioris à mon encontre.
J'ai senti lors de mon départ, beaucoup de remords et de culpabilités venant des propriétaires. Ils m'ont dit "6 mois c'est trop peu, c'est à peine le temps de faire connaissance". J'ai dit que ce n'était pas un au revoir définitif mais j'avais l'impression qu'ils n'étaient pas convaincus, peut-être parce que moi-même je ne savais pas si je disais ça pour éviter de partir en mauvais terme ou si je le pensais réellement…
Jo'- Messages : 170
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Localisation : Nord
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Hello Brouillon,
Je suis bluffée par ta lucidité.
Je te trouve très courageux à dire que tu vas donner des nouvelles.
Mais j'aimerais que tu sois plus courageux encore, en te disant que tu n'en donneras pas, que ce n'est pas possible pour toi, que tu n'as pas les moyens psychiques d'affronter cette satanée chef ou chef satanique.
Ce n'est qu'en te donnant tout le respect et la valeur que tu mérites que tu pourras garder de l'énergie pour les personnes qui ont réellement besoin de toi, dans d'autres structures.
Je suis bluffée par ta lucidité.
Je te trouve très courageux à dire que tu vas donner des nouvelles.
Mais j'aimerais que tu sois plus courageux encore, en te disant que tu n'en donneras pas, que ce n'est pas possible pour toi, que tu n'as pas les moyens psychiques d'affronter cette satanée chef ou chef satanique.
Ce n'est qu'en te donnant tout le respect et la valeur que tu mérites que tu pourras garder de l'énergie pour les personnes qui ont réellement besoin de toi, dans d'autres structures.
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
je pense que tu aurais du lui dire que toi aussi, tu aimes la franchise, mais tout de suite après qu'elle t'ait dit ça, elle car si tu ne dis rien, cela peut la conforter dans ses opinions (puisqu'en plus, tu sembles dire qu'elle n'est pas subtile) et c'est aussi une façon de t'affirmer
Merci en tout cas de prendre le temps de donner des nouvelles
Et sinon, vas-tu passer un test ?
Merci en tout cas de prendre le temps de donner des nouvelles
Et sinon, vas-tu passer un test ?
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
J'ai pensé à être honnête, à dire que je ne reviendrais pas à cause de cette garce. La nuit précédent le dernier jour, je m'imaginais même lui faire une scène en lui déballant tout ce que j'avais sur le coeur. J'étais en pleine psychose...
Sur le moment venu j'ai préféré partir en bon terme. Mon patron m'a clairement dit "si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à venir me voir", je n'ai pas eu envie de me fermer des portes. J'ai beaucoup d'admiration pour lui, c'est le seul durant tout mon service qui m'a traité dignement et avec qui je ressentais une certaine connexion. Ce qui m'a fait tenir jusqu'au bout, c'est sa présence même s'il n'était pas là tous les jours. Et si je donne des nouvelles, ce sera pour lui avant tout.
J'avais très peu de feeling avec la patronne durant les deux premiers mois, j'ai su qu'elle se plaignait de moi et qu'il n'était pas d'accord avec elle, qu'il trouvait que j'apprenais plutôt vite. Quand c'était lui qui me formait, j'étais littéralement aspiré par ses paroles, je les vivais. Il avait la technique, il savait comment s'y prendre avec moi. Mais il n'était pas souvent là…
J'ai quand même écris un petit mail un jour après mon départ, car je trouvais les remerciements trop conventionnels. J'ai glissé une petite allusion sur ma chef de manière subtile, en leur disant que pour le futur, je n'écouterais plus les gens qui ne me veulent aucun bien. J'ignore s'ils ont percuté, si cette phrase les a interpellé mais intérieurement, le fait de l'avoir marqué m'a aidé à ne pas revivre ces mauvais souvenirs.
Le fait de ne pas avoir réussi à m'affirmer, c'est parce que j'ai avant tout vécu une désillusion. Je m'attendais en travaillant dans le milieu écologique à rencontrer des gens ouverts, foutu idéalisme !
Pour le test, c'est fait désormais. Je l'ai passé il y a 5 jours, j'ai les résultats le 4 février
Sur le moment venu j'ai préféré partir en bon terme. Mon patron m'a clairement dit "si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à venir me voir", je n'ai pas eu envie de me fermer des portes. J'ai beaucoup d'admiration pour lui, c'est le seul durant tout mon service qui m'a traité dignement et avec qui je ressentais une certaine connexion. Ce qui m'a fait tenir jusqu'au bout, c'est sa présence même s'il n'était pas là tous les jours. Et si je donne des nouvelles, ce sera pour lui avant tout.
J'avais très peu de feeling avec la patronne durant les deux premiers mois, j'ai su qu'elle se plaignait de moi et qu'il n'était pas d'accord avec elle, qu'il trouvait que j'apprenais plutôt vite. Quand c'était lui qui me formait, j'étais littéralement aspiré par ses paroles, je les vivais. Il avait la technique, il savait comment s'y prendre avec moi. Mais il n'était pas souvent là…
J'ai quand même écris un petit mail un jour après mon départ, car je trouvais les remerciements trop conventionnels. J'ai glissé une petite allusion sur ma chef de manière subtile, en leur disant que pour le futur, je n'écouterais plus les gens qui ne me veulent aucun bien. J'ignore s'ils ont percuté, si cette phrase les a interpellé mais intérieurement, le fait de l'avoir marqué m'a aidé à ne pas revivre ces mauvais souvenirs.
Le fait de ne pas avoir réussi à m'affirmer, c'est parce que j'ai avant tout vécu une désillusion. Je m'attendais en travaillant dans le milieu écologique à rencontrer des gens ouverts, foutu idéalisme !
Pour le test, c'est fait désormais. Je l'ai passé il y a 5 jours, j'ai les résultats le 4 février
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
L'une des grandes leçons que j'ai apprise, ces derniers mois, c'est de la boucler.
Tu as très bien fait de "ne pas faire de scène".
Tu as très bien fait de "partir en bons termes" et de "ne pas te fermer de porte".
Cela dit, il est important aussi, d'une manière ou d'une autre, de régler ses comptes.
C'est ça d'énergie en moins qui reste bloquée au fond de l'âme et du cœur.
Si tu ne peux pas le faire maintenant, parce que tu ne sais pas t'affirmer, peut-être pourras-tu le faire plus tard, à une autre occasion.
Rien n'est jamais définitif.
Pour ce qui est de l'idéalisme, j'en suis au même point.
Tu n'as que 23 ans.
Et tu vas apprendre à t'affirmer.
J'en fais le pari.
Tu as très bien fait de "ne pas faire de scène".
Tu as très bien fait de "partir en bons termes" et de "ne pas te fermer de porte".
Cela dit, il est important aussi, d'une manière ou d'une autre, de régler ses comptes.
C'est ça d'énergie en moins qui reste bloquée au fond de l'âme et du cœur.
Si tu ne peux pas le faire maintenant, parce que tu ne sais pas t'affirmer, peut-être pourras-tu le faire plus tard, à une autre occasion.
Rien n'est jamais définitif.
Pour ce qui est de l'idéalisme, j'en suis au même point.
Tu n'as que 23 ans.
Et tu vas apprendre à t'affirmer.
J'en fais le pari.
Invité- Invité
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
"travailler" dans l'écologisme, il y a le terme travailler dedans quand même perso, très peu de travail n'est pas un minimum chiant ou fatiguant... par contre, ptêtre que tu devrais tenter chez les végé, je pense qu'ils sont plus sympa...
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
En ce qui concerne le fait de régler mes comptes, dans le cas de ma chef je suis convaincu de ne pas en avoir besoin. Ce qu'elle a fait avec moi, elle le fera à d'autres. Je ne suis certainement ni le premier, ni le dernier qu'elle traitera comme de la merde. "La roue tourne" comme on dit souvent, elle est en train de s'enterrer elle-même. Les propriétaires sont au courant de son tempérament, ils savent que le courant ne s'est pas très bien passé entre elle et moi. Ils accueillent de nouveaux services civiques en mars, ils la verront de nouveau à l'oeuvre. Ils ont décidé de fermer les yeux dessus car même si c'est une connasse, elle dirige, elle contrôle, elle fait avancer le travail (souvent en choisissant le meilleur rôle d'ailleurs). Maintenant, je ne suis plus responsable de ce qui se passe là-bas, si les proprios préfèrent se contenter d'une perverse manipulatrice qui n'en a absolument rien à foutre du côté humaniste de leur projet, c'est leur problème. Ils finiront bien par se retrouver coincés à un moment donné.
Je me suis senti énormément rabaissé car je n'ai pas pu me déployer mais c'est pas grave, je me dis simplement qu'ils ont raté quelque chose. Je suis humain, sensible, rassembleur, créatif, dans d'autres boulots j'ai pu exploiter ces côtés de moi, je sais de quoi je suis capable. Tant pis pour eux, le fait d'avoir été maladroit, et replié sur moi-même n'est juste que le retour de leurs préjugés sur moi. Je n'ai rien de bon à offrir quand on ne sait pas me reconnaitre. C'est comme ça que j'avancerai désormais, j'en ai fini de porter le poids du monde sur mes épaules, de toujours penser que c'est mon comportement qui cloche. Et ça m'évitera d'accumuler trop d'énergie négative.
Après, je n'ai pas peur de travailler, d'avoir des contraintes, des difficultés tant que je suis reconnu pour ce que je fais, que je sais pourquoi je le fais et que j'ai le sentiment d'apporter ma pierre à l'édifice. Je sors grandi de cette expérience malgré tout.
Je me suis senti énormément rabaissé car je n'ai pas pu me déployer mais c'est pas grave, je me dis simplement qu'ils ont raté quelque chose. Je suis humain, sensible, rassembleur, créatif, dans d'autres boulots j'ai pu exploiter ces côtés de moi, je sais de quoi je suis capable. Tant pis pour eux, le fait d'avoir été maladroit, et replié sur moi-même n'est juste que le retour de leurs préjugés sur moi. Je n'ai rien de bon à offrir quand on ne sait pas me reconnaitre. C'est comme ça que j'avancerai désormais, j'en ai fini de porter le poids du monde sur mes épaules, de toujours penser que c'est mon comportement qui cloche. Et ça m'évitera d'accumuler trop d'énergie négative.
Après, je n'ai pas peur de travailler, d'avoir des contraintes, des difficultés tant que je suis reconnu pour ce que je fais, que je sais pourquoi je le fais et que j'ai le sentiment d'apporter ma pierre à l'édifice. Je sors grandi de cette expérience malgré tout.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: Ma bête noire (mon expérience dans une Ferme Éducative)
Brouillon a écrit:Je me suis senti énormément rabaissé car je n'ai pas pu me déployer mais c'est pas grave, je me dis simplement qu'ils ont raté quelque chose.
Eh bien, bravo !
Je n'aurais pas réagi comme toi, à ton âge.
J'aurais été blessée et j'aurais eu besoin de l'exprimer.
C'est cela que je veux dire, par régler mes comptes.
Aujourd'hui, c'est différent...
Invité- Invité
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