Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre

Désir toujours plus fort que plaisir. Méditez, gens de zc ! Patate-Gougou vous le révèle pour faire ronronner vos chachat-krakras.

.

Sérieusement chialer avec ses patients (aller pourquoi pas) mais refuser d'en soigner d'autres parce que "désolée le courant passe pas entre nous" c'est clairement un bel écart quant à l'un des principes de base de la déontologie médicale !

Excellente question, Patate, excellente.


Et c'est une simple question de performance dans l'humain.

Plus c'est grave et urgent et moins cela rentre en ligne de compte. Mettre un point de suture sur une artère qui pisse le sang, que le courant passe ou pas, cela n'a aucune importance.

Mais la plupart du temps on ne se coupe pas la fémorale. Et la bonne adéquation entre le thérapeute et le patient est essentiel. Sinon ça ne marche pas. Ou mal.

Et ça se fait naturellement, par affinités électives. Les secrétaires devinent à l'avance avec qui les gens ont rendez-vous, rien qu'à les voir. Les médecins ont toujours des clientèles à leur image.
Les médecins ne sont pas des robots, les gens ne sont pas des robots.

De temps en temps cela ne se fait pas. Les gens se bloquent, ils refusent d'entendre qu'ils n'ont pas affaire à des machines. Cela les révolte d'accepter qu'il puisse y avoir des médecins incapables de s'adapter parfaitement à ce qu'ils sont. Tous les médecins, chaque médecin, doit être tenu dans l'obligation incontournable de s'adapter à eux. Il s'agit souvent de personnalités immatures. Les autres ont changé de toubib depuis longtemps.

Je me sens toujours tenu d'oublier mon ego. Si je connais un médecin qui fera mieux que moi, je ne supporte pas l'idée de participer à une perte de chance. Je délègue.
Si je sens que je ne suis pas du tout le médecin qui convient à la personne, je m'organise dans son intérêt. Je lui propose un rendez-vous avec celui qui a de fortes chances de lui convenir.
Quand les gens sont bloqués sur l'impératif que chaque médecin doit être parfait, et surtout parfait pour eux, cela donne des discussions surréalistes. Ils exigent de rejeter l'hypothèse que certains toubibs soient meilleurs pour eux. Ils veulent l'absolu. En contradiction totale avec leur propre intérêt. Personnalités immatures. Papa doit toujours assurer même si je suis méchante.

Ce sont ces personnes qui nous ressortent régulièrement l'argument de « l'obligation de soins », papa n'a pas le droit de faillir.

Mais sinon, dans l'ensemble, les gens se contentent d'en choisir un autre. Avec qui tout se passe bien, en bonne harmonie.


Et c'est un drame annoncé qui se prépare. De plus en plus tout est organisé pour les gens n'aient plus le choix. Structures centralisées, fermeture des petits établissements, médecin désigné par les mutuelles. Le courant ne passe pas, les affinités électives absentes ? Rien à foutre, c'est celui-là et pas un autre, sinon on ne rembourse pas.

.

.

Mais sinon, dans l'ensemble, les gens se contentent d'en choisir un autre. Avec qui tout se passe bien, en bonne harmonie.

évidemment ! mais j'imagine la tronche du patient qui dès la première consult' s'entend dire : oui mais non !
ça me rappelle une psychotruk (pchychiatre donc doc') qui me recevait pour la première fois et en début de consult' répond à la secrétaire et dit "mais j'en ai ras-le-bol de tous ses nouveaux patients qu'on me colle, on peut plus bosser correctement"
moi, tu me connais, ça m'a fait bien marrer intérieurement (le milieu médical c'est mon dada, leurs blagues en sus) mais je me dis qu'il n'y a que moi que ça fait rire... ceci dit, j'ai retenu qu'une phrase de cette dame et ce futeuh la bonne
non moi, j'adore quand un médecin est bon et qu'en plus je peux le tacler pour le faire rire.
Tiens je te (vous aussi gentes dames et damoiseaux) conte l'histoire du mec qui tripouille les entrailles comme toi, celui-là même qui s'est OQP de moi c'tété. je l'avais croisé dans le couloir, 15 mn plus tôt, le mec style bogosse de la mater' me dit fendard, qu'il est le caïd de la suture, le roi du scalpel. je lui demande donc de la Haute Couture, môssieur le chichi. il m'assure que "oui oui ma p'tite dame". bref, bon contact, je sens qu'on va se marrer au bloc.
au bloc, toujours ambiancé par bibi et l'équipe, je n'oublie pas (comme on m'avait dit de le faire) de dire à TOUTES les personnes qui entrent que je !!! SUIS ALLERGIQUE A L'IODE - PAS DE BETA !!!! et v'la monseigneur du bistouri, entrant le dernier, comme il se doigts en l'air, masque etc, qui dit "Ah tiens, elle est allergique ààààà"
je crois que je ne lui ai pas laissé finir sa phrase ou pas laisser le temps aux z'otes d'y répondre, pour balancer : "ah bah !!! ça fait plaisir, je vois que vous avez bien lu mon dossier" et paf !!! nan mais après j'y ai dit "je rigoooole"
dans la réalité, je sais très bien qu'il a forcément rien lu, que je suis, à minima, sa 6 césa' de la matinée, qu'il est 12h20 (donc heure de l'apéro !! yeah c'est pas la classe ca comme heure de naissance ?) et que de toutes façons mon profil allergies&co, c'est pas lui de le connaître.
mais surtout ce fut un magnifique moment et le mec, l'équipe ET l'anesthésiste (!!!) ont été formidoubles et on mis au monde, pour moi, la plus magnifique des petites fifilles.

ps : mon généraliste, je l'adore, d'abord parce qu'il est excellent en diagnostic et qu'il aime mes blagues et moi les siennes. pourtant on peut pas dire que nous nous ressemblions : il est rond, grignote tt le tps, tire la tronche en permanence (12h à 14h de taf/jours, 5 j/sem. ça doit tirer ^^). mon opposé direct, en somme : je suis mince (et belle), je mange à heures régulières (tout ce que je veux parce que je reste tjs mince) et j'ai très TRES souvent le sourire voire plus aux lèvres (jeu de mot et pensée dégueu, s'abstenir, MERCI !)
ceci dit c'est mon médecin déclaré sécu donc je te suis N°6 : dur dur d'en changer !

aller je file faire mes courses alimentaires, j'aime bien moi aussi être d'un notre temps avec les vendeurs et autres caissières, t'inkikette, t'es pas vieux, t'es BIEN ÉLEVÉ ! merciiiiiiiiiii maman

C'est tout le drame d'être le meilleur, les autres font chier, ils sont forcément moins bons.

tu ne m'apprends rien, mon petit !

Je dois faire partie des derniers dinosaures à dire bonjour en entrant dans un magasin, à s'adresser poliment au vendeur, et à remettre les fringues en place, à attendre l'assentiment du vendeur pour saisir une chaussure à l'étal.

Were last dinosaurus...

Je dis bonjour au conducteur quand je monte dans un bus... A Paris, le conducteur a eu l'air étonné ; il m'a demandé "Vous êtes bretonne vous, non ? - Ben oui pourquoi ?" Il a souri "Bonne journée mademoiselle !" Les bretons sont ils plus polis que les autres ? Bizarre, le gars du tire fesse m'a posé la même question...

...

Te prend pas la tête où-est-la-question... Numéro6 cherche des prétextes pour écrire des tartines !!

Ben il me manque le médiateur, et l'objet du désir se transforme petit à petit en mirage...

Princesse Déconne a écrit:Te prend pas la tête où-est-la-question... Numéro6 cherche des prétextes pour écrire des tartines !!

Enfin quelqu'un qui me comprend !

Princesse Déconne a écrit:Ben il me manque le médiateur, et l'objet du désir se transforme petit à petit en mirage...

Je suis très sensible sur le sujet des initiales. Dans le cas de ton pseudo, c'est volontaire ?

Tu veux un câlin ?

.

Numero6 a écrit:

Princesse Déconne a écrit:Ben il me manque le médiateur, et l'objet du désir se transforme petit à petit en mirage...

Je suis très sensible sur le sujet des initiales. Dans le cas de ton pseudo, c'est volontaire ?

Tu veux un câlin ?

Ce n'était pas volontaire, mais j'ai trouvé ça tellement con quand je l'ai vu que je l'ai gardé... Princesse Déconne, Princesse Des Connes, PD... Bref.

Je veux bien un câlin, mais j'aimerais surtout y croire et m'oublier un peu.

...

"ma p'tite" ? Naméoh ! On n'a pas élevé les cochons ensemble que je sache !

Le français, je connais un peu quand même et sinon, j'ai un dictionnaire pour peser mes mots.

Ps. "un chouilla", ça ne prend pas de "s" d'abord. NA !

J'associe volontiers le croire et le devoir, encore que... beaucoup se donne des devoirs, là où il n'y en a pas !
J'ai des croyances et des devoirs. Je m'attèle chaque jour à les respecter, avec des hauts et des bas.

Je suis d'essence pragmatique aussi j'ai remarqué que je veux ce que je peux, le corollaire étant que je ne veux pas ce que je ne peux pas.

Pour con-clure () ne faut-il pas aimer ce que l'on a, quand on n'a pas ce que l'on aime ?

d'où l'importance de s'aimer soir même !

PD : le soir même ou soi même ??

déjà, l'ot'numéro i cause de cher confère... jean perdre mon âme de latrines

.

tu sais ce que l'on dit... le lèche-cul devient vite suspect !
aller boun nuit
p'tain moi aussi je file me faxer sous la couette

.

Et s'il te reste un minimum de respect de toi-même, ce dont je commence à douter fortement, j'exige que tu présentes des excuses ici-même à Princesse Déconne.
Elle a un gout un peu particulier pour le choix de ses montures l'ex-Centaure, mais à aucun moment elle n'a mérité que tu t'adresses à elle en des termes aussi méprisants.

Je suis maintenant la conne de service.


Boudu que c'est bon !

Je me suis pris une bouffée d'humilité en pleine face et j'adore ça non de dieu !

Mes cons de camarades m'ont indiqué le chemin et je les remercie.

Je t'avais pourtant dit que c'était pas compliqué !

Oui mon chou, tu me l'as dit mais moi je ne le voyais pas.

.

...

Il y a de l'ânerie dans l'amour vache mais dans la "connerie" je ne distingue rien

Numero6 a écrit:Effectivement La-Question, tes propos m'interrogent, et si j'étais employé de la DDE, j'irais jusqu'à prétendre qu'ils m'interpellent.

Je me dois de casser un mythe tenace dans la population française : la DDE n'existe plus.

J'ai bien conscience de briser un rêve à la base d'un fondement identitaire national, mais c'est la triste vérité.

Fini les camionnettes oranges DDE ...

...

.

...

Compte tenu de mon histoire, je ne peux pas participer à une mise au ban de quelqu'un. En tant que gentil, je vous aime tous...

Je vais pleurer dans un coin...

Gabriel a écrit:Compte tenu de mon histoire, je ne peux pas participer à une mise au ban de quelqu'un. En tant que gentil, je vous aime tous...

Je vais pleurer dans un coin...

Gabriel, je commence sérieusement à penser que tu es le meilleur d'entre nous. Sans ironie. J'admire sincèrement ta bienveillance.

Pourquoi se sentir intimement lié à la question ?

Tu oublies Stauk pour ce qui est de la bienveillance.

Si tu nous lis

Ah, la bienveillance, je ne sais pas si j'en ai, par contre, j'arrive à veiller plutôt bien.

Patate a écrit:Tu oublies Stauk pour ce qui est de la bienveillance.

Si tu nous lis

C'est pas le premier qualificatif qui me serait venu à l'esprit à propos de Stauk, mais il n'en est pas dépourvu c'est vrai

...

autant pour moi

Suce ces p'tits Bleus (2013 ...)

Le lac

Plouf !

Aïeuuuuh, y s'est évaporé d'un coup le lac de Lamartine.

Pola a écrit:Pourquoi se sentir intimement lié à la question ?

Ce n'est pas vraiment intime.

Le résumé de ma vie sur mon profil montrerait que 44 ans de sentiment d'exclusion m'ont rendu hypersensible à certains sujets, notamment ceux liés à l'exclusion ou au bannissement, ou à ses formes masquées telles qu'elles existent dans le monde du travail. Là où certain ne sentiraient que le frôlement de la brise, je ressens une brûlure intense.

Mais bon, ce n'est pas le sujet du fil de discussion ici présent.

Que la fête recommence, donc !

Come on ! Let's rock everybody !


J'ai la chance qu'on me fournisse de belles images. Monsieur Moreau m'a fourni celle de la Catharsis au sujet de ce forum. Tout le monde met ses médiocrités et ses petits malheurs au milieu et on fait tourner, on partage, tels des bédots.

Une sorte de vide-grenier. A charge pour chacun de redorer le blason du pot commun, partant, chaque pièce du pot commun.


Partant de ce point de départ, merci Monsieur Moreau, je voudrais y ajouter quelques petites réflexions.

Comme dans toute communauté, il est nécessaire de désigner un bouc émissaire, celui qui s'oppose à la valorisation du pot commun.

- L'ennemi de base c'est l'étranger, le normo-pensant. Celui qui refuse d'accorder à l'intelligence ses titres de noblesse. C'est normal, il n'en a pas, c'est normal, c'est un étranger.

- L'ennemi de l'intérieur, le traitre, c'est le pervers narcissique, celui qui prétend profiter de nos merveilleuses richesses. Celui-là ne fait que se servir. Il ne participe pas à l'effort de la communauté pour magnifier la merveilleuse essence du zèbre.
Cet ennemi de l'intérieur est d'un cynisme à toute épreuve. Il lui suffit de flatter l'intelligence pour obtenir tout le reste. Il se fait une marge exceptionnelle. Il fournit des actions fictives, des titres en papier, de l'intelligence, pour en tirer des vrais avantages en nature, sex, drugs, and rock&roll.

Rappel historique

La société évolue. Elle est portée par de nombreux courants.

Les deux les plus importants pour le cas qui nous intéressent, sont la crétinisation et la féminisation.

Pendant les trente années qui ont suivi la WW2, l'intelligence était exigée et valorisée. Le roi de cette époque était l'ingénieur. C'est une des rares époques dans l'histoire récente de la France où l'ascenseur social a fonctionné. Ce mouvement a permis de profiter des cerveaux des classes inférieures, celles qui ne fréquente pas Louis Legrand. D'où un dynamisme économique remarquable.
Si on faisait la même chose aujourd'hui, qu'on donne leur chance aux bougnoules de banlieue, on élèverait fortement le niveau. Serre-tête-mocassin aurait intérêt à muscler son jeu de crainte de se faire distancer par Casquette-Tacchini.

Mais aujourd'hui tout est figé. Il y a trop de personnes au sommet de la pyramide qui ne servent à rien. Et ils le savent. Si le système était remis en cause, ils se retrouvaient en bas de l'échelle. La guerre est déclarée, car il s'agit bien d'une guerre. Tous les parasites de l'administration, tous les inutiles grassement payés par rapport aux services rendus, mènent une guerre inlassable contre tous les autres. Ceux qui travaillent vraiment, ceux qui produisent, ceux qui apportent de la richesse.
Une des clés stratégiques de leur action est simple : nier la notion même de compétence. C'est très important. Tout repose la-dessus.

Un poste, un diplôme. Numéros interchangeables. Ils établissent les postes, ils délivrent les diplômes. Et ils éliminent ceux qui n'entrent pas dans le cadre, et notamment les plus compétents, parce que ceux-là remettent en cause tout le système. Dans un système stable, canalisé dans une moyenne, ils pourraient apporter des améliorations importantes ne serait-ce qu'en faisant ce qu'ils aiment faire. Ils rejettent les contraintes utilisées pour garantir la moyenne. Ils sont rejetés. L'important est de maintenir à tout prix un système moyen, qui, par absence d'évolution, est en train de virer au médiocre.
Tout le système est verrouillé, tout a été complexifié, l'autodidacte génial est ligoté par les règlements. Il n'a pas le réseau qui lui permettrait de monter un projet novateur. Nos maitres sont parfaitement à l'abri, ils gardent le gâteau pour eux seuls.

Ils ont besoin de crétins qui respectent des process. L'intelligence n'est plus recherchée ni valorisée. Cela a des répercussions dans la vie de tous les jours. Les gens se comportent comme des crétins, ont des idéologies de crétins (le premier qui se prétend athée par esprit critique, et qui me sort la COP21 sera fusillé à l'aube, douze balles dans la peau), et le décalage se creuse de plus en plus. En 2016, on peut avoir une vie confortable en se comportant comme un crétin, sans faire jamais l'effort de la moindre réflexion.

Il est arrivé un moment où les gens, qui ne pouvaient s'empêcher d'être intelligents, ne se sont plus reconnus dans le monde qui les entourait. Même sans exercer leurs capacités, même sans insister sur leur talent, le monde autour d'eux pouvait se résumer à une simple constatation : « Ils sont vraiment trop cons ou ils le font exprès ? ou bien c'est moi qu'à un problème ? ».

Il y a donc eu un mouvement que je pense tout à fait sincère dans les premiers temps, le surdoué ayant de grosses difficultés à envisager l'absence chez les autres de ce qu'il considère basique, normal, là où, pour lui, il n'y a rien à comprendre.

Les Luc et associés ont donc suivi et développé une théorie qui permettait de donner un cadre théorique à ce mal-être. Ce ne sont pas les autres qui ont un problème, ce n'est pas la société autour de nous qui se transforme, il ne s'agit pas d'une volonté politique de rejeter ceux qui pourraient menacer leur pouvoir de parasites. Plutôt que de regarder la réalité en face, et je les comprends, elle est effrayante, ils ont peaufiné une théorie basée sur l'individu, une ontologie nouvelle appelée zèbre.

L'hypothèse de départ est que certains individus à l'intelligence au-dessus de la moyenne souffrent, de par leur ontologie, d'une série de caractéristiques qui les isole et les rend malheureux. Tous les débats dans les débuts du forum ont porté sur l'élaboration du portrait-type du zèbre. Il a été peaufiné, enrichi, Dabrowski par-ci, THQI par-là. Certains sujets de discussion ont poussé à l'absurde cette recherche. Le sommeil, le sexe, l'arborescence, la coiffure, la musique, je crois que tout a été testé pour enrichir la définition du zèbre. Tout ce qui est zèbre est, par nature, différent.

L'erreur de conception initiale est totale. J'y trouve une similitude avec la psychanalyse, sur la vision individualiste des problèmes personnels. Quand une société marche sur la tête, qu'elle a perdu tout repère, que l'on subventionne un plug géant pendant qu'on vend une aile du château de Versailles, vouloir chercher la cause d'un mal-être dans les conflits œdipiens relève pour moi du même mécanisme.

La féminisation a joué également un rôle. Le point de départ est la suppression des taches ménagères grâce à la mécanisation. Dans ce système de crétins les femmes sont parfaites. Dotées d'une grande capacité de travail, capables d'appliquer des process au kilomètres à la virgule près, habituées de tout temps à chercher le consensus et à maintenir un état stable, elles forment les rangs les plus adaptés de la société actuelle.
Entre autre qualité précieuse elles sont dépourvus de la rage qui pousse à tout foutre en l'air. Elles sont exemptées du besoin de réserver une place pour le génie et la colère. Les hommes géniaux et/ou en colère sont impitoyablement rejetés ou éliminés.

Et tout le système est en leur faveur, elles reçoivent beaucoup de récompenses de leur si merveilleuse adaptation au système actuel. Au travers des allocations familiales, des indemnités compensatoires, du système de couverture sociale, elles ont la garantie de pouvoir survivre. Sans avoir à supporter un homme à la maison. Elles sont exactement ce qu'on attend d'elle : des consommatrices (70 % du PIB). Parfaites !


Seulement voilà, ça ne marche pas, l'humain se laisse piétiner mais il reste présent. Et intraitable.

Si Madame est brillante, qu'elle a une belle carrière, parfaitement en accord avec la place qu'on espère lui voir tenir, il se trouve qu'il lui manque quelque chose. Et aux approches de la quarantaine, elle réalise que son métier, oui, très bien, mais sans plus, quoi. Elle n'y trouve pas le plaisir du champ de bataille où les hommes adorent s'épanouir.
Elle est en peu de temps confrontée à une évidence pénible : un doctorat n'a jamais fait bander personne.
Elle se croyait au sommet de l'échelle des valeurs de son époque, bien dans le moule, et non, elle n'intéresse personne. Seulement son patron qui flatte ses performances pour qu'elle continue à performer.

Si madame est brillante avec un gros poil dans la main, elle va se retrouver à devoir subir un métier peu valorisant, à coté de mémères beaucoup moins futées qu'elle, mais il lui faudra bien s'avouer, engagée dans le process qu'on attend d'elle, et pas autre chose, ce qu'elle fait ressemble à s'y méprendre à ce que font les betteraves. Et elle se lamente, mais pourquoi personne n'écoute ses propositions géniales ?
Ma poule, tu as vu ce qu'on a fait aux hommes ? Tu en veux autant ? Va bosser, esclave.

Dans les deux cas, on aboutit à un énorme besoin de valorisation, de reconnaissance. Elles ont méprisé les activités traditionnelles des femmes, qu'elles se sont ingéniés à penser soumises de tous temps, pour se rendre compte que rien ne leur donnait plus de plaisir que la cuisine, les enfants et le mari, si par chance il n'est pas trop nul.

Pour les hommes, la féminisation produit un effet inverse. Ils n'ont plus la gratification de leurs efforts. D'abord ils sont challengés par des bêtes de travail qui sont plus productives qu'eux, ils sont obligés de museler leur énergie et leur sens du défi, qui sont des valeurs trop dangereuses. Tout ce qui ressemble à un risque est dangereux. Tout est organisé pour l'interdire. Ils subissent la norme pendant que les femmes y ronronnent. Les plus entreprenants se font détruire psychologiquement du matin au soir par une armée dont le mot d'ordre est d'éliminer la compétence de tout le système de valeur.
Pas de bruit, pas de fureur.

A la maison, ils sont beaucoup moins performants que leurs femmes. Ils sont capables d'exploits, mais pas de répéter inlassablement les mêmes gestes, les mêmes taches, chaque jour.
Et là où ils auraient pu se valoriser, dans la baston du monde professionnel, là où ils sont bons, ils sont réduits à tenter d'affirmer leur valeur dans des taches ménagères qui les ennuient profondément, et pour lesquelles, la plupart du temps, ils ne sont pas bons parce qu'ils n'ont pas du tout l'endurance de leur femme. Ils deviennent des sous-femmes. Jusqu'au jour où leur épouse se dit qu'une bonne copine serait quand même plus agréable que ce poussah neurasthénique. Au moins on pourrait parler soldes et chiffons.


Bref, c'est un monde où tout le monde se fait chier.


Et certains d'entre eux débarquent sur ZC. Les plus jeunes pour tremper leur nouille, c'est rassurant de voir que certaines traditions sont respectées. Les plus vieux aussi, par nostalgie, leur grande intelligence leur servant de prothèse capillaire, leur HQI d'Audi R6. Les très hauts QI qui roulent en Audi R6 ne viennent pas sur ZC.
Les femmes se languissent, telles des Emma Bovary en manque de distraction, elles viennent déposer une ou deux phrases, pour relancer leur jouet, pour lutter contre l'ennui et les années qui passent, sans relief, sans passion.

L'enjeu principal est là : valoriser à outrance l'intelligence, lui accorder des vertus qu'elle n'aura jamais, qu'elle n'a jamais eu.

Valoriser l'intelligence c'est faire briller le dernier petit rogaton qui nous reste. On aimerait qu'il nous aide à sortir de l'anonymat.

Cette erreur de conception à l'origine, « je vaux quelque chose de particulier parce que mon intelligence est particulière », explique toutes les manifestations irrationnelles sur ZC :

- Ceux qui sont vraiment intelligents ne parviennent pas à comprendre. Stauk s'arrache les derniers cheveux qui lui restent pour tenter de comprendre pourquoi autant de personne se complaisent dans ce qui ne fait que ressembler à des raisonnements logiques. Il devient tout bizarre quand il fait l'effort de fournir les éléments de réflexion, et que personne ne semblent s'y intéresser, préférant continuer à débiter des conneries sans faillir.

- Ceux qui sont vraiment intelligents finissent par limiter leur participation à des pointes humoristiques. Je crois que ça leur fait du bien de savoir que quelques personnes de leur niveau vont savoir les apprécier. Ils y trouvent la gratification de se savoir reconnus par ceux qu'ils apprécient.

- Ceux qui sont vraiment intelligents et un peu agressifs balancent des mawashi et des démonstrations implacables. Ceux-là souffrent d'une pathologie particulière, une allergie à la connerie. Un raisonnement illogique, des bases idéologiques médiocres, le sens des mots qui n'est pas respecté, provoquent chez eux des états de fureur. Ils finissent par s'épuiser ou se faire bannir. C'est dans cette catégorie que l'on retrouve ceux qui niquent le moins. Girls want to have fun.

Car c'est ainsi qu'à évolué ce forum. La fonction sociale qu'il assume n'est plus du tout adaptée aux gens intelligents. Ceux-là font comme ils font d'habitude, ils mettent leur gros neurones de coté, pour faire comme les autres, pour se masquer. Leur tentative de socialisation passe par une mise en sourdine de leurs capacités. Ils se contentent d'en faire un petit rappel à l'aide de belles formules concises, pleines de double-sens et de finesses, bouteilles à la mer qu'ils lancent sur l'océan zèbrée.

Il est intéressant que constater qu'ils ne sont pas si intelligents que ça. Ils ne franchissent pas la dernière porte. Ils espèrent recevoir en retour de leur participation la reconnaissance de leur valeur. L'application de la logique, le respect de mots, la cohérence des discours, l'humour, toutes choses qu'ils aimeraient contribuer à mettre en place.
Voici bien leur erreur.
Un vrai génie n'espèrent pas la reconnaissance ou l'amour de ses contemporains, un vrai génie s'autorise de lui-même.
Il trace sa route, et, éventuellement, les autres parviennent à le suivre. Et les autres suivront sa trace, inéluctablement. Un peu plus tôt, un peu plus tard.

Mais on ne vient pas sur ZC par hasard, on y vient pour y chercher de la reconnaissance, et si possible de l'amour. ZC n'est pas fait pour les génies.

Et voici ce qui se passe sur ZC :

- Le principe de base est de considérer l'intelligence comme la valeur humaine la plus précieuse. Il convient de la définir, de lui attribuer des uniformes, d'en établir l'étiquette (le surdoué est empathique et bienveillant). On reproduit le même canal moyen que partout ailleurs. Ceux qui le mettent en péril sont les plus agressés. Les femmes sont les gardiennes du temple. Comme partout. Elles préfèrent sacrifier les fulgurances d'un Uccen pour continuer entre elles à jouer le jeu de l'intelligence, dans les règles, dans les normes, selon la charte. Donc, on s'emmerde.

- Chacun va déposer au pied l'autel ce qu'il a comme intelligence, en signe d'allégeance, il rajoute quelques feuillus et quelques décorations, mais pour certains, difficile de ne pas voir qu'ils ne se sont pas trop lâchés chez le fleuriste.
Mais ce n'est pas important. C'est du brouillon d'intelligence, il est néanmoins accueilli avec des tonnerres d'applaudissements et des accolades de retour au pays. Bienvenue chez toi, bienvenue dans la savane. Certains apportent de très belles choses, de très beau bouquets, et ils sont très bien accueillis.
Dans le tas, dans cette catharsis, les beaux bouquets masquent les piteuses compositions florales.

- Et la grande bascule commence. Parce que le détenteur du bouquet de myosotis va exiger de recevoir les mêmes gratifications que les autres. On tentera de lui dire qu'on l'aime bien, qu'il est mignon son petit bouquet, qu'il est le bienvenue. Chacune sa mesure.
Et c'est le clash.
On vient sur ZC pour se valoriser. Le seul élément valorisant est l'intelligence, il est impossible de se valoriser sans que les autres vous reconnaissent une grande intelligence. Je suis zèbre alors je t'emmerde, mon intelligence vaut bien ton intelligence.
Ben, heu, non... pas toujours.
Ils font des efforts pitoyables pour montrer leur intelligence, ils la triturent dans tous les sens. Ils auraient pu être sympas, ils deviennent pénibles et nuls à chier. Déjà que leur pensée volait au ras des pâquerettes, à trop pousser les moteurs, ils se plantent dans la terre meuble à la première motte.
C'est quand même abuser de demander à un vrai surdoué d'avaler avec le sourire une merdouille sans queue ni tête.
C'est absurde ? C'est exactement ce qui se passe ici tous les jours.

- C'est ainsi qu'à été façonné le système de drague sur ZC. Je suis une merde dépressive, je traite mal les femmes, j'ai ravagé les précédentes, je l'affirme haut et fort : je suis une merde. Mais grâce à moi, ma chérie, grâce à mon immense génie, je peux t'aider à pénétrer dans le cercle restreint des élus touchés par la grâce de l'esprit.

- Le principe de base est de considérer l'intelligence comme la valeur humaine la plus précieuse. On n'a rien à offrir, rien qu'une seule chose, un gros tampon, genious approved. L'intelligence est élevée sur ce forum au rang de trésor inestimable. Principe triangulaire du désir mimétique, est désirable ce que tout le monde réclame.

- J'ai eu la chance qu'on me fasse ce cadeau, qu'on m'offre cette intelligence et qu'on enlumine la mienne. Très bien. Mais moi, mes vieilles valeurs reviennent à la charge assez vite. Tu suces bien ? Tu cuisines bien ? Tu sais te tenir ? T'as du pognon ? Tu sais élever des gosses ? Tu sais la fermer quand c'est moi qui cause ?

- Je sais, je sais, je suis un génie, t'es pas conne non plus, on est d'accord, on va pas y passer la nuit. Mais c'est quoi cette merde informe que tu oses te permettre de porter en ma présence ? Tu t'es pas rasé les jambes ? Mais dégage morue, dégage, l'intelligence j'en ai largement pour deux, j'ai besoin d'autre chose, un truc qui module dans le féminin, je vais pas me déguiser en danseuse exotique, ça je ne sais pas faire, c'est ton boulot, ça, ma poulette.
Mais oui t'es intelligente, mais oui, on mange quoi ce soir ?

Tu as pété du plus de 130 au test de QI ? Whhaaoo, ça fera un sujet de poilade vendredi au poker avec les potes. Oh les mecs, ma femme elle est super intelligente, surdouée qu'ils appellent ça, ça vous la coupe, hein, bande de nazes ? C'est quand même autre chose que vos tréteaux asthmatiques ! Et qui c'est qu'à gagné le gros lot ? hmmm ? encore une fois c'est bibi ! Pouvez pas comprendre les mecs, y a ceux qu'ont la classe et y a ceux qui creusent.
Avec ça je suis peinard. Ils ne vont pas l'approcher à moins de trois kilomètres. Ils refuseront de venir à la maison. Surdouée = chieuse à lunette = castratrice = peine à jouir. Peeeiiiinnaaard. C'est mieux qu'une ceinture de chasteté avec une puce RFID dans le fion.

Ah évidemment, j'aurais dit qu'elle suçait comme une reine, là... autres motivations, autres réactions. Il aurait fallu que je fasse appel au service de protection des témoins. Je les aime bien mes potes, on partage les mêmes valeurs, les mêmes enthousiasmes, on les préfère pas connes, les programmes à la télévision le soir sont parfois si indigents, mais bon, on n'oublie pas les fondamentaux.

Je suis le Galilée de ZC, les platitudes me saoulent, y m'faut des rondeurs, et y faut que ça tourne comme j'aime. Ben sinon, dégage, tu ne m'apportes rien, chui pas ta maman, chui pas ton papa. Reviens quand tu auras retrouvé le sourire et l'envie de partager une petite bière.

Voici pourquoi je suis un monstre sur ce forum, je ne respecte pas le principe fondateur, si j'adore l'intelligence et que je m'en fais péter la sous-ventrière avec bonheur, vous pouvez toujours vous l'arrondir au burin pour que je considère l'intelligence comme la valeur humaine la plus précieuse.
Qu'est-ce tu veux que j'en foute, j'en ai des pleins silos et mes caves en débordent.

- Toc, toc, néo.

- C'est qui ?

- C'est Lapine-Blanche, c'est SchroschroCat qui m'a donné ton adresse. J'ai pensé que ça te ferait plaisir, je t'ai amené de l'intelligence.

- C'est gentil, t'as fait un effort, c'est toujours ça. J'aurais préféré de la 8-6, mais c'est le geste qui compte. Bon, pose ça où tu peux.

- Sur l'étagère ? Là ? Mais il y en a déjà plein !

- Mais où tu veux, commence pas à me faire chier, et, ah non ! stooooooppp, tu me vire tes putains de talons tout de suite, on rigole pas avec un parquet en chêne Versailles, on n'est pas chez les bouseux, ici. Tes collants ? Eh ben s'il filent ils filent, les collants c'est fait pour filer. On est équipé ici, on a en deux palettes, tu devrais pourvoir trouver ta taille. Steplé, pour le parquet, ne le regarde même pas, j'ai un doute, j'ai peur que tu l'abimes.
Bon, c'est pas tout ça... rends-toi utile, file à la cuisine et va préparer les toasts, j'attends des potes. Tu sais faire les toasts au moins ? On a prévu une petite fiesta avec les binoclards du CERN, ça devrait le faire, ils m'ont promis d'amener le personnel d'entretien, des blacks d'enfer, quand ils commencent à danser le ventilateur les femmes pleurent de l'entre-jambe et les pédés restent bouche-bée, parés à recevoir l'hostie du diable.

Si t'es mignonne et tes toasts acceptables, tu auras peut-être la chance de découvrir l'extase de la version camerounaise de « à la queue-leu-leu », le plaisir jusqu'au bout de la nuit...

Steplé, avant de partir, t'oublieras pas tes pompes et ton intelligence, ça m’encombre les étagères et ça pourrait te faire défaut en partant.


Come on Barbie, Let's go party !




Black Mamba, quand je te dis « tu baillonnes Stauk », tu réfléchis surtout pas, c'est pas dans ta nature profonde, tu baillones Stauk.


It's only rock&roll but I like it, like it, yes, I do.

La seule intelligence qui fuse chez moi, c'est mes trois minis-moi, je leur ai légué en héritage, et ils l'utilisent contre moi les ingrats, d'ailleurs c'est à ça que je vois qu'ils sont loin d'être cons, de plus ils ont l'énergie et la toute puissance de la jeunesse, j'arrive encore à faire illusion, mais pour combien de temps ?

Tu veux que je m'en charge ? Non, ceux là sont à moi, rien qu'à moi Hulk !

Encore quelque années, et ce n'est plus Hulk qu'ils regarderont, mais ton coté bleu.

Sérieux, c'est comment de se sentir dépassé par ses enfants ? déjà que je n'arrive pas à imaginer que quelqu'un puisse me dépasser... alors des marmots. Ça doit être effrayant à vivre un truc pareil.

T'inquiète pas P'tits Bleus, comme ils sont malins, ils vont vite comprendre que Papa, c'est plus efficace de le flatter que de le faire tourner en bourrique :

«Les autres papas de l'école, ils sont trop nuls.»
«Papa, j'arrive pas à faire mon devoir de maths, tu m'expliques ?»

Et le coup de grâce, la botte secrète, le «je préfère quand c'est papa qui vient au conseil de classe, les mamans l'aiment beaucoup»

Et voilà, papa heureux, père Noël généreux.

Spoiler:

Ah ouais, je suppose que c'est censé rassurer le Stroumph ?

Si je comprends bien, avec les garçons c'est jouable, avec les filles tu abdiques, ça fait gagner du temps.

Je te supposais déprimé le bleu, je crois comprendre que tu es une victime. Tu as essayé de les attacher au radiateur avec des menottes ? Papa n'a pas besoin de vous pour les fenêtres du 10°, maintenant, lapez vos écuelles et silence dans les rangs.