Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
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Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Fusain a écrit:
Je ne vois toujours pas pourquoi seule une personne moche pourrait voir de la mocheté dans le monde; mon message à moi est de cet ordre-là. C'est très à la mode mais un peu facile, tout expliquer par la haine de soi.
Moi non plus, je n'aime pas les recettes faciles du genre "aime-toi d'abord". On est en train de vivre dans un système concurrentiel. D'où l'attention très particulière à ses qualités, à ses limites, à la connaissance de soi donc, et surtout aux choix qu'on fait, car ces choix, dans un tel système, nous fabriquent, nous déterminent. Or, il se trouve que ce système, où la concurrence est reine, il y a des choix qui sont mal notés et d'autres qui sont bien notés. Pourquoi on parle de l'amour de soi, c'est parce que celui-ci permet de se connaitre, développer ses qualités et repousser ses limites afin de pouvoir faire encore plus de meilleurs choix et parfois d'avoir l'embarras du meilleur choix.
En refusant ce fonctionnement, tu vas être mal noté, tes choix seront les tiens, certes, mais peu concurrentiels aux yeux des autres. C'est sûrement ça qui te met en colère.
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Non, bien sur, il ne faut pas essayer de voir les choses tout rose alors que le noir prends tant de place. L'idée est plutot se concentrer sur la bonne couleur, sans nier l'autre, qui doit nous aider à nous valoriser en procédant ainsi. Il y a une sorte de "cercle vertueux" à "enclencher".Fusain a écrit:Faut pas que ça devienne une espèce de quiétisme qui a tout à voir avec une résignation béate.
Slava a un très bon point de vue
Oui, il faut soigner son image, sinon, les autres te tirent vers le bas, plutôt que vers le haut.Slava a écrit: Pourquoi on parle de l'amour de soi, c'est parce que celui-ci permet de se connaitre, développer ses qualités et repousser ses limites afin de pouvoir faire encore plus de meilleurs choix et parfois d'avoir l'embarras du meilleur choix.
En refusant ce fonctionnement, tu vas être mal noté, tes choix seront les tiens, certes, mais peu concurrentiels aux yeux des autres. C'est sûrement ça qui te met en colère.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Pourquoi on parle de l'amour de soi, c'est parce que celui-ci permet de se connaitre, développer ses qualités et repousser ses limites
Curieux, car le discours dominant insiste au contraire sur la nécessité de se haïr violemment, en tout cas de haïr violemment ses limites; ce serait la seule condition pour "sortir de sa zone de confort" et les repousser. Une version moderne du "la vie c'est pour en chier" janséniste. Il faut dire en effet que s'aimer, ben... c'est une bonne raison de ne pas vouloir se changer.
En refusant ce fonctionnement, tu vas être mal noté, tes choix seront les tiens, certes, mais peu concurrentiels aux yeux des autres. C'est sûrement ça qui te met en colère.
Et bien non, en fait.
Non, bien sur, il ne faut pas essayer de voir les choses tout rose alors que le noir prends tant de place. L'idée est plutot se concentrer sur la bonne couleur, sans nier l'autre, qui doit nous aider à nous valoriser en procédant ainsi. Il y a une sorte de "cercle vertueux" à "enclencher".
Non mais c'est pas tout d'incanter que le monde n'est ni moche ni beau parce qu'il est les deux à la fois, il faut se secouer pour virer le noir aussi.
Dernière édition par Fusain le Mar 29 Mar 2016 - 16:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:Beautymist a écrit:
en fait je souhaite deux choses simples :
1/ m'entourer de personnes positives (comme moi, en temps ordinaire)
2/ apprendre à recevoir des coups de main ponctuels et concrets de façon simple, dans une relation d'aide saine
A mon sens, tu ne peux pas souhaiter mieux. Je te le souhaite aussi.
Merci. En toute simplicité. :-)
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
EmiM a écrit:Je suis toujours surprise de voir combien les gens catégorisent les émotions en négatives et positives, je pense que c'est le premier problème pour accueillir ses émotions, si l'on considère que la colère est négative alors comment l'accueillir pleinement positivement en soi pour en faire quelque chose de positif ? D'où le biais tronqué et tous les jugements associés à la colère qui la limite et l'enferme dans une toute petite partie de ses possibles...
Personnellement je trouve toutes les émotions très positives, elles sont le signe de notre vivance, de nos mouvements intérieurs, elles nous insufflent les énergies nécessaires aux actions utiles, elles sont un guide précieux, une lumière dans la nuit, un parcours fléché au cas où on se perdrait... Il suffit de les écouter et on sait toujours où on en est ; quel outil formidable qui ne demande qu'à être maîtrisé et je parle bien de l'outil, comme on apprendrait à maitriser un outil de sculpture, de taille, ou de peinture... Parce que lorsqu'on maitrise ce genre d'outil, on est capable de créer des oeuvres d'art et nous sommes tous notre propre oeuvre d'art, à nous de créer ce que l'on souhaite de meilleur pour soi... Tant que les jugements existent en nous, qu'ils ne sont pas conscients et qu'on les cultivent encore et encore, il parait peu envisageable de comprendre ce que sont les émotions et à quoi elles servent... La colère n'est pas négative, elle n'est pas destructrice, elle peut être créatrice et nous sommes les seuls responsables de la créer bonne ou mauvaise et d'en obtenir un résultat positif ou négatif. Le jour où on se responsabilise de soi, tout devient possible, parce que la responsabilité nous offre la capacité, quand l'irresponsabilité nous maintient dans l'impuissance victimaire. nous avons toujours le choix, même quand il nous semble ne pas en avoir.
Comme disent les anglo-Saxons : "All emotions are beautiful".
En français : la peur me signale le danger, la colère me pousse à l'action (et me signale que mes droits fondamentaux sont écrabouillés), la tristesse me signale que mon compteur affectif est au plus bas". Pour ne donner que quelques exemples.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Je ne voulais pas relancer là-dessus, mais je trouve aussi que ce sur quoi on a disserté, c'est une définition très restrictive et partielle de la colère. J'irais jusqu'à dire qu'on a confondu la colère et la haine. Or toute colère n'est pas motivée par la haine, celle-ci n'est qu'une sous-catégorie.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Oui, tout à fait c'est le déclencheur, la motivation.Fusain a écrit:Curieux, car le discours dominant insiste au contraire sur la nécessité de se haïr violemment, en tout cas de haïr violemment ses limites; ce serait la seule condition pour "sortir de sa zone de confort" et les repousser. Une version moderne du "la vie c'est pour en chier" janséniste. Il faut dire en effet que s'aimer, ben... c'est une bonne raison de ne pas vouloir se changer.
Le moyen, qui a fonctionné pour moi, c'est d'avoir su changer ce regard: Comme je vois DEJA du rose, je PEUX y contribuer.... enfin... pas facile de décrire une mécanique de l'esprit.
A crontrario: Je suis motivé mais tout est noir. Je vais pas y arriver, ça sert a rien de toute façon et puis par quel bout commencer...
Oui, on compte TOUS sur toi!! Va z y à fond!!! (c'est ce que je me dis tout les matins et tout les jours ou je faiblis)
Il faut se secouer pour virer le noir aussi.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Fusain a écrit:Pourquoi on parle de l'amour de soi, c'est parce que celui-ci permet de se connaitre, développer ses qualités et repousser ses limites
Curieux, car le discours dominant insiste au contraire sur la nécessité de se haïr violemment, en tout cas de haïr violemment ses limites; ce serait la seule condition pour "sortir de sa zone de confort" et les repousser. Une version moderne du "la vie c'est pour en chier" janséniste. Il faut dire en effet que s'aimer, ben... c'est une bonne raison de ne pas vouloir se changer.
C'est la religion du soi. L'homme recherche la perfection en soi, en temps de paix, pour ne pas faire la guerre, la vraie, à ses semblables. Il le fait en repoussant ses limites individuelles, intellectuelles, physiques, communicatives, etc. Une autre façon de s'occuper, sinon s'occuper à faire quoi?
Fusain a écrit:En refusant ce fonctionnement, tu vas être mal noté, tes choix seront les tiens, certes, mais peu concurrentiels aux yeux des autres. C'est sûrement ça qui te met en colère.
Et bien non, en fait.
Je pensais que, je suis désolé de revenir dessus, la médiocrité, la veulerie, la pusillanimité était une sorte d'évaluation, de note. Ai-je tort?
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
C'est drôle qu'on évoque les jansénistes. Je suis née dans une secte janséniste, donc sous emprise (bien réelle, à base de sévices quotidiens, la faim, le froid et la peur) de type sectaire, mais avec un discours (de façade) de militantisme anti-sectaire (la belle blague).
Oui, mon point de départ dans la vie, c'est une parentèle toxique et ce décalage permanent entre le discours et l'action. "fais ce que je dis, fais pas ce que je fais", à subir au quotidien la toute-puissance de parents immatures et irresponsables. C'est de la grande perversion. Trop souvent relayée, dans mon expérience par des aidants professionnels incompétents, irresponsables, et hypocrites.
La conception de l'existence, selon cette parentèle toxique - des gens richissimes et qui se croient au-dessus des lois car ils ont de l'argent (sale) - c'est en effet que "dans la vie, il faut en chier", et moi je pense (et je pratique aussi, en cohérence entre mes choix pratiques concrets rééls et mon discours) que "tout le monde a le droit au bonheur, personne n'a le droit de détruire celui des autres" (Dalai-Lama).
Ma joie (ou plutôt ma rage) de vivre leur est insupportable.
Je me positionne en adulte autonome et responsable, et je n'autorise plus personne à me faire des discours infantilisants et moralisateurs (j'en ai eu plus que ma dose). stop au déni (collectif) par rapport à la maltraitance !
J'ai toujours été solaire et extravertie, mais ma part d'ombre s'agite quand des circonstances extérieures s'imposent à moi. Et là, il y a eu une cascade d'horreurs depuis 3 ans(je vous passe les détaisl, c'est à moi de m'en dépatouiller, et j'assume mes réussites comme mes échecs). La dégringolade peut être aussi rapide que violente, et remonter la pente est long et douloureux - surtout si on n'a nulle part où aller, pas de famille, pas d'amis, pas d'appart. Surtout si on est contraint au silence (traumatisant) et qu'on est porteur de secrets de famille qui dérangent les voisins. Après, je fais ce que je peux à ma modeste échelle mais je me heurte aussi à un système judiciaire qui protège ce genre de situation. Je vis chaque changement comme une mort symbolique, et suis contrainte à la métamorphose. C'est très dur, mais je m'en sors toujours in extremis. Le fil du rasoir, ça me connaît. Par contre, les attitudes goguenardes, les regards méprosants, ça, c'est pas possible.
Et prendre des décisions importantes en très peu de temps et dans des conditions de stress extrêmes... hum ! Je suis comme l'agriculteur acculé au désespoir en mode "on vous nourrit mais nous on crève", traduit pour l'intello en situation précaire. Difficile de hiérarchiser, de dire ce qui est pire ou pas... Ce genre de comparaison est absurde.
Seul l'humain est capable de cruauté, faut-il rappeller cette simple vérité... En théorie, la violence est illégale, mais sur le terrain, rien ne l'empêche de s'exercer. J'évite sans cesse et de justesse la maltraitance institutionnelle, mais c'est tout sauf évident.
C'est un peu trop facile de faire de la psychologie de bazar et d'accuser la crise (économique, ou d'adolescence ou de la quarantaine...). Les crises de colère implosive qui ont jalonné mon existence sont là depuis la petite enfance... Comme beaucoup de clandestins de leur propre existence, je ne vois aucune raison pour que certains héritent, profitent tandis que d'autres méditent.
Prendre sur soi, c'est retourner l'agressivité contre soi. J'ai toujours cultivé la bienveillance et le soin de soi (confondus trop souvent avec de l'égoisme) . Je vois au quotidien en France beaucoup de gens frustrés et en colère qui explosent sur des gens innocents et non-concernés (commerçants qui se trouvent être là, passants, employés subalternes...). Les véritables responsables, surtout s'ils sont haut placés, sont peu ou pas inquiétés... Avouez qu'il y a de quoi être secoué et amer...
J'oscille entre trauma et résilience (par la créativité). Certains ont eu tôt fait de me mettre dans la catégorie bipolaire" - c'est surtout le système qui l'est. Je n'en veux pas à la terre entière (ça, c'est la paranoia), mais à des personnes bien précises et identifiées.
J'ai été terrorisée par une bande voyous en col blanc durant des années (et ça n'est possible qu'avec des silences complices), et je suis plus courangeuse et déterminée qu'ils ne le seront jamais. Accuser des principes abstraits comme "le système judiciaire" (en fait j'en veux à mes avocats commis d'office), ou "la crise économique", etc... c'est trop facile.
J'aurais voulu être actrice de ma vie, pas être au centre d'un fait divers glauque. Je me retrouve à être les deux à la fois.
L'essentiel pour moi est d'être moi-même, debout, et surtout de ne pas être dupe. comme beaucoup je suis ce mélange paradoxal de naiveté (trop grande gentillesse parfois) et de lucidité (tous ceux qui m'ont aidée et ils sont nombreux ne deviennent pas de façon automatique mes amis, chaque aidant à sa motivation propre).
Oui, mon point de départ dans la vie, c'est une parentèle toxique et ce décalage permanent entre le discours et l'action. "fais ce que je dis, fais pas ce que je fais", à subir au quotidien la toute-puissance de parents immatures et irresponsables. C'est de la grande perversion. Trop souvent relayée, dans mon expérience par des aidants professionnels incompétents, irresponsables, et hypocrites.
La conception de l'existence, selon cette parentèle toxique - des gens richissimes et qui se croient au-dessus des lois car ils ont de l'argent (sale) - c'est en effet que "dans la vie, il faut en chier", et moi je pense (et je pratique aussi, en cohérence entre mes choix pratiques concrets rééls et mon discours) que "tout le monde a le droit au bonheur, personne n'a le droit de détruire celui des autres" (Dalai-Lama).
Ma joie (ou plutôt ma rage) de vivre leur est insupportable.
Je me positionne en adulte autonome et responsable, et je n'autorise plus personne à me faire des discours infantilisants et moralisateurs (j'en ai eu plus que ma dose). stop au déni (collectif) par rapport à la maltraitance !
J'ai toujours été solaire et extravertie, mais ma part d'ombre s'agite quand des circonstances extérieures s'imposent à moi. Et là, il y a eu une cascade d'horreurs depuis 3 ans(je vous passe les détaisl, c'est à moi de m'en dépatouiller, et j'assume mes réussites comme mes échecs). La dégringolade peut être aussi rapide que violente, et remonter la pente est long et douloureux - surtout si on n'a nulle part où aller, pas de famille, pas d'amis, pas d'appart. Surtout si on est contraint au silence (traumatisant) et qu'on est porteur de secrets de famille qui dérangent les voisins. Après, je fais ce que je peux à ma modeste échelle mais je me heurte aussi à un système judiciaire qui protège ce genre de situation. Je vis chaque changement comme une mort symbolique, et suis contrainte à la métamorphose. C'est très dur, mais je m'en sors toujours in extremis. Le fil du rasoir, ça me connaît. Par contre, les attitudes goguenardes, les regards méprosants, ça, c'est pas possible.
Et prendre des décisions importantes en très peu de temps et dans des conditions de stress extrêmes... hum ! Je suis comme l'agriculteur acculé au désespoir en mode "on vous nourrit mais nous on crève", traduit pour l'intello en situation précaire. Difficile de hiérarchiser, de dire ce qui est pire ou pas... Ce genre de comparaison est absurde.
Seul l'humain est capable de cruauté, faut-il rappeller cette simple vérité... En théorie, la violence est illégale, mais sur le terrain, rien ne l'empêche de s'exercer. J'évite sans cesse et de justesse la maltraitance institutionnelle, mais c'est tout sauf évident.
C'est un peu trop facile de faire de la psychologie de bazar et d'accuser la crise (économique, ou d'adolescence ou de la quarantaine...). Les crises de colère implosive qui ont jalonné mon existence sont là depuis la petite enfance... Comme beaucoup de clandestins de leur propre existence, je ne vois aucune raison pour que certains héritent, profitent tandis que d'autres méditent.
Prendre sur soi, c'est retourner l'agressivité contre soi. J'ai toujours cultivé la bienveillance et le soin de soi (confondus trop souvent avec de l'égoisme) . Je vois au quotidien en France beaucoup de gens frustrés et en colère qui explosent sur des gens innocents et non-concernés (commerçants qui se trouvent être là, passants, employés subalternes...). Les véritables responsables, surtout s'ils sont haut placés, sont peu ou pas inquiétés... Avouez qu'il y a de quoi être secoué et amer...
J'oscille entre trauma et résilience (par la créativité). Certains ont eu tôt fait de me mettre dans la catégorie bipolaire" - c'est surtout le système qui l'est. Je n'en veux pas à la terre entière (ça, c'est la paranoia), mais à des personnes bien précises et identifiées.
J'ai été terrorisée par une bande voyous en col blanc durant des années (et ça n'est possible qu'avec des silences complices), et je suis plus courangeuse et déterminée qu'ils ne le seront jamais. Accuser des principes abstraits comme "le système judiciaire" (en fait j'en veux à mes avocats commis d'office), ou "la crise économique", etc... c'est trop facile.
J'aurais voulu être actrice de ma vie, pas être au centre d'un fait divers glauque. Je me retrouve à être les deux à la fois.
L'essentiel pour moi est d'être moi-même, debout, et surtout de ne pas être dupe. comme beaucoup je suis ce mélange paradoxal de naiveté (trop grande gentillesse parfois) et de lucidité (tous ceux qui m'ont aidée et ils sont nombreux ne deviennent pas de façon automatique mes amis, chaque aidant à sa motivation propre).
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
en version sobre :
« De quoi souffres-tu ? De l’irréel intact dans le réel dévasté. »
—René Char, Rémanence
« De quoi souffres-tu ? De l’irréel intact dans le réel dévasté. »
—René Char, Rémanence
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Je pensais que, je suis désolé de revenir dessus, la médiocrité, la veulerie, la pusillanimité était une sorte d'évaluation, de note. Ai-je tort?
Là, non, évidemment non, puisque ceci n'est qu'un tout petit fragment, un tout petit début de ton affirmation, et surtout une évidence. Par contre,
En refusant ce fonctionnement, tu vas être mal noté, tes choix seront les tiens, certes, mais peu concurrentiels aux yeux des autres. C'est sûrement ça qui te met en colère.
Là, je vais le dire en reprenant tes propres mots, en effet, tu as tort. Je vois au moins trois points erronés. Non, quatre même.
Mes choix ne... oh, et puis non, en fait, quitte à voir ce choix mal noté par tes soins, je n'ai pas envie de détailler.
Quel est ton but, dis-moi ?
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Mon but est de comprendre pour quelles raisons on peut être prisonnier de la réalité extérieure et matérielle dotée de son système de notation (pour notre époque, hein) et en devenir une victime. Mais l'inverse est vrai aussi, pourquoi peut-on également être prisonnier de la réalité intérieure intelligible et en souffrir, et ce pour quelles raisons aussi? Quelle doit être la fréquence de visite dans chacun de ces deux univers pour être un entier stable et indivisible?
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Je trouve que tu interprètes drôlement vite, et même carrément à la hussarde, ce qui t'est partagé ici par les uns et les autres. Des visions, comment dire, absolutistes, extrêmes. On te parle de colère et tu commentes quelque chose qui a la violence d'une folie meurtrière. On te parle d'un ressenti et tu en conclus à une personne "prisonnière"... Non sans violence pour l'interlocuteur, d'ailleurs, qui se retrouve affublé de pathologies dont il ne soupçonnait pas la gravité.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Avec le souci de le comprendre pour moi aussi, tu me sers de matière première pour mes mécanismes intellectuels avec une pincée d'extrapolation, en effet. L'ayant déjà connu et remâché dans ma tête... tes questionnements sur les autres et la vision critique du monde, ce que je raconte, je le prendrais comme un conseil amical, plus qu'une agressivité gratuite.
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
tu me sers de matière première pour mes mécanismes intellectuels avec une pincée d'extrapolation, en effet.
Dans ce cas, merci de veiller, surtout avec les propos que tu tiens, à te garder de ce genre de projection.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Ce ne sont pas des projections personnelles mais plutôt des réflexions génériques, car, au final, les hommes se ressemblent et leurs préoccupations ne dépassent pas les champs connus, ce qui est intéressant c'est les cheminements de la pensée qui amènent un individu vers telle ou telle conclusion.
Par exemple, il est convenu de dire ici que le monde extérieur est un monde factice. C'est vrai, il y a des choix à faire, des rôles à arborer, des individualités à performer, on est évalué en permanence, noté, c'est concurrentiel et des hordes de dévalués forment ce qu'on pourrait appeler les outsiders de ce système. Les hommes aiment donc se mettre en structures basées sur des inégalités, c'est un fait, et ça depuis toujours. Le système est factice, en effet, car ce sont les artifices du raisonnement structuré humain qui en sont les piliers. On peut même parler d'une virtualité que les hommes se sont créés et se plaisent à s'y contenir.
Certains individus, le comprenant et en colère puisqu'ils ne sont pas dupes, souhaitent donc fuir ce monde artificiel pour se réfugier ailleurs. Cet ailleurs n'est ni plus ou moins que le même mental, qui au lieu de stocker des informations nouvelles venant de l'extérieur, se contente désormais d'analyser et de re-analyser des informations anciennes déjà stockées et disponibles, en faisant un travail de script, d'archiviste, d'analyste. Le fruit de ce travail, ce sont - oh, surprise! - des structures qui classifient les structures existantes et peut-être des structures non-existantes longuement réfléchies et censées nous organiser de façon plus harmonieuse.
Je pense au carriériste et au moine. Tout les sépare comme tout les unit. Le premier pense à l'intérêt de l'organisation du moment, le second pense à l'intérêt de l'organisation du futur rêvée qui n'existe pas encore. Le moine d'aujourd'hui serait donc le carriériste de demain.
Que faire quand on comprend tout cela? Se mettre en rogne? Je cherche la réponse.
Par exemple, il est convenu de dire ici que le monde extérieur est un monde factice. C'est vrai, il y a des choix à faire, des rôles à arborer, des individualités à performer, on est évalué en permanence, noté, c'est concurrentiel et des hordes de dévalués forment ce qu'on pourrait appeler les outsiders de ce système. Les hommes aiment donc se mettre en structures basées sur des inégalités, c'est un fait, et ça depuis toujours. Le système est factice, en effet, car ce sont les artifices du raisonnement structuré humain qui en sont les piliers. On peut même parler d'une virtualité que les hommes se sont créés et se plaisent à s'y contenir.
Certains individus, le comprenant et en colère puisqu'ils ne sont pas dupes, souhaitent donc fuir ce monde artificiel pour se réfugier ailleurs. Cet ailleurs n'est ni plus ou moins que le même mental, qui au lieu de stocker des informations nouvelles venant de l'extérieur, se contente désormais d'analyser et de re-analyser des informations anciennes déjà stockées et disponibles, en faisant un travail de script, d'archiviste, d'analyste. Le fruit de ce travail, ce sont - oh, surprise! - des structures qui classifient les structures existantes et peut-être des structures non-existantes longuement réfléchies et censées nous organiser de façon plus harmonieuse.
Je pense au carriériste et au moine. Tout les sépare comme tout les unit. Le premier pense à l'intérêt de l'organisation du moment, le second pense à l'intérêt de l'organisation du futur rêvée qui n'existe pas encore. Le moine d'aujourd'hui serait donc le carriériste de demain.
Que faire quand on comprend tout cela? Se mettre en rogne? Je cherche la réponse.
Dernière édition par Slava le Mer 30 Mar 2016 - 13:05, édité 1 fois
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Je dirais:Slava a écrit:Quelle doit être la fréquence de visite dans chacun de ces deux univers pour être un entier stable et indivisible?
"prisonnier de la réalité intérieure intelligible et en souffrir" >> Le plus souvent possible pour "faire" en étant soi.
"prisonnier de la réalité extérieure et matérielle et en devenir une victime" >> Après avoir fait, pour s'ajuster aux autres et confirmer que le "faire" souhaité à bien été réalisé.
Après, d'un point de vue vocabulaire, je suis plus à l'aise avec quelques "traduction":
"prisonnier" = "centré sur"
"souffrir" = "essuyer des platres"
"victime" = culpabiliser (a tord).
Chacun choisi ses mots en fonction de son ressenti, mais afin de puisse poursuivre cet échange, ces précisions de vocabulaire permettent à mon sens de distinguer la mécanique évoquée (que je pense rejoindre donc), avec le jugement/ressenti que l'on y applique (et que je ne partage plus).
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Tout cela est tres juste.
Admettre et accepter de distinguer l'aspect transitionnel de la nature/état. La caractérisation que tu évoque se fait "à un instant t". Alors que les 2 "natures" évoquées sont des constantes, associées à l'essence. L’existence n'est que transitoire dans un contexte de conscience de son essence.
Je conçoit qu'une existence inadaptée à l'essence, puisse pervertir si trop prolongée, mais je pense que "naviguer" est une bonne approche. Les outils ne sont pas l’apanage de ceux à qui on les attribuent dans une démarche de généralisation/simplification.
Slava a écrit:
Je pense au carriériste et au moine. Tout les sépare comme tout les unit. Le premier pense à l'intérêt de l'organisation du moment, le second pense à l'intérêt de l'organisation du futur rêvée qui n'existe pas encore. Le moine d'aujourd'hui serait donc le carriériste de demain.
Que faire quand on comprend tout cela? Se mettre en rogne? Je cherche la réponse.
Admettre et accepter de distinguer l'aspect transitionnel de la nature/état. La caractérisation que tu évoque se fait "à un instant t". Alors que les 2 "natures" évoquées sont des constantes, associées à l'essence. L’existence n'est que transitoire dans un contexte de conscience de son essence.
Je conçoit qu'une existence inadaptée à l'essence, puisse pervertir si trop prolongée, mais je pense que "naviguer" est une bonne approche. Les outils ne sont pas l’apanage de ceux à qui on les attribuent dans une démarche de généralisation/simplification.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:Je dirais:Slava a écrit:Quelle doit être la fréquence de visite dans chacun de ces deux univers pour être un entier stable et indivisible?
"prisonnier de la réalité intérieure intelligible et en souffrir" >> Le plus souvent possible pour "faire" en étant soi.
"prisonnier de la réalité extérieure et matérielle et en devenir une victime" >> Après avoir fait, pour s'ajuster aux autres et confirmer que le "faire" souhaité à bien été réalisé.
Comment peut-on unir le "faire" en étant soi et le "faire valider" par eux?
Revz a écrit:
Après, d'un point de vue vocabulaire, je suis plus à l'aise avec quelques "traduction":
"prisonnier" = "centré sur"
"souffrir" = "essuyer des platres"
"victime" = culpabiliser (a tord).
Chacun choisi ses mots en fonction de son ressenti, mais afin de puisse poursuivre cet échange, ces précisions de vocabulaire permettent à mon sens de distinguer la mécanique évoquée (que je pense rejoindre donc), avec le jugement/ressenti que l'on y applique (et que je ne partage plus).
C'est de la sémantique piquante légèrement on est d'accord mais qui sert à l'éveil des consciences.
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:
Je conçoit qu'une existence inadaptée à l'essence, puisse pervertir si trop prolongée, mais je pense que "naviguer" est une bonne approche. Les outils ne sont pas l’apanage de ceux à qui on les attribuent dans une démarche de généralisation/simplification.
Bonne remarque concernant les outils. Mais une question piège me turlupine: la structure, ou plus globalement l'analyse, cette capacité de voir des différences entre deux choses et tout cela régie par la raison, est-ce un outil ou une essence?
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Pour ma part, la difficulté réside dans l'interprétation de la réaction des autres, la perception de la réaction étant pour ma part très forte. C'est à cette fin que je me suis orienté vers les outils que j'associe au mentalisme. Afin d'avoir les meilleurs chance d'obtenir cette validation. Par exemple, cela me permet de savoir qu'un retour positif sur le "faire" n'est pas forcément évalué par un sourire, mais peut l’être par de la colère. Car j’adjoins à cela un contexte, une situation, des éléments de connaissance de l'autre etc..Slava a écrit:
Comment peut-on unir le "faire" en étant soi et le "faire valider" par eux?
Avant cela, je me disais "bêtement" que mon faire ne pouvait être que "le bon" si et seulement si j'obtenais un sourir. J'ai maintenant conscience que cela était une vision complètement tronqué et fausse dans un contexte d’évaluation.
Slava a écrit:
Mais une question piège me turlupine: la structure, ou plus globalement l'analyse, cette capacité de voir des différences entre deux choses et tout cela régie par la raison, est-ce un outil ou une essence?
J'associerais la notion d'outil au concept "capacité à", sachant que d'un point de vue quantitatif et qualitatif, cela est étroitement lié à la personne (essence / capacité naturelle + existence /capacité à l'exprimer).
La question est piège en effet, car elle oppose deux termes (outil /essence) qui pour moi s'articulent au lieu de s'opposer.
Il faut aussi mettre au regard que tout outil peut être enseigné, tout autant qu'il peut être naturel. Dans le cas d'un apprentissage, il ne serait pertinent de parler d'essence, alors que "la capacité à" serait préservée.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:Slava a écrit:
Comment peut-on unir le "faire" en étant soi et le "faire valider" par eux?
Pour ma part, la difficulté réside dans l'interprétation de la réaction des autres, la perception de la réaction étant pour ma part très forte. C'est à cette fin que je me suis orienté vers les outils que j'associe au mentalisme. Afin d'avoir les meilleurs chance d'obtenir cette validation. Par exemple, cela me permet de savoir qu'un retour positif sur le "faire" n'est pas forcément évalué par un sourire, mais peut l’être par de la colère. Car j’adjoins à cela un contexte, une situation, des éléments de connaissance de l'autre etc..
Avant cela, je me disais "bêtement" que mon faire ne pouvait être que "le bon" si et seulement si j'obtenais un sourir. J'ai maintenant conscience que cela était une vision complètement tronqué et fausse dans un contexte d’évaluation.
Je comprends cette approche mais je ne l'aime pas pour deux raisons. Elle crée une accoutumance trop forte au jugement du "faire valider", même si au départ on est censé le faire pour soi. Deuxièmement, ce qui peut être validé, peut également être invalidé. Cela ressemble à un système d'évaluation binaire avec des 1 (validé) et des zéros (invalidé), qui est susceptible d'évoluer vers des systèmes d'évaluation encore plus complexes, et les gens seront assez doués pour s'organiser autour de ça afin se demander au petit déjeuner:
- "Dis, chérie, combien de validations (succès)/invalidations (échecs) penses-tu avoir aujourd'hui?"
Je pense plutôt au "faire pour soi" en étant soi et au "faire pour eux" en étant soi, qui, pour employer ton vocabulaire, s'articulent ensemble. Ce n'est pas juste un job qu'on fait et qu'on est payé pour, d'un côté, et un hobby qu'on fait pour soi le soir, de l'autre côté, c'est un temps de présence consciente dans le soin de soi et un temps de présence consciente dans le soin des autres.
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Mon approche est a relativiser, je grossis le trait pour permettre la demonstration. Il ne s'agit pas effectivement pas d'accoutumance au "faire valider", mais plutôt que l'on ne peut se passer d'un miroir pour savoir ce que l'on a "vraiment" fait. Cela rejoint une phrase que j'aime beaucoup "on ne sait pas ce que l'on a dit tant que l'autre n'a pas répondu".
Il me semble évident que l'on peut apprécier "parler" sans attendre de retour, ou "faire" sans s’inquiéter systématiquement d'avoir bien fait. C'est un travers qu'il est important de souligner.
Je te rejoins complètement sur le "faire pour soi" en étant soi et au "faire pour eux" , je ne l'avais pas vu comme étant une composante de ta question initiale.
Il me semble évident que l'on peut apprécier "parler" sans attendre de retour, ou "faire" sans s’inquiéter systématiquement d'avoir bien fait. C'est un travers qu'il est important de souligner.
Je te rejoins complètement sur le "faire pour soi" en étant soi et au "faire pour eux" , je ne l'avais pas vu comme étant une composante de ta question initiale.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Que faîtes vous lorsque vous êtes en colère ?
Je me défoule , je vais courir . Je vais boire du citron ( on a le remède qu'on peut ). Et si je suis en colère contre quelqu'un ou contre un comportement particulier , je refais le dialogue dans ma tête en essayant de le conclure d'une manière positive ou qu'il n'y ait plus d'agressivité .Je " désinfecte" la plaie.
Je me défoule , je vais courir . Je vais boire du citron ( on a le remède qu'on peut ). Et si je suis en colère contre quelqu'un ou contre un comportement particulier , je refais le dialogue dans ma tête en essayant de le conclure d'une manière positive ou qu'il n'y ait plus d'agressivité .Je " désinfecte" la plaie.
Enaid- Messages : 138
Date d'inscription : 19/10/2011
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:Slava a écrit:
Mais une question piège me turlupine: la structure, ou plus globalement l'analyse, cette capacité de voir des différences entre deux choses et tout cela régie par la raison, est-ce un outil ou une essence?
J'associerais la notion d'outil au concept "capacité à", sachant que d'un point de vue quantitatif et qualitatif, cela est étroitement lié à la personne (essence / capacité naturelle + existence /capacité à l'exprimer).
La question est piège en effet, car elle oppose deux termes (outil /essence) qui pour moi s'articulent au lieu de s'opposer.
Il faut aussi mettre au regard que tout outil peut être enseigné, tout autant qu'il peut être naturel. Dans le cas d'un apprentissage, il ne serait pertinent de parler d'essence, alors que "la capacité à" serait préservée.
L'essence renvoie à quelque chose d'essentiel, qui est à la base d'une chose, donc, c'est assez vaste et, d'un certain point de vue, les outils ou les façons de faire/penser peuvent faire partie de l'essence. Ce qui est essentiel pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres. Aujourd'hui, les outils/techniques/modes de penser et la maîtrise de ces derniers sont essentiels, qu'est-ce donc la nature, qu'est-ce donc l'essence?
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
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Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:
Je te rejoins complètement sur le "faire pour soi" en étant soi et au "faire pour eux" , je ne l'avais pas vu comme étant une composante de ta question initiale.
La question initiale était une question piège aussi. Le "faire" et le "faire valider" sont des morceaux de puzzle qui ne collent pas ensemble pour moi.
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Essence: Au sens "Sartre" du terme.
Par "essence" j'entend notre "moi" vierge, ce nous "inné" qui est ensuite "complété" par notre existence, c'est à dire nos expériences et apprentissages. Notre "moi naturel" indépendant de toute civilisation ou toute histoire quelle qu'elle soit.
@Enaid C'est ma méthode aussi. Je me suis mis au citron assez récemment. Tu es toute en saveurs et pleine de bon goûts dit donc (ail, citron...)
Par "essence" j'entend notre "moi" vierge, ce nous "inné" qui est ensuite "complété" par notre existence, c'est à dire nos expériences et apprentissages. Notre "moi naturel" indépendant de toute civilisation ou toute histoire quelle qu'elle soit.
@Enaid C'est ma méthode aussi. Je me suis mis au citron assez récemment. Tu es toute en saveurs et pleine de bon goûts dit donc (ail, citron...)
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Chacun peut y RE-agir de la façon qu'il souhaite. En ce qui me concerne, j'ai arrêté de m'alarmer, j'ai arrêté de juger, de mentaliser, de conceptualiser, d'analyser ; quitter le monde non-physique de l'esprit et commencer à vivre dans le monde physique, respirer, sentir, ressentir, être vivant, être dans l'être, cultiver le moment présent, être vigilant et profiter de chaque opportunité d'être, créer, choisir les expériences qui nous importent, s'élever, donner du sens à sa vie, à ses choix, cultiver la satisfaction d'être soi...slava a écrit:Que faire quand on comprend tout cela? Se mettre en rogne? Je cherche la réponse.
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:
Essence: Au sens "Sartre" du terme.
Par "essence" j'entend notre "moi" vierge, ce nous "inné" qui est ensuite "complété" par notre existence, c'est à dire nos expériences et apprentissages. Notre "moi naturel" indépendant de toute civilisation ou toute histoire quelle qu'elle soit.
On parle donc bien des individualités. Des authenticités individuelles naturelles et de naissance, en ce qui te concerne. Si cet extrait de "moi" est l'essence, la mienne, il y a donc autant d'essence que de "moi" dans le monde ? En quoi, ce "moi" de mon voisin est plus essentiel que mon "moi" à moi? Il y a de l'égocentrisme dans l'air, on dirait.
Tu n'as pas totalement tort, mais ce qui est plus vrai, à mes yeux, c'est que toute individualité doit être préservée. Le dénominateur commun à nous tous, notre essence commune, c'est qu'on s'emploie tant bien que mal durant toute notre vie à préserver notre individualité. Toutes les maladies viennent de là dans le cas où l'on échouerait à préserver notre individualité, et comme cette dernière est évolutive, elle doit être préservée quoi qu'il arrive, c'est un axiome, la règle number one. Est-ce que les structures que l'homme invente sont fabriquées pour faciliter la gestion de la masse humaine et donc niveler les individualités? La réponse est oui. Ces structures sont donc nocives. Mais peut-on s'en empêcher? La réponse est non. Peut-on modifier le regard qu'on porte sur ces structures? Oui !!!
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
@EmiM: Ouiii!!!! Tu as tout dit! J'ai réussi à avancer dans cette voie il y quelques mois. J'y suis, depuis quelques semaines...enfin j’espère!
@Slava: Oui, tu as bien saisi, mais je pense pas avoir véhiculé de concept égocentrique dans mes propos... peux tu m'éclairer sur cela? Est-ce parce-que j'aurais omis de préciser que lorsque je parle du "moi", c'est dans le contexte de mon propre "systeme", et que cela s'applique et "vaut" autant pour "l'autre" et son propre système?
Je pense aussi que toute individualité doit être préservée, c'est bien la règle number one à mon sens aussi et je te rejoint dans ta perception des choses.
Par contre, j'y adjoint une condition non négociable: Que l'individualité soit "dans son essence". C'est à dire en phase avec son essence, avec une existence/expérience de vie qui ne dévoie pas son essence, qui la respecte, la sublime et l'exprime.
Le reste "devant" faire l'objet de développement personnel, car provoquant... de la colère quand on l'applique à soit: colère de ne pas pouvoir s'exprimer, d'etre pervertis, d'etre freiné, etc...
Ou quand on l'applique à l'autre : du rejet/désamour, voir là encore de la colère...
(et bien d'autres choses que la colère, je limite volontairement pour recentrer sur le sujet)
Enfin, je l'applique à moi tout ça, l'apprécie chez les autres mais ne l'exige pas ni ne le juge, etc.. (je ne voudrais pas paraitre "extremiste).
@Slava: Oui, tu as bien saisi, mais je pense pas avoir véhiculé de concept égocentrique dans mes propos... peux tu m'éclairer sur cela? Est-ce parce-que j'aurais omis de préciser que lorsque je parle du "moi", c'est dans le contexte de mon propre "systeme", et que cela s'applique et "vaut" autant pour "l'autre" et son propre système?
Je pense aussi que toute individualité doit être préservée, c'est bien la règle number one à mon sens aussi et je te rejoint dans ta perception des choses.
Par contre, j'y adjoint une condition non négociable: Que l'individualité soit "dans son essence". C'est à dire en phase avec son essence, avec une existence/expérience de vie qui ne dévoie pas son essence, qui la respecte, la sublime et l'exprime.
Le reste "devant" faire l'objet de développement personnel, car provoquant... de la colère quand on l'applique à soit: colère de ne pas pouvoir s'exprimer, d'etre pervertis, d'etre freiné, etc...
Ou quand on l'applique à l'autre : du rejet/désamour, voir là encore de la colère...
(et bien d'autres choses que la colère, je limite volontairement pour recentrer sur le sujet)
Enfin, je l'applique à moi tout ça, l'apprécie chez les autres mais ne l'exige pas ni ne le juge, etc.. (je ne voudrais pas paraitre "extremiste).
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:
@Slava: Oui, tu as bien saisi, mais je pense pas avoir véhiculé de concept égocentrique dans mes propos... peux tu m'éclairer sur cela? Est-ce parce-que j'aurais omis de préciser que lorsque je parle du "moi", c'est dans le contexte de mon propre "systeme", et que cela s'applique et "vaut" autant pour "l'autre" et son propre système?
J'avais senti au début dans ton énoncé une attention particulière à ce moi de base complété par des expériences et apprentissages durant la vie. On ne devrait pas perdre de vue ce qu'on est, en effet, mais je n'en ferais pas de ce moi, le but même de l'existence, car ça voudrait dire amener tout le monde dans le piège de s'aimer et ne faire que ça.
Revz a écrit:
Je pense aussi que toute individualité doit être préservée, c'est bien la règle number one à mon sens aussi et je te rejoint dans ta perception des choses.
Par contre, j'y adjoint une condition non négociable: Que l'individualité soit "dans son essence". C'est à dire en phase avec son essence, avec une existence/expérience de vie qui ne dévoie pas son essence, qui la respecte, la sublime et l'exprime.
Le reste "devant" faire l'objet de développement personnel, car provoquant... de la colère quand on l'applique à soit: colère de ne pas pouvoir s'exprimer, d'etre pervertis, d'etre freiné, etc...
Ou quand on l'applique à l'autre : du rejet/désamour, voir là encore de la colère...
Je reformule car cela peut prêter à confusion, ce n'est pas que toute individualité doit être préservée, même si les différences sont précieuses, c'est que chacun doit veiller à ce que son individualité à lui soit préservée. C'est un peu le chacun pour soi, mais en fait il n'y a que vous qui vous connaissez, donc, c'est à vous de savoir ce qui est bon/mauvais pour votre personne profonde. Ainsi, on déplace l'accent sur le travail à faire pour se sentir soi et non pas sur le moi égoïste. Il faut penser que ce travail ressemble aux efforts que vous faites quand vous vous lavez les dents, quand vous vous habillez, quand vous vous promenez. C'est un soin que vous vous appliquez dans ce que vous vivez tous les jours. La relation au monde et aux autres est importante aussi, il faut y aller avec son individualité, la préserver autant que possible dans vos rapports avec les autres... ceci dit, je commence à être perdu, je ne sais plus où je voulais en venir, en fait.
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Ce n'est pas bien grave que tu te sois perdu, au moins cela m'a bien eclairé
Oui, ta formulation est plus précise, et se sont effectivement les mêmes limites que je vois. Tes précisions apportent beaucoup dans la formulation de l'idée que j'essaye d'exprimer.
Oui, ta formulation est plus précise, et se sont effectivement les mêmes limites que je vois. Tes précisions apportent beaucoup dans la formulation de l'idée que j'essaye d'exprimer.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Revz a écrit:Ce n'est pas bien grave que tu te sois perdu, au moins cela m'a bien eclairé
Oui, ta formulation est plus précise, et se sont effectivement les mêmes limites que je vois. Tes précisions apportent beaucoup dans la formulation de l'idée que j'essaye d'exprimer.
Après... bah, après rien de vraiment nouveau. Etre en adéquation avec soi-même et les autres. Etre curieux de soi-même et des autres. Garder le lien avec soi-même et le lien avec le monde. Mais cela ne veut pas dire s'adapter à ses faiblesses ou, concernant le monde, s'adapter à ce prétendu système pourri.
Ce système n'est pas si pourri que ça, si on l'observe bien. Ce n'est pas un régime totalitaire, c'est déjà ça, on est pas en guerre et puis il y a une marge de libertés que les gens ne voient pas ou la voient uniquement dans le monde artistique qui est un milieu fermé, élitiste, donc, contraire aux principes de la liberté.
Pour résumer, je ne prône pas le positivisme rose, mais je n'aime pas non plus le déclinisme noir et colérique. Je ne trouve rien de mieux qu'une réaction adéquate et apaisée.
Slafka- Messages : 288
Date d'inscription : 25/06/2015
Localisation : Paris
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Avant, je cassais des trucs, aujourd'hui je répare et je fais le ménage.
La colère me tient debout quand tout s'écroule.
La colère me tient debout quand tout s'écroule.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Q1: les rayons de yaourt de chez Leclerc, la colonisation de la Palestine, l'indifférence générale, l'intolérance, les acronymes...
Q2: manger de la mousse au chocolat, courir, refaire le monde entre râleurs
Faudrait que je trouve autre chose effectivement...
Q2: manger de la mousse au chocolat, courir, refaire le monde entre râleurs
Faudrait que je trouve autre chose effectivement...
Mekrijärvi- Messages : 34
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Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Q1 : Ce qui me met en colère : la bêtise, le fait de tourner en rond, de refuser d'avancer parce qu'on a des croyances d'un autre âge et qu'on se croit le meilleur. Le fait de se prendre pour Dieu. Le mépris, l'injustice. Les pervers narcissiques.
Q2 : refaire le monde, ça me plait bien, sur le coup, ça défoule. Rêver de me venger, ce que je ne fais jamais parce que je suis non violente et que ça ne sert à rien. Regarder "Nevada Smith", un western avec Steve MacQueen qui parle justement de la vengeance et de la limite entre vengeance et violence.
Q2 : refaire le monde, ça me plait bien, sur le coup, ça défoule. Rêver de me venger, ce que je ne fais jamais parce que je suis non violente et que ça ne sert à rien. Regarder "Nevada Smith", un western avec Steve MacQueen qui parle justement de la vengeance et de la limite entre vengeance et violence.
annef- Messages : 36
Date d'inscription : 05/05/2016
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Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
A vous lire, j'ai le sentiment que beaucoup ont conceptualisé et intellectualisé leur colère alors qu'il s'agit d'un état où le rationnel n'a pas sa place.
Que faites-vous lorsque vous sentez monter la tempête en vous, que vous comprenez qu'il sera difficile de contenir l'explosion alors que vous savez pertinemment que vous allez blesser ? Vous n'avez jamais le sentiment que votre corps est un habit trop petit pour votre cerveau et vos sentiments ?
Suis-je la seule à me vêtir en trop serré ?
J'aimerais tellement que ces excès ne me pourrissent plus l'existence...
Que faites-vous lorsque vous sentez monter la tempête en vous, que vous comprenez qu'il sera difficile de contenir l'explosion alors que vous savez pertinemment que vous allez blesser ? Vous n'avez jamais le sentiment que votre corps est un habit trop petit pour votre cerveau et vos sentiments ?
Suis-je la seule à me vêtir en trop serré ?
J'aimerais tellement que ces excès ne me pourrissent plus l'existence...
Sagarmatha- Messages : 62
Date d'inscription : 13/04/2016
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Localisation : Nantes mais le plus souvent sur la lune
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
En ce qui me concerne, j'explosais jadis, parce que j'accumulais (de la colère). La colère est énergie, elle donne l'impulsion à l'action. Quand on ressent de la colère dont on ne fait rien pour agir, poser ses limites et se faire respecter, cette énergie, cette émotion reste en nous et tôt ou tard il faudra qu'elle sorte. Donc quand on explose, et qu'on a donc un tsunami énergétique en soi, c'est qu'on est très en colère et qu'on n'en (ne) fait rien. Donc il s'agit pas d'intellectualiser quoique ce soit, il s'agit de se demander pourquoi on n'est pas à l'écoute de sa colère, pourquoi on ne la reconnaît (respecte, ressent) pas et pourquoi on attend qu'elle explose pour s'apercevoir qu'elle est là et qu'il y a donc un problème.
Depuis que je respecte ma colère et donc que je me respecte dans mes émotions, je n'explose plus. J'agis à la première alerte, au lieu d'attendre que le vase déborde et donc qu'il s'agisse de l'émotion ressenti, ou de l'action tout est plus doux, plus fluide, plus simple. Il faut apprendre à s'affirmer et on n'est pas obligé de le faire en luttant, en combattant, en criant, on peut le faire avec légèreté, calme, et fermeté.
Depuis que je respecte ma colère et donc que je me respecte dans mes émotions, je n'explose plus. J'agis à la première alerte, au lieu d'attendre que le vase déborde et donc qu'il s'agisse de l'émotion ressenti, ou de l'action tout est plus doux, plus fluide, plus simple. Il faut apprendre à s'affirmer et on n'est pas obligé de le faire en luttant, en combattant, en criant, on peut le faire avec légèreté, calme, et fermeté.
EmiM- Messages : 5707
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Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Tu donnes de bonnes solutions, mais tout ceci demande beaucoup d'assurance !
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Je préfère le mot confiance,, il faut se faire confiance, se fier à soi, aller au bout de soi, un pas après l'autre, petit à petit et avec le temps à chaque fois que l'expérience nous prouve qu'on a eu raison de se fier à soi, on acquiert de plus en plus de confiance en soi. Ce qui est bien dans le fait d'agir, c'est qu'on sait toujours quel est le bon choix, soit parce qu'on l'a fait, soit en ayant fait le mauvais et donc il y a toujours à apprendre de soi pour faire mieux la prochaine fois.
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Ma colère au finale est constante.
La seule chose qui a changé est qu'elle est devenue créatrice.
Je la focalise en force de création.
Ma vie est en colère contre ma mort à venir.
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
EmiM a écrit: il s'agit de se demander pourquoi on n'est pas à l'écoute de sa colère, pourquoi on ne la reconnaît (respecte, ressent) pas et pourquoi on attend qu'elle explose pour s'apercevoir qu'elle est là et qu'il y a donc un problème.
Depuis que je respecte ma colère et donc que je me respecte dans mes émotions, je n'explose plus. J'agis à la première alerte, au lieu d'attendre que le vase déborde et donc qu'il s'agisse de l'émotion ressenti, ou de l'action tout est plus doux, plus fluide, plus simple. Il faut apprendre à s'affirmer et on n'est pas obligé de le faire en luttant, en combattant, en criant, on peut le faire avec légèreté, calme, et fermeté.
Tu as parfaitement raison dans ce que tu dis. Merci. Je vais essayer d'appliquer ton conseil. Cela demande un gros travail sur soi. Pour moi, j'ai toujours eu le sentiment que tout s’acquérait dans la lutte ce qui n'est pas vrai. Sauf que cela l'était pour moi.
Il faut donc apprendre à poser ses limites et à les exprimer tranquillement avant d'être emportée par l'ouragan.
Et en même temps, c'est difficile de gérer tout cela lorsque l'impulsivité émotionnelle prend soudainement le dessus dans l'instant présent. Je ne comprends pas que nous soyons des êtres très rationnels mais que nos réponses soient autant bercées d'émotion. Pourquoi est-ce si difficile à contrôler ?
Ma colère nait souvent de la frustration, lorsque j'ai besoin d'être seule et que je ne peux pas. Ou lorsque je souhaite m'installer devant mon ordi pour écrire et que mon quotidien m'en prive. Ou lorsque je me sens attaquée, blessée.
Marcel Moreau, pour moi qui écris, je comprends très bien ton choix de faire passer ta colère par la création. Mais l'acte de créer ne doit pas se faire sur ce processus de colère uniquement. C'est bien aussi de concevoir dans la sérénité. Cela permet de faire passer d'autres sentiments et de s'offrir d'autres axes de perception et de réinterprétation.
Sagarmatha- Messages : 62
Date d'inscription : 13/04/2016
Age : 53
Localisation : Nantes mais le plus souvent sur la lune
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Malheureusement, nous ne sommes pas élevés dans le respect de nous-même et de nos émotions ; combien fois les parents disent : ne soit pas en colère, ne pleure pas, calme-toi etc... Ils veulent bien faire, mais ils ne pensent qu'à leur propre paix dans ces moments là, ils ne permettent pas à l'enfant de vivre ce qui le traverse, ils ne l'accompagnent pas pour nommer les choses, en prendre conscience et transformer ce qui se passe. Ils lui apprennent à rompre avec le ressenti, à se couper de lui même, à mutiler, censurer une grande partie de lui même.Sagamartha a écrit:Je ne comprends pas que nous soyons des êtres très rationnels mais que nos réponses soient autant bercées d'émotion. Pourquoi est-ce si difficile à contrôler ?
Une fois adulte soit on comprend tout cela et on se prend en charge pour redevenir un être entier, soit on ne comprend pas et on vit comme un handicapé inconscient de son handicap.
Ton impulsivité à la première alerte, sera toujours moindre que l'explosion future... Au début laisse vivre ton impulsivité, respecte là, à force de l'autoriser à s'exprimer tu apprendras à la connaître, à la comprendre, et après seulement tu pourras la transformer en ce que tu souhaites, mais au début faut juste s'autoriser à être ce que l'on est, qui n'a pas eu le droit d'être en étant enfant. C'est comme si tu reprenais ta vie émotionnelle à l'âge où elle s'est arrêtée, c'est peut être 5 ans, peut être 8 ou 10 ans... A ces âges on est impulsif et immature émotionnellement, alors en tant qu'adulte ça peut dénoter, mais c'est pas grave... On reprend notre nature émotionnelle là où elle a été bloquée et on prend le temps nécessaire de la faire grandir et de l'accompagner jusqu'à ce qu'elle soit en adéquation avec notre âge présent. Ce qui est difficile ce n'est pas tant de le faire, c'est d'accepter qu'il en soit ainsi et que nous allons devoir être pour nous-même le parent que nous souhaitons et que nous n'avons jamais eu.
EmiM- Messages : 5707
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Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
EmiM a écrit:Malheureusement, nous ne sommes pas élevés dans le respect de nous-même et de nos émotions ; combien fois les parents disent : ne soit pas en colère, ne pleure pas, calme-toi etc... Ils veulent bien faire, mais ils ne pensent qu'à leur propre paix dans ces moments là, ils ne permettent pas à l'enfant de vivre ce qui le traverse, ils ne l'accompagnent pas pour nommer les choses, en prendre conscience et transformer ce qui se passe. Ils lui apprennent à rompre avec le ressenti, à se couper de lui même, à mutiler, censurer une grande partie de lui même.Sagamartha a écrit:Je ne comprends pas que nous soyons des êtres très rationnels mais que nos réponses soient autant bercées d'émotion. Pourquoi est-ce si difficile à contrôler ?
Une fois adulte soit on comprend tout cela et on se prend en charge pour redevenir un être entier, soit on ne comprend pas et on vit comme un handicapé inconscient de son handicap.
Ton impulsivité à la première alerte, sera toujours moindre que l'explosion future... Au début laisse vivre ton impulsivité, respecte là, à force de l'autoriser à s'exprimer tu apprendras à la connaître, à la comprendre, et après seulement tu pourras la transformer en ce que tu souhaites, mais au début faut juste s'autoriser à être ce que l'on est, qui n'a pas eu le droit d'être en étant enfant. C'est comme si tu reprenais ta vie émotionnelle à l'âge où elle s'est arrêtée, c'est peut être 5 ans, peut être 8 ou 10 ans... A ces âges on est impulsif et immature émotionnellement, alors en tant qu'adulte ça peut dénoter, mais c'est pas grave... On reprend notre nature émotionnelle là où elle a été bloquée et on prend le temps nécessaire de la faire grandir et de l'accompagner jusqu'à ce qu'elle soit en adéquation avec notre âge présent. Ce qui est difficile ce n'est pas tant de le faire, c'est d'accepter qu'il en soit ainsi et que nous allons devoir être pour nous-même le parent que nous souhaitons et que nous n'avons jamais eu.
Merci pour tous les mots de ton mail qui m'ont fait du bien.
J'ai voulu me suicider à l'âge de 9 ans, l'âge de ma fille aujourd'hui que je regarde grandir en tant que surdouée. Ce que tu me dis est évident pour elle et je l'applique à sa personnalité. Nous discutons beaucoup, je l'aide à nommer ses sentiments et ses turbulences dans son crâne trop petit pour elle. Je la laisse s'exprimer et s'isoler quand elle ne peut plus gérer. Je ne lui pose aucune contrainte émotionnelle. Beaucoup me disent qu'elle "me fait marcher", que je ne devrais pas rentrer dans son jeu et que parfois je devrais la punir pour la façon dont elle me parle les fois où elle s'énerve d'un seul coup. J'ai juste envie de leur crier qu'elle est différente, que ce ne sont pas des comédies, que la punir la rendrait malheureuse car elle ne comprendrait pas. Et puis elle revient toujours vers moi pour que je la console lorsque la tempête est passée. Elle vient chercher le refuge dans mes bras et me demande pardon. Alors je lui répète que je l'aime, que je la comprends mais que, quand même, parfois elle me blesse un petit peu mais que je ne lui en veux pas parce que je sais qu'elle ne peut pas faire autrement. Et notre vie reprend. Lorsque je ne savais pas pour ma douance, je me fâchais après elle. Et puis je me suis aperçue que tout se passait bien mieux pour nous tous si je lui donnais la liberté d'être elle. Par contre, elle sait que se comporter ainsi avec les copains et copines peut l'isoler parfois. Alors on travaille ensemble pour grandir.
Mais tu vois, je n'avais jamais pensé que je pouvais aussi appliquer cela pour moi. Probablement que je me considérais comme un individu abouti et non en devenir.
Sagarmatha- Messages : 62
Date d'inscription : 13/04/2016
Age : 53
Localisation : Nantes mais le plus souvent sur la lune
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Je te parle en connaissance de cause
Super si ça peut aider...
Prends bien soin de toi, au moins autant que tu le fais pour ta fille... Elle a cette chance et il n'est pas trop tard pour te l'offrir aussi.
Super si ça peut aider...
Prends bien soin de toi, au moins autant que tu le fais pour ta fille... Elle a cette chance et il n'est pas trop tard pour te l'offrir aussi.
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
EmiM a écrit:Je te parle en connaissance de cause
Super si ça peut aider...
Prends bien soin de toi, au moins autant que tu le fais pour ta fille... Elle a cette chance et il n'est pas trop tard pour te l'offrir aussi.
Cela m'a permis de prendre conscience de ce que je pourrais faire pour moi. Je sais que je vais y travailler. Alors oui, merci.
Je vais aider ma fille à grandir dans le respect de ce qu'elle est pour qu'elle puisse trouver sa place adulte et ne pas souffrir de sa différence. Je travaille aussi auprès de mon mari qui parfois s'énerve parce que c'est vai qu'un enfant précoce c'est parfois épuisant. Ma fille m'a dit dernièrement que j'avais changé avec elle et qu'elle était contente. Mais je ne cède pas à tout pour autant ! Je suis toujours étonnée de la maturité qu'elle a. Elle prend la liberté qui lui est offerte pour s'épanouir non pour me tromper. Et c'est génial. Je suis heureuse de participer à cela.
Je suis aussi contente d'avoir trouvé des personnes telles que vous pour échanger.
Sagarmatha- Messages : 62
Date d'inscription : 13/04/2016
Age : 53
Localisation : Nantes mais le plus souvent sur la lune
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Lorsque je sens la "colère" s'immiscer en moi, je pleure pour l'évacuer.
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Oui en effet, vous avez raison tous et toutes ici, il faut s'apprivoiser et ensuite doucement se dompter en connaissance de cause comme on le ferait non pas avec un zèbre mais un cheval de feu....
Désormais, quand je sens la colère monter je sors de moi et me regarde et je me trouve pas jolie, aussi quand j'estime que la colère doit sortir alors elle sort mais je préviens mon entourage que ça ne va pas être un beau spectacle. Une fois en le disant la colère s'est pour le coup transformée en grand rire libérateur de ma part...
Depuis que j'agis ainsi j'explose beaucoup moins...
Désormais, quand je sens la colère monter je sors de moi et me regarde et je me trouve pas jolie, aussi quand j'estime que la colère doit sortir alors elle sort mais je préviens mon entourage que ça ne va pas être un beau spectacle. Une fois en le disant la colère s'est pour le coup transformée en grand rire libérateur de ma part...
Depuis que j'agis ainsi j'explose beaucoup moins...
Invité- Invité
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
On peut aussi:
- Sortir de chez soi, aller se cacher derrière un arbre et hurler pour évacuer... Bon faut pas habiter en ville, c'est sur.
- Sortir de chez soi avec une hache, aller tailler un arbre en rondelles et rentrer tranquillement... Bon faut toujours pas habiter en ville... Et puis c'est lourd à porter la hache... sans compter qu'on peut se blesser.
- Sortir de chez soi, courir très vite derrière les voitures en hurlant et rentrer tranquillement... Bon faut pas habiter la campagne par contre... Et mieux vaut éviter son quartier pour ne pas passer pour un fou auprès des voisins...
Ça y est, mon cerveau dévisse encore...
C'est quand même drôlement compliqué toute cette colère à gérer...
- Sortir de chez soi, aller se cacher derrière un arbre et hurler pour évacuer... Bon faut pas habiter en ville, c'est sur.
- Sortir de chez soi avec une hache, aller tailler un arbre en rondelles et rentrer tranquillement... Bon faut toujours pas habiter en ville... Et puis c'est lourd à porter la hache... sans compter qu'on peut se blesser.
- Sortir de chez soi, courir très vite derrière les voitures en hurlant et rentrer tranquillement... Bon faut pas habiter la campagne par contre... Et mieux vaut éviter son quartier pour ne pas passer pour un fou auprès des voisins...
Ça y est, mon cerveau dévisse encore...
C'est quand même drôlement compliqué toute cette colère à gérer...
Sagarmatha- Messages : 62
Date d'inscription : 13/04/2016
Age : 53
Localisation : Nantes mais le plus souvent sur la lune
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
Ce qui m'énerve: Être bloquée par un élément extérieur. La frustration. Une situation qui me ramène dans une injustice vécue dans le passé. les bruits soudains, les cris. La stupidité humaine. La faim, la fatigue. Être obligé de faire quelque chose à mon corps défendant.
Je m'arrange pour être seule et je hurle comme une folle. Je gueule comme un putois. Trop de pression, trop d'énergie électrique, faut que ça sorte. C'est purement énergétique.
La méditation m'aide énormément. J'ai presque réussi sur un long temps à éradiquer ma colère. Si je ne médite pas quelque matins, la colère revient au galop. C'est un cheval fougueux. Je travaille à en faire un allié.
Je m'arrange pour être seule et je hurle comme une folle. Je gueule comme un putois. Trop de pression, trop d'énergie électrique, faut que ça sorte. C'est purement énergétique.
La méditation m'aide énormément. J'ai presque réussi sur un long temps à éradiquer ma colère. Si je ne médite pas quelque matins, la colère revient au galop. C'est un cheval fougueux. Je travaille à en faire un allié.
sourciere- Messages : 12
Date d'inscription : 08/06/2016
Localisation : Neuve-France
Re: Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?
La frustration est la colère la plus douloureuse je crois. Depuis que je sais que je suis surdoué, je rationalise beaucoup ma colère pour l'analyser et cela me permet de me l'approprier. Mais cela ne m’empêche pas d'avoir des accès soudains face à la bêtise humaine. Je me demande souvent pourquoi je devrais faire l'effort de subir la connerie des autres.
Accepter que nous ne puissions pas tordre ce que nous subissons et qui nous est imposé par des éléments extérieurs qui nous vont à l'encontre de ce en quoi nous croyons est insupportable.
Ma fille de 9 ans est surdouée. Je vis sa frustration régulièrement et c'est très difficile pour nous 2 car elle me ramène à mon impuissance face à la mienne. Elle applique un raisonnement juste et pertinent sur ce qu'elle subit (elle a raison dans son raisonnement) et pourtant je suis parfois obligée de lui imposer une refus et de la contraindre à subir. Je sais qu'elle en sera malheureuse mais je me dis que je dois lui apprendre à gérer sa colère qui monte et qui parfois entraîne de la violence de sa part. Alors qu'au quotidien, c'est une gamine super. Il lui arrive de me taper pour évacuer cette colère et je ne peux pas accepter cela. On me dit que je suis trop gentille avec elle, que je devrais me fâcher et crier après elle. Mais je sais que je ne dois pas parce qu'elle n'exprime pas un caprice mais bien une colère qui la rend elle aussi très triste.
Je ne sais pas comment faire avec elle. Si vous avez une idée, dites-le moi. Cela m'aiderait.
Je cherche aussi un bon psychothérapeute pour enfants sur Nantes spécialisé dans les surdoués.
Dur dur cette colère tout de même...
Accepter que nous ne puissions pas tordre ce que nous subissons et qui nous est imposé par des éléments extérieurs qui nous vont à l'encontre de ce en quoi nous croyons est insupportable.
Ma fille de 9 ans est surdouée. Je vis sa frustration régulièrement et c'est très difficile pour nous 2 car elle me ramène à mon impuissance face à la mienne. Elle applique un raisonnement juste et pertinent sur ce qu'elle subit (elle a raison dans son raisonnement) et pourtant je suis parfois obligée de lui imposer une refus et de la contraindre à subir. Je sais qu'elle en sera malheureuse mais je me dis que je dois lui apprendre à gérer sa colère qui monte et qui parfois entraîne de la violence de sa part. Alors qu'au quotidien, c'est une gamine super. Il lui arrive de me taper pour évacuer cette colère et je ne peux pas accepter cela. On me dit que je suis trop gentille avec elle, que je devrais me fâcher et crier après elle. Mais je sais que je ne dois pas parce qu'elle n'exprime pas un caprice mais bien une colère qui la rend elle aussi très triste.
Je ne sais pas comment faire avec elle. Si vous avez une idée, dites-le moi. Cela m'aiderait.
Je cherche aussi un bon psychothérapeute pour enfants sur Nantes spécialisé dans les surdoués.
Dur dur cette colère tout de même...
Sagarmatha- Messages : 62
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