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Re: news lifes :)
Invisibles à l’extrémité du spectre autistique : le cas des adultes, des femmes et des personnes surdouées
Publié le 29/09/2014
J’ai lu il y a quelques années un article absolument passionnant du Dr Ruth Baker – elle-même autiste Asperger – sur les individus qui se situent à l’extrémité invisible du spectre autistique. (1)
Elle aborde dans cet article la question épineuse du diagnostic pour ces individus qui, s’ils ne présentent pas toutes les caractéristiques de l’autisme, auraient pourtant besoin de voir leurs difficultés légitimées par une reconnaissance officielle. C’est par exemple le cas de certains adultes, des femmes, et des personnes douées/surdouées.
Ces personnes passent inaperçues car, vu de l’extérieur, leur vie semble tout à fait banale (pour ne pas dire « normale »). Elles ont un emploi, une vie de famille, des activités. Mais cette apparente normalité ne s’obtient qu’au prix de nombreux efforts et est le résultat de puissantes stratégies de compensation mises en place au fil des années.
L’individu aura appris à jouer le jeu de la comédie sociale, à se familiariser avec les codes sociaux, le second degré, le langage imagé. Il aura su mettre en place une forme de « gymnastique intellectuelle » lui permettant d’interagir avec ses pairs et de donner le change. Cette apparente normalité pourrait presque faire oublier ses difficultés, qui si elles sont invisibles aux yeux des autres, n’en demeurent pas moins réelles.
Les traits autistiques sont donc bien présents, mais masqués par des années de « caméléonite aigue ». L’individu, à force d’observer et d’imiter ses congénères, devient un acteur hors pair et parvient à se fondre dans la masse, comme un caméléon (2). Si vous ajoutez à cela le fait qu’il peut présenter des caractéristiques qui – par méconnaissance du praticien – seront jugées incompatibles avec l’autisme (comme le sens de l’humour, la théorie de l’esprit, l’empathie) vous comprendrez aisément pourquoi, à l’âge adulte, soit :
1°) Le diagnostic d’autisme est écarté, les traits autistiques ne se manifestant pas/plus avec suffisamment d’intensité.
2°) Une erreur diagnostique est commise. Par exemple, le praticien pourra détecter l’état dépressif du patient, sans réaliser que cette dépression n’est que le résultat d’années de surcompensation liées à son autisme. Et ce diagnostic erroné deviendra l’arbre qui cache la forêt, occultant complètement le diagnostic d’autisme.
Un enfant qui présentait donc les caractéristiques du syndrome d’Asperger (ou forme d’autisme « légère ») passera, une fois adulte, entre les mailles du filet.
Cela est également vrai pour les femmes. Les descriptions génériques du syndrome d’Asperger ont été réalisées à partir de l’étude de cas masculins et ne sont pas représentatives de la façon dont l’autisme se manifeste chez les femmes.
Elles ont par exemple des intérêts spécifiques plus discrets et socialement acceptables que ceux des garçons (elles pourront s’intéresser aux animaux et à la littérature alors que leurs homologues masculins s’intéresseront aux trains et aux plans de métro)
Elles sont également plus sociables et peuvent avoir une meilleure amie avec laquelle elles entretiendront une relation fusionnelle. Elles sont imaginatives et parviennent à s’investir dans les jeux de « faire semblant ». Elles sont, enfin, de très bonnes actrices qui excellent dans la stratégie du « caméléon ». Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, de nombreux praticiens ont tiré la sonnette d’alarme et militent pour l’extension des critères diagnostiques afin d’améliorer la pose du diagnostic – et l’accompagnement – des femmes Asperger.
Enfin, les individus doués/surdoués passent eux aussi inaperçus. Il est très compliqué de savoir démêler la douance du syndrome d’Asperger, cela demande une expertise certaine (d’autant que l’on peut tout à fait être autiste Asperger ET surdoué). Et pour ne rien faciliter, les chercheurs n’ont pas encore accordé à ce champ d’étude l’intérêt qu’il mérite.
Je vous fais grâce des difficultés rencontrées par les femmes adultes surdouées qui sont en quête d’un diagnostic de syndrome d’Asperger… C’est quasiment mission impossible tant elles sont « adaptées ».
Pourtant, quand un diagnostic ne peut être posé, les conséquences pour l’individu sont dramatiques :
– Il ne pourra pas avoir accès aux aides et aux services dont il a pourtant besoin.
– Il se verra affublé par son entourage de tout un tas d’étiquettes peu flatteuses : « bizarre », « asocial », « égoïste », « arrogant » sans pouvoir mettre à l’écart ces jugements moraux en expliquant les raisons de sa différence.
– Il ne pourra pas se réconcilier avec son identité profonde de personne autiste et demeurera dans l’ignorance de ses limites et de ses possibles (avec le risque de s’enkyster dans un fonctionnement psychique en faux-self).
Alors, que faire ?
Comment prendre en compte ces personnes et leurs spécificités, alors même que dans les classifications officielles, les différentes sous-catégories sont vouées à disparaître au profit d’un continuum plus large ? (Les différents sous-types du DSM IV, dont le syndrome d’Asperger, ont été supprimés dans le DSM V au profit d’une catégorie générale « Troubles du Spectre Autistique »)
Comment parvenir à identifier et intégrer dans les critères diagnostiques les particularités de ces individus?
Doit-on continuer à ignorer cette frange de la population autistique sous prétexte qu’elle est « minoritaire au sein d’une minorité » ?
Comment peut-on espérer inclure dignement ces personnes au sein de notre société si nous n’avons même pas la capacité/volonté de reconnaître leur différence ?
Il me semble que l’article de Ruth Baker est, aujourd’hui plus que jamais, d’actualité et qu’il soulève un débat qui mériterait plus d’attention de la part des praticiens et des chercheurs.
(1) L’article de Ruth Baker a été rédigé en 2004, époque à laquelle le syndrome d’Asperger n’avait pas encore été sorti du DSM. J’ai donc choisi de conserver cette appellation pour rester fidèle à l’article de Ruth Baker (et aussi parce que j’estime de façon personnelle que c’est une catégorie qui a du sens !).
(2) Je fais référence ici à « l’imitation », soit à l’une des quatre stratégies de compensation et d’ajustement décrites par Tony Attwood dans son ouvrage « le syndrome d’Asperger : guide complet ». Les trois autres stratégies étant : les dépressions réactives, la fuite dans l’imaginaire, le déni et l’arrogance.
Sources :
Attwood, T. (2010). Syndrome d’Asperger : guide complet. Paris : De Boeck.
Baker, A. Ruth (2004). Invisible at the End of the Spectrum: Shadows, Residues, ‘BAP’, and the Female Asperger’s Experience. In March 2004 Proceedings of Autism: Unlocking the Potential within Autism NZ Conference, Christchurch, New Zealand; also available at www.avaruthbaker.com
Gould, J. & Ashton-Smith, J. (2011). Missed diagnosis or misdiagnosis: girls and women on the autism spectrum. Good Autism Practice, 2011, Vol.12 (1), pp. 34-41
Simone, R. (2013). L’Asperger au féminin : comment favoriser l’autonomie des femmes atteintes du syndrome d’Asperger. Paris : De Boeck.
http://autismesdi.hypotheses.org/44
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Le Blanc Caillou : Une maison adaptée aux adultes présentant des traits autistiques
Il s'agit d'une maison au sein du Village n°1 qui sera destinée à l'accueil des personnes présentant des traits autistiques et troubles du comportement afin de pallier au manque de structures d'accueil adaptées. Ces personnes adultes souffrent de grande dépendance tant psychique que physique et nécessitent un accompagnement spécifique.
Article presse septembre 2014
Téléchargez le fichier (.pdf 4.03 Mb )
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http://www.levillage1.be/accompagnement/focus-8/document-2635.html
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Re: news lifes :)
IV. Les enfants trisomiques ayant des traits autistiques associés
archive.bu.univ-nantes.fr/.../7c30c708-7867-4448-90b4-bd8503eba03aCertificat de Capacité en Orthophonie. Spécificités de communication de l'enfant trisomique 21 ayant des traits autistiques associés. Etude de cinq cas d'enfants ...
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Invité- Invité
Re: news lifes :)
Peut-on vivre en marge de la société ?
Analyse du sujet
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Problématique
Attention à ne pas faire une interprétation trop étroite du sujet. L'analyse des termes du sujet révèle un ensemble de problèmes irréductibles les uns aux autres:
[list="color: rgb(0, 0, 0); font-size: 12px; text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255);"][*]Pouvons-nous être matériellement indépendants des autres? (Autarcie)
[*]Pouvons-nous avoir le choix de nos règles de vie, de nos valeurs? (Autonomies)
[*]La société permet-elle la pluralité des valeurs, la marginalité? (Tolérance).
[*]La société force-t-elle éventuellement la mise au ban de certains individus? (Exclusion)
[/list]
On peut donc reformuler le sujet de la façon suivante:
[list="color: rgb(0, 0, 0); font-size: 12px; text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255);"][*]Dans quelle mesure un être humain est-il capable de survivre dans l'isolement physique, sans contact avec le reste de l'humanité? Si c'était le cas, serait-il capable de développer son potentiel proprement humain?
[*]Dans quelle mesure une personne est-elle capable de vivre sans se conformer aux règles et aux valeurs de la société à laquelle elle appartient? Si c'était le cas, dans quelle mesure la société tolérerait-elle ce non-conformisme?
[*]Dans quelle mesure la société est-elle capable de marginaliser certains de ses membres? Si c'était le cas, une telle exclusion serait-elle légitime?
[/list]
Exemple d'introduction
Une société est tout milieu dans lequel est intégré un individu dont les rapports avec ses semblables sont réglés par des conventions plus ou moins fixes et contraignantes. L'être humain, dit-on, est un animal social. Il vivrait donc normalement en société. C'est pourquoi on serait tenté de répondre par la négative à la question : " Peut-on vivre en marge de la société? " , " on " étant pris ici en son sens étymologique de " homme ". Il est intéressant de se demander cependant dans quelle mesure l'être humain peut se passer de la société. En est-il capable de fait ? Y est-il autorisé de droit ? Mais qu'est-ce que vivre en marge de la société ? " Vivre " peut signifier survivre, subsister, entretenir son existence au sens biologique du terme (par opposition à " mourir ") et ne s'appliquer alors qu'à l'existence physique d'un individu. Mais " vivre " peut s'appliquer aussi à l'aspect moral d'une personne, comme dans les expressions " vivre sa vie " " ce n'est pas une vie ", " savoir vivre ". Il s'agit alors de jouir de l'existence et de s'épanouir au sens culturel du terme. Peut-on survivre sans la société ? Peut-on s'épanouir sans elle ? De même, vivre " en marge de " peut signifier vivre physiquement au bord, à la limite ou en dehors de la société. Il s'agit alors de la position du lieu dans lequel on vit par rapport au lieu géographique occupé par la société globale. Mais cette expression peut aussi désigner une manière de vivre et s'appliquer non pas à un lieu physique mais à des normes culturelles qui seraient étrangères, voire contraires, à celles de la société globale. La marginalité se définit donc soit comme un isolement physique, soit comme un isolement culturel. Dans un cas comme dans l'autre, cet isolement peut-il être radical, absolu? Nous nous demanderons dans un premier temps dans quelle mesure il est possible pour l'être humain de survivre en dehors du tout groupement humain. Puis nous étudierons la possibilité de créer de nouvelles modalités d'existence, de nouvelles normes, à l'intérieur même d'une société, fondant ainsi une société dans la société. Enfin nous nous interrogerons sur le phénomène de l'exclusion par lequel paradoxalement des individus qui vivent physiquement dans une société et qui adoptent fondamentalement les valeurs de cette société, se trouvent néanmoins rejetés par elle.
Pistes pour le développement
1. Dans quelle mesure l'être humain peut-il vivre physiquement en dehors de la société?
= Possibilité de l'isolement physique
Hypothèse de l'état de nature
Problème de la condition de l'être humain avant la création de la société.
Pour Rousseau, l'homme à l'état de nature n'aurait pas de semblable et vivrait heureux dans l'isolement. Cependant, cet état ne permettrait pas vraiment à l'être humain de développer son potentiel. L'homme à l'état de nature serait heureux, mais frustre.
Problème de la condition de l'être humain avant la création de la société.
Pour Rousseau, l'homme à l'état de nature n'aurait pas de semblable et vivrait heureux dans l'isolement. Cependant, cet état ne permettrait pas vraiment à l'être humain de développer son potentiel. L'homme à l'état de nature serait heureux, mais frustre.
Théories du contrat social: Rousseau
Mais l'état de nature est-il autre chose qu'une abstraction?. L'homme à l'état de nature n'existe pas et n'a jamais existé. La vie sociale ne fait-elle pas partie de la condition humaine?
Dépendance de l'enfant humain
Problème de la survie physique de l'enfant en bas âge et du développement psychomoteur de l'enfant coupé de tout contact humain :
N'ayant pas d'instinct, l'être humain n'est pas garanti de se développer humainement.
Problème de la survie physique de l'enfant en bas âge et du développement psychomoteur de l'enfant coupé de tout contact humain :
N'ayant pas d'instinct, l'être humain n'est pas garanti de se développer humainement.
Rousseau remarquait déjà que seul l'être humain, parmi les animaux, avait cette possibilité de devenir " imbécile ", c'est-à-dire non seulement de ne pas se développer normalement, mais de régresser. C'est le problème des enfants sauvages ou séquestrés, qui, en l'absence de contact sociaux, perdent la capacité de développer leur potentiel humain.
"L'homme en tant qu'homme avant l'éducation n'est qu'une simple éventualité, c'est-à-dire moins même qu'une espérance." (Jean-Marc Itard. Mémoire et rapport sur Victor de l'Aveyron)
"L'homme en tant qu'homme avant l'éducation n'est qu'une simple éventualité, c'est-à-dire moins même qu'une espérance." (Jean-Marc Itard. Mémoire et rapport sur Victor de l'Aveyron)
Indépendance relative de l'adulte
Choix de l'ermite de s'isoler du monde ou survie de Robinson sur son île déserte.
Choix de l'ermite de s'isoler du monde ou survie de Robinson sur son île déserte.
Mais cette survie dans l'isolement n'est possible que grâce aux acquis de l'éducation et de la société.
Transition : Si l'isolement physique radical n'est pas possible, peut-on au moins se dissocier culturellement de la société globale à laquelle on appartient?
2. Dans quelle mesure l'être humain peut-il vivre sans se conformer aux normes de la société?
= Marginalité culturelle
2.1 On peut, dans une certaine mesure, créer des sociétés parallèles
On peut rejeter les normes de la société dans laquelle on vit. = Monastères, sectes, sociétés secrètes etc.
Dans ce cas, on ne vit "en marge" de la société que parce qu'on vit à l'intérieur d'une autre société. De plus, ces "sociétés dans la société" partagent cependant une même culture de base avec la société par rapport à laquelle elles se démarquent.
Dans ce cas, on ne vit "en marge" de la société que parce qu'on vit à l'intérieur d'une autre société. De plus, ces "sociétés dans la société" partagent cependant une même culture de base avec la société par rapport à laquelle elles se démarquent.
Cette marginalité culturelle est donc toute relative.
absolu/relatif
2.2 La société tolère mal les marginaux
On n'a pas le droit de ne pas respecter les règles de la société dans laquelle on vit sans devenir hors-la-loi. C'est le rôle régulateur de la justice institutionnelle de s'assurer que le droit chemin est suivi par tous. En ce sens, on ne peut pas (au sens de "on n'est pas autorisé à") être en marge, déviants.
Le judiciaire
D'une façon générale, même s'ils n'enfreignent pas les lois, les marginaux non-conformistes sont considérés comme hors-normes et donc indésirables. Comme le dit Brassens:
" Non, les braves gens n'aiment pas que
l'on prenne une autre route qu'eux. "
l'on prenne une autre route qu'eux. "
Y a-t-il un droit à la différence?
identité/égalité/différence
Transition : Paradoxalement, la société qui n'autorise pas la déviance de ses membres peut quelquefois elle-même les exclure.
3. Dans quelle mesure la société peut-elle marginaliser des individus?
= Inverser la question du sujet.
= Inverser la question du sujet.
3.1 L'ethnocentrisme
Toute société a tendance à rejeter les autres sociétés: "ce sont des barbares!".
Ce rejet peut aller jusqu'à l'ethnocide ou au génocide.
3.2 L'exclusion
= Problème des parias, des exclus. (Ex. : les chômeurs)
= Problème des parias, des exclus. (Ex. : les chômeurs)
L'exclusion pose un double problème de survie et de droit:
[list="color: rgb(0, 0, 0); font-size: 12px; text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255);"][*]Peut-on vivre en étant rejeté par la société à laquelle on appartient?
[*]Cette exclusion est-elle légitime?
[/list]
Une société peut-elle survivre à cette marginalisation de ses propres membres? Autrement dit, la société peut-elle vivre en marge d'elle-même, c'est-à-dire peut-elle se couper d'une partie des individus qui la composent?
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/old2/logphil/notions/etatsoc/methode/sujets/dissert/marge.htm-------------------------------------------------------------------------------------------
Discrimination et balayage visuels.
Le jeu du lynx:Quand j'étais plus petite maman m'avait fabriqué plusieurs jeux avec des gommettes sur le principe du jeu du Lynx (voir ici). Maintenant j'ai le droit de jouer avec le vrai jeu du lynx. Le jeu comprend 300 images à rechercher alors pour l'instant je ne joue qu'avec la moitié du plateau. Le plateau est formé de 9 pièces on peut donc varier les configurations et choisir de jouer avec une seule partie pour commencer et augmenter progressivement. C'est difficile alors quand je ne trouve pas maman m'aide en guidant mon index pour qu'il parcourt tout l'espace du plateau. J'aime beaucoup y jouer car souvent ma soeur joue aussi...
Mes livres "cherche et trouve":
Pour les utiliser plus facilement maman a photocopié les images à rechercher, de cette façon je peux garder en main l'image à trouver.
Mon jeu "Caillou cherche et trouve"(éditions Gladius):
Toujours le même principe, il faut retrouver sur les grandes images, les 25 petites images des cartes (toutes les cartes se retrouvent sur toutes les planches de jeu). Il existe d'autres thèmes et un niveau plus difficile.
Les lotos :
En positionnant les images des jeux de loto de façon inhabituelle, en longue ligne horizontale ou verticale par exemple j'améliore mon balayage visuel (ici avec les images découpées du loto sonore de la maternelle de moustache ) :
Ou bien en utilisant de plus en plus d'image ...
Les fiches:
Maman a réuni de nombreuses fiches trouvées sur divers sites permettant de travailler la discrimination visuelle et me les présente en les adaptant pour qu'elles puissent être utilisées plusieurs fois et réalisées sans entourer, relier, coller etc...
Je continue aussi les exercices visuels , un nouvel exercice:
Je dois suivre des yeux le petit point rouge que maman projette (avec un "pointeur laser") sur des chemins dessinés sur des feuilles accrochées au mur:
http://kikilo.canalblog.com/archives/2009/11/11/14810375.html
Invité- Invité
Re: news lifes :)
Les normes sociales |
Les Normes sociales portent sur : • des comportements, des conduites (Normes de comportement). • des jugements, des attitudes, des opinions, des croyances (Normes de jugement). La fonction d’une norme est de différentier les évènements en fonction de leur désirabilité du point de vue du groupe qui génère la norme.
Une norme est donc une règle implicite (non dite) qui nous fait penser, agir sans pour autant qu’elle ait un quelconque critère de vérité. Pour résumer, une norme sociale :
On peut prendre le cas de la norme d’internalité (le fait de s’attribuer la cause des évènements) qui est très valorisée dans notre société, ne l’est pas dans d’autres cultures. L’explication Interne dans nos cultures n’est pas plus vrai, ni plus fausse, que l’explication Externe (le fait d’attribuer à des causes extérieures la cause des évènements) dans d’autres cultures. Exemple de causes internes: Les capacités, l'effort, les aptitudes, la motivation... Exemple de causes externes: Le hasard, la chance, les autres, les circonstances, le destin, Dieu... Si une personne dit: "Si j'ai eu l'emploi, c'est grâce à ma personnalité": elle fait une causalité interne. Si cette personne dit ensuite "Je l'ai aussi obtenu car j'ai eu de la chance": dans ce cas la personne fait une causalité externe. Attention : Pour les exclus, un discours interne les dessert. Cela fonctionne comme une contre norme ; celui qui assume son exclusion n’est pas toléré. La norme d’internalité, qui peut être mise en parallèle à l’individualisme, est socialement apprise par les différentes instances de Socialisation comme l’école. (voir un article sur la norme d'internalité et le liberalisme ) En grandissant, on est soumis à un ensemble de pratiques évaluatives, à l’école, dans son milieu familial, dans le monde du travail, qui par définition fonctionne sur l’internalité et donc sur l’évaluation personnologique. Par exemple ; dans un dossier scolaire, la note attribuée à l'élève est en général suivie d’un commentaire comme : « ne fait pas assez d’effort ». Ce dernier est formulé en terme de traits personnologiques qui se présentent comme une déduction. Ici, l’évaluation rabat la production sur le producteur. Cette norme est acquise très jeune comme attestent plusieurs expériences. L’évaluation, ici scolaire, se fait donc en fonction de certaines normes liées au contexte social et entraîne deux conséquences :
Les travaux sur la Normalisation vont permettre d'approcher le phénomène de la construction des normes dans un groupe : Il faut que la situation soit nouvelle, inédite ou que l' environnement physique soit ambigu. Il y a donc une absence de normes collectives avant l’expérience. Les réponses sont donc incertaines. Les gens sont incertains quand à leurs réponses (quand à ce qu’ils doivent penser, percevoir, sentir et faire) Les gens, en exerçant une influence réciproque les uns sur les autres, convergent, au cours du temps, vers une norme commune qui va sceller leur certitude. Cf : expérience de sherif en 1935 sur l’effet auto cinétique. La normalisation correspond à un phénomène de convergence vers une norme commune. Les réponses individuelles ne résistent pas au collectif et les réponses collectives persistent au niveau individuel. Les cadres de références collectifs (les normes) sont le produit des interactions des Sujets entre eux. Chacun va converger vers les réponses des autres (influence mutuelle). Cf: expérience d'Allport en 1924 sur l'effet modérateur dautrui sur le jugement. Moscovici décrit la normalisation comme un mécanisme d’évitement du conflit. Il y a des concessions équivalentes et réciproques. Dans la normalisation, il y a un phénomène de négociation active qui conduit à l’acceptation du plus petit dénominateur commun. |
http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=43&Itemid=28
Invité- Invité
Re: news lifes :)
[size=36]Christian Fauré
Hypomnemata : supports de mémoire[/size]
[size=36]L’implicite et l’explicite dans les réseaux sociaux
by CHRISTIAN on 19 NOVEMBRE, 2007
On peut dégager deux tendances dans la constitution des réseaux sociaux. Je nomme la première explicite et la deuxième implicite.
1. Les réseaux sociaux explicites :
Ce sont ceux pour lesquels nous choisissons explicitement les éléments qui constituent le réseau. Dans cette catégorie on retrouve les LinkedIn, FaceBook, Viadeo, etc.
Le réseau social explicite est au service d’un projet personnel : retrouver des amis, faire du networking, se faire connaître, etc. Il se constitue au service d’un projet et d’un dessein. Il est là en tant que moyen d’une finalité.
Dans cette dimension explicite, les membres du réseau sont le résultat d’un investissement et d’une chasse, le réseau social estnotre thesaurus relationnel, que ce soit pour retrouver des anciens camarades, avoir des autorités (people, business, universitaires) dans notre réseau, ou maintenir le contact avec des potes.
Souvent, ces réseaux sociaux explicites constituent une forme de sublimation de nos relations réelles : on se donne une image à travers la constitution d’un réseau de membres qui donne une image valorisée, plus exactement sublimée, de nous même.
2. Les réseaux sociaux implicites :
Ce sont ceux qui se constituent sur la base de notre activité réelle. On trouve ici les réseaux sociaux qui se constituent sur la base des carnets d’adresses et de la messagerie mail. Dans cette catégorie on trouve Google, Yahoo, Plaxo (merci David), etc.
En cartographiant nos données et nos activités, ces réseaux sociaux implicites ne demandent pas le même investissement. Ils sont automatiquement déduits de notre activité numérique. Ils nous donnent une image de nos échanges plus réaliste et en un sens moins fantasmée de notre graphe social.
Complémentarité :
Ce qui change c’est donc les modalités d’alimentation des données de notre réseau social. Constitution du graphe social en fonction d’une finalité (dimension explicite) ou constitution du graphe social automatiquement à partir des carnets d’adresses.
Les deux démarches sont instructives en ce sens qu’elles nous en apprennent sur nous même : à la fois sur nos motivations avec les réseaux sociaux explicites comme sur notre activité réelleavec les réseaux sociaux implicites.
Quoiqu’il en soit, plus une personne utilise et met à jour son carnet d’adresse, plus elle appréciera les outils de réseaux sociaux implicites, car l’effort initial pour l’alimentation du réseau est négligeable. Ensuite, bien sûr, rien n’empêche de basculer dans un mode d’alimentation explicite en choisissant des membres du réseau qui n’existent pas dans la réalité de nos relations (ou en enlevant certains).
Concernant les réseaux sociaux en entreprise, il me semble à présent judicieux de choisir le mécanisme qui est le plus simple en matière d’adhésion, c’est à dire le réseau social implicite, pour lequel la pompe d’alimentation s’amorce toute seule.
C’est une évidence d’insister sur le phénomène d’alimentation des outils de réseaux sociaux, mais elle est d’importance car je me souviens que la première fois que je me suis connecté à FaceBook j’ai eu du mal à comprendre ce que cela faisait. Jusqu’au moment où je me suis dit :
[/size]
[url=http://twitter.com/home?status=Chez %40ChristianFaure %3A "L%27implicite et l%27explicite dans les r%C3%A9seaux sociaux" http%3A%2F%2Ftinyurl.com%2Fybsunux]Signaler sur Twitter[/url]
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Tagged as: explicite, Social-Network, tacite
http://www.christian-faure.net/2007/11/19/limplicite-et-lexplicite-dans-les-reseaux-sociaux/
Hypomnemata : supports de mémoire[/size]
[size=36]L’implicite et l’explicite dans les réseaux sociaux
by CHRISTIAN on 19 NOVEMBRE, 2007
On peut dégager deux tendances dans la constitution des réseaux sociaux. Je nomme la première explicite et la deuxième implicite.
1. Les réseaux sociaux explicites :
Ce sont ceux pour lesquels nous choisissons explicitement les éléments qui constituent le réseau. Dans cette catégorie on retrouve les LinkedIn, FaceBook, Viadeo, etc.
Le réseau social explicite est au service d’un projet personnel : retrouver des amis, faire du networking, se faire connaître, etc. Il se constitue au service d’un projet et d’un dessein. Il est là en tant que moyen d’une finalité.
Dans cette dimension explicite, les membres du réseau sont le résultat d’un investissement et d’une chasse, le réseau social estnotre thesaurus relationnel, que ce soit pour retrouver des anciens camarades, avoir des autorités (people, business, universitaires) dans notre réseau, ou maintenir le contact avec des potes.
Souvent, ces réseaux sociaux explicites constituent une forme de sublimation de nos relations réelles : on se donne une image à travers la constitution d’un réseau de membres qui donne une image valorisée, plus exactement sublimée, de nous même.
2. Les réseaux sociaux implicites :
Ce sont ceux qui se constituent sur la base de notre activité réelle. On trouve ici les réseaux sociaux qui se constituent sur la base des carnets d’adresses et de la messagerie mail. Dans cette catégorie on trouve Google, Yahoo, Plaxo (merci David), etc.
En cartographiant nos données et nos activités, ces réseaux sociaux implicites ne demandent pas le même investissement. Ils sont automatiquement déduits de notre activité numérique. Ils nous donnent une image de nos échanges plus réaliste et en un sens moins fantasmée de notre graphe social.
Complémentarité :
Ce qui change c’est donc les modalités d’alimentation des données de notre réseau social. Constitution du graphe social en fonction d’une finalité (dimension explicite) ou constitution du graphe social automatiquement à partir des carnets d’adresses.
Les deux démarches sont instructives en ce sens qu’elles nous en apprennent sur nous même : à la fois sur nos motivations avec les réseaux sociaux explicites comme sur notre activité réelleavec les réseaux sociaux implicites.
Quoiqu’il en soit, plus une personne utilise et met à jour son carnet d’adresse, plus elle appréciera les outils de réseaux sociaux implicites, car l’effort initial pour l’alimentation du réseau est négligeable. Ensuite, bien sûr, rien n’empêche de basculer dans un mode d’alimentation explicite en choisissant des membres du réseau qui n’existent pas dans la réalité de nos relations (ou en enlevant certains).
Concernant les réseaux sociaux en entreprise, il me semble à présent judicieux de choisir le mécanisme qui est le plus simple en matière d’adhésion, c’est à dire le réseau social implicite, pour lequel la pompe d’alimentation s’amorce toute seule.
C’est une évidence d’insister sur le phénomène d’alimentation des outils de réseaux sociaux, mais elle est d’importance car je me souviens que la première fois que je me suis connecté à FaceBook j’ai eu du mal à comprendre ce que cela faisait. Jusqu’au moment où je me suis dit :
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« Ah mais bien sûr : il faut des contacts pour que çà marche ! »
[url=http://twitter.com/home?status=Chez %40ChristianFaure %3A "L%27implicite et l%27explicite dans les r%C3%A9seaux sociaux" http%3A%2F%2Ftinyurl.com%2Fybsunux]Signaler sur Twitter[/url]
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Re: news lifes :)
« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis. » Antoine de Saint Exupéry extrait de Citadelle
"4.2.L’effet de la stigmatisation La dimension de stratégie pour faire face aux exigences de l’école est intrinsèquement liée à celle de la subjectivation parce qu’elle en dépend autant que celle de l’intégration mais elles seront appréhendées de façon « collatérale » à l’effet de « stigmatisation ». Le terme de stigmate est utilisé par Erving Goffman dans son livre Stigmate paru en 1975. Erving Goffman, sociologue américain (1922-1982), s’inscrit dans le champ sociologique de l’interactionnisme symbolique appartenant à l’école de Chicago. Cette approche considère l’individu comme un acteur en interaction avec les éléments sociaux, pris dans le jeu d’un système de relations et « non comme un agent passif subissant de plein fouet les structures sociales de son habitus, ou de la force du système, ou de sa culture d’appartenance » (Le Breton, L’interactionnisme symbolique, p.47). Dans cette logique, le sujet n’est plus un individu dont le comportement est complétement libre ou complètement « déterminé » : « la condition humaine est faite d’autant d’imprévisible que d’inéluctable. Elle est la résultante d’une multitude d’inter-actions ». Il y a vraiment ici l’idée que les actions des individus sont dépendantes du système dans lequel elles s’inscrivent avec les autres, dits « normaux » par Goffman. Pour les interactionnistes, l’individu a des « raisons d’agir » qui sont autant déterminées par son intérêt individuel que par la logique sociale dans laquelle il interagit. Cette théorie repose essentiellement sur le principe d’actions réciproques – les unes déterminant les autres – et « ne prend pas l’individu comme principe d’analyse ». Il semble 30 important de dire que le collège est un lieu de socialisation important dans la construction identitaire des collégiennes et des collégiens. Il constitue aussi un lieu privilégiant les interactions entre pairs appartenant à la même culture générationnelle. Il convient de définir ce nous entendons par stigmatisation. Pour Erving Goffman, (1975) l’individu stigmatisé est porteur d’un attribut qui le discrédite profondément aux yeux des autres. C’est cet attribut que Goffman appelle stigmate. Il distingue trois types de stigmates : « les monstruosités du corps » (les diverses difformités), les « tares du caractère » (assignées par autrui dès lors qu’il a connaissance, par exemple, qu’il est ou a été mentalement dérangé, drogué, alcoolique, emprisonné, homosexuel, d’extrême gauche ou encore chômeur, etc.), et enfin les « stigmates tribaux » que représentent la race, la nationalité et la religion, associés à la notion de transmission (Goffman, p.15). Ce qu’il faut retenir ici est que l’individu porteur d’un stigmate devient un être diminué aux yeux d’autrui, « il cesse d’être une personne accomplie et ordinaire et tombe au rang d’individu vicié, amputé » (Goffman, p.12). L’attribut prend ainsi la forme d’un handicap, d’une faiblesse ou d’un déficit. Rappelons qu’un sujet n’est pas porteur d’un stigmate indépendamment du jugement des autres – que Goffman appelle les « normaux ». C’est bien parce que nous jugeons un individu « anormal » qu’il devient un individu discrédité à nos yeux, parce que pris dans une logique sociale. Le stigmate ne constitue pas un attribut en soi, il est « construit », déterminé par nos jugements parce que le sujet concerné « diffère » sensiblement ou fortement de ce à quoi nous nous attendions. Goffman constate que le stigmate agit comme un prétexte au déclassement, dans la mesure on ne peut pas mettre l’individu dans la catégorie à laquelle nous pensions qu’il appartenait ; que cet attribut soit visible ou non. Le stigmate serait le résultat d’un décalage remarquable entre « l’identité sociale virtuelle » – c’est-à-dire ce à quoi l’on s’attend à propos de l’individu –, et « l’identité sociale réelle », ce qu’il est de fait. Dans ce travail, pour évoquer ce décalage entre les identités sociales « virtuelle et réelle » nous emprunterons le terme de « dissonance ». Ce terme est amené pour la première fois en psychologie sociale par Léon Festinger dans l’ouvrage L’échec d’une prophétie paru en 1956, traduit en Français en 1993. Festinger conceptualise la notion de dissonance en expliquant qu’un individu qui se trouve en présence de cognitions incompatibles sur « ses connaissances, opinions ou croyances sur l’environnement, sur soi ou sur son propre comportement » (Festinger, p.9), bascule dans un état de tension qu’il appelle « l’état de dissonance cognitive ». Repris dans notre travail, ce concept de dissonance correspond ici à une forme de « tension sociale », qui émerge et s’infiltre dans la relation sociale en l’influençant, entretenue par les acteurs au sein de leurs interactions. En conséquence, 31 l’individu dont les identités sont dissonantes, se voit attribuer un stigmate parce qu’il ne correspond pas à ce qu’on attend de lui d’après la catégorie par laquelle on le saisit. On peut parler de dissonance en ce qui concerne les images, les identités au sens de Goffman, qui se trouvent en opposition, comme incompatibles. Ici la dissonance des identités est le résultat de ce décalage remarquable entre « l’identité sociale virtuelle » et « l’identité sociale réelle » dont parle Goffman. Pour rappeler que cette notion n’est pas complètement étrangère à la sociologie, Bernard Lahire parle de dissonance dans La Culture des individus : dissonances culturelles et distinction de soi en 2004 pour illustrer les pratiques culturelles de la France contemporaine et remettre en question sans l’annuler l’analyse « idéale typique » des pratiques culturelles en France de Pierre Bourdieu et mettre en lumière une autre façon de l’aborder aujourd’hui. Pour en revenir à la stigmatisation en tant que telle, c’est donc le décalage en question qui provoque le malaise dans la relation et qui compromet l’identité de l’individu affligé d’un stigmate. Ce ne sont pas les « attributs déplaisants qui sont en cause réellement mais davantage ceux qui s’écartent de ce nous en pensions de manière stéréotypée, en d’autres termes ceux auxquels nous nous attendions quant à « une certaine sorte d’individus » (p.13). Il faut ajouter que, plus l’individu s’écarte des attentes auxquelles sa catégorie le soumet, plus son identité est compromise. Nous utiliserons dans ce travail le terme d’identité fantasmée qui correspond au concept d’« identité sociale virtuelle » définie par Goffman, car l’image stéréotypée des surdoué(e)s relève d’un fantasme qui trouve son origine dans le mythe de l’individu « génial ». Une des contradictions fortes inhérentes à ce sujet est que les individus de cette population sont d’un côté considérés comment étant dotés de « plus » que les autres – idée qu’implique le constat de « surefficience », de « surplus d’intelligence » – et non pas comme souffrant d’un manque ou encore d’un déficit comme l’induit la notion de handicap ; mais qu’ils sont d’un autre côté, de fait, catégorisés en tant que tels."
http://www.masterscontributions.fr/sites/www.masterscontributions.fr/files/memoire/gpezeu/memoire_steph_2013.pdf
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Tu le savais que lorsque tu mets des boules quiés dans tes oreilles (ben on sait pas...) sans retirer ce qu'il y a autour, ça peut faire comme si t'avais manger tellement de barbeàpapa qu'il te ressortirait par les oreilles ?....
"4.2.L’effet de la stigmatisation La dimension de stratégie pour faire face aux exigences de l’école est intrinsèquement liée à celle de la subjectivation parce qu’elle en dépend autant que celle de l’intégration mais elles seront appréhendées de façon « collatérale » à l’effet de « stigmatisation ». Le terme de stigmate est utilisé par Erving Goffman dans son livre Stigmate paru en 1975. Erving Goffman, sociologue américain (1922-1982), s’inscrit dans le champ sociologique de l’interactionnisme symbolique appartenant à l’école de Chicago. Cette approche considère l’individu comme un acteur en interaction avec les éléments sociaux, pris dans le jeu d’un système de relations et « non comme un agent passif subissant de plein fouet les structures sociales de son habitus, ou de la force du système, ou de sa culture d’appartenance » (Le Breton, L’interactionnisme symbolique, p.47). Dans cette logique, le sujet n’est plus un individu dont le comportement est complétement libre ou complètement « déterminé » : « la condition humaine est faite d’autant d’imprévisible que d’inéluctable. Elle est la résultante d’une multitude d’inter-actions ». Il y a vraiment ici l’idée que les actions des individus sont dépendantes du système dans lequel elles s’inscrivent avec les autres, dits « normaux » par Goffman. Pour les interactionnistes, l’individu a des « raisons d’agir » qui sont autant déterminées par son intérêt individuel que par la logique sociale dans laquelle il interagit. Cette théorie repose essentiellement sur le principe d’actions réciproques – les unes déterminant les autres – et « ne prend pas l’individu comme principe d’analyse ». Il semble 30 important de dire que le collège est un lieu de socialisation important dans la construction identitaire des collégiennes et des collégiens. Il constitue aussi un lieu privilégiant les interactions entre pairs appartenant à la même culture générationnelle. Il convient de définir ce nous entendons par stigmatisation. Pour Erving Goffman, (1975) l’individu stigmatisé est porteur d’un attribut qui le discrédite profondément aux yeux des autres. C’est cet attribut que Goffman appelle stigmate. Il distingue trois types de stigmates : « les monstruosités du corps » (les diverses difformités), les « tares du caractère » (assignées par autrui dès lors qu’il a connaissance, par exemple, qu’il est ou a été mentalement dérangé, drogué, alcoolique, emprisonné, homosexuel, d’extrême gauche ou encore chômeur, etc.), et enfin les « stigmates tribaux » que représentent la race, la nationalité et la religion, associés à la notion de transmission (Goffman, p.15). Ce qu’il faut retenir ici est que l’individu porteur d’un stigmate devient un être diminué aux yeux d’autrui, « il cesse d’être une personne accomplie et ordinaire et tombe au rang d’individu vicié, amputé » (Goffman, p.12). L’attribut prend ainsi la forme d’un handicap, d’une faiblesse ou d’un déficit. Rappelons qu’un sujet n’est pas porteur d’un stigmate indépendamment du jugement des autres – que Goffman appelle les « normaux ». C’est bien parce que nous jugeons un individu « anormal » qu’il devient un individu discrédité à nos yeux, parce que pris dans une logique sociale. Le stigmate ne constitue pas un attribut en soi, il est « construit », déterminé par nos jugements parce que le sujet concerné « diffère » sensiblement ou fortement de ce à quoi nous nous attendions. Goffman constate que le stigmate agit comme un prétexte au déclassement, dans la mesure on ne peut pas mettre l’individu dans la catégorie à laquelle nous pensions qu’il appartenait ; que cet attribut soit visible ou non. Le stigmate serait le résultat d’un décalage remarquable entre « l’identité sociale virtuelle » – c’est-à-dire ce à quoi l’on s’attend à propos de l’individu –, et « l’identité sociale réelle », ce qu’il est de fait. Dans ce travail, pour évoquer ce décalage entre les identités sociales « virtuelle et réelle » nous emprunterons le terme de « dissonance ». Ce terme est amené pour la première fois en psychologie sociale par Léon Festinger dans l’ouvrage L’échec d’une prophétie paru en 1956, traduit en Français en 1993. Festinger conceptualise la notion de dissonance en expliquant qu’un individu qui se trouve en présence de cognitions incompatibles sur « ses connaissances, opinions ou croyances sur l’environnement, sur soi ou sur son propre comportement » (Festinger, p.9), bascule dans un état de tension qu’il appelle « l’état de dissonance cognitive ». Repris dans notre travail, ce concept de dissonance correspond ici à une forme de « tension sociale », qui émerge et s’infiltre dans la relation sociale en l’influençant, entretenue par les acteurs au sein de leurs interactions. En conséquence, 31 l’individu dont les identités sont dissonantes, se voit attribuer un stigmate parce qu’il ne correspond pas à ce qu’on attend de lui d’après la catégorie par laquelle on le saisit. On peut parler de dissonance en ce qui concerne les images, les identités au sens de Goffman, qui se trouvent en opposition, comme incompatibles. Ici la dissonance des identités est le résultat de ce décalage remarquable entre « l’identité sociale virtuelle » et « l’identité sociale réelle » dont parle Goffman. Pour rappeler que cette notion n’est pas complètement étrangère à la sociologie, Bernard Lahire parle de dissonance dans La Culture des individus : dissonances culturelles et distinction de soi en 2004 pour illustrer les pratiques culturelles de la France contemporaine et remettre en question sans l’annuler l’analyse « idéale typique » des pratiques culturelles en France de Pierre Bourdieu et mettre en lumière une autre façon de l’aborder aujourd’hui. Pour en revenir à la stigmatisation en tant que telle, c’est donc le décalage en question qui provoque le malaise dans la relation et qui compromet l’identité de l’individu affligé d’un stigmate. Ce ne sont pas les « attributs déplaisants qui sont en cause réellement mais davantage ceux qui s’écartent de ce nous en pensions de manière stéréotypée, en d’autres termes ceux auxquels nous nous attendions quant à « une certaine sorte d’individus » (p.13). Il faut ajouter que, plus l’individu s’écarte des attentes auxquelles sa catégorie le soumet, plus son identité est compromise. Nous utiliserons dans ce travail le terme d’identité fantasmée qui correspond au concept d’« identité sociale virtuelle » définie par Goffman, car l’image stéréotypée des surdoué(e)s relève d’un fantasme qui trouve son origine dans le mythe de l’individu « génial ». Une des contradictions fortes inhérentes à ce sujet est que les individus de cette population sont d’un côté considérés comment étant dotés de « plus » que les autres – idée qu’implique le constat de « surefficience », de « surplus d’intelligence » – et non pas comme souffrant d’un manque ou encore d’un déficit comme l’induit la notion de handicap ; mais qu’ils sont d’un autre côté, de fait, catégorisés en tant que tels."
http://www.masterscontributions.fr/sites/www.masterscontributions.fr/files/memoire/gpezeu/memoire_steph_2013.pdf
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Tu le savais que lorsque tu mets des boules quiés dans tes oreilles (ben on sait pas...) sans retirer ce qu'il y a autour, ça peut faire comme si t'avais manger tellement de barbeàpapa qu'il te ressortirait par les oreilles ?....
Invité- Invité
Re: news lifes :)
....:...."Une grandeur importants dans l'étude des propriétés thermodynsmiques d'un plasma illimité est, en un point r , l'intensité A^t ** /S ) du champ d'ondes électromagnétiques tau voisinage de la pulsation iM ) se propageant dans une direction donnée s .
Elle est définie comme le flux de puissance traversant une surface unité, dans l'unité d'angle solii'a autour de la direction considérée et dans une bande de pulsation unité.
Il est en principe possible de calculer la variation de cette grandeur le long de la trajectoire de propagation de l'énergie associée à l'onde, dans un milieu faiblement inhomogène.
La condition nécessaire pour effectuer ce calcul est la possibilité de construire avec les ondes considérées un paquet d'ondes. En d'autres termes, il est nécessaire que les approximations de l'optique géométrique soient valables. Le milieu sera supposé peu dispersif de sorte que l'indice de réfraction ait un gradient très inférieur à l'inverse de la longueur d'onde."
Dans le cas des plasmas pas très chauds ni trop denses,
(c'est- à-dire exception faite des plasmas thermonucléaires, étoiles, etc ...) où les phénomènes de diffusion peuvent être négligés, l'équation de transfert du rayonnement: r as A n$l J est obtenue en faisant un bilan des énergies émises et absorbées. Elle dépend de deux coefficients caractéristiques du milieu: - l s coefficient d'émission- spontanés j^jjui estîlè puissance émise par unité: de volume, de bande de pulsation et. d'angle solide. - 20 - - 1 B coefficient d'absorption Ko,, de dimension inverse d'une longueur, qui reflète la différence entre les phénomènes d'absorption réelle et d'émission induite.".../...
http://www.iaea.org/inis/collection/NCLCollectionStore/_Public/04/052/4052054.pdf
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samedi 30 janvier 2016
Adulte surdoué : accepter le diagnostic tardif
Quand on apprend à 30, 40, 50 ans ou même plus tard qu’on fait partie des 2,3 % de la population à penser et fonctionner différemment, comment faire face ? Après un test tardif, certains apprennent en effet qu’ils sont surdoués. Comment accepter cette annonce comme une renaissance emplie de possibles et non comme un coup de massue nourri de regrets ? Réponses.
Les surdoués, qu’on qualifie aussi de précoces intellectuels ou à haut potentiel (HP), ne se réduisent pas qu’à un QI supérieur à la moyenne (qui oscille entre 90 et 110) : ils ont également une structure cérébrale et un raisonnement très différents des autres. Comme le résume si bien Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne, référence de l’engagement en matière de douance en France et auteure de plusieurs ouvrages sur le sujet : "Être surdoué ce n’est pas être quantitativement plus intelligent que les autres mais fonctionner avec une forme d’intelligence qualitativement différente en termes de mécanismes et de processus, c’est l’alchimie entre une intelligence supérieure et une réactivité émotionnelle singulière, une hypersensibilité hyper aiguisée".
Découvrir sa douance à l’âge adulte
On se pose rarement la question de la douance (le fait d’être surdoué) par hasard. Ainsi, Fanny, 33 ans et mère de 2 enfants, fait part d’un mal-être indéfectible bien qu’inexplicable depuis l’enfance : "Sans vivre dans l’opulence, je n’ai jamais manqué de rien et j’ai toujours été relativement préservée des épreuves difficiles. Malgré ça, je me suis toujours sentie "à part" des gens et j’ai l’impression d’avoir passé ma vie à souffrir intérieurement". Une vulnérabilité et une solitude propres à de nombreux adultes HP qui pâtissent d’une image très éloignée de l’idée que se fait généralement leur entourage d’eux. Selon Jeanne Siaud-Facchin, "L’image d’Epinal de l’adulte surdoué à la réussite sociale et professionnelle éclatante est tenace. Ce qui est logique puisqu’on se représente déjà l’enfant surdoué comme un élève forcément brillant. Malheureusement pour eux, c’est loin d’être systématique".
Fanny, bien que rarement appréciée par ses professeurs à cause d’un tempérament "bavard et effronté", a pu compter sur de grandes capacités linguistiques et littéraires pour compenser son "ennui mortel doublé d’un profond désintérêt pour les sciences" et ainsi obtenir tous ses examens du premier coup, souvent avec mention, sans quasiment jamais réviser. Lorsque son premier enfant a eu 4 ans, elle s’est étonnée qu’il sache parfaitement s’exprimer depuis longtemps et presque lire alors qu’il portait encore des couches la nuit et piquait des colères "de bébé" sans raison apparente.
Un paradoxe entre intelligence supérieure et besoins affectifs primaires bien connu des surdoués. Comme le dit si bien Jeanne Siaud-Facchin : "Les Zèbres (surnom affectueux qu’elle a trouvé pour désigner les personnes surdouées) pensent avec leur cœur, pas leur mental".
Quand consulter un spécialiste ?
Lorsque le doute paralyse, empêche de progresser et d’avancer ou que le besoin de savoir, d’infirmer ou de confirmer, de vérifier, de se rassurer devient impérieux voire obsédant, il est essentiel de se poser des questions. Par ailleurs, dès qu’on ne parvient plus à trouver le sommeil ou à se concentrer au travail après s’être reconnu en tous points dans un témoignage de personne surdouée vu, lu ou entendu dans un média sérieux… bref, dès qu’on souffre de ne pas savoir, tout en étant intimement convaincu, consulter un spécialiste peut être judicieux.
Il n’est jamais trop orgueilleux, ridicule ou superflu de recourir à un psychologue pour cette raison. Jeanne Siaud-Facchin loue même l’immense courage que suppose une telle démarche. D’autant que, quelle que soit la motivation, solliciter aide et conseil n’est jamais anodin et toujours légitime. Attention toutefois dans le choix du professionnel : les surdoués représentent aujourd’hui un véritable "marché" pour certains praticiens peu scrupuleux, qui n’hésitent pas à dispenser des diagnostics hâtifs voire franchement suspects. "Si quelqu’un vous propose de tester votre QI sur internet sans vous avoir jamais rencontré ou vous donne un diagnostic sur la simple base de ce que vous lui racontezet de son ressenti, fuyez !", met en garde Jeanne Siaud-Facchin.
Le bilan complet permettant de confirmer ou d’écarter le diagnostic de douance se déroule en plusieurs étapes clés : un entretien préliminaire portant sur les symptômes cliniques du consultant, et, si l’analyse de la structure de personnalité de ce dernier l’exige, des tests psychométriques type WAIS-IV (pour la 4ème édition du Wechsler Adult Intelligence Scale ou échelle d’intelligence de Wechsler pour adultes). Quelle qu’en soit l’issue, le compte-rendu final ne doit jamais consister en la simple énonciation d’un résultat chiffré mais doit faire l’objet d’explications approfondies et détaillées.
Pour évoquer le moment du "verdict, tombé comme un couperet", Fanny ne choisit pas ses mots au hasard. Elle raconte le soulagement mêlé à l’intense colère puis les semaines "compliquées" ayant suivi l’annonce du diagnostic.
Comment surmonter le choc ?
Quasi systématiquement après l’annonce, une "relecture" de sa vie s’opère. Elle peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines voire plusieurs mois selon les cas. D’où la nécessité d’être bien accompagné. Jeanne Siaud-Facchin ose même la comparaison entre les différentes étapes de la reconstruction avec celles du deuil : sidération, déni, colère… Le tout est de ne pas s’engluer dans son ressentiment (envers ses parents ou ses professeurs qui "auraient dû voir") et de ne pas ressasser éternellement "ce qui aurait pu être". Certes, on aurait pu savoir avant. Mais, on aurait aussi pu savoir bien plus tard voire ne jamais savoir !
On peut aussi être tenté de le crier sur tous les toits, pas par vanité mais bien par réel besoin de reconnaissance et d’absolution, comme pour dire : "Vous voyez, j’avais une bonne raison d’être si tatillon, anxieux, impatient…" Toutefois, la psychologue et psychanalyste Monique de Kermadec, également auteure d’ouvrages consacrés à la douance, souligne le risque de s’attirer plus de jalousie et d’inimitié que d’enthousiasme et de compassion : "Si un bon parent se réjouira pour vous, la grande majorité de votre entourage risque plutôt de vous envier ce quelque chose en plus qu’il n’a pas".
Il y a aussi le risque de tomber dans le "A mon âge, à quoi bon ?".
Enfin, les adultes HP en proie à un puissant conflit entre vrai self et faux self (la personnalité de façade développée pour mieux s’intégrer) peuvent être tentés de tomber le masque soudainement face aux supérieurs, collègues, beaux-parents... Jeanne Siaud-Facchin met en garde contre cet écueil : "Attention à ne pas vous transformer du jour au lendemain. Pas question d’aller soudainement réclamer une augmentation sous prétexte que vous valez mieux par exemple. Si le but est de renouer avec votre vraie personnalité ou de vous défaire de certaines personnes toxiques (le surdoué étant la proie idéale des personnalités perverses), cela doit se faire progressivement".
Bien vivre avec sa douance découverte sur le tard
Les adultes HP ou zèbres peuvent être rassurés ! Il est possible d’être surdoué et heureux ! Encore faut-il s’en donner les moyens. Et si vous commenciez par voir les choses du côté positif ? "L’intelligence ? Quelle chance ! L’empathie ? Une compétence ! La créativité ? Le talent des leaders !", s’enthousiasme Jeanne Siaud-Facchin. Réjouissez-vous : vos rêves sont à portée de main.
Il a fallu de longs mois à Fanny pour se défaire des émotions négatives qui ont suivi le diagnostic : "Je lisais tous livres sur le sujet et passais mon temps à me morfondre, à imaginer ce qu’aurait pu être ma vie si j’avais su plus tôt, à penser que j’aurais été heureuse, que j’aurais fait d’autres choix, que j’aurais peut-être vécu ma vie plutôt que de vivre celle des autres. Il a fallu longtemps pour que je prenne conscience que tout n’était pas perdu et que je pouvais encore redevenir moi-même, m’épanouir et me réaliser pleinement". Quant à son aîné, il vient lui aussi d’être diagnostiqué surdoué… et le benjamin semble prendre le même chemin !
Anne-Flore Gaspar-Lolliot, psy
Invité- Invité
Re: news lifes :)
Stratégie de gestion des émotions
Face à cette intensité, les participants évoquent des pertes de contrôle sous la forme de bouffées d’angoisse ou de colère, contre lesquels ils ont dû apprendre à se prémunir en développant des stratégies de défense ou de contrôle. L’ensemble des attitudes décrites face aux émotions sont présentées dans le schéma ci-après qui présentent le processus de gestion des émotions en 4 étapes : perception, évaluation consciente, ressenti et expression. Nous avons précisé « évaluation consciente » afin de différencier cette opération de celle qui peut se produire au niveau inconscient et n’est donc ni appréhendée, ni verbalisée par l’individu. Cette opération inconsciente n’est, de ce fait, pas décrite dans le schéma.
Pour éviter le débordement émotionnel, 3 types de stratégies sont évoquées par les participants à la recherche :
- Le refus des émotions qui peut se produire en amont du ressenti émotionnel dans la stratégie de déni, ou en aval, après évaluation du ressenti dans le blocage de l’émotion.
- Le contrôle des émotions effectué après une phase d’évaluation de l’émotion ressentie. Les filtres évoqués comme permettant d’élaborer le contrôle sont de deux types : l’évaluation du risque à ressentir l’émotion et la possibilité de la rationaliser (filtre cognitif).
- L’acceptation des émotions qui permet d’envisager (ou pas) leur expression sur un mode plus ou moins visible. La spécificité des stratégies évoquées réside principalement dans le caractère conscient des processus à l’œuvre pour se protéger d’émotions trop envahissantes.
Les notions de filtrage des émotions sont ainsi spontanément évoquées et les stratégies détaillées par les participants.
Risque Blocage Acceptation Manifestation des émotions Débordement Filtre cognitif Rationalisation certain possible non Perception Evaluation consciente Ressenti Expression Déni Contrôle Situation angoissante Acceptation Refus Débordement Contrôle Blocage possible non Laurence : « Je me suis arrangée pour bloquer certaines émotions que je ne pouvais pas ressentir : je n'y accède pas, je n'y vais pas; J'essaie de ne pas y penser ou je ne m'y attarde pas ». Henri : « Je n'arrive pas à les gérer (...) C’est l’explosion si je ne les maîtrise pas, sinon je les empêche de naître » « Cela demande un effort incroyable ». Raynald: «Le ressenti émotionnel est très variable en fonction du passage vers le filtre, le contrôle sur ce que j’accepte de ressentir ou pas ». Jacques : « Les émotions sont trop gérées », « Je pense avoir réussi à mettre en place des filtres … dans le but de me préserver ». Roxane : « Tout passe par la raison. Je suis obligée de rationaliser les choses », « Je ne me laisse jamais aller », « Je canalise tout le temps ». Martha : « Si je ne ressens rien, je n'avance pas », « Cela me nourrit », « Je prenais de mauvaises décisions sans les enjeux émotionnels », « J'apprends à utiliser les deux : la raison et l'émotion». « Il faut remettre l'émotion à sa juste place »
Les comportements suscités par l’hypersensibilité des surdoués
L’hypersensibilité et la vulnérabilité aux émotions amènent également un peu plus de la moitié des participants à adopter des comportements leur permettant de se défendre des émotions avant même leur émergence.
Tous ceux qui ont été confrontés à des traumas sont concernés par ce phénomène. Dans cette recherche, on relève quatre types de comportements de défense :
L’anesthésie émotionnelle
Elle est décrite par l’un des participants comme une stratégie de défense mise en œuvre à la suite du décès de sa mère. Raynald : « Je me suis coupé sentimentalement après le décès de ma mère » « C’était tellement douloureux que je ne pouvais plus ressentir : je me suis petit à petit fermé au reste »
« Je ressentais quelque chose de complètement inversé : d’une nature plutôt ouverte et aimante, je pouvais passer au total psychopathe sans aucune émotion ni considération pour les autres, (…) comme une pièce qu’on aurait retournée ».
La protection par retrait
Afin d’éviter d’être soumis à des stimuli potentiellement agressifs, certains se retirent physiquement ou mentalement du monde, en privilégiant des lieux de vie éloignés des villes, en évitant d’emprunter les transports en communs ou en se coupant des autres avec des écouteurs dans les lieux public.
Ils justifient cette attitude par un seuil de tolérance au bruit inférieur à la moyenne.
Quelques-uns parlent même d’agoraphobie. Roger : « Je ne ressens pas toujours des émotions : ce qui est le plus gênant c’est les stimuli (bruits de casseroles, personnes qui parlent) », « Dans le train si j’oublie mes écouteurs, je vais stresser ».
La fuite par investissement du savoir, du monde naturel ou du corps
Afin de pouvoir vivre leur hypersensibilité « sans danger », les participants évoquent leur besoin d‘investir les champs du savoir ou des activités en lien avec la nature et les animaux.
Pour certains, ces activités sont présentées comme vitales, essentielles à une hygiène de vie. Roger : « Je suis épistémophile : quand je recolle les morceaux d'un puzzle cela peut être jouissif ». Christine : « Ma mère est restée dans le coma pendant 3 jours : mon père en a profité pour demander le divorce : je me suis mise à aimer encore plus les livres et les animaux ». Raynald : « (le kite surf) Ca me stabilise : si je n’ai pas de connexion directe avec la nature, je ne suis pas bien. Ce n’est pas l’adrénaline, juste le fait d’être entouré des éléments ». « Une pratique autotélique ». L’anticipation rationalisante
Deux participants décrivent des stratégies d’anticipation à très long terme comme des stratégies pour réguler leur angoisse et éviter d’être confrontés à des situations qui pourraient les mettre en difficulté. Jacques : « Une technique pour limiter mon angoisse : tout anticiper plusieurs années à l’avance (en arborescence) pour rationaliser et avoir l’illusion qu’on a une forme de contrôle ».
.../... http://www.voix-du-changement.com/public/Therapie_familiale/Le_surdoue_et_sa_famille_Partie_3.pdf
Face à cette intensité, les participants évoquent des pertes de contrôle sous la forme de bouffées d’angoisse ou de colère, contre lesquels ils ont dû apprendre à se prémunir en développant des stratégies de défense ou de contrôle. L’ensemble des attitudes décrites face aux émotions sont présentées dans le schéma ci-après qui présentent le processus de gestion des émotions en 4 étapes : perception, évaluation consciente, ressenti et expression. Nous avons précisé « évaluation consciente » afin de différencier cette opération de celle qui peut se produire au niveau inconscient et n’est donc ni appréhendée, ni verbalisée par l’individu. Cette opération inconsciente n’est, de ce fait, pas décrite dans le schéma.
Pour éviter le débordement émotionnel, 3 types de stratégies sont évoquées par les participants à la recherche :
- Le refus des émotions qui peut se produire en amont du ressenti émotionnel dans la stratégie de déni, ou en aval, après évaluation du ressenti dans le blocage de l’émotion.
- Le contrôle des émotions effectué après une phase d’évaluation de l’émotion ressentie. Les filtres évoqués comme permettant d’élaborer le contrôle sont de deux types : l’évaluation du risque à ressentir l’émotion et la possibilité de la rationaliser (filtre cognitif).
- L’acceptation des émotions qui permet d’envisager (ou pas) leur expression sur un mode plus ou moins visible. La spécificité des stratégies évoquées réside principalement dans le caractère conscient des processus à l’œuvre pour se protéger d’émotions trop envahissantes.
Les notions de filtrage des émotions sont ainsi spontanément évoquées et les stratégies détaillées par les participants.
Risque Blocage Acceptation Manifestation des émotions Débordement Filtre cognitif Rationalisation certain possible non Perception Evaluation consciente Ressenti Expression Déni Contrôle Situation angoissante Acceptation Refus Débordement Contrôle Blocage possible non Laurence : « Je me suis arrangée pour bloquer certaines émotions que je ne pouvais pas ressentir : je n'y accède pas, je n'y vais pas; J'essaie de ne pas y penser ou je ne m'y attarde pas ». Henri : « Je n'arrive pas à les gérer (...) C’est l’explosion si je ne les maîtrise pas, sinon je les empêche de naître » « Cela demande un effort incroyable ». Raynald: «Le ressenti émotionnel est très variable en fonction du passage vers le filtre, le contrôle sur ce que j’accepte de ressentir ou pas ». Jacques : « Les émotions sont trop gérées », « Je pense avoir réussi à mettre en place des filtres … dans le but de me préserver ». Roxane : « Tout passe par la raison. Je suis obligée de rationaliser les choses », « Je ne me laisse jamais aller », « Je canalise tout le temps ». Martha : « Si je ne ressens rien, je n'avance pas », « Cela me nourrit », « Je prenais de mauvaises décisions sans les enjeux émotionnels », « J'apprends à utiliser les deux : la raison et l'émotion». « Il faut remettre l'émotion à sa juste place »
Les comportements suscités par l’hypersensibilité des surdoués
L’hypersensibilité et la vulnérabilité aux émotions amènent également un peu plus de la moitié des participants à adopter des comportements leur permettant de se défendre des émotions avant même leur émergence.
Tous ceux qui ont été confrontés à des traumas sont concernés par ce phénomène. Dans cette recherche, on relève quatre types de comportements de défense :
L’anesthésie émotionnelle
Elle est décrite par l’un des participants comme une stratégie de défense mise en œuvre à la suite du décès de sa mère. Raynald : « Je me suis coupé sentimentalement après le décès de ma mère » « C’était tellement douloureux que je ne pouvais plus ressentir : je me suis petit à petit fermé au reste »
« Je ressentais quelque chose de complètement inversé : d’une nature plutôt ouverte et aimante, je pouvais passer au total psychopathe sans aucune émotion ni considération pour les autres, (…) comme une pièce qu’on aurait retournée ».
La protection par retrait
Afin d’éviter d’être soumis à des stimuli potentiellement agressifs, certains se retirent physiquement ou mentalement du monde, en privilégiant des lieux de vie éloignés des villes, en évitant d’emprunter les transports en communs ou en se coupant des autres avec des écouteurs dans les lieux public.
Ils justifient cette attitude par un seuil de tolérance au bruit inférieur à la moyenne.
Quelques-uns parlent même d’agoraphobie. Roger : « Je ne ressens pas toujours des émotions : ce qui est le plus gênant c’est les stimuli (bruits de casseroles, personnes qui parlent) », « Dans le train si j’oublie mes écouteurs, je vais stresser ».
La fuite par investissement du savoir, du monde naturel ou du corps
Afin de pouvoir vivre leur hypersensibilité « sans danger », les participants évoquent leur besoin d‘investir les champs du savoir ou des activités en lien avec la nature et les animaux.
Pour certains, ces activités sont présentées comme vitales, essentielles à une hygiène de vie. Roger : « Je suis épistémophile : quand je recolle les morceaux d'un puzzle cela peut être jouissif ». Christine : « Ma mère est restée dans le coma pendant 3 jours : mon père en a profité pour demander le divorce : je me suis mise à aimer encore plus les livres et les animaux ». Raynald : « (le kite surf) Ca me stabilise : si je n’ai pas de connexion directe avec la nature, je ne suis pas bien. Ce n’est pas l’adrénaline, juste le fait d’être entouré des éléments ». « Une pratique autotélique ». L’anticipation rationalisante
Deux participants décrivent des stratégies d’anticipation à très long terme comme des stratégies pour réguler leur angoisse et éviter d’être confrontés à des situations qui pourraient les mettre en difficulté. Jacques : « Une technique pour limiter mon angoisse : tout anticiper plusieurs années à l’avance (en arborescence) pour rationaliser et avoir l’illusion qu’on a une forme de contrôle ».
.../... http://www.voix-du-changement.com/public/Therapie_familiale/Le_surdoue_et_sa_famille_Partie_3.pdf
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Re: news lifes :)
Jeanette Winterson – Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?
PAR ANTOINE VITEK · 26 SEPTEMBRE 2012
Résumé :
Dès l’enfance, Jeanette Winterson a dû apprendre à mener sa vie comme un combat. Faisant face à une mère adoptive sévère ne sachant pas aimer, puis à une société peu ouverte aux différences, il lui sera très difficile de trouver sa voie. Jeanette Winterson livre ici le récit d’une vie, la sienne, difficile mais marquée par une quête : la recherche du bonheur.
Avis :
Dès la première phrase du livre, le ton est donné :
Quand ma mère se fâchait contre moi, ce qui lui arrivait souvent, elle disait : « Le Diable nous a dirigés vers le mauvais berceau. »
On comprend très vite le caractère de cette mère et l’importance que celle-ci accorde à la religion. Jeanette Winterson va grandir dans ce milieu très strict où l’amour de sa mère est remplacé par des leçons de morale oppressantes.
Mais Jeanette a au fond d’elle cette petite flamme, cette envie de trouver sa voie et sa dose de bonheur. Elle apprend très tôt à lutter contre son entourage, devenant parfois très (trop) agressive.
Jeanette se découvre aussi dans la sexualité et se heurte de nouveau aux diktats sociaux, incapables d’accepter son homosexualité. Elle trouve son repos dans la littérature « La fiction et la poésie sont des médicaments, des remèdes. Elles guérissent l’entaille pratiquée par la réalité sur l’imagination ». Mais les livres ne sont pas les bienvenus chez les Winterson, elle doit d’abord lire en cachette avant de pouvoir – enfin – suivre les études dont elle rêve.
Enfant adoptée, Jeanette s’interroge également sur ses origines et sur le sentiment d’abandon dont elle a été victime deux fois : par sa mère biologique puis par sa mère adoptive qui n’a pas réussi à l’aimer. Après une tentative de suicide elle exprime cette sensation :
N’étais-je pas déjà née deux fois – ma mère perdue et ma nouvelle mère, Mrs Winterson – et cette double identité était en elle-même une sorte de schizophrénie – ce sentiment d’être une fille qui est un garçon qui est un garçon qui est une fille. Une dualité enfouie au cœur des choses.
On sent que ce livre est le fruit d’une femme mature qui a eu tout le loisir de réfléchir à son histoire et à son passé. Si le portrait de sa mère n’est pas flatteur, il n’est pourtant pas teinté de haine. Au contraire, on perçoit parfois de la complaisance, peut-être même une forme de pardon.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre, je me sentais presque gêné de découvrir l’histoire de cette femme qui m’était inconnue. Et puis, au final, j’ai beaucoup aimé. On est loin du style autobiographique habituel où l’auteur raconte sa vie simplement pour raconter sa vie. Ici Jeanette Winterson a fait un vrai travail d’introspection. Petit à petit, je me suis laissé prendre par son style et ses réflexions très intelligentes et profondes.
Extrait 1/7 :
Rechercher le bonheur, je l’ai fait et continue de le faire, n’a rien à voir avec le fait d’être heureux – un état éphémère d’après moi qui est subordonné aux circonstances et un peu bovin.
S’il brille, mettez-vous au soleil – oui, d’accord, très bien. Ces bonheurs-là sont merveilleux, mais ils n’ont qu’un temps – bien obligé – puisque le temps passe.
La recherche du bonheur est plus insaisissable ; elle dure toute la vie et n’est pas tenue par l’obligation de résultat. Ce que vous cherchez est un sens – une vie qui a du sens. Revoilà le hap – le destin, le sort qui est le vôtre et qui est fuyant, évolue au fil du courant ou vous distribue de nouvelles cartes, la métaphore n’a pas d’importance. Cela demandera beaucoup d’énergie. Il y a aura des moments si terribles que vous y survivrez à peine, et d’autres où vous comprendrez que le gouffre que vous vous êtes choisi vaut mieux que l’existence factice, en demi-teinte, qu’on a choisie pour vous.
http://culturezvous.com/jeanette-winterson-pourquoi-etre-heureux-quand-on-peut-etre-normal/
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Re: news lifes :)
b- Les processus d’identification
Les enfants construisent leur identité en s’identifiant à des modèles de référence qui sont principalement les parents, figures idéales auxquelles l’enfant veut ressembler, et plus tard les amis.
Cependant, ces identifications semblent plus délicates chez l’enfant « surdoué » de part sa perception et sa compréhension fine de l’environnement. En effet, avec sa sensibilité accrue, l’enfant perçoit précocement « les limites voir les failles des adultes qui l’entourent »65.
Ainsi, les parents ne sont plus perçus comme tout puissants, sécurisants et protecteurs et ne peuvent donc servir de modèles pour l’enfant « surdoué ». Celui-ci doit ainsi chercher en lui-même « les ressources nécessaires pour grandir ».
D’après J. Siaud-Facchin, l’enfant « précoce » fait face à une problématique adolescente, caractérisée par la remise en question des parents, mais avec des capacités d’élaboration de son âge. Il est donc en prise avec une situation complexe, non élaborable, et source d’angoisse.
..../............. http://www.cabinet-psychotherapie.com/articles/article_surdoues.pdf-----------------------------------------------------------------------------
Liste de caractéristiques en fonction du type de raisonnement privilégié (d’après Meeker, 1979)
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L’aptitude spatiale est définie par Thurstone (1958) comme « l’aptitude à se représenter des objets dans deux ou trois dimensions. Elle peut être mieux décrite comme l’aptitude à imaginer comment un objet ou un dessin apparaî- tra lorsqu’il aura subi une rotation, et à saisir les relations spatiales d’un arrangement d’objets ».
Cette aptitude est en réalité plus complexe, elle englobe à la fois la capacité à manipuler visuellement des objets ou à traiter des informations visuelles et la capacité à comprendre des relations entre des objets ou des ensembles d’objets.
L’aptitude Verbale est définie par Thurstone comme « l’aptitude à comprendre des idées exprimées par des mots ». Cette aptitude peut être mesurée à partir de tâches de vocabulaire, de découverte de synonymes ou de complètement de phrases. Elle décrit l’habileté à traiter efficacement des informations de nature verbale.
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Le S.O.V. (Study of Values)3 mesure six échelles de valeur : 1) T (Théorique) : valeurs tournées vers la recherche de vérité, vers l’empirique et le rationnel 2) E (Économique) : valeurs tournées vers l’utile, le pratique. Les connaissances abstraites sont considérées comme inutiles 3) P (Politique) : recherche du pouvoir, de la renommée, de l’influence 4) A (Esthétique) : valorisation des aspects artistiques 5) S (Social) : valorisation de l’altruisme, de la sympathie à l’égard des autres 6) R (Religieux) : valeurs tournées vers la spiritualité.
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Dans le domaine de la créativité, il existe différentes façons d’évaluer le potentiel créatif d’un enfant (Lubart, Mouchiroud,Tordjman, et Zenasni, 2003). Certaines épreuves visent à mesurer la pensée divergente, définie comme la capacité à générer un grand nombre de solutions possibles pour un même problème. Une épreuve caractéristique est celle de la « Boîte en carton », extraite de la batterie de Tests de Pensée Créative de Torrance (1976), qui évalue la capacité à trouver des idées originales. Dans cette épreuve, on demande à l’enfant de trouver, en un temps limité, toutes les utilisations possibles de la boîte. Une autre méthode d’évaluation de la performance créative consiste à juger des productions réalisées par l’enfant. On peut, par exemple, lui demander de produire un dessin à partir d’une amorce constituée de figures géométriques (Urban et Jellen, 1996), ou bien lui demander d’inventer une histoire à partir d’un titre (par exemple, « Les baskets du mille-pattes »). Pour un exposé plus complet des méthodes d’évaluation de la créativité, on pourra consulter l’ouvrage de Lubart et al. (2003).
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Périodes sensibles, périodes critiques (Changeux, 1977) Ces périodes de croissance fonctionnelle et structurelle, maximale correspondent à des intervalles de temps privilégiés (variables pour chaque fonction) pour des stimuli particuliers (périodes sensibles dans lesquelles le sujet se montre particulièrement réceptif aux influences de l’environnement, rendant les effets de l’environnement et de l’expérience beaucoup plus importants qui ne le sont à d’autres périodes). Ces périodes permettant d’acquérir un comportement avec le minimum d’effort et le maximum d’efficacité, les effets en sont durables et inducteurs de changements ultérieurs. Il existerait une sorte de focalisation maturative de telle zone corticale à un moment donné. Ces focalisations de maturation organique peuvent expliquer les « bonds en avant », les régressions ou les pauses (Vaivre-Douret, 1997)
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Chapitre 6 Aspects socio-émotionnels du haut potentiel Comme exposé dans les précédents chapitres de cet ouvrage, le haut potentiel intellectuel renvoie à la fois aux notions de haute intelligence, voire d’intelligence hors normes et/ou différente de celle des autres enfants. Ainsi, l’enfant surdoué est principalement caractérisé par un Quotient Intellectuel élevé, ou bien par des performances exceptionnelles dans des activités spéci- fiques. Les particularités intellectuelles de ces enfants sont habituellement fondées sur une description d’une intelligence dite « académique », plutôt centrée vers les capacités d’abstraction, dans le domaine logico-mathématique en particulier, et vers l’acquisition de connaissances dans un mode essentiellement verbal. Cette conception de l’intelligence se traduit par un fort déséquilibre en défaveur des travaux sur d’autres formes d’aptitudes, comme l’intelligence sociale ou l’intelligence émotionnelle, qui représentent chacune moins de 1 % des articles publiés dans des revues à comité d’expertise et répertoriés sur la base de données internationale Psychinfo®. Si l’on examine les travaux les plus récents (de 2000 à 2005), on observe cependant un plus fort ratio en faveur de l’intelligence émotionnelle (4,7 % des articles comportant le mot-clef « intelligence » portent en partie sur la notion d’intelligence émotionnelle), la part consacrée à l’intelligence sociale restant la même1. Ce déséquilibre est également visible dans le champ des études sur le haut potentiel, les parts des travaux sur l’intelligence sociale et émotionnelle dans ce domaine restant du même ordre. Ainsi, rares sont les chercheurs ayant tenté d’identifier des enfants surdoués sur la base de ces types d’intelligence, ou encore d’examiner si les enfants surdoués présentaient, en plus d’une intelligence académique exceptionnelle, des aptitudes hors normes dans d’autres cadres que celui des matières scolaires.
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Par ailleurs, au delà des spécificités intellectuelles de ces enfants, se pose également la question de leur différenciation sur le plan de leurs caractéristiques conatives ou affectives. Cette interrogation s’inscrit dans le cadre d’une « trilogie de l’esprit » explicité par Kant selon laquelle la personnalité se diviserait en trois composantes: la cognition, la conation, et l’émotion (Hilgard, 1980).
La cognition fait ici référence à l’ensemble des activités intellectuelles et des processus qui se rapportent à la connaissance, la conation à des façons préférentielles et/ou habituelles de se comporter, et l’émotion à plusieurs notions incluant l’état émotionnel et l’humeur. L’état émotionnel se décrit comme un état très transitoire, une réaction courte et intense, en réponse à un stimuli externe.
L’humeur est en partie similaire à l’état émotionnel, cependant sa durée est plus longue (de quelques heures à quelques jours), et son intensité beaucoup plus faible. Selon certains compte-rendus provenant principalement d’observations cliniques (Ajuriaguerra de, 1970 ; Coleman, 1985 ; Spivack et Shure, 1974 ; Terrassier, (1999/1991), c’est toute la personnalité des enfants à haut potentiel qui serait spécifique. Ces enfants ne se distingueraient donc pas simplement par leurs « performances cognitives », mais aussi suivant leurs caractéristiques conatives et émotionnelles. Ainsi, il serait possible d’observer chez ces enfants des traits de personnalité atypiques, des conduites émotionnelles inhabituelles, déterminant des comportements sociaux spécifiques à ces enfants : inhibition sociale, ou à l’inverse des formes d’hyperactivité parfois accompagnées de conduites déviantes.
A partir d’une revue de la littérature portant sur une période de plus de 60 ans, Janos et Robinson (1985) avancent que 20 à 25 % des enfants à haut potentiel intellectuel présentent des difficultés d’ordre émotionnel et social. Ce chiffre plutôt préoccupant est cependant à considérer avec prudence, au regard de la difficulté qu’il y a de comparer les différentes études, en particulier sur le plan de l’hétérogénéité des enfants examinés. Posséder des caractéristiques cognitives, conatives et affectives différentes de celles des autres enfants pourrait donc en soi entraîner des difficultés à s’engager dans certains contextes sociaux.
Ces difficultés sont susceptibles d’engendrer à leur tour un sentiment d’inadaptation sociale, et même d’exclusion dans un groupe social hétérogène. Ces différents points illustrant les caractéristiques socio-affectives des enfants à haut potentiel seront détaillés dans les parties suivantes. Dans un premier temps, nous examinerons les caractéristiques intellectuelles des enfants à haut potentiel concernant leurs capacités à traiter les informations émotionnelles et/ou sociales. Les concepts d’intelligence sociale et d’intelligence émotionnelle, comme possible indicateur du haut potentiel, seront présentés suivant plusieurs perspectives théoriques et psychométriques. Dans la seconde partie, nous tenterons de décrire les spécificités affectives et conatives des enfants à haut potentiel.
Nous verrons ainsi que ceux-ci pourraient présenter une tendance à ressentir et/ou vivre intensément leurs expériences émotionnelles. Cette même tendance modulerait alors leur réactivité aux situations émotionnelles et expliquerait en partie certains états d’anxiété parfois observée chez eux, parfois accompagnées de difficultés dans leur ajustement social.
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Quelques définitions
Intelligence cristallisée : forme acquise à travers la culture, par opposition à l’intelligence fluide.
Intelligence émotionnelle : capacités à identifier, utiliser, comprendre et réguler les émotions et/ou les informations émotionnelles issues de soi ou d’autrui.
Intelligence sociale : capacités à comprendre les autres et à agir d’une façon appropriée dans les relations interpersonnelles.
Motivation : processus physiologique et/ou psychologique responsable du déclenchement, de l’entretien et de la cessation d’un comportement.
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Styles affectifs : ensemble des différences individuelles qui modulent la réaction d’une personne face à un événement émotionnel.
Styles cognitifs : manières avec lesquelles les individus préfèrent réaliser leurs actions mentales.
Traits de personnalité : patrons de comportements/conduites constants dans le temps et consistants dans l’espace
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L’intelligence sociale est-elle soluble dans l’intelligence générale ? Une étude sur les compétences sociales chez de jeunes adultes Frederiksen, Carlson et Ward (1984) ont évalué les compétences sociales chez 91 étudiants nord américains en quatrième année de médecine par une mise en situation. Chaque participant devait réaliser une série de 10 consultations d’environ 20 mn chacune avec des personnels d’un hôpital jouant le rôle de patients ou de clients. Par un examen indépendant des enregistrements audio des consultations, des évaluateurs ont ensuite noté la fréquence et jugé la qualité de 32 conduites qui ponctuent habituellement un entretien médical (par exemple, saluer, mettre le patient à l’aise, obtenir des informations, en donner, conseiller, ou encore reconnaitre et aborder la dimension affective).
Les auteurs regroupent alors cet ensemble de variables suivant trois catégories :
(1) organisation de l’entretien,
(2) chaleur/cordialité, et
(3) contrôle de l’entretien.
Ces scores sont comparés aux performances obtenues dans une batterie d’épreuves standardisées d’intelligence, de tests de pensée divergente et de connaissances scientifiques et médicales. Les résultats ne vont alors plus dans le sens d’un modèle de l’intelligence, au sommet duquel se trouverait un facteur général : les coefficients de corrélation entre les trois dimensions comportementales, repré- sentant l’intelligence sociale, et les différents indices cognitifs (raisonnement, verbal, fluidité, flexibilité, connaissances médicales et scientifiques) sont tous proches ou inférieurs à zéro. Parmi une majorité de coefficients négatifs, les auteurs observent même une relation inverse significative entre la dimension chaleur/cordialité et le niveau de connaissances scientifiques. Bien que cette étude ne s’intéresse qu’à un échantillon très limité des conduites sociales “intelligentes”, la question de la place des aptitudes sociales dans les théories globale et hiérarchiques de l’intelligence se voit ici posée.
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Description des 4 facteurs de l’intelligence émotionnelle selon Mayer et Salovey, 1997 Capacité à percevoir, appréhender et exprimer ses émotions propres et celles d’autrui Cette dimension peut être divisée en deux sous-facteurs : l´un se rapportant à soi et l´autre se rapportant à autrui. Le premier sous-facteur est fortement lié à l’alexithymie, c'est-à-dire l’inaptitude à percevoir et à discriminer les différentes émotions. Le second sous-facteur correspond à l’aptitude d’empathie et donc à la capacité à déterminer précisément l’état émotionnel ressenti par autrui. Capacité à accéder et à générer des sentiments lorsqu’ils facilitent les activités cognitives Cette dimension implique une représentation de toutes les caractéristiques émotionnelles (valence, intensité, nature …) qui présentent une corrélation positive avec des performances cognitives. Ce facteur inclut donc la capacité des individus à utiliser certains états émotionnels, pour améliorer la réalisation de tâches cognitives. Capacité à comprendre les informations de nature émotionnelle, et à utiliser les connaissances se rapportant aux émotions Cette dimension représente principalement la capacité des individus à nommer les émotions, et à reconnaître les mots à dimension affective. Ce facteur inclut aussi la capacité à reconnaître les transitions entre les émotions, soit le passage d’une émotion à une autre. Capacité à réguler les émotions chez soi-même et autrui afin de promouvoir le développement émotionnel et intellectuel ainsi que le bien- être Cette dimension représente l’ensemble des capacités des individus à utiliser des stratégies pour gérer leurs émotions. L’exemple le plus connu est la stratégie de régulation de l’humeur qui permet aux individus dans un état émotionnel négatif de revenir à un état émotionnel plus neutre, moins douloureux.
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b. Les enfants à haut potentiel et l’intelligence émotionnelle Si les enfants à haut potentiel présentent des capacités hors normes à traiter les informations en général, nous pouvons nous demander s’ils présentent aussi des compétences particulières à traiter les informations émotionnelles. Le peu d’études empiriques menées jusqu’alors ne permettent pas pour le moment de répondre à cette question. Cupertino et Ancona-Lopez (1992) ont mené une étude sur un groupe d’enfants à haut potentiel âgés de 7-8 ans provenant de classes spécialisées intégrant des enfants identifiés comme «gifted». Elles examinent la présence ou l'absence des compétences émotionnelles en élaborant un matériel basé sur l'utilisation de bandes dessinées. Les enfants voient diffé- rentes vignettes représentant des personnages en action ou en interaction. Leur tâche consiste à (1) identifier le profil de personnalité des personnages des vignettes, (2) identifier leurs expressions faciales et verbales, (3) développer l'histoire des personnages. Ces trois tâches évaluent les compétences pour identifier et décrire les expériences émotionnelles en général. Les performances des enfants obtenues à ces tâches sont très hétérogènes, indiquant l’absence d’une intelligence émotionnelle hors norme chez ces enfants. Bien qu'intéressantes, les conclusions issues de cette recherche restent cependant limitées car l'étude est circonscrite à un groupe d'enfants à haut potentiel (absence de groupe contrôle). On peut ainsi se demander si une telle hétérogénéité des scores pour la population étudiée est spécifique de cette population. Dans une étude réalisée par Corso (2001) qui compare un groupe d'adolescents à haut potentiel et un groupe d'adolescents non identifiés comme tel, apparié sur l’âge, les adolescents à haut potentiel (N = 100) avaient de 12 à 16 ans et avaient été recrutés dans une école d'été (Université de Western Kentucky).
L'intelligence émotionnelle était évaluée ici avec une échelle d'auto-évaluation des comportements émotionnels, l'inventaire de quotient émotionnel de Bar-On (Emotional Quotient Inventory, 1997). L'intelligence émotionnelle des participants a également été évaluée via l'hétéro évaluation des compétences émotionnelles par les parents de ces adolescents. Les résultats de cette recherche indiquent que les adolescents à haut potentiel présentent, en moyenne, une intelligence émotionnelle significativement plus importante que celle du groupe contrôle. Par ailleurs, ils apparaissent comme significativement plus compétents pour gérer les situations de stress. Cette étude complète celles menées par Cupertino: elle intègre un groupe contrôle qui permet de conclure à un niveau de compétence émotionnelle plus important chez les enfants à haut potentiel que chez les enfants issus de la population générale. Elle permet donc de relativiser les conclusions formulées jusqu'alors. Néanmoins il est à noter que les deux études incluent des enfants qui n’ont pas du tout le même âge, les rendant de ce fait difficilement comparables.
Comme nous l’avons indiqué précédemment, une autre question est de savoir s’il existe des enfants présentant uniquement un haut potentiel émotionnel. Ainsi, Mayer, Perkins, Caruso et Salovey (2001) postulent l'existence d'enfants à haut potentiel émotionnel (emotional giftedness). Leur approche se base essentiellement sur les idées de Dabrowski et Piechowski (1977). Selon ces auteurs, certains enfants présenteraient un haut potentiel qui impliquerait de hautes capacités d'empathie ainsi qu’une sensibilité élevée à la justice et à la morale. Mayer et al (2001) se proposent d'étudier les relations entre le haut potentiel émotionnel ainsi défini et l'intelligence émotionnelle telle que leurs propres instruments permettent de l'évaluer. Ils procèdent pour cela à des études de cas sur un échantillon de onze adolescents âgés de 13 à 17 ans. Ils supposent, sans le tester, que ces adolescents ne sont pas intellectuellement hors norme.
Le niveau d'intelligence émotionnelle de ces adolescents est évalué à partir d'une version réduite de la mesure d'intelligence émotionnelle pour adolescents (Mayer, Salovey, et Caruso, 1996). À partir des scores obtenus aux différentes échelles, ils calculent un quotient émotionnel en adoptant la même métrique que celle du QI (Quotient intellectuel émotionnel moyen = 100, écart-type = 15). Ils évaluent par ailleurs le QI verbal des participants en administrant le Peabody Picture Vocabulary Test (Dunn et Dunn, 1981). Enfin, pour opérationnaliser la notion de haut potentiel intellectuel telle qu’elle est définie par Dabrowski et Piechowski (1977), les auteurs ont proposé une tâche permettant d'observer comment les participants « gèrent » les situations émotionnelles difficiles.
Pour cela, ils leur ont proposé la tâche suivante : « penser à la dernière fois où vous étiez avec des amis qui voulaient faire des choses avec lesquelles vous n'êtes pas à l'aise (i.e. choix risqué ou mauvais choix) ». Ils devaient décrire la situation en général, les éléments qui les rendaient mal à l'aise et comment ils avaient essayé de gérer la situation. Ils devaient ensuite spécifier comment la situation s'articulait par rapport à leur but, en général (long terme) et comment les parents avaient réagi à la façon dont la situation avait été gérée. Après la collecte des réponses, les auteurs ont mené une étude cas par cas en comparant le QIE, le QIV et les réponses aux différentes questions posées. Pour Mayer et al., les analyses confirment les liens attendus entre le niveau d'intelligence émotionnelle et le haut potentiel émotionnel. Ils observent que les adolescents avec un haut niveau de compétence émotionnelle (haut QIE) organisent mieux et de manière plus complète les informations émotionnelles liées aux relations avec les pairs que ceux présentant un QIE plus faible. De plus, les adolescents à haut QIE décrivent les situations émotionnelles de manière plus précise et plus riche (impliquant des sentiments en conflit) que les adolescents à QIE moins élevé. Enfin, l'intelligence émotionnelle et l'intelligence verbale semblent contribuer, ensemble (mais de façon distincte), à une meilleure planification des buts personnels
Cette étude de Mayer et al. est intéressante dans la mesure où elle suggère une forme d’évaluation du haut potentiel qui ne se limite pas à l’intelligence académique. Cependant, elle reste décevante quant à la procédure et aux analyses menées. Premièrement, avec seulement onze participants, la taille de l’échantillon est trop faible pour que les résultats soient fiables. Par ailleurs, les auteurs ne contrôlent pas le niveau d'intelligence non verbale (QI performance, par exemple) de ces adolescents. Or cette mesure aurait été utile pour contrôler l'absence d'effet de l'intelligence non verbale (intelligence fluide) dans les résultats obtenus. En conclusion de cette partie, il est utile de rappeler que la recherche sur l'intelligence émotionnelle est très récente et que les études réalisées sont encore dans une phase exploratoire. Cependant, l'étude du degré d’intelligence émotionnelle chez les enfants à haut potentiel intellectuel pourrait permettre d’enrichir la notion de haut potentiel. Les quelques études menées jusqu'à aujourd'hui sont peu concluantes et la plupart présentent des faiblesses méthodologiques (absence de groupe contrôle).
Notons par ailleurs que les résultats seraient peut-être diffé- rents avec un échantillon d’enfants à haut potentiel intellectuel en situation d’échec scolaire. Ces enfants pourraient être ceux qui ne savent pas gérer les expériences émotionnelles induites par leur niveau de compétence en général, ou par leur inadaptation au système scolaire. c. Les enfants à haut potentiel et l’intelligence sociale Bien que la notion d’intelligence sociale soit plus ancienne que celle d’intelligence émotionnelle dans le champ de la psychologie, ces aptitudes n’ont pas pour autant fait l’objet d’investigations poussées auprès d’enfants à haut potentiel intellectuel. Un test d’intelligence sociale a bien été adapté en fran- çais à partir des travaux psychométriques de Guilford et collaborateurs (Mille, O'Sullivan, et Guilford, 1977), s’appuyant sur des principes de mesure semblables à ceux du George Washington University Social Intelligence Test évoqué précé- demment (questionnaire à choix multiples), mais cet outil n’a pas été réactualisé depuis sa publication. De plus, ce test n’a, à notre connaissance, jamais été employé à des fins d’identification des enfants à haut potentiel.
La controverse évoquée précédemment sur la position théorique de l’intelligence sociale dans une structure hiérarchique des aptitudes intellectuelles explique en partie cette absence. Des outils de mesure fiables et utilisables à grande échelle font toujours défaut, et la prise en compte d’un haut potentiel « social » dans l’identification de cette population fait ainsi figure d’exception (Maker, 1996; Sarouphim, 1999). Plusieurs auteurs ont néanmoins souligné l’intérêt de l’étude du haut potentiel social, en avançant l’idée de précocité « sociale » ( Jones et Day, 1996; Porath,
2000) ou « psychosociale » (Abroms et Gollin, 1980), mais les mesures proposées - des évaluations par des jeux de rôle - n’ont pas encore été étalonnées et ne permettent donc pas de mesurer le degré d’écart à la norme de chaque performance individuelle. Par ailleurs, il s’avère tout aussi difficile de savoir si les enfants à haut potentiel ont également des aptitudes sociales hors du commun, ou au contraire, des difficultés à interagir avec leurs pairs.
Quelques études empiriques ayant exploré l’ajustement social de ces enfants apportent quelques éléments de réponse. Dans l’ensemble, que ce soit par le biais d’auto-évaluations ou de mesures sociomé- triques examinant leur degré de popularité, ces travaux donnent, pour la plupart, l’image d’une adaptation sociale de l’enfant à haut potentiel plutôt positive, bien qu’ici encore les données empiriques ne puissent pas apporter de conclusions tranchées (voir Mouchiroud, 2004, pour une revue de la littérature). Dans l’intégralité des études, les participants appartiennent toujours à des groupes d’enfants à haut potentiel « reconnu » et participant à des programmes éducatifs spécialisés, et les questions concernant les enfants précoces non identifiés ou scolarisés dans une filière classique restent sans réponse. De plus, les QI moyens se situent autour de deux écart-types au dessus de la performance moyenne (QI = 130) et correspondent à environ 3% de la tranche d’âge.
Qu’en est-il des cas extrêmes, aux performances beaucoup plus « exceptionnelles », visibles dans quelques cas seulement ?
Depuis les observations de Hollingworth (1942), de nombreux travaux ont soutenu l’existence d’un lien négatif entre QI (élevé à très haut) et ajustement social (voir Neihart, Reis, Robinson, et Moon, 2002). Ainsi, Hollingworth définit l’intelligence correspondant à des QI situés entre 125 et 155 comme une forme de précocité « socialement optimale », les enfants dans cette tranche apparaissant équilibrés, confiants en eux-mêmes, sociables, et capables d’instaurer des relations amicales durables avec des pairs du même âge. Au delà, au dessus d’un QI de 160, les aptitudes des enfants à haut potentiel, très différentes des pairs, entraîneraient alors les problèmes d’ajustement social et émotionnels, particulièrement avant 9 ans. Chez les enfants à haut potentiel, on pourrait considérer l’interaction entre niveau de performance et type de performance. Certaines aptitudes extrêmes seraient en effet plus susceptibles d’engendrer des difficultés sociales que d’autres.
Dauber et Benbow (1990) montrent ainsi que des compétences verbales exceptionnelles sont plus à même d’entraîner un isolement social que les aptitudes mathématiques, car celles-ci s’avèrent plus difficiles à masquer vis-à-vis des pairs. Enfin, les différences inter-sexes sont également à examiner dans une perspective plurielle du haut potentiel. Si certaines études dans la population générale semblent mettre en évidence, contrairement aux performances académiques, de meilleures aptitudes sociales chez les filles comparativement aux garçons (Miller, Danaher, et Forbes, 1986; Rose et Asher, 1999), alors une approche multiple dans l’identification des enfants à haut potentiel, incluant les aptitudes de nature sociales (et émotionnelles), permettraient non seulement une meilleure hétérogénéité socio-culturelle (Sarouphim, 1999), mais aussi d’encourager un rééquilibrage entre sexes dans les programmes d’éducation spécialisée. 2. Les composantes conatives et affectives des enfants à haut potentiel
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Intensité affective L’intensité affective est définie comme la tendance des individus à vivre et ou ressentir intensément les différentes expériences émotionnelles (Larsen et Diener, 1987). Concernant les enfants à haut potentiel, il existe un certain consensus pour signifier que ces enfants présenteraient fréquemment cette tendance. Il est même parfois suggéré que cette intensité affective est liée à une « hyper sensibilité », source de leur grand potentiel. Dabrowski (voir Dabrowski et Piechowski, 1977), via sa « Théorie de la Désintégration Positive », accorde un rôle prépondérant à l’intensité avec laquelle l’individu va vivre des expériences,
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L’anxiété L’anxiété-trait (Spielberger, 1971) se définit comme la tendance (constante ou consistante) à réagir avec appréhension. Il est une forme latente de l’état d’anxiété, qui correspond à l’expression émotionnelle, dans un contexte bien spécifique, du trait anxiété. D’une manière générale, l’anxiété est définie comme l’anticipation appréhendée d’un danger futur ou d’une infortune, accompagnée par un sentiment de dysphorie ou de symptômes somatiques de tension (DSM IV, American Psychiatric Association, 1994). Pour Spielberger (1966), le trait émotionnel « anxiété » reflète la probabilité qu’un état d’anxiété se manifeste dans des conditions impliquant différents degrés de stress. Ainsi, un individu possédant un niveau d’anxiété-trait élevé se verra plus disposé à répondre aux situations stressantes par un état anxieux.
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Comment interpréter ces comportements d’hyperactivité avec déficit attentionnel chez l’enfant surdoué ? En étayant notre réflexion sur notre expérience clinique ainsi que sur la littérature scientifique, on peut penser que ces troubles relèveraient d’un besoin de stimulations externes et internes. Plusieurs hypothèses étayent cette idée (Tordjman, 2005). La première hypothèse est que l’hyperactivité permettrait à l’enfant surdoué d’augmenter son niveau de vigilance et d’éveil, ce qui correspondrait à un besoin physiologique. La théorie psychophysiologique de Hans Eysenck (1970), appliquée au trait de personnalité extraversion-intraversion, apporte un éclairage intéressant à notre hypothèse chez les enfants surdoués. En effet, selon Eysenck, il y aurait une réponse aux simulations sensorielles moins élevée chez les extravertis que chez les introvertis, avec un niveau de base d’excitation insuffisant. Cela induirait chez les extravertis une tendance à rechercher des excitations sensorielles par des stimuli environnementaux
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exemple, des stimulations sonores), mais aussi par une agitation psychomotrice qui n’est pas sans rappeler les comportements observés chez certains enfants surdoués. Chez les extravertis, l’excitation se produirait lentement et le niveau d’excitation resterait faible. Les individus introvertis, par contre, auraient un niveau d’excitation de base suffisant pour leur système nerveux, et chercheraient à se protéger d’un excès de stimulation. Les différences qui sous-tendent la dimension extraversion-introversion sont liées au système réticulaire ascendant contrôlant le niveau d’excitation corticale. Il s’agit de la boucle de neurones qui relie le cortex à la formation réticulée, et dont le niveau d’excitation dépend des stimulations sensorielles. Une des implications de cette théorie psychophysiologique est que le niveau de stimulation le plus adapté au sujet dépendrait du trait extraversion-introversion. Chaque situation est une source de stimulation qui élève le niveau d’éveil cortical de base. Les personnes introverties rechercheraient des situations de faible stimulation (mais pas trop faible car cela serait ennuyeux même pour un introverti). Les personnes extraverties préfèreraient des situations stimulantes ; mais des situations d’hyperstimulation peuvent être excessives même pour des extravertis. Plusieurs études viennent corroborer la théorie psychophysiologique de Eysenck. Geen (1984) a ainsi mis en évidence que les sujets extravertis choisissent spontanément un niveau sonore plus élevé que les introvertis. Par ailleurs, l’administration de psychostimulants aux extravertis leur permettent d’atteindre un niveau d’excitation élevé et les rendent de façon temporaire plus introvertis. Ceci est pour nous particulièrement intéressant par rapport à l’efficacité apparente de la Ritaline (méthylphénidate) dans l’hyperactivité. En fait, une adaptation du milieu scolaire et familial pourrait aider les enfants surdoués à augmenter leur niveau de vigilance, et donc à moins avoir besoin de recourir à une agitation psychomotrice. Ainsi, un environnement riche en stimuli environnementaux est souvent plus « cadrant » pour les enfants surdoués hyperactifs qu’un milieu appauvri en stimuli et qui serait supposé pourtant réduire leurs distractions (Moon et al., 2001). De façon surprenante, l’étude de Moon et collaborateurs met bien en évidence que ces enfants réussissent mieux à se concentrer sur leur travail à la maison en écoutant de la musique ou en regardant la télévision. A l’école, ils apprennent mieux dans des situations où leur attantion est focalisée sur un ordinateur, ou lorsque leurs mains sont occupées, ou encore dans le cadre d’une relation individualisée avec un adulte (Zentall et al., 2001). Ceci permet d’ouvrir un réflexion sur des perspectives importantes, tant sur un plan pédagogique que thérapeutique. La théorie de Dabrowski (Guignard et Zenasni, 2004), à l’opposé de l’hypothèse psychophysiologique que nous venons de développer, fait de la notion d’hyperstimulabilité un concept important pour mieux comprendre l’hyperactivité chez les enfants surdoués. Cette théorie se fonde sur un travail
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La troisième et dernière hypothèse que nous avançons est que l’hyperactivité, et les troubles attentionnels qui peuvent en résulter, pourraient aussi être considérés comme des symptômes relevant d’une défense maniaque ou hypomaniaque permettant à l’enfant surdoué de lutter contre un syndrome anxio-dépressif. Ceci nous renvoie aux aspects émotionnels (anxiété, humeur dépressive et dépression) traités précédement dans ce chapitre.
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Quelques définitions Dysharmonie cognitive : Elle définit un ensemble de perturbations plus ou moins localisées de la pensée et du raisonnement, compatible avec une efficience intellectuelle satisfaisante, voire élevée, mais entraînant des difficultés ou un échec dans certains apprentissages, certaines tâches scolaires ou sociales (calcul, lecture, situation concrète de la vie courante, exigeant par exemple observation, réflexion, raisonnement et intervention précise). Les épreuves inspirées par des travaux de Piaget (type échelle EPL) montrent une maîtrise non harmonieuse des différentes opérations mentales concrètes et formelles. Par exemple, contraste dans certaines opérations complexes abstraites / et la non-résolution d’opérations concrètes. Névrose : Durant son développement, l’enfant traverse des conflits inévitables, liés à sa grande dépendance vis-à-vis de ses parents et à son désir progressif d’autonomisation. Il y réagit par la mise en place de mécanismes de défense plus ou moins rigides (tels que le refoulement, l’intellectualisation ou la sublimation). Cette organisation physiologique du fonctionnement psychique de l’enfant est nécessaire à son développement (névrose infantile). Certaines manifestations repérables y sont liées et restent transitoires : manifestations phobiques (petits ou gros animaux, peur du noir ou de personnes) ou obsessionnelles (répétitions ou rites obsessionnels du coucher, du rangement...). Toutefois, au sens psychopathologique, la névrose de l’enfant est une véritable pathologie avérée, non transitoire, issue de la trop grande rigidité des mécanismes de défense ou de leur inefficacité comme garantie contre l’angoisse. Elle n’émerge généralement pas avant 3 ou 4 ans et provient de la non-résolution des conflit.
Intellectualisation : (*) Mécanisme de défense (notamment défini par A. Freud) permettant de maîtriser les émotions ou les conflits psychiques en adoptant une formulation distanciée, rationnelle, abstraite, élaborée et détachée de leur contexte libidinal (désir sexuel, agressivité). Elle vise donc à neutraliser certains affects en leur donnant une dimension générale. Ce mécanisme de défense du Moi est présent de manière normale à certaines époques du développement en particulier à l’adolescence où il sert à combattre la poussée pulsionnelle qui menace le Moi. C’est un phénomène qui s’observe très souvent associé à des troubles des conduites alimentaires, notamment l’anorexie. Sublimation : (*) Pour S. Freud, la sublimation de la pulsion sexuelle consiste en une dérivation des buts sexuels vers d’autres buts non sexuels, en particulier les activités artistiques, culturelles et créatrices. On peut néanmoins élargir ce champ d’investissement aux activités de pensée et de travail. La sublimation joue un rôle organisateur important dans le développement, notamment après l’oedipe et à l’adolescence, périodes de remaniement des pulsions sexuelles. Elle se distingue des mécanismes comme l’intellectualisation et la rationalisation, dans le sens où elle ne cherche pas à mettre à distance la vie affective et libidinale. Défense - mécanismes de défense : (*) Le terme de « défense » désigne l’ensemble des opérations mises sen oeuvre par le Moi dans le but de réduire ou éviter ce qui pourrait le mettre en danger, sur le plan de sa continuité ou dans son intégrité. Les différents mécanismes qui le constituent seraient en grande partie, voire totalement, inconscients et visent à réduire les conflits intra-psychiques. Pulsion : (**) Processus dynamique consistant en une poussée (charge énergétique, facteur de motricité) qui fait tendre l’organisme vers un but. Selon Freud, une pulsion a sa source dans une excitation corporelle (état de tension) : son but est de supprimer l’état de tension qui règne à la source pulsionnelle ; c’est dans l’objet ou grâce à lui que la pulsion peut atteindre son but.
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2. Les causes possibles de la sous-réalisation Les origines de la sous-réalisation sont multiples. On envisagera successivement les facteurs liés à la personnalité de l’enfant, à la famille, à l'école et à l’influence des pairs (Baker, Bridger, et Evans, 1998; Peters et al., 2000). Chaque facteur peut à lui seul expliquer l’étiologie de l’échec scolaire, indépendamment des autres facteurs. Mais la combinaison de ces différents facteurs est un prédicteur encore plus puissant.
.../...http://leadserv.u-bourgogne.fr/IMG/pdf/les_enfants_exceptionnels.pdf
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https://books.google.fr/books?id=OSqbAZyw-2wC&pg=PA145&lpg=PA145&dq=l%27immaturit%C3%A9+affective+des+dou%C3%A9s&source=bl&ots=DakHW0MhKm&sig=lWJ-fc1MkJKTFujCg7jGLB0p4qk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwirhIHc5dTMAhWLXhoKHaRQB_wQ6AEIIzAB#v=onepage&q=l'immaturit%C3%A9%20affective%20des%20dou%C3%A9s&f=false
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Re: news lifes :)
Comment cesser d'absorber les émotions des autres
12 juin 2014, 15:22
Les émotions telles que la peur, la colère, la frustration, et l'absence d'émotion sont des énergies. Et il vous est possible "d'attraper" ces énergies provenant d'autres personnes sans vous en rendre compte. Si vous avez l'habitude d'être une éponge émotionnelle, il est vital de savoir comment éviter de prendre les émotions négatives des autres, voire même d'occulter les négativités fluctuantes d'une foule. Un autre fait cocasse est que l'angoisse chronique, la dépression, ou le stress peuvent vous transformer en éponge émotionnelle en usant vos défenses.
D'un seul coup, vous êtes hyper-réceptifs aux autres, particulièrement à ceux qui ont le même problème. C'est comme ça que fonctionne l'empathie ; on se laisse obnubiler par les questions délicates, (brûlantes, sensibles) que nous n'avons toujours pas résolu.
Du point de vue des énergies, les émotions négatives peuvent provenir de diverses sources : ce que vous ressentez peut vous être propre (personnel) ; ça peut être celles d'un(e) autre ; ou une combinaison des deux. Voici comment faire la distinction et renforcer aisément vos émotions positives afin de ne plus endosser la négativité qui ne vous appartient pas.
Étapes
1. Êtes vous susceptible. La personne la plus susceptible d'être submergée par les énergies négatives qui vous entoure est un empathique, quelqu'un qui se comporte comme une éponge. Les signes qui vous indiquent que vous pourriez être un empathique sont les suivants (1) :
- On vous a dit que vous étiez "hypersensible", "trop sensible", etc. ce qui n'est pas un compliment !
- Vous ressentez la peur, l'angoisse, et le stress des autres et le faites revivre dans votre corps, prenant pour les vôtres leurs souffrances et leurs symptômes physiques. Il est possible que ces personnes ne vous soient pas connues ou que vous ne les appréciez pas ; vos amis, votre famille, et vos collègues peuvent aussi vous influencer.
- Vous êtes vite épuisé(e), fatigué(e), triste au milieu d'une foule.
- Le bruit, les odeurs, les bavardages excessifs peuvent susciter du stress et de l'angoisse.
- Il vous faut être seul(e) pour recharger votre énergie.
- Vous êtes moins enclin(e) à intellectualiser vos ressentis. Vous êtes facilement blessés par vos ressentis.
- Vous donnez facilement, vous êtes généreux, vous êtes porté à la spiritualité, et avez une bonne écoute.
- Vous avez tendance à prévoir un plan B (plan d'évacuation), afin de sortir rapidement, tel que de venir avec sa voiture aux événements, etc.
- Vous pouvez avoir la sensation d'étouffer, vous sentir dissocié(e), par la proximité physique dans les relations intimes.
2. Cherchez l'origine.
Demandez vous d'abord si ce que vous ressentez vient de vous ou d'une autre personne. Cela pourrait être les deux. Si les émotions telles que la peur ou l'angoisse sont les vôtres, cherchez tranquillement quelle en serait l'origine, soit seul(e), soit avec l'aide d'un professionnel. Sinon, essayez de cerner ce qui en est manifestement à l'origine.
- Par exemple, si vous venez juste de voir un film de comédie. Vous pouvez vous sentir cafardeux(se) en rentrant du cinéma parce que vous avez absorbé l'état dépressif des personnes assises à côté de vous ; la proximité implique un échange énergétique.
- Il en est de même dans les centres commerciaux ou dans une salle comble. Si les endroits bondés de monde vous irritent ou vous accablent, il est possible que cela soit du à toute l'énergie négative environnante que vous avez absorbée.
3. Tenez vous à l'écart, autant que possible, de la source douteuse.
Déplacez vous d'au moins 5 mètres ; observez combien vous êtes soulagé(e). Et ne commettez pas l'erreur de ne pas vouloir blesser les inconnus. Dans un espace public, n'hésitez pas à changer de place si vous sentez qu'un état dépressif s'impose à vous.
4. Concentrez-vous sur votre souffle pour vous recentrer.
Ce faisant, vous vous connectez à votre essence. Pendant quelques minutes, expirez la négativité et inspirez le calme. Cela vous servira de base pour chasser la peur ou toutes autres émotions pénibles. Représentez-vous, alors, la peur comme un brouillard gris qui s'élève hors de votre corps, et l'espoir comme une lumière dorée pénétrant votre corps. Il est possible que cela donne des résultats rapides.
5. Éliminez les nuisances.
Les émotions négatives telles que la peur prennent souvent place dans notre centre émotionnel : le plexus solaire (plexus cœliaque).
- Placez votre paume sur votre plexus solaire en même temps que vous ne cessez d'envoyer de l'amour bienveillant dans cette zone pour en évacuer le stress.
- Pour les dépressions longues ou l'angoisse, utilisez cette méthode pour renforcer ce centre. C'est réconfortant et cela procure un sentiment de sécurité et vous rend plus optimiste puisque c'est devenu un rituel.
6. Protégez-vous.
La bonne pratique de protection que beaucoup utilisent, même les soignants ayant des patients ennuyeux, demande de visualiser une lumière blanche (ou de toute autre couleur qui vous confère une certaine puissance) qui enveloppe tout votre corps. Imaginez la comme un bouclier qui bloque la négativité ou l'inconfort physique mais permet de filtrer tout ce qui est positif.
7. Gérez la surcharge émotionnelle.
Vous n'êtes pas obligé(e) d'être redevable de votre capacité d'absorber les émotions des autres ; transformez ce fléau en don en pratiquant les stratégies qui peuvent vous en libérer :
- Reconnaître les personnes susceptibles de vous déprimer. Les personnes qui sont particulièrement difficiles à gérer pour les empathiques émotionnels, telles que les critiques, les victimes, les narcissiques, et les contrôleurs. Pour désigner ces personnes, Judith Orloff utilise le terme de "vampires émotionnels" (2). Si vous savez repérer ces comportements, vous pouvez vous en protéger, entre autre vous en éloigner tout en vous disant que "je respecte ce que tu es quand bien même je n'aime pas ce que tu fais" (2).
- Prendre un repas riche en protéines avant d'aller vers des situations stressantes telles que de s'immerger dans une foule. Quand il y a du monde, cherchez où vous pouvez trouver un refuge, comme de vous asseoir sur les bords, ou de vous tenir à l'écart (1).
- Être sûr de ne pas devoir compter sur d'autres personnes au cas où vous auriez besoin de vous sortir de situations périlleuses. Venez avec votre voiture ou trouvez comment rentrer chez vous facilement si nécessaire (1). Disposer d'une certaine somme pour avoir une solution de rechange dès que vous commencerez à être submergé(e) par les émotions.
- Se fixer des limites horaires. Savoir combien de temps vous pouvez rester et accepter cette limite est vital pour assurer votre bien-être mental.
- Disposer d'un endroit qui vous est réservé dans une habitation que vous partagez avec d'autres (1). Demandez aux autres de respecter votre temps de pause pendant lequel vous pourrez vous ressourcer. Il est particulièrement important de vous empêcher de trop prendre sur vous les émotions de votre partenaire (3). Un bureau, le sous-sol, la salle de couture, un coin lecture, etc., tout cela peut vous offrir un lieu qui vous est réservé.
- Pratiquer la méditation et la pleine conscience.
8. Rechercher des personnes et des situations positives.
Faites appel à un ami qui sait reconnaître ce qui est bien chez les autres. Passez du temps avec un collègue qui dit des choses encourageantes et positives. Ecoutez les personnes remplies d'espoir. Ecoutez ceux qui croient en eux et aux autres. Aussi, sachez apprécier les mots, les chansons, toute forme d'art pleine d'espoir. L'espoir est contagieux et ça vous mettra de bonne humeur.
- Cultivez les émotions positives pour doper votre force intérieure. Si vous être entouré(e) de paix et d'amour, vous vous épanouirez aussi solidement que les émotions négatives sont responsables de votre flétrissement (1). Respectez vos besoins propres par une saine estime de soi améliorera votre capacité à respecter les autres.
- Apprenez à vous servir de la compassion comme moyen de défense contre les émotions envahissantes. La compassion vous permet d'être empathique avec la souffrance des autres mais demande aussi que vous le soyez pour vous-même. Ainsi, il n'est pas nécessaire de vous sentir coupable de s'accorder un moment de répit dans tout cet accablement émotionnel, ce faisant vous êtes assuré(e) d'avoir un meilleur contact avec les autres à plus long terme, plutôt que moins. Ça veut dire aussi que vous restez vous-même en ne vous immergeant pas dans un monde plein de personnes négatives.
9. Créez et maintenez un espace libératoire.
Donnez vous la possibilité d'entrer en communion avec la nature. Reprendre sa place légitime en tant que création de la nature fera taire votre attitude défaitiste et vous rechargera tant sur le plan énergique que spirituel.
- Gardez sur vous la photo d'une chute d'eau ou d'une forêt luxuriante et regardez la quand vous êtes submergé(e) émotionnellement.
- Appréciez la quiétude d'un chemin forestier ou remplissez vous de la fraîcheur d'une rivière, et de son murmure, à l'ombre d'un saule pleureur.
- Prenez soin de votre lieu personnel de retraite paisible où vous pourrez vous ressourcer et vous remotiver.
- Pratiquez le yoga et les techniques respiratoires. Celles-ci sont basés sur le centrage émotionnel et vous apporteront une "sphère de sécurité" en cas de tempête.
Références :
(1) - Judith Orloff, MD, Are you an empath?, http://www.huffingtonpost.com/judith-orloff-md/are-you-an-emotional-empa_b_697483.html
(2) - Barbara Stahura, Emotional Freedom: Liberate Yourself From Negative Emotions and Transform Your Life, http://www.drjudithorloff.com/Free-Articles/Liberate-Yourself-From-Negative-Emotions.htm
(3) - Judith Orloff, Relationship Secrets for Highly Empathic People,http://www.huffingtonpost.com/judith-orloff-md/relationship-advice-relat_b_628549.htm
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Article traduit de l'Anglais par Nadine GIBAUD à partir du texte écrit par Judith Orloff MD, Lucky7, Janjie, Teresa et 15 autres personnes et intitulé "How to Stop Absorbing Other People's Emotions" édité par le site wikiHow et que l'on trouve à l'adresse suivante : http://www.wikihow.com/Stop-
http://unblogderetard.over-blog.com/un-article-cle-traduit-par-nadine-gibaud-comment-cesser-d-absorber-les-emotions-des-autres.html
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Re: news lifes :)
La résilience des enfants à Haut Potentiel :
l'aube des sentinelles Conférence Olivier Revol – 19/02/2014 -
Espé Rennes
Olivier REVOL est neuropsychiatre, pédopsychiatre, chef du Centre des troubles des apprentissages à l'hôpital neurologique de Lyon. Il est spécialisé dans l'hyperactivité et la précocité intellectuelle.
1) Introduction de M. Landeau- IEN référent en charge de la mission EIP en Ille et vilaine.
• Présentation du groupe de travail académique mis en place récemment (un an). Partenariat AFEP ANPEIP, Espé, IREM
• Présentation de la plaquette élaborée par ce groupe à destination des enseignants, des professionnels, du public en lien avec le constat du déficit d'information. Plaquette sur le site de l'AFEP, de l'Académie de Rennes.
• Élèves intellectuellement précoces : élèves à besoins éducatifs particuliers. Rappel des textes. Rapport JP Delaubier 01/2002 , Circulaire 10/2007, circulaire 11/2009, BO 03/2012, publication EDUSCOL 10/2013
• Travail d'information nécessaire en priorité au niveau du premier degré. Les enjeux de repérage se jouent sur cette période dès l'école maternelle. On considère que la scolarisation des EHP c'est l'affaire de tous et pas uniquement l'affaire d'enseignants spécialisés qui seraient sur des dispositifs particuliers.
Ces élèves doivent être pris en compte avec leurs besoins spécifiques dans l'école ordinaire de proximité . Cependant, il existe une exception : au collège « Échange » de Rennes, il y a un dispositif adapté qui concerne une dizaine d'EHP ayant développé des troubles et dont la situation pourrait conduire à un décrochage. Ce pari de formation des enseignants est énorme puisqu'en Ille et Vilaine, il existe une forte démographie. Il faut former tous les enseignants premier et second degré. Il faudra s'appuyer sur les réseaux, mettre en place des formations pour/ avec les conseillers pédagogiques, les membres des RASED, les directeurs. • Élève intellectuellement précoce : une chance ?
2) Préambule Un enfant intellectuellement précoce est avant tout un enfant qui a un fonctionnement intellectuel différent dont les tests de QI mettent en évidence un potentiel hors normes. Cet enfant présente un rythme de développement intellectuel supérieur à la norme définie pour les enfants du même âge. Mais ses développements affectif, relationnel et psychomoteur sont habituellement plus en rapport avec son âge biologique.
Cet écart de rythme de croissance, ou « dyssynchronie », entre les composantes de sa personnalité différencie fortement l’enfant intellectuellement précoce des autres enfants et nécessite des réponses éducatives adaptées. ( source site ANPEIP) Il est à noter le début d'un nouveau temps marqué par la réconciliation des élèves à besoins éducatifs particuliers avec l'école grâce à la loi de 2005, la circulaire de 2009. Nous sommes dans une phase de balbutiements, on avance tous sans formation sur les EHP ni dans l' éducation, ni en médecine, ni en pédiatrie, ni en psychiatrie.
Le milieu médical et le milieu éducation Nationale avancent désormais de concert. Les enfants HP nous apprennent beaucoup sur les enfants en général.
Comprendre ces enfants , leurs difficultés sociales ou scolaires apporte un éclairage incroyable sur l'ensemble des difficultés de tous les enfants. Ils nous apprennent comment on peut s'adapter.
Les enfants viennent une semaine à 15 jours pour faire un bilan , se retrouver entre eux pour débuter leur résilience. Sujet de cette conférence, car les fondamentaux sont déjà acquis pour cet auditoire. Il s'agit de trouver pour eux des solutions. D'ailleurs l'école idéale est bien l'école de son quartier, celle où il a ses copains. Il doit donc être accueilli dans l’école de proximité avec ses particularités comme on accueille les enfants DYS.
Il y a 20 ans, ils étaient moins en difficultés car aujourd'hui pour être bien dans son école, il ne faut pas de bonnes notes mais être populaire. 3) La résilience des EHP : l'aube des sentinelles EHP nommés sentinelles ainsi car hyper-vigilants à ce qui se passe autour d'eux.
Leur difficulté majeure est l'empathie, ils sont capables de comprendre ce que les autres ressentent. (éponge à émotions).
Il surveille en permanence ce qu se passe à la maison, dans la classe, dans la tête des parents, dans le pays, sur la planète. (envie des enfants de débrancher, d'arrêter de temps en temps) 3 caractéristiques :
• précocité intellectuelle QI> 130 souvent dans le domaine verbal EHP terme préféré à EIP( éducation Nationale) car sous entend intellectuellement précoce pouvant être « rattrapé » par les autres comme pour la taille par exemple. Or on reste EHP à vie comme les dYS. Il y a une avance intellectuelle mais pas seule définition de l'EHP. Il se définit au-delà du QI par des points forts et des points faibles.
• insistance à vouloir se débrouiller tout seul, vouloir avoir raison
• rage de maîtriser mais la perte de contrôle peut entraîner une bascule.Les EHP veulent souvent être paléontologue, égyptologue, archéologue,astronome pour tester les limites de l'espace et de l'espèce; ils veulent savoir d'où ils viennent et où ils vont. Être dans le contrôle.
Quelques signes annonciateurs : les yeux qui fixent chez le nouveau-né ( cortex fonctionne + +), le tonus axial ++ d'où une marche plus tôt, langage et lecture précoce, langage avec syntaxe précise, curieux, pose beaucoup de questions, humour (élément fondamental de la thérapie), hypersensibilité..
4) EHP à compétences homogènes EHP au profil équilibré n'ont pas de problèmes particuliers.
5) EHP à compétences hétérogènes EHP qui ont besoin d'être aidé à résilier sont ceux avec des compétences hétérogènes peuvent présenter des difficultés jusqu'à la phobie scolaire, l'évitement de l’école lorsque la qualité de l'accueil pédagogique, social est insuffisante, d'où une préférence pour la vie virtuelle ( vidéo).
Il s'agit de considérer au delà du QI, l'IC verbal (indice de communication verbale) et l' IR perceptif (indice de raisonnement perceptif). IC verbal > IR perceptif Ils sont en réussite aux épreuves d'intelligence fluide (non apprise) épreuves de similitude, recherche d'analogie à eux de faire le lien, de compréhension cad question ouverte (en quoi cela ressemble à ..), beaucoup moins aux épreuves de mémoire et code liées à l'investissement scolaire. En lisant la grille du WISC l'hétérogénéité est visible. Si l'enfant est « moins bon » en vitesse de traitement, en mémoire de travail*, il obtient à terme des résultats scolaires inférieurs à ceux attendus au regard du QI d'où un sentiment d'imposture et un déficit d'estime de soi. →d'où le syndrome de l'imposteur *mémoire de travail : rappeler les chiffres, utile pour utiliser ce que la maîtresse dit, le garder en mémoire et le manipuler.
6) EHP à réponse atypique
• Attention à la question posée : si elle contient de l'implicite , la réponse de l'EHP sera implicite. Parfois à l’école le précoce ne répond pas face à une question qui lui paraît trop simple.
• La réponse peut être atypique avec décalage et humour.
• Avant 6 ans , l'enfant pense qu'il a plusieurs vies. Un enfant EHP sait dès 3 ans que la mort est définitive. Les émotions sont donc très fortes, il n'est pas outillé pour y faire face. D'où ce décalage et souffrance. L'intelligence est anxiogène.
• EHP est un enfant pas tout a fait comme les autres, mais comme les autres un enfant et donc plus que les autres ils ont besoin de cadre et de limite pour l'aider à lutter contre l'angoisse. Si mes parents n'ont pas les moyens de m'envoyer me coucher moi à 4 ans , que pourront ils faire pour m'aider ?
• Souvent très haut en verbal mais pas en non-verbal, souvent association de dyspraxie (tirer un trait, découper c'est l'enfer). Difficulté à tenir un crayon, à écrire / besoin de graphothérapie.
• Contrairement aux enfants Asperger, les EHP ont conscience des codes sociaux mais les refusent.
• Très axé sur la justice Tous ces enfants ont des forces et des faiblesses que l'on doit repérer le plus vite possible.
7) Repérer leurs forces et leurs faiblesses
• En Maternelle -Niveau de langage + -humour -recherche de la lecture -sensible à l'état psychique d'autrui -besoin de contrôle -Difficulté d'endormissement - -difficulté face à l'échec -visage grave, tête préoccupée -rage de maîtriser (syndrome de Kirikou) -besoin d'argumenter
• En Élémentaire -Beaucoup lectures + -humour -à l'aise avec les adultes -intérêt nouvelles technologies -histoire géographie écologie -Anxiété - -TOC 1 -décalage entre les compétences -isolement social TOC 1 Trouble obsessionnel compulsif, répétition de signes, souvent idéique cad se dire des suites de mots dans leur tête ou de compter plusieurs fois pour essayer d'évacuer l'anxiété = digue dans la tête pour éviter d'être envahi.
La résilience amène à les questionner sur ces tocs leur parler et leur expliquer que c’est normal.
• Au secondaire, à l'adolescence -Désintérêt pour apparence + -fascination jeux intelligents -recherche d'un modèle adulte qui les comprend les accompagne -histoire géographie écologie - intérêt sport, activité atypique -Inadaptation sociétale - -refus scolaire -refus sport classique -opposant ++ en famille -addiction jeu vidéo (jeu créatif, stratégie intelligent : dofus, minecraft) -spleen Le « sur-don » leur complique la vie.
L'empathie les amène à de l' intuition- une cascade affective- ( cf film Le 6° sens) à un état d’hyper-vigilance anxieuse : il vérifie à chaque instant que tout se passe bien partout.
Épuisement pouvant conduire à la dépression, refus de vivre ainsi.
Le spleen, le romantisme c'est quand on est débordé par la sensibilité, avoir intuition du tragique de la condition humaine, se sentir mal adapté au monde, se réfugier dans des siècles passés, dans des mondes qui n'existent pas (cf seigneur des anneaux), c'est ressentir de manière exacerbée tous les sentiments humains(amour amitié haine solitude tristesse): le désenchantement se traduisant par →le syndrome du rejet « aquoiboniste » ( O Revol)
La difficulté de vivre est quelque chose d’extrêmement important pour eux et plus fort que les autres. Ils ne peuvent s'arrêter. (tout petit conflit prend une importance) Il faut alors leur trouver des solutions, c'est cela aussi la résilience. Tout cela les enfants ne vont pas le dire, il va falloir aller le chercher. Il faut comprendre qu'ils fonctionnent ainsi pour pouvoir les aider.
Le pb n’est pas le QI le quantitatif mais bien le qualitatif comment ils fonctionnent comment ils vivent. Comment les aider ? Comment les faire entrer en résilience ? La résilience est la capacité à vivre et se développer avec ce que l'on a, à réparer, à rebondir après un traumatisme.
Selon Boris Cyrulnik c'est changer notre regard sur le malheur, exploiter nos propres ressources.
Comment les aider ? Quelques pistes...
• Par la reconnaissance de leurs particularités : intuition, créativité intuition revêt 2 sens d'une part leur façon d'apprendre à l'école, connaissance directe immédiate sans raisonnement et d'autre part le pressentiment →la résilience c’est expliquer, mettre en avant une fausse croyance, s'appuyer sur une intuition qui a raté pour déjouer leur stratégie d'anticipation anxieuse. → difficulté d'apprendre, difficulté avec la créativité selon Einstein l'école trop normée. Pour Einstein « il faut réhabiliter l'intuition et la créativité. L'intuition est un don sacré, l'esprit rationnel un loyal serviteur. A l'école on a créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don ».
La créativité peut s'émousser chez l'EHP. Depuis la circulaire de 2009 on comprend mieux leur mode de fonctionnement, leur pensée intuitive, on peut proposer des aménagements pédagogiques qu'on donne aux enseignants qu'on partage en partenariat. Citation Benjamin Franklin « Tu me dis j'oublie, tu m'enseignes je me souviens, tu m'impliques j'apprends ». Pour qu'un EHP soit bien dans sa classe , il faut qu'il puisse apprendre.
• Par la réassurance : →accompagner avec bienveillance pour le convaincre du sens de la vie en positivant →Envahissement par des TOC . Lui poser des questions qu'il ne pose pas, ne pas se contenter de ce qu'il va dire, « il n'y a pas des moments où tu penses à des trucs ridicules absurdes répétitifs? » Idées obsédantes. 50 % EHP ont des TOC (digue pour se protéger)
• Convaincre plutôt que contraindre →apprendre à, les amener à trouver eux-mêmes des stratégies → « prouve-moi que tu es capable de.. » →verbaliser les choses, expliquer, donner du sens →apprendre à s'ennuyer →La musique a un effet très bénéfique. Activité difficile exigeant sens de l'effort, méthode rigueur. On fabrique son estime de soi en réussissant des choses dures.
• Adapter la pédagogie : demande d' approfondissement (aller plus loin), d'enrichissement (faire de liens), diversification. Apprendre à l' EHP comment il fonctionne : avec la pensée en arborescence, ils n'ont pas appris à décoder les étapes de leur raisonnement. Nécessité d'une approche méta-cognitive. Partir de sa pensée arborescente. Trouver comment il arrive à la réponse, le cheminement, comment il peut s'améliorer. Il mélange apprendre et comprendre. Il croit que lire c'est savoir.
• Fréquenter des gens optimistes . Cultiver les émotions positives, se mettre en projet.
• Principe « serendipity », base des contes persans, découverte faite par hasard et intelligence. Il existe un événement positif survenu par hasard alors qu'on ne l'attendait pas.(découverte scientifique liée à ce principe) A un moment donné il faut faire confiance au hasard et la résilience chez EHP passe par leur rapport à ce lâcher prise. Il s'agit de se mettre en position de recevoir, de se réenchanter (cf ils apprécient les séries où il y a découverte d'une solution par hasard). 9) Résilience chez HP : comment rebondir ?
• Se mettre psychologiquement en situation d'accueillir un heureux hasard. • Sortir de la maison
• Effacer le goût amer de la désillusion (souvent au collège victime harcèlement) • trouver le chemin qui réanime la motivation :qu'est ce qui te plaisait quand tu étais plus petit ?
• donner le sens de la différence (donner du sens à sa différence, pour l'instant c'est un obstacle. Il faut en faire un atout ce sera une force)
• ne pas réussir à choisir douter tout le temps : choisir c’est renoncer, c'est le doute car un jour hyper vigilance + doute deviendra du perfectionnisme • Besoin d'un environnement « secure ». lien avec l'histoire de la famille, besoins de règles renforcées, de parents cohérents, prévisibles, disponibles/ base d'un attachement sécurisant.
• Dialoguer : vers 5/6 ans évoquer les nouveaux soucis, les peurs, les choses qui reviennent en boucle. Plus tard apprendre à entendre le fond malgré la forme. Il exprime mal, de manière excessive mais avec raison. Il faut revenir vers eux et leur dire qu'on a écouté, entendu le fond.
• Accepter de se faire aider. Se tourner vers une aide extérieure. EHP a besoin d'un mentor, quelqu'un d'extérieur. Si EHP standard/ psycho classique. Si EHP « à options » ( HP+dys, HP+anxieux, HP+ dysharmonie évolutive,HP+trouble comportement), consulter un Centre Référent pour un bilan.
10) Conclusion Le HP n'est pas une maladie ( psychose/défense contre dépression de la mère), mais bien lié à un fonctionnement neurologique différent ( cf IRM). Grâce à eux , on peut comprendre les autres fonctionnements.
• Apprendre à attendre
• Concilier l'intelligence et les vertus du hasard
• Lâcher prise par sophrologie et relaxation, se laisser aller
• Trouver de nouveaux objectifs
• Se réenchanter, retrouver l'envie de marcher, de courir.
http://ageem35.fr/wp-content/uploads/conf-O-Revol-19-02-14.pdf
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Re: news lifes :)
« Être observés être remarqués être considérés avec sympathie, contentement et approbation sont tous les avantages que nous pouvons nous proposer de retirer de ce grand dessein que nous appelons l’amélioration de notre condition. » Adam SMITH, Théorie des sentiments moraux, 1759
http://www.champsocial.com/extrait-Pr_cocit_intellectuelle_Les_magiciens_du_paradoxe,592.pdf?champsocial_panier=7559fff6bc3b21e798aa24e409516844
http://www.champsocial.com/extrait-Pr_cocit_intellectuelle_Les_magiciens_du_paradoxe,592.pdf?champsocial_panier=7559fff6bc3b21e798aa24e409516844
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Re: news lifes :)
kanye's ego a écrit:Cette partie d’échecs alors ?
Borges a semble t il préféré finir dans la série télé du même nom ? je n'ai pas eu de nouvelles.....
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Re: news lifes :)
Je voudrais donc dans ce qui suit distinguer trois degrés d’empathie, correspondant respectivement à la compréhension du type d’émotion qu’éprouve autrui, à la compréhension du type de l’émotion et de son objet et finalement à la compréhension du type de l’émotion, de son objet et de ses raisons. Dans chaque cas j’essaierai de décrire les indices exploités pour parvenir à la compréhension voulue et les mécanismes nécessaires à l’exploitation de ces indices.
Je me fonderai notamment sur des données issues de la psychologie du développement. On observe chez les théoriciens de l’empathie deux approches apparemment concurrentes : l’une qui conçoit l’empathie comme un mode de perception directe des émotions d’autrui, l’autre qui met l’accent sur le rôle de l’imagination et de la simulation projective.
J’essaierai de montrer que ces deux approches doivent être pensées comme complémentaires plutôt que comme concurrentes et que la première vaut plutôt pour les formes plus élémentaires d’empathie, la seconde pour des formes plus élaborées. Le premier de degré de l’empathie consiste à comprendre quelle est l’émotion éprouvée par autrui. Les principaux indices exploités sont les expressions faciales et vocales de cette émotion. De nombreux modèles mettent aujourd’hui l’accent sur le rôle de l’imitation dans ce processus. Les travaux de Meltzoff et son équipe ont montré que de très jeunes bébés sont capables d’imiter les expressions faciales d’autrui (Meltzoff et Moore, 1983, 1997; Meltzoff et Gopnik, 1993).
L’imitation des expressions faciales a ceci de particulier que les enfants ne voient pas leur propre visage et ne peuvent procéder par une comparaison visuelle directe. Selon le modèle développé par Meltzoff, l’imitation se fonde sur la capacité innée des enfants à saisir les équivalences entre les transformations corporelles d’autrui, qu’ils voient, et leurs propres transformations corporelles, qu’ils sentent seulement. Ce modèle postule l’existence d’un schème corporel supramodal primitif qui permet aux bébés de comparer l’information visuelle dont ils disposent sur l’expression faciale d’autrui avec leurs informations proprioceptives sur leur propre expression faciale. Les différences détectées sont alors réduites, ceci donnant lieu à l’imitation. Meltzoff suggère en outre qu’il existe également un lien étroit entre expression faciale ou posture corporelle et émotion ressentie.
L’imitation de l’expression faciale serait donc un vecteur de contagion émotionnelle, la similitude des expressions faciales se doublant d’une similitude des émotions éprouvées. Deux points restent toutefois obscurs dans ce modèle.
Tout d’abord, le modèle de Meltzoff suppose mais n’explique pas que le simple fait d’adopter une expression faciale donnée puisse nous faire ressentir l’émotion correspondante. On peut toutefois proposer une explication en se fondant sur deux des thèses que j’ai présentées plus haut. Si l’on admet la thèse selon laquelle la perception interne de nos expressions faciales constitue l’une des composantes de l’expérience émotionnelle, on peut expliquer pourquoi le fait d’adopter une certaine expression faciale peut engendrer une expérience subjective à caractère émotionnel. Si l’on admet en outre la thèse de l’universalité de l’expression des émotions primaires, on peut aussi expliquer pourquoi l’émotion ressentie par l’observateur est de même type que celle de la personne dont il imite l’expression faciale.
En outre, on peut trouver étrange qu’alors que le modèle de Meltzoff vise à rendre compte des mécanismes de l’imitation, qui est une action, le problème de la correspondance soit présenté comme un problème de correspondance entre deux types d’informations sensorielles : d’une part, l’information essentiellement visuelle que procure l’observation d’autrui et, d’autre part, l’information essentiellement proprioceptive dont nous disposons sur nos propres expressions faciales .
Autrement dit, le problème est décrit comme un problème de correspondance entre corps vu et corps senti et non comme un problème de correspondance entre corps vu et corps agissant. Mais, la capacité de percevoir une correspondance entre corps vu et corps senti ne suffit pas à elle seule à expliquer la capacité d’imiter les expressions d’autrui.
Il faut encore que l’organisme qui imite “sache” comment programmer les mouvements qui l’amènent à éprouver les sensations proprioceptives correspondant aux sensations visuelles que procure l’observation de l’expression d’autrui. Étant donné que pour que l’imitation soit possible, il est nécessaire qu’une action observée soit mise en correspondance avec une intention motrice, on peut se demander si cette mise en correspondance s’établit indirectement, par le biais d’une mise en correspondance entre corps vu et corps senti, comme le suggère le modèle de Meltzoff, où s’il ne s’agit pas plutôt d’une correspondance primitive dont dériverait en fait la correspondance intermodale que Meltzoff considère comme première.
De nombreuses données issues de la psychologie et des neurosciences cognitives montrent l’existence d’un lien direct entre perception et action. (Berthoz, 1997 ; Decety et al., 1997 ; Gallese et al. 1996 ; Grafton et al. 1997 ; Grèzes et Decety, 2002 ; Jeannerod, 1997 ; Rizzolatti et al., 1996 ; Prinz, 1997).
Ces travaux suggèrent notamment que l’observation 4 Pour une discussion critique plus détaillée de la théorie de l’imitation de Meltzoff et d’autres approches de l’imitation, voir Pacherie (1998). 14 d’une action accomplie par autrui évoque automatiquement chez l’observateur une représentation motrice de l’action observée, à condition que celle-ci appartienne à son répertoire comportemental.
On peut donc faire l’hypothèse que c’est cette mise en correspondance automatique de l’information essentiellement visuelle sur une action observée et d’une représentation motrice qui rendrait possible l’imitation et les formes élémentaires d’empathie (Adolphs, 1999 ; Gallese et Goldman, 1998 ; Iacoboni et al., 1999 ; Pacherie, 1997 ; Preston et de Waal, à paraître).
Le bébé qui imite une expression faciale agirait sur la base de la représentation motrice formée à l’occasion de l’observation de cette expression chez autrui. Au cours du développement, on observe à la fois un accroissement du répertoire moteur, lié au développement des capacités motrices et un développement des fonctions exécutives (planification, attention, mémoire de travail, inhibition), lié à la maturation des lobes préfrontaux. Ces développements ont plusieurs conséquences pour l’imitation et l’empathie.
D’une part, l’extension du répertoire moteur permet des formes plus variées d’imitation qui ne cantonne plus à l’imitation des expressions faciales.
D’autre part, le développement des fonctions exécutives et notamment des capacités d’inhibition permet l’inhibition des réponses motrices automatiques et une différentiation des activations d’origine endogène et des activations déclenchées par l’observation d’autrui. Il devient alors possible de distinguer l’empathie proprement dite, qui suppose le maintien de la distinction soi-autrui, de la simple contagion émotionnelle. En outre, l’extension du répertoire moteur permet au sujet d’exploiter d’autres indices que la seule expression faciale pour comprendre les émotions d’autrui.
Nous avons vu que les manifestations comportementales des émotions comprenaient non seulement des comportements expressifs mais aussi le déclenchement de certaines tendances à l’action. On peut penser que lorsque le répertoire moteur s’enrichit, l’observation d’autrui déclenche non seulement une représentation motrice de ses expressions faciales mais aussi des représentations motrices de ses actions, offrant ainsi une base d’indices plus large pour l’attribution d’émotions.
Enfin, on peut supposer que se construisent au cours du développement de nouveaux schèmes multimodaux. Les modèles de l’imitation et de la contagion émotionnelle néonatale font intervenir deux schèmes distincts : d’une part un lien direct entre perception et action qui permet l’évocation automatique des représentations motrices correspondant aux expressions faciales observées, d’autre part un lien direct entre la perception proprioceptive par le bébé de sa propre expression faciale et une expérience émotionnelle donnée. On peut penser qu’au cours du développement, un lien direct se construit entre la représentation motrice évoquée et l’expérience émotionnelle sans qu’il soit nécessaire d’en passer par l’étape proprioceptive, autrement sans qu’il soit nécessaire que le sujet imite effectivement l’expression d’autrui et exploite le retour proprioceptif correspondant.
Une forme plus élaborée d’empathie apparaît lorsqu’un sujet devient capable non seulement d’identifier l’émotion ressentie par autrui mais encore d’en comprendre l’objet. Ceci suppose que soit identifiée la relation que l’autre entretient avec une situation donnée. La situation la plus favorable est celle où le sujet a lui-même un accès perceptif à la situation qui provoque l’émotion chez autrui. Sur le plan développemental, il semble que le phénomène de l’attention partagée, qui apparaît à la fin de la première année, constitue un instrument cognitif essentiel pour l’émergence de cette forme d’empathie.
Dans l’attention partagée, l’enfant observe les yeux d’une personne et suit la direction de son regard, ce qui lui permet de déterminer ce sur quoi porte l’attention de celle-ci. L’enfant est ainsi amené à comprendre ce qui, dans une situation donnée, est saillant pour autrui et non simplement pour lui-même.
La référence sociale, phénomène qui émerge également vers la fin de la première année, exploite ces deux capacités d’attention conjointe et de lecture des expressions faciales. A cet âge, lorsque les enfants sont confrontés à un objet qui ne leur est pas familier, on observe qu’ils se tournent souvent vers leur mère et utilisent son expression faciale pour réguler leur comportement, un sourire encourageant un comportement d’exploration alors qu’une expression craintive le décourage. Suivant une interprétation proposée par Paul Harris (1989), on peut considérer que dans la référence sociale l’enfant, ayant repéré l’objet ou l’événement sur lequel porte l’attention de leur mère, traite alors la réaction émotionnelle de celle-ci comme un commentaire sur cet objet.
Comme le remarque encore Harris, au cours de la deuxième année apparaît un comportement nouveau qui semble témoigner de ce que l’enfant commence à comprendre le fonctionnement causal des émotions. Les enfants commencent à essayer délibérément de réconforter d’autres personnes ou bien inversement de les taquiner ou d’augmenter leur détresse. Ils apporteront par exemple un jouet favori au petit frère qui pleure pour le consoler ou le distraire ou, au contraire, lui brandiront sous le nez l’araignée en plastique qui le terrifie pour le faire pleurer. Ces comportements manifestent non seulement une compréhension de l’état émotionnel d’autrui et de ce qui en est l’objet mais aussi une capacité à anticiper la possibilité de faire naître chez celui-ci d’autres émotions.
Enfin, les motivations d’un individu se reflètent au moins en partie dans ses actions et l’on peut supposer que nous avons également un certain accès à ces motivations dans la mesure où l’observation des actions d’autrui permet la détection de ses intentions. Au cours des trois dernières décennies, un ensemble de travaux ont montré que les mouvements corporels intentionnels présentent des caractéristiques observables spécifiques qui permettent de les distinguer de mouvements non-intentionnels. Ils ont également montré lorsque nous observons une action accomplie par un tiers les représentations que nous formons encodent des informations sur la dynamique des mouvements et leur relation aux objets de l’environnement, informations qui peuvent être exploitées pour identifier au moins les intentions immédiates de l’agent. La perception du mouvement biologique a été étudiée en détail par des psychologues utilisant notamment la technique des points lumineux mise au point par Johansson (1973) qui filmait dans l’obscurité un acteur avec des points lumineux fixés aux principales articulations, ne conservant ainsi que l’information cinématique. Ses études ont montré que, dans ces conditions, les activités telles que marcher, pédaler, grimper ou danser sont facilement reconnues par des observateurs.
En outre, la sensibilité perceptive aux mouvements humains pourrait être innée ou en tout cas se développer très rapidement. Bertenthal, Proffit et Cutting (1984), utilisant également la technique des points lumineux, ont ainsi montré que des bébés de trois à cinq mois sont capables de distinguer des présentations normales de personnes marchant de présentations où le haut et le bas sont inversés. D’autres études ont également montré que ces informations peuvent être exploitées par le système visuel non seulement pour la reconnaissance de l’action, mais aussi pour celle des intentions. Ainsi, dans une série d’expériences, Runeson and Frykholm (1983) ont-ils étudié la perception des intentions dans des actions portant sur des objets. Lorsque, par exemple, un agent doit soulever une boîte, ses attentes sur le poids de celle-ci l’amènent à produire des ajustements posturaux anticipateurs. Ces chercheurs ont montré que des sujets observant des films réalisés selon la technique des points lumineux sont capables de déterminer quelles sont les attentes de l’acteur quant au poids de la boîte qu’il s’apprête à soulever et si ces anticipations sont correctes. Les sujets sont en outre capables de détecter les tentatives de tromperie. Si, par exemple, un acteur essaye de faire croire que la valise qu’il porte est plus lourde qu’elle ne l’est en réalité, la cinématique de ses mouvements ne sera pas naturelle, ce qui sera détecté par les sujets. Une autre série d’études (Orliaguet et al., 1997; Kandel et al., 2000) a montré le rôle de l’anticipation motrice dans la perception des gestes d’écriture.
Lorsque, par exemple, nous écrivons un ‘l’, la cinématique de la production graphique est influencée par l’anticipation de la lettre suivante et diffère selon que ce ‘l’ est suivi par un autre ‘l’ ou par un ‘i’ ou un ‘n’. Les études réalisées ont montré que nous sommes sensibles à ces différences et pouvons prédire sur leur base ce que sera la seconde lettre. Ces travaux suggèrent encore une fois l’existence d’un lien étroit entre perception et action, lien qui peut être exploité pour déchiffrer les intentions d’autrui5 . Cette capacité à détecter les intentions d’autrui à travers leurs actions peut aussi contribuer à la compréhension empathique des émotions. L’observation des actions d’autrui nous permet de détecter leurs intentions et ainsi de comprendre les raisons de leurs réactions émotionnelles.
Supposons que nous soyons témoins de la scène suivante : un enfant tend la main vers un jouet mais au moment où il s’apprête à le saisir, quelqu’un d’autre le subtilise et le met hors de sa portée, ce qui provoque cris et larmes. Nous comprenons sans peine non seulement que les cris et larmes sont l’expression d’une frustration, mais encore que l’enfant est frustré parce qu’il voulait le jouet. Toutes les situations que nous avons évoquées jusqu’ici sont relativement transparentes. Le sujet a un accès perceptif à l’émotion d’autrui via l’expression faciale de celui-ci comme il a un accès perceptif à son objet intentionnel à travers le mécanisme de l’attention conjointe ou à ses désirs au travers de ses actions.
Il est vraisemblable que même les cas plus complexes d’anticipation qu’illustre, par exemple, l’utilisation de l’araignée en plastique pour faire peur au petit frère, reposent en fait sur l’exploitation par l’enfant du souvenir d’épisodes passés dont il a été témoin. Ces situations transparentes sont celles où les théories de l’empathie comme perception directe trouvent leur contexte le plus favorable. Toutefois, cette transparence est loin d’être la règle générale. On peut dresser une longue liste des raisons qui y font obstacle. Tout d’abord, même si les émotions primaires ont une expression universelle, ce n’est pas nécessairement le cas d’autres émotions dont l’expression peut être conventionnelle. Leur reconnaissance supposera alors un apprentissage. En outre, les normes culturelles peuvent prohiber l’expression de certaines émotions, y compris primaires, comme ce semble être le cas dans la culture japonaise pour les émotions négatives. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’aller chercher des exemples lointains.
Dans notre culture encore teintée de machisme, un homme, quelque soit son chagrin, n’est pas censé pleurer en public, ni, à défaut d’être sans peur, montrer celle-ci. Deuxièmement, l’objet intentionnel de l’émotion d’autrui ne nous est pas toujours perceptivement accessible, puisque, comme nous l’avons vu, les émotions ne portent pas toutes sur des situations présentes ou bien simplement réelles.
Enfin, troisièmement, le potentiel motivationnel d’autrui – ses désirs et ses préférences – n’est pas toujours manifeste et n’est pas forcément le nôtre. Ce qui m’attriste peut réjouir autrui ; ce qui provoque ma colère le laisser indifférent. Les théories perceptives de l’empathie semblent mal Ce lien entre perception et action peut également être mis en évidence dans l’apraxie.
Des études neuropsychologiques ont montré que des patients souffrant d’apraxie idéomotrice peuvent manifester des déficits non seulement dans l’exécution d’actions, mais aussi dans la reconnaissance de ces mêmes actions accomplies ou mimées par d’autres agents, alors même que, par ailleurs, la reconnaissance visuelle des objets reste intacte (Heilman et al., 1982; Rothi et al., 1985). 18 armées pour expliquer comment, dans ces situations non-transparentes, nous pouvons néanmoins atteindre à une compréhension empathique des émotions d’autrui. Les théories qui mettent en avant le rôle de l’imagination et la capacité à adopter la perspective cognitive ou motivationnelle d’autrui semblent mieux à même de rendre compte de ces formes plus élaborées d’empathie.
....http://pacherie.free.fr/papers/Empathie-2004.pdf
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Re: news lifes :)
Microsoft tente d'enseigner ce qui est drôle aux ordinateurs
Pour leur permettre de détecter l'humour dans des histoires de bandes dessinées
Le 12 août 2015, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Dans un projet de recherche, des chercheurs de Microsoft ont travaillé sur la manière d’enseigner aux ordinateurs le sens de l’humour pour leur permettre de classer des histoires des plus drôles au moins drôles. A l’origine, le projet vise à aider le département de bandes dessinées du magazine the New Yorker, mais sa portée pourrait être plus grande.
Depuis quelques années, le magazine US organise un concours hebdomadaire dans lequel les lecteurs soumettent des histoires pour interpréter une scène de bandes dessinées (BD) sans paroles, qui figure à la dernière page de la revue. Parmi les histoires soumises par les lecteurs par e-mail, les plus drôles sont sélectionnées par le département de BD pour ne retenir que la meilleure.
Avec la popularité du concours, c’est en moyenne 5000 histoires que les assistants de Robert Mankoff – éditeur de BD pour le New Yorker – doivent passer au crible chaque semaine pour choisir l’histoire qui colle le plus à la bande dessinée. C’est un boulot énorme qui selon Mankoff peut détruire l’esprit de ses assistants en deux ans ; raison pour laquelle il arrive à peine à les retenir pendant quelques années, et à chaque fois, c’est toute une bataille pour trouver un nouvel assistant. Pourquoi ne pas donc enseigner aux ordinateurs des valeurs comiques pour aider M. Mankoff et son équipe dans la sélection des histoires les plus drôles ? C’est l’objectif de Dafna Shahaf et Eric Horvitz de Microsoft Research.
Les chercheurs de Microsoft ont donc développé des algorithmes pour permettre à des ordinateurs d’être en mesure de faire un classement des histoires les plus drôles en fonction d’une scène de bande dessinée donnée. Le concours du New Yorker existe depuis 2005, il dispose donc d’une bonne base de données que les chercheurs ont exploitée pour donner à un ordinateur une certaine compréhension de l’humour, au moins au sens du New Yorker. Le système d’intelligence artificielle (IA) a été alimenté par les archives de caricatures et les données du concours. Il a ensuite été entrainé par les chercheurs de Microsoft pour déterminer les histoires les plus drôles parmi celles qui ont été soumises par les lecteurs pour une BD donnée.
Les chercheurs ont entrainé leur système en se basant en partie sur les données de l’application Mechanical Turk d’Amazon. Il s’agit d’une application web de crowdsourcing qui vise à faire effectuer par des humains contre rémunération des tâches plus ou moins complexes. Parmi les tâches proposées, on y trouve la transcription, l’identification et le classement d’images.
Les efforts de Shahaf et Horvitz ont été récompensés par un ordinateur qui a été capable de classer toutes les histoires favorites des assistants de Mankoff dans la première moitié de son classement (55,8%). Autrement dit, le système permet de réduire de moitié le travail de M. Mankoff et ses assistants sans risque d’éliminer un favori pour le concours. Le résultat est assez impressionnant et pour Mankoff, les ordinateurs peuvent être d’une grande aide dans son travail. Toutefois, il reste un peu sceptique quant à la possibilité qu’une machine puisse avoir le sens humain de l’humour. Il pense également que Microsoft devrait encore améliorer la précision de son système avant qu’il l’emploie dans son département de BD.
Pour les chercheurs, ce résultat n’est qu’un début et ils comptent pousser les recherches encore plus loin. Ils pensent que la capacité pour un ordinateur de reconnaître l’humour pourrait s’avérer importante pour des programmes comme Skype Translator. Ils espèrent aussi un jour entrainer des ordinateurs à faire leurs propres blagues sur la base de situations, cela pourrait par exemple rendre plus agréable d’interagir avec les assistants numériques tels que Cortana et Siri.
Sources : Bloomberg, Rapport de l’étude
Depuis quelques années, le magazine US organise un concours hebdomadaire dans lequel les lecteurs soumettent des histoires pour interpréter une scène de bandes dessinées (BD) sans paroles, qui figure à la dernière page de la revue. Parmi les histoires soumises par les lecteurs par e-mail, les plus drôles sont sélectionnées par le département de BD pour ne retenir que la meilleure.
Avec la popularité du concours, c’est en moyenne 5000 histoires que les assistants de Robert Mankoff – éditeur de BD pour le New Yorker – doivent passer au crible chaque semaine pour choisir l’histoire qui colle le plus à la bande dessinée. C’est un boulot énorme qui selon Mankoff peut détruire l’esprit de ses assistants en deux ans ; raison pour laquelle il arrive à peine à les retenir pendant quelques années, et à chaque fois, c’est toute une bataille pour trouver un nouvel assistant. Pourquoi ne pas donc enseigner aux ordinateurs des valeurs comiques pour aider M. Mankoff et son équipe dans la sélection des histoires les plus drôles ? C’est l’objectif de Dafna Shahaf et Eric Horvitz de Microsoft Research.
Les chercheurs de Microsoft ont donc développé des algorithmes pour permettre à des ordinateurs d’être en mesure de faire un classement des histoires les plus drôles en fonction d’une scène de bande dessinée donnée. Le concours du New Yorker existe depuis 2005, il dispose donc d’une bonne base de données que les chercheurs ont exploitée pour donner à un ordinateur une certaine compréhension de l’humour, au moins au sens du New Yorker. Le système d’intelligence artificielle (IA) a été alimenté par les archives de caricatures et les données du concours. Il a ensuite été entrainé par les chercheurs de Microsoft pour déterminer les histoires les plus drôles parmi celles qui ont été soumises par les lecteurs pour une BD donnée.
Les chercheurs ont entrainé leur système en se basant en partie sur les données de l’application Mechanical Turk d’Amazon. Il s’agit d’une application web de crowdsourcing qui vise à faire effectuer par des humains contre rémunération des tâches plus ou moins complexes. Parmi les tâches proposées, on y trouve la transcription, l’identification et le classement d’images.
Les efforts de Shahaf et Horvitz ont été récompensés par un ordinateur qui a été capable de classer toutes les histoires favorites des assistants de Mankoff dans la première moitié de son classement (55,8%). Autrement dit, le système permet de réduire de moitié le travail de M. Mankoff et ses assistants sans risque d’éliminer un favori pour le concours. Le résultat est assez impressionnant et pour Mankoff, les ordinateurs peuvent être d’une grande aide dans son travail. Toutefois, il reste un peu sceptique quant à la possibilité qu’une machine puisse avoir le sens humain de l’humour. Il pense également que Microsoft devrait encore améliorer la précision de son système avant qu’il l’emploie dans son département de BD.
Pour les chercheurs, ce résultat n’est qu’un début et ils comptent pousser les recherches encore plus loin. Ils pensent que la capacité pour un ordinateur de reconnaître l’humour pourrait s’avérer importante pour des programmes comme Skype Translator. Ils espèrent aussi un jour entrainer des ordinateurs à faire leurs propres blagues sur la base de situations, cela pourrait par exemple rendre plus agréable d’interagir avec les assistants numériques tels que Cortana et Siri.
Sources : Bloomberg, Rapport de l’étude
http://www.developpez.com/actu/88731/Microsoft-tente-d-enseigner-ce-qui-est-drole-aux-ordinateurs-pour-leur-permettre-de-detecter-l-humour-dans-des-histoires-de-bandes-dessinees/
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Re: news lifes :)
Résumés
FrançaisEnglishDans cet article, nous dressons un inventaire des phénomènes qu’une théorie de l’humour devrait expliquer. La première partie fait valoir que l’humour est une propriété qui s’attache à certains événements mentaux, plutôt qu’à certains objets du monde (les blagues, par exemple). Nous signalons l’une des conséquences de ce fait : les blagues, prises isolément, ne sont pas un phénomène universel. Nous suggérons également que, même s’il se peut que certaines formes de rire soient déclenchées par des situations qui n’ont rien d’humoristique, il existe un lien spécial entre le rire dit « de Duchenne » et un certain type de stimulation cognitive propre à le déclencher. Nous poursuivons en montrant que le sentiment d’allégresse associé au rire (sentiment qui constitue pour nous un aspect crucial du rire) est un phénomène psychologique qui se prête à une approche « hétérophénoménologique ». L’hétérophénoménologie est une phénoménologie qui envisage les états subjectifs en tant que données à expliquer, mais pas nécessairement en tant qu’interprétations valides des phénomènes psychologiques qui les sous-tendent. Selon nous, ce sentiment d’allégresse lié à l’humour est étroitement lié à un autre sentiment : le sentiment du cocasse qui nous saisit face à des phénomènes incongrus. Les liens qui unissent ces deux émotions sont riches d’enseignements pour toute théorie de l’humour. La dernière partie passe en revue, en plus des divers cahiers des charges dressés par des théories de l’humour antérieures, quelques découvertes issues de ces travaux et de certains autres.
Phénoménologie de l’humourQui rit en dernier est le plus lent d’esprit
Matthew M. Hurley, Daniel C. Dennett et Reginald B. Jr. Adams
http://terrain.revues.org/15144
Invité- Invité
Re: news lifes :)
Wikipédia:Contributeurs autistes sur Wikipédia
2.2.1Troubles de l'humeur
2.2.2Interprétation de l'humour et des demandes
2.2.3Difficultés à s'organiser
2.2.4Routines et habitudes
3.1Parce que Wikipédia ne demande pas (forcément) d'interactions sociales
3.2Parce que le design de Wikipédia leur est agréable
3.3Parce qu'en ligne, personne ne peut juger le comportement physique ou l'apparence
3.4Parce qu'une personne autiste aime chercher et catégoriser
3.5Parce qu'une personne autiste peut diminuer son stress et remonter son estime d'elle-même en contribuant
4.1Combattre les préjugés, « normaliser » les relations
4.2Valoriser les domaines d'intérêt spéciaux
4.3Favoriser l'accès à WP pour les personnes autistes en milieu scolaire
4.4Favoriser la reconnaissance des capacités des contributeurs autistes
5.1Kumkum
5.2Tsaag Valren
6Voir aussi
7Notes et références
8Bibliographie utilisée pour la rédaction de cet essai
Les personnes concernées par l'autisme sur Wikipédia peuvent afficher ce ruban, dont les pièces depuzzle symbolisent la diversité du spectre autistique... et Wikipédia, aussi !
La communauté des contributeurs de Wikipédia compte une proportion assez importante de personnes autistes, en particulier avec syndrome d'Asperger ou autisme de haut niveau. Cet essai vise à rendre compte de ce phénomène, à y proposer des explications, et à mieux comprendre comment les contributeurs autistes s'intègrent parmi la communauté de Wikipédia, à travers des exemples de difficultés ou de facilités qu'ils y rencontrent. Cette page pourra être complétée par les témoignages de contributeurs avec autisme (anonymement ou non), afin de servir à des analyses sociologiques, psychologiques, statistiques, des études de cas, ou à toute autre fin utile. Les témoignages permettront aussi de lister certains intérêts spéciaux des contributeurs avec autisme, dans l'intérêt d'un partage plus efficace des connaissances.
En aucun cas un diagnostic d'autisme ne peut être l'excuse d'un comportement négatif sur Wikipédia, ni une défense contre ses conséquences ! Les règles de savoir-vivre s'appliquent à tous. Prendre en compte l'autisme d'un autre contributeur permet de mieux comprendre ses éventuelles difficultés de communication, de prévenir certains conflits basés sur l'incompréhension mutuelle, et d'apaiser les relations.
- 1Déclarer son autisme, ou pas ?
- 2Particularités des contributeurs avec autisme
- 2.1Particularités autistiques constituant plutôt des avantages sur les projets Wikimedia
- 2.1.1Intérêt spécial
- 2.1.2Absence de biais émotionnel
- 2.1.3Repérage de modifications suspectes, d'erreurs ou de catégories inadaptées
- 2.1.4Tendance au perfectionnisme et à l'honnêteté
2.2Particularités autistiques constituant plutôt des handicaps sur les projets Wikimedia
3Pourquoi Wikipédia attire t-elle les personnes avec autisme ?
4Que peut faire Wikipédia pour les personnes autistes, que peuvent faire les personnes autistes pour Wikipédia ?
5Témoignages de wikipédiens avec autisme
Déclarer son autisme, ou pas ?[modifier le code]
∇ Syndrome d'Asperger Je suis atteint de ce trouble du spectre autistique. |
Wikipédiens anglophones déclarant leur syndrome d'Asperger, en août 2015.
Sur Wikipédia, chacun est libre de contribuer souspseudonyme ou sous son nom véritable. De même, le choix de déclarer son autisme sur sa page utilisateur, ou pas, est une liberté du contributeur. Une des raisons de le faire peut être de fournir une explication à certains comportements ou certaines habitudes. Le choix de ne pas le faire peut reposer sur la peur d'être jugé(e), ou sur la volonté de conserver son anonymat. Chaque contributeur est libre, personne n'a à juger quiconque sur sa déclaration (ou non-déclaration) d'autisme. De même, personne sur Wikipédia ne demandera à un contributeur déclaré avec autisme de fournir une attestation médicale prouvant son diagnostic.
Une catégorie de la Wikipédia en français recense les contributeurs qui ont choisi de déclarer leur syndrome d'Asperger. Pour y figurer il faut ajouter le modèle {{Utilisateur Asperger}} à sa page de présentation. En janvier 2016, 12 contributeurs de la Wikipédia francophone ont choisi de déclarer leur syndrome d'Asperger. C'est beaucoup moins que sur la version anglophone, où l'on compte 542 personnes avec Asperger déclarées, à la même date.
Outre que la communauté anglophone de Wikipédia est plus importante que la communauté francophone, cette énorme différence résulte certainement aussi de critères de diagnostic différents (sous-diagnostic en France, contre sur-diagnostic possible aux États-Unis et au Canada) et de représentation de l'autisme. Le syndrome d'Asperger est plus facilement considéré comme un avantage dans les pays anglophones (mode de l'Asperger's touch) que dans les pays francophones, particulièrement en France.
Particularités des contributeurs avec autisme[modifier le code]
Les contributeurs choisissant de déclarer leur autisme (parfois façon coming-out) le font généralement par volonté d'expliquer leurs réactions, qui peuvent paraître étranges aux membres non autistes de la communauté Wikipédia. L'autisme se caractérise par certains grands traits communs qui peuvent influencer les relations entre wikipédiens, et parfois les contributions. Ces particularités peuvent être variées : une expression populaire dit que « quand on connaît un autiste, on ne connait pas l'autisme, mais juste un autiste ». Comprendre les problèmes rencontrés par les contributeurs autistes demande le croisement d'éléments vus de l'extérieur (comportements et actions perçus par des non-autistes) et vus de l'intérieur (ce que pense la personne à autisme). Ce, d'autant plus que les autistes ont souvent une conscience très aiguë de l'image qu'ils renvoient d'eux-même, et réfléchissent constamment (plutôt a posteriori qu'en anticipant) à leurs interactions avec les autres. C'est une connaissance qu'il est utile de partager, au-delà de la résolution des problèmes relationnels liés à l'autisme.
Il y a débat pour déterminer si tout ou partie des particularités liées à l'autisme constituent plutôt un atout, un handicap, ou une différence, de manière générale ou selon le contexte. Tout étant fonction de la relativité des points de vue, cet essai recense quelques particularités autistiques selon qu'elles constituent plutôt un avantage ou plutôt un handicap dans le contexte de la contribution à une encyclopédiecollaborative en ligne, le tout constituant (évidemment) une différence. De même, les contributeurs autistes pourront se sentir avantagés ou désavantagés par rapport aux non-autistes en fonction des situations qu'ils rencontrent sur les projets Wikimedia.
Notons qu'il n'est théoriquement pas obligatoire d'être verbal (de savoir parler) pour apprendre à contribuer sur les projets Wikimedia, la contribution pouvant être apprise grâce à la lecture et à l'observation-imitation d'autres contributeurs. De plus, les projets Wikimedia impliquent de nombreuses tâches répétitives pour catégoriser, corriger des fautes d'orthographe courantes, etc.
Particularités autistiques constituant plutôt des avantages sur les projets Wikimedia[modifier le code]
Intérêt spécial[modifier le code]
Les contributeurs avec autisme développent souvent un intérêt intense (et souvent sur un long pas de temps) pour un domaine particulier, sur lequel ils concentrent l'essentiel de leurs recherches. Cette particularité est nommée « intérêt spécial » par Tony Attwood1.
Il est difficile d'expliquer pourquoi un contributeur autiste se concentre sur un domaine d'intérêt spécial. Certaines personnes estiment que l'intérêt spécial ne doit pas être vu comme une « manie » ou une « obsession », mais comme un moyen de diminuer leur stress, dans un univers rassurant et pourvoyeur de sensations agréables, qu'il est difficile d'expliquer. À titre d'exemple, Tony Attwood estime que les intérêts spéciaux envers les dinosaures et les chevaux sont fréquents parmi les enfants Asperger, respectivement garçons et filles. Beaucoup de wikipédiens autistes ont sans doute des intérêts spéciaux, et donc des domaines dans lesquels ils sont particulièrement compétents. Le domaine d'intérêt spécial n'est pas restreint à un sujet unique : il peut constituer une palette. Il n'est pas figé : un intérêt spécial peut changer, diminuer très sensiblement, ou même apparaître.
Tout ce qui touche aux contributions dans le domaine d'intérêt repose sur une très forte motivation. Cette particularité permet par exemple de faire passer un article en « friche » au niveau du label article de qualité en quelques jours. Elle a son corollaire : lorsqu'un contributeur avec autisme se concentre sur un sujet particulier, il peut faire passer ce travail avant tout le reste2. Le risque d'addiction doit être pris en compte, même si l'on ne compte pas (sauf découverte à venir) de cas de wikipédien (autiste ou non-autiste) mort de faim ou de soif pour n'avoir pas pu s'arrêter de contribuer (les amateurs de jeux vidéo, wikiaddict et autres victimes du wikipédiholisme comprendront de quoi on parle) !
Absence de biais émotionnel[modifier le code]
Un contributeur autiste aura tendance à respecter la neutralité de point de vue (à moins qu'il ne contribue dès le départ dans un objectif de militantisme, par exemple dans les articles traitant de la place de l'autisme dans la société). Les personnes autistes se fondent sur des faits concrets plutôt que sur l'émotion. Elles sont moins soumises aux biais. Cette tendance peut laisser croire, à tort, que les contributeurs autistes ne ressentent pas d'émotions lorsqu'ils écrivent à propos d'un sujet potentiellement douloureux. Il semble, au contraire, que l'absence de réaction émotionnelle vive, visible ou lisible, cache un processus cognitif conscient visant à « digérer » l'émotion grâce à la compréhension des mécanismes impliqués.
Repérage de modifications suspectes, d'erreurs ou de catégories inadaptées[modifier le code]
Les autistes sont généralement plus doués et plus rapides que les non-autistes pour repérer un motif étrange ou mal placé dans un environnement donné3, et donc pour repérer une faute d'orthographe ou une catégorie inadéquate au sein d'une grande quantité de texte et/ou de code, et la remplacer. Théoriquement, ils sont avantagés pour traiter des arbres heuristiques complexes (wikispecies, arbres decatégories...) et réaliser du traitement de données, tel qu'en demande Wikidata, par exemple.
Tendance au perfectionnisme et à l'honnêteté[modifier le code]
Un contributeur avec autisme sera souvent perfectionniste4 et fondamentalement honnête, la tromperie et le mensonge ne lui étant pas naturels5. Écrire volontairement une erreur dans Wikipédia ne lui viendra généralement pas à l'idée, mentir sur ses motivations (par exemple pour cacher un POV-pushing) non plus. La tendance perfectionniste pousse à travailler les articles à fond jusqu'à atteindre un sentiment de perfection sur le moindre détail. Les éventuels « mensonges » des personnes autistes reposent très généralement sur lafausse croyance que ce qu'elles disent est vrai, ou qu'il faudrait mentir pour mieux s'intégrer dans la société. Ils sont donc extrêmement rares, en théorie, dans le cadre de leur participation aux projets Wikimedia.
Particularités autistiques constituant plutôt des handicaps sur les projets Wikimedia[modifier le code]
Troubles de l'humeur[modifier le code]
Les personnes autistes souffrent souvent de stress, d'anxiété6, de divers troubles de l'humeur7, et d'hypersensibilité, notamment au bruit8. Ces particularités expliquent des réactions qui paraîtront démesurées aux autres contributeurs.
Par exemple, une personne avec autisme déteste être attaquée sur son intérêt spécial, qui revêt une fonction importante dans son équilibre et son identité9. S'en prendre au domaine d'intérêt spécial, par exemple en jugeant que ce domaine n'a pas sa place sur Wikipédia, sera mal vécu et souvent perçu comme une attaque contre la personne elle-même. Une remarque qui paraîtra anecdotique à un non-autiste pourra être perçue très négativement par un autiste. Son impact sur la personne peut être sévère, entraînant par exemple plusieurs jours d'insomnie, des automutilations, voire (bien que l'on ne compte pas ce type de cas dans l'histoire des projets Wikimedia) lesuicide10... Les personnes avec autisme rencontreront aussi des difficultés notables pour gérer d'éventuels conflits avec d'autres contributeurs.
Interprétation de l'humour et des demandes[modifier le code]
Certains contributeurs autistes sont bien connus pour percevoir différemment l'humour. Les phrases sont souvent prises « au pied de la lettre ». Cette particularité est moins visible à l'écrit qu'à l'oral, mais elle pourra expliquer pourquoi un contributeur autiste percevra éventuellement de la moquerie, voire une attaque personnelle à son encontre, alors que ce n'est pas (ou pas forcément) l'intention de la personne qui a fait de l'humour. Pour des relations apaisées entre wikipédiens autistes et non-autistes, il convient de prendre cette particularité en compte afin de mieux supposer la bonne foi de chaque contributeur - et de respecter le choix d'un contributeur déclaré autiste qui signifierait son absence de compréhension de l'humour.
Les demandes formulées auprès d'un contributeur avec autisme pourront être comprises différemment de ce qu'exprimait le demandeur. Là aussi, les contributeurs avec autisme ne devraient pas hésiter à demander des précisions sur chaque demande, et les contributeurs non-autistes à préciser leurs demandes. Cela évitera des conflits et entretiendra une ambiance sereine.
Difficultés à s'organiser[modifier le code]
Les contributeurs avec autisme ont souvent des difficultés pour s'organiser et gérer leurs priorités. Si plusieurs autres contributeurs les sollicitent avec diverses demandes, ils pourront se sentir submergés par celles-ci et ne pas réussir à faire le tri, ce qui se traduit généralement par l'absence de réponse. Il convient de ne pas présumer que cette absence de réponse soit du mépris de la part du contributeur autiste, et de ne pas hésiter à re-formuler poliment la demande un peu plus tard.
Routines et habitudes[modifier le code]
Bon nombre de personnes autistes suivent des routines et des habitudes difficiles à comprendre pour les non-autistes. Une grande importance est accordée à ces habitudes, tout « cassage » stresse ou perturbe le contributeur autiste. Ces routines n'entrent en principe pas en contradiction avec les règles de Wikipédia (à moins qu'une règle ne change, et ne stipule une manière obligatoire de présenter un article), elles constituent plutôt des motifs rassurants. Il peut s'agir par exemple de la présence d'un modèle d'infobox, d'une présentation des sources avec le même modèle (harvard...), ou encore d'une organisation particulière des articles avec l'utilisation de tableaux. Une modification des choix de modèles et de l'organisation de l'article pourra potentiellement générer un stress intense. Il est par exemple relativement admis que les personnes autistes ont été davantage perturbées que les non-autistes par le changement de design de Wikipédia nommé « passage sous Vector », et qu'une partie d'entre elles ont préféré conserver l'ancien design.
Cette particularité est assez fréquente chez les contributeurs autistes, à différents degrés. Cependant, des exemples comme ceux du personnage du film Rain Man, qui entre dans une colère destructrice s'il rate son émission préférée, sont des extrêmes non représentatifs...
Pourquoi Wikipédia attire t-elle les personnes avec autisme ?[modifier le code]
La question est vaste. Elle mérite une réflexion approfondie, de la part des contributeurs et de professionnels de la santé. De manière générale, contribuer sur Wikipédia permet aux personnes avec autisme de travailler sur leurs points forts tout en gardant leurs points faibles invisibles ou peu visibles.
Parce que Wikipédia ne demande pas (forcément) d'interactions sociales[modifier le code]
L'autisme se caractérise en premier lieu par des difficultés dans les interactions sociales. On peut contribuer sur Wikipédia sans jamais rencontrer physiquement qui que ce soit. Cette caractéristique est attirante pour les personnes autistes, sachant que les seules interactions « obligatoires » se limiteront à des échanges écrits avec d'autres contributeurs. Les rencontres physiques sont optionnelles et pourront se faire avec, au préalable, une connaissance bien établie des compétences du contributeur autiste, ce qui limitera les préjugés.
Parce que le design de Wikipédia leur est agréable[modifier le code]
Les personnes autistes atteintes de synesthésie sont perturbées par certaines superpositions de couleurs. L'interface de Wikipédia, plutôt épurée (avec notamment une absence de couleurs vives, sauf dans certaines infobox et certaines palettes qui font régulièrement parler d'elles), leur évite ces perturbations. L'interface fait appel à très peu de couleurs, et en majorité à du bleu (dans les lien internes), reconnu pour être la couleur la mieux tolérée par les personnes autistes. En revanche, le rouge, souvent mal toléré, est pratiquement absent (on notera que sa présence pour signaler les articles à créer peut être vecteur de motivation pour créer de nouveaux articles et ainsi changer la couleur de ces liens du rouge vers le bleu !). Au moins un contributeur a témoigné être perturbé par la couleur violette.
Parce qu'en ligne, personne ne peut juger le comportement physique ou l'apparence[modifier le code]
Les personnes autistes peuvent présenter des « comportements stéréotypés », dits d'auto-stimulation (par exemple battre des mains, se balancer sur sa chaise, taper du pied sur le sol, tourner autour d'un objet, classer des crayons de couleur dans l'ordre du spectre lumineux ou des douilles de la plus grande à la plus petite, etc.). Lorsqu'ils sont visibles des autres, ces comportements entraînent souvent un jugement négatif (sentiment d'« anormalité » qui génère une peur de l'autre, etc). Le fait de pouvoir écrire anonymement et sans être vu, donc sans être jugé sur son comportement ou son apparence physique, constitue un grand point d'attrait de Wikipédia du point de vue d'une personne autiste. Elles peuvent se distinguer par un visage peu expressif, et par l'absence de contact visuel, ce qui passe (souvent à tort) pour de l’égoïsme, un désintérêt envers les autres, ou une extrême timidité. Les personnes autistes ont une manière différente d'appréhender les relations humaines et de montrer leur attachement aux autres, ce qui ne veut en aucun cas dire qu'elles « n'aiment qu'elles-mêmes ».
Parce qu'une personne autiste aime chercher et catégoriser[modifier le code]
Comme le disent entre autres Peter Vermeulen et Tony Attwood, les enfants autistes Asperger ou de haut niveau aiment souventcollectionner et classer des objets. Au fil du temps, cette collection et classification d'objets physiques se mue fréquemment en collecte et classification d'informations11,12. Wikipédia offre une interface parfaite pour se livrer à cette activité.
Parce qu'une personne autiste peut diminuer son stress et remonter son estime d'elle-même en contribuant[modifier le code]
Beaucoup d'autistes témoignent de peu d'estime d'eux-mêmes, pour des raisons variées. Leur parcours est souvent émaillé de harcèlements, d'échecs scolaires, de « hontes » diverses et de discriminations à l'embauche. Ce parcours difficile entraîne une remise en question de sa propre « utilité » au sein de la société. Les autistes non diagnostiqués peuvent être extrêmement compétents dans un domaine, mais incapables de le faire valoir dans une société normalisée du point de vue non-autiste, et passer pour des incompétents, voire des handicapés mentaux.
Contribuer sur Wikipédia peut permettre de diminuer cette sensation de stress et d'inutilité sociétale, et de remonter l'estime de soi, par exemple en proposant des articles à des labels de qualité et en recevant l'avis de la communauté sur le travail effectué. La reconnaissance du monde universitaire sur le travail de rédaction effectué pour certains articles peut être une aide potentiellement très précieuse aux personnes avec autisme qui les ont rédigés.
Que peut faire Wikipédia pour les personnes autistes, que peuvent faire les personnes autistes pour Wikipédia ?[modifier le code]
« Différent, mais pas inférieur » (Different not less, en anglais).
Combattre les préjugés, « normaliser » les relations[modifier le code]
Le champ des troubles du spectre autistique est large. En son sein, certains troubles se caractérisent par une déficience intellectuelle, d'autres pas (les taux de déficiences intellectuelles sont controversés, Laurent Mottron estimant que seules 10 % des personnes autistes ont une déficience intellectuelle pour cause de comorbidité, alors que ce chiffre monte à 70 % en France).Ne présumez jamais d'une déficience intellectuelle chez un contributeur parce que celui-ci déclare être autiste. En plus de constituer une attaque personnelle, ce préjugé est faux pour les formes nommées syndrome d'Asperger et autisme de haut niveau. Par ailleurs, le mécanisme génétique de l'autisme se rapproche plutôt de celui du surdouement, d'après un faisceau d'études13.
L'utilisation du terme « autiste » comme insulte devrait être absolument évitée. Reprocher à une personne avec autisme d'avoir peu d'interactions sociales est comparable au fait de reprocher à une personne aveugle de ne pas voir devant elle, ou à une personne en fauteuil de ne pas savoir se lever. Il s'agit d'une attaque contre l'identité de la personne. L'autisme d'un contributeur ne devrait jamais constituer un motif d'attaque personnelle, comme tout préjugé basé sur le handicap ou les différencesneurologiques. De la même manière que l'autisme d'un contributeur ne constitue pas un motif pour présumer de ses capacités, se déclarer autiste ne constitue pas un motif d'excuse pour désorganiser ou dégrader l'encyclopédie, agresser d'autres contributeurs, ou tout autre comportement proscrit par la communauté des contributeurs de Wikipédia.
Valoriser les domaines d'intérêt spéciaux[modifier le code]
Personne ne devrait avoir honte de déclarer son domaine d'intérêt, d'en parler et de le valoriser sur Wikipédia. Dans le contexte wikipédien, il est extrêmement utile pour tous de signaler son domaine d'intérêt dans un espace dédié, au cas où d'autres wikipédiens seraient en recherche de compétences spécifiques liées à ces domaines, que ce soit pour de la traduction, de l'identification de sources, d'images, ou la recherche de compléments d'information. En effet, les personnes avec autisme sont souvent heureuses de pouvoir répondre à des questions touchant à leur domaine d'intérêt spécial, et réaliseront très généralement une recherche pointilleuse et précise avant d'y répondre.
Favoriser l'accès à WP pour les personnes autistes en milieu scolaire[modifier le code]
Les personnes autistes devraient être scolarisées en milieu ordinaire dans les pays et régions francophones, notamment Belgique,Suisse, Québec et France. Elles sont cependant souvent victimes de harcèlement scolaire, ce qui a des conséquences parfois dramatiques, notamment en détruisant leur confiance en elles. Contribuer à Wikipédia peut être un moyen de valoriser leur domaine d'intérêt spécial en luttant contre leur stress et en remontant l'estime de soi, offrant ainsi une alternative aux situations propices à un harcèlement, voire un remède. Une réflexion pourrait être menée pour offrir une possibilité aux enfants et adolescents autistes scolarisés d'avoir accès à une « zone de repli » (Bibliothèque/CDI par exemple) où ils pourront échapper aux situations propices à leur harcèlement, par exemple en lisant des livres et en contribuant sur Wikipédia, ou Vikidia pour les plus jeunes, Wikibook ou wikiversité pour les plus âgés... à partir des informations contenues dans ces livres ou d'autres médias.
Favoriser la reconnaissance des capacités des contributeurs autistes[modifier le code]
Alors qu'une personne autiste pourra s'effondrer émotionnellement en cas de présentation à l'oral (telle qu'une thèse devant un jury, ou tout autre travail universitaire), entretenant ainsi un doute sur ses capacités, ce risque n'existe pas sur Wikipédia. La personne peut contribuer de chez elle, dans un environnement connu, sans que personne ne puisse la juger autrement que sur la qualité de ses contributions, de la part d'autres wikipédiens.
L'encyclopédie en ligne peut être un moyen de repérer des compétences parmi des personnes exclues du système scolaire et du monde universitaire à cause de leur autisme.
Témoignages de wikipédiens avec autisme[modifier le code]
N'hésitez pas à ajouter le vôtre, anonymement ou non.
Kumkum[modifier le code]
Il y a une grande variabilité des manifestations de l'autisme et des facilités ou difficultés qui peuvent apparaître chez les personnes à autisme. Chez deux autistes de haut niveau, on peut en avoir un qui développe des synesthésies chromatiques intenses et l'autre (moi)qui, après avoir visité une maison se souvient de l'emplacement du moindre objet... sans avoir la moindre idée de la couleurs des murs. Certains vont commencer à écrire en moyenne section (comme moi), d'autres bien plus tard. La variabilité peut concerner les douances(certains apprendront une langue en 3 mois, d'autres en 1 an) et les handicaps (il y a des agoraphobes complets et d'autres (j'en suis) qui sont ravis de s'asseoir au beau milieu de la gare Saint-Lazare pour voir les gens passer). Il y a des symptômes associés, comme laprosopagnosie et l'incapacité de se repérer dans l'espace ; pour ma part, même s'il m'arrive souvent de ne pas reconnaître mes voisins au supermarché, même bourré en pleine nuit à Istanbul je ne me perds jamais.
Il y a des autistes qui trouvent l'harmonie la plus complète dans les langages mathématiques sans être capable de demander une bière en anglais (d'ailleurs l'anglais quelle horreur c'est plein d'exceptions), et d'autres qui peuvent se débrouiller dans une demi-douzaine de langues sans percevoir une seule seconde l'intérêt des fractales. La cosmogonie de l'autiste n'est pas forcément un monde totalement régulé, terne et sans angles droits. Je le verrais plutôt comme une grosse jungle cossue, épaisse et bienveillante où la moindre plante a un nom, et où il est bon de se promener dans un labyrinthe de sentiers où l'on est jamais perdu.
Mon intérêt spécial principal depuis bientôt 10 ans est la langue turque, et certains mots, pour des raisons qui m'échappent souvent, sont agréables, comme nilüfer (nénuphar), müptela (l'épris), baştankara (mésange), günah (péché), kurbağa (grenouille), et non n'allez pas chercher une association avec une sortie nocturne dans un marécage entouré d'oiseaux, ces mots en français ne me font pas grand chose. Leur phonétique en turc est juste agréable.
Quand j'étais gosse j'avais une fascination absolue pour les panneaux routiers, mais je me suis calmé (je me sens toujours froissé quand je vois un panneau qui n'utilise pas la police de caractère habituelle, et il y en a un paquet sur la N12). Depuis quelques années, je m'intéresse de plus en plus aux oiseaux.
La réceptivité limitée à l'humour n'est pas à généraliser non plus. Je suis persuadé que tous les contrepèteristes passés au Canard enchaîné sont des autistes finis, ainsi que plusieurs acteurs très connus. Par contre, c'est pas souvent que je me fends la gueule, et pour ne pas plomber l'ambiance j'ai appris à contrefaire un rire aussi convaincant qu'hypocrite.
Il y aurait aussi peut-être un élément à rajouter, c'est la gestion du temps. Je suis le genre de personne à littéralement ne pas me rendre compte que je n'ai pas téléphoné (ou répondu) aux personnes qui me sont les plus proches depuis des jours, et sur Wikipédia, je laisse régulièrement des
- Code:
{{En cours|Kumkum}}
sur des articles que je laisse en plan 3 jours, une semaine, mais sans les oublier. Je ne perçois pas le retard.
Ⱪų̄̀m̈ʞửɱ oh non pas lui 16 janvier 2016 à 22:44 (CET)
Tsaag Valren[modifier le code]
Les professionnels de santé que j'ai rencontrés n'ont jamais su dans quelle case me mettre. Pour fuir le harcèlement scolaire, je me réfugiais le midi dans le CDI du collège, puis du lycée, à lire les mêmes livres et parcourir les rayons. J'ai été diagnostiquée tardivement, à 32 ans. J'ai longtemps eu honte de mes comportements d'auto-stimulation et me suis appliquée à les cacher... Il m'arrivait de me lever pour faire le tour d'une table une trentaine de fois, ou de ne pas réussir à m'empêcher de penser à voix haute, ce qui m'a valu les remarques que vous imaginez en bibliothèque. Je me suis soignée, en quelque sorte, grâce à la lecture et au contact avec les chevaux. Mon domaine d'intérêt spécial n'est pas secret, il s'agit des chevaux. J'ai le privilège rare de travailler en presse équestre. J'aime identifier les photographies de chevaux non-encore catégorisées, répondre à des questions en relation avec le domaine équestre hors compétition, en particulier pour la génétique des robes et l'identification des races. Je m'intéresse aux créatures du folklore populaire et aux grossesbêtes féroces, sujets sur lesquels j'ai co-écrit chez un éditeur universitaire en 2013.
Retrouver les articles Wiki dans ma liste de suivi, c'est un peu comme rentrer dans une maison familière où tout est propre, bien rangé et facile à comprendre - au contraire des relations humaines... ! J'organise toujours les bas de page des articles que je travaille de la même manière, en plaçant les bibliographies dans le même ordre, en utilisant le même modèle d'appel de sources (en l’occurrence harvard sans parenthèses, ou {{harvsp}}), le même nombre de colonnes... Il m'arrive de relire certains articles pour le plaisir de revoir le placement et le choix des photos et des tableaux. Les tableaux me donnent un sentiment d'ordre. Toute réorganisation du bas de page d'un article de ma liste de suivi, toute suppression d'articles liés me place dans un état de stress intense. Toute attaque contre mon domaine d'intérêt spécial m'est d'une grande violence. J'essaie de limiter les situations à conflit potentiel au maximum, car je connais mes difficultés à les gérer et l'ampleur que peuvent prendre mes troubles de l'humeur - jusqu'à trois nuits d'insomnie de suite, pour ce qu'une personne non-autiste verrait comme une « broutille ». C'est l'une des raisons qui m'ont poussées à rédiger ce témoignage.
Je sais rédiger sans biais émotionnel. L'article « bien-être du cheval », sujet à forte charge émotionnelle, avait été signalé sur cette particularité par des votants pendant sa proposition au label article de qualité. Je gère les émotions à travers la compréhension du sujet et de sa problématique. On m'a souvent demandé « comment je fais pour contribuer si vite », mais je ne saurais pas vous répondre. J'ai cru un temps que je tapais plus vite au clavier. C'est faux, à l'inverse je suis frappée de dysgraphie ! Je ne peux ni écrire à la main d'une façon correcte, ni taper au clavier avec plus de deux doigts (sinon, ça s'emmêle). Je ne passe pas non plus ma vie sur Wikipédia, puisque j'ai un travail à côté (mon Wikiscan indique un temps de contribution moyen de 2 h 15 par jour.). De même, ne me demandez pas combien de langues je sais lire. La réponse repose sur mon niveau de motivation et sur le stress extérieur, non sur du savoir pur. Si je veux absolument déchiffrer un fac-similé de manuscrit d'hippologie en latin ou une étude de génétique chez moi, il est probable que j'y arrive sans faire d'erreur, ou très peu. Si vous me demandez la même chose devant cinq examinateurs qui me regardent dans le blanc des yeux, non-seulement je n'y arriverai plus, mais en plus, il est fort probable que je me mette à taper des doigts sur la table et que je ne sache plus prononcer un mot.
Il est possible que ma vitesse de contribution repose sur l'hyperlexie, une compréhension facilitée de tout ce qui est écrit, y compris des publications scientifiques sur les sujets à priori étrangers, à condition qu'elles soient rédigés en anglais ou dans une langue à base latine ou grecque. Il me faut très peu de temps pour déchiffrer une langue à base latine ou grecque à l'écrit et pour reformuler une information - il y a des récurrences amusantes dans les mots en différentes langues. Par contre, je déteste absolument être interrompue, que ce soit par un tiers, ou par un bruit imprévu (sonnerie de téléphone, notification mail, etc.). Dans tous les environnements, mon regard est attiré, non par les personnes ou leur visage, mais par « ce qui peut être lu » (y compris les panneaux routiers, les ingrédients sur les boîtes, les textes sur les T-shirts...).
-- Tsaag Valren (✉) 17 janvier 2016 à 03:05 (CET)
Voir aussi[modifier le code]
- (en) Guillaume Paumier, My life as an autistic Wikipedian, Wikimedia Foundation, 31 juillet 2015
- Table ronde autour des personnes autistes sur Wikipédia, Rennes, 2 avril 2016 (Harmonia Amanda (d · c · b) et Tsaag Valren (d · c · b))
- Les personnes avec autisme sur Wikipédia (proposition d'intervention à la WikiConvention francophone 2016)
- Portail:Autisme
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Re: news lifes :)
Interprétation de l'humour et des demandes[modifier le code]
Certains contributeurs autistes sont bien connus pour percevoir différemment l'humour. Les phrases sont souvent prises « au pied de la lettre ». Cette particularité est moins visible à l'écrit qu'à l'oral, mais elle pourra expliquer pourquoi un contributeur autiste percevra éventuellement de la moquerie, voire une attaque personnelle à son encontre, alors que ce n'est pas (ou pas forcément) l'intention de la personne qui a fait de l'humour. Pour des relations apaisées entre wikipédiens autistes et non-autistes, il convient de prendre cette particularité en compte afin de mieux supposer la bonne foi de chaque contributeur - et de respecter le choix d'un contributeur déclaré autiste qui signifierait son absence de compréhension de l'humour.
Les demandes formulées auprès d'un contributeur avec autisme pourront être comprises différemment de ce qu'exprimait le demandeur. Là aussi, les contributeurs avec autisme ne devraient pas hésiter à demander des précisions sur chaque demande, et les contributeurs non-autistes à préciser leurs demandes. Cela évitera des conflits et entretiendra une ambiance sereine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Contributeurs_autistes_sur_Wikip%C3%A9dia#Interpr.C3.A9tation_de_l.27humour_et_des_demandes
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Re: news lifes :)
Autisme et humour
Vermulen reconnaît que son choix d’analogie de l’autisme avec l’ordinateur et l’humour n’est pas sans risques.
« Associer autisme à ordinateur pourrait être dévalorisant pour la pensée autistique en particulier et pour les personnes autistes dans leur ensemble. Pour moi les ordinateurs ne sont que de (stupides) machines alors que les personnes atteintes d’autisme sont des êtres humains avec un cœur et non un processeur Pentium. » (p. 6)
Il ajoute que « la pensée autistique témoigne d’une certaine forme de créativité et de génie dont la plupart des personnes sans autisme pourraient rêver […] L’autisme n’a rien de dévalorisant, c’est une autre manière d’être ».
C’est donc uniquement dans l’intention d’aider à faire comprendre le fonctionnement autistique qu’il s’est lancé dans cette aventure.
Rendre l’autisme plus proche et plus accessible en quelque sorte. Il est également très conscient qu’« expliquer l’autisme par la plaisanterie est encore plus discutable. L’autisme est un handicap très sérieux […] ».
Il se pose la question: « N’est-ce pas déplacé de raconter des blagues sur un sujet aussi sérieux ? Mais pour lui il y a un peu d’autisme dans chacun d’entre nous et plaisanter à ce sujet « c’est aussi montrer que l’autisme n’est pas aussi étrange qu’il semble à première vue. L’humour donne un visage plus humain.
La référence aux ordinateurs rend la pensée autistique plus concrète, les plaisanteries humanisent tout. » (p.
Voici quels sont ses arguments pour avoir osé se lancer dans cette exploration peu conventionnelle. Une fois ces précautions prises, il développe des analyses assez convaincantes pour ceux qui côtoient des autistes.
Il est vrai que plaisanter à propos
86 La nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation
- no 60 • 4e trimestre 2012
de ces personnes les rend plus familières, moins effrayantes… et donc les rend plus acceptables.
C’est également l’objectif de cet auteur: faire en sorte que ces personnes soient acceptées dans notre société malgré leurs bizarreries.
Pour donner un exemple des blagues auxquelles il fait allusion, citons celle tirée de l’ouvrage d’Uta Frith où un autiste se trouve à table avec un non-autiste qui lui demande: « Peux-tu me donner le sel ? » Et l’autiste répond: « oui! »
Il a pris cette demande dans son sens littéral et ne l’a pas interprétée à partir du contexte, en devinant la pensée de son interlocuteur.
Comme l’explique notre auteur:
« l’humour commence quand le comportement d’un individu est perçu comme particulier » (p. 11).
Il rappelle que nous qualifions souvent le comportement de ces personnes de bizarre, et explique que si nous le jugeons ainsi, c’est par rapport à notre propre cadre de référence.
Il remarque d’ailleurs que si nous trouvons leur comportement amusant ou bizarre, ces personnes peuvent avoir la même impression par rapport à nos propres comportements.
Et aujourd’hui, certains autistes ne s’en privent pas qui disent nous trouver compliqués et très peu fiables, ce en quoi ils n’ont pas tout à fait tort.
Certains se sont amusés sur Internet à décrire le « syndrome du neuro-typique » en indiquant que c’était un syndrome d’origine génétique et sans traitement connu actuellement.
Sur leur site on trouve la définition suivante:
« Le syndrome Neuro-typique (NT) est un trouble neurobiologique caractérisé par une préoccupation excessive des problèmes sociaux, un délire de supériorité et une obsession du conformisme. »
Cette définition constitue une preuve s’il en est que, contrairement à ce qui est dit, ces personnes elles-mêmes ne manquent pas d’humour et sont capables de nous retourner nos propos 7
. D’ailleurs cette appellation qu’ils nous ont donnée montre qu’ils ne sont pas dupes quant à notre démarche très normo-centrée qui consiste à les juger et à expliquer leur fonctionnement en nous prenant nous-mêmes comme norme de référence.
Vermulen explique que « l’humour est aussi souvent la conséquence de l’interprétation d’une situation dans une perspective nouvelle, différente et inattendue » (p. 12)
C’est pourquoi le comportement autistique peut être à la fois drôle et étonnant pour nous, mais inversement notre comportement l’est tout autant pour les personnes autistes.
Il explique qu’en relatant ainsi des anecdotes amusantes dans son livre, il souhaite désamorcer la vision trop souvent négative de l’autisme.
De ce point de vue sa mission est pleinement réussie!
Il constate aussi, non sans humour, que « la résistance au changement de nos idées sur l’autisme est quelquefois plus forte que la résistance au changement constatée chez les personnes atteintes de ce trouble ».
http://blogs.lexpress.fr/the-autist/files/2013/11/fonctionnement-autistique-CPhilip.pdf
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Re: news lifes :)
La sensorialité
11 Août 2014
“Aides moi à ne plus avoir mal quand il y a du bruit”
C’est pour répondre à cette demande que depuis plusieurs mois maintenant je m’intéresse à la sensorialité des enfants avec autisme. Et c’est parce que je pense que ce domaine est trop souvent mis de côté dans les programmes d’intervention que j’ai décidé de mieux comprendre ce qui se passe pour les enfants avec autisme et en quoi cela peut interférer avec leur vie quotidienne.
La sensorialité, c’est quoi ?
La sensorialité c’est le domaine qui se rapporte aux sens, à la façon dont les informations sensorielles sont véhiculées, la façon dont elles sont traitées et la façon dont on y répond.
Il y a 6 sens principaux, la vue, l'ouïe, l'odorat, le gustatif, le tactile et le vestibulaire (c'est à dire tout ce qui touche aux déplacements et aux mouvements du corps).
Pour comprendre la sensorialité chez la personne avec autisme, il faut différencier trois processus :
- la sensation, qui est le recueil des stimuli sensoriels, leur transmission au cerveau qui va traiter ces informations sensorielles.
- la perception, qui est l'interprétation de ces informations sensorielles. Pour simplifier c'est le processus qui leur donne du sens.
- la modulation sensorielle, qui permet de filtrer, de hiérarchiser ces informations sensorielles.
Vous l'aurez compris, chez la personne avec autisme ces trois processus peuvent fonctionner différemment entraînant alors des particularités sensorielles.
Les particularités sensorielles chez la personne avec autisme
Lorsqu'on évoque les troubles sensoriels des personnes avec autisme, on parle souvent d’hyporéactivité/hyposensoralité et d’hyperréactivité/d’hypersensorialité, mais il y a plus que cela. Je vous laisse regarder cette vidéo qui pour moi, illustre parfaitement ce que vive les personnes avec autisme.
Ce film illustre ce qu'est le dysfonctionnement de la modulation sensorielle.
Contrairement à une personne neurotypique, la personne avec autisme ne peut pas filtrer les stimuli sensoriels et les reçoit comme un bombardement sensoriel. Elle vit alors dans un chaos sensoriel difficile, douloureux voir impossible à supporter. On imagine alors volontiers ce que vit un enfant avec autisme dans des lieux comme la cour de recréation, le supermarché ou une fête foraine.
Dans les troubles sensoriels, on trouve également le trouble d’enregistrement, les désordres du traitement multisensoriel, le bombardement sensoriel ou encore les synesthésies que Daniel Tammet décrit très bien dans son livre “je suis né un jour bleu”.
Pour en savoir plus sur la sensorialité des personnes avec autisme, je vous invite à lire l'excellent livre de Olga Bogdashina
"Questions sensorielles et perceptives dans l'autisme et le syndrome d'Asperger" .
J'ai ainsi découvert ce qu'était la perception littérale ou gestaltiste, c'est à dire le fait que la personne avec autisme ne différencie pas le tout et les détails, que par exemple une pièce dans laquelle on change les meubles de place est une pièce différente, qu'une personne qui a les cheveux blond n'est pas la même personne lorsqu'elle devient brune, qu'il est difficile de se focaliser sur une personne qui donne une consigne alors que plusieurs personnes parlent dans le même temps.
L'environnement est alors en perpétuel changement et imprévisible, ce qui génère bien évidemment de l'anxiété et du stress.
Ce sont souvent des personnes qui ont également des difficultés a déterminer les intensités des stimuli.
Pour se protéger de ce chaos sensoriel, on va voir apparaître des particularités sensorielles, comme l'hypersensorialité ou l'hyposensorialité, l'inconsistance de perception ( qui est une fluctuation entre sous et sur excitation), la perception fragmentée (qui est le fait de ne se focaliser que sur des détails non pertinents, ce qui gène notamment l'interprétation des visages et la communication corporelle) ou encore la perception déformée de l'environnement avec par exemple une vision en 2D ou l'absence de perception des distances, une vision déformée de l'espace...
Ce qu'engendre ces particularités sensorielles dans la vie quotidienne.
Les particularités sensorielles peuvent soit soutenir l'enfant, soit le parasiter. En effet, la sensorialité intervient dans des domaines comme la communication, les relations aux autres, l’adaptation à son environnement ou encore l'apprentissage. Nous sommes des êtres sensoriels, nous vivons, échangeons et apprenons par l'intermédiaire de nos sens. Nous avons tous des profils sensoriels différents, des préférences sensorielles, des seuils de tolérance sensoriel différents et des zones de confort que l'on va rechercher.
Comme on peut le voir dans la video , certaines particularités sensorielles sont sources de souffrance et peuvent donc entraîner des comportements problèmes, des automutilations, des isolements ou des replis, bref des comportements qui vont pouvoir protéger la personne de cette source de souffrance.
Ces comportements peuvent rester inexpliqués si on ne réfléchit pas à l'hypothèse d'un problème d'ordre sensoriel.
C’est pourquoi il est important d'après moi de prendre en compte la sensorialité dans le profil de l'enfant et dans son programme d'intervention. En effet, lorsqu’un enfant doit supporter des gênes sensorielles, bruit, lumière, rapidité des mouvements, sensation tactile, douleur…. il perd sa capacité d’attention et de concentration et cela perturbe alors ses apprentissages. En diminuant ces gênes, on recréer un contexte d'apprentissage favorable.
Prenons quelques exemples par modalités sensorielles. Les particularités sensorielles tactiles peuvent poser problème dans l’habillage. Le simple fait de porter certains vêtements ou textures, les étiquettes des vêtements, les coutures peuvent gêner et entraîner des déshabillages dans des lieux publics, on peut avoir également une mauvaise perception des températures.
Au moment du bain ou de la douche, l'eau ou le jet d’eau qui tombe, les cheveux mouillés, le gant de toilette ou la serviette de bain dont le frottement est désagréable sont autant de raison d'avoir des comportements inadaptés, le fait de brosser les dents, de coiffer et couper les cheveux ou couper les ongles sont également souvent connus des parents. Savoir qu'il s'agit de difficultés sensorielles peuvent aider à trouver des solutions. Au niveau tactile, on peut avoir également des refus de gestes affectueux comme les bisous ou les câlins.
Les particularités sensorielles visuelles se retrouvent dans l'attrait pour les miroirs ou toutes surfaces réfléchissantes, les alignements d'objets, la fixation ou la fuite des spots lumineux, le jeux de lumière avec les rayons du soleil, la peur du noir, l’évitement du regard, les difficultés de poursuite visuelle ou encore dans les tâches impliquant l'attention conjointe.
Les particularités sensorielles auditives quant à elles, peuvent entraîner des rejets des bruits du quotidien comme l'aspirateur, la tondeuse, les bruits de moteur, le téléphone, la sonnerie de la porte, le mixer, certaines voix ou encore les bruits de foule ou les ambiances sonores des magasins. Mais il peut s'agir aussi de bruits que nous, nous ne percevons pas, le bruit de ventilation d'un ordinateur, le claquement d'un radiateur, le goutte à goutte d'un robinet...
Les particularités sensorielles olfactives ou gustatives peuvent jouer un rôle dans les difficultés alimentaires, avec les différences de textures, de température, d’odeur ou de goût des aliments, le refus de certains produits d’hygiène ou encore l'odeur de certaines personnes.
Pour finir les particularités sensorielles vestibulaires peuvent se retrouver dans la recherche ou l'évitement de certains déplacements, la recherche pour être en hauteur, des mises en danger en cherchant à être en équilibre. Je pense également à certains comportements comme se jeter en arrière, se taper la tête, se balancer.
Les particularités sensorielles viennent aussi expliquer certains comportements stéréotypés ou automutilatoires, que l'on peut alors appeler sensorismes. La personne avec autisme va les utiliser pour éviter des stimuli ou des environnements sur-stimulants ou au contraire augmenter les stimuli sensoriels dans un environnement hypostimulant.
La sensorialité joue également un rôle important dans la douleur, dans sa perception et par conséquent elle intervient aussi dans les soins médicaux. Imaginons la douleur ressentie lorsqu'on se casse le bras, la perception liée au plâtre ou à l'attelle, le ressenti lors d'une injection ou d'une prise de sang, le goût, la texture ou l'odeur de certains médicaments, l'odeur d'un hôpital, le bruit des instruments du dentiste....
A l'incompréhension de la situation, la douleur viennent s'associer au ressenti sensoriel, pour faire de ces situations des moments éprouvants pour la personne avec autisme et pour les parents.
L’évaluation des particularités sensorielles
"Nous devons comprendre comment l’enfant ressent le monde au moyen de chacun de ses canaux sensoriels et comment il interprète ce qu’il voit, entend et ressent afin d’établir un programme de rééducation conforme à ses capacités et déficits perceptifs." Olga Bogdashina
Il est important de connaître le profil sensoriel d'une personne afin de mieux comprendre certains de ces comportements ou de ces réactions. Pour cela il faut commencer par réaliser des évaluations fines et répétées, dans les différents lieux de vie de la personne, sur des temps différents. Il s'agit de noter quelles sont les stimulations sensorielles qu’elle préfère, celles qu’elles évitent, ses stéréotypies, ses réactions à la douleur...Cela permet alors de connaitre son profil sensoriel.
En association avec ces observations, il existe des outils d'évaluation. Par exemple :
- Le Bilan sensori-moteur de Bullinger
- Le Profil Sensoriel de Dunn pour les enfants de 3 à 10 ans
- Le Profil Sensoriel et Perceptif Révisé d'Olga Bogdashina. Je vous invite d'ailleurs à participer à la validation de cet outil par le C.R.A. de Haute-Normandie.
Ne pas oublier que s'il est important de prendre en compte les stimuli sensoriels qui perturbent, il est tout aussi important de connaître ceux qui sont recherchés et appréciés par la personne avec autisme afin de s'appuyer sur ces modalités sensorielles et ainsi favoriser les apprentissages ou un bien être de la personne.
Comment prendre en compte les particularités sensorielles ?
Il faut intervenir à la fois sur l'environnement pour qu'il soit un lieu confortable et en même temps intervenir auprès de la personne.
Au niveau de l'environnement, par exemple, en cas d'hypersensibilité auditive, il faudrait diminuer les informations sensorielles envahissantes, en proposant un casque antibruit dans les environnements bruyants.
On pensera également à structurer l'espace et le temps et d'expliquer les changements. Si la personne a un stimuli qui l'apaise, la rassure, il peut être bénéfique de trouver un objet en lien avec ce stimuli et lui proposer dans les situations qui seront désagréables ou stressantes.
Dans les situations d'apprentissages, il peut être intéressant de privilégier la modalité sensorielle préférée de la personne.
Auprès de la personne, il est important de lui expliquer quelles sont ses particularités sensorielles, leurs conséquences et la façon pour elle de les gérer. On peut aussi proposer des approches sensorielles comme :
- Le snoezelen
- Les ateliers sensoriels
- Des temps de calmes planifiés, avant et après des moments de sur-stimulation comme le repas, la recréation ou les courses afin de faire redescendre le seuil sensoriel à un niveau supportable pour la personne.
- On peut également créer un espace de retrait sensoriel ou d'hyposensorialité
- La piscine, la balnéothérapie, la psychomotricité ou l’ergothérapie peuvent être des prises en charge où la sensorialité sera travaillée.
- L’intégration sensorielle (rarement utilisée en France)
- La méthode A.B.A.
http://autismeenligne.over-blog.com/2014/08/la-sensorialite.html
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Re: news lifes :)
La psychose neurotypique vue par les autistes
Réponse de Nathalie Radosevic, maman, suite à l'article paru dans[size=13]Psychologies.com, intitulé : « Comment les autistes nous voient »[/size]
Les autistes ont le sens de l'humour.
Oui, comme chacun sait, l'humour est totalement personnel. Il n'existe pas d'humour type, même les neurotypiques parlent « d'humour noir », ou « rire jaune »...il existe donc également plusieurs formes d'humour autistiques, en espérant ne pas vexer les neurotypiques qui pourraient penser détenir du monopole humoristique. C'est pourquoi, j'ai intitulé mon article « La psychose neurotypique vue par les autistes », parce que nous voulons également partager la notion de psychose et de maladie avec les neurotypiques. Il ne faut pas que cela soit exclusif à l'autisme !
« Ce sont d’étranges bébés. Comme leurs yeux nous fuient, nous nous demandons s’ils nous voient »
Lorsqu'un neurotypique feint de ne pas voir un « ami » de longue date à qui il doit de l'argent, il ne semble pas voir son ami créancier....et pour peu que cet ami l'alpague en lui demandant de ses nouvelles ou simplement de lui rappeler sa dette, soudain, frappé par gêne, le neurotypique s'exclame « Ah, je ne t'avais pas vu ! De l'argent ? Tu es sûr ? Ah oui, tu as raison....j'avais oublié ! » Est ce que nous dénonçons cette personne aux services sociaux pour trouble amnésique, ou le fait de n'avoir « pas vu » son créancier ne fait il pas de lui une personne en danger parce qu'il ne voit pas ? Et bien les autistes, eux, ne savent pas feindre, ne rusent pas pour ne pas restituer une somme d'argent. Ils sont foncièrement honnêtes, car pour eux, déroger au principe de faire ce qu'on dit est intolérable !
Le fait que l'on pense d'eux qu'ils soient des bébés, c'est sans doute pour dire que la ruse n’apparaît que plus tard, et que le bébé est un être innocent, comme l'est la personne autiste ? Alors pourquoi ne pas mettre en lumière le coté positif de la sincérité et de l'innocence au lieu d'en faire un défaut en le rabaissant à l'état régressif de bébé ? Parce qu'un autiste ne parle pas forcément il est forcément « un bébé » ?
Diriez vous qu'une personne d'origine étrangère qui arrive en France est un bébé ou un attardé mental parce qu'il ne parle pas notre langue ? Alors imaginez combien de français peuvent paraître attardés à l'étranger, car c'est l'un des seuls pays à ne pas faire l'effort d'apprendre les langues étrangères et estime qu'on doit savoir parler le français à l'étranger !
Les neurotypiques aiment porter des matières désagréables au toucher, voire, des vêtements ressemblant à des encarts publicitaires
Parce qu'une personne ne veut porter que du coton ou au contraire, ne veut porter que du synthétique, cette personne est considérée comme bizarre ? Alors parlons justement des personnes qui se damneraient pour porter des vêtements et accessoires, chaussures hors de prix juste parce qu'il y a le nom de la marque écrite en gros dessus.
Si on considère l'aspect marketing, il semblerait que le neurotypique souffre d'une maladie mentale du fait qu'il n'a pas réalisé que le créateur de ces marques utilisent les clients pour faire leur propre encart publicitaire, non seulement gratuitement, mais en plus, sont payées par le client qui va payer souvent une fortune pour avoir le droit de diffuser ces marques sur lui !
Quelle personne normalement constituée porte des vêtements et accessoires en ne demandant pas une contrepartie financière du fait qu'elle diffuse la marque du créateur sur lui ? Les « people » se font payer pour être vues avec des marques....elles ont des contrats avec le propriétaire de ladite marque et le citoyen lambda, neurotypique, lui, se rue pour MONTRER qu'il peut se l'offrir.
« Que survienne une sensation inattendue – une forte envie d’aller aux toilettes qui prend la forme d’une douleur incompréhensible, un claquement de porte, une sonnerie… »
Un autiste sent qu'il doit aller aux toilettes lorsqu'il a une douleur...parce qu'il est tellement absorbé par ce qu'il fait ou voit qu'il n'y va que lorsque l'envie se montre pressante et intenable.
Et les neurotypiques ? Ils ont un bouton qui s'allume qui leur dit d'y aller ?
Jamais un neurotypique n'a retardé le moment d'aller aux toilettes juste parce qu'il ne voulait pas rater une émission à la télé ou parce qu'il n'avait pas envie d'y aller avant de partir et que ça l'a pris juste dans les transports en commun ?
Les claquements de porte et les sonneries stridentes sont elles agréables aux neurotypiques ?
Le bruit comble-t-il à ce point un vide existentiel du neurotypique stressé et dépressif qu'il a besoin d'entendre des sons dépassant le seuil tolérable pour un autiste, qui lui est plus adepte de tranquillité et de calme ?
« Ils ne captent pas les émotions sur un visage »
Les neurotypiques captent des émotions même lorsqu'il n'y en a pas. Ou cherchent constamment à interpréter des situations et émotions non présentes chez leurs semblables.
Voilà aussi l'une des raisons aux mésententes conjugales et aux crêpages de chignons relationnels.
Ils sont forts pour voir des sens cachés même là où il n'y en a pas.
Ils sont paranoïaques, narcissiques et ramènent tout à eux.
Si au contraire les autistes s'interrogent sur les émotions des neurotypiques ou d'autres personnes différentes et non neurotypiques, c'est parce qu'elles sont curieuses de l'autre. Elles aiment apprendre et comprendre. Il me semble que c'est une qualité qui peut s'apparenter à de l'intelligence, non ?
« Tous ces éléments concourent sans doute à entraver le développement de ce l’on appelle la « théorie de l’esprit ». Cette aptitude, qui apparaît vers l’âge de 3 ans, est la capacité à attribuer des états mentaux à autrui ».
C'est bien ce que je disais.
Les neurotypiques se pensent les seuls détenteurs de la « théorie de l'esprit ».
Plutôt que d'extrapoler, une personne autiste posera la question clairement et sans détour, pour ceux qui ne parlent pas, ils trouveront un autre mode de communication. Mais ils communiqueront et ne resteront pas sur des suppositions ou extrapolations.
« Regard qui échappe au bébé malade »
Tous les bébés doivent être malades alors selon cette hypothèse, car rares sont les bébés qui s'intéressent à tout ce qui les entoure.
Les neurotypiques ne disent-ils pas que les bébés passent le plus clair de leur temps à manger et dormir dans les premiers mois de leur vie ?
Alors certes, les bébés autistes ont parfois le regard fuyant (pas tous ou sélectivement, face aux inconnus), mais lorsqu'on leur apprend plus tard à le faire, ils semblent rattraper largement le retard et mettre les neurotypiques en échec à l'âge adulte (parfois même avant).
Je donne un exemple concret.
Un autiste voit une personne sans abri mendier dans le métro...il regarde la personne s'approcher de lui qui parle pourtant à toutes les personnes, pourtant la plupart des neurotypiques baissent ou dévient la tête ou semblent absorbés par leur journal, livre ou la vue imprenable des tunnels sombres du métro parisien.
Ils le font également lorsqu'une personne âgée, enceinte ou handicapée monte dans le wagon ou le bus.
Sont ils souffrants ?
Pourtant, même ma fille a noté à haute voix que les personnes ne veulent pas la laisser s'asseoir et qu'ils regardent leurs chaussures ! Pourtant elle est autiste et a pu remarquer qu'ils regardaient ailleurs.
Le neurotypique est moqueur et éprouve le besoin de rabaisser et d'humilier devant les autres
Certes, la personne autiste n'éprouve pas forcément le besoin de s'amuser avec les neurotypiques dont il ne comprend pas les jeux.
Mais si c'est pour se moquer de quelqu'un d'autre, il faut s'interroger sur l'état mental de la personne neurotypique qui présente un état mental de dépendance, il ne sait pas jouer seul, il a besoin de s'occuper en embêtant ses camarades et plus tard, vous harcèlera au téléphone parce qu'il ne comprend pas que vous ne partagiez pas ses centres d'intérêts.
Or, devant cette évidence, l'autiste, ne sachant quoi répondre (sans doute parce qu'il n'y a rien à répondre et que l'autiste aura la sagesse de se taire plutôt que de passer pour un imbécile),
il se taira ou répondre « je ne sais pas ».
Ce qui attisera la moquerie des neurotypiques qui, non contents de ne pas savoir s'occuper seuls, ont le besoin compulsif de rabaisser celui qui ne se soustrait pas à son besoin (tout aussi compulsif) d'autorité.
« Car la pensée autistique est une pensée concrète. »
Oui et si certains n'utilisent pas les expressions métaphoriques, d'autres au contraire les privilégient, car les images sont concrètes justement.
Une personne autiste pourra ainsi écouter une personne, mais si on lui demande de « se mettre à la place » de l'autre, elle risque en effet de ne pas pouvoir.
C'est tout simplement une constatation réaliste, car nul ne peut le faire.
Pas même les neurotypiques qui se targuent pourtant de la capacité d'empathie (sélective)...se mettre à la place de l'autre implique d'avoir une compréhension totale de la personne que l'on a face à soi et dans la mesure où toute personne est déjà pour elle même parfois une inconnue...et que l'on passe tous du temps à se trouver (même en cherchant activement), comment ne pas l'être pour l'autre ?
Avoir des exigences que l'on n'a pas déjà envers soi, c'est cela être neurotypique ?
« Ils doivent apprendre par cœur la vie en société »
Comment se passe l'éducation d'un neurotypique ?
Sait il instinctivement se servir de la politesse ?
Les enfants n'apprennent-ils pas qu'il ne faut pas écrire sur les murs ou se moquer des autres ?
Alors, c'est que les neurotypiques sont soit mal éduqués soit inaptes à vivre en société.
Les prisons regorgent de personnes neurotypiques qui n'ont pas appris les règles de bonne conduite que les autistes, une fois qu'elles ont appris ce qui est permis et ne l'est pas, ne sera pas criminel en série, violeur, voleur, n'ira pas agresser des personnes gratuitement ou pour leur voler ce qu'ils possèdent, n'iront pas vandaliser, etc. A se se demander qui est le plus atteint et inapte à vivre en société !
« Pour les personnes autistes, la vie sociale est une jungle, souligne le docteur en sciences sociales belge Peter Vermeulen »
En effet, je confirme. Personne de sensé et d'éduqué ne peut accepter de vivre dans une pareille société de gens capables de mentir, voler, tricher, piller, tuer, violer, agresser sans raison ou par intérêt quelconque (matériel ou juste pour avilir)...
à part peut être les neurotypiques qui se consolent en se lançant des expressions stériles pseudo philosophiques « C'est la vie, la vie c'est dur, c'est une jungle, faut s'y faire... » etc.
Vivre « dans un état d'insécurité permanente »,
oui, qui ne le serait pas sachant qu'il est incapable de faire du mal aux autres et de comprendre les ruses des comportements pervers ?
« Ils dépensent une énergie folle pour vivre parmi nous »
Je le confirme.
Lorsqu'une personne n'est pas câblée pour comprendre les « théories de l'esprit » (faisons un peu d'humour noir neurotypique!)
des personnes neurotypiques, donc, comprendre qu'il y a des ruses, des personnes potentiellement malveillantes dont il faut se méfier, qu'il faut constamment s'assurer de ne pas signer un contrat nous piégeant de contraintes parfois inhumaines (on appelle cela les clauses abusives, mais la Justice a encore du travail à faire en France pour les sanctionner!),
ou de personnes vous faisant accepter de se porter « caution solidaire » dont la solidarité est d'ailleurs totalement absente ou juste faite pour contraindre l'innocent, celui qui n'est pas pervers ni truand.
La loi d'ailleurs est surtout là pour donner raison aux plus rusés, ceux qui savent la contourner. Et si on créé des mesures de « protection judiciaire » en considérant une personne comme « majeure incapable », imaginez donc la vision psychotique de la neurotypie pour une personne autiste ! Un vrai cauchemar !
C'est au monde neurotypique de s'éduquer et d'arrêter de considérer celui qui est différent comme un attardé mental.
Demain, si nous découvrions qu'il y a plus d'autistes que de neurotypiques, c'est LE NEUROTYPIQUE qui passera pour incapable...je doute que les personnes autistes puissent infliger aux neurotypiques ce qu'ils ont subi de leur part, à savoir :
■ des traitements médicamenteux lourds et inappropriés
■ des traitements inhumains de soins psychiatriques divers (contention, « enveloppements humides et froids » - je nomme le « packing », cellules d'isolement, humiliations du personnel hospitalier, infantilisation, etc)
■ des traitements inhumains et culpabilisation des parents et notamment de la mère par la psychanalyse qui est fortement implantée dans le milieu hospitalier (à 80 %), humiliations des mères et des enfants, infantilisation et laisser, voire pousser l'enfant et l'adulte autiste à la régression et j'en passe...
Pour combattre quelques idées reçues :
- Oui une personne autiste évolue et peut progresser.
- Non, l'autisme ne s'arrête pas à l'âge adulte, un enfant autiste devient un adulte autiste, même s'il n'a plus autant de difficultés qu'auparavant, car il a pu apprendre et mettre des stratégies éducatives en place.
- Oui, il y a des adultes autistes qui peuvent apprendre un métier, même le choisir (pour peu qu'on lui laisse un vrai choix ! ).
- Ils peuvent également conduire, se marier et avoir une vie de famille et avoir des enfants et s'en occuper tout autant que les neurotypiques.
- Non, les personnes autistes ne réclament pas plus de droits que les neurotypiques (mais ça c'est curieux c'est une pensée purement neurotypique de penser qu'une personne reconnue « handicapée » va forcément ruser pour obtenir de l'argent qui ne lui est pas dû, ou qu'il pourrait en avoir plus que lui !).
- Non les personnes autistes ne sont pas forcément déficientes parce qu'elles ne parlent pas et ont des comportements qui peuvent sembler bizarre aux neurotypiques.
Tout comme il peut sembler bizarre à une personne autiste de voir des neurotypiques se moquer cruellement, faire du mal gratuitement, mentir, tricher et autres....chacun ses amusements...les autistes sont pacifistes !
Combattre la psychanalyse, pourquoi ?
Parce que la vision de la psychose ne s'applique pas à l'autisme, nous demandons aux psychanalystes (tous métiers confondus qui utilisent la psychanalyse comme moyen thérapeutique) de cesser de divaguer sur les soi disant incapacités des personnes autistes, ni sur des interprétations purement hallucinatoires des pensées autistiques. Il est temps que la psychanalyse retrouve un peu de décence et cesse l'intrusion dans la vie des personnes autistes. Parce que ces psychanalystes s'imposent aux personnes autistes, et que ce ne sont pas les personnes autistes qui vont délibérément choisir cette thérapeutique...
un neurotypique accepterait-il d'aller chez un garagiste faire réparer son véhicule et de trouver un gastro-entérologue à la place ?
Surtout si celui ci se prétend indûment compétent et sabote son véhicule....
http://autisteenfrance.over-blog.com/article-la-psychose-neurotypique-vue-par-les-autistes-105005905.html
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Re: news lifes :)
[size=35]Tergiverse
[/size]
- Auteur: Peter Peter
- Éditeur: Éditorial Avenue
Il y a tout un cirque dans ma tête
Sous ma peau, des cracheurs de feu
Font la guerre, à mon estomac
Et des amis, je n’en ai pas
Je me redresse, tout plein de maladresse
Avec douance, je sombre en défaillance
Je vais seul, mais je ne m’en plains pas
Des amis, je n’en veux pas
Je tergiverse entre le sud et le nord
Je connais la ville de haut en bas
Et mes bas, en effet vont trop bas
Et mes hauts, ne vont jamais assez haut
Bon d’accord, j’ai peut-être débordé
Mais aujourd’hui, je sens que ça va mieux
Ça ira, c’est vrai, je te l’assure
L’important, c’est que ça te rassure
Je tergiverse entre le sud et le nord
Je connais la ville de haut en bas
Et mes bas, en effet vont trop bas
Et mes hauts, ne vont jamais assez haut
Comment ça va toi?
Comment va?
Comment ça va toi?
Comment ça va à l’école?
Comme on dit toujours
Ça va bien, bonjour
Oui mais moi, je ne vais plus à l’école
Comment ça va, toi?
Ça va bien
Comment tu t’appelles?
De quoi je me mêle
Cela ne te regarde pas
Moi je ne vais pas
Et puis quoi encore
Tu me diras qu’il fait beau dehors
Dis-moi où tu vas
Dis-moi d’où tu viens
Dis-moi tout
Dis-moi presque rien
Dis-moi si tu penses revenir
Serait-ce indiscret, cher ami
De te demander: quel âge aurais-tu
Si le monde venait à s’écrouler?
Je tergiverse entre le sud et le nord
Je connais la ville de haut en bas
Et mes bas, en effet vont trop bas
Et mes hauts, ne vont jamais assez haut
Je tergiverse entre le sud et le nord
Je connais la ville de haut en bas
Et mes bas, en effet vont trop bas
Et mes hauts, ne vont jamais assez haut
http://laboiteauxparoles.com/titre/21826
Invité- Invité
Re: news lifes :)
[size=35]Réfractaire
[/size]
- Auteur: Peter Peter
- Éditeur: Éditorial Avenue
Tout peut commencer ou se terminer
Ivre et serein, j'oublie le mal
Alors que je m’embrase aux étoiles
Et j’embrasse celle bien que superficielle
Elle me permet encore de rajeunir
Heureusement, mon cœur bat de façon solennelle
Non, il n’entonne aucun hymne, il demeure réfractaire
Réfractaire…
Je peux en finir ou recommencer
Le meilleur, le pire viennent à se répéter
Des mises en abîme, absurdes et sublimes
Font de la discorde une redondance
Qui est tout à fait sécurisante
Et je m’espionne dans un miroir
Pour être certain que tout est à sa place
Heureusement, mon cœur bat de façon solennelle
Non, il n’entonne aucun hymne, il demeure réfractaire
Réfractaire…
Je recule pas à pas et je ne vieillis pas…
http://laboiteauxparoles.com/titre/20328
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Re: news lifes :)
Posté le: Jeu 12 Aoû 2010 - 07:12 Sujet du message: Fiche: La procrastination | |
Fiche: La procrastination
La procrastination causes et solutions Le terme « Procrastination » réfère au fait de remettre à plus tard ce que nous devrions faire maintenant ! Pourquoi ce terme compliqué ? Sans doute parce que, traditionnellement taxé de paresse, la procrastination est de plus en plus prise au sérieux par les psychologue. L'heure n'est plus au jugement, mais à la compréhension des causes de la procrastination, et à la recherche de solutions. Les psychologues estiment souvent qu’un tel comportement est un mécanisme pour faire face à l'angoisse de démarrer une tâche ou de prendre une décision. La procrastination peut créer du stress, un sentiment de culpabilité et de crise, une perte sévère de la productivité, et peut bien sûr amener la désapprobation de l’entourage. Les causes La procrastination chronique peut aussi être le signe d'un trouble psychologique sous-jacent. Les causes psychologiques de la procrastination sont très variables, mais sont généralement associées à l'anxiété, au manque de confiance en soi, et à une mentalité auto-destructrice. Les procrastineurs sont souvent beaucoup trop idéalistes. Leur besoin de perfection les décourage d’avance. Les recherches sur les racines physiologiques de la procrastination mettent l’accent sur le rôle du cortex préfrontal dans cette affection. Cette région du cerveau est en effet responsable des fonctions exécutives du cerveau, comme la planification, le contrôle des impulsions, l'attention. Elle agit comme un filtre en détournant les stimuli extérieurs des autres régions cérébrales. Des lésions ou une faible activation de cette région du cerveau peuvent réduire la capacité d'un individu à filtrer les stimuli et les distractions, ce qui crée finalement une moins bonne organisation, une perte d'attention et la procrastination. La procrastination peut être un désordre persistant et débilitant chez certaines personnes, causant des troubles psychologiques importants. La thérapie peut être un outil utile pour aider un individu à apprendre de nouveaux comportements, à surmonter ses peurs et à atteindre une meilleure qualité de vie. Il est donc important pour les personnes qui luttent avec la procrastination chronique de voir un thérapeute ou un psychiatre pour voir si ils sont un problème de santé mental sous-jacent. Mais bien sûr, les causes de la procrastination sont rarement neurologiques Traditionnellement, la procrastination est associée au perfectionnisme, à une tendance à évaluer négativement ses propres performances, à l’évitement de l'évaluation de ses capacités par autrui, à l’anxiété sociale, et aux troubles de l’humeur. Les procrastineurs ont aussi souvent tendance à la tergiversation. La procrastination est considérée comme particulièrement répandue dans le milieu universitaire, où les étudiants sont tenus de respecter les échéanciers des travaux et des tests dans un environnement riche en événements et activités, qui sont en concurrence avec les études, à tel point que l’on parle du « syndrome des étudiants ». En cause donc, la liberté trop rapidemment acquise ! Les procrastineurs, par peur de se confronter à des responsabilités ou au jugement d’autrui, on tendance à fuir les activités stressantes et à les remplacer par d’autres… plus agréables ! Mais les activités de détente sont en général peu efficaces, car le stress et la mauvaise conscience amenés par l’accumulation des travaux à faire gâchent leur plaisir ! Trop souvent incertains face à leurs buts, les procrastineurs peuvent se sentir inférieurs aux personnes qui montrent de la confiance en elles. A l’extrême, ce malaise peut amener à un repli sur soi, voir à la dépression. La peur de l’échec Si nous faisons une tâche avec toute la mauvaise volonté du monde, ou sans prendre le temps nécessaire… alors il n’est pas étonnant de la rater. Mais, lorsque nous nous sommes vraiment appliqués, un échec peut être vexant, voir humiliant, car il met nos capacités en doute. De ce fait la procrastination permet parfois d’éviter le sentiment d’échec. C'en est donc une des grandes causes. La peur de réussir Une peur particulièrement présente chez les étudiants. En effet, réussir à l’école signifie se préparer à trouver un travail, vivre seul, assumer ses responsabilités… Mais même après l’école, réussir dans son travail peut signifier gravir les échelons, avoir des personnes sous sa responsabilité… La rationalisation C’est le fait de se trouver des raisons soi disant rationnelles pour remettre son travail à plus tard. C’est un élément clef de la procrastination: un des travail les plus importants est de repérer les fausses excuses. La prochaine fois que vous penserez comme ce qui suit, méfiez-vous de vous-même ! «Je suis plus productif lorsque je travaille sous pression, donc je reporte tout mon travail jusqu'à ce que la pression s'accumule». « Ca n’est pas si grave si je ne fais pas ça maintenant ! ». « Ce travail est plus facile à faire quand je suis dans le bon état d’esprit, et je ne suis tout simplement pas dans le bon état d’esprit maintenant." « J'ai attendu jusqu'au dernier moment avant et ça a marché, alors pourquoi pas cette fois? » « Des circonstances indépendantes de ma volonté m'ont empêché de le faire. ». voir un article sur les livres de développement personnel. Les types de procrastineurs Le procrastineur détendu Celui-ci évite les tâches embarrassantes et les responsabilités en se tournant vers d’autres activités, qui sont le plus souvent distrayantes. Il donne l’impression de ne pas craindre de manquer de temps: il faut dire qu’ils fuit les tâches pénibles comme les pensées angoissantes. Il est souvent peut résistant à la frustration. Son objectif est de satisfaire ses besoins immédiats, en particulier son grand besoin d’affection et d’approbation. Souvent, il rationalise sa procrastination: «il ne faut pas se forcer si ça ne m’intéresse pas, cela demande trop d’efforts pour ce que cela vaut, A quoi bon étudier, il n’y a pas de travail». Le procrastineur angoissé Il se sent au contraire submergé par la pression, et n’a pas de buts clairement établis. Ses objectifs sont trop flous. Il est envahi par un sentiment de malaise à l’idée de faire quelque chose, car il s’auto-évalue en fonction de ses réussite. Le manque de confiance en soi, et l'auto-jugement permanent l'immobilise. Se sentant incapable de faire quelque chose correctement, il préfère attendre d’être dans de bonnes conditions: plus détendu, moins fatigué… Souvent, il a des projets grandioses et irréalistes. Déjà tendus, le retard qui s’accumule les rend encore plus nerveux. Il est donc pris dans un cercle vicieux. Les tâches sont reportées au lendemain et l’angoisse s’accumule! Ce problème envahit sa vie sociale. Comme ses objectifs ne sont pas clairs, il se sent intimidé par les personnes sûres d’elles-mêmes et déterminées à atteindre leurs buts. Ces procrastineurs ont souvent tendance à fuir les contacts sociaux. En cause donc, un problème d'estime de soi important. Les solutions pour lutter contre la procrastination Les solutions varient selon le type de procrastination. Les procrastineurs angoissés pourront tirer parti des techniques de dédramatisation, et prendre les choses moins au sérieux. Au contraire les procrastineurs détendus devront au contraire arriver à prendre conscience de leurs obligations et cesser de fuir. Ils devront aussi apprendre à accepter la frustration ! Quoiqu'il en soit, les solutions existent pour sortir de ce problème. En cas d'échecs des propositions ci-dessous, il est à conseiller de chercher l'aide d'un professionnel. exemples de méthode :
Notez les raisons de surface : « je n’aime pas, j’ai d’autres choses à faire » et explorer les raisons plus profondes : « j’ai peur de mal faire », etc. Les émotions associées à la procrastination sont très révélatrices, il est important de les identifier. Une fois que vous les avez notées, réfléchissez sur vos peurs et votre perfectionnisme. Adoptez une attitude mentale plus souple et décontractée, en vous disant par exemple « j’ai déjà fais cela plein de fois, c’est juste un dossier de plus », Ca n’est pas grave si ça n’est pas parfait»…
Une fois commencé, le plus difficile est accompli ! C’est une technique qui a fait ses preuves.
source: http://www.macrolivres.com/fiches/la_procrastination.php voir : http://bipotes.leforum.eu/t1608-La-Mindfulness-ou-pleine-conscience.htm#p12… sur le fil du forum d'entraide, éviter la procrastination http://bipotes.leforum.eu/t8251-eviter-la-procastination.htm#p68033 |
http://bipotes.leforum.eu/t8318-Fiche-La-procrastination.htm
Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Jeu 12 Mai 2016 - 21:05, édité 1 fois
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Re: news lifes :)
27: Recrutement et Principe de Peter Inversé
May 31, 2012 Lettres Philippe Gouillou 4 responses
Tagged with: Management • Succès
Cette lettre avait été envoyée par email le 14 mai 2012 : Abonnez-vous pour les recevoir en temps réel
Comment être le meilleur en entretien de recrutement ? C’est tout simple : il suffit d’être narcissique…
(“Quel type de personnalité réussit le mieux les entretiens de recrutement? Les narcissiques…” par Audrey Duperron. Express.be. 06 avr. 2012)
Recruteriez-vous un autiste ? Probablement pas : il ne passerait pas l’entretien de recrutement.
Pourtant les plus grandes sociétés High Tech se les arrachent : Google, Facebook, Microsoft, Apple, etc. En fait, ce sont eux qui ont inventé et conçu votre monde, depuis l’ordinateur sur lequel vous me lisez jusqu’à quasiment toutes les technologies que vous utilisez quotidiennement. Et ce sont eux qui inventent actuellement notre monde de demain : “Geeks shall inherit the earth.”
La raison est que le “Spectre autistique” est très large et que dans ses formes “de haut niveau” (= à haut QI) il correspond à un fonctionnement du cerveau différent des “Neurotypiques” (= les gens “normaux”) qui apporte certains avantages, qui peuvent être décisifs.
Rien que regarder cette video est déjà un test de sélection : elle terrorisera tous ceux qui sont sensibles à la hauteur… Magnifique et impressionnante.
Vimeo: “I Believe I can Fly ( flight of the frenchies ). Free segment” by sebastien montaz-rosset – VF avec sous-titrage en anglais (14’01”)
Source : http://neuromonaco.com/lettres/lettre27.htm
May 31, 2012 Lettres Philippe Gouillou 4 responses
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Vous recrutez ? Les études montrent que vous risquez fortement de ne pas choisir les personnes qu’il vous faut. Pire : vous pourrez même mettre en place un “Principe de Peter” à l’envers, où certains resteront bloqués à un niveau où ils n’auront aucune chance de montrer leurs talents tandis que des “toxiques” monopoliseront les postes bien payés.
Sommaire
- 1. Narcisse : le roi des entretiens
- 2. Bonheur et Optimisme
- 3. Tests cognitifs et Performances
- 4. Geeks, Nerds et Aspies : l’Effet Peter Inversé
- 5. Video : Aller au bout de ses rêves
- 6. Articles cités
Cette lettre avait été envoyée par email le 14 mai 2012 : Abonnez-vous pour les recevoir en temps réel
1. Narcisse : le roi des entretiens
“God is really an artist, like me … I am God, I am God, I am God.”
Pablo Picasso
Pablo Picasso
Comment être le meilleur en entretien de recrutement ? C’est tout simple : il suffit d’être narcissique…
Une étude à paraître l’explique : plus habitués à chercher à briller, les narcissiques assureront mieux face à la pression, au point que les questions pièges sensées servir de filtre ne feront que leur permettre de se mettre en avant.
Le problème est signalé par un des co-auteurs :
« Finalement, nous avons trouvé peu de faits qui tendraient à prouver que les narcissiques sont des travailleurs plus efficaces, ou moins efficaces que les autres », conclut Harms. Mais ce que nous savons, c’est qu’ils peuvent être perturbateurs et destructeurs dans leurs relations régulières avec les autres. S’il y a d’autres opportunités, il vaut probablement mieux éviter de les recruter ».
(“Quel type de personnalité réussit le mieux les entretiens de recrutement? Les narcissiques…” par Audrey Duperron. Express.be. 06 avr. 2012)
En 2001, deux des auteurs (Paulhus & Harms) avaient classé le narcissisme avec la psychopathie et le machiavélisme dans la “Triade Sombre“. Jonason et al. (2012) considèrent ceux classés dans cette triade comme des “employés toxiques” et ont étudiés les techniques de manipulation qu’ils emploient.
Nevicka et al. (2011) vont plus loin : les narcissiques ne sont pas que mauvais, ils se croient de bons leaders.
Et ça ne risque pas de s’arranger : Westerman et al. (2012) viennent de trouver que les étudiants actuels sont encore plus narcissiques que leurs prédécesseurs.
Et ça ne risque pas de s’arranger : Westerman et al. (2012) viennent de trouver que les étudiants actuels sont encore plus narcissiques que leurs prédécesseurs.
Comment faire ?
- Goncalo et al. (2010) ont trouvé que simuler la compétition entre deux narcissiques permet d’augmenter leur créativité (qui n’est normalement pas meilleure que celle des gens normaux, quoiqu’ils en croient). Si vous en embauchez un, il vous en faudra un deuxième !
- Plus généralement, Psychology Today vient de publier un article sur comment se défendre des narcissiques : “Don’t Be Fooled by a Narcissist: How narcissists can convince you of their (undeserved) greatness” (by Susan Krauss Whitbourne, Ph.D., Psychology Today May 1, 2012).
Photo : Narcisse, par Benczúr Gyula, 1881 (Wikipedia)
2. Bonheur et Optimisme
Le danger des narcissiques est qu’ils peuvent être confondus avec ceux qui montrent des caractéristiques qui sont elles très positives : l’optimisme et le bonheur.
Chi et al. (2011) ont montré qu’un leader heureux obtient de meilleures performances de ses équipes. Ce n’est pas un résultat isolé : les études s’accumulent montrant le cercle vertueux du bonheur (voir par exemple : Achor, 2011)
Rien que pour l’optimisme, l’effet peut être énorme dans certaines activités : pour la compagnie d’assurance MetLife, Martin Seligman avait pris en compte ce critère d’optimisme lors du recrutement. Ils ont trouvé que les ventes des optimistes avaient dépassés les autres de 8% la première année et 31% la deuxième année, et jusqu’à +57% pour ceux qui n’avaient été recrutés que sur leur optimisme parce qu’ils avaient été rejetés aux autres tests (PDF).
Comment être plus optimiste et plus heureux ?
- Comme signalé dans la Lettre 13 : le self-help n’est pas la solution
- Une amélioration de l’environnement de travail peut jouer. On remarque d’ailleurs que les grandes sociétés high tech américaines sont en compétition chaque année pour être celle offrant les meilleures conditions à ses employés.
- En fait, le problème ne se pose pas : nous sommes déjà naturellement sur-optimistes (nous minimisons nos chances d’un accident ou d’un malheur mais espérons plus que de raison des réussites et des succès : Sharot, 2011), et nous avons même des stratégies qui nous permettent d’entretenir ce biais cognitif face à l’adversité (Sharot et al., 2011)
Pour aller plus loin
- Tali Sharot avait présenté ses résultats sur le biais optimiste dans le magazine Time : The Optimism Bias (Saturday, May. 28, 2011)
- Au niveau éducation, Day et al. (2010) puis Rand et al. (2011) ont affirmé que c’est l’espoir, plus encore que l’optimisme, qui expliquerait le mieux les succès académiques.
3. Tests cognitifs et Performances
“Je reconnais le lion à sa griffe“
Jean Bernouilli en recevant une contribution non signée de Newton (source)
La Lettre 14 (“2. Education / Management : le MBA est un handicap…“) l’avait signalé : le QI est le meilleur prédicteur des performances professionnelles (Hunter & Hunter, 1984 ; Schmidt, F. L., & Hunter, 1998).
Une question restait cependant posée : est-ce qu’il y avait un effet plateau, c’est-à-dire qu’à partir d’un QI suffisant, quelques points de plus n’avaient plus d’impact sur les performances (hypothèse “Good Enough“) ou est-ce que la courbe était linéaire, c’est-à-dire que plus de QI se traduisait toujours par une augmentation des performance (hypothèse “More is Better“) :
Arneson et al. (2011) ont non seulement confirmé l’hypothèse “More is Better” (courbe de droite) mais aussi montré que l’effet augmente : en réalité, la courbe n’est pas une droite mais devient de plus en plus verticale.
Cette étude ne dit pas que le QI serait la seule chose qui compte, mais elle est un élément de plus venant contredire les discours usuels.
Au global :
- Les différents emplois montrent des différences de QI moyen (Gottfredson, 1998 et voir les graphiques dans Hauser, 2002) mais un emploi qui ne requière aucune dimension cognitive ou créative sera mieux réalisé par un robot ou, en attendant les évolutions technologiques, sous-traité à l’étranger.Conséquence : il n’en reste quasiment plus en Occident.Corollaire : Il est quasiment toujours possible d’augmenter la part cognitive voire créative d’un emploi (ce qui a un impact direct sur la motivation)
- Vestberg et al. (2012) ont montré que même dans le sport (en l’occurence le football) un plus haut niveau est associé à de meilleurs résultats aux tests cognitifs
- L’évolution de la société américaine (comme probablement dans d’autres sociétés occidentales) a accru l’importance du QI dans la réussite (Herrnstein & Murray, 1994 ; voir sur Evoweb: “The Bell Curve : 10 ans après” – 20 août 2004)
- Le meilleur indicateur du PIB d’un pays est le pourcentage de sa population ayant un QI supérieur à 105,9% (La Griffe du Lion, 2002)
Graphique et lien : “Is Good Enough Really Good Enough? Ability always matters.” by Christopher Peterson, Ph.D. – Psychology Today – November 7, 2011
4. Geeks, Nerds et Aspies : le Principe de Peter Inversé
“Be nice to nerds. Chances are you’ll end up working for one.“
Bill Gates
Bill Gates
Recruteriez-vous un autiste ? Probablement pas : il ne passerait pas l’entretien de recrutement.
Pourtant les plus grandes sociétés High Tech se les arrachent : Google, Facebook, Microsoft, Apple, etc. En fait, ce sont eux qui ont inventé et conçu votre monde, depuis l’ordinateur sur lequel vous me lisez jusqu’à quasiment toutes les technologies que vous utilisez quotidiennement. Et ce sont eux qui inventent actuellement notre monde de demain : “Geeks shall inherit the earth.”
La raison est que le “Spectre autistique” est très large et que dans ses formes “de haut niveau” (= à haut QI) il correspond à un fonctionnement du cerveau différent des “Neurotypiques” (= les gens “normaux”) qui apporte certains avantages, qui peuvent être décisifs.
En 2001, Steve Silberman avait provoqué un séisme en publiant dans Wired un article intitulé : “The Geek Syndrome“. Il y remarquait que le nombre d’enfants autistes explosait et cela encore plus dans les zones à forte densité de chercheurs comme la Silicon Valley.
Depuis cet article l’expression “Geek Syndrome“, quoique contestée, est restée un synonyme du “Syndrome d’Asperger“, cette forme d’autisme de haut niveau que l’on retrouve chez de nombreux grands découvreurs et inventeurs (un autre nom fréquent est “Wrong Planet Syndrome“).
Les “Aspies” (= atteints du Syndrome d’Asperger) montrent des difficultés plus ou moins marquées à décoder et/ou communiquer les émotions, sont plus maladroits (pas que socialement, au sens physique aussi) et montrent une forte tendance à se consacrer de manière obsessionnelle à des passions.
Au niveau professionnel, ils démontrent :
- Quantité et qualité de travail très largement supérieures dans les domaines qui les intéressent
- A l’opposé : incapacité de réaliser certaines activités (voire blocage)
- Compréhension généralement “intuitive” de ce qui est technologique
Leur principal problème professionnel est qu’ils sont mauvais en entretien de recrutement (la “première impression”) sauf quand le recruteur est lui-même Aspie ou qu’il les connaît bien (exemple : informaticiens).
Hormis dans les sociétés qui cherchent à les attirer, les Aspies se retrouveront donc fréquemment à végéter à des postes où ils ne pourront exprimer leurs talents : c’est l’inverse exact du Principe de Peter, et les entreprises y perdent tout autant.
En 2008, Jeff Hecht avait publié dans Nature une amusante caricature des relations entre une aspie (la chercheuse) et un neurotypique (le chef…). Il y imaginait que le caractère autistique provenait des gènes néanderthaliens. Le chef raconte :
(…) Comme toujours elle ne pouvait décrypter l’alarme sur mon visage. “L’hybridation a été un succès à l’Age de Pierre, mais l’environnement a changé. J’ai trouvé que les cultures modernes sélectionnent pour la socialisation mais contre les traits néanderthaliens pour les mathématiques et l’intelligence“, dit-elle, avant de baisser les yeux. “Je ne sais pas comment vous allez survivre quand nos gènes auront disparus.“
(Hecht, 2008, traduction personnelle)
Pour aller plus loin :
- Testez-vous, ça ne prend que quelques minutes et le test est assez fiable : Aspie Quiz, version FR(Résultat au test d’un anonyme)
- Voir sur Evopsy le témoignage d’Estelle Louckx : “Le Monde d’Asperger” (une des pages les plus lues du site)
- Un mouvement défend l’autisme comme une expression de la “neurodiversité” : être “Aspie” y est vu comme une autre manière d’être humain, qui n’a pas à être “soignée” par les “Neurotypiques” (= les normaux). Un article de Laurent Mottron sur ce sujet dans Nature (2011) a eu un fort impact (VF : “Changer les perceptions: La force de l’autisme“).
- People : le chercheur le plus médiatisé sur l’autisme, Simon Baron-Cohen (Wikipedia FR) est le cousin germain de … Sacha Baron-Cohen, aka Ali G, Borat, Brüno et prochainement Général Aladeen (Wikipedia FR)
Dessin : XKCD 664: “Academia vs Business”
Commentaire associé : “Some engineer out there has solved P=NP and it’s locked up in an electric eggbeater calibration routine. For every 0x5f375a86 we learn about, there are thousands we never see.“
5. Video : Aller au bout de ses rêves
Rien que regarder cette video est déjà un test de sélection : elle terrorisera tous ceux qui sont sensibles à la hauteur… Magnifique et impressionnante.
Vimeo: “I Believe I can Fly ( flight of the frenchies ). Free segment” by sebastien montaz-rosset – VF avec sous-titrage en anglais (14’01”)
6. Articles cités
Arneson, J., Sackett, P., & Beatty, A. (2011). Ability-performance relationships in education and employment settings: critical tests of the more-is-better and the good-enough hypotheses. Psychological Science, (22), 1336-1342.
Achor, S. (2011). The Happiness Advantage: The Seven Principles of Positive Psychology That Fuel Success and Performance at Work (1st ed., p. 256). Crown Business.
Buchen, L. (2011). Scientists and autism: When geeks meet. Nature, 479(7371), 25-27. Nature Publishing Group. doi:10.1038/479025a
Chi, N.-W., Chung, Y.-Y., & Tsai, W.-C. (2011). How Do Happy Leaders Enhance Team Success? The Mediating Roles of Transformational Leadership, Group Affective Tone, and Team Processes1. Journal of Applied Social Psychology, 41(6), 1421-1454. doi:10.1111/j.1559-1816.2011.00767.x
Day, L., Hanson, K., Maltby, J., Proctor, C., & Wood, A. (2010). Hope uniquely predicts objective academic achievement above intelligence, personality, and previous academic achievement. Journal of Research in Personality, 44(4), 550-553. doi:10.1016/j.jrp.2010.05.009
Gallagher, S. A., & Gallagher, J. J. (2002). Giftedness and Asperger’s Syndrome: A New Agenda for Education. Understanding Our Gifted, 14(2), 1-9.
Georges, P., & Badoc, M. (2010). Le Neuromarketing en Action : Parler et Vendre au Cerveau (p. 335). Eyrolles.
Goncalo, J. A., Flynn, F. J., & Kim, S. H. (2010). Are Two Narcissists Better Than One? The Link Between Narcissism, Perceived Creativity, and Creative Performance. Personality and social psychology bulletin. doi:10.1177/0146167210385109
Gottfredson, L. S. (1998). The General Intelligence Factor. Scientific American, 9(4).
Griffe, L. (2002). The Smart Fraction Theory of IQ and the Wealth of Nations. La Griffe du Lion, 4(1).
Hauser, R. (2002). Meritocracy, cognitive ability, and the sources of occupational success. Center for Demography and Ecology.
PDF : http://www.ssc.wisc.edu/cde/cdewp/98-07.pdf
Hecht, J. (2008). The Neanderthal correlation. Nature, 453(7194), 562-562. doi:10.1038/453562a
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Citation de cette page :
Gouillou, Philippe (2012) : "Lettre Neuromonaco 27: Recrutement et Principe de Peter Inversé". (31 May 2012) Neuromonaco. Retrieved from http://neuromonaco.com/lettres/lettre27.htm on 20 Dec 2014. 2728 words.
"[Lettre Neuromonaco 27: Recrutement et Principe de Peter Inversé](http://neuromonaco.com/lettres/lettre27.htm)" Par Philippe Gouillou. _Neuromonaco_. 31 May 2012
Source : http://neuromonaco.com/lettres/lettre27.htm
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Invité- Invité
Re: news lifes :)
Son et image coïncident mal dans le cerveau des autistes
Mots clés : autisme
Par Stéphany Gardier - le 27/01/2014
Les perturbations des sens expliqueraient en partie les déficits de la communication et des interactions sociales dans les troubles autistiques.
Les troubles du spectre autistique (TSA) sont diagnostiqués sur la base de critères liés à un déficit d'interactions sociales, des difficultés à s'exprimer et à communiquer, et la présence de comportements répétitifs et stéréotypés. Mais une nouveauté est apparue en 2013 lors de la publication du DSM-V (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), bible américaine des maladies psychiatriques: aux critères habituels ont été ajoutées les perturbations de la perception sensorielle. Un intérêt clinique pour la manière dont les patients autistes perçoivent leur environnement qui se retrouve également du côté des neurobiologistes.
Depuis quelques années, plusieurs équipes ont focalisé leurs recherches sur la manière dont le cerveau des personnes atteintes de TSA traite les informations sensorielles. Et la plupart de ces travaux ont montré que la perception des stimuli auditifs, visuels, gustatifs ou encore tactiles est modifiée. Une étude menée à l'université de Vanderbilt (Tennessee) et publiée récemment dans la revueJournal of Neurosciences suggère ainsi que les déficits de langage et de communication des enfants autistes seraient liés à une mauvaise capacité à intégrer des informations auditives et visuelles.
«Un film étranger mal doublé»
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont demandé à des enfants autistes, dits de «haut niveau» (c'est-à-dire sans déficience intellectuelle), âgés de 6 à 18 ans de réaliser certaines tâches mobilisant simultanément l'audition et la vision. Les résultats montrent que, chez ces enfants, il existe un délai entre le traitement de l'information vue et celle qui est entendue. «Ce qui se passe chez ces enfants est un peu similaire à ce que vous percevez en regardant un film étranger mal doublé, avec un décalage entre le mouvement des lèvres et les sons», explique Mark Wallace, directeur de l'Institut du cerveau de l'université de Vanderbilt et auteur de l'étude. Pour le scientifique, cette difficulté à intégrer son et image pourrait avoir des conséquences importantes sur les capacités de communication des enfants et leurs interactions sociales.
Marie Gomot, chargée de recherche à l'UMR930 Inserm-université François-Rabelais de Tours, salue la qualité du travail de ses collègues américains, mais reste plus prudente quant à leurs conclusions: «Il y a souvent un amalgame autour du langage, de la communication et de la parole, or chacun met en jeu des processus mentaux différents.»
La scientifique souligne cependant que ces résultats ont le mérite d'appuyer expérimentalement des comportements souvent observés chez les patients. «Si je vous regarde, je n'arrive plus à comprendre ce que vous me dites», lui a ainsi expliqué un jour un patient.
Le traitement des différents types d'information que notre cerveau reçoit en permanence de l'extérieur se fait dans des régions corticales différentes. Une bonne intégration nécessite que la communication cérébrale soit efficace. Or il a récemment été montré que les connexions dans le cerveau des patients autistes seraient supérieures à celles d'enfants sans TSA, mais uniquement à l'échelle locale. Les connexions dites de longue distance, c'est-à-dire entre régions éloignées, seraient, elles, moins efficaces. Une différence qui pourrait expliquer les perturbations sensorielles décrites.
Adapter la prise en charge
Chez les autistes dits de «haut niveau», cette difficulté à intégrer différentes informations serait plus ou moins compensée grâce à la mise en place de stratégies adaptatives. «Mais ces patients de haut niveau ne sont pas représentatifs de tous les patients autistes, insiste Marie Gomot. Or comme il est extrêmement compliqué de faire réaliser une tâche ou passer une IRM à une personne avec des troubles comportementaux ou un retard mental, ce sont majoritairement des autistes de haut niveau qui sont impliqués dans les études.»
Et pourtant, les personnes les plus jeunes et de plus bas niveau seraient justement ceux chez qui les troubles de la perception sensorielle seraient les plus sévères.
Le regain d'intérêt pour les techniques électrophysiologiques pourrait cependant permettre de mieux étudier la fonction cérébrale des patients dont les symptômes sont les plus sévères.
«L'électroencéphalographie, tombée en désuétude avec l'essor de l'IRM fonctionnelle, a bénéficié d'améliorations méthodologiques notables et est en train de revenir sur le devant de la scène», relève Marie Gomot.
Comme ses collègues américains, elle espère que l'accumulation de données sur les perturbations sensorielles chez les enfants autistes pourra contribuer à développer de nouvelles techniques de prise en charge.
«Nous avons montré qu'il est possible d'entraîner les gens à mieux intégrer le son et l'image. Nous voulons maintenant essayer d'étendre cela aux enfants autistes, pour voir s'il est possible de les aider à améliorer leur intégration multisensorielle», conclut Mark Wallace.
Une autre vision des troubles autistiques
Les premiers résultats qu'elle a obtenus sur un modèle animal de trouble autistique ont totalement changé le regard de Kamila Markram, neurobiologiste à l'École polytechnique de Lausanne, sur l'autisme. «Dans toute la littérature scientifique, les TSA sont présentés comme un déficit, or dans le cerveau des rats autistes nous avons mis en évidence beaucoup plus de connexions cérébrales que chez les autres animaux», raconte la scientifique.
À partir de ces observations et après plusieurs années de recherche, Kamila et son mari Henry Markram, neurobiologiste dont le fils souffre d'un trouble autistique, ont mis sur pied l'Intensive World Theory.
Selon eux, les microcircuits neuronaux seraient «hyperfonctionnels» dans le cerveau des enfants autistes. Ils percevraient ainsi tout de manière bien plus intense, chaque sensation étant exacerbée. «Ces enfants n'ont pas de déficit, mais des choses en plus, insiste la chercheuse. Il faut donc éviter de les surstimuler et au contraire veiller à ce que leur environnement soit le plus calme et serein possible.»
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/01/27/21903-son-image-coincident-mal-dans-cerveau-autistes
---------------------------------------------------------------------------------------------8 troubles à ne pas confondre avec l'autisme
Psychomédia
Publié le 6 avril 2015
L'autisme, appelé trouble du spectre de l'autisme dans le DSM-5 (1), est caractérisé par un déficit de l'interaction sociale et de la communication ainsi que par des modes restreints et répétitifs de comportements, d'intérêts ou d'activités.
Plusieurs autres troubles peuvent avoir des symptômes en commun avec l'autisme. Le DSM-5 mentionne huit de ces troubles dans la rubrique "diagnostic différentiel" de l'autisme.
Syndrome de Rett
Dans le syndrome de Rett, une perturbation de l'interaction sociale peut être observée pendant la phase régressive du syndrome (typiquement entre 1 et 4 ans). Une proportion substantielle de fillettes atteintes de ce trouble peuvent ainsi répondre aux critères diagnostiques de l'autisme.
Mais, après cette période, la plupart améliorent leurs capacités de communication et les caractéristiques autistiques ne sont plus un sujet de préoccupation majeur. Le diagnostic d'autisme ne doit donc être considéré que lorsque tous les critères diagnostiques sont rencontrés.
Mutisme sélectif
Dans le mutisme sélectif le développement précoce n'est généralement pas perturbé. La personne présente habituellement des compétences de communication appropriées dans certains contextes et situations. Même dans les situations où elle est muette, la réciprocité sociale n'est pas altérée et le mode de comportements restreints et répétitifs n'est pas présent.
Troubles du langage
Dans certaines formes de trouble du langage, il peut y avoir des problèmes de communication et des difficultés sociales secondaires. Mais un trouble spécifique du langage n'est généralement pas associé à une communication non verbale anormale, ni avec la présence d'un mode de comportements restreints et répétitifs.
Trouble de la communication sociale pragmatique
Quand une personne présente un déficit dans la communication et les interactions sociales mais ne manifeste pas de comportements ou d'intérêts restreints et répétitifs, les critères du trouble de la communication sociale pragmatique peuvent être rencontrés plutôt que ceux du trouble du spectre de l'autisme. (Autisme et Asperger: avec le DSM-5, certains recevront plutôt le nouveau diagnostic de "trouble de la communication sociale".)
La déficience intellectuelle sans trouble du spectre de l'autisme
La déficience intellectuelle (trouble du développement intellectuel) sans trouble du spectre de l'autisme peut être difficile à différencier du trouble du spectre de l'autisme chez les très jeunes enfants. Les personnes ayant une déficience intellectuelle qui n'ont pas développé de compétences linguistiques ou symboliques présentent également un défi pour le diagnostic différentiel, puisque le comportement répétitif est souvent présent chez ces personnes aussi.
Un diagnostic de trouble du spectre autistique chez une personne présentant une déficience intellectuelle est approprié lorsque la communication sociale et l'interaction sont faibles par rapport au niveau de développement de compétences non verbales (par exemple, la motricité fine, la résolution de problèmes non verbale).
La déficience intellectuelle est le diagnostic approprié lorsqu'il n'y a pas contradiction apparente entre le niveau de compétences sociales et de communication et les autres compétences intellectuelles.
Trouble du mouvement stéréotypé
Puisque les stéréotypies motrices font partie des critères diagnostiques du trouble du spectre de l'autisme, un diagnostic supplémentaire de trouble des mouvements stéréotypés n'est pas donné lorsque ces comportements répétitifs sont mieux expliquées par l'autisme. Toutefois, lorsque les stéréotypies causent une automutilation et devient au centre d'un traitement, les deux diagnostics peuvent être appropriés.
Trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Les anomalies de l'attention (trop centrée ou facilement distraite) et l'hyperactivité sont fréquentes chez les personnes souffrant d'autisme. Un diagnostic de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité doit être envisagé lorsque des difficultés attentionnelles ou une hyperactivité dépassent les niveaux généralement observés chez les personnes d'âge mental comparable. (8 troubles à ne pas confondre avec le TDAH.)
Schizophrénie
La schizophrénie, lorsqu'elle survient dans la petite enfance, se développe généralement après une période de développement normal ou proche de la normale. Un état prodromique (période de symptômes avant-coureurs), dans lequel des déficits sociaux ainsi que des intérêts et des croyances atypiques se produisent, pourrait être confondu avec les déficits sociaux observés dans l'autisme. Les hallucinations et des délires qui caractérisent la schizophrénie ne sont pas des caractéristiques de l'autisme.
(1) DSM-5 (diagnostic différentiel du trouble du spectre de l'autisme),Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ("Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders"), publié par l'American Psychiatric Association.
Psychomédia
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http://www.psychomedia.qc.ca/autisme/2015-04-06/diagnostic-differentiel
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Re: news lifes :)
Selon le DSM IV (TR), l'autisme se caractérise par l'interaction sociale / communication nettement anormale ou altérée avec des déficits dans: le contact visuel / langage corporel; relations avec les pairs / amitiés; langue / discours etc.
Mais il en est de même avec la société moderne, où vous trouverez des déficiences semblables. Contrairement aux petites sociétés traditionnelles où tout le monde connaît tout le monde dans la localité et partage la même langue, les valeurs et la mentalité, la plupart des gens que vous rencontrez dans les sociétés occidentales modernes sont des étrangers, avec la plupart des personnes rencontrées inconnues par nom, et avec beaucoup de langue différente et les groupes culturels.
On ne peut plus supposer que la personne à qui vous parlez dans une société occidentale moderne a la langue locale comme première langue, ou qu'ils partagent l'un de vos croyances et traditions culturelles.
Au contraire, il faut veiller à ne pas impliquer une telle chose, de peur d'offenser, et vous devez être particulièrement méfiant avec des choses comme le contact visuel, le langage du corps, et le geste, qui peut facilement être mal interprétés. Le résultat est que même les indigènes autochtones ne sont plus à l'aise dans leur propre société, et nous avons la place ce que les sociologues ont appelé l'anomie, l'aliénation, le narcissisme, ou atomisation, avec la religion et la politique privatisée et l'incidence élevée de la semelle d'occupation et la structure familiale isolée .
Le livre de Robert Putnam, Bowling Alone, sonne comme si elle devrait être sur l'autisme, mais en fait, il illustre exactement ce que je fais. Selon lui, «les institutions classiques de la vie civique américaine, à la fois religieuses et laïques, ont été creusées ... à travers un très large éventail d'activités, les dernières décennies ont vu une diminution frappante des contacts réguliers avec nos amis et voisins ... Nous passons moins de temps dans la conversation au cours des repas, nous échangeons des visites moins souvent, nous nous engageons moins dans les activités de loisirs qui encouragent l'interaction sociale occasionnelle, nous passons plus de temps à regarder et moins de temps à faire. Nous savons que nos voisins moins bien, et nous voyons de vieux amis moins souvent. "
[justify]Plus précisément, les sociétés occidentales modernes se caractérisent par une forte incidence de la monoparentalité et le divorce; les taux élevés de criminalité, le comportement anti-social, et de la délinquance; privatisation du sexe et de son divorce de reproduction, avec l'approbation de la masturbation (de loin le plus autiste des pratiques sexuelles et celui qui a été anathématisé dans une mesure étonnante jusqu'à tout récemment); laïcisation et de la privatisation de la religion, la fragmentation de la politique, avec une perte de consensus normatif et un culte de l'individualisme et de la réalisation de soi encouragé par cynisme au sujet des idéologies et des croyances collectives institutionnelles.
Les causes sont claires. L'urbanisation signifie que les groupes sociaux sont trop grandes et anonymes pour permettre la familiarité personnelle. Multi-culturalisme signifie que la société est trop hétérogène pour maintenir une culture mentale commune et que la culture d'accueil est disqualifié de la domination. changement social rapide combinée à une augmentation de l'espérance de vie signifie que les personnes âgées deviennent aliénés et désorientée que les valeurs changent ou inverse dans leur vie, tandis que les jeunes eux et leur monde mental rejettent comme out-of-date et hors de propos.
Google traduce est ton ami aussi.... presque.
https://www.psychologytoday.com/blog/the-imprinted-brain/201004/the-age-asperger-modern-society-is-autistic
Invité- Invité
Re: news lifes :)
kanye's ego a écrit:Borges a été enterré par les modos.
kanye's ego est un phœnix.
On nous cache tout, vraiment, même ici, c'est un scandale, tous en tongs, révolution
Et dire que certains s'étaient embêtés à inventer le Harakiritage pfff, tous en short
Invité- Invité
Re: news lifes :)
La vraiment pathétique du jour :
Il n'y a vraiment que le pigeon, pour, nier ....
Il n'y a vraiment que le pigeon, pour, nier ....
Invité- Invité
Re: news lifes :)
Ben oui mais le doué se perd dans son labyrinthe mais la douance l'est aussi on dirait, labyrinthe, on peut zapper de sujets en sujets, et pour faire une synthèse, accroches toi bibi
,
en fait le meilleur moyen de s'y retrouver c'est de ne pas chercher sur la douance quand on est doué ?
c'est un truc à créer à un "monopdouancely...."
Vous avez tel symptôme, rendez vous directement à telle case, vous venez d'arriver sur la case "rassures toi il ne te manque pas une case", vous gagnez trois tours"...
oui mais dans quel sens ?
Invité- Invité
Re: news lifes :)
Les autistes Asperger s'épanouissent en devenant des geeks
Leïla Marchand
Tech & internet
Science & santé
01.09.2015 - 7 h 05
mis à jour le 01.09.2015 à 14 h 48
Une personne autiste Asperger –un «aspie» comme on les surnomme aussi– ne comprend pas les codes sociaux: l'implicite, le langage non verbal, les conventions tacitement admises...
– Il a du mal à déchiffrer les émotions et à déterminer leur cause:
– Il ne comprend pas toujours le second degré et les expressions imagées (ses amis sont obligés de le prévenir lorsqu’ils sont sarcastiques):
Capture d'écran de la page Facebook de dessin gérée par Cléa
Alexandre y personnalise son engagement social, pour ne pas trop s’exposer:
François préfère directement se passer de Facebook:
Se confier à l'oreille d'autres autistes peut être réellement bénéfique, peut-on lire dans l'étude de Benford et Standen de 2009:
Cléa est modératrice depuis un an et demi sur le forum Asperansa:
Capture d'écran d'un forum sur Asperger, Asperansa.org
Fondu de littérature (137 livres lus en un an, au dernier décompte), François, lui, est actif sur une poignée de petites communautés en ligne:
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[size=42]‘Asperger’, le syndrome geek : mythe ou réalité ?
Par Iscom Master Marque et Management de l'Innovation le 16 février 2010[/size]
[size=14]
Partager la publication "‘Asperger’, le syndrome geek : mythe ou réalité ?"[/size]
Kim Peek, atteint d’autisme savant, est décédé le 19 décembre dernier. Célèbre pour avoir inspiré au scénariste de Rain Man le personnage de Raymond Babbitt, cet homme atteint du syndrome d’Asperger incarné à l’écran par Dustin Hoffman, Kim pouvait lire deux pages d’un livre en même temps et les retenir en quelques dix secondes. Triste actualité qui replace cependant sur le devant de la scène un syndrome encore trop peu connu.
Trouble neurologique qui se manifeste par une difficulté de compréhension des rapports sociaux et, par conséquent, par un embarras à communiquer avec ses semblables, le syndrome d’Asperger est encore peu connu, bien que répandu. Il touche majoritairement les hommes (quatre à cinq fois plus que les femmes) et est souvent rapproché de cas d’autisme. Identifié pour la première fois en 1944 par le psychiatre autrichien Hans Asperger, ce trouble est reconnu comme étant d’origine génétique et ses conséquences sont très complexes. En effet, si les « aspies » éprouvent une véritable difficulté à décoder les informations relationnelles et émotionnelles transmises par leurs contemporains, ils sont, en revanche, dotés de capacités intellectuelles globalement supérieures à la moyenne. Véritables génies du calcul mental et de la logique, ils présentent souvent une mémoire exceptionnelle. Les conventions sociales constituant leur principal problème, ils sont fréquemment diagnostiqués par erreur comme autistes ou parfois même schizophrènes et sont ainsi mis en marge de la société, aussi bien en termes de socialisation qu’en termes d’intégration scolaire et professionnelle.
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4 mars 2013 - J'ai vécu 30/35 ans en quasi monotâche, neurotypique, dans la boîte, ..... Je pense personnellement que la piste autisme/asperger/zèbre est à ...
Leïla Marchand
Tech & internet
Science & santé
01.09.2015 - 7 h 05
mis à jour le 01.09.2015 à 14 h 48
Le personnage de Sheldon Cooper, dans la comédie américaine The Big Bang Theory, présente des traits autistiques très marqués. / Capture d'écran de la série
Coups de gueule sur YouTube, communautés d'entraide sur les forums, témoignages sur les blogs: handicapés en société, les autistes Asperger ont trouvé, via internet, un moyen de s'exprimer et de se créer une identité.
Aux États-Unis, il est encore parfois appelé «le syndrome geek». Le syndrome d’Asperger transformerait les personnes qui en sont atteintes en petits génies de la Silicon Valley (c'est ce que racontait ce reportage de Wired de 2001), ayant hérité du gène de la technologie et d'un QI exceptionnel, à défaut de savoir se faire des amis.
Aujourd'hui, on est revenu de cette définition caricaturale. D'après la définition scientifique, le syndrome d'Asperger se caractérise par une altération des interactions sociales (semblable à celle observée dans l'autisme), associée à un répertoire d'intérêts et d'activités restreint, stéréotypé et répétitif. Mais contrairement à l'autisme, il ne s'accompagne pas de troubles du langage ou du développement cognitif.
Un algorithme pour se faire des amis
Une personne autiste Asperger –un «aspie» comme on les surnomme aussi– ne comprend pas les codes sociaux: l'implicite, le langage non verbal, les conventions tacitement admises...
Le personnage de Sheldon Cooper, dans la série américaine The Big Bang Theory, même si pas officiellement diagnostiqué Asperger, aide à concevoir ce que cela implique au quotidien:
– Il se retrouve complètement démuni lorsqu’il s’agit de faire la conversation ou de dire des banalités afin de consoler ses amis (se contentant au mieux de leur tapoter l’épaule en disant «Laa laa», comme on le lui a appris).
– Il est très maladroit dans ses relations et tente d'inventer un algorithme pour se faire des amis.
– Inconscient que «toute vérité n’est pas bonne à dire» ou que certains sujets sont intimes, il livre le fond de sa pensée sans prendre de pincettes:
«Je ne veux pas être impoli ou discourtois, mais je tenais simplement à vous dire que votre profession est une escroquerie et que votre gagne-pain dépend de la crédulité des gens stupides. Mais encore une fois, pas d'offense!»
– Il a du mal à déchiffrer les émotions et à déterminer leur cause:
«Sheldon: –Es-tu énervé à cause de quelque chose?
Leonard: –Quel était ton premier indice?
–D'abord l'heure tardive, puis ton manque d'énergie et enfin ton irritabilité.
–Oui, je suis énervé!
–Oh. Je ne repère pas souvent ces choses-là. Un point pour moi!»
– Il ne comprend pas toujours le second degré et les expressions imagées (ses amis sont obligés de le prévenir lorsqu’ils sont sarcastiques):
«L'amour est dans l'air? Faux. L'azote, l'oxygène, le carbone sont dans l'air.»
Internet, fenêtre sur le monde des neurotypiques
Cette cécité sociale peut être très handicapante en société. Mais dès qu'un «aspie» passe la porte de chez lui, enfin seul, ses difficultés s'envolent.
C'est là que l’arrivée d’Internet a tout changé pour les personnes atteintes de ce syndrome. Avec ses réseaux sociaux, ses blogs et ses forums, il rend possible ce tour de force: être dans le monde tout en restant à distance des gens.
«J’ai commencé à tout faire via ces outils fabuleux: études, travail, achats, activités sociales, organisation, préparation de déplacements, hobbies..., s'extasie Alexandrasur son blog. On peut visiter le monde avec Google Earth [...], repérer les moindres détails d'une rue [...], visiter virtuellement des musées...»
Pour autant, le monde virtuel n'est pas une nouvelle «bulle» où les autistes resteraient cloîtrés, trop heureux d'échapper au monde chaotique des neurotypiques. Communiquer par l'écriture représente une petite révolution au niveau de leurs interactions sociales: les voilà débarrassés de la corvée du décryptage des regards, des gestes et des expressions faciales.
Aucun parasite, même pas le bruit environnant, apprécie Julie, 30 ans, aspie enseignante-chercheur à Nantes: «On va à l’essentiel, il y a beaucoup moins d’implicites et de sous-entendus.» Et nul besoin de mettre les formes pour aborder son interlocuteur, note Alexandre, 25 ans, en service civique à Nancy:
«Il y a moins de règles et de formalités: on n'a pas besoin de dire des formules de politesse ou de parler de la pluie et du beau temps. On peut aborder quasiment directement les sujets qui nous préoccupent.»
Parler via Internet offre aux Asperger «un contrôle accru» sur la conversation grâce à «la nature asynchrone de la communication», note une étude de l’Université de Nottingham.En clair, un message écrit n'exige pas une réponse dans la seconde. Pour des personnes sujettes à l'anxiété, c'est une aubaine, comme en témoigne Alexandre:
«J’ai davantage de temps pour réfléchir à ce que je veux répondre, la façon dont je dois répondre, la syntaxe et l’organisation de ma réponse… Je ne me sens pas oppressé par la soudaineté d’une conversation et l’exigence de retour, comme à l’oral, et si besoin, je peux reporter ma réponse à plus tard sans que ce ne soit gênant.»
Et quoi de plus clair qu'un grand sourire jaune? «Les émojis peuvent être de très bons alliés» pour décoder les expressions, approuve François, 21 ans, de Nancy. A condition de les comprendre, tempère Hadrien, blogueur breton de trente ans:
«Les émojis ne me facilitent pas la tâche. Je les rajoute pour adoucir mes propos, des fois qu'ils soient interprété avec un mauvais "ton". Mais c'est plutôt difficile de choisir le bon. Dans l'autre sens, c'est quand même intéressant. On peut savoir si la personne rigole ou si elle est sérieuse, quand une phrase est ambigu.ë»
Julia, étudiante nantaise de 26 ans et utilisatrice acharnée de Twitter, leur préfère les GIFs: ils sont plus facilement identifiables et il y en a «vraiment pour chaque situation».
Facebook, labyrinthe social
Facebook serait-il aussi la solution idéale pour les «aspies»? Oui et non. La bonne nouvelle, c’est que «la plupart des utilisateurs Asperger (64%) cherchent un engagement social, à créer des liens sur les communautés en ligne», analysaient deux chercheuses de l’université de Pittsburgh en 2010. «Et les boutons comme le “J’aime” ou les rappels d’anniversaire leur évitent de chercher quelque chose à dire et peuvent les aider à “briser la glace” avec quelqu’un.»
Cléa, 26 ans, apprécie cette hiérarchisation, cette façon plus «structurée» d’envisager les relations:
«Ça me permet de suivre certaines personnes et de partager des informations. Il y a un côté dématérialisé au niveau contacts, amitiés. C'est plus superficiel. Recevoir un mot pour son anniversaire ou autre nouvelle sur Facebook a moins d’impact que de manière directe (SMS, appel...). Ca demande moins d'investissement.»
Capture d'écran de la page Facebook de dessin gérée par Cléa
Alexandre y personnalise son engagement social, pour ne pas trop s’exposer:
«Lorsqu’on utilise ce réseau social, on dispose d’une liberté totale de choisir ses contacts en fonction de ses intérêts ou ses affinités, de sélectionner plus facilement ce qu’on a envie de partager et à qui, de s’investir ou non dans des groupes de discussion, etc.»
Mais ces réseaux sont loin d'effacer tous les pièges sociaux dans lesquels les personnes autistes ne manquent pas de tomber. D'abord, il reste des informations implicites, liées aux émotions ou aux intentions, que l'écrit ne révèle pas. Alexandre l'a appris à ses dépens:
«Dans le cas où une personne n’exprime pas clairement le fait qu’elle est triste ou heureuse, je ne dispose d’aucun indice ou point de repère pour le deviner ou même l’imaginer. J’arrive seulement à m’en rendre compte lorsqu’il s’agit d’une personne avec qui j’ai l’habitude de converser par écrit, parce que je suis attentif aux détails et qu’il y a toujours des éléments qui changent dans notre manière d’écrire en fonction de notre humeur.»
Bloqués par leurs «amis» Facebook
Mais le gros problème, sur Facebook, ce n'est pas d’établir un contact. C’est de le maintenir. Les participants à l’étude de l’Université de Pittsburgh racontent qu’après avoir réussi à contacter des amis en ligne, ces derniers les ont souvent bloqués... ou les ont tout simplement ignorés.
Les «aspies» qui ont été assez chanceux pour avoir une explication rapportent que leurs interlocuteurs les ont trouvé trop directs ou trop intrusifs. Inadaptés. Les mêmes reproches qu’entendus au quotidien, en somme. A quelle fréquence faut-il envoyer des messages, poster des statuts sur Facebook? Quel degré de détails faut-il donner? A qui? Aucune règle écrite ne le dit. Mais nul n’est censé ignorer la convention sociale, sous peine de se voir exclure.
Un sujet de l’étude raconte par exemple qu’après un rendez-vous avec une femme, il l’a bombardée de messages. Il avait un autre ami qui faisait de même avec lui, il pensait logiquement pouvoir reproduire le même schéma. Mais la jeune femme, elle, a peu apprécié et a coupé court à leur relation. Pour éviter ce genre de situation, un autre «aspie» de l'étude explique avoir relevé combien de fois par jour chacun de ses amis Facebook postait des messages. Il a fait une moyenne des résultats et se maintient lui-même à ce niveau moyen.
Julia, blogueuse et utilisatrice de Twitter, est bien consciente que quelque chose lui échappe:
«Je n’ai jamais vraiment compris comment on entretenait des contacts. Il y a toute une stratégie de personal branding sur les réseaux sociaux qui m’échappe un peu. Il y a sûrement des jeux de séductions avec les lecteurs ou lectrices des blogs, les followers, etc, une manière de se faire aimer online que je ne maîtrise pas.»
Les «aspies» disent généralement les choses comme ils les pensent, sans tabou, sans second degré, sans intention d'embellir les choses ou de les exagérer. Une franchise qui peut leur causer beaucoup de tort. «Faire preuve d'empathie, se mettre à la place de l'autre, est presque inaccessible pour une personne autiste», insiste Danièle Langloys, présidente d'Autisme France.
Selon les personnalités et le niveau intellectuel, certains parviennent à compenser et à être attentifs aux autres. Sinon, ils communiquent «avec la grâce d'un éléphant dans un jeu de quilles».
François préfère directement se passer de Facebook:
«Je considère que la fonction première de ce site, c’est de faire une vitrine de soi. Le problème, c’est que je me sais grande gueule et pas forcément toujours avisé. J’ai, par le passé, causé du tort en parlant trop à l’oral et je sais que si tu me donnes un espace dont le but intégral est l’exposition de soi, ça pourrait avoir des conséquences encore pire qu’à l’oral.»
Sur les forums, les aspies parlent aux aspies
Mal à l'aise sur les réseaux classiques, les Asperger ont créé leur propre communauté en ligne. Les forums spécialisés sont très actifs (Asperansa compte 2.000 membres), et on compte également, ça et là, des plateformes de rencontres entre Aspergers et des groupes de discussion Facebook. La page «Problems of An Aspie», par exemple, raconte dans de petits posts hilarants le quotidien des Aspergers:
Se confier à l'oreille d'autres autistes peut être réellement bénéfique, peut-on lire dans l'étude de Benford et Standen de 2009:
«Beaucoup d'utilisateurs autistes visitent des forums de discussion pour partager leurs problèmes ou faire appel à l'aide ou à l'opinion des autres. [...] De plus, une participation directe n'est pas nécessairement requise, ils ont la possibilité de simplement lire les conversations passées.»
Cléa est modératrice depuis un an et demi sur le forum Asperansa:
«On y trouve beaucoup de chaleur humaine. Bien sûr, de temps en temps, il y a quelques prises de tête, comme dans tout groupe. [...] Il y a beaucoup de place pour les conseils et le soutien. On s'efforce de ne pas laisser les gens sans réponse. Même si on a pas forcément la solution, on leur met un petit mot de soutien.»
Capture d'écran d'un forum sur Asperger, Asperansa.org
Dans les discussions du forum, les utilisateurs témoignent, échangent des adresses de professionnels, lancent des appels à l'aide («Comment diminuez-vous votre niveau d'anxiété?») ou au débat («Les Aspies peuvent ils se soucier d'autrui ?»). Entre Aspies, ils ne craignent pas le jugement des autres, apprécie Cléa, et ils se comprennent plus facilement.
Alexandre a pu y gagner en assurance, s'y forger une identité propre et le sentiment d'appartenir à une communauté: «C’est un soulagement et une libération de réaliser que finalement on n’est pas seul, et que nos multiples difficultés se retrouvent également chez les autres.»
Ces échanges en ligne peuvent mener à de belles rencontres... Cléa s'est fait d'autres amis aspies, Meï, 41 ans, d’Ille-et-Vilaine, y a rencontré son compagnon et Hadrien a organisé, avec quatorze autistes adultes, une grande rencontre sur plusieurs jours, dans un gîte, en avril dernier:«Une première.»
Des «sites de passionnés de mouches drosophiles»
Paradoxalement, ce ne sont pas les sites consacrés à Asperger qui ont le plus de succès auprès des personnes atteintes de ce trouble. Julia, par exemple, les évite:
«Je trouve que l’activité sur Internet des aspies relève surtout de la complainte et j’ai cessé d'aller sur ces sites pour me préserver psychologiquement.»
Plus simplement, si ces sites ne séduisent pas tous les aspies, c'est à cause d'une autre caractéristique du syndrome: les intérêts spécifiques. Une personne Asperger cultive une ou plusieurs passions, qui occupent le plus clair de son temps. «Et lorsque l'on est passionné de mouches drosophiles, pour reprendre l'exemple de Josef Schovanec, il n'y a aucune raison d'aller s'inscrire sur un forum spécialisé dans l'autisme», résume Hadrien.
De ce côté-là, quelle plus belle invention qu'Internet? Même les sujets les plus pointus sont indexés sur Google et vous y trouverez toujours plus passionné que vous. Alexandre, incollable sur la Seconde Guerre mondiale et les drapeaux (comme Sheldon Cooper dansThe Big Bang Theory), peut y passer plusieurs heures d'affilées:
«Ce qui me fait envie, c’est d’apprendre un maximum de choses pour connaître le mieux possible certains sujets, parce que c’est toujours ainsi que je fonctionne. Mais les contacts humains qui pourraient y être reliés sont souvent optionnels. De plus, dans le cas des drapeaux, je ne pense pas que ça intéresserait quelqu’un.»
Fondu de littérature (137 livres lus en un an, au dernier décompte), François, lui, est actif sur une poignée de petites communautés en ligne:
«Je ne connais personne dans mon entourage qui ait lu Edgar Hilsenrath sans que je l’ai au préalable tanné pour qu’il le fasse. Via le web, je peux parler avec des gens qui ne m’ont pas attendu pour s’être enfilé toute sa bibliographie.»
YouTubeurs et blogueurs militants
«Bonjour à tous! C'est SuperPépette. L'autiste qui non seulement parle, mais a des choses à vous dire.» Julie, 30 ans, commence toutes ses vidéos Youtube par cette formule, avant de tenter d'expliquer en quelques minutes le quotidien de son syndrome. Sa vidéo la plus populaire, mise en ligne il y a un an, compte déjà plus de 55.000 vues.
«Je me suis dit que ça serait impactant de permettre aux gens de constater par eux-mêmes, en voyant ma trombine sur une vidéo, qu’une personne autiste est bien loin des préjugés qui sont véhiculés», explique-t-elle.
Avant de se mettre face à une caméra pour raconter le «top 10 des réactions les plus stupides face à une personne autiste», elle a longtemps hésité: «C’est loin d’être anodin de se donner à voir de cette façon sur internet, d’abandonner son anonymat, sa petite zone de confort». Les messages d'encouragement de la part d'autistes et de familles l'ont poussée à continuer.
Capture d'écran du blog de Julie, «Emoi, émoi et moi»
Sur le net, la parole des personnes autistes se libère. On ne compte plus le nombre de blogs tenus par des Aspies: Julie vide son sac sur EmoiemoiEtmoi, Meï alimente régulièrement ses «Chroniques extra-terriennes», Magali raconte ses galères de maman sur Wonder Aspie Woman, Cléa en a ouvert sept, surtout pour y poster ses dessins, Hadrien disserte sur ses «aspiecotages et geekeries», Dans les fleurs parle du syndrome au féminin... Et Julia pousse ses coups de gueule sur La Fille Pas Sympa:
«J’ai décidé de faire un blog suite une énième déception dans le milieu professionnel face à mes particularités. C’était mon premier post. Je pense que j’avais besoin d’un espace pour m’exprimer. Dans la vie, on me pose souvent des questions plutôt simplistes et on se voit refuser la parole si on sort des codes de la conversation. J’ai envie que des autistes puissent le lire, sourire et se sentir moins seuls.»
Ces espaces finissent par former, ensemble, une petite communauté militante. Ici, on y parle du syndrome sur un ton décomplexé, avec des gifs et des photos, on confie ses petites galères ou ses petits plaisirs («Du bonheur d'être aspie: mon top ten», écrit Julie) et on taquine un peu les NT, les «neurotypiques».
@Eli_Gallifrey ABOLISSONS LA BULLE AUTISTIQUE et remplaçons-la par TROP SWAG POUR ÊTRE COMPRIS PAR LES NT.— La Fille Pas Sympa (@FelineNoblWoman) 14 Juillet 2015
«Ça se rapproche de ce que l'on peut voir dans les pays anglo-saxons, plus habitués à ce communautarisme, analyse Danièle Langloys, d'Autisme France. Ça peut être très drôle, comme par exemple quand ils font "La liste des défauts des neurotypiques", mais il faut faire attention à ce que ces communautés ne soient pas synonyme de repli sur soi, de violence haineuse envers l'autre.»
Diagnostiqué sur Internet
Alors, Internet, un paradis pour les autistes Asperger? Certains se sont emparés des blogs et des réseaux de façon remarquable. Mais ils ne représentent qu'une petite partie du monde des autistes Asperger, selon Danièle Langloys: «Cela dépend des niveaux intellectuels, des personnalités, des différents troubles associés qu'ils peuvent avoir... Pour beaucoup, cela ne va pas du tout de soi de se réunir, d'aller vers l'autre.»
En revanche, depuis quelques années, Internet a amorcé une véritable révolution du point de vue de la sensibilisation et du diagnostic, confirme la présidente d'association: «Tous ces réseaux et ces sites d'information ont permis de mieux faire connaître les signes de l'autisme auprès des familles comme des adultes.»
L'autisme Asperger étant un handicap «invisible», de nombreuses personnes finissent par se reconnaître dans ses symptômes très tardivement. Plusieurs tests sont d'ailleurs en ligne pour se livrer à un premier pré-diagnostic (l'AQ Test, l'Aspie-Quizz, le RAADS-14 Screen).
C'est comme ça qu'un beau jour, à 28 ans, Julie a découvert qu'elle était Asperger:
«C’est en tombant par hasard sur le témoignage d’une femme Asperger que je me suis reconnue dans le SA. Et en fouillant un peu, j’ai réussi à trouver le nom d’un psychiatre spécialisé dans ma région, qui a posé mon pré-diagnostic. Sans Internet, je crois que je ne serais toujours pas diagnostiquée à l’heure actuelle.»
Cette plus grande sensibilisation en ligne vient compenser (un peu) le retard de la France en matière de diagnostic. Les centres dédiés au syndrome d'Asperger restent encore trop peu nombreux et les idées reçues très répandues.
http://www.slate.fr/story/104315/internet-reseaux-sociaux-aide-autistes-asperger
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Internet : Culture et Communication
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Auteur de l'article : Fabien Loudieux
Le Syndrome Geek
Cet article est une vulgarisation scientifique du syndrome "geek" ; Ainsi qu’un bref exposé sur son origine physiologique.
Avant même de commencer l’article, je dois préciser que les personne présentant le syndrome « du geek » ne sont des malades mentaux. Il s’agit de syndrome visant à caractériser le comportement non pathologique, dont non maladif, de nombreuses personnes se présentant comme des inconditionné de l’informatique, des sciences et du virtuel.
Geek, présentation
La société connaît une recrudescence de personne passionné présentant un comportement de société différent et marginale. C’est personne présente souvent les symptômes d’autisme de haut-niveau ou Asperger. C’est deux syndrome n’étant pas a leur actuel différenciable, nous allons ici faire l’amalgame des deux.
Un geek excelle généralement dans un secteur restreint et qualifiait au début les intellectuelle américain souvent rejeté par la plupart de leur camarade par leurs attraits aux sciences et aux mathématiques notamment, et beaucoup moins aux fêtes et ou loisir commun comme le sport.
De nos jours, un geek et un passionné d’informatique ayant plutôt un profil scientifique et fan de science fiction, d’héroïque-fantaisie (mélange de conte et de légende retravaillé en monde nouveau et imaginaire). Un geek est caractérisé également par sa passion démesurer mais restreinte souvent à quelque activité, une mauvaise insertion, un comportement parfois étrange en publique, présentant parfois des problèmes de communication de ses émotions, une hypersensibilité et un stress visible lors de situation inhabituelle ou émotionnelle …
Nous pourrons synthétisés cela en quelque mot un geek :
. Hypersensibilité,
. Activité et comportement restreint et stéréotypé
. Un manque de réciprocité sociale ou émotionnelle,
. Des troubles plus ou moins accentué de la communication (surtout s’il s’agit d’autisme de haut niveau car un Aspi *individu Asperger* ne présente pas de tel trouble).
Le Syndrome d’Asperger ou l’Autisme de haut-niveau.
Tout d’abord, un autiste et un individu présentant principalement et à des intensités variable les troubles suivants : (en exemple, je citerais l’enfant dans le film Code mercurie)
Dès l’enfance :
.L’altération qualitative des interactions sociales réciproques, sévère et durable ;
.Trouble de la communication, marquée et durable, qui affecte les capacités verbales et non verbales ;
.Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités.
Le syndrome d’Asperger peut être considéré comme se situant dans la partie haute du spectre des troubles autistiques, à la différence de l’autisme classique. La différence principale entre l’autisme classique et le syndrome d’Asperger est l’absence de retard intellectuel, ce qui facilite les thérapies. De plus, un Aspi ou un autiste de haut-niveau arrive, en fonction de leur niveau autisme, à pallier en partie leur trouble et s’insérer tant bien que mal dans la société (et rester ainsi indécelable). Mais si la situation ne l’exige pas, ils retourneront généralement et naturellement vers un comportement autistique. Généralement, un appui extérieur et nécessaire pour « motiver » un Aspi ou un autisme a comportement plus normale.
. Le syndrome affecte plus de garçons que de filles, avec un ratio d’environ 8 pour 1.
Les cause du syndrome Aspi.
Contrairement à certaine maladie psychologique, ces cas là sont causés par des facteurs irréversibles. En effet, plusieurs théories sont mises en avant par les chercheurs :
. Une découverte montre que les individus souffrant des ces syndromes présentent au niveau cortical une lésion causé lors du développement fœtale. Au lieu de présenter de nombreuse petite cellule aux ramifications importantes, l’individu présente dans certaines zones cérébrales de grosse cellule à faible connexion. Les neurologues pensent que ce manque de ramification peuvent avoir des conséquences sur l’intégration de l’information au niveau de l’individu. Il présente des zones performante constitué de réseau efficace de synapse et de grosse cellule, ce qui les rend très performant dans certain secteur, cependant, leur manque de connexion avec les autres partie du cerveau affecte la communication avec celle ci, ce qui peut provoquer une sensation d’oublie ou de non perception des événements annexes, qu’il soit d’ordre environnemental, interne ou émotionnelle. Il faut comprendre que la part la plus importante de l’individu réside finalement dans ses parties fortement utilisé et perforante tandis que les autres semble être oublié. Elles ont donc un rôle mineur dans les impressions de l’individu (ses émotions, ses désir …) et donc de ces actes. Cela créé finalement des « passionnés » qui sont très efficaces dans certains secteurs spécifiques, mais qui ont des difficultés d’imaginer ou ressentir certaine chose, au point même de leurs incompréhensions.
. Simon Baron-Cohen soutient que le syndrome d’Asperger serait la manifestation d’un « cerveau hypermasculin », ce qui expliquerait la plus forte prévalence du syndrome d’Asperger chez les garçons. Des études récentes sur le taux de testostérone dans le sang de l’enfant à naître accréditent partiellement cette thèse. Le syndrome d’Asperger ne serait qu’un comportement masculin disproportionné.
. D’autre hypothèse sont exploréa, notamment pour comprendre la raison de l’accroissement des populations Aspi. Déjà, la vaccination, le mercure, la pollution des pesticides … sont suspectés. De plus, une hypothèse met en relation certaines mutations chez la mère touchant la composition du placenta provoquant peut être les lésions cérébrales du fœtus.
voir aussi : le phénomène geek (retour à l’article)
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[size=42]‘Asperger’, le syndrome geek : mythe ou réalité ?
Par Iscom Master Marque et Management de l'Innovation le 16 février 2010[/size]
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Kim Peek, atteint d’autisme savant, est décédé le 19 décembre dernier. Célèbre pour avoir inspiré au scénariste de Rain Man le personnage de Raymond Babbitt, cet homme atteint du syndrome d’Asperger incarné à l’écran par Dustin Hoffman, Kim pouvait lire deux pages d’un livre en même temps et les retenir en quelques dix secondes. Triste actualité qui replace cependant sur le devant de la scène un syndrome encore trop peu connu.
Trouble neurologique qui se manifeste par une difficulté de compréhension des rapports sociaux et, par conséquent, par un embarras à communiquer avec ses semblables, le syndrome d’Asperger est encore peu connu, bien que répandu. Il touche majoritairement les hommes (quatre à cinq fois plus que les femmes) et est souvent rapproché de cas d’autisme. Identifié pour la première fois en 1944 par le psychiatre autrichien Hans Asperger, ce trouble est reconnu comme étant d’origine génétique et ses conséquences sont très complexes. En effet, si les « aspies » éprouvent une véritable difficulté à décoder les informations relationnelles et émotionnelles transmises par leurs contemporains, ils sont, en revanche, dotés de capacités intellectuelles globalement supérieures à la moyenne. Véritables génies du calcul mental et de la logique, ils présentent souvent une mémoire exceptionnelle. Les conventions sociales constituant leur principal problème, ils sont fréquemment diagnostiqués par erreur comme autistes ou parfois même schizophrènes et sont ainsi mis en marge de la société, aussi bien en termes de socialisation qu’en termes d’intégration scolaire et professionnelle.
L’article qui crée la confusion
Résumer ce qu’est un geek en une phrase est assez réducteur, mais disons qu’il s’agit d’une personne passionnée par l’informatique et le web, y consacrant la majeure partie de son temps. Vous avez dit réducteur ? C’est également sujet à confusion. Le magazine Wired, spécialisé dans les nouvelles technologies et véritable institution chez les aficionados du web et autres « geeks », a publié le 9 décembre 2001 un article traitant du syndrome d’Asperger. Son auteur, Steve Silberman, avait mené l’enquête et rencontré des enfants atteints du syndrome d’Asperger dans plusieurs familles d’informaticiens de la Silicon Valley, aux Etats-Unis. Il avait notamment rapporté les propos de Nick, un enfant de 11 ans ayant entièrement créé et mis en forme dans les moindres détails sur son ordinateur un monde imaginaire rempli de créatures féeriques, reprenant les codes du combat entre le bien et le mal et de la physique quantique.
Au cours de cette enquête, Silberman indiquait que le nombre de cas d’autisme et d’Asperger dans ces familles de développeurs et de programmeurs informatiques de la Silicon Valley était très important, justifiant une fois de plus que l’héritage génétique est indiscutable. C’est pour cette raison que l’auteur a titré son article « The geek syndrome », créant ainsi pour la décennie suivante une confusion entre ce trouble neurologique et la culture geek à travers le monde. En effet, l’une des principales caractéristiques des personnes atteintes de ce syndrome est d’avoir et des intérêts spécifiques et de s’y tenir de façon quasi exclusive. Mathématiques, science et logique sont leurs terrains de prédilection. De là à conclure que les « aspies » sont des geeks et inversement, il n’y a qu’un pas, mais est-ce vraiment le bon ?
Quand les « aspies » inspirent…
« BAZINGA ». Réplique désormais culte, il s’agit du seul et unique trait d’humour volontaire de Sheldon Cooper, personnage de la série américaine « The big bang theory », adulé dans le monde entier pour son caractère très particulier. Physicien de génie atteint du syndrome d’Asperger, Sheldon passe l’intégralité des trois saisons de la série jusqu’alors diffusées à s’interroger sur la signification des échanges entre ses amis geeks et leur voisine Penny, préférant se réfugier dans l’étude de la théorie des cordes et dans la lecture de comics. Le succès de cette série tient principalement sur les épaules de ce personnage, parfait exemple d’« aspie ». Un compte au nom de Sheldon Cooper a même été créé sur le réseau social Twitter. Régulièrement mis à jour, il est suivi par plus de 29 000 personnes !
L’exemple d’Asperger le plus célèbre est bien entendu celui de Raymond Babbitt, dans le filmRain Man, réalisé en 1988 et couronné de quatre Oscars. Dustin Hoffman, qui y incarne le personnage principal, s’est largement inspiré de la vie de Kim Peek pour ce rôle de composition, bien que ce dernier ne soit en réalité atteint d’autisme savant d’une forme rare. Le scénariste du film, Barry Morrow, fasciné par l’extraordinaire mémoire de Kim Peek (il pouvait lire deux pages d’un livre en même temps et les retenir par cœur en quelques secondes) lors d’une rencontre due au plus grand des hasards en a tiré le scénario de Rain Man.
Nombreux sont les exemples de personnages de fiction atteints du syndrome d’Asperger. Ce trouble neurologique fascine. Pourtant, ces personnages ne reflètent pas vraiment la réalité : entourés socialement malgré leur particularité, intégrés dans le monde du travail… La réalité est quelque peu moins rose.
État des lieux : dur retour au réel
« I’m not crazy, my mother got me tested » (je ne suis pas fou, ma mère m’a fait faire des analyses). Cette phrase, prononcée par l’« aspie » Sheldon Cooper dans la troisième saison de la série « The big bang theory » résume assez justement le calvaire enduré par les personnes atteintes de ce trouble. Souvent pris pour des autistes de haut niveau voire pour des schizophrènes en raison de leurs difficultés à comprendre et communiquer avec les autres, les Asperger ne sont que très peu intégrés dans la société, et ce partout dans le monde. Le diagnostic est éminemment compliqué, la frontière entre autisme et syndrome d’Asperger étant plus que floue.
Cette marginalisation commence dès la petite enfance. En effet, l’intégration en milieu scolaire est un problème de taille. En France, un enfant autiste ou Asperger peut être accueilli dans une classe « classique ». Idéalement, il sera accompagné pour cela d’une AVS (Assistante de Vie Scolaire) qui veillera à son développement. Or, les effectifs manquent pour accompagner l’ensemble de ces enfants qui, noyés au milieu d’une classe de 30 élèves et compte tenu de leur particularité, ont tendance à se renfermer sur eux-mêmes. Le manque de moyens a malheureusement bien souvent pour résultat la déscolarisation des enfants atteints du syndrome d’Asperger, alors qu’une intégration en milieu scolaire classique peut représenter la clé pour leur développement futur.
Malgré de grandes capacités intellectuelles, il en va de même pour l’intégration de ces personnes dans le monde du travail. L’association Asperger Aide France milite au quotidien pour faciliter la vie des personnes atteintes de ce syndrome et de leur entourage. Outre les nombreuses conférences et débats organisés pour présenter ce trouble neurologique, elle organise également des séances destinées aux « aspies » afin de leur apprendre à décoder les comportements sociaux, les assister dans leurs démarches auprès de Pôle Emploi, etc.
Le syndrome d’Asperger est un trouble complexe mais peu connu, en dehors des fictions déformant généralement la réalité du quotidien des personnes qui en sont atteintes. Il touche pourtant près de 400 000 personnes en France. Diagnostic compliqué, manque de ressources et problèmes d’intégration de personnes pourtant très intelligentes, nombreux sont les obstacles disposés sur leur chemin malgré le travail extraordinaire des associations. L’absence de médiatisation de ce syndrome n’aide pas à l’évolution des mœurs. Faut-il vraiment qu’une personnalité de premier plan en parle pour que l’on considère enfin la question de manière adaptée ? Dans ce cas, il est temps d’aller solliciter Craig Nicholls, leader du groupe de rock The Vines, lui-même atteint du syndrome d’Asperger. Allez, BAZINGA !
Le site de l’association Asperger Aide France : http://www.aspergeraide.com
Auteur : Sophie Rivet
http://www.marketing-professionnel.fr/tribune-libre/sante-syndrome-asperger-syndrome-geek.html
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Le zèbre, un Asperger neurotypique - Forum ZEBRAS CROSSING
www.zebrascrossing.net › ... › Pathologies zébresques classiques[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
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4 mars 2013 - J'ai vécu 30/35 ans en quasi monotâche, neurotypique, dans la boîte, ..... Je pense personnellement que la piste autisme/asperger/zèbre est à ...
Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Jeu 12 Mai 2016 - 20:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: news lifes :)
et Kawasaki s'est mis au foot, comment tu veux qu'on suive ? je ne dirai qu'une chose : ça m'en mouche un coin. oui mais lequel ? et vu plutôt sous quel angle ? assis ou debout ? parce qu'haut niveau de la perspective, ça change tout, tu vois ?... ou pas....
Invité- Invité
Re: news lifes :)
https://lenombredor.wikispaces.com/file/view/Nombre+d+or,+chaos,+fractales.pdf
Ils mettent toujours des équations au lieu de mettre des images, du coup à un moment où on ne comprend plus rien.
Ou un petit schéma ?
En cela Internet est mal fichu, on n'a pas tout ce qu'on veut en même temps dans le même tableau
Ils mettent toujours des équations au lieu de mettre des images, du coup à un moment où on ne comprend plus rien.
Ou un petit schéma ?
En cela Internet est mal fichu, on n'a pas tout ce qu'on veut en même temps dans le même tableau
Invité- Invité
Re: news lifes :)
[size=30]Une leçon junguienne[/size]
otre inconscient s’est développé à partir de l’obscurité et de l’aube de l’inconscience originelle. La trace de notre individualité a parcouru l’histoire de la vie.
Il existe des opérations et des fonctions psychiques bien avant que n’apparaisse la conscience du moi. L’apparition de l’homme sur terre n’est-elle pas précisément le bourgeonnement et l’éclatement de la conscience ?
Les premiers dangers de la conscience éclose vont d’ailleurs consister en dissociations et oppressions du fait de l’inconscient, très présent, qui surgit dans la conscience. On rencontre des phénomènes de fascination, d’ensorcellement, de perte d’âme, de possession.
Si l’on observe l’apparition de la conscience chez le petit enfant, on voit avec quelles hésitations et quelles lenteurs la conscience du moi se forme, à partir de la conscience parcellaire de quelques moments, et comment des îlots lumineux émergent peu à peu de l’obscurité de l’inconscient.
C’est ainsi que l’homme naît, de l’éclosion de la conscience du moi. On peut imaginer le printemps bourgeonnant de l’humanité, étendu sur des générations de primates.
Il existe des opérations et des fonctions psychiques bien avant que n’apparaisse la conscience du moi. L’apparition de l’homme sur terre n’est-elle pas précisément le bourgeonnement et l’éclatement de la conscience ?
Les premiers dangers de la conscience éclose vont d’ailleurs consister en dissociations et oppressions du fait de l’inconscient, très présent, qui surgit dans la conscience. On rencontre des phénomènes de fascination, d’ensorcellement, de perte d’âme, de possession.
Si l’on observe l’apparition de la conscience chez le petit enfant, on voit avec quelles hésitations et quelles lenteurs la conscience du moi se forme, à partir de la conscience parcellaire de quelques moments, et comment des îlots lumineux émergent peu à peu de l’obscurité de l’inconscient.
C’est ainsi que l’homme naît, de l’éclosion de la conscience du moi. On peut imaginer le printemps bourgeonnant de l’humanité, étendu sur des générations de primates.
A – La psyché
La psyché est un système dynamique, en mouvement constant et autorégulé. Jung appelle libido l’énergie psychique générale.
Le mouvement naturel de la libido se fait vers la conscience et vers l’inconscient, comme le flux et le reflux des marées. Jung appelle progression le mouvement en avant qui répond aux appels de la conscience, régression, le mouvement en arrière qui répond à ceux de l’inconscient.
La régression n’a pas un caractère nécessairement néfaste ; elle peut signifier entre autres choses un retour à un état onirique ou à une oraison silencieuse, après une phase d’activité mentale concentrée et dirigée.
Le mouvement naturel de la libido se fait vers la conscience et vers l’inconscient, comme le flux et le reflux des marées. Jung appelle progression le mouvement en avant qui répond aux appels de la conscience, régression, le mouvement en arrière qui répond à ceux de l’inconscient.
La régression n’a pas un caractère nécessairement néfaste ; elle peut signifier entre autres choses un retour à un état onirique ou à une oraison silencieuse, après une phase d’activité mentale concentrée et dirigée.
Si l’on cherche à canaliser la libido d’une façon rigide et si le refoulement a créé une barrière ou si, pour une raison ou une autre, l’adaptation consciente n’existe plus (parce que les contraintes ou les circonstances extérieures deviennent trop difficiles), le mouvement en avant n’est plus possible. La libido reflue alors dans l’inconscient qui finit par être surchargée d’une énergie en quête de quelque issue.
Peut-être l’inconscient s’écoulera-t-il alors dans la conscience sous forme dephantasmes ou de symptômes névrotiques ; peut-être se manifestera-t-il par un comportement infantile ou animal. Il peut aussi écraser la conscience, en sorte qu’une explosion violente se produit ou qu’une psychose se développe ; en ce cas, tout se passe comme si un barrage avait explosé et que toute la terre fût inondée. Dans les cas extrêmes, la libido ne parvient pas du tout à trouver une issue ; la vie se retire en une régression pathologique comme un reflux total.
Peut-être l’inconscient s’écoulera-t-il alors dans la conscience sous forme dephantasmes ou de symptômes névrotiques ; peut-être se manifestera-t-il par un comportement infantile ou animal. Il peut aussi écraser la conscience, en sorte qu’une explosion violente se produit ou qu’une psychose se développe ; en ce cas, tout se passe comme si un barrage avait explosé et que toute la terre fût inondée. Dans les cas extrêmes, la libido ne parvient pas du tout à trouver une issue ; la vie se retire en une régression pathologique comme un reflux total.
La psyché peut être marquée par des associations d’idées conscientes, semi conscientes ou inconscientes que Jung appelle complexes.
Nous pouvons comparer le complexe à une galaxie, le noyau du complexe agissant comme une sorte d’aimant psychologique, attirant les idées dans son système.
De tout ceci résulte que l’harmonie de l’homme est à rechercher à la fois dans son environnement et dans son monde intérieur.
Nous pouvons comparer le complexe à une galaxie, le noyau du complexe agissant comme une sorte d’aimant psychologique, attirant les idées dans son système.
De tout ceci résulte que l’harmonie de l’homme est à rechercher à la fois dans son environnement et dans son monde intérieur.
Jung insiste sur la réalité de la psyché. Il s’oppose en cela aux réductionnistes, à ceux qui ont pu considérer l’esprit comme une manifestation secondaire, un épiphénomène dans le règne de la matière. La psyché est l’entité réelle au suprême degré, puisqu’elle est seule immédiate. Tout ce dont nous faisons l’expérience est psychique : un son est la transcription psychique d’une vibration de l’air d’une certaine fréquence ; une couleur est la transcription psychique d’une longueur d’onde de lumière.
De la même façon qu’il y a des expériences psychiques reliées au monde extérieur, il y a des manifestations psychiques reliées au monde intérieur.
Jung note une transmutation de la libido à travers les symboles. Ils surgissent de l’inconscient comme une révélation ou une intuition. La libido est une énergie naturelle qui sert d’abord les buts instinctuels de la vie ; mais un excédent de libido est utilisé à des fins culturelles. Cette transmutation de la libido s’exprime par les symboles depuis l’aurore de la civilisation. Elle provient de quelque chose de très profondément enraciné dans la nature humaine.
Le symbole est une vérité, une réalité psychique que l’on ne peut formuler plus exactement.
De la même façon qu’il y a des expériences psychiques reliées au monde extérieur, il y a des manifestations psychiques reliées au monde intérieur.
Jung note une transmutation de la libido à travers les symboles. Ils surgissent de l’inconscient comme une révélation ou une intuition. La libido est une énergie naturelle qui sert d’abord les buts instinctuels de la vie ; mais un excédent de libido est utilisé à des fins culturelles. Cette transmutation de la libido s’exprime par les symboles depuis l’aurore de la civilisation. Elle provient de quelque chose de très profondément enraciné dans la nature humaine.
Le symbole est une vérité, une réalité psychique que l’on ne peut formuler plus exactement.
B – L’inconscient
Nous pouvons voir la psyché comme l’image d’une île : l’aspect conscient de la psyché émerge, l’aspect inconscient, beaucoup plus vaste, s’étend comme la mer. La bande côtière humide que les marées couvrent et découvrent représentel’inconscient personnel qui se distingue de l’inconscient collectif.
L’inconscient personnel appartient à l’individu et à lui seul. Il se compose des impulsions et des désirs infantiles refoulés ; de ce que l’on n’aime pas ou qui n’est pas socialement acceptable ; des perceptions subliminales et des innombrables expériences oubliées.
L’inconscient collectif est une strate plus profonde que l’inconscient personnel ; c’est la substance inconnue d’où émerge notre conscience. Son existence est en partie déduite de l’observation du comportement instinctif.
Les instincts sont définis comme des impulsions vers l’action sans motivation consciente.
L’inconscient personnel appartient à l’individu et à lui seul. Il se compose des impulsions et des désirs infantiles refoulés ; de ce que l’on n’aime pas ou qui n’est pas socialement acceptable ; des perceptions subliminales et des innombrables expériences oubliées.
L’inconscient collectif est une strate plus profonde que l’inconscient personnel ; c’est la substance inconnue d’où émerge notre conscience. Son existence est en partie déduite de l’observation du comportement instinctif.
Les instincts sont définis comme des impulsions vers l’action sans motivation consciente.
Civiliser l’être humain mène à un compromis entre l’homme et la société, entre ce qu’il semblerait qu’il soit et la composition du masque derrière lequel il vit. Jung nomme ce masque persona, nom donné par les acteurs de l’Antiquité pour désigner le rôle qu’ils jouaient. La persona est un phénomène collectif. Elle est la nécessité qui nous relie au monde. Elle simplifie nos contacts en indiquant ce que nous pouvons attendre d’autrui et, dans l’ensemble, les rend plus agréables. Ceux qui négligent le développement de la persona ont tendance à être gauches, à choquer les autres et à avoir des difficultés à faire leur place dans le monde.
L’aspect de nous-mêmes qui veut faire tout ce que nous ne nous permettons pas, et que nous trouvons dans l’inconscient personnel, Jung l’appelle l’ombre. C’est notre être inférieur. Plus la société dans laquelle nous vivons est étroite et restrictive, plus grande est notre ombre. L’aspect collectif de l’ombre est exprimé sous la forme de Satan et de la sorcellerie en général.
L’aspect de nous-mêmes qui veut faire tout ce que nous ne nous permettons pas, et que nous trouvons dans l’inconscient personnel, Jung l’appelle l’ombre. C’est notre être inférieur. Plus la société dans laquelle nous vivons est étroite et restrictive, plus grande est notre ombre. L’aspect collectif de l’ombre est exprimé sous la forme de Satan et de la sorcellerie en général.
Pénétrons plus profondément dans l’inconscient : l’inconscient de l’homme contient un élément féminin complémentaire ; et celui de la femme, un élément masculin. Jung les appelle respectivement anima et animus.
Une image collective de la femme réside, de façon héritée, dans l’inconscient de l’homme. A l’aide de celle-ci, l’homme appréhende l’essence féminine. Vient s’ajouter l’expérience subjective de l’enfant et l’image qu’il a de la mère. Par la suite, l’homme projette l’image sur les diverses femmes qui, de ce fait, l’attirent. Naturellement, cela mène à un éternel malentendu, car la plupart des hommes n’ont pas conscience de projeter leur propre image intérieure de la femme sur un être dissemblable.
Le raisonnement identique s’applique pour l’image de l’homme chez la femme.
Une image collective de la femme réside, de façon héritée, dans l’inconscient de l’homme. A l’aide de celle-ci, l’homme appréhende l’essence féminine. Vient s’ajouter l’expérience subjective de l’enfant et l’image qu’il a de la mère. Par la suite, l’homme projette l’image sur les diverses femmes qui, de ce fait, l’attirent. Naturellement, cela mène à un éternel malentendu, car la plupart des hommes n’ont pas conscience de projeter leur propre image intérieure de la femme sur un être dissemblable.
Le raisonnement identique s’applique pour l’image de l’homme chez la femme.
De l’inconscient surgissent les archétypes. Ce sont des formes de représentation, des intuitions présentes a priori, c’est-à-dire innées.
Les archétypes sont inconscients et ne peuvent donc être postulés. Nous en prenons conscience à travers certaines images typiques qui reviennent dans la psyché. Ce sont les images primordiales qui se sont formées durant les milliers d’années où le cerveau et la conscience de l’homme émergeaient de l’état animal. Leurs représentations, tout en ayant une qualité primordiale, sont atténuées ou modifiées selon l’époque à laquelle elles se manifestent. Certaines apparaissent sous une forme abstraite ou géométrique, par exemple : le cercle, la pyramide, le carré… D’autres se présentent sous formes humaines ou semi humaines, sous formes de dieux, de déesses, de nains, de géants, sous formes d’animaux ou de plantes réels ou fantastiques, dont on retrouve d’innombrables exemples dans la mythologie.
Les archétypes sont vécus à la fois comme des émotions et des images. Leurs effets sont particulièrement remarquables dans des situations humaines typiques et significatives, telles que la naissance ou la mort, le triomphe des obstacles naturels, les âges de la vie où l’homme se transforme, le danger extrême ou l’expérience de la terreur. Dans ces circonstances, une image archétypique qui aurait pu être dessinée dans les grottes de la préhistoire, apparaît souvent au cœur des rêves des plus modernes des hommes.
Les archétypes sont inconscients et ne peuvent donc être postulés. Nous en prenons conscience à travers certaines images typiques qui reviennent dans la psyché. Ce sont les images primordiales qui se sont formées durant les milliers d’années où le cerveau et la conscience de l’homme émergeaient de l’état animal. Leurs représentations, tout en ayant une qualité primordiale, sont atténuées ou modifiées selon l’époque à laquelle elles se manifestent. Certaines apparaissent sous une forme abstraite ou géométrique, par exemple : le cercle, la pyramide, le carré… D’autres se présentent sous formes humaines ou semi humaines, sous formes de dieux, de déesses, de nains, de géants, sous formes d’animaux ou de plantes réels ou fantastiques, dont on retrouve d’innombrables exemples dans la mythologie.
Les archétypes sont vécus à la fois comme des émotions et des images. Leurs effets sont particulièrement remarquables dans des situations humaines typiques et significatives, telles que la naissance ou la mort, le triomphe des obstacles naturels, les âges de la vie où l’homme se transforme, le danger extrême ou l’expérience de la terreur. Dans ces circonstances, une image archétypique qui aurait pu être dessinée dans les grottes de la préhistoire, apparaît souvent au cœur des rêves des plus modernes des hommes.
C- La mythologie
Jung consacre beaucoup de temps à l’étude des mythes. Il les considère comme des expressions fondamentales de la nature humaine.
Certes, lorsqu’un mythe est élaboré et exprimé verbalement, la conscience lui a donné une forme ; mais l’esprit du mythe (la pensée créatrice qu’il représente, le sentiment qu’il exprime ou évoque, le corps de son sujet) vient de l’inconscient collectif. De ce fait, les mythes se retrouvent sous des formes similaires parmi tous les peuples et tous les âges. Quand l’homme perd la faculté de créer des mythes, il perd contact avec les forces créatrices de son être. La religion, la poésie, les contes de fées, dépendent de cette même aptitude.
Jung dit que notre pensée ne peut pas saisir clairement les archétypes, parce qu’elle ne les a pas inventés. Tenter de définir l’inconscient collectif, c’est tenter l’impossible ; car on ne peut connaître ni ses limites ni sa véritable nature. Tout ce qu’on peut faire, c’est observer ses manifestations, les décrire et essayer de comprendre.
En tant que protestant, Jung était très attiré par la religion catholique qui avait pour lui le mérite d’avoir donné une grande place aux mythes et d’être à ce point attentive aux besoins de l’inconscient collectif qu’elle sut, au cours de son histoire, en créer de nouveaux.
Jung s’est beaucoup intéressé à l’alchimie qui lui procurait des matériaux issus de mythes d’une grande richesse. L’alchimie constituait le lien qui réunissait l’esprit de la gnose à celui de la psychologie des profondeurs.
Certes, lorsqu’un mythe est élaboré et exprimé verbalement, la conscience lui a donné une forme ; mais l’esprit du mythe (la pensée créatrice qu’il représente, le sentiment qu’il exprime ou évoque, le corps de son sujet) vient de l’inconscient collectif. De ce fait, les mythes se retrouvent sous des formes similaires parmi tous les peuples et tous les âges. Quand l’homme perd la faculté de créer des mythes, il perd contact avec les forces créatrices de son être. La religion, la poésie, les contes de fées, dépendent de cette même aptitude.
Jung dit que notre pensée ne peut pas saisir clairement les archétypes, parce qu’elle ne les a pas inventés. Tenter de définir l’inconscient collectif, c’est tenter l’impossible ; car on ne peut connaître ni ses limites ni sa véritable nature. Tout ce qu’on peut faire, c’est observer ses manifestations, les décrire et essayer de comprendre.
En tant que protestant, Jung était très attiré par la religion catholique qui avait pour lui le mérite d’avoir donné une grande place aux mythes et d’être à ce point attentive aux besoins de l’inconscient collectif qu’elle sut, au cours de son histoire, en créer de nouveaux.
Jung s’est beaucoup intéressé à l’alchimie qui lui procurait des matériaux issus de mythes d’une grande richesse. L’alchimie constituait le lien qui réunissait l’esprit de la gnose à celui de la psychologie des profondeurs.
Il y a dans notre monde deux grands courants religieux qui s’opposent en permanence. L’un est celui des religions révélées, du dieu présent parmi les hommes, du dieu qui parle, qui gronde, qui ordonne ; ce sont les religions de la conscience (tel le judéo-christianisme). L’autre courant religieux demeure dans les profondeurs secrètes de l’inconscient : c’est la gnose, les religions de l’esprit et de la connaissance, les religions pour lesquelles Dieu demeure l’inconnaissable (tel le christianisme cathare).
D – Les types psychologiques
De la même façon qu’il existe des religions qui procèdent plutôt de la conscience et d’autres plutôt de l’au-delà et de l’inconscient, il est des hommes qui sont plus particulièrement tournés vers l’extérieur d’eux-mêmes, d’autres, vers l’intérieur.
Jung a défini deux grands types psychologiques : celui qui est caractérisé part uneattitude extravertie et celui qui est caractérisé par une attitude introvertie. L’attitude extravertie se caractérise par un écoulement extérieur de la libido, un intérêt pour les événements, les êtres et les choses, une relation, une dépendance vis-à-vis d’eux. Lorsque, chez un sujet, cette attitude est habituelle, Jung le décrit comme appartenant au type extraverti. Le type extraverti est sociable. Dans un milieu qu’il ne connaît pas, il montre de l’assurance. Il est généralement en bon terme avec le monde. En cas de désaccord, au lieu de se retirer, selon la tendance du type opposé, il préfère argumenter et chercher querelle ou essayer de reconstruire selon ses propres critères.
A l’inverse, l’attitude introvertie est une attitude de retrait. La libido s’écoule à l’intérieur. Elle se concentre sur des facteurs subjectifs. La nécessité intime est l’influence prédominante. Quand cette attitude est habituelle, Jung parle de type introverti. Le sujet manque d’assurance dans son rapport aux autres et aux choses, il a tendance à être asocial et préfère la réflexion à l’action.
Chaque type sous-estime l’autre. Il voit l’aspect négatif plutôt que les qualités positives de l’attitude opposée. Cela provoque un éternel malentendu. Au cours du temps, cela a mené à la formulation de philosophies antagonistes, de psychologies contradictoires, de valeurs et de modes de vie différents. Un comportement équilibré inclut à parts égales l’extraversion et l’introversion.
Jung analyse l’influence des deux attitudes dans l’histoire, la façon dont elles ont affecté la philosophie et le développement de la religion. Il détermine leur effet sur la poésie, l’esthétique et, enfin, sur la psychologie.
En occident, nous préférons l’attitude extravertie. Nous la décrivons en termes flatteurs : esprit ouvert, bien adapté… L’attitude introvertie est qualifiée d’égocentrique et même de morbide. En revanche, en orient, l’attitude introvertie a prévalu. Sur cette base, on peut trouver une explication au développement matériel et technique de l’occident et au plus grand développement spirituel de l’orient.
Jung a défini deux grands types psychologiques : celui qui est caractérisé part uneattitude extravertie et celui qui est caractérisé par une attitude introvertie. L’attitude extravertie se caractérise par un écoulement extérieur de la libido, un intérêt pour les événements, les êtres et les choses, une relation, une dépendance vis-à-vis d’eux. Lorsque, chez un sujet, cette attitude est habituelle, Jung le décrit comme appartenant au type extraverti. Le type extraverti est sociable. Dans un milieu qu’il ne connaît pas, il montre de l’assurance. Il est généralement en bon terme avec le monde. En cas de désaccord, au lieu de se retirer, selon la tendance du type opposé, il préfère argumenter et chercher querelle ou essayer de reconstruire selon ses propres critères.
A l’inverse, l’attitude introvertie est une attitude de retrait. La libido s’écoule à l’intérieur. Elle se concentre sur des facteurs subjectifs. La nécessité intime est l’influence prédominante. Quand cette attitude est habituelle, Jung parle de type introverti. Le sujet manque d’assurance dans son rapport aux autres et aux choses, il a tendance à être asocial et préfère la réflexion à l’action.
Chaque type sous-estime l’autre. Il voit l’aspect négatif plutôt que les qualités positives de l’attitude opposée. Cela provoque un éternel malentendu. Au cours du temps, cela a mené à la formulation de philosophies antagonistes, de psychologies contradictoires, de valeurs et de modes de vie différents. Un comportement équilibré inclut à parts égales l’extraversion et l’introversion.
Jung analyse l’influence des deux attitudes dans l’histoire, la façon dont elles ont affecté la philosophie et le développement de la religion. Il détermine leur effet sur la poésie, l’esthétique et, enfin, sur la psychologie.
En occident, nous préférons l’attitude extravertie. Nous la décrivons en termes flatteurs : esprit ouvert, bien adapté… L’attitude introvertie est qualifiée d’égocentrique et même de morbide. En revanche, en orient, l’attitude introvertie a prévalu. Sur cette base, on peut trouver une explication au développement matériel et technique de l’occident et au plus grand développement spirituel de l’orient.
L’analyse s’affine en quatre fonctions, utilisées par l’un ou l’autre des deux types introverti et extraverti pour se conduire dans le monde : la sensation, le sentiment, la pensée, l’intuition, qui, lorsqu’elles se répètent, déterminent une influence dans le type précédemment défini.
http://www.chemins-cathares.eu/200100_reperes_psychologiques.php
Invité- Invité
Re: news lifes :)
La découverte en soi de l’homme total est ce que Jung appelle le processus d’individuation. Il est quelquefois décrit comme un voyage psychologique. Il peut être un chemin tortueux et glissant et semble parfois tourner en rond. Cependant, l’expérience a montré que la description la plus exacte est celle de la spirale. Dans ce périple, le voyageur doit d’abord rencontrer son ombre et apprendre à vivre avec cet aspect de lui-même, formidable et souvent terrifiant. Il n’y a pas de totalité sans reconnaissance des opposés. Le voyageur entrevoit aussi les archétypes de l’inconscient collectif et affronte le risque de succomber à leur étrange fascination. Si la chance lui sourit, il finit par trouver le trésor difficile à atteindre, le trésor du graal.
Quoique tout soit d’abord vécu en image, c’est-à-dire symboliquement, il ne s’agit nullement de dangers en carton, mais de risques très réels auxquels, dans certains cas, un destin peut-être suspendu. Le danger principal consiste à succomber à l’influence fascinante des archétypes.
Jung appelle inflation la possession par les archétypes. Il s’agit d’une invasion venant de l’inconscient collectif.
Pour connaître l’inconscient, il faut en faire l’expérience. Il n’est plus alors inconscient au sens strict du terme, mais étrange, violent, chaotique. Il se présente sous forme de rêves et de visions pouvant apparaître de temps en temps, fondre sur une personne comme un déluge. Si le moi peut se libérer de cette inflation, s’il peut abandonner un peu de sa croyance en son omnipotence, il devient possible de trouver quelque part une position entre celle du conscient, avec ses valeurs durement gagnées, et celle de l’inconscient, avec sa vitalité et sa puissance. Un nouveau centre de la personnalité peut alors émerger. Jung appelle le soi ce nouveau centre de la personnalité. Il est la totalité de l’âme.
http://www.chemins-cathares.eu/200100_reperes_psychologiques.php
Quoique tout soit d’abord vécu en image, c’est-à-dire symboliquement, il ne s’agit nullement de dangers en carton, mais de risques très réels auxquels, dans certains cas, un destin peut-être suspendu. Le danger principal consiste à succomber à l’influence fascinante des archétypes.
Jung appelle inflation la possession par les archétypes. Il s’agit d’une invasion venant de l’inconscient collectif.
Pour connaître l’inconscient, il faut en faire l’expérience. Il n’est plus alors inconscient au sens strict du terme, mais étrange, violent, chaotique. Il se présente sous forme de rêves et de visions pouvant apparaître de temps en temps, fondre sur une personne comme un déluge. Si le moi peut se libérer de cette inflation, s’il peut abandonner un peu de sa croyance en son omnipotence, il devient possible de trouver quelque part une position entre celle du conscient, avec ses valeurs durement gagnées, et celle de l’inconscient, avec sa vitalité et sa puissance. Un nouveau centre de la personnalité peut alors émerger. Jung appelle le soi ce nouveau centre de la personnalité. Il est la totalité de l’âme.
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Invité- Invité
Re: news lifes :)
http://www.persee.fr/docAsPDF/enfan_0013-7545_1967_num_20_2_2417.pdf
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https://books.google.fr/books?id=7QQDw464m6EC&pg=PA98&lpg=PA98&dq=la+croissance+mentale&source=bl&ots=AE4N1KwayQ&sig=CguL0BDMVNsUzGfTmJDOkFArbaE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiFrZiBptXMAhWChRoKHUOxAYQQ6AEIWzAN#v=onepage&q=la%20croissance%20mentale&f=false
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PÉRIODE 1 : La fondation
Ça commence lorsque quelques personnes constatent qu’elles ont un point en commun. Par exemple, qu’elles déjeunent. Elles se disent alors que ça pourrait être intéressant de créer Le Forum du Déjeuner. Les gens pourraient y discuter des différents genres de déjeuners. Et tant qu’à faire, aussi bien prévoir plusieurs sections sur divers sujets d’intérêts public : Sports, Autos, Ciné/Télé, Musique, Sexe, Politique, Religion, Sorties, etc.
Le créateur donne le poste d’administrateur à quelques amis, et des postes de modérateurs à quelques connaissances. Parce que, à ce moment-là, le seul critère de sélection pour les postes ne réside pas dans la capacité de bien faire le travail, mais plutôt à quel point on s’entend bien avec le créateur du forum.
PÉRIODE 2 : La vitesse de croisière
Les premiers temps, tout va bien. Tout le monde se connait, tout le monde participe, les membres invitent de leurs amis et connaissances, les échange d’idées sont appréciées. Il commence même à y avoir des membres inconnus qui s’y inscrivent. Le charme de la nouveauté opère à plein.
PÉRIODE 3 : Les premiers problèmes
Ça commence de façon anodine lorsque le membre ToastCafé23 dit aimer manger trois œufs le matin. GrosJambon lui répond que s’il aime ça faire du cholestérol, c’est son choix après tout. Cette première attaque contre le membre plutôt que contre le contenu du post du membre fera des petits. Bientôt, AssietteDeFruits, une végétalienne radicale, attaque ouvertement les membres CanadianBacon, QCreton et GrosseSaucisse69 sur leur choix alimentaire, en leur demandant s’ils sont fier d’être des meurtriers, en contribuant au massacre inutile d’animaux puisque la nature nous donne déjà tout ce dont on a besoin pour s’alimenter. Ainsi commence la guerre végé -vs- carni, prétexte à toutes sortes d’engueulades.
Depuis le temps que le forum existe, il arrive forcément un moment où tous les sujets ont été abordés. Aussi, lorsque qu’un nouveau membre créé un sujet sans avoir pris la peine de vérifier les 58 pages d’archives, il se fait descendre par les anciens pour cause de Sujet déjà traité dans [voir lien]. C’est le départ d’une nouvelle tradition : Le démolissage des nouveaux dès leur arrivée.
PÉRIODE 4 : La vague de guerres
Rendu à cette période, les usagers les plus actifs du forum font partie des genres les plus négatifs. Plus personne n’est capable de dire un truc aussi anodin que Aujourd’hui, y’a du soleil sans que ça parte une guerre dans laquelle chacun lance des attaques gratuites contre le physique, la santé mentale, l’orientation sexuelle et les effluves génitales des autres participants.
Du côté des modérateurs, on commence à constater certains comportements :
PÉRIODE 5 : La sécession
Les nombreuses plaintes logées envers les administrateurs et modérateurs contre les fauteurs de trouble, autant usagers que modos, n’ont aucun effet sinon d’empirer le cas des plaignants. Écoeurés de se faire écoeurer par les écoeurants, quelques membres s’en vont fonder leurs propres forums. On assiste alors à la naissance d’une ou bien de plusieurs variantes du Forum du Déjeuner : Le Forum du Dîner, Le Forum du Souper et Le Forum du Dessert. Les premiers temps, tout va bien dans ces nouveaux forums parallèles. Les membres jouissent de la liberté de pouvoir échanger dans l’harmonie, sans devoir subir l’abus des fauteurs de troubles du Forum du Déjeuner.
PÉRIODE 6 : L’exil Inutile
…jusqu’au moment où les membres et modos fauteurs de trouble du Forum du Déjeuner viennent s’y inscrire. Puisque la tyrannie et la modération excessive de Al_Bran et LaitFrappé est une des raisons qui ont poussés la majorité à quitter Le Forum du Déjeuner, les admins et modos des nouveaux forums considèrent qu’il serait hypocrite de leur part de priver Al_Bran et LaitFrappé de leur liberté d’expression, car ce serait faire ce qu’ils leurs reprochaient eux-mêmes de faire. Ils laissent donc à Al_Bran et LaitFrappé toute la liberté d’expression dont ils ont besoin pour insulter, attaquer et faire chier tout le monde. Et devinez quoi? Ils ne s’en privent pas!
PÉRIODE 7 : La désertion des premiers forums parallèles
Parmi le groupe des fauteurs de trouble, il y en a au moins un qui décide de prendre exemple sur les séparatistes, mais dans ce cas-ci en fondant un forum où tout le monde aura le droit d’attaquer tout le monde à loisir et sans censure : Le Forum du Junk-Food.
Paradoxe 1: On y donne un poste de modo à AssietteDeFruits. Son statut de végétalienne la pousse à démolir à loisir tous les membres sans retenue ni limite. Et son poste de modo lui permet de commettre tous les autres abus possibles, et ce impunément.
Paradoxe 2 : Le Forum du Junk Food commet contre ses membres 100 fois plus d’excès et d’abus qu’il pouvait y en avoir sur tous les autres forums réunis. Pourtant, non seulement est-ce celui qui comporte le plus grand nombre de membres actifs, ce sera également le seul à survivre, après que tout le monde aura déserté Le Forum du Dîner, Le Forum du Souper et Le Forum du Dessert.
Et si ces trois premiers forums parallèles sont mort, c’est à cause que les membres en ont eu ras le bol du paradoxe 3 : Sur Le Forum du Déjeuners, ils se faisaient chier par Al_Bran et LaitFrappé qui étaient des modos qui privaient les membres de leur liberté d’expression. Sur Le Forum du Dîner, Le Forum du Souper et Le Forum du Dessert, ils se faisaient chier par Al_Bran et LaitFrappé qui étaient des membres que les modos ne voulaient pas priver de leur liberté d’expression.
PÉRIODE 8 : La diminution de l’achalandage
La naissance et l’activité de quatre nouveaux forums, dont un qui existe encore, a fortement diminué le nombre d’interventions sur Le Forum du Déjeuner. Il faut dire que la frustration de ne pas être capable d’échanger en harmonie, ni sur ce forum ni sur les autres, a enlevé à plusieurs membres le goût de fréquenter un forum. De toutes façons, les groupes sur Facebook fonctionnent sur principe semblable. Et là, au moins, les règlements anti-harcèlement et les plaintes sont prises au sérieux.
Et les tentatives de plus en plus rares de garder le forum vivant se heurtent au fauteurs de trouble qui continuent de lapider sans ménagement la majorité des nouvelles interventions.
Certains modérateurs sont partis, et leurs remplaçants soutiennent mordicus les fauteurs de trouble, parce qu’il n’y a plus que ceux là qui mettent de la vie dans le forum. Normal qu’il n’y a plus qu’eux, puisque leur comportement a chassé tous les autres. Si les modos avaient fait leur travail à temps en bannissant les fauteurs de troubles dès le début, ils n’en seraient pas là. Mais maintenant, ce serait en effet inutile.
PÉRIODE 9 : La mort du forum
Sans public à qui faire de troubles, les trolls perdent intérêt à l’endroit et s’en vont causer des problèmes ailleurs. Une fois de temps en temps, une ou deux personnes viennent encore y jeter un œil et poster 2 ou 3 messages. Mais faute de réponses, ils ne restent jamais longtemps.
Vision pessimiste des choses? Non, vision réaliste. En quinze ans de connexion à Internet, j’ai fréquenté un grand nombre de forums. Ça m’a permis de constater que les choses se passent généralement ainsi. Et les seuls forums qui ont survécus sans avoir eu à passer à travers tous ces problèmes, ce sont ceux dont les administrateurs et les modérateurs considèrent que le droit à participer au forum dans une atmosphère harmonieuse, c’est plus important que de respecter la liberté d’expression de ceux qui ne veulent l’utiliser que pour y mettre une mauvaise ambiance.
Mais un forum administré de façon aussi intelligente dès le départ, je n’en ai pas vu souvent.
https://steverequin.com/2012/01/05/la-naissance-la-vie-et-la-mort-dun-forum/
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https://books.google.fr/books?id=7QQDw464m6EC&pg=PA98&lpg=PA98&dq=la+croissance+mentale&source=bl&ots=AE4N1KwayQ&sig=CguL0BDMVNsUzGfTmJDOkFArbaE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiFrZiBptXMAhWChRoKHUOxAYQQ6AEIWzAN#v=onepage&q=la%20croissance%20mentale&f=false
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Les 9 étapes de la naissance, la vie et la mort d’un forum
[size=30]05JAN201213 Commentaires[/size]
par Steve Requin dans Dose de Réalité, Forum et communautés virtuelles, Listes,Ordinateurs et Internet, Psychologie et comportement social, Site de Rencontres PÉRIODE 1 : La fondation
Ça commence lorsque quelques personnes constatent qu’elles ont un point en commun. Par exemple, qu’elles déjeunent. Elles se disent alors que ça pourrait être intéressant de créer Le Forum du Déjeuner. Les gens pourraient y discuter des différents genres de déjeuners. Et tant qu’à faire, aussi bien prévoir plusieurs sections sur divers sujets d’intérêts public : Sports, Autos, Ciné/Télé, Musique, Sexe, Politique, Religion, Sorties, etc.
Le créateur donne le poste d’administrateur à quelques amis, et des postes de modérateurs à quelques connaissances. Parce que, à ce moment-là, le seul critère de sélection pour les postes ne réside pas dans la capacité de bien faire le travail, mais plutôt à quel point on s’entend bien avec le créateur du forum.
PÉRIODE 2 : La vitesse de croisière
Les premiers temps, tout va bien. Tout le monde se connait, tout le monde participe, les membres invitent de leurs amis et connaissances, les échange d’idées sont appréciées. Il commence même à y avoir des membres inconnus qui s’y inscrivent. Le charme de la nouveauté opère à plein.
PÉRIODE 3 : Les premiers problèmes
Ça commence de façon anodine lorsque le membre ToastCafé23 dit aimer manger trois œufs le matin. GrosJambon lui répond que s’il aime ça faire du cholestérol, c’est son choix après tout. Cette première attaque contre le membre plutôt que contre le contenu du post du membre fera des petits. Bientôt, AssietteDeFruits, une végétalienne radicale, attaque ouvertement les membres CanadianBacon, QCreton et GrosseSaucisse69 sur leur choix alimentaire, en leur demandant s’ils sont fier d’être des meurtriers, en contribuant au massacre inutile d’animaux puisque la nature nous donne déjà tout ce dont on a besoin pour s’alimenter. Ainsi commence la guerre végé -vs- carni, prétexte à toutes sortes d’engueulades.
Depuis le temps que le forum existe, il arrive forcément un moment où tous les sujets ont été abordés. Aussi, lorsque qu’un nouveau membre créé un sujet sans avoir pris la peine de vérifier les 58 pages d’archives, il se fait descendre par les anciens pour cause de Sujet déjà traité dans [voir lien]. C’est le départ d’une nouvelle tradition : Le démolissage des nouveaux dès leur arrivée.
PÉRIODE 4 : La vague de guerres
Rendu à cette période, les usagers les plus actifs du forum font partie des genres les plus négatifs. Plus personne n’est capable de dire un truc aussi anodin que Aujourd’hui, y’a du soleil sans que ça parte une guerre dans laquelle chacun lance des attaques gratuites contre le physique, la santé mentale, l’orientation sexuelle et les effluves génitales des autres participants.
Du côté des modérateurs, on commence à constater certains comportements :
- Breakfast participe aux sujets et fait quelques rappels à l’ordre, mais sans plus.
- Jeûne aime avoir le pouvoir et le prestige que rapporte le poste de modératrice, mais s’abstient de faire la moindre intervention. Elle explique son inaction en disant qu’elle n’est pas là pour être la police de la ville et quesi tout le monde avait la même opinion sur tout, le forum serait ennuyant.
- C’estRéal est extrêmement indulgent et amical avec les filles, tout en étant au contraire sévère et intolérant envers les gars.
- Al_Bran, lui, prend les règlements au pied de la lettre, afin de faire chier les autres le plus possible : Il efface des messages, il cadenasse des sujets en cours, et surtout il ne se gène pas pour s’adresser aux membres d’un ton condescendant et méprisant. Et lorsqu’il donne son avis, c’est ou bien pour accuser un membre de choses négatives, ou bien pour lui poser une question qui est, en fait, une accusation négative en sous-entendu. Et il fera toujours le tout en prenant bien soin de n’enfreindre aucun règlement.
- LaitFrappé, quant à lui, a tout du troll. Et contrairement à Al_Bran, il ne se donne pas la peine d’être irréprochable en suivant les règlements. Il est même le premier à les briser. Si un usager ose le faire remarquer avec un commentaire, le commentaire sera aussitôt effacé et l’usager banni.
PÉRIODE 5 : La sécession
Les nombreuses plaintes logées envers les administrateurs et modérateurs contre les fauteurs de trouble, autant usagers que modos, n’ont aucun effet sinon d’empirer le cas des plaignants. Écoeurés de se faire écoeurer par les écoeurants, quelques membres s’en vont fonder leurs propres forums. On assiste alors à la naissance d’une ou bien de plusieurs variantes du Forum du Déjeuner : Le Forum du Dîner, Le Forum du Souper et Le Forum du Dessert. Les premiers temps, tout va bien dans ces nouveaux forums parallèles. Les membres jouissent de la liberté de pouvoir échanger dans l’harmonie, sans devoir subir l’abus des fauteurs de troubles du Forum du Déjeuner.
PÉRIODE 6 : L’exil Inutile
…jusqu’au moment où les membres et modos fauteurs de trouble du Forum du Déjeuner viennent s’y inscrire. Puisque la tyrannie et la modération excessive de Al_Bran et LaitFrappé est une des raisons qui ont poussés la majorité à quitter Le Forum du Déjeuner, les admins et modos des nouveaux forums considèrent qu’il serait hypocrite de leur part de priver Al_Bran et LaitFrappé de leur liberté d’expression, car ce serait faire ce qu’ils leurs reprochaient eux-mêmes de faire. Ils laissent donc à Al_Bran et LaitFrappé toute la liberté d’expression dont ils ont besoin pour insulter, attaquer et faire chier tout le monde. Et devinez quoi? Ils ne s’en privent pas!
PÉRIODE 7 : La désertion des premiers forums parallèles
Parmi le groupe des fauteurs de trouble, il y en a au moins un qui décide de prendre exemple sur les séparatistes, mais dans ce cas-ci en fondant un forum où tout le monde aura le droit d’attaquer tout le monde à loisir et sans censure : Le Forum du Junk-Food.
Paradoxe 1: On y donne un poste de modo à AssietteDeFruits. Son statut de végétalienne la pousse à démolir à loisir tous les membres sans retenue ni limite. Et son poste de modo lui permet de commettre tous les autres abus possibles, et ce impunément.
Paradoxe 2 : Le Forum du Junk Food commet contre ses membres 100 fois plus d’excès et d’abus qu’il pouvait y en avoir sur tous les autres forums réunis. Pourtant, non seulement est-ce celui qui comporte le plus grand nombre de membres actifs, ce sera également le seul à survivre, après que tout le monde aura déserté Le Forum du Dîner, Le Forum du Souper et Le Forum du Dessert.
Et si ces trois premiers forums parallèles sont mort, c’est à cause que les membres en ont eu ras le bol du paradoxe 3 : Sur Le Forum du Déjeuners, ils se faisaient chier par Al_Bran et LaitFrappé qui étaient des modos qui privaient les membres de leur liberté d’expression. Sur Le Forum du Dîner, Le Forum du Souper et Le Forum du Dessert, ils se faisaient chier par Al_Bran et LaitFrappé qui étaient des membres que les modos ne voulaient pas priver de leur liberté d’expression.
PÉRIODE 8 : La diminution de l’achalandage
La naissance et l’activité de quatre nouveaux forums, dont un qui existe encore, a fortement diminué le nombre d’interventions sur Le Forum du Déjeuner. Il faut dire que la frustration de ne pas être capable d’échanger en harmonie, ni sur ce forum ni sur les autres, a enlevé à plusieurs membres le goût de fréquenter un forum. De toutes façons, les groupes sur Facebook fonctionnent sur principe semblable. Et là, au moins, les règlements anti-harcèlement et les plaintes sont prises au sérieux.
Et les tentatives de plus en plus rares de garder le forum vivant se heurtent au fauteurs de trouble qui continuent de lapider sans ménagement la majorité des nouvelles interventions.
Certains modérateurs sont partis, et leurs remplaçants soutiennent mordicus les fauteurs de trouble, parce qu’il n’y a plus que ceux là qui mettent de la vie dans le forum. Normal qu’il n’y a plus qu’eux, puisque leur comportement a chassé tous les autres. Si les modos avaient fait leur travail à temps en bannissant les fauteurs de troubles dès le début, ils n’en seraient pas là. Mais maintenant, ce serait en effet inutile.
PÉRIODE 9 : La mort du forum
Sans public à qui faire de troubles, les trolls perdent intérêt à l’endroit et s’en vont causer des problèmes ailleurs. Une fois de temps en temps, une ou deux personnes viennent encore y jeter un œil et poster 2 ou 3 messages. Mais faute de réponses, ils ne restent jamais longtemps.
Vision pessimiste des choses? Non, vision réaliste. En quinze ans de connexion à Internet, j’ai fréquenté un grand nombre de forums. Ça m’a permis de constater que les choses se passent généralement ainsi. Et les seuls forums qui ont survécus sans avoir eu à passer à travers tous ces problèmes, ce sont ceux dont les administrateurs et les modérateurs considèrent que le droit à participer au forum dans une atmosphère harmonieuse, c’est plus important que de respecter la liberté d’expression de ceux qui ne veulent l’utiliser que pour y mettre une mauvaise ambiance.
Mais un forum administré de façon aussi intelligente dès le départ, je n’en ai pas vu souvent.
https://steverequin.com/2012/01/05/la-naissance-la-vie-et-la-mort-dun-forum/
Invité- Invité
Re: news lifes :)
[size=42]Comprendre les normo-pensants [/size]
[size=42]et s'adapter[/size]
Avez vous parfois l'impression que votre cerveau bouillonne ? Après son bestseller "Je pense trop", Christel Petitcollin revient avec un nouvel opus frais et plein d'humour, "Je pense mieux."
« Nous sommes peu à penser trop et trop peu à penser. » Françoise Sagan
"Comme je vous l’ai dit dès le début de ce livre, la réaction des normo-pensants face à Je pense trop a été pour moi une grande déception. Je croyais qu’ils seraient contents d’avoir une grille de décodage des surefficients. Depuis, j’ai de mieux en mieux compris leur fonctionnement et leur système de valeurs. Vous comprendre n’est pas une priorité, et ne le sera pas de sitôt. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas, c’est qu’ils ne peuvent pas. Marie me dit : « J’ai l’impression que ce que l’on est dépasse les normo-pensants. Vous savez, c’est comme ces images magiques. Au premier abord, on voit une forêt avec des points. Puis, en défocalisant le regard, on voit apparaître une image en relief. Ils ne voient que les points, et ils ne nous croient pas quand on leur dit qu’il y a une image en relief au milieu des points. »Effectivement, une pensée linéaire n’a pas la possibilité structurelle d’englober une pensée complexe. Ce n’est donc pas de la mauvaise volonté de leur part.
Récemment, je suis tombée sur un article publié dans Le Point du 28 septembre 2014 intitulé « Pourquoi lisons nous des livres de développement personnel ? » Cet article m’a beaucoup éclairée. Le ton était donné dès le départ : « Nicolas Marquis, docteur et chercheur en sociologie, professeur à l’université Saint-Louis-Bruxelles, a plongé dans le monde du développement personnel. Il en est revenu avec une certitude : si, à la lettre, ces ouvrages semblent ne délivrer que des conseils d’une platitude absolue, les lecteurs, eux, y trouvent des ressorts puissants de changement. Quelle est cette société dans laquelle des individus, lorsqu’ils rencontrent un problème dans leur vie, ne se lamentent pas, ne la subissent pas, mais se mettent à lire des ouvrages qui leur enjoignent de « travailler sur eux-mêmes ? » Nicolas Marquis a mené de nombreux entretiens et analysé le courrier des lecteurs de Boris Cyrulnik, Thomas d’Ansembourg et Thierry Janssen. Il voit un paradoxe incompréhensible entre la banalité du discours et l’enthousiasme des lecteurs, certains allant jusqu’à prétendre que tel ou tel livre « a changé leur vie. » Visiblement, tout cela laisse perplexe ce docteur et chercheur en sociologie. De son point de vue, il a raison : pourquoi tant d’engouement pour des images sur lesquelles il n’y a que des points à regarder.
A mon avis, non seulement il va falloir que vous arrêtiez d’espérer être compris par les normo-pensants, mais de plus, je vous invite à faire très attention à ce que vous leur dites : pour qui ne voit que les points, vous êtes paranoïaque ou psychotique de voir des images en relief. Marie en a fait la tragique expérience. Le psychiatre mandaté par son employeur n’a reconnu ni le harcèlement moral dont elle faisait l’objet dans son travail, ni la surdouance. Il l’a étiquetée paranoïaque et a convaincu son mari que sa femme était folle. N’ayant même plus le soutien de ses proches, Marie s’est suicidée, confirmant ainsi le diagnostique de fragilité mentale. CQFD.
Les normo-pensants considèrent qu’il faut prendre le monde tel qu’il est, et que c’est à l’individu de s’adapter à sa société, et non l’inverse. Par exemple, les enseignants normo-pensants pensent qu’on ne rend pas service à un élève en tenant compte de sa différence. Puisque la société ne lui fera pas de cadeaux plus tard, l’enfant doit apprendre tôt ou tard à s’adapter à la réalité. Ce discours a une certaine pertinence. Ayant un esprit cloisonnant et un besoin d’étiqueter les choses, les normo-pensants ne semblent pas savoir gérer la différence de façon inclusive. Ils la nient, la rejettent ou la stigmatisent en « minorité visible », histoire de lui redonner une boîte avec une étiquette. Quand ils émettent une théorie, et qu’apparaît un fait qui semble la contredire, ils l’appellent un « épiphénomène ». Les éléments, même factuels, qui pourraient déranger l’ordonnancement de leur monde, créent une « polémique » et non pas un débat, puis sont recadrés en mode, en croyance, en théorie fumeuse ou en secte ! Par exemple, en France, les médecines naturelles pourtant reconnues dans d’autres pays, sont étiquetées sectaires. C’est aussi ce que l’entourage normo-pensant a rétorqué à Amélie quand elle a essayé de parler de sa surefficience : « Non mais ces livres là, c’est comme l’horoscope, ils sont tournés de manière à ce que tu puisses t’identifier et du coup, tu te sens comprise. T’es sûre que c’est pas de la secte ? »
Ce manque d’ouverture d’esprit donne envie de hurler parfois. J’ai tant de chagrin pour Marie. Je pense que les suicides de surefficients incompris et poussés à bout doivent être nombreux. Certains d’entre vous me l’ont d’ailleurs écrit : Je pense trop les a sauvés du suicide. Ca pourrait épater Nicolas Marquis ! Dans Louis, pas à pas, Francis Perrin raconte que l’institutrice de Louis a refusé de prendre connaissance des informations sur l’autisme en arguant : « Je ne suis pas un voyeur. » C’est révoltant, mais vous ne changerez pas les normo-pensants, parce qu’ils ne peuvent pas changer. Alors, pour améliorer vos relations avec eux, il faut leur rendre le droit d’être ce qu’ils sont et les prendre comme ils sont.
Depuis l’écriture de Je pense trop, j’ai reçu en consultation quelques couples « mixtes ». J’ai découvert à cette occasion à quel point un(e) surrefficient(e) peut être maltraitant(e) avec son (sa) partenaire normo-pensant(e), et à quel point un normo-pensant peut se retrouver en souffrance dans une relation avec un surefficient. Vous épuisez, vous harcelez, vous dénigrez, vous exigez sans cesse. Il (elle) devrait savoir, devrait comprendre, devrait deviner, devrait évoluer, devrait s’intéresser, devrait apprendre, devrait bouger… Il (elle) ne donne pas assez d’affection, d’attention, d’amour… Vos demandes sont irréalistes, incompréhensibles et épuisantes pour eux. Leur amour paisible et stable, leur douce admiration pour le personnage brillant que vous êtes ne vous suffisent pas. Maintenant que je comprends mieux les mécanismes en jeu, j’admire la patience de ces conjoints normo-pensants ! Dans beaucoup d’autres contextes, vous pouvez aussi être vraiment maltraitants avec les normo-pensants. Pierre reconnaissait houspiller les caissières et les bagagistes. En entreprise aussi, vous auriez tendance à humilier facilement vos collègues normo-pensants. En ramant trop vite et trop fort, nous l’avons déjà vu, mais aussi en voulant leur mettre coûte que coûte le nez dans leur médiocrité. Il existe une règle relationnelle fondamentale pour les normo-pensants, que vous transgressez sans cesse : il ne faut jamais faire perdre la face à quelqu’un.
Laissez-moi vous expliquer les choses ainsi. Si un jour vous êtes pris en flagrant délit avec les doigts dans le pot de confiture, vous assumerez votre faute. Vous avouerez, le front haut : « Oui, j’ai failli, j’assume, j’accepte la punition et je répare. » Si un normo-pensant est pris en flagrant délit avec les doigts dans le même pot de confiture, lui, il n’assumera pas. Il cherchera à « sauver la face ». Il prendra un air faussement étonné, sortira une excuse à deux balles, genre : « Ah, il y avait un pot de confiture ? Je ne l’avais pas vu. C’est donc pour ça que j’ai les doigts qui collent ! » Entre normo-pensants, les choses en resteront là. Il s’est fait choper. Personne n’est dupe, mais on lui laisse la possibilité de sauver la face parce qu’on part du principe qu’il ne recommencera pas. La honte suffit. C’est sans compter avec le surefficient, qui ne supporte pas qu’on n’assume pas ses erreurs et qui va acculer le pauvre normo-pensant à devoir reconnaître sa faute. Dans ces cas là, vous pouvez être très lourds ! Il ne pouvait pas savoir qu’il avait les doigts dans le pot puisqu’il a bien fallu qu’il ouvre le couvercle ! Philippe a de gros soucis relationnels avec son collègue. Je lui explique ce mécanisme et je conclu : « Votre attitude est humiliante. C’est comme si vous lui baissiez le pantalon. En public, de surcroit ! » Philippe me regarde ébahi et me dit : « C’est exactement ce que m’a dit mon collègue hier ! » Alors autant par charité que pour éviter de vous faire détester, laissez ces pauvres normo-pensants sauver la face à leur façon ! Enfin, pour bien vous entendre avec les normo-pensants, n’abordez pas de sujets personnels, profonds, intimes, complexes, et ne cherchez pas à bousculer leurs certitudes. Cela ne sert à rien. Vous allez les blesser et être blessés en retour par leurs réactions.
Amélie m’écrivait : « Cependant, quand je vous parle de ce défaut à prendre les gens de haut, je fais référence au fait que j’évince de ma vie toute personne non intelligente. Je ne m’entoure que des gens qui ont de la pertinence d’esprit (rien à voir avec leur niveau d’étude). Les autres, je considère que c’est du temps de gâché d’essayer d’entretenir une amitié avec eux, ils ne comprendront jamais ce que j’essayerais de leur démontrer (croyez-moi, j’ai essayé !). C’est comme s’ils n’avaient pas la « matière » pour comprendre, pas cette sensibilité d’analyse et de réflexion sur le monde. » A l’époque où j’écrivais Je pense trop, je lui aurais donné 100% raison. Aujourd’hui, je pense qu’elle a partiellement tort. C’est bien aussi d’être ensemble, juste pour le plaisir d’être ensemble. Les conversations passe-temps peuvent être très reposantes et apaisantes pour tout le monde."
http://www.inrees.com/articles/bonnes-feuilles-je-pense-mieux/
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Eh oui c'est comme ça qu'on évite bien des débats stériles comme il y a trois jours au bistrot buvant mon petit café :
- JC Vandamne, ce type est taré, vous ne trouvez pas ?
- Je ne sais pas, c'est aware
- à voir ?
- Oui, vous savez, je ne sais pas tout
Invité- Invité
Re: news lifes :)
Bipolarité et douance (adulte et/ou enfant surdoués)
Posté par Palmito81 - 19-08-2013 à 12:23 _____________________________________
Bonjour, J'ai remarqué qu'un sujet revient souvent dans les postes des personnes qui doutent d'être bipolaire: c'est la douance (le fait d'être surdoué). Moi même j'ai douté de l’être au début, tant certains symptômes se ressemblent. Je me propose ici d'essayer de faire la distinction entre les deux d'après ce que j'ai pu lire à droite et à gauche.
Je ne suis pas un professionnel de santé, donc ce que je vais écrire n'engage que moi, mais si d'autres personnes veulent ajouter ou corriger des choses, pas de problème. L’hypersensibilité émotionnelles:
Elle semble présente des deux côtés et dès l'enfance, comme à la fois une vulnérabilité psychologique (un des 3 piliers du tiercé perdant du Dr Bourgeois dans la cadre de la bipolarité) et une sorte de don pour remarquer les choses que les autres ne voient pas. Donc, même si les surdoués et les bipolaires sont tous hypersensibles, ce n'est pas parce que vous êtes hypersensible que vous êtes bipolaire et/ou surdoué.
L'aspect cognitif: Dans un des derniers article du Dr Hantouche, celui ci fait mention d'une étude montrant que les personnes bipolaires ont de meilleurs scores cognitifs que la moyenne avant le début des troubles et le début du déclin cognitif.
Donc, là pareil, ce n'est pas parce que enfant vous étiez en avance par rapport aux autres enfants que vous étiez surdoué. A la rigueur, vous étiez simplement précoce.
L'intelligence ou la performance intellectuelle: Un surdoué sera toujours plus rapide que les autres sur des taches "scolaires".
Un bipolaire ou cyclothymique pourra éventuellement être plus performant dans les phases d'hypomanie "contrôlée", c'est à dire pas trop haute pour que le flux de pensée reste cohérent, mais il va revenir à la normale voir en dessous en période inter-crise ou en dépression.
J'ai lu quelque part, que le QI variait justement avec les phases. Pour ma part, à chaque rentrée scolaire j'étais en hypomanie légère et prolongée pendant tout le premier trimestre. Du coup, j'étais pratiquement toujours major de promo sur la même période, mais après Noël, mes notes baissaient irrémédiablement vers la moyenne, voir en dessous en cas de dépression.
Un surdoué ET bipolaire, resterait au dessus de la moyenne même en dépression.
Je me rappel certains partiel où j'allais sans réviser et ou j'avais la meilleur note et d'autres ou je révisais une semaine et ou j'étais parmi les derniers. J'ai lu le livre "trop intelligent pour être heureux" de Jeanne Siaud-Facchin.
La première fois au tout début de mon diagnostique de bipolarité, et une deuxième fois beaucoup plus récemment. Autant, le première, fois, je m'étais dit: wha, ça me ressemble vachement!, autant le deuxième fois, j’étais beaucoup plus perplexe.
Pour moi, la notion de surdoué, qui vient plus du monde de la psychologie que de la psychiatrie, est une notion plutôt vague et mal définie. Genre, vous ne comprenez rien au monde et le monde ne vous comprend pas, donc vous êtes surdoué! Forcément...
Ce qui frappe quand on lit ce livre et qu'on le compare par exemple aux livre de Hantouche ou Bourgeois, c'est le manque de rigueur dans les explications, tout est vague et généraliste.
Pour moi qui ait une formation scientifique, je trouve la raisonnement n'est pas assez rigoureux. Pas de tableaux, de questionnaires, etc... De nombreux témoignages de soit-disant surdoués montrent clairement des symptômes, qui, en psychiatrie relèveraient simplement de l'anxiété, de la dépression ou de l'hypomanie.
En bref, on vous explique, que non vous n'êtes pas bipolaire, que ce sont les méchants psychiatres qui vous ont classé comme tel, mais qu'en fait vous êtes un surdoué incompris par votre entourage et tous les profs que vous avez eut depuis l'enfance.
C'est tellement plus valorisant. De même, combien de fois on entend des parents dire de leur enfant: "oui il a des mauvaises notes, mais c'est parce qu'il est trop intelligent, il s'ennuie en classe".
En conclusion, je dirais que oui, les surdoués existent, que certains sont bipolaires, mais que ça ne veut pas dire que tous les bipolaires sont surdoués;
que oui, les surdoués sont hypersensibles, les bipolaires aussi, mais que ce n'est pas les seuls critères pour être qualifié de l'un ou l'autre (ou les deux).
Un peu comme la toux est un symptômes commun à la grippe et à la bronchite mais que ce n'est pas parce que vous toussez que vous avez forcément la dernière souche mortelle de grippe aviaire.
Enfin, si les troubles bipolaires sont assez bien définis dans la littérature médicale, je trouve que la notion de douance mériterait d'être éclaircie afin qu'on ne puisse pas la confondre avec une vraie pathologie et ainsi éviter que des gens qui devraient être soignés pour trouble de l'humeur ne le fasse pas en se réfugiant dans le status d’hyper-intelligent incompris.
Bipolaire-info - bipolaire-info Composant Forum FireBoard Forum version: 1.0.4 Genéré: 12 May, 2016, 22:53 Voilà mon avis sur la question, en fonction de ce que j'ai pu lire à droite et à gauche. Je ne prétends pas avoir raison à 100% mais je pense avoir une approche plutôt réaliste du problème
http://www.bipolaire-info.org/component/option,com_fireboard/Itemid,30/id,27151/catid,44/func,fb_pdf/
Invité- Invité
Re: news lifes :)
Peut-on prévenir le burnout ?
Lorsque les conditions de travail sont propices à l’épuisement professionnel, certaines mesures peuvent contribuer à prévenir le burnout. Voici une liste non exhaustive de conseils pour limiter ce mal-être. Aujourd’hui, on passe environ un tiers de notre vie au travail. C’est donc essentiel de s’y sentir bien et de s’épanouir.
- Si vous vous sentez surchargé ou débordé, faites une liste des tâches à accomplir par ordre de priorité. Vous pouvez les organiser entre celles que vous devez accomplir vous-même et celles que vous pouvez déléguer. Apprendre à déléguer est un bon moyen de prévenir le burnout. Il est aussi nécessaire de planifier votre travail et de vous fixer des limites horaires. A la fin de la journée, faites le point sur le travail accompli et les tâches à réaliser en priorité par la suite…puis faites-en abstraction jusqu’au lendemain, sans avoir mauvaise conscience.
- Pour éviter la frustration et le sentiment d’échec, il est préférable de vous fixer des objectifs précis et réalistes. Il est également important de fixer des limites à votre engagement professionnel et à votre perfectionnisme. Il faut lâcher prise.
- Apprenez à reconnaître les situations et les événements qui vous stressent de façon négative, afin d’essayer de les prévenir ou de les éviter. Accepter que l’on peut échouer et essayer de prendre de la distance.
- Efforcez-vous d’apprendre à dire « non » lorsque cela est préférable. Réfléchissez avant d’accepter une mission et de vous retrouver surchargé de travail.
- Évitez de comparer vos performances à celles de vos collègues ou de vous lancer dans une compétition avec eux. Au contraire, listez vos qualités et vos valeurs.
- En cas de stress au travail, ne gardez pas vos soucis pour vous. Parlez-en à vos prochesou à des personnes qui connaissent le même type de problème. L’isolement contribue à l’épuisement émotionnel.
- Écoutez les signaux que votre corps vous envoie. Essayez d’évacuer votre stress en pratiquant une activité physique régulière. S’accorder aussi un moment de transition après le travail (marche, lecture, bain…), sont de bonnes solutions pour recharger les batteries en faire une coupure. En cas de fatigue, mieux vaut éviter les excitants tels que le café, le thé, le chocolat, les colas ou le guarana, l’alcool et si possible le tabac.
- Ralentissez votre rythme de travail, apprenez à faire des pauses et… à ne rien faire ! Essayez de garder votre calme face aux événements professionnels et relativisez leur importance. Prenez l’air et faites vous plaisir (sorties, cadeaux).
- Ne devenez pas esclave de la technologie. Évitez de consulter vos messages électroniques professionnels à votre domicile et séparez autant que possible votre vie professionnelle de votre vie personnelle.
- Garder du lien social. Parler avec ses collègues et son entourage quand ça ne va pas.
- Initiez-vous aux techniques de gestion du stress et de l’anxiété (relaxation, méditation, contrôle respiratoire…).
Dans le milieu scolaire, que peut-on faire pour prévenir le burnout des jeunes ?
Certaines des solutions et idées citées ci-dessus peuvent correspondre aussi à ce milieu mais il y a aussi quelques spécificités. On peut noter :
- Planifier les contrôles dans la semaine ou le mois par un dialogue entre les professeurs d’une même classe pour éviter une masse d’évaluations dans un temps court.
- Valoriser les réussites, dédramatiser les échecs. Montrer que l’échec fait partie de l’apprentissage et n’est que passager.
- Focaliser l’attention du jeune sur les solutions pour augmenter sentiment d’efficacité personnelle.
- Mettre en avant les forces plutôt que les faiblesses. La reconnaissance est fondamentale. Montrer à l’élève qu’il a des ressources.
- Encourager, motiver.
- Tenir compte de l’état physique et mental de l’élève et de ses dispositions.
- Avoir un discours bienveillant.
- Donner ou redonner confiance.
Les jeunes ont besoin tout comme les adultes qu’on prenne soin d’eux, qu’on s’intéresse à eux et qu’on les écoute.
Les éléments cités peuvent servir d’outils pour éviter ces risques de surmenage au travail ou du moins les limiter ou les réduire. Les connaître peut être une aide précieuse.
https://www.mmmieux.fr/mieux-dans-ma-vie/vie-sociale/attention-au-burnout/nos-conseils-pour-eviter-ou-sortir-du-burnout.html
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La vision du burn-out à la lumière d’Henri Laborit
Publié le 28 février 2013 par Cécile
Complexe…. complexe… complexe…
Un surdoué est une personnalité complexe… Le grand public commence vaguement à savoir qu’il ne correspond pas forcément l’image d’Epinal présentée depuis plus d’un siècle et encore largement véhiculée par les médias.
… Par son mode de fonctionnement, un surdoué se sent plus à l’aise face à la résolution d’un problème complexe. De fait, il est naturellement plus à l’aise pour travailler en systémique plutôt qu’en analytique (en arborescence plutôt qu’en linéaire disent certains).
Certains se reconnaîtront vraisemblablement si je mentionne que sa capacité à penser systémique lui vaut parfois quelques réactions…. d’incompréhension par exemple.
…. Or en situation professionnelle, un surdoué semblerait plus facilement exposé au burn out dont la reconnaissance est justement… complexe, et sur laquelle il n’y a pas encore de consensus chez les partenaires sociaux, ainsi que l’explique Dominique Martin, Directeur des risques professionnels de la branche accidents du travail-maladie professionnelles de la Sécurité sociale, ….
Et là dessus, Henri Laborit…
Sur son site « Le Carrefour du Futur« , Joël de Rosnay, Directeur de la Prospective et de l’Evaluation à la Cité des Sciences et de l’Industrie (Paris) a rédigé un hommage à Henri Laborit.
Ce dernier est un tenant de la vision systémique, pionnier de la neuro-psycho-immunologie (que l’on pourrait aussi traduire par « thérapie intérieure »).
Joël de Rosnay présente le mécanisme qui sous-tend le burn out.
« Fuite, lutte ou inhibition de l’action telles sont les principales réactions d’un être vivant complexe à des formes d’agressions qui perturbent son homéostasie, son équilibre naturel.
La fuite ou la lutte peuvent avoir des effets positifs : on change d’environnement ou on élimine la source de l’agression et du stress.
En revanche, l’inhibition de l’action peut conduire à des désordres métaboliques, physiologiques et du comportement. »
Face au burn out (ou syndrome d’épuisement professionnel) qui n’est toujours pas reconnu comme maladie professionnelle, la neuro-psycho-immunologie apparaît comme une voie pour se récupérer et rebondir, trouver en soi les ressources et redonner un sens à sa vie en recourant à des solutions adaptatives contre les agressions. C’est le principe de l’Eloge de la Fuite que j’ai mentionné en conclusion de « Différence et Souffrance de l’Adulte Surdoué »
Voici le texte de Joël de Rosnay, hommage à Henri Laborit :
« L’oeuvre d’Henri Laborit marque l’entrée dans le nouveau paradigme des sciences de la complexité. D’un monde fragmenté par l’analyse cartésienne, il nous mène dans celui des interdépendances et de la dynamique des systèmes.
De l’analytique au systémique Laborit nous fait parcourir les chemins de la connaissance et de l’action nécessaires pour agir aujourd’hui sur la complexité.
Son oeuvre est aussi l’expression d’une nouvelle culture centrée sur la biologie.
Les références traditionnelles dans le monde des sciences passaient généralement par la physique. La biologie introduit une culture naturelle des rétroactions et des évolutions. Les savoirs peuvent ainsi s’intégrer en une vision renouvelée de l’homme en relation avec son environnement.
Le microscopique et le macroscopique s’interpénètrent. Les disciplines juxtaposées se décloisonnent, se complémentent et s’enrichissent mutuellement.
Au travers de ses livres de synthèse ou de ses essais, Laborit donne l’impression de toucher à tout : biochimie, biologie moléculaire, neurobiologie, hormonologie, écologie, économie, philosophie. Ce qui n’a pas été sans heurter l’approche disciplinaire traditionnelle des universitaires auxquels il s’est souvent confronté.
Mais dans la continuité de son message on saisit la force de sa vision : l’intégration des niveaux de complexité, l’interdépendance des structures et des fonctions, la dynamique des interactions. Il ouvre la cellule sur son environnement, retrace le cheminement du flux d’énergie qui, du soleil à l’homme, alimente la vie. Il relie ainsi la photosynthèse, les cycles énergétiques, le métabolisme cellulaire et le comportement en une approche cohérente et féconde.
Les régulations cybernétiques constituent l’autre versant de l’approche d’Henri Laborit.
Avec Grey Walters, Ross Ashby, Pierre de Latil, Albert Ducrocq, Couffignal, Sauvan, il participe à l’émergence de la pensée cybernétique et à son application à la biologie. Il retrouve les visions de Claude Bernard sur la « constance du milieu intérieur » ou de Walter Cannon sur l’homéostasie.
Machine et organisme loin de s’exclure se fécondent mutuellement. Des mécanismes communs éclairent leur fonctionnement et permettent de prévoir des modes de réactions que l’expérience confirmera. Ainsi de nouvelles molécules agissant comme des régulateurs du métabolisme ou du fonctionnement du cerveau sont identifiées puis synthétisées. La méthode Laborit lui permet de produire des molécules d’intérêt thérapeutique en évitant le screening massif caractéristique de la recherche pharmaceutique moderne.
La relation à l’écosystème constitue le troisième volet de sa démarche.
La molécule active, la cellule, le tissus, l’organe, le corps, ne sont jamais séparés de leur environnement immédiat, de leur écosystème microscopique ou macroscopique : ils s’intègrent dans un tout, lui même ouvert sur un environnement plus vaste encore.
Cette vision amène Laborit à quitter la biologie, au sens « disciplinaire » du terme pour s’intéresser à l’environnement humain et ses corollaires économiques et politiques.
Les critiques se font plus vives encore car le chercheur quitte ici son domaine de compétence pour aborder le secteur des sciences humaines et de la philosophie. Mais son langage ne se veut pas dogmatique, il ne détient pas la vérité : il cherche à éclairer, à relier, à intégrer. Un nouveau pas est franchi : l’application de la cybernétique et de l’approche biologique à une « macrobiologie » constituée par les hommes, leurs machines, leurs organisations et leurs réseaux.
Ainsi dans « l’homme et la ville » Laborit intègre et décline sa vision de l’être biologique en relation avec son écosystème urbain. Il montre avant beaucoup d’auteurs les limites du système économique fondé sur la croissance, le gaspillage des ressources naturelles et la création des exclusions.
Sa vision prophétique des années 60 a été progressivement confirmée. Les grandes villes sont devenues le point de convergence des principaux problèmes que l’humanité devra aborder au tournant du millénaire. Sa vision systémique a inspiré de nombreux architectes, urbanologues, sociologues concernés par les villes du futur.
La référence à la biologie fait maintenant partie du vocabulaire et du mode de pensée des managers. On parle en effet d’entreprise cellulaire, en réseau, ou modulaire ; de flux et de métabolisme, de régulations et de niveaux de complexité.
Henri Laborit nous propose aussi de nouveaux modes de vie en relation avec notre environnement. Inspiré par la vision de McLean sur les « trois cerveaux », les travaux de Hans Selye sur le stress, ou les théories de l’agressivité il part de nos comportements de base pour expliquer certains types d’actions.
Fuite, lutte ou inhibition de l’action telles sont les principales réactions d’un être vivant complexe à des formes d’agressions qui perturbent son homéostasie, son équilibre naturel.
La fuite ou la lutte peuvent avoir des effets positifs : on change d’environnement ou on élimine la source de l’agression et du stress.
En revanche, l’inhibition de l’action peut conduire à des désordres métaboliques, physiologiques et du comportement.
Au delà de la vision étroite des perturbations « psychosomatiques » auxquelles on se référait alors, il ouvre la voie de la neuro-psycho-immunologie, une des approches les plus prometteuse du comportement humain en relation avec les mécanismes moléculaires et cellulaires.
L’inhibition de l’action peut être le facteur déclenchant de désordres neuro-psycho-immulogiques. La preuve est faite aujourd’hui des interrelations entre macrophages, hormones peptidiques et régulateurs du fonctionnement cérébral. Les trois réseaux qui assurent l’homéostasie du corps (système nerveux, immunitaire et hormonal) convergent et s’interpénètrent.
Des molécules ubiquitaires comme l’insuline, la vasopressine, l’oxytocine, ou les cytokines interviennent à plusieurs niveaux de ces réseaux, confirmant l’approche proposée par Laborit dans les années 60.
La fuite serait-elle une solution adaptative aux agressions ?
Dans « Eloge de la fuite », Henri Laborit nous montre comment chacun d’entre nous peut rééquilibrer sa vie à partir d’activités simples et motivantes. Hobbies, jardins secrets, violons d’Ingres, occupations complémentaires restructurent l’être, le relient à son environnement familial, professionnel, économique, écologique.
La fuite n’est pas dans ce cas abandon, démission, mais potentialisation de ses capacités, recentrage de ses objectifs.
Un mode de vie est ainsi proposé qui renforce la liberté et l’autonomie dans l’intégration des diversités.
Par la fuite, en alternance avec la lutte, l’homme peut ainsi donner du sens à sa vie.
Prendre le recul nécessaire pour mieux affronter les obstacles et adopter une vision globale qui renforce et justifie l’action.
Henri Laborit, homme total et libre dans l’univers fragmenté des disciplines, restera en cette fin du 20 siècle comme un pionnier de la pensée complexe et l’inspirateur d’un nouveau sens de la vie. »
… A noter, en écho, un extrait d’un texte présenté par le Centre Irlandais pour les Jeunes Talents (The Centre for Talented Youth, Ireland) associé à l’Université de Dublin en Irlande, qui affirme les besoins des enfants surdoués, et montre, en se fondant sur des recherches effectuées sur le sujet, ce qui se passe quand ces besoin ne sont pas satisfaits (en particulier à l’école) :
Extrait du Point 1 : Quand un enfant se voit proposer un matériel d’apprentissage qui ne le challenge pas, son cerveau n’arrive plus à fournir les niveaux de dopamine, de noradrenaline et de sérotonine nécessaires à l’apprentissage. La manifestation extérieure c’est l’apathie.
Extrait du Point 2 : « Dans un endroit où les enfants se sentent intimidés, menacés ou rejetés, le cerveau réagit en produisant un excès de noradrénaline ce qui provoque une réaction soit de lutte, soit de fuite (« fight/flight response »). Ceci se manifeste donc par une attitude dissipée ou au contraire de mise en retrait. Cette réponse n’est pas intentionnelle, et ce n’est pas non plus du cinéma : c’est la réponse naturelle d’un cerveau qui cherche d’abord à se protéger avant que d’apprendre. »
Ne peut on envisager que des adultes surdoués réagissent de la même façon dans des situations professionnelles qui ne leur conviennent pas pour les raisons évoquées ci-dessus ?A connecter également avec le syndrome PASS (Syndrome de Stress Prolongé d’Adaptation) que j’ai présenté il y a quelques temps.
http://www.talentdifferent.com/laborit-de-lanalytique-a-la-systemique-2700.html
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RECOMMANDATIONS BASEES SUR LE PROJET DE RECHERCHE :
« ETRE UN BON RESPONSABLE POUR LES EMPLOYES SURDOUES »
(Titre original en néerlandais : Aanbevelingen op basis van het onderzoek ‘Wat zijn goede leidinggevenden volgens hoogbegaafde werknemers?’)
– Quelles sont les tâches les plus adaptées pour les surdoués ?
– Comment interagissez-vous avec votre supérieur si vous êtes un employé surdoué ?
– Notes pour les managers et responsables.
Sieuwke Ronner, Noks Nauta, Donatienne Brasseur – 14 février 2012
Dans un précédent article, (« Les bons responsables pour les employés surdoués », IHBV(Institut Hollandais pour les Adultes Surdoués et Talentueux – 14 février 2012), nous avons décrit les questions et résultats d’une enquête réalisée parmi des membres de Mensa, dans laquelle ceux-ci étaient interrogés sur leurs expériences avec de bons responsables.
Cet article soulignera ce que devraient être des tâches adaptées selon les participants de l’enquête de janvier 2011, et sur ce que serait un environnement de travail adapté pour les employés surdoués. Nous ajouterons certaines de nos propres expériences au résultat final. Après cela nous donnerons certaines recommandations aux employés surdoués à propos de l’interaction avec les responsables, à partir des résultats de l’enquête, et de nos expériences avec des employés surdoués.
Nous finirons par certaines recommandations pour les managers et responsables surdoués.
1- Tâches adaptées
Les surdoués qui ont participé à l’enquête ont une idée très claire du genre de tâches qui favorisent l’épanouissement de leurs talents au sein d’une entreprise.
Quelques suggestions des participants au sujet des tâches qui leurs sont adaptées:
– Les employés surdoués sont bons pour créer une vue d’ensemble d’un problème, créer/ définir une recherche et plancher sur des problèmes complexes.
– Les employés surdoués sont excellents pour établir (ou modifier) les modes opératoires d’une entreprise aussi bien au niveau des concepts que dans les aspects pratiques.
– Ils ont la capacité de mettre le doigt sur les problèmes présents et futurs de l’organisation. Ils savent également ce qui peut être amélioré et comment.
– Ils sont souvent d’excellents initiateurs de projets avec une vision globale, aiment travailler dur, savent ordonner les choses en profondeur, mais ils ont tendance à s’ennuyer très rapidement passée la phase de démarrage.
– Ils travaillent mieux dans des positions stratégiques que dans des positions de décideur.
A partir de notre propre expérience avec des employés surdoués, nous souhaitons ajouter ceci :
– Les employés surdoués ont une très bonne vision d’ensemble des processus et tâches qui interagissent. Ce sont souvent des tâches transversales aux différentes directions. Certaines organisations utilisent ce talent en créant un nouveau poste où l’employé surdoué peut faire des propositions et donner des conseils qui facilitent la transversalité De cette façon, les talents comme la pensée complexe et la créativité peuvent être exploités au maximum.
2- Un environnement de travail adapté
Les employés surdoués attendent de leur responsable qu’il favorise un esprit d’innovation où la créativité, les compétences telles que la résolution de problèmes et l’intelligence sont utilisées au mieux. Leurs idées divergentes fréquentes peuvent compromettre la connexion avec leurs collègues.
Les participants disent qu’en tant que responsable, vous devriez « apporter un soutien adapté » et aussi » être vigilant en ce qui concerne le harcèlement par les collègues« . Les employés surdoués apprécient quand les responsables n’essayent pas de les intégrer à une équipe, à moins qu’il y ait d’autres surdoués dans l’équipe, avec lesquels ils peuvent débattre.
Nous aimerions ajouter un autre aspect de la culture organisationnelle.
Selon notre expérience, un certain nombre de valeurs comme l’intégrité, l’honnêteté, la fiabilité et l’équité jouent un grand rôle dans la façon dont les employés surdoués vivent leur fonction. Si ces valeurs ne sont pas partagées par leurs responsables et/ou collègues, cela peut provoquer une grande tension chez les employés surdoués.
Cela peut provoquer le sentiment de n’avoir aucun pouvoir pour changer les choses, de ne pas être compris ou de ne pas être pris au sérieux. Ce qui peut, dès lors, conduire à un burn-out, à une dépression ou à des conflits au travail.
Garder en mémoire que ces valeurs ne sont pas forcément partagées dans une organisation peut éventuellement prévenir ces effets négatifs.
Nous avons également remarqué que les employés surdoués ont tendance à assumer plus de tâches que ce qui est exigé pour leur poste.
Ces tâches peuvent être liées au travail ou non, comme organiser des excursions pour le personnel, des stages d’intervention d’urgence, ou des activités du Comité d’Entreprise. Ceci est une expression de leur engagement au travail.
Toutes les organisations n’apprécient pas ce fait. Et parfois, celui qui fait des suggestions ou propose de nouvelles idées sera également celui à qui on demande de les réaliser. De cette façon, l’engagement au travail peut conduire à une surcharge de travail, parce que très souvent l’employé surdoué aura besoin de l’aide des autres pour l’exécution et la mise en oeuvre du travail, mais ne sera pas capable d’en prendre conscience, ou ne saura pas comment demander de l’aide.
L’information sur la douance et ses bénéfices pour l’entreprise peuvent aider employeur et employé à accepter ces différences. Ceci suppose que certains aménagements soient effectués sur la façon de traiter avec les employés surdoués. Alors ceci se fera pour le plus grand bénéfice, tant de l’employé surdoué que de son employeur.
3- Interagir avec votre manager/responsable
Les employés surdoués sont conscients du fait qu’ils ne sont pas comme l’employé moyen. Cela conduit à une certaine introspection, qui apparaît dans les déclarations suivantes issues des résultats de l’enquête:
– L’intelligence n’est pas une excuse; c’est seulement un avantage si on sait bien l’utiliser.
– Etre surdoué ne rime pas forcément avec réussite. Un haut QI ne garantit pas la réussite, parfois même cela peut être un handicap. Ne pensez pas que vous avez trouvé la poule aux oeufs d’or.
– Faites remarquer aux employés surdoués que même s’ils ont absolument raison sur un sujet, des éléments comme la discrétion, la résistance, les intérêts… sont également importants.
– L’entêtement, le fait de vouloir s’imposer sont le plus souvent causés par l’engagement dans les objectifs de l’organisation, et non par la volonté d’avoir raison à tout prix.
– La politique en vigueur pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise est souvent suivie aveuglément par les employés. Un employé surdoué peut faire obstacle si il ou elle n’en voit pas l’intérêt, ou si il ou elle a le sentiment que cette politique n’atteint pas les objectifs attendus.
D’après nos propres expériences, nous aimerions ajouter les recommandations suivantes:
– Prenez conscience que votre cerveau et vos sens fonctionnent probablement plus rapidement et sont plus sensibles que ceux de votre manager (et probablement que ceux de tous vos collègues). Cela signifie que votre façon de voir, sentir, entendre, et traiter l’information peut être très différente de la leur. Vous ne pouvez pas comprendre leur façon d’être, et ils ne peuvent pas comprendre la vôtre. Acceptez cela comme un fait. Bien que ce soient des caractéristiques de la douance, il est préférable d’en décrire les effets spécifiques plutôt que de dire que vous êtes surdoué.
– Soyez pro-actif/ve en créant par vous-même vos propres tâches, espace et conditions de travail. Faites une liste des choses dont vous avez besoin pour travailler de façon efficace et agréable. Faites savoir à votre responsable que vous aimez progresser à partir des retours qu’il vous fera.
– Demandez un bilan à votre responsable. Si vous trouvez cela difficile parce que vous craigniez des commentaires négatifs, essayez alors de régler ce problème en demandant un bilan constructif. Par exemple: quels sont les points forts de mon rapport selon vous? Quelles sont, selon vous, les réalisations que j’ai effectuées correctement? Comment, selon vous, je pourrais améliorer mon travail ?
4- Managers/responsables surdoués
Bien évidemment, il existe des managers et responsables qui sont eux-mêmes surdoués. La question de la gestion de leur douance au travail, et des améliorations susceptibles d’être apportées mériterait qu’une autre enquête soit menée.
Dans son livre, Lackner (2012 – sommaire en allemand) consacre un chapitre entier aux managers surdoués.
Et Dauten (2011) a écrit un livre remarquable et drôle (« Le patron surdoué« ) dont on devrait imposer la lecture à tous les patrons!
Quelques derniers éléments que nous aimerions communiquer:
– Un rôle de manager peut être très enthousiasmant, mais peut également comporter des tâches beaucoup moins intéressantes. Très souvent, en tant que manager, vous ne gérez pas le « coeur » du sujet.
– Souvenez-vous que vos employés sont moins doués que vous. Cela demande patience et tolérance.
Références
Dauten, D. “The gifted Boss”. Revised edition. HarperCollins, 2011.
Lackner, M. “Talent-Management spezial. Hochbegabte, Forscher, Künstler … erfolgreich führen”. Wiesbaden: Gabler/ Springer, 2012.
Nauta, N., Ronner, S., Brasseur, D. “Good supervisors for gifted employees”. Publication IHBV 14 february 2012.
Auteurs
Noks Nauta est médecin du travail et psychologue. Elle travaille en tant que professeur et coach indépendant , entre autres, dans le domaine de la douance. www.noksnauta.nl
Sieuwke Ronner est psychologue clinicienne et experte en management. Elle supervise les changements au sein des entreprises, donne des cours et coache les individus surdoués.www.meriones.nl.
donatienne@brucelle.be
-------------------------------------------------------------------------------11 - La vie sentimentale de l’adulte surdoué
68 % des adultes surdoués ayant répondu au questionnaire estiment ne pas avoir eu ou ne pas avoir de vie amoureuse stable. Les principales raisons
avancées sont la déception à 82 % et le fait d’en avoir assez de jouer la comédie à 32 %.
La majorité des adultes surdoués sont capables de parler, avec des détails extrêmement précis, de leurs « amourettes » dans l’enfance. Il apparaît un investissement affectif profond concernant ces amourettes avec un réel sentiment amoureux.
Beaucoup décrivent un chagrin d’amour précoce.
Le surdoué cherche régulièrement et a besoin de s’assurer qu’il peut plaire et séduire. Il entretient régulièrement dans ses relations un jeu de séduction.
Ce jeu de séduction est très subtil et mené habilement. La concrétisation de la relation n’est pas la finalité de ce jeu. Bien souvent, le surdoué exprime une déception lorsque la relation se met en place, l’intérêt se situant vraiment dans la mise en place des artifices en amont où la créativité et
l’imagination se sont exprimées librement par émulation.
D’autres vont enchaîner les relations sexuelles. L’objectif n’étant pas de trouver l’amour mais un amant pour satisfaire sa curiosité. Cette sexualité permet à l’adulte surdoué d’aller au-delà du poids de son éducation, de ses tabous. Ce besoin de découvertes, d’expériences sexuelles non conventionnelles peut parfois les projeter dans des situations à risques. L’adulte surdoué qui est dans une forte maîtrise émotionnelle peut, dans une volonté de stabilité cependant, vivre différentes histoires amoureuses sans parvenir à s’attacher, à laisser aller son affect. La peur de souffrir en laissant ses sentiments amoureux s’exprimer et se construire est bien trop grande.
Extraits (suite) TIKINAGAN Collection Sciences
Certains décrivent des relations amoureuses passionnelles mais aussi source de souffrance avec des partenaires souvent fragiles psychologiquement. Il s’agit de partenaire « à soigner » et avec ses capacités d’empathie développées l’adulte surdoué décrypte très vite les souffrances de l’autre et se fixe pour objectif de l’aider à se structurer et à se réparer. Il est souvent plus facile de gérer la névrose de l’autre que de prendre le temps de gérer la sienne. L’adulte à haut potentiel aspire à une stabilité amoureuse mais il a en même temps peur de se perdre dans cette stabilité. Leur lucidité extrême vient bien souvent entraver leur idéal de l’amour. Cependant, après une période d’instabilité dans leur vie amoureuse, il semble que pour la majorité d’entre eux survient la décision d’une nouvelle expérience: essayer de se poser et de s’inscrire dans une relation durable.
Le profil des partenaires jusqu’alors n’est plus le même. Dans cette nouvelle aventure, il s’agit pour l’adulte surdoué de construire des projets avec une personne qui saura rentrer en résonance avec l’ensemble de son fonctionnement. En toute connaissance ou sans le savoir, l’adulte surdoué construit alors une vie amoureuse avec un partenaire également surdoué.
Les statistiques provenant des questionnaires confirme cet état de fait. À la question « Votre conjoint(e) est-il (elle) surdoué(e)? », 64 % répondent oui, 24 % probablement et seulement 12 % répondent non
http://www.tikinagan.com/S.benard.pdf
Invité- Invité
Re: news lifes :)
.../....
b. Signification des résultats et implications concrètes i.
Un portrait en kaléidoscope…
Comme nous avons vu pu le voir précédemment, le concept de hauts potentiels a beaucoup évolué au fil des années, cherchant à englober au mieux toute la complexité de cette population. Le long cheminement pour arriver à un terme les définissant le plus fidèlement possible reflète l’arborescence et l’approfondissement des questionnements de la communauté scientifique et de la société.
De plus en plus de professionnels se penchent sur la problématique des hauts potentiels – qui bénéficie aujourd’hui d’une forte médiatisation – et la quasi-totalité s’accorde à reconnaître leur multi-dimensionnalité. Même si le Q.I. reste le critère central,
les auteurs se rejoignent tous sur la complexité des interactions entre un nombre quasi-illimité de variables envisageables (Caroff, 2005). Du fait de cette variabilité individuelle, un profil type de l’enfant à hauts potentiels ne peut pas exister (Lubart & Jouffray, 2006).
Chaque enfant à hauts potentiels est une personnalité atypique au fonctionnement singulier et paradoxal.
Dans notre cas, nous avons pu constater que chaque sujet est unique avec ses propres caractéristiques, ses forces et ses faiblesses, mais partageant un Q.I. supérieur à la norme.
La grande diversité de conceptions du haut potentiel se reflète également sur les procédures d’identification, elles-mêmes extrêmement variables (Caroff, 2004).
Le tableau clinique se doit d’être multidimensionnel, basé sur les forces et les faiblesses de l’enfant, et incorporant de multiples sources afin de refléter cette coloration particulière de la personnalité et de la façon d’être au monde.
Cette démarche diagnostic permet de donner du sens au vécu de l’enfant, en lien avec son environnement, en lui apportant une prise en charge adaptée aux difficultés vécues.
Loin du stéréotype du génie sans faille véhiculé par notre société, l’enfant à hauts potentiels présente des besoins spécifiques générés par la complexité et les paradoxes qui le distinguent. ii. Des caractéristiques envahissantes…
Parmi les caractéristiques générales présentées par les auteurs, nous retrouvons un antagonisme entre des capacités d’analyse et de critique face à autrui et à son environnement (sens critique à l’égard des autres, capacité à faire des observations perspicaces concernant autrui, esprit critique surdéveloppé, intelligence des émotions) et des difficultés socio-comportementales (frustration dans les relations avec ses pairs, individualisme, difficulté d’intégration, refus des règles, pas les mêmes conceptions implicites, estime de soi erronée,…).
Chez les sujets de notre étude, nous ne retrouvons pas systématiquement cette dualité puisque chacun présente des compétences particulières en reconnaissance d’affects et théorie de l’esprit.
Il faut rappeler que les enfants à hauts potentiels montrent un hémisphère droit (cerveau émotionnel) plus développé qui les amène à utiliser un traitement global et intuitif de l’information (Siaud-Facchin, 2010).
Ajouté à un déficit métacognitif, ces enfants développent un fonctionnement dichotomique en tout ou rien pouvant être à l’origine de quiproquos et de perceptions erronées de leur volonté (Jausovec, 2000).
Dans notre étude, nous constatons des dissonances voir des contradictions entre les réponses apportées par les parents et celles apportées par les enseignants. Nous constatons les mêmes dissonances et contradictions entre les performances des enfants aux épreuves proposées et les réponses fournies par les parents et les enseignants à leur sujet.
Cela nous induit à penser que même si la multiplicité des sources est essentielle au diagnostic (avis des parents, des professeurs, etc.) puisqu’elle nous permet de connaître le comportement socio-affectif de l’enfant, elle est également à manier avec précaution.
L’avis de l’entourage peut être biaisé et il n’est pas toujours représentatif de ce que l’enfant est 98 intrinsèquement. Ces informations ne nous renseignent pas sur les codes implicites et les règles qui régissent le comportement de l’enfant et sa vision du monde.
Selon Braconnier (2014), les enfants à hauts potentiels présentent une insécurité fondamentale qui se manifeste par un besoin de maîtrise et de contrôle absolu, une difficulté à se remettre en question et un besoin de se rassurer et s’assurer que leur vision est juste. Cette quête de savoir peut les amener à pousser les autres dans leurs retranchements et donc être perçus comme provocateurs.
Si on considère le modèle intégratif des processus émotionnels et cognitifs dans le traitement de l’information de Lemerise & Arsenio (2004) qui fait consensus à l’heure actuelle, des dysfonctionnements peuvent apparaître à plusieurs étapes du processus et amener à des réactions socialement inadaptées entretenant une estime de soi erronée.
Nous évoluons dans une société avec des règles à respecter et déterminant une « normalité ». Les individus ne répondant pas aux normes fixées sont déclarés « anormaux », ce qui, dans l’esprit populaire, est porteur d’une connotation négative et péjorative.
Or, les enfants à hauts potentiels sont « anormaux », « handicapés (…) dans l’autre sens » selon Chauvin (1975),
mais privés de toutes connaissances sur leur véritable fonctionnement, ce qui vient fixer sur eux une étiquette d’enfants différents et parfois difficiles, biaisant leurs perceptions d’eux-mêmes et leurs relations sociales, alimentant par là-même leur insécurité fondamentale.
Nous retrouvons cette quête identitaire et cette estime de soi erronée auprès de certains parents des enfants à hauts potentiels que nous avons rencontré et eux-mêmes identifiés hauts potentiels suite au diagnostic de leur(s) enfant(s).
Il est toutefois important de rappeler qu’il n’existe pas un profil type, et que ces considérations ne concernent pas l’ensemble de la population. iii. Les compétences langagières
Les performances aux échelles de Wechsler font l’objet de nombreuses études pour la population des enfants à hauts potentiels. La supériorité des compétences langagières est rapportée au travers des scores à l’ICV ainsi que par les observations des parents et des enseignants.
Toutefois, des auteurs mettent ces constats en relation avec le caractère bruyant de l’aisance orale présentée, alertant davantage les proches (Liratni & Pry, 2012).
Comme nos résultats le soulignent, un diagnostic de hauts potentiels n’est pas gage de performances verbales exceptionnelles. En effet, nous avons pu constater que certains présentent plus de difficultés avec la compréhension de l’implicite et/ou avec les compétences pragmatiques du langage. Une nouvelle fois, nous sommes loin du stéréotype du génie sans faille. L’éventualité de difficultés touchant les sphères intellectuelles est à prendre en considération par les professionnels..../...
http://www.enfantsprecoces.info/wp-content/uploads/2016/03/M%C3%A9moire-S.Coduri.pdf
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Re: news lifes :)
NATHALIE ALSTEEN COACH, THÉRAPEUTE ET CONFÉRENCIÈRE POUR ÉMOTIFS TALENTUEUX™
Accueillir sa sensibilité comme une force, découvrir et embrasser sa voie avec passion ou encore déployer son message au monde avec créativité pour ceux qui osent se lancer, c’est le chemin que Nathalie Alsteen propose aux personnes haut-potentiel et hypersensibles qu’elle accompagne.
TROUVER SA voie et oser embrasser une vie qui ait du sens, Nathalie Alsteen connaît ça! Entre les multiples options d’études, des débuts prometteurs dans le marketing, la création d’une boutique de décoration atypique, une série de réajustements professionnels et un burn-out en prime, elle en a fait du chemin avant de se sentir en phase avec ce qu’elle appelle aujourd’hui «sa voie».
Il y a tout juste 10 ans, la Bruxelloise osait enfin se lancer dans ce qui l’a toujours passionnée: l’accompagnement des personnes et des équipes en recherche de sens.
Quelques heures de vol plus tard et suite à la découverte de sa douance, qui lui a permis de mettre des mots sur ce qu’elle avait alors vécu comme un sentiment de décalage, Nathalie accompagne aujourd’hui ceux qu’elle appelle
les «Emotifs Talentueux»™
à vivre une vie pleine de sens et à déployer leurs talents.
Car «embrasser sa voie», c’est aussi donner de la voix, souvent avec audace
L’AUDACE AU FÉMININ, C’EST QUOI ?
C’est oser être soi-même en tant que femme, c’est prendre notre place avec sensibilité et détermination. C’est exprimer notre vision à travers nos idées et surtout oser la visibilité au service de nos projets. C’est être capable de se dire que, quel que soit le résultat, il y a toujours à apprendre. L’AUDACE, ÇA S’APPREND? Elle ne s’apprend pas comme une nouvelle compétence. Par contre, je suis convaincue que faire un travail de développement personnel nous permet de grandir, de développer notre estime de nous et donc de devenir audacieuses sans avoir peur que le monde s’écroule si tout n’est pas sous contrôle.
VOTRE PLUS BEAU COUP D’AUDACE ? Me lancer pour la seconde fois en tant qu’indépendante, dans un nouveau domaine, avec peu d’expérience dans le métier et pas un seul contrat signé. Ça n’a pas toujours été confortable, j’ai parfois galéré mais je ne l’ai jamais regretté.
EN QUOI F.A.R EST-IL UN RÉSEAU AUDACIEUX?
F.a.r est un réseau novateur qui sort des sentiers battus. Il est né d’une vision, celle de Bénédicte, qui a su la communiquer à d’autres femmes pour leur donner l’envie d’entreprendre. C’est un réseau qui crée du lien, qui inspire et qui tient ses promesses en bougeant.
UNE IDÉE AUDACIEUSE POUR AMÉLIORER L’ENTREPRENEURIAT?
Il faudrait favoriser l’expression de soi grâce à la réintroduction de la créativité et de la notion de rêves dans les écoles. Sans oublier de mettre la lumière sur la notion de responsabilité, essentielle pour développer un entrepreneuriat sein et porteur.
NATHALIE ALSTEEN Vivez une vie pleine de sens, déployez votre message 217, chaussée d’Alsemberg 1190 Bruxelles Session sur place ou par skype Accompagnement individuel ou en groupe contact@emotifs-talentueux.com www.emotifs-talentueux.com
http://www.reseau-far.be/Uploads/Documents/10-farmag/revue-audace-far-web.pdf
Invité- Invité
Re: news lifes :)
[size=34]L’ÉTRANGE QUESTIONNAIRE[/size]
Le principe est simple : il suffit de répondre à chaque question en une minute au maximum. Soixante questions, donc une heure. Toutefois ne regardez pas votre montre à chaque question : laissez l’écriture définir le temps.
N.B. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi vous présenter – sous la forme qu’il vous plaira – en quelques lignes.
N’hésitez pas non plus à mettre votre contact ou vos blogs et sites afin de tisser d’autres toiles…
Méthode : Faites un copier-coller du texte et apposez-y vos réponse, puis envoyez-moi le texte dans les commentaires.
(*) Bizarre, extraordinaire, singulier, surprenant. Le Robert
1 – Écrivez la première phrase d’un roman, un nouvelle, ou d’un livre étrange à venir.
2 – Sans regarder votre montre, quelle heure est-il. Regardez votre montre, quelle heure est-il ?
3 – Comment expliquez-vous cette – ou ces – différences du temps ?
4 – De qui et de quoi avez-vous peur ?
5 – En quoi et pourquoi êtes-vous croyant ?
6 – Que pensez-vous en regardant le ciel et les étoiles quand il fait nuit ?
7 – Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ou que faisiez-vous d’étrange ?
8 – Que pensez-vous des écrivains qui « étudient le crépuscule » ?
9 – Quels sont Les cinq objets étranges auxquels vous tenez ou que vous souhaiteriez posséder ?
10 – Qu’auriez-vous vu et qu’auriez-vous aimé « voir » si vous aviez été aveugle ?
11 – Quel est le personnage le plus étrange que vous ayez rencontré ?
12 – Quel est le dernier film étrange que vous avez vu ?
13 – En l’instant, à l’exception de l’ordinateur, quel(s) bruit(s) entendez-vous ?
14 – Où vous êtes vous déjà perdu ?
15 – Pourquoi croyez-vous aux fantômes ?
16 – Qu’est-ce qu’un fantôme ?
17 – Racontez-moi la bibliothèque – étrange ou non – que vous aimeriez posséder ?
18 – Quel est le bruit le plus étrange que vous ayez entendu – « la nuit avait l’allure d’un cri de loup », par exemple – ?
19 – Qu’avez-vous fait d’étrange aujourd’hui ou ces derniers jours ?
20 – Vous êtes au confessionnal ; alors confessez-moi l’innommable.
21 – Qu’est-ce qu’un « cabinet de curiosités »
22 – Quels sont les cinq étranges objets qui prendraient place dans votre cabinet de curiosités ?
23 – Croyez-vous aux animaux qui n’existent pas et pourquoi ?
24 – À la manière des herbes folles qui recouvrent les voies ferrées, quels sont les chemins de traverses que vous aimeriez emprunter ?
25 – Quel personnage étrange aimeriez-vous être ?
26 – Que vous inspire le brouillard et la nuit?
27 – Quels sont les trois écrivains les plus étranges que vous ayez lus ?
28 – Que voyez sur les murs de la pièce où vous êtes ?
29 – Vous prenez un train sans retour ; pour où et pourquoi ?
30 – Qu’est-ce qu’un fou et quel fou êtes-vous ?
31 – Quelle est la pièce supplémentaire qu’il faudrait inventer au jeu d’échecs et qu’elle serait sa fonction ?
32 – Croyez-vous en l’existence des sociétés secrètes et pourquoi ?
33 – Quelles société secrète aimeriez-vous fréquentez ?
34 – Quelles sont les trois choses étranges que vous souhaiteriez faire durant votre vie ?
35 – Vos moyens financiers vous permettent de soutenir de belles causes culturelles, que faites-vous ?
36 – Quel est pour vous le plus noble et le plus étrange de tous les arts ?
37 – Quel est le dernier livre étrange que vous ayez lu ?
38 – Quel(s) voyage(s) dans le temps aimeriez-vous effectuer et pourquoi?
39 – Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui ?
40 – Pourquoi aimeriez-vous vivre dans une gare, château, un presbytère, une église ou un phare désaffecté ?
41 – Que se passent-ils dans les souterrains ?
42 – Votre véritable métier n’étant pas un véritable métier, quel véritable métier auriez-vous dû, ou pu, exercer ? Votre véritable métier n’étant pas un véritable métier, quel étrange métier auriez-vous dû, ou pu, exercer ?
43 – Quel est l’écrivain le plus étrange que vous connaissiez ; et pourquoi ?
44 – Où et pourquoi avez-vous déjà pensé vivre à l’étranger ?
45 – Vous devenez gardien de musée ; quel musée, et pourquoi ?
46 – Quels sont les trois films les plus étranges que vous ayez vus ?
47 – Que savez-vous des magiciens ?
48 – Quels sont les trois livres le plus étranges que vous ayez lus ?
49- Préférez-vous les sabliers ou les globes terrestres, les loupes anciennes ou les armes blanches ; et pourquoi ?
50 – Pourquoi aimez-vous marcher la nuit dans la forêt ou les cimetières ?
51 – Qu’y a-t-il, selon toute (in)vraisemblance, dans les profondeurs du Loch Ness ?
52 – Quel livre étrange aimeriez-vous écrire et quel serait son titre ?
53 – Que vous inspire cette phrase célèbre : « dès qu’il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre » ? Sans tricher, d’où est tirée cette phrase célèbre : « dès qu’il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre » ?
54 – Que pensez-vous des animaux empaillés et quel animal empaillé souhaiteriez-vous posséder ?
55 – Quelle étrange collection aimeriez-vous imaginer ?
56 – Racontez-vous de façon étrange en quelques mots, en quelques lignes.
57 – Écrivez la dernière phrase d’un roman, d’une nouvelle, d’un livre étrange à venir.
58 – Sans regardez votre montre, quelle heure est-il ? Regardez votre montre. Quelle heure est-il ?
59 – Quelle est votre définition de « l’étrange » ?
60 – Quelle(s) question(s) étrange aimeriez-vous me poser ?
https://curiosaetc.wordpress.com/a-propos/
Le principe est simple : il suffit de répondre à chaque question en une minute au maximum. Soixante questions, donc une heure. Toutefois ne regardez pas votre montre à chaque question : laissez l’écriture définir le temps.
N.B. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi vous présenter – sous la forme qu’il vous plaira – en quelques lignes.
N’hésitez pas non plus à mettre votre contact ou vos blogs et sites afin de tisser d’autres toiles…
Méthode : Faites un copier-coller du texte et apposez-y vos réponse, puis envoyez-moi le texte dans les commentaires.
L’ÉTRANGE (*) QUESTIONNAIRE DE ………………….
(*) Bizarre, extraordinaire, singulier, surprenant. Le Robert
Les questions ne sont jamais indiscrètes. Les réponses le sont parfois.
Oscar Wilde
Etrange, vous avez dit étrange ? Comme c’est étrange…
Un étrange personnage qui souhaite conserver l’anonymat
1 – Écrivez la première phrase d’un roman, un nouvelle, ou d’un livre étrange à venir.
2 – Sans regarder votre montre, quelle heure est-il. Regardez votre montre, quelle heure est-il ?
3 – Comment expliquez-vous cette – ou ces – différences du temps ?
4 – De qui et de quoi avez-vous peur ?
5 – En quoi et pourquoi êtes-vous croyant ?
6 – Que pensez-vous en regardant le ciel et les étoiles quand il fait nuit ?
7 – Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ou que faisiez-vous d’étrange ?
8 – Que pensez-vous des écrivains qui « étudient le crépuscule » ?
9 – Quels sont Les cinq objets étranges auxquels vous tenez ou que vous souhaiteriez posséder ?
10 – Qu’auriez-vous vu et qu’auriez-vous aimé « voir » si vous aviez été aveugle ?
11 – Quel est le personnage le plus étrange que vous ayez rencontré ?
12 – Quel est le dernier film étrange que vous avez vu ?
13 – En l’instant, à l’exception de l’ordinateur, quel(s) bruit(s) entendez-vous ?
14 – Où vous êtes vous déjà perdu ?
15 – Pourquoi croyez-vous aux fantômes ?
16 – Qu’est-ce qu’un fantôme ?
17 – Racontez-moi la bibliothèque – étrange ou non – que vous aimeriez posséder ?
18 – Quel est le bruit le plus étrange que vous ayez entendu – « la nuit avait l’allure d’un cri de loup », par exemple – ?
19 – Qu’avez-vous fait d’étrange aujourd’hui ou ces derniers jours ?
20 – Vous êtes au confessionnal ; alors confessez-moi l’innommable.
21 – Qu’est-ce qu’un « cabinet de curiosités »
22 – Quels sont les cinq étranges objets qui prendraient place dans votre cabinet de curiosités ?
23 – Croyez-vous aux animaux qui n’existent pas et pourquoi ?
24 – À la manière des herbes folles qui recouvrent les voies ferrées, quels sont les chemins de traverses que vous aimeriez emprunter ?
25 – Quel personnage étrange aimeriez-vous être ?
26 – Que vous inspire le brouillard et la nuit?
27 – Quels sont les trois écrivains les plus étranges que vous ayez lus ?
28 – Que voyez sur les murs de la pièce où vous êtes ?
29 – Vous prenez un train sans retour ; pour où et pourquoi ?
30 – Qu’est-ce qu’un fou et quel fou êtes-vous ?
31 – Quelle est la pièce supplémentaire qu’il faudrait inventer au jeu d’échecs et qu’elle serait sa fonction ?
32 – Croyez-vous en l’existence des sociétés secrètes et pourquoi ?
33 – Quelles société secrète aimeriez-vous fréquentez ?
34 – Quelles sont les trois choses étranges que vous souhaiteriez faire durant votre vie ?
35 – Vos moyens financiers vous permettent de soutenir de belles causes culturelles, que faites-vous ?
36 – Quel est pour vous le plus noble et le plus étrange de tous les arts ?
37 – Quel est le dernier livre étrange que vous ayez lu ?
38 – Quel(s) voyage(s) dans le temps aimeriez-vous effectuer et pourquoi?
39 – Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui ?
40 – Pourquoi aimeriez-vous vivre dans une gare, château, un presbytère, une église ou un phare désaffecté ?
41 – Que se passent-ils dans les souterrains ?
42 – Votre véritable métier n’étant pas un véritable métier, quel véritable métier auriez-vous dû, ou pu, exercer ? Votre véritable métier n’étant pas un véritable métier, quel étrange métier auriez-vous dû, ou pu, exercer ?
43 – Quel est l’écrivain le plus étrange que vous connaissiez ; et pourquoi ?
44 – Où et pourquoi avez-vous déjà pensé vivre à l’étranger ?
45 – Vous devenez gardien de musée ; quel musée, et pourquoi ?
46 – Quels sont les trois films les plus étranges que vous ayez vus ?
47 – Que savez-vous des magiciens ?
48 – Quels sont les trois livres le plus étranges que vous ayez lus ?
49- Préférez-vous les sabliers ou les globes terrestres, les loupes anciennes ou les armes blanches ; et pourquoi ?
50 – Pourquoi aimez-vous marcher la nuit dans la forêt ou les cimetières ?
51 – Qu’y a-t-il, selon toute (in)vraisemblance, dans les profondeurs du Loch Ness ?
52 – Quel livre étrange aimeriez-vous écrire et quel serait son titre ?
53 – Que vous inspire cette phrase célèbre : « dès qu’il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre » ? Sans tricher, d’où est tirée cette phrase célèbre : « dès qu’il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre » ?
54 – Que pensez-vous des animaux empaillés et quel animal empaillé souhaiteriez-vous posséder ?
55 – Quelle étrange collection aimeriez-vous imaginer ?
56 – Racontez-vous de façon étrange en quelques mots, en quelques lignes.
57 – Écrivez la dernière phrase d’un roman, d’une nouvelle, d’un livre étrange à venir.
58 – Sans regardez votre montre, quelle heure est-il ? Regardez votre montre. Quelle heure est-il ?
59 – Quelle est votre définition de « l’étrange » ?
60 – Quelle(s) question(s) étrange aimeriez-vous me poser ?
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Invité- Invité
Re: news lifes :)
Secrétaire c'est ça en moins vert et ça fait des fonds de dossiers, mais des comme ça j'en ferai pas toutes les semaines
Tu t'es vu quand t'as lu ? T'as vu touquestcequepresque tu m'as envoyé ? en peu de temps ? et en plus il fallait mettre des majuscules...
T'es quand même un peu bizarroïde... mais t'es sympa, je dois le reconnaître
Invité- Invité
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