Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
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Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
surmonter la crème solaire ou faire le mime marceau.
http://vosmedias.idees.madame.lefigaro.fr/Interstitial/Figaro/Madame/2016/07/18/578c9cb003afa.html
du coup c'est Cyril et sa crème chantilly qui a gagné...
et les noces de Figaro.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Là évidemment si tu pars en extrapolation mentale sur la plaquette de beurre qui voulait flyer.... c'est retour au frigo direct .... un petit coté congél'acteur.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
http://www.scienceshumaines.com/le-sexe-en-69-questions_fr_36565.html
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La dernière édition de ce manuel, le DSM‑iv, énumère les critères d’un diagnostic de PTSD, qu’on peut résumer ainsi :
le sujet a vécu un événement grave et y a réagi par « une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur » ;
il revit continuellement l’événement, en image, en rêve, en pensée, etc. ;
il évite les stimuli associés au traumatisme, tels que lieux, conversations… et s’éloigne affectivement de ses amis, de ses intérêts habituels ;
il souffre de troubles nerveux tels qu’irritabilité, hypervigilance ;
tous ces troubles durent depuis plus d’un mois…
…et l’empêchent de fonctionner normalement, dans son travail, sa vie sociale.
Claudie Bert
• Avant l’événement, le principal facteur de risque est d’avoir déjà vécu des événements traumatiques. Les femmes sont plus exposées que les hommes. Des antécédents personnels ou familiaux de troubles psychiques fragilisent. En revanche, selon plusieurs chercheurs, les risques de névrose sont moindres pour ceux qui ont une personnalité « résiliente », c’est-à-dire qui s’impliquent activement, qui croient en leur pouvoir de contrôler les événements, qui sont capables d’ouverture et de flexibilité.
• Pendant l’événement : les incidents soudains, inattendus et peu durables – accident, catastrophe naturelle – sont moins traumatisants que ceux de longue durée, répétés, infligés par des hommes – combats, tortures, violences sexuelles. Être blessé, voir mourir des gens autour de soi, craindre pour sa propre vie sont des facteurs aggravants.
La nature et la force des réactions immédiates jouent également un rôle. Selon Nathalie Prieto (2), certaines sont des réponses normales de l’organisme agressé : anxiété, pleurs, colique… D’autres en revanche caractérisent un état de stress « dépassé », conduisant à des réactions inadaptées : stupeur qui fige la personne sur place, agitation désordonnée, fuite panique, actes automatiques. Ainsi de ce touriste, qui, après un grave accident de car, pliait, dépliait et rangeait ses vêtements dans sa valise, comme un automate. Sur le terrain, il est bon de savoir distinguer stress adapté et stress dépassé, car le premier disparaît souvent de lui-même, alors que le second est un facteur de risque et justifie donc une prise en charge.
• Après l’événement : le facteur crucial, ici, est le soutien social. De très nombreuses études, effectuées notamment sur les anciens du Viêtnam, ont montré que l’indifférence ou l’hostilité de l’entourage familial et social augmente nettement le risque d’ESPT, alors qu’un bon soutien social est protecteur. L’exemple de Zaka le montre bien. Ce groupe de volontaires israéliens s’est donné pour tâche de se rendre sur le site d’attentats pour ramasser tous les cadavres, jusqu’au moindre lambeau, afin de reconstituer le corps avant de l’enterrer. Or de nombreuses recherches ont montré que manipuler des cadavres aggravait le stress. Les auteurs d’une étude portant sur 87 volontaires de Zaka (3) pensaient établir le même constat. Eh bien non : deux membres du groupe seulement souffraient d’ESPT. Selon les auteurs, cela est dû à leur forte conviction religieuse et au respect, à l’admiration dont ils sont entourés.
On comprend ainsi pourquoi le pourcentage de traumatisés peut varier considérablement : 15 à 20 % chez les combattants de guerre, 80 % chez des réfugiés exposés à des incursions répétées de leurs ennemis. Après l’attentat à la bombe dans le RER de 1996, des chercheurs ont établi (4) que 52 % des victimes souffraient de ces troubles un mois après, et 37 % en souffraient toujours au bout de dix-huit mois.
NOTES :
(1) Stéphane Guay et André Marchand, Les Troubles liés aux événements traumatiques, Presses de l’université de Montréal, 2006.
(2) Nathalie Prieto, Jean-Pierre Vignat, Élisabeth Weber, « Les troubles traumatiques précoces », Revue francophone du stress et du trauma, vol. II, n° 1, 2002.
(3) Zahava Solomon et Rony Berger, « Coping with the Aftermath of Terror – Resilience of Zaka Body Handlers », Journal of Aggression, Maltreatment & Trauma, vol. X, n° 1-2, 2005.
(4) Clara Duchet et al., « À propos de deux victimes de l’attentat parisien du RER Port-Royal du 3 décembre 1996 : vulnérabilité psychotraumatique et résistance aux troubles », Annales médico-psychologiques, vol. LVIII, n° 7, 2000.
Claudie Bert
• Tout de suite après l’événement : la gestion de crise. C’est une étape dont la nécessité n’est pas discutée. Dès leur arrivée sur le terrain, les psychologues s’attachent, d’une part, à remettre chacun dans son rôle : les professeurs dans leur classe, les travailleurs à leur poste. D’autre part, il s’agit de répondre aux besoins matériels et psychologiques des victimes : leur trouver de l’eau, des vivres, des vêtements, réunir parents et enfants… Il s’agit de contenir les émotions, mettre fin au chaos et rassurer : on montre aux victimes que la société se soucie d’eux. Les psys peuvent aussi repérer ceux qui paraissent les plus choqués, en particulier ceux qui présentent des réactions de dissociation ou de stupeur. Ils peuvent également distribuer des fiches décrivant les réactions au stress auxquelles les victimes peuvent s’attendre, en indiquant à qui s’adresser si elles perdurent.
• Dans les jours qui suivent : faut-il offrir une aide à tous ceux qui présentent des symptômes de stress ? C’est l’objet d’un débat. Les recherches montrent que toutes les victimes d’ESPT ont, au moment de l’événement, présenté les symptômes de stress décrits plus haut. Mais la réciproque n’est pas vraie : chez la moitié environ de ceux qui présentent ces réactions immédiates, elles disparaîtront d’elles-mêmes. Cela ne serait pas grave si l’aide offerte n’était que superflue ; mais elle se montre parfois nuisible, en entravant le processus de récupération spontanée.
Alors à quel moment une réaction normale devient-elle anormale, et nécessite-t-elle une intervention ? Faute de réponse certaine, c’est à chacun de décider s’il a l’impression que les symptômes gênants vont en diminuant, s’il pense s’en tirer tout seul ou s’il ressent le besoin de consulter.
Ceux qui arrivent en état de stress aigu peuvent déjà trouver quelque soulagement dans un recours temporaire à des médicaments psychotropes – notamment des antidépresseurs. Mais le traitement de choix, à ce stade, c’est le débriefing psychologique, une technique conçue pour aider les victimes d’un événement traumatisant à gérer leur stress.
Claudie Bert
Une autre thérapie semble efficace : l’Eye movement desensitization and reprocessing(EMDR) (2). Elle fut découverte par hasard : au cours d’une promenade, la thérapeute Francine Shapiro remarque que ses pensées intrusives disparaissent lorsqu’elle tourne rapidement les yeux de droite à gauche. Elle tire parti de cette observation pour mettre au point un protocole de traitement de l’ESPT : le patient doit se concentrer sur une image traumatisante de son expérience, et, en même temps, suivre du regard le doigt que la thérapeute déplace rapidement devant lui. Au bout de peu de temps – parfois en une seule séance –, le souvenir, sans disparaître, perd son pouvoir traumatisant.
Cette technique, et ses variantes (fixer un point, tapoter rythmiquement une table), fonctionnent à peu près aussi bien que la thérapie cognitivocomportementale. Sans doute parce que « l’EMDR se rapproche des thérapies cognitivocomportementales avec une induction hypnotique surajoutée », estime Guillaume Vaiva (3). Il ajoute que les deux techniques souffrent d’un taux de rechute identique : de 30 à 40 % au bout d’un an. Mais une reprise du traitement, avec nouveau succès est possible.
Les psychothérapies d’inspiration analytique sont laissées de côté par les méta-analyses anglo-saxonnes. Mais on y a recours dans les pays latins. Les psychothérapeutes estiment toutefois, en général, qu’ils doivent intervenir davantage que dans la cure type : les traumatisés, ont-ils remarqué, supportent mal le silence. Certains vont plus loin : Françoise Sironi, cofondatrice du centre Primo-Levi spécialisé dans le traitement des victimes de torture, dénonce la « neutralité bienveillante » du psy, qui, selon elle, replace le patient dans une situation de face à face avec son tortionnaire. Le thérapeute, dit-elle, doit d’emblée désigner le bourreau comme coupable et pousser son patient à se révolter contre lui (4) ?
NOTES :
(1) Jonathan Bisson et al., « Psychological treatments for chronic post-traumatic stress disorder systematic review and meta-analysis Systematic review and meta-analysis »,The British Journal of Psychiatry, vol. CXC, 2007.
(2) Maxime Bériault et al., « L’EMDR est-elle une intervention efficace pour traiter l’état de stress post-traumatique ? », Stéphane Guay et André Marchand, Les Troubles liés aux événements traumatiques », Presses de l’université de Montréal, 2006.
(3) Guillaume Vaiva, « Quand traiter le psychotraumatisme ? », La Presse médicale, vol. XXXVII, n° 5, 2008.
(4) Françoise Sironi, Bourreaux et victimes, Odile Jacob, 1999.
Claudie Bert
http://www.scienceshumaines.com/choc-traumatique-a-quoi-servent-les-cellules-psychologiques_fr_23529.html
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Conflits, accidents, catastrophes naturelles… Aujourd’hui les psychologues sont appelés dans l’urgence pour soutenir les victimes d’événements traumatiques. Quels sont les principes et enjeux de cette intervention ?
Qu'est-ce qu'un «état de stress post-traumatique» ?
Le premier cas connu de traumatisé est ce combattant de Marathon que, selon Hérodote, la peur avait rendu aveugle et hanté par des cauchemars… Mais c’est au cours de la guerre de 1914-1918 qu’ont été mis en évidence les troubles psychiques suscités par les combats. Le conflit mondial de 1939-1945 voit naître la première proposition de traitement pour les soldats choqués (par le général historien Samuel Marshall en 1944). Le terme de post-traumatic stress syndrome (PTSD), est enfin créé suite à la guerre du Viêtnam pour désigner l’ensemble de troubles psychiques dont souffrent de nombreux anciens combattants. En 1980, il fait son entrée dans le manuel de psychiatrie américain, le DSM-iii.La dernière édition de ce manuel, le DSM‑iv, énumère les critères d’un diagnostic de PTSD, qu’on peut résumer ainsi :
le sujet a vécu un événement grave et y a réagi par « une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur » ;
il revit continuellement l’événement, en image, en rêve, en pensée, etc. ;
il évite les stimuli associés au traumatisme, tels que lieux, conversations… et s’éloigne affectivement de ses amis, de ses intérêts habituels ;
il souffre de troubles nerveux tels qu’irritabilité, hypervigilance ;
tous ces troubles durent depuis plus d’un mois…
…et l’empêchent de fonctionner normalement, dans son travail, sa vie sociale.
Claudie Bert
Toutes les victimes sont-elles traumatisées ?
Non : il existe d’une part des facteurs de risque, d’autre part des facteurs de protection, mis en évidence dans de nombreuses études. Stéphane Guay et André Marchand les recensent (1).• Avant l’événement, le principal facteur de risque est d’avoir déjà vécu des événements traumatiques. Les femmes sont plus exposées que les hommes. Des antécédents personnels ou familiaux de troubles psychiques fragilisent. En revanche, selon plusieurs chercheurs, les risques de névrose sont moindres pour ceux qui ont une personnalité « résiliente », c’est-à-dire qui s’impliquent activement, qui croient en leur pouvoir de contrôler les événements, qui sont capables d’ouverture et de flexibilité.
• Pendant l’événement : les incidents soudains, inattendus et peu durables – accident, catastrophe naturelle – sont moins traumatisants que ceux de longue durée, répétés, infligés par des hommes – combats, tortures, violences sexuelles. Être blessé, voir mourir des gens autour de soi, craindre pour sa propre vie sont des facteurs aggravants.
La nature et la force des réactions immédiates jouent également un rôle. Selon Nathalie Prieto (2), certaines sont des réponses normales de l’organisme agressé : anxiété, pleurs, colique… D’autres en revanche caractérisent un état de stress « dépassé », conduisant à des réactions inadaptées : stupeur qui fige la personne sur place, agitation désordonnée, fuite panique, actes automatiques. Ainsi de ce touriste, qui, après un grave accident de car, pliait, dépliait et rangeait ses vêtements dans sa valise, comme un automate. Sur le terrain, il est bon de savoir distinguer stress adapté et stress dépassé, car le premier disparaît souvent de lui-même, alors que le second est un facteur de risque et justifie donc une prise en charge.
• Après l’événement : le facteur crucial, ici, est le soutien social. De très nombreuses études, effectuées notamment sur les anciens du Viêtnam, ont montré que l’indifférence ou l’hostilité de l’entourage familial et social augmente nettement le risque d’ESPT, alors qu’un bon soutien social est protecteur. L’exemple de Zaka le montre bien. Ce groupe de volontaires israéliens s’est donné pour tâche de se rendre sur le site d’attentats pour ramasser tous les cadavres, jusqu’au moindre lambeau, afin de reconstituer le corps avant de l’enterrer. Or de nombreuses recherches ont montré que manipuler des cadavres aggravait le stress. Les auteurs d’une étude portant sur 87 volontaires de Zaka (3) pensaient établir le même constat. Eh bien non : deux membres du groupe seulement souffraient d’ESPT. Selon les auteurs, cela est dû à leur forte conviction religieuse et au respect, à l’admiration dont ils sont entourés.
On comprend ainsi pourquoi le pourcentage de traumatisés peut varier considérablement : 15 à 20 % chez les combattants de guerre, 80 % chez des réfugiés exposés à des incursions répétées de leurs ennemis. Après l’attentat à la bombe dans le RER de 1996, des chercheurs ont établi (4) que 52 % des victimes souffraient de ces troubles un mois après, et 37 % en souffraient toujours au bout de dix-huit mois.
NOTES :
(1) Stéphane Guay et André Marchand, Les Troubles liés aux événements traumatiques, Presses de l’université de Montréal, 2006.
(2) Nathalie Prieto, Jean-Pierre Vignat, Élisabeth Weber, « Les troubles traumatiques précoces », Revue francophone du stress et du trauma, vol. II, n° 1, 2002.
(3) Zahava Solomon et Rony Berger, « Coping with the Aftermath of Terror – Resilience of Zaka Body Handlers », Journal of Aggression, Maltreatment & Trauma, vol. X, n° 1-2, 2005.
(4) Clara Duchet et al., « À propos de deux victimes de l’attentat parisien du RER Port-Royal du 3 décembre 1996 : vulnérabilité psychotraumatique et résistance aux troubles », Annales médico-psychologiques, vol. LVIII, n° 7, 2000.
Claudie Bert
Peut-on prévenir le traumatisme ?
C’est l’objectif que se donnent les cellules d’urgence médicopsychologiques (cump). Il suppose une intervention rapide, mais dont les modalités évoluent avec le temps :• Tout de suite après l’événement : la gestion de crise. C’est une étape dont la nécessité n’est pas discutée. Dès leur arrivée sur le terrain, les psychologues s’attachent, d’une part, à remettre chacun dans son rôle : les professeurs dans leur classe, les travailleurs à leur poste. D’autre part, il s’agit de répondre aux besoins matériels et psychologiques des victimes : leur trouver de l’eau, des vivres, des vêtements, réunir parents et enfants… Il s’agit de contenir les émotions, mettre fin au chaos et rassurer : on montre aux victimes que la société se soucie d’eux. Les psys peuvent aussi repérer ceux qui paraissent les plus choqués, en particulier ceux qui présentent des réactions de dissociation ou de stupeur. Ils peuvent également distribuer des fiches décrivant les réactions au stress auxquelles les victimes peuvent s’attendre, en indiquant à qui s’adresser si elles perdurent.
• Dans les jours qui suivent : faut-il offrir une aide à tous ceux qui présentent des symptômes de stress ? C’est l’objet d’un débat. Les recherches montrent que toutes les victimes d’ESPT ont, au moment de l’événement, présenté les symptômes de stress décrits plus haut. Mais la réciproque n’est pas vraie : chez la moitié environ de ceux qui présentent ces réactions immédiates, elles disparaîtront d’elles-mêmes. Cela ne serait pas grave si l’aide offerte n’était que superflue ; mais elle se montre parfois nuisible, en entravant le processus de récupération spontanée.
Alors à quel moment une réaction normale devient-elle anormale, et nécessite-t-elle une intervention ? Faute de réponse certaine, c’est à chacun de décider s’il a l’impression que les symptômes gênants vont en diminuant, s’il pense s’en tirer tout seul ou s’il ressent le besoin de consulter.
Ceux qui arrivent en état de stress aigu peuvent déjà trouver quelque soulagement dans un recours temporaire à des médicaments psychotropes – notamment des antidépresseurs. Mais le traitement de choix, à ce stade, c’est le débriefing psychologique, une technique conçue pour aider les victimes d’un événement traumatisant à gérer leur stress.
Claudie Bert
Un traitement reste-t-il possible ?
Une fois constitué, l’état de stress post-traumatique ne disparaît pas de lui-même. Une méta-analyse récente (1) passe en revue les thérapies proposées. Celle qui apparaît comme la plus efficace est la thérapie comportementale centrée sur le trauma, dont l’élément central est l’exposition, en image ou en réalité virtuelle, à la scène traumatique. Cette thérapie agit sur les troubles post-traumatiques, et sur ceux qui y sont fréquemment associés, tels que l’angoisse et la dépression.Une autre thérapie semble efficace : l’Eye movement desensitization and reprocessing(EMDR) (2). Elle fut découverte par hasard : au cours d’une promenade, la thérapeute Francine Shapiro remarque que ses pensées intrusives disparaissent lorsqu’elle tourne rapidement les yeux de droite à gauche. Elle tire parti de cette observation pour mettre au point un protocole de traitement de l’ESPT : le patient doit se concentrer sur une image traumatisante de son expérience, et, en même temps, suivre du regard le doigt que la thérapeute déplace rapidement devant lui. Au bout de peu de temps – parfois en une seule séance –, le souvenir, sans disparaître, perd son pouvoir traumatisant.
Cette technique, et ses variantes (fixer un point, tapoter rythmiquement une table), fonctionnent à peu près aussi bien que la thérapie cognitivocomportementale. Sans doute parce que « l’EMDR se rapproche des thérapies cognitivocomportementales avec une induction hypnotique surajoutée », estime Guillaume Vaiva (3). Il ajoute que les deux techniques souffrent d’un taux de rechute identique : de 30 à 40 % au bout d’un an. Mais une reprise du traitement, avec nouveau succès est possible.
Les psychothérapies d’inspiration analytique sont laissées de côté par les méta-analyses anglo-saxonnes. Mais on y a recours dans les pays latins. Les psychothérapeutes estiment toutefois, en général, qu’ils doivent intervenir davantage que dans la cure type : les traumatisés, ont-ils remarqué, supportent mal le silence. Certains vont plus loin : Françoise Sironi, cofondatrice du centre Primo-Levi spécialisé dans le traitement des victimes de torture, dénonce la « neutralité bienveillante » du psy, qui, selon elle, replace le patient dans une situation de face à face avec son tortionnaire. Le thérapeute, dit-elle, doit d’emblée désigner le bourreau comme coupable et pousser son patient à se révolter contre lui (4) ?
NOTES :
(1) Jonathan Bisson et al., « Psychological treatments for chronic post-traumatic stress disorder systematic review and meta-analysis Systematic review and meta-analysis »,The British Journal of Psychiatry, vol. CXC, 2007.
(2) Maxime Bériault et al., « L’EMDR est-elle une intervention efficace pour traiter l’état de stress post-traumatique ? », Stéphane Guay et André Marchand, Les Troubles liés aux événements traumatiques », Presses de l’université de Montréal, 2006.
(3) Guillaume Vaiva, « Quand traiter le psychotraumatisme ? », La Presse médicale, vol. XXXVII, n° 5, 2008.
(4) Françoise Sironi, Bourreaux et victimes, Odile Jacob, 1999.
Claudie Bert
http://www.scienceshumaines.com/choc-traumatique-a-quoi-servent-les-cellules-psychologiques_fr_23529.html
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
"Les plus résilients surmontent cette épreuve. Chaque instant de vie, chaque manifestation d’affection leur apparaît comme un miracle"
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L’homme qui se rappelait trop. (1/2)
11/06/2015 Super ApprenantDivers, Mémoire
En mai 1928, le jeune journaliste russe Solomon Veniaminovitch Cherechevski entra dans le bureau de Neuropsychologiste A.R Louria où il avait été envoyé par son chef, l’éditeur du journal local.
Tous les matins, à la réunion éditoriale, l’éditeur distribuait les tâches journalières à son équipe dans un rapide torrent d’informations, de faits divers et d’adresses dont ils auraient besoin pour remplir leurs articles.
Tous les journalistes prenaient note des directives hormis un seul ; Solomon Veniaminovitch Cherechevski qui écoutait et regardait son chef.
Un matin, l’éditeur prit le jeune journaliste à part en lui informant de l’importance de prendre son job au sérieux :
Solomon pensait-il que les informations étaient données chaque matin juste par plaisir ?
Pensait-il qu’il pouvait écrire ses articles sans prendre note de la moindre information ?
S’il espérait avoir un futur dans le monde journalistique, il faudrait qu’il commence par faire attention aux informations que lui donnait son supérieur.
Solomon restait de marbre devant l’éditeur et attendait patiemment qu’il eût fini. Puis, il lui répéta calmement tous les détails de la réunion du matin. Le supérieur fut choqué, il ne savait plus quoi dire. Comment le journaliste pouvait-il se rappeler tous les numéros de téléphone et les adresses ? Il n’était pas possible, croyait-il, qu’un humain normalement constitué puisse se souvenir d’un tel amas d’information après une seule écoute.
La Super Mémoire de Solomon Veniaminovitch Cherechevski.
Le Neuropsychologiste A.R Louria donna une série de tests à Solomon pour évaluer ses capacités mémorielles. Le Chercheur commença par donner une liste de nombres au journaliste. Il fut impressionné quand Solomon lui récita par coeur les 70 chiffres une première fois à l’endroit, puis une seconde fois à l’envers.
«Le type d’informations que je lui donnais n’avait aucune importance pour lui. Il pouvait aussi bien se rappeler d’une liste de mots complètement abstraits ou n’ayant aucun sens que d’une liste de nombres ou de sons . Cela n’avait aucun effet, selon si les données étaient présentées oralement ou par écrit. La seule chose qui importait était qu’il y ait une pause de 3 ou 4 secondes entre chaque information.» Remarqua le Dr Louria.
Solomon pouvait se souvenir de complexes formules mathématiques sans connaître les maths et de la poésie italienne sans parler italien.
Mais comment pouvait-il se rappeler autant d’informations ? Avait-il un secret ou était-il doué d’une capacité surnaturelle ? Qu’est-ce qui le différenciait de nous autres ? Pourrait-on, nous aussi, développer cette Super Mémoire ?
Pour répondre à ces questions, je vous conseille de lire la suite de «L’homme qui se rappelait trop.» (2/2)
L’homme qui se rappelait trop. (2/2)
12/06/2015 Super ApprenantDivers, Mémoire
Mais comment Solomon Veniaminovitch Cherechevski pouvait-il se souvenir d’autant d’informations ? Avait-il un secret ou était-il doué d’une capacité surnaturelle ? Qu’est-ce qui le différenciait de nous autres ? Pourrait-on, nous aussi, développer cette Super Mémoire ?
voir l’homme qui se rappelait trop. (1/2)
Solomon souffrait d’un trouble des perceptions nommé synesthésie. Ses sens étaient confondus. Tous les sons qu’il entendait avaient leurs propres couleurs, textures et gouts. Quelques mots étaient «moues et blancs» d’autres «oranges et coupants comme une flèche». La voix du Dr Loura était «grumeleuse et jaune».
Tout était associé dans son esprit avec des images mentales. Quand nous entendons ou lisons le mot « LION », nous comprenons immédiatement que cela réfère à un fauve puissant, dangereux et prédateur des savanes. Mais dans la plupart des circonstances, nous ne l’associons pas à l’image d’un « LION » dans notre esprit. Nous pourrions si on le voulait, mais cela demande un petit effort.
C’est exactement ce que faisait Solomon. Tous les mots qu’il rencontrait s’accompagnaient d’une image synesthésique ; un gout, une odeur ou une émotion.
Les images qui peuplaient sa tête étaient tellement vivantes que parfois il avait du mal à les distinguer de la réalité. Même les nombres avaient leurs propres personnalités. Le chiffre 1 était un homme bien construit ; le chiffre 2, une femme spirituelle ; 3 une personne lugubre ; 7 un homme avec une moustache…
Mais même si les nombres étaient ramenés à la vie par synesthésie, Solomon éprouvait des difficultés à comprendre des concepts abstraits ou métaphoriques. Il pouvait seulement comprendre ce qu’il voyait dans son esprit.
Prenons le mot «RIEN», pour lui il représentait quelque chose de fin, presque transparent, impossible à utiliser. Quelque chose de tellement abstrait que ça n’avait aucune résonance. Solomon était incapable de penser figurativement, il ne comprenait que ce qui était littéral.
Il était impossible pour lui de lire de la poésie. De simples histoires lui provoquaient des difficultés de compréhension. Sa faculté à créer des images qui par la suite se bousculaient dans son esprit, l’empêchait de comprendre un texte dans sa globalité. Il déchiffrait chaque mot en les associant à une image, mais il était incapable par la suite de les associer pour créer une phrase.
Solomon Veniaminovitch Cherechevski pouvait retenir des tonnes d’informations, mais sa synesthésie l’empêchait de comprendre et de réaliser les choses les plus simples.
On pourrait imaginer que la Super Mémoire de Solomon Veniaminovitch Cherechevski aurait pu faire de lui un journaliste formidable. Mais professionnellement sa carrière était un échec. Il n’a jamais été capable de garder le moindre job. Il était incapable de réaliser des choses anodines du moment qu’elles étaient un petit peu abstraites.
L’homme qui avait la meilleure mémoire du monde se rappelait tout simplement trop.
http://superapprenant.com/2015/06/11/lhomme-qui-se-rappelait-trop-12/
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Castor, Pollux à un banquet ou comment le poète antique Simonides de Céos a t-il inventé l’Art de la Mémoire.
15/06/2015 Super ApprenantDivers, Mémoire
Art de la Mémoire : appelé aussi méthode des loci ou méthode des lieux, est une méthodemnémotechnique pratiquée depuis l’Antiquité. Elle sert principalement à mémoriser de longues listes d’éléments ordonnés. Elle est basée sur le souvenir de lieux déjà bien connus, auxquels on associe par divers moyens les éléments nouveaux que l’on souhaite mémoriser.
En Grèce antique, à un banquet donné par un noble appelé Scopas ; le poète Simonides de Céos chanta un poème lyrique en l’honneur de ses hôtes. Ce poème comprenait un passage de Castor et Pollux. Scopas annonça au poète qu’il lui payerait seulement la moitié de la somme due pour la représentation et qu’il recevrait l’autre moitié des dieux à qui il a dédié la moitié du poème. Peu de temps après, un message fut envoyé à Simonide lui annonçant que deux jeunes hommes étaient en train de l’attendre dehors et voulaient lui parler.
Le poète s’absenta quelques instants et alla à la rencontre des deux hommes. Quand il fut à l’extérieur, il ne vu personne. Durant son absence, le toit de l’édifice où se déroulait le banquet s’écroula. Tous les invités et y compris Scopas furent tués. Le choc fut tellement violent qu’il était impossible d’identifier les corps. Mais Simonide se rappela la place de chacun des invités autour de la table où ils étaient assis et ainsi fut capable de reconnaitre les corps en fonction de leurs emplacements.
Cette expérience morbide lui inspira les principes de « l’Art de la Mémoire » lequel, il s’est proclamé l’inventeur. Il nota que c’était à travers la mémoire des lieux qu’il avait été capable de se rappeler toutes les victimes.
« On peut présumer qu’une personne désirant développer ses facultés mémorielles doit sélectionner des lieux et former des images mentales de chaque chose dont il désire se souvenir. Il doit par la suite placer ces images dans des emplacements précis de sorte que l’ordre des lieux choisis va préserver l’ordre des informations à mémoriser elles-mêmes. Nous devons utiliser les lieux qui nous entourent comme des tablettes d’argile ». Simonides de Ciéro
http://superapprenant.com/2015/06/15/castor-pollux-et-des-grecques-a-un-banquet-ou-comment-le-poete-antique-simonides-de-ceos-a-t-il-invente-lart-de-la-memoire/
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Ben oui Castor et Pollux, forcément, pour apprendre, ce sont des personnages plutôt sympathiques. Pourquoi ? alors là bonne question. Le castor c'est plutôt kiffant et sa
Castor — Wikimini, l'encyclopédie pour enfants
fr.wikimini.org/wiki/Castor
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24 janv. 2015 - ... une grosse truffe noire. La queue plate du castor est utile pour nager. ... Dans l'eau, sa queue sert de gouvernail ou de palme. Sa queue sert ...
et Pollux, alors ça c'est un mix de souvenirs persos où l'on mélange la suze, les cheveux, le manége enchanté, et un grand père, et un big sweet shirt (oui il est sweet) avec gaston lagaffe dessus, ou comment l'on peut très bien draguer et arriver à ses fins aux décombles de la féminité donc on ne va pas le décliner comme ça...
On dit avoir un témoin lors de son mariage, en fait être marié c'est aussi avoir un témoin de tout ce que l'on fait, peut être un jour, mais n'avoir aucun témoin de tout, parfois c'est bien aussi. Je témoignerai toujours en ma faveur, les gens parfois c'est comme des escargots, ils t'obligent à laisser des traces...
T'as pas subitement envie de truffes là ? mais par hasard
Dernière édition par Iamsosure le Lun 18 Juil 2016 - 23:05, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Mais alors comment on met la réponse dans la question ?
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
http://www.ecritsetmotsdits.com/mots-dits-%C3%A9crits/
[size=35]Mots dits écrits[/size]
D'amour ou bien de sympathie,
D'adieu ou de simple au revoir,
Ces mots d'un jour, ces mots d'un soir
Sans génie et sans avenir,
A ma famille, collègues, amis,
J'ai essayé de les bien dire.
Devaient-ils donc, tous ces mots dits
Créés pour n'être que mots passant,
Finir leurs jours comme des mots mis
Dans l'oubli sombre d'un rangement ?
Devaient-ils donc, tous ces mots tus
Retrouver vie dans la lumière
D'un net, plus ultra pour être lu
Bien au delà de ma chaumière ?
Vous, qui allez peut-être lire
Ces mots par d'autres entendus,
Pardonnez à ma vanité
De n'avoir, las, su résister,
Tel un bien vulgaire m'as-tu-vu,
A l'envie folle de les écrire.
[size=35]Mots dits écrits[/size]
D'amour ou bien de sympathie,
D'adieu ou de simple au revoir,
Ces mots d'un jour, ces mots d'un soir
Sans génie et sans avenir,
A ma famille, collègues, amis,
J'ai essayé de les bien dire.
Devaient-ils donc, tous ces mots dits
Créés pour n'être que mots passant,
Finir leurs jours comme des mots mis
Dans l'oubli sombre d'un rangement ?
Devaient-ils donc, tous ces mots tus
Retrouver vie dans la lumière
D'un net, plus ultra pour être lu
Bien au delà de ma chaumière ?
Vous, qui allez peut-être lire
Ces mots par d'autres entendus,
Pardonnez à ma vanité
De n'avoir, las, su résister,
Tel un bien vulgaire m'as-tu-vu,
A l'envie folle de les écrire.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
ANGLES ET CERCLES EN SIXIÈME
DES OUTILS VARIÉS POUR CRÉER DES IMAGES MENTALES
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Je suis enseignante de mathématiques dans un collège mi-rural mi-urbain à Liffré près de Rennes. Je propose à mes élèves des activités très diverses pour les convaincre que les mathématiques sont un outil pour comprendre le monde et non une matière aride, à subir au collège. Par conséquent, j’essaye de relier les nouvelles notions à des situations de la vie courante. Voici deux exemples présentés en 6e : la notion d’angle, puis celle de cercle.
Une image mentale de l’angle : l’écartement
En CM2, les élèves ont déjà abordé la notion d’angle au moyen de gabarits. Ils connaissent en général les angles droits, aigus et obtus, ils ont parfois manipulé un rapporteur. Pour beaucoup d’entre eux, la notion d’angle est confuse. Lorsqu’on leur demande de montrer un angle sur une figure, ils hésitent : certains montrent la marque de l’angle, d’autres ses côtés ou encore trois points mais il ne leur vient jamais à l’esprit l’idée du secteur angulaire comme un faisceau lumineux qui part à l’infini. Grâce aux activités interactives que je leur ai préparées, j’espère leur donner dès le départ l’écartement comme image mentale d’un angle. En effet, ils vont devoir utiliser des outils virtuels (genou, goniomètre ou fausse équerre) pour ouvrir ou fermer un angle ; leur gabarit ne sera plus statique mais dynamique. Par la suite, l’idée de mesurer un angle pour le comparer à un autre viendra plus aisément.
La première séance se déroule entièrement en salle réseau sur mon site Le Matou matheux. Chaque élève (un ou deux par ordinateur- 20 ordinateurs pour une classe de 25 à 28 élèves) réalise les exercices regroupés à la page intitulée Comparer des angles. Le chemin d’accès à cette page est écrit au tableau.
La première activité consiste à chercher tous les angles droits parmi neuf angles dessinés. Elle est en général bien réussie et les élèves prennent alors confiance en eux et poursuivent avec plaisir. Je prends le temps d’observer les différents procédés qu’ils mettent en œuvre pour répondre : le coup d’œil rapide, l’inclinaison de la tête pour mieux juger de la perpendicularité, l’utilisation d’une équerre sur l’écran....
Dans les trois activités suivantes, l’élève doit régler un genou articulé pour que celui-ci ait le même écartement que le modèle. Bien entendu la difficulté est croissante :
Pourquoi un genou ? Tout simplement parce que le mot angle vient du latin angulus qui lui-même viendrait du grec gonos signifiant genou. J’explique à mes élèves cette étymologie avant de leur faire deviner celle du mot goniomètre, puis ensemble on imagine comment le kinésithérapeute peut s’en servir : comparer les inclinaisons maximales et minimales des deux poignets ou des deux genoux.
Ensuite, dans le même ordre d’idées, les élèves découvrent deux autres activités sur la fausse équerre, outil utilisé par les menuisiers entre autres. Il s’agit de repérer tous les angles qui ont la même mesure que le modèle à l’aide de cet instrument articulé.
Et c’est alors que les difficultés apparaissent de manière plus frappante : plusieurs élèves sont persuadés que pour comparer des angles il suffit de comparer les longueurs de leurs côtés. Je demande à tous de faire une pause, même aux élèves les plus avancés : à l’aide d’une fausse équerre que j’ai apportée, j’explique et je montre que ce qui importe pour le menuisier ou le bricoleur, c’est bien l’écartement de l’angle et non la longueur d’un de ses côtés.
Presque tous les élèves ont le temps de réinvestir cette idée de comparaison d’écartements dans l’activité intitulée Ordre croissant mais plusieurs ne la finiront pas car la satanée sonnerie retentira avant. Il s’agit de superposer six angles de mesures voisines avec des côtés de longueurs différentes pour les comparer.
Les séances suivantes se déroulent dans une salle de classe, plus classique, équipée tout de même d’un vidéoprojecteur couplée à un ordinateur. Chaque fois que cela me semble nécessaire je rappelle, voire je projette, une des activités qu’ils ont étudiées lors de la première séance face à l’ordinateur pour qu’ils n’oublient pas l’image mentale de l’écartement.
Le vocabulaire vu en CM2 est tout d’abord réécrit sur le cahier de cours, puis plus tard, après l’introduction des degrés, réinvesti dans une courte séance de géométrie mentale projetée au tableau et titrée [url=http://matoumatheux.ac-rennes.fr<br class%3D%27autobr%27 />/geom/ment/mental6/12Angles/accueil.htm]Angles[/url].
Ensuite, je leur apprends à nommer un angle et j’utilise des exercices du livre, mais aussi des exercices interactifs que je projette au tableau. Ceci permet d’utiliser deux présentations différentes d’une figure géométrique : l’une horizontale et l’autre verticale.
Puis nous abordons la notion de mesure d’angle à l’aide du rapporteur. Tout d’abord, je demande aux élèves ce que peuvent signifier les nombres écrits sur leur rapporteur. Ensuite, je les amène à repérer le centre du rapporteur et le trait de la graduation 0°. Quand j’estime que chaque élève est prêt, je projette au tableau l’animation de MathenPoche que j’ai insérée dans mon site et qui montre étape par étape la bonne position du rapporteur.
Au cours d’une autre séance, je vérifie en projetant les activités ci-dessous que cette bonne position a été bien comprise.
Une image mentale du cercle : être à la même distance
Très tôt, un jeune enfant sait différencier un rond d’un carré, mais il s’agit toujours d’images fixes. Associer le cercle à un ensemble de points tous situés à la même distance d’un autre n’est pas une notion acquise par nos élèves de 6e. A la rentrée scolaire, rares sont les élèves qui utilisent un compas pour tracer deux segments de même longueur. Ils connaissent en général les mots centre, rayon et diamètre, même si la plupart confondent ces deux derniers. Parfois, certains d’entre eux ont entendu parler du nombre . Pendant une semaine en fin de cours, sans avoir parlé au préalable de cercle, je propose donc plusieurs activités sur fiches papier intitulées Les aventures de Bébert, téléchargeables ici. Certains élèves, pris par l’envie de trouver et pressés d’obtenir la fiche suivante, les poursuivent d’eux-mêmes à la maison.
Les élèves se confrontent à la notion de cercle (et forcément à celle du disque) puisqu’ils doivent hachurer pour chaque exemple la partie que le mouton Bébert peut brouter en étant attaché successivement à un piquet, au pied d’un mur, à l’angle d’une maison etc. L’idée de prendre le compas pour pouvoir répondre est loin d’être immédiate pour beaucoup d’élèves.
Je les aide dans leur recherche en apportant une corde et en demandant à un élève de bien vouloir jouer le mouton. Le déclic a lieu assez rapidement et chacun repart très enthousiaste vers sa fiche.
Quelques jours plus tard, lorsque le vocabulaire de base (rayon, centre, diamètre) a été révisé, une correction générale des fiches est abordée en classe à l’aide de petites animations que j’ai réalisées sous Flash. Pour certaines d’entre elles, on prend le temps de préciser oralement le programme de construction.
Je suis de plus en plus persuadée que l’utilisation d’outils très divers ne peut qu’être bénéfique dans l’apprentissage des notions de géométrie enseignées au collège. Ainsi la notion d’angle est vue à l’aide :
d’outils virtuels généralement appréciés par les élèves, mais qui demandent une réelle abstraction, pas forcément à la portée de tous,
d’une fausse équerre, bien « réelle » et plus parlante pour les élèves qui ont besoin du toucher pour s’approprier une notion,
de multiples tracés géométriques avec ou sans rapporteur pour tous ceux qui adorent créer des figures géométriques.
C’est ainsi que dans des classes très hétérogènes, ce n’est pas toujours le même type d’élève qui est à l’aise devant l’activité proposée. Il est toujours intéressant de pouvoir donner l’occasion à un élève reconnu plutôt « manuel » de donner un coup de pouce à un élève reconnu plutôt « intellectuel ».
De plus, chaque outil qu’il soit classique ou très moderne aborde un aspect différent de la notion étudiée mais c’est l’utilisation en parallèle de plusieurs d’entre eux qui seule, permet à l’élève de maîtriser cette notion.
Je me demande de plus en plus souvent pourquoi n’a-t-on jamais mis en place des séances de travaux pratiques en mathématiques comme en SVT ou Sciences Physiques ? Comment faire comprendre la notion de volume sans donner la possibilité aux élèves de remplir eux-mêmes des récipients ? Finie alors l’égalité tant appréciée par les élèves : 1 L = 1 m3 ! De même, je suis sûre que la notion d’échelle serait beaucoup mieux comprise si chaque élève ouvrait un plan de son collège et vérifiait sur place les mesures réelles et les mesures reportées sur le plan. Qui a décrété que les mathématiques devaient être enseignées hors de toute "expérimentation", à l’école primaire comme au collège ?
Si vous avez aimé cet article, en voici d’autres du même auteur.
Une image mentale de l’angle : l’écartement
En CM2, les élèves ont déjà abordé la notion d’angle au moyen de gabarits. Ils connaissent en général les angles droits, aigus et obtus, ils ont parfois manipulé un rapporteur. Pour beaucoup d’entre eux, la notion d’angle est confuse. Lorsqu’on leur demande de montrer un angle sur une figure, ils hésitent : certains montrent la marque de l’angle, d’autres ses côtés ou encore trois points mais il ne leur vient jamais à l’esprit l’idée du secteur angulaire comme un faisceau lumineux qui part à l’infini. Grâce aux activités interactives que je leur ai préparées, j’espère leur donner dès le départ l’écartement comme image mentale d’un angle. En effet, ils vont devoir utiliser des outils virtuels (genou, goniomètre ou fausse équerre) pour ouvrir ou fermer un angle ; leur gabarit ne sera plus statique mais dynamique. Par la suite, l’idée de mesurer un angle pour le comparer à un autre viendra plus aisément.
La première séance se déroule entièrement en salle réseau sur mon site Le Matou matheux. Chaque élève (un ou deux par ordinateur- 20 ordinateurs pour une classe de 25 à 28 élèves) réalise les exercices regroupés à la page intitulée Comparer des angles. Le chemin d’accès à cette page est écrit au tableau.
La première activité consiste à chercher tous les angles droits parmi neuf angles dessinés. Elle est en général bien réussie et les élèves prennent alors confiance en eux et poursuivent avec plaisir. Je prends le temps d’observer les différents procédés qu’ils mettent en œuvre pour répondre : le coup d’œil rapide, l’inclinaison de la tête pour mieux juger de la perpendicularité, l’utilisation d’une équerre sur l’écran....
Dans les trois activités suivantes, l’élève doit régler un genou articulé pour que celui-ci ait le même écartement que le modèle. Bien entendu la difficulté est croissante :
- Le genou (1) : l’erreur maximale autorisée est de 10°,
- Le genou (2) : l’erreur maximale autorisée est de 5°,
- Le genou (3) : l’élève doit utiliser cette fois-ci un goniomètre articulé de kinésithérapeute pour bien positionner la jambe.
Pourquoi un genou ? Tout simplement parce que le mot angle vient du latin angulus qui lui-même viendrait du grec gonos signifiant genou. J’explique à mes élèves cette étymologie avant de leur faire deviner celle du mot goniomètre, puis ensemble on imagine comment le kinésithérapeute peut s’en servir : comparer les inclinaisons maximales et minimales des deux poignets ou des deux genoux.
Ensuite, dans le même ordre d’idées, les élèves découvrent deux autres activités sur la fausse équerre, outil utilisé par les menuisiers entre autres. Il s’agit de repérer tous les angles qui ont la même mesure que le modèle à l’aide de cet instrument articulé.
- La fausse équerre (1) : les angles sont positionnés comme le modèle,
- La fausse équerre (2) : les angles sont représentés de manière très différente les uns des autres.
Et c’est alors que les difficultés apparaissent de manière plus frappante : plusieurs élèves sont persuadés que pour comparer des angles il suffit de comparer les longueurs de leurs côtés. Je demande à tous de faire une pause, même aux élèves les plus avancés : à l’aide d’une fausse équerre que j’ai apportée, j’explique et je montre que ce qui importe pour le menuisier ou le bricoleur, c’est bien l’écartement de l’angle et non la longueur d’un de ses côtés.
Presque tous les élèves ont le temps de réinvestir cette idée de comparaison d’écartements dans l’activité intitulée Ordre croissant mais plusieurs ne la finiront pas car la satanée sonnerie retentira avant. Il s’agit de superposer six angles de mesures voisines avec des côtés de longueurs différentes pour les comparer.
Les séances suivantes se déroulent dans une salle de classe, plus classique, équipée tout de même d’un vidéoprojecteur couplée à un ordinateur. Chaque fois que cela me semble nécessaire je rappelle, voire je projette, une des activités qu’ils ont étudiées lors de la première séance face à l’ordinateur pour qu’ils n’oublient pas l’image mentale de l’écartement.
Le vocabulaire vu en CM2 est tout d’abord réécrit sur le cahier de cours, puis plus tard, après l’introduction des degrés, réinvesti dans une courte séance de géométrie mentale projetée au tableau et titrée [url=http://matoumatheux.ac-rennes.fr<br class%3D%27autobr%27 />/geom/ment/mental6/12Angles/accueil.htm]Angles[/url].
Ensuite, je leur apprends à nommer un angle et j’utilise des exercices du livre, mais aussi des exercices interactifs que je projette au tableau. Ceci permet d’utiliser deux présentations différentes d’une figure géométrique : l’une horizontale et l’autre verticale.
Puis nous abordons la notion de mesure d’angle à l’aide du rapporteur. Tout d’abord, je demande aux élèves ce que peuvent signifier les nombres écrits sur leur rapporteur. Ensuite, je les amène à repérer le centre du rapporteur et le trait de la graduation 0°. Quand j’estime que chaque élève est prêt, je projette au tableau l’animation de MathenPoche que j’ai insérée dans mon site et qui montre étape par étape la bonne position du rapporteur.
Au cours d’une autre séance, je vérifie en projetant les activités ci-dessous que cette bonne position a été bien comprise.
Une image mentale du cercle : être à la même distance
Très tôt, un jeune enfant sait différencier un rond d’un carré, mais il s’agit toujours d’images fixes. Associer le cercle à un ensemble de points tous situés à la même distance d’un autre n’est pas une notion acquise par nos élèves de 6e. A la rentrée scolaire, rares sont les élèves qui utilisent un compas pour tracer deux segments de même longueur. Ils connaissent en général les mots centre, rayon et diamètre, même si la plupart confondent ces deux derniers. Parfois, certains d’entre eux ont entendu parler du nombre . Pendant une semaine en fin de cours, sans avoir parlé au préalable de cercle, je propose donc plusieurs activités sur fiches papier intitulées Les aventures de Bébert, téléchargeables ici. Certains élèves, pris par l’envie de trouver et pressés d’obtenir la fiche suivante, les poursuivent d’eux-mêmes à la maison.
Les élèves se confrontent à la notion de cercle (et forcément à celle du disque) puisqu’ils doivent hachurer pour chaque exemple la partie que le mouton Bébert peut brouter en étant attaché successivement à un piquet, au pied d’un mur, à l’angle d’une maison etc. L’idée de prendre le compas pour pouvoir répondre est loin d’être immédiate pour beaucoup d’élèves.
Je les aide dans leur recherche en apportant une corde et en demandant à un élève de bien vouloir jouer le mouton. Le déclic a lieu assez rapidement et chacun repart très enthousiaste vers sa fiche.
Quelques jours plus tard, lorsque le vocabulaire de base (rayon, centre, diamètre) a été révisé, une correction générale des fiches est abordée en classe à l’aide de petites animations que j’ai réalisées sous Flash. Pour certaines d’entre elles, on prend le temps de préciser oralement le programme de construction.
Bébert attaché à un piquet planté au centre d’un pré carré
Bébert attaché à un anneau fixé au milieu d’un mur
Bébert attaché à un anneau fixé au coin d’une maison carrée
Je suis de plus en plus persuadée que l’utilisation d’outils très divers ne peut qu’être bénéfique dans l’apprentissage des notions de géométrie enseignées au collège. Ainsi la notion d’angle est vue à l’aide :
d’outils virtuels généralement appréciés par les élèves, mais qui demandent une réelle abstraction, pas forcément à la portée de tous,
d’une fausse équerre, bien « réelle » et plus parlante pour les élèves qui ont besoin du toucher pour s’approprier une notion,
de multiples tracés géométriques avec ou sans rapporteur pour tous ceux qui adorent créer des figures géométriques.
C’est ainsi que dans des classes très hétérogènes, ce n’est pas toujours le même type d’élève qui est à l’aise devant l’activité proposée. Il est toujours intéressant de pouvoir donner l’occasion à un élève reconnu plutôt « manuel » de donner un coup de pouce à un élève reconnu plutôt « intellectuel ».
De plus, chaque outil qu’il soit classique ou très moderne aborde un aspect différent de la notion étudiée mais c’est l’utilisation en parallèle de plusieurs d’entre eux qui seule, permet à l’élève de maîtriser cette notion.
Je me demande de plus en plus souvent pourquoi n’a-t-on jamais mis en place des séances de travaux pratiques en mathématiques comme en SVT ou Sciences Physiques ? Comment faire comprendre la notion de volume sans donner la possibilité aux élèves de remplir eux-mêmes des récipients ? Finie alors l’égalité tant appréciée par les élèves : 1 L = 1 m3 ! De même, je suis sûre que la notion d’échelle serait beaucoup mieux comprise si chaque élève ouvrait un plan de son collège et vérifiait sur place les mesures réelles et les mesures reportées sur le plan. Qui a décrété que les mathématiques devaient être enseignées hors de toute "expérimentation", à l’école primaire comme au collège ?
Si vous avez aimé cet article, en voici d’autres du même auteur.
http://revue.sesamath.net/spip.php?article35
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Cet article est orphelin. Moins de trois articles lui sont liés (novembre 2015).
Aidez à ajouter des liens en plaçant le code
dans les articles relatifs au sujet.[/size]
(syndrome du sauveur )
.../...
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ta-Perception
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Aidez à ajouter des liens en plaçant le code
- Code:
[[Méta-Perception]]
dans les articles relatifs au sujet.[/size]
(syndrome du sauveur )
.../...
Méta-perception [modifier | modifier le code]
La méta-perception est comme nous l'avons déjà dit l'idée qu'un individu se fait quant à laperception d’un autre individu à son égard. Plus simplement, la méta-perception permet de répondre à la question suivante :
« Qu'est-ce que je pense que l'autre pense de moi ? »
Modèle des relations sociales[modifier | modifier le code]
Le modèle des relations sociales11 mérite un certain intérêt puisqu'il reprend un modèle général de la perception humaine. Nous verrons qu’il implique la méta-perception en particulier puisqu'il permet de façon plus globale d’étudier les dynamiques interpersonnelles, les perceptions et les comportements entre les individus lors d’une interaction sociale. Le modèle permet d'analyser les facteurs des perceptions interpersonnelles qui sont, comme indiqué plus haut, la perception de soi, la perception d'autrui et la méta-perception et ce à un niveau individuel mais également dyadique. Si l'on tient compte du niveau dyadique, il convient donc d'inclure de nouveaux facteurs qui eux-mêmes influencent les perceptions et les méta-perceptions entretenues par un ou plusieurs individus lors d'une interaction3.
Énoncé simplement, les facteurs influençant seraient : l'effet de l'acteur, l'effet du partenaire et l'effet de la relation. L'effet de l'acteur et du partenaire opère plutôt à un effet individuel et l’effet de la relation à un niveau dyadique3. L'application de ces trois effets appliqués aux perceptions et aux méta-perceptions permettent une vision simplifiée telle que l'exemple suivant d'une relation entre A et B. En suivant le modèle des relations sociales, l'impression que A construirait au sein de la relation avec B dépendrait de l'effet de l'acteur (la manière dont A perçoit généralement les autres), l'effet du partenaire (la manière dont A est généralement perçue par les autres) et l'effet de la relation (la manière dont A est perçue par B), ce dernier impliquant une modalité plus spécifique en matière de relation. Ce dernier effet ne peut être transposé à une autre relation puisqu'il est à chaque fois unique. Tandis que les effets de A et de B peuvent être réutilisés sans trop de difficulté et ce peu importe la relation.
Plus spécifiquement concernant la méta-perception, les facteurs observés précédemment peuvent également être repris de la même manière. En effet, toujours en prenant l’exemple d’une relation entre A et B, la méta-perception de A dépendra de : la manière dont A se sent généralement perçu par les autres, comment les gens pensent que A perçoit généralement les autres et enfin comment A pense être perçue par B. De plus, l’étude de la méta-perception via le modèle des relations sociales a scindé le concept en deux à savoir : les« traits » et les « affects ».
La méta-perception est alors calculée pour chaque trait du Big Five (reprenant on le rappelle l'ouverture à l'expérience, la conscienciosité, l'extraversion, l'agréabilité et le névrosisme) au niveau des trois composantes du modèle des relations sociales de Kenny et La Voie11 : l'acteur, le partenaire et la relation.
Les études de la méta-perception via le spectre du modèle des relations sociales ont révélé que la méta-perception était à environ 50% influencée par l'effet de l'acteur donc la manière dont A se sent généralement perçue par les autres2.
En effet, un individu A se sentirait généralement toujours perçu de la même manière et l'impression qu'il penserait faire aux autres différerait de celle que tout autre individu estime qu’on pense de lui12. Kenny et DePaulo ont confirmé que 55% des méta-perceptions de traits ou d'affect était influencée par l'effet de l’acteur. L'effet du partenaire quant à lui n’influence la méta-perception qu'à environ 5% ce qui laisserait croire que les individus ne sont généralement pas d'accord concernant l'évaluation d’autrui.
Enfin, l'effet de relation n'expliquerait qu’environ 5 à 15% de la méta-perception 2. En conclusion, la perception qu’aurait un individu concernant ce que les autres pensent de lui de manière générale aurait une influence prépondérante et bien plus importante que les deux autres effets de partenaire et de relation. Cela laisserait entendre que la méta-perception d'un individu ne se construirait donc pas différemment au sein de chaque relation mais plutôt à un niveau plus macro, ne prenant quasi pas compte du côté unique de chaque interaction.
La meta-accuracy[modifier | modifier le code]
La « meta-accuracy » (la méta-exactitude) peut se définir comme étant le degré auquel les méta-perceptions correspondent aux vraies perceptions 1 ou autrement dit l'exactitude avec laquelle les individus peuvent estimer ce que les autres pensent d’eux 3.
Pour déterminer la « meta-accuracy », il est possible de comparer la méta-perception de A de l'évaluation de B à la réelle évaluation que B se fait de A. Cependant, celle-ci s'avère être généralement assez basse1 car il est difficile d’atteindre un taux élevé d'exactitude. En effet, la « meta-accuracy » peut être biaisée par toute une série de facteurs individuels tels que le narcissisme1 ou encore par un besoin d'approbation sociale1 ainsi que par des facteurs externes comme l'hésitation à l’échange d'information évaluative1 ou les tentatives de manipulation, de vengeance ou au contraire de gentillesse1.
.../...
Modèles de Kenny et DePaulo[modifier | modifier le code]
Les deux auteurs ont établi quatre modèles différents expliquant la formation de la méta-perception. Ces quatre modèles découlent du modèle général suivant2 :
Schéma de Kenny et DePaulo.
Concrètement et en reprenant une pseudo relation entre A et B : A entretiendrait une idée générale concernant la personne qu’elle est. Cette idée influencera la manière dont A se comportera avec autrui et comment A interprétera son propre comportement vis-à-vis d’autrui. Plus spécifiquement, le comportement de A influencera la manière dont B réagira et influencera l’auto-évaluation de B. La méta-perception de A vis-à-vis de B sera influencée par le comportement de B, par le comportement de A ainsi que par l’auto-évaluation de A. Enfin, l’évaluation personnelle de A peut être influencée par sa méta-perception.
Le premier modèle de Kenny et DePaulo2 concernant la formation de la méta-perception fut dénommé « Modèle Naïf » ou« Interactionniste symbolique » et présente l’idée que notre comportement influence le comportement d’autrui et qu’ainsi, ce dernier influence notre méta-perception et notre perception de soi. Ce premier modèle déduit la méta-perception du feed-back interactionnel et se schématise comme suit :
Notre comportement → Comportement de l’autre → Méta-perception → Perception de soi
Le deuxième modèle est le « Self-Theory Model » et reprend le postulat que l'individu (acteur) supposerait que les autres le voient de la manière dont lui-même se voit en général. Le fait de percevoir sa propre personnalité d'une façon suffisamment ancrée amènerait les individus à penser qu'autrui la verrait également de manière apparente et transparente, et ceci indépendamment de la relation de proximité ou bien du temps passer avec autrui. Cela impliquerait que les individus A (acteurs) ne prennent pas en considération le comportement de leurs interlocuteurs ou bien leurs propres comportements lors de leur calcul de méta-perception. Le modèle se présente comme suit :
Image de soi → Auto-évaluation → Méta-perception
Le troisième modèle ou « Modèle du jugement de soi » verrait le phénomène de méta-perception comme le fruit d'une observation de l'acteur de ses propres comportements. Un individu A serait donc amené à observer son propre comportement et en déduirait une certaine perception ou évaluation de son comportement, A inférerait ensuite que B percevrait ce comportement identiquement. Le modèle se présente comme suit :
Notre comportement → Auto-évaluation → Méta-perception
Le quatrième et dernier modèle est celui de « l'observation directe ». Ce dernier reprendrait l'idée que pour former sa méta-perception, l'acteur observerait également son propre comportement et déduirait que B juge le comportement de la même manière. La différence avec le troisième modèle est donc la disparition de l'étape intermédiaire d’évaluation du comportement par A lui-même.
Notre comportement → Méta-perception
Pour conclure, ce qui ressort de la plupart des études va dans le sens du modèle de la théorie de soi qui énonce qu'un individu A supposerait que sa personnalité soit immédiatement apparente pour n'importe quel autre individu B..../...
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ta-Perception
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Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Ce que je pense que l'autre pense de moi.
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ta-Perception
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Le modèle des Big Five est une approche axée sur la recherche en psychologie qui découle de l’idée que les traits de personnalité les plus communs peuvent être répertoriés sous cinq dimensions essentielles:
- Ouverture à l’expérience
- Conscience
- Extraversion
- Agréabilité
- Névrosisme
(O-C-E-A-N, pour mieux le mémoriser).
Il est important de noter que chacun des cinq facteurs “big five ocean” (ou “big five canoe”) représente un spectre entre deux extrémités polaires (exemple: extraverti ou réservé), et que les gens se situent quelque part entre les deux extrêmes.
Le modèle du big five peut également être un moyen efficace de comprendre pourquoi les gens ont fait certains choix de carrière plutôt que d’autres.
Regardons de plus près la théorie et citons quelques exemples.
Ouverture à l’expérience
Ceux qui obtiennent un score élevé sur cette dimension sont généralement créatifs, preneurs de risques, non traditionnels et curieux. Pensez aux artistes et écrivains de notre monde! Leur imagination et leur curiosité intellectuelle les aident à briser le moule des approches typiques.
Ceux qui obtiennent un score plus bas sur cette dimension du big five ont tendance à être plus conventionnels, conformes et vigilants face aux changements. Ce sont des travailleurs idéaux dans les situations où les directives et les protocoles doivent être suivis. Préférant ce qui est connu plutôt que la nouveauté, ils aiment s’en tenir à des normes et peuvent très bien fonctionner dans un environnement plus routinier.
Conscience
Les gens élevés sur cette dimension du big five sont généralement plus organisés, disciplinés, responsables et prudents. Ils sont les étudiants connus pour leur performance scolaire et les employés appréciés par leurs dirigeants pour leur persévérance et leur quête de l’excellence.
D’un autre côté, ceux qui ont tendance à être téméraires malgré les risques sont opposés sur ce trait et sont donc plus déstructurés, négligents et désordonnés, mais fonctionnent bien dans le chaos. Leur capacité à prendre des décisions plus difficiles peut être très utile dans des circonstances spontanées. Vous saurez reconnaître ces gens multitâches comme ces collègues plus désordonnés qui fouillent dans des piles de paperasse dispersée.
Extraversion
Pensez à cet étranger dans l’avion qui engage la conversation avec vous. Cette personne affirmative et énergique obtiendra probablement un score élevé sur la dimension extraversion. L’audace et l’enthousiasme que dégagent ces individus ont tendance à être perçus chez certains politiciens et hauts-dirigeants très présents dans le public.
Ceux qui préfèrent plutôt jeter les projecteurs sur les autres sont plutôt discrets, réservés et parfois perçus comme des gens hostiles. Bien qu’ils semblent moins chaleureux que les extravertis, ces âmes plus calmes peuvent s’épanouir dans des rôles tels que les programmeurs et les analystes financiers, où la concentration et la nécessité d’être orienté vers la tâche l’emportent sur la sociabilité.
Agréabilité
Ceux qui obtiennent un score élevé sur l’échelle Big Five de l’agréabilité font plus confiance, sont de bonne humeur et éprouvent de la compassion. Étant simples et de nature aimable, ils ont tendance à être impliqués dans des rôles où ils peuvent aider les autres et oeuvrer dans les organisations à but non lucratif. Ils sont ces collègues qui mettront continuellement leurs tâches de côté pour vous aider.
Les scores plus faibles sur cette dimension peuvent entraîner la confrontation, les froids et l’égoïsme. Ces gens démontreront moins d’empathie ou de souci du bien-être des autres, ce qui peut entraîner des conflits. Pourtant, leur capacité à passer à travers les obstacles et prendre des décisions impopulaires peut éclipser leurs collègues plus “agréables”.
Ces personnes seront appréciées pour leur habileté à effectuer les tâches plus désagréables et difficiles que d’autres peuvent vouloir éviter. Comment les postes frontaliers pourraient-ils être sécuritaires sans ces intimidants gardes de sécurité ne montrant aucune pitié?
Névrosisme
Le dernier, mais certainement pas le moindre des 5 grandes dimensions du Big Five est le névrosisme. Parfois appelé instabilité émotionnelle, les gens qui obtiennent un score élevé sur cette échelle connaîtront plus de détresse émotionnelle comme l’anxiété, la colère et la faible tolérance. Leur tendance à mal interpréter les situations d’une manière négative peut nuire à leur capacité à penser clairement et à faire face aux facteurs de stress dans leur environnement. Ceux-ci peuvent conduire à des épuisements, la mauvaise humeur chronique et la dépression.
Cette dimension est essentielle, car elle peut avoir un impact énorme sur le rendement au travail. Ces travailleurs ont besoin d’encouragements, de renforcement positif et de réconfort des autres. Sur une autre note, être dans un poste qui vous oblige à constamment aller contre vos réflexes naturels peut également conduire à des niveaux élevés d’anxiété.
Ceux qui ont un résultat plus faible dans cette dimension du Big Five sont plus stables et moins émotionnellement réactifs. Leur nature insensible les rend moins vulnérables et leur donne plus de contrôle sur leurs impulsions.
Des résultats élevés ne signifient pas de meilleurs résultats
Insistons sur ce qui a été mentionné plus tôt: « un spectre entre deux extrémités polaires ». Qu’est-ce que cela signifie exactement? Lorsque l’on regarde cette théorie psychométrique, il est important de noter que tout le monde possède les 5 dimensions mentionnées et que c’est le degré (plus grand ou plus petit) selon les résultats obtenus d’une personne qui détermine sa personnalité de base.
En outre, il faut faire abstraction des associations positives et négatives que ces cinq grandes dimensions ont dans nos conversations quotidiennes. Par exemple, l’agréabilité est considérée comme un mot très positif en soi, mais de faibles résultats dans cette échelle peuvent s’avérer très utiles dans les situations qui nécessitent une prise de décision difficile.
Fondamentalement, les scores élevés ne sont pas plus avantageux, et il n’y a pas des résultats parfaits. Tout dépend du contexte, de la situation, du travail que la personne vise. C’est une question de bien détecter son plan de personnalité et de construire sur ses forces.
Cependant, je dirais que le trait du névrosisme doit être traité plus délicatement que d’autres, puisque des scores très élevés sur cette dimension peuvent soulever une problématique, peu importe le contexte.
Tout en considérant chaque dimension, essayez d’imaginer les rôles, les responsabilités et les environnements de travail où certains traits de personnalité seraient prospères ou ces autres qui tomberaient à plat. Il s’agit d’information précieuse que vous devez garder à portée de main.
Les tests psychométriques fiables, tels que ceux d’AtmanCo, sont dérivés de la théorie du Big Five. Ils déterminent les traits de personnalité naturels qui aident les organisations à trouver l’indéniable adéquation entre le potentiel inné d’une personne et le poste en question.
Lorsque l’on considère les renseignements précieux que les dimensions Big Five OCEAN peuvent vous fournir, vous saurez surfer sur cette vague de succès.
Intéressés par la psychométrie?
https://atmanco.com/fr/blog/psychometrie/big-five-ocean-psychometrie-psychologie/--------------------------------------------------------------------------------------------
Psychométrie
(Redirigé depuis Psychometrie)
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Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2015).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
La psychométrie est la science qui étudie l'ensemble des techniques de mesures pratiquées en psychologie, ainsi que les techniques de validation et d'élaboration de ces mesures. Ces techniques concernent tous les champs de la psychologie, ainsi que d'autres domaines de sciences connexes (comme la recherche en comportement du consommateur par exemple). À l'origine, elles ont surtout émergées par l'intérêt croissant pour la mesure des performances intellectuelles porté notamment par le développement de l'échelle métrique de l'intelligence du psychologue Alfred Binet et Théodore Simon (âges mentaux ou quotient intellectuel, quotients de développement dans la petite enfance, etc.) ou bien pour l'analyse des composantes de la personnalité (affectivité, émotions, relations avec les autres, etc.). La psychométrie est la science de la mesure de l'esprit et s'établit en tant que telle par l'usage de procédures rigoureuses s'appuyant notamment sur l'usage de techniques statistiques variées1..../.... https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychom%C3%A9trie
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Âge mental
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Cet article est une ébauche concernant la psychologie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
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Sur les autres projets Wikimedia :
- âge mental, sur le Wiktionnaire
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En psychologie, l'âge mental (AM) est l'âge qui correspond au degré de développement intellectuel. Il est mesuré par plusieurs tests psychologiques (par exemple, un enfant d'âge mental de quatre ans est capable de désigner, sur 17 images, 12 objets).
Le Q.I. dit « classique » est l'âge mental divisé par l'âge réel, multiplié par cent (un enfant de 10 ans montrant les mêmes résultats que la moyenne des enfants de 12 ans a « douze ans d'âge mental » et un QI classique de 120: 120 = ((12 / 10) ⅹ 100). Le quotient normal est donc de 100.
Les enfants précoces sont ainsi les enfants qui ont un âge mental fortement supérieur à leur âge réel (QI supérieur à 130). Au contraire, les enfants déficients sont ceux qui ont un âge mental très inférieur à leur âge (QI inférieur à 75)
La notion d'âge mental reste un concept très controversé et est surtout indicatrice pour les jeunes enfants et les personnes intellectuellement déficientes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%82ge_mental
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âge mental
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Sommaire
[masquer] [/ltr]- [-] Français
- [×] Étymologie
- [+] Locution nominale
- [×] Anagrammes
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Français[modifier]
Étymologie[modifier]
→ voir âge et mentalLocution nominale[modifier]
[/ltr][/size][/ltr][/ltr]âge mental \aʒ.mɑ̃.tal\ | âges mentaux \aʒ.mɑ̃.to\ |
âge mental \aʒ.mɑ̃.tal\ masculin
[/ltr][/size][/ltr][/ltr][list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]Mesure du niveau intellectuel obtenue en comparant le résultat d’un enfant à un test d’intelligence par rapport aux résultats obtenus par des enfants du même âge.
- Cet individu, je lui donne 7 ans d’âge mental !
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mélangeât
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Français[size=10][modifier]
Forme de verbe[modifier]
[/ltr][/size][/ltr][/ltr]Subjonctif |
Imparfait |
qu’il/elle/on mélangeât |
mélangeât \me.lɑ̃.ʒa\
[/ltr][/size][/ltr][/ltr][list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]Troisième personne du singulier de l’imparfait du subjonctif du verbe mélanger.
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Anagrammes[modifier]
[/ltr][/size][/ltr][/ltr]- âge mental
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
STRESS: LE PARE-FEU MENTAL
Sylvaine Pascual – Publié dans Stress, la coexistence pacifique / Bien-être et estime de soi
Des milliers de pensées plus ou moins volontaires se bousculent dans nos têtes chaque jour. Quand elles se font suffisamment parasites pour détourner notre attention de choses importantes, développer un parefeu mental pour les empêcher de nous happer dans leurs limbes peut s’avérer fort utile.
Détournement d’attention
Salut,
Avec ma boîte au bord de la faillite et Mémé qui s’est cassé le col du fémur en jouant les alpinistes sur escabeau, j’ai la caisse enregistreuse qui fait des heures sup et qui carbure comme un alambic à la saison des mirabelles. Je ne fais rien d’autre que gamberger.
C’est comme dans un film de zombies: y’en a partout, des ruminations qui s’immiscent, prêtes à bouffer ma chair délicate et sucrée.
Je te jure, encore un peu et je vais la lui jouer Planet Terror, à ma gamberge.
Bien à toi,
Zénobie
La faculté à être absorbé, concentré sur quelque chose est une aptitude très utile dans de nombreuses situations, depuis parvenir à lire son journal quand le voisin joue de la perceuse, jusqu’à réussir à s’isoler mentalement quand on bosse dans un open space bruyant. Bref, pour parvenir à se concentrer en milieu hostile.
Le problème se pose lorsque nous sommes envahis malgré nous de pensées chiantes, qui nous accaparent au point de détourner notre attention de ce que nous faisons, de nous fermer au monde qui nous entoure, à ses sollicitations et opportunités. Nos pensées, c’est un peu comme au marché: nous sommes attirés vers celles qui braillent le plus fort.
Ces pensées parasites peuvent être désagréables, angoissées, paralysantes, dévalorisantes, voire carrément auto insultantes, toute la panoplie depuis “je sais pas quoi faire” jusqu’à “je suis nul”, en passant par des pensées directement liées aux émotions que nous ressentons face à la situation.
Quoi qu’il en soit, elles sont consommatrices en énergie et génératrices de stress. Dans le même temps, leur présence indique quelque chose d’important pour nous, quelque chose à prendre en compte, à goûter, à traiter, à régler etc.
Tenter de les éliminer serait donc vain, voire imbécile: les squelettes remisés dans les placards ont une fâcheuse tendance à réussir à en sortir, tôt ou tard et sous des formes encore moins agréables (voir: Stress: et si on arrêtait de lutter contre?).
Auto coaching: mettre en place un pare-feu mental
Le pare-feu mental est une façon d’empêcher les pensées parasites invalidantes d’envahir notre esprit à un moment inopportun, tout en allouant des périodes de temps réservées au traitement de ce qui nous préoccupe. Voici un petit exercice symbolique pour vous y aider:, il en existe d’autres!
Si vous vous représentez vos idées parasites, à quoi ressemblent-elles?
Comment se débarrasse-t-on de ce à quoi elles ressemblent?
Imaginez que vous utilisez cette méthode sur vos pensées parasites: disparaissent-elles?
Lance-flamme, insecticide, mort-au-rats, prothèse-mitraillette, symphonie N°9 de Beethoven, Shalimar, eau de javel ou friteuse, peu importe la technique du moment que c’est la vôtre, qu’elle utilise un sens important pour vous et qu’elle fonctionne! Si vos pensées parasites ne disparaissent pas, essayez-en d’autres. Ce type d’exercice visuel marche très bien avec certaines personnes, beaucoup moins voire pas du tout avec d’autres. Si elle n’a pas l’efficacité escomptée, inutile d’insister…
En revanche, si la technique est efficace, alors pensez-y à chaque fois que vous voyez arriver l’intrusion des pensées parasites: imaginez mentalement que vous utilisez votre pare-feu, sans aucune modération!
Dans le même temps, au moment où vous enrayez l’invasion barbare, décidez concrètement d’un moment qui sera entièremet dédié au traitement du problème. Pour cela, un bon petit COQ:
Comment? Où? Quand?*
Ithaque
13 juin 2013
LES PENSÉES INDÉSIRABLES : PENSÉES INTRUSIVES ET OBSESSIONNELLES
Les pensées intrusives ou obsessionnelles sont des symptômes majeurs d'un trouble anxieux. Quand elles sont suivies de compulsions, elles font partie du trouble obsessionnel compulsif, mais quand elles n'impliquent pas de contraintes, elles sont juste des pensées qui peuvent provoquer une anxiété très dérangeante.
Ainsi, je ne parlerai pas des pensées qui appartiennent au trouble obsessionnel compulsif (TOC), mais des pensées qui encombrent tout l'esprit sans impliquer de comportement particulier. Ces épisodes de pensées intrusives peuvent survenir chez tout un chacun sans que nous puissions nous définir comme assujetti à un TOC.
Définition des pensées intrusives ou obsessionnelles
Les pensées intrusives sont des pensées involontaires sous forme d'images ou d'idées désagréables qui peuvent devenir obsessionnelles quand elles occupent tout l'esprit en tournant en boucle, sans que l'on parvienne à les gérer et encore moins à les supprimer.
Ces pensées deviennent des ruminations et provoquent la culpabilité et la honte.
Ces pensées peuvent concerner
- le passé : ce que l'on aurait du faire à la place de ce que l'on a fait ("j'aurais du lui dire qu'il m'embêtait") ou ce que l'on a fait alors que l'on n'aurait pas du le faire ("je n'aurais pas du le rudoyer comme ça").
- le présent : une envie soudaine de faire quelque chose qui ne doit pas se faire et que l'on sait que l'on ne fera jamais (envie de crier, envie de blesser...) ou des idées fixes qui n'ont rien à voir avec ce que l'on vit
- le futur : une projection sur un événement futur qui provoque une peur envahissante
LE LIEN ENTRE DOULEUR CHRONIQUE, ANXIÉTÉ ET TRAUMATISME
Aujourd'hui, nous savons que la douleur peut non seulement être causée par une blessure physique, mais aussi par l'anxiété et les problèmes émotionnels.
La douleur chronique
Une douleur chronique est une douleur physique prolongée qui dure plus longtemps que le processus nature de guérison devrait le permettre.
Certaines douleurs chroniques sont dues à des blessures, des névralgies, des neuropathies, mais certaines autres souffrent en absence de l'une de ces conditions physiques.
Or, la douleur chronique est terriblement insupportable, entravant le fonctionnement "normal" de la personne, qui, à la recherche de soulagement, peut se tourner vers des addictions aux médicaments.
On sait que le stress émotionnel peut conduire à des maux d'estomac, à des maux de tête ou à des troubles de digestion. Mais on s'aperçoit que le stress intense peut également conduire à la douleur chronique.
En fait, quand on est trop stressé, continuellement anxieux, on devient si tendu en permanence que nos muscles se fatiguent.
Le traumatisme
Le traumatisme est la réponse psychologie et corporelle à l'expérience d'un événement insupportable, dépassant la capacité d'une personne normale à faire face. On parle généralement de violence conjugale, d'agression sexuelle, de catastrophe naturelle, de terrorisme, de violence dans l'enfance, de situation de combat....
Mais parfois le traumatisme est insidieux et n'est traumatique que pour la personne qui le vit. Ce sont toutes les situations qui laissent complètement accablé alors qu'elles ne comportent aucun danger physique. On parle alors de traumatisme émotionnel parce que ce sont des éléments subjectifs qui le déterminent ainsi.
Les personnes ayant subi un traumatisme développent des réactions prévisibles liées à l'anxiété comme des pensées intrusives, des souvenirs répétés, une tension permanente, de la nervosité, des évitements...
Ces réactions sont des réactions d'éveil, des manifestations physiques de l'anxiété. C'est une façon de ne pas se rappeler l'événement et de rester vigilant au monde extérieur.
Traumatisme et anxiété
Que l'anxiété soit du à un traumatisme ou à d'autres causes, l'anxiété est un état du système nerveux. C'est pour cela que les gens anxieux sont des gens nerveux. Dans leurs sentiments, dans leur corps, dans leurs comportements. Le système nerveux avec l'anxiété est coincé dans un état d'alarme permanent.
Pour cet état d'alarme, on parle de réaction de fuite ou de lutte. C'est un état qui prépare à répondre à un danger, préparant le corps à fuir ou à lutter.
L'anxiété est le résultat du système nerveux à entrer dans la lutte ou la fuite en absence d'un danger réel. C'est juste la pensée que quelque chose de terrible pourrait arriver qui met le corps dans cet état.
Les réactions d'anxiété qui se produisent à la suite d'un traumatisme sont identiques. L'événement original était vraiment dangereux. Le système nerveux s'est mis en état de survie en se préparant à la lutte ou à la fuite. Après l'événement traumatisant, la personne conserve l'événement en pensée, lançant le système nerveux dans sa préparation à la lutte ou la fuite, comme si l'événement était encore présent. Cela conduit à une anxiété chronique, une augmentation de l'excitation et de l'évitement.
Traumatisme et douleur chronique
On a remarqué que, par rapport à la population générale, les personnes atteintes de douleur chronique ont tendance à avoir au moins de double de taux de traumatisme dans la population.
Bien sur, cela ne dit pas que le traumatisme provoque des douleurs chroniques, mais que les traumatismespeuvent conduite à des douleurs chroniques. Cela ne dit pas non plus que les gens souffrant de douleurs chroniques ont connu un traumatisme.
Il y a juste une certaine relation qui pourrait être la suivante : un traumatisme peut rendre une personne plus encline à développer une douleur chronique quand une blessure survient. Il faut donc un traumatisme et une blessure pour avoir peut être une douleur chronique.
Du système nerveux à la lésion puis à la douleur chronique
Tout le monde s'est déjà blessé ou est tombé malade. La grande majorité d'entre nous guérissent et ne ressentent plus de douleur. Cependant, certains ne guérissent pas et le blessure devient une lésion aigue puis une douleur chronique.
La plupart des experts pensent que ce passage entre blessure ou maladie à une douleur chronique est dû à une sensibilisation centrale (hyperexitabilité des neurones) qui maintient le système nerveux en tat de réactivité accrue. La sensibilisation centrale maintient la douleur, même après la guérison de la blessure ou de la maladie.
Autrement dit, puisqu'un traumatisme conduit à l'anxiété (une excitation physiologique), et à des comportements d'évitement et puisque ces réactions sont des indicateurs d'un système nerveux persistant, lorsque des personnes ayant connu un traumatisme, se blessent ou tombent malades, leur système nerveux est déjà dans un état de réactivité persistante. Ce qui lie le traumatisme à la douleur chronique est donc le système nerveux.
Le traitement de la douleur chronique
On peut apprendre à gérer la douleur chronique avec des méthodes se concentrant sur l'acquisition d'aptitudes à la douleur. Mais il est nécessaire également de se concentrer sur les facteurs psychologiques, sur le traitement de l'anxiété en particulier.
Voici trois règles importantes
1. Tout le monde a des pensées intrusives
Nous avons tous une imagination et nous avons tous des pensées intrusives. Simplement, chez certaines personnes ces pensées vont tourner en boucle et ne vont plus être gérables.
2. Les pensées ne sont pas la réalité, mais juste des pensées
Essayez de penser le plus fortement possible à un énorme sac de pièces d'or. Vous aurez beau y penser de toute votre force, jamais vous ne parviendrez à le matérialiser !
Une pensée n'est qu'une pensée. Et même le fait de se penser stupide ou incapable n'est qu'une pensée.
3. Vouloir les supprimer ne fera que les renforcer.
Effectivement, plus on tente de bloquer sa pensée, et plus elle revient.
À ce propos, voici deux exemples narratifs.
Le premier est raconté par Tolstoï. Quand il était enfant, son frère pour l'ennuyer lui demandait sans cesse de rester debout dans un coin en lui demandant de ne pas penser à un ours blanc. Bien sur, bien qu'il n'y ait aucune raison de penser à un ours blanc, le petit Léon ne pouvait plus penser à autre chose qu'à un ours blanc.
Le second appartient aux contes la rue Moufetard, merveilleux livre pour enfant de Pierre Gripari. Dans "La sorcière du placard aux balais", le héros achète une maison pour 1F. Cette belle maison n'a qu'un défaut : il ne faut pas prononcer "sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière !" Phrase évidemment ridicule à penser et à dire, qui va hanter le héros jusqu'au jour où il ne pourra plus s'empêcher de la dire en entier.
Les pensées réprimées ne peuvent qu'être renforcées, c'est à dire que plus on tente de les oublier et plus elles ont de présence.
Conseils pour gérer les pensées intrusives ou obsessionnelles
1. La visualisation
Prenez quelques minutes de votre temps pour vous installer confortablement afin de visualiser vos pensées négatives et effrayantes. Vous les regarder en allant au bout de l'idée, sans utiliser la rationalité, juste en les regardant comme des faits. Puis, en utilisant soit l'humour, soit la minimisation de la peur qu'elles provoquent, vous vous fabriquez une image qui soit moins troublante, moins angoissante, moins pénible dont vous vous servirez ensuite quand la pensée initiale intrusive et obsessionnelle reviendra.
Une de mes patientes a eu ainsi l'idée de porter un bracelet pour symboliser sa pensée obsessionnelle. Quand la pensée arrivait, elle regardait son bracelet en l'admirant pour l'esthétique qu'il avait. C'était un beau bracelet qui lui plaisait beaucoup. Puis, elle a supprimé le bracelet certains jours de la semaine, en s'autorisant à penser à ses pensées les jours où elle le portait. Elle a peu à peu remarqué que les jours sans bracelet, sa pensée n'existait plus.
C'est à chacun de trouver ce qui lui ira le mieux.
2. Le monologue intérieur positif
Il faut être gentil avec soi et ne pas se juger. Être gentil avec soi, c'est aussi se rassurer. Avoir des pensées n'est pas grave, c'est même tout à fait normal et sensé. Il faut juste les accepter en tant que pensées et rien de plus. Aucune pensée ne peut vous faire mal, aucune ne va vous obliger à faire ce que vous ne voulez pas faire.
Le plus important est de faire chuter cet état d'anxiété qui accompagne les pensées intrusives.
3. Réduire le bavardage
Ces pensées ne sont que du bavardage et vous pouvez le réduire en acceptant simplement qu'elles soient là. Il ne fait pas leur donner d'importance, plus d'importance que ce que les pensées peuvent en avoir. Moins elles auront d'importance et plus elles s'effaceront.
Conclusion
Tout ça n'est pas facile à faire. Il faut en plus d'être gentil avec soi, être patient et se faire confiance. Mais surtout, ce qui est le plus important est de chasser la honte et la culpabilité qui accompagnent ces pensées. C'est un vrai travail sur soi.
http://www.blog-psychologue.fr/article-les-pensees-indesirables-pensees-intrusives-et-obsessionnelles-118465364.html
http://www.blog-psychologue.fr/2015/06/le-lien-entre-douleur-chronique-anxiete-et-traumatisme.html
TCC : BREF APERÇU DES THÉRAPIES COMPORTEMENTALES ET COGNITIVES
Comme il m'arrive souvent de recevoir des courriels demandant des précisions sur le type de thérapies que je mets en oeuvre auprès de mes patients, c'est à dire sur les Thérapies comportementales et cognitives, j'ai décidé d'écrire cet article pour en résumer les grands aspects.
Que sont les TCC ?
A) Les TCC sont des thérapies qui ont un large champ théorique.
- la psychologie expérimentale étudie scientifiquement les comportements directement observables
- les théories de l'apprentissage (behaviorisme, congitivisme, constructivisme, humanisme et connectivisme) étudient comment se fait l'apprentissage, quels sont les facteurs d'influence, quel est le rôle de la mémoire, comment se fait le transfert des connaissances. Il y a deux lois à la base de ces théories :
1. la loi de l'effet : un comportement suivi d'une récompense (d'une satisfaction) sera associé à la situation qui l'a déclenché. L'homme a besoin d'un lien de cause à effet.
2. la loi de l'exercice : plus un sujet se comporte d'une certaine façon dans une situation donnée, plus l'association entre cette situation et ce comportement sera renforcée.
- les sciences cognitives décrivent, expliquent et même simulent les mécanismes de la pensée (humaine, animale et artificielle). Elles étudient donc la perception, l'intelligence, le langage, le calcul, le raisonnement et la conscience.
B) Les TCC ont des techniques spécifiques qui définissent les stratégies thérapeutiques et le style relationnel.
Les séances en TCC
Les séances sont dynamiques. Le patient et le thérapeute ont chacun leur rôle et la thérapie obéit à une méthodologie définie.
Le patient est l'expert de sa problématique. Il joue donc un rôle actif pendant la thérapie en déterminant ses objectifs de changement et les solutions qu'il peut apporter. Entre les séances, le patient s'exerce afin de pouvoir faire des ajustements à la séance suivante.
Le thérapeute est l'expert des techniques. C'est pour cela qu'il fournit des informations (et non des conseils). La méthode utilisée dans les séances est apparentée à celle que l'on appelle "coaching" puisque le thérapeute instaure un dialogue socratique. Le but étant alors de mettre en avant les contradictions pour mener le patient aux pensées inconscientes. Le thérapeute renforce les situations positives et encourage le moindre pas.
La thérapie est basée sur des paramètres comportementaux, cognitifs, émotionnels et envrironnementaux. Même si on se situe dans l'ici et le maintenant, le patient inscrit sa souffrance dans son histoire. Chaque séance se termine par de tâches à effectuer qui doivent être des expériences de changement pour le patient.
L'alliance thérapeutique est une colloboration interactive entre le patient et le thérapeute.
Les différentes techniques en TCC
1. L'exposition
Le fondement théorique de cette technique est celui des théories de l'apprentissage et en particulier du concept de l'acquisition et du concept de l'habituation. Le principe de cette technique, issue des travaux de la psychologie expérimentale, est de se confronter, selon certaines règles, aux stimuli anxiogènes pour diminuer la réponse anxieuse associée. Il s'agit d'utiliser un mécanisme d'habituation qui se fait progressivement et de manière répétée.
Je n'utilise jamais de technique in vivo, mais, dans le cas de certains troubles particuliers, j'utilise une exposition en imagination.
2. La restructuration cognitive
Il s'agit de travailler sur le traitement sélectif de l'information. Il s'agit de restructurer et de corriger les pensées dysfonctionnelles. On s'intéresse à l'identification puis la modification des trois variables cognitives (les pensées, les distorsions, les schémas).
En utilisant cette technique, le patient prend conscience de son discours intérieur et de la réaction circulaire entre la situation, les émotions, les pensées, les croyances et le comportement.
En face d'une situation, nous sommes surtout conscients de la situation et notre comportement et inconscient de nos pensées et des émotions que celles ci provoquent. Il est nécessaire alors de prendre conscience de nos cognitions et de nos émotions qui s'intercalent entre la situation et le comportement. Une fois cette prise de conscience établie, une fois que l'on comprend nos biais de pensées, de nos jugements arbitraires, nous pouvons diminuer la souffrance émotionnelle pour agir sur nos comportements et les décider en toute conscience.
Imaginons quelqu'un qui systématiquement fait échhouer toutes ses tentatives de séduction. Cette personne ne parvient pas à se comporter de manière rassurante vis à vis de la personne qui lui plait et fait fuir l'autre. En découvrant qu'avant même d'aborder la personne qui lui plait, il pense "je suis nul, inintéressant", il découvre du même coup son émotion de tristesse attachée à toute situation de séduction. En restructurant ce schéma cognitif inadapté, il modifie son jugement sur lui, modifie l'émotion qui en découle et modifie son comportement en l'adaptant au résultat recherché et non plus au jugement négatif sur lui.
3. L'affirmation de soi
Dans de nombreux cas de malaises, les comportements relationnels sont perturbés. Le travail sur l'affirmation de soi permet de réduire les comportements passifs ou agressifs liés à des émotions négatives comme la peur ou la tristesse.
Généralement, les TCC travaillent alors sur des situations précises et mettent en place des jeu de rôle pour permettre à la personne d'entrer en contact avec des inconnus, de pouvoir dire non quand on le pense, d'apprendre à donner ou à recevoir, de répondre aux critiques et aux compliments... de mener efficacement une conversation.
4. Les relaxations comportementales
Il y a plusieurs catégories de relaxations.
a) La relaxation comportementale
Très utilisée dans les états de stress ou d'anxiété, la relaxation permet d'agir sur la réponse physiologique en diminuant l'activité du système sympathique.
A côté de la relaxation simple qui agit sur la détente des muscles et sur le contrôle de la respiration, il y a deux grandes autres techniques plus complexes :
- le training autogene, du docteur Schultz : Composée de deux cycles, la méthode permet de parvenir à la détente et d'accéder à une déconnexion générale de tout l'organisme.
- la relaxation musculaire progressive du docteur Edmund Jacobson : cette méthode permet d'obtenir le calme au niveau psychique.
b) la relaxation par modification des états de conscience
Il faut distinguer les niveaux de vigilance et les états de conscience. Les niveaux de vigilance sont observables et mesurables. La conscience relève de l'expérience subjective des états.
Par la relaxation, il y a modification volontaire de la conscience vigile.
Modifier ses états de conscience permet en psychothérapie de mieux gérer ses réactions émotionnelles. Plusieurs techniques permettent de modifier ses états de conscience.
Parmi les techniques vérifiées scientifiquement, on trouve essentiellement :
- l'isolement sensorielle c'est à dire le retrait des sens, la coupure du monde extérieur ou l'intériorisation. Cela permet d'atteindre les états dits supérieurs de la conscience.
- l'immobilité et la relaxation
- la répétition verbale ou mantra
Cette technique a effet puissant sur le processus de production d'idées obsessives.
- le mandala
C'est un dessin centré qui se déploie autour d'un cercle. Expérimentée et recommandée par Jung, la technique permet la reconstruction de la personnalité.
- la visualisation d'images mentales
Cette technique remporte un très vif succès aux USA. On l'appelle aussi : pensée positive, imagination active, programmation mentale.
Les résultats des TCC
Les TCC sont utilisées pour de nombreux troubles. Pour un même trouble, on peut utiliser une ou plusieurs techniques décrites plus haut ou parfois même, les associer à d'autres approches psychothérapiques ( EMDR) ou médicamenteuses.
Exemple :
Dépression ; utilisation de la thérapie cognitive.
TOC : technique d'exposition et restructuration cognitive
Phobies ; utilisation de la relaxation, technique d'exposition et restructuration cognitive
Trouble anxieux : technique d'exposition, restructuration cognitive.
Dans de nombreux cas évalués à moyen et long terme, les TCC ont prouvé leur efficacité. Elles ont été largement étudiées dans les troubles anxieux, le stress post traumatique et les phobies.
http://www.blog-psychologue.fr/article-tcc-bref-aper-u-des-therapies-comportementales-et-cognitives-121419526.html
LE TRANSGÉNÉRATIONNEL
La psychogénéalogie est un outil, inscrit dans une démarche de découverte de soi, de développement personnel. Elle donne un nouvel éclairage et enrichit une démarche d'accompagnement orientée solution, telle que je la propose. Cette approche est particulièrement intéressante quand les problèmatiques sont liées à la place et au rôle que nous occupons, que nous voulons occuper, autant dans la famille que dans la société, quand nous sommes "englués" dans une situation qui nous apparait sans solution, quand nous avons à faire un choix, monter un projet.
Les objectifs
L'analyse transgénérationnelle peut intervenir au cours de toute problématique, que ce soit dans l'optique de gérer un conflit, de se reconvertir, de faire un choix, etc... Elle permet de:
- Donner du sens à ses choix et à ses comportements;
- Franchir une étape difficile;
- Faire le point dans son parcours;
- Comprendre et résoudre un conflit;
- Trouver sa place et son rôle.
Chacun de nous est le maillon d'une longue chaîne et l'analyse transgénérationnelle fait un parallèle entre le vécu émotionnel des ancêtres et les malaises actuels de la personne qui cherche une solution à une problèmatique présente.
Le transmission d'une génération à une autre est parfois consciente, parfois en dehors de la volonté de celui qui transmet et de celui qui reçoit.
Le génogramme et le génosociogramme
L'analyse transgénérationnelle s'appuie sur la construction du génogramme ou du génosociogramme.
Le génogramme est le graphique schématique de sa famille, sur lequel on fait figurer les ascendants et descendants, le plus souvent sur trois générations, en indiquant les prénoms et les dates importantes, en ajoutant aussi les événements essentiels, les métiers, les lieux de vie, les causes des décès, les ententes et mésententes et les secrets de famille.
Sur un génosociogramme, on replace également les grands événements historiques, telles que les guerres, les migrations.
Le travail sur l'arbre se construit petit à petit, en mobilisant sa mémoire (qu'on annonce parfois défaillante) et les renseignements que l'on va puiser auprès des siens (parents, grands-parents, cousins, oncles...). Nul besoin de devenir généalogiste, car ce qui importe est de prendre conscience de ce que l'on nous a transmis et des moyens de cette transmission.
La démarche
Au premier entretien d'une demande d'analyse transgénérationnelle, vous me parlez de votre famille, dans l'ordre, le désordre, à l'endroit à l'envers.... comme les membres de votre famille se présente à votre esprit.
À la suite de cette image donnée, je vous propose de commencer à dessiner votre génogramme ou génosociogramme. La différence va dépendre de l'exposition que vous m'avez faite de votre famille. Les événements historiques régionaux, nationaux ou internationaux ne sont parfois pas essentiels à placer.
Il m'arrive d'émettre, à ce stade du travail, une hypothèse quant à la problématique pour laquelle vous êtes venu(e) me consulter en transgénérationnel. Ce que je dis, n'est qu'une hypothèse et comme toute hypothèse des sciences humaines, elle donne une indication sur l'anticipation du résultat. Elle n'est vraie que si elle explique et donne du sens à la quête personnelle. Autrement dit, si elle vous intéresse, on la maintient ; si elle ne vous "parle" pas, on la laisse de côté.
Pour tracer votre arbre, je vous indique les codes maintenant pratiquement universellement reconnus par tous les praticiens en transgénérationnel.
Pendant le tracé, je vous laisse commenter ce travail. Je vous questionne (questions ouvertes ou fermées) également pour accéder à plus de détails.
Ce sont les oublis, les manqués, les lapsus... tout ce qui vous vient de l'inconscient vers le conscient qui va vous permettre de travailler.
Cela peut prendre une ou plusieurs séances.
Il vous appartient ensuite de compléter le tracé par une recherche auprès des membres de votre famille.
L'arbre n'est jamais complet, mais il indique un contenu factuel, un contenu abstrait et un contenu caché. C'est à partir de ces contenus qu'apparait la prise de conscience de nos comportements et la possibilité du changement à initier pour résoudre la question posée au début du travail.
LA PUISSANCE DE L'HUMILITÉ DANS LE COUPLE
En plus des concepts indispensables de "complicité" et de "respect", je répète souvent aux couples qui me consultent d'être le plus humble possible face à l'autre.
Je voudrais alors apporter des précisions concernant ce sentiment d'humilité en parlant du coportement que cela suppose.
Qu'est-ce que l'humilité ?
L'humilité est un concept très subtil. On pourrait dire en premier lieu que c'est une vertu mal abordée puisque souvent sous entendue comme une faiblesse et une manque d'estime de soi.
Or, rien n'est plus faux.
L'humilité, en premier lieu est pressentie comme une vertu spirituelle, comme celle décrite par le bouddhisme en tant qu'état permettant le voyage vers l'illumination. Un état qui fait peu de cas de l'ego, qui permet l'ouverture au monde et une conscience de l'interconnexion entre tous les êtres.
La définition qui m'intéresse ici est plus celle décrite par les psycho-sociaux qui voient l'humilité comme une orientation (un comportement) composée d'un sentiment d'autonomie émotionnelle et d'un contrôle du réflexe compétitif.
1. Une autonomie émotionnelle
L'autonomie émotionnelle est l'une des trois type d'autonomie qu'acquiert l'adolescent en se détachant de la dépendance affective de ses parents.
Dans un couple, l'autonomie émotionnelle permet d'affirmer son "je" et de le considérer indépendant de l'autre "je".
Quand on est autonome émotionnellement, on a la capacité de faire ses choix sans dépendre de la culpabilité, de la honte ou de la peur de faire mal. On reconnait aussi l'autonomie émotionnelle de l'autre en permettant lui permettant de l'exprimer.
Lors d'un conflit, on exprime alors son opinion, sa position face à la demande, avec clarté et précision puisqu'on n'est pas encombré par un sentiment de peur de la réponse de l'autre, peur qui entrave notre liberté et la liberté de réaction de l'autre. Si cette autonomie est pensée avec respect de l'autre, elle est constructive.
Imaginons que mon conjoint me demande de faire le repas. Imaginons que je n'ai pas envie de le faire.
Dans le cas où je ne suis pas assez autonome émotionnellement, je vais penser qu'il va penser que je suis méchante si je dis non et que cela peut engendrer un conflit dans lequel je n'ai pas envie d'entrer. Je vais donc le faire et, il y a de fortes chances, que je marque mon refus silencieux par un comportement plus agressif. Mon conjoint risque de penser exactement ce que je redoutais qu'il pense.
Si je suis humble, dans le sens défini par les psycho-sociaux, je suis alors autonome émotionnellement. Mais je respecte l'autre tout autant que je respecte mes choix. Je vais alors lui dire que je n'ai pas envie ce soir, que bien sûr, s'il insiste je le ferai mais que je préfère par exemple le faire demain. Mon conjoint va peut être faire remarquer que j'exagère et qu'il ne comprend pas. C'est le début d'une discussion qui, parce que chacun exprime ce qu'il pense, ne pourra que renforcer la complicité.
2. Un contrôle du réflexe compétitif
Pour les psycho-sociaux, ce réflexe est une impulsion préconsciente, viscérale à opposer ou surpasser les autres ou à auto-réagir aux menaces perçues envers son ego.
Cela implique une expérience de croissance dans laquelle on ne se place ni au-dessus des autres, ni en-dessous. C'est considérer l'autre, tout aussi important que soi, ni plus ni moins.
Dans un couple, cette vertu se définirait comme un ensemble de comportements qui présuppose que ce que dit l'autre est important pour lui puisqu'il le dit, tout aussi important que ce que je dis moi.
Cela suppose également que l'on n'a pas un meilleur avis, pas une meilleure suggestion, pas une meilleure solution à proposer à l'autre. On a juste un avis propre, une suggestion différente, une autre solution.
Le sentiment d'humilité appuyé par ceux de complicité et de respect est un ensemble de comportements qui permet de donner à l'autre le sentiment d'être apprécié, reconnu,
http://www.blog-psychologue.fr/page-le-transgenerationnel-6968219.html
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Pendant tout l’été 2009, j’ai travaillé dans des conditions extrêmement difficiles qui ne favorisent pas du tout la concentration. Du coup, je me suis penchée sur le sujet et voici 15 pistes pour se concentrer en milieu hostile.
Milieu hostile et manque de concentration
Pendant tout l’été 2009, je n’ai cessé de m’émerveiller de mon environnement de travail estival. D’accord, l’environnement, ici, je le connais par cœur. Seulement c’est la première fois que je viens pour y travailler et pour tout vous dire, je travaille au paradis:
La vue à couper le souffle, les kilomètres de sentiers à arpenter, les sommets à grimper, les lacs où tremper ses pieds fourbus, le bois à foison pour faire griller, les petits gris, les champignons, les torrents d’eau fraîche pour le pastis, le babyfoot avec mes neveux, le soleil Catalan qui appelle à la sieste et les clairs de lune au son des grillons.
Même quand je suis sérieusement assise devant mon écran, difficile de ne pas lever le nez pour s’en mettre plein les mirettes. Le problème, c’est que c’est pas du tout propice à la concentration. J’ai pris un retard de dingue dans le projet sur lequel je bosse et qui doit sortir en septembre. Tout bien considéré… je travaille en milieu hostile.
15 trucs pour se concentrer
Agréables ou déplaisants, dès qu’il présente des distractions, perturbations et interruptions ou du bruit, l’environnement de travail rend difficile la concentration nécessaire à l’accomplissement de certaines tâches.
Voici un florilège de suggestions issues des stratégies mises en place par mes clients. A vous de déterminer celles que vous voulez essayer, d’en inventer d’autres et de venir partager celles qui fonctionnent pour vous. Elles sont valables pour toutes les situations dans lesquelles nous sommes amenés à nous concentrer, autant lors d’un concours que pour lire son journal ou rédiger un article pour son blog à la terrasse animée d’un café.
A consommer avec modération cependant, uniquement quand la concentration est essentielle. Le reste du temps, inutile de forcer sa nature (nous en parlerons plus longuement la semaine prochaine).
Pour ceux dont la difficulté à se concentrer est la porte ouverte à la procrastination, ou pour qui la procrastination entraîne le manque d’attention, certaines de ces astuces peuvent aussi être utiles.
Quelques petits rappels:
– Nous autres, pauvres êtres humains aux facultés limitées, ne pouvons accorder une attention soutenue à quoi que ce soit plus de 20 minutes, et nous concentrer plus de 45. Nous avons donc besoin de pauses et s’acharner à rester concentrer au delà est contre productif: l’esprit se met en mode veille tout seul et vous ne retiendrez pas grand chose de ce que vous étiez en train de faire. Voir: l’efficacité à la sauce tomate
– La capacité à se concentrer est aussi très variable d’une personne à l’autre, aussi veillez à adapter ces pistes à votre propre personnalité. Voir: libérer l’efficacité
– Nous nous concentrons plus facilement sur ce qui nous plaît.
– La meilleure façon d’échouer à se concentrer, c’est d’en faire une obligation, une obsession à coups de “je dois”/”il faut”.
[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 40px; list-style: none none; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Lato; font-size: 16px; line-height: 24px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]
Créer, inventez un rituel que vous mettez en place à chaque fois que vous avez besoin de vous concentrer.
[*]
Videz votre poste de travail de tout ce qui pourrait détourner votre attention: le dossier Duschmoll qui est en retard, les piles de papiers à ranger, les post-it pleins de rappels à l’ordre, la photo du petit dernier qui vous fait fondre de tendresse, débarrassez votre champ de vision de tous les parasites. Fermez votre boîte mail et déconnectez de Twitter.
[*]
Prévenez vos collègues de ne pas vous déranger. Éventuellement, maintenez les importuns à distance avec un panonceau.
[*]
En réunion ou pour la lecture d’un rapport ou document important, cherchez systématiquement les éléments essentiels et reformulez-les avec vos mots à vous.
[*]
Quand vous êtes assailli(e) par une pensée parasite, notez-la et dites-lui que vous la traiterez plus tard. Voir aussi: Le parefeu mental
[*]
Observez-vous pour déterminer votre temps d’attention optimal et organiser les plages de travail concentré et les pauses en fonction. Voir: Les itérations nécessaires
[*]
Faites de vraies pauses, pendant lesquelles vous autorisez a peigner la giraffe plutôt que de vous jeter sur vos sms. Voir Apologie de la glandouille
[*]
Observez-vous pour déterminer les plages horaires les plus propices à la concentration et vous organiser en fonction.
[*]
Imaginez une bulle ou toute autre sorte de barrière symbolique autour de vous que rien ne peut franchir, ni les sons, ni les personnes.
[*]
Si vous avez du mal à vous concentrer par dégoût pour la tâche, ou par ennui, pensez quelques secondes à la satisfaction que vous éprouverez quand vous l’aurez accomplie, aux bénéfices.
[*]
Réapprenez à vous émerveiller, à regarder la tâche avec des yeux d’enfants pour stimuler (simuler?) l’intérêt. Voir aussi: Cultiver l’émerveillement au travail
[*]
En dehors du travail entraînez-vous en saisissant toutes les opportunités de vous concentrer à fond sur l’observation de quelque chose, jusqu’à ce que plus rien d’autre n’existe. Voir : 12 façons de développer le sens de l’observation
[*]
Utilisez un interrupteur imaginaire ou toute autre sorte de moyen symbolique de déconnecter du monde extérieur.
[*]
Observez-vous pour identifier les conditions propices à la concentration et les reproduire.
[*]
Arrêtez de vous concentrer et renouez le vagabondage de l’esprit, en particulier si vous cherchez des solutions à un problème. Voir: Les vertus insoupçonnées de la rêverie
[/list]
Et vous, quels trucs et astuces utilisez-vous pour fixer votre attention?
Pour réussir à vous concentrer dans toutes les conditions?
Et pour vous remercier d’avoir fait preuve d’une attention hors pair pour lire cet article, voici une vidéo qui exigera peu de concentration de votre part. Elle date, mais je ne m’en lasse pas: des chats… en milieu hostile
https://www.dailymotion.com/video/x1o2g_funny-cats-2_animals
funny-cats-2 par crotale13
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- je pense que mon bébé de 18 mois est surdoué
- ah bon et à quoi tu as vu cela ?
- deux heures ce matin sur le canapé le derrière dans sa couche à me faire un plaidoyer sur son sentiment d'humidité ...
- là effectivement.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
On ne trompe pas un , c'est la base
Je t'écris cette lettre pour te dire adieu
Mon coeur, désormais, n'est plus radieux
À quoi bon vivre à deux ? On est plus nombreux
Mon coeur, désormais, n'est plus radieux
Je me demande pourquoi tant d'espièglerie
T'étais tellement pour moi, carrément contre lui
Et lui, et encore lui, désormais ne reluit
Mon coeur, c'est la même histoire qu'on rabâche
On s'attache, on se dit "Je t'aime" à demi-mot
On se dispute, je te dis une moitié du mot
On se lâche, tomber amoureux c'est tomber de si haut
J'ai eu l'temps de planer, c'est le crash
Y'a t-il une moustache que tu n'aies pas connue ?
Y'a t-il un inconnu qui t'ait connue chaste ?
T'as tout fait saloper, salope, je reste fidèle à moi-même
Même s'il m'arrive de m'tromper, trompes de Fallope
Fidèle à moi-même, face à un amour estompé
Tu m'as tout fait, trompe de Fallope, tu m'étouffes...
Hein, j'ai vu ma moitié me tromper avec un tiers
La cachotière se tapait la terre entière
Qui faut-il que j'cogne ? L'un de ces hommes qui l'adulèrent
Ou cette tshoin qui commit l'adultère ?
Tu me donnes envie de trouver une femme indésirable
J'espère que ces moments de sexe étaient appréciables
Vieille et ridée, plus aucun d'eux ne voudra de tes fesses
Même si avec le temps la vue s'affaisse
Je l'confesse, j'ai pensé à d'autres salopes
Mais pour ne pas craquer, je faisais pleurer le cyclope
Ma dulcinée tapine, ta fidélité canine
N'est rien sans une laisse d'acier, mon coeur est verglacé
Y'a t-il une moustache que tu n'aies pas connue ?
Y'a t-il un inconnu qui t'ait connue chaste ?
T'as tout fait saloper, salope, je reste fidèle à moi-même
Même s'il m'arrive de m'tromper, trompes de Fallope
Fidèle à moi-même, face à un amour estompé
Tu m'as tout fait, trompe de Fallope, tu m'étouffes...
Penser avec son coeur c'est être écervelé
L'amour est un échec qu'on aime renouveler
Un film qu'on remet en espérant qu'ils aient changé la fin
Aimer son prochain, c'est aimer la suivante
La trouver déjà chiante, son affection étouffante
Sa comédie agaçante quand elle joue l'innocente
L'amour n'est qu'une descente, le rythme est effréné
Un film avec des acteurs décédés
Tu t'envoyais en l'air avec mon rappeur préféré
Il t'cassait les pattes arrières, te ramonait la cheminée
Il trempait le biscuit
Je vais tuer celui qui te celui qui t'mettait en extase
Je vais tuer celui qu'on appelle Jazzy Bazz
Quintessence (cosmologie)
[ltr] Pour les articles homonymes, voir Quintessence.
Cet article est une ébauche concernant la cosmologie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
En cosmologie, la quintessence est le nom donné à une forme hypothétique d'énergie sombre, proposée comme explication aux observations de l'accélération de l'expansion de l'Univers. La quintessence est un champ scalaire qui a une équation d'état (reliant sapression {\displaystyle P_{\mathrm {Q} }} et sa densité d'énergie {\displaystyle \rho _{\mathrm {Q} }}) de type barotropique, c'est-à-dire de la forme {\displaystyle P_{\mathrm {Q} }=w_{\mathrm {Q} }\rho _{\mathrm {Q} }}, où la quantité {\displaystyle w_{\mathrm {Q} }} évolue lentement au cours du temps sur de longues périodes (elle peut connaître des variations plus rapides d'une valeur palier à une autre). Pour que la quintessence permette d'expliquer l'accélération de l'expansion de l'Univers, il faut que la quantité {\displaystyle w_{\mathrm {Q} }} soit aujourd'hui inférieure à {\displaystyle -1/3}. La quintessence est une quantité dynamique, et a généralement une densité et une équation d'état qui varie à travers le temps et qui peut présenter des fluctuations dans l'espace.
Dans une cosmologie non standard comme Cosmos à expansion d'échelle de C. Johan Masreliez, où il n'y a aucune accélération, la quantité est {\displaystyle w_{\mathrm {Q} }=-1/3} exact, ce qui signifie courbure de l'espace-temps.
Le terme a pour la première fois été utilisé par les physiciens Limin Wang et Paul Steinhardt en avril 19981, mais semble issu d'une collaboration incluant aussi Jeremiah P. Ostriker et Robert R. Caldwell2.
[/ltr]
Il y a quelques années, j’avais développé ici un passage du Pantagruel dans lequel le héros tombait sur un livre étonnant. Je vous invite d’ailleurs à relire cette note chimérique où il est question de livres au titre alléchant :
Le mot qui me ramène aujourd’hui à Rabebais est le mot Quintessence. Un terme que le lecteur attentif aura noté dans ce titre : La Vie tres horrificque du grand Gargantua, pere de Pantagruel iadis composee par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruelisme. -Pantagruel, Roy des Dipsodes, restitue a son naturel, avec ses faicts & prouesses espouventables. -Pantagrueline Prognostication. Lyon: se vend chez Francoys Juste, 1542. *
La quintessence, chère aux alchimistes, était la cinquième essence après distillation. Rabelais écrivain se voulait donc extracteur de substantifique moelle écrivaillère. Un bouilleur de mot.
De manière assez comique, les physiciens qui tentent de comprendre notre univers (ou nos multivers) ont appelée quintessence une éventuelle** cinquième sorte de matière après les atomes connus, les photons, les neutrinos et la matière noire. Cette cinquième matière est aussi connue sous le nom de matière sombre.
Noire et sombre la cinquième essence donc. On sent bien que nos astrophysiciens pataugent dans le marc de café et ne sont pas prêts de trouver la lumière.
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http://perinet.blogspirit.com/archive/2010/10/03/quintessence.html
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Je t'écris cette lettre pour te dire adieu
Mon coeur, désormais, n'est plus radieux
À quoi bon vivre à deux ? On est plus nombreux
Mon coeur, désormais, n'est plus radieux
Je me demande pourquoi tant d'espièglerie
T'étais tellement pour moi, carrément contre lui
Et lui, et encore lui, désormais ne reluit
Mon coeur, c'est la même histoire qu'on rabâche
On s'attache, on se dit "Je t'aime" à demi-mot
On se dispute, je te dis une moitié du mot
On se lâche, tomber amoureux c'est tomber de si haut
J'ai eu l'temps de planer, c'est le crash
Y'a t-il une moustache que tu n'aies pas connue ?
Y'a t-il un inconnu qui t'ait connue chaste ?
T'as tout fait saloper, salope, je reste fidèle à moi-même
Même s'il m'arrive de m'tromper, trompes de Fallope
Fidèle à moi-même, face à un amour estompé
Tu m'as tout fait, trompe de Fallope, tu m'étouffes...
Hein, j'ai vu ma moitié me tromper avec un tiers
La cachotière se tapait la terre entière
Qui faut-il que j'cogne ? L'un de ces hommes qui l'adulèrent
Ou cette tshoin qui commit l'adultère ?
Tu me donnes envie de trouver une femme indésirable
J'espère que ces moments de sexe étaient appréciables
Vieille et ridée, plus aucun d'eux ne voudra de tes fesses
Même si avec le temps la vue s'affaisse
Je l'confesse, j'ai pensé à d'autres salopes
Mais pour ne pas craquer, je faisais pleurer le cyclope
Ma dulcinée tapine, ta fidélité canine
N'est rien sans une laisse d'acier, mon coeur est verglacé
Y'a t-il une moustache que tu n'aies pas connue ?
Y'a t-il un inconnu qui t'ait connue chaste ?
T'as tout fait saloper, salope, je reste fidèle à moi-même
Même s'il m'arrive de m'tromper, trompes de Fallope
Fidèle à moi-même, face à un amour estompé
Tu m'as tout fait, trompe de Fallope, tu m'étouffes...
Penser avec son coeur c'est être écervelé
L'amour est un échec qu'on aime renouveler
Un film qu'on remet en espérant qu'ils aient changé la fin
Aimer son prochain, c'est aimer la suivante
La trouver déjà chiante, son affection étouffante
Sa comédie agaçante quand elle joue l'innocente
L'amour n'est qu'une descente, le rythme est effréné
Un film avec des acteurs décédés
Tu t'envoyais en l'air avec mon rappeur préféré
Il t'cassait les pattes arrières, te ramonait la cheminée
Il trempait le biscuit
Je vais tuer celui qui te celui qui t'mettait en extase
Je vais tuer celui qu'on appelle Jazzy Bazz
Quintessence (cosmologie)
[ltr] Pour les articles homonymes, voir Quintessence.
Cet article est une ébauche concernant la cosmologie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
En cosmologie, la quintessence est le nom donné à une forme hypothétique d'énergie sombre, proposée comme explication aux observations de l'accélération de l'expansion de l'Univers. La quintessence est un champ scalaire qui a une équation d'état (reliant sapression {\displaystyle P_{\mathrm {Q} }} et sa densité d'énergie {\displaystyle \rho _{\mathrm {Q} }}) de type barotropique, c'est-à-dire de la forme {\displaystyle P_{\mathrm {Q} }=w_{\mathrm {Q} }\rho _{\mathrm {Q} }}, où la quantité {\displaystyle w_{\mathrm {Q} }} évolue lentement au cours du temps sur de longues périodes (elle peut connaître des variations plus rapides d'une valeur palier à une autre). Pour que la quintessence permette d'expliquer l'accélération de l'expansion de l'Univers, il faut que la quantité {\displaystyle w_{\mathrm {Q} }} soit aujourd'hui inférieure à {\displaystyle -1/3}. La quintessence est une quantité dynamique, et a généralement une densité et une équation d'état qui varie à travers le temps et qui peut présenter des fluctuations dans l'espace.
Dans une cosmologie non standard comme Cosmos à expansion d'échelle de C. Johan Masreliez, où il n'y a aucune accélération, la quantité est {\displaystyle w_{\mathrm {Q} }=-1/3} exact, ce qui signifie courbure de l'espace-temps.
Étymologie[modifier | modifier le code]
Le terme de quintessence est un clin d'œil au concept de quintessence de l'Antiquité grecque. Il fait également allusion au fait qu'il existe par ailleurs quatre types de matières (ou de formes d'énergie) dans l'Univers : la matière baryonique, composant les atomes connus ; lesphotons, principalement formés par le fond diffus cosmologique ; les neutrinos, principalement composés du fond cosmologique de neutrinos ; et la matière noire, dont la nature exacte est à l'heure actuelle (2012) mal connue. La découverte de l'énergie sombre, dont la quintessence est un possible candidat, correspond donc à une cinquième forme d'énergie présente dans l'Univers.Le terme a pour la première fois été utilisé par les physiciens Limin Wang et Paul Steinhardt en avril 19981, mais semble issu d'une collaboration incluant aussi Jeremiah P. Ostriker et Robert R. Caldwell2.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
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Il y a quelques années, j’avais développé ici un passage du Pantagruel dans lequel le héros tombait sur un livre étonnant. Je vous invite d’ailleurs à relire cette note chimérique où il est question de livres au titre alléchant :
- -De l’art de péter poliment en société
- -L’éléphantesque couille des preux.
- -Comment avaler des chevreaux accommodés de cardons en temps papal interdit par l’église.
- -Sur l’excellence des tripes
- -La rustrerie des curetons etc…
Le mot qui me ramène aujourd’hui à Rabebais est le mot Quintessence. Un terme que le lecteur attentif aura noté dans ce titre : La Vie tres horrificque du grand Gargantua, pere de Pantagruel iadis composee par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruelisme. -Pantagruel, Roy des Dipsodes, restitue a son naturel, avec ses faicts & prouesses espouventables. -Pantagrueline Prognostication. Lyon: se vend chez Francoys Juste, 1542. *
La quintessence, chère aux alchimistes, était la cinquième essence après distillation. Rabelais écrivain se voulait donc extracteur de substantifique moelle écrivaillère. Un bouilleur de mot.
De manière assez comique, les physiciens qui tentent de comprendre notre univers (ou nos multivers) ont appelée quintessence une éventuelle** cinquième sorte de matière après les atomes connus, les photons, les neutrinos et la matière noire. Cette cinquième matière est aussi connue sous le nom de matière sombre.
Noire et sombre la cinquième essence donc. On sent bien que nos astrophysiciens pataugent dans le marc de café et ne sont pas prêts de trouver la lumière.
http://perinet.blogspirit.com/archive/2010/10/03/quintessence.html
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Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Tetris est le premier jeu à avoir révélé au grand public qu’on pouvait passer des heures et des heures à oublier de manger, ravagé par l’idée de trouver une barre de 4 pour faire un Tetris et avoir la fugace satisfaction de voir 4 lignes disparaître avant de recommencer.
Si tout le monde peut chanter son générique (pas toujours aussi bien que cet homme), peu de gens hors du monde des jeux vidéo en connaissent l’histoire.
Championnats du monde de Tetris en 2015 (oui ça existe toujours)
Comment un obscur ingénieur soviétique a-t-il créé par hasard l’un des jeux les plus addictifs du monde ? Comment sa création a-t-elle excité le désir des plus grosses boîtes de jeux vidéo sans que lui-même ne touche un sou ? Comment un jeu développé au cœur du régime soviétique a-t-il ouvert à son créateur les portes de la Silicon Valley ?
Une biographie très officielle, sortie aux petites éditions Pix n Love, raconte cette histoire qui nous fait passer de la guerre froide au capitalisme triomphant. On y croise des ingénieurs russes, des agents véreux, des bureaucrates soviétiques, des franc-tireurs du jeu vidéo et des psychologues devenus psychopathes – et on revient aux racines de l’attrait qu’ont les jeux vidéo sur le monde.
Loin, dans la lointaine Russie...
Alexey Pajitnov naît à Moscou en 1956, en pleine guerre froide, d’un père agrégé de philo et d’une mère journaliste de cinéma. Il passe une enfance plutôt morne, dans un Moscou soviétique où les divertissements sont rares.
C’est un garçon intelligent et sûr de lui mais sans passion dévorante, bien loin des jeunes loups qui grandissent de l’autre côté du globe, Steve Jobs, Bill Gates.
Quand il entre à la fac, les départements d’informatique sont encore récents. L’université de Moscou n’a qu’une poignée d’ordinateurs pour 35 000 étudiants. Pajitnov apprend à programmer sur des feuilles de papier, sans toucher de clavier.
Un BESM-6 - Sergey Vakulenko/Wikimedia Commons/CC BY SA
Frustré, il s’introduit à l’Académie des sciences voisine, où on le laisse s’entraîner sur un énorme ordinateur comme celui qu’on voit ci-dessus.
L’Académie des sciences s’enorgueillit de plusieurs prix Nobel et ses chercheurs y développent des techniques de pointe censées assurer la supériorité technique du bloc communiste sur le bloc de l’Ouest.
Un « épicurien de l’informatique »
Mais Pajitnov déchante vite. Le travail, parcellaire et décousu, l’intéresse peu. Pour monter en grade, il faudrait écrire une thèse : très peu pour lui.
Il n’est pourtant pas flemmard : il fait des journées d’une douzaine d’heures chaque jour. Sur ses heures creuses, il développe des projets pour s’amuser. Il a toujours aimé les jeux et est fasciné par un jeu d’arcade qui vient de sortir (nous sommes en 1980) : Pacman, un des premiers jeux à faire un carton sans être un jeu de tir.
Pacman, hell yeah
Toujours au taf, Pajitnov se dit qu’il pourrait faire pareil et commence à travailler sur Tetris.
« Comment réalise-t-on un jeu universel ? »
« La grande question c’est : comment réalise-t-on un jeu universel ? », écrit Daniel Ichbiah, l’auteur de la biographie. Il s’enflamme :
« On pourrait tout aussi bien demander à un grand chef comment il parvient à combiner de manière aussi harmonieuse les épices, les condiments, pour atteindre un parfait équilibre des saveurs... »
La réponse ici semble être : un peu par hasard. Car Pajitnov mène son projet dans son coin, sans attendre grand-chose d’autre que de se faire plaisir.
Il emprunte à un jeu de société russe l’idée des formes géométriques à emboîter, puis ajuste le design, la vitesse et la rotation des pièces. Le prototype est créé en quelques mois. Pajitnov l’appelle « Tetris », mélange de « Tetra » (« quatre » en grec) et de « tennis », son jeu préféré.
Alexey Pajitnov en janvier 2008 - Jordi Sabaté/Wikimedia Commons/CC
Très vite, Pajitnov découvre un phénomène imprévu : il est accro à son propre jeu. Sous prétexte de déboguer, il passe des heures à jouer sans s’arrêter. Ça ne passe pas inaperçu : dans son laboratoire, des collègues se demandent pourquoi il bosse encore moins que d’habitude pour l’Académie tout en étant scotché à son écran. Quelques jours plus tard, tous sont accros.
Pajitnov réalise alors qu’il a créé un jeu psychologiquement puissant, mais il ne sait pas du tout comment. Fasciné et curieux, il se tourne vers un psychologue que connaît son père. Vladimir Pokhilko, c’est son nom, lui explique :
« Tetris est un jeu qui a tendance à vous taquiner. Votre succès apparaît de manière plus abstraite sous la forme de votre score. En revanche, ce que vous voyez à l’écran, ce sont vos erreurs. Cela a tendance à vous rendre dingue. Vous voulez en permanence les corriger. Et donc vous ne parvenez pas à vous arrêter. »
Pokhilko, pour sa part, rapporte le jeu à l’Institut médical de Moscou. La productivité baisse immédiatement : tout le monde se met à jouer au lieu de travailler. Pokhilko l’efface de tous les ordinateurs et propose à Pajitnov de s’associer avec lui.
La machine addictive
Aujourd’hui nous passons des heures à jouer à Candy Crush ou à scroller sur Twitter et il est difficile d’imaginer la sensation d’étrangeté qu’ont pu avoir les gens qui découvraient une machine addicitve de masse pour la première fois.
En 1994, un journaliste de Wired décrit comme un halluciné le pouvoir du jeu et demande si Pajitnov n’aurait pas créé un « pharmatronics », une drogue électronique. Interrogé sur le pouvoir magique de son jeu, Pajitnov répond :
« S’adonner à un jeu est un plaisir rythmique et visuel très particulier. Pour moi, Tetris est un peu comme une chanson que vous chanteriez dans votre tête sans que ça semble pouvoir s’arrêter. »
Pokhilko est plus précis :
« Le plus important, c’est l’aspect visuel. Vous prenez une décision visuelle et elle se concrétise presque immédiatement. Et ça produit une émotion : des émotions brèves mais répétées et nombreuses : toutes les 2 ou 3 secondes.Le deuxième mécanisme, c’est l’action inachevée. Tetris offre plein d’actions inachevées, qui vous forcent à poursuivre et à continuer et qui rendent le jeu très addictif.Le troisième, c’est l’automatisation : au bout de quelques heures, l’activité devient automatique, elle s’est transformée en habitude, et vous êtes motivés à la répéter encore et encore. »
Depuis, de nombreux articles ont été écrits sur la compulsion produite par le jeu. Des chercheurs ont même identifié un « effet Tetris », lors duquel des joueurs continuent de voir des pièces tomber après avoir cessé de jouer.
Traînée de poudre
Même à ses balbutiements, le jeu « se répand comme une traînée de poudre » à Moscou. Le marché des jeux est alors largement pirate : souvent passés illégalement depuis le bloc de l’Ouest, les jeux informatiques se copient et s’échangent sur disquette. Pajitnov met son programme sur disquette et le passe à deux amis. Quelques semaines plus tard, des inconnus viennent lui parler de Tetris et Pajitnov réalise qu’il est installé sur tous les ordis de Moscou – une centaine, à l’époque.
Un petit prodige de 15 ans, Vadim Gerasimov, adapte le jeu pour PC. La tâche est ingrate, il faut adapter la version du jeu à chaque fois que sort un nouveau modèle de PC. Pajitnov envisage brièvement de créer une boîte pour le distribuer, mais l’ampleur des démarches en Union soviétique le décourage. L’ambition, de toutes façons, n’est pas sa came :
« Au bout d’un moment, j’ai jugé que tout cela m’ennuyait et j’ai lâché l’affaire... »
Tetris reproduit en cubes de plastique - Aldo Gonzalez/Wikimedia Commons/CC
Le jeu continue de se répandre : ainsi le gouvernement installe des virussur ses ordinateurs, pour détruire le programme de Tetris dès qu’il se charge sur l’ordinateur d’un fonctionnaire qui préférerait faire une partie plutôt que bosser. Pajitnov, lui, n’y fait plus très attention.
« Un télex particulièrement étrange »
Jusqu’à un jour d’automne 1986 où il reçoit un appel du ministère des Affaires étrangères de Russie :
« Nous avons reçu un télex particulièrement étrange... Nous ne comprenons pas bien de quoi il en retourne mais il y a le mot “ Tetris ” dedans. Or nous savons que vous êtes le créateur de ce jeu, car ce dernier se trouve sur tous les ordinateurs de notre centre. Nous nous sommes donc dit que ce message avait peut-être un rapport avec vous. »
Le message est signé d’un certain Robert Stein. Stein est un entrepreneur britannique spécialisé dans les échanges, souvent clandestins, avec le monde soviétique. Il a découvert Tetris par hasard en Hongrie, dans les locaux de la firme Andromeda, en voyant, une fois de plus, des employés jouer avec des formes colorées sur leurs horaires de bureau... Stein demande :
« Je souhaiterais acquérir la licence de Tétris. Je vous en propose 15 000 livres anglaises à titre d’avance sur royalties. »
Pajitnov est intrigué mais méfiant. C’est toujours la guerre froide et faire un deal avec l’Occident ne va pas de soi : il sait que rien ne se fera sans l’accord du KGB. Il temporise et rédige une réponse où il exprime son intérêt sans s’engager fermement.
Puis il se renseigne. Et découvre que ni lui ni personne de l’Académie des sciences n’a le droit de signer un deal avec une société étrangère. Pajitnov entame un parcours d’obstacle bureaucratique pour trouver une agence gouvernementale qui l’aiderait à commercialiser son jeu. Il trouve porte close, jusqu’à ce qu’il rencontre un homme nommé Sasha Alexeyenko.
Tetris et la perestroïka
Lui a tout de suite cerné l’intérêt politique du jeu. Car nous sommes aux débuts de la perestroïka : Tetris est né en 1984 et Mikhaïl Gorbatchev est élu en 1985. Le nouveau président veut redresser la situation économique et commercialiser des produits soviétiques à l’étranger.
Tetris, qui appartient à un secteur de pointe, prouverait au monde que l’URSS n’est pas obsolète, et qu’elle n’a pas complètement perdu la compétition technologique avec l’Occident. Alexeyenko propose à Pajitnov de l’aider. Pajitnov signe un contrat qui autorise l’Etat soviétique à exploiter les droits pour une durée de dix ans.
A la conquête du monde
De l’autre côté du Rideau de fer, Robert Stein s’active. En s’appuyant sur la vague déclaration d’intérêt de Pajitnov comme une preuve de son accord, il a démarché beaucoup d’éditeurs de jeux. La plupart sont sceptiques :
« Aucun produit soviétique ne marchera jamais dans le monde occidental. »
Puis un patron remarque qu’à la pause de midi, les employés auxquels il a demandé de tester le jeu mangent à toute vitesse pour aller faire une partie. Les ingénieurs capitalistes sont aussi vulnérables aux séductions de Tetris que les Soviétiques. Mirrorsoft, l’entreprise en question, achète le jeu. Il est lancé en Europe en novembre 1987. Mirrorsoft en vend 100 000 exemplaire lors de la première année d’exploitation.
Stein a d’autres ambitions : les Etats-Unis. Mikhaïl Gorbatchev y a fait son premier voyage officiel en 1987. Avec cet homme détendu et souriant, l’Amérique a découvert un autre visage de l’URSS. Un marché s’ouvre pour l’exotisme soviétique bon enfant et Tetris est une fois de plus le produit idéal. La compagnie Spectrum Holobyte l’achète et n’y va pas de main morte : le packaging sera rouge, R de Tetris écrit à l’envers. Ne manquent que le marteau et la faucille en arrière-fond.
Mais Stein se garde bien d’en parler à Moscou. Quand il découvre par hasard ces tractations, Alexeyenko s’étouffe de rage. Le jeu sur lequel il compte tellement est déjà exporté sans que l’URSS ne touche nul kopeck dessus. Il menace Stein de poursuites s’il n’abandonne pas tout de suite les droits.
Nouvel épisode, à Tokyo
Mais la propagation de Tetris semble inarrêtable, comme un virus. A Las Vegas, le jeu tape dans l’œil d’un agent puissant, Henk Rogers, un Hollandais installé au Japon, créateur de jeux vidéo et prospecteur pour Nintendo. En Tetris, lui aussi voit la perle rare et il en parle immédiatement à Nintendo. Il ignore qu’Atari, leur grand concurrent, cherche aussi à l’acheter.
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Au siège de Nintendo, le scénario désormais classique se reproduit : Hiroshi Yamauchi, le PDG de Nintendo, tergiverse sur l’achat du jeu quand il découvre que ses employés y jouent déjà avec passion. Nintendo décide de mettre les grands moyens pour acheter les droits de Tétris, d’autant qu’ils s’apprêtent à sortir une petite console de poche, portative, pour laquelle Tetris serait tout indiqué.
Les droits de Tetris ou le goulag
Même s’il ignore tout des développements japonais, Pajitnov voit de loin le succès mondial de son jeu :
« L’une des blagues qui couraient à l’Académie des sciences à propos de Tetris est que le jeu avait été créé afin de faire baisser la productivité dans les entreprises américaines. »
Mais il ne gagne pas un sou dessus. C’est toujours Stein qui négocie les droits, restant le plus flou possible avec ses interlocuteurs pour gagner sur tous les tableaux. Ainsi, le produit soviétique suscite une lutte à mort entre trois grosses entreprises capitalistes : Nintendo, Atari et la britannique Mirrorsoft.
En février 1989, sans s’être concertés, leurs envoyés se retrouvent à Moscou bien décidés à ne plus traiter avec Stein et à remporter le pactole auprès des Russes.
C’est Henk Rogers qui rencontre les Russes le premier. Le nouvel homme chargé de négocier les droits pour l’URSS s’appelle Nikolai Belikov et il n’est pas commode. Quand il découvre que Tetris est arrivé au Japon, il est furieux. Rogers n’en mène pas large :
« Une idée m’a traversé l’esprit : soit je repars avec les droits de Tetris, soit je finis mes jours dans un goulag. »
Heureusement, il s’entend bien avec Pajitnov. Et Nintendo remporte la mise, en promettant un demi-million de dollars de royalties et une redevance de 50 cents sur chaque cartouche vendue.
Pajitnov est invité au Japon, pour fêter le lancement de Tetris sur Game Boy.
Pajitnov en Occident
Ce voyage est la première sortie de Pajitnov dans un pays capitaliste. A l’aéroport, il vit des heures pénibles car il est persuadé que les toilettes capitalistes sont payantes et il n’a pas de petite monnaie. Il dira plus tard :
« Ma toute première impression du monde occidental a été horrible. J’étais nerveux et stressé. »
Une pub pour la Gameboy et Tetris, en 1989
Les temples, les geishas, tout ça ne lui laisse pas de souvenir impérissable – en revanche, il se souvient avec émotion de la vision qu’il a lorsque Henk Rogers l’emmène voir les stocks de jeux Tetris déjà produits :
« Il y en avait jusqu’à l’horizon. Au Japon, la diffusion de jeux vidéo était déjà quelque chose d’énorme et on m’avait prévenu que les enfants se sentaient très concernés par ce phénomène. Pourtant j’avais beau en avoir entendu parler, cela demeurait abstrait, juste des chiffres. Le voir dans la vraie vie c’était autre chose. Ça m’a rendu fier... »
En novembre 1989, le mur de Berlin tombe. Quelques jours plus tard, à San Francisco, s’ouvre le procès intenté par Atari à Nintendo pour lui disputer les droits du jeu. Mais Atari ne convainc pas le tribunal.
Nintendo a gagné. La Game Boy explose, et Tetris avec.
« Tetris a fait la Game Boy et la Game Boy a fait Tetris... »
La dolce vita
En Russie, Pajitnov est une star.
« Après la publication de Tetris, j’étais devenu très populaire en Russie. C’était le temps de la perestroika. La Russie ouvrait la porte aux entreprises privées. L’électronique et les ordinateurs avaient le vent en poupe. Un grand nombre d’investisseurs arrivaient de pays étrangers, attirés par ce nouveau marché et ses opportunités. »
Il travaille toujours à l’Académie des sciences, mais on lui fait de plus en plus de propositions. Tous les éditeurs de jeux vidéo sont prêts à lui faire des ponts d’or pour qu’il ponde le prochain Tetris. Il quitte enfin ce travail qui l’ennuie tant pour devenir développeur de jeux vidéo à plein temps. Il n’a pas lâché sa marotte : il continue à faire des jeux de puzzle et développe d’autres versions de Tetris, comme celle-ci, en 3D :
Tetris en 3D (un peu chaud tout de même)
Mais ces jeux ne connaissent pas la moitié du succès de Tetris. Lui-même a du mal à négocier l’après.
« Chaque titre que j’ai essayé de concevoir, j’ai tenté de le comparer à Tetris, et systématiquement j’ai ressenti beaucoup de frustration parce que je n’arrivais pas à atteindre le niveau de ce dernier. Par la suite je me suis dit qu’il valait mieux laisser tomber. »
Sur l’insistance de Henk Rogers, il part chasser le rêve américain en 1991. Avec son associé Pokhilko, il ouvre une boîte de développement de jeux vidéo. En 1995, lorsque le monopole des droits sur Tetris par l’URSS s’achève, Rogers et Pajtinov s’associent pour récupérer les droits de Tetris et créent la Tetris Company.
Les pièces manquantes
C’est ici que la biographie officielle se fait évasive.
Car, comme le rappelait un article du Monde en 2014, à l’occasion des trente ans du jeu, si Pajitnov lui-même a été spolié dix ans des droits de sa création, ceux qui l’ont aidé n’ont pas tous touché un rouble.
Ainsi, Vadim Guerassimov, qui avait développé ado la version du jeu pour PC, affirme que Pajitnov l’a sciemment écarté des profits de la Tetris Company :
« Il est passé me voir chez moi et m’a demandé de signer en urgence un papier “pour que les compagnies de jeux nous donnent plein d’argent”. Il ne m’en a pas laissé de copie. Pour autant que je m’en souvienne, le document disait que j’acceptais de ne revendiquer que la conversion sur PC de Tetris, que j’acceptais de conférer à Pajitnov le droit de gérer toutes les décisions commerciales, et que je refusais toute récompense liée à Tetris. Je n’étais pas entièrement d’accord avec le contenu, mais je faisais confiance à Alexeï et j’ai signé quand même. »
Quant à Vladimir Pokhilko, le psychologue, il a tué sa femme et son jeune fils avant de se suicider en 1998.
Aujourd’hui, Pajtinov vit toujours en Californie, où il conduit de grosses bagnoles. Son jeu l’a enfin rendu riche et il peut se livrer à sa passion pour les puzzles.
Devenu libre
Si les Game Boy sont rangées au placard, le jeu continue de marquer la mémoire collective. En 2014, une flopée d’articles ont célébré le World Tetris Day (oui ça existe). En Chine, un projet de trilogie cinématographique basée sur Tetris est apparemment en développement.
Si Tetris fait partie de la mémoire collective et qu’il a changé le secteur des jeux vidéo, c’est surtout la vie de son créateur qu’il a changé :
« En dehors de mon travail, je manquais de temps pour me consacrer à d’autres activités. Je n’entretenais pas de rêve particulier. Tetris a bouleversé mon existence. J’ai changé de profession, j’ai progressivement arrêté de programmer, je suis devenu un designer, j’en suis même venu à changer de pays. »
Tetris nous a tous fait découvrir l’addiction aux écrans – mais il a rendu libre son créateur.
SmoothMcGroove, « Tetris theme A cappella »
http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2016/07/18/lincroyable-histoire-createur-tetris-264641
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Il y ceux celles qui se disputent le chien, la roue de chariot, la garde des enfants, le brin d'herbe du fond du jardin parce qu'il est d'un vert kaki étrange ou la 14 ème marche de l'escalier, moi j'ai du combattre un jour pour la game girl et j'ai gagné Play on the water, the sky is the fire mode ancien combattant.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
- Spoiler:
Notes persos (piquage de phrases)
Définition de l’intelligence ? Adaptation ? Mémoire ? Raisonnement ? Logique ? communication ? tout ?
A la fois tout ça et des particularités différentes de chacun de ces fonctions.
Le psychologue rend compte globalement du dispositif de l’intelligence et des processus de pensée de l’enfant.
Le QI est le diagnostic passager de certains fonctions cérébrales. Info transitoire et éphémère.
Binet, test, age mental.
Comparaison de réponse d’une personne par rapport à un groupe.
Particules élémentaires de l’intelligence
Processus mentaux supérieurs. Raisonnement/déduction.
Rapport/Quotient équation.
Godart/Test au faciès (Amérique) Eugénisme, risque de mélange des gènes, les bons et les mauvais.
Test QI place un ordre par rapport à du général, un enfant singulier par rapport à une moyenne.
Des matrices. Les régles de transformation.
Tests comme un décathlon pour l’athlétisme. 300 questions.
Matrices : dessins et hiérarchisés du plus simple au plus difficile.
Test incapable de capter l’émotivité, le talent, la créativité (ce qui constitue l’intelligence complexe).
Les paramètres qui forment et définissent quelqu’un dans sa vie.
Le test ressemble à une goutte d’eau dans un océan de complexité J
Le social, la culture, le niveau économ et d’autres facteurs (la poste J) interviennent ou devraient être pris en compte dans la mesure de l’intelligence du QI dans le test universel.
Burt/Angleterre/11 ans/pas de preuves, souhaitait démontrer que le QI selon lui expliquait la société et justifiait le système des classes sociales
Scholley/Epoque QI nazi
Apogée du déterminisme 20 ans après. Bell Curve.
Charles Muray (politologue). Politiques sociales ne peuvent rien changer à la société.
Curve Bell. Des implications dans les décisions politiques ?
Courbe en forme de cloche. Courbe de Gauss. Courbe de maths simple pour calculer la taille. L’intelligence n’est pas une donnée simple comme la taille.
Courbe du QI ne serait qu’une création artificielle des psy. Faille scientifique ? et construite par les auteurs. Equilibre questions faciles et difficiles par rapport à la population donnée.
QI moyen enfant ouvrier 96
Qi moyen enfant cadre 110
Différences dues aux opportunités d’apprentissage, aux familiarités avec les biens culturels et au langage.
Curve Bell dit : groupes figés.
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Les groupes bougent, nous sommes plus entraînés à résoudre que nos parents.
Séparer génétique et environnement serait une hérésie. Comme pour l’obésité : nourriture sans limites, l’environnement change.
Idem pour l’intelligence.
Face à l’ensemble les gènes ne jouent qu’un rôle passif.
Curve Bell aurait influencé des décisions économiques suivant cette théorie qui catégoriserait alors la population ne pouvant être sauvée… (Etats Unis/Républicains)
New York : Ecole du QI héréditaire. Banque du sperme de QI supérieur, promesse d’avenir pour les enfants selon la mère.
Robert Gram
Donneur prix nobel.
Pas de défauts génétiques ?
Un catalogue pour ceux qui y croient incluant une commande selon entre autres le signe astrologique.
Les tests passionnent les chercheurs en génétiques moléculaires.
Au labo SGDP, hopital royal de Londres, Robert Plonin, Spécialiste génétique du comportement.
Recherches sur les gènes qui seraient ceux de l’homosexualité, du divorce, de l’intelligence. Croit aux gènes mais accorde une place à l’environnement.
QI serait 50 pour cent Hérédité génétique mais ADN + env social+env cellulaire + corps.
(ex : un enfant dans un placard peu importe les gènes aurait de graves troubles et retard mental)
Quête de phrénologie 18ème siècle
En labo tests faits sur les zones qui s’activent pendant les tests.
Steve Jones. Prof génétique. Londres.
« les génes grandissent ou dépérissent selon la pression de l’environnement ».
Contexte.
Privations mentales et physiques modifient l’enfant et modifie le cerveau de la génération suivante.
Si l’environnement change, le destin sera inversé.
Modifications physiques ? de l’intellect par l’environnement, c’est la plasticité du cerveau.
De plus en plus inné et acquis indissociables.
Précoce ne veut pas du tout dire tout savoir il faut quand même faire ses devoirs.
Test de QI demandé par la mère suite au refus des enfants d’aller au primaire, sert d’argument à l’EN
Le dvlpmt affectif et intellectuel commence dès la naiss et durent jusqu’à la mort si stimulation.
2010
Il faut faire une "relecture" aussi des reportages... je vais appeler cela mes années "magnétophone".
Je ne parlerai qu'en présence de mon forum... Ally Mac QI. Je suis sûre que mon esprit il a réussi à activer la touche avance rapide avec recul rapide, pause, enreg, play, tout en même temps. et elle était où la phrase structurée ? ben tout au fond, dans ton cul .
Il y a des pseudos ici qui désormais vont être brevetés "langues étrangères" dont tu as appris certains mots, certaines phrases, tu arrives même à les sortir, par contre elles pouvaient être accompagnées de "mais sinon là je ne comprends pas ce que je dis".
Parce que j'aime bien avoir tous les morceaux de ma vie quand même Je peux pas laisser des trous comme ça ou des points de suspension.
Ca va pas le faire dans un cv :
Euh pendant cette période ? comment vous expliquer je subissais des phénomènes non expliqués. Le grand zébré m'avait enlevée dans son vaisseau spatial mais je continue à avoir les pieds sur terre. J'étais un peu comme au bord du trou noir et d'une spirale.... vous voyez ce que je veux dire ? pas du tout. pourtant c'est simple.
Dernière édition par Iamsosure le Mar 19 Juil 2016 - 20:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
FP : Pas de "complaisance" et pas de "glissade" et il faut passer au "peigne fin".
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Attentat de Nice : huit questions sur l'enquête et l'auteur de la tuerie
- Par Caroline Piquet
- Mis à jour le 18/07/2016 à 21:16
- Publié le 18/07/2016 à 16:39
VIDÉO - Pourquoi le profil de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel intrigue-t-il les enquêteurs ? Était-il en contact direct avec l'État islamique ou un autre groupe terroriste ? A-t-il bénéficié de complicités ? Éléments de réponse.
Quatre jours après l'attentat de Nice, le profil du tueur se dessine peu à peu, l'enquête progresse et montre que le terroriste avait minutieusement préparé son acte. Le Figaro revient sur l'enquête en huit questions.
• Pourquoi son profil intrigue-t-il les enquêteurs?
Parce qu'il ne présente pas le visage d'un djihadiste chevronné. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était inconnu des services de renseignements et ne montrait aucun signe de radicalisation. Seules quelques lignes apparaissaient dans son casier judiciaire, dont une condamnation de six mois avec sursis pour violence avec arme (une altercation avec un automobiliste en début d'année). «Son passé pénal n'annonçait en rien ce dont il est accusé aujourd'hui», affirmait samedi matin le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas.
Arrivé en France en 2005, ce chauffeur-livreur de 31 ans était davantage connu pour ses accès de colère et de violences, notamment envers sa femme, selon son voisinage. Alcool, drogue, musculation, salsa, il apparaît aussi que ce Tunisien détenteur d'un titre de séjour menait une vie de fêtard et de séducteur. Les noms de nombreuses conquêtes féminines et masculines - dont un amant de 73 ans - ont d'ailleurs été identifiés dans son téléphone, selon Le Parisien. «Ce terroriste peut-être qualifié d'obsédé sexuel au regard des auditions de ces différent(e)s partenaires», commente une source proche de l'enquête. Selon des témoins entendus lors de l'enquête, il était aussi très éloigné des considérations religieuses.
• Quels sont les éléments prouvant que son acte était prémédité?
La réponse ne fait plus aucun doute aujourd'hui. Dans une seconde conférence de presse donnée lundi, le procureur de la République François Molins a déclaré que le tueur de Nice avait «pensé et préparé» cet attentat. Les enquêteurs ont récolté plusieurs preuves l'attestant: notamment des photos prises avec son téléphone sur la promenade des Anglais. «Ces déplacements peuvent correspondre à des repérages préalables de son forfait», affirme le magistrat, ajoutant que l'exploitation de la vidéosurveillance de Nice allait dans le même sens. Un autre élément de l'enquête glace le sang: l'assaillant avait pris en photo la Une du journal Nice Matin, en date du 1er janvier 2016. Le quotidien régional titrait alors: «Il fonce volontairement sur la terrasse d'un restaurant».
Par ailleurs, sa navigation Internet à partir du 1er juillet 2016 prouve qu'il avait méticuleusement programmé son acte: il avait cherché des renseignements sur «les festivités organisées sur la promenades des Anglais», sur «les feux d'artifice à Nice» et sur des «accidents mortels de véhicules». Toujours sur son ordinateur personnel, les policiers ont également constaté que l'assaillant avait fait des recherches concernant des locations de poids lourds et sur l'adresse d'une armurerie. Il semblait aussi avoir besoin d'argent, poursuit le procureur: «il a tenté de contracter un prêt à la consommation de 5000 euros, qui lui a été refusé pour risque d'insolvabilité». Il a vendu son véhicule la veille des événements, le 13 juillet, et a retiré 550 euros à un distributeur le jour du massacre.
• Pourquoi parle-t-on d'une radicalisation très rapide?
Car son basculement serait très récent. Comme l'indique Le Figaro, il se serait subitement livré à l'apologie de l'État islamique, 15 jours avant l'attaque. François Molins avance plusieurs exemples: «Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne comprenait pas pourquoi [le groupe terroriste] ne pouvait pas bénéficier d'un territoire», décrit le magistrat, citant un témoin de l'enquête. Il apparaît aussi que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel s'était laissé pousser la barbe, «depuis huit jours», pour des raisons religieuses. Pendant l'Euro, une de ses voisines avait également remarqué qu'il ne buvait plus d'alcool.
L'exploitation de son ordinateur vient confirmer ces premiers témoignages: entre le 1er et 13 juillet, il a recherché sur le web des sourates et des anachid, «chants religieux que les organisations terroristes utilisent comme outil de propagande», précise le procureur de Paris. D'autres recherches ont été effectuées sur la fin du Ramadan, mais aussi sur les tueries d'Orlando, de Dallas et l'acte terroriste de Magnanville. Des photos issues de la propagande de Daech, des couvertures deCharlie Hebdo et des clichés Ben Laden ont, entre autres, été retrouvés.
• Était-il en contact direct avec l'État islamique ou un autre groupe terroriste?
Vraisemblablement non. En tout cas, l'enquête n'a pas encore pu le prouver. Samedi, Daech a pourtant revendiqué le massacre de Nice et présenté son auteur comme un «Soldat de l'État islamique». C'est-à-dire comme un individu ayant prêté allégeance au groupe terroriste depuis l'étranger. Sauf qu'à ce jour, aucun lien entre le tueur de Nice et «les réseaux terroristes» n'a été établi, a encore déclaré lundi le ministre de l'Intérieur. Que ce soit un document, un SMS, une vidéo, un message posté sur Facebook... Les services de police n'ont retrouvé aucun élément prouvant que l'auteur du carnage de Nice a prêté allégeance à Daech, ni à un autre groupe.
Pour autant, «l'exploitation de son ordinateur illustre un intérêt certain et récent pour la mouvance islamiste radicale», a déclaré le procureur de la République. Pour le magistrat, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel fait partie de ces individus qui «obéissent aux messages d'appel au meurtre permanent (...) des organisations terroristes». «Ce sont ces mots d'ordre et cette idéologie fanatique qui peuvent conduire certains individus à passer à l'acte en France, sans avoir besoin de se rendre en Syrie et sans avoir besoin d'instruction précise», explique-t-il. «La radicalisation peut intervenir d'autant plus rapidement quand elle s'adresse à des personnalités perturbées ou par des individus fascinés par l'ultraviolence (...) En tout état de cause, c'est un acte terroriste», conclut-il.
En revanche, le procureur n'a pas mentionné l'existence de recruteur. Sadok Bouhlel, l'oncle du tueur, interrogé par l'agence de presse AP, a pourtant affirmé que son neveu avait été endoctriné il y a deux semaines par un membre algérien du groupe terroriste à Nice. Cet enseignant à la retraite qui habite à Msaken en Tunisie aurait été mis au courant par des membres de sa famille, résidant à Nice.
• Pourquoi la revendication de Daech est-elle intervenue si tard?
Il n'y a «pas de règle» dans le timing des revendications, a expliqué le journaliste et spécialiste David Thomson dans plusieurs médias. «Cela dépend de la rapidité avec laquelle les terroristes sont en mesure de communiquer des infos avec l'État Islamique. Car c'est avec ces informations que l'organisation fait ses communiqués».
• L'État islamique pourrait-il revendiquer un attentat qu'il n'aurait pas commis?
Non, répondent plusieurs experts. «En général, Daech ne s'approprie pas un acte dont il n'est pas stricto sensu à l'origine», précisait le criminologue Alain Bauer,interrogé vendredi par Le Figaro. «Daech n'usurpe pas» la paternité d'un acte s'il n'en est pas l'origine, confirmait de son côté l'islamologue Mathieu Guidère. «Ce serait trop dangereux pour sa crédibilité et pourrait être utilisé par son concurrent Al-Qaida à son détriment». Le journaliste David Thomson en est aussi convaincu: «Jusqu'ici, l'EI n'a jamais revendiqué un attentat de façon opportuniste alors qu'il aurait souvent pu le faire», écrit-il sur Twitter, faisant notamment référence au crash de l'avion EgyptAir.
• A-t-il bénéficié de complicités?
C'est une des questions à laquelle les enquêteurs tentent de répondre. Peu avant l'attaque de jeudi soir, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a envoyé un SMS, à 22H27, dans lequel il félicitait son interlocuteur pour l'arme donnée la veille. «L'un des gardés à vue apparaît comme l'un des destinataires du SMS», a indiqué lundi le procureur de la République. Plus de 200 enquêteurs sont mobilisés pour «identifier l'ensemble des destinataires» des messages envoyés et des appels passés avant l'attaque et le jour même.
Six personnes sont encore en garde à vue et une septième a été relâchée dans la nuit de dimanche à lundi. Parmi eux, au moins un homme est soupçonné d'avoir apporté un soutien logistique au tueur de Nice et de l'avoir aidé à se procurer le pistolet automatique 7:65 utilisé le soir du drame. Reste à savoir si ces personnes connaissaient son projet, ce qui en ferait de véritables complices.
• Ces troubles psychiatriques peuvent-ils être à l'origine de son acte?
La question est délicate car peu de professionnels de santé ont eu l'occasion de l'examiner. En 2004, le docteur Chemceddine Hamouda l'avait rencontré à l'occasion d'une consultation. Son diagnostic: Mohamed Lahouiaej Bouhlel souffre d'une altération de la réalité, du discernement et de troubles du comportement. «Un début de psychose donc», a-t-il dit à L'Express. Le médecin lui prescrit un traitement mais ne l'a jamais revu. «Il n'y avait rien dans son comportement qui laissait présager un tel massacre», se souvient-il. De tels troubles non soignés pendant des années peuvent conduire à une schizophrénie. Mais je refuse catégoriquement l'idée qu'il puisse être irresponsable de son acte. Une telle violence nécessite forcément un endoctrinement, un délire de radicalisation en parallèle de ses problèmes psychologiques. Ce n'est pas l'acte d'un fou, c'est un acte prémédité et exécuté», conclut-il.
Professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), le sociologue Farhad Khosrokhavar pense pour sa part qu'il s'agit de la rencontre entre une personne psychologiquement instable et un environnement spécifique. «La multiplication des attentats de janvier et novembre 2015 a créé un contexte particulier. Et il a dû s'en inspirer», suppose-t-il dans Le Parisien. «Cela n'a rien d'idéologique. Parce qu'il est instable mentalement. Avant, les gens dépressifs se suicidaient. Maintenant, l'environnement créé par Daech les pousse certainement à agir ainsi. Le terroriste de Nice s'est dit: ‘Moi aussi je peux faire comme eux'. Daech a indirectement contribué à ce comportement».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/18/01016-20160718ARTFIG00196-attentat-de-nice-six-questions-sur-l-enquete-et-l-auteur-de-la-tuerie.php
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
La sexualité des escargots
Source: cdis.org
Date de mise à jour: 05/05/2007
L’escargot est hermaphrodite, c'est à dire qu'il est à la fois mâle et femelle. Néanmoins, cet hermaphrodisme n'est pas simultané mais protérandrique : les produits génitaux mâles (spermatozoïdes) arrivent à maturité avant les produits génitaux femelles. Un même individu est donc capable de produire des spermatozoïdes et des ovules, mais l’autofécondation étant impossible, il doit s’accoupler avec un partenaire: c'est la fécondation croisée. ....
http://www.gireaud.net/reproduction.htm
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Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
- Le terroriste de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, semblait-il souffrir d'une pathologie psychiatrique ?
Dr Florian Ferreri, psychiatre : "Dans le langage commun, bien évidemment, nous parlons d'acte fou, de geste déraisonné et complètement en dehors de la réalité. En fait, nous ne savons que peu de choses de lui et de ses antécédents médicaux. Cependant, les premiers éléments connus sur le terroriste orientent vers un trouble grave de la personnalité, plutôt que vers une maladie psychiatrique en tant que telle. Certaines personnalités sont dites pathologiques car elles présentent des problèmes de comportement dans plusieurs domaines. Il est possible que cela ait été son cas. Ce genre de troubles est pris en charge par des psychothérapies, mais aussi par des traitements psychiatriques, prescrits pour juguler certains des aspects pathologiques de la personnalité. Ce qui pourrait expliquer qu'il ait pris des médicaments."
- Que peut-on dire de sa personnalité ?
Dr Florian Ferreri : "Ce que rapportent ses proches évoquent chez lui des traits de personnalité antisociale, caractérisés par une difficulté à maintenir des relations, une intolérance à la frustration, ou encore une difficulté de se conformer à la norme sociale. Mais aussi un grand narcissisme, avec une surestimation de lui-même et de ses capacités. Mohamed Lahouaiej Bouhlel a pu ressentir le besoin de faire quelque chose de « grandiose ». C'est-à-dire quelque chose qu'il estimait « à sa mesure », et qui contrastait avec le manque de considération qu'il estimait recevoir des autres."
- Les troubles de la personnalité sont-ils un terrain favorable au passage à l'acte ?
Dr Florian Ferreri : "Le passage à l'acte est fréquent dans ces troubles. Mais généralement, il s'agit de gestes très impulsifs à l'encontre d'une personne, quelque fois sous l'influence de produits toxiques. Ce qui s'est passé à Nice est tout à fait atypique. Il s'agit d'une tuerie clairement préméditée.
"Il y a souvent, chez les auteurs d'attentats, un terrain de trouble de la personnalité avec une conviction que tous les moyens sont bons pour défendre une cause. Dans le cas du terroriste de Nice, d'autres éléments favorisants, comme une impression d'être persécuté, une tendance à la paranoïa, ont peut-être joué."
http://www.allodocteurs.fr/se-soigner/urgences/attentats/tueur-de-nice-un-trouble-de-la-personnalite_19969.html#xtor=EPR-1000002224
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Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Ajoutée le 15 juil. 2015
Etiologie et diagnostic différentiel de l'Adulte surdoué vs une personne borderline et autres troubles de l'émotion.
Origines et conditions de développement du processus intérieur utilisé pour développer un haut potentiel, un perfectionnisme et une intense sensibilité pour soi-même et vis à vis des autres.
Commentaires parmi d'autres... :
....... a écrit il y a 6 mois
Surdoués, allez voir "Une psy à la maison" Ici c'est un sacré fouilli et le gars de gauche a tout du pervers narcissique.
....... à écrit il y a 10 mois
En quoi penser vite peux être lié à une douance, je pense que le facteur temps est imposé par un esprit capitaliste
Choisis ton camp Pn ou capitaliste, il est pas simple parfois la vie. Alors on disait que le doué ne savait pas résumer ou alors où reprendre sa vie, mais bon ensuite un autre combat l'attend, se demander par où il commence pour résumer la douance ?
---------------------------------------------------------
Etiologie et diagnostic différentiel de l'Adulte surdoué vs une personne borderline et autres troubles de l'émotion.
Origines et conditions de développement du processus intérieur utilisé pour développer un haut potentiel, un perfectionnisme et une intense sensibilité pour soi-même et vis à vis des autres.
Commentaires parmi d'autres... :
....... a écrit il y a 6 mois
Surdoués, allez voir "Une psy à la maison" Ici c'est un sacré fouilli et le gars de gauche a tout du pervers narcissique.
....... à écrit il y a 10 mois
En quoi penser vite peux être lié à une douance, je pense que le facteur temps est imposé par un esprit capitaliste
Choisis ton camp Pn ou capitaliste, il est pas simple parfois la vie. Alors on disait que le doué ne savait pas résumer ou alors où reprendre sa vie, mais bon ensuite un autre combat l'attend, se demander par où il commence pour résumer la douance ?
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Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
You Yube Ajoutée le 16 août 2013
Observé de sept points de vue différents, le Président des États-Unis, qui n'est en fait qu'un double du président, se fait abattre lors d'un discours à Madrid alors que le véritable Président (dans un hôtel non loin de là) se fait kidnapper par des terroristes. Découvrant les tactiques de diversion des terroristes et stupéfait de la trahison d'un collègue, un agent du Service secret capricieux mais brave tente de retrouver le chef des terroristes et le véritable président. (Titre original - Vantage Point) 2008 Columbia Pictures Industries, Inc. and GH Three LLC. All Rights Reserved.
7 angles d'attaque non pas pour attaquer le président, mais ce si peu vaste sujet
Trier ses pelotes, trier les fils, avec un peu de chance, je trouverai la lumière via un fil conducteur... . Je pense, j'espère avoir remis la vie du "modèle de base" en place, presque et dans sa ligne de vie. (les années suivantes me donneront l'impact ou pas par rapport à ce que j'avais prévu).
Tu m'étonnes que je n'ai pas arrêté de reporter le sujet : non c'est pas le moment, non c'est toujours pas le moment, non non là non plus. J'avais dit : 5 ans, je suis à 2 et c'est mieux compartimenté.
J'aurai du penser à attaquer ce sujet par l'angle de la sculpture (comme je ne m'y connais pas trop ça aurait été drôle, encore plus .Du coup je n'étais même plus au courant de rien sur la douance via la télé on ne peut pas tout faire en même temps.
Il fallait juste revisiter Oui mais par où ? par qui ? vu d'en haut, ou d'en bas ? ou sur le coté ? en mode sous marin ? ou vu d'une falaise ? ect ect ect.
Bon donc apparemment on s'en est sorti vivant. Un peu plus savant ou pas, un peu plus savon aussi, de où on sait plus, on va donc survivre ou presque
"écouteuse de conférences - résumeuse - selon plusieurs angles ?" ils ont pensé à le mettre comme métier ? y'a un D.A.E.U. ? C'est dans quel fil ? Il est où le fil des conseillers d'orientation en "Douancie" ? un plan peut être ? un office du tourisme ? ça aurait pu être pratique quand tu essaies de continuer à vivre une vie normale ou anormale ça dépend
Quand même de la chance d'être pas trop bête, hein, sinon je me serai perdue, à se noyer dans soi si on ne fait pas gaffe (lol)
Gaffe télescopique Alu - 1.20 à 2 mètres
16,50 €
Ruedelamer
Sinon tu passes par oui, non, peut être, on en sait rien, attends peut être que si, ah ben non, on vérifie, t'es sûr ? oui mais lui moins ça craint....,
j'ai super progressé sur ma peur des manèges à sensation.
Cela dit. C'est déjà ça de pris. et je trouve un peu une jonction, les codes de la faille abyssale.
Du coup je ne sais pas si c'est mieux d'avoir ou de n'avoir pas douze mille références ou pas.
Soit tu ranges le truc, soit tu explores le truc.
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La tectonique des plaques : l’histoire d’un modèle
Soit j'avais ou j'ai vraiment un trouble de l'attention, soit on m'a mis des cockers dans toute ma vie (de vieux sachets de vieux pots de vieille soupe ), soit mon destin versé et non pas inversé était de suivre les cockers. En tous cas une chose est sûre et confirmée, faut pas un crétacé tente de me séparer de mes continents, j'en connais ui doivent en avoir aujourd'hui de mauvais souvenirs
Observé de sept points de vue différents, le Président des États-Unis, qui n'est en fait qu'un double du président, se fait abattre lors d'un discours à Madrid alors que le véritable Président (dans un hôtel non loin de là) se fait kidnapper par des terroristes. Découvrant les tactiques de diversion des terroristes et stupéfait de la trahison d'un collègue, un agent du Service secret capricieux mais brave tente de retrouver le chef des terroristes et le véritable président. (Titre original - Vantage Point) 2008 Columbia Pictures Industries, Inc. and GH Three LLC. All Rights Reserved.
7 angles d'attaque non pas pour attaquer le président, mais ce si peu vaste sujet
Trier ses pelotes, trier les fils, avec un peu de chance, je trouverai la lumière via un fil conducteur... . Je pense, j'espère avoir remis la vie du "modèle de base" en place, presque et dans sa ligne de vie. (les années suivantes me donneront l'impact ou pas par rapport à ce que j'avais prévu).
Tu m'étonnes que je n'ai pas arrêté de reporter le sujet : non c'est pas le moment, non c'est toujours pas le moment, non non là non plus. J'avais dit : 5 ans, je suis à 2 et c'est mieux compartimenté.
J'aurai du penser à attaquer ce sujet par l'angle de la sculpture (comme je ne m'y connais pas trop ça aurait été drôle, encore plus .Du coup je n'étais même plus au courant de rien sur la douance via la télé on ne peut pas tout faire en même temps.
Il fallait juste revisiter Oui mais par où ? par qui ? vu d'en haut, ou d'en bas ? ou sur le coté ? en mode sous marin ? ou vu d'une falaise ? ect ect ect.
Bon donc apparemment on s'en est sorti vivant. Un peu plus savant ou pas, un peu plus savon aussi, de où on sait plus, on va donc survivre ou presque
"écouteuse de conférences - résumeuse - selon plusieurs angles ?" ils ont pensé à le mettre comme métier ? y'a un D.A.E.U. ? C'est dans quel fil ? Il est où le fil des conseillers d'orientation en "Douancie" ? un plan peut être ? un office du tourisme ? ça aurait pu être pratique quand tu essaies de continuer à vivre une vie normale ou anormale ça dépend
Quand même de la chance d'être pas trop bête, hein, sinon je me serai perdue, à se noyer dans soi si on ne fait pas gaffe (lol)
Gaffe télescopique Alu - 1.20 à 2 mètres
16,50 €
Ruedelamer
2013 ? sortir ? mais pour quoi faire ? non, non, non, je reste avec ZB à ma maison, on fait des recherches pour retrouver mon équilibre avec des zinzinconnus je ne quitterai pas mon salon tant que j'ai pas compris le "bazar".
Tout cela pour dire qu'évidemment je ne vais pas mettre tout you tube dans mon fil. Et comme enfin semble t il j'arrive à prendre du recul sur le fait de mon nouveau centre d’intérêt qui a été moi ça s'invente pas un truc pareil.
Dis donc chef, t'avais mis beaucoup de dossiers sur mon bureau et tu es venu à bout de toutes mes méthodes de classement par sujet, c'est une vision "prismale" ou une vision boule à facettales et rien sur google là dessus, chef.
Si tel est le cas même positif, logiquement lorsque tu te prends un mur, il ne bouge pas.
Je suis curieuse de voir la suite un pour tous, tous pour un, mais pas tous pareils. Mais les pareils ce sont lesquels ? Chef ?
Appelez moi immédiatement la stagiaire, elle a rien rangé comme je lui ai montré.
Il faut être secrétaire pour comprendre, tu te lèves, pour aller ranger ton petit dossier et l'armoire elle se barre
et ça multiplié par plein de choses.
Rendez moi mon cocker.
Il fallait mettre des maux sur les mots et puis ensuite remettre des mots sur les mots déjà mis sur les maux mais d'une autre façon et avec d'autres mots et avec une autre vision qu'il fallait trouver au fur et à mesure tout en reculant à avant qui n'était plus pour se poser un peu.
J'aurai mis où tout ça si je l'avais pas mis ici ? On peut pas faire le boulot qu'on fait ici ou qu'on peut faire ici dans un cab de psy.
ça tient dans personne tout ça
Ca existe le débordement d'arborescence ?
Et les messieurs de l'infini, y'a eu grève ou bien ?
un contour de grillage qui a sauté ?
le gars était en RTT ?
L'usine de traitement des maux usés, et puis des mots usés.
Il faut faire des cassettes avec les bases à écouter la nuit pour les suivants qui vont découvrir comme ça les infos passent pendant qu'ils dorment.
ou mais pas les deux en même temps
Dans certains boulots on dit "donner des billes" ....
ça a fait un peu comme ça mais pas tout à fait. ça pleuvait de l'intéressant et des infos partout partout.
La douance est ce que c'est grave est une question primordiale à mes yeux. Sinon tu passes par oui, non, peut être, on en sait rien, attends peut être que si, ah ben non, on vérifie, t'es sûr ? oui mais lui moins ça craint....,
j'ai super progressé sur ma peur des manèges à sensation.
Cela dit. C'est déjà ça de pris. et je trouve un peu une jonction, les codes de la faille abyssale.
Du coup je ne sais pas si c'est mieux d'avoir ou de n'avoir pas douze mille références ou pas.
Soit tu ranges le truc, soit tu explores le truc.
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Comprendre les normo-pensants
et s'adapter
Avez vous parfois l'impression que votre cerveau bouillonne ? Après son bestseller "Je pense trop", Christel Petitcollin revient avec un nouvel opus frais et plein d'humour, "Je pense mieux."
« Nous sommes peu à penser trop et trop peu à penser. » Françoise Sagan
"Comme je vous l’ai dit dès le début de ce livre, la réaction des normo-pensants
face à
Je pense trop a été pour moi une grande déception. Je croyais qu’ils seraient contents
d’avoir une grille de décodage des surefficients. Depuis, j’ai de mieux en mieux compris
leur fonctionnement et leur système de valeurs. Vous comprendre n’est pas une priorité,
et ne le sera pas de sitôt. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas, c’est qu’ils ne peuvent pas.
Marie me dit : « J’ai l’impression que ce que l’on est dépasse les normo-pensants.
Vous savez, c’est comme ces images magiques. Au premier abord, on voit une forêt
avec des points. Puis, en défocalisant le regard, on voit apparaître une image en relief.
Ils ne voient que les points, et ils ne nous croient pas quand on leur dit qu’il y a une
image
en relief au milieu des points. »
Effectivement, une pensée linéaire n’a pas la possibilité structurelle d’englober une pensée complexe. Ce n’est donc pas de la mauvaise volonté de leur part.
Récemment, je suis tombée sur un article publié dans Le Point du 28 septembre 2014
intitulé « Pourquoi lisons nous des livres de développement personnel ? »
Cet article m’a beaucoup éclairée. Le ton était donné dès le départ :
« Nicolas Marquis, docteur et chercheur en sociologie, professeur à l’université
Saint-Louis-Bruxelles, a plongé dans le monde du développement personnel.
Il en est revenu avec une certitude : si, à la lettre, ces ouvrages semblent ne délivrer
que des conseils d’une platitude absolue, les lecteurs, eux, y trouvent des ressorts
puissants
de changement. Quelle est cette société dans laquelle des individus, lorsqu’ils
rencontrent
un problème dans leur vie, ne se lamentent pas, ne la subissent pas, mais se mettent
à lire
des ouvrages qui leur enjoignent de « travailler sur eux-mêmes ? » Nicolas Marquis
a mené de nombreux entretiens et analysé le courrier des lecteurs de
Boris Cyrulnik,
Thomas d’Ansembourg et Thierry Janssen. Il voit un paradoxe incompréhensible
entre la banalité du discours et l’enthousiasme des lecteurs,
certains allant jusqu’à prétendre que tel ou tel livre « a changé leur vie. »
Visiblement, tout cela laisse perplexe ce docteur et chercheur en sociologie.
De son point de vue, il a raison : pourquoi tant d’engouement pour des images sur
lesquelles il n’y a que des points à regarder.
A mon avis, non seulement il va falloir que vous arrêtiez d’espérer être compris par
les normo-pensants, mais de plus, je vous invite à faire très attention à ce que vous
leur dites : pour qui ne voit que les points, vous êtes paranoïaque ou psychotique
de voir des images en relief. Marie en a fait la tragique expérience.
Le psychiatre mandaté par son employeur n’a reconnu ni le harcèlement moral dont
elle faisait l’objet dans son travail, ni la surdouance. Il l’a étiquetée paranoïaque
et a convaincu son mari que sa femme était folle. N’ayant même plus le soutien
de ses proches, Marie s’est suicidée, confirmant ainsi le diagnostique de fragilité
mentale. CQFD.
Les normo-pensants considèrent qu’il faut prendre le monde tel qu’il est, et que c’est à
l’individu de s’adapter à sa société, et non l’inverse. Par exemple, les enseignants
normo-pensants pensent qu’on ne rend pas service à un élève en tenant compte de sa différence. Puisque la société ne lui fera pas de cadeaux plus tard, l’enfant doit
apprendre tôt ou tard à s’adapter à la réalité. Ce discours a une certaine pertinence.
Ayant un esprit cloisonnant et un besoin d’étiqueter les choses, les normo-pensants
ne semblent pas savoir gérer la différence de façon inclusive. Ils la nient, la rejettent
ou la stigmatisent en « minorité visible », histoire de lui redonner une boîte avec une
étiquette. Quand ils émettent une théorie, et qu’apparaît un fait qui semble la
contredire, ils l’appellent un « épiphénomène ». Les éléments, même factuels,
qui pourraient déranger l’ordonnancement de leur monde, créent une « polémique »
et non pas un débat, puis sont recadrés en mode, en croyance, en théorie fumeuse ou
en secte ! Par exemple, en France, les médecines naturelles pourtant reconnues dans
d’autres pays, sont étiquetées sectaires. C’est aussi ce que l’entourage normo-pensant
a rétorqué à Amélie quand elle a essayé de parler de sa surefficience :
« Non mais ces livres là, c’est comme l’horoscope, ils sont tournés de manière à ce
que tu puisses t’identifier et du coup, tu te sens comprise. T’es sûre que c’est pas
de la secte ? »
Ce manque d’ouverture d’esprit donne envie de hurler parfois. J’ai tant de chagrin
pour Marie. Je pense que les suicides de surefficients incompris et poussés à bout
doivent être nombreux. Certains d’entre vous me l’ont d’ailleurs écrit :
Je pense trop les a sauvés du suicide. Ca pourrait épater Nicolas Marquis !
Dans Louis, pas à pas, Francis Perrin raconte que l’institutrice de Louis a refusé
de prendre connaissance des informations sur l’autisme en arguant :
« Je ne suis pas un voyeur. » C’est révoltant, mais vous ne changerez pas les
normo-pensants, parce qu’ils ne peuvent pas changer.
Alors, pour améliorer vos relations avec eux, il faut leur rendre le droit d’être ce
qu’ils sont et les prendre comme ils sont.
Depuis l’écriture de Je pense trop, j’ai reçu en consultation quelques couples
« mixtes ». J’ai découvert à cette occasion à quel point un(e) surrefficient(e)
peut être maltraitant(e) avec son (sa) partenaire normo-pensant(e), et à quel point
un normo-pensant peut se retrouver en souffrance dans une relation avec un
surefficient. Vous épuisez, vous harcelez, vous dénigrez, vous exigez sans cesse.
Il (elle) devrait savoir, devrait comprendre, devrait deviner, devrait évoluer, devrait
s’intéresser, devrait apprendre, devrait bouger… Il (elle) ne donne pas assez
d’affection, d’attention, d’amour… Vos demandes sont irréalistes, incompréhensibles
et épuisantes pour eux. Leur amour paisible et stable, leur douce admiration pour le
personnage brillant que vous êtes ne vous suffisent pas. Maintenant que je comprends
mieux les mécanismes en jeu, j’admire la patience de ces conjoints normo-pensants !
Dans beaucoup d’autres contextes, vous pouvez aussi être vraiment
maltraitants avec les normo-pensants. Pierre reconnaissait houspiller les caissières et les bagagistes.
En entreprise aussi, vous auriez tendance à humilier facilement vos collègues
normo-pensants. En ramant trop vite et trop fort, nous l’avons déjà vu,
mais aussi en voulant leur mettre coûte que coûte le nez dans leur médiocrité.
Il existe une règle relationnelle fondamentale pour les normo-pensants, que vous
transgressez sans cesse : il ne faut jamais faire perdre la face à quelqu’un.
Laissez-moi vous expliquer les choses ainsi. Si un jour vous êtes pris en flagrant délit
avec les doigts dans le pot de confiture, vous assumerez votre faute. Vous avouerez,
le front haut : « Oui, j’ai failli, j’assume, j’accepte la punition et je répare. » Si un
normo-pensant est pris en flagrant délit avec les doigts dans le même pot de
confiture, lui, il n’assumera pas.
Il cherchera à « sauver la face ». Il prendra un air faussement étonné, sortira une
excuse à deux balles, genre : « Ah, il y avait un pot de confiture ? Je ne l’avais pas vu.
C’est donc pour ça que j’ai les doigts qui collent ! » Entre normo-pensants, les choses
en resteront là. Il s’est fait choper. Personne n’est dupe, mais on lui laisse la possibilité
de sauver la face parce qu’on part du principe qu’il ne recommencera pas. La honte
suffit. C’est sans compter avec le surefficient, qui ne supporte pas qu’on n’assume pas
ses erreurs et qui va acculer le pauvre normo-pensant à devoir reconnaître sa faute.
Dans ces cas là, vous pouvez être très lourds ! Il ne pouvait pas savoir qu’il avait les
doigts dans le pot puisqu’il a bien fallu qu’il ouvre le couvercle ! Philippe a de gros
soucis relationnels avec son collègue. Je lui explique ce mécanisme et je conclu :
« Votre attitude est humiliante. C’est comme si vous lui baissiez le pantalon.
En public, de surcroit ! » Philippe me regarde ébahi et me dit : « C’est exactement ce
que m’a dit mon collègue hier ! » Alors autant par charité que pour éviter de vous faire
détester, laissez ces pauvres normo-pensants sauver la face à leur façon ! Enfin, pour
bien vous entendre avec les normo-pensants, n’abordez pas de sujets personnels,
profonds, intimes, complexes, et ne cherchez pas à bousculer leurs certitudes. Cela
ne sert à rien. Vous allez les blesser et être blessés en retour par leurs réactions.
Amélie m’écrivait : « Cependant, quand je vous parle de ce défaut à prendre les gens
de haut, je fais référence au fait que j’évince de ma vie toute personne non intelligente.
Je ne m’entoure que des gens qui ont de la pertinence d’esprit (rien à voir avec leur
niveau d’étude). Les autres, je considère que c’est du temps de gâché d’essayer
d’entretenir une amitié avec eux, ils ne comprendront jamais ce que j’essayerais de
leur démontrer (croyez-moi, j’ai essayé !). C’est comme s’ils n’avaient pas la
« matière
» pour comprendre, pas cette sensibilité d’analyse et de réflexion sur le monde. »
A l’époque où j’écrivais Je pense trop, je lui aurais donné 100% raison. Aujourd’hui,
je pense qu’elle a partiellement tort. C’est bien aussi d’être ensemble, juste pour le
plaisir d’être ensemble. Les conversations passe-temps peuvent être très reposantes
et apaisantes pour tout le monde."
http://www.inrees.com/articles/bonnes-feuilles-je-pense-mieux/
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Un jour j'ai envoyé un mail un mail à Christel PetitCollin que quelqu'un tentait de vendre son bouquin 200 euros sur un site marchant mais je savais pas
Après j'ai lu celui où on disait : vous n'êtes pas obligés de prévenir tout le monde
Alors déjà on dit que les personnes dans la norme, elles peuvent pas comprendre et je me voyais des couches d'infos et je me disais mais si au bout je peux revenir comment je vais faire ?
Tous mes livres je les commence par la fin comme si je meurs avant de les avoir fini au moins si ça dure je ne me dis pas mais mince alors je ne vais pas savoir comment ça finit. Ce forum n'a pas de fin et Internet non plus mais on retrouve les limites de la vie réelle. Enfin moi, les autres je ne sais pas.
Rendez moi mon cocker, promis je vais me concentrer. On ne peut pas avancer sans se raconter un peu
Des plans, un sommaire, des petits dossiers dans des pochettes de couleur avec une belle étiquette à la Dymo dessus (et le premier jeune qui me dit qu'elle n'existe plus.... ben on va d'abord finir ces dossiers là (émoticône de la conversation la plus longue du monde à ramifications multiples et à x hypothèses probables et improbables sinon).
Facebook est un bon repère je trouve entre norme et pas norme. Comme analyser des commentaires sur une vidéo you tube est très parlant je trouve. En 20 comm on peut voir qui est doué mais con et qui est con mais pas doué ....
Autre chose étranger, du coup j'ai l'impression de connaître de l'intérieur via ici des personnes que je connaissais à l'extérieur et que je connais. C'est assez troublant ou encore plus perturbant.
Sacrées prouesses toutes les personnes qui tentent d'expliquer tout cela. Hormis les écarts types. Effectivement il est peut être inutile de creuser plus le sujet si on est dans une vie sans trop d'écarts je dirai et sans fossés.
La tectonique des plaques : l’histoire d’un modèle
- La naissance de l'idée -
Extrait du journal officiel ([url=http://www.svt-biologie-premiere.bacdefrancais.net/programme svt 1s.pdf]Bulletin officiel spécial n° 9 du 30 septembre 2010[/url]) : Les grandes lignes de la tectonique des plaques ont été présentées au collège. Il s’agit, en s’appuyant sur une démarche historique, de comprendre comment ce modèle a peu à peu été construit au cours de l’histoire des sciences et de le compléter. On se limite à quelques étapes significatives de l’histoire de ce modèle. L’exemple de la tectonique des plaques donne l’occasion de comprendre la notion de modèle scientifique et son mode d’élaboration. Il s’agit d’une construction intellectuelle hypothétique et modifiable. Au cours du temps, la communauté scientifique l’affine et le précise en le confrontant en permanence au réel. Il a une valeur prédictive et c’est souvent l’une de ces prédictions qui conduit à la recherche d’un fait nouveau qui, suivant qu’il est ou non découvert, conduit à étayer ou modifier le modèle. La solidité du modèle est peu à peu acquise par l’accumulation d’observations en accord avec lui. Les progrès techniques accompagnent le perfectionnement du modèle tout autant que les débats et controverses. NB - À partir de l’exemple de la tectonique des plaques, les élèves seront conduits à comprendre quelques caractéristiques du mode de construction des théories scientifiques. I. La naissance de l'idée de la mobilité horizontale des continents : Au début du XXème siècle, l'explication dominante pour expliquer les différences d'altitude à la surface de la Terre est la contraction thermique de la Terre (suite à son refroidissement => diminution de son volume) qui aboutit à une surface ridée, comme l'est la surface d'une pomme desséchée, avec des creux (océans) et des bosses (montagnes). Des mouvements horizontaux sont connus (plis, nappes de charriage …) mais apparaissent comme secondaires et conséquences des mouvements verticaux, ou du moins dérivant de la géométrie sphérique de la Terre en contraction. Fiche complémentaire : Les théories antérieures à celles de Wegener (1915) Alfred Wegener Dès 1915, Alfred Wegener (1880 -1930) avance l'hypothèse de la mobilité horizontale des continents. Cette idée se fonde essentiellement sur l'observation scientifique de 4 faits : 1- La distribution bimodale des altitudes (continents/océans) Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, des campagnes de mesure de la profondeur des océans au moyen de câbles sondes sont menées. Ces campagnes ont permis de connaitre grossièrement la profondeur des océans et d'arriver au constat que les altitudes sont majoritairement réparties de deux façons à la surface de la Terre : - Les plateaux continentaux, - Le fond des océans. Cf. Courbe hypsométrique de la surface de la Terre, d'après Krümmel (1897). La distribution bimodale des altitudes, si elle ne démontre pas la mobilité horizontale des continents, est un argument en défaveur des hypothèses de contraction thermique. En effet, dans le cas d'une contraction thermique engendrant des ondulations de surface, la distribution des altitudes devrait montrer une distribution uni-modale centrée sur la valeur moyenne : les altitudes des bosses et des creux se répartissent de part et d'autre de l'altitude moyenne. C'est ce que Wegener met en avant pour proposer son modèle. Wegener s'oppose ainsi aux "fixistes", les opposants à la théorie des "mobilistes" tels que Wegener. 2 - Les tracés des côtes et correspondance des structures géologiques Tracés des côtes : Wegener remarque, comme d'autres scientifiques avant lui, que le tracé de la côte est de l'Amérique du Nord "s'emboite" avec le tracé de la côte ouest européenne et que la côte est de l'Amérique du Sud "s'emboite" avec le tracé de la côte ouest africaine. Cela suggère que ces ensembles sont différents morceaux d'un même bloc qui se serait séparés, à la manière de pièces d'un puzzle. Correspondance des structures géologiques : Wegener remarque également une concordance entre les structures géologiques à l'intérieur des continents. La correspondance des structures géologiques (blocs continentaux (boucliers) plus vieux que 2 milliards d'années) entre l'Amérique du Sud et l'Afrique appuie l'argument de Wegener d'un même bloc qui se serait séparé. De plus, si l'on observe les chaînes de montagne des Appalaches (est des États-Unis), des Mauritanides (Mauritanie) et des Calédonides (Royaume-Uni et Scandinavie), ces 3 chaînes ne forment qu'un seul ensemble si l'on rapproche les continents américain, européen et africain. Concordance des Appalaches, des Mauritanides et des Calédonides (source : http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s1/derive.html) 3 - La distribution géographique des paléoclimats Des marques de glaciations datant de 250 millions d'années peuvent être observées en Amérique du Sud, Afrique (sud), Inde et Australie (sud). Cela indique que ces parties du globe étaient recouvertes par une calotte glaciaire. Ces parties du globe étant pour certaines situées dans des zones tropicales, il est improbable qu'il ait pu y avoir une glaciation à ces endroits. Cela est donc un argument supplémentaire pour l'idée de la mobilité horizontale des continents : ces parties du globe se seraient déplacées des zones polaires vers les zones tropicales, expliquant ainsi que l'on y retrouve des traces de glaciations. Wegener observe également des incohérences dans le sens d'écoulement des glaces observés dans ces zones. Le sens observé de cet écoulement est vers l'intérieur des continents (des points bas vers les points hauts; cas de l'Amérique du Sud, de l'Afrique, de l'Inde et l'Australie). En revanche, si l'on rassemble toutes ces zones d'anciennes glaciations, on observe un sens d'écoulement cohérent (cf. figure ci-après). Marques de glaciations et idée de la mobilité horizontale des continents de Wegener (source : http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s1/derive.html) 4 - La distribution de certains fossiles Répartition des fossiles Certains fossiles d'espèces animales et végétales aujourd'hui éteintes ont été retrouvés sur plusieurs continents. Ces espèces ne pouvant pas traverser les océans, cela renforce l'hypothèse que les continents n'étaient pas séparés à l'époque où vivaient ces espèces fossilisées. 5- Le modèle de Wegener Wegener émet donc l’hypothèse de l’existence, à la fin de l’ère Primaire (245 Ma), d'un super continent, la Pangée, qui se serait ensuite fracturé pour former les continents actuels. Il conçut l'idée que les continents "flottaient" sur un matériau, qu'il ne put définir, et qu'ainsi ils pouvaient dériver les uns par rapport aux autres. La Pangée et la mobilité horizontale des continents II. Le rejet du modèle de Wegener par la communauté scientifique de l'époque : 1 - L'absence d'un moteur plausible à la mobilité des continents Ce n’est qu’en 1922 que les géologues commencent à s’intéresser aux thèses de Wegener. Passée la réserve du début, les hostilités deviennent de plus en plus virulentes. Les détracteurs doutent du sérieux scientifique de Wegener et pour justifier leur rejet ils argumentent que les ajustements entre continents sont imprécis et sans doute accidentels, que les ressemblances géologiques et paléontologiques ne sont pas si évidentes et qu’il est bien téméraire de vouloir prouver l’existence d’un ancien continent unique en cherchant à raccorder les marques de glaciations. Lake, en 1922, met en doute le sérieux de la démarche scientifique de Wegener. En 1924, Harold Jeffreys (1891-1989) s'oppose résolument à la théorie de Wegener en soutenant que les forces envisagées comme moteur sont bien trop faibles pour mouvoir les continents : « Il n'y a par conséquent pas la moindre raison de croire que des déplacements en bloc de continents à travers la lithosphère soient possibles. […] Une dérive séculaire des continents, telle qu'elle a pu être soutenue par A. Wegener et autres, est hors de question. » L'argument des détracteurs de Wegener est donc que les forces avancées comme moteur de la mobilité des continents ne sont pas assez puissantes pour expliquer la dérive de ces masses énormes, et puisqu'aucun mécanisme satisfaisant n’existe pour déplacer les continents, les continents n’ont pas pu dériver. Les scientifiques refusent de se remettre en question. Seuls quelques géologues très minoritaires auront défendu la théorie de Wegener. 2 - Une théorie qui bouleverse les idées établies L’absence d’un mécanisme plausible n’explique certainement pas tout. Car lorsque Arthur Holmes présente en 1928 un mécanisme beaucoup plus satisfaisant en invoquant les courants de convection, il n’est pas suivi et l’hypothèse de la dérive n’est pas reconsidérée. Finalement, ce sont sans doute les réticences à abandonner les anciennes connaissances et à changer radicalement de cadre interprétatif qui n’ont pas permis de suivre l'hypothèse de Wegener. Il faudra attendre plus d'une quarantaine d'années pour que la communauté scientifique accepte l'idée de Wegener et se mette à la recherche du mécanisme de dérive qui lui manquait. Entre autres, il avait manqué à Wegener les données fondamentales sur la structure interne de la Terre. Ainsi, si Wegener a pu démontrer de façon convaincante et scientifique l'existence d'un super continent, la Pangée, il n'a pas su expliquer de façon convaincante quel était le moteur qui avait fait dériver les continents. Les idées de Wegener, révolutionnaires à son époque, se heurtent au constat d’un état solide de la quasi-totalité du globe terrestre établi, à la même époque, par les études sismiques. L’idée de mobilité horizontale de Wegener est vivement rejetée par l’ensemble de la communauté scientifique. Conclusion
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Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Savoir "lire" dans les "distances" et y mettre des mots, des mécanismes ? Dissocier, et décliner ? (non pas celui là, l'autre...)
Passer par la conjugaison ? (mais pour se déconjuguer.... ) pour mieux ensuite se conjuguer ou pas.
Un tout petit sujet de rien..... tout ça
Ne jamais se mettre à la place
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/empathie.htm
Effectivement, la bise a tourné, tout à fait Thierry. Comprendre et expliquer sans ne plus être dans l'urgence, ça c'est intéressant, pour moi du moins. être dedans sans trop comprendre n'a pas de saveur, ne pas être dedans non plus du coup.
et voici mon expression favorite qui revient : eh je suis pas dans ta tête hein. sortir le lapin et son rouleau de pq sur la tête à ce moment là, ne fait aucunement avancer le shimili. Binetôt ou tard (bientôt) on va sortir le concept du "on se comprend trop"
la prochaine fois que je croise en live un nouveau doué je lui demande de passer d'abord dans you tube, ça donne un "dégage" "viens ici" et ça ne semble pas être le même "je te fuis, tu me suis". il risque d'y avoir de la plomberie dans mes prochaines explications.
Passer par la conjugaison ? (mais pour se déconjuguer.... ) pour mieux ensuite se conjuguer ou pas.
Un tout petit sujet de rien..... tout ça
Ne jamais se mettre à la place
I) Le piège de l'empathie
Dans ce dossier, les deux paragraphes ci-dessous traitent de mon approche de l'empathie. Si vous souhaitez compléter cette information, vous pouvez aussi lire sur ce site l'article de novembre 2000 "Le piège de l'empathie". Vous y trouverez 6 pages détaillées sur le sujet.
L'empathie est le cheval de bataille par excellence de la communication et de tous les métiers d'écoute, depuis le psy jusqu'au manager en passant par le commercial etc...
Quand celle-ci est clairement définie comme l'art d'écouter l'autre pour se mettre à sa place tout en restant soi-même... c'est peut être moindre mal. Mais quand on remarque en plus que le mot empathie signifie étymologiquement "sentir à la place de l'autre"... la confusion est très risquée.
Nous ne pouvons jamais nous mettre à la place de l'autre... même quand nous avons vécu des situations similaires aux siennes, nous ne sommes pas lui. Il perçoit l'évènement à travers le prisme de l'histoire de vie qui est la sienne et il ne peut percevoir la même chose que nous, car notre histoire de vie à nous, est forcément différente.L'art de la communication, c'est l'art de l'acuité qui permet de voir et accueillir cette différence de perception.
Se mettre à la place de l'autre revient seulement à contempler son propre imaginaire... c'est le meilleur moyen de ne pas voir l'autre et de n'être que relationnel. Même avec de bonnes intentions nous sommes alors distants. Nous ne faisons ainsi que gérer ce que nous imaginons et non ce que vit et ressent notre interlocuteur. J'appellerai cela du narcissisme relationnel.
Et pourtant! Si nous avons vécu la "même chose que l'autre", ne sommes-nous pas alors en droit de penser que nous pouvons le comprendre? Et bien non! Une même circonstance ne produit pas exactement les mêmes ressentis chez tout le monde. Par contre, l'avantage, est que nous réalisons mieux que l'autre vit quelque chose d'important. Cela nous permet d'être interpellé même quand nous ne sommes que relationnels.
La limite de cet avantage est que nous ne sommes malgré tout que dans l'illusion de vraiment comprendre ce qu'il vit, pense ou ressent... Se mettre à la place ne renseigne pas sur la réalité de ce que vit ou perçoit l'autre car "similaire" ne veut en aucun cas dire "identique"! Il faut retenir que nous percevons la vie selon notre histoire personnelle (récente ou ancienne) et non seulement à travers ce que sont les évènements.
Les points de vue ne sont pas interchangeables. Ce qui empêche la communication est surtout la croyance en une réalité commune à tous. Tout en donnant l'impression de nous rapprocher les uns des autres, cette illusion de pensée commune nous éloigne de nos interlocuteurs et nous plonge dans l'inefficacité relationnelle.II) Être distinct pour ne pas être distant
Tous les problèmes de vulnérabilité dans l'écoute viennent du fait que nous avons quelques difficultés à être distincts. Quand nous croyons nous rapprocher de l'autre souvent nous ne faisons que nous mettre à sa place. Peut-être allons-nous alors le conseiller, le plaindre, penser ou décider pour lui. Cela conduit à des ingérences maladroites et même parfois désastreuses pour tous.
D'où vient cette difficulté à être distinct ? Probablement de notre peur de la solitude. Probablement aussi du fait que la vie est une succession de fusions et d'individualisations qui sont restées en chantier : d'avec notre mère lors de notre naissance puis vers 5-7 ans, d'avec notre famille lors de notre adolescence, d'avec notre conjoint vers la quarantaine, d'avec le travail vers la soixantaine etc... Nous peinons quelque peu à mieux devenir soi afin de mieux rencontrer l'autre. Nous compensons ce manque [url=http://www.maieusthesie.com/chemin_application_personnelle/soi_meme_1.htm#II) Affirmation de soi et humilit%C3%A9]d'affirmation de soi[/url] par l'ego, la personnalité... et l'empathie!
Même dans le couple, on ne rencontre vraiment son conjoint qu'une fois sortie de la nécessaire phase de fusion initiale. Quand cette rencontre lucide de la différence se passe bien, on peu enfin parler d'amour.
L'amour c'est être ouvert à l'autre (communication) alors que la passion c'est avoir besoin de l'autre (relation). Avoir besoin de l'autre semble être une faiblesse ? C'est pourtant un judicieux moyen pour se libérer de l'ego et pour [url=http://www.maieusthesie.com/chemin_application_personnelle/soi_meme_1.htm#II) Affirmation de soi et humilit%C3%A9]accroître son humilité[/url].
Vu notre faible capacité à accueillir la différence d'autrui, avoir besoin des autres nous préserve de trop d'égoïsme!
La peur de la solitude nous pousse aussi beaucoup vers les autres. Mais, habités par une sorte de besoin de clan où tout le monde serait "pareil" (car ça sécurise), leur différence nous dérange. Cette différence de l'autre nous renvoie à notre sentiment de solitude que justement nous essayons de fuir.
Pour préserver cette sécurité nous ne faisons alors que les imaginer en niant leurs différences. C'est certainement cette crainte viscérale de la solitude qui nous conduit à penser comme les autres ou à tenter de les faire penser comme nous.
Mais c'est un piège car dans ce cas plus personne n'existe! Nous ne sommes alors que dans une illusion de non solitude. Celle-ci nous perturbe insidieusement (même en étant entouré de monde) car nous ne vivons plus alors que dans un imaginaire rempli de clones.
Nous pouvons énoncer la règle suivante si simple, mais si importante :
Pour
ne plus être seul
il faut être deux ! Pour
être deux
il faut arrêter
de ne faire qu'un !
Lire aussi, sur ce sujet, l'article de novembre 2000 Le piège de l'empathie
http://www.maieusthesie.com/chemin_decouverte_communication/comm_5et6.htm
Définition et Ambiguïté
Une étymologie étonnante
Définition du dictionnaire Le petit Robert : de en- "dedans" et -pathie "ce qu'on éprouve"en- Élément, du latin in- et im-, de in « dans », servant, avec le radical substantif qu'il précède, à la formation de verbes composés (devient em- devant b, m, p) : emboîter, emmancher, emprisonner, enterrer.-pathie, -pathique, -pathe Groupes suffixaux, du grec -patheia, -pathês, de pathos « ce qu'on éprouve » : antipathie, apathique, névropathe.Philosophie, psychologie: Faculté de s'identifier à quelqu'un, de ressentir ce qu'il ressent.Définition du dictionnaire de psychologie Doron-Parot (Puf):
Selon Carl Rogers: L'empathie consiste à saisir avec autant d'exactitude que possible, les références internes et les composantes émotionnelles d'une autre personne et à les comprendre comme si l'on était cette autre personne(Naturellement nous prendrons soin de ne pas résumer tout le travail remarquable de Carl Rogers sur la communication à cette simple phrase. Mais c'est justement ce point qui est source d'ambiguïté: "comme si l'on était cette autre personne").Ambiguïté
L'empathie est prônée par de nombreux spécialistes de l'aide et de la communication. Pourtant, dans le même temps, ces mêmes professionnels de la communication invitent souvent à trouver la bonne distance, à ne pas trop s'impliquer, à ne pas mettre d'affectivité.Ceci nous donne un ensemble d'informations ambiguës car contradictoires:Se mettre à la place de l'autre génère forcément de l'affectivité!
Garder ses distances conduit forcément à ne pas comprendre l'autre.Cela produit des discours maladroits où l'on entend qu'il faut comprendre, écouter, humaniser (car on sent bien qu'il est urgent de progresser sur ce point) mais en même temps qu'il faut ne pas trop s'investir et garder ses distances (car il faut aussi prendre soin de soi, éviter le stress, l'attachement)Tout cela est un peu vrai.. et aussi, en même temps, très faux. Il s'agit de concepts mal précisés. Même de nombreux professionnels s'y embrouillent. Ils en ont certainement l'intuition mais cela reste confus et les ballotte dans une oscillation entre trop et trop peu
Pour vraiment comprendre l'autre
L'illusion du miroir
Écouter l'autre pour se mettre à sa place (tout en restant soi-même) est un leurre. Se mettre à la place de l'autre, ne peut permettre de le comprendre.Cela fait penser à Narcisse qui, voyant son image se refléter dans la fontaine, croit voir une autre personne et en tombe amoureux. Puis, dans sa stupéfaction il en oublie même de boire et meurt de soif devant sa fontaine. Il fut alors transformé en la fleur "Narcisse" dont l'étymologie nous ramène au grec narké qui a donné narcose. La fleur était reconnue comme pouvant endormir même les divinités (Dictionnaire Larousse de la mythologie grecque et romaine de Joël Schmidt)Celui qui s'adonne à l'empathie ne fait que du narcissisme relationnel. Croyant accéder à une compréhension de l'autre, il ne voit que lui-même... et encore! il ne voit qu'une image erronée de lui-même. En effet, si plus tard il vit une situation équivalente à celle de son interlocuteur d'aujourd'hui, il vivra une expérience très différente de ce qu'il avait imaginé.Plutôt s'ouvrir sans se mettre à la place
Se mettre à la place de l'autre est un "jeu" compliqué et dangereux. L'autre s'y sent incompris (ça peut même le rendre agressif... ou déprimé!). Quand à nous, nous croyons l'avoir compris et nous ne saisissons que de l'illusion... ce qui en découlera sera donc inadapté. En plus nous nous chargeons d'un poids qui ne nous appartient pas en tentant de "ressentir" ce que vit l'autre.Nous pouvons faire beaucoup mieux en nous ouvrant simplement à notre interlocuteur.Plutôt que de nous mettre à sa place, nous pouvons mettre du soin à l'entendre exprimer ce qu'il ressent, pense, ou vit à la place où il est. En laissant notre imaginaire et nos hypothèses de côté, nous pourrons mieux le comprendre.Notre imaginaire nous est cependant très utile pour être créatif. Notre capacité à émettre des hypothèses nous est aussi très utile dans la résolution de problèmes... mais à deux conditions: d'une part, avec une rigueur mathématique, nous ne devons pas confondre hypothèses et certitudes... d'autre part avant de conclure, apprenons à lire tout l'énoncé.Une vraie qualité d'écoute s'opère de façon active. Il serait maladroit d'être passif et de simplement laisser parler. Il est plus efficace d'aider notre interlocuteur à exprimer ce qu'il a à dire grâce à des questions pertinentes, sans conditions de réponse, et non indiscrètes. Ceci amènera la précision et la concision optimum pour le plus grand bonheur de chacun.Cliquez ici si vous souhaitez en savoir plus sur cet aspect de la communication. Vous pourrez aussi découvrir la technique d'écoute thérapeutique qui en découle: le [url=http://www.maieusthesie.com/chemin_decouverte_psy/psy_3.htm#Outil de localisation : Le guidage non directif]guidage non-directif[/url]Être distinct sans être distant
J'entends souvent des stagiaires se préoccuper de garder la bonne distance (dans le management, dans la conduite de réunion, dans les entretiens individuels, dans l'accueil, dans l'aide et l'accompagnement, dans les soins, dans la prise en charge des personnes âgées, dans la fin de vie etc...) Que de domaines concernés!Ceux qui se préoccupent d'humaniser les rapports humains recherchent cette distance optimum un peu comme l'alchimiste recherche la pierre philosophale... ils semblent ne jamais la trouver et ils oscillent seulement entre le trop proche et le trop loin (c'est à dire entre le copinage et l'indifférence).Ils ne la trouvent pas car le problème de la distance et trop simple pour les esprits compliqués: La bonne distance c'est PAS DE DISTANCE DU TOUT.Le zéro de la distance produit l'infini de la qualité. Mais "distance zéro" ne signifie surtout pas "se mettre à la place". Car se mettre à la place, c'est aboutir à une sorte de fusion... qui amène la confusion. Si la bonne distance c'est pas de distance du tout, il est par contre fondamental d'être distinct.Nous mettrons donc un soin tout particulier à ne pas confondre distinct et distant autant qu'à ne pas confondre proche et fusionnelÊtre distant, c'est se mettre en rupture (se couper) de son interlocuteur. Il en résulte bien sûr qu'on ne le voit plus.
Se mettre à la place, c'est se mettre en fusion (ne faire q'un) avec lui. Il en résulte alors qu'il disparaît et qu'on ne le voit pas non plus.Pour voir l'autre, ce qui est important, c'est de s'individualiser. Être pleinement SOI face à quelqu'un à qui on accorde d'être pleinement LUI
Affectivité et chaleur humaine
La chaleur humaine sans l'affectivité
Il n'y a jamais assez de chaleur humaine et toujours trop d'affectivité. Nous avons bien remarqué que l'excès d'affectivité est nuisible à la qualité de la communication, de l'aide et surtout de la psychothérapie.Mais le problème est que l'affectivité et la chaleur humaine sont mal différenciées dans l'esprit de beaucoup de monde (y compris dans l'esprit de nombreux thérapeutes et professionnels de la communication).Alors pour se libérer de l'affectivité, malencontreusement, certains suppriment aussi la chaleur humaine... et le résultat est toujours insatisfaisant. Où alors, voyant que cela pose problème, ils reviennent à la chaleur humaine... mais réintroduisent l'affectivité.La chaleur humaine c'est quand on est ouvert à l'autre sans avoir besoin de lui.
L'affectivité c'est quand on a besoin de l'autre ou qu'on a peur de l'autre. Besoin de lui pour combler un de nos manques, pour nous rassurer. Peur de lui quand il risque d'aggraver un de nos manques et de nous déstabiliser.Bien différencier la chaleur humaine de l'affectivité, permet d'être chaleureux sans ambiguïté, et d'avoir une communication plus efficace et plus sereine.Si on est thérapeute, cela permet d'être plus efficace et plus rapide car un patient a besoin de la chaleur humaine de son thérapeute pour oser lui livrer ce qu'il a de plus précieux, intime, douloureux en lui. Mais il a besoin évidemment aussi que son thérapeute ne soit pas dans l'affectivité, sinon ça brouille sa recherche et peut même avoir des effets très néfastes.L'empathie source d'affectivité
La chaleur humaine réchauffe alors que l'affectivité étouffe. Nous comprenons alors bien pourquoi l'affectivité est indésirable.L'affectivité est d'autant plus indésirable qu'elle nous expose à l'envahissement. En nous mettant à la place de l'autre, nous nous exposons à ressentir une expérience qui ne nous correspond pas et pour laquelle nous ne sommes pas prêts.Au contraire, en étant proche et distinct, nous sommes à même de comprendre l'expérience de notre interlocuteur, de nous enrichir de ce qu'il en a fait sans pour autant en subir la pression émotionnelle. Nous pouvons aussi mieux l'aider ou l'accompagner quand il vit une expérience douloureuse.Nous devenons ainsi capables d'entendre cette expérience sans la dramatiser ni la banaliser. Nous devenons capables d'en saisir la juste mesure: celle de l'autre (qui n'a forcément que peu à voir avec la nôtre). Nous pouvons ainsi humaniser profondément notre communication qui s'ajuste à la réalité de l'autre.L'inconvénient majeur de l'empathie est qu'elle produit au contraire une sorte d'état fusionnel, générant illusion, confusion et affectivité. Il n'en résulte aucune chaleur humaine, mais par contre beaucoup de stress et d'incompréhension.
Conclusion
Le poids des mots
Au fond peut-être ne devons-nous pas attacher trop d'importance au fait qu'une chose, une idée, une attitude soit désignée par un mot plutôt qu'un autre. Au fond, ce qui importe c'est ce que nous en faisons! Les mots ne sont peut-être qu'une convention?Pourtant, quand je rencontre autant de professionnels de l'aide et de la communication avoir personnellement (et même promouvoir dans leur entourage) des propos et des attitudes qui produisent l'inverse des effets attendus... je pense que la précision du langage est ici particulièrement nécessaire.Et puis les mots ne sont pas seulement une convention. Quand on les étudie, on peut remarquer que souvent ils contiennent dans leur étymologie, dans leur construction, un aspect profond de ce qu'ils désignent.Se remettre aux commandes
J'ai bien conscience qu'avec cet article j'invite quelques personnes à se remettre en cause par rapport à l'empathie.Mais se remettre en cause c'est se remettre au commandes de sa vie. C'est ne pas croire ce qui est dit parce qu'on nous le dit (même si on prétend nous donner des "preuves"). C'est plutôt confronter ce qu'on sait à l'expérience et en mesurer l'efficacité sans complaisance.Les remises en cause sont sources de progrès. Elles ne sont pas destruction du passé, mais ajustements, ajouts, discernement accru, enrichissement. Ce qui importe, ce n'est pas d'avoir raison. Ce qui importe, c'est que l'aide, le communication, la psychothérapie, l'accompagnement soient efficaces au delà des croyances de chacun.Thierry TOURNEBISE
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/empathie.htm
Effectivement, la bise a tourné, tout à fait Thierry. Comprendre et expliquer sans ne plus être dans l'urgence, ça c'est intéressant, pour moi du moins. être dedans sans trop comprendre n'a pas de saveur, ne pas être dedans non plus du coup.
et voici mon expression favorite qui revient : eh je suis pas dans ta tête hein. sortir le lapin et son rouleau de pq sur la tête à ce moment là, ne fait aucunement avancer le shimili. Binetôt ou tard (bientôt) on va sortir le concept du "on se comprend trop"
la prochaine fois que je croise en live un nouveau doué je lui demande de passer d'abord dans you tube, ça donne un "dégage" "viens ici" et ça ne semble pas être le même "je te fuis, tu me suis". il risque d'y avoir de la plomberie dans mes prochaines explications.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
"Le zéro de la distance produit l'infini de la qualité."
Oh toi mon z"héros, n'es tu point fini ?
Effectivement c'est un joli indien qui disait quelque chose du genre : tout dépend comme on associe quoi et quelle matière dans les ronds de fumée que l'on envoie ou pas
"je n'aurai pas du vous lire".
Il n'y a qu'en présence de certaines personnes qu'on se met à sortir de ces phrases.
J'avais dit qu'à 35 ans j'allais vers l'entonnoir pas vers la multiplication des entonnoirs
C'est quoi donc cette vie et ce truc qui me dépasse auquel je crois mais dont je ne sais ce que c'est (non pas ça, l'autre) qui n'a pas voulu faire comme je veux ?
Qui ne retrouve plus son pilotage automatique se doit de retrouver rapidement un bon capitaine et une bonne remorque au
Le paradoxe, l'évident, et la matière de base.
Creuser les paradoxes. Un coup à se faire remarquer sur la plage, ça.
Il était là, avec sa pelle et son râteau,
créant des châteaux en Espagne,
Bien qu'en France,
Ne comprenant pas en quoi il n'était pas compris,
Alors qu'ils ne voyaient pas le même ciel,
le même sable, le même rivage.
Un magma au bord de la mer en vacances,
pas simple pour avoir les pieds dans l'eau et le parasol, et le paratonnerre, tout un programme en fait, et l'on s'étonne qu'avec lui on ne s'ennuie pas....
To be or not to be continued.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Raisonnement par cas
[ltr] Pour les articles homonymes, voir CBR.
Pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne, nous faisons naturellement appel à notre expérience. Nous nous remémorons les situations semblables déjà rencontrées. Puis nous les comparons à la situation actuelle pour construire une nouvelle solution qui, à son tour, s’ajoutera à notre expérience.
Le raisonnement à partir de cas (RàPC) (nommé en anglais case-based_reasoning (CBR)) copie ce comportement humain. Il résout les problèmes en retrouvant des cas analogues dans sa base de connaissances et en les adaptant au cas considéré. Cette technologie est apparue il y a une quinzaine d’années mais les travaux initiaux sur le sujet remontent cependant aux expériences de Schank etAbelson en 1977 à l'Université Yale. Elle reste pourtant encore assez méconnue par rapport à d’autres technologies appartenant au domaine des sciences cognitives comme le data mining. Elle diffère de cette dernière par son approche. En effet, ici, on n’utilise qu’indirectement les données pour retrouver les cas proches, à partir desquels on va générer une solution.
[/ltr]
3Recherche de cas similaire
3.1Filtrage
3.2Sélection
4Réutilisation de cas et adaptation
4.1Adaptation transformationnelle
4.2Adaptation dérivative
4.3Autres adaptations possibles
5Révision
6Apprentissage
7Technologies utilisées
7.1Data mining
7.2Datacleaning
7.3Logique floue
8Projets à base de raisonnement à partir de cas
9Logiciels du raisonnement à partir de cas
10Voir aussi
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Ce schéma présente bien les principales étapes dans le processus d’un système de raisonnement par cas. De ces étapes se dégagent trois problèmes majeurs :
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Pour développer un système de raisonnement par cas digne de ce nom, il est donc nécessaire de trouver une solution efficace à chacun de ces problèmes. La révision et l’apprentissage sont deux autres problèmes qui découlent des trois premiers.
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Tous les RàPC n’utilisent pas forcément chacun des types d’informations. La description du problème et la solution apportée sont des éléments indispensables. Certaines caractéristiques (les plus discriminantes) seront utilisées en tant qu’index lors de la recherche et l’ajout de cas. Les index doivent être suffisamment concrets et abstraits à la fois pour qu’ils concernent un maximum de cas et qu’ils soient réutilisables dans les raisonnements futurs. Ils doivent aussi permettre de déduire rapidement les cas.
Généralement on considère les cas comme une liste de couples attribut-valeur. Chaque couple correspondant à une caractéristique. Les attributs sont typés, voici par exemple les types utilisés dans ReMind :
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Il existe de nombreuses façons d’ordonner les cas, nous allons étudier rapidement l’ensemble des modèles existants. Nous nous attarderons sur deux modèles en particulier :
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Il est possible d’organiser la mémoire sous la forme d’un arbre de décision : chaque nœud correspond à une question sur l’un des index et les fils correspondent aux différentes réponses. Pour être le plus efficace possible l’arbre doit poser les questions dans le bon ordre et être le moins profond possible. Cet arbre doit être construit dynamiquement. La meilleure méthode pour le construire est d’utiliser le data mining.
Un autre modèle consiste à construire la mémoire sous la forme d’une hiérarchie de prototypes. Un prototype permet de décrire des conditions sur des caractéristiques des cas. Tous les cas vérifiant ces conditions sont associés à ce prototype. Les prototypes sont organisés dans une hiérarchie d’héritage. On peut ainsi spécifier des prototypes généraux desquels héritent des prototypes plus spécifiques. En combinant les arbres de décision à cette hiérarchie de prototypes, on obtient une structure intéressante. Les prototypes « terminaux » ne stockent alors plus leurs cas dans une liste mais dans un arbre de décision. La hiérarchie de prototype représente la connaissance a priori du système et les arbres de décision générés dynamiquement permettent une structure assez flexible.
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Le schéma donne une idée du modèle à mémoire dynamique. Il possède une structure proche d’un arbre. On retrouve bien les trois types d’objets énoncés, à la différence près qu’une distinction est faite entre les index et les valeurs. On peut remarquer aussi qu’il est possible d’atteindre certains cas de différentes manières. Ce modèle est donc redondant.
La recherche des cas similaires s’effectue à partir du nœud racine. On va chercher l’épisode généralisé possédant le plus de caractéristiques en commun avec le problème courant. Ensuite on parcourt les index, qui représentent les caractéristiques absentes de la norme de l’épisode généralisé sur lequel on travaille. Le couple index-valeur sélectionné est celui qui est le plus similaire avec le problème. À partir de celui-ci, soit on arrive à un autre épisode généralisé, dans ce cas, on recommence le processus, soit on obtient un cas similaire au problème posé.
La procédure d’ajout de nouveaux cas fonctionne d’une manière proche à la recherche de cas similaires. En effet le parcours du graphe est identique. Lorsque l’on a trouvé l’épisode généralisé ayant le plus de normes en commun avec le cas courant, on effectue l’ajout. Pour cela, il faut générer un couple index-valeur distinguant le nouveau cas aux autres fils de l’épisode généralisé. S’il existe déjà un cas possédant le même couple, on crée un nouvel épisode généralisé contenant ces deux cas.
On obtient donc un réseau discriminant à l’aide des index qui permettent de retrouver les cas. Les épisodes généralisés sont principalement des structures d’indexation. Les normes permettent de représenter une connaissance générale des cas sous-jacents alors que les couples index-valeur définissent les spécificités.
Cependant, ce processus d’indexation peut mener à une croissance exponentielle du nombre d’index par rapport au nombre de cas. On adjoint donc généralement certaines limites dans le choix des index même si cela entraîne une baisse de performances.
Dans ce modèle, la base de cas est un réseau de catégories et de cas. Les index sont des liens qui peuvent être de trois sortes :
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Le schéma ci-dessous illustre les différents types de liens disponibles. Cependant il ne représente qu’une seule catégorie. Il faut donc ajouter que les exemples peuvent appartenir à plusieurs catégories.
La recherche des cas similaires consiste à retrouver la catégorie qui possède les caractéristiques les plus proches du nouveau problème. Lorsqu’elle est trouvée, on retourne les cas les plus prototypiques.
La recherche se décompose en deux phases : le filtrage et la sélection. Au cours de ces deux étapes, on fait appel à des index statiques et dynamiques. Il existe différentes façons de déterminer quelles caractéristiques seront choisies en tant qu’index. On peut utiliser :
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Il est possible de choisir les index lors de la réalisation du système RàPC, on parle alors d’index statiques. Lorsqu’ils sont sélectionnés automatiquement ou par l’intermédiaire d’une interface homme-machine, ils sont qualifiés de dynamiques. Enfin certains RàPC donnent une importance aux différents index.
Il faut donc que chaque index dispose d’une fonction mesurant la similarité entre deux valeurs de son ensemble de recherche. Ceci peut poser problème si les cas sont constitués de types complexes symboliques. Mais ce problème n’est pas spécifique au RàPC, il est caractéristique des recherches en analogie. Il existe donc souvent déjà une méthode pour calculer la similarité pour chaque type de données. Généralement la fonction de calcul retourne une valeur appartenant à un intervalle.
Il est possible d’enrichir cette méthode des plus proches voisins par l’utilisation d’heuristiques de sélection. Pour que la sélection soit la plus optimale, il n’est pas nécessaire de découvrir les cas les plus similaires au problème mais plutôt ceux qui sont le plus utiles à sa résolution. Les heuristiques doivent sélectionner :
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Cette façon de procéder est quand même peu satisfaisante. Il est rare que l’on trouve un cas identique au problème, il est alors souvent nécessaire d’adapter les solutions préexistantes. L’adaptation consiste donc à construire une nouvelle solution à partir du problème courant et des cas similaires trouvés. Cette phase met l’accent sur les différences entre les cas trouvés et le problème et sur l’information utile à transférer à la nouvelle solution.
Il existe deux types d’adaptation :
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Une autre approche est de classifier les cas dans une hiérarchie. Cette approche permet à des cas d’être réutilisés avec un niveau d’abstraction le plus élevé possible, ce qui les rend facilement applicable à une nouvelle situation. Pour adapter les sous parties d’une solution, le système se référera au contexte de la solution générale.
La phase de révision va donc en premier lieu essayer de déterminer les raisons de l’échec. Pour cela, on peut essayer d’expliquer pourquoi certains buts n’ont pas été atteints. Les informations collectées vont enrichir une mémoire d’échec utilisée lors de la phase d’adaptation. Ainsi lors des prochaines générations de solutions, le système ne répétera pas ses erreurs.
Lorsque le système a déterminé les raisons de l’échec de la solution, il est possible d’essayer de la réparer. Cette étape de réparation peut être vue comme une autre fonction d’adaptation. La seule différence est que dans la réparation, on travaille à partir d’une solution incorrecte mais adaptée au problème au lieu de solutions correctes inadaptées. On va s’appuyer sur les explications de l’échec pour réaliser les modifications.
Si le cas a été résolu sans l’aide des cas préexistants, par exemple à l’aide des connaissances d’un expert, il faut à coup sûr l’ajouter dans la base. Par contre, si la solution a été générée à partir d’anciens cas, la procédure est plus complexe. En effet il ne sera alors pas forcément nécessaire de rajouter directement le nouveau cas. On peut par exemple généraliser le cas antérieur, origine de la nouvelle solution. D’une autre manière, ce nouveau cas peut être intégré à une catégorie ou un épisode généralisé.
En ce qui concerne les informations à sauvegarder, il est évident que l’on doit sauvegarder les caractéristiques et la solution du problème. Dans certains domaines, on peut tout de même faire l’impasse sur les caractéristiques qui sont facilement déductibles ou sans intérêt pour le problème. Il est aussi possible d’enregistrer les explications du raisonnement ayant mené à la solution. Ceci va nous permettre d’utiliser l’adaptation dérivative comme nous l’avons vu précédemment. Il est aussi possible de sauvegarder les échecs comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent. On peut ajouter à la base les cas d’échecs ou les raisonnements incorrects.
Il s’agit ensuite de décider quel type d’index le système utilisera pour retrouver ce cas. La plupart des logiciels existants emploient la totalité des caractéristiques. D’autres méthodes vont parcourir la base pour trouver les caractéristiques les plus discriminantes avec le cas à ajouter.
Enfin il faut intégrer le nouveau cas dans la base. Au cours de cette phase, on va modifier l’indexation des cas existants pour que le système détecte plus facilement les similitudes lors de la recherche des cas similaires. Pratiquement on va augmenter le poids d’un index menant à un cas qui a permis d’atteindre un cas utile dans la construction de la solution. À l’inverse, le système va diminuer le poids d’un index menant à un cas qui conduit à un échec. En fin de compte, on privilégie certaines caractéristiques.
Il peut être intéressant à la fin de l’apprentissage de tester le système en lui reposant le problème qu’il vient de traiter. Ainsi on peut voir si le système se comporte comme on l’attend.
De plus, le calcul de la distance entre les cas, effectué par la fonction de similarité intervient logiquement entre le nouveau cas et tous les anciens cas de la base. Grâce au datamining, des classes vont être constituées pour ainsi directement exclure les cas qui n'ont aucun rapport avec le cas actuel. Le calcul des distances grâce à la fonction de similarité s'effectuera ainsi uniquement à l'intérieur d'une même classe, ce qui réduira considérablement le temps d'exécution.
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Certains systèmes RàPC utilisent la logique floue dès le stockage des cas. Ils gèrent des degrés de pertinence et de confiance pour chaque cas. Mais la principale utilisation de la logique floue est faite au niveau de la recherche de cas similaires. Là aussi, les systèmes utilisent les degrés de confiance et de pertinence pour calculer les similarités. Enfin il est aussi possible d’optimiser l’adaptation à l’aide de cette technique.
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trois algorithmes : induction, analogie PPV (plus proche voisin et l'induction dynamique) L'algorithme d'induction dynamique a été développé dans le cadre du projet européen INRECA.
[ltr] Pour les articles homonymes, voir CBR.
Pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne, nous faisons naturellement appel à notre expérience. Nous nous remémorons les situations semblables déjà rencontrées. Puis nous les comparons à la situation actuelle pour construire une nouvelle solution qui, à son tour, s’ajoutera à notre expérience.
Le raisonnement à partir de cas (RàPC) (nommé en anglais case-based_reasoning (CBR)) copie ce comportement humain. Il résout les problèmes en retrouvant des cas analogues dans sa base de connaissances et en les adaptant au cas considéré. Cette technologie est apparue il y a une quinzaine d’années mais les travaux initiaux sur le sujet remontent cependant aux expériences de Schank etAbelson en 1977 à l'Université Yale. Elle reste pourtant encore assez méconnue par rapport à d’autres technologies appartenant au domaine des sciences cognitives comme le data mining. Elle diffère de cette dernière par son approche. En effet, ici, on n’utilise qu’indirectement les données pour retrouver les cas proches, à partir desquels on va générer une solution.
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Sommaire
[masquer] [/ltr]- 1Étapes du processus
- 2Représentation des cas
- 2.1Structure d'un cas
- 2.2Organisation de la mémoire
- 2.2.1Modèle simple
- 2.2.2Modèle à mémoire dynamique
- 2.2.3Modèle à base de catégories
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Étapes du processus[modifier | modifier le code]
Un système RàPC dispose d’une base de cas. Chaque cas possède une description et une solution. Pour utiliser ces informations, un moteur est aussi présent. Celui-ci va retrouver les cas similaires au problème posé. Après analyse, le moteur fournit une solution adaptée qui doit être validée. Enfin le moteur ajoute le problème et sa solution dans la base de cas.Ce schéma présente bien les principales étapes dans le processus d’un système de raisonnement par cas. De ces étapes se dégagent trois problèmes majeurs :
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- La représentation des cas
- La recherche des cas
- La création de la fonction d’adaptation
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Pour développer un système de raisonnement par cas digne de ce nom, il est donc nécessaire de trouver une solution efficace à chacun de ces problèmes. La révision et l’apprentissage sont deux autres problèmes qui découlent des trois premiers.
Représentation des cas[modifier | modifier le code]
La représentation des cas prend une place importante dans la réalisation d’un système RàPC. En effet cette représentation va déterminer l’efficacité et la rapidité de la recherche des cas dans la base. Il est donc nécessaire de choisir les informations à stocker dans chaque cas et de trouver sous quelle forme.Structure d'un cas[modifier | modifier le code]
Un cas est décrit par de nombreuses caractéristiques représentant différents types d’informations :[/ltr][/size]
- La description du problème
- La solution et les étapes qui y ont mené
- Le résultat de l’évaluation
- L’explication des échecs
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Tous les RàPC n’utilisent pas forcément chacun des types d’informations. La description du problème et la solution apportée sont des éléments indispensables. Certaines caractéristiques (les plus discriminantes) seront utilisées en tant qu’index lors de la recherche et l’ajout de cas. Les index doivent être suffisamment concrets et abstraits à la fois pour qu’ils concernent un maximum de cas et qu’ils soient réutilisables dans les raisonnements futurs. Ils doivent aussi permettre de déduire rapidement les cas.
Généralement on considère les cas comme une liste de couples attribut-valeur. Chaque couple correspondant à une caractéristique. Les attributs sont typés, voici par exemple les types utilisés dans ReMind :
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- Types classiques : texte, entier, réel, booléen, date.
- Type symbole : il permet d’énumérer une liste de symboles qui seront stockés dans un arbre. La racine de l’arbre contiendra le symbole le plus général et les feuilles les symboles les plus spécifiques.
- Type cas : il permet de référencer des cas qui sont des sous parties du cas considéré.
- Type formule : la valeur de cet attribut est le résultat du calcul d’une formule.
- Type liste : ce type est une liste d’objets utilisant les types précédents.
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Organisation de la mémoire[modifier | modifier le code]
Ensuite il faut construire un modèle d’organisation et d’indexation pour relier les cas entre eux. Ce modèle doit posséder certaines qualités. Tout d’abord il est nécessaire que l’ajout assure l’accessibilité aux anciens cas. La recherche de cas similaires doit conserver une complexité constante au fur et à mesure que la base de cas se remplit. Un système de RàPC n’étant intéressant qu’avec une base importante de cas, il faut évidemment envisager une solution permettant de retrouver rapidement les cas similaires. Généralement on utilise l’indexation pour cette raison.Il existe de nombreuses façons d’ordonner les cas, nous allons étudier rapidement l’ensemble des modèles existants. Nous nous attarderons sur deux modèles en particulier :
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- Le modèle à mémoire dynamique
- Le modèle à base de catégories
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Modèle simple[modifier | modifier le code]
Commençons tout d’abord par le modèle le plus simpliste : l’organisation linéaire. Cette organisation n’est pas utilisée pour gérer l’ensemble de la mémoire des cas. Cependant elle peut être implicitement combinée à d’autres modèles plus complexes au niveau de petits sous ensembles de cas.Il est possible d’organiser la mémoire sous la forme d’un arbre de décision : chaque nœud correspond à une question sur l’un des index et les fils correspondent aux différentes réponses. Pour être le plus efficace possible l’arbre doit poser les questions dans le bon ordre et être le moins profond possible. Cet arbre doit être construit dynamiquement. La meilleure méthode pour le construire est d’utiliser le data mining.
Un autre modèle consiste à construire la mémoire sous la forme d’une hiérarchie de prototypes. Un prototype permet de décrire des conditions sur des caractéristiques des cas. Tous les cas vérifiant ces conditions sont associés à ce prototype. Les prototypes sont organisés dans une hiérarchie d’héritage. On peut ainsi spécifier des prototypes généraux desquels héritent des prototypes plus spécifiques. En combinant les arbres de décision à cette hiérarchie de prototypes, on obtient une structure intéressante. Les prototypes « terminaux » ne stockent alors plus leurs cas dans une liste mais dans un arbre de décision. La hiérarchie de prototype représente la connaissance a priori du système et les arbres de décision générés dynamiquement permettent une structure assez flexible.
Modèle à mémoire dynamique[modifier | modifier le code]
Le modèle à mémoire dynamique a été introduit par Roger Schank et Janet Kolodner. Dans ce modèle, les cas sont stockés dans une structure hiérarchique appelée épisode généralisé. On parle aussi de MOP pour Memory Organisation Packets. Les différents cas ayant des propriétés similaires sont regroupés dans une structure plus générale, un épisode généralisé. Ils contiennent trois types objets :[/ltr][/size]
- Les normes : Les caractéristiques communes à chacun des cas indexés sous l’épisode généralisé.
- Les index : Les éléments discriminant les cas contenus dans l’épisode généralisé. Un index possède deux champs : son nom et sa valeur. Il peut pointer vers un autre épisode ou simplement vers un cas.
- Les cas : La connaissance du système. On y accède donc par l’intermédiaire d’index.
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Le schéma donne une idée du modèle à mémoire dynamique. Il possède une structure proche d’un arbre. On retrouve bien les trois types d’objets énoncés, à la différence près qu’une distinction est faite entre les index et les valeurs. On peut remarquer aussi qu’il est possible d’atteindre certains cas de différentes manières. Ce modèle est donc redondant.
La recherche des cas similaires s’effectue à partir du nœud racine. On va chercher l’épisode généralisé possédant le plus de caractéristiques en commun avec le problème courant. Ensuite on parcourt les index, qui représentent les caractéristiques absentes de la norme de l’épisode généralisé sur lequel on travaille. Le couple index-valeur sélectionné est celui qui est le plus similaire avec le problème. À partir de celui-ci, soit on arrive à un autre épisode généralisé, dans ce cas, on recommence le processus, soit on obtient un cas similaire au problème posé.
La procédure d’ajout de nouveaux cas fonctionne d’une manière proche à la recherche de cas similaires. En effet le parcours du graphe est identique. Lorsque l’on a trouvé l’épisode généralisé ayant le plus de normes en commun avec le cas courant, on effectue l’ajout. Pour cela, il faut générer un couple index-valeur distinguant le nouveau cas aux autres fils de l’épisode généralisé. S’il existe déjà un cas possédant le même couple, on crée un nouvel épisode généralisé contenant ces deux cas.
On obtient donc un réseau discriminant à l’aide des index qui permettent de retrouver les cas. Les épisodes généralisés sont principalement des structures d’indexation. Les normes permettent de représenter une connaissance générale des cas sous-jacents alors que les couples index-valeur définissent les spécificités.
Cependant, ce processus d’indexation peut mener à une croissance exponentielle du nombre d’index par rapport au nombre de cas. On adjoint donc généralement certaines limites dans le choix des index même si cela entraîne une baisse de performances.
Modèle à base de catégories[modifier | modifier le code]
Ce modèle est une alternative au modèle précédent. Ici, un cas est aussi appelé exemple. L’idée directrice est que la réalité devrait être définie de manière extensive par des cas. Les caractéristiques décrites généralement par un nom et une valeur, possèdent un niveau d’importance fonction de l’adhésion d’un cas à une catégorie.Dans ce modèle, la base de cas est un réseau de catégories et de cas. Les index sont des liens qui peuvent être de trois sortes :
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- De rappel : reliant une caractéristique à une catégorie ou un cas.
- D’exemple : reliant une catégorie aux cas auxquels elle est associée.
- De différence : reliant deux cas ne différant que d’un nombre restreint de caractéristiques.
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Le schéma ci-dessous illustre les différents types de liens disponibles. Cependant il ne représente qu’une seule catégorie. Il faut donc ajouter que les exemples peuvent appartenir à plusieurs catégories.
La recherche des cas similaires consiste à retrouver la catégorie qui possède les caractéristiques les plus proches du nouveau problème. Lorsqu’elle est trouvée, on retourne les cas les plus prototypiques.
Recherche de cas similaire[modifier | modifier le code]
Avant la recherche des cas similaires, il est nécessaire d’étudier le problème posé. Il faut identifier ses caractéristiques mais aussi son contexte si cela est possible. Si certaines informations sont manquantes, il est possible de négliger certaines caractéristiques ou d’interroger l’utilisateur. C’est au cours de cette étape, préambule à la recherche à proprement parler, que le système RàPC doit essayer de déterminer et corriger les données bruitées ou incohérentes. Pour cela, on peut faire appel à des outils de datacleaning. Il est aussi possible d’essayer de déduire des caractéristiques à partir d’autres à l’aide d’un modèle de connaissance. Toutes ces opérations requièrent généralement l’approbation de l’utilisateur avant de passer à l’étape suivante.La recherche se décompose en deux phases : le filtrage et la sélection. Au cours de ces deux étapes, on fait appel à des index statiques et dynamiques. Il existe différentes façons de déterminer quelles caractéristiques seront choisies en tant qu’index. On peut utiliser :
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- Toutes les caractéristiques
- Certaines caractéristiques
- Les caractéristiques déterminantes dans le passé
- Les caractéristiques les plus discriminantes
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Il est possible de choisir les index lors de la réalisation du système RàPC, on parle alors d’index statiques. Lorsqu’ils sont sélectionnés automatiquement ou par l’intermédiaire d’une interface homme-machine, ils sont qualifiés de dynamiques. Enfin certains RàPC donnent une importance aux différents index.
Filtrage[modifier | modifier le code]
L’étape de filtrage consiste à réduire au préalable le nombre de cas utilisés dans la recherche. Cette étape peut être sautée pour passer directement à la sélection. Il existe différents algorithmes mais ceux-ci sont souvent liés à un type de représentation des cas. Par exemple pour la représentation en MOP, c'est-à-dire la représentation à mémoire dynamique, le filtrage va consister à réduire l’ensemble de cas à un MOP proche du problème. On va l’atteindre en descendant successivement les index.Sélection[modifier | modifier le code]
À partir de l’ensemble de cas obtenus lors de l’étape de filtrage, on va construire un nouvel ensemble de cas similaires. Pour cela, on peut utiliser l’algorithme des plus proches voisins (Nearest Neighbour) ou d’autres heuristiques qui vont nous permettre de mesurer la similarité entre le problème posé et les cas candidats. En fait, on ne va comparer le nouveau cas aux autres que par l’intermédiaire des index. À partir de la similarité sur chaque index, on obtiendra la similarité globale.Il faut donc que chaque index dispose d’une fonction mesurant la similarité entre deux valeurs de son ensemble de recherche. Ceci peut poser problème si les cas sont constitués de types complexes symboliques. Mais ce problème n’est pas spécifique au RàPC, il est caractéristique des recherches en analogie. Il existe donc souvent déjà une méthode pour calculer la similarité pour chaque type de données. Généralement la fonction de calcul retourne une valeur appartenant à un intervalle.
Il est possible d’enrichir cette méthode des plus proches voisins par l’utilisation d’heuristiques de sélection. Pour que la sélection soit la plus optimale, il n’est pas nécessaire de découvrir les cas les plus similaires au problème mais plutôt ceux qui sont le plus utiles à sa résolution. Les heuristiques doivent sélectionner :
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- Les cas qui résolvent une partie des buts du problème
- Les cas qui partagent le plus de caractéristiques importantes
- Les cas les plus spécifiques
- Les cas les plus utilisés
- Les cas les plus récents
- Les cas les plus faciles à adapter
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Réutilisation de cas et adaptation[modifier | modifier le code]
Dans les systèmes RàPC simples, lorsque l’on a retrouvé un cas similaire, on réutilise directement la solution qu’il propose pour le problème courant. Dans ce type de systèmes, on considère que les similarités sont suffisantes et que l’on peut négliger les différences entre le cas trouvé et le problème.Cette façon de procéder est quand même peu satisfaisante. Il est rare que l’on trouve un cas identique au problème, il est alors souvent nécessaire d’adapter les solutions préexistantes. L’adaptation consiste donc à construire une nouvelle solution à partir du problème courant et des cas similaires trouvés. Cette phase met l’accent sur les différences entre les cas trouvés et le problème et sur l’information utile à transférer à la nouvelle solution.
Il existe deux types d’adaptation :
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- L’adaptation transformationnelle
- L’adaptation dérivative
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Adaptation transformationnelle[modifier | modifier le code]
L’adaptation transformationnelle consiste à réutiliser directement les solutions des cas passés. Ce type d’adaptation ne prend pas en compte la manière dont les solutions des cas similaires ont été générées. On utilise des lois d’adaptation pour transformer les anciennes solutions. Ces lois sont dépendantes du domaine d’application du système RàPC.Adaptation dérivative[modifier | modifier le code]
On peut utiliser ce type d’adaptation lorsque l’on dispose pour chaque cas stocké dans la base des étapes du raisonnement menant aux solutions. L’adaptation dérivative consiste à appliquer le même raisonnement au nouveau problème. Lors de la construction de la nouvelle solution, on va privilégier les chemins pris par les anciennes solutions sélectionnés et éviter les chemins infructueux. Cependant le nouveau cas est différent, de nouveaux sous-objectifs seront poursuivis.Autres adaptations possibles[modifier | modifier le code]
Il existe d’autres types d’adaptations possibles. On peut par exemple faire appel à des cas d’adaptation. Cela revient à considérer un système CBR dédié à l’adaptation en général. Il ne serait spécialisé vers aucun domaine en particulier et contiendrait des cas assez abstraits d’adaptation.Une autre approche est de classifier les cas dans une hiérarchie. Cette approche permet à des cas d’être réutilisés avec un niveau d’abstraction le plus élevé possible, ce qui les rend facilement applicable à une nouvelle situation. Pour adapter les sous parties d’une solution, le système se référera au contexte de la solution générale.
Révision[modifier | modifier le code]
Après sa génération par le système, la solution du problème est testée. Cette étape est généralement externe au RàPC. Suivant le domaine, on peut faire appel à un logiciel de simulation ou à un expert. N’oublions pas que la durée d’une évaluation peut être très longue, notamment dans le domaine médical pour le test de traitements. Si cette évaluation est concluante, on va retenir cette nouvelle expérience. C’est la phase d’apprentissage que nous étudierons par la suite. Cependant si la solution n’est pas satisfaisante, il faut la réparer ou tout au moins expliquer les raisons de l’échec. C’est la phase de révision.La phase de révision va donc en premier lieu essayer de déterminer les raisons de l’échec. Pour cela, on peut essayer d’expliquer pourquoi certains buts n’ont pas été atteints. Les informations collectées vont enrichir une mémoire d’échec utilisée lors de la phase d’adaptation. Ainsi lors des prochaines générations de solutions, le système ne répétera pas ses erreurs.
Lorsque le système a déterminé les raisons de l’échec de la solution, il est possible d’essayer de la réparer. Cette étape de réparation peut être vue comme une autre fonction d’adaptation. La seule différence est que dans la réparation, on travaille à partir d’une solution incorrecte mais adaptée au problème au lieu de solutions correctes inadaptées. On va s’appuyer sur les explications de l’échec pour réaliser les modifications.
Apprentissage[modifier | modifier le code]
C’est la dernière étape du cycle du RàPC. Au cours de cette phase, le nouveau cas et sa solution validée vont être ajoutés à la base de cas. Il faut donc déterminer quelles informations doivent être sauvegardées et sous quelle forme, et comment indexer ce nouveau cas dans la base.Si le cas a été résolu sans l’aide des cas préexistants, par exemple à l’aide des connaissances d’un expert, il faut à coup sûr l’ajouter dans la base. Par contre, si la solution a été générée à partir d’anciens cas, la procédure est plus complexe. En effet il ne sera alors pas forcément nécessaire de rajouter directement le nouveau cas. On peut par exemple généraliser le cas antérieur, origine de la nouvelle solution. D’une autre manière, ce nouveau cas peut être intégré à une catégorie ou un épisode généralisé.
En ce qui concerne les informations à sauvegarder, il est évident que l’on doit sauvegarder les caractéristiques et la solution du problème. Dans certains domaines, on peut tout de même faire l’impasse sur les caractéristiques qui sont facilement déductibles ou sans intérêt pour le problème. Il est aussi possible d’enregistrer les explications du raisonnement ayant mené à la solution. Ceci va nous permettre d’utiliser l’adaptation dérivative comme nous l’avons vu précédemment. Il est aussi possible de sauvegarder les échecs comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent. On peut ajouter à la base les cas d’échecs ou les raisonnements incorrects.
Il s’agit ensuite de décider quel type d’index le système utilisera pour retrouver ce cas. La plupart des logiciels existants emploient la totalité des caractéristiques. D’autres méthodes vont parcourir la base pour trouver les caractéristiques les plus discriminantes avec le cas à ajouter.
Enfin il faut intégrer le nouveau cas dans la base. Au cours de cette phase, on va modifier l’indexation des cas existants pour que le système détecte plus facilement les similitudes lors de la recherche des cas similaires. Pratiquement on va augmenter le poids d’un index menant à un cas qui a permis d’atteindre un cas utile dans la construction de la solution. À l’inverse, le système va diminuer le poids d’un index menant à un cas qui conduit à un échec. En fin de compte, on privilégie certaines caractéristiques.
Il peut être intéressant à la fin de l’apprentissage de tester le système en lui reposant le problème qu’il vient de traiter. Ainsi on peut voir si le système se comporte comme on l’attend.
Technologies utilisées[modifier | modifier le code]
Data mining[modifier | modifier le code]
L'utilisation du data mining se révèle avantageuse dans l'indexation des données. L'indexation est un point très important pour le RàPC. C'est grâce à elle que le calcul de similarité est effectué. Les index font référence à différents critères et le datamining va permettre d'indiquer les critères les plus discriminants et donc les plus représentatifs pour la construction des index.De plus, le calcul de la distance entre les cas, effectué par la fonction de similarité intervient logiquement entre le nouveau cas et tous les anciens cas de la base. Grâce au datamining, des classes vont être constituées pour ainsi directement exclure les cas qui n'ont aucun rapport avec le cas actuel. Le calcul des distances grâce à la fonction de similarité s'effectuera ainsi uniquement à l'intérieur d'une même classe, ce qui réduira considérablement le temps d'exécution.
Datacleaning[modifier | modifier le code]
Le datacleaning permet également d'augmenter les performances d'un système CBR. Il va faire en sorte que les données enregistrées dans le RàPC soient justes et qu'il n'y ait pas de cas inexact qui pourrait entraîner des raisonnements totalement faux. Néanmoins, il peut arriver qu'un CBR possède dans sa base des cas contradictoires mais il ne doit pas pour autant ne plus être en mesure de tirer des conclusions, des expériences contradictoires existant dans la vie réelle.Logique floue[modifier | modifier le code]
La logique floue est utilisée dans les domaines où il est difficile de classifier des objets dans un ensemble ou un autre. Utiliser cette technologie apporte de nombreux avantages aux systèmes RàPC :[/ltr][/size]
- Une meilleure gestion de l’imprécision : avec la logique classique, une imprécision peut conduire à ruiner un raisonnement, elle sera en revanche bien tolérée si on utilise la logique floue.
- La traduction des quantificateurs linguistiques en informations numériques utilisables par le système : si la description de cas est textuelle, il y a de fortes chances pour que des caractéristiques soient qualifiées par des quantificateurs tel que « très », « un peu », « environ », etc. Ils seront facilement traduits par une valeur entre 0 et 1.
- La gestion des valeurs continues et réelles facilitées : l’indexation et la recherche de cas sera plus facile à mettre en œuvre.
- L’introduction des notions de confiance et de pertinence : pour chaque information stockée, ou pour chaque caractéristique du nouveau cas, on va utiliser le degré de confiance qu’on a dans l’information et la pertinence. Par exemple, si les informations proviennent d’une source peu fiable, la confiance sera faible. D’une autre manière, la pertinence va représenter l’importance d’une information pour le problème.
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Certains systèmes RàPC utilisent la logique floue dès le stockage des cas. Ils gèrent des degrés de pertinence et de confiance pour chaque cas. Mais la principale utilisation de la logique floue est faite au niveau de la recherche de cas similaires. Là aussi, les systèmes utilisent les degrés de confiance et de pertinence pour calculer les similarités. Enfin il est aussi possible d’optimiser l’adaptation à l’aide de cette technique.
Projets à base de raisonnement à partir de cas[modifier | modifier le code]
[/ltr][/size]- CHEF : Ce logiciel se propose de réaliser des recettes de cuisine en utilisant la technique du RàPC. L'utilisateur indique au programme les aliments dont il dispose et CHEF cherche à élaborer une recette à partir de ces ingrédients. Pour ce faire, il opère comme tout RàPC : il possède une très grosse base de données de "cas" de recettes valides et cherche à créer, par mimétisme, une nouvelle recette contenant les ingrédients choisis. CHEF a la particularité de tenir compte des échecs et de les sauvegarder afin d'éviter de les reproduire. Lorsque les contraintes imposées par l'utilisateur sont trop fortes et qu'aucune solution n'a été trouvée, CHEF donne une explication indiquant les raisons de l'échec.
- INRECA, projet européen Esprit
- INRECA+, projet INTAS
- PERSUADER : PERSUADER est un outil de gestion de conflits basé sur le raisonnement par cas. Il fonctionne sur le principe de négociation/médiation. Il est capable de fournir des solutions documentées pour la résolution de problèmes de groupe. PERSUADER fait en sorte de pouvoir construire un règlement mutuellement convenu entre les différents acteurs de la dispute.
- SWALE : Le projet SWALE cherche à fournir des explications à des situations anormales. Il apporte notamment des explications sur les causes de la mort des animaux ou des hommes. Le programme va par exemple comparer la mort inattendue d'un cheval de course très connu en pleine force de l'âge à la mort d'un cycliste due à une consommation excessive de produits dopants.
- Taaable : Ce logiciel se propose de réaliser des recettes de cuisine en utilisant la technique du RàPC. Il a été vice-champion du CCC 2008 et 2009.
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Logiciels du raisonnement à partir de cas[modifier | modifier le code]
[/ltr][/size]- KATE nom actuel Kaidara [1], premier logiciel français du raisonnement à partir de cas, conçu par Michel Manago, depuis 1991
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trois algorithmes : induction, analogie PPV (plus proche voisin et l'induction dynamique) L'algorithme d'induction dynamique a été développé dans le cadre du projet européen INRECA.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
[/ltr][/size]- Apprentissage par problèmes
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Et revient la jouissance de pouvoir chercher et débroussailler sans être obligée de trouver.....
je me disais bien que ça clochait
je me disais bien que ça clochait
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
- le synapse, c'est l'avion,
- et c'est comme ça que tu dis bonjour le matin toi ?
- oui il y a des jours aériens et d'autres aérateurs, elle n'est pas belle la vie ?
In situ, des plans, un environnement fixe, et un vocabulaire adapté.
De fait effectivement c'est bien mieux quand les continents se rapprochent. Sinon ça destabilise un peu.
Et les continents en mille feuille ou en pyramide, alors là c'est plus de haut vol et ça s'explique moins facilement.
Comme avoir le luc entre le verre à moitié plein de l'un et le verre à moitié vide de l'autre, ça c'est une position qui ne s'explique pas ou alors pas juste en deux mots en prenant un café, quoi.
Contradictions et paradoxes. Vive les trames, vraiment...
- et c'est comme ça que tu dis bonjour le matin toi ?
- oui il y a des jours aériens et d'autres aérateurs, elle n'est pas belle la vie ?
In situ, des plans, un environnement fixe, et un vocabulaire adapté.
De fait effectivement c'est bien mieux quand les continents se rapprochent. Sinon ça destabilise un peu.
Et les continents en mille feuille ou en pyramide, alors là c'est plus de haut vol et ça s'explique moins facilement.
Comme avoir le luc entre le verre à moitié plein de l'un et le verre à moitié vide de l'autre, ça c'est une position qui ne s'explique pas ou alors pas juste en deux mots en prenant un café, quoi.
Contradictions et paradoxes. Vive les trames, vraiment...
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Je connais une nana à Tourcoing qui est en train et depuis des années de se demander pourquoi son "Jules" met deux sucres dans son café sans lait.....
lui il s'est affirmé désormais gothique punk en Angleterre et il boit du thé ....
Conclusion : qui trop fait le tour parfois loupe un coin. et si on part de l'angle alors là je te raconte pas...
lui il s'est affirmé désormais gothique punk en Angleterre et il boit du thé ....
Conclusion : qui trop fait le tour parfois loupe un coin. et si on part de l'angle alors là je te raconte pas...
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Arbre de décision
[ltr] Pour les articles homonymes, voir Arbre (homonymie).
[size=11]Cet article est une ébauche concernant les probabilités et la statistique.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
Un arbre de décision est un outil d'aide à la décision représentant un ensemble de choix sous la forme graphique d'un arbre. Les différentes décisions possibles sont situées aux extrémités des branches (les « feuilles » de l'arbre), et sont atteints en fonction de décisions prises à chaque étape. L'arbre de décision est un outil utilisé dans des domaines variés tels que la sécurité, la fouille de données, la médecine, etc. Il a l'avantage d'être lisible et rapide à exécuter. Il s'agit de plus d'une représentation calculable automatiquement par des algorithmes d'apprentissage supervisé.
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5Références
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Chaque nœud de l’arbre décrit la distribution de la variable Jouer à prédire. Dans le cas du premier nœud, la racine de l’arbre, nous constatons qu’il y a 14 observations dans notre fichier : 9 cas où une partie a eu lieu (Jouer = oui) et 5 où aucune partie n'a eu lieu (Jouer= non). Ce premier nœud a plusieurs fils construits en utilisant la variable Ensoleillement : le plus à gauche (Ensoleillement = Soleil) comporte 5 observations, le suivant (Ensoleillement = couvert) en comporte 4, et ainsi de suite. La suite de décisions continue jusqu'à ce que, dans l'idéal, les observations dans un nœud soient toutes « oui » ou toutes « non ». On dit alors que le nœud est homogène.
Le processus de décision s'arrête aux feuilles de l’arbre. Dans l'arbre ci-dessus, toutes les feuilles sont homogènes, c'est-à-dire que les variables prédictives utilisées permettent de prédire complètement (sur ce fichier de données) si une partie va avoir lieu ou non. (Notons qu'il serait possible de construire l'arbre selon un ordre différent des variables de météo, par exemple en considérant l'humidité plutôt que l'ensoleillement à la première décision). L'arbre se lit intuitivement de haut en bas, ce qui se traduit en termes de règles logiques sans perte d’informations : par exemple, la feuille la plus à gauche se lit : « si ensoleillement = soleil et humidité < 77,5 % alors jouer = oui ».
Un avantage majeur des arbres de décision est qu'ils peuvent être calculés automatiquement à partir de bases de données par des algorithmes d’apprentissage supervisé. Ces algorithmes sélectionnent automatiquement les variables discriminantes à partir de données non-structurées et potentiellement volumineuses. Ils peuvent ainsi permettre d'extraire des règles logiques de cause à effet (desdéterminismes) qui n'apparaissaient pas initialement dans les données brutes.
Certains formalismes alternatifs proposent d'ajouter des règles de transition plus complexes dans chaque nœud.[réf. nécessaire] Par ailleurs, un autre usage en apprentissage automatique consiste à construire non pas un arbre mais une forêt d'arbres de décision. Une décision est alors prise en faisant « voter » l'ensemble des arbres et en choisissant la réponse majoritaire (pour un choix discret) ou la moyenne des réponses (pour une variable continue).
ils ont mis des maths partout les vilains
Forêt d'arbres décisionnels
[ltr] Pour les articles homonymes, voir Arbre (homonymie).
Les forêts d'arbres décisionnels1 (ou forêts aléatoires de l'anglais random decision forest) ont été formellement proposées en 2001par Leo Breiman et Adèle Cutler. Elles font partie des techniques d'apprentissage automatique. Cet algorithme combine les concepts de sous-espaces aléatoires et de bagging. L'algorithme des forêts d'arbres décisionnels effectue un apprentissage sur de multiples arbres de décision entraînés sur des sous-ensembles de données légèrement différents.
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2.2Notes
3Bibliographie
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Une présentation rapide de la proposition3 peut s'exprimer comme suit :
[/ltr][/size][/ltr][/size][list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]Créer {\displaystyle {B}} nouveaux ensembles d'apprentissage par un double processus d'échantillonnage :
[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]sur les observations, en utilisant un tirage avec remise d'un nombre {\displaystyle {N}} d'observations identique à celui des données d'origine (technique connue sous le nom de bootstrap),
[*]et sur les {\displaystyle {p}} prédicteurs, en n'en retenant qu'un échantillon de cardinal {\displaystyle m<{\sqrt {p}}} (la limite n'est qu'indicative).
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[*]Sur chaque échantillon, on entraîne un arbre de décision selon une des techniques connues, en limitant sa croissance parvalidation croisée.
[*]On stocke les {\displaystyle {B}} prédictions de la variable d'intérêt pour chaque observation d'origine.
[*]La prédiction de la forêt aléatoire est alors un simple vote majoritaire (Ensemble learning).
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Le principal revers de cette méthode est que l'on perd l'aspect visuel des arbres de décision uniques.
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[*]↑ Robert Nisbet, John Elder, Gary Miner, Handbook for Statistical Analysis And Data Mining, Academic Press, Page 247 Edition 2009
[*]↑ (en) Leo Breiman, « Random Forests », Machine Learning, vol. 45, 2001, p. 5-32.
[*]↑ (fr) Pirmin Lemberger, Marc Batty, Médéric Morel et Jean-Luc Raffaëlli, Big Data et Machine Learning, Dunod, 2015, pp 130-131.
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Non mais vraiment partout, oh les s.......cientifiques....
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Heureusement des personnes ont pensé à inventer des trucs, on saurait plus faire des phrases. Une petite marche ? ouais ça c'est une bonne idée (avec ou sans escalier ? et dans quel colimaçon ? non je déconne )
Parfois c'est un peu marqué "la poste" quand même. il faut avoir un mode "besace-no".[/ltr][/size][/ltr][/size]
[ltr] Pour les articles homonymes, voir Arbre (homonymie).
[size=11]Cet article est une ébauche concernant les probabilités et la statistique.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
Un arbre de décision est un outil d'aide à la décision représentant un ensemble de choix sous la forme graphique d'un arbre. Les différentes décisions possibles sont situées aux extrémités des branches (les « feuilles » de l'arbre), et sont atteints en fonction de décisions prises à chaque étape. L'arbre de décision est un outil utilisé dans des domaines variés tels que la sécurité, la fouille de données, la médecine, etc. Il a l'avantage d'être lisible et rapide à exécuter. Il s'agit de plus d'une représentation calculable automatiquement par des algorithmes d'apprentissage supervisé.
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Sommaire
[masquer] [/ltr]- 1Présentation
- 2Utilisation en apprentissage automatique
- 3Extensions
- 4Voir aussi
- 4.1Articles connexes
- 4.2Liens externes
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Présentation[modifier | modifier le code]
Les arbres de décision sont utilisés dans des domaines d'aide à la décision (par exemple l'informatique décisionnelle) ou l'exploration de données. Ils décrivent comment répartir une population d'individus (clients d'une entreprise, utilisateurs d'un réseau social, …) en groupes homogènes selon un ensemble de variables discriminantes (âge, temps passé sur un site Web, catégorie socio-professionnelle, …) et en fonction d'un objectif fixé (aussi appelé « variable d'intérêt » ou « variable de sortie » ; par exemple : chiffre d'affaires, probabilité de cliquer sur une publicité, …). Par exemple, l'arbre de décision ci-dessous (tiré de l'ouvrage de Quilan1) illustre le cas où l'on cherche à prédire le comportement de sportifs (la variable à prédire Jouer prenant l'une des deux valeurs « oui » ou « non ») en fonction de données météorologiques (Ensoleillement, Température, Humidité ou Vent), appelées variables prédictives.Chaque nœud de l’arbre décrit la distribution de la variable Jouer à prédire. Dans le cas du premier nœud, la racine de l’arbre, nous constatons qu’il y a 14 observations dans notre fichier : 9 cas où une partie a eu lieu (Jouer = oui) et 5 où aucune partie n'a eu lieu (Jouer= non). Ce premier nœud a plusieurs fils construits en utilisant la variable Ensoleillement : le plus à gauche (Ensoleillement = Soleil) comporte 5 observations, le suivant (Ensoleillement = couvert) en comporte 4, et ainsi de suite. La suite de décisions continue jusqu'à ce que, dans l'idéal, les observations dans un nœud soient toutes « oui » ou toutes « non ». On dit alors que le nœud est homogène.
Le processus de décision s'arrête aux feuilles de l’arbre. Dans l'arbre ci-dessus, toutes les feuilles sont homogènes, c'est-à-dire que les variables prédictives utilisées permettent de prédire complètement (sur ce fichier de données) si une partie va avoir lieu ou non. (Notons qu'il serait possible de construire l'arbre selon un ordre différent des variables de météo, par exemple en considérant l'humidité plutôt que l'ensoleillement à la première décision). L'arbre se lit intuitivement de haut en bas, ce qui se traduit en termes de règles logiques sans perte d’informations : par exemple, la feuille la plus à gauche se lit : « si ensoleillement = soleil et humidité < 77,5 % alors jouer = oui ».
Utilisation en apprentissage automatique[modifier | modifier le code]
Article détaillé : arbre de décision (apprentissage).Un avantage majeur des arbres de décision est qu'ils peuvent être calculés automatiquement à partir de bases de données par des algorithmes d’apprentissage supervisé. Ces algorithmes sélectionnent automatiquement les variables discriminantes à partir de données non-structurées et potentiellement volumineuses. Ils peuvent ainsi permettre d'extraire des règles logiques de cause à effet (desdéterminismes) qui n'apparaissaient pas initialement dans les données brutes.
Extensions[modifier | modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue pour lister différents formalismes, expliquer en quoi ils sont différents !Certains formalismes alternatifs proposent d'ajouter des règles de transition plus complexes dans chaque nœud.[réf. nécessaire] Par ailleurs, un autre usage en apprentissage automatique consiste à construire non pas un arbre mais une forêt d'arbres de décision. Une décision est alors prise en faisant « voter » l'ensemble des arbres et en choisissant la réponse majoritaire (pour un choix discret) ou la moyenne des réponses (pour une variable continue).
ils ont mis des maths partout les vilains
Forêt d'arbres décisionnels
[ltr] Pour les articles homonymes, voir Arbre (homonymie).
Les forêts d'arbres décisionnels1 (ou forêts aléatoires de l'anglais random decision forest) ont été formellement proposées en 2001par Leo Breiman et Adèle Cutler. Elles font partie des techniques d'apprentissage automatique. Cet algorithme combine les concepts de sous-espaces aléatoires et de bagging. L'algorithme des forêts d'arbres décisionnels effectue un apprentissage sur de multiples arbres de décision entraînés sur des sous-ensembles de données légèrement différents.
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Sommaire
[masquer] [/ltr]- 1Algorithme
- 2Voir aussi
- 2.1Liens externes
- 2.1.1Logiciels
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Algorithme[modifier | modifier le code]
La base du calcul repose sur l'apprentissage par arbre de décision. La proposition de Breiman2 vise à corriger plusieurs inconvénients connus de la méthode initiale, comme la sensibilité des arbres uniques à l'ordre des prédicteurs, en calculant un ensemble de {\displaystyle {B}} arbres partiellement indépendants.Une présentation rapide de la proposition3 peut s'exprimer comme suit :
[/ltr][/size][/ltr][/size][list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]Créer {\displaystyle {B}} nouveaux ensembles d'apprentissage par un double processus d'échantillonnage :
[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]sur les observations, en utilisant un tirage avec remise d'un nombre {\displaystyle {N}} d'observations identique à celui des données d'origine (technique connue sous le nom de bootstrap),
[*]et sur les {\displaystyle {p}} prédicteurs, en n'en retenant qu'un échantillon de cardinal {\displaystyle m<{\sqrt {p}}} (la limite n'est qu'indicative).
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[*]Sur chaque échantillon, on entraîne un arbre de décision selon une des techniques connues, en limitant sa croissance parvalidation croisée.
[*]On stocke les {\displaystyle {B}} prédictions de la variable d'intérêt pour chaque observation d'origine.
[*]La prédiction de la forêt aléatoire est alors un simple vote majoritaire (Ensemble learning).
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Le principal revers de cette méthode est que l'on perd l'aspect visuel des arbres de décision uniques.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Le modèle uplift est une application des forêts d'arbres décisionnels pour la détection des populations sensibles aux opérations de marketing ciblées.Liens externes[modifier | modifier le code]
Logiciels[modifier | modifier le code]
[/ltr][/size][/ltr][/size]- Programme RF original de Breiman et Cutler
- Random Jungle, une mise en œuvre rapide (C++, calcul parallèle, structures creuses) pour des données sur des espaces de grandes dimensions
- Paquetage randomForest pour R, module de classification et de régression basée sur une forêt d'arbres à l'aide de données aléatoires. Basé sur le programme original en Fortran de Breiman et Cutler.
- STATISTICA Forêts Aléatoires est un module dédié de forêts d'arbres décisionnels intégré dans Statistica Data Miner.
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Notes[modifier | modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Random forest » (voir la liste des auteurs).[/ltr][/size][/ltr][/size][list=references]
[*]↑ Robert Nisbet, John Elder, Gary Miner, Handbook for Statistical Analysis And Data Mining, Academic Press, Page 247 Edition 2009
[*]↑ (en) Leo Breiman, « Random Forests », Machine Learning, vol. 45, 2001, p. 5-32.
[*]↑ (fr) Pirmin Lemberger, Marc Batty, Médéric Morel et Jean-Luc Raffaëlli, Big Data et Machine Learning, Dunod, 2015, pp 130-131.
[/list]
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Bibliographie[modifier | modifier le code]
(en) Breiman, Leo, « Statistical Modeling: The Two Cultures », Statistical Science, vol. 16, no 3, 2001, p. 199-231 ([url=http://faculty.smu.edu/tfomby/eco5385/lecture/Breiman's Two Cultures paper.pdf]lire en ligne[/url]).Non mais vraiment partout, oh les s.......cientifiques....
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Heureusement des personnes ont pensé à inventer des trucs, on saurait plus faire des phrases. Une petite marche ? ouais ça c'est une bonne idée (avec ou sans escalier ? et dans quel colimaçon ? non je déconne )
Parfois c'est un peu marqué "la poste" quand même. il faut avoir un mode "besace-no".[/ltr][/size][/ltr][/size]
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
"comme la sensibilité des arbres uniques"
Ca aurait l'air de juste une phrase, limite on ne s'y attarderait même pas et on passerait à une autre.
Le go rythme.
Un rien me fait voyager. Dans mes contrées inexplorées. Et elle l'implora de lui expliquer,
C'était impossible, elle vivait en cruchification.
Chacun son coté cruche et sa direction,
Un chemin selon chacun peut mener partout et vite, ou alors nulle part et au ralenti.
Et puis il y a les marcheurs arrière qui peuvent dire : arrière, y est
On peut le penser si on ne le dit pas, ou pas directement,.
Whaou.
Parfois il y a de ces touts dans des l'air de rien.
Mesure de test de QI à l'envers :
Combien il m'ouvre de tiroirs ?
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Donc
destructuré et intelligent, ça peut ne pas être pareil.
CQSDF
Je crois que j'ai trouvé l'étage où on se croise dans l'ascenseur dans l'immeuble Reste à savoir si on a des choses à se dire.
destructuré et intelligent, ça peut ne pas être pareil.
CQSDF
Je crois que j'ai trouvé l'étage où on se croise dans l'ascenseur dans l'immeuble Reste à savoir si on a des choses à se dire.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
redonc le gars me donne une idée intéressante, je cherche, on en rediscute et il me croit intelligent, c'est con, très con.
Je n'ai pas fini d'être chiante ... si je veux ou si t'es pas sage le monde entier.
Je n'ai pas fini d'être chiante ... si je veux ou si t'es pas sage le monde entier.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Alors il tenta de pénétrer sa :
Certains systèmes RàPC utilisent la logique floue dès le stockage des cas. Ils gèrent des degrés de pertinence et de confiance pour chaque cas. Mais la principale utilisation de la logique floue est faite au niveau de la recherche de cas similaires. Là aussi, les systèmes utilisent les degrés de confiance et de pertinence pour calculer les similarités. Enfin il est aussi possible d’optimiser l’adaptation à l’aide de cette technique.
et finit par conclure qu'elle était un cas avec qui il ne pourrait pas faire de projets....
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Pourvu que personne n'efface Wiki...... des heures d'occupation et d'amusement en prévision
Logique floue[modifier | modifier le code]
La logique floue est utilisée dans les domaines où il est difficile de classifier des objets dans un ensemble ou un autre. Utiliser cette technologie apporte de nombreux avantages aux systèmes RàPC :- Une meilleure gestion de l’imprécision : avec la logique classique, une imprécision peut conduire à ruiner un raisonnement, elle sera en revanche bien tolérée si on utilise la logique floue.
- La traduction des quantificateurs linguistiques en informations numériques utilisables par le système : si la description de cas est textuelle, il y a de fortes chances pour que des caractéristiques soient qualifiées par des quantificateurs tel que « très », « un peu », « environ », etc. Ils seront facilement traduits par une valeur entre 0 et 1.
- La gestion des valeurs continues et réelles facilitées : l’indexation et la recherche de cas sera plus facile à mettre en œuvre.
- L’introduction des notions de confiance et de pertinence : pour chaque information stockée, ou pour chaque caractéristique du nouveau cas, on va utiliser le degré de confiance qu’on a dans l’information et la pertinence. Par exemple, si les informations proviennent d’une source peu fiable, la confiance sera faible. D’une autre manière, la pertinence va représenter l’importance d’une information pour le problème.
Certains systèmes RàPC utilisent la logique floue dès le stockage des cas. Ils gèrent des degrés de pertinence et de confiance pour chaque cas. Mais la principale utilisation de la logique floue est faite au niveau de la recherche de cas similaires. Là aussi, les systèmes utilisent les degrés de confiance et de pertinence pour calculer les similarités. Enfin il est aussi possible d’optimiser l’adaptation à l’aide de cette technique.
Projets à base de raisonnement à partir de cas
et finit par conclure qu'elle était un cas avec qui il ne pourrait pas faire de projets....
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Pourvu que personne n'efface Wiki...... des heures d'occupation et d'amusement en prévision
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Mode humour et auto dérision on :
-ah ben c'est sûr que si tu veux d'abord embrasser le ciel de la connaissance, immense, c'est sûr que tu risque pas d'aller embrasser.... une fille
J'osais à peine le croire, le temps passait si vite et il allait devenir chauve, à Arnèke oh my gode social
-ah ben c'est sûr que si tu veux d'abord embrasser le ciel de la connaissance, immense, c'est sûr que tu risque pas d'aller embrasser.... une fille
J'osais à peine le croire, le temps passait si vite et il allait devenir chauve, à Arnèke oh my gode social
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Il faut sortir du champ ou pas.
NÉDIT WEB > Alain Blanchet : « Guérir, c’est sortir de soi »
Alain Blanchet : « Guérir, c’est sortir de soi »
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NÉDIT WEB > Alain Blanchet : « Guérir, c’est sortir de soi »
Alain Blanchet : « Guérir, c’est sortir de soi »
Propos recueillis par Jean-François Marmion
Article modifié le [size=12]01/07/2016[/size]0 commentaire
L’efficacité des psychothérapies, malgré leurs diversités, repose en grande partie sur l’alliance thérapeutique, libérant elle-même la parole du patient… Ou plus exactement son « dire », selon Alain Blanchet, professeur émérite de psychologie à Paris 8 et auteur de Les Psychologies sont-elles rationnelles ? Dire, faire dire et guérir (PUG, 2016). Tout cela dans un cadre thérapeutique comportant sa part de théâtre, pour mieux sortir de son rôle habituel.
Au début de votre dernier livre, vous qualifiez les différents modèles psychothérapeutiques d'« apnées théoriques ». Que voulez-vous dire exactement ?
D'abord, s'agit-il vraiment de théories ? Oui, peut-être au sens dogmatique ou métaphysique du terme, en tout cas ce ne sont pas des théories scientifiques puisqu'elles ne sont pas fondées sur des faits, mais confirmées par ce qu'elles produisent elles-mêmes comme effets. Il n'y a pas d'oxygène dans ces conceptions ! Comme Wittgenstein, on peut penser que les thérapies reposent sur des mythologies. Par exemple, la psychanalyse est fondée sur un système théorique complexe qui fonctionne bien, mais ce n'est pas une théorie au sens scientifique du terme.
Certaines thérapies comme les TCC ou l’EMDR sont tout de même soucieuses de montrer leur efficacité avec des assises scientifiques solides ?
Ce n'est pas ce que je crois : leur principe actif n'est pas déterminé, ni totalement expliqué. Pourquoi les TCC revendiquent-elles encore cette idée de « schéma dépressogène », dont l’assise scientifique reste à démontrer ? Quant à l’EDMR, il s’agit pour moi d’une version nouvelle, extrêmement technicisée, très efficace, de l'hypnose. Mais sa revendication d'une explication neurologique ne repose sur rien : vous pouvez invoquer le cerveau de la même manière que les Grecs évoquaient les dieux de l'Olympe ! Comment peut-il y avoir autant de théories, de types de psychothérapies différentes, qui amènent globalement les patients à guérir ? Si leur efficacité est bonne et à peu près générale, pourquoi recourir à des explications aussi différentes ?
Les thérapies ont tout de même l’alliance thérapeutique comme dénominateur commun ?
De nombreuses études montrent en effet que la variance des effets produits par les psychothérapies s'explique à peu près à 50 % par des facteurs communs, principalement les caractéristiques des thérapeutes comme la sensibilité, la flexibilité, la capacité de comprendre le point de vue de l’autre… C'est bien de montrer cela, mais ce n'est pas ce qui me paraît le plus important : c'est le type de lien qui prime. Car même les meilleurs thérapeutes sont plus ou moins bons suivant les patients. Parfois, ça ne prend pas : c'est donc l'interaction qu'il faut considérer. Elle est typiquement langagière, le corps en faisant partie. J'insiste moins sur le langage que sur le dire. Ça ne fait pas forcément du bien de parler, ce qui fait du bien c’est de dire, et dire ne peut se faire que dans l'interaction avec autrui. La psychothérapie est un lieu de recherche de vérité de soi, de son rapport à l'autre et au monde. La psychothérapie nous libère de nous-mêmes. Elle apprend à cesser de se chercher.
Le dire peut aider à guérir, mais il peut aussi rendre malade à force de ressasser des culpabilités, des obsessions… Il est à la fois le bourreau et le sauveur ?
Absolument. Le ressassement est extrêmement pathogène, et c'est justement le rôle du thérapeute, par son action dissociative plus ou moins forte, de ne pas laisser le patient se perdre dans sa parole. En déstabilisant cette parole, le thérapeute tend à positionner le patient dans un hors champ de son langage ordinaire.
Vous insistez beaucoup sur ce phénomène de dissociation, justement. Comment le définir, et quel rôle joue-t-il dans le processus thérapeutique ?
En me relisant, je me suis dit que je n'aurais pas dû employer ce terme, utilisé par Bleuler qui y voyait le signe de la schizophrénie : il faudrait plutôt parler de distraction attentionnelle. Quand Rogers dit qu'il est sans intérêt de continuer de discuter sur le problème du patient en tant que tel, il dit que ce n'est pas dans le problème qu'on trouve la solution. Les systémiciens comme Watzlawick et Bateson le disent, eux aussi : il faut sortir du champ pour trouver un autre point de vue, un autre angle. C'est ça, la dissociation. Elle est très claire par exemple dans le traitement hypnotique des patients traumatisés. Une fois l'alliance thérapeutique renforcée, la confiance totale établie, on leur demande de s'imaginer dans un cinéma, et de regarder le film de ce qui leur est arrivé. On peut même leur demander d'être l'opérateur, celui qui se trouve derrière la salle, derrière le petit carré d’où sort la lumière, et de se regarder en train de regarder le film de leur histoire traumatique. Plus on est souffrant, plus on se remet dans les mains de quelqu'un en qui on a confiance, plus facilement on arrive à cette dissociation.
C'est un peu comme la méditation, où vous demande de « dé-fusionner » d’avec vos pensées ?
Exactement. Il est curieux que guérir de soi soit sortir de soi. La dissociation, c'est devenir quelqu'un d'autre qui regarde le soi habituel. C'est un paradoxe. Ce soi souffrant est oublié, il disparaît, il s'évanouit.
La dissociation se trouve aussi à la base de l'état hypnotique : on se retrouve à la fois conscient et spectateur, abandonné le cas échéant aux suggestions du thérapeute.
C'est très étrange, mais je suis toujours surpris par cela. Il existe des niveaux de dissociation, donc d'états hypnotiques, très différents en fonction des personnes. Les thérapeutes pratiquant l'hypnose sont eux-mêmes souvent étonnés. Cela reste un phénomène mystérieux. Pour ma part, je pense que la psychanalyse relève de l'hypnose légère : il s’agit de placer le patient dans une situation où il contrôle moins ses pensées, ses gestes, son corps. Il s'en remet plus ou moins à son thérapeute. Pour les TCC, c'est un peu plus compliqué à cause de leur revendication de l’aspect « éducatif » de la pratique ou du moins de la fonction de désapprentissage. Il n’en reste pas moins que la confiance absolue en quelqu'un est la clé de la cessation des troubles.
On en revient toujours aux vieux débats de la fin du XIXe siècle entre Charcot et Bernheim, hypnose et suggestion. Finalement, une psychothérapie n'est-elle pas juste une suggestion acceptée par le patient ?
Je pense que c'était l'opinion de Freud de soutenir la position de Bernheim même s'il a toujours reconnu Charcot comme son maître. Charcot ne voyait pas forcément dans l'hypnose un effet psychologique, mais plutôt biologique. Le terme de suggestion me gêne quand même. Il voudrait dire qu'on est soumis à l'influence de quelqu'un de charismatique, or les psychothérapies échappent à ce phénomène sectaire précisément parce que l’action du thérapeute consiste aussi à s'effacer en tant que personne impliquée dans la relation. D’où cette aspiration, chez le patient, à trouver une forme de liberté pour soi plutôt que de se soumettre à un autre.
Mais le thérapeute peut-il s'empêcher de faire des suggestions, ne serait-ce que par ses silences ou ses « hmm hmm » ? Il renforce toujours un discours ou un autre, une attitude…
Bien sûr. Mais ça peut presque fonctionner dans les deux sens. Le patient parfois aussi adresse des réflexions qui visent à faire plaisir au thérapeute.
Le patient peut-il alors développer des symptômes pour plaire aux thérapeutes ?
Tout est possible dans le courant de la thérapie.
Vous parlez de la représentation de soi. Quelle est la part de théâtre dans une psychothérapie ? Y a-t-il un rôle, un discours attendu de la part du patient et peut-être celle du thérapeute ?
C'est bien un théâtre, mais très particulier dans lequel on est à la fois spectateur et acteur. On gagne sur tous les tableaux ! C'est un lieu où l’on se rejoue. Les rôles sont vite compris. Par exemple, on peut chercher qui imite qui : au bout d'une quinzaine ou d'une vingtaine de séances, les patients parlent comme leur thérapeute. Mais les thérapeutes, eux, ne changent pas : ils maintiennent leur professionnalisme. C'est un théâtre où petit à petit les rôles et les postures s'ajustent. Mais je ne suis pas sûr que les rôles soient les mêmes dans toutes les obédiences thérapeutiques car elles impliquent des mises en scène différentes.
Qu'appelez-vous les « éternelles mises à jour du soi » ?
Le soi est une notion obscure surtout littéraire. Le soi n'est jamais que l'objet que regarde le moi. Les autres exercent évidemment une influence sur cette perception. Certains patients ne cherchent pas nécessairement leur soi. D'autres ont le sentiment que leur caractère, leur personnalité, sont leur soi, leur petite patrie à eux. Croire en un soi immuable peut relever selon moi de la psychopathologie. Les psychothérapies créent cette possibilité de changement de point de vue ou de regard sur soi.
Être guéri, c'est donc accepter de retrouver une fluidité, de changer ?
Absolument ! Élargir son champ de connaissance des autres et de soi-même, découvrir des mondes nouveaux.
Ce qui est primordial, c'est de lâcher prise en quelque sorte ?
C'est en effet ne plus être dans un rapport au monde de conquête, d'évaluation, de jugement. C'est tout d'un coup retrouver une sorte de liberté sans ruminations et sans projets impossibles. On retrouve de tels préceptes dans beaucoup de philosophies orientales. Il manque aujourd’hui une anthropologie de la psychothérapie, les guérisseurs et les chamanes dans un rapport étroit avec la société et la culture dans laquelle ils vivent, font jouer des ressorts tout à fait efficaces dont les principes actifs ne sont pas très éloignés de ceux de la psychothérapie occidentale. Pour moi le psychothérapeute reste un intercesseur entre le connu et le méconnu, du patient.
http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/alain-blanchet-guerir-c-est-sortir-de-soi_sh_36548
et ne pas rayer le plancher.
Comme les scénarios anticipateurs et en sautant les étapes et les contacts.
J'ai vu une jeune fille en fauteuil moteur près de mon pont levé.
D'un : pensée sur le fait que ce que l'on va appeler ici couramment un normo pensant qui lui ne va pas dépasser souvent le stade de : cette personne est en fauteuil. Point. Sinon c'est la réflexion qui amène à l'émotion.
De deux : Partant sur autre chose, je me voyais partir sur : mais comment je vais faire si un jour je suis handicapée moteur ? avec mon escalier ? début de scénario maladif ? Revenir de suite à l'instant T, il fait beau, il fait chaud, ça n'arrivera d'abord peut être pas et de plus il y a aura des étapes où il y aura de plus des personnes.
C'est très curieux de décortiquer tout cela, je ne me verrai pas expliquer tout ça tous les jours toute la journée à quelqu'un qui ne fonctionne pas comme ça.
Le centre du raisonnement partira donc de l'ascenseur étage 3 parce que ça me rappelle un souvenir sympa de coïncidence.
"comment tu savais que j'habitais au 3 ? "
"moi je ne savais pas mais mon (petit) doigt le savait ? puisqu'au pif c'est sur le 3 qu'il a appuyé au pif."
Le patron de mon salon de coiffure a la même problèmatique de ballon d'eau chaude (mais pas chaude tout le temps hein) que j'ai parfois. Comme quoi lorsqu'on ne coupe pas les cheveux en 4 et qu'on va se faire couper les siens, on peut échanger facilement des idées sur le calcaire.
En partant de l'ascenseur comme point central, la vie et les explications sont plus simples, ou presque.
J'ai pondu aussi un truc de déclinaisons sur la route mais bon je vais l'écrire aujourd'hui, d'autant qu'un sdf qui suivant son processus : pièce ?, clope ? s'est avéré bien moins bête qu'on ne pourrait le penser poussant alors jusqu'au briquet.
Mais, pour voir, je n'en ai qu'un lui dit elle et lui de renchérir : mais vous avez encore au moins un chez vous ? alors je suis partie sur un autre raisonnement.
"qui semble destructuré pour l'un peut l'être bien moins qu'on pourrait le penser". Restructurer sans cadres, je ne vois pas bien ce que cela peut donner.
S'auto poser les quilles et soi même parfois jouer le rôle de la boule en plus
C'est vrai, il ne se passe souvent rien dans la tête d'un doué, c'est vide, c'est creux, aucun mouvement, il plane, il rêve.....
Maintenant il faut que je retrouve qui m'avait mis la vidéo du poulpe, dans le recul, je me dis que c'est dégueulasse pour le crabe. J'avais plus focalisé sur le mouvement du poulpe à l'époque.
Aborder en global ou par le biais d'un détail et de plus négatif qui sait, ce n'est pas du tout pareil.
A Concordia, on ira.
Au début de votre dernier livre, vous qualifiez les différents modèles psychothérapeutiques d'« apnées théoriques ». Que voulez-vous dire exactement ?
D'abord, s'agit-il vraiment de théories ? Oui, peut-être au sens dogmatique ou métaphysique du terme, en tout cas ce ne sont pas des théories scientifiques puisqu'elles ne sont pas fondées sur des faits, mais confirmées par ce qu'elles produisent elles-mêmes comme effets. Il n'y a pas d'oxygène dans ces conceptions ! Comme Wittgenstein, on peut penser que les thérapies reposent sur des mythologies. Par exemple, la psychanalyse est fondée sur un système théorique complexe qui fonctionne bien, mais ce n'est pas une théorie au sens scientifique du terme.
Certaines thérapies comme les TCC ou l’EMDR sont tout de même soucieuses de montrer leur efficacité avec des assises scientifiques solides ?
Ce n'est pas ce que je crois : leur principe actif n'est pas déterminé, ni totalement expliqué. Pourquoi les TCC revendiquent-elles encore cette idée de « schéma dépressogène », dont l’assise scientifique reste à démontrer ? Quant à l’EDMR, il s’agit pour moi d’une version nouvelle, extrêmement technicisée, très efficace, de l'hypnose. Mais sa revendication d'une explication neurologique ne repose sur rien : vous pouvez invoquer le cerveau de la même manière que les Grecs évoquaient les dieux de l'Olympe ! Comment peut-il y avoir autant de théories, de types de psychothérapies différentes, qui amènent globalement les patients à guérir ? Si leur efficacité est bonne et à peu près générale, pourquoi recourir à des explications aussi différentes ?
Les thérapies ont tout de même l’alliance thérapeutique comme dénominateur commun ?
De nombreuses études montrent en effet que la variance des effets produits par les psychothérapies s'explique à peu près à 50 % par des facteurs communs, principalement les caractéristiques des thérapeutes comme la sensibilité, la flexibilité, la capacité de comprendre le point de vue de l’autre… C'est bien de montrer cela, mais ce n'est pas ce qui me paraît le plus important : c'est le type de lien qui prime. Car même les meilleurs thérapeutes sont plus ou moins bons suivant les patients. Parfois, ça ne prend pas : c'est donc l'interaction qu'il faut considérer. Elle est typiquement langagière, le corps en faisant partie. J'insiste moins sur le langage que sur le dire. Ça ne fait pas forcément du bien de parler, ce qui fait du bien c’est de dire, et dire ne peut se faire que dans l'interaction avec autrui. La psychothérapie est un lieu de recherche de vérité de soi, de son rapport à l'autre et au monde. La psychothérapie nous libère de nous-mêmes. Elle apprend à cesser de se chercher.
Le dire peut aider à guérir, mais il peut aussi rendre malade à force de ressasser des culpabilités, des obsessions… Il est à la fois le bourreau et le sauveur ?
Absolument. Le ressassement est extrêmement pathogène, et c'est justement le rôle du thérapeute, par son action dissociative plus ou moins forte, de ne pas laisser le patient se perdre dans sa parole. En déstabilisant cette parole, le thérapeute tend à positionner le patient dans un hors champ de son langage ordinaire.
Vous insistez beaucoup sur ce phénomène de dissociation, justement. Comment le définir, et quel rôle joue-t-il dans le processus thérapeutique ?
En me relisant, je me suis dit que je n'aurais pas dû employer ce terme, utilisé par Bleuler qui y voyait le signe de la schizophrénie : il faudrait plutôt parler de distraction attentionnelle. Quand Rogers dit qu'il est sans intérêt de continuer de discuter sur le problème du patient en tant que tel, il dit que ce n'est pas dans le problème qu'on trouve la solution. Les systémiciens comme Watzlawick et Bateson le disent, eux aussi : il faut sortir du champ pour trouver un autre point de vue, un autre angle. C'est ça, la dissociation. Elle est très claire par exemple dans le traitement hypnotique des patients traumatisés. Une fois l'alliance thérapeutique renforcée, la confiance totale établie, on leur demande de s'imaginer dans un cinéma, et de regarder le film de ce qui leur est arrivé. On peut même leur demander d'être l'opérateur, celui qui se trouve derrière la salle, derrière le petit carré d’où sort la lumière, et de se regarder en train de regarder le film de leur histoire traumatique. Plus on est souffrant, plus on se remet dans les mains de quelqu'un en qui on a confiance, plus facilement on arrive à cette dissociation.
C'est un peu comme la méditation, où vous demande de « dé-fusionner » d’avec vos pensées ?
Exactement. Il est curieux que guérir de soi soit sortir de soi. La dissociation, c'est devenir quelqu'un d'autre qui regarde le soi habituel. C'est un paradoxe. Ce soi souffrant est oublié, il disparaît, il s'évanouit.
La dissociation se trouve aussi à la base de l'état hypnotique : on se retrouve à la fois conscient et spectateur, abandonné le cas échéant aux suggestions du thérapeute.
C'est très étrange, mais je suis toujours surpris par cela. Il existe des niveaux de dissociation, donc d'états hypnotiques, très différents en fonction des personnes. Les thérapeutes pratiquant l'hypnose sont eux-mêmes souvent étonnés. Cela reste un phénomène mystérieux. Pour ma part, je pense que la psychanalyse relève de l'hypnose légère : il s’agit de placer le patient dans une situation où il contrôle moins ses pensées, ses gestes, son corps. Il s'en remet plus ou moins à son thérapeute. Pour les TCC, c'est un peu plus compliqué à cause de leur revendication de l’aspect « éducatif » de la pratique ou du moins de la fonction de désapprentissage. Il n’en reste pas moins que la confiance absolue en quelqu'un est la clé de la cessation des troubles.
On en revient toujours aux vieux débats de la fin du XIXe siècle entre Charcot et Bernheim, hypnose et suggestion. Finalement, une psychothérapie n'est-elle pas juste une suggestion acceptée par le patient ?
Je pense que c'était l'opinion de Freud de soutenir la position de Bernheim même s'il a toujours reconnu Charcot comme son maître. Charcot ne voyait pas forcément dans l'hypnose un effet psychologique, mais plutôt biologique. Le terme de suggestion me gêne quand même. Il voudrait dire qu'on est soumis à l'influence de quelqu'un de charismatique, or les psychothérapies échappent à ce phénomène sectaire précisément parce que l’action du thérapeute consiste aussi à s'effacer en tant que personne impliquée dans la relation. D’où cette aspiration, chez le patient, à trouver une forme de liberté pour soi plutôt que de se soumettre à un autre.
Mais le thérapeute peut-il s'empêcher de faire des suggestions, ne serait-ce que par ses silences ou ses « hmm hmm » ? Il renforce toujours un discours ou un autre, une attitude…
Bien sûr. Mais ça peut presque fonctionner dans les deux sens. Le patient parfois aussi adresse des réflexions qui visent à faire plaisir au thérapeute.
Le patient peut-il alors développer des symptômes pour plaire aux thérapeutes ?
Tout est possible dans le courant de la thérapie.
Vous parlez de la représentation de soi. Quelle est la part de théâtre dans une psychothérapie ? Y a-t-il un rôle, un discours attendu de la part du patient et peut-être celle du thérapeute ?
C'est bien un théâtre, mais très particulier dans lequel on est à la fois spectateur et acteur. On gagne sur tous les tableaux ! C'est un lieu où l’on se rejoue. Les rôles sont vite compris. Par exemple, on peut chercher qui imite qui : au bout d'une quinzaine ou d'une vingtaine de séances, les patients parlent comme leur thérapeute. Mais les thérapeutes, eux, ne changent pas : ils maintiennent leur professionnalisme. C'est un théâtre où petit à petit les rôles et les postures s'ajustent. Mais je ne suis pas sûr que les rôles soient les mêmes dans toutes les obédiences thérapeutiques car elles impliquent des mises en scène différentes.
Qu'appelez-vous les « éternelles mises à jour du soi » ?
Le soi est une notion obscure surtout littéraire. Le soi n'est jamais que l'objet que regarde le moi. Les autres exercent évidemment une influence sur cette perception. Certains patients ne cherchent pas nécessairement leur soi. D'autres ont le sentiment que leur caractère, leur personnalité, sont leur soi, leur petite patrie à eux. Croire en un soi immuable peut relever selon moi de la psychopathologie. Les psychothérapies créent cette possibilité de changement de point de vue ou de regard sur soi.
Être guéri, c'est donc accepter de retrouver une fluidité, de changer ?
Absolument ! Élargir son champ de connaissance des autres et de soi-même, découvrir des mondes nouveaux.
Ce qui est primordial, c'est de lâcher prise en quelque sorte ?
C'est en effet ne plus être dans un rapport au monde de conquête, d'évaluation, de jugement. C'est tout d'un coup retrouver une sorte de liberté sans ruminations et sans projets impossibles. On retrouve de tels préceptes dans beaucoup de philosophies orientales. Il manque aujourd’hui une anthropologie de la psychothérapie, les guérisseurs et les chamanes dans un rapport étroit avec la société et la culture dans laquelle ils vivent, font jouer des ressorts tout à fait efficaces dont les principes actifs ne sont pas très éloignés de ceux de la psychothérapie occidentale. Pour moi le psychothérapeute reste un intercesseur entre le connu et le méconnu, du patient.
http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/alain-blanchet-guerir-c-est-sortir-de-soi_sh_36548
et ne pas rayer le plancher.
Comme les scénarios anticipateurs et en sautant les étapes et les contacts.
J'ai vu une jeune fille en fauteuil moteur près de mon pont levé.
D'un : pensée sur le fait que ce que l'on va appeler ici couramment un normo pensant qui lui ne va pas dépasser souvent le stade de : cette personne est en fauteuil. Point. Sinon c'est la réflexion qui amène à l'émotion.
De deux : Partant sur autre chose, je me voyais partir sur : mais comment je vais faire si un jour je suis handicapée moteur ? avec mon escalier ? début de scénario maladif ? Revenir de suite à l'instant T, il fait beau, il fait chaud, ça n'arrivera d'abord peut être pas et de plus il y a aura des étapes où il y aura de plus des personnes.
C'est très curieux de décortiquer tout cela, je ne me verrai pas expliquer tout ça tous les jours toute la journée à quelqu'un qui ne fonctionne pas comme ça.
Le centre du raisonnement partira donc de l'ascenseur étage 3 parce que ça me rappelle un souvenir sympa de coïncidence.
"comment tu savais que j'habitais au 3 ? "
"moi je ne savais pas mais mon (petit) doigt le savait ? puisqu'au pif c'est sur le 3 qu'il a appuyé au pif."
Le patron de mon salon de coiffure a la même problèmatique de ballon d'eau chaude (mais pas chaude tout le temps hein) que j'ai parfois. Comme quoi lorsqu'on ne coupe pas les cheveux en 4 et qu'on va se faire couper les siens, on peut échanger facilement des idées sur le calcaire.
En partant de l'ascenseur comme point central, la vie et les explications sont plus simples, ou presque.
J'ai pondu aussi un truc de déclinaisons sur la route mais bon je vais l'écrire aujourd'hui, d'autant qu'un sdf qui suivant son processus : pièce ?, clope ? s'est avéré bien moins bête qu'on ne pourrait le penser poussant alors jusqu'au briquet.
Mais, pour voir, je n'en ai qu'un lui dit elle et lui de renchérir : mais vous avez encore au moins un chez vous ? alors je suis partie sur un autre raisonnement.
"qui semble destructuré pour l'un peut l'être bien moins qu'on pourrait le penser". Restructurer sans cadres, je ne vois pas bien ce que cela peut donner.
S'auto poser les quilles et soi même parfois jouer le rôle de la boule en plus
C'est vrai, il ne se passe souvent rien dans la tête d'un doué, c'est vide, c'est creux, aucun mouvement, il plane, il rêve.....
Maintenant il faut que je retrouve qui m'avait mis la vidéo du poulpe, dans le recul, je me dis que c'est dégueulasse pour le crabe. J'avais plus focalisé sur le mouvement du poulpe à l'époque.
Aborder en global ou par le biais d'un détail et de plus négatif qui sait, ce n'est pas du tout pareil.
A Concordia, on ira.
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Ajoutée le 21 oct. 2015
Vivre avec une maladie mentale est un combat de tous les jours contre soi-même. Olivier Delacroix part à la rencontre d'hommes et de femmes qui sont bipolaires, schizophrènes, victimes de Troubles Obsessionnels Compulsifs, ou même d’Alzheimer. Ils ont accepté de lui décrire leur monde intérieur. Mais chacun d'entre eux a réussi à garder le contrôle de sa vie et de son destin... Toutes les informationshttp://www.france2.fr/emissions/dans-...
Vivre avec une maladie mentale est un combat de tous les jours contre soi-même. Olivier Delacroix part à la rencontre d'hommes et de femmes qui sont bipolaires, schizophrènes, victimes de Troubles Obsessionnels Compulsifs, ou même d’Alzheimer. Ils ont accepté de lui décrire leur monde intérieur. Mais chacun d'entre eux a réussi à garder le contrôle de sa vie et de son destin... Toutes les informationshttp://www.france2.fr/emissions/dans-...
- Spoiler:
Ajoutée le 13 mai 2016
Une personnalité est une combinaison de caractéristiques émotionnelles, d'attitude et de comportement d'un individu. Elle a suivi tout un parcours déterminé par les idées des siècles qu'elle traversait et encore aujourd'hui il serait difficile de trouver un concept plus solidaire des écoles et des attitudes des auteurs qui en font usage. Il existe au moins deux approches différentes de la personnalité : les théories des types et les théories des traits (en).
Depuis quelques décennies, l'éthologie montre l'existence de personnalité chez certains animaux (oiseaux et mammifères notamment), personnalité qui via des comportements individuels affectent le rôle de l'individu et parfois du groupe dans l'écosystème et donc leurs perspectives de survie et in fine d'évolution. Les chercheurs tentent de quantifier et qualifier la personnalité animale notamment au sein de grands groupes ou colonies chez des espèces aussi variées que des singes, salamandres, poissons (épinoches), lézards et même chez des araignées pour notamment mieux comprendre comment des traits persistants de personnalités persistent (et comment ils pourraient alors conduire à des phénomènes de spéciation ou d'adaptation), et le rôle écoépidémiologique ou de diffusion d'une information qu'ils pourraient avoir.
L'étymologie permet de mieux en appréhender le sens : Persona, terme latin dérivé de l'étrusque ou le grec ancien προσοπων, désigne le masque de théâtre antique grec, qui était l'interface entre l'acteur, son rôle, et le public. Artifice d'un théâtre d'effigie il présentait les trois particularités suivantes :
Grâce au masque le public devait pouvoir prédire l'action du comédien.
Il y avait un nombre défini de masques possibles.
Chaque acteur n'avait le droit d'utiliser qu'un seul masque par représentation.
Aujourd'hui l'idée générale qui ressort des différentes visions de la personnalité est qu'elle est l'ensemble des comportements qui constituent l'individualité d'une personne. Elle rend compte de ce qui qualifie l'individu : permanence et continuité des modes d'action et de réaction, originalité et spécificité de sa manière d'être. C'est le noyau relativement stable de l'individu, sorte de synthèse complexe et évolutive des données innées (gènes) et des éléments disponibles dans le milieu social et l'environnement en général. Judith Rich Harris énonce que d'après les études, la personnalité provient à 50% de la génétique (comportement inné), 10% de l'environnement partagé avec les parents (comportement acquis) dont les parents eux-mêmes et 40% de facteurs inexpliqués2.
La connaissance de la personnalité est souvent un enjeu important qui regroupent des valeurs et des normes en se figurant dans des codes notamment dans une organisation qui permet de prévoir avec une marge d'erreur limitée le comportement de la personne dans des situations ordinaires, par exemple professionnelles. Elle est aussi l'objectif de la connaissance de soi.
Les techniques modernes d'évaluation personnelle en ligne permettent maintenant des analyses plus globales qu'autrefois. La théorie sous-jacente est celle de l'interprétation intelligente et immédiate.
Tempérament, caractère et personnalité:
Il peut être utile de distinguer tempérament, caractère et personnalité.
La notion délicate de personnalité est parfois mise en rapport avec celle de caractère. Ce dernier désigne habituellement les façons d'agir et les attitudes qui sont propres à un individu et qui permettent de le distinguer des autres. Cette distinction est particulièrement utilisée par la caractérologie. Longtemps synonyme de personnalité, le terme de caractère n'est plus guère utilisé en psychologie et par les auteurs car il est associé à des connotations morales, et fait référence à un jugement de valeur souvent négatif : « mauvais caractère », « caractère de cochon ».
Il faut tout de même signaler que, dans son modèle de la personnalité, Cloninger intègre la dimension de caractère. Alors opposé au tempérament, le caractère correspondrait aux « dimensions de la personnalité déterminées par l'apprentissage social et l'apprentissage cognitif » : il ne serait donc pas influencé par des facteurs héréditaires. Le tempérament fait référence aux correspondances physiologiques du caractère plus directement lié à la tradition morphopsychologique antique (théorie des humeurs) ou constitutionnelle moderne.
Dans les théories de psychologie sociale (Charles Osgood, par exemple), un trait de personnalité est un adjectif qui décrit un comportement, des états affectifs, mais aussi des formulations sur la valeur des individus...
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Idéalement, pour bien traiter d’un sujet, il faudrait pouvoir pénétrer au cœur de la matière : prendre à bras le corps le domaine de connaissance en question ; maîtriser au même moment les nanoparticules, les composants ultimes de la matière. Mais, s’en tenir à l’enveloppe est la contrainte de notre époque : parvenir à lire ne serait-ce que le libellé du sujet sera déjà bien.
Les surdoués ordinaires : voilà de prime abord un heureux oxymore, n’est-ce pas ? Un peu comme cette banalité du mal qu’une Hannah Arendt avait vu concentrée dans l’individu Eichman. Mais, cette alliance de termes n’est à la vérité pas même un oxymore. C’est le mot ‘‘surdoué’’ lui-même qui est vicié. S’il prête à confusion comme nous le verrons, il est lui-même, il est en lui-même une erreur. Aussi, s’il faut en finir avec les surdoués, c’est aux deux sens de l’expression. Pour en finir avec les Jeux Olympiques, a publié le journaliste sportif Olivier Villepreux[3] : ils ne méritent plus d’exister et leur suppression s’impose. Pour en finir avec la droite[4] : son auteur, Roland Hureaux montre qu’il convient de s’entendre une fois pour toute sur son plus petit commun dénominateur[5]. C’est donc à un travail de taxinomie – cet art de désigner les choses par leurs noms (qu’avant Camus, Platon et Confucius recommandaient déjà) – que nous invitent les trois livres en exergue, éclairés par quelques autres. Ils déblayent le terrain ainsi que l’on dit en homéopathie. Entrons donc en terrain, en terrain de connaissance. Roland Hureaux, qui prépare un livre sur la gnose et les gnostiques pour la Librairie académique Perrin, y découvrirait la gnose originelle, spécieuse mais très peu orgueilleuse qui, en des temps d’avant le Temps, voulait, sans en être consciente, mettre en œuvre le programme de Stendhal : la démocratisation du génie[6]. L’auteur enchaînerait avec Raymond Ruyer et le mouvement de la Gnose de Princeton, une époque, pourrait écrire Alain Besançon, où la gnose était innocente comme l’enfant, en un mot, pleines d’idées mais sans aucune derrière la tête, où elle n’osait (et ne voulait) pas même se dire une science, moins encore une hideuxologie.
Le critère, c’est la troposphère.
Et, en guise d’introduction, abordons la troposphère. La troposphère, pas la stratosphère. C’est ce que ne voulait pas comprendre le juge Scalia, appelé à statuer sur la demande de douze états fédérés américains à l’encontre de l’Agence fédérale de l’environnement à laquelle ils faisaient grief de ne pas avoir pris des mesures afin de réguler le dioxyde de carbone. En filigrane :
[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 15px; margin-left: 20px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 15px; vertical-align: baseline; list-style-position: outside; list-style-image: none; color: rgb(0, 0, 0); font-family: Garamond,"][*]l’effectivité du réchauffement climatique,
[*]la main de l’homme, à son origine.
[/list]
Imitant Arletty, Antonin Scalia s’exclamat en substance ‘‘Troposphère, troposphère ! Est-ce que j’ai une gueule de troposphère ? Stratosphère ou troposphère, peu importe. Je vous dis que je n’y comprend que goutte !’’ Or, c’était là toute l’affaire : si c’était le Soleil qui était cause du réchauffement global, la stratosphère (la partie haute de l’atmosphère) eut été également réchauffée. Or ce n’était pas le cas, seule la partie basse de l’atmosphère voyait sa température augmenter notablement et s’étendre. Autrement dit, selon les tenants de cette thèse, la troposphère, définie par sa température même, s’étend en altitude. C’est là l’indice fort que ce sont bien pour l’essentiel les gaz à effet de serre piégés dans la basse atmosphère qui sont cause du réchauffement. On s’accordera avec un bon historien du climat comme Emmanuel Leroy-Ladurie : à plus ample informé, le lobbying du réchauffement est peut-être moins idéologique et plus scientifique qu’il n’en donne l’impression. Retenons seulement à ce stade de notre exposé que la validation de la thèse de l’origine humaine du réchauffement climatique n’a guère de sens si elle dit ne reposer que sur l’examen de l’atmosphère[7].
Pas plus que ne le fait le terme ‘‘atmosphère’’ relativement à la question du réchauffement climatique, celui de ‘‘surdoué’’ ne suffit à rendre compte et de leur existence et des particularités de celle-ci.
Feue la vitamine F.
Semblable confusion sémantique a pu régner en médecine nutritionnelle si l’on en revient à l’histoire de notre vieille vitamine F. Lesdits surdoués éprouveront une certaine affinité avec ce que recouvre la notion de vitamine qui ne vise rien moins que ces acides aminés constituants de la «soupe primitive» à l’origine de la vie. Il y a une trentaine d’années, on regroupait encore sous la prétendue vitamine F l’ensemble des acides gras essentiels (AGE) polyinsaturés, soit l’acide linoléique, chef de file de la famille oméga 6 (huiles de tournesol, de maïs), l’acide gamma-linolénique, de la même famille (huiles d’onagre, de bourrache) et l’acide alpha-linolénique (huiles de noix, colza, lin), de la famille oméga 3, elle-même subdivisée en DHA et en EPA[8]. Toutefois, il était apparu que le regroupement de ces AGE sous le même nom de vitamine F était plus qu’inopérant : fautif. Outre leurs fonctions différentes, ils ne pouvaient être mis sur un même plan. Préconiser à un patient d’ingérer plus d’aliments riche en vitamine F n’avait pas grand sens. Pas même ne pouvait-on parler de vitamines du groupe F comme il existe les vitamines du groupe B. En gros, on s’accorde de nos jours à privilégier les apports en oméga 3 et à minorer ceux en oméga 6. DHA et EPA huilent les synapses, assouplissent nos dures cervelles, dérouillent les neurones. Ils sont notre ancienne huile de foie de morue, notre ‘‘phosphore’’ moderne. Observons que pareil distinguo pourrait être appliqué aux graisses saturées. Elles ne sont pas forcément nocives. Il y a plusieurs sous-catégories de graisses saturées comme il y en a de polyinsaturées. Le beurre cru a bien des vertus.
Les personnes qui phosphorent sont grandes consommatrices de DHA et d’EPA. Une confirmation pourra nous en être apportée dans le fait que bien des mammifères, en particulier les crustacés, sont beaucoup plus riche en ces AGE que d’autres. La raison pourrait en être que ces derniers usent de synapses électriques dépourvues de toute médiation chimique : leurs neurotransmetteurs n’ont donc pas besoin de ce lubrifiant, ce qui pourrait être la cause de son accumulation dans l’organisme de l’animal
Alliées à la tradition, c’est en médecine, particulièrement en médecine nutritionnelle que la science et l’innovation s’analysent peut-être comme les plus prometteuses, les moins prométhéennes (ce qui signifie les plus naturelles).
Il en sera à l’avenir des surdoués comme de la vitamine F. Le terme – non la notion – sera tombé en désuétude. Car l’on aura sérié les concepts, sub-divisé les catégories. Bref, en finir avec les surdoués, c’est d’abord les définir, affiner leurs caractères, dégager leur air de famille. Le problème, c’est qu’il n’y a peut-être pas qu’une seule famille,- et, pire, que ces familles ne procèdent sans doute pas de la même souche.
Aux origines d’un mot.
Comme Konrad Lorentz, Rémy Chauvin faisait partie de ces savants dits originaux (si tant est qu’à y bien réfléchir, il puisse se concevoir des savants qui ne le seraient pas). De l’éthologie à l’étiologie, il n’y a à la vérité pas même la différence d’une lettre : Les surdoués (Stock), qu’il fit paraître au tout début du septennat révélait qu’il fallait s’entendre sur les termes avant de pouvoir suspecter le méprisant Giscard (Le Canard enchaîné) d’en être un. ‘‘Surdoué’’, VGE l’était-il ?
En effet, Chauvin, synthétisant les recherches, montrait qu’il existait formellement et substantiellement deux types préalables de ‘‘surdoués’’. Le premier type se rattache littérairement, philosophiquement et dans tous les autres domaines au classicisme, à la raison, à l’ordre, à la logique, aux notions de surface plane ; ceux là grosso modo appliquent le discours de la méthode dans tous les domaines de la vie, y compris amoureux. Béatrice Millêtre la bien nommée les qualifient de neurogauchers[9]. Ce sont donc les quidams dit ‘‘brillants’’ dans leur expression verbale (voire, mais à moindre degré, écrite) de l’espèce classique. On les repère sur un critère chiffré : celui qui tourne autour d’un quotient intellectuel de 130 selon les différentes échelles de Wechsler. C’est l’intellect, seul, froid, rationnel qui ratiocine et rationalise qui, ici, en théorie domine. Il donne un individu plutôt d’apparence équilibré, mesuré (lui-même mesurant selon mètre-étalons conventionnels) et qui a les pieds sur terre. Sur le plan théorique des affinités (ce qui n’est pas l’appartenance) sociologiques, notre surdoué classique est bourgeois, avec tout ce que cette fameuse appellation peut comporter positivement et négativement. Notre surdoué classique en définitive aime et sait gérer, son cerveau et ses finances.
Dès 1974, il n’était associé aucune particularité remarquable à ces personnes atteignant un QI plus ou moins égal à 130 (ce qui ne signifie pas qu’ils puissent être pourvus de qualités que ne détiennent pas leurs collègues) : c’est là le surdoué brut de fonderie dira-t-on, l’expression ‘‘égal à lui-même’’ étant en outre en l’espèce appropriée : la variation (quelle qu’en soit le domaine, l’humeur par exemple) n’étant pas son fort.
Cependant, le livre de Chauvin apportait du neuf : il révélait l’existence d’une nouvelle espèce de surdoué dont le seul point commun avec le SOF (le surdoué froid, classique, ancien, déjà répertorié) était plus ou moins le score du QI. En effet, ce qui caractérisait cette seconde espèce était la créativité, et la créativité de ces sujets était corrélée à un QI approchant le score de 130. Précisément, disait-on déjà à l’époque, « jusqu’à un niveau de QI égal à 120, la corrélation entre intelligence (évaluée par QI) et créativité est très forte. Au-dessus, elle diminue rapidement. » Voici quelques unes des caractéristiques décelés alors et transcrites du langage de l’époque :
« Ces enfants créatifs font montre de difficultés d’adaptation évidentes[10]. D’une façon générale, ils déroutent leur entourage. Précocité surtout manifeste dans le domaine de la lecture : ils ‘‘dévorent’’. Doués d’un fort sens de l’humour, bien décidés à ‘‘ne rien faire comme les autres’’, ils empruntent dans leur façon de raisonner des ‘‘raccourcis’’ qui surprennent et font preuve à tout moment d’une ‘‘malice’’ [taquin, pince-sans-rire, caustique, joueur] et d’une désinvolture qui agacent. Les professeurs les apprécient ou les exècrent. Non-conformistes, avec tout ce que cela comporte de brillant, de charme, mais aussi de fragilité. Inquiets et même anxieux, ayant tendance à vivre en solitaire, ils sont enclins à une ‘‘fraternelle’’ et dangereuse indulgence pour tout ce qui sort de la norme et alimente leurs fantasmes que leur imagination ne crée que trop facilement. ‘‘Révolutionnaires’’ de cœur et vulnérables dans l’âme, ils ont aussi tendance à se décourager. »
Et, en un résumé, certes très grossier, on distinguait déjà en eux, à l’époque : ‘‘anxiété, insécurité, sentiment d’isolement, désir de lire sans cesse, préférence pour l’auto-direction’’.
En quarante ans, le portrait de ces nouveaux surdoués, désignés créatifs, s’est très notablement enrichi. Jeanne Siaud-Facchin, dans L’enfant surdoué et dans un autre livre sous-titré L’adulte surdoué (Odile Jacob), Monique de Kermadec, dans L’adulte surdoué (Albin Michel), en offrent à ce jour la caractérisation la plus aboutie. A charge pour elles de ne pas se disperser en se concentrant uniquement (la redondance n’est qu’apparente) sur son approfondissement. Le génial, pas seulement le diable, se niche dans les détails : il y a environ 15% de différences (ajoutées ou contradictoires) entre les constations propres à chacune d’entre elles. Il semblerait que, par l’indication de certains caractères ou traits de comportement, Kermadec ‘‘tire’’ le surdoué créatif vers des caractéristiques ressortissant au génie tandis que Siaud-Facchin mentionne par allusion, sans peut-être suffisamment insister, que l’état de créativité constante, qui lui est inhérent, retrouvé chez le SOC (surdoué ordinaire dit chaud, le créatif, distinct du SOF dit froid ou classique) n’est pas sans rappeler le phénomène du génie, lequel, lorsqu’il est mis en œuvre[11], actionne, et à un degré supérieur, un processus retrouvé chez lehyp.i.e.[12] au quotidien. Réciproquement, de façon usuelle, le hyp.i.e. émet sur des fréquences vibratoires ponctuellement retrouvées au cœur du processus créatif du génie répertorié[13].
Le surdoué ordinaire classique, le SO froid (SOF) navigue en géométrie euclidienne, trace des plans (et des plans de carrière), passe d’un point à un autre en traçant une droite (éventuellement, mais c’est plus rare, en vous en fichant une s’il est contrarié). Moralement, il est kantien, ce qui implique qu’il encourt ce reproche que leur faisait Péguy : «ils ont les mains blanches mais ils n’ont pas de mains.»
Le SO chaud (SOC) plonge dans la physique quantique (et il ne connaît de ‘‘kantique’’ que les chants religieux.) C’est naturellement un créatif, parfois un mystique en raison de son intuition très poussée. Et, s’il tire des plans, on lui rétorquera souvent que ce sont des plans sur la comète. Quant il ratiocine, c’est plutôt du côté de Platon (le ciel des Idées) que d’Aristote (qui a le doigt pointé vers la terre.)
Le SOF, ‘‘brillant bosseur’’, travaille ; le SOC est travaillé (la pensée creuse son sujet, le ravine de l’intérieur et, si la phrénologie de Franz Gall, la physiognomonie de Lavater avaient été vérifiées, ses bosses, comme celles d’un Paul Valéry, l’eussent alors fait prendre pour une vraie tête de litote,- même s’il a le tort de ne pas toujours suivre ce dernier qui conseillait qu’ ‘‘entre deux mots, il faut choisir le moindre’’.)
Le SOF est doué pour ce qui se rattache à l’epimethe (avec un sens restrictif de l’étymologie), à la vérification de procédure (la forme). Le SOC se meut dans la participation (organique, sensorielle, sensitive) à la (recherche de la) vérité (le fond). Curieusement, on s’aperçoit que le sens commun invite ici à suivre une fausse piste, celle de l’opposition – factice donc – entre SOF/orthodoxe et SOC/hétérodoxe. Sur les registres intellectuel et moral par exemple, l’investigation montre que le SOC tient toujours ensemble l’orthodoxe et le paradoxe. Tinoco aborde, en employant (et en ployant !) d’autres termes, cette question.
Dans la dernière post-face en date de La Querelle des universaux – De Platon à la fin du Moyen-Âge[14] devenu un classique, Alain de Libera exprime bien ce travail de ‘‘vérification viscérale’’ que le SOC, alias hyp.i.e., tend à réaliser, à son échelon et en relation avec la tâche qu’il occupe : « La tâche du philosophe-archéologue ne peut […] se borner à exhumer une thèse, pour l’étudier, l’évaluer, la discuter de manière atomistique, il doit ‘‘réeffectuer’’ son questionnaire d’origine de manière holistique et, littéralement, repenser cette pensée, dans et avec l’ensemble à laquelle elle appartient : l’ensemble lui-même doit être réeffectué, tout l’ensemble, si compliqué ou intriqué soit-il, pour, le cas échéant, faire ensuite l’objet d’une prise de position, d’une réfutation ou d’une critique ponctuelle, voire globale. »
Résumons à ce stade : il y a concomitance chez le SOC entre émotivité/sensibilité et intelligence au sens de créativité puisque, l’avons-nous vu, au-delà d’un QI de 125-130, la créativité (évaluée plus précisément par certaines des épreuves le la WAIS) tend à plafonner. Concomitance n’est pas synonyme de correspondance au degré près, surtout lorsque les données comparées ne sont pas identiques. Ainsi, chez le SOF, le degré dehypisme (en i – tel qu’il est « mesuré » sur l’échelle WAIS – ou en e , si tant est qu’il est distinguable en interne) (voir plus loin) peut varier, sans qu’il y ait a priori correspondance de variation entre les deux composantes.
Par contre, chez le SOF, on ne rencontre pas de sensibilité qui lui serait particulière, seule la WAIS a priori le détermine, l’étude clinique plus poussée du sujet a posteriori ne révélant pas qui plus est son rattachement au type SOC.
Gauvrit et le surdoué ordinaire.
C’est l’homme en gris par excellence, qui longe les murs ; c’est le soldat, ceint de ces armes banales qui ont noms système nerveux et cervelle, c’est le membre d’une cinquième colonne sans intention autre que de faire avancer le Schmilblick. Pourtant, du surdoué, le titre du livre de ce jeune chercheur qui, d’une part, n’est pas dépourvu de certaines des qualités (au sens de caractéristiques) qu’il étudie chez le SO, d’autre part, reconnaît lui-même que la validation académique de ses compétences en linguistique et communication est exagérée (surtout en regard des matières qu’il possède vraiment) – remarque qui n’est pas sans analogie avec la possible inadéquation du principe d’études statistiques en ce qui concerne la vérification des caractères constitutifs du SO – pourtant, disions-nous, dudit surdoué, le titre du livre offre une image si ce n’est en forme d’oxymore, pour le moins contrasté. Car, en réalité, examinée sous tous les angles, fouillée dans les recoins si ce n’est de son corps, du moins de son esprit, toisée (dans les deux sens du terme) de bas en haut et de long en large, l’existence même d’un type ‘‘surdoué’’ apparaît de prime abord remise en cause.
On sait que de deux mots successifs qui ont sens, très souvent on a affaire à un substantif adjectivé suivi d’un adjectif substantivé… ou l’inverse : partie adverse au lieu d’adversaire[15], communauté ecclésiale à la place d’Eglise[16], assemblée parlementaire pour parlement[17], par exemple.
Mais, dans le cas du ‘‘surdoué ordinaire’’, on peut se poser la question de savoir si, certes, l’auteur ne veut pas tout d’abord signifier par là que les surdoués sont, de fait, à l’expérience, individualités qui seraient ordinaires (au sens étymologique de : gens qui ne sortent pas de l’ordinaire) mais si, en outre et parallèlement, il ne nous parle pas avant tout de gens presque banals, qui auraient quelques particularités, au reste plus ou moinsstatistiquement établies. On a compris que, naturellement, et à bon droit, comme tout savant (dans le bon et vieux sens de ‘‘sachant’’, d’homme de l’art, qui possède jusqu’à la moelle un savoir, un savoir-faire et en est féru) s’inscrivant dans la lignée de la méthode expérimentale promue par Claude Bernard, le dernier adverbe se confond avec scientifiquement. Non seulement, il en est le synonyme, mais la statistique (qu’on peut qualifier de science du dénombrement), la statistique appliquée aux sciences cognitives (lesquelles s’avèrent aujourd’hui devoir être surtout neuro-cognitives) est sa matière. Plus encore, l’auteur considère que ce type d’approche est bien le seul valable, valide, scientifique (rappelons une fois encore que les trois adjectif dans le vocabulaire positiviste des sciences dites exactes sont synonymes) en matière d’étude desdits ‘‘surdoués’’. L’auteur ne cache au reste pas son jeu puisqu’il écrit en toutes lettres qu’il « adopte un point de vue rationaliste et résolument scientifique.» . Le fait que l’ouvrage soit publié sous la direction scientifique de Gérald Bronner conforte la ligne retenue.
Ainsi, Nicolas Gauvrit va-t-il compiler analyses et méta-analyses en la matière… et voir ce que donne les chiffres tout en ayant pris soin de vérifier au préalable leurs valeurs formelles (par exemple, le nombre d’enfants dits précoces suivis, la durée de l’étude etc).
Revenons sur nos pas. Le titre de l’ouvrage est fait pour surprendre. Mais il le fait à bon droit : les surdoués sont en effet gens ordinaires. Ils sont même, sociologiquement et au quotidien, ordonnés à l’ordinaire. C’est là une nécessité pour leur survie, pour leur adaptation à leur environnement humain : socialement, l’originalité n’est acceptable, n’est supportable à l’entourage qu’à la condition que sa manifestation plein et entière ne soit qu’occasionnelle. En d’autres termes, il leur faut se couler dans le moule ambiant. Mais, on l’aura compris, les mots sont précis : l’originalité propre au surdoué[18], puisqu’elle ne lui est pas surajoutée, qu’elle lui est constitutive, est permanente. Aussi, hors ce qu’on peut qualifier, en termes lourds mais parlant, d’épisodes d’expression expresse de son être véritable, notre SO va conserver un quant-à-soi (mais un Kant qui, en l’occurrence, a des mains et parle avec elles). Ainsi, la spécificité du SO s’expose-t-elle [le verbe n’étant pas le moins du monde synonyme de : s’exprimer, s’épanouir] malgré lui, à tous instants, même quand il est coi ou dort. On sait que la bipolarité n’est pas sans évoquer certains aspects de la vie du SOF. Plus exactement, notre individu banal (on allait écrire bancal), notree SOF caché qui courre les rues et pas seulement elles, peut-il ressembler à un vrai bipolaire. La confusion est encore plus probable si, comme le rappelle Tinoco, rien n’empêche un SOF d’être affecté aussi de bipolarité[19]. Les difficultés taxinomiques augmentent encore si l’on sait que la psychiatrie non au fait des dernières recherches en la matière peut à tort discerner de l’hypomanie là où un sujet ne fait montre que de certaines particularités propres au SOF.
Il se pose donc une question de méthode.
A supposer que tous les sujets que Gauvrit recouvre sous le vocable de ‘‘surdoués’’ forment un ensemble à tous points de vue homogène au départ dont il ne s’agirait que de vérifier ‘‘scientifiquement’’ l’effectivité des attributs que la littérature psychologique et neurocognitive leur imputent, il faudrait en premier se poser la question de la pertinence de la méthode d’examen qu’il leur fait subir. Remarquons qu’est recevable l’objection qui consiste à répondre qu’il n’y a pas lieu d’en discuter. D’une manière extrêmement générale, il est indéniable que toutes assertion prétendant à la vérité ou, plus précisément, à l’exactitude au sens factuel (adéquation et de l’esprit et du nom que donne l’esprit à la chose visée) doit passer sous les fourches caudines de la méthode expérimentale de Claude Bernard, doit, dans les deux sens du verbe, se faire toiser par les instruments de validation, de mesure (au sens large) de l’assertion, c’est-à-dire de la théorie proposée. Ce dont vous parlez existe-t-il et existe-t-il sous les qualificatifs avec lesquels vous les désignez ? On rejoint là un thomisme de bon aloi et, à l’intérieur de la querelle des Universaux, le réalisme qui va de pair.
Mais, sans que ce soit ici le lieu d’en discuter plus amplement, il apparaît évident qu’en la matière d’une scienceassise entre deux chaises (celle des sciences dites exactes et celle des sciences dites humaines), telle que la psychologie, les instruments classiques de mesure sont d’un maniement très malaisé.
Ils le sont plus encore lorsqu’il s’agit de partir à la recherche d’un profil en psychologie, de discerner parmi la multitude des traits de toute dimension, de toute longueur, largeur, hauteur et profondeur, ceux destinés à être identifiés puis réunis et qui donneront naissance à un portrait non seulement de face mais, tant faire ce peut (etcela ne peut être en l’état des connaissances) en trois dimensions. Nos surdoués ordinaires sont pour le moment des fantômes qui, matériellement et (donc) formellement (taxinomie), prennent peu à peu consistance. Et c’est en premier lieu la bonne vieille clinique qui leur donne progressivement leurs lettres, qui leur donne droit de cité et droit d’être cité (c’est-à-dire identifié, désigné comme tel).
Les travaux d’un Nicolas Gauvrit viennent en deuxième vague. Celle-ci entend valider, ou non, le bien-fondé des observations de la clinique. Fait – ô combien ! – de chair et de nerfs, ledit surdoué n’en est pas moins unmatériau qui ne se prête guère à la mesure : il est , il est là souvent quand on ne l’attend pas, quand on ne l’entend pas ; il naît souvent sans que l’on ne l’aie vu, c’est-à-dire à la lettre et au sens tactile de l’expression : sans considération. Pour comprendre l’inadéquation par nature des instruments classiques de mesure à l’espèce, on opérera une comparaison avec l’étude des perturbateurs endocriniens. Ces hormones sont si étranges et étrangères que leur effet sur l’homme est inversement proportionnel à la dose ingérée : moins l’organisme en reçoit, plus l’effet est remarquable. Pis : au-delà d’une certaine dose, ce perturbateur ne produit plus d’effet. C’est ici l’application contraire du fameux adage pasteurien : c’est la dose qui fait le poison. Oui, certes, mais en effet inverse ! (Cela explique qu’on ait eu du mal à en établir la nocivité et que les industriels aient joué là-dessus.)
Nous pouvons user d’une autre comparaison. Il est plus difficile d’effectuer des prévisions météorologiques dans un pays au climat tempéré (donc plus complexe, car variable) que dans un pays au climat océanique ou continental (donc aux phénomènes plus réguliers). Autrement dit, les études quantitatives, peu fines, ne sont à première vue pas vraiment pertinentes en la matière.
Ainsi, tout se passe comme si l’on oubliait que, comme le pensait Wittgenstein, pour résoudre une difficulté, on sous-estimait l’intérêt de la description en sur-évaluant à tort l’explication. Or, en l’espèce, il ne s’agit même pas ici de poursuivre l’entreprise de description desdits surdoués déjà entamée – et, somme toute, de manière remarquable – par la clinique, mais de prétendre pouvoir contribuer à vérifier la pertinence de cette description (en mettant à jour les vertus et les vices de la caractérisation qui est donnée en l’état aux surdoués).
Pourtant, l’attitude qui aurait conduit à s’en tenir au principe (qui est aussi un constat) que, bien des fois, la simple description apparaît supérieure (plus efficace, productive) à l’explication pour résoudre des difficultés est ici d’autant plus appropriée que la première s’appuie éminemment sur une compréhension intuitive sous-jacente (presque inconsciente) de ce qui est décrit. On pense au premier chef aux ouvrages de Mesdames Siaud-Facchin et de Kermadec. C’est là un péché pas mignon du tout… c’est même pécher contre l’esprit que de mettre en exergue, de valoriser indûment le rôle premier, l’instance de l’esprit (au sens de mind) – que d’aucuns nomment raison – au détriment du sentiment (qui est ici l’autre nom de l’intuition psychologique)[20] et, plus généralement, de l’ordre du cœur comme l’eut dit Pascal.
« Il y a beaucoup de situations, ayant une grande importance humaine, nous dit Jean Bricmont (lequel est pourtant, à l’instar de Nicolas Gauvrit, adepte de l’école positivo-rationaliste en matière scientifique), ayant une grande importance humaine, qu’on ne peut étudier par les méthodes scientifiques ordinaires. Par exemple, les sensations humaines subjectives dans certaines situations […], ou ce qui motive les réactions humaines […]. »[21].
Tout à sa passion, tout à la pratique de son art, il semblerait que notre chercheur fasse trop confiance à l’instrument dont il a pourtant la haute maîtrise. Il s’inscrit, on l’a dit, dans le sillage de Claude Bernard et de Karl Popper, ces saints Thomas laïcs de la vérité qui ne veulent croire que ce qu’ils voient et peuvent répéter. Or, en certains domaines, s’obnubiler sur la présence, au sein d’une discipline, de ses critères de scientificité n’a plus aucun sens. C’est le gros défaut, et l’orgueil, de ce livre qui, entérinant, ne mettant pas en cause la composition des panels sur lesquels reposent ces nombreuses études, mélangent à leur suite l’eau douce des étangs du plat pays des surdoués froids, ‘‘classiques’’ (SOF), déterminés uniquement par leur QI (à l’approche de 130 et +) sans qu’il puisse leur être adjoint d’autres spécificités et l’eau salée des océans que charrie le surdoué chaud (SOC), l’hyper émotif intelligent, ce hyp.i.e. qui, comme le remarquait Proust, compose ‘‘la grande race des nerveux’’ qui sont le sel de la terre. Mais, Gauvrit, justement, brassant ensemble l’eau des rivières et les eaux des mers,- Morte, celle des hypies les plus denses (qui porte et supporte les hautes pressions d’une pensée trop active), de Méditerranée et d’ailleurs (celle des hypies moins intenses) -, même si cela est presque à son corps défendant, apporte du même coup beaucoup d’eau au moulin de la cause hypie.
L’accession des surdoués à l’ordinariat selon le chercheur Nicolas Gauvrit.
Nous l’avons vu : il faut à la fois titiller le propos d’un livre dès son titre et prendre ce dernier au pied de la lettre. Quitte à ce que l’intention initiale contenue dans l’énoncé même du titre que veut véhiculer l’auteur se retourne contre celle-ci.
Les surdoués ordinaires de Nicolas Gauvrit nous laisse sur notre fin. Avant de nous laisser sur notre faim. A vrai dire, les deux homonymes sont ici synonymes. Fin, afin de…, faim de… : il s’agit toujours d’un quasi même sens : on vise la recherche, le but poursuivi…l’avidité de connaissances qui meut une incessante démarche étiologique.
Ainsi, les psychologues cliniciennes (et secondement théoriciennes) connaîtront-elles deux impressions à la lecture de ce livre :
- d’une part, à la manière d’un Galilée à qui l’on a fait dire cette fameuse exclamation [qu’elle soit apocryphe n’est pas le propos ici] « Et pourtant, elle tourne ! », se diront-elles : et pourtant, ils existent ! Sous-entendant : selon le portrait que nous en dessinons années après années de manière plus approfondie. «Ils», ce sont les ‘‘créatifs’’ de Chauvin, que l’usage nous fait nommer du seul terme de ‘‘surdoué’’, faute de mieux, faute de ce mieux que serait l’acronyme suggéré par Jeanne Siaud-Facchin[22]: i.e. pour hyper intelligence [intellection, idéation, imagination] corrélée à une hyperémotivité [hypersensibilité], terme qu’elle n’utilisera plus dans la suite de son discours. Soit une vitesse certaine de la pensée et de l’affectivité (dans les deux sens d’affects et de sentiments amoureux fatalement liés à la réactivité sensorielle) ;
- d’autre part, ne manqueront-elles pas de constater qu’il ouvre, sans peut-être en avoir pris pleine conscience, de nombreuses pistes qu’il conviendrait d’explorer
http://cerclearistote.com/la-chronique-anachronique-dhubert-de-champris-pour-en-finir-avec-les-surdoues-ou-les-hypies-au-fil-de-la-pensee/
.../....
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Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
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.../...
On peut sélectionner celles-ci :
- 83-84 : le SO (surdoué ordinaire de Gauvrit) serait plus que les autres enclin à connaître somnambulisme et terreurs nocturnes. «Le plus souvent, le somnambule ne garde aucun souvenir de cette promenade nocturne.». On pourrait rechercher si le hypie ne conserverait pas un souvenir de ces épisodes. Enfin, Rémy Chauvin[23] [cf François Brune, Rémy Chauvin, éditions du Félin- Philippe Lebaud, 1999, p. 31.]rappelait que ces phénomènes se rencontrent en majorité à la fin de l’enfance et à la pré-adolescence. Il en serait de même des ‘‘sorties hors du corps’’, «les plus habituelles ne suivant pas un traumatisme et ayant lieu en général lorsque le sujet est près de s’endormir». On est enclin à vouloir vérifier ici encore une plus forte prédisposition du hyp.i.e. à ce phénomène. Au sujet des terreurs nocturnes, on rapprochera ses manifestations de la daguerréotypie en notant que les images se forment de manière semblable à ce procédé d’imprimerie (en pointillés) et envisagera une hyperthyroïdie par à-coups.
- 95-96 : ‘‘particulièrement intelligents et particulièrement naïfs’’. Les deux traits ne sont pas antinomiques. Au contraire, l’un est-il la condition de l’autre. Il faudra montrer en quoi l’esprit critique entraîne une sorte de naïveté, laquelle, au fond, résulterait d’une foi primaire en autrui, d’une confiance a priori due à la projection du SO en l’autre. L’esprit d’enfance ne le quitte vraiment jamais, ou, plutôt et Donald, inlassablement renaît-il de ses déconvenues.
- 104 : il y est bien décrit ce que nous pourrions nommer l’état d’étonnement face au monde et aux gens en général et qui est au fondement d’une interrogation plus métaphysique que proprement philosophique. Ces opérations spontanées de ressenti, d’objectivation soudaine de soi, du monde, de son patronyme etc peuvent à un certain moment, à un certain degré confiner à celles vécues par un mystique. Ce que Monique de Kermadec laisse entrevoir.
- 131-132 : quoique victime de l’absence de typologie préalable, le petit livre de Gauvrit est d’une grande richesse. Il est conscient du flou sémantique et matériel qui, de fait, parasite les recherches commentées par lui et rend plus ou moins incertains leurs résultats et les déductions qu’on peut en faire. Mais, par moment, Gauvrit ramasse en des termes bien sentis le portrait alors quasi complet et vrai qu’on peut donner du SO. Ces pages sont d’autant plus intéressantes que l’auteur, après les cliniciens (psychologues, éducateurs), remarquent la similitude de ces caractéristiques avec celles observées chez les autistes (surtout les «aspies»): « Sur le plan cognitif, les surdoués comme les autistes de haut niveau font souvent preuve d’un intérêt élevé pour les mots, les idées abstraites ou les nombres. (…). Sur le versant plus émotionnel, les deux groupes sont décrits comme ayant besoin d’accaparer la conversation, une difficulté à se mettre à la place de l’autre, de grosses difficultés d’intégration sociale, une tendance à l’introversion et un besoin intense de stimulation intellectuelle et émotionnelle. » Il y aurait lieu de montrer en quoi l’humour et l’esprit ont trait à ces éléments descriptifs.
Mais il est plus encore remarquable que Gauvrit fait alors le lien avec la théorie de l’hyperexcitabilité de Dabrowski, ainsi que nous le découvrirons plus loin.
- 133 : la capacité de concentration (ou d’attention focalisée) pourrait être élevé chez les précoces. Il faudrait étudier en quoi cette aptitude n’est pas contradictoire mais, au contraire, à rapprocher, aussi paradoxal que cela puisse paraître, du déficit d’inhibition latente observée chez les SO.
- 136 : la théorie du cerveau «hypermasculin» comme cause de l’autisme. Gauvrit écrit : «A un degré élevé mais raisonnable, ce cerveau se traduirait par une facilité à apprendre des concepts abstraits qui caractérisent les petits zèbres [hyp.i.e.]. A une degré plus important, trop important, il ferait germer les effets secondaires du repli sur soi, de la difficulté à comprendre les codes sociaux, traits caractéristiques des personnes autistes. » Cette théorie de l’excès de masculinité cérébrale (intérêt pour les objets au détriment des personnes-sujets), inégalement développée entre eux, et d’un apparentement sous cet angle des cerveaux des sus-visés n’est-elle pas indue si l’on se rappelle que l’empathie, l’intelligence émotionnelle sont tout autant développées chez le SO que sa logique froide, technicienne, portée sur l’idée-objet ?
- 139 et suivantes : où Gauvrit étudie avec sérieux l’humour et l’esprit chez les SO pour conclure globalement de façon positive à cet égard. L’humour – et le trait d’esprit ! – sont les péchés mignons de nos amis : « Les enfants surdoués sont ainsi bien souvent perçus et décrits par leur entourage comme ayant beaucoup d’esprit, un sens de la répartie déroutant et un goût prononcé pour les jeux de mots. » Une fois encore, le chercheur a conscience que les études en cette matière comme dans les autres reposent sur des cohortes non préalablement sériées, en ce sens qu’on y amalgame ‘‘enfants précoces’’, QI répertoriés à partir de 130, «hypies» ‘‘pur’’ cliniquement (c’est-à-dire en l’espèce empiriquement) pressentis, alors que tous ne se confondent pas neuro-cognitivement parlant. Mais, à l’inverse, par exemple, de la prédominance d’une anxiété de fond chez le SO (pas entièrement vérifiée), le résultat, ici, n’est plus mitigé : l’absence d’humour (ou, pour le moins, de réceptivité à l’humour et à l’esprit) est bien aux yeux du hyp.i.e. une tare majeure. C’est, au sens premier de l’expression, le péché contre l’esprit. Mais l’origine ultime de ce goût est à rechercher beaucoup plus en amont que l’hypothèse (faible) que Gauvrit dit être enclin de retenir. Son rôle de défense psychologique érigée par nécessité en permanence, observé par Jeanne Siaud-Facchin, paraît déjà une première explication, et, à la lettre, presque tangible.
- Les pages 89-90 et 189-191sont capitales : elles traitent de l’hyperexcitabilité de nos amis et sont toutes prêtes de frôler, de nous permettre de mettre le doigt sur la question du vice de forme (l’inévitable catégorisation neuro-cognitive) – qui est aussi un vice de fond (puisque si le sujet est le même, les sujets [les personnes étudiées] sont substantiellement [= qualitativement, cf. Siaud-Facchin] différents) – parasitant la pleine compréhension (et, avant même cette étape, l’appréhension) des surdoués. Hyperexcitabilité psychomotrice, hyperexcitabilité sensuelle (il ne s’agit pas de la luxure -ou pas seulement !- mais des cinq sens) pouvant s’assimiler à une synesthésie larvée, hyperexcitabilité intellectuelle («besoin de cognition»), hyperexcitabilité imaginative et hyperexcitabilité émotionnelle : Mesdames Siaud-Facchin et de Kermadec ont reconnu là, dans ces cinq caractéristiques, les cinq critères définissant le type ‘‘pur’’ i.e. exploré dans leurs ouvrages. Mais les propos de Gauvrit qui vont suivre montrent bien l’état de confusion de la recherche en la matière puisqu’il poursuit en ces termes :
‘‘Des travaux récents montrent que l’hypothèse selon laquelle les enfants précoces seraient tous, d’une manière ou d’une autre, hyperexcitables, n’est plus tenable. Il existe bien des cas de jeunes [ndr : et d’adultes] à l’intelligence supérieure qui ne présentent aucun des tableaux décrits par Dabrowski. Néanmoins, il est vérifié que l’hyperexcitabilité est plus fréquente chez les enfants doués que dans la population générale (…).’’
Nous sommes bien ici au cœur de la problématique ou, plutôt, de la fausse problématique érigée en problème par des études qui, malgré ce biais, réussissent, presque a contrario, à faire ressortir quelques caractéristiques typiques des surdoués créatifs (ou hyp.i.e.) depuis longtemps remarquées par la clinique. Ce sont donc par ses à-côtés, par les études incidentes dont il nous fait part que le livre du jeune statisticien s’avèrent le plus instructif. Par exemple découvre-t-on (p. 38), que la précocité des garçons a été associé par au moins deux études à un taux en testostérone plus faible que la moyenne. S’il était confirmé, on ne pourrait s’empêcher d’établir un lien – logique, rationnel et non pas contradictoire – avec les hyperexcitabilités relevées plus haut, dont, évidemment, l’hyperexcitabilité sensuelle. Si devait être écartée ici l’hypothèse d’un taux bas de cholestérol total entraînant souvent un manque de testostérone, alors cette faiblesse hormonale entrerait-elle en dialectique riche et féconde avec l’hyperexcitabilité tous azimuts de ce chaud lapin mixo-matheux (23).
Néanmoins, l’ordinariat, magistrature ecclésiastique conférée aux surdoués (toutes composantes confondues) par Nicolas Gauvrit ne devra sans doute être perçu comme un paradoxe qu’à propos des surdoués créatifs : cacher l’originalité, la mettre sous cape la plupart du temps et quoi qu’il leur en coûte, quitte à lui donner libre court dès que le chat a le dos tourné, n’est tout simplement que la condition (négativement, le revers) de toute vie en société. Cela s’appelle : s’adapter.
De l’autre côté du miroir, ou de l’hôte côté du moi-roi.
On le sait, n’est pas Lacan qui veut. Mais la philosophie est à la portée d’un hyp.i.e. comme Carlos Tinoco. Il suffit de tenter d’universaliser la ou les problématiques suggérées par une expérience personnelle.
Si l’on se penche sur la personne de Carlos Tinoco, on remarque assez vite qu’elle vit au fond d’elle les dilemmes du moi et de la loi, l’affrontement, latent ou évident, de l’individu et de la société, de la diplomatie et de la démocratie, en somme qu’elle expérimente, fusse à l’insu de son plein gré, toute la dialectique que la liberté entretient avec ses contraires officiels ou officieux, avoués ou cachés, reconnus ou méconnus (voire inconnus). Or, n’y a-t-il de prime abord de contrainte plus radicale au moi et à sa liberté (au moi et à sa propriété, pour reprendre Max Stirner, ce philosophe de l’anarchisme) que la Loi ?
L’auteur, psychanalyste à ses très riches heures, met au principe du hypie la forte autonomie du sujet – notez-le : ce ne peut bien évidemment être là le cas du surdoué conventionnel -, le fait qu’il ressent en lui le besoin de se donner sa propre loi. Cette autonomie forte du sujet, il nous est d’avis qu’elle n’est pas sans un rapport originel avec l’autodidactisme tout ensemble psychique, cognitif, affectif et gnostique du hypie.
Il y a deux manières, pas si lapidaires, de résumer le surdoué classique et celui qu’on a longtemps tenu pour son jumeau hétérozygote. Dire du premier qu’il est un bon client des tests (« Les tests ne servent qu’à mesurer la capacité de réussir aux tests » disait Rémy Chauvin) et du second qu’il n’est pas tout à fait faux que, pour lui, les tests de mesure de l’intelligence n’aient pour finalité que de mesurer la vitesse de fonctionnement du cerveau : c’est en effet chez eux le sentiment de vitesse intellective (intégrant l’idéation et l’imagination) et affective qui domine. Sa construction identitaire, aussi, aura été lacunaire et bancale : ‘‘elle se fait sur des re[pères] [c’est nous qui soulignons] personnels. L’enfant va s’appuyer sur des processus d’autorégulation c’est-à-dire qu’il va chercher en lui-même les ressources nécessaires pour grandir. En quelque sorte, il se fait tout seul,’’ précise ensuite Jeanne Siaud-Facchin en un raccourci pertinent. En conséquence, devons-nous ce nous semble considérer l’insistance de Tinoco sur l’autonomie du sujet hypie comme procédant en droite ligne de cette béance, tout du moins de ce manque de possibilité de raccordement (et, plus encore, d’identification) que le type hyp.i.e. a connu dans son enfance et son adolescence. Autodidacte cognitif, affectif, il l’a été par nécessité, non par choix. Son soi, fruit du travail du moi par et sur lui-même, est donc son œuvre, mais une œuvre, on l’a vu, bancale, précaire, instable. Dans le fond, et pour reprendre un terme forgé par l’auteur, n’aurait-il pas aimé être « normo-pensant » ? A l’examiner, nous sommes en présence d’une auto-constitution d’un sujet par défaut. Par défaut ? Eh oui, le hyp.i.e.ne serait-il pas une erreur ? Une erreur de programmation, un mal pour un bien quand même ? «Fait maison», «entièrement pensé par soi-même» : qu’est-ce là donc d’autre au fond sinon ce que l’on appelle couramment l’ORIGINALITE ? Si, comme deux fleurs inséparables, nous relions dans un même bouquet (mais sans trop serrer) cette dernière à l’authenticité, nous avons là un petit air d’existentialisme sartrien qui ne serait pas pour déplaire aux autonomistes, c’est-à-dire aux activistes de la liberté, lesquels, sans même qu’on les poussa, souvent verse dans l’indépendantisme. Nos autonomes (les bien-nommés quand on se souvient de la taxinomie extrême-gauchiste en vigueur il n’y a guère) auront qui plus est de quoi se rengorger s’ils apprennent que cette sorte d’autonomie existentielle du hyp.i.e. n’est peut-être pas sans rapport avec ce qu’Olivier Houdé appelle la résistance cognitive, cette capacité du cerveau à inhiber les automatismes de pensée pour nous permettre de réfléchir[24]. Où, comme on le voit, les arguments en faveur du diagnostic d’autonomie, d’originalité et d’authenticité du hyp.i.e. se renforcent.
L’inconscient de la collectivité des hyp.i.e. – leur inconscient collectif – pourrait bien pouvoir s’analyser par nature comme le parangon de l’inconscient collectif contemporain. Mais, le leur, tout autant par nature, constamment s’inscrit en faux (l’expression étant à prendre aussi dans son sens juridique, et pas uniquement psychologique) contre ce dernier. L’inauthenticité par excellence si l’on peut dire, ce serait celle de l’individujouant un rôle au sein d’un groupe et finissant par s’y laisser absorber sans qu’il ne s’en rende compte. Observez ces jeunes filles bien roulées qui se regardent tourner à vide à la sortie des cours de certains établissements du secondaire. Tout au mieux, leur libido vous jette-t-elle un regard en sous-main, mais elles offrent avant tout un bon exemple de l’être, de la pensée entièrement assujettis,- assujettis à son temps, à son environnement, où l’être s’évanoui dans la paraître sans, dans la plupart des cas, jamais ne renaître.
Le hyp.i.e. n’est pas dupe de ces travers : au mieux en rit-il ; au pire, ces situations l’horripilent-t-il ou ont le don de le mettre mal à l’aise. Un Muray s’érige alors en lui qui lui fait traiter comme il se doit ces êtres qui ont abdiqué en leur qualité de sujet. Il n’y a alors plus qu’à lorgner ces potiches longilignes ou potelées en tant qu’objets. Nombreux sont aujourd’hui les sujets qui n’aspirent plus qu’à l’obtention d’un statut d’objet : c’est là l’autopunition, l’auto-dévaluation inconscientes attachées à l’inauthenticité. Cette dernière la sait méritée.
Ainsi est-ce en creux cette inauthenticité dans laquelle l’(ancien) sujet de notre monde post-moderne sombre avec tant de grâce que Tinoco semble vouloir traquer. Cette disparition de soi – ce soi qui donne le meilleur de lui-même entre la fin de l’enfance et la pré-adolescence, soit grosso modo entre huit et onze ans – qui, dès l’aube, vicie tant de destinées implique l’aliénation automatique à la loi, qui ne peut être que la loi commune. La démocratie du tout venant est le régime politique de droit commun auquel ipso facto adhère celui qui n’a pas pris conscience, à la suite d’un acte de l’intelligence, du temps dans lequel le destin l’a inséré.
On comprend mieux alors que l’autonomie entraîne par principe la contestation de l’autorité. Mais, l’autorité véritable est ce qui augmente (celui qui lui est sujet, et, pourrait-on ajouter : qui lui est sujet parce qu’il sait qu’il va être, étymologiquement parlant, ‘‘augmenté’’, qu’il a tout à y gagner). Ainsi, si la contestation de l’autorité par le hypie est de principe, elle n’est pas destinée par principe à perdurer : il ne demande qu’à être démenti, c’est-à-dire en fin de compte rassuré. Ainsi, le hyp.i.e. parvient et aime à accorder sa confiance lorsqu’il la sait méritée, ce qui signifie : justifiée. Aussi, avec lui convient-il de toujours et toujours décomposer et expliquer. L’ordre donné doit être intelligent dans les deux sens du terme : intelligent en soi, pertinent, expliqué, compréhensible, autrement dit admissible. Il doit parallèlement être compris par le hyp.i.e. qui reçoit cet ordre, compris au sens où le hypie peut le faire sien, aurait lui-même, de lui-même pu le donner et se le donner. En un mot, et une fois encore, vérifie-t-on que ce hyp.i.e. va évaluer votre ordre. Qui que soit le donneur d’ordre, cet ordre, il le déclarera recevable s’il le juge fondé. Mais il le jugera à coup sûr irrecevable s’il l’estime mal-fondé, même si, en droit, le donneur d’ordre lui est hiérarchiquement supérieur (officiers, professeurs, parents etc, bref ceux qui sont censés incarner la Loi). Nous retrouvons donc toujours avec lui, en début et en fin de course, cette notion d’intelligence et d’éreintement argumenté de tout ce qui s’y oppose : l’arbitraire, le systématique (au sens d’automatique, de récurrent, non de systémique), l’‘‘indiscutable’’, la petitesse d’esprit, la mesquinerie, une certaine forme de jalousie aussi, il se peut. En un mot, tout ce qui n’a pas été disputé, tout prétendu argument qui n’a pas été l’objet d’un minimum d’élaboration. Le hyp.i.e. rejette avec virulence l’argument dit d’autorité émis par celui dont la prétendue autorité, naturelle ou culturelle, n’aura pas été dûment établie. Il veut pouvoir vous recevoir en vos explications. Mais, si, par mépris, vous ne daignez même pas prendre date pour une audience, si vous n’escomptez même pas présenter votre requête afin d’être agréé en vos explications (au sens technique, pédagogique du terme, ici non synonyme de justifications), celui-ci pourfendra en vous ce péché pour lui irrémissible : le péché contre l’esprit.
Le type hyp.i.e. aurait donc tendance à faire en toutes choses primer le fond sur la fonction, le rang, le diplôme, l’apparence, la catégorie, à donner le primat au matériel (au sens de contenu) sur le formel. Mais il ne faut pas se méprendre : le hyp.i.e. n’est pas uniquement obnubilé par la valeur de ce qui est émis ; tout autant est-il obsédé par celle de l’émetteur. Autrement dit, il serait erroné de croire que le hyp.i.e., par une sorte d’idéalisme encore plus désincarné que ne le suppose la racine du mot et qui lui serait propre, ferait abstraction du paraître (et qui est aussi ce par quoi l’être se révèle, le par/être), des qualités au seul bénéfice de la jauge quantitative et qualitative de la pensée émise. S’il est sempiternellement à la recherche du fond, il est amené à s’intéresser ainsi à l’interlocuteur (au sens large),- lequel sera un locuteur -, un scripteur et à relier la valeur de la matière à celle de l’émetteur. S’il établit entre les deux une liaison, une relation, et si on pressent une possible translation de l’un à l’autre, quel élément va bénéficier de la détermination ultime, autrement dit, et en infirmant ce que nous énoncions plus avant, le hyp.i.e. va rencontrer ici une immense difficulté. A rebours de son réflexe initial (mais un réflexe n’est-il pas, par définition, initial ?), nous le découvrons enclin à faire dépendre la valeur ce qui est dit (énoncé au sens large) de la valeur supputée de l’émetteur.
Être à la fois profondément cérébral, logique et affectif, il va s’attacher. Le premier mouvement qu’il va connaître, s’il ignore tout de l’émetteur, sera d’évaluer l’émission (ce qui est proposé, soumis à l’entendement d’autrui) ; si le hyp.i.e. y adhère (à des degrés variables certes), ipso facto sera-t-il conduit à faire glisser cette adhésion vers la personne de l’émetteur. Mais, notre hyp.i.e. sera quasi-fatalement conduit à souffrir de cetteaffection puisque la logique des idées paraît indépendante de la logique des affections. Réciproquement, le hyp.i.e.connaît-il avec une forte intensité le phénomène courant qui consiste vulgairement parlant à s’amouracher d’un même mouvement de tout ce qui tourne autour de la personne supposée aimée (ses hobbys etc). Il est sujet à ce que nous appellerons la cristallisation basse.
Tinoco aborde bien des thèmes adjacents découlant en l’espèce de l’approfondissement de l’incessant travail du cerveau droit. Par exemple, le hyp.i.e. ne peut ressentir et réagir à la manière des grecs anciens que d’un bref premier mouvement. Son cerveau droit exacerbé va le rendre très sensible à la beauté (celle qui ne correspond pas au nombre d’or), lequel le pousse à compatir à la disgrâce. Appelons cela expérience ou constat, toujours est-il que le hiatus, la distorsion, la discordance générale existant entre esthétique, moralité et intelligence du cœur et de l’esprit suscite dans un premier instant chez le hyp.i.e. une souffrance et un sentiment d’absurdité (non-sens ou contre-sens) que ne connaît pas celui qui en demeure au stade grec (c’est-à-dire au raisonnement philosophique commun et rationnel qui va maintenir une correspondance entre l’extérieur et l’intérieur). L’intelligence froide est grecque. Mais le cerveau droit du hyp.i.e. ne fait qu’escale à Athènes. Il aime plutôt à séjourner à Jérusalem et Rome ou, plus exactement, est-il affecté d’un tropisme vers ces cieux-là. Ce raisonnement des sens, l’avons-nous entrevu, va se mettre en mouvement relativement au rapport entre valeur et pertinence des idées/opinions//valeur de la personne : ici encore, le hyp.i.e. fera le constat viscéral (au sens premier de l’adjectif) de la distorsion, en une même séquence, de ces deux aspects de sa personne. Mais, in fine, et parce qu’il sait que le savoir n’est que troisième dans l’absolu après l’amour et l’humour, son appréciation – qui n’est que le mot diplomatique pour parler de jugement – portera sur la valeur personnelle intrinsèque.
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L’inclinaison à la connaissance complète qu’aime à percevoir en lui et chez autrui le hyp.i.e. peut donc s’analyser comme une fusion sans confusion des intelligences dogmatiques. (Tandis que le surdoué classique, au mieux, devra se contenter de la juxtaposition d’un petit nombre d’entre elles, voire d’une seule.) Le hyp.i.e. est donc le spécialiste du général sans qu’il nous faille de droit déceler dans cette phrase un quelconque oxymore. Pour le moins, cette assertion n’est pas vécue comme tel par lui.
Avec cette capacité en lui d’entrer de plain-pied dans son sujet (lequel, s’il on ne parle plus de relations personnelles, peut être un simple domaine, un objet de connaissance), le hyp.i.e. signe la fin de la comédie. Connaître, c’est naître avec. En psychologie humaine, entrer dans les raisons de l’autre : parcourir par l’esprit et les sens le chemin qu’il a déjà effectué pour comprendre son état présent (avec tout ce que cela comporte : opinions, maladies etc). Mais, si notre hyp.i.e. peut se montrer apte à oublier son interlocutrice dans le feu d’une entreprise de conviction plus idéelle que corporelle pour parler en termes alambiqués mais diplomatiques, il n’est pas sûr, comme semble l’écrire Jeanne Siaud-Facchin[25], qu’il puisse éternellement s’abstraire de phases de séduction classique auprès du sexe dit faible. Si l’on ose dire, plus qu’un autre le verbe connaître demande à être bibliquement conjugué, conjugalement et maritalement, officiellement et offi(vi)cieusement, au passé simple, parfois compliqué, au présent et naturellement au futur. Le hyp.i.e. n’a pas lieu de s’enorgueillir : il est fait de chair et d’os, chair très très faible, et fraîche espère-t-il autant que peut l’être son cerveau.
Le constat de ce refus, de cette incapacité d’imiter (comme si le hyp.i.e. voulait conserver à ses neurones-miroirs de plus hautes fonctions), ce désir d’authenticité dans les relations personnelles, par la force des choses si souvent déçu, conduit Carlos Tinoco à poursuivre (dans les deux sens du terme) la loi et sa place dans ce qu’on appelle l’économie psychique du sujet hyp.i.e..
Assez judicieusement, Tinoco remarque qu’historiquement, ceux qui sont supposés être par leur fonction même des donneurs d’ordre[26] sont souvent ceux qui sont les premiers à le remettre en cause.
Les fondateurs de religion, de nouvelle religion sont en effet souvent, et presque par définition, les dissidents d’une religion qui les précède.
Cette dissidence des prêtres s’est opérée tout au long de l’Histoire. Elle résulte en premier lieu de l’intelligence, c’est-à-dire, ici, du fait de discuter. Et l’on sait qu’il n’y a qu’un pas de la discussion à la contestation. Or, le besoin d’évaluer, de comprendre, de détecter un sens, comme les spécialistes précités le relèvent, est inhérent auhyp.i.e.. Monique de Kermadec notait un jour à la radio qu’elle avait constaté que les religieux et religieuseshyp.i.e. étaient les premiers a souffrir du manque d’explication, au sens très général de l’expression, comme si une certaine cléricature en tenait encore une couche bien épaisse en croyant encore et toujours pouvoir s’abriter derrière l’ancien argument d’autorité, cette fois-ci non plus excipé sous les couleurs de feu des anciens prophètes mais repeint aux tons insipides et tièdes d’âmes grises et recuites dans leur triste jus.
Tinoco aurait pu toutefois être plus précis. Bien des prêtres (des jésuites souvent, et ce n’est guère étonnant si l’on se reporte, si l’on se rapporte à ce que nous nommerons leur hérédité psychique, laquelle dépasse l’hérédité génétique et pourrait être appréhendée par une nouvelle psycho-généalogie intégrant toutes les sciences) furent, à un moment donné, des divergents. Ceux qui poursuivirent dans leur divergence devinrent des dissidents.
L’examen de l’attitude globale face à la loi que l’on croit pouvoir détecter au sein de la démarche intellectuelle du hyp.i.e. aurait pu commander à Tinoco – qui pressent là à bon droit un judicieux moyen d’appréhension de la spécificité hyp.i.e. – de distinguer les divergents, ou proto-dissidents, des dissidents : les premiers sont l’ensemble des créateurs qui n’ont pas cru en conscience devoir aller au bout de leur démarche initiale. L’Histoire retient en général plus volontiers la saga des dissidents, en matière philosophique, scientifique (quand il s’agit de sciences dites exactes) et, surtout, religieuse. En tant que nazaréen, toute une école scientifique voit en Mahomet un dissident non avoué du christianisme ; l’œuvre de Spinoza peut être assimilée à une double dissidence, celle qui, avec son panenthéisme, l’a fait muter de la religion à la philosophie et, en parallèle, du judaïsme à une sorte de théodicée à la fois matérielle et formelle avec son panenthéisme. On ne sait pas avec certitude où situer l’évêque Jansen dans la mesure où le catholico-calvinisme, après avoir été condamné dans une bulle, a été en quelque manière réintroduit rétroactivement au nom d’une certaine justification antérieure que lui aurait déjà apporté Augustin. Après avoir couramment subi une attaque en règle de sa validité, l’œuvre des proto-dissidents a eu en général pour effet d’expliquer de plus fort, puis de confirmer (valider) un système religieux donné. Ainsi en est-il de Thomas d’Aquin avec sa Somme et de Newman avec ses sept critères de développement homogène du dogme.
Nous voyons poindre ici la notion d’innovation puisqu’en matière intellectuelle et systémique, que l’on se situe à l’intérieur d’une doctrine ‘‘laïque’’ ou d’une doctrine religieuse, il semblerait que l’innovation, c’est-à-dire en l’espèce la novation idéelle, conjugue recevabilité (agrément par l’instance compétente) et bien-fondé. Autrement dit, l’idée nouvelle ne sera acceptée, c’est-à-dire jugée comme faisant partie intégrante de la doctrine (déjà) existante que dans la mesure où il en aura été décidé ainsi. Ce processus est explicite dans le cadre de certaines religions dites révélées (catholicisme). La doctrine de Newman est à cet égard un exemple remarquable : elle est à la fois doctrine intégrée et doctrine inventant (au sens de : découvrir) les critères de reconnaissance, c’est-à-dire d’acceptation de l’idée nouvelle au titre de membre du corpus doctrinal. (A l’analyse, on comprend justement que l’idée, estimée de manière superficielle, au départ, comme nouvelle, ne l’est pas en réalité. Elle n’était que sous-jacente, à l’image d’une île sous-marine émergeant à la faveur d’un séisme ou du mouvement long de la tectonique des plaques). Les sept notes que doit réunir en elle-même la novation pourrait devoir se rencontrer au sein du processus de n’importe quel développement doctrinal digne de ce nom. (Relevez au passage qu’en examinant les étapes constitutives de la formation de la Tradition, on s’aperçoit que la logique démocratique y a sa part ; que la logique dogmatique – qui n’équivaut pas à celle théocratique- la prend, au sens propre du terme, en compte.)
Nous nous rendons compte à l’instant que le traitement appliqué par Newman au développement de la doctrine chrétienne pourrait prospérer dans l’étude du processus innovant et de l’innovation en utilisant à leur égard :
1/ Les catégories applicables au développement du christianisme (politique, logique, historique, éthique, métaphysique) ;
2/ Les sept notes d’un vrai développement de l’idée,- l’idée étant ici le brevet, du moins la formalisation, le descriptif du procédé (au sens très large) destiné à être mis en œuvre : préservation du type, continuité des principes, puissance d’assimilation, conséquence logique, anticipation de l’avenir, conservation active du passé, vigueur durable.
Les pages deux cent vingt deux et suivantes de Tinoco apparaissent de la sorte d’une richesse que leur auteur ne soupçonnent peut-être pas lui-même puisqu’elles touchent tout à la fois aux notions d’autorité, d’hérésies, de la réforme en ses différences avec la révolution. Elles frôlent comme l’enfant sa mère la question de l’origine hébraïque de l’intelligence et de la Loi. Elles notent que ce sont souvent des prêtres qui sont les premiers contestataires de la loi mosaïque (on ne critique que ce qu’on l’on connaît bien ou ce dont on croit avoir pâti). Mais, la pensée mouvante et riche de Tinoco s’arrête en chemin. Elle eut pu rebondir sur ceux que Cyrulnik qualifie d’ « agitateurs culturels ». Or, précisément, si ceux-ci la secouent, tous ne l’ouvrent ou, encore moins, ne la brisent. Ils secouent le vin et laisse le tanin se re-déposer au fond de la bouteille : ce dépôt, si l’on veut, c’est un peu ce qu’on ne nomme plus guère de nos jours le dépôt de la foi (ce qui demeure parce qu’il a du poids).
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Résumons donc en trois coups de cuiller à dépôt ce que nous dit implicitement Tinoco, même si nous n’ignorons pas que l’implicite, comme l’inconscient a bon dos. (Pour les positivistes, les rationalistes poppériens, on ne justifie ainsi rien du tout, on fait qu’alléguer. Mais n’est-ce pas là une saine démarche intellectuelle que de poser des hypothèses en les laissant, comme si de rien n’était, se présenter en qualité de thèses ?)[27].
- Le surdoué simple (SOF) a partie liée avec la raison, la philosophie grecque. Dans son approche théorique de l’esthétique, c’est un apollinien. Mais un apollinien au nombre d’or, c’est-à-dire mathématiquement parfait, autrement dit sans charme. (C’est l’imperfection, l’originalité, la coquetterie dans l’œil qui le confèrent).
- Le créatif a le don des larmes valorisé dans la chevalerie d’un Moyen-Âge autorisant la manifestation des émotions dans une société dite virile[28]. Avec le judéo-christianisme ou, plutôt, ce que nous appelons la religion hébraïque biblique étendue, la loi est réexaminée, mais la Loi demeure.
- Si on trouve au premier chef le type i.e. à la manœuvre dans ces vastes entreprises de fondation et de refondation, cela tient aux affinités constitutionnelles existant entre lui-même et l’objet critiqué. « En gros, il s’est fait lui-même» écrit, rappelons-nous, Jeanne Siaud-Facchin : c’est un autodidacte total tant sous l’angle du bagage intellectuel, moral etc qu’en raison de l’absence de processus d’identification aux parents, aux pairs et que de l’absence de reconnaissance de soi dans le regard des autres[29]. «Enfant, il a souvent les larmes aux yeux » ajoute-elle[30]. C’est dire qu’il a pu malgré lui expérimenter l’absence d’appropriation/reconnaissance de la loi externe, de cette loi qui, par définition, ne provient pas de soi mais nous est donnée par une autorité extérieure.
Le processus de l’autonomisation et de l’autonomie du sujet est donc au cœur, fait partie du parcours obligé duhyp.i.e. en (mauvaises ?) herbes. Il se fait sa loi,- une loi d’autant plus ferme, intransigeante à son égard qu’il sait ce qu’il en coûte (psychologiquement en premier lieu) d’avoir du se la concocter soi-même (alors qu’il ne sait pas lui-même de quoi il est le même). S’il se fait sa loi, il n’est pas hors-la-loi. Bien au contraire. Un peu comme ces convertis plein de zèle.
On fait là le lien, le lien logique, donc, avec la forte moralité du hyp.i.e., sous réserve de bien s’entendre à son sujet. Ce sens moral ne sera vraiment opératoire que s’il s’exerce en lien avec une personne et met en jeu la compassion à son égard. La liberté ayant le dernier mot, si ledit hypie en reste au stade passif de la compassion sans agir en conséquence (aider concrètement quelqu’un dans le besoin à un stade ou à un autre), le contre-coup sera majoré (puisqu’il va en outre ressentir ce dont autrui souffrira en raison de son abstention fautive.) Bref, plus qu’un autre, est-il puni par où il a péché : ici, sa sensitivité demeurée moralement sans conséquence pratique altruiste.
Si la liberté pure est en jeu, on ne pourra rien prédire. La morale (l’action morale), c’est effectuer, accomplir ce qui est bien. L’action immorale, c’est, parallèlement, effectuer, mettre en action ce qui est mal. Il est en l’occurrence possible d’estimer le taux de moralité en soi-même. Mais, ne confondons pas le sens moral d’un individu avec sa moralité effective. Le passage à l’acte bon, ou mauvais, est le fruit de l’exercice de sa liberté. Si bien qu’on peut en déduire que si le hyp.i.e. est pourvu d’un grand sens moral du en grande part à sa forte empathie, cela ne suffira pas à déterminer si cette empathie sera suivie d’effets positifs, si elle précédera une sympathie active. Un sadique, un tortionnaire est doué d’empathie : il doit pouvoir deviner voire pressentir ce que sa victime va subir dans sa chair. (Un chirurgien, un dentiste appartiennent à des professions dites ‘‘sadiques’’,- un sadisme bien évidemment contrôlée.) Autrement dit, par son empathie, le hyp.i.e. est sans doute un peu plus prédisposé au bien qu’un autre. Mais, il sera d’autant plus responsable de ne pas l’avoir, le cas échéant, accompli. Sa punition sera à proportion : beaucoup plus immédiate et forte que chez un autre. Car son empathie lui aura fait entrevoir, ressentir même avec grande acuité et vivacité ce que son prochain a vécu du fait de son action mauvaise ou de son abstention fautive.
Ainsi, Carlos Tinoco donne-t-il du grain à moudre aux chercheurs en sciences neuro-cognitives en abordant, parfois en creusant, malgré tout à une profondeur appréciable, la dimension existentielle du type. Son livre a le grand mérite – mais un mérite qui n’en est pas un puisque c’est là un penchant (certains diront : un travers) naturel – de nous offrir deux essais en un : le premier quart est consacré aux hyp.i.e. proprement dit (si l’on ose dire,- leur qualification sémantique prêtant à discussions !), les trois derniers sont un essai sur la loi, la liberté, la société. Il importait de faire le lien avec la clinique des hyp.i.e. : leur capacité d’abstraction a une origine on ne peut plus incarnée. Leur pensée est de la vie pensée ; incidemment leur vie aussi est-elle pensée.
L’existentialisme libertaire de notre auteur affecte (infecte diraient ses contradicteurs) sa prose d’une tendance à la prolifération,- d’abord interne quand sa prose s’augmente de nouveaux arguments, comme un point qui s’enfle, qui se développe puis interrompt ce développement pour le reprendre à la phrase suivante ; prolifération externe quand l’auteur accole un nouveau thème comme un enième wagon à un train. Dans le premier cas, nous avons droit à la constitution d’un puzzle drôlement construit, dans le second, au rajout d’un nouvel étage à la fusée. Le tout fait penser à un processus de cancérisation, avec la disparition de l’apoptose qui lui est liée. Le lecteur comprendra mieux le phénomène en se souvenant des anecdotes (anecdoctes car pleines d’enseignement) narrées par les acteurs Bernard Giraudeau ou Michel Serrault. Au théâtre, il leur est arrivé d’improviser si loin qu’arrivé à un certain stade, il se rendait compte qu’ils n’étaient plus capables de regagner la rive. En quelque sorte, le sujet a pris trop de liberté parce que c’est alors le sujet qui s’est emparé du rédacteur-directeur de thèse au point que ce dernier n’en est plus le maître. La thèse se métastase en hypothèses, l’ulcération psychique se mute en tu meurs comme une liberté devenue folle qui gangrène la vie même.
On a donné là seulement l’idée d’un écueil, d’un travers que peux rencontrer l’écriture hyp.i.e..
A priori, et à l’encontre de l’écriture maîtrisée du surdoué classique, elle répond au trois d. Elle est :
- dégressive (raisonnement dit en escalier ; mais il ne s’y casse pas le nez sauf à emprunter sans attache l’échelle de Jacob),
- digressive (c’est le phénomène de prolifération entrevu au précédent paragraphe),
- dépressive (à condition que la dépression en question soit identifiée à celle dont la météorologie nous parle, où les idées s’enroulent et s’envolent). (La vraie dépression est anticyclonique : la chaleur accablante vous cloue au sol, et vous empêche ou, pour le moins, vous ralentit dans votre écriture.)
Un petit air soixante-huitard revu par les années deux milles se dégage du livre de Carlos Tinoco, et cela fait du bien. Il nous plaît de découvrir, avec lui ou malgré lui, que le ‘‘moi’’ du hyp.i.e. est, – aussi paradoxal que cela puisse paraître de prime abord, pire : aussi contradictoire que cela soit avec l’image que le sens commun s’en fait – un sujet de droit : le sujet de droit par excellence. Il nous plaît aussi de percevoir in fine que la source de ce droit n’est autre que la loi. Hébraïque est la toute première, l’archétypique étymologie du mot intelligence. La boucle est bouclée si on s’aperçoit que, de droit, en cette origine, se love au cœur même de l’entendement la loi morale et ses dispositions.
En somme, écrit Tinoco, quand vous forez le crâne du hyp.i.e., vous finissez par trouver du gaz de schisme. Mais le schisme n’est pas l’hérésie.
« En ce temps où éviter la question du Sujet devient la règle (défaillante) qui permet un semblant de cohésion, il faut bien qu’il existe des espaces où l’on peut commencer à soulever la seule interrogation d’où tout part, celle que nous avons toute une vie pour formuler : ‘‘Qu’est-ce que c’est, être moi ?’’ ». Ainsi Carlos Tinoco finit-il en guise de point final un point d’interrogation.
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Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
De manière très, très inattendue, se mouvant au grès d’un univers, du moins de fréquences vibratoires propres à un très particulier éther, le hyp.i.e. semble fuir la tentation d’un anomisme absolu auquel toutes les fibres de son être a priori le conduit. (Rattachés à ce que l’historien de la doctrine Jaroslav Pelikan nomme la Réforme Radicale ou Gauche de la Réforme, les anomistes, lointains dissidents du calvinisme donneront historiquement naissance aux Pirates des Caraïbes.)[31]. Alors, prend-t-il pour refuge la Loi, son principe, la logique qu’elle excipe pour, dans un (dernier ?) temps, essayant de concilier cette allégeance avec son archétypique désir, incarner laloi.
Sublime et guère dangereuse tentation, totalisante plutôt que totalitaire (puisque (re)faire la loi ne se réduit jamais à faire sa loi) et qui n’est, chez lui, que le pendant existentiel et psychologique de son appétence pour l’encyclopédisme. Le goût, pis, le fort besoin d’autonomie relevé chez les hyp.i.e. par ce fils de parents latino-américains à la conscience (et, quand il lui faut passer à l’action, à l’inconscience !) encore bardée des vestiges mentaux de Tupac Amaru, devient pour lui un problème de nature philosophique mais aussi psychologique par le fait que cette indépendance intellectuelle se double d’une faramineuse dépendance psychologique à l’autre. On pourra y déceler le rôle chez lui redoublé, en tous cas accru, de ces neurones-miroirs (V. Gallese, université de Rome) qui, par l’entregent de la découverte de la possibilité d’imiter (ce que fait, ce que pense autrui) induisent celle de le ressentir, entraînant alors empathie/compassion puis, à un plus haut échelon, moralité active. Dépendant ô combien de l’autre, de son regard, de ses égards tout en ne pouvant, originalité oblige, jamais se réduire à être le pendant de quiconque, on comprend que la preuve onto-psychologique de son existence ne puisse avoir à ses yeux l’évidence de celle proposée par Descartes. Philosophe, psychanalyste pétri de l’esprit des années soixante-dix sauce Maspero, Carlos Tinoco, comme on l’a déjà suggéré plus haut, est un cas intéressant.
Mojito ergo sum.
Les affres de Monsieur Plus.
Vous souvenez-vous de cette publicité télévisée en faveur des cacahuètes Balhsen ? Cheminant au milieux de vases cuves pleines de bonnes choses, un petit bonhomme affecté d’une sorte de tic passait derrière les ouvriers déversant de leur sac de savoureuses arachides et leur donnait des coups de coude qui leur faisaient augmenter la dose. Le hyp.i.e., lui aussi, est généreux. Il donne, surtout si on ne lui demande rien. Il ne lésine pas, doutant toujours non seulement d’en avoir fait assez, mais d’avoir suffisamment cherché,- en général des choses qu’on ne lui demandait absolument pas de trouver (pour la bonne raison qu’on ne savait généralement pas qu’elles pouvaient s’y trouver.)
Observons son attitude face à un banal questionnaire dit d’Ouverture culturelle (on se doutait qu’il n’était pas de ‘‘fermeture’’, mais parler de culture générale eut été trop simple) partie prenante d’épreuves communes d’admissibilité à certaines grandes écoles de commerce. Soixante-cinq affirmations vraies ou fausses et trois-quart d’heure montre en main. Tout va bien jusqu’à ce questionnaire relatif aux religions. Les femmes ne peuvent pas devenir rabbin. Vrai ou faux. Et bien, bien malin qui pourrait y répondre d’un mot. Mais notre hypie va d’abord grosso modo penser en ces termes … Babe…les autres pensent que non… mais vu dans Réforme… il y a bien au moins une femme rabbin à Paris de ce nom là grosso modo…les libéraux le font… c’est vrai. Et puis, le doute survient. Les femmes peuvent.. elles peuvent ou elles ont le droit …I can ou I may… on peut toujours… je peux toujours griller un feu rouge… donc on me demande si le rabbinat est autorisé pour les femmes… mais dans la religion juive, quelle est l’instance normative ? Il y a les ultra-orthodoxes pour qui poser la question tient du blasphème, les orthodoxes qui y sont hostiles, les massari qui, peut-être, n’y voient pas d’inconvénients ; seuls les libéraux y sont favorables… la règle, c’est non… qui a imaginé la question ? Peu importe, car celui-ci n’a certainement pas songé une seconde qu’on ne saurait glisser pareille assertion dans un questionnaire de culture générale. A question disputée, réponse en trois tomes…et réponse ouverte !
Autre affirmation, du même acabit, à propos de l’eugénisme : l’eugénisme peut être positif ou négatif. Vrai ou faux. Quelque chose nous dit que la réponse attendue, la ‘‘bonne’’ réponse est : vrai. Alors, point d’excès de zèle et contentons-nous en. Mais nous savons que nombre de doctrines philosophiques ou religieuses le condamnent systématiquement, que d’autres l’approuvent en toutes circonstances tandis que quelques une encore donnent une tonalité qu’on dira casuistique à la partie morale de leur corpus.
Ces interrogations, ces doutes, l’étude des certifications du type par questionnaires d’auto et d’hétéro-évaluation montre qu’ils sont non seulement logiquement légitimes pour le hyp.i.e. mais que ce dernier a du mal à comprendre que tout un chacun ne soit pas naturellement enclin à en ressentir l’impérieuse nécessité. Son questionnement procède ici à la fois de son constant besoin de recherche du sens (tenants – qui pose la question ? – aboutissants – une question induit de droit des réponses, c’est le plan cognitif et moral) et d’une anxiété naturelle qui le pousse à se demander si on ne lui demande pas autre chose, si on ne lui cache pas quelque chose, si la première réponse qui lui vient à l’esprit est suffisante pour contenter l’interrogateur. Et encore, si l’on pouvait n’encourir que d’être déduit en erreur, le risque d’erreur serait moindre. Bref, notre hyp.i.e. est ici encore taraudé par les insuffisances de sa suffisance. Il imagine qu’on lui demande ici de se comporter en agrégé de théologie dogmatique ; il croit que la réponse attendue est le fruit d’un raisonnement complexe. Il croit…il croit parce que son premier mouvement est d’aller à profusion vers l’avant : réactivité – réaction – conservation – projection… Et il est déçu quand il s’aperçoit qu’en réalité, il lui était peu demandé. On lui demandait seulement : est-ce que cela existe ? On l’a vu, il n’a pu s’empêcher d’aller voir dans les recoins de la question ou, plutôt, dans ceux de ceux qui posaient la question. (‘‘Exister’’ ? Mais, exister en droit ? En fait ? et tutti quanti.) Mais, bien sûr, ne lui en demandait-on pas tant !
Jean-Paul Enthoven a usé des mots justes pour à la lettre stigmatiser l’inutilité de la vitalité, la déperdition d’énergie dont font preuve et épreuve nos hyp.i.e. et, en filigrane, leur recommander la réduction à l’état laïc de leur enthousiasme[32] : « Les gens ne méritent pas leur générosité. »
Madame Siaud-Facchin explique bien cet épanchement de synovie : soit l’input, l’entré des données dans le système global. Au lieu d’un traitement linéaire de l’information, le hyp.i.e. subit déjà à ce premier stade un effet de halo, c’est-à-dire que l’énoncé même du sujet, qui constitue l’information principale, est instantanément chargé de données complémentaires (en masse) qui vont être intégrées dans l’activation du réseau. D’emblée, le traitement est plus complexe : soit, donc, puissant flux et afflux idéel et émotionnel. Psychologiquement, et quant à la relation interpersonnelle, après projet, jet, projection, il pourra y avoir chez notre hyp.i.e. rétraction, lequel se rencogne au moment de la prise de conscience du démérite évoquée par l’écrivain.
Naïveté ou jeunesse de ses artères ? On a beau dire, on a beau faire, ce conseil d’économie de soi, le petit hyp.i.e.ne parvient pas à se le tenir pour dit.
Je pense donc on ne me suit pas.
http://cerclearistote.com/la-chronique-anachronique-dhubert-de-champris-pour-en-finir-avec-les-surdoues-ou-les-hypies-au-fil-de-la-pensee/
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
Un maître-mot : extrapoler, encore et toujours.
La Terre n’est pas ronde comme on le sait. Ses pôles sont aplatis, ce qui permet aux hypies d’y installer dans l’instant, mais toujours provisoirement, leur base. Mais le pôle qu’ils préfèrent peut-être, c’est le pôle Valéry, un confrère dont il n’est guère étonnant qu’il suscite l’intérêt passionné d’un George Steiner[33]. La dynamique duhyp.i.e. apprécie le pôle où l’on n’adhère, où on se pose sans même prendre le temps de se reposer ; mieux, ce pôle est un trampoline qui vous renvoie encore et toujours sur d’autres bases.
Tinoco nous propose à un moment un petit exercice similaire à celui que les enfants qui s’ennuient en classe effectuent sur un coin de feuille : tracer un carré d’un trait continu sans revenir en arrière en en marquant les diagonales. C’est simple, il faut faire de votre petit carré une maison en lui mettant un chapeau ou un toit d’usine à angle droit. Pour dessiner de la sorte ce carré, il convient donc de partir d’ailleurs ou de passer par ailleurs. La question qui se pose toutefois est toute aussi simple. Pour songer à prendre cette initiative, à quelle espace se référera-t-on prioritairement ? A l’espace de la sémantique ? On réfléchit alors à l’énoncé de la question après avoir constaté qu’on butait avec la main. On remarque ainsi que rien n’interdit de regarder ailleurs, de prendre un chemin détourné pour tracer le petit dessin demandé. A l’ ‘‘espace de la surface’’ ? Notre dessinateur cherche alors directement, sans s’arrêter à suspecter une entourloupe dans le libellé même de la question, à résoudre graphiquement le problème. On vous laisse le soin de réfléchir à la question de l’activation des deux cerveaux ici en jeu pour simplement faire remarquer qu’on concentre en cet exemple, comme en celui sur « Les affres Monsieur Plus » (voir ce §), quelques-unes de ce qu’on appellera les principales caractéristiques à problèmesque rencontre l’enfant hyp.i.e.… et guère moins l’adulte. Et, comme on aime bien parfois dire du bien, on signale que tout ceci :
* l’illusion de la pensée commune, * l’inversion et la ré-inversion implicite/explicite, * le réalisme de la lettre, * l’avidité cognitive, * les bizarreries du raisonnement logico-mathématiques, * la pensée en arborescence, * les impertinences de la pertinence du hyp.i.e. (et vive-versa),
est fort bien narré par Madame Siaud-Facchin en son chapitre trois[34].
Mais, quitte à extrapoler de l’extrapolation à l’implicite, vous pouvez faire encore cette toute petite expérience. Prenons au débotté la phrase :
- cette volonté politique ne cache pas un renoncement au pacte de stabilité et de croissance.
Sens premier : il existe (sous-entendu : il existe bien) un pacte de stabilité et de croissance puisque cette volonté ne le cache pas. Sens implicite : il n’existe pas de renoncement puisque cette volonté ne cache rien de tel. On se fixe sur le sens du verbe cacher. On peut aussi lire qu’il y a bien renoncement au PSC puisque cette ‘‘volonté politique’’ ne le (ce renoncement) cache pas. Avec toutes ces pointures, le hyp.i.e. aura du mal à trouver Saussureà son pied (il faut dire que c’est une grande famille suisse), ce qu’en d’autres termes, on traduira par : ne pas savoir à quels saints/sens se vouer. La difficulté ne tient pas tant ici au fait que le hyp.i.e. ait tendance à tout prendre au pied la lettre que dans le fait qu’il est enclin à rendre un culte à chacune d’elle, à chaque syllabe, qu’il se perd en dévotions alors qu’il ferait mieux – et cela lui ferait gagner du temps – d’instaurer comme tout un chacun un culte commun au lieu de sacrifier à ces idoles. La mode, le temps est en effet à la religion sans sacrifice, au christianisme socinien de Lélio et Faust Socin. Or, s’il ne prend au sérieux les gens qui se prennent au sérieux, le hyp.i.e. n’a que trop tendance à tout prendre à bras le corps (mais sans cris), à bras le cœur si l’on ose dire. Il extirpe du sens là où il y en a guère comme un sabra israélien qui cultive, qui redonne vie au désert. L’extraction du sens met en œuvre l’ensemble de ses sens, et pas seulement son intellect.
Mais, cette entreprise pourrait aussi se traduire en un sens encore plus général voire philosophique. On se souvient[35] de Merleau-Ponty écrivant : «L’Histoire n’a pas un sens, elle n’est pas non-sens, elle a du sens.» Le fait qu’il nous soit donné (en particulier en époque post-moderne), qu’il soit laissé, en théorie du moins, à notre évaluation propre de détecter ce qu’il en est de ce sens, n’empêche pas, mieux : indique en filigrane que ce sens est(qu’il est déjà), qu’il n’est affecté d’aucune polyvalence.
C’est ce sens là, relativement précis, que le hypie s’efforce au fond depuis toujours de ressentir puis d’appréhender quand il regarde autour de lui,- les gens particulièrement.
Mais extrapoler, ce n’est souvent que mettre en parallèle, effectuer un ou des rapprochements entre des domaines auxquels on ne pense pas à première vue.
Nous pouvons identifier un exemple d’extrapolation dite restreinte (ou pauvre, comme les rimes du même nom), en rapprochant :
- les rapports d’expertise (en droit de la construction, en droit pénal etc) repris sans vérification, approfondissement ou contre-expertive d’un degré de juridiction à l’autre (supérieur),
- le sort des officiers généraux américains prisonniers des Japonais pendant la Deuxième guerre mondiale, qui voyaient, paniqués, les visiteurs de la Croix Rouge repartir sans s’être rendu compte de rien,
- les historiens qui répètent sans les avoir vérifier par eux-mêmes des données puisées dans des documents ou des livres précédemment parus.
A chaque fois, on reproduit ainsi des erreurs tenus pour des assertions vraies. Nous sommes ici en présence de simples duplications. L’innovation aurait en l’espèce consisté à interpréter, non à répéter. Dans ces trois exemples, l’absence d’interprétation s’analyse en une défaillance d’innovation fautive.
http://cerclearistote.com/la-chronique-anachronique-dhubert-de-champris-pour-en-finir-avec-les-surdoues-ou-les-hypies-au-fil-de-la-pensee/
Invité- Invité
Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base
L’extrapolation peut être encore plus restreinte.
C’est, par exemple, l’analogie que l’on établira entre :
- la pression dans le domaine domestique, familial ou entrepreneurial,
et son pendant dans le domaine politico-social, à savoir :
- l’oppression.
Relativement à l’évolution de l’enfant ou de l’adulte hypie, l’expérience de ces situations, en proportion avec leur durée, engendrera un hypie dur avec lui-même, moindrement avec autrui et, derrière un narcissisme de façade et de parade, ne s’aimant pas.
L’extrapolation large est celle qui établit un rapport entre deux univers a priori sans rattachement de droit. Par exemple, montrer une corrélation entre l’adhésion à une croyance religieuse et un déficit vitaminique.
Laure Saint Raymond
L’innovation au risque des hyp.i.e. ou cinquante nuances de (matière) gris(e).
«La France innove. Alors, cessons de prétendre que les emplois perdus hier réapparaîtront demain ou que la croissance viendra rétablir les équilibres budgétaires. L’innovation ne doit pas s’arrêter aux portes de l’Etat. » (Olivier Cattaneo, Les Echos, 10 X 2014).
« Articuler dirigisme et créativité. Mieux – bel oxymore – manager…l’innovation : un défi pour les dirigeants. » (Muriel Jasor, Les Echos, 15 IX 2014).
« Ni la droite, ni la gauche ne veulent se convertir à une pensée des limites et à ce que Hans Jonas appelait une ‘‘éthique de la conservation, de la préservation, de l’empêchement.’’ Elles érigent en valeur le fait de l’innovation […]. (Alain Finlielkraut, Le Figaro).
« Il n’est pas question de nier l’apport des nouvelles technologies, écrit la Copacel, la fédération professionnelle des fabricants de papier, il s’agit de ‘‘défendre l’idée qu’elles doivent être utilisées en complément du papier et non en substitution de celui-ci.’’ (Le Figaro, 10 X 2014).
«Les découvertes et les innovation sont rarement réductibles à des ‘‘éclairs de génie’’ et souvent inséparables de leur contexte économique et culturel’’. » (La Science des sixties, s.-d. d’Olivier Néron de Surgy et de Stéphane Tirard, Belin.)
– Les contradictions contenues dans le principe d’innovation sont dans sa logique interne,
– On ne peut parler d’innovation qu’au sein d’un même système déjà établi ;
- Une innovation en ce sens ne fait que conforter ledit système.
- L’innovation est trop souvent considérée comme un must ; elle est irréfléchie,
- Réfléchir au principe de l’innovation, c’est, en conséquence, être conduit à le faire fléchir pour le sauvegarder ; c’est, avant même de le voir appliqué, d’en pressentir les contradictions internes. Car les novolâtres ont pour eux une autre logique : ils invoquent Bastiat et sa complainte des fabricants de chandelles faisant un procès au soleil pour concurrence déloyale.
Plus que des nuances, plus que des différences, la perception du noyau dur de ce totem des temps postmodernes qu’on nomme créativité nous incline à songer qu’en matière de neuro-cognition, nous en sommes encore à l’âge des cavernes ; nous voulons dire : à l’âge du mythe de la caverne de Platon. Nous errons dans les ombres et, vitesse des progrès de la recherche oblige, dans deux ans, tout ce que nous avançons ici, nous paraîtra… soyons poli… bien approximatifs.
La créativité se compose au principal de ces quatre facteurs (cause et conséquence à la vérité) : la fluence, l’originalité, la flexibilité et l’élaboration (Gauvrit, pp. 180-181). Soit une idéation quantitative et qualitative ; soit le trio liée et bien liés imagination, sensations, sentiments ; soit ce que le langage courant appelle ‘‘centres d’intérêt’’ vécus sous le mode passionné ; soit les binômes sentiment/affects, corps/esprit, sensation/sentiment dont il serait plus exact d’écrire qu’ils cheminent non de conserve, mais de concert. Lorsque tous ont accordé leurs violons, alors s’enchaînent perception, sensation, compréhension aboutissant à la fusion, c’est-à-dire à la coïncidence de l’émotion et de l’idée. Dans cette appréhension totale, l’émotion est vécue comme une idée, et réciproquement. Pour le hyp.i.e., la musique est la science de la compréhension intuitive des choses et, attendu les liens particuliers qu’il entretient avec elles, il y aurait lieu d’étudier un éventuel parallélisme entre les spectres des ondes lumineuses et ceux des ondes sonores. Mais ce vécu ne concerne qu’une part des personnes que la science subsume de manière exagérée sous le nom de surdoués.
Page 179, Gauvrit nous confirme à nouveau dans le bien-fondé du constat d’un mélange dans les cohortes analysées de surdoués créatifs (les fameux hyp.i.e.) et de SO froid (déterminés uniquement par l’atteinte d’un certain score dans l’échelle de la WAIS ) : « Il est possible d’être surdoué sans être créatif : une mémoire colossale, une rapidité d’exécution des procédures standard, et l’on rejoint le haut du pavé en termes de QI. Le Robot Daneel Olivaw imaginé par Isaac Asimov réussirait brillamment les tests d’intelligence courants. Et pourtant, il lui manquerait toujours ce petit quelque chose tellement humain qu’est la créativité. »
Les épreuves permettant d’arrêter un score de QI dit global s’appliquent à appréhender chez le sujet ce qu’on appelle la vitesse de traitement, la mémoire de travail, le raisonnement perceptif et la compréhension verbale. C’est la créativité qui, dans sa spontanéité et son immédiateté intrinsèques, entre en jeu lors des première et quatrième épreuves (à un moindre degré, la mémoire de travail.)
Les exercices composant l’épreuve appréhendant la capacité de raisonnement perceptif ( soit ‘‘la capacité à résoudre des problèmes nouveaux qui n’impliquent pas ou peu le langage comme des puzzles’’)[36] sont en adéquation avec les aptitudes majeures propres à nos surdoués dits froids (non créatifs).
Cela est si vrai, que, connaissant grosso modo les caractéristiques des différentes épreuves, certains hyp.i.e. pressentent d’avance (pardonnez-nous la redondance) qu’ils devront cartonner dans les exercices mobilisant en eux la vitesse de traitement, la mémoire de travail et la compréhension verbale s’ils veulent espérer un score avoisinant 125. Face aux exercices de raisonnement perceptif…comment dire…ils sont un peu comme ce cavalier de concours hippique dont la jument, au dernier moment, pile net devant l’obstacle : éjectés, ils passent l’épreuve, mais sans leur monture.
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