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Re: November's Girl and roses
Concept & principes pédagogiques – 8 : la dynamique de groupe
Marc Dennery, 13 avril 2015
La dynamique de groupe est un concept issu des travaux du psycho-sociologue américain, Kurt Lewin. Il pose comme postulat que tout groupe restreint (de 4 à 5 personnes à 25 environ) a une dynamique propre qui dépasse les dynamiques individuelles et interindividuelles. Cette dynamique influence considérablement la production et les effets d’un groupe. Ce concept est majeur pour la formation puisqu’elle est encore, dans une large part, organisée sous la forme de stage. A l’ère de la formation digitale et des réseaux sociaux, ce concept n’en reste pas moins pertinent pour tirer le meilleur parti des communautés d’apprentissage.
La dynamique du groupe en formation
Selon Kurt Lewin, “le comportement d’un individu est toujours déterminé par les éléments constituants son environnement psychologique et social“. L’individu au sein d’un groupe, et par conséquent l’apprenant au sein d’une formation, est intégré dans un “champ psychologique“, c’est-à-dire “un système de tension, tantôt positives, tantôt négatives, correspondant au jeu des désirs et des défenses“. Il revient au formateur de réguler ces tensions en vue de faciliter l’apprentissage.
Le triple effet de la dynamique de groupe en formation
A l’instar des groupes de discussion ou de décision, le groupe en formation favorise les changements d’attitude et d’opinion et, par conséquent facilite les changements de comportements. Comme l’a démontré Kurt Lewin, à travers son expérience célèbre durant la 2ème Guerre Mondiale sur les changements d’habitudes alimentaires des ménagères américaines, le groupe présente l’avantage de : 1) renforcer le niveau d’engagement de ses participants dans les échanges, 2) permettre une adaptation par le formateur de l’argumentation en fonction des résistances émises 3) réduire la crainte de prendre une position s’écartant de la norme (le groupe produisant lui-même sa propre norme qui a tendance à s’imposer à ses membres). A l’instar des groupes de créativité, le groupe de formation a également pour effet de favoriser l’émergence d’idées nouvelles, à condition que le formateur respecte les règles de bienveillance et de respect mutuel. Enfin, le groupe en formation, lorsqu’il respecte les règles élémentaires de vie au sein d’un groupe favorise la cohésion entre ses membres. Il renforce la collaboration entre ses membres en favorisant les liens socio-affectifs.
Exploiter la dynamique de groupe à des fins pédagogiques
Comme on vient de le voir, le groupe est donc vecteur à la fois de changement, d’innovation et de cohésion. Cette dynamique est essentielle pour optimiser l’apprentissage. La dynamique de changement est particulièrement utilisée pour faire évoluer les comportements, notamment en management ou en relation client. L’innovation est utile pour amener les groupes à trouver par eux-mêmes les solutions à leurs propres difficultés. Les ateliers de co-développement utilisent abondamment la dynamique de groupe. Plus globalement, cette dimension de la dynamique de groupe est particulièrement utilisée pour développer des groupes d’experts. Enfin, la cohésion de groupe permet de renforcer la motivation des apprenants (on apprend par plaisir et non plus dans la douleur !). Dans les groupes très cohésifs ou fusionnels, des dynamiques d’entraide se mettent en place. Elle sont à l’origine de processus de co-apprentissage efficaces qui sont déterminants pour le développement de communautés d’apprenants dépassant la seule formation présentielle.
Sept règles à respecter pour favoriser la dynamique de groupe en formation
Les psychologues sociaux ont établi les invariants à l’origine d’une dynamique de groupe positive. Jean Claude Abric les rappelle dans son livre de synthèse sur la question.
1) Homogénéité du groupe. Une trop forte hétérogénéité peut être un frein à la dynamique de groupe, cependant un minimum d’hétérogénéité est propice à la richesse des apports.
2) Accord sur les buts et les règles de vie. Il revient au formateur dès le début de la formation de préciser ces buts et règles de vie.
3) Attrait de l’appartenance au groupe. Les apprenants doivent avoir intérêt et même envie de vivre une expérience de groupe. Cela n’est plus toujours le cas aujourd’hui dans une société où chacun a du mal à déconnecter de son environnement virtuel (réseaux sociaux, e-mail, flux RSS…). Le formateur, par la posture qu’il adopte (enthousiasme, bienveillance, empathie…) peut jouer un rôle essentiel pour rendre la vie de groupe attractive.
4) Fréquence des interactions. La durée de la formation et son intensité sont déterminantes pour créer une véritable dynamique de groupe. Il est loin le temps des formations d’une semaine voire deux en résidentiel ! Mais la régularité des rencontres (ex. une visio formation tous les mercredi matin) peut remplacer ces temps forts que représentaient les stages résidentiels.
5) Proximité physique ou moyens de communication. La dynamique de groupe a besoin pour se forger d’échanges communicationnels importants. La proximité physique est indispensable. Aujourd’hui, elle peut être prolongée par la proximité virtuelle.
6) Leadership “démocratique“ et qualité de la communication. Le leadership dit “autocratique“ est un frein à la dynamique de groupe. A l’inverse un partage des décisions au sein du groupe en formation qui peut aller jusqu’à la co-conception pédagogique peut être un plus.
7) Compétition inter-groupe. Si la compétition intra-groupe est un obstacle à la dynamique de groupe, la compétition entre groupe de formation (ex. entre promotions d’un même dispositif) peut la renforcer. Cette compétition inter-groupe peut être promue via des techniques de gamification.
Conseils pour le formateur, tuteur, manager…
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[*]Clarifier le contrat pédagogique au démarrage de la formation
[*]Animer selon un leadership “démocratique“
[*]Consacrer des temps de “régulation des tensions“ au cours de sa formation
[*]Organiser l’espace de formation pour qu’il favorise les interactions entre membres du groupe (salle en U, en cercle, ateliers en sous-groupes autour de tables mange-debout…)
[*]Faire tourner les sous-groupes
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Conseils pour le chef de projet formation…
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[*]Soigner la composition des groupes (viser l’hétérogénéité sans excès)
[*]Inscrire la formation dans la durée
[*]Créer des challenges inter-promotions
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La dynamique de groupe à l’ère de la digitalisation de la formation…
A quoi peut bien servir la dynamique de groupe à l’ère de la digitalisation de la formation ? Les thuriféraires du E-learning nous assurerons que la dynamique de groupe, c’est la “formation à la papa“ et que toutes ces interactions au sein d’un même espace et d’un même temps, ne valent pas grand chose à l’heure de l’explosion des réseaux sociaux. Sans remettre en cause l’intérêt des réseaux virtuels, on ne pourra s’empêcher de leur rétorquer que les réseaux sociaux qui fonctionnent le mieux sont ceux qui puisent leur origine dans la vie réelle (cf. réseaux d’amis sur Facebook ou de connectés sur Linkedin, par exemple).
Par ailleurs, très souvent les réseaux sociaux virtuels finissent par déboucher sur des événements physiques et bien réels. Bref, il ne sert à rien d’opposer le réel au virtuel, les deux sont intimement liés. A partir de notre expérience d’animation de réseaux sociaux d’apprenants, on peut même dire que les deux s’enrichissent mutuellement. Une dynamique enclenchée en présentiel se poursuivra en virtuel et réciproquement. Quoiqu’il semblerait que la réciproque est plus difficile à enclencher : essayez de créer une dynamique de réseau social d’apprenants avant un premier atelier présentiel et vous verrez le résultat !
En conclusion, on peut dire que la dynamique de groupe en formation est un concept à prolonger par la dynamique des réseaux sociaux d’apprenants. Et il serait très profitable d’avoir des études sérieuses dans ce domaine pour identifier les conditions de succès.
Résumé
Références pour aller plus loin…
Le groupe en psychologie sociale, Dominique Oberlé, Revue Sciences Humaines – cliquez ici.
https://www.blog-formation-entreprise.fr/?p=4731
Re: November's Girl and roses
La notion de mouvement chez Gaston Bachelard
VINCENT BONTEMS
[size=22]La désubstantialisation du mouvement physique
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http://www.fabula.org/colloques/document2599.php
VINCENT BONTEMS
1Par-delà la dualité entre les travaux « diurnes », consacrés à la science, et les travaux « nocturnes », traitant de l’imagination et de la poésie, l’unité des recherches bachelardiennes tient, selon Dominique Lecourt, à leur conception dynamique de l’esprit : « il semble qu’une thèse unique sur le ‘dynamisme’ de la pensée soit le trait d’union qui les relie : dynamisme du mouvement des concepts scientifiques et dynamisme de l’imagination productrice des images poétiques1 ». L’importance de la notion de mouvement n’a pas échappé non plus aux autres commentateurs, y compris à ceux qui tancent Gaston Bachelard pour son « mobilisme2 ». L’esprit est donc en mouvement, comme un mobile soumis à un champ de forces. Pour autant, malgré la prégnance dans ses écrits des références aux mouvements de l’esprit, Bachelard ne fait pas du mouvement une notion fondamentale, ni surtout fondatrice. Il n’y a pas trace, dans son œuvre, d’un méta-concept du mouvement qui serait antérieur au partage du jour et de la nuit et qui en dominerait la dualité. L’articulation conceptuelle est autrement plus complexe.
2Bachelard identifie ainsi deux dynamiques de l’esprit. L’activité de la raison produit les progrès de la connaissance par une série de rectifications de l’intuition, ce qui entraîne une désubstantialisation des notions issues du sens commun. L’activité de l’imagination est l’autre dynamique, celle qui entraîne l’esprit à la divagation, par laquelle nos rêves acquièrent une substantialité imaginaire. Le mouvement de l’esprit se déploie selon cette polarité. Si bien que raisonner et imaginer se présentent, en première approximation, comme deux dynamiques contraires : « Les axes de la poésie et de la science sont d’abord inverses. Tout ce que peut espérer la philosophie, c’est de rendre la poésie et la science complémentaires, de les unir comme deux contraires bien faits3. » Le savant se doit de résister à la pente imaginative du langage pour élaborer rigoureusement ses concepts ; le poète se doit d’échapper à la structure simplement logique du langage pour produire des métaphores inouïes.
3Toutefois, la raison scientifique et l’imagination poétique ont ceci en commun qu’elles mettent l’esprit en branle, c’est-à-dire qu’elles ne se satisfont point des évidences premières, ni des découpages de la réalité par le sens commun. Ainsi, les concepts développés au sein de la physique contemporaine éloignent irréversiblement l’esprit de ses intuitions initiales, qui se rattachent à un réalisme naïf, pour les remplacer par d’autres, rectifiées, qui sont fondées sur la structure mathématique des équations et sa correspondance avec les expérimentations qui actualisent « phénoméno-techniquement » les potentialités de la Nature. Les lois d’évolution des systèmes physiques induisent de nouvelles intuitions dynamiques : « Le monde réel et le déterminisme dynamique qu’il implique demandent d’autres intuitions, des intuitions dynamiques pour lesquelles il faudrait un nouveau vocabulaire philosophique. Si le mot induction n’avait déjà tant de sens, nous proposerions de l’appliquer à ces intuitions dynamiques4 ». La physique apprend, en particulier, à l’esprit à se défaire de la certitude que le réel est constitué de « choses » et peut être décrit à l’aide de substantifs, pour n’inférer la réalité des phénomènes qu’à partir de certaines relations mathématiques. Bachelard met ainsi en évidence le processus de désubstantialisation de l’ontologie associée à la physique. Ce processus ne laisse pas indemne l’idée intuitive de mouvement. En un sens, les « intuitions dynamiques » que réclame Bachelard sont gagnées contre la notion ordinaire du mouvement.
4La profondeur et la justesse des images poétiques rompent aussi avec les évidences du langage ordinaire et les descriptions superficielles par des clichés statiques et convenus. La poésie est vraie et émouvante lorsqu’elle épouse le rythme intime et les forces élémentaires de l’inconscient. Mais, cette fois-ci, Bachelard explore les méandres de l’imagination dynamique en recourant à une autre notion de « mouvement » qui se refuse à toute désubstantialisation. Ce qu’il nomme « élément », c’est justement la substance des rêves. Plus étrange encore, de la part d’un critique acerbe d’Henri Bergson, lorsque Bachelard analyse la substantialité que le mouvement acquiert dans les rêveries et dans la poésie, il observe que ce mouvement onirique se confond avec des concepts d’origine bergsonienne. Le mouvement de l’imagination, celui dans lequel est pris le rêveur, ne se laisse fidèlement appréhendé que si l’on fait droit, comme le veut Bergson, à l’intuition du « mouvant5 ». Alors, pensera-t-on, une structure de chiasme suffit probablement à penser l’articulation entre le mouvement physique et le mouvement onirique, puisque leurs dynamiques divergent dès l’origine et aboutissent à des conclusions radicalement opposées.
5Mais il resterait à expliquer pourquoi Bachelard formule justement cette divergence en termes de « dynamiques ». Or la dynamique est très précisément la science du mouvement. Si l’inversion du mouvement entre le jour et la nuit est si fondamentale, comment et pourquoi Bachelard pourrait-il appliquer les mêmes concepts à deux dynamiques opposées ? Car c’est bien le même concept qui désigne l’opération qui met l’esprit en mouvement s’adonnant à la science et celle qui s’accomplit à la lecture d’un poème. Il la nomme « induction ». L’effet que produit la lecture d’un vers ou la contemplation d’une toile sur notre imagination est décrit de la même façon que celui de l’apprentissage des théories physiques :
« Seule une sympathie pour une matière peut déterminer une participation réellement active qu’on appellerait volontiers une induction si le mot n’était déjà pris dans la psychologie du raisonnement. Ce serait pourtant dans la vie des images que l’on pourrait éprouver la volonté de conduire. Seule cette induction matérielle et dynamique, cette ‘duction’ par l’intimité du réel, peut soulever notre être intime6. »
6La poésie induit elle aussi un autre regard sur le monde.
7On obtient donc un système d’oppositions dont la symétrie est brisée par l’intervention du même « opérateur dynamique » (l’induction) sur les deux « versants » de la pensée :
JOUR | NUIT |
Raison | Imagination |
Science | Poésie |
désubstantialisation | « mouvant » bergsonien |
induction | induction |
? sens de la notion de « mouvement » ? |
8Si toutes les intuitions dynamiques de l’esprit, rationnelles ou poétiques, naissent par induction, il faut préciser que cette « induction » n’a rien à voir avec le raisonnement inductif des empiristes. Il ne s’agit point de généraliser des observations de cas particuliers en une loi générale, mais de mesurer les effets induits dans notre esprit par le mouvement d’un concept ou d’une image ainsi que la manière dont ils conduisent à rectifier nos intuitions. Comme l’a souligné Charles Alunni7, l’induction bachelardienne est pensée par analogie avec l’induction électromagnétique : le déplacement d’un aimant à travers une bobine y induit un courant électrique ; le courant circulant dans une bobine induit autour d’elle un champ magnétique. Les « opérateurs dynamiques » sont ces concepts qui, tels l’induction, permettent par analogie avec des concepts des sciences de la nature de penser les dynamiques de l’esprit.
9Comment concilier le caractère dynamique de l’esprit, l’irréductible polarité de ses tendances rationnelle et imaginaire et la possibilité de les penser avec les mêmes opérateurs ? C’est à cette question que nous entendons répondre en rappelant, d’abord, en quoi consiste la désubstantialisation épistémologique de la notion de mouvement, puis comment Bachelard fait droit, au nom de la métaphore, à la valeur substantielle du mouvement dans la poésie et la rêverie, pour enfin conjuguer analogiquement ce qui avait d’abord été opposé. Car si l’esprit scientifique trouve dans certaines abstractions l’occasion d’imaginer autrement la réalité physique, en suivant les métaphores d’un poète, l’esprit imaginatif découvre une solidarité cristalline, intelligible et insoupçonnée entre les images. Pour Bachelard, la connaissance scientifique ne s’oppose pas à la culture littéraire ; il les combine sans les confondre. Il nous apprend à conjuguer les dynamiques de l’esprit.
[size=22]La désubstantialisation du mouvement physique
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10Au risque de rappeler des évidences épistémologiques, il faut commencer par revenir sur la nature du mouvement tel qu’il est conçu dans la physique mathématique apparue avec Galileo Galilée, et montrer comment cette conception s’est prolongée jusqu’à la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein. Elle est paradoxale puisque le « mouvement local » (le changement de lieu), qui semble, à première vue, l’objet principal de la physique galiléenne, tend à s’y dissoudre : Galilée affirme l’inexistence du mouvement ou, plus exactement, sa non-substantialité. L’intuition centrale du Dialogue sur les deux grands systèmes du monde est, en effet, que « le mouvement est comme s’il n’était pas » ou qu’il « est comme rien ». Cela signifie qu’il n’y a mouvement d’un objet que par rapport à un référentiel donné, et qu’il n’y a donc pas d’opposition absolue entre l’état de mouvement et le repos. Il n’existe pas de mouvement absolu dont on pourrait affirmer l’existence en soi : une chose peut être en mouvement et être en repos en même temps, selon le référentiel considéré. Si je laisse choir deux objets en même temps, ils sont tous les deux en mouvement par rapport à moi, mais ils ne le sont pas, durant le temps de leur chute libre, l’un par rapport à l’autre. Cette vacuité de l’idée de mouvement est le sens profond du principe de relativité8, qui affirme l’identité des lois de la nature quel que soit le référentiel adopté.
11Toutefois, la relativité galiléenne ne s’appliquait encore qu’aux seuls référentiels en mouvement rectiligne uniforme les uns par rapport aux autres, et Isaac Newton eut besoin, pour élaborer sa physique, de rétablir, pour un temps, l’idée d’un référentiel absolu afin de donner sens à l’accélération rotationnelle et de rendre ainsi compte de certains effets de la force centrifuge9. Mais ce résidu de substantialité fut résorbé au sein de la théorie de la relativité générale, où la géométrie de l’espace-temps n’est plus un cadre absolu et dépend des masses des corps : l’existence d’un champ gravitationnel devient équivalent à l’effet d’une accélération. Pour illustrer cette nouvelle rupture épistémologique et la récurrence qui, après coup, éclaire le stade antérieur, on peut présenter l’évolution des idées sous cette forme : face à l’évidence du sens commun, pour qui la pomme tombe à terre alors que la lune ne tombe pas, le génie de Newton fut de comprendre que la lune, comme la pomme, tombe à chaque instant vers la Terre ; simplement, poursuivant par ailleurs son chemin en ligne droite (en vertu du principe d’inertie, autre grand principe dégagé par Galilée et formalisé par René Descartes), sa trajectoire résulte de la combinaison de ces deux mouvements (mouvement inertiel et attraction), et elle décrit ainsi une orbite autour de la Terre. Le génie d’Einstein consista à reformuler de manière encore plus contrintuitive ce phénomène : en relativité générale, ni la pomme ni la lune ne tombent, car la pomme, comme la lune, est un satellite de la Terre ! En effet, si jamais toute la masse de la Terre tenait en un point, la pomme décrirait elle aussi une ellipse autour de ce point et reviendrait à sa position de départ ; si cela ne se produit pas c’est qu’il se trouve qu’elle heurte la surface et s’y arrête. La pomme et la lune suivent des géodésiques, c’est-à-dire les trajectoires qui résultent de la courbure de l’espace-temps engendrée par l’existence des masses dans l’univers, en l’occurrence par la masse de la Terre. L’espace-temps n’est plus que géométrie et tous les mouvements en découlent.
12Il y a donc une succession de ruptures épistémologiques entre les différentes théories physiques qui expliquent le mouvement : il y eut, d’abord, le système aristotélicien, avec sa spatialité qualitative qui épousait les évidences du sens commun (le mouvement est l’état d’un mobile qui rejoint son lieu naturel) ; puis, la géométrisation physique de Galilée établit que les référentiels en état de mouvement rectiligne uniforme sont équivalents ; puis, l’algébrisation newtonienne, avec laquelle réapparaît la notion de mouvement absolu par rapport à l’espace absolu immobile ; enfin, la théorie de la relativité générale abolit cette notion en montrant comment les corps déforment l’espace-temps par leur masse. De rectification en rectification, l’intuition du mouvement physique se trouve de plus en plus radicalement désubstantialisée par les progrès de la théorie physique. D’abord conçu comme un état en soi des choses (le mouvement comme contraire du repos), puis comme un état relatif dépendant du référentiel adopté, le mouvement finit par être une conséquence de la géométrie de l’univers physique. Cette désubstantialisation de la métaphysique, accompli sous l’effet du principe de relativité, est un point essentiel de l’épistémologie de Bachelard, qui en approfondit la signification dans La Valeur inductive de la relativité10 (où « inductive » renvoie à l’opérateur dynamique que nous avons défini). Les progrès de la dynamique désubstantialisent le mouvement.
13Dès lors, à la notion floue de « mouvement » se substituent d’autres concepts, comme ceux de « champ » et de « potentiel », par exemple. Bachelard invite à repenser nos intuitions des trajectoires des corps physiques ou même la dynamique des « trajectoires chimiques », qui s’écarte encore plus des intuitions du mouvement local. Le modèle de l’atome de Niels Bohr va jusqu’à rompre l’idée de la continuité de la trajectoire des électrons : ils sautent d’orbite en orbite. Peut-être que l’idée de trajectoire spatiale doit alors être abandonnée pour penser le mouvement des électrons. Le dynamisme de l’esprit induit ainsi la dissolution de la notion intuitive de mouvement spatial au profit du dégagement des structures mathématiques (ou « nouménales ») sous-jacentes à la dynamique de l’univers physique. Si bien que la notion de mouvement doit être peu à peu évacuée du langage rationalisé. Certes, Bachelard se réfère parfois à la notion de mouvement pour expliciter les implications conceptuelles de la structure mathématique des équations de la mécanique quantique (l’équation de Schrödinger), mais c’est surtout pour remettre en cause l’opposition entre la substance statique et le mouvement en soi :
« Dans le monde inconnu qu’est l’atome, y aurait-il donc une sorte de fusion entre l’acte et l’être, entre l’onde et le corpuscule ? Faut-il parler d’aspects complémentaires ou de réalités complémentaires ? Ne s’agit-il pas d’une coopération plus profonde de l’objet et du mouvement, d’une énergie complexe où convergent ce qui est et ce qui devient ?11 »
14Même quand il est conservé, le mot « mouvement » a donc changé de sens, son emploi n’est possible qu’à la condition d’une resémantisation qui suppose la critique de l’acception ordinaire. Abolir l’opposition habituelle entre le mouvement et l’inerte12 revient à abandonner toute représentation substantialiste de l’un et l’autre : « Par son développement énergétique, l’atome est devenir autant qu’être, il est mouvement autant que chose. Il est l’élément du devenir-être schématisé dans l’espace-temps13 ». L’emploi du mot « mouvement » (ou du mot « vitesse ») quand il n’est pas précisé par rapport à quel référentiel ou dans quel cadre géométrico-dynamique il prend sens, ne saurait être qu’un abus, une facilité de langage ou bien une métaphore.
La métaphorisation du mouvement onirique15Ainsi, dans La Formation de l’esprit scientifique14, la persistance de métaphores dans un discours à prétention scientifique constitue un « obstacle épistémologique ». Il semble alors qu’il faille condamner la métaphore, c’est-à-dire la transposition même dans le langage de la notion de mouvement, la « métaphore » étant la métaphore du mouvement15. Bachelard paraît envisager une purification du langage analogue au programme initial du positivisme logique. Toutefois, il n’a cessé de corriger, par la suite, cette caractérisation strictement négative de la métaphore et l’impression que donnait à ce sujet La Psychanalyse du feu. En effet, il s’est avisé que ce traitement initial de la métaphore et des images poétiques, en tant qu’obstacles épistémologiques, était injuste et inadéquat : « Jadis, j’ai beaucoup lu, mais j’ai fort mal lu. J’ai lu pour m’instruire, j’ai lu pour connaître, j’ai lu pour accumuler des idées et des faits, et puis un jour, j’ai reconnu que les images littéraires avaient leur vie propre, que les images littéraires s’assemblaient dans une vie autonome16. » Son repentir va jusqu’à remettre en cause sa méthode d’objectivation, calquée sur celle appliquée aux concepts scientifiques : « Je pensais que je devais étudier les images comme j’avais l’habitude d’étudier les idées scientifiques, aussi objectivement que possible17 ». Cela ne signifie pas qu’il revienne sur les acquis de son épistémologie, mais il entend rendre justice à la positivité des images dans le domaine littéraire et onirique et forger pour cela des outils conceptuels appropriés.
16Nous n’avons pas ici à revenir sur chacune des étapes qui marquent la progression de sa réflexion du point de vue méthodologique18, depuis le recours à la psychanalyse sous une forme singulière jusqu’à la revendication d’une phénoménologie évanescente en passant par le refoulement de la notion de métaphore au profit de celle d’image, mais nous éclaircirons ce qui rend possible le recours à la notion de mouvement, sous une forme métaphorique, dans ses explorations de l’inconscient littéraire, où il célèbre la valeur substantielle du mouvement onirique sans renoncer à ses analyses sur la désubstantialisation du mouvement physique.
17Cet exemple est le déplacement subversif que Bachelard fait subir à certains concepts bergsoniens. Tout le monde sait que Bachelard oppose sa conception d’un temps discontinu à la « durée » de Bergson et que l’analyse de la vacuité du mouvement, sa désubstantialisation, est en radicale opposition avec les analyses de ce dernier sur le « mouvant ». Pourtant, ce sont ces concepts qui sont mobilisés à plusieurs reprises dans L’Air et les Songes, pour penser l’intuition du mouvement, par exemple, au sujet de l’image poétique du passage de la nuit : « C’est le temps de la nuit. Le rêve et le mouvant nous livrent, dans cette image, la preuve de leur accord temporel.19 » Bachelard considère donc que les concepts bergsoniens de « durée » et de « mouvant » sont adéquats pour penser la texture nocturne du rêve. Il précise même que c’est contre les modèles physiques et avec Bergson qu’il faut penser le mouvement onirique :
« Les images que nous proposerons conduiraient à soutenir l’intuition bergsonienne – qui ne s’offre souvent que comme un mode de connaissance élargie – par les expériences positives de la volonté et de l’imagination (…) Alors tout est immédiatement clair : c’est la poussée du psychisme qui a la continuité de la durée (…) Pour expliquer la valeur dynamique de la durée qui doit solidariser le passé et l’avenir, il n’est pas, dans le bergsonisme, d’images dynamiques plus fréquentes que la poussée et l’aspiration (…) Ainsi, le problème essentiel qui se pose à une méditation qui doit nous donner les images de la durée vivante, c’est, d’après nous, de constituer l’être à la fois comme mu et mouvant, comme mobile et moteur, comme poussée et aspiration20. »
18En fait, cet emprunt à Bergson est particulièrement retors, car il signifie que le concept de « mouvant » est juste dans le domaine onirique précisément parce qu’il est faux pour ce qui est du mouvement physique. Bergson rêve quand il croit penser. On ne peut même pas dire qu’il pense correctement le rêve, puisque L’Eau et les Rêves signale sa méconnaissance de la puissance des songes : « La théorie de l’homo faber bergsonien n’envisage que la projectiondes pensées claires. Cette théorie a négligé la projection des rêves21. » Le bergsonisme n’est juste qu’à son insu, par accident, par déplacement ; il n’est valable que si on le transpose en-dehors du domaine où il pensait devoir s’appliquer.
19Ce détournement conceptuel est un geste typique de Bachelard, qui opère de tels emprunts subversifs aux dépens de bien d’autres auteurs. Il consiste, en l’occurrence, à effectuer la métaphorisation du concept ou, mieux encore, à révéler la nature métaphorique du concept quand il est appliqué au réel et à lui restituer du même coup une valeur conceptuelle quand il est appliqué à l’irréel, au rêve et à la poésie. Du même coup, cette inversion rend cohérente la symétrie des concepts et des images ; elle fixe les rapports entre des fonctions complémentaires de l’esprit : les fonctions de réalité mises en œuvre dans le raisonnement scientifique et les fonctions d’irréalité de l’imagination que vivifie la création poétique22. Voilà pourquoi l’on peut légitimement utiliser la notion de « mouvant » comme substance du mouvement onirique sans entrer en contradiction avec la désubstantialisation du mouvement physique : parce que le but d’une métaphore n’est justement pas de décrire adéquatement la réalité physique mais de restituer les émotions de la vie intérieure.
JOUR | NUIT |
Raison | Imagination |
Science | Poésie |
désubstantialisation | métaphorisation |
concepts | images |
? statut des opérateurs dynamiques ? |
Re: November's Girl and roses
20Cependant, si le mouvement désubstantialisé de la science physique et la métaphore substantialisante de la poésie obéissent à des dynamiques si opposées qu’elles inversent le sens et la validité de certains concepts, comment se fait-il que Bachelard puisse formuler cette opposition en termes de « dynamique » et lui appliquer les mêmes opérateurs ?
21Un premier élément d’explication tient à la différence de niveau entre, d’une part, le mouvement métaphorique en général, et d’autre part, ce mouvement appliqué à l’image même de mouvement, qui engendre l’intuition du « mouvant ». Mais, à vrai dire, Bachelard glisse lui-même d’un niveau à l’autre : il étudie la dynamique de l’esprit au travers de la dynamique des images, si bien qu’il ne faut pas trop accentuer cette distinction méthodologique. Une seconde piste serait que Bachelard distingue « l’imagination matérielle » et « l’imagination dynamique » comme deux espèces différentes d’imagination qui pourraient réclamer deux types différents d’analyse selon qu’elles substantialisent ou dynamisent les images. L’Eau et les Rêves annonce ainsi que son étude de l’imagination hydrique matérielle doit être complétée par « une étude de l’imagination dynamique23 ». On pourrait penser alors que le terme « dynamique » est aussi métaphorisé et inversé par rapport à son acception rationnelle quand Bachelard l’emploie à propos de l’imagination. Mais, L’Air et les Songes, qui remplace justement ce livre annoncé et jamais écrit au sujet de l’imagination hydrique dynamique, se présente comme « une physique détaillée de l’imagination dynamique24 » et introduit d’autres termes issus de la physique encore plus précis, dont Bachelard revendique la scientificité : « Finalement la vie de l’âme, toutes les craintes, toutes les forces morales qui engagent un avenir ont une différentielle verticale dans toute l’acception mathématique du terme25 ». Il faut donc trouver une autre explication.
22La seule manière de comprendre cela est qu’il n’y a pas qu’un seul rapport, celui de la métaphorisation, entre les concepts et les images. Une autre articulation est possible, celle de la correspondance analogique, et c’est elle qui rend possible les opérateurs dynamiques.
La transposition analogique des opérateurs dynamiques23Une analogie n’est pas une métaphore : tandis que la métaphore indique le transfert d’un mot d’un domaine vers un autre, l’analogie signale la possibilité de transposer le rapport qui existe entre deux objets (ou tout autre système de relations) à un autre domaine. Dire que « a est à b ce que c est à d »ne revient pas à affirmer la ressemblance entre aucun de ces termes, ni à suggérer le remplacement de a par c (ce qui serait une métaphore).
24Ce qui est perturbant avec le concept d’analogie, c’est qu’il est lui-même le résultat d’une analogie : « analogia » signifiait « identité de rapports », ce que les Latins ont désigné ensuite par « proportio ». L’analogie est donc, à l’origine, elle-même conçue par analogie avec la proportion mathématique : a/b = c/d. Le point essentiel de la théorie des proportions élaborée par les Anciens était justement qu’il leur permettait de transposer des relations entre des domaines dont les objets étaient fort dissemblables, voire incommensurables. Le problème pour nous est que, dans le langage courant, ce concept d’analogie, qui désigne donc une équivalence entre deux relations, régresse souvent vers un sens plus vague et fruste de « ressemblance imparfaite entre deux objets », ce qui explique d’ailleurs que Bachelard lui-même critique maintes fois le recours aux analogies comme mode de raisonnement aberrant. Toutefois, quand l’analogie est bien comprise comme une relation d’isomorphie, elle permet de formuler des « analogies formelles » dont l’usage fécond et opératoire en science est bien connu26. Le raisonnement analogique consiste alors à transférer une équation mathématique d’un domaine vers un autre pour établir l’existence de certaines « analogies profondes27 » entre deux « régions » de l’être, ce que Bachelard appelle le « transrationalisme28 ». Or Bachelard élabore et transpose les opérateurs dynamiques par une méthode analogue. Sans être à proprement parler le résultat d’une analogie formelle (qui ne peut exister qu’entre deux disciplines scientifiques mathématisées), les opérateurs bachelardiens sont aussi produits par analogie – l’induction électromagnétique permet ainsi de penser la dynamique de l’esprit scientifique –, puis ils sont appliqués, par une autre analogie, à la poésie afin de maîtriser la variation systématiquement libre de l’imagination rêveuse ou poétique.
25Le texte de Bachelard le plus explicite au sujet de l’origine scientifique des concepts appliqués à la poésie est le Lautréamont, où s’élabore une étude objective de la poésie dont la méthode repose entièrement sur des analogies avec les mathématiques. Il y met en évidence une organisation sous-jacente entre certaines des métaphores utilisées par Isidore Ducasse, en la comparant à une structure de groupe. En mathématiques, un groupe est composé d’objets qui s’engendrent les uns des autres par la même transformation29 :
« La déformation des images doit alors désigner, d’une manière strictement mathématique, le groupe des métaphores. Dès qu’on pourrait préciser les divers groupes de métaphores d’une poésie particulière, on s’apercevrait que parfois certaines métaphores sont manquées parce qu’elles ont été adjointes en dépit de la cohésion du groupe. Naturellement, des âmes poétiques sensibles réagissent d’elles-mêmes à ces adjonctions erronées sans avoir besoin de l’appareil pédant auquel nous faisons allusion. Mais il n’en reste pas moins qu’une métapoétique devra entreprendre une classification des métaphores et qu’il lui faudra, tôt ou tard, adopter le seul procédé essentiel de classification, la détermination des groupes30. »
26Au moyen de cette analogie, Bachelard nous fait comprendre que les métaphores de la serre, de la griffe, de la pince et de la ventouse, par-delà leur diversité zoologique, font en fait partie, dans les Chants de Maldoror, du même groupe, celui de l’agressivité préhensive : « en saisissant le vouloir-attaquer dans sa physiologie élémentaire, on arrive à cette conclusion que la volonté de lacérer, de griffer, de pincer, de serrer dans des doigts nerveux est fondamentale31 ». Autrement dit, pour comprendre le sens du mouvement dans les rêves, il faut saisir qu’il est une métaphore, mais pour étudier l’organisation des métaphores, il faut recourir à des analogies et réintroduire des opérateurs dynamiques.
27Le Lautréamont se contente d’analogies avec la géométrie projective ; il ne thématise et n’introduit pas encore d’opérateurs dynamiques à proprement parler. Il s’agit d’un premier stade d’élaboration de la poétique bachelardienne et, pour ainsi dire, d’une « géométrisation », certes raffinée, de la poésie mais qui n’a pas encore atteint le stade proprement dynamique. Bachelard en est encore à un stade galiléen de sa réflexion sur l’imagination ; il n’en a pas dégagé les lois d’attraction universelle… Il le fera dans ses œuvres nocturnes ultérieures, en mesurant la force d’attraction des éléments et de leurs déclinaisons. Alors, il prend conscience que le concept de « groupe de métaphores » est insuffisant pour saisir toutes les subtilités et la richesse des transformations des images poétiques32, car l’image n’est pas seulement soumise à des transformations formelles, ces transformations qui définissent un groupe de métaphores. L’image est aussi soumise à des variations de valeur : son sens et son intensité varient au cours de ses métamorphoses. Or, cette variation axiologique entraîne Bachelard à postuler que l’imaginaire est toujours doté d’une structure de « champ » : par exemple, dans l’imagination aérienne, le « haut » et le « bas » sont deux pôles d’un champ axiologique : monter signifie se libérer, descendre sombrer dans la culpabilité. C’est la dimension axiologique des images qui détermine le recours à des opérateurs dynamiques.
28De tous les éléments étudiés par Bachelard, l’air est alors celui qui révèle le mieux, en raison de sa nature essentiellement dynamique, la variation axiologique de l’imagination. L’étude de l’imagination aérienne impose de prendre en compte le dynamisme ambivalent de ses opérateurs poétiques. Ainsi, l’imagination aérienne « est essentiellement vectorielle (…) toute image aérienne a un avenir, elle a un vecteur d’envol33 ». En l’air, toute variation s’opère selon l’axe vertical, selon une analogie avec « une différentielle verticale34». Cette analogie quasi-formelle avec la dérivation (le rapport dx/dt quand dx et dt sont des variations infinitésimales de x et de t) n’est pas gratuite ; elle précise que seule la variation d’altitude a une signification dans un rêve et non l’altitude elle-même : « ce sera toujours sous l’aspect différentiel, jamais sous l’aspect intégral, que nous présenterons nos essais de détermination de la verticalité. Autrement dit, nous bornerons nos examens à de très courts fragments de verticalité35 ». Les images du mouvement aérien (l’envol et la chute) n’expriment pas de simples « états d’âme », elles expriment les variations de notre moral et nous ne pouvons les décrire qu’à l’aide d’analogies avec les concepts de la dynamique. Or de tels opérateurs dynamiques portent le même nom qu’en épistémologie : ils tirent eux aussi leur nom de la physique mathématique, par une analogie redoublée ; mais, appliqués à la poésie et au rêve, ils ne fonctionnent plus comme les opérateurs dynamiques appliqués à la science. Leur formulation par analogie avec les concepts scientifiques est explicite, mais elle reste allusive, distanciée, respectant l’écart qui les sépare de l’image pour ne pas la dénaturer. Alors qu’en épistémologie, l’analogie sert à exercer une contrainte sur l’esprit rationnel en insistant sur l’équivalence des opérations à effectuer, en philosophie et en science, l’analogie qui transpose les opérateurs dynamiques à l’étude de l’imagination pointe plutôt le contraste qui demeure entre une image et le concept par lequel on entend l’éclairer. En même temps qu’on étudie ses variations, on doit respecter la fluence insaisissable d’une image poétique.
29La transposition analogique de la masse, des vecteurs et des équations différentielles dans le domaine onirique correspond indéniablement à un second stade de l’étude des images, c’est-à-dire à une algébrisation de l’imagination, qui établit les « lois » de la dynamique des images. La plus générale de ces lois est la « loi de l’isomorphie des images » : « les grandes images du refuge : la maison, le ventre, la grotte. Nous avons trouvé une occasion pour présenter sous une forme simple, la loi de l’isomorphie des images de la profondeur36 ». Cette loi coordonne la transformation formelle de l’image aux nuances de sa variation axiologique, sans réduire les diverses images à une stricte équivalence. Voici, par exemple, deux séries d’images isomorphes, une série vectorielle ascendante et une autre descendante :
30« ↑5. Les images mystiques célestes.
31↑4. Les images mythologiques supérieures.
32↑3. Les images de l’inconscient personnel.
33↑2. Les images mythologiques inférieures.
34↑1. Les images mystiques infernales37. »
35« ↓ventre,
36↓sein,
37↓utérus,
38↓eau,
39↓mercure,
40↓principe d’assimilation – principe de l’humidité radicale38 »
41Ces deux spectres conjuguent à la série des transformations formelles de l’image des variations de sa valeur, ce qui signifie que la transformation des images affecte tout autant l’objet que le sujet de la rêverie : « l’être qui rêve à des plans de profondeur dans les choses finit par déterminer en soi-même des plans de profondeur différents39 ». L’isomorphie ne signifie donc pas l’équivalence des images mais leur relativité à un axe de valeur ainsi que la covariance qui s’instaure entre le rêveur et sa rêverie : « une loi que nous appellerons l’isomorphie des images de la profondeur. En rêvant la profondeur, nous rêvons notre profondeur40 ». Le propre des opérateurs dynamiques, quand ils sont appliqués à la poésie ou au rêve, est ainsi de coordonner le mouvement externe à une variation interne. Dans l’élément aérien, je ne m’envole que parce que je m’allège : « Les images poétiques sont donc toutes, pour Shelley, des opérateurs d’élévation. Autrement dit, les images poétiques sont des opérations de l’esprit humain dans la mesure où elles nous allègent, où elles nous soulèvent, où elles nous élèvent. Elles n’ont qu’un axe de référence : l’axe vertical41 ». L’image aérienne est à la fois l’élément où j’évolue et l’expression de ma dynamique interne.
42L’espace onirique se déforme donc en fonction de la pesanteur du rêveur et oriente son trajet. C’est pourquoi Bachelard pense la poésie du mouvement aérien par analogie avec la théorie de la relativité générale (où les corps massifs déforment l’espace-temps) :
« Puissance imaginaire et plasma d’images viennent, dans une telle contemplation, échanger leurs valeurs. Nous retrouvons ici une nouvelle application de ce que nous appelions, dans un chapitre précédent, l’imagination généralisée pour caractériser des images où l’imaginé et l’imaginant sont aussi indissolublement reliés que la réalité géométrique et la pensée géométrique dans la relativité généralisée42. »
43À ce troisième stade d’élaboration des opérateurs dynamiques, Bachelard suggère une cohérence théorique intégrale, sous une forme analogue à la géométrisation dynamique des théories relativistes. Ainsi se trouve finalement conjugué ce qui semblait ne pas pouvoir l’être : la désubstantialisation du mouvement et l’accord intime avec la substance du rêve. C’est donc aux extrêmes des dynamiques divergentes, entre l’esthétique la plus libre de toute contrainte réaliste ou stylistique (le surréalisme) et la théorie la plus libre des évidences du sens commun (la relativité générale), après maintes ruptures épistémologiques et artistiques, que s’instaure une tension féconde et que se formule l’analogie la plus juste entre la poésie et la science.
« Le jour et la nuit » : métaphore et analogie44Dans une séance mémorable de la Société française de philosophie (25 mars 1950), Bachelard distingua la part diurne de son œuvre, consacré à la conscience éveillée, et la part nocturne,consacrée à l’imagination poétique. Cette partition visait à limiter l’enquête du jour tout en relevant son incomplétude au regard d’une anthropologie philosophique totale à placer sous le signe du rythme circadien :
http://kairos.fc.ul.pt/nr%201/M%C3%A9taphores%20et%20analogies%20du%20mouvement.pdf« s’il fallait être complet, il me semble que j’aimerais à discuter d’un thème qui n’est pas celui d’aujourd’hui, thème que j’appellerai ‘l’homme des vingt-quatre heures’. […] Qu’est-ce que nous aurions à discuter alors, devant cette totalité humaine ? Nous aurions d’abord à discuter l’homme de la nuit. (…) Car la nuit, on n’est pas rationaliste, on ne dort pas avec des équations dans la tête43. »
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Au cours de la discussion qui suivit, tant avec d’éminents philosophes qu’avec de grands mathématiciens, ses interlocuteurs furent prompts à rompre cette digue et Bachelard eut peine à ne pas se laisser entraîner sur le terrain de la complémentarité entre ses travaux sur la science et sur l’imagination. La question fit par la suite couler beaucoup d’encre.
46Jean Hyppolite formula « cette question ultime, celle de la relation des deux thèmes de la philosophie de G. Bachelard, celui de l’épistémologie de la théorie physique contemporaine et celui de l’imagination des éléments44 ». Il émit l’hypothèse d’une inspiration romantique commune : « Nous sentons bien que ces deux thèmes sont développés à partir d’une même pensée, d’un même projet imaginatif qui est un projet d’ouverture intégral45 ». François Dagognet pointa le « véritable parallélisme catégoriel et systématique entre les textes épistémologiques et les œuvres de la Poétique46 » alors que Jean Libis n’y voit qu’une opposition radicale47. Dominique Lecourt voulut, un temps seulement, détecter la trace d’une contradiction dialectique48 entre l’épistémologie historique et une conception anhistorique de l’imaginaire. Jean-Claude Margolin conjectura la prédominance secrète de l’imagination créatrice sur la poésie et sur la science49, ce qui fut vite contesté50 par Jean Starobinski, qui pense que « Bachelard plaide pour la légitimité d’un bilinguismeradical, pour le recours à deux langues d’autant plus exclusives l’une de l’autre qu’elles sont constituées non seulement, chacune, par un système de signifiants spécifique, mais qu’elles visent un autre ordre de signifiés, selon un autre mode de signification51 ». Charles Alunni52 prolonge cette analyse en soulignant la « dualité » (par analogie avec les mathématiques) du concept et de la métaphore.
47Si le jour et la nuit ne peuvent ni se confondre ni s’opposer, ni même être simplement mis en parallèle, il paraît peut-être raisonnable de se ranger à l’avis de Jean-Claude Pariente, pour qui « le jour et la nuit » constitue un faux problème :
« Il a parfois usé de formules, comme celle du jour et de la nuit, qui relèvent plus à mes yeux du haussement d’épaules et de la malice que de la réponse proprement philosophique ; j’y vois au mieux une confidence, mais pas un argument, car la rotation de la Terre sur elle-même n’a rien à faire en ces matières53. »
48Mais Bachelard se réfère trop souvent à cette distinction pour qu’on l’écarte ainsi. Qui plus est, il nous semble que Pariente effleure ici la solution du problème : « le jour et la nuit » est, à la fois, une expression qui s’entend métaphoriquement comme l’opposition radicale d’une chose et de son contraire, mais elle désigne, en toute rigueur, l’alternance de phases complémentaires issues de la rotation terrestre et donc, analogiquement,l’alternance des travaux épistémologiques et poétiques auxquels Bachelard s’adonnait :
« Je suis resté avide de connaître, toujours plus nombreuses, les constructions conceptuelles et, comme j’aimais également les beautés de l’imagination poétique, je n’ai connu le travail tranquille qu’après avoir nettement coupé ma vie de travail en deux parties quasi indépendantes, l’une mise sous le signe du concept, l’autre sous le signe de l’image54. »
49Autrement dit, la distinction entre deux modes d’articulation, métaphore et analogie, permet de comprendre comment se conjuguent l’interprétation poétique et la signification objective, par cette « double lecture » que réclame Bachelard :
« J’ai compris que les grands livres méritaient une double lecture, qu’il fallait les lire tour à tour avec un esprit clair et une imagination sensible. Seule une double lecture nous donne la complétude des valeurs esthétiques, seule une double lecture peut relier les valeurs esthétiques vivant au foyer de notre inconscient et les valeurs de l’expression exubérante du riche langage poétique55. »
50Si l’on oppose radicalement le jour à la nuit, on fait de ces heures obscures qui échappent à la conscience rationnelle « le temps de la nuit56» : on substantialise la durée nocturne. Mais, si l’on rapporte le jour et la nuit à la rotation de la planète, on en fait le rythme universel de l’humaine conscience, où dominent alternativement l’esprit scientifique, fortement socialisé, et la rêverie solitaire. Et en conjuguant ces deux approches, l’on mesure le contraste du jour et de la nuit pour dégager de nouvelles variables du dynamisme de l’esprit.
51Vincent Bontems
52(Laboratoire de Recherches sur les Sciences de la Matière LARSIM-CEA)
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NOTES
1 Dominique Lecourt, Bachelard. Le jour et la nuit, Paris, Seuil, 1974, p. 32.2 Julien Benda, De quelques constantes de l'esprit humain : critique du mobilisme contemporain, Bergson, Brunschvicg, Boutroux, Le Roy, Bachelard, Rougier, Paris, Gallimard, 1950.
3 Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), Paris, Gallimard, 1949, p. 12.
4 Gaston Bachelard, L’Activité rationaliste de la physique contemporaine, Paris, PUF, 1951, p. 214.
5 Henri Bergson, La Pensée et le Mouvant, Paris, PUF, 1934.
6 Gaston Bachelard, L’Air et les Songes (1943), Paris, José Corti, 1987, p. 15.
7 Charles Alunni, « Relativités et puissances spectrales chez Gaston Bachelard », Revue de Synthèse, n° 1, 1999.
8 Laurent Nottale, La Relativité dans tous ses états. Au-delà de l’espace et du temps, Paris, Hachette, 1998.
9 Newton a eu besoin d’un référentiel absolu pour expliquer « l’expérience du seau » : en faisant tourner un seau plein d’eau au bout d’une corde, la surface de l’eau prend une forme concave. Cette concavité n’est pas liée à la rotation de l’eau par rapport au seau, puisque juste après avoir lâché la corde la surface de l’eau est plate, alors que les vitesses relatives du seau et de l’eau sont maximales ; à l’inverse, le mouvement du seau entraînant l’eau progressivement, la concavité est maximale lorsque les vitesses relatives du seau et de l’eau sont nulles. S’il n’est pas lié au référentiel du seau, Newton conclut que ce phénomène l’est à la rotation par rapport à l’espace absolu.
10 Gaston Bachelard, La Valeur inductive de la relativité, Paris, Vrin, 1929.
11 Gaston Bachelard, « Noumène et microphysique » (1932) in Études, Paris, PUF, 2001 (1970), p. 12. Le terme « fusion » était d’ailleurs celui qui était employé par Einstein dans son article de 1909.
12 Voir aussi Gilles Châtelet, Les Enjeux du mobile. Mathématique, physique, philosophie, Paris, Seuil, 1993, p. 96-105.
13 Gaston Bachelard, Le Nouvel esprit scientifique, Paris, PUF, 1983 (1932), p. 72.
14 Gaston Bachelard, La Formation de l’esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective, Paris, Vrin, 2004 (1938).
15 Jacques Derrida, « La Mythologie blanche », Poétique, n° 5, 1971.
16 « La poésie et les éléments matériels », passage à France Culture du 20 décembre 1952.
17 Gaston Bachelard, Fragments d’une poétique du feu, Paris, PUF, 1988.
18 Pour davantage de précisions, voir Vincent Bontems, Bachelard, Paris, Belles Lettres, 2010.
19 Gaston Bachelard, L’Air et les Songes (1943), Paris, José Corti, 1987, p. 209.
20 Ibid., p. 290-293.
21 Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves. Essai sur l’imagination de la matière, Paris, José Corti, 1956 (1942), p. 147.
22 Gaston Bachelard, L’Air et les Songes, op. cit., p. 14 : « Un être privé de la fonction de l’irréel est un névrosé aussi bien que l’être privé de la fonction du réel. »
23 Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves. Essai sur l’imagination de la matière, op. cit., p. 21.
24 Gaston Bachelard, L’Air et les Songes, op. cit., p. 17.
25Idem.
26Yves Gingras, « How the Photon Emerged through the Prism of Formal Analogies », Photons, vol. 3, n° 2, 2005.
27 Gaston Bachelard, Le Pluralisme cohérent de la chimie moderne, Paris, Vrin, 1973(1932), p. 29-39.
28 Gaston Bachelard, Le Rationalisme appliqué, Paris, PUF, 1949, p. 129.
29 Pour être plus précis, un groupe est un ensemble (celui des nombres entiers, par exemple) pourvu d’une loi de composition interne associative (la multiplication ou l’addition, par exemple) admettant un élément neutre (1 pour la multiplication, 0 pour l’addition) et, pour chaque élément de l’ensemble, un élément symétrique (3 et 1/3 pour la multiplication, 2 et -2 pour l’addition).
30 Gaston Bachelard, Lautréamont, Paris, José Corti, 1995 (1939), p. 55.
31 Ibid., p. 37.
32 Gaston Bachelard, La Poétique de l’espace, Paris, PUF, 2008 (1957), p. 79 : « La métaphore est une fausse image puisqu’elle n’a pas la vertu directe d’une image productrice d’expression, formée dans une rêverie parlée ».
33 Gaston Bachelard, L’Air et les Songes, op. cit., p. 30.
34 Ibid., p. 17.
35 Ibid., p. 20.
36 Gaston Bachelard, La Terre et les Rêveries de la volonté. Essai sur l’imagination des forces, Paris, José Corti, 1988 (1948), p. 14.
37 Ibid., p. 396.
38 Gaston Bachelard, La Terre et les Rêveries du repos. Essai sur les images de l’intimité, Paris José Corti, 2004 (1948), p. 166.
39 Ibid., p. 15.
40 Ibid., p. 62.
41 Gaston Bachelard, L’Air et les Songes, p. 52.
42 Ibid., p. 299.
43 Gaston Bachelard, L’Engagement rationaliste, Paris, PUF, 1972, p. 47.
44 Jean Hyppolite, « Gaston Bachelard ou le romantisme de l’intelligence », Revue philosophique de la France et de l’étranger, n°1-3, 1954, p. 95.
45 Idem.
46 François Dagognet, « Nouveau regard sur la philosophie bachelardienne » in Gayon & Wunenburger (dir.) Bachelard dans le monde, Paris, PUF, 2000, p. 12.
47 Jean Libis, Gaston Bachelard ou la Solitude inspirée, Paris, Berg, 2007.
48 Dominique Lecourt, Bachelard. Le jour et la nuit, Paris, Grasset, 1974.
49 Jean-Claude Margolin, Bachelard, Paris, Seuil, 1974, p. 31.
50 Jean Starobinski, « La double légitimité », Revue internationale de philosophie, n° 150, 1984, p. 235 : « Contrairement à beaucoup d’autres, Bachelard n’a jamais conféré à une Imagination hypostasiée le pouvoir d’engendrer tout ensemble le langage des poètes et les constructions de la pensée scientifique ».
51 Ibid., p. 236.
52 Charles Alunni, « Pour une métaphorologie spectrale », Revue de Synthèse, Paris, Albin Michel, n° 1, 2001, p. 161.
53 Jean-Claude Pariente, « Rationalisme et ontologie chez Gaston Bachelard » in Bitbol & Gayon (dir.), L’Épistémologie française 1830-1970, Paris, PUF, 2006, p. 279.
54 Gaston Bachelard, Fragments d’une Poétique du feu, Paris, PUF, 1988, p. 33.
55 « La poésie et les éléments matériels », passage à France Culture du 20 décembre 1952.
56 Gaston Bachelard, L’Air et les Songes, op. cit., p. 209.
PLAN
- La désubstantialisation du mouvement physique
- La métaphorisation du mouvement onirique
- La transposition analogique des opérateurs dynamiques
- « Le jour et la nuit » : métaphore et analogie
POUR CITER CET ARTICLE
Vincent Bontems, « La notion de mouvement chez Gaston Bachelard », Fabula / Les colloques, Penser le mouvement, URL : http://www.fabula.org/colloques/document2599.php, page consultée le 07 décembre 2016.Re: November's Girl and roses
https://books.google.fr/books?id=U1yQDAAAQBAJ&pg=PT141&lpg=PT141&dq=le+dynamisme+des+concepts&source=bl&ots=2rq4UlwHD-&sig=4y9WMDZQgYR_EJ4cXp3clQUTjLE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwitl6z03ODQAhWG2hoKHasQDtgQ6AEIUzAJ#v=onepage&q=le%20dynamisme%20des%20concepts&f=false
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VALERIE GAUTHIER Le 31/10 à 06:00
Valérie Gauthier - DR
Le leader isolé qui voit tout et sait tout n'a plus de raison d'être, l'incertitude et l'imprévisible sont devenus notre quotidien. S'il lui arrive encore de se retrouver seul devant la décision, il ne doit plus être le seul à trouver la solution.
Car savoir diriger, c'est aujourd'hui apprendre à douter, être capable de se remettre en question et partager ses interrogations avec d'autres. Pour y parvenir, il faut de la méthode et du savoir-relier qui s'appuie sur deux principes d'action : le courage et la confiance.
Le courage de se regarder en face, via une introspection destinée à rechercher ce qui fait de nous qui nous sommes. Ce premier travail passe par la rédaction d'un autoportrait guidée par des questions qui mettent en perspective notre perception subjective. De ce regard libéré naît une meilleure connaissance de soi, propre ensuite à nourrir la confiance et l'estime de soi. Cette confiance nous rend capables de partager nos interrogations sans crainte du jugement de l'autre. J'appelle ce deuxième exercice « la conversation » : il s'agit d'un moment de partage profond et intime qui libère la parole et fait naître la confiance en l'autre dans le respect de sa différence, clef d'une croissance durable.
Cette recherche d'une identité individuelle par l'autoportrait et ce partage d'une vulnérabilité acceptée par la conversation sont transposables à l'organisation. Comme le leader, l'organisation doit pouvoir se remettre en question, s'ouvrir au regard des autres et s'exposer à la réalité externe et interne afin de tracer le chemin qui donnera un nouveau sens, un nouveau souffle à l'entreprise de demain, une entreprise de partage et d'échanges de qualité.
L'identité de l'entreprise - comme celle du leader - est le fruit d'un travail de questionnement de soi et d'ouverture au regard de l'autre. Cependant, pour faire de cette chaîne de valeur (connaissance de soi-confiance en soi-reconnaissance de l'autre-confiance en l'autre) un cercle vertueux, une qualité première, trop souvent négligée par le leadership, s'impose : l'humilité. Une entreprise empreinte d'humilité pourra développer en son sein un état d'esprit à la fois exigeant et ouvert, bâti sur la confiance partagée. L'exigence du respect et la qualité des échanges favoriseront l'engagement individuel et la performance collective, comme dans un bon match de rugby où chacun s'engage et donne le meilleur de soi au bénéfice de tous.
En savoir plus sur http://business.lesechos.fr/directions-generales/innovation/aide-a-l-innovation/0211400833694-le-pouvoir-de-l-humilite-301649.php?utm_content=bufferc5af6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer&RMKpzXruxfyHGWVb.99#Xtor=AD-6000
Re: November's Girl and roses
♪ Petite Marie (Live) ♪
Petite Marie, je parle de toi
Parce qu'avec ta petite voix,
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses
Petite furie, je me bas pour toi,
Pour que dans dix mille ans de ça
On se retrouve à l'abri, sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Petite Marie, je t'attends transi
Sous une tuile de ton toit
Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade
Que j'avais écrite pour toi
Petite furie, tu dis que la vie
C'est une bague à chaque doigt
Au soleil de Floride, moi mes poches sont vides
Et mes yeux pleurent de froid
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus beau que le ciel autour
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m'entends-tu?
Je n'attends plus que toi pour partir ...(bis)
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus beau que le ciel autour
Re: November's Girl and roses
Relation d'aide
La relation d'aide est un accompagnement psychologique qui se présente fréquemment sous la forme d'un entretien en tête-à-tête
La relation d'aide désigne l'accompagnement psychologique, professionnel ou non, le plus souvent sous forme d'entretiens en tête-à-tête, de personnes en situation de détresse morale ou en demande de soutien (parfois appelé relation « soignant-soigné »). Dans le cadre des approches de la psychothérapie, les principes de la relation d'aide découlent principalement de travaux tels que ceux de Carl Rogers et de Abraham Maslow dans la seconde moitié du xxe siècle.
Sommaire
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- 1Historique
- 2Définitions
- 3La relation d'aide dans l'approche centrée sur la personne (ACP) de Carl Rogers
- 4Relation d'aide en soins infirmiers
- 5Relation d'aide et travail social
- 6Autres formes de la relation d'aide
- 7Relation d'aide et spiritualités
- 7.1Relation d'aide et théologie pratique
- 7.1.1La « cure d'âme »
8Méthode de la relation d'aide
8.2Entretien
10Voir aussi
Historique[modifier | modifier le code]
La relation d'aide, telle qu'elle est définie aujourd'hui, trouve ses prémices dans l'activité de conseil des pasteurs de certaines églises protestantes aux États-Unis au début du xxe siècle sur la base des premiers travaux de la psychanalyse. En 1925, le Dr Richard Cabot, publie un article dans le Survey Graphic suggérant que les candidats à la fonction de pasteur reçoivent une formation similaire à celle offerte en école de médecine1. Dans les années 1930, Anton Boisen développe un programme qui va dans ce sens. En 1963, the American Association of Pastoral Counselors est fondée afin de fournir une formation certifiée aux pasteurs accompagnants2,3.
Définitions[modifier | modifier le code]
Carl Rogers
Dans le cadre des soins infirmiers, la relation d'aide est généralement définie comme « la capacité que peut avoir un soignant à amener toutes personnes en difficultés à mobiliser ses ressources pour mieux vivre une situation, c'est un soin relationnel »4. Depuis les travaux de Carl Rogers à partir de 1942, la notion de relation d'aide s'appuie en effet d'une façon optimiste5 sur la possibilité d'aider la personne en difficulté, à « mobiliser ses ressources » plutôt qu'à lui imposer des solutions de l'extérieur : « Les personnes ont en elles de vastes ressources pour se comprendre et changer de manière constructive leur façon d’être et de se comporter. Ces ressources deviennent disponibles et se réalisent au mieux dans une relation définissable par certaines qualités. »6. L'expression « relation d'aide » est aujourd'hui principalement rattachée aux principes énoncés par Rogers.
La relation d'aide dans l'approche centrée sur la personne (ACP) de Carl Rogers[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Carl Rogers.
La relation d'aide serait favorisée par quatre qualités ou attitudes, « non directives », de l'accompagnant selon Carl Rogers :
- L'empathie
- L'écoute active
- La congruence
- Le non jugement
La relation d'aide selon Carl Rogers est " une relation permissive, structurée de manière précise, qui permet au client d'acquérir une compréhension de lui-même à un degré qui le rend capable de progresser à la lumière de sa nouvelle orientation. " (Rogers C., La relation d’aide et la psychothérapie, Paris, Ed.ESF, 1996, p.33)
Relation d'aide en soins infirmiers[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Relation d'aide en soins infirmiers.
La relation d'aide en soins infirmiers désigne les processus par lesquels l'infirmier va pouvoir prendre le rôle d'aidant auprès d'une personne en difficulté afin de l'aider à surmonter une crise. En France, le cadre réglementaire de la relation d'aide se réfère au Code de la Santé Publique, livre III Auxiliaires médicaux - Profession d'infirmier, chapitre 1er, section 1, Actes professionnels ou décret n°2004-802 du 29 juillet 2004, article R. 4311-5, comprenant un « Entretien d'accueil privilégiant l'écoute de la personne avec orientation si nécessaire », « aide et soutien psychologique » et « activités à visée sociothérapeutique individuelle ou de groupe ».
Relation d'aide et travail social[modifier | modifier le code]
La pratique de la relation d'aide par les travailleurs sociaux est controversée, mais pour certains auteurs elle est « une compétence de type relationnel » nécessaire dans le contexte social contemporain7. Pour Michel Boutanquoi, la relation d'aide dépend de quatre composantes, quatre représentations :
- La représentation de soi et du métier.
- La représentation du contexte, du social en général
- La représentation de l’objet de l’action, la déviance, l’inadaptation.
- La représentation de l’objet d’intervention.
Dans son ouvrage sur la relation d'aide dans le cadre du travail social, Joëlle Garbarini définit cinq typologies spécifiques au cadre social : l’aide-relais, l’aide-accompagnement, l’aide-guide, l’aide-soutien, l’aide-interprétation, tout en soulignant le recul nécessaire de l'aidant dans ce genre de démarche8.
Autres formes de la relation d'aide[modifier | modifier le code]
Entretien de « co-counselling » dans lequel les deux interlocuteurs échangent leur rôle de soutien et d'écoute
Article détaillé : Psychothérapie.
Chacun des grands courants principaux de psychothérapie propose ses méthodes de relation d'aide, plus ou moins éloignées des principes de Carl Rogers :
- les psychothérapies psychanalytiques, avec la cure psychanalytique ou le psychodrame analytique individuel ;
- la psychothérapie cognitivo-comportementale avec l'analyse fonctionnelle suivie d'un entretien directif ;
- les thérapies systémiques et l'École de Palo Alto ;
- les thérapies humanistes. On y trouve l'approche centrée sur la personne (ACP), la gestalt-thérapie, l'analyse transactionnelle, la programmation neuro-linguistique.
Selon les législations spécifiques de chaque pays le titre de psychothérapeute peut ou non être réglementé.
Relation d'aide et spiritualités[modifier | modifier le code]
Relation d'aide et théologie pratique[modifier | modifier le code]
La « cure d'âme »[modifier | modifier le code]
La cure d'âme est un concept de théologie pratique. Theodor Harnack, définit la cure d'âme ainsi : « exercer sur l'individu une activité et une influence spirituelle édifiante9. » Il s'agit d'une conversation avec un prédicateur, « d'entretiens à l'occasion d'événements heureux ou malheureux dans lesquels une exhortation personnelle est soit indispensable soit attendue10. » Au départ, la notion de psychologie en était absente11. Elle est intervenue avec les premiers travaux de la psychanalyse à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle. Mais les pasteurs ont noté que la psychologie moderne était progressivement préférée à la cure d'âme par les « personnes en proie à la solitude »11. Le concept existe toujours, principalement sous l'appellation de « dialogue pastoral » mais avec une tendance à vouloir distinguer la démarche de la psychologie de ce dialogue considéré comme une « anthropologie biblique au service du croyant »11.
Relation d'aide dans les courants New Age[modifier | modifier le code]
Les méthodes de développement personnel dans la culture New Age font intervenir la notion de relation d'aide de diverses manières. Jacques Salomé, dans son ouvrage sur le sujet, la définit comme « une situation dans laquelle l'un des participants cherche à favoriser l'éclosion et la mise en œuvre, chez l'une ou l'autre partie, des ressources latentes internes ainsi qu'une plus grande possibilité d'expression et un meilleur usage de ces ressources12. » Mais le New Age a une orientation caractéristique propre, il veut « oublier les pensées analytiques de l'hémisphère cérébral gauche » et favoriser plutôt les émotions en s'exprimant par « le corps et le cri »13. La relation d'aide repose ainsi moins sur l'entretien et l'analyse que sur la conviction qu'il faut expérimenter des sensations nouvelles14. Le chamane, le gourou, et les thérapeutes expérimentant les méthodes les plus diverses prennent alors l'ancienne place du pasteur et du psychologue.
Méthode de la relation d'aide[modifier | modifier le code]
Groupe de parole[modifier | modifier le code]
Un groupe de parole est une pratique de psychothérapie qui rassemble plusieurs personnes, patients, membres d'un personnel, généralement autour d'un thème prédéfini et afin de permettre l'expression de conflits, de souffrances et éventuellement de réflexions sur les moyens de les résoudre.
Entretien[modifier | modifier le code]
Il existe 3 types d'entretien15 dans la relation d'aide :
- L’entretien directif
- L’entretien non-directif
- L’entretien semi directif
L'entretien directif[modifier | modifier le code]
Il est constitué d'un dialogue précis et bref avec l'objectif d'une action rapide sur le problème évoqué.L'aidant est alors considéré comme un conseiller. L'avis du patient n'est pas réellement pris en compte.
L'entretien non directif[modifier | modifier le code]
Il se déroule sous la forme d'une discussion non contrôlée. L'aidant est à l'écoute et incite le patient à trouver ses propres réponses.
L'entretien semi directif[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Entretien semi-directif.
Le dialogue est plus précis, plus maîtrisé mais le patient est invité à élargir ses réponses.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Relation d'aide en soins infirmiers
- Entretien clinique
- Groupe de parole
- Thérapie de groupe
- Psychothérapie de soutien
- Éducation thérapeutique du patient
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- La relation d'aide et la psychothérapie (1942), Rogers (Carl), Éditions Sociales Françaises, 1970, 2 vol., 459 p.
- Relation d'aide en soins infirmiers, Sfap Elsevier Health Sciences, 11 mai 2011
- La relation d'aide: une pratique communautaire, Ermanno Genre, Labor et Fides, 1997
- Relation d'aide et formation à l'entretien, Jacques Salomé, Presses universitaires du Septentrion, 2003
- La relation d'aide: développer des compétences pour mieux aider, Luc Tremblay, Chronique Sociale, 2001
- La relation d'aide: concepts de base et interventions spécifiques, Monique Séguin, Line LeBlanc, Logiques (Éditions), 2001
- La relation d'aide: éléments de base et guide de perfectionnement, Jean-Luc Hétu, Catherine Vallée, Chenelière-éducation, 2007
- L’entretien, introduction à l’art d’écouter, Sahuc Louis, Privat, 1976.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Bibliographie de l'œuvre de Carl Rogers [archive]
- Faq du CRAM sur la relation d'aide [archive]
- Institut de Formation et de Recherche pour le Développement de la Personne selon Carl Rogers [archive]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Relation_d'aide
Re: November's Girl and roses
La relation de soin, concepts et finalités
parMonique Formarier
Formateur ARSI
Raccourcis
- Plan de l'article
- Pour citer cet article
Voir aussi
- Sur un sujet proche
Recherche en soins infirmiers
2007/2 (N° 89)
- Pages : 130
- DOI : 10.3917/rsi.089.0033
- Éditeur : Association de recherche en soins infirmiers (ARSI)
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Introduction
1
Depuis de nombreuses années déjà, la profession d’infirmière a fait de la relation avec le patient un élément central des soins. Personne, aujourd’hui, ne peut plus contester l’importance de l’attitude relationnelle des soignants dans les activités de soin. Il est courant de dire que les infirmières (lire partout infirmier-infirmière) ne passent pas suffisamment de temps relationnel auprès des patients. Cette situation engendre un discours moralisateur qui a comme finalité de mettre le personnel mal à l’aise, voire de le culpabiliser, or, on ne fonde que peu de choses durables sur la culpabilité.
2
Si nous faisons une rétrospective de l’histoire des infirmières nous pouvons comprendre que le dévouement d’autrefois a laissé place au professionnalisme actuel et que concomitamment depuis cette époque on parle plus de technique, de protocole et d’instrumentation des soins que de relationnel.
3
Les infirmières au cours de cette évolution auraient elles perdu leurs qualités humaines, leur attitude d’écoute et d’empathie ?
4
Je ne le pense pas. Chez de nombreux soignants les qualités humaines sont présentes, mais elles ne sont pas mises en valeur. Bien souvent, les soignants sont confrontés à des dilemmes, partagés entre leurs valeurs professionnelles et les charges de travail à assumer. Or, il est plus facile et plus rapide de parler, d’identifier et de pratiquer des techniques de soins que de décrire et d’aider un patient mourant à gérer son angoisse et la détresse de sa famille.
5
Une grande partie de l’apprentissage des infirmières (qu’elles soient étudiantes ou novices dans la discipline) se fait par transmission directe des savoirs, des expertes vers les moins expérimentées.
6
La transmission des attitudes relationnelles est complexe, car elle nécessite d’une part, que l’experte ait identifié et mis en mots les interactions qui se passent entre elle et les patients au moment des soins, ce qui reste très difficile, et, d’autre part, l’acquisition des attitudes relationnelles requises par tous les événements de soins se construit par l’expérience, par confrontation personnelle à la situation, avec une possibilité de verbalisation avec un tiers compétent pour analyser la situation.
7
Ceci explique peut être qu’une part non négligeable des budgets hospitaliers de la formation continue soit attribuée, non pas à des formations sur des techniques de soins, mais à des formations sur les approches relationnelles dans les soins et sur l’analyse des pratiques professionnelles.
8
On ne compte plus les recherches réalisées par des soignants qui ont pour thème des concepts relationnels (relation d’aide, empathie, soutien des familles, coping, relation de confiance, observance, résilience…).
9
Tous ces travaux ont en commun d’essayer de cerner et de comprendre un aspect du sujet dans un contexte particulier. Mais la question reste inépuisable, car chaque patient est unique, chaque infirmière est différente, chaque rencontre est donc singulière.
10
Aussi, face à la complexité des situations relationnelles de soin et à la nécessité d’une vision plus globale, de nombreuses infirmières chercheurs en sciences infirmières ont proposé des théories de soins ou des modèles conceptuels (une trentaine en langue françaises) tous inscrits dans un courant humaniste et tous centrés sur des approches psychologiques et relationnelles des soins. Kérouac et col (1994) (1)
11
De même, toujours dans un souci de globalisation, nous pouvons identifier à partir des résultats de recherches des similitudes dans les interactions des infirmières avec les patients ou leur famille, en fonction de la finalité de la rencontre : Soin technique, soin éducatif, aide, soutien psychologique…
12
Cet article a pour but de s’intéresser au fondement même de la relation infirmière patient et/ou famille, d’en différencier les aspects, d’en identifier les concepts sous jacents. Il ne vise pas l’exhaustivité, mais a pour simple prétention d’amorcer une réflexion et de donner un éclairage sur ce que les infirmières appellent couramment la « relation soignants/soignés ». En fait, cette notion cache un grand nombre d’interactions et de relations très diverses que nous avons tendance à amalgamer plutôt qu’à identifier et à analyser.
Généralités sur la relation de soin
13
La relation dont il est question ici relève du champ professionnel ce qui implique des rapports sociaux codifiés, préétablis fixant par avance l’identité sociale, les rôles et les styles d’interactions des protagonistes. Ces relations sont enfermées dans des pratiques répétitives, voire des scénarii, ce qui semble être le cas dans les situations de soins. Cela tient, entre autre, au besoin de sécurité et d’efficacité des soignants qu’apporte la stabilisation dans les relations humaines. En miroir, les soignants attendent des patients, non seulement qu’ils adoptent des comportements attendus, mais qu’ils le fassent dans des temps très brefs.
14
« Sans régularité dans les comportements, sans codes et actions répétitives qui encadrent l’action, sans horaires fixes, les actions humaines imprévisibles et chaotiques ne pourraient pas se coordonner entre elles. »Reynaud (1997) (2)
15
Ce type de relation permet au soignant, la plupart du temps, une relative économie de la charge affective et cognitive. Mais, en réalité, aucune situation relationnelle n’est identique, car comme le décrit Garfinkel, loin d’être un « « idiot culturel » englué dans un flot de normes qu’il se contenterait d’assimiler et de reproduire, l’acteur social est un individu « compétent » au sens où il met en œuvre d’authentiques « savoirs en actes » nécessaires pour évaluer (et évoluer dans) son environnement. » Coulon (1987) (3)
16
Dans une approche systémique, on ne peut plus avoir une vision unidirectionnelle, statique de la relation et se contenter d’un modèle linéaire basé sur le schéma émetteur-récepteur. Il faut considérer les relations comme des éléments dynamiques qui font sans cesse évoluer les situations, en interdépendance avec l’environnement.
17
Les relations de soins ne relèvent pas du hasard, avec les soins techniques, elles sont l’expression, l’objectivation de la démarche clinique mise en œuvre dans la prise en charge de la personne soignée.
18
Les relations soignants – patients – familles sont donc à la fois codifiées et imprévisibles, ce qui les rend, quel que soit le contexte, toujours délicates. Bien entendu, cette distinction est analytique, les soignants vivent les différentes dimensions de la relation dans la simultanéité.
19
On note cependant qu’avec le développement des protocoles et procédures (procédure d’accueil, recueil de données standardisées), on serait tentés de parler d’interactions plutôt que de véritables relations.
Interaction ou véritable relation ?
20
L’interaction selon Hartup (1988) cité par Sorsana (1999) (4-1) se définit par « « des rencontres significatives entre individus, mais qui restent ponctuelles, alors que les relations sont une accumulation d’interactions entre individus qui durent et qui impliquent des attentes, des affects et des représentations spécifiques… On peut définir une relation comme une succession d’interactions s’inscrivant dans une continuité et un lien ; chaque interaction est affectée par les interactions passées et affecte à son tour les interactions futures. Et, ce n’est pas tant le cadre formel des rencontres humaines (durée, répétition…) qui permet de distinguer interaction et relation mais les significations cognitives et affectives que les interactants projettent dans cette interaction. »
21
Cette distinction entre interaction et relation est reprise par Ficher (1996) (5-1) « La notion d’interaction suppose une mise en présence concrète de deux personnes qui vont développer entre elles une succession d’échanges ; la notion de relation est plus abstraite et désigne une dimension de la sociabilité humaine… elle révèle des facteurs cognitifs et émotionnels à l’œuvre ».
22
La différence notionnelle est importante dans le cadre des soins car d’une part, dés qu’il s’agit d’un patient ou de sa famille on parle invariablement de relation, alors qu’il peut s’agir d’interaction. D’autre part, en fonction de leurs représentations respectives et des rôles qu’ils jouent, les patients et les soignants peuvent avoir des attentes différentes, ce qui peut entraîner des discordances, des désillusions de la part des patients qui sont majoritairement dans une relation chargée d’affects, alors que le personnel soignant, dans son rôle de soignant peut être dans des interactions. Un exemple que connaissent bien les infirmières et aides soignantes des services de soins concerne l’accueil des patients. La plupart des patients (et des familles) qui viennent pour la première fois dans un service d’hospitalisation gardent longtemps en mémoire la personne qui les a accueillis. Ils sont capables, plusieurs jours après l’événement de l’identifier au sein d’une équipe. Cette situation a donné naissance à ce que les infirmières américaines appellent la « Primary Nurse » et qui correspond en français à « l’infirmière référente », celle avec qui le patient pourra tisser une véritable relation dés son entrée dans la structure et tout au long de son séjour.
23
Néanmoins, si des situations de soins ne nécessitent que des interactions entre le patient et les soignants, la plupart des prises en charge des patients devraient être basées sur des relations.
L’importance des représentations dans la relation
24
Les représentations des individus jouent un rôle essentiel dans les relations de soins. « La représentation est une vision du monde, vision fonctionnelle permettant à un individu de donner un sens à ses conduites (elle détermine ses comportements), de comprendre la réalité à travers son propre système de référence (donc de s’y adapter, de s’y définir une place). » Abric (1999) (6-1)
25
Depuis les travaux de Moscovici (1961) les auteurs qui ont travaillé sur les représentations (Jodelet 1984, Herzlich 1969, Abric 1999, Fischer 1996) s’accordent pour dire qu’elles ont un ancrage psychologique et social. L’ancrage psychologique est lié à des schèmes de perception et de comportement acquis tôt dans l’enfance, qui s’enrichissent au fil des ans et qui sont influencés par la culture, les croyances et les valeurs véhiculées par l’entourage.
26
L’ancrage social vient s’ajouter à l’ancrage psychologique des représentations. « La représentation sociale est la construction sociale d’un savoir ordinaire élaboré à travers les valeurs et les croyances partagées par un groupe social concernant différents objets (personne, événements, catégories sociales, etc) et donnant lieu à une vision commune des choses, qui se manifeste au cours des interactions sociales. » Fischer (1999) (5-2)
27
Si les représentations s’installent dans un groupe professionnel et qu’elles y perdurent, ce n’est pas du seul fait du poids des habitudes, ou de la résistance au changement, mais, elles ont, pour le groupe, une fonction identitaire et elles orientent et prédisent l’action. « La représentation sociale est un guide pour l’action, elle détermine face à une situation, un ensemble d’anticipations et d’attentes qui prédétermine l’interaction. Elle est inductrice de sens par le système de pré décodage qu’elle engendre. » Abric (1999) (6-2)
28
Ces représentations communes sont particulièrement ancrées dans le monde des soignants. Elles permettent à un groupe de se définir, de renforcer son identité mais, stigmatisées, elles peuvent être à l’origine de stéréotypes. Les présupposés constituent la zone de vulnérabilité théorique de toutes relations.
29
On peut ainsi comprendre et expliquer le décalage qu’il y a entre les attentes relationnelles des patients et des familles qui ont des représentations qui leurs sont propre, issues de leur culture, de leur vision de la santé, de leur expérience de la maladie et qui font de la relation de soin une relation singulière, unique et les pratiques relationnelles des soignants qui s’appuient sur des représentations collectives, plus ou moins pré codées et qui, dans bien des cas, ne dépassent pas le stade des interactions.
Les interactions asymétriques
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Dans l’apprentissage des infirmières, il est fréquent de dire que le malade est « sujet de soins » et non pas « objet de soins ». On peut penser que c’est un truisme de faire cette distinction. Le personnel soignant traiterait-il volontairement les patients d’objets ? Ferait-il preuve de ce que Goleman dans son ouvrage « l’intelligence émotionnelle » appelle l’illettrisme émotionnel ? Là encore, je ne le pense pas. Il faut plutôt considérer cette situation qui s’avère souvent vraie, comme une conséquence des décalages que j’ai déjà évoqués.
31
Ce phénomène peut se concrétiser dans ce que Sorsana (1999) (4-2) appelle les « interactions asymétriques ». Il n’y a pas de symétrie dans les représentations, les attentes, les statuts et les rôles des personnes initiées qui évoluent sur leur territoire (les soignants) et des non initiées (les patients et les familles) qui arrivent dans une micro culture, une organisation, des modes de communication, un environnement qui leurs sont étrangers et qu’ils ne maîtrisent pas. Un des objectifs des soignants dans la relation de soins, en particulier dans la phase d’accueil, devrait être de restaurer une « relation symétrique » et de permettre au patient de retrouver une autonomie et d’être, avec les soignants, dans des interactions et des relations égalitaires.
32
Cette sensation d’être un « objet de soins » est renforcée chez les patients par le contenu même des interactions qui sont le plus souvent de type informatif ou éducatif et qui induisent une « recherche d’influence » dans l’interaction.
33
J’emprunte ce terme à Marc (2005) (7) qui désigne ainsi le fait que de nombreuses interactions se jouent, de façon consciente ou non, « dans une visée d’influencer autrui ; de le convaincre, de le pousser à agir dans tel ou tel sens, de le commander de le séduire, de le menacer ». Les conseils, les injonctions qui sont donnés au patient et à sa famille ne sont pas faits consciemment dans un but de recherche d’influence. Mais comment sont-ils reçus par ces derniers ? Dans l’interaction qui se joue, au delà de la compréhension du sens, les représentations et les résonances émotionnelles vont induirent chez les patients des réactions (mécanismes de défense) dont la plus fréquente est la soumission qui renforce les relations asymétriques.
La relation comme un des éléments de réponse aux besoins des patients
34
L’école de pensée qui prédomine en sciences infirmières en France est sans conteste l’école des besoins de Henderson (1964) inspirée de Maslow (1954). Selon cette école de pensée, les soins infirmiers sont accomplis dans le but d’aider la personne à répondre à ses besoins, soit en maintenant son indépendance dans la satisfaction des besoins, soit en l’aidant ou en la remplaçant quand elle ne peut les satisfaire elle-même.
35
Cette conception, depuis déjà un certain temps, influence fortement les pratiques de soins et sert de base à l’enseignement dans de nombreux centres de formation. L’approche est très réductionniste quand elle se contente de mettre en œuvre les « quatorze besoins » de V. Henderson et elle a comme inconvénient d’induire une standardisation des interactions entre les soignants et les patients.
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Chacun sait que, bien souvent, derrière la notion de besoin objectivé, le patient cache une autre demande (désirs) qui est plus floue, plus personnelle, souvent difficile à décrypter et qui ne peut être entendue par le soignant que dans le cadre d’une relation de confiance qui sort des chemins standardisés. Ceci est d’autant plus vrai que les émotions que vivent le patient et sa famille (insécurité, stress, angoisse, séparation, perte, douleurs…) sont autant de parasites qui font obstacles à une relation facile et spontanée.
37
Si l’on veut construire une relation avec le patient, qui s’appuie, comme je l’ai souligné plus haut, sur ses représentations et qui répond non seulement à ses besoins mais aussi à ses demandes, il semble nécessaire de compléter la conception de Henderson par d’autres approches qui offrent des perspectives plus centrées sur le développement d’une relation interpersonnelle entre l’infirmière et la personne soignée. Les approches des soins relationnels ne manquent pas dans la science infirmière. J’en retiendrai deux :
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Celle du caring de Watson (1979) qui a démontré « que le caring, dont la finalité est la satisfaction de la personne soignée, favorise le développement des potentialités permettant à une personne de choisir la meilleure action pour elle-même à un moment donné, en tenant compte de l’entourage… Il peut être pratiqué de façon efficace, dans les activités de soins, au travers de relations interpersonnelles. » Watson traduction Bonnet 1998 (
39
L’autre approche, qui semble aussi pertinente dans le contexte des soins actuels, est l’approche perceptuelle, de Combs (1976) Fawcett 1995 (9) qui s’enracine dans la phénoménologie.
40
Selon cette conception, une personne agit en fonction de ses représentations et de ses perceptions face à une situation. Le comportement de chaque personne est déterminé, non pas par des faits objectifs, mais par sa propre perception et interprétation des faits. Ce qui prévaut dans cette approche, c’est la compréhension du comportement de la personne à partir de son propre point de vue afin de saisir ce qu’elle vit dans le moment présent et d’ajuster la réponse à la situation telle que perçue par le patient.
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Sans tomber dans un idéalisme qui voudrait que les infirmières soient capables d’appréhender tous les problèmes des patients et de répondre à toutes leurs demandes, il semble nécessaire de faire évoluer les conceptions de soins, de changer de regard et de stratégie pour considérer le patient comme une personne autonome, porteur de ressources (et non seulement de besoins), acteur dans la prise en charge de sa santé et de ses soins.
42
La rupture des liens et des significations qui avait assuré jusqu’alors un modèle de représentations professionnelles est en train de s’amorcer dans bien des endroits. Pour passer des interactions à des relations identifiées, efficaces, en adéquation avec les différentes situations de soins, dans un contexte créatif, les soignants doivent s’approprier des connaissances spécifiques. La relation perd tout son sens si elle limite l’infirmière à une confidente, incapable de se situer dans la relation de soins, sans maîtrise sur ses finalités. La gentillesse, la disponibilité, les bonnes intentions ne suffisent pas pour aider les patients. Ces qualités humaines doivent être optimisées par un réel savoir professionnel en sciences humaines centré sur les soins et qui englobe les différents types de relations les plus souvent rencontrés dans la relation soignant – soigné.
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Le conseil que donne Bourdieu 1985 (10) me semble particulièrement pertinent « Ne pas déroger de son rôle en lien avec ses compétences, ni dans le « pas assez », ni dans le « trop », qui dépasse nos limites et faire appel aux autres en cas de nécessité. »
Les différentes relations de soins
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Sans caractériser toutes les interactions et relations de soins qui sont multiples, un certain nombre de recherches, réalisées à partir de situations concrètes (description, analyse, compréhension) ont montré que suivant les finalités de l’interaction (aide, éducation, information, soutien…), on pouvait identifier différentes formes de relations infirmière - patient (ou famille) à partir des concepts sur lesquels elles s’organisent.
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Chaque relation est singulière, elle est une création unique, elle doit faire place à l’imprévisible mais, ce qui peut être commun à un ensemble de relations, ce sont les concepts sous jacents et leurs attributs qui définissent et orientent son contenu.
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On retrouve dans les écrits professionnels 7 types de relations de soins autour desquels il y a (plus ou moins) consensus.
1 - La relation de civilité
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C’est une interaction. Elle se situe en dehors du soin, elle répond à un code culturel et social ritualisé ou chaque interlocuteur, sans en être toujours conscient, joue un rôle au sens où l’entend Rocheblave-Spenle 1968 (11) « La notion de rôle se dégage comme un modèle auquel se réfèrent les comportements des individus en interaction. Nous proposons donc de définir le rôle comme un modèle organisé de conduites relatif à une certaine position de l’individu dans un ensemble interactionnel »
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Dans le cadre d’une relation soignant - patient, la relation de civilité comprend des obligations sociales pour le soignant : gentillesse, courtoisie, politesse, netteté, repères identitaires (présentation de l’interlocuteur)… Dans cette interaction qui peut être très impersonnelle, il faut avoir en mémoire la théorie de MacLuhan 1964 qui part du principe que dans la communication le média (forme) est aussi important que le message (fond), la présentation influe l’interaction.
2 - La relation de soins
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Elle peut être simple interaction ou relation suivant les interactants, leur connaissance mutuelle, le contexte dans lequel se situe le soins : domicile, service hospitalier, bloc opératoire…
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Cette relation est la plus fréquente en milieu hospitalier. Support d’échanges avec le patient ou sa famille, elle est mise en œuvre par le soignant pendant les soins techniques ou de confort. Elle est centrée sur le présent, sur l’acte technique, sur l’activité en cours, sur le devenir immédiat du patient : traitement, confort, douleur, planning de soins, visite médicale… Elle est essentiellement de type informatif.
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Au cours des échanges formels ou informels, elle peut être source d’informations importantes données par le patient, mais ce qui prime dans ce temps de rencontre, c’est le soin technique. Or, on sait maintenant que dans un contexte de technologie de plus en plus complexe ou dans le cas de lourdes charges de travail, les soignants, centrés sur l’activité en cours, ne peuvent simultanément être disponibles et réceptifs psychologiquement.
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La répartition du travail dans les équipes de soins a un impact sur la qualité des relations infirmière patient. Elle peut entraîner une segmentation du travail ou au contraire favoriser la continuité dans les prises en charge des patients (infirmière référente) et aider considérablement les soignants à établir une relation avec les patients : connaissance mutuelle, identification des besoins, demandes, ressources du patient, perception des émotions…
3 - La relation d’empathie
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L’empathie est souvent considérée comme étant l’approche la plus appropriée dans la relation soignant – patient. Depuis 1963 date ou Rogers développe le concept d’empathie de nombreux auteurs (chercheurs) ont tenté de donner une définition de ce concept. Dans l’ouvrage collectif « l’empathie » 2004 (12-1) Decety dit « Il existe presque autant de définitions du concept d’empathie que d’auteurs écrivant sur le sujet ». L’empathie dont il est question dans la relation de soins est de type cognitive. Il existe une empathie de type affective utilisée en thérapie.
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Dans le champ de l’empathie cognitive, je retiendrai la définition large et consensuelle donné par Pedinielli 1994 (13-1) « l’empathie c’est ressentir le monde intérieur du client avec la signification qu’il a pour lui, le ressentir comme si il était son monde à soi, sans jamais perdre la qualité de « comme si » ».
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https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2007-2-page-33.htm
Re: November's Girl and roses
L’empathie se caractérise donc par « deux composantes primaires : 1) une réponse affective envers autrui qui implique parfois (mais pas toujours) un partage de son état émotionnel, et 2) la capacité cognitive de prendre la perspective subjective de l’autre personne sans confusion avec ses propre affects. » Decety 2004 (12-2)
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Dans son article « Neurosciences : les mécanismes de l’empathie » Decety 2004 (14) explique que l’empathie se développe chez l’individu parallèlement à la conscience de soi et des autres. Néanmoins quand l’empathie devient un concept de base dans les relations professionnelles, on doit favoriser son développement et son apprentissage. L’auteur ajoute que l’empathie, dans les relations professionnelles, sert à comprendre la situation d’autrui (partage affectif sans perdre de vue la mise à distance), et à y réagir de manière appropriée mais que cette relation nécessite une attention soutenue.
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La base de l’empathie est l’écoute, « non pas une écoute interprétative ou évaluative, mais une écoute compréhensive. C’est dans les situations où les individus se sentent réellement écoutés qu’ils s’expriment le plus et le mieux, c’est-à-dire le plus authentiquement possible… Celui qui souhaite faciliter l’expression de l’autre est donc soumis à deux impératifs : - manifester cette attitude de compréhension ; - contrôler ses réactions spontanées qui vont beaucoup plus dans le sens de l’évaluation, de l’interprétation, et de l’aide ou du questionnement que celui de la compréhension. » Abric 1999 (6-3)
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L’empathie ne se limite pas à l’expression verbale, mais elle porte également sur les comportements, car les êtres humains émettent et reçoivent des messages par deux processus différents, cognitif et comportemental. L’empathie est donc une attitude active, conscientisée que le soignant est capable d’exprimer à son interlocuteur et qui va être le socle d’une relation de confiance.
[url=https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2007-2-page-33.htm#pa59]59
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« Dans nos sociétés contemporaines le ciment d’un échange social durable reste la confiance. Cette confiance n’est pas donnée, elle doit être construite dans et par le processus même de l’échange »Médard 1995 (15)
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L’empathie est un concept qui a été longtemps controversé dans le milieu des soins infirmiers. Les articles publiés dans RSI sur le sujet par G. Forsyth 1999 (16-1) et par J. Morse 1999 (17) soulignent des courants de pensée différents. Aujourd’hui en France, compte tenu de l’influence des universités de sciences humaines sur la profession infirmière, l’empathie est reconnue comme un des concepts relationnels les plus utilisés en soins infirmiers.
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G. Forsyth, a travaillé sur ce concept pour l’adapter au contexte des soins infirmiers et plus spécifiquement à l’attitude des infirmières dans la relation infirmière – patient. Dans son analyse du concept on peut identifier les attributs suivants : - l’empathie sous tend une relation consciente et volontaire de la part de l’infirmière, - la relation nécessite une écoute active pour donner un sens aux paroles échangées, en fonction de la personne qui les dit (la personne est prise comme référence), - l’empathie a des dimensions temporelles limitées à l’interaction en cours, - l’empathie implique d’être objectif et exempt de jugement de valeur, - L’infirmière peut valider l’expérience de la relation, c’est-à-dire que sa connaissance du patient lui permet d’analyser le contenu de l’entretien sans l’interférence de ses propre représentations. Forsyth 1980 (16-2)
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L’empathie sert de support aux relations infirmière - patient qui sont centrées sur la personnalisation des soins : recueil de données, évaluations des besoins et des ressources du patient et de sa famille, élaboration d’une démarche clinique pluridisciplinaire, prise de décisions de soins avec le patient, aide à la gestion des émotions du patient (stress, angoisse perte…) gestion des problèmes sociaux, réconfort…
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D. Jorland, directeur de recherches aux CNRS, s’est intéressé aux résultats de recherches menées dans différents pays sur l’empathie chez les infirmières et les médecins.
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« Les résultats montrent que plus les infirmières font preuve d’empathie, moins les patients sont anxieux, dépressifs ou furieux. Autrement dit, non seulement l’empathie favorise le traitement thérapeutique, mais elle facilite la relation thérapeutique. En faisant l’effort de comprendre leurs patients, les infirmières se facilitent la tâche. »Jorland 2006 (18)
4 - La relation d’aide psychologique
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Le terme relation d’aide est galvaudé en soins infirmiers car sous ce vocable se cache des représentations et des pratiques fort différentes dont certaines n’ont que peu de ressemblance avec la relation d’aide telle que décrite par Rogers.
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La relation d’aide, qui s’appuie sur la confiance et l’empathie, est une relation à visée thérapeutique qui a pour but d’aider, de façon ponctuelle ou prolongée, un patient (et/ou une famille) à gérer une situation qu’il juge dramatique pour lui : Annonce d’un diagnostic difficile, aggravation de la maladie, fin de vie, perte, deuil, souffrance, maladie chronique, accident,… Cette relation d’aide visent également des personnes qui sont confrontées (comme victime ou comme témoin) à des situations de crise violentes par leur intensité et leur survenue inattendue : Violence, viol, crise familiale, harcèlement, accident… Chaque personne, en fonction de son seuil de tolérance, aura plus ou moins besoin d’aide psychologique souvent dans un délai court après l’événement. Je ne parle pas ici de la relation d’aide utilisée auprès de patients qui souffrent de pathologies mentales et qui s’exerce dans un contexte différent.
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Rogers résume ainsi les finalités de la relation d’aide :
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« La relation d’aide psychologique est une relation dans laquelle la chaleur de l’acceptation et l’absence de toutes contraintes, de toutes pressions personnelles de la part de l’aidant, permet à la personne aidée d’exprimer au maximum ses sentiments, ses attitudes et ses problèmes »Rogers 1963 (19)
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Dans son ouvrage, la relation d’aide, Hetu insiste sur le fait que l’aide dont la personne a besoin, est singulière, définie par la personne elle-même et située dans un espace temps. Il précise :
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« La relation d’aide s’articule autour de trois composantes : 1) Une défaillance de la personne qui restreint son autonomie en limitant sa capacité à répondre aux exigences ordinaires du cadre social commun. 2) cette défaillance intime induit un besoin d’aide de la part des institutions médicales ou sociales plus important que celui auquel répondent les aides ordinaires. 3) Ce besoin particulier articulé aux fragilités spécifiques de la personne enclenche une personnalisation de l’aide. »Hetu 2000 (20-1)
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Il explique que la relation d’aide n’est pas une simple relation d’empathie, ou une relation de confiance, il la décrit ainsi : « La relation d’aide est une relation bien structurée, avec ses limites de temps, de responsabilité et de gestion des affects que le conseiller s’impose à lui-même. Dans cette expérience unique de liberté émotionnelle complète, dans un cadre bien défini, le client est libre de reconnaître et de comprendre ses impulsions et ses structures, qu’elles soient positives ou négatives, mieux que dans une autre relation. » Hetu 2000 (20-2)
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Chacun peut comprendre que ce type de relation ne peut pas être exercé par l’aidant sans un apprentissage qui dépasse largement le cadre théorique et qui nécessite en amont un travail sur ses propres affects.
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Rogers conseille aux personnes qui pratiquent la relation d’aide de se poser 10 questions : « 1) Suis-je authentique ? 2) Ai-je bien conscience de moi ? 3) Suis-je capable de relations positives ? 4) Ai-je la force d’être distinct ? 5) Ai-je assez de sécurité intérieure pour laisser l’autre libre ? 6) Ma compréhension empathique, jusqu’où peut-elle aller ? 7) Puis-je accepter l’autre tel qu’il est ? Puis-je lui apporter la sécurité dans notre relation ? 9) Suis-je sans jugement ni évaluation ? 10) Puis-je voir l’autre comme une personne en développement ? » Rogers 1961 (21)
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La relation d’aide est-elle une relation pratiquée par les infirmières ? Oui, si ces dernières reçoivent une formation complémentaire et appropriée. De plus en plus de formations post diplôme d’état ont inscrit la formation à la relation d’aide à leur programme : infirmières cliniciennes, DU (Diplôme Universitaire) douleurs, DU soins palliatifs, DU accompagnement en fin de vie, DU cancérologie, formation de stomathérapeute… La formation continue est aussi un bon moyen pour permettre aux infirmières d’acquérir des compétences dans ce domaine.
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Si toutes les infirmières ne peuvent pas pratiquer la relation d’aide auprès d’un patient, elles doivent, par contre, être en mesure d’évaluer son état psychologique et de mobiliser les personnes ressources plus aptes à aider le patient. (Médecins psychiatres, psychologues, infirmières, bénévoles formés…)
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Un patient qui a établi une relation de confiance avec une infirmière sera plus enclin à lui parler de sujets délicats et à accepter de se faire aider.
Le counselling
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Une relation proche de la relation d’aide est l’activité de counselling. Venant des pays anglo-saxons, cette activité a été introduite en France avec l’apparition des patients atteints de SIDA. Elle est décrite comme une méthode de soutien. « Son rôle est de faciliter la vie du sujet d’une manière qui respecte ses valeurs, ses ressources personnelles et sa capacité de décision. La méthode utilisée est l’entretien dont le style peut varier en fonction des écoles théoriques de référence. Ces entretiens permettent d’aider le patient à évoquer ses difficultés, à ramener son angoisse à des proportions plus contrôlables, à faire l’exploration de ses propres réactions et à prendre ses propres décisions. » Pedinielli 1994 (13-2)
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Comme la relation d’aide, le counselling exige de la part des aidants une solide formation. Cette relation est pratiquée le plus souvent par des psychologues, des médecins, des infirmières, dans le cadre de consultations spécialisées.
5 - La relation thérapeutique
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Cette relation est utilisée en psychiatrie auprès de patients souffrants de pathologies mentales ou de conduites addictives. Elle a pour but de soigner le patient. Elle est réalisée dans le cadre d’un projet de soins thérapeutique, toujours sur prescription médicale. Les infirmières qui travaillent en secteur psychiatriques peuvent être amenées à pratiquer des entretiens thérapeutiques après avoir reçu une formation adéquate.
6 - La relation éducative
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Relation très utilisée par les soignants, elle est mise en œuvre, lorsque que pour des raisons de santé, le patient doit changer d’habitudes de vie (régime alimentaire, rythme de vie…) subir un sevrage (alcool, drogues, tabac…) ou doit pratiquer des auto – soins (injection, sondage…). Elle comprend à la fois une approche psychologique qui repose sur la connaissance de la personne et de son entourage (représentations, affects, ressources, capacités, besoins), une approche cognitive (ce que la personne doit intellectuellement connaître et si besoin mémoriser) et une approche technique (maîtrise des gestes techniques, habilité manuelle).
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Pour aboutir positivement la relation éducative peut être basée sur l’observance. En effet, la relation éducative encore appelée démarche éducative, ne relève pas seulement d’un transfert de savoir du soignant vers le patient, mais également d’un soutien et d’un accompagnement psychologique pour que le patient suive les conseils, justifiés par son état de santé, et retrouve une qualité de vie satisfaisante pour lui. La relation éducative peut être concomitante avec la relation d’aide quand le patient doit, en même temps, apprendre à gérer un nouveau mode de vie (sevrage, diabète, traitement médicamenteux lourd, stomie…) et retrouver un équilibre après le choc psychologique qu’il subit.
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Le concept de l’observance a d’abord été travaillé en médecine. Son développement est lié à l’évolution sociale de la médecine qui engendre depuis une vingtaine d’années un rapport médecin - patient plus empreint de respect mutuel et d’ouverture. Un autre facteur important dans l’émergence de ce concept, est l’importance donné à la qualité de vie dans le cas de maladie chronique, de handicap, de traitement lourd… Nous sommes passés d’une situation de soins centrée sur la pathologie, à une situation centrée sur le patient et sa qualité de vie. La démarche éducative ne peut répondre à elle seule à cette nouvelle exigence.
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Rioux et Sylvain 2004 (22) ont travaillé sur l’adaptation du concept de l’observance dans les soins infirmiers. Dans le travail d’analyse du concept elles définissent l’observance comme : « l’action d’observer de façon persévérante et volontaire une prescription, une coutume, une règle, une conduite en respectant les prescriptions ou les consignes données. » Les attributs du concept sont les suivants : « - établir une relation de confiance entre le professionnel et le patient, c’est l’attribut prévalent dans ce concept, c’est le plus important. Le patient doit se sentir compris, soutenu, satisfait d’être aidé tout en gardant son autonomie, - prendre en compte ses représentations, ses croyances, sa culture, ses habitudes de vie, - adapter les connaissances qu’il doit acquérir à ses capacités intellectuelles, - aider le patient à surmonter le traumatisme affectif et/ou psychologique entraîné par son nouvel état de santé (relation d’aide) – aider le patient à inventorier toutes les ressources disponibles pour qu’il retrouve une qualité de vie satisfaisante pour lui. »
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Dans la mise en œuvre de la relation éducative, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, il y a souvent non observance malgré tout le soutien que les soignants peuvent apporter. Dans son article « repérer les facteurs d’inobservance » Giraud 2000 (23) dit « l’observance est un défi clinique pour le professionnel de santé »
7 - La relation de soutien social
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Cette relation est tout à fait particulière car il s’agit plutôt d’une relation famille, entourage – patient. Le rôle du soignant se situe à l’interface entre le patient et sa famille (aidants naturels).
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Le soignant peut apporter un soutien direct au patient mais il peut aussi aider la famille épuisée par son activité de soin et de soutien auprès d’une personne atteinte de pathologie aiguë ou chronique, de handicap, de pathologie mentale, de démence sénile, de conduite addictive, des patients en fin de vie… En fonction du patient, de sa situation personnelle et de sa pathologie, les aidants naturels peuvent être sollicités pour une brève période, ou au contraire pour un temps très long.
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L’évolution des pratiques médicales (séjours hospitaliers de plus en plus courts, présence permanente des familles auprès du patient hospitalisé, hospitalisation à temps partiel), le développement des soins à domicile, et le manque de place d’hébergement pour les personnes âgées ou handicapées font de la relation de soutien social une relation prioritaire à développer chez les professionnels de santé.
Le soutien social du patient
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Le soutien social est apporté par la famille, l’environnement (amis, voisins, collègues), les professionnels de santé, les professionnels sociaux ou encore des personnes significatives pour le patient (officier du culte, supérieur hiérarchique…) Dans certains cas, il peut venir d’associations, de bénévoles…
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Il a comme finalité d’aider et de soutenir un patient à mobiliser toutes ses ressources (physiques, psychologiques, émotionnelles, cognitives, matérielles…) pour qu’il fasse face à sa situation, pour qu’il conserve sa dignité, pour alléger sa souffrance ou pour qu’il finisse sa vie dans les meilleures conditions possibles.
90
L’influence positive du soutien social sur l’état des patients n’est plus à démontrer. De nombreuses études et recherches sur le sujet, entreprises depuis les années 70, le prouvent. (Caplan, 1974 ; Cassel, 1974 ; Cobb, 1976 Au fil des ans, les recherches ont ciblé l’impact du soutien social sur des patients porteurs de pathologies précises et la répercussion sur l’état de santé des aidants naturels. Je ne citerai que quelques références francophones : Bruchon-Schweitzer, Dantzer, 1994 ; (24-1), Chouinard, 2003 ; (25), Duhamel, 1995 ; (26-1), Gagnon, 1990 ; (27), Ricard, 1991 ; (28)
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Le concept de soutien social est un concept complexe difficile à appréhender. Plusieurs approches existent, l’une plus centrée sur le réseau social dans un aspect quantitatif, l’autre prend davantage en compte l’aspect qualitatif (personnes significatives pour le patient qui apportent soins et protection). En fait, ces deux approches se complètent.
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« Plutôt qu’un concept unifié, il faut parler à propos du soutien social d’un concept pluridimensionnel que les chercheurs ont tenté de clarifier en construisant une typologie fonctionnelle du soutien »Bruchon-Schweitzer, Dantzer 1994 (24-2)
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On retrouve donc cette typologie chez les différents auteurs.
94
Quatre domaines se dégagent :
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Le soutien émotionnel. Il se définit comme étant l’amour, la protection, l’approbation qu’une personne procure à une autre.
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Le soutien d’estime qui vise à donner à la personne une perception positive d’elle-même, de ses compétences, de sa valeur, de ses ressources, pour renforcer la confiance en soi.
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Le soutien matériel et financier, encore appelé soutien instrumental, réfère aux activités de la vie courante (aide aux soins de confort, médicaux, alimentaires, ménagers, aides aux activités de loisirs, transports…) et au soutien financier.
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Le soutien informatif comprend les conseils, l’aide à la recherche d’informations significatives, la mise en lien avec des personnes ressources.
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En fonction des domaines, et selon les personnes qui l’apporte, le soutien sera plus ou moins bien perçu par le patient et donc plus ou moins efficace : Exemple : les patients attendent plus des soignants un soutien informatif, qu’un soutien émotionnel.
Le soutien des familles
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Les nouvelles approches thérapeutiques donnent une place importante à la famille, très longtemps éloignée des soins. L’évolution est perceptible en particulier avec le développement de la systémie familiale. Duhamel, dans son livre « la santé et la famille, une approche systémique en soins infirmiers » 1995 (26-2) montre la nécessité de changer de regard sur les familles. Elle dit :
101
« Les professionnels de santé ont trop longtemps considéré la famille comme une extension du patient, au lieu de considérer le patient comme une extension de la famille. ».
102
La dynamique des relations au sein des familles est un phénomène complexe, difficilement perceptible d’emblée par les professionnels de santé. Mais, quelque soit la situation de la famille (harmonie, ou conflits) la maladie d’un de ses membres entraîne détresse émotionnelle, déstabilisation et souffrance, certains auteurs relatant les propos des familles parlent de « fardeau ». Dans son article « prendre soins des autres : un travail invisible » Halpern 2006 (29) souligne plusieurs points concernant les familles : - La pénibilité au quotidien, pour les familles, de s’occuper d’une personne malade, d’effectuer un travail souvent ingrat, peu reconnu, socialement invisible. – La présence chez les familles de sentiments ambivalents amour, tendresse mais aussi impatience, dégoût, agressivité qui engendrent culpabilité et usure psychologique.
103
La capacité d’une famille à soutenir un patient est très variable en fonction de ses ressources internes : liens sécurisants, capacité d’adaptation, acceptation d’aide extérieure, densité du réseau externe ou isolement, conditions de vie matérielles.
104
La capacité de la famille est flexible et peut varier en fonction de la durée, de la survenue d’événements, de sa stabilité affective. L’expérience montre que la situation d’aidant naturel est toujours une épreuve qui peut avoir des répercussions graves sur tous les membres de la famille, entraîner sa déstabilisation et son isolement social.
105
L’aide que peut apporter le personnel soignant à ces aidants naturels est variable en fonction de leurs ressources, de leur demande, du contexte, de la qualité et de l’efficacité du réseau externe.
106
Mais, il ne faut jamais perdre de vue que les patients et les familles possèdent des croyances, des forces, des compétences, des ressources, des habilités qui leurs sont propres. La relation soignant – famille – patient est une relation d’accompagnement basée sur l’empathie, la confiance, le soutien, la valorisation et la déculpabilisation, l’absence de jugement, les conseils, l’aide à la réflexion, à l’analyse objective de la situation. Les infirmières ont une place privilégiée, les patients et les familles sont plus à l’aise pour discuter avec elles de leurs difficultés, autant physiques que psychologiques, car la proximité des soins les rapproche.
107
Ces différentes relations montrent, s’il en était besoin, l’étendue du travail relationnel que peuvent avoir les soignants suivant les situations de soins auxquelles ils sont confrontés. Formaliser les relations de soins, c’est à la fois les rendre plus visibles, plus intelligibles, pouvoir les analyser et contrôler leur efficacité, mais en même temps cela revient à les appauvrir, à négliger la spontanéité, à les priver de leur authenticité, à ne pas tenir compte des émotions qui les animent, en quelque sorte à les réduire à des outils intellectuels. Entre ces deux aspects, il faut trouver un juste milieu pour ne pas enfermer la relation de soin dans un carcan théorique, mais pour ne pas faire n’importe quoi dans la relation « soignant/soigné ».
Conclusion
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Quelle que soit l’évolution technologique et la reconfiguration du travail infirmier, la relation de soin restera au cœur des soins. Les infirmières sont les mieux placées pour répondre aux besoins relationnels des patients. Mais, malgré le fait que tous les soignants y attachent de l’importance, en réalité on sait peu de chose sur ces relations, sur la façon dont les soignants les vivent au quotidien (enrichissement ? usure ?) et leur impact réel sur les patients et les familles. Les recherches menées par des soignants sur le travail réel qu’ils accomplissent dans ce domaine sont encore trop peu nombreuses pour nous permettre de cerner le sujet et de tirer des enseignements qui enrichiraient la pratique.
109
Pourtant, il me semble qu’il serait grand temps de s’y intéresser. Dans son article « Infirmières : des pratiques en redéfinition » la sociologue F. Acker 2005 (30) qui a mené des recherches sur le travail infirmier, constate qu’une partie de plus en plus importante des soins relationnels n’est plus assurée par les infirmières des services qui pratiquent les soins techniques, mais par des infirmières spécialisées, des psychologues, des bénévoles. Est-ce bénéfique pour les patients et les familles ? Qu’en pensent les infirmières ? Quelles sont les causes qui engendrent cette situation ? Ce phénomène suit-il une évolution normale liée au développement des professions de santé et à leur complémentarité ? Autant de questions qui mériteraient des recherches pour éviter les spéculations hasardeuses et les réponses partisanes et qui permettraient de faire évoluer la profession infirmière dans la bonne direction.
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- 16 – FORSYTH (G) Analyse du concept d’empathie ; illustration d’une approche. In « Recherche en soins infirmiers » n° 58 1999 (16-1 p 46, 16-2 p 51)
- 17 – MORSE (J), ANDERSON (G), BOTORFF (J), YONG (O), O’BRIEN (B), SOLBERG (M) Analyse de l’empathie : est-ce un concept adapté à la pratique des soins infirmiers. In « Recherche en soins infirmiers » n° 58 1999 (p 54)
- 18 – JORLAND (G) Empathie et thérapeutique. In « Recherche en soins infirmiers » n° 84 2006 (p 65)
- 19 – ROGERS (C) La relation thérapeutique, les bases de son efficacité. In « Bulletin de psychologie » n° 17 1963 (p 12)
- 20 – HETU (J-L) La relation d’aide. Ed Gaëtan Morin Boucherville-Québec 3èmeed 2000, (20-1 p 51, 20-2 p 37)
- 21 – ROGERS (C) Comment puis – je établir une relation d’aide.Extrait de « On beconing a personn » Boston 1961 – Traduction KAUFFMAN (O). Sur site internet « crogers »
- 22 – RIOUX (H), SYLVAIN (H) Le concept de l’observance ; analyse et exemple : l’observance de la contraception orale. In « Recherche en soins infirmiers » n° 77 2004 (p 20)
- 23 – GIRAUD (M) Repérer les facteurs d’inobservance. In « Revue de l’infirmière » n° 54 2000(p 47)
- 24 – BRUCHON- SCHWEITZER (M-L), DANTZER (R) Introduction à la psychologie de la santé Ed PUF Paris 1994 (24-1 p 124, 24-2 p 126)
- 25 – CHOUINARD (M-C), ROBICHAUD-EKSTRAND (S) La contribution du soutien social à la sortie et à l’adoption et au maintien de sains comportement de santé. In « Recherche en soins infirmiers » n° 75 2003 (p 22)
- 26 – DUHAMEL (F) sous la direction de La santé et la famille. Une approche systémique en soins Infirmiers. Ed Gaëtan Morin Montréal 1995(26-1 p 109, 26-2 p 81)
- 27 – GAGNON (L) La qualité de vie de paraplégiques et quadriplégiques. Analyse relative à des variables de l’environnement. In Revue canadienne de recherches en sciences infirmières – Vol 22 1990(p15)
- 28 – RICARD (N) Etat de santé et réseau de soutien social des soignantes naturelles d’une personne atteinte de trouble mental. In revue canadienne de santé mental Vol 10 1991 (p 111)
- 29 – HALPEN (C) Prendre soins des autres : un travail invisible. In sciences humaines n° 177 2006(p 34)
- 30 – ACKER (F) Infirmières : des pratiques en redéfinition. In sciences humaines Hors série La santé un enjeu de société, N° 48 2005 (p 48)
Plan de l'article
[list=section1]
[*]Introduction
[*]Généralités sur la relation de soin
[*][list=section2]
[*]Interaction ou véritable relation ?
[*]L’importance des représentations dans la relation
[*]Les interactions asymétriques
[*]La relation comme un des éléments de réponse aux besoins des patients
[/list]
[*]Les différentes relations de soins
[*][list=section2]
[*]1 - La relation de civilité
[*]2 - La relation de soins
[*]3 - La relation d’empathie
[*]4 - La relation d’aide psychologique
[*]Le counselling
[*]5 - La relation thérapeutique
[*]6 - La relation éducative
[*]7 - La relation de soutien social
[*]Le soutien social du patient
[*]Le soutien des familles
[/list]
[*]Conclusion
[/list]
Pour citer cet article
Formarier Monique, « La relation de soin, concepts et finalités », Recherche en soins infirmiers, 2/2007 (N° 89), p. 33-42.
URL : http://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2007-2-page-33.htm
DOI : 10.3917/rsi.089.0033
Re: November's Girl and roses
Relation humaine
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Cet article est une ébauche concernant un élément culturel, la psychologie et la sociologie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
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Relation humaine[ltr]
Une relation humaine implique au moins deux êtres humains et est souvent décrite via des typologies différentes, selon la personne s'intéressant à la nature de la relation ou plutôt aux personnes en relation. Ces relations peuvent se fonder sur l'amour, la fraternité, la solidarité, la compagnie, des interactions professionnelles ou d'autres types d'activités sociales. Les relations interpersonnelles (amoureuses ou familiales) appartiennent au contexte de la relation humaine et culturelle.
Une relation est habituellement perçue comme une communication entre deux personnes, comme des relations intimes/amoureuses ou encore des relations parent-enfant. Un individu peut également avoir une relation avec un groupe de plusieurs personnes.
Les relations familiales et professionnelles, et à une échelle plus grande les relations internationales et diplomatiques, sont fondées sur des relations humaines.
Bien que d'apparence « semblable », il ne faut pas confondre les relations humaines et les ressources humaines : le premier s'intéresse aux relations entre les êtres humains et le deuxième correspond à la gestion du personnel dans une entreprise.
La sociologie s'intéresse à ces deux aspects, mais replacés dans le champ de la structuration de la société, des relations impliquant des groupes, formant des réseaux sociaux ; étudiés par ailleurs par la psychologie sociale qui s'intéresse notamment aux relations interpersonnelles, incluant des relations de type « dominant/dominé », « maltraitant/victime », etc. Le mouvement des relations humaines s'est structuré dans les années 1930 autour d'Elton Mayo.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Relation_humaine[/ltr]
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Cet article est une ébauche concernant un élément culturel, la psychologie et la sociologie.
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Relation humaine
Une relation humaine implique au moins deux êtres humains et est souvent décrite via des typologies différentes, selon la personne s'intéressant à la nature de la relation ou plutôt aux personnes en relation. Ces relations peuvent se fonder sur l'amour, la fraternité, la solidarité, la compagnie, des interactions professionnelles ou d'autres types d'activités sociales. Les relations interpersonnelles (amoureuses ou familiales) appartiennent au contexte de la relation humaine et culturelle.
Une relation est habituellement perçue comme une communication entre deux personnes, comme des relations intimes/amoureuses ou encore des relations parent-enfant. Un individu peut également avoir une relation avec un groupe de plusieurs personnes.
Les relations familiales et professionnelles, et à une échelle plus grande les relations internationales et diplomatiques, sont fondées sur des relations humaines.
Différence avec les ressources humaines[modifier | modifier le code]
Bien que d'apparence « semblable », il ne faut pas confondre les relations humaines et les ressources humaines : le premier s'intéresse aux relations entre les êtres humains et le deuxième correspond à la gestion du personnel dans une entreprise.
Sociologie[modifier | modifier le code]
La sociologie s'intéresse à ces deux aspects, mais replacés dans le champ de la structuration de la société, des relations impliquant des groupes, formant des réseaux sociaux ; étudiés par ailleurs par la psychologie sociale qui s'intéresse notamment aux relations interpersonnelles, incluant des relations de type « dominant/dominé », « maltraitant/victime », etc. Le mouvement des relations humaines s'est structuré dans les années 1930 autour d'Elton Mayo.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
[/ltr]- Amour | Fraternité | Lien social (sociologie)
- Analyse transactionnelle | Altérité | Psychologie sociale | Management | Communication | Communication non violente | Interactionnisme
- Assertivité | Agression | Domination | Soumission | Principe du moindre intérêt | Manipulation mentale.
- Monogamie | Polygamie | Polyamour | Concubinage | Adultère
- Nombre de Dunbar
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Relation_humaine[/ltr]
Re: November's Girl and roses
II) Les relations humaines
Quand nous abordons les relations humaines sommes-nous plus proches de l'humain que quand nous parlons d'information? Non, car il nous reste encore un grand point de confusion: Savons-nous distinguer clairement si nous parlons de relation ou de communication ?
La relation, c'est quand l'information (objet) compte plus que l'individu (sujet). C'est quand on tente de convaincre l'autre (même pour son bien). C'est le domaine de l'idéologie... mais aussi celui de ces repas de famille où tout le monde parle sans écouter personne. Ce sont aussi les réunions professionnelles où personne n'est vraiment pris en considération.
Comme le mot l'indique, nous y sommes reliés. Ce lien génère de l'affectivité. Cette affectivité nuit à la qualité, à l'efficacité, au respect et à l'humanisme des échanges (même quand ils se veulent respectueux ils ne sont que bourrés d'affectivité).
A cause de cette affectivité nous oscillons ainsi entre deux principes. Même quand nous avons un souci profond et sincère de respect d'autrui, avec l'affectivité nous restons relationnels. Nous voudrions être efficaces et humains, mais c'est comme si ces deux possibilités s'opposaient, en nous demandant de choisir entre deux options antagonistes :
Être chaleureux ? mais alors on se fait manger par les autres. C'est le problème dans la vie en général, et en particulier dans tous les métiers d'aide ou de soin ainsi que dans tout travail d'accueil, de management etc...Garder ses distances ? mais alors la vie ne représente plus rien de profond, plus rien de vivant. Elle devient froide et manipulatrice. Cela conduit à la démotivation car au fond ça ne marche pas non plus, ni pour l'autre, ni pour soi... et en plus, si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, ça ne nous correspond pas vraiment.
Nous passons ainsi notre temps à alterner les deux comportements. En dépit des conseils "avisés" que nous recevons, nous ne sommes évidemment satisfaits ni par l'un ni par l'autre!
Ce dilemme disparaît pourtant spontanément quand nous comprenons la différence entre la communication et la relation. Notez que certaines démarches, enseignant la communication, affirment dans leurs règles de base un principe ambigu : "on ne peut pas ne pas communiquer !" (Cela montre bien à quel point la nuance "relation - communication" ici n'est pas faite).
Rien que notre intuition peut nous faire douter d'une telle affirmation (qui reste cependant valable si nous remplaçons le mot "communication" par le mot "relation").
En effet, des gens qui s'insultent, échangent bien de l'information... mais ils ne communiquent pas. Que font ils?...ils échangent sur le mode relationnel.
Mais pour comprendre cela il faut faire la distinction entre la relation et la communication et remarquer que:
Dans la relation, l'information est: | Imposée par l'émetteur et Subie par le récepteur |
...alors que dans la communication l'information est proposée par l'émetteur et accueillie par le récepteur.
Dans la relation l'information passe mal. Elle est très sujette à la déformation. Pour qu'un échange soit efficace, pour que l'information passe, il faut que celle-ci soit proposée et accueillie. Plus l'information est importante plus il faut respecter cette règle afin qu'elle ne soit ni déformée ni perdue. C'est ce que permet la communication.
Néanmoins, la relation est le minimum incontournable. Même quand nous décidons de ne pas communiquer, même si nous décidons de nous fermer et de garder le silence, ce rejet de l'autre occupe plus ou moins notre esprit. Nous sommes alors involontairement liés à l'autre. Quand l'échange se fait, même si ce n'est qu'en non verbal, cela induit un état relationnel (re-lié). Nous verrons plus loin que cela induit les différentes situations de rupture et d'affectivité. Le lien et la rupture sont deux notions indissociables. De façon assez inattendue, la rupture engendre l'attachement... et tout le cortège de pesanteurs et de réactivités qui va avec!
La règle "on ne peut pas ne pas communiquer"
devrait être reformulée de la façon suivante:
"Nous ne pouvons pas au moins ne pas être en relation".
http://www.maieusthesie.com/chemin_decouverte_communication/comm_2suite_1.htm
Re: November's Girl and roses
Parts de Soi et entièreté…quand l’Élément contient le Toutfévrier 2014 - © copyright Thierry TOURNEBISE
Le fait que la psyché semble constituée de celui que l’on est, de tous ceux que nous avons été et de ceux dont nous sommes issus, nous conduit à la notion de « parts de Soi ». Nous pouvons y ajouter la cohésion assurée par la pulsion de vie, et la protection assurée par la pulsion de survie.
Outre le fait que la psyché semble comporter d’autres éléments, cette notion de « parts de Soi » est toutefois ambiguë car, bien que chacun de ces éléments soit distinct de tous les autres, chacun d’entre eux est non seulement une entièreté… mais aussi contient ce Tout (ne serait-ce que potentiellement). Ainsi, le lien entre ce Tout (le Soi) et cet Élément (part de Soi) est très étroit, au point que ce n’est pas vraiment un lien mais une dimension existentielle simultanée où l’un et l’autre ne se quittent jamais vraiment.
Il m’est apparu nécessaire de réaliser pour les professionnels une publication sur ce thème, afin de lever les confusions, sachant qu’un pareil sujet est très délicat, difficile à mettre en mots ou même à appréhender par l’intellect. Il constitue pourtant un fondement expérientiel sans lequel le praticien risque de se limiter à des « bouts de soi » qu’il « raccommode entre eux » (en pure juxtaposition), au lieu de s’adresser à un être à part entière, en train de se retrouver lui-même en plénitude (intriqué de façon complexe). La qualité de la validation existentielle peut en être grandement affectée et, de ce fait, le résultat de la thérapie aussi.
Sommaire
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#1 La psych%C3%A9 une et multiple]1 La psyché une et multiple[/url]
- Structure – Clivages et fractures – L’histoire des clivages et des intuitions
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#2 Vastitudes et pertinences]2 Vastitudes et pertinences[/url]
- Structure étendue – La bienveillance de l’inconscient – Pulsions
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#3 Intrications]3 Intrications[/url]
-Une structure faite de temps mêlés – La contemporanéité – Sénèque et l’entièreté
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#4 L%E2%80%99histoire et celui qui a v%C3%A9cu l%E2%80%99histoire]4 L’histoire et celui qui a vécu l’histoire[/url]
- Le plan événementiel – Le plan existentiel – Le plan émotionnel – Le plan intellectuel
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#5 Articulations %C3%A7a, moi, surmoi, Soi]5 Articulations ça, moi, surmoi, Soi[/url]
-ça – Moi – Surmoi – Soi – En résumé
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#6 Le moi social et le Soi social]6 Le moi social et le Soi social[/url]
- Du « ça collectif » au « moi collectif » - De « l’ego collectif » au « Soi collectif »
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#7 L%E2%80%99%C3%A9l%C3%A9ment comme un %C3%8Atre %C3%A0 part enti%C3%A8re]7 L’élément comme un Être à part entière[/url]
- Je ne veux pas « être une part » - Je n’ose pas « être un Tout » - Qui est qui ?
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#8 Une part contenant le Tout]8 Une part contenant le Tout[/url]
- Remise en cause du Holisme – L’idée d’hologramme - L’exemple des fractales – Expérience « adimentionnelle » - Une complexité interactive
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#9 La r%C3%A9jouissance globale]9 La réjouissance globale[/url]
-Réjouissance expériencée par le praticien – Réjouissance expériencée par le patient – Réjouissance expériencée par le Tout
[url=http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/parts_de_soi-entierete.htm#10 Cons%C3%A9quences th%C3%A9rapeutiques]10 Conséquences thérapeutiques[/url]
- Une plus grande proximité du praticien – Inviter à « venir rejoindre » et non à « aller là-bas » - Fluidité et confiance – Des mots qui viennent tout seuls bibliographie
1 La psyché une et multiple1.1 Structure
En maïeusthésie, nous considérons la structure de la psyché comme étant « uchrotopique » (Tournebise, 2011, p.25). C'est-à-dire comme n’étant assujettie ni au temps ni à l’espace (ni Kronos ni Topos). Ainsi la psyché ne se pense pas en termes d’époques ou de lieux, mais « d’identité* expérientielle »**.
*Identité : ce qui reste identique, ce qui ne change pas [du latin identitas « qualité de ce qui est le même » (traduisant le grec tautotês qui a donné « tautologie » pour définir la répétition de la même chose sous une autre forme)]. Intéressant adage latin : idem nec unum « qui est unique quoique perçu ou nommé de façon différente »). [Dictionnaire historique de la langue Française Robert]. Cette notion de « ce qui change tout en étant le même » préoccupa bien des philosophes, dont Héraclite qui prit l’exemple de la rivière qui reste ce qu’elle est, en dépit du fait que l’eau n’y soit jamais la même.
**Expérientiel : ce qui est éprouvé en en faisant l’expérience vécue. Identité expérientielle : nous avons d’une part « Ce qui éprouve » qui reste le même, et d’autre part « ce qui est éprouvé » qui varie.
La psyché constituée de « celui qu’on est », « ceux qu’on a été » et « ceux dont on est issu », paraît alors comme un « assemblage » d’éléments, dont chacun constitue une part d’un Tout. Cette vision permet de s’en faire une représentation mentale simplifiée, analogue à « un puzzle en quête de complétude » (certains éléments étant maintenus à l’écart du Tout pour raisons de survie et de protection). Cependant, une subtilité bien connue veut que « le Tout » soit plus que « la somme de ses parties », et l’exemple du puzzle est alors une bien imparfaite illustration… d’autant plus que nous devons ajouter que « chaque partie » est bien plus « qu’un morceau du Tout ». Ces points méritent un éclairage que nous ne manquerons pas d’aborder dans cette publication lorsque nous dépasserons même la notion d’holisme, pour nous rapprocher de celle d’hologramme (cliché où chaque morceau que l’on en détache contient la totalité de l’image) ou de fractales (figures géométriques où se répète indéfiniment le même motif à toutes les échelles).
Celui que nous avons été à un moment de notre vie doit être considéré comme « un être à part entière » et non comme « une part d’être ». Nous irons même plus loin en complexité en considérant chacun de ces éléments comme un Tout, incluant chacun le Tout en devenir. Un peu comme chaque cellule contient la totalité du génome, chaque part d’être contient la totalité de l’Être (naturellement, cette illustration n’est à prendre que sur le plan métaphorique et ne constitue en rien une démonstration).1.2 Clivages et fractures
Mais avant cet éclairage rappelons que l’intégrité du Tout doit être maintenue et préservée de ce qui pourrait l’altérer.
Lors de traumas, celui qui est éprouvé douloureusement ne pouvant être spontanément intégré dans la complétude de la psyché, il en est maintenu à l’écart pour raison de survie. Cette fracture ne résulte pas du choc du trauma, mais d’un élan protecteur (pulsion) préservant le Tout. Ces éléments « non intégrables » viennent peupler l’inconscient de « tous ceux que la charge émotionnelle rend "menaçants" ».
Il en résulte une psyché morcelée, clivée, incomplète. L’élan de Vie pousse alors à la restauration de cette complétude quand la maturité le permet. Les symptômes (de ce que l’on nomme psychopathologie) se trouvent alors comme des balises ou des liens, permettant de ne rien perdre de ces éléments « coupés » de Soi, sans lesquels une complétude ultérieure ne serait pas possible.
La psychothérapie qui en découle revient alors à accompagner l’accomplissement de cette complétude en devenir.
Voir à ce sujet la publication de juin 2011 « symptômes » et d’avril 2008 « Psychopathologie »1.3 L’histoire des clivages et des intuitions
1.3.1 Philippe Pinel (1745-1826)
Philippe Pinel eut l’intuition que les « fous » n’étaient pas « vides » comme l’indique le mot « fol » signifiant « outre vide », mais juste devenus étrangers à eux-mêmes. Il les libéra de leurs cellules et de leurs chaînes, leur donna un traitement plus humain, persuadé que de s’adresser à eux ainsi leur permettrait de renouer avec le bon sens.
Plutôt que de les désigner par le mot « fou », il proposa donc le mot « aliéné » (le latin « alienare » signifiant « rendre autre, rendre étranger », et « alienus » signifiant « autre »). Pour lui, tout se passe donc comme si le patient s’était éloigné de lui-même et que sa santé mentale pouvait résulter d’une proximité d’avec soi retrouvée.
Quelle merveilleuse intuition de cet aliéniste de la première heure, père de la psychiatrie, que pourtant la psychiatrie n’a pas vraiment suivi sur ce point.1.3.2 Eugen Bleuler (1857-1939)
Nous devons à Eugen Bleuler la notion de schizophrénie qui signifie étymologiquement « esprit fendu » (du grec « skhizein » signifiant « fendu » et « phrên, phrenos » signifiant « esprit »). Il nomma ainsi les phénomènes de psychose où se trouvent une dissociation, un clivage du moi.
Mais il se trouve que les clivages de la psyché sont tous des phénomènes de dissociation (de la psyché et non de la personnalité*). Bleuler a donc eu là une magnifique intuition qui n’a hélas pas été exploitée en ce sens.
*La psyché peut être assimilée au Soi et la personnalité au moi
voir publication de novembre 2005 « le ça , le moi, le surmoi et le Soi »1.3.3 Notion de paranoïa
La notion de paranoïa, de source multiple, est aussi intéressante dans le choix du mot. Il vient du grec « para » signifiant « à côté », « pas à sa place » et de « noos » signifiant esprit. Ce qui revient à dire « à côté de soi ».1.3.4 Trois intuitions d’étrangeté de soi avec soi
Ces trois intuitions n’ont pas été hélas exploitées en ce sens, et la théorie plus biologisante de Emil Kreapelin (1856-1926) a pris le dessus dans le décodage des psychopathologies, qu’il fut le premier à énoncer en nosographie détaillée (« Traité de psychiatrie » quasi ancêtre du DSM).
Pourtant, cette notion de clivage de la psyché fut à plusieurs reprises sous les yeux des praticiens qui le limitèrent néanmoins au moi, sans l’étendre jusqu’au Soi.
« Ceux que nous qualifions de malades ne sont pas eux-mêmes, ils ont édifié toutes sortes de défenses névrotiques contre leur humanité. » (Maslow, 2006, p.74)
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2 Vastitudes et pertinences2.1 Structure étendue
Non seulement la version simplifiée de la psyché en trois éléments ne rend pas suffisamment compte de la complexité du phénomène, mais en plus nous sommes amenés à considérer en elle deux autres catégories :
-D’une part nous trouvons aussi comme « constituant » de la psyché « tous ceux que nous serons » (futur) que parfois nous peinons à rejoindre, pour diverses raisons de craintes, de loyautés, de maturité. Abraham Maslow avait remarquablement pointé cet état carentiel d’un être qui manque d’humanité, c'est-à-dire qui manque de « l’humain qu’il a à être »
« Ce que l’on devrait être est pratiquement identique à ce que l’on est au plus profond de soi […] L’être et le devenir sont côte à côte concomitants. » (Maslow, 2006, p.134)
-D’autre part, il y a aussi ceux que nous avons été, jamais blessés et exempts de traumas, que nous avons mis à l’abri des tourments afin de les en protéger. Nous avons là un type différent de clivage.
Voici donc une psyché constituée de « celui que nous sommes », « tous ceux que nous avons été » et « ceux dont nous sommes issus », auxquels s’ajoutent « tous ceux que nous serons ».
Quant aux « fractures » ou « clivages » au sein de la psyché, ils peuvent concerner chacun de ces éléments d’avec le Tout (le Soi). L’origine de ces fractures peut être de « protéger le Tout » d’une surcharge traumatique éprouvée par l’élément. Mais elle peut être aussi de « protéger l’élément » d’une surcharge traumatique éprouvée par le Tout qui ne trouve pas le moyen de faire face. Dans ce dernier cas, l’élément manquant dans la psyché n’est pas un élément ayant expériencé un trauma, mais un élément ayant été mis à l’abri des turbulences pendant le trauma. Sans souffrance, il reste « ressource potentielle », parfaitement paisible, immaculé, disponible en l’état, en attente de « revenir jouer avec le Tout ». Ce point est important car il arrive cliniquement que le symptôme ne pointe pas vers celui qui a vécu un trauma, mais vers celui qui a été mis à l’abri lors du trauma : par exemple l’enfant que nous avons été que l’on a « caché du monde » pour ne pas qu’il s’y fasse égratigner (à distinguer soigneusement de l’enfant douloureux qu’on a maintenu à l’écart pour nous préserver de sa charge émotionnelle).
À tout cela, il semble juste d’ajouter le fait que nous sommes en concernement* avec l’humanité toute entière et que ce qui est éprouvé par les uns n’est pas sans effet sur les autres.
*Concernement : Voir sur ce site le dico/glossaire
« Notre travail est donc, dans la perspective d’un suivi sérieux de ce modèle, d’aider ces adultes à devenir plus parfaitement ce qu’ils sont déjà, plus complets, plus accomplis, à mieux épanouir leur potentiel en devenir » (Maslow, 2006, p.74)2.2 La bienveillance de l’inconscient
« Tous ceux que nous avons été » et que nous n’avons pu emmener, « tous ceux qu’ont été ceux dont nous sommes issus » et qui n’ont pu être intégrés… tout ce monde peuple l’inconscient. Cet inconscient en assure la « garderie », la « sauvegarde », la « protection », en attendant que notre maturité ultérieure nous permette de les intégrer.
L’inconscient, pareil à une sorte de « nounou » (« nous-nous » ?) bienveillante, prend soin de nous interpeller régulièrement avec quelques symptômes appropriés, en vue de la restauration de notre complétude.
Tous ces « nous » (« noos » ? signifiant « esprit » en grec) ressemblent à des « bouts de Soi » ou « parts de Soi » : ceux qui sont déjà intégrés, et ceux qui ne le sont pas encore, attendant une « re-union » en complétude. Cet aspect d’un Soi et de « parts de Soi », s’il nous aide à appréhender le phénomène, risque cependant de nous faire omettre une réalité qui semble pourtant bien réelle sur le plan clinique : chaque « parts de Soi » est un Être à part entière et non un « bout d’être » ou un « sous être ».
Peut-être une évidence, mais la précision n’est pas superflue. La tendance à parler de « parts de Soi » pour évoquer « ceux que nous avons été et ceux dont nous sommes issus » risque de nous faire perdre l’évidence qu’il s’agit à chaque fois d’un être à part entière, mais aussi plus encore : cet être à part entière contient le Tout (au moins de façon potentielle).
Laissons-nous inspirer par ce qui était inscrit sur le fronton du temple de Delphes : « connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux », signifiant que le Tout est en Soi... cela valant aussi pour chaque « part de Soi ».2.3 Pulsions
Tout ce ballet psychique semble mû par deux pulsions antagonistes, mais s’étayant l’une l’autre : la pulsion de vie et la pulsion de survie.
Sigmund Freud nous a habitués à la pulsion de vie comme élan libidinal (énergie de profit) et à la pulsion de mort (énergie de protection). Cependant, nous devons préciser cette notion beaucoup plus finement, au point que ce que Freud nomme pulsion de vie n’est est en fait qu’une pulsion survie (quête de compensations) et ce qu’il nomme pulsion de mort n’est aussi qu’une pulsion de survie (quête d’évitement ou de protection). Tout se passe cliniquement comme si ces deux pulsions, alors revisitées dans leurs fonctions, avaient des rôles bien précis :
La pulsion de Vie garante de l’intégrité du Tout (cohésion).
La pulsion de survie garante de la sécurité du Tout (protection).
La pulsion de Vie fonctionne sur le mode existentiel du Soi (Vie, être), la pulsion de survie fonctionne sur le mode libidinal du moi (énergie, faire).2.3.1 La pulsion de Vie ainsi reprécisée a trois rôles :
1/ Maintenir la cohésion.
2/ Préserver (dans l’inconscient) ce qui a été mis à l’écart pour ne pas le perdre.
3/ Générer les symptômes qui permettent l’accès à ce qui a été mis à l’écart.2.3.2 La pulsion de survie ainsi reprécisée, elle, a deux rôles :
1/ Mise à l’écart de ce qui a une charge émotionnelle telle que cela pourrait endommager le Tout (protection du tout). Mais aussi mise à l’écart de ce qu’il faut protéger de la déstabilisation du Tout (protection de la ressource que représente un élément exempt de trauma). Énergie répulsive mise en œuvre pour maintenir à l’écart (libidinal, action du moi)*.
2/ Compensation du vide résultant de cette mise à l’écart. Énergie captative mise en œuvre sur le mode « faire » ou « avoir » (libidinal, action du moi)**.
*Ce que Freud nommait « pulsion de mort »
**Ce que Freud nommait « pulsion de vie »
Il est intéressant de savoir que Freud, parlant du moi, le comparait à l’hydre avec ses tentacules urticants servant soit à attraper des proies soit à éloigner des prédateurs.
Il est essentiel de comprendre que ces deux pulsions (l’une existentielle, l’autre libidinale) fonctionnent en dialogique (opposés qui s’étayent l’un l’autre) et même que d’une certaine façon, la pulsion de survie est aussi garante de l’intégrité du Tout en ce sens où elle préservera judicieusement autant le Tout que ses éléments.
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3 Intrications3.1 Une structure faite de « temps mêlés »
Notre logique intellectuelle voudrait que ceux que nous avons été se succèdent « bien rangés et ordonnés dans notre passé ». Si cela est parfaitement juste pour les circonstances, cela ne l’est pas pour ceux que nous avons été et qui ont fait l’expérience de ces circonstances.
Celui que nous étions à n’importe quelle époque n’a jamais cessé d’être avec nous depuis tout ce temps, et n’est en aucun cas relégué dans un lointain passé. Tous ceux que nous avons été sont avec nous depuis qu’ils ont « émergé ». Ils y sont soit « intégrés » soit « séparés », mais sont tous contemporains du présent.
Chaque symptôme est comme si l’un de ceux qui furent « séparés » interpellait notre conscience pour nous inviter à le prendre en compte, à l’intégrer, à le réhabiliter.
Nous remarquerons que certains sujets ayant fait l’expérience d’une mort imminente se sont retrouvés soudainement en face de l’intégralité de leur vie, avec tous ceux qu’ils furent et tout ce que ceux-ci éprouvèrent.
« Les tranches de mon existence étaient perçues instantanément, hors de toute impression de durée […] J’avais l’impression que mon existence entière était étalée sous mes yeux, indifférenciée dans ses étapes et toujours sans que l’enchaînement des événements paraisse se nourrir de temps » (Jourdan, 2006, p.565 et 574).
« Mon "moi" n’était pas là en tant qu’individu rendant des comptes de SA vie, mais mon "je" était la vie de tous les humains ; en d’autres termes c’était un bilan à l’échelle globale de l’espèce. » (Ibid, p.589)
« J’ai revu l’intégralité de ma vie, en relief, avec tous ses détails, les gens, les situations. Mais dans un temps qui ne s’écoule pas, la vie étant une globalité que l’on observe avec cette intelligence (universelle ou globale). Ma vie était une forme, sous mes yeux, qui contenait TOUT, et que je consultais » (ibid., p.573).
« …lorsque j’avais fait du bien, j’étais contente. Je le savais en moi-même et j’étais dans le cœur des gens à qui j’avais fait quelque chose de bien, et je le vivais parce que j’étais la personne à qui je l’avais fait et quand j’étais désagréable, c’était pareil, j’étais dans le cœur de cette personne et je vivais cela » (ibid., p.584).
« Je ressentais tour à tour les sentiments d’autrui que mes comportements avaient suscités » (ibid., p.586).
« Vous êtes le lieu, l’acteur, le moyen, la cause, l’effet, le ressentant, et le faisant ressentir, le contenu et le contenant » (ibid., p.597).
Cela semble corroborer la notion de contemporanéité de tous ceux que nous avons été et de ceux dont nous sommes issus : tout est continuellement présent.3.2 La contemporanéité
Les circonstances sont chronologiques, mais l’être qui les a vécu n’est pas chronique (il est anhistorique), il n’est pas non plus chronologique (il n’est pas temporellement placé dans l’inconscient).
Comprendre que tous ceux que l’on a été sont contemporains les uns des autres et d’avec soi-même est essentiel dans une approche thérapeutique où il ne s’agit finalement pas de « voyage dans le temps », mais de « rencontres de ceux qu’on a été » et qui n’ont jamais cessé d’être « là ».
Celui que nous avons été, quand il a été coupé de Soi, nous invite régulièrement à l’intégrer. Il ne nous lance pas son « appel symptomatique » depuis un passé où il serait resté, mais depuis le présent où il n’a jamais cessé d’être depuis tout ce temps… comme s’il nous « tirait le pan de notre chemise » pour nous dire « je suis là ! tu me vois ? ».
Contemporanéité, mais aussi « entièreté » de chaque part de Soi… et même en plus chaque part de Soi contenant potentiellement « Soi tout entier ». Voici bien des paramètres mal aisés pour notre intellect qui viennent plus toucher notre intuition que notre élaboration mentale.3.3 Sénèque et l’entièreté
Au premier siècle (4-65), Sénèque évoque cette entièreté, à laquelle il convient d’être sensible sans jamais ignorer ce qui fut (et qui doit « rester là », avec nous).
« C’est le propre d’un grand homme, crois-moi, et qui s’élève au-dessus des erreurs humaines, que de ne rien laisser soustraire de son temps. Sa vie est très longue, parce que tout le temps qu’elle dure, elle est toute entière à sa disposition. » (VII-5 ; 2005 p.112)
Il dénonce les faux loisirs dans lesquels les hommes se perdent (jeux, affaires, projet accaparant) :
« Ces gens-là n’ont pas de loisirs, mais des affaires d’oisifs. » (XII-4 ; ibid., p.122)
Il considère comme oisiveté le temps non consacré à l’entièreté de soi ou de l’humain, à la sagesse. C’est, selon lui, une telle attitude qui « raccourcit la vie », quelle que soit sa durée. L’entièreté de soi passe, selon lui, par le « vrai loisir » qui est intégration de notre propre vie passée et intégration des autres êtres (et non par une fermeture au monde)
« Seuls sont hommes de loisir ceux qui consacrent leur temps à la sagesse […] ils ajoutent la totalité du temps à la leur. Toutes les années antérieures à eux leurs sont acquises […] Aucun siècle nous est interdit » (XIV-1 ; ibid., p.127) « Nous pouvons discuter avec Socrates, douter avec Carnéade, nous reposer avec Épicure […] la nature nous admet dans la communauté du temps tout entier. » (XIV-2 ; ibid., p.127) « Nous avons coutume de dire qu’il ne fut pas en notre pouvoir de choisir nos parents, le hasard nous les ayant donnés ; mais il nous est permis de naître à notre gré » (XV-3 ; ibid., p.129).
Selon lui, le temps passé loin de cette entièreté conduit les hommes à se distraire de l’essentiel, et ainsi à raccourcir leur vie qui ne se remplit pas :
« Ils perdent leurs jours dans l’attente de la nuit, la nuit dans la crainte du jour. » (XVII-1 ; ibid., p.132) « Ils obtiennent laborieusement ce qu’ils veulent, gardent anxieusement ce qu’ils ont obtenu […] On ne cherche pas la fin des misères, mais on en change la nature. » (XVII-5 ; ibid., p.133) « …leur vie est sans fruit, sans plaisir, sans aucun progrès pour l’âme » (XX-3 ; ibid., p.139)
Il est toujours touchant de voir combien des êtres de tout temps ont tenté de partager une telle conscience de la vie, de la profondeur, de l’authenticité et de la partager. Nous constatons aussi combien, pour chacun d’entre eux (Lao Tseu, Socrate, Épictète, Démocrite, Épicure, Sénèque, Plotin, Descartes, Spinoza, Leibnitz… etc), il n’est pas si aisé de mettre en mots l’indicible avec lequel flirte leur conscience.
Plotin (205-270), deux siècles après Sénèque, ayant expériencé quatre « sorties du corps » (peut-être des EMI ou NDE ?) nous rapporte qu’initialement il y a l’UN (inengendré) qui s’est fractionné en « intellects* » (en dieux) qui eux-mêmes se sont fractionnés en âmes (ce qu’il nous décrit comme animant les corps en les entourant et en les traversant, sans jamais être « dedans » ni en faire partie).
*Ce que les sages de cette époque nommaient « Intellect » correspondait aux dieux.
Chaque élément ainsi éloigné du Tout initial se retrouvant en manque de ce Tout, auquel pourtant il ne manque rien en dépit de ces éloignements :
« Tout ce qui est multiplicité reste dans le besoin, aussi longtemps que, de multiplicité qu’il était, il n’est pas devenu un. » (traité 9, VI-9 [15] ; p.86)
« Chaque partie est un tout et reste un tout sans que la totalité soit amoindrie. » (traité 8, IV-9 [10] ; 2003, p.49)
Le langage de ces époques mérite transcription (mais peut-on le faire sans le déformer ?). Nous voyons ici, encore une fois notre intuition touchée par cette notion d’unité et de multiplicité où, chaque élément et le Tout, se retrouvent à la fois distincts et se contiennent l’un l’autre.
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4 L’histoire et celui qui a vécu l’histoireLe praticien qui accompagne un patient doit clairement distinguer entre trois plans, afin de ne pas s’égarer et de ne pas égarer celui qu’il prétend aider.
Il devra distinguer entre « l’événementiel », « l’existentiel » et « l’émotionnel » (on peut même ajouter « l’intellectuel »). L’existentiel devra toujours se trouver en premier plan dans un cheminement thérapeutique.4.1 Le plan événementiel
Le plan événementiel concerne ce qui s’est passé dans l’histoire du sujet. L’anecdotique, aussi important soit-il en termes de gravité, n’est que « faits ». Or ce qui a meurtri le patient ce ne sont pas tant les faits que la façon dont il les a vécus.
Les stoïciens (Épictète, Marc Aurèle) avaient appris à ne se préoccuper que de ce qui est en notre pouvoir, et de rester en distance d’avec le reste, tout en étant en confiance par rapport à la justesse de la vie. Les Hédonistes (Démocrite, Épicure) avaient une approche similaire, mais avec en plus cet élan de goûter le plaisir qui s’offrait en chaque chose (et non de rechercher les choses qui font plaisir). Même si la vie courante ne nous met pas dans de tels élans de sagesse philosophique, il n’en demeure pas moins que ce qui nous marque le plus c’est la façon dont nous vivons les choses plus que les choses elles-mêmes.
Le Dr Victor Frankl (fondateur de la logothérapie) vécut la déportation. Il remarqua qu’au comble de l’horreur ceux qui avaient un sens à leur vie survivaient bien mieux que les autres, et que dès que ce sens s’effondrait, le lendemain ils mouraient. Même dans ces situations horribles où la survie semble impossible, la façon de le vivre change la trajectoire de l’individu. Attention cependant avec un tel constat de ne pas minimiser la gravité des circonstances qui ici est extrême. Si je prends cet exemple dans l’extrême, c’est juste pour insister sur le fait que la façon de vivre la circonstance est un facteur majeur et que si on ne peut changer ce qui s’est passé (l’historique) on peut toute sa vie changer ce qu’on en fait. Ainsi, l’historique n’est aucunement nié, mais il n’est pas placé en premier plan concernant ce qui a été vécu par un sujet.4.2 Le plan existentiel
Le plan existentiel concerne le sujet lui-même, faisant l’expérience de l’événementiel. Soit le sujet parvient à l’éprouver de telle façon que le Soi n’en soit pas altéré (intégration), soit il en est émotionnellement affecté et si cet émotionnel est trop violent, cela pourra induire des clivages dans sa psyché afin de préserver celle-ci des surcharges.
En fait l’existentiel est ce qui prime, qui devra toujours être considéré au premier plan par le praticien. L’émotionnel doit en être clairement distingué et ne venir qu’en second plan.
Tout se passe comme si on avait trois plans superposés :
1/l’existentiel (le sujet).
2/l’émotionnel (ce qu’a éprouvé le sujet).
3/le circonstanciel (le phénomène extérieur qui a conduit le sujet à éprouver cela, compte tenu de ce qu’il avait de disponible en lui pour y faire face).
.../...
http://www.maieusthesie.com/index.htm
Re: November's Girl and roses
5 Articulations ça, moi, surmoi, Soi4.3 Le plan émotionnel
Le plan émotionnel concerne la façon dont le sujet bouleversé (positivement ou négativement) a éprouvé cet événementiel, compte tenu des ressources personnelles dont il disposait pour y faire face.
Nous distinguerons « le sujet éprouvant un vécu intégrable sensoriel (par les sens), ou purement expérientiel* (hors des sens) » d’avec « le sujet éprouvant un vécu au niveau des émotions (émotionnel) que celles-ci soit positives ou négatives. Les situations émotionnelles induisent une surcharge pouvant conduire au clivage. Dans les émotions, il ne s’agit pas de perceptions mais de fantasmes où la réalité n’est pas perçue. L’être sensible (qui intègre) doit être distingué de l’être émotif (qui n’intègre pas)
*Par exemple, les personnes ayant vécu une expérience mort imminente ont fait l’expérience de ce qui se produisait dans leur environnement sans passer par les sens.
Quand le sujet ayant éprouvé un trauma est identifié (par le guidage non directif*), le praticien ne doit pas inviter à l’apaiser, mais plutôt à l’accueillir, lui donner sa place avec ce qu’il a éprouvé, lui accorder une pleine reconnaissance de lui avec son vécu émotionnel. L’émotion est en second plan, mais le sujet est accueilli avec son émotion. L’expérience clinique montre qu’un accueil avec le ressenti éprouvé apaise, alors qu’une tentative d’apaisement est vécue comme un déni de ce qui a été éprouvé et génère des résistances.
*Lire sur ce site la publication de janvier 2012 « Non directivité et validation »4.4 Le plan intellectuel
Sans intérêt thérapeutique, ce plan brasse les idées mais ne permet ni de contacter celui qu’on était, ni d’apporter le moindre mieux-être, ni d’accomplir la reconnaissance attendue. Il est cependant important pour comprendre, hiérarchiser, organiser la pensée… la partager, la transmettre, etc… Il peut être un précurseur mais doit vitre être laissé au profit de l’existentiel dans le domaine de la thérapie.4.5 Hiérarchisation des plans
En thérapie, nous sommes conduits à considérer ces plans comme des « calques superposés » dans un ordre bien défini : nous avons en premier plan l’existentiel, en second plan l’émotionnel, en troisième plan l’événementiel. L’intellectuel sera en dernier.
Le sujet est reconnu, accueilli avec ce qu’il a éprouvé. De cette reconnaissance il résulte un apaisement et une possibilité d’intégration. Il est accueilli avec ce qu’il ressent. Il ne s’agit pas de l’apaiser pour le rendre accueillable, mais de l’accueillir pour qu’il se sente apaisé.
L’être est considéré sur le plan existentiel et il est bienvenu avec ce qu’il a éprouvé. Nous verrons même que, de cette rencontre, il résulte pour le praticien une réjouissance qui est elle-même source de validation existentielle et d’apaisement.
Important : Attention, la « cible » (si on peut utiliser ce mot que je n’aime guère) c’est l’Être et la reconnaissance. La cible n’est pas l’émotion et l’apaisement. L’apaisement est l’indice que la validation a été correcte mais ne peut en aucun cas être le but. Quand l’apaisement est malencontreusement priorisé, il est alors vécu comme un déni et peut provoquer des résistances.Retour sommaire
6 Le moi social et le Soi socialPuisqu’il est souvent question du Soi dans cette publication, je dois rappeler quelques éléments le concernant, et le resituer par rapport au ça, au moi et au surmoi. En effet, nous trouvons dans de nombreux écrits (même spécialisés) une confusion entre le ça et le Soi ou entre le moi et le Soi. Ainsi le self (le Soi en anglais) est souvent confondu avec le moi (qui en anglais se dit ego) ; das Es (le ça en allemand) est souvent confondu avec le Soi (qui se dit das Selbst en allemand) Pour plus de détails j’ai déjà publié sur ce site en novembre 2005 « Le ça, le moi, le surmoi et le Soi ». Je vais cependant en résumer quelques éléments, juste pour avoir certaines de ces données ici directement disponibles.5.1 Ça
Source pulsionnelle au niveau libidinal, il engendre des choses qu’on ne décide pas. Une patiente du Dr Georg Groddeck (proche de Freud) lui ayant dit « Docteur ça a été plus fort que moi », Groddeck a dit « donc ça vient du "ça" »*. Voici une intéressante origine de ce mot à la fois simple et explicite.
*Le « ça » est alors considéré comme le « grand tout », « source de tout », et peu de praticiens sont en accord sur sa réelle signification qui reste plutôt évasive. Mais cette association « au grand tout » a sans doute contribué à sa confusion avec le Soi
Le « ça » pousse à investir son « énergie de besoin » (libido**) pour avoir tout ce qu’on veut. Mais le « ça » accomplit cet investissement sans discernement, sans stratégie, pas plus pour tenir compte des autres que pour améliorer son propre profit. Le problème est que ce que veut le « ça », d’autres le veulent aussi et ne sont pas d’accord pour le céder. Ces conflits d’intérêts peuvent alors mettre le sujet en difficulté sociale s’il n’a à sa disposition que le « ça » comme « moteur ».
**Attention : la libido est une énergie de besoin qui doit être distinguée de la sexualité. La sexualité est incluse dans cette énergie de besoin qui déborde largement la sexualité. Ainsi, un enfant et sa mère sont en lien libidinal (besoin l’un de l’autre) mais ce lien libidinal ne doit pas être assimilé à une forme de sexualité. C’est sans doute là une zone de méprise majeure en psychologie, qui a trop souvent eu tendance à tout sexualiser et à promouvoir l’oedipe là où il n’a pas lieu d’être. Certes la sexualité est une composante importante de la vie, mais elle n’est qu’un des aspects de la libido, et elle doit soigneusement en être distinguée, sous peine d’engendrer de graves et nuisibles confusions.5.2 Moi
Le moi introduit l’idée de stratégie et permet d’optimiser le profit. Grâce au moi, l’élan de besoin ne se met plus en œuvre simplement en « je veux, je prends », mais en « comment avoir le meilleur profit avec le minimum d’inconvénients »*.
Il permet de mieux aboutir à ses fins en évitant les obstacles et les retours fâcheux. C’est l’ego dans toute sa « splendeur » ne tenant compte d’autrui que pour s’assurer un meilleur profit. L’ego est un as de la manipulation, ou des actions réfléchies, en vue d’un avantage personnel maximum.
Le moi n’est autre qu’une stratégie sociale mise en œuvre* pour arriver judicieusement à ses fins, pour canaliser astucieusement les élans du ça (pour en avoir les avantages sans les inconvénients), et ne comporte aucune humanité (sauf quand c’est avantageux, mais ce n’est alors que manipulation).
*Sigmund Freud compare même les élans libidinaux du « ça » gérés par le « moi » aux tentacules urticants de l’hydre ayant pour rôle de capturer des proies et de chasser le prédateurs (Freud, 1985, p55-56).5.3 Surmoi
Si l’humain n’avait à sa disposition que le « ça » et le « moi », la vie sociale serait impossible et son évolution entravée. Certains trouvent pourtant que le moi est un bon moteur social : le philosophe sociologue anglais Adam Smith (1723-1790) prôna que, globalement à l’échelle de la société, l’égoïsme des uns permet le profit des autres (par exemple un boulanger fera du bon pain pour égoïstement avoir plus de clients, et non par altruisme, mais de ce fait les clients auront du meilleur pain). D’une certaine façon, il n’a pas tort, mais cela ne vaut que pour un monde de peu de conscience, où l’humain se cherche en déploiement d’humanité.
Comme les dérapages de l’ego sont malgré tout nombreux et barbares, pour s’organiser socialement, l’humain a développé le « surmoi ». Celui-ci agit telle une prothèse de conscience, et dicte ce qu’il est bon de faire ou de ne pas faire. De façon externe, il y a les lois, mais de façon interne et inconsciente, il y a tout ce que nous avons introjecté au cours de notre éducation, qui vient limiter nos élans du ça optimisés par le moi. Le surmoi permet de produire un respect d’autrui factice en termes d’authenticité, mais suffisant pour pouvoir vivre ensemble.
Bien sûr, le surmoi est limitant… mais il joue le rôle de garde fou. Bien maladroit (et même dangereux) sera celui qui veut libérer un sujet des limitations de son surmoi sans lui donner les moyens d’une conscience suffisante pour ne plus en avoir besoin.5.4 Soi
La psychanalyse freudienne nous a habitué à ne raisonner qu’en termes de ça, de moi et de surmoi, venant gérer les problèmes de libido (désolé pour le côté un peu lapidaire et réducteur de ce résumé). Carl Gustav Jung alla plus loin dans la démarche psychanalytique en introduisant l’idée du « Soi ». Mais il peina quelque peu à en partager la dimension avec ses confrères :
« Je constate continuellement que le processus d’individuation est confondu avec la prise de conscience du Moi et que par conséquent celui-ci est identifié au Soi, d’où il résulte une désespérante confusion de concepts. Car, dès lors, l’individuation ne serait plus qu’égocentrisme ou auto-érotisme ». (Jung, 1973, p457).
Le Soi est l’humain en accomplissement. Il est l’individuation en marche. Il est « source existentielle » (le ça était « source libidinale »). Peut-être sera-t-il ce « grand Tout » (qui n’est donc pas de même nature que le « tout » du ça).
« Ma conscience est comme un œil qui embrasse en lui les espaces les plus lointains, mais le non-moi psychique est ce qui, de façon non spatiale emplit cet espace ». (ibid., p.450)
« Le Soi embrasse non seulement la psyché consciente, mais aussi la psyché inconsciente et constitue de ce fait pour ainsi dire une personnalité plus ample, que nous sommes aussi…. » (ibid., p46)
Frans Feldman (1921-2010), père de l’haptonomie touche de près cette notion en invitant à voir en l’autre ce Soi potentiel en déploiement :
« Ce partage implique une qualité de sociabilité qui consiste à accepter et à confirmer affectivement l’autre dans le Bon -le Bon en soi- qu’il représente ou peut devenir » (Veldman, 1989, p.45).
Donald Wood Winnicott (1896-1971), lui, a distingué le « vrai self » et le « faux self » sans pour autant préciser la différence entre le moi et le Soi (alors que le mot « self » signifie normalement « Soi » en anglais.
Dans le processus d’évolution de l’homme, même Charles Darwin propose qu’arrivé à l’humain, ce qui le caractérise, c’est un basculement des lois de l’évolution (qui veulent que le mieux adapté survive) : on en arrive selon lui au fait que le mieux adapté est celui qui sait prendre soin des moins adaptés. C’est du moins ce que nous rapporte Patrick Tort, spécialiste de Darwin :
« Par le biais des instincts sociaux, la sélection naturelle, sans "saut" ni rupture, a ainsi sélectionné son contraire, soit : un ensemble normé, et en extension, de comportements sociaux anti éliminatoires […] la sélection naturelle s’est trouvée, dans le cours de sa propre évolution, soumise elle-même à sa propre loi – sa forme nouvellement sélectionnée, qui favorise la protection des faibles, l’emportant parce que avantageuse, sur la forme ancienne » (Tort, 2009, p.72-73).
« Durant la phase d’évolution qui se situe entre les ancêtres immédiats de l’Homme et l’Homme moderne, la faiblesse est donc un avantage, car elle conduit à l’union face au danger, à la coopération, à l’entraide et au développement corrélatif de l’intelligence et de l’éducation des jeunes (dont le propre est d’être "sans défense"). » (Tort, 2010, p.66).
La notion de Soi est fondamentale et touche la dimension de l’humain la plus noble. Les théorisations qui en sont dépourvues manquent ce qu’il y a de plus subtil dans la psyché en cours d’individuation, avec tout ce qu’elle comporte d’intrication avec l’ensemble de l’humanité. C’est pourquoi quand nous évoquons l’idée de « parts de Soi », (ou mieux : de « parts de Soi contenant chacune le Soi »), nous ne pouvons le faire qu’en clarifiant ces notions, et en les situant les unes par rapport aux autres.5.5 En résumé
Nous retiendrons globalement que le « ça » est la source libidinale (énergie de besoin), gérée et optimisée par le « moi » (performance des satisfactions et de la sécurité), qui est lui-même contrebalancé dans ses excès par le « surmoi » (prothèse de conscience permettant un meilleur équilibre de la société). Le Soi, quant à lui, est la source existentielle (élan de déploiement et d’individuation) conduisant l’individu à être pleinement lui-même et pleinement ouvert à autrui (vraie conscience).Retour sommaire
7 L’élément comme un Être à part entièreSi nous osons aller un peu plus loin, nous pouvons considérer aussi les ensembles d’humains constitués en « sociétés ». Il y a alors aussi une sorte de «ça du groupe », de « moi du groupe », et de « Soi du groupe ».6.1 Du « ça collectif » à l’« ego collectif »
Au niveau collectif, dans les mouvements de groupe, l’état pulsionnel l’emporte souvent dans une sorte de « ça collectif ». Dans les « mouvements de masse », une fois immergé, l’individu intellectuellement performant peut perdre son bon sens individuel et suivre un flux qui le dépasse. Chacun perd alors son bon sens naturel et se trouve poussé dans des élans inconscients, quasi animaux, sans stratégies, parfois dévastateurs. L’aveuglement (ou même la violence), de la foule peut alors devenir redoutable.
La pression de l’autorité se retrouve dans l’expérience du psychologue Stanley Milgram (dans les années 60) où le sujet va jusqu’à infliger des décharges électriques de risque mortel à son coéquipier dans l’expérience qu’on lui demande de réaliser. Cette expérience fut renouvelée en 2010 avec une expérimentation sociologique réalisée à travers un pseudo jeu télévisé « Zone extrême », que nous avons pu voir sur Antenne 2. Outre que le candidat va aussi infliger ici une dose de courant allant jusqu’à « potentiellement mortel » (plus souvent qu’avec Milgram, car ici dans 80% des cas), le groupe de spectateurs présents à ce jeu ajoute à l’expérience une composante intéressante : il scande ses encouragements sans discernement du danger mortel.
Les manipulateurs connaissent bien cette fragilité des individus en groupe et savent hélas s’en servir à des fins peu délicates. Le manipulateur joue le rôle du « moi collectif » afin d’utiliser stratégiquement les pulsions groupales. Englué dans ce « ça collectif », conduit par le « moi » d’un manipulateur prenant le pouvoir et instrumentalisant son « public », les individus en groupe peuvent-ils accéder à un « moi collectif » plus judicieux, plus stratégique, plus conscient, ne serait-ce qu’égoïstement pour un réel avantage ? Rien n’est moins sûr.
De ce fait, un orateur attentionné aura avantage à s’adresser « aux individus » constituant le groupe, et non « au groupe » comme une entité (son projet devant être qu’il y ait de la conscience dans son auditoire, et non une conviction aveugle). Il se trouve ainsi que dans les meilleurs contextes, car le groupe peut aussi être une ressource de conscience inestimable.6.2 De l’ego collectif au Soi collectif
Nous venons de voir comment l’individu en groupe peut se noyer dans la masse et subir une disparition individuelle, au profit de pulsions collectives. À l’inverse, un groupe de personnes peut être source d’une conscience augmentée.
Nous trouvons cela dans le fameux « Brainstorming », où la créativité de chacun est mise en commun sans retenue ni crainte. L’idée de chacun, même sans importance, même fausse, peut se retrouver être la source d’une impulsion novatrice chez l’un des autres.
C’est ce que nous trouvons aussi, de façon plus subtile, en thérapie de groupe, où la présence d’autres personnes permet à chacun de mieux se déployer individuellement. Dans ce cas, le groupe existe, l’individu aussi, et il n’y a pas d’assujettissement, bien au contraire.
Tout se passe comme si, à plusieurs, les individus bénéficiaient de quelque chose de plus qu’une simple juxtaposition des compétences. Ils accèdent à la dimension d’une sorte de « Soi collectif », qui ne les fait pas pour autant disparaître.
Nous parlons quelques fois « d’inconscient collectif », mais nous pouvons alors aussi parler de « conscience collective » et nous situer au niveau d’un Soi élargi.
Nous voyons bien comment chacun existe pleinement et n’accepterait pas d’être considéré comme un simple « bout du groupe ». Nous voyons aussi que le groupe existe comme entité, et que son existence ne résulte pas d’une simple juxtaposition.
De la même façon, la « foule intérieure » de tous ceux que nous avons été et ceux dont on est issu » doit être considérée, non pas comme constituée de « bouts de Soi » mais d’éléments qui sont chacun des entièretés à part entière, et dont la totalité est bien plus qu’une simple juxtaposition.Retour sommaire
8 Une part contenant le ToutTout ce cheminement nous conduit au point clé de ce texte concernant ce qui constitue la psyché : l’élément n’est pas « un bout du Tout », mais « un tout à part entière ».7.1 Je ne veux pas « être une part »
Un enseignant qui considérerait l’un de ses élèves comme un « bout de sa classe » aurait peu de chance de susciter chez lui la moindre motivation. Chaque être éprouve le besoin légitime d’être considéré comme « un être à part entière » et c’est ce qui lui permettra de mobiliser ses propres ressources. Il ne le fera pas alors faussement et artificiellement par soumission, mais comme conséquence de la reconnaissance qui lui a été accordée*.
*L’expérience réalisée sur l’effet Pygmalion par les psychosociologues est très explicite à ce sujet.
Un parent qui considérerait l’un de ses enfants comme « un bout de sa famille » aurait peu de chances de lui donner une éducation convenable. Pour déployer sa propre ressource, l’enfant a besoin de se sentir considéré comme étant « Lui » à part entière. Il en va de même pour chaque membre d’une famille.
Ainsi en est-il également au niveau de chacun de ceux que nous avons été, ou de chacun de ceux dont nous sommes issus, quand nous les « retrouvons » au sein de notre psyché. Chacun d’entre eux pourrait aussi bien revendiquer : « Je ne veux pas être une part », « je suis un Être ». Être considéré comme une simple part est rabaissant.
Il est pourtant bien évident que chacun, qui que nous soyons, fait partie d’un Tout plus vaste. C’est le principe même de l’écologie d’un système, où tout est en lien avec tout. Il se trouve qu’un élément isolé n’a que peu de sens hors du système. Il semblerait bien que ce soit ainsi que fonctionne le monde. La question est alors de concilier ces deux faits contradictoires : un être à part entière, pourtant faisant partie d’un Tout, et dont l’existence de Soi et du Tout sont intimement liées, pour ne pas dire « intriquées »…, l’un sans l’autre ne pouvant être.7.2 Je n’ose pas « être Tout »
Nous devons aller plus loin en considérant aussi ce Tout au sein de chacun. Ici l’entreprise est hasardeuse et ne satisfait pas notre logique intellectuelle. Nous en avons pourtant une illustration approximative au niveau du génome qui se trouve en chacune de nos cellules, génome qui pourtant s’exprime en fonction de l’environnement social et biologique (local et général) dans lequel baigne notre organisme. Chez un individu, le génome ne change pas, mais son expression se modifie, s’ajuste. C’est ce que nous précise Denis Noble, chercheur en génétique systémique :
« Sans les gènes nous ne serions rien. Mais il est tout aussi vrai qu’avec les gènes seuls nous ne serions rien non plus ». (2007, p.83)
« …ce qui est impliqué dans le développement d’un organisme est bien davantage que le génome. S’il existe une partition pour la musique de la vie, ce n’est pas le génome, ou du moins n’est-il pas seul. L’ADN n’agit jamais en dehors du contexte d’une cellule. Et nous héritons de bien plus que notre seul ADN. Nous héritons de l’ovule de la mère avec toute sa machinerie qui va avec, y compris les mitochondries les ribosomes, et d’autres composants cytoplasmiques […]. C’est seulement dans un œuf fertilisé, en présence de toutes les protéines, tous les lipides et autres mécanismes cellulaires, que le processus de lecture du génome peut avoir lieu. (ibid, pp, 83-84)
Il dénonce l’illusion du « tout génétique » : « C’est l’illusion que l’ADN est la cause de la vie, de la même façon que le CD serait la cause de l’émotion produite en moi par le trio de Schubert ». (ibid, p.20)
La comparaison avec le génome ne vaut que comme métaphore, mais nous aurions avantage à considérer chaque élément de la psyché comme contenant potentiellement ce Tout. Un Tout qui s’exprimerait de façon différente selon l’environnement.
Comme nous le propose Gottefreid Wilhelm Leibnitz dans sa « Monadologie » de 1714 (1996) décrivant le fonctionnement du monde et des Monades* :
*Monade : élément simple, sans partie, unité de la Nature, sorte d’atome psychique :
« Ainsi, quoique chaque Monade créée représente tout l’univers, elle représente plus distinctement le corps qui lui est affecté particulièrement et dont elle fait l’entéléchie** : et comme ce corps exprime tout l’univers par la connexion de toute la matière dans le plein, l’âme représente aussi tout l’univers en représentant ce corps, qui lui appartient d’une manière particulière. » (p.256)
**Entéléchie : chez Leibnitz, désigne l’élément, la substance simple, la monade créée. (p.246)
« Chaque substance simple a des rapports qui expriment toutes les autres, et qu’elle est par conséquent un miroir vivant perpétuel de l’univers ». (ibid.,p.254)
Pour Leibnitz la monade ne se développe pas, elle se « déploie » (elle se déplie)
« On ne trouvera en la visitant au-dedans que des pièces qui se poussent les unes les autres ». (p.246)
La totalité s’y trouve, mais s’y exprime selon le type de déploiement opéré, selon les « plis » qui y auront été « déplissés ». D’où des différences manifestées à partir d’une entièreté commune mais « dépliée de façon différente » selon les individus.7.3 Qui est qui ?
Finalement, dans cette psyché, qui est qui ? Notre logique intellectuelle se retrouve ici ballottée entre des concepts contradictoires de « partie et de Tout » : de « Tout contenant ces parts » qui « chacune contiennent ce Tout ». Quand il s’agit d’identifier… qui est identifié ? (sachant que « identité » signifie « qui ne change pas »).
Ni vraiment transcendance (autre monde annexe de celui-ci), ni vraiment immanence (tout est ici avec différents degrés de subtilité) nous trouvons une sorte d’impermanence (tout se transforme sans jamais disparaître). Mais avec une transformation qui ne résulte pas d’un développement (où la matière s’ajoute) mais d’un déploiement (tout est là et se déplie).
Nous peinerons à définir un concept précis, intellectualisable. Nous trouvons tout au plus de quoi toucher notre intuition, en éprouvant parfois « et bien oui ! ça ressemble effectivement à cela ! ».
Il importe peu d’avoir pu édifier intellectuellement la totalité du « paysage psychique ». Nous avons déjà ici suffisamment de matière pour pouvoir considérer ce que le symptôme permet de rencontrer comme « un être à part entière », et non comme un vulgaire « bout de Soi ». Cela peut déjà donner à la validation existentielle (fondement majeur de la thérapie) une dimension de qualité exceptionnelle.
Nous allons pourtant tenter d’aller un peu plus loin en abordant quelques principes déjà pensés en ce sens, comme des tentatives d’explication.Retour sommaire
9 La réjouissance globaleJean Charon (1920-1998), physicien spécialiste de la recherche nucléaire (commissariat de l’énergie atomique de Saclay) tenta de développer une sorte de « psychophysique ». Il publia un ouvrage traitant de l’être et du verbe à travers la théorie des ensembles (1- 1983) puis un essai sur la notion d’« éons » où chaque particule est pareille à un horizon derrière lequel l’entropie est négative (néguentropie, désordre décroissant), et où l’information s’organise (2- 1983). Ces éons sont selon lui en hiérarchie, un peu comme dans l’Holisme pour les Holons (éléments dans la théorie holistique).8.1 Remise en cause du holisme
Bien modestement, avec tout le respect requis, nous tenterons ici de remettre en cause le Holisme (non pas en tant que théorie, mais en tant que moyen d’illustrer la psyché). Cette conception fut une avancée majeure à laquelle nous devons le principe selon lequel « le Tout est plus que la somme de ses parties ».
Le terme anglais « holism » fut créé par le biologiste Sud Africain Jean Christian Smuts (1870-1950) afin de nommer la tendance synthétique de l’univers. Il écrivit en 1926 « Holism and Evolution ». Comme Charles Darwin, il dénonçait le racisme et proposait une vision à la fois scientifique et respectueuse de l’humain.
Arthur Koestler (1905-1989) écrivain philosophe hongrois, appuie sa réflexion sur l’holisme. Il rejette le hasard et le réductionnisme analytique. Le Tout est selon lui constitué de « holons » qui sont en même temps « éléments » d’une hiérarchie supérieure et, eux-mêmes, « le Tout » d’une hiérarchie inférieure. Ainsi, nous retrouvons un peu la hiérarchie des « éons » de Charon, mais avec une infinité de hiérarchies au dessus et une infinité de hiérarchies au dessous. Ainsi, la pensée holistique se distingue de la pensée « rationnelle » en ce sens où elle ne pense pas en « ratios » (en parties). Nous n’avons plus de causalité linéaire, mais de nombreuses boucles rétroactives.
Pierre Tricot, ostéopathe, nous interpelle sur cette extension des liens tissés en complexes intrications et pose la problématique de la limite :
« A partir du moment où l’on commence à parler en termes de globalité, la conscience ne cesse de s’étendre et naturellement surgit la question : "mais où s’arrête le globalité ?". A l’instar des poupées russes, une globalité semble toujours en englober d’autres. C’est ce type de raisonnement qui a conduit que l’univers dans son ensemble est un système complexe dont toutes les parties sont en relation les unes avec les autres » (2005, p.33)
Toutes ces avancées remarquables doivent pourtant aller encore plus loin : outre ces liens et ces « tissages » en complexité, étendus à un Tout qui est plus que la somme de ses parties, il semble que chaque élément contienne aussi ce Tout.8.2 L’idée d’hologramme
Dans un cliché holographique, il se trouve que l’entièreté de l’image est présente dans chaque partie de l’image (même si c’est avec une définition moindre). En ce sens le concept du holisme pourrait être complété par celui d’holographisme où chaque élément contient le tout et n’est pas seulement un élément d’un tout.
Nous considérerons aussi la Monade de Leibnitz qui se déploie, et aussi la notion de point de vue qu’il propose en éclairage :
« Et comme une ville regardée de différents côtés paraît tout autre et est comme multipliée perspectivement, il arrive même, que par la multitude infinie des substances simples, il y a comme autant d’univers, qui ne sont pourtant que les perspectives d’un seul selon les différents points de vue de chaque Monade ». (1996, p.254)
Perspective changeante d’une même chose. Déploiements différenciés. Intrications et tissages plus que hiérarchie. Chaque partie contenant le Tout. Le Tout représenté par chaque partie. Voici donc quelques éléments à concilier pour une représentation approfondie de la psyché.8.3 L’exemple des fractales
L’objet mathématique que sont les courbes fractales, issues de formules incluant des nombres complexes (contenant une partie imaginaire), sont également une illustration intéressante : le motif se répète à l’infini (autant dans l’infiniment grand que dans l’infiniment petit). Ainsi, ici aussi, le grand Tout (infiniment grand) est contenu dans le plus petit détail (infiniment petit), tout en ayant une apparence de hiérarchie (qu’elle n’est pas).
Pourtant, la notion de fractales ne convient pas tout à fait non plus pour décrire les phénomènes abordés ici, comme le précise Gilles Deleuze(1925-1995) en reprenant la notion de monades et de plis de Leibnitz. Il précise qu’il ne s’agit pas d’un développement mais d’un déploiementdans lequel on part du général vers le détail :
« Le développement ne va pas du petit au grand, par croissance ou augmentation, mais du général au spécial, par différenciation d’un champ d’abord indifférencié » (1988, p.14-15)
Comparant le vivant à un ensemble de machines biologiques, contenant chacune des machines… contenant elle-même des machines…etc, (contrairement à une machine industrielle dont les composant ne sont pas des machines mais des pièces inanimées) il donne une précision qui nous éloigne des fractales : « Quand une partie de machine est encore une machine, ce n’est pas la même en plus petit que le tout » (ibid., p13)
« L’organisme se définit par sa capacité de plier ses propres parties à l’infini, et de déplier, non pas à l’infini, mais jusqu’au degré de développement assigné à l’espèce. » (ibid., p.13)
Cette inflexion qui provoque le déploiement selon lui « […] n’est pas dans le monde : elle est le monde lui-même, ou plutôt son commencement, disait Klee, "lieu de cosmogenèse", "point non dimensionnel", "entre les dimensions" ».
Sans nous éclairer explicitement, toutes ces notions ne font que toucher notre intuition un peu plus loin.8.4 Expérience « adimensionnelle »
Si nous sortons de ces illustrations philosophiques, holistiques ou mathématiques, pour nous rapprocher de l’expérientiel des êtres, nous trouvons le vécu des EMI (expériences de mort imminente), avec ces extraordinaires illustrations rapportées par des patients du Dr Jean Pierre Jourdan :
« Il y avait un délai entre le moment où j’entendais les paroles et le moment où les gens les prononçaient, comme un écho inversé » (Jourdan, 2006, p.564) Le sujet entendait les paroles juste avant qu’elles ne soient prononcées, non pas par transmissions de pensées, pas de façon informationnelle, mais comme s’il « savait » de façon indescriptible en étant l’autre…tout en étant lui-même.
« On est à la fois soi-même et ce qu’on observe. Il y a à la fois la vue et le ressenti, une espèce de contact, de perception intime de la chose qu’on observe » (ibid., p.576).
« Je faisais partie d’un tout. Tout était clair, très lumineux et c’est un peu comme si on faisait partie du cosmos et qu’on est partout à la fois » (ibid., p.422).
« Mon ″moi″ n’était pas là en tant qu’individu rendant les comptes de SA vie, mais mon ″je″ était la vie de tous les humains ; en d’autres termes, c’était un bilan global à l’échelle de l’espèce. » (ibid., p.589).
« Je suis dedans, dehors à la fois, l’impression d’un ensemble d’un tout. Je deviens cette connaissance, cette lumière, cette douceur… je suis tout cela à la fois » (ibid., p.594).
« Vous êtes le lieu, l’acteur, le moyen, la cause, l’effet, le ressentant, et le faisant ressentir, le contenu et le contenant » (ibid., p.597).
Ces descriptions tentent de mettre en mots l’indicible, dont il semble que nous soyons proches de ce que nous essayons de décrire dans cette publication : l’élément dans le Tout, le Tout qui est dans l’élément, l’un qui est perçu (ou plutôt « connu ») par l’autre.8.5 Une complexité interactive
Quand Edgard Morin parle de complexité, il ne parle pas de ce qui est compliqué mais de ce qui est « tissé ensemble ».
La complexité, pareille à un tissage général et subtil, fait que tout est avec tout, à la fois distinct et commun, ignoré et connu, présent et lointain.
Ce parcours pour cerner ce que l’on peut dire de la psyché (le propos est loin d’être clos) nous conduit à de nombreux paradoxes qui animent notre capacité d’intuition, mais où la pensée s’évanouit aussitôt intellectualisée. Elle s’échappe quand nous pensons la tenir, mais d’intuition en intuition, nous nous approchons d’une posture plus juste, d’une considération plus précise, d’un regard plus éclairé. Nous pouvons y gagner en qualité au niveau des validations, notamment de la validation existentielle, sans laquelle la thérapie serait bien démunie.Retour sommaire
10 Conséquences thérapeutiques« Un certain caractère sacré chez le patient en tant qu’individu est nécessaire » (Maslow, 2006, p.139)
La validation existentielle consiste en la réjouissance du praticien face à celui que le patient retrouve grâce à l’interpellation de son symptôme. Mais cette notion de réjouissance mérite quelques précisions à la lumière de tout ce que nous venons d’aborder.9.1 Réjouissance expériencée par le praticien
Le mot « réjouissance » peut sembler un peu fort, mais il s’agit bien de cela. Les retrouvailles du patient d’avec lui-même est un magnifique moment qui se produit d’autant mieux que le praticien le valide ainsi… par avance, avant même qu’il se produise ! C’est cet émerveillement potentiel du praticien qui permet l’élan du patient vers lui-même.
Ce bonheur discrètement exprimé n’est pas un flux, mais une sorte d’effluve existentielle qui, telle une délicate fragrance, accompagne le patient vers ce qui, en lui, appelle sa conscience. Le praticien vit ainsi un moment d’exception. L’authenticité de sa réjouissance n’a d’égal que sa confiance, et vient du fait que cette retrouvaille d’un être avec lui-même est un moment extraordinaire.
Pourtant, face à un spectacle merveilleux une « simple réjouissance individuelle du praticien », aussi grande soit-elle, ne serait que bien dérisoire. En vérité, ce n’est pas tant le praticien qui se réjouit isolément, que le Tout qui se réjouit lui-même de cette retrouvaille en son propre sein. Le praticien « vibre » alors à l’unisson dans cette réjouissance du « Tout se reconnectant à lui-même ». Mais de quel Tout s’agit-il ? Compte tenu de ce que nous avons évoqué, de l’aspect holistique, holographique, universel, où tout est relié à tout, la notion de réjouissance prend une dimension plus précise, plus vaste, moins individuelle.9.2 Réjouissance expériencée par le patient
Le patient peut s’ouvrir à cette réjouissance du fait de celle du praticien. Naturellement il peut aussi mettre en œuvre une autothérapie, car cette retrouvaille est finalement une histoire entre lui et lui. Mais de même que dans une thérapie de groupe le patient est porté par la présence des autres, en thérapie le patient est porté par celle du praticien. Le fait que le praticien « se rejouisse à l’unisson du "Tout vibrant" » porte le patient dans une confiance qui lui est inhabituelle en d’autres circonstances.
Ainsi que je l’ai précisé dans ma publication de janvier 2012 « Non directivité et validation » le praticien ne peut être sans aucune influence sur son patient (même quand il ne fait ou ne dit rien). La question est de savoir quelle est cette influence. La gravité du praticien serait particulièrement néfaste (sa légèreté aussi). Ni dramatisation ni dérision, non-pesanteur et confiance délicate, grâce et bonheur, face à ces rencontres de la part du praticien… sont d’inestimables encouragements.
Le vécu du patient est alors profond, sincère, et se produit comme quelque chose d’intimement expériencé et non comme un ressenti émotionnel ou une quelconque intellectualisation.9.3 Réjouissance expériencée par le Tout
Nous touchons là le point le plus délicat auquel l’intellect n’accède pas. Le Soi se réjouit de cette retrouvaille de ce qui le constitue, de ce qui l’habite. Il se rejoint avec bonheur et vibre de toute sa dimension du fait que le symptôme ait été opérationnel pour permettre cette rencontre.
C’est cette réjouissance du Tout à laquelle le praticien est sensible. Cette réjouissance du Tout peut être considérée au niveau du Soi, mais si nous prenons la dimension holistique, ou celle de Leibnitz dans sa monadologie où « tout est dans tout », on pourrait oser parler de la « réjouissance de l’univers » face à sa propre reconnection. Je suis désolé pour ces mots à la fois désuets ou trop forts, trop caricaturaux, face à une expérience « adimensionnelle » si vaste et si subtile. Les mots risquent de la ternir et ne peuvent en rendre fidèlement compte. Il ne s’agit pas de quelque chose de perçu que l’on peut décrire, mais de quelque chose d’expériencé qui ne passe ni par les sens, ni par les émotions, ni par l’intellection.Retour sommaire
10.1 Une plus grande proximité du praticien
La proximité du praticien se joue avec le sujet qu’est son patient, mais aussi avec celui que le patient a été et qui appelle sa conscience. On pourrait même aller jusqu’à dire que celui que le patient a été, et que sa pulsion de survie a mis de côté, appelle sa conscience de telle façon avec le symptôme, que c’est quasiment lui qui amène le patient chez le praticien et non l’inverse.
Il en résulte que « celui que le patient a été » est le principal interlocuteur du praticien, celui avec lequel ce dernier est censé faire alliance, être même en connivence. Cette nuance est d’importance car d’elle dépend l’élan du patient à se rejoindre plus ou moins spontanément.10.2 Inviter à « venir rejoindre » en non à « aller là-bas »
De ce fait, le praticien n’invite pas son patient « à aller là-bas où se trouve cette "part de lui-même" qui appelle sa conscience ». S’il faisait ainsi, son patient risquerait de se sentir hésitant à faire un pareil chemin vers ce « là-bas ». Peut-être intimidant, peut-être inquiétant, parfois terrorisant.
Il n’est pas souhaitable que le praticien soit « en proximité de son patient pour "l’encourager à y aller" ». Il est souhaitable qu’il soit déjà en proximité et connivence avec celui qui appelait la conscience du patient… et invite celui-ci à les rejoindre.
Que le patient soit invité à aller « là-bas où se trouve celui qui appelle sa conscience en lui », ou qu’il soit « invité à venir rejoindre là où le praticien et celui qu’il était les attendent généreusement »… cela fait toute la différence !
Le déploiement et les reconnexions se réalisent alors simplement, spontanément, comme une rivière qui suit son lit naturel.10.3 Fluidité et confiance
Il résulte de cela une fluidité de l’échange. Le patient se sent en confiance. Cette confiance résulte du fait de cette présence du praticien et de sa réjouissance, mais à condition que cette réjouissance ne soit pas « locale », mais l’expression de quelque chose de plus vaste. La confiance aussi est plus vaste. Ce n’est pas simplement la confiance en le patient, en ses pertinences, c’est aussi une confiance en les justesses de la Vie. Nous retrouvons ici quelque chose qui ressemble à la confiance que les stoïciens avaient en l’existence et quelque chose qui ressemble en la capacité de se réjouir qu’avaient les hédonistes.10.4 Des mots qui viennent tout seuls
De cette qualité, il résulte pour le praticien une aisance verbale. C’est souvent la difficulté des élèves praticiens : trouver les bons mots, formuler les bonnes phrases, poser les bonnes questions, réaliser les bonnes reformulations, …etc.
Certes, les mots surgissent plus aisément avec l’expérience, mais l’expérience ne fait pas tout. Une bonne reformulation résulte de la confiance et de la réjouissance du praticien, plus que d’une expertise verbale ou intellectuel. Concernant sa « posture », sa « proximité a priori » avec « celui que fut son patient et qui appelle sa conscience » est une clé majeure.
« Vivre dans la beauté plutôt que la laideur est tout aussi nécessaire pour l’homme, d’une certaine manière définissable et empirique, que la nourriture pour un ventre affamé ou le repos pour un organisme fatigué ». (Maslow, 2006, p.66)
« Nous sommes terrorisés par nos potentialités les plus élevées (comme les plus basses). Nous avons généralement peur de devenir ce que nous entrevoyons à certains éclairs de perfection, dans les conditions les plus parfaites, celles du plus grand courage. Les capacités quasi divines que nous voyons en nous lors de ces instants paroxystiques nous font frissonner autant qu’elles nous rejouissent. » (ibid., 58)
Thierry TOURNEBISE
Retour sommaire
http://www.maieusthesie.com/index.htmBibibliographie
Charon, Jean
1-L’être et le verbe – Édition du Rocher 1983
2-J’ai vécu quinze milliards d’année – Albain Michel 1983
Deleuze, Gilles
-Le plis – Les Éditions de Minuit, 1988
Freud Sigmund et al
-Les névroses, L’homme et ses conflits – TCHOU, 2000
-Le narcissisme – Tchou Sand 1985
Jourdan, Jean-Pierre
Pocket Les 3 Orangers 2006
Jung, Carl Gustav
-Ma vie -Folio Gallimard, 1973
Leibniz, Gottefreid Wilhelm
Flammarion, 1999
Maslow, Abraham
-Être humain - Eyrolles 2006
Plotin
-Traités 7-21 – GF Flammarion, 2003
Sénèque
-La brièveté de la vie – GF Flammarion 2005
Tort Patrick
-Darwin et le darwinisme –Puf, 2009
-Darwin n’est pas celui qu’on croit- Le cavalier Bleu éditions, 2010
Tournebise, Thierry
-Le grand livre du psychothérapeute – Eyrolles, 2011
Tricot, Pierre
-Approche tissulaire de l’ostéopathie -livre 1- Editions Sully 2005
Winnicott, Donald Wood
-Jeu et Réalité - (Titre original Playing and reality )- Folio essais Gallimard, 1975Retour sommaireLiens internes citées
« Le ça, le moi, le surmoi et le Soi » . novembre 2005
« Psychopathologie » avril 2008
« Symptômes » juin 2011
« Non-directivité et validation » janvier 2012
« dico/glossaire » septembre 2012
http://www.maieusthesie.com/index.htm
- j'ai trouvé de la fractale encore
- et tu cherchais quoi du doc sur comment fixer ses limites, son territoire, ses limites de conversations au cas où
- et ça t'es venu comme ça ?
- ben j'étais en train de me dire que pendant que je regardais tomber les noyaux durs de ma vie et que je continuais coûte que coûte en allant de pan en pan, ma vie que je crée est un panpan, comme le lapin chez Bambi, qu'en fait cette année la neige est tombée sur Farmville que sur Zébracrossing
Comment veux tu que je m'ennuie ? ça fait des lustres que je fais rien mais il se passe toujours un truc. J'avais une vie où il devait jamais rien m'arriver et où je devais arriver nulle part en plus.
Je devais tourner en rond à la base. et vivre ma vie tranquille de BEP. C'était mardi, bol de riz comme en Ethiopie. Je sais j'ai un mode de fonctionnement un peu space, et une façon de me repérer dans la vie un peu spatiale. En tous cas on avait eu un peu d'info sur la sexualité des mouches à une époque, mais sur celle des extra terrestres, rien. On nous cache tout.
Et tu cherches quoi ? je te le dirais quand j'aurai trouvé J'entame une retraite bizarre puisque je le suis et je suis en phase de résorption puisque je n'ai plus pu (plus pu ça claque) fonctionner comme moi normale limite plus comme moi anormale non plus, mais tout revient à sa place. enfin moi et des autres, les autres z'autres euh, c'est confirmé c'est eux qui sont space. J'avais pas du tout prévu les choses comme ça, ni de devenir intelligente ça m'a tout décalé mon programme que je m'avais fait
Re: November's Girl and roses
Et si on arrive dans la socio, psy, tu peux pas demander à ALain ? il est sociologue Alain
Ben oui mais il se prend pour Kung fu Panda
Moi je dis que j'en connais qui vont bientôt finir à c'est mon choix : je ne fais rien sans consulter les désastres.
Ben oui mais il se prend pour Kung fu Panda
Moi je dis que j'en connais qui vont bientôt finir à c'est mon choix : je ne fais rien sans consulter les désastres.
Re: November's Girl and roses
à 25 minutes y'a un sociologue d'en bas, je suis de la France d'en bas moi qui intervient sur la normalité sans statistiques c'est fantastique si les sociologues de demain c'est lui, et autres j'ai pas fini de faire du réfléchissement adaptatif. de recul
j'en aurais fait des découvertes depuis 2009 dis donc.
Re: November's Girl and roses
7 Attitudes pour Créer des Relations Humaines et Devenir Centré sur les Relations.
Sans savoir créer des relations humaines il est peu probable que vous vous retrouviez dans cette situation.
Les relations humaines sont la nouvelle monnaie, tout particulièrement depuis que les média sociaux nous donnent la possibilité d’explorer un nouveau monde et de rencontrer une quantité incroyable de personnes. Savoir créer des relations humaines est indispensable pour votre succès dans la vie. Récemment grâce à ce blog, j’ai rencontré de nombreuses personnes, certaines sont devenues des amis, d’autres on étaient juste inspirantes et agréables à rencontrer.
Être capable éthiquement de s’insérer et de faire part de la culture d’une équipe, de la nouvelle culture des médias sociaux, de la culture d’un nouveau pays, ou juste de savoir s’adapter à un lieu, est tellement essentiel aujourd’hui.
Savoir créer des relations humaines, c’est essentiel partout.
C’est valable dans le business, c’est valable dans le blogging, c’est valable en société, c’est valable grâce aux médias sociaux et aux opportunités que ces moyens de communications offrent de rencontrer des personnes en vrai, c’est valable partout !
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5 Choses À Faire Maintenant Pour Avoir Plus D’opportunités Dans Le Futur
Vous adapter avec vos qualités humaines et relationnelles vous fera vous démarquer des autres, plutôt que de vouloir vous démarquer en ne vous adaptant pas. Nous pouvons nous différencier avec ce qui fait notre style, nos particularités, ce qui fait que que nous sommes unique.
Cependant, créer des relations humaines cela commence en étant centré sur les personnes et en étant amical.
Il y a 4 besoins relationnels humains fondamentaux.
- Tout le monde veut être entendu: écoutez avant de vouloir être entendu.
- Tout le monde veut être comprit: cherchez à comprendre avant de vouloir être comprit.
- Tout le monde veut que sa vie est de l’importance: considérez les autres.
- Le besoin d’être émancipé: nous voulons tous la liberté d’expression.
Voici 7 attitudes qui peuvent faire de vos relations, des relations centrés sur la relation justement, des relations plus amicales:
Créer des relations humaines, les bonnes attitudes.
Montrez le chemin:
Les gens aiment les personnes claires sur où elles veulent aller dans la vie. Les leaders mènent. Soyez un exemple en puissance, définissez votre chemin, votre course, et montrez le chemin. Voir quelqu’un suivre son chemin avec conviction et vision est rassurant et enrichissant pour les autres. Alors même s’il ne vous suivent pas, ce n’est pas grave, en étant le leader de votre vie vous devenez un repère social fiable pour les autres.
Souciez-vous des autres:
Il est plus important de ce sentir bien que de sentir que nous avons raison. Les gens peuvent avoir des opinions différents des vôtres et avoir envie de l’acceptation. De la différence peut se créer des relations humaines solides, fortes et extrêmement enrichissantes.
Soyez discipliné:
Nous avons tous nos démons, nos habitudes, nos étrangetés de personnalité, mais apprendre comment les garder sous contrôle devrait être un objectif permanent. Cherchez à avoir des retours honnêtes à ce propos, de la part de personnes qui vous connaissent et se soucient de vous.
Soyez aventurier:
Prenez votre courage à deux mains, regardez vos peurs en face et essayez de nouvelles choses, explorez ! Avec cette exaltation, vous attirerez de nouvelles personnes à vous. Un excellent moyen de créer des relations humaines.
Ayez le sens de l’humour:
Le plus grand connecteur et magnétiseur pour tout le monde, ce qui qui créer le plus de relations humaines, c’est l’humour approprié. Quoi de plus déprimant que quelqu’un qui n’a pas le sens de l’humour ? Partagez vôtre humour, faites-le souvent. Le rire est une très bonne activité qui nous fait nous sentir bien et l’énergie communiqué est excellente.
Servir est le nouveau vendre:
Plus vous aidez, plus vous fournissez, plus vous guidez, plus vous aiguilliez les autres les autres, plus vous serez positionné comme quelqu’un avec qui les autres devraient et auraient tout intérêt se connecter. C’est aussi une manière très approprié de se créer un réseau relationnel.
Tous le monde a le potentiel de trouver, d’entretenir et de développer des relations formidables. Vous avez déjà tout ce dont vous avez besoin à l’intérieur de vous. S’il manque quelque chose, alors ajoutez-le. Le succès c’est avant tout une histoire de relations humaines de qualité. Soyez ouverts, construisez votre réseaux de relations, vos connections avec les autres, développez vos collaborations, vos partenariats, faites-les grandir en investissant dedans et découvrez ce que la vie à de merveilleux.
QUELLES ATTITUDES UTILISEZ-VOUS POUR CRÉER DES RELATIONS HUMAINES
http://bizcampus.co/7-attitudes-creer-des-relations-humaines-centres
Re: November's Girl and roses
On m'a vrillé plus les infos au fond de ma pensée.
Il va me falloir plus de matos que titi pour la suite. et des gens ils pètent plus les mêmes câbles qu'avant.
Il va me falloir plus de matos que titi pour la suite. et des gens ils pètent plus les mêmes câbles qu'avant.
Re: November's Girl and roses
Jeanne Siaud-Facchin sera à Lille pour une conférence intitulée :
Date et heure Mardi 15 novembre 2016 à 20h. Lieu Salle Alain Colas, au 53 rue de la Marbrerie, 59000 Lille (métro Marbrerie). Plan d'accès | ||||||||
Inscription
Déroulé de la soirée Accueil à partir de 19h15, début de la conférence à 20h pour une durée d'une heure trente à deux heures avec une période de questions-réponses. Une séance de dédicace aura lieu après la conférence. Les ouvrages de Jeanne Siaud-Facchin seront en vente dans le hall. Thème de la conférence Bouillonnement de l’intelligence, émotions déchainées, lucidité sur le monde, perceptions aiguisées, intuitions fulgurantes, sensibilité exacerbée, turbulences de la pensée, créativité débridée, idées à grande vitesse … ainsi vivent ceux dont l’intelligence singulière se conjugue avec une affectivité envahissante et parfois embarrassante. Qu’on les appelle surdoués, à haut potentiel ou zèbres… l’alchimie puissante d’une intelligence élevée et de l’hypersensibilité est une façon particulière d’être au monde. Unique. Différente. L’intensité en est le chef d’orchestre. Force évidente ou décalage douloureux ? Atouts pour la vie ou piège de survie ? Etre heureux et surdoué, oui c’est possible ! La clef ? Comprendre qui on est pour savoir où on va. Décoder son fonctionnement pour en extraire la puissance de vie. Saisir les nuances de sa pensée et de son affectivité pour ajuster sa vie à … la vie ! La vie qui nous convient, la vie qui nous permet de nous sentir, vraiment, sur notre chemin ! Une conférence pour ouvrir toutes les voies : qui sont ces surdoués qui pleurent ou qui rient ? Comment enfin sourire à la vie, à SA vie ? Notre intervenante Jeanne Siaud-Facchin est psychologue clinicienne et psychothérapeute. Ancienne attachée des hôpitaux de Paris et de Marseille, elle a créé Cogito’Z, le premier centre européen de psychologie intégrative (Marseille, Avignon, Paris, Lyon) : www.cogitoz.com Spécialiste reconnue des surdoués, Jeanne Siaud-Facchin a apporté une contribution décisive dans la compréhension et la prise en charge des enfants, ados et adultes surdoués. L’association Zebra, centre de ressources pour surdoués a été créée à son initiative ( www.zebrasurdoue.com ) Depuis plusieurs années, Jeanne Siaud-Facchin s’est également engagée personnellement et professionnellement dans la Méditation de Pleine Conscience, Mindfulness, une pratique d’une efficacité inouïe pour apaiser le mental, réguler les émotions, se reconnecter avec soi même, pour vivre chaque moment de vie, pleinement. Elle a créé un site ressource sur la Pleine Conscience : www.meditez.com et des programmes pour les enfants et les adolescents, les programmes Mindful UP. Auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, conférencière, enseignante à l’université, formatrice, Jeanne Siaud-Facchin a une approche de la psychologie résolument intégrative et contemporaine, une psychologie positive orientée vers les ressources de chacun. | ||||||||
Re: November's Girl and roses
LES MANIPULATEURS CAUSENT LE BURN-OUT DES SURDOUÉS
19 octobre 2016 · par Thomas Cottendin · dans Développement personnel, Formation. ·
Finobuzz – Les manipulateurs causent le burn-out des surdoués
Malgré les grands discours des RH sur la gestion des talents, les Hauts-Potentiels, ne trouvent pas souvent leurs places dans l’entreprise . Une raison invoquée : les surdoués seraient des proies faciles pour les manipulateurs !!
Selon la psychiatre Perrine Vandamme qui a fait la préface du livre Adultes surdoués : S’épanouir dans son univers professionnel du Dr Valérie Foussier, les surdoués, aussi connus sous le nom de sujet à Haut-Potentiel, ont deux caractéristiques innées:
[list="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin-right: 0px; margin-bottom: 1.75em; margin-left: 3.1em; outline: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; vertical-align: baseline; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]leur capacité à supporter la solitude face aux groupes
[*]leur disposition à se sur-adapter à leur environnement.
[/list]
Bien que ces caractéristiques constituent des forces, elles mènent aussi les surdoués dans le trou lorsqu’ils font face à un environnement de travail « délétère, » lorsqu’ils n’arrivent pas à accepter que malgré leurs efforts, l’environnement ne changera pas.
« Le voila alors transformé en hamster de laboratoire tournant sans fin dans sa roue en cherchant une sortie qui n’existe pas, » écrit Perrine Vandamme.
Un aimant à manipulateur
« Mieux vaut l’inconfort de la solitude que le confort de la servitude. » – p. 24
D’après le Dr Valérie Foussier, « le mode de fonctionnement HP attire des personnalités manipulatrices jalouses. »
Et ce sont ces personnalités manipulatrices jalouses qui seraient la source des burn-out chez les surdoués, dit l’auteure du livre Adultes surdoués : S’épanouir dans son univers professionnel.
« Oui, le harcèlement vous guette, tout comme la jalousie car vous êtes une proie facile, » écrit-elle.
La société manipulatrice
Les manipulateurs ont toujours existé mais leur présence semble être de plus en plus incontestable dans nos entreprises.
En fait, ce sont nos sociétés qui forgent des manipulateurs, soutient Valérie Foussier.
Dans notre économie, les salariés qui s’opposent aux ordres peuvent être licenciés.
« Ils sont traités comme de la mauvaise graine à éliminer. Ils sont en plus culpabilisés par un lavage de cerveau. »
Le nouveau management instaure une « culture de la contrainte et de la domination. »
Le manager manipulateur
Nos gestionnaires d’entreprises cherchent à nous faire croire que seul le travail rend aujourd’hui possible l’épanouissement personnel.
« Ce qu’ils omettent de dire: seul le travail jusqu’à épuisement. »
Une raison invoquée pour expliquer ce phénomène est que les managers sont souvent dépassés par les événements.
« Quels que soient les problèmes à résoudre, ils parviennent souvent à leurs seuils de compétence dans cette course effrénée à l’innovation. »
Cette course à la performance donne notamment naissance à des pervers narcissiques qui sont la bête noire des surdoués.
Ce type de manager toxique méconnaît le sens des lois qu’il s’applique à enfreindre en permanence au dépend d’autrui.
« Il est exalté dans la dévalorisation. il se sert des autres pour combler son vide intérieur. (…) Il se délecte de la destruction de l’autre, qu’il cherche en permanence, avec une note sadique. »
De plus, ce qui est particulièrement insupportable est qu’il est « couvert par la justice qui le prend pour une victime. »
Ce type de gestionnaire est la source principale des burn-out chez les surdoués, mais respirez, il existe des armes pour les contrer.
Cet arsenal anti-manipulateurs est exposé dans le livre Adultes surdoués : S’épanouir dans son univers professionnel. N’attendez plus pour aller le consulter !
Concluons cet article avec un passage à méditer du livre de Valérie Foussier:
« C’est à force de prendre des balles dans le cœur que vous revêtirez votre bouclier protecteur et que vous pourrez défier plus d’injustices sans vous vider de votre sang et énergie. »
[Crédit photo de couverture: /]http://www.ilda-coppa.com]
19 octobre 2016 · par Thomas Cottendin · dans Développement personnel, Formation. ·
Finobuzz – Les manipulateurs causent le burn-out des surdoués
Malgré les grands discours des RH sur la gestion des talents, les Hauts-Potentiels, ne trouvent pas souvent leurs places dans l’entreprise . Une raison invoquée : les surdoués seraient des proies faciles pour les manipulateurs !!
“Le manipulateur est un dealer, il vous livre ses doses, vous rend dépendant et s’enrichit en vous méprisant.” – J. Eldi
Selon la psychiatre Perrine Vandamme qui a fait la préface du livre Adultes surdoués : S’épanouir dans son univers professionnel du Dr Valérie Foussier, les surdoués, aussi connus sous le nom de sujet à Haut-Potentiel, ont deux caractéristiques innées:
[list="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin-right: 0px; margin-bottom: 1.75em; margin-left: 3.1em; outline: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; vertical-align: baseline; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]leur capacité à supporter la solitude face aux groupes
[*]leur disposition à se sur-adapter à leur environnement.
[/list]
Bien que ces caractéristiques constituent des forces, elles mènent aussi les surdoués dans le trou lorsqu’ils font face à un environnement de travail « délétère, » lorsqu’ils n’arrivent pas à accepter que malgré leurs efforts, l’environnement ne changera pas.
« Le voila alors transformé en hamster de laboratoire tournant sans fin dans sa roue en cherchant une sortie qui n’existe pas, » écrit Perrine Vandamme.
Un aimant à manipulateur
« Mieux vaut l’inconfort de la solitude que le confort de la servitude. » – p. 24
D’après le Dr Valérie Foussier, « le mode de fonctionnement HP attire des personnalités manipulatrices jalouses. »
Et ce sont ces personnalités manipulatrices jalouses qui seraient la source des burn-out chez les surdoués, dit l’auteure du livre Adultes surdoués : S’épanouir dans son univers professionnel.
« Oui, le harcèlement vous guette, tout comme la jalousie car vous êtes une proie facile, » écrit-elle.
La société manipulatrice
Les manipulateurs ont toujours existé mais leur présence semble être de plus en plus incontestable dans nos entreprises.
En fait, ce sont nos sociétés qui forgent des manipulateurs, soutient Valérie Foussier.
Dans notre économie, les salariés qui s’opposent aux ordres peuvent être licenciés.
« Ils sont traités comme de la mauvaise graine à éliminer. Ils sont en plus culpabilisés par un lavage de cerveau. »
Le nouveau management instaure une « culture de la contrainte et de la domination. »
Le manager manipulateur
Nos gestionnaires d’entreprises cherchent à nous faire croire que seul le travail rend aujourd’hui possible l’épanouissement personnel.
« Ce qu’ils omettent de dire: seul le travail jusqu’à épuisement. »
Une raison invoquée pour expliquer ce phénomène est que les managers sont souvent dépassés par les événements.
« Quels que soient les problèmes à résoudre, ils parviennent souvent à leurs seuils de compétence dans cette course effrénée à l’innovation. »
Cette course à la performance donne notamment naissance à des pervers narcissiques qui sont la bête noire des surdoués.
Ce type de manager toxique méconnaît le sens des lois qu’il s’applique à enfreindre en permanence au dépend d’autrui.
« Il est exalté dans la dévalorisation. il se sert des autres pour combler son vide intérieur. (…) Il se délecte de la destruction de l’autre, qu’il cherche en permanence, avec une note sadique. »
De plus, ce qui est particulièrement insupportable est qu’il est « couvert par la justice qui le prend pour une victime. »
Ce type de gestionnaire est la source principale des burn-out chez les surdoués, mais respirez, il existe des armes pour les contrer.
Cet arsenal anti-manipulateurs est exposé dans le livre Adultes surdoués : S’épanouir dans son univers professionnel. N’attendez plus pour aller le consulter !
Concluons cet article avec un passage à méditer du livre de Valérie Foussier:
« C’est à force de prendre des balles dans le cœur que vous revêtirez votre bouclier protecteur et que vous pourrez défier plus d’injustices sans vous vider de votre sang et énergie. »
[Crédit photo de couverture: /]http://www.ilda-coppa.com]
Poursuivez avec: Originals: Pourquoi les « enfants prodiges » ne deviennent pas de grands entrepreneurs ?!
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LES SURDOUÉS, LE MONDE DU TRAVAIL ET LE PRINCIPE DE PETER
1 novembre 2015 · par Thomas Cottendin · dans Détente / Relaxation, Développement personnel, Formation, Lecture / Culture, Universités. ·
Finobuzz – Les surdoués, le monde du travail et le Principe de Peter
Officiellement, les entreprises sont toujours en chasse des meilleurs « talents ». Mais dans les faits, elles se révèlent souvent incapables de gérer la « douance ». Se montrer trop doué, « surdoué », constitue souvent un frein important à une carrière professionnelle…
Alors que tout le monde à en tête l’image du « chouchou » de la maîtresse, avec ses lunettes et sa tête à claque, qui sait cirer les pompes et se taire, beaucoup oublie les parcours à rebondissements de leurs confrères [bien plus intéressants] surdoués: les Zèbres.
« Ceux qui pensent que l’intelligence à quelque noblesse n’en ont certainement pas assez pour se rendre compte que ce n’est qu’une malédiction »
- Deux catégories de talents
Pour schématiser, on pourrait classer les talents en deux catégories, explique le magazine Management.
Il y a d’un côté le «premier de la classe» ou le bon à la française:
« Diplômé d’une grande école, il dispose d’une grosse capacité de travail, sait se conformer aux règles et maîtrise le bachotage comme personne. »
Pour faire simple: le lèche-cul avec une tête d’ampoule !!
De l’autre côté, on a le bon atypique, qui rentre moins facilement dans les cases :
« il a un portefeuille de compétences à forte valeur ajoutée pour l’entreprise, des qualités personnelles supérieures à la moyenne, notamment en termes de capacités d’innovation et de leadership, mais il est plus difficilement soluble dans l’organisation. »
Ces profils atypiques ont été baptisés les « Zèbres » par Jeanne Siaud-Facchin, l’auteur de Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué
- Les caractéristiques des Zèbres
Le zèbre n’est-il pas le seul animal sauvage que l’homme n’a pu domestiquer ?Son pelage rayé n’est-il pas destiné à jouer avec les ombres et la lumière pour mieux se dissimuler mais soudain apparaître dans toute sa splendeur en se détachant, par ses rayures, de tous les autres animaux de la savane ?Et n’a-t-on pas l’habitude de parler d’un drôle de zèbre pour désigner un individu original, peu banal ? – Jeanne Siaud-Facchin
Les Zèbres ont un fonctionnement intellectuel et des traits de personnalité bien particuliers qui permettent de les détecter:
1/ Un QI supérieur à la moyenne:
Les surdoués ont un QI supérieur à 130. Le QI moyen des humains est de 100. L’écart type est évalué à 15, donc, selon la loi normale, 68% des humains ont un QI compris entre 85 et 115, et 95% des gens ont un QI entre 70 et 130.
Les « surdoués » représenteraient donc les 2,5% de la population au QI le plus élevé.
Ne loupez pas: Êtes-vous plus intelligent qu’Einstein?! Passez le test !!
2/ Un mode de réflexion différent:
En plus d’un QI supérieur à la moyenne, les surdoués ont une manière de penser bien particulière.
Alors que les humains ordinaires pensent en ligne droite de manière structurée (passant d’une idée actuelle à une ou deux nouvelle(s) idée(s)), les surdoués ont un système de pensée en arborescence (une idée en amène 10(0) qui en engendreront 100(0), etc, etc).
La création d’idées nouvelles fonctionne comme une exponentielle chez les surdoués !
Consultez: Le guide suprême pour tout apprendre plus vite
De plus, la partie droite du cerveau des surdoués est souvent plus développée que chez les êtres humains classiques, ce qui les rend plus intuitifs, plus créatifs mais aussi plus émotifs !
Ils possèdent aussi une mémoire très développée et une vitesse de transformation et de traitement des données bien plus élevée que celle de la population en général.
3/ Des particularités affectives
Les Zèbres sont hypersensibles.
Leur traitement de l’information étant accéléré, leurs émotions (inquiétude, peur, anxiété, enthousiasme, colère, etc.), leur susceptibilité et leur sens de la Justice sont exacerbés.
Les surdoués sont aussi très empathiques et lucides. Dans les mots de Jeanne Siaud-Facchin:
L’enfant surdoué perçoit et analyse avec une acuité exceptionnelle toutes les informations en provenance de l’environnement et dispose de la capacité étonnante de ressentir avec une grande finesse l’état émotionnel des autres.Véritable éponge, l’enfant surdoué est, depuis toujours, littéralement assailli par des émotions, des sensations, des informations multiples qu’il lui est le plus souvent difficile de vivre, d’intégrer et d’élaborer.
En résumé:
« Un surdoué est un individu qui : fait dix choses à la fois, convaincu qu’il agit au mieux ; n’anticipe pas la réaction de l’autre ; produit dix idées à la minute ; est impatient ; est dépendant affectivement ; ne sait pas rester seul ; a peur de s’ennuyer ; est vulnérable sur le plan psychologique ; veut sauver le monde » , selon Le Point.
- Les surdoués, l’entreprise et le Principe de Peter
Malgré certains avantages par rapport au reste de la population, les surdoués, particulièrement les Zèbres, vivent en complet décalage avec leur environnement.
Cela explique que 70 % des surdoués étaient en échec scolaire en France en 2012, d’après Le Figaro.
Ce phénomène de décalage et de décrochage se retrouve aussi plus tard, à l’âge adulte, lorsque le surdoué intègre une entreprise. Et la encore, c’est le drame !!
C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien.Mais l’important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.- La Haine
Du point de vue de Thierry Brunel, coauteur de Adultes sensibles et doués: Trouver sa place au travail et s’épanouir, interviewé par Usine Nouvelle, il existe trois grands décalages entre les Zèbres et le monde professionnel:
1/ Un problème de compréhension: « C’est comme dans le conte d’Andersen, « Le vilain petit canard » : le doué est comme un cygne qui vit parmi les canards. Il imagine que le canard pense comme lui. »
2/ Des difficultés relationnelles: « La personne douée est plus sensible, elle surréagit »
3/ Un ancrage identitaire: « Ce sont des personnes qui doutent beaucoup. Ils ne perçoivent pas toujours qu’ils sont forts là où ils le sont. En revanche, ils voient leurs points faibles avec une acuité particulière… car ils sont doués »
En entreprise, les Zèbres sont parfois qualifiés « d’emmerdeurs », lit-on dans un récent article de Veillemag.com.
« Simplement contestataire ou manifestant de la curiosité, afin d’engager un dialogue, ils peuvent être perçus comme des empêcheurs de tourner en rond. Et connaissent parfois une vie professionnelle mouvementée. »
Un modèle théorique qui permettrait d’expliquer cette anomalie [la « normalité » voudrait que les Hauts-Potentiels trouvent leur place dans l’entreprise et y restent…] est Le Principe de Peter.
Dans leur livre publié en 1970, Laurence J. Peter et Raymond Hull, soutiennent que « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence. »
Les auteurs observent que la compétence des employés d’une organisation est distribuée selon une loi normale.
Ainsi, 80 % des employés au centre de la courbe restent au sein de la hiérarchie, mais pas les 20 % aux extrêmes, c’est la « défoliation hiérarchique », explique Wikipédia.
Selon le Principe de Peter, la super-compétence est plus redoutable que l’incompétence, car « un super-compétent outrepasse ses fonctions et bouleverse ainsi la hiérarchie. » Elle déroge au premier commandement : « La hiérarchie doit se maintenir ».
Pour qu’un super-compétent soit renvoyé, deux conditions doivent être réunies:
1. la hiérarchie le harcèle au point de l’empêcher de produire ; et
2. il n’obéit pas aux principes de « respect de la hiérarchie ».
Dans le cas des surdoués, un simple syllogisme permet de comprendre pourquoi les Zèbres ne durent pas très longtemps dans une entreprise et préfèrent souvent prendre la poudre d’escampette…
Pour reprendre le titre d’Usine Nouvelle: « Mettre un surdoué sous un manager moyen, bosseur et politique est catastrophique »
Toutefois, bien que cette conclusion soit difficilement contestable pour les entreprises qui suivent un modèle Old-School, les surdoués ont toujours de l’avenir dans la nouvelle économie.
En effet, tel que l’expose Matt Tenney dans son livre Serve to Be Great:
In the new economy, all that matters is talent. Talent wins »
Et les Zèbres ont le talent nécessaire pour faire avancer notre société !!
Poursuivez avec: Surdouance, bipolarité et psychopathie
Sources:
Être doué, un frein pour sa carrière, Management, 26/08/2014
Adultes surdoués: comment les reconnaître?, L’Express, 27/02/2014
C’est quoi Zèbre?, Les Vendredis Intellos, 20/09/2014
La dure vie des surdoués, Le Point, 29/09/2008
Le blues des gros QI, Le JDD, 08/11/2011
Jérome Bondu. IAE Paris. Intelligence et Surdoués dans l’entreprise, Veillemag.com, 03/06/2015
« Mettre un surdoué sous un manager moyen, bosseur et politique est catastrophique », expliquent Thierry Brunel et Arielle Adda, Usine Nouvelle, 06/03/2015
https://finobuzz.com/2015/11/01/les-surdoues-le-monde-du-travail-et-le-principe-de-peter/
Re: November's Girl and roses
Qu'est ce que ça pouvait bien vouloir dire : je peux pas reculer c'est le recul qui avance.
Alors maintenant qu'on a mis le recul à sa place, il va y rester.
Et alors comment tout s'est mélangé, superposé, donc j'avais dit : je peux plus être moi, ben si quand même mais d'une drôle de façon.
Et les cons sont plus cons. Et y'a des doués cons aussi
J’achèterai pas de smartphone pour me repérer dans la vie. Mes repères de vieux ils fonctionnent très bien.
On peut même plus dire à un jeune j'aurai pas aimé ta génération, il le prend pour lui Donc on a tout remis bien au milieu moi je m'y suis remise aussi en bougeant et maintenant le premier qui bouge de sa case pour empiéter sur la mienne, il va avoir affaire à moi en direct.
Parce que doué ou pas, j'aime toujours pas qu'on me mette de mauvaise humeur. Surtout pour voir arriver des gens là où je les ai vus arriver et pour faire ce que je vois
Tu connais l'expression "faut pas trop pousser Mamie dans les orties", je la sortais à 17 ans, à 46 ans elle est encore plus d'actualité. Cela dit la soupe aux orties c'est peut être bon mais bon. Sinon ça va bien.
Y'a quand même des gens bien sidérants et pas comme avant. Je me fous rarement en pétard pour rien.
Le zèbre, adulte surdoué, mais pas que…
PAR SOPHIE GIRARDOT · PUBLICATION 2 AOÛT 2016 · MIS À JOUR 6 AOÛT 2016
Cette rubrique est spécialement dédiée au développement personnel et au bonheur des personnes dites « surdouées ». C’est un domaine qui n’a été que récemment exploré par les psychologues, psychiatres et neurobiologistes, et qui est peu connu. La « douance » concerne pourtant environ 2% de la population mondiale. La mise en avant des spécificités de la « douance » a déjà permis à de nombreux enfants précoces d’être détectés tôt et de pouvoir bénéficier d’un suivi spécial pour leur scolarité et pour leur développement. Mais les adultes « surdoués » nés avant les années 90 sont très nombreux dans l’ignorance de leur « douance » et des spécificités de fonctionnement cérébral et de personnalité que cela implique, et rencontrent souvent, malgré un quotient intellectuel élevé de naissance, des difficultés parfois très importantes dans de nombreux domaines de leur vie.
Je suis moi-même une zèbre. Pour moi, le diagnostic a mis 3 ans à être posé par une psychologue, et j’avais déjà plus de quarante ans. La découverte de ma « douance » a été un choc (tous les « zèbres » traversent différentes étapes lors de la découverte de leur « différence », et pas que des agréables), mais aussi – comme je le fais toujours – une occasion de mieux me connaître, de voir les autres sous un nouveau jour, et de comprendre différemment de nombreux événements de ma vie. J’écrirai beaucoup sur ce sujet, que lequel je continue à faire des recherches pour mon propre bien-être et celui de mes clients. C’est un domaine surprenant, et c’est passionnant pour tous ceux qui s’intéressent au fonctionnement du cerveau et aux neurosciences. Je m’intéresse surtout aux adultes, mais c’est un troc commun qui s’applique également aux enfants bien sûr.
Comme vous le voyez, j’utilise des guillemets autour de tous les termes utilisés pour désigner cette caractéristique. Aucune dénomination n’a jamais fait consensus pour exprimer cette particularité intrinsèque de la personnalité, car elles sont assez connotées, et on cherche toujours un terme plus neutre qui permettrait de parler des adultes surdoués. On parle de « douance », pour désigner la particularité, de personnes « intellectuellement précoce », qui évoque une avance de développement dans l’enfance, ce qui n’est pas toujours vrai dans les faits, de « surdoué », dans le sens « plus doué que les autres ». Sont arrivés plus récemment les termes de « HP » (« haut potentiel »), HPI (« haut potentiel intellectuel ») et « HQI » (« haut quotient intellectuel »), qui me dérangent sur deux aspects : le fait d’utiliser un sigle, comme si on devait cacher une honte, un défaut, quelque chose qui dérange ; et le fait de limiter la « zébritude » au seul niveau de quotient intellectuel, d’être réduit(e) à un chiffre(1). Qui dérange tout autant. Les termes « virtuose », « génie » et « prodige » s’applique à d’autres définitions, même s’ils peuvent également être des surdoués.
C’est justement pour trouver un mot plus sympathique et plus neutre que la psycologue clinicienne Jeanne Siaud-Facchin a introduit cette dénomination dans son livre Trop intelligent pour être heureux ?, publié en 2008. Spécialiste reconnue des surdoués, son ouvrage est un best-seller d’Amazon dans la collection Psychanalyse, ce qui a permis de faire connaître le concept de douance auprès d’un plus large public. Même si, je m’en rends compte dans mon quotidien et dans toutes mes rencontres, la douance est encore très mal connue… Le fait de se définir comme « zèbre » m’a plu, pour me détacher et détacher cette caractéristique d’une connotation et d’une représentation qui pèse beaucoup sur les épaules et sur celle des autres « surdoués ».
Sur le site de COGITO’Z, premier centre français de diagnostic et de prise en charge des troubles des apprentissages scolaires, créé par Jeanne Siaud-Facchin, on retrouve sa définition du zèbre :
L’adulte surdoué a en effet plusieurs de ces caractéristiques : il se distingue des autres, mais cherche à se dissimuler, à rentrer dans le moule, à ne pas se faire remarquer, car la vie leur donne bien plus de coups de griffes qu’elle ne le fait pour la majorité des gens. Mais le fait de se connaître et de maîtriser certains aspects de leurs particularités peut au contraire changer les choses, bouleverser leur vie, et devenir source de fierté et non plus de souffrance.
Le terme « surdoué » est un néologisme employé pour la première fois en 1946 à Genève par le docteur Julian de Ajuriaguerra pour désigner un enfant « qui possède des aptitudes supérieures qui dépassent nettement la moyenne des capacités des enfants de son âge. ». Si cette définition s’appliquait aux enfants au départ, on parle aussi d’adultes surdoués. Le terme choisi par l’Éducation nationale en France est « Enfant intellectuellement précoce », mais il n’a y a pas de terme officiel qui se rapporte aux adultes. La « douance » est « diagnostiquée » grâce à test de QI fait par avec un psychologue spécialiste de ces tests. Si ce bilan aboutit à un score de QI total égal ou supérieur à 130 sur l’échelle standard de Wechsler, c’est à dire « des capacités intellectuelles plus élevées que la norme établie », on peut parler d’individu surdoué. Mais on va le voir, en tant qu’être humain complexe et doué d’émotions et de sensibilité, le zèbre est bien plus qu’un chiffre sur une échelle.
En neurobiologie, on observe chez les zèbres :
Deux autres données importantes sont à savoir :
[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 15px; margin-left: 30px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; font-stretch: inherit; font-size: inherit; line-height: inherit; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style: none;"]
[*]La douance est génétique : un enfant surdoué a au moins un parent surdoué, ou un ou des grands-parents si la douance a « sauté » une génération par atavisme. C’est un trait de famille…
[/list]
Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur les capacités intellectuelles, cognitives et neuronales des adultes surdoués, on l’aura compris, elles sont plus élevées que chez les « normaux ». Que ce soit pour un zèbre, pour son entourage, ou pour les non-zèbres, ce qui est important de connaître et de comprendre, c’est leur psychologie, leur différence, leurs spécificités, pour développer de l’empathie, de l’acceptation et de la bienveillance. Afin de se comprendre. Je conseille les adultes surdoués pour les aider à se connaître, à s’apprécier, et à augmenter leur capacité à être heureux.
Les tests de QI permettent de poser un « diagnostic » (dans le sens « bilan », car les surdoués ne sont pas des gens malades), mais au niveau psychologique et émotionnel, la réalité de ce que couvre la surdouance est bien, bien plus large. Ce sont ces caractéristiques et les souffrances qu’elles peuvent entraîner, mais aussi les avantages qu’on peut en tirer qui seront au coeur des articles de cette rubrique.
Vous souhaitez en savoir plus sur les méthodes et les conseils pour vous aider à bien vivre en tant que zèbre ?
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Le zèbre, adulte surdoué, mais pas que…, un article signé Sophie Girardot. Le texte de cet article est la propriété de son auteur et ne peut être utilisé sans son accord et sous certaines conditions. Sources / Crédits
(1) Différents termes usuels :
https://www.maviemagique.com/2016/08/02/le-zebre-adulte-surdoue-mais-pas-que/PAR SOPHIE GIRARDOT · PUBLICATION 2 AOÛT 2016 · MIS À JOUR 6 AOÛT 2016
Un grand potentiel et une grande souffrance
Cette rubrique est spécialement dédiée au développement personnel et au bonheur des personnes dites « surdouées ». C’est un domaine qui n’a été que récemment exploré par les psychologues, psychiatres et neurobiologistes, et qui est peu connu. La « douance » concerne pourtant environ 2% de la population mondiale. La mise en avant des spécificités de la « douance » a déjà permis à de nombreux enfants précoces d’être détectés tôt et de pouvoir bénéficier d’un suivi spécial pour leur scolarité et pour leur développement. Mais les adultes « surdoués » nés avant les années 90 sont très nombreux dans l’ignorance de leur « douance » et des spécificités de fonctionnement cérébral et de personnalité que cela implique, et rencontrent souvent, malgré un quotient intellectuel élevé de naissance, des difficultés parfois très importantes dans de nombreux domaines de leur vie.
Je suis moi-même une zèbre. Pour moi, le diagnostic a mis 3 ans à être posé par une psychologue, et j’avais déjà plus de quarante ans. La découverte de ma « douance » a été un choc (tous les « zèbres » traversent différentes étapes lors de la découverte de leur « différence », et pas que des agréables), mais aussi – comme je le fais toujours – une occasion de mieux me connaître, de voir les autres sous un nouveau jour, et de comprendre différemment de nombreux événements de ma vie. J’écrirai beaucoup sur ce sujet, que lequel je continue à faire des recherches pour mon propre bien-être et celui de mes clients. C’est un domaine surprenant, et c’est passionnant pour tous ceux qui s’intéressent au fonctionnement du cerveau et aux neurosciences. Je m’intéresse surtout aux adultes, mais c’est un troc commun qui s’applique également aux enfants bien sûr.
Comme vous le voyez, j’utilise des guillemets autour de tous les termes utilisés pour désigner cette caractéristique. Aucune dénomination n’a jamais fait consensus pour exprimer cette particularité intrinsèque de la personnalité, car elles sont assez connotées, et on cherche toujours un terme plus neutre qui permettrait de parler des adultes surdoués. On parle de « douance », pour désigner la particularité, de personnes « intellectuellement précoce », qui évoque une avance de développement dans l’enfance, ce qui n’est pas toujours vrai dans les faits, de « surdoué », dans le sens « plus doué que les autres ». Sont arrivés plus récemment les termes de « HP » (« haut potentiel »), HPI (« haut potentiel intellectuel ») et « HQI » (« haut quotient intellectuel »), qui me dérangent sur deux aspects : le fait d’utiliser un sigle, comme si on devait cacher une honte, un défaut, quelque chose qui dérange ; et le fait de limiter la « zébritude » au seul niveau de quotient intellectuel, d’être réduit(e) à un chiffre(1). Qui dérange tout autant. Les termes « virtuose », « génie » et « prodige » s’applique à d’autres définitions, même s’ils peuvent également être des surdoués.
Pourquoi parle-t’on de « zèbres » ?
C’est justement pour trouver un mot plus sympathique et plus neutre que la psycologue clinicienne Jeanne Siaud-Facchin a introduit cette dénomination dans son livre Trop intelligent pour être heureux ?, publié en 2008. Spécialiste reconnue des surdoués, son ouvrage est un best-seller d’Amazon dans la collection Psychanalyse, ce qui a permis de faire connaître le concept de douance auprès d’un plus large public. Même si, je m’en rends compte dans mon quotidien et dans toutes mes rencontres, la douance est encore très mal connue… Le fait de se définir comme « zèbre » m’a plu, pour me détacher et détacher cette caractéristique d’une connotation et d’une représentation qui pèse beaucoup sur les épaules et sur celle des autres « surdoués ».
Sur le site de COGITO’Z, premier centre français de diagnostic et de prise en charge des troubles des apprentissages scolaires, créé par Jeanne Siaud-Facchin, on retrouve sa définition du zèbre :
Le zèbre, cet animal différent, cet équidé qui est le seul que l’homme ne peut pas apprivoiser, qui se distingue nettement des autres dans la savane tout en utilisant ses rayures pour se dissimuler, qui a un besoin des autres pour vivre et prend un soin très important de ses petits, qui est tellement différent tout en étant pareil. Et puis, comme nos empreintes digitales, les rayures des zèbres sont uniques et leur permettent de se reconnaître entre eux. Chaque zèbre est différent. Je continuerai alors à dire et répéter que ces « drôles de zèbres » ont besoin de toute notre attention pour vivre en harmonie dans ce monde exigeant. Je continuerai à défendre tous ces gens « rayés » comme si ces zébrures évoquaient aussi les coups de griffe que la vie peut leur donner. Je continuerai à leur expliquer que leurs rayures sont aussi de formidables particularités qui peuvent les sauver d’un grand nombre de pièges et de dangers. Qu’elles sont magnifiques et qu’ils peuvent en être fiers. Sereinement.
L’adulte surdoué a en effet plusieurs de ces caractéristiques : il se distingue des autres, mais cherche à se dissimuler, à rentrer dans le moule, à ne pas se faire remarquer, car la vie leur donne bien plus de coups de griffes qu’elle ne le fait pour la majorité des gens. Mais le fait de se connaître et de maîtriser certains aspects de leurs particularités peut au contraire changer les choses, bouleverser leur vie, et devenir source de fierté et non plus de souffrance.
Les caractéristiques de l’adulte surdoué
Le terme « surdoué » est un néologisme employé pour la première fois en 1946 à Genève par le docteur Julian de Ajuriaguerra pour désigner un enfant « qui possède des aptitudes supérieures qui dépassent nettement la moyenne des capacités des enfants de son âge. ». Si cette définition s’appliquait aux enfants au départ, on parle aussi d’adultes surdoués. Le terme choisi par l’Éducation nationale en France est « Enfant intellectuellement précoce », mais il n’a y a pas de terme officiel qui se rapporte aux adultes. La « douance » est « diagnostiquée » grâce à test de QI fait par avec un psychologue spécialiste de ces tests. Si ce bilan aboutit à un score de QI total égal ou supérieur à 130 sur l’échelle standard de Wechsler, c’est à dire « des capacités intellectuelles plus élevées que la norme établie », on peut parler d’individu surdoué. Mais on va le voir, en tant qu’être humain complexe et doué d’émotions et de sensibilité, le zèbre est bien plus qu’un chiffre sur une échelle.
En neurobiologie, on observe chez les zèbres :
- une capacité de traitement de l’information plus rapide et d’une « mémoire de travail » (mémoire immédiate à court terme qu’on utilise pour mobiliser des connaissances dans la résolution de problèmes immédiats) plus efficace
- Un sommeil paradoxal qui dure plus longtemps, or c’est dans cette phase du sommeil que se fait l’apprentissage et la mémorisation. Un long sommeil paradoxal est un indice de la capacité à recueillir et à stocker des informations venant de l’extérieur
- Un cortex préfrontal (la partie la plus « pensante » et la plus « moderne » de notre cerveau) différent : croissance différente, plus de neurones et plus de connexions neuronales que chez les gens « normaux » (dans le sens : « dans la norme »)
- Une activation de différentes zones du cerveau pour une même tâche d’analyse.
Deux autres données importantes sont à savoir :
- Les zèbres naissent avec un haut QI, vivent avec un haut QI, et meurent avec un haut QI, et toutes leurs caractéristiques de personnalité : la douance est une caractéristique de naissance, et qui dure toute la vie.
[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 15px; margin-left: 30px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; font-stretch: inherit; font-size: inherit; line-height: inherit; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style: none;"]
[*]La douance est génétique : un enfant surdoué a au moins un parent surdoué, ou un ou des grands-parents si la douance a « sauté » une génération par atavisme. C’est un trait de famille…
[/list]
Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur les capacités intellectuelles, cognitives et neuronales des adultes surdoués, on l’aura compris, elles sont plus élevées que chez les « normaux ». Que ce soit pour un zèbre, pour son entourage, ou pour les non-zèbres, ce qui est important de connaître et de comprendre, c’est leur psychologie, leur différence, leurs spécificités, pour développer de l’empathie, de l’acceptation et de la bienveillance. Afin de se comprendre. Je conseille les adultes surdoués pour les aider à se connaître, à s’apprécier, et à augmenter leur capacité à être heureux.
Les zèbres ne sont pas « qu’un gros cerveau »…
Les tests de QI permettent de poser un « diagnostic » (dans le sens « bilan », car les surdoués ne sont pas des gens malades), mais au niveau psychologique et émotionnel, la réalité de ce que couvre la surdouance est bien, bien plus large. Ce sont ces caractéristiques et les souffrances qu’elles peuvent entraîner, mais aussi les avantages qu’on peut en tirer qui seront au coeur des articles de cette rubrique.
Vous souhaitez en savoir plus sur les méthodes et les conseils pour vous aider à bien vivre en tant que zèbre ?
Contactez-moi par email : SophieMaVieMagique@gmail.com
Ou par téléphone : +33 (0)6 66 36 26 30
Le zèbre, adulte surdoué, mais pas que…, un article signé Sophie Girardot. Le texte de cet article est la propriété de son auteur et ne peut être utilisé sans son accord et sous certaines conditions. Sources / Crédits
(1) Différents termes usuels :
- HP → haut potentiel
- HQI → haut quotient intellectuel
- THQI → très haut quotient intellectuel (individus ayant un QI total ≥ à 145 sur l’échelle standard)
- TTHQI → très très haut quotient intellectuel (individus ayant un QI total ≥ 160 sur l’échelle standard et ayant une nouvelle forme d’intelligence dite ‘conceptuelle’ – ex : Descartes) ;
- EIP → enfant intellectuellement précoce ;
- APIE → Atypique personne dans l’intelligence et l’émotion
- Zèbre → terme utilisé par Jeanne Siaud-Facchin pour désigner les personnes surdouées ;
- Surefficience mentale → utilisé par l’association GAPPESM (Groupement d’aide et de protection des personnes encombrées de sur-efficience mentale)
- Hyperphrénie → terme de psychiatrie désignant les capacités mentales les plus élevées de la population.
Tout critiquer ou dénigrer venant de quiconque ça va bien mais 5 minutes et punaise ça a été 5 longues minutes et ça ne fait pas avancer le shimilimili. La banque d'images et d'infos que je me suis faite même pas en partant en vacances en Alaska. Whaou.
Re: November's Girl and roses
Le scanneur au XXIème siècle
PAR SOPHIE GIRARDOT · PUBLICATION 17 AOÛT 2016 · MIS À JOUR 21 NOVEMBRE 2016
C’est une réflexion d’un homme âgé, qui se sentait dépassé par Internet, l’immense choix parmi les chaînes TNT et les nouvelles technologies, qui m’a inspirée pour ce billet. J’essayais de lui faire voir les bons côtés de cette abondance, et il m’a rétorqué que pour lui, la vie est devenue plus difficile parce qu’on a trop de choix. Evidemment, le lien avec mon côté scanneur s’est instantanément fait dans ma tête.
En effet, il n’a pas tort. La société d’aujourd’hui, qui promeut la consommation à outrance, nous pousse à chercher tout le temps la nouveauté, de peur d’être « largué » par la mode et d’être « out » des nouvelles tendances. Il y a Internet, et l’accès à des sources infinies de sujets d’intérêts et de sources d’information, des jeux, des loisirs, des magasins en ligne du monde entier : si aujourd’hui vous voulez vous acheter une paire de bottines, même si vous avez décidé qu’elle serait noire, à talons de 5 cm et avec une boucle argentée, bon courage… Le choix est immense. Mieux vaut d’ailleurs ne parler que français, sinon c’est le vertige garanti… La société est devenue une Grande Scanneuse, l’information change toutes les secondes sur Twitter, elle arrive en même temps et à flux tendu sur des centaines de chaînes, des milliers de sites, et sur plusieurs écrans… Il est évident que pour un scanneur, le simple fait d’être connecté à Internet est une incitation à la débauche ! Les sauts incessants d’un onglet à l’autre, d’un article à l’autre, d’un produit à l’autre. Pour celui ou celle qui n’a pas su maîtriser sa scannitude et en faire un outil de développement et de réussite, cela donne des heures, jours, semaines, mois, années, à surfer sur tout et n’importe quoi (en gros), sans en tirer quoi que ce soit, au-delà d’un savoir à court terme. Cette boulimie est à la fois satisfaisante à la limite de l’orgasme pour notre curiosité, mais comme une drogue, elle mange notre temps, notre esprit et notre énergie.
Or le grand problème commun à tous les scanneurs est la difficulté à finir ce qui est commencé. A trouver son mode de fonctionnement idéal pour arriver à mener son ou ses projet(s) jusqu’au bout. Au point d’en arriver à une frustration énorme et un grand sentiment d’échec. Or il existe des stratégies qui pourront vous permettre de ne pas tomber dans votre propre piège. Je vais vous révéler un secret : je surfe abondamment, sur une grande quantités de sites et d’articles en même temps, je scanne à mort quand je suis sur le Web, et pourtant je ne perds pas de temps, ni mon « fil conducteur ». Je ne perds pas les infos intéressantes, j’ai appris à les stocker pour plus tard, pour en profiter pendant mes pauses, en les regroupant par thématiques, afin de ne pas me griller les neurones, mais aussi faire un tour un peu plus complet sur le sujet. Ou pas : je respecte un des points de ma méthode à moi, le « +1 ». En gros, il peut s’expliquer ainsi : si cette information n’aura plus d’importance demain, je la zappe, volontairement. Si elle est inutile dans 24 heures mais marrante, je n’y consacre pas plus d’une minute. Si j’ai plus d’intérêt dans tous mes autres sujets que dans celui-ci, je zappe également. Mais ce n’est pas perdu… car on ne sait jamais… je stocke les liens dans un dossier en cas de retard de train ou de bouchons ! Et si je n’y reviens jamais… c’est que ce n’est pas une grande perte !
En fait, au contraire, il faut savoir plonger à fond dans ses tendances de scannage, d’intérêts divers et variés, profiter de tout ce que le monde moderne nous offre. Mais en parallèle, prendre des notes. Noter tout ce qui vous branche, sans vous limiter. Car je vais vous révéler un autre secret : derrière votre sentiment de papillonnage et peut-être une certaine boulimie (très contemporaine), se cache l’envie d’avoir une ligne conductrice dans la vie. Eh bien accrochez-vous : votre scannage est le meilleur moyen de la dessiner. Et d’enfin pouvoir vous poser autour de tous vos projets. Donc réjouissez-vous de vivre avec autant de choix, de produits, de loisirs, de métiers, d’outils, de formations, de voyages, de passions.. car vous êtes bien plus à même que les « divers » d’en profiter !
Le scanneur au XXIème siècle, un article signé Sophie Girardot. Le texte de cet article est la propriété de son auteur et ne peut être utilisé sans son accord et sous certaines conditions. Sources / Crédits
https://www.maviemagique.com/2016/08/17/le-scanneur-au-xxieme-siecle/Re: November's Girl and roses
Je vais reprendre rendez vous normal chez mon médecin d'ici un mois, si il me demande comment ça va ? je lui réponds : ça dépend. Par où ?
Dans une prochaine vie je me marie tout de suite comme ça j'en ai un qui aura tout suivi sans ce que j'ai à l'expliquer.
Re: November's Girl and roses
J'avais adoré ce fil. Avant que tout change et que je change tout du coup et que tout ce qui était cohérent se décohérentifasse, j'avais adoré ce film Du coup je sais même plus si comme à l'époque j'aurai envie de faire de la radio pour écouter parler les gens.
Ca a donné plein de "mais qu'est ce qui se passe ?" et moi du genre "attends je peux pas te dire c'est pas fini et j'ai pas fini", "mais quoi ?" je ne sais pas, c'est devenu le bordel total, je range au fur et à mesure, on va bien voir ce qu'il y a au bout. Et encore c'est même encore le dernier bout. Eh ben c'est mon mari qui va être content ou pas
Je l'enverrai peut être aussi ici pour lire.
J'écoute siffler le vent à 11500 mètres
Pendant que ma voisine clignote sur mon vu-mètre
Et j'imagine son cri, ses crimes et ses dentelles
Et j'imagine son cri
Moi qui m'croyais gazé v'là que j'déconne pour elle
Météo-sex-appeal en matant la dérive
Du Sèvres-Babylone correspondance Ninive
Et je change à Sodome, à Gomorrhe j'ouvre un pack
Avant de me tirer de c'putain d'Eden-Park
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
J'ai ma bombe à étrons et j'ai mes droits de l'homme
Et j'ai ma panoplie de pantin déglingué
Et j'ai ces voix débiles qui m'gueulent dans l'hygiaphone
Ne vous retournez pas la facture est salée
Ne te retourne pas, lady, prends tes distances
La terre joue au bingo sa crise d'adolescence
La terre joue au bingo sa crise d'adolescence
Nous rêvons d'ascenseurs au bout d'un arc-en-ciel
Où nos cerveaux malades sortiraient du sommeil
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
Pendant que ma voisine clignote sur mon vu-mètre
Et j'imagine son cri, ses crimes et ses dentelles
Et j'imagine son cri
Moi qui m'croyais gazé v'là que j'déconne pour elle
Météo-sex-appeal en matant la dérive
Du Sèvres-Babylone correspondance Ninive
Et je change à Sodome, à Gomorrhe j'ouvre un pack
Avant de me tirer de c'putain d'Eden-Park
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
J'ai ma bombe à étrons et j'ai mes droits de l'homme
Et j'ai ma panoplie de pantin déglingué
Et j'ai ces voix débiles qui m'gueulent dans l'hygiaphone
Ne vous retournez pas la facture est salée
Ne te retourne pas, lady, prends tes distances
La terre joue au bingo sa crise d'adolescence
La terre joue au bingo sa crise d'adolescence
Nous sommes les naufragés dans cet avion-taxi
Avec nos yeux perdus vers d'autres galaxies Nous rêvons d'ascenseurs au bout d'un arc-en-ciel
Où nos cerveaux malades sortiraient du sommeil
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
Ne te retourne pas
Re: November's Girl and roses
Hé ! Mec
Voici les photos de nos routes
Prises d'avion par nuit de brouillard
Dans ce vieux catalogue des doutes
Aux pages moisies par le hasard
A toujours vouloir être ailleurs
Pyromanes de nos têtes brûlées
On confond les battements du coeur
Avec nos diesels encrassés
A toujours voir la paille plantée
Dans la narine de son voisin
On oublie la poutre embusquée
Qui va nous tomber sur les reins
Et l'on pousse à fond les moteurs
A s'en faire péter les turbines
C'est tellement classe d'être loser
Surtout les matins où ça winne
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Toujours plus loin à fond la caisse
Et toujours toujours plus d'ivresse
Oh yes always on the road again main
Oh yes always on the road again man
Gauguin sans toile et sans pinceau
Revisité en Bardamu
Ou bien en Cortès ou Corto
Aventuriers des graals perdus
On fait Nankin-Ouagadougou
Pour apprendre le volapük
Et on se r'trouve comme kangourou
Dans un zoo qui prend les TUC
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Aplatis comme de vieilles pizzas
Lâchées d'un Soyouz en détresse
On cherche une nova cognita
Avec un bar et d'la tendresse
Mais trop speedés pour les douceurs
On balance vite les p'tites frangines
Pas prendre pour un courrier du coeur
Les pulsions des glandes endocrines
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Toujours plus loin à fond la caisse
Et toujours toujours plus d'ivresse
Oh yes always on the road again man
Oh yes always on the road again man
]
Re: November's Girl and roses
encore plus loin de ceux et celles dont j'étais loin, encore plus proches de ceux et celles dont j'étais proche.
y'a des gens qui sont cons même avec eux mêmes, on me l'aurait dit je l'aurai pas cru, lustucru.
y'a des gens qui sont cons même avec eux mêmes, on me l'aurait dit je l'aurai pas cru, lustucru.
Re: November's Girl and roses
https://www.meirieu.com/COURS/texte15.pdf
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À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Qui ont dû un jour se rendre_Qui n'ont pu résister_À la pluie, au vent_Aux éléments déchaînés
À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Qui se sont laissés surprendre_Juste en bas de la jetée_Par la marée montante_Par une belle nuit d'été
À tous mes amis, à toutes les gueules cassées_Qui n'ont jamais pu se rendre, qui n'ont pu se calmer_À tous mes amis, à toutes les gueules cassées_Qui n'ont jamais pu se rendre, qui n'ont pu se calmer
À tous mes amis_À toutes les gueules casséesQui ont dû aller se faire pendre_Qui ont dû se balancer_À des branches qui ne demandent qu'à se fendre_À du bois qui ne demande qu'à casser
À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Aux plaies, aux bosses_Aux visages émaciés_Même si la chair est tendre_Elle est parfois empoisonnée
À tous mes amis, à toutes les gueules cassées_Qui n'ont jamais pu se rendre, qui n'ont jamais pu se calmer_Tellement de comptes à rendre, tellement peu à en laisser_La nature n'est jamais tendre pour ceux qui veulent la provoquer
À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Qui ont mordu la poussière_Qui n'ont pu que chavirer_Même quand la nuit est tendre_Elle ne pense qu'à vous dévorer_Qu'à vous dévorer
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À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Qui ont dû un jour se rendre_Qui n'ont pu résister_À la pluie, au vent_Aux éléments déchaînés
À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Qui se sont laissés surprendre_Juste en bas de la jetée_Par la marée montante_Par une belle nuit d'été
À tous mes amis, à toutes les gueules cassées_Qui n'ont jamais pu se rendre, qui n'ont pu se calmer_À tous mes amis, à toutes les gueules cassées_Qui n'ont jamais pu se rendre, qui n'ont pu se calmer
À tous mes amis_À toutes les gueules casséesQui ont dû aller se faire pendre_Qui ont dû se balancer_À des branches qui ne demandent qu'à se fendre_À du bois qui ne demande qu'à casser
À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Aux plaies, aux bosses_Aux visages émaciés_Même si la chair est tendre_Elle est parfois empoisonnée
À tous mes amis, à toutes les gueules cassées_Qui n'ont jamais pu se rendre, qui n'ont jamais pu se calmer_Tellement de comptes à rendre, tellement peu à en laisser_La nature n'est jamais tendre pour ceux qui veulent la provoquer
À tous mes amis_À toutes les gueules cassées_Qui ont mordu la poussière_Qui n'ont pu que chavirer_Même quand la nuit est tendre_Elle ne pense qu'à vous dévorer_Qu'à vous dévorer
Re: November's Girl and roses
Chapitre 5
L'affectivité en éducation : Pour une sensibilisation au sensible
par Catherine Meyor
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Raccourcis
L'affectivité en éducation
2002
- Pages : 276
- ISBN : 2804139956
- Éditeur : De Boeck Supérieur
Chapitre précédentPages 197 - 252Chapitre suivant
Premières lignes
Par cette dernière expression de sensibilisation au sensible, c'est une attitude non pas nouvelle qui retient notre attention, mais une attitude marginale dans la mesure où sa pratique effective mais isolée n'a pas encore trouvé à s'appuyer sur un statut reconnu et admis par la communauté éducative, le statut sensible de l'affectivité. Pourtant, lorsqu'il est question de l'affectivité en éducation,...
Plan de l'article
[list=section1]
[*]
D'affectivité et de sensibilité
[*]
Une phénoménologie du sujet affectif en éducation
[*][list=section2]
[*]Reprise sur la phénoménologie
[*]Reprise sur l'affectivité originaire
[/list]
[*]
Affect, sentiment, désir : fondements pour le statut sensible de l'affectivité
[*][list=section2]
[*]Petite phénoménologie du désir
[*]
Désir, valeur et motivation
[*]
Aisthesis et sensibilité
[/list]
[*]
Un langage sensible pour la sensibilité
[*]
Passages pour une sensibilisation au sensible
[*][list=section2]
[*]Les pluriels de Psyché
[*]L'univers de Psyché
[*]Les couleurs de Psyché
[/list]
[*]
Le vivre sensible en éducation comme vivre esthétique
[*][list=section2]
[*]
Les lieux de l'esthétique en éducation
[/list]
[*]
Quelle éducation pour l'affectivité ?
[/list]
Premières lignes
En convoquant la sensibilité en éducation, en formulant le statut sensible et en en appelant à une approche esthétique, nous avons en quelque sorte bousculé le savoir-faire fonctionnel, l'expertise instrumentale et la volonté curative. L'irréductible d'une prise sur le monde s'y affirme qui n'entre toutefois pas dans le contrôle ou la domination, dans le souci de l'adaptation ou de la cure, mais dans l'adhésion...
https://www.cairn.info/l-affectivite-en-education--2804139956-p-197.htm
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Dernière édition par I am so sure le Mer 14 Déc 2016 - 19:29, édité 1 fois
Re: November's Girl and roses
10 conseils pour mieux vivre
votre hypersensibilité !
Quels sont les principaux signes de l’extrême sensibilité, et comment la gérer au quotidien ? Conseils pratiques de ceux qui la vivent, pour évoluer normalement dans ce monde et faire de ce trait de personnalité une force.
Vous êtes très sensible au bruit, à la foule, aux odeurs ? Vous avez l’impression d’être en permanence pris(e) dans des vagues d’émotions ? Vous êtes peut-être hypersensible ! Comment gérer ce trait de personnalité qui a tendance à compliquer le quotidien ? Déjà, arrêter de considérer que vous avez un « problème » : entre 15 et 20% de la population y serait sujet. Deuxième bonne nouvelle : vous pouvez facilement changer certaines conditions de votre vie pour faire de votre sensitivité non pas un handicap, mais une force.
5 signes qui indiquent que vous êtes hypersensible
1- Une super réactivité à l’environnement
Pour vous, les petits désagréments du monde extérieur peuvent vous mettre les nerfs à vif. Le trop de bruit peut vous agresser, et vous donner envie de fuir pour trouver le silence. Vous êtes peut-être réactif à trop de lumière, ou au contraire au manque de luminosité. Ou alors c’est la foule qui vous met à mal, vous avez l’impression que votre espace vital est envahi et vous sentez monter en vous un besoin primaire de vous protéger. Enfin, vous êtes très probablement sensible aux ambiances, et aux énergies des lieux et des personnes.
2- Une grande sensitivité corporelle
L’hypersensible est extrêmement réactif, témoigne Laura Marie sur son blog Mind, Body, Spirit. « Les informations nerveuses circulent très vite », et donc ce type de personne « réagit à tous les stimuli, sans vraiment filtrer ». Ainsi, vous sentez certainement votre corps et votre peau très réceptifs aux stimuli corporels de type caresses et massages. Vous pouvez être susceptible aux allergies, et du fait de la réactivité de votre peau vous pouvez avoir des difficultés à supporter certaines matières, ou les étiquettes des vêtements.
3- Une vie émotionnelle intense
Les personnes à grande sensibilité ont tendance à une très importante émotivité et à vivre leurs émotions de manière très intense. Vous avez le sentiment que vos émotions se déclenchent pour un rien et au quart de tour, et qu’elles vous saisissent jusqu’aux tréfonds de votre être ? Vous avez une empathie surdéveloppée, qui vous fait ressentir les émotions des autres, en particulier la souffrance, comme si c’était la vôtre ? Vous avez tout de l’hyperémotif, qui vit dans l’affectif et dont les joies et les souffrances peuvent prendre des proportions démesurées.
4- Une grande créativité
Si vous êtes très sensible, il est probable que tout ce qui touche à la créativité soit votre monde. Vous avez certainement un fort sens esthétique, vous aimez les arts et goûtez intensément à la musique. Vous pouvez faire preuve d’une grande créativité intellectuelle, avec toujours plein d’idées sur tout, et d’une capacité particulière à réfléchir en dehors des sentiers battus. Vous avez peut-être également des capacités extrasensorielles très développées, et une ouverture particulière aux mondes invisibles, tels que les rêves.
5- En quête de sens
Pour vous, la vie ne se réduit pas au travail, à la famille, à la construction d’une sécurité matérielle, ou à une simple recherche de plaisirs. Vous sentez que la vie est bien plus profonde et vaste, et vous passez beaucoup de temps à réfléchir à son sens. Alors, comme les hypersensibles, vous cherchez à vous intégrer de manière cohérente et positive au monde, et à y apporter votre contribution. Comme cette recherche prend la forme d’une véritable quête de vie, vous pouvez parfois vous sentir seul(e), en décalage avec ceux qui ne partagent pas ce point de vue.
5 recommandations pour vivre mieux
1- Se déculpabiliser
« Connais-toi toi-même », disait Socrate : prendre conscience de sa grande sensibilité est la première étape pour agir. Commencez donc par vous observer - avec bienveillance - : vos émotions, vos réactions... Ensuite, comme le conseille Laura Marie, cessez de penser que vous avez un problème : l’hypersensibilité est « peut-être quelque chose de fatigant parfois, mais d’un autre côté, c’est un énorme avantage », vous dotant par exemple d’un grand potentiel intuitif. Et si vous faisiez vous aussi une liste de tout ce que votre hypersensibilité vous apporte de positif ?
2- Faire de l’hypersensibilité une force
Puisque vous êtes doté(e) de cette capacité inhabituelle, pourquoi ne pas l’utiliser de manière positive ? Pour vous-même, vous pouvez par exemple utiliser votre empathie pour « comprendre les autres au point de pressentir leur personnalité, leurs attentes et leurs pensées », explique Christel Petitcollin, formatrice en développement personnel, et ainsi nouer des relations plus profondes et sincères avec vos proches. De manière plus large, vous pouvez chercher comment mettre votre empathie et votre besoin de contribution au monde au service d’une cause.
3- Se protéger des lieux, personnes, circonstances qui vous touchent
« Connaissant notre hypersensibilité, il est impératif de se protéger. Le monde ne changera pas du jour au lendemain, c’est donc à nous de nous y adapter en sélectionnant avec attention tout ce que nous faisons, les endroits où nous allons, ce que nous regardons et les gens que nous fréquentons. » explique Laura Marie. En vous protégeant de ce qui vous met systématiquement à vif, vous préserverez votre énergie, votre moral, et votre ouverture envers les autres.
4- Arrêter d’absorber les émotions des autres
L’hypersensible a tendance à absorber les émotions des autres et à les vivre comme si c’était les siennes. Cela lui fait trop à gérer en plus de ses propres émotions, et il s’en retrouve épuisé. « Tout d’abord, demandez-vous si le sentiment est le vôtre ou celui de quelqu’un d’autre. » suggère l’auteur en entraide Judith Orloff (blog Esprit Science Métaphysique). Ensuite, si l’émotion appartient à un autre, faites l’exercice conscient de la lâcher : elle ne vous appartient pas, et donc vous la rendez à l’univers, en toute bienveillance. Si l’émotion est très forte, prenez quelques instants pour vous concentrer sur votre respiration, la ralentir, afin de vous apaiser et vous recentrer.
5- Pratiquer une discipline visant à développer la paix intérieure
Méditation en pleine conscience, exercices d’entraînement de l’esprit, yoga, qi qong, il existe une variété de disciplines permettant un travail de transformation intérieure qui ultimement permettent de mieux gérer les émotions, prendre du recul quant au fourmillement incessant des pensées, et développer une certaine sérénité – voire une sérénité certaine ! D’autres activités, telles que le sport, permettent « de se vider régulièrement la tête, et également de toutes les émotions ingurgitées pendant la journée », propose en outre Judith Orloff. Cherchez celle qui vous conviendra le mieux !
http://www.inrees.com/articles/10-conseils-mieux-vivre-hypersensibilite/
Re: November's Girl and roses
Accueil du site > Le sens de la vie > COMMENT VIVRE DANS CE MONDE LORSQUE L’ON EST HYPERSENSIBLE ?
COMMENT VIVRE DANS CE MONDE LORSQUE L’ON EST HYPERSENSIBLE ?
mardi 15 avril 2014, par Jean Luc Penet
Ce monde n’est pas rose et nous en avons tous conscience. Notre vie est faite de « contraste » entre ce que nous appelons le « bien » et le « mal », le « négatif » et le « positif », ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas. Chaque jour de notre vie, de notre naissance à notre mort, nous utilisons nos 5 sens qui nous procurent soit des sensations agréables, soit désagréables. Toute notre vie est gérée à travers ces 5 sens principaux (même si nous verrons plus bas que d’autres sens peuvent se rajouter). Toutes nos réactions sont basées principalement sur ce que nous voyons, entendons, goûtons, touchons ou sentons.
Pour rappel, voici quels sont nos 5 sens : La vue, l’ouïe, le goût, le toucher, et l’odorat. Lorsque l’on est « hypersensible », cela veut dire que tous nos sens sont exacerbés. Je suis par exemple une vraie hypersensible et je confirme, tout est accentué et ressenti beaucoup plus fort au niveau de mes 5 sens (et même de mon « 6ème » sens dont je parlerai plus bas). J’ai par exemple une vue extrêmement performante (supérieure à ce qui est exigé pour un pilote), je suis très sensible aux odeurs (bonnes comme mauvaises), le bruit m’irrite très vite, je suis très sensible au toucher (j’ai immédiatement des frissons si l’on me touche et je suis très sensible aux massages), je ne supporte pas beaucoup de matières sur ma peau, une trop forte lumière me rend extrêmement inconfortable, je ne supporte pas la sensation de faim, je réagis très vite émotionnellement, et j’ai absolument toutes les caractéristiques de l’hypersensible citées ci-dessous. En clair, l’hypersensible ressent tout, perçoit tout, voit tout, d’une manière beaucoup plus élevée et intense que la plupart des gens. On estime à 15-20% la part de la population qui serait hypersensible.
Les caractéristiques de l’hypersensible
Hypersensibilité au bruit (qui agresse ses oreilles trop sensibles, qui l’empêche de se concentrer, de penser).
Ne supporte pas la sensation de faim
Ne supporte pas les endroits trop peuplés
Hypersensibilité aux textiles (ne supporte pas certaines matières sur sa peau, ou les étiquettes des vêtements)
Hypersensibilité aux aliments ou textures d’aliments
Très réceptif au toucher (sensible aux caresses et massages)
Très sensible à la lumière (certaines lumières peuvent vraiment le rendre inconfortable)
Indignation contre l’injustice
Recherche de sens (cherche à comprendre et expliquer tout)
Sentiment d’être aliéné et seul
Volonté d’être original, et de ne pas pouvoir ou vouloir entrer dans la norme
Profonde aspiration à vouloir apporter quelque chose au monde grâce à sa créativité
Vouloir continuellement apprendre de nouvelles choses
Les informations nerveuses circulent très vite, ce qui rend l’hypersensible hyper-réactif, il réagit à tous les stimuli, sans vraiment filtrer.
Il « voit » tout, « entend » tout, ressent tout, ce qui peut être parfois difficile à gérer
Il est envahi par une quantité très importante d’idées, de paroles, d’informations et de perceptions, ce qui est aussi souvent difficile à gérer.
Il est sensible aux ambiances. Il peut être perturbé et affecté par tous les conflits, les tensions et les problèmes psychologiques des personnes qui l’entourent, même s’il n’est pas responsable ni concerné.
Il est extrêmement empathique : Il a la capacité de se mettre à la place des autres et de ressentir leur souffrance. Il est envahi par les sentiments et les émotions des autres et de lui-même. Il ressent tout très fortement. L’affectif prend beaucoup de place dans sa vie.
Intensité émotionnelle : il a facilement les larmes aux yeux, il est « à fleur de peau ».
La tristesse, la joie, la colère peuvent prendre chez lui des proportions démesurées. Il peut passer rapidement du rire aux larmes.
Colères soudaines pour des raisons qui peuvent paraître « ridicules » pour l’entourage. Mais l’hypersensible est pourtant sincère. Il ressent fortement les choses et son entourage a souvent du mal à comprendre ses débordements (ne percevant pas les mêmes choses que lui).
Il a besoin d’amour parce qu’il est sensible, émotif et qu’il vit beaucoup dans l’affectif.
L’hypersensibilité semble être de naissance et déterminée génétiquement. Vraisemblablement, les hypersensibles ont un système nerveux plus sensible et réagissent aux stimuli internes et externes de manière plus forte que l’individu moyen. Je confirme, on « nait » hypersensible ou non. Personnellement, je sais que je suis comme cela depuis toute petite. Le problème, c’est que l’hypersensible, étant donné que cela ne représente qu’1 à 2 personnes sur 10, se sent souvent très seul et incompris, et pense souvent qu’il a un problème (ou on lui fait croire cela). Or, l’hypersensibilité présente de nombreux avantages et les personnes les plus remarquables dans l’histoire de l’humanité, ont très souvent été justement, des hypersensibles.
Hypersensibilité et sur-efficience mentale Les hypersensibles le sont souvent à cause d’un autre paramètre : la sur-efficience mentale. Voici quelques caractéristiques de la sur-efficience mentale :
Hyperstimulabilité, hyperesthésie, hypersensibilité, susceptibilité
Fonctionnement cérébral non linéaire : en arborescence ou par associations
Curiosité, créativité, imagination débordante
Capacité à faire plusieurs choses en même temps, persévérance (si l’intérêt le justifie)
Intérêts très variés, passant facilement d’un domaine à l’autre
Recherche de la compagnie de personnes plus âgées
Grand sens de l’humour, mais très particulier, souvent incompris
Respect des règles bien comprises (« logiques »), mais tendance à questionner l’autorité non fondée
Perfectionnisme, doublé d’une extrême lucidité, qui entraînent parfois le doute, la peur de l’échec
Le surdoué a un besoin immense d’être aimé, tellement grand qu’il est rarement comblé.
Etre en extase même avec un tout petit quelque chose
Ne jamais s’ennuyer s’il est seul, comprendre vite
Expérimenter et beaucoup apprendre
Avoir une sensibilité aux personnes, une empathie naturelle
Avoir la possibilité de « jouer » avec la vie
Avoir des sensations fortes en musique et en art
Ne pas être impressionné
Avoir une capacité d’ouverture.
Il y a quelques années l’on m’a expliqué que c’était mon cas, et j’ai commencé à comprendre que je n’avais pas un « problème », mais simplement que mon cerveau et mes sens fonctionnaient trop vite. Dans ma tête, c’est un peu comme un ordinateur qui aurait 30 fenêtres ouvertes en même temps, et cela en permanence. La plus grande peine de ma vie, c’est toujours à la fin de chaque journée de n’avoir pas pu réaliser toutes les choses que j’aurais aimé réaliser. (Je créée trop vite par rapport à ma capacité humaine de réalisation).
Au delà de nos 5 sens Nos 5 sens sont les sens « principaux » que nous utilisons pour vivre chaque jour. Mais ce serait diminuer fortement les capacités de l’être humain que de penser que ce sont eux qui nous définissent entièrement, car ils ne constituent finalement que nos sens « corporels ».
En effet, nous sommes dotés d’un corps, d’une âme et d’un esprit. Et par conséquent, d’autres sens s’ajoutent aux 5 que nous connaissons tous : les sens « spirituels ». On parle souvent par exemple du « 6ème sens », que l’on associe souvent à l’intuition par exemple. Il y a aussi l’émotion, l’imagination, la conscience et l’inspiration. D’où provient tout cela ? L’on s’aperçoit bien qu’ils ne proviennent pas des 5 sens corporels, ils sont à part, et ceux qui les maîtrisent ont une vie beaucoup plus riche et sereine que ceux qui les ignorent et ne cherchent pas à les développer, continuant à vivre la vie à travers le filtre unique des 5 sens corporels.
Comment vivre dans ce monde en tant qu’hypersensible
Comment m’intégrer aux personnes que je fréquente, aux groupes, à la vie sociale ?
Comment acquérir une certaine sérénité et paix intérieure malgré ces nombreuses pensées, images et sensations qui m’habitent en permanence ?
Comment arriver à ne faire qu’une seule chose à la fois sans trop me disperser ?
Comment cesser de penser que j’ai un problème et de vouloir être une personne « normale » ?
Comment vivre sur terre, sans pour autant rejeter le fonctionnement de la société ?
Je suis passée par toutes ces questions et voici ce que mon expérience m’a fait comprendre, ainsi que mes conseils :
1) Cesser immédiatement de penser que « nous avons un problème ». L’hypersensible a tous ses sens hyper développés. C’est peut être quelque chose de fatigant parfois, mais de l’autre côté, c’est un énorme avantage.
Voici les avantages que j’ai personnellement trouvé au fait d’être hypersensible :
Grande capacité de compassion pour les autres ce qui fait que les gens aiment se confier à nous et nous font confiance.
Intuitions très développées et vitesse d’analyse et de réflexion hors norme, ce qui fait que nous sommes beaucoup moins propices au fait de nous faire « avoir » par les autres et à nous retrouver dans des situations que nous n’aurions pas vues venir
Créativité et imagination exacerbées, ce qui fait que nous ne nous ennuyons jamais et la vie pour nous est un cocktail de possibilités infinies. Les personnes hypersensibles deviennent souvent de grands artistes, écrivains, créateurs, inventeurs, et visionnaires en tous genre. Leur sensibilité et leur imagination mixées, leur permettent de changer le monde.
Nous sommes des personnes avec un très bon « fond », étant de profonds empathiques, nous ne pouvons faire aux autres ce que nous n’aimerions pas qu’ils nous fassent (comme nous pouvons ressentir la douleur des autres). Nous voulons au contraire aider les plus faibles, et toujours défendre les injustices.
L’on ne s’ennuie pas avec nous, puisque nos émotions ne sont pas toujours les mêmes, nous avons de l’enthousiasme très fort, mais aussi de la tristesse très forte, des colères très fortes, en clair, la routine émotionnelle n’existe pas chez les hypersensibles (couplée à notre imagination débordante)
Nous sommes propices à l’apprentissage permanent, et à la remise en question, ce qui fait que nous sommes des personnes en constante évolution (comparé à ceux qui sont « moins sensibles » mais qui au final restent les mêmes toute leur vie).
2) Se protéger des lieux, personnes et circonstances qui peuvent nous toucher
Connaissant notre hypersensibilité, il est impératif de se protéger. Le monde ne changera pas du jour au lendemain, c’est donc à nous de nous y adapter en sélectionnant avec attention tout ce que nous faisons, les endroits où nous allons, ce que nous regardons et les gens que nous fréquentons.
L’hypersensible a besoin d’être dans des environnements positifs, sereins et sains. Il doit éviter les milieux stressants et compétitifs. Il en va de même pour les personnes qu’il fréquente, car il détecte toute mauvaise intention ou émotion négative chez les autres. L’hypersensible a souvent besoin de solitude et n’aime pas être dans les endroits trop peuplés. Il devra donc respecter cela pour se protéger et conserver son bien-être et ce n’est aucunement un acte égoïste mais au contraire un grand acte d’amour propre et de respect de soi. Cela ne veut pas dire que l’hypersensible doit vivre dans une bulle coupée du monde et en ignorer les problèmes. Il doit se connaître assez pour comprendre ce qu’il peut regarder, faire, et qui il peut fréquenter sans devenir ensuite trop déstabilisé par ses émotions. Un exemple : Je suis hypersensible, par conséquent regarder des images de maltraitance animale provoque en moi une telle violence et tristesse que je peux difficilement regarder ces images sans en être bouleversée. Je décide donc de ne pas trop m’exposer à ces images. Mais, de l’autre côté, cela ne veut pas dire que je ne vais rien faire pour que les choses évoluent. Au contraire, j’utilise ce que je ressens comme force, pour un changement positif dans le monde en sensibilisant les autres sur ces sujets et en étant moi-même actrice de ce changement.
3) Utiliser son hypersensibilité comme force Un peu comme dans le point numéro 1, rendez-vous bien compte de la force qu’est votre hypersensibilité. Si vous êtes né avec ces facultés (oui, ce sont selon des facultés que d’autres n’ont pas), alors, autant les utiliser. L’hypersensible a besoin de se réaliser (puisqu’il a besoin de sens dans sa vie) donc c’est en s’investissant dans une grande cause, ou dans un travail qui correspondra avec sa passion, et en se concentrant régulièrement sur une activité qui lui plaît (artistique, physique, spirituelle…), qu’il développera sa confiance en lui et qu’il deviendra moins sensible aux critiques. Aujourd’hui je me rend compte par exemple à quel point mon hypersensibilité est une force puisqu’elle me permet de comprendre mes clients à un niveau très élevé, d’être touchée par de nombreuses causes dans le monde et d’avoir ainsi la volonté de faire quelque chose pour que cela évolue. Une personne non sensible ne développera à l’inverse pas l’envie de contribuer à changer les choses qui ne vont pas dans ce monde, ni ne sera apte à aider profondément les autres, étant dépourvue d’empathie.
4) Pratiquer la méditation et toute activité visant à donner plus de sérénité et de paix intérieure L’hypersensible à besoin de se vider régulièrement la tête, et également de toutes les émotions ingurgitées pendant la journée (les siennes ou celles des autres puisque c’est une éponge). La méditation est un excellent moyen de dissiper tout cela. L’activité physique aussi, la musique, l’art, et pratiquement tout activité qui permet en fait à l’esprit de s’évader et à ne plus penser. Se détacher de l’opinion des autres est aussi un must pour l’hypersensible. Puisque les hypersensibles encore une fois ne constituent que 15 à 20% de la population, nous pouvons parfois nous sentir très seuls. Mais encore une fois, il faut tourner cela comme une force et se rappeler de tous les avantages que notre hypersensibilité présente.
5) Comprendre que rien n’est hasard et que si vous êtes hypersensibles, c’est qu’il y a une raison Si tout le monde était hypersensible, alors il n’y aurait pas de chirurgiens, de pompiers, de policiers, d’infirmiers… Mais si personne n’était hypersensible alors il n’y aurait pas d’artistes, de révolutionnaires, de chanteurs, d’écrivains, de psychologues, de bénévoles en tous genres, de créateurs de refuges… Il faut de tout pour faire un monde et si vous êtes hypersensibles, c’est qu’il y a une bonne raison à cela. Il vous suffit d’utiliser cette hypersensibilité pour le bon métier, et d’être entouré des bonnes personnes qui sauront reconnaître cela en vous comme étant une qualité et l’honorer.
Conclusion Vivre dans ce monde violent, dur, et souvent sans conscience peut être extrêmement difficile pour une personne hypersensible. Plusieurs fois, on peut même se demander ce que l’on fait là, à quoi bon continuer, puisque tout cela n’a pas de sens. Mais dans ce monde, rien n’est hasard. Même si cela peut être difficile à comprendre d’un point de vue « terrestre », à l’échelle de l’univers, tout a sa place, et tout est parfait. Si une personne naît « hypersensible » (au même titre que d’autres caractéristiques qui pourraient le différencier des autres ou lui apporter des challenges supplémentaires), c’est qu’il y a une bonne raison derrière tout cela. Le tout est de trouver laquelle.
Qu’est ce qui vous procure le plus de joie dans la vie ? Réfléchissez à vos passions et trouvez comment allier votre sensibilité et votre passion, pour ainsi donner naissance à une activité qui vous donnera votre place dans le monde et vous fera réaliser que tout cela n’était vraiment pas un hasard, que c’était bien votre destinée, et que tout cela était vraiment parfait, pour ce que vous étiez sensés accomplir et apporter à ce monde.
Les êtres hypersensibles sont souvent, en plus, des personnes ayant des « missions de vie » plus importantes que d’autres, avec donc des challenges plus conséquents. Apprendre à aimer et à honorer son hypersensibilité est la chose la plus importante, pour enfin pouvoir offrir au monde les choses extraordinaires qu’elle peut nous permettre de créer.
Source : http://lauramarietv.com/
http://hypersens.fr/COMMENT-VIVRE-DANS-CE-MONDE.html
Re: November's Girl and roses
Comment aider une personne hyper émotive et hyper sensible ?
Dans mon cabinet à Levallois Perret, près de Paris, je reçois souvent des personnes hyper sensibles car les grandes zones urbaines peuvent être source de stress et les personnes hyper émotives et hyper sensibles se prennent tout en pleine poire, dans le sens ou ces personnes sont connectées à tous et à tout, à chaque instant, ce qui fait qu’elles ont du mal à se mettre dans leur « bulle ».
L’hyper sensibilité et l’hyper émotivité : un fléau Parisien
Paris; comme toutes les grandes métropoles, crée un environnement anxiogène qui génère de l’hyper émotivité ainsi que de l’hyper sensibilité, notamment par le manque d’échanges entre les personnes, et l’anonymat qui y règne. De même les transports en commun bondés, la densité de population ainsi que le manque d’espace vert provoquent un terrain favorable qui peut faire basculer vers l’hyper émotivité et l’hyper sensibilité. Etant située entre Paris et la Défense (un des plus grand centre d’affaire de Paris), nombreuses sont les personnes qui souffrent de stress, ce stress vient en fait d’une hyper émotivité ou d’une hyper sensibilité.
Définition de l’hyper sensibilité et de l’hyper émotivité
Quand le stress devient trop fort, le corps n’arrive plus à le réguler et la personne vit alors un stress post traumatique et se sent hyper sensible et hyper émotive.
L’hypersensibilité émotionnelle concerne entre 15 à 20% de la population. l’hyper sensibilité ainsi que l’hyper émotivité se caractérisent par :
L’hypersensibilité émotionnelle concerne entre 15 à 20% de la population. l’hyper sensibilité ainsi que l’hyper émotivité se caractérisent par :
- une difficulté à gérer nos émotions
- des réactions disproportionnées (tristesse, colère, peur, dégout, envie)
- une hyper sensibilité aux facteurs stressants
- de l’impatience et du manque de recul
- une bonne intuition
- une peur du changement et de l’imprévu
- une grande capacité d’observation
- de la perspicacité et de la lucidité
- de l’empathie (la capacité à ressentir les humeurs des autres personnes)
- une grande sensibilité au regard d’autrui
- une grande conscience professionnelle
- un manque de confiance en soi et de la susceptibilité
Comment une personne plus rationnelle, ressent une personne plus émotive et sensible qu’elle ?
Côtoyer ou vivre avec une personne très émotive peut être vécu comme une chance dans le sens ou être hyper sensible, c’est être entier et très humain. L’émotivité et la sensibilité permettent de ressentir notamment ce qui est subtil, donc une personne sensible peut éveiller notre propre sensibilité. En effet, une personne très rationnelle peut prendre conscience qu’elle refoule ses émotions,
s’interdisant de les vivre. La personne émotive et sensible n’a pas le choix : sa sensibilité et son émotivité s’imposent à elle, et sont parfois tellement fortes qu’elle peuvent la submerger. Cela peut être déroutant, impressionnant, voire pénible pour l’autre personne, qui peut se sentir impuissant, ne sachant pas comment aider, ou qui peut se dire que l’autre se prend la tête pour rien ! La contrepartie est que la personne plus rationnelle ne s’ennuie jamais, car les personnes hyper sensibles sont aussi très créatives. Si votre partenaire, votre enfant, votre collègue, votre boss est hyper émotif vous avez dû constater que ses émotions bougent très vite ! Ce fait peut être déstabilisant pour une personne plus rationnelle. Pour gérer son hyper émotivité, une personne sensible a besoin de contrôler son environnement pour mieux l’appréhender et se rassurer. Cela peut devenir un cercle vicieux, car tout contrôler ne mène pas à la sérénité mais est au contraire anxiogène. Ce cercle vicieux peut rendre la personne émotive et sensible comme envahissante et suspicieuse pour une personne plus rationnelle.
Si cette personne est votre partenaire, votre amour la rassurera car les partenaires émotifs ou émotives sont souvent aussi empathiques et ont donc besoin de chaleur humaine et de rapports sociaux, même si elles peuvent cacher leur dépendance affective, pour s’en protéger, par de l’hyper indépendance. Ce qui peut apparaître comme un paradoxe pour le partenaire, car, en effet, lorsque l’on est émotif, on ressent aussi un grand besoin d’espace pour se protéger de notre émotivité et pour décompresser de nos émotions. Il faudra donc alterner entre moment de présence, voir de fusion et sas de décompression.
s’interdisant de les vivre. La personne émotive et sensible n’a pas le choix : sa sensibilité et son émotivité s’imposent à elle, et sont parfois tellement fortes qu’elle peuvent la submerger. Cela peut être déroutant, impressionnant, voire pénible pour l’autre personne, qui peut se sentir impuissant, ne sachant pas comment aider, ou qui peut se dire que l’autre se prend la tête pour rien ! La contrepartie est que la personne plus rationnelle ne s’ennuie jamais, car les personnes hyper sensibles sont aussi très créatives. Si votre partenaire, votre enfant, votre collègue, votre boss est hyper émotif vous avez dû constater que ses émotions bougent très vite ! Ce fait peut être déstabilisant pour une personne plus rationnelle. Pour gérer son hyper émotivité, une personne sensible a besoin de contrôler son environnement pour mieux l’appréhender et se rassurer. Cela peut devenir un cercle vicieux, car tout contrôler ne mène pas à la sérénité mais est au contraire anxiogène. Ce cercle vicieux peut rendre la personne émotive et sensible comme envahissante et suspicieuse pour une personne plus rationnelle.
Si cette personne est votre partenaire, votre amour la rassurera car les partenaires émotifs ou émotives sont souvent aussi empathiques et ont donc besoin de chaleur humaine et de rapports sociaux, même si elles peuvent cacher leur dépendance affective, pour s’en protéger, par de l’hyper indépendance. Ce qui peut apparaître comme un paradoxe pour le partenaire, car, en effet, lorsque l’on est émotif, on ressent aussi un grand besoin d’espace pour se protéger de notre émotivité et pour décompresser de nos émotions. Il faudra donc alterner entre moment de présence, voir de fusion et sas de décompression.
Comment peut on aider une personne hyper émotive ?
Très concrètement, une personne hyper émotive vivra comme une grande aide d’être accompagnée par un professionnel à dédramatiser, car les personnes émotives échafaudent vite des scénarios catastrophes. De même, trouver des solutions très concrètes pour que la personne ne se sente pas impuissante, mais active leur sera utile ; car les personnes hyper émotives ressentent tout plus vite, et notamment le sentiment d’impuissance aussi.
Personnellement, j’obtiens de bons résultats en accompagnant les personnes très émotives, qui se noient non plus dans un verre d’eau, mais dans une goutte d’eau, à prendre du recul par le dialogue, l’hypnothérapie, la PNL et la relaxation. Les personnes sensibles et émotives mettent du sens partout, elles attachent beaucoup d’importance à la communication, aux mots en eux-mêmes, mais aussi à la communication non verbale, aux symboles, et aux attentions. J’aide les personnes émotives à ne pas mettre du sens là où il n’est pas nécessaire d’en mettre, par exemple, parce que parfois les gens sont simplement maladroits ou parlent sans vraiment vouloir dire ce qu’ils pensent, et qu’il y a rien à imaginer derrière.
Les personnes hyper émotives ressentent parfois des émotions tellement fortes qu’elles ne peuvent plus s’exprimer, lors gorge est nouée, ou elles n’arrivent plus à réfléchir et perdent leur moyen. Dans ce cas, le professionnel les aidera en développant leur estime d’elles-mêmes ainsi que leur capacité à s’affirmer, et à interpréter les événements de manière plus objective.
Les personnes hyper émotives ont un grand besoin d’être rassurées sur leurs capacités aussi bien personnelles que professionnelles. Le rôle du professionnel de la relation d’aide avec les personnes hyper émotives sera donc de les accompagner à arriver à tempérer leurs émotions et à les rassurer. Enfin, le thérapeute aidera la personne émotive à développer de la bienveillance pour elle-même, ainsi que de la patience, car les émotions peuvent rendre impatients, et réactifs et faire que la personne émotive se jugent de manière trop sévère. Le thérapeute aidera les personnes hyper émotives à faire de leur émotivité un atout et plus un défaut.
Personnellement, j’obtiens de bons résultats en accompagnant les personnes très émotives, qui se noient non plus dans un verre d’eau, mais dans une goutte d’eau, à prendre du recul par le dialogue, l’hypnothérapie, la PNL et la relaxation. Les personnes sensibles et émotives mettent du sens partout, elles attachent beaucoup d’importance à la communication, aux mots en eux-mêmes, mais aussi à la communication non verbale, aux symboles, et aux attentions. J’aide les personnes émotives à ne pas mettre du sens là où il n’est pas nécessaire d’en mettre, par exemple, parce que parfois les gens sont simplement maladroits ou parlent sans vraiment vouloir dire ce qu’ils pensent, et qu’il y a rien à imaginer derrière.
Les personnes hyper émotives ressentent parfois des émotions tellement fortes qu’elles ne peuvent plus s’exprimer, lors gorge est nouée, ou elles n’arrivent plus à réfléchir et perdent leur moyen. Dans ce cas, le professionnel les aidera en développant leur estime d’elles-mêmes ainsi que leur capacité à s’affirmer, et à interpréter les événements de manière plus objective.
Les personnes hyper émotives ont un grand besoin d’être rassurées sur leurs capacités aussi bien personnelles que professionnelles. Le rôle du professionnel de la relation d’aide avec les personnes hyper émotives sera donc de les accompagner à arriver à tempérer leurs émotions et à les rassurer. Enfin, le thérapeute aidera la personne émotive à développer de la bienveillance pour elle-même, ainsi que de la patience, car les émotions peuvent rendre impatients, et réactifs et faire que la personne émotive se jugent de manière trop sévère. Le thérapeute aidera les personnes hyper émotives à faire de leur émotivité un atout et plus un défaut.
Comment peut-on aider une personne hyper sensible ?
Il en va de même du sentiment d’impuissance évoqué plus haut, avec le sentiment d’injustice et d’incompréhension : lorsqu’ une personne est hyper sensible, elle peut, plus vite qu’une autre, ressentir un sentiment d’injustice ainsi que de l’incompréhension. Dans ce cas, le rôle du professionnel sera de valoriser la sensibilité et l’émotivité de la personne qu’il accompagne, car cette dernière est souvent en grande souffrance du fait d’être aussi sensible et voit sa sensibilité uniquement comme quelque chose qui la pénalise dans sa vie, alors que canaliser dans la bonne direction nos émotions sont de puissants leviers pour savoir se promouvoir et émouvoir les autres.
De même, une personne sensible ne s’autorise pas forcément à extérioriser ses émotions. Ces dernières peuvent rester enfermées en elles. La sécurité apportée par le thérapeute invitera une personne hypersensible à extérioriser toutes ces émotions. Parfois aussi, une personne sensible ne connaît qu’un registre émotionnel, par exemple, celui de l’agressivité parce qu’elle a peur, en s’autorisant à exprimer ses doutes, ses craintes, ses appréhensions plutôt que de l’agressivité, la personne sensible se verra alors plus acceptée et mieux comprise par son environnement. Autre exemple, une personne hyper sensible peut ressentir de la susceptibilité, tout prendre contre elle, le thérapeute lui apprendra alors la force de l’humour pour désamorcer une situation conflictuelle, et à lâcher l’orgueil qui fait tant souffrir les personnes sensibles. Le thérapeute renforcera l’amour d’elle même et l’estime de la personne hyper sensible afin que cette dernière ne se sente plus complexée par son hyper sensibilité.
Le manque de sommeil joue un rôle prépondérant sur les personnes sensibles, qui deviennent alors hyper sensibles. Dans une société ou nous passons le plus clair de notre temps tendus, apprendre à se détendre, ce qui est le rôle du thérapeute, permet d’avoir de bons résultats sur la qualité du sommeil.
De nombreuses personnes sensibles que j’ai pu accompagner se sentaient gênées de l’être, voire, se croyaient capricieuses d’être troublées par le bruit, le manque de luminosité ou au contraire, trop de luminosité, la chaleur, le froid, ou autre chose. En leur indiquant que ce ne sont pas des caprices mais bien des besoins physiologiques et en les accompagnant à exprimer et faire accepter; et être fière, de leur différence, elles revivent et ne sont plus dans la souffrance.
Les personnes hyper émotives sont aussi hyper réactives et peuvent trouver les autres à « deux de tension », mous, mon accompagnement consistent à leur faire prendre conscience combien leurs émotions vont plus vite en elles que chez les autres personnes et qu’elle peuvent ne plus souffrir de se sentir différentes en canalisant leur émotions dans un but précis que nous déterminons ensembles.
De même, une personne sensible ne s’autorise pas forcément à extérioriser ses émotions. Ces dernières peuvent rester enfermées en elles. La sécurité apportée par le thérapeute invitera une personne hypersensible à extérioriser toutes ces émotions. Parfois aussi, une personne sensible ne connaît qu’un registre émotionnel, par exemple, celui de l’agressivité parce qu’elle a peur, en s’autorisant à exprimer ses doutes, ses craintes, ses appréhensions plutôt que de l’agressivité, la personne sensible se verra alors plus acceptée et mieux comprise par son environnement. Autre exemple, une personne hyper sensible peut ressentir de la susceptibilité, tout prendre contre elle, le thérapeute lui apprendra alors la force de l’humour pour désamorcer une situation conflictuelle, et à lâcher l’orgueil qui fait tant souffrir les personnes sensibles. Le thérapeute renforcera l’amour d’elle même et l’estime de la personne hyper sensible afin que cette dernière ne se sente plus complexée par son hyper sensibilité.
Le manque de sommeil joue un rôle prépondérant sur les personnes sensibles, qui deviennent alors hyper sensibles. Dans une société ou nous passons le plus clair de notre temps tendus, apprendre à se détendre, ce qui est le rôle du thérapeute, permet d’avoir de bons résultats sur la qualité du sommeil.
De nombreuses personnes sensibles que j’ai pu accompagner se sentaient gênées de l’être, voire, se croyaient capricieuses d’être troublées par le bruit, le manque de luminosité ou au contraire, trop de luminosité, la chaleur, le froid, ou autre chose. En leur indiquant que ce ne sont pas des caprices mais bien des besoins physiologiques et en les accompagnant à exprimer et faire accepter; et être fière, de leur différence, elles revivent et ne sont plus dans la souffrance.
Les personnes hyper émotives sont aussi hyper réactives et peuvent trouver les autres à « deux de tension », mous, mon accompagnement consistent à leur faire prendre conscience combien leurs émotions vont plus vite en elles que chez les autres personnes et qu’elle peuvent ne plus souffrir de se sentir différentes en canalisant leur émotions dans un but précis que nous déterminons ensembles.
Vous êtes les bienvenus si vous ressentez le besoin d’être accompagné à mieux vivre votre hypersensibilité et hyper émotivité, pour faire un atout dans la vie de tous les jours. Mon cabinet de consultation, où je reçois des personnes d’ile de France, est chaleureux, afin que les personnes sensibles, (qui sont forcément sensibles aussi à l’environnement) se sentent accueillie dans un environnement chaleureux, et non pas aseptisé. Chaque personne est prise en considération, et avec une attention particulière : du thé pour se réchauffer quand il fait froid, une boisson fraiche à l’inverse, quand il fait chaud.
http://www.coachplanet.net/psy-levallois/comment-aider-une-personne-hyper-emotive-et-hyper-sensible
Re: November's Girl and roses
Atout ou handicap, La sensibilité ? Tout dépend comment on la gère.
Pleurer pour un mot de travers, se braquer à une phrase anodine, fondre en larmes en réponse à une attention bienveillante ou se murer dans les situations difficiles : si ça vous arrive, bienvenue au club des sensibles, celles à qui on demande : « Mais enfin qu’est-ce qui te prend ? », à qui on dit : « Il faut que tu te blindes. » Pourtant la sensibilité, c’est un grand cadeau de la vie, qui permet de lire en soi, de mieux comprendre les autres et de ressentir toute une gamme de sentiments. Et celles à qui ça fait peur sont peut-être même encore plus sensibles que les autres… Comment bien vivre sa sensibilité, ça se découvre et ça s’apprend. Elles l’ont fait.
- J’ai appris à dire, au lieu de pleurer
Quand Benoît me quitte après deux ans passés ensemble, je m’effondre durant des mois. Ce qui me hante, au-delà de la tristesse, c’est de ne pas comprendre pourquoi il est parti. La réponse, il me la donne le jour où l’on se croise par hasard et que l’on décide de prendre un café. Alors qu’il m’avoue que, selon lui, notre histoire battait de l’aile depuis longtemps, je commence à avoir des sanglots dans la gorge. Il explique que mon comportement était au cœur du problème : dès qu’il abordait un sujet qui fâchait ou me faisait une réflexion, je me cachais derrière un mur de larmes, mettant ainsi fin à toute discussion. Selon lui, mes pleurs répétés nous ont empêchés d’avoir de vraies conversations et durant des mois, en voulant éviter le conflit, je n’ai fait qu’aggraver la situation. Ce jour-là, je l’écoute, et peu à peu, des scènes me reviennent en mémoire : je m’aperçois que je n’essaie jamais de retenir mes larmes. Pour moi, pleurer est devenu un mode de communication. En m’en rendant compte, je fais la moitié du chemin. L’autre, je la poursuis avec un psy. J’y vais six mois, le temps d’apprendre à mettre des mots sur mes émotions. Depuis, je ne considère plus mes larmes comme quelque chose de naturel. Quand je les sens monter, je ferme les yeux et je réfléchis : pourquoi ai-je envie de pleurer ? Et surtout : que pourrais-je dire à la place ? Ça m’aide à me calmer, à retrouver mes esprits et je parviens à dire « cela me fait de la peine » au lieu de l’exprimer avec des sanglots. Benoît a raison, c’est bien plus efficace.
Samia, 28 ans
- Je m’adapte plus vite
« Comment tu arrives à te faire accepter partout où tu débarques ? » me demande Florian. Eh bien c’est simple, je suis une sorte de caméléon du comportement ! « Une sorte de quoi ? » J’explique : je suis sensible à mon environnement et aux attitudes des personnes qui m’entourent dans le sens où je décèle vite les ambiances, les tensions entre les gens, les tempéraments difficiles… Du coup, j’ajuste mon comportement en fonction de tout ça et je m’intègre super vite ! « Oui mais au final, tu n’es jamais toi-même ! » Bien sûr que si ! Je ne m’invente pas une autre personnalité, je suis juste flexible ! Grâce à mon hyper-réceptivité, je ressens fortement les situations et j’adapte mon comportement en fonction de ces sentiments, ce qui me donne du tact et m’a bien servi pour mon mémoire de fin d’études sur la nouvelle tendance des mannequins transgenres : un sujet délicat et compliqué, surtout que je ne connais rien à ce qu’on appelle le « troisième genre »… Pendant quatre mois je me suis complètement plongée dans ce milieu. Je lis, observe, rencontre des gens, regarde des documentaires, j’absorbe les codes de comportement… On me fait confiance, on me parle. Le jour de ma soutenance, j’ai les félicitations du jury, qui salue ma pudeur et ma finesse d’esprit sans lesquelles je n’aurais jamais pu m’approprier un sujet aussi complexe. En fait, je me demande même si le journalisme n’est pas ma vraie voie. Je me vois bien faire des documentaires.
Raïssa, 25 ans
- J’ai appris à calmer ma colère
Alors que je dîne au restaurant avec Damien, un copain, il me fait remarquer que mon ancienne coiffure m’allait mieux. Ça me vexe, je l’aime bien ma nouvelle frange. Sans réfléchir, je lui réponds en haussant la voix que je me fiche de son avis et que lui ferait bien de changer car ce n’est pas avec son style qu’il trouvera une copine. Il se lève alors de table et me conseille, le regard noir, de le rappeler seulement lorsque je serai calmée. Il m’explique qu’il en a marre de mes crises de nerfs, que je ressemble à un pitbull et que c’est insupportable. Il a raison : quand je suis blessée, je réponds trop souvent par la colère et l’attaque. Damien n’est pas le premier à me le reprocher mais sa réaction sévère m’ouvre les yeux : je dois apprendre à réagir autrement. À me calmer. Quelques jours après, j’en parle avec une collègue qui me recommande un sophrologue. J’y vais depuis six mois. Avec lui, j’apprends à me détendre lors de situations qui m’agressent, à me concentrer sur ma respiration et surtout, à laisser passer ma colère avant de répondre. C’est dur, mais je progresse : quand je revois Damien, il me dit que la douceur me va bien.
Emilia, 28 ans
- J’apprends à me protéger
Depuis l’adolescence je suis une vraie éponge à sentiments. Je me laisse envahir par les émotions de mes amis, ma famille, mes camarades de classe… comme si partager leur état d’esprit pouvait les décharger psychologiquement. Résultat ? C’est moi qui trinque, je me sens étouffée et angoissée quasi tout le temps. Stop ! J’entame un travail avec un psy et je réalise peu à peu que je ne suis pas responsable du malheur d’autrui et que je dois apprendre à me protéger. Un grand pas pour ma vie perso. Aujourd’hui, je suis plus solide mentalement et je ne m’immerge plus dans les soucis des autres, même si mon empathie n’a pas disparu.
On se confie toujours volontiers à moi, mais j’ai conscience que mon rôle de sauveuse a des limites et si une copine a un chagrin d’amour, je vais l’emmener dîner mais pas passer des soirées au téléphone avec elle jusqu’à 3 heures du matin. Et si je sens que ça chauffe entre mon beau-père et ma mère, même si ça me fait revivre des sales moments du divorce, je ne tente pas de les réconcilier, je considère qu’ils vont régler leurs problèmes entre adultes. Ou pas. Mais que ce sont les leurs, pas les miens.
Clarisse, 27 ans
- J’écris ce que j’éprouve
Je viens d’arriver à la fac de lettres et j’ai du mal à trouver ma place. Je suis à fleur de peau depuis toujours, mais là, les choses empirent : je rougis dès qu’on me parle et je fonds en larmes quand j’ai une mauvaise note. Je m’aperçois que le plus dur, c’est de n’avoir personne avec qui parler de ce que je ressens au quotidien. Je garde tout pour moi, et lorsque je suis contrariée, pleurer est devenu le seul moyen d’évacuer un excès d’émotions. Sur un forum, une fille conseille d’écrire ce que l’on éprouve lorsqu’on ne peut pas le confier à quelqu’un. J’essaie : quand quelque chose me touche trop et que je sens les émotions me submerger, je dégaine mon portable. Il a une fonction « Notes », j’y pianote ce que je ressens. Ça m’occupe l’esprit et je me sens plus légère après, comme libérée d’un sentiment trop fort. Depuis, je me suis fait des amies, je suis plus sûre de moi et je fais face plus facilement. Pourtant parfois, j’écris encore ce qui me bouleverse, ça me rassure.
Louisa, 21 ans
- Je dessine mes sentiments
Apercevoir deux mariés qui sortent de la mairie, entendre une chanson triste à la radio ou l’histoire attendrissante d’un candidat de téléréalité… Pendant des années, le moindre événement émouvant me met dans des états impossibles. Quand je raconte à mon amie Maude combien cette hyperémotivité peut être un handicap, elle tempère : « Regarde les artistes, leur sensibilité, c’est ce qui fait leur force. » Selon elle, c’est à moi de trouver le domaine dans lequel ma sensibilité s’exprimera. J’y réfléchis pendant des jours et je m’inscris à un cours de dessin, une matière que j’aimais bien à l’école. Au début, j’y vais timidement, je gribouille. Mais quand la prof me conseille de « traduire mes émotions en dessin », ça me parle. Dès lors, quand quelque chose m’émeut ou me chagrine, je ne nie pas ce que je ressens, je parviens à le contenir car je sais que je pourrai l’exprimer plus tard, sur une feuille blanche. Dessiner m’aide à canaliser mes émotions. Ma prof dit que j’ai du talent. Finalement, Maude avait raison : ma sensibilité, c’est aujourd’hui mon truc en plus par rapport aux autres élèves du cours.
Caroline, 25 ans
- Je choisis mieux mes amis
Ma copine Thalia est une fille « cash ». Moi, j’arrondis toujours les angles pour ne vexer personne. Elle, quand les choses ne vont pas, elle le dit sans prendre de pincettes et ne comprend pas qu’on puisse mentir pour faire plaisir. Avec moi, elle a cette même franchise et critique facilement ma nouvelle robe ou le job que j’ai décroché. Je ne le lui dis jamais, mais ça me fait beaucoup de peine. Les jours qui suivent nos rencontres, j’ai le moral en berne et je repense sans cesse à ses remarques. Il y a quelques semaines, je lui présente un garçon que je viens de rencontrer. Lorsqu’il nous laisse seules, elle le juge de façon lapidaire, comme d’habitude. Cette fois-ci, je ne retiens pas mes larmes et je m’effondre face à elle. Elle semble ne pas comprendre et me réconforte à peine, loin de se sentir coupable. En rentrant chez moi ce soir-là, je prends une grande décision : je ne verrai plus Thalia. Nous sommes trop différentes : j’ai besoin d’une amie qui me comprenne et qui sache ménager ma sensibilité. Depuis, je choisis mieux les gens qui m’entourent. Je m’éloigne des grandes gueules et je me rapproche des personnes qui me ressemblent. Entre sensibles, on se comprend.
Roxane, 25 ans
- Ma sensibilité, c’est mon intuition
Depuis longtemps, il y a des choses que je sais d’avance. Attention, ce n’est pas de la voyance, juste des pressentiments ! Si face à une personne je me dis « hmm, je ne la sens pas », parce qu’elle me met mal à l’aise par son attitude ou sa façon de me regarder, c’est qu’il y a un problème, mais pas avec moi : avec elle. Au début, je pensais que c’était de la paranoïa. Seulement, mes premières impressions finissaient toujours par se confirmer. Les mauvaises comme les bonnes : la colocataire qui est partie sans payer son dernier loyer, je n’étais pas chaude au départ, la copine à qui on déconseillait de créer des bijoux parce que « ça ne marchera jamais » et à qui j’ai dit « ne les écoute pas vas-y fonce ! » et qui fait un tabac sur etsy.com… Maintenant, je m’écoute. Quand Carl m’a fait des avances, même si sur le papier il est sympa et séduisant, j’ai dit non. Et plus tard quand j’ai rencontré son ex et qu’elle m’a confié qu’il l’avait trompée à plusieurs reprises, je me suis dit que j’avais gagné beaucoup de temps.
Émeline, 29 ans
- Les films tristes, j’y vais en solo
Janvier 98 : j’ai 16 ans et Alexandre, le plus beau garçon de ma classe, m’invite au cinéma pour voir « Titanic ». Alors que j’attends ce moment depuis des semaines, je passe la dernière demi-heure du film en larmes, à me moucher dans les kleenex qu’Alex me tend un à un. Lorsque les lumières se rallument, il me découvre, le visage bouffi, les cheveux collés aux joues, totalement bouleversée par la fin. Et finalement, au lieu de m’embrasser comme dans mes rêves, il me raccompagne simplement chez moi en tentant de calmer mes sanglots. C’est la première et dernière fois que je suis allée voir un film triste avec un garçon. Depuis, avec eux, je me limite aux films d’action ou aux happy ends garantis. Les tragédies, je les affronte seule, paquet de mouchoirs à la main et lunettes noires vissées sur le nez après la projection. Aucun autre garçon ne me verra dans le même état qu’Alexandre.
Laure, 30 ans
- J’ai un endroit où me défouler
Depuis que je suis toute petite, mon frère m’appelle « le bébé », uniquement parce que je pleure souvent. La vue d’un chien abandonné, une catastrophe annoncée au « 20heures » ou une copine qui annule un rendez-vous… il m’en faut peu pour avoir la gorge nouée, les yeux humides, ou pour être complètement révoltée. Mais à 18 ans, je veux qu’on me considère enfin comme une adulte. Pour ça, je dois apprendre à me contrôler et gérer mon trop-plein d’émotions. Mon copain Geoffrey me donne la solution : lui, il n’y a que sur un terrain de sport qu’il lâche tout ce qu’il ressent, il m’affirme que c’est un excellent exutoire. J’essaie et je m’inscris à son cours de handball. Là-bas, je me donne à fond. Geoffrey a raison, sur le terrain, je peux hurler, tout lâcher, être complètement dans la joie comme dans la tristesse : ici, c’est vu comme une qualité, un esprit d’équipe. Si je ne suis pas à 100 % et qu’on perd un match, je peux m’en vouloir et pleurer, sinon, c’est le jeu, il faut être fair-play et les larmes ne servent à rien. Depuis, je me défoule quatre heures par semaine et le reste du temps, je suis plus pondérée.
Charlotte, 20 ans
http://www.cosmopolitan.fr/,je-suis-sensible-et-je-m-en-sers,2082,1780097.aspRe: November's Girl and roses
https://www.dailymotion.com/video/x54n2yz_dad-and-daughter-affirmations_lifestyle
L'estime de soi s'apprend dès l'enfance, et ces papas l'ont bien compris. Pour les besoins de la campagne Originals on The Scene, des pères de famille ont donné une leçon de confiance en soi à leurs filles. Le résultat est aussi puissant qu'adorable.
Avoir confiance en soi, ce n'est pas toujours facile. C'est un travail de tous les jours, pour lequel on doit prendre le temps de réaliser quels sont nos points forts, et pourquoi on mérite d'être aimé par les autres, tout en s'aimant soi-même.
La confiance en soi, ça s'apprend dès l'enfance avec ses parents !
Mais avoir une bonne estime de soi, cela s'apprend au plus tôt. Pourquoi attendre, alors que c'est durant l'enfance que l'on apprend le plus de choses ? Ces pères l'ont bien compris. Ils ont donc décidé d'enseigner à leurs filles comment avoir confiance en elle, au quotidien, le plus tôt possible.
La vidéo s'inspire de celle d'un père, qui avait le buzz il y a quelque temps. Face au miroir, tous les matins, il lui faisait réciter des affirmations positives : "Je suis belle, je suis intelligente, je suis forte"... Autant de petites phrases pour qu'elle apprenne à s'aimer.
Comment apprendre la confiance en soi à ses enfants ?
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Face à un miroir (et à une caméra), les papas de cette vidéo ont demandé à leurs filles de répéter des affirmations : "Je crois en moi", "Je suis forte", "Je n'ai peur de rien", "Je peux réussir tout ce que j'entreprends", ou encore "Je n'ai pas de limites".
Très émouvante, la vidéo est une belle preuve d'amour, et apprend aux plus jeunes à s'aimer telles qu'ils sont. Y compris des petits détails importants, comme le fait d'accepter ses cheveux afros, son héritage culturel, et le moindre petit aspect de notre personnalité.
Une expérience que l'on ferait bien de mener nous-même devant le miroir chaque matin : un bon moyen pour travailler sa confiance en soi !
http://www.cosmopolitan.fr/,ces-peres-apprennent-l-estime-de-soi-a-leurs-filles,1984190.aspRe: November's Girl and roses
Je peux te poser une qst indiscrète iamsosure ?
Je te trouve tellement prolixe sur ton fils, personnellement, j'arrive pas à suivre la cadence de tout ce que tu proposes. J'en suis encore sur la thèse de 350 pages ( le concept de "mère morte" --> A. Green, m'a cloué sur les fesses, ( bon faut pas que ça devienne un concept fourre tout non plus, mais quand même)) http://www.fedepsy.fr/resources/R$C3$A9sum$C3$A9-synth$C3$A8se_La+m$C3$A8re+morte_C$C3$A9line+RIAUX.pdf Ne serait-ce que pour ça merci.
En tant que passeuse de savoir (t'as le nez creux aussi) comment tu arrives à stocké tout ça et est-ce que tu retiens tout ? Question un peu naïve sur fond de jalousie
Je te trouve tellement prolixe sur ton fils, personnellement, j'arrive pas à suivre la cadence de tout ce que tu proposes. J'en suis encore sur la thèse de 350 pages ( le concept de "mère morte" --> A. Green, m'a cloué sur les fesses, ( bon faut pas que ça devienne un concept fourre tout non plus, mais quand même)) http://www.fedepsy.fr/resources/R$C3$A9sum$C3$A9-synth$C3$A8se_La+m$C3$A8re+morte_C$C3$A9line+RIAUX.pdf Ne serait-ce que pour ça merci.
En tant que passeuse de savoir (t'as le nez creux aussi) comment tu arrives à stocké tout ça et est-ce que tu retiens tout ? Question un peu naïve sur fond de jalousie
Mildiou- Messages : 656
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Re: November's Girl and roses
Mildiou a écrit:Je peux te poser une qst indiscrète iamsosure ?
Je te trouve tellement prolixe sur ton fils, personnellement, j'arrive pas à suivre la cadence de tout ce que tu proposes. J'en suis encore sur la thèse de 350 pages ( le concept de "mère morte" --> A. Green, m'a cloué sur les fesses, ( bon faut pas que ça devienne un concept fourre tout non plus, mais quand même)) http://www.fedepsy.fr/resources/R$C3$A9sum$C3$A9-synth$C3$A8se_La+m$C3$A8re+morte_C$C3$A9line+RIAUX.pdf Ne serait-ce que pour ça merci.
En tant que passeuse de savoir (t'as le nez creux aussi) comment tu arrives à stocké tout ça et est-ce que tu retiens tout ? Question un peu naïve sur fond de jalousie
Hello, peu importe mon fonctionnement Il est adapté pour moi et ma vie et si tu y trouves et t'arrêtes à ce qui peut s'y trouver et être utile pour toi dans ta vie c'est synchro Ca me fait penser à des bus y'a ceux qui les regardent passer tous et ceux qui ne regardent que celui dans lequel ils vont monter. Ca fait quand même des attendeurs de bus
où je stocke et comment ? euh ben déjà je dirais que j'ai 10 ans de plus que toi à avoir stocké ? ensuite c'était peut être déjà stocké, lu en partie et puis ça traduit bien aussi que chaque personne est singulière donc s’imprègne aussi en fonction de ses événements de vie, son environnement, son passé peut être, il n'y a donc pas de jalousie ? à avoir, qui sait j'ai peut être des choses dans mon vécu qui ne se voient pas ici dont tu ne serais donc pas jaloux ? d'avoir eu à les vivre ou à traverser pour avoir à lire un ensemble de choses ?
ensuite pour la question de retenir, ça dépend comment tu vois le truc ? je ne jalouse ni n'envie mais j'admire des personnes pour ma part qui elle doivent retenir beaucoup plus que moi pour travailler par exemple et qui elles peuvent dire dans un système donc hiérarchisé ce qu'elles ont retenu ou ce qu'elles savent. Je vais dire un truc gonflé mais qui fait bien douance, je me demande si on pourrait me faire une validation des acquis ? ça pose le truc, il faudrait me faire passer plein de diplômes ? de tests et dans différents domaines pour m'évaluer ? donc moi ça me va mais je suis pas sûre que ça serait à envier ou une chance pour quelqu'un, quelqu'une qui serait obligé de mesurer cela ? et ça me fait encore penser que si un système "douance" était crée en fait je ne suis sûre que ça sera suivable si non hiérarchisé comme actuellement.
Effectivement je ne sais pas ce que ça veut dire mais j'avais dit à une époque, il me faudrait alors un psy 24h24h/7h/j sur j mais bon toi comme moi a t on besoin de quelqu'un d'autre que nous pour être nous ? et je le laisse exprès comme ça mais ça m'a déjà inspiré d'autres choses.
Re: November's Girl and roses
Passeuse de savoir à mon niveau ça a été mon métier.
Lire en diagonale aussi en fait. et plus on vieillit moins on a lire peut être. On a déjà répondu à des questions par la force des choses dans la vie, engrangé sans le savoir. Je viens de comprendre pourquoi je répondais parfois je n'aimerai pas qu'on me suive et encore moins intérieurement ou mentalement je préfère qu'on m'accompagne. C'est mieux deux personnes un peu près sur la même assise, un peu près dans le même mode de vie et un peu près allant dans la même direction. Quelqu'un alors qui me suivrait irait dans ma direction au travers moi ? Il y a des questions communes. Mais tout le monde n'a pas les mêmes questionnements persos
J'en déduis ce qui était dit si je n'avais pas un peu suivi la norme, où flirter avec elle en parallèle je me serais perdue. Je pense donc que si un doué refuse tout jalon autre, il part en live ou en interne tout seul et peut tourner en boucle.
Re: November's Girl and roses
Un jour je vais sûrement organiser une IRL "analyse de mon cas cahouète" juste for fun en plusieurs IRL.
Premièr thème : serais je andro Jean ?
Sans prétention aucune, il paraîtrait que je peux retourner le cerveau en deux minutes, d'un si ça peut donc remettre en câblage normal
de deux si en plus à ce niveau ça ne serait plus du retournement mais du tournement ?
tu la vois venir la théorie du syndrome de la centrifugeuse ? en mode centri fugueuse évidemment. ça bas de soi mode enrhumé
Premièr thème : serais je andro Jean ?
Sans prétention aucune, il paraîtrait que je peux retourner le cerveau en deux minutes, d'un si ça peut donc remettre en câblage normal
de deux si en plus à ce niveau ça ne serait plus du retournement mais du tournement ?
tu la vois venir la théorie du syndrome de la centrifugeuse ? en mode centri fugueuse évidemment. ça bas de soi mode enrhumé
Re: November's Girl and roses
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/17/1687573/le_psychiatre_d_un_schizophrene_meurtrier_condamne_a_18_mois_de_prison.shtml
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Le médecin hospitalier a été reconnu coupable d'homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Grenoble, après un meutre commis par un de ses patients. Une première judiciaire.
Cette condamnation pénale constitue une première en France pour un praticien hospitalier. Un psychiatre de l'Isère, poursuivi pour homicide involontaire après un meurtre commis par un de ses patients atteint de schizophrénie, a été condamné ce mercredi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Grenoble.
L'établissement psychiatrique où travaillait ce médecin à Saint-Egrève(Isère), poursuivi pour "un manque de surveillance", a lui été relaxé. Le prévenu, le Dr Lekhraj Gujadhur, aujourd'hui septuagénaire et retraité, va faire appel de sa condamnation, conforme aux réquisitions du parquet qui avait également réclamé une amende de 100 000 euros avec sursis à l'encontre de l'hôpital, à l'audience le 8 novembre dernier.
Un étudiant poignardé en pleine rue
Le praticien était poursuivi pour un grave défaut d'appréciation de la dangerosité de son patient. En 2008, Jean-Pierre Guillaud, un schizophrène de 56 ans en proie à des hallucinations et des pulsions morbides et auteurs de plusieurs agressions à l'arme blanche, s'était échappé après avoir été autorisé à sortir dans le parc de l'établissement, sans surveillance.
Cet homme alors âgé de 56 ans avait pris le bus jusqu'à Grenoble, avant d'acheter un couteau dans une quincaillerie. Il avait ensuite poignardé le premier passant qu'il avait croisé. Touché à l'abdomen, Luc Meunier, un étudiant de 26 ans qui finissait un doctorat en génie mécanique, avait succombé à ses blessures.
Sarkozy s'était emparé de l'affaire
Après ce drame, qui avait provoqué une onde de choc, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait demandé la fermeture des établissements psychiatriques et le durcissement de l'internement d'office des malades. Un projet de réforme du droit de la psychiatrie qui avait provoqué une levée de boucliers dans la profession.
En 2012, une psychiatre libérale avait été condamnée à de la prison avec sursis à Marseille dans une affaire similaire, avant d'être relaxée en appel pour cause de prescription des faits.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/le-psychiatre-d-un-meurtrier-schizophrene-condamne-a-18-mois-avec-sursis_1860340.htmlRe: November's Girl and roses
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/17/1687530/le_front_d_alep_s_embrase_a_nouveau.shtml
Des forces du régime syrien avancent dans le quartier de Jisr al-Haj d'Alep pour reprendre les zones détenues par les rebelles, le 14 décembre 2016 (Photo George OURFALIAN/afp.com) |
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Mercredi 14 décembre 2016, 19h00
Les raids aériens et les bombardements intenses ont semé la panique mercredi parmi les habitants d'Alep qui cherchaient éperdument un abri, après la suspension d'un accord sur leur évacuation des dernières poches rebelles dans la deuxième ville de Syrie.
Les violences entre forces prorégime et insurgés ont repris de plus belle après une pause de plusieurs heures qui devait permettre aux milliers de civils affamés et désespérés de pouvoir sortir de la poignée des quartiers rebelles encore aux mains des rebelles.
Ce nouvel embrasement a poussé des habitants terrifiés à fuir dans les rues à la recherche d'un abri, selon un correspondant de l'AFP qui a vu beaucoup de blessés autour de lui.
Alep : le régime proche de la victoire (Photo Valentina BRESCHI, Simon MALFATTO, Frédéric BOURGEAIS, Sophie RAMIS/afp.com) |
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D'autres tentaient de se cacher dans les entrées des immeubles. Le correspondant a vu un char du régime tirer en direction des secteurs insurgés, alors que les raids aériens du régime se poursuivaient en fin d'après-midi sur le secteur rebelle dans le sud de la ville.
"La situation est horrible", a lancé le militant Mohammad al-Khatib, contacté par l'AFP à Alep via internet. "Les blessés et les morts sont dans les rues, personne n'ose les retirer. Le bombardement est continu. C'est indescriptible".
"On est revenu à la case départ", a résumé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Des syriens, le 14 décembre 2016, avec à l'arrière plan de la fumée sortant d'un quartier rebelle d'Alep (Photo KARAM AL-MASRI/afp.com) |
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Une perte d'Alep marquera la fin de la rébellion dans cette ville symbole dont elle avait conquis la partie orientale en 2012. En revanche, elle représentera la plus importante victoire du pouvoir et de ses alliés russe et iranien depuis le début de la guerre en 2011.
- Erdogan va reparler à Poutine -
L'accord d'évacuation conclu sous la houlette de Moscou et d'Ankara aurait permis aussi aux rebelles de partir après plus de quatre mois de siège.
L'allié russe du président Bachar al-Assad a accusé les rebelles d'avoir déclenché à nouveau les hostilités, tandis que le parrain de l'opposition, la Turquie, blâmait les troupes du régime et leurs alliés.
La vingtaine de bus qui devaient prendre en charge les évacués à partir de 03H00 GMT sont restés stationnés dans le secteur gouvernemental de Salaheddine.
Des milliers d'habitants avaient pourtant attendu en vain d'y monter dans le froid et sous la pluie. Beaucoup avaient passé la nuit sur les trottoirs, faute d'abris.
Une source proche du régime a précisé que les négociations continuaient entre Damas et ses alliés russe et iranien ainsi que la Turquie. "Lorsqu'un accord sera conclu, les autorités syriennes l’annonceront", a-t-elle affirmé.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a par ailleurs annoncé qu'il reparlerait dans la soirée avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de sauver la trêve.
D'après un responsable rebelle, le régime et son allié iranien "veulent lier l'accord" à une levée du siège par les rebelles des villages de Fouaa et Kafraya, sous contrôle gouvernemental dans la province d'Idleb (nord-ouest). D'ailleurs ces villages ont été bombardés dans l'après-midi par les rebelles, selon l'OSDH.
De son côté, une source proche du pouvoir a accusé les rebelles d'avoir cherché à augmenter le nombre des personnes évacuées de 2.000 à 10.000.
- 'L'Iran, 1ere puissance régionale' -
Selon l'influent groupe rebelle Noureddine al-Zinki, l'accord prévoyait l'évacuation en premier "des blessés et des civils", suivis des insurgés avec leurs armes légères, dans les régions rebelles des provinces d'Alep ou d'Idleb.
"Environ 100.000 personnes sont encore piégées sur un territoire de 5 km carrés" à Alep, a affirmé Médecins du Monde.
L'accord d'évacuation avait été annoncé après le tollé international suscité par des informations selon lesquelles "au moins 82 civils" auraient été tués dans les quartiers repris par l'armée, selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.
La Commission d'enquête sur la Syrie de l'ONU a par ailleurs indiqué mercredi que des groupes rebelles empêcheraient des civils de quitter les quartiers assiégés et s'en serviraient comme boucliers humains.
Un total de plus de 465 habitants dont 62 enfants ont péri à Alep-Est, selon l'OSDH, depuis le début le 15 novembre de l'offensive des prorégime qui contrôlent désormais 90% de la ville. Côté gouvernemental, 142 civils ont été tués par les tirs rebelles.
Alors que la communauté internationale est jusqu'à présent restée impuissante à stopper ce drame humanitaire, Washington et Paris ont appelé à des "observateurs internationaux" pour superviser une éventuelle évacuation.
Rendue possible par le soutien de la Russie, la reprise totale d'Alep permettra au régime de contrôler les cinq plus grandes villes de Syrie, avec Homs, Hama, Damas et Lattaquié.
En Iran, autre allié fidèle de M. Assad, des responsables ont salué la "libération" d'Alep "des terroristes". Et pour le général Yahya Safavi, haut conseiller du guide suprême, son pays est désormais "la première puissance de la région".
A Koweit, quelque 2.000 personnes ont manifesté mercredi devant l'ambassade de Russie pour protester contre la situation à Alep, tandis que le Qatar a décidé d'annuler les festivités prévues à l'occasion de la fête nationale dimanche "en solidarité" avec les habitants de la ville syrienne.
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/17/1687530/le_front_d_alep_s_embrase_a_nouveau.shtml
Re: November's Girl and roses
- 14 décembre 2016
- Neurones En Eventail
- Réflexions
- brèves de cerveau, Colères, Société, VDM
Un monde qui me choque, un monde que je ne comprends plus…
PLUS LE TEMPS PASSE, PLUS LES ANNÉES FILENT ET PLUS CE MONDE DANS LEQUEL JE VIS ME FAIT PEUR.
Quand on voit ce qu’il se passe en Syrie et que peu s’y attarde alors que Hommes, Femmes et Enfants meurent sous les bombes mais aussi sous la torture des combattants du régime de Bachar El-Assad.
Quand on voit que leurs villes, leurs maisons sont détruites et qu’ils partent sans rien, juste un sac sur le dos, terrorisés, sachant que peut-être la mort les attend. Un génocide se produit et encore des gens ne savent pas où situer Alep sur une Map.
Quand on voit Trump au pouvoir de la plus grande force mondiale. Un multimilliardaire incapable d’être un homme politique juste un homme qui brasse de l’argent. Quand on voit qu’il va gouverner avec des hommes qui gèrent des patrimoines financiers colossaux qui sont pro-russe, anti-IVG… Quand on voit Trump fier de nous montrer ses logements et jets privés qui sont teintés d’or partout… C’est à se demander si l’on n’est pas en train de regarder une mauvaise série télé à la Dallas.
Quand on voit les agressions, les xénophobes, les vols, les détournements d’argents, les nouveaux projets de lois, la précarité, l’homophobie… Et j’en passe !Vraiment, tout est fait pour me faire bouillir le sang. Et il bouillonne.
Et puis quand je vois que le monde autour de moi se moque de cela, que des gens sont incapables de savoir ce qu’il se dit dans les médias, ce qu’il se passe dans le monde. Quand je vois que ce qui est le plus important pour certains c’est la couleur de la culotte portée par Machine dans Secret Bidulle parce qu’elle couche avec Trucmuche… Je suis terriblement…Navrée. Navrée de voir nos vies évoluées de la sorte.
Je ne comprends plus ce monde.
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http://neurones-en-eventail.com/monde-me-choque/
Re: November's Girl and roses
J'EXPRIME COMMENT JE ME SENS
Je me sens heureuse, l'impression que ça pétille à l'intérieur de moi et j'ai envie de sauter partout, ou à l'inverse je me sens en colère comme une boule dans mon ventre qui a envie d'exploser, j'ai envie de taper.
Exprimer comment on se sent et ce que l'on ressent (ressentis corporels et sentiments) permet de mieux connaître son corps et l'expression de ses émotions. À force de prendre conscience de tout ce qui se passe à l'intérieur de nous, nous développons la capacité d'anticiper et de gérer nos émotions.
Le fait de verbaliser nos émotions permet aussi de prendre un temps de réflexion et cela aide notre cerveau à se calmer en cas de stress.
De plus, nous allons donner des compétences à nos enfants qui agissent beaucoup par mimétisme.
Alors comment vous sentez vous aujourd'hui? Et garder en mémoire que les émotions sont comme des vagues, elles vont et viennent. Derrière les nuages se cachent toujours le soleil ☀️
http://www.ensemblenaturellement-leblog.com/archives/2016/12/14/34685344.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=ensemblenaturel
Re: November's Girl and roses
A coeur vaillant rien n'est impossible.
Il faut avoir perdu le monde pour se trouver soi.
Les perdants trouvent des excuses, les vainqueurs des solutions.
Re: November's Girl and roses
comme y'a toujours aucune étude ni statistiques sur l'éventuel fuite de cerveau par les pieds, je protége encore en damart chausettes pantoufles comme avant
Re: November's Girl and roses
Vu d’Iran. En Syrie, Alep “libérée des terroristes”
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- COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 15/12/2016 - 17:38
LES PLUS LUS
Syrie. Alep, la mort de l’humanisme
Des habitants d’Alep-est marchent dans les ruines de la ville pour être évacués, le 15 décembre. PHOTO ABDALRHMAN ISMAIL/REUTERS
Alors que l’évacuation des civils et des combattants d’Alep a commencé jeudi 15 décembre, on peut lire en Iran que la trêve est un moyen, pour les puissances “impérialistes”, de donner un nouveau souffle aux forces rebelles.
Pour la presse iranienne, ce jeudi 15 décembre, la ville d’Alep est d’ores et déjà “libérée”, alors qu’une nouvelle trêve, tout de même fragile, vient d’être instaurée pour l’évacuation des rebelles et des civils.
Le quotidien réformateur Shargh se demande, ce jeudi 15 décembre, “comment Alep a été libérée”. Le journal fait l’éloge des efforts de l’Iran et de la Russie, qui “ont fait de leur mieux pour trouver une issue à la crise syrienne”, ce qui “aidera beaucoup à l’amélioration de la situation dans la région”.
“La présence de conseillers militaires iraniens en Syrie ainsi que la permission donnée [en août dernier] aux forces russes de mener des raids contre les terroristes en Syrie en partant de la base militaire de Nojeh [située dans l’ouest de l’Iran], plus la collaboration depuis toujours entre l’Iran et le Hezbollah [libanais], ont porté leur fruit”, constate Shargh, sans pourtant mentionner le drame humanitaire en cours à Alep.
Alep, la mort de l’humanisme
Ce quotidien rapporte ensuite les propos de Yahya Rahim Safavi, haut conseiller militaire du guide suprême, Ali Khamenei, qui se félicite du fait que “la victoire à Alep ajoutera au poids de l’Iran sur la scène internationale”. “Le nouveau président américain devra tenir compte de la puissance de la République islamique d’Iran”, met en garde Yahya Rahim Safavi.
“Fournir des armes aux groupes terroristes”
Si, d’habitude, les analyses des titres réformateurs iraniens sont très différentes de celles avancées par les quotidiens conservateurs, les événements actuels en Syrie dérogent à cette règle. Tout comme Shargh, le quotidien ultraconservateur Kayhanconsidère que “la victoire à Alep sera, dans l’opinion publique, celle de l’Iran, et ajoutera à l’attraction de la révolution islamique [iranienne]”, titrant : “Pourquoi la libération d’Alep est si ravageuse pour l’Occident.”
Ce quotidien, qui ne parle que du siège de terroristes à Alep sans évoquer le sort des civils, s’indigne des “efforts tous azimuts de toutes les composantes de l’impérialisme”, qui, de manière hypocrite, “mettent en garde contre une crise humanitaire”, alors qu’au fond elles ne se soucient que du sort des terroristes.
“Le Conseil de sécurité des Nations unies, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France demandent une trêve, alors qu’en réalité, au nom de l’aide humanitaire, ils veulent arrêter le mouvement de l’axe de résistance [armée régulière syrienne, Iraniens, Irakiens et Libanais], donner un nouveau souffle aux groupes terroristes et leur fournir des armes”, analyse Kayhan.
http://www.courrierinternational.com/article/vu-diran-en-syrie-alep-liberee-des-terroristes
Re: November's Girl and roses
Feuilleton des emojis sexuels : c’est pas bientôt fini ce bordel ?
On peut à peu près tout raconter en images aujourd’hui, sauf le sexe. Dernier épisode du feuilleton des emojis à caractère sexuel : Durex veut pouvoir représenter le sexe protégé.
Renée GreusardPublié le 23 novembre 2015 à 17h54
Pour qui écrit sur le sexe, les emojis – ces petites images qu’on peut rajouter à nos SMS – de type sexuel sont presque un marronnier. Régulièrement, il est question de la façon dont on pourrait représenter le sexe dans nos messages virtuels.
Un feuilleton en cinq épisodes pas si anecdotique qu’on pourrait le croire. Il raconte des problématiques modernes – comment raconter l’amour aujourd’hui ? Comment le symboliser ? – mais aussi la pudibonderie des entreprises numériques.
Episode 0 : au commencement, l’emoji
Tout a commencé au Japon. En 1995, l’entreprise Docomo, principal opérateur mobile japonais, avait ajouté le symbole « cœur » à son service de messagerie électronique. Face au succès du petit symbole chez les ados, et après avoir cru qu’elle pouvait s’en débarrasser, l’entreprise décide au contraire de l’étoffer.
Shigetaka Kurita, qui travaille pour l’entreprise, a l’idée de cette palette d’émotions. The Verge raconte qu’à une époque où les e-mails étaient en train de décoller, cette symbolique était idéale pour la société japonaise :
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« En japonais, les lettres personnelles sont longues et bavardes, pleines de formules de politesse et d’expressions honorifiques qui transmettent les salutations de l’expéditeur au destinataire. La nature plus courte et détendue des mails a provoqué une rupture en termes de communication. “Si quelqu’un dit ‘Wakarimashita’ on ne peut pas savoir si c’est une réplique chaleureuse, un ‘Je comprends’ doux ou encore un ‘Ouais, je comprends’ un peu cool, mais négatif”, explique Kurita. “On ne sait pas ce qu’il se passe dans la tête de la personne qui écrit.” »
L’employé de Docomo prend du papier et un crayon, et entreprend alors de réaliser un panel de 176 petits personnages qui recouvriraient toute la palette des émotions humaines.
Episode 1 : l’intrigue
Aujourd’hui, dans nos claviers de smartphones, nous avons les lettres bien sûr, mais nous aimons aussi utiliser des images. Or, si les aficionados de voitures, de voyages ou de nourriture ont tout ce qu’il faut en stock, rien pour ceux qui aiment à parler de cul toute la journée. C’est une terrible injustice.
Les emojis nourriture
Et en 2013, les Inrocks racontaient déjà :
« La chose la plus indécente qu’on trouve parmi les dessins proposés, c’est cette petite crotte qui, à part les coprophiles, n’intéressera pas grand monde. »
La petite crotte des emojis
Episode 2 : les alternatives créatives
Le magazine proposait alors des solutions alternatives :
« Pour désigner le sexe masculin : l’aubergine, la banane et l’épi de maïs, mais aussi pourquoi pas le cactus ou cette petite pousse à deux feuilles qui a bien un côté phallique. »
Des emojis qui font penser au pénis
Episode 3 : des créateurs tentent un truc
Cette solution ne séduit pas tout le monde et en novembre 2014, quatre designers californiens lancent Flirtmoji, projet d’emojis du cul. A The Verge, l’une des artistes participant au projet expliquait :
« Chacun de nous avait déjà fait l’expérience plus ou moins marrante de détourner un emoji existant pour essayer de parler de sexe, et jamais ça ne marchait.
Mais l’élément déclencheur a été quand l’un des garçons du groupe devait envoyer des textos vraiment élaborés pour sa relation longue-distance. On a donc compris qu’il fallait qu’on le fasse : dessiner des icônes de sexe et les rendre totalement compréhensibles, drôles et diversifiées. »
Au passage, ce détail de la relation longue distance est passionnant. Ou comment les emojis s’avèrent un outil décisif pour entretenir l’amour.
Bref. Le résultat du travail des quatre designers est coloré, festif, explicite.
Les « flirtmojis »
Problème : il n y a pas d’appli pour les flirtmojis. Pour utiliser un de ces petits dessins dans un message, il faut copier l’une de ces sympathiques vignettes et la coller. Pas hyper pratique, mais comme l’expliquent ses créateurs sur leurs sites :
« Nous adorerions mettre en place une appli avec tous les flirtmojis, mais le Google Play Store et l’Apple Store n’autorisent aucun contenu sexuel explicite. »
Episode 4 : brimés par Instagram
A cause de son petit défaut technique, Flirtmoji reste marginal. Et la majorité d’entre nous continuons d’utiliser des aubergines pour parler de bite. On ne pourra pas dire qu’il s’agit d’un acte obscène, et pourtant...
En avril, Instagram lançaut ses « hashtag emojis », une nouvelle fonctionnalité qui permet d’utiliser des emojis en guise de hashtags. Comme ça :
Capture d’écran d’Instagram
Or, qu’apprend-on ? Tous les emojis sont concernés par cette mise à jour sauf un : l’aubergine ! Pourquoi ? C’est Buzzfeed qui aura la réponse à cette terrible question :
« Instagram confirme que l’emoji aubergine est bel et bien bloqué des recherches puisqu’il est systématiquement utilisé pour des contenus qui violent leur charte. »
Bref, cachez cette aubergine que je ne saurais voir !
Episode 5 : Durex entre en scène
Voilà, on arrive au dernier rebondissement. Alors qu’on n’a toujours pas d’émoticones explicites dans nos claviers, Durex monte au front avec cette vidéo où l’on peut entendre :
« Il est très facile de suggérer l’acte sexuel (en emojis), mais il n’existe pas d’emoji pour signifier le sexe protégé. [...] Cela pourrait permettre aux jeunes de dépasser leur honte quand ils discutent du sexe protégé et cela pourrait même permettre de les sensibiliser sur l’importance de l’utilisation des préservatifs contre les maladies sexuellement transmissibles. »
Mais nous ne voulons pas qu’un préservatif, nous voulons plus. Nous voulons une vie dessinée moins aseptisée, moins propre. Avec des bites, des chattes, des culs, des seins, des poils aussi et puis de la transpiration. En fait, tout ce qui fait aussi notre quotidien. Car oui (énorme scoop), l’Homme fait l’amour. Il ne passe pas sa vie à manger et faire du sport. D’avance, merci et bisous !
http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue69/20151123.RUE1434/feuilleton-des-emojis-sexuels-c-est-pas-bientot-fini-ce-bordel.html
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Heureusement qu'ils ont pas mis le cul de Lucchini sur la plage
sinon je devais signaler le nouvel obs à la modo à la modo mondiale, whaou je viens de percuter, ça aussi complot, à l'oh hé nu ? j'avais jamais pensé à le lire comme ça, pourtant là ça me saute, c'est évident heureusement que j'ai arrêté de devenir stupide, j'aurai fini en stup et flipJeannineuh en ttu vous m'appelez Lofofora, faut qu'ils changent le texte buvez du cul en émoti ou pas
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