Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".

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Message par Chuna Sam 3 Déc 2016 - 18:17

Godzi : C'est l'impression que j'ai aussi, mais ce qui complexifie la chose, c'est l'intensité de l'émotion, qui peut faire changer la pensée.

C'est un truc justement que j'avais envie de discuter depuis un moment ici. Je le ferai ptèt à l'occasion ailleurs.

J'en reviens toujours aux chevaux, mais pour moi c'est tellement similaire les grands modes de fonctionnement, que je ne sais pas faire autrement.

Mon mentor il disait toujours que le cheval est en mode réagir ou en mode réfléchir.
En mode réagir, ce sont les émotions fortes qui prennent le dessus : la peur, l'agressivité.
En mode réfléchir, le cerveau se met à tourner de manière à trouver une solution logique.
Chez les animaux, c'est assez facile à voir, et on leur apprend justement à passer du mode réagir au mode réfléchir, notamment par des désensibilisations. Surtout quand il s'agit de peur (le cheval étant un animal de proie, qui a pour premier réflexe de fuir, sauf que c'est pas très pratique pour le cavalier)

En résumé, on déclenche la peur du cheval et on la continue jusqu'à ce qu'il essaie autre chose que la fuite. Dès qu'il s'arrête de fuir, on arrête le stimulus.
Bien fait, c'est très efficace.

on voit vraiment l'animal passer du mode réagir au mode réfléchir.

L'humain, c'est pareil.
Si l'émotion est trop intense, alors la réflexion est amoindrie.
On le voit super bien dans les discussions où ça s'envoie des pics de mauvaiseté. L'autre rebondit au quart de tour.
Il n'y a plus de réflexion logique, juste des réactions instinctives d'attaque (point Godwin, point Kalthu et tous les autres).

Si la personne réussit à garder son calme, elle est en mode réfléchir, et là on peut discuter.

Est-ce pour autant que cette personne n'a pas eu d'émotion? Bien sûr que non.

ya quelques jours, je me suis faite agresser par un membre, dont je ne citerai pas le nom (respect de la charte toussa Ange ), j'ai répondu de manière non agacée là où j'aurais pu lui rentrer dedans. est-ce que pour autant ça ne m'a pas piqué comme réponse? est-ce que j'ai rien ressenti? Ben non.
Mais je suis restée en mode réfléchir.
Ce qui n'a pas été le cas l'autre fois quand j'ai quitté ma banque en claquant la porte blindée comme une folle pasque la guichetière m'avait mis hors de moi Dent pétée (espèce de grognasse! loool!!!)

Bref, pour aspezèbre, je suis pas dans sa tête, je sais pas comment ça fonctionne, mais j'ai plutôt l'impression qu'il y a un détachement entre pensée et émotions, qui sont là, mais pas perçues, ou trop faibles...

Comme dit Bimbang, on voit qu'il y a un être sensible, et ça, c'est pas de la logique pure.

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Message par Invité Sam 3 Déc 2016 - 18:55


Chuna:

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Message par Chuna Sam 3 Déc 2016 - 18:59

Godzi : hé bien je te réexpliquerai, et c'est tout Wink
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Message par Asperzebre Sam 3 Déc 2016 - 19:04

Bimbang a écrit:

En fait, je ne comprends pas comment tu peux être si attentif (pour ta compagne et pour tes lecteurs) sans y mêler des émotions projetées.
J'ai l'impression plutôt que tu les as, très fortes, et que tu as appris à ignorer les plus faibles pour fonctionner. Sans doute, pour les très très fortes, elles arrivent à passer le barrage, et donc ça te met un peu KO.
Mais j'ai bien l'impression qu'elles soient là, non ?

Je n'ai pas les clés pour répondre: si comme tu le penses, j'ai appris à ignorer mes émotions les plus faibles pour fonctionner, alors c'est de manière inconsciente.
Comme je l'avais dit à Chuna plus haut dans ce fil, une personne n'ayant pas d'émotions et une personne n'étant pas consciente d'avoir des émotions te répondront toutes deux qu'elles n'en ont pas, de toute bonne foi.
Si j'ai effectivement les émotions comme tu le penses, je ne réalise même pas que ces émotions sont présentes, donc ça revient à peu de choses près au même que si je n'en avais pas.

Là où je peux te donner raison, c'est au sujet des émotions fortes: je ne ressens pas souvent d'émotions, mais quand j'en ressens, je les ressens effectivement de manière très (trop) forte, comme tu le supposes.
Pour parler imagé, c'est comme une explosion d'émotions.

Bimbang a écrit:
Quand tu postes, tu prends un soin extrême à ce que peut penser celui qui te lit. Vraiment extrême, puisque tu penses que tu vas fatiguer d'emblée celui qui n'aime pas les tartines, et qu'en plus tu rajoutes des résumés spécialement pour eux.
Je l'ai fait une fois seulement, c'est loin d'être systématique.
Mais il est vrai que c'est révélateur de mon comportement: comme tu le dis, je prends un soin extrême à ce que peut penser celui qui lit (ce qui ne m'empêche pas de passer à côté de pas mal de choses, je suis loin de maîtriser la psychologie humaine).

La source de ce comportement que tu décris vient à mon avis de 3 (4) facteurs combinés:
1) Mon 'empathie' particulière (à ne pas confondre avec l'empathie 'classique': l'empathie classique c'est partager les émotions, la mienne c'est vouloir que les autres aient des émotions positives).
2) Ma peur d'être rejeté, et le fait que je déteste les conflits: ces deux facteurs (que je regroupe en un seul pour simplifier) me motivent énormément à réussir à comprendre les autres, car qui dit incompréhension dit conflit et/ou rejet (parfois très violent) alors qu'au contraire si je parviens à avoir une communication claire avec eux, je peux nouer des liens d'amitiés.
3) L'adaptation. L'adaptation permanente.
J'ai appris que les gens, dans l'écrasante majorité ne s'adapteraient pas à moi, ils n'en voient pas l'intérêt, ils ne feront pas l'effort.
Si il y a incompréhension, tant pis ils iront voir ailleurs, il y a plein d'autres personnes avec un fonctionnement plus proche du leur, avec qui ils pourront bien s'entendre sans avoir à faire d'efforts,  alors que moi je ne peux pas me dire 'tant pis, je vais voir ailleurs', car ailleurs c'est la même chose, il y a très peu de gens 'comme moi'.
On n'est pas du tout sur un pied d'égalité pour les relations sociales: c'est à moi de m'adapter quoi qu'il arrive, car je n'ai pas le choix, alors que la personne en face de moi a le choix d'aller voir ailleurs, de rejoindre ses semblables.
C'est toute mon insertion sociale qui se joue, en permanence, sur ma capacité à reconnaître ce qui chez moi va gêner les autres, afin de prévenir plutôt que de guérir les incompréhensions des autres, les interprétations erronées...

D'ailleurs il y a une grosse faille dans cette compréhension des autres: je n'y parviens que si le comportement d'autrui m'est accessible, et pour ce faire il me faut y percevoir un minimum de logique, une forme de cohérence.
Sinon je suis perdu, et la communication ne passera pas.
Par exemple, dans une soirée avec de telles personnes, je ferais acte de présence, et moins on me parle mieux c'est, car je ne saurais pas quoi répondre, je serais en permanence loin du comportement attendu, les gens les plus tolérants me trouveront bizarre et inintéressant, tandis que les autres se renfrogneront et deviendront agressifs.
Il y a dans ma présentation un épisode particulièrement douloureux à ce sujet.
Je le copie colle ici si tu es intéressée (en spolier car c'est long, et ce message est déjà un joli pavé):
Spoiler:
Cet exemple est assez bon pour illustrer le point 2) de mon analyse précédente: éviter qu'un tel scénario se reproduise est d'une importance énorme pour moi, et toujours chercher à anticiper les réactions des autres à mon égard permet de minimiser les risques Smile
J'ai longtemps culpabilisé là dessus: "c'est ma faute, je n'ai pas su réagir comme il fallait..."
Des années après je ressentais encore le malaise de ne pas avoir su gérer cette situation pourtant banale pour une personne 'normale': un invité arrive et échange des banalités avec vous.

J'ai vaincu ma culpabilité dans l'exemple précédent, grâce à ce forum.
J'ai réalisé que tout ne dépend pas de moi,qu'il faut aussi pour que je puisse communiquer avec les autres, que ceux-ci fassent un minimum d'efforts pour aller en mon sens: je peux faire 95% du chemin, mais les 5% restants ne dépendent pas de moi.
Il faut un minimum d'ouverture d'esprit de la part des autres, qu' à défaut d'avoir une communication efficace ils comprennent au minimum que mon comportement décalé n'est pas une marque de mépris à leur égard (je suis trop froid, je ne m'intéresse pas aux gens, je ne rigole jamais, je ne regarde pas dans les yeux, je ne répond pas quand on me parle, je ne comprend rien...la liste des reproches qu'on peut me faire est très longue).
Les personnes avec qui 'le courant ne passe pas', je pars du principe que c'est leur faute, car de mon côté je fais tout ce qui est en mon possible pour que 'le courant passe'.

Certaines personnes ne supportent pas que 'le courant ne passe pas', elles deviennent mauvaises, agressives, n'ont aucune objectivité et ne cherchent qu'à blesser.
Dans une situation où je suis obligé de composer avec de telles personnes, je ne m'en sors pas, c'est au dessus de mes forces.
La fuite ou la confrontation physique sont les seules solutions à ma disposition.
Aucune n'est valable, la fuite revenant à s'écraser devant l'autre: puisqu'on ne se comprend pas, je n'ai pas ma place ici, c'est à moi de partir (toujours moi, jamais l'autre: l'autre est intégré, l'autre est 'normal', c'est moi qui suis bizarre).
Ce qui, en tête à tête, se conçoit parfaitement, on ne s'entend pas, chacun part de son côté, mais dans le cadre d'un groupe de personnes où j'ai des affinités avec certains, la fuite devant un membre du groupe manquant d'ouverture d'esprit revient à m'exclure du groupe entier.
C'est ce qui m'est arrivé tout au long du collège/lycée: j'ai su me faire quelques amis, à de rares reprises, mais mes amis avaient d'autres amis, et parmi leurs autres amis il y en avait systématiquement qui me trouvaient 'con', et qui finissaient par monter le groupe entier contre moi, m'excluant, me faisant perdre mon amitié de départ dans le processus, la personne à laquelle je m'étais attachée appartenant au groupe, et me rejetant avec lui.
De mon arrivée au collège à ma sortie du lycée, Je n'ai jamais réussi à entretenir une relation d'amitié plus de trois mois, j'étais ennemi avec une bonne moitié de ma classe.

C'est d'autant plus difficile à vivre que les responsables de cette situation sont ceux qui m'ont rejeté, qui n'ont fait aucun effort, aucune remise en question, et ils sont toujours parfaitement intégrés, entourés d'amis, tandis que mon comportement n'aurait pas pu être mieux, que j'ai donné le meilleur de moi-même, et que je me retrouve exclu.
C'est une terrible sensation d'injustice.
Heureusement, je ne la vis que rarement aujourd'hui, et le fait de me soucier en permanence de ce que pensent les autres n'y est probablement pas étranger.

En tout cas, je ne ressens pas du tout les émotions de mes interlocuteurs, tout au plus peut-on dire que j'intellectualise en permanence, que quand je communique je m'auto-analyse afin de déterminer avec plus ou moins de succès quelles émotions mon comportement va engendrer, un peu comme si j'étais obligé de porter en permanence un regard externe sur moi-même.
C'est le prix à payer pour éviter la solitude (solitude que j'apprécie beaucoup d'ailleurs, mais l'excès de solitude est néfaste, même pour un Asperger).

J'ai besoin d'avoir des amis, de me sentir aimé, apprécié, de pouvoir partager des bons moments.
Une journée idéale est une journée où je ne vois absolument personne, mais une semaine idéale est une semaine avec au moins une interaction sociale d'une dizaine de minutes environ, afin d'avoir un minimum d'échange avec les autres.
Rester seul en permanence, j'ai connu ça, j'ai traversé des années de solitude, ovni au milieu de gens avec qui la communication est impossible.
J'ai tenu le coup, mais j'ai beaucoup déprimé, je n'ai pas envie de revivre ça.

Voilà voilà, j'espère que ça aura levé certaines de tes interrogations.

Edit: je me rend compte que ce n'était pas clair: déterminer les émotions, je dis que je le fais, puis dans un autre message je dis que je ne le fais pas, bref ça semble décousu, contradictoire, je me met à votre place: j'aurais du mal à comprendre.
C'est parce qu'afin de vous répondre je réfléchis à ce que je fais vraiment, et que mon avis sur moi-même évolue au fil de mes réflexions.
Mes réflexions m'ont amené à changer le passage que j'ai barré, qui serait plutôt:
Je m'auto-analyse afin de déterminer avec plus ou moins de succès quelles émotions réactions mon comportement va engendrer est susceptible d'engendrer.
Puis, dans un second temps, je peux chercher à comprendre la cause émotionnelle de ces réactions.
En fait ce comportement est devenu une sorte d'automatisme, ce n'est pas si facile de l'analyser et le décrire avec précision.


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Message par Chuna Sam 3 Déc 2016 - 19:23

ça me touche, ce que tu racontes, aspezèbre, c'est vraiment pas facile ce que tu as vécu Sad
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Message par Bimbang Sam 3 Déc 2016 - 19:49

D'accord, merci, je comprends beaucoup mieux en effet.
C'est donc un comportement acquis et réfléchi quand tu tiens compte du ressenti des autres, ce qui n'enlève pas du tout sa valeur, bien au contraire.
J'imagine du coup, que ça doit être extrêmement fatiguant de tout anticiper en permanence.
Et perturbant de voir des réactions non anticipées sans savoir ce qui a pu les déclencher.

En fait, j'aurais dû y penser; car j'ai regardé des vidéos sur les aspies qui expliquaient ça, mais je crois que j'ai du mal encore à vraiment l'intégrer profondément. J'ai cherché à te "décoder" comme quelqu'un d'ordinaire, sans vouloir t'offenser.
Je crois que je commence juste à comprendre l'immensité du truc.
Un immense respect pour ton adaptation. Vraiment.

Donc, si j'ai bien compris encore, pour te faciliter la vie, il faut expliquer au maximum ce qu'on ressent ? ou l'intention qu'on a ?
Ou tu arrives à décoder dans les façons d'écrire ?
En fait, ce que j'ai du mal à comprendre, comme moi je me projette vraiment dans les émotions des autres pour les comprendre, si tu ne les ressens pas, comment tu interprètes ?
Je me dis que je suis loin d'avoir vraiment compris ^^
J'ai tellement tout basé la-dessus perso que je ne sais même pas comment je pourrais m'en passer. Ou il y a une part de réfléchi que je n'arrive plus à voir dans mes analyses ? Je suis perturbée parce que ça me renvoie tout ça ^^
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Message par Asperzebre Sam 3 Déc 2016 - 19:49

C'est du passé tout ça, ça va bien mieux maintenant Smile
Mais mon comportement envers les autres s'est construit là dessus.
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Message par Invité Sam 3 Déc 2016 - 19:58

Perplexe encore plus, là.
J'ai à la fois plein de trucs qui se rapprochent bcp du fonctionnement d'Asperzebre, et des cotés totalement différent.
Mais l'impression que l'une de ces 2 faces est un faux-self.
Mais lequel ? Pas la moindre idée.
C'est l'oeuf et la poule, à la limite.

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Message par Asperzebre Sam 3 Déc 2016 - 20:25

@Bimbang
Ce que vous ressentez, je n'en ai pas vraiment d'idée, je n'y réfléchis même pas très souvent à vrai dire. C'est trop difficile de 'calculer' les émotions des autres.
C'e que j'arrive à identifier c'est les situations 'dangereuses', celles où mes paroles ou mes actes risquent d'entraîner des réactions hostiles (sans que je ne comprennes forcément la raison de ces réactions d'ailleurs, j'y parviens pour certaines situations, mais pas pour toutes.)
C'est à force d’expérience que j'ai acquis tout ce que je connais des réactions humaines.
Une situation que je n'ai jamais vécue et où mon comportement pourrait être blessant, je ne verrais aucun problème, et ne ferais donc absolument rien pour y remédier, et je ne comprendrais pas ce qui m'arrive quand mon interlocuteur se fâche.
Je saurais que quelque chose dans mon comportement n'a pas plu, mais je ne saurais pas dire quoi, et je reproduirais probablement la même erreur.
Si je revis une situation similaire plusieurs fois, que mes interlocuteurs se fâchent, je vais petit à petit réussir à voir des points communs entre les situations, à cerner le problème, pour finir par l'identifier clairement.
Je saurais alors quel comportement déplaît aux gens, à défaut de comprendre pourquoi, et pourrais mettre en place une stratégie d'adaptation.
La compréhension vient en général beaucoup plus tard.


Dans ce que vous écrivez, je ne décode en général aucune émotion (il y a des exceptions bien sûr, par exemple une personne se mettant à m'insulter, je vais décoder qu'elle est en colère).
J'arrive par contre facilement à décoder une pensée, un fil conducteur de la pensée, que vous ignorez parfois vous-mêmes d'ailleurs.
Il m'est arrivé à plusieurs reprises de voir un message un peu brouillon d'un membre du forum, se dépatouillant pour expliciter sa pensée, de constater que ses interlocuteurs ne l'ont pas compris puisqu'ils répondent 'à côté', j'interviens alors pour clarifier la position du premier intervenant, et il est très rare que je me trompe.

Mais tout ça, c'est au niveau cognitif, pas au niveau émotionnel, j'analyse la façon de penser, j'analyse les idées présentées, les concepts.
Ça me donne même parfois l'impression bizarre de mieux savoir que vous-mêmes ce que vous pensez réellement.

J'ai une hypothèse séduisante qui me vient à ce sujet (mais sans fondement autre que mon intuition):
Peut-être que ce phénomène intervient justement car cette pensée que je distingue chez vous est plus proche de ma façon naturelle d'être que de la votre.
Je percevrais ainsi des modes de réflexion chez vous dont vous n'avez même pas conscience, persuadés que vous êtes d'être uniquement dans l'émotionnel, de la même façon que vous percevez des émotions chez moi dont je n'ai pas conscience, persuadé que je suis d'être uniquement dans le cognitif.
Les HQI et moi, on est peut-être bien complémentaires au final (d'ailleurs ma conjointe l'est très probablement, jamais personne ne m'a aussi bien compris qu'elle, et d'après ses dires c'est réciproque).
Si cette hypothèse s'avérait vraie, ça signifierait qu'en théorie, je pourrais vous expliquer vos propres pensées pendant que vous m'expliquez mes propres émotions, ça serait amusant, non? Smile


Comment m'aider? Pas facile.
Ne pas être trop jugeant, 'passer l'éponge' quand je fais un truc blessant, car ce n'est jamais mon intention.
Tu t'es construite sur les émotions, ça fait partie de toi, de ta façon d'être, tu as toujours été ainsi et il est parfaitement normal que tu soies incapable de concevoir comment tu pourrais t'en sortir sans ces émotions.
Moi c'est pareil, mais avec le côté cognitif à la place du côté émotionnel.
Enlève-moi le côté analyse permanente de mon environnement, et je deviens fou à lier.

Pour le côté relationnel, où la compréhension des émotions de l'autre est crucial, ça fait un moment que j'ai abandonné l'idée de bien m'en sortir.
J'ai des qualités, comme ma grande intelligence, que je mets en avant sans fausse pudeur, et qui peuvent donner l'impression que je 'me la pète', d'où le fait que je justifie quasi systématiquement ne pas être en train de me vanter quand je parle de mes qualités, mais j'ai aussi des défauts, et je ne me mens pas à ce sujet non plus, ce n'est pas du courage, ou je ne sais quoi de reconnaître mes défauts comme j'ai pu le lire parfois, c'est juste de l'objectivité.
Parmi ces défauts, être nul en interactions sociales.
Je l'ai accepté, je fais avec, je recherche des interactions sociales 'primitives', tout du moins sur le plan émotionnel.
En un peu simplifié (mais pas tant que ça), il y a 3 catégories de personnes:
1) J'aime bien
2) Sans opinion
3) J'aime pas.
Je cherche à aller vers ceux de la première catégorie, en évitant ceux de la troisième, et au niveau du 'dialogue émotionnel' si on peut appeler ça comme ça, je n'attend qu'une chose: "-je suis content d'être avec toi.", "-moi aussi."
Ne pas être rejeté, c'est tout, c'est la seule et unique exigence que j'ai. Ça ne semble pas la mer à boire, ça l'est pourtant parfois.
Cette simple acceptation de moi m'est suffisante pour passer de très bons moments avec quelqu'un, en faisant des choses qui peuvent être même d'un niveau très élevé si on excepte le cadre émotionnel qui restera très basique quoi qu'il arrive.

Ça c'est ce que j’appellerais mon 'niveau social', on peut me dire: non tu as tort, c'est bien trop réducteur, les interactions sociales c'est bien plus riche, ça ne se limite pas à ça: et bien pour moi, si, sinon je ne peux pas participer.


Dernière édition par Asperzebre le Sam 3 Déc 2016 - 21:39, édité 4 fois
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Message par Asperzebre Sam 3 Déc 2016 - 20:25

@godzi: heureusement qu'il y a ces différences.
Je n'aimerais pas être la copie conforme d'un gros lézard tongue

Plus sérieusement, ce que j'écris dans mes derniers messages, c'est induit par mon vécu.
Même si tu étais exactement comme moi, avec un vécu différent, ton rapport aux autres serait probablement différent du mien.
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Message par Chuna Sam 3 Déc 2016 - 20:51

Tu arrives à comprendre d'un point de vue cognitif les émotions, du coup ?
Je comprends que oui, mais bon...

J'en reviens à mon ami, il ne fonctionne vraiment pas pareil, quand au ressenti des émotions, je pense.
Lui son souci, c'est plus dans sa façon d'interagir avec les autres. Il agace, et j'arrive pas à comprendre pourquoi, parce qu'avec moi ça passe très bien.
lui même ne comprend pas comment je fais pour le supporter.
C'est très frustrant de pas comprendre tongue
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Message par Asperzebre Sam 3 Déc 2016 - 21:03

Je ne comprend pas les émotions.
Ou alors je les comprend après coup, avec un décalage, décalage qui peut atteindre des dizaines d'années dans les cas extrêmes, comme mon prof de SVT au lycée qui me détestait mais que je trouvais sympathique, j'ai compris qu'il me détestait 10 ans après l'avoir vu pour la dernière fois.
Je comprend d'un point de vue cognitif les réactions: j'ai tel comportement, l'autre a telle réaction, je fais le lien.
Puis je colle éventuellement des émotions sur les comportements, et j'arrive à une très vague idée des émotions que j'ai induites chez vous.
Quant aux émotions que vous avez qui proviennent de facteur qui me sont extérieurs, je suis encore plus mauvais, je vais les comprendre si elles sont évidentes seulement (joie lors d'un mariage, tristesse pour un enterrement...).

J'ai besoin d'une petite pause, je fatigue (pas de votre faute, je précise), je reviendrais plus tard réagir si certaines personnes répondent.
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Message par Chuna Sam 3 Déc 2016 - 21:15

Merci pour ce partage, en tout cas.
Je commence à comprendre, et c'est précieux pour moi.
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Message par Bimbang Sam 3 Déc 2016 - 21:27

Oui, tout pareil.
Je reviendrai lire tout ça à tête reposée pour bien m'imprégner, mais moi aussi j'ai trop travaillé du ciboulot aujourd'hui (là, mais aussi ailleurs) et je suis HS. Je sens pointer d'autres questions, mais je vais attendre un peu.

Merci Asperzebre. Wink
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Message par Invité Sam 3 Déc 2016 - 21:33

Oui, pareil merci Asperzebre.

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Message par Asperzebre Sam 3 Déc 2016 - 21:42

bah dis donc, c'est un concours de remerciements?
c'est moi qui vous remercie de prendre de votre temps à essayer de me comprendre.
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Message par Chuna Sam 3 Déc 2016 - 22:23

Punaise, je suis deg, c'est Bimbang qui a le plus gros remerciement, chui jalouse Rolling Eyes
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Message par Bimbang Sam 3 Déc 2016 - 23:16

Hein ?
Je comprends pas, Chuna. Vas y exprime toi que je pige mieux ^^
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Message par Asperzebre Sam 3 Déc 2016 - 23:47

Voilà un exemple qui tombe à pic pour illustrer ce que je disais à propos de comprendre la pensée des autres, et l'expliquer Smile
(même si en l’occurrence il s'agit ici d'un truc assez simple, je fais plus généralement ça sur des raisonnements que sur des traits d'humour)

Bimbang: le message de Chuna était un trait d'humour: ton remerciement faisait 4 lignes, contre 2 pour celui de Chuna et 1 pour celui de CuiCui.
C'est donc toi qui gagnes le concours de remerciements.

Je pourrais presque me risquer à pousser plus en disant que le 'chuis jalouse' c'est un petit test sur moi, pour voir si je comprend de travers cette émotion de jalousie qu'elle exprime ici, alors qu'elle n'est en fait pas jalouse et que le 'chuis jalouse' fait partie du trait d'humour.(Mais je risque de pousser un peu trop loin et d'être dans la sur interprétation en disant ça, disons que j'ai environ 99.9% de chances d'avoir la bonne compréhension du trait d'humour qu'elle a voulu faire, 80% de chances d'avoir bon sur le fait qu'elle n'est pas jalouse, 30% sur le fait qu'elle me teste en écrivant ça, par jeu).

La même chose pour toi (à cause du smiley qui renvoie à un truc drôle, donc laisse penser que tu es dans le domaine de l'humour, ce qui signifierait que tu as compris le trait d'humour de Chuna, car sinon tu ne l'aurais pas trouvé drôle et n'aurais pas utilisé ce smiley).
Je pourrais en déduire que tu as parfaitement compris la blague de Chuna, et que ton message était du second degré, avec là encore, derrière, la possibilité qu'il serve à tester mon comportement, à voir si j'allais réagir à côté de la plaque en prenant ton message au 1er degré et en intervenant pour t'expliquer le message de Chuna (ce que j'ai fait d'ailleurs, dans le doute).
Je dirais environ 50% de chances que tu n'aies pas compris et que ton message soit du 1er degré, 30% de chances que tu aies compris, que ton message soit du 2nd degré, mais que tu ne pensais pas à moi en répondant, et 20% de chances que tu aies compris, et que ton message au 2nd degré teste ma réaction (dans ce cas, tu es servie).

En fréquentant souvent les personnes, j'arrive à mieux cerner leur façon de penser, à améliorer ma probabilité de tomber juste dans l'interprétation de leurs motivations. Je ne vous connais pas assez pour fonctionner autrement que par hypothèses.
Je n'expose pas souvent mes réflexions sur le fonctionnement des gens, je les garde généralement pour moi,  je les ai exposées ici exceptionnellement car je trouvais que ça faisait un bon exemple pour illustrer comment je fonctionne.
Mais je 'creuse' régulièrement jusqu'à ce niveau pour comprendre les messages des autres, tout du moins quand j'ai le temps, sur ce forum par exemple.

En situation 'réelle' d'interaction sociale, les gens parlant non-stop, je n'arrive pas à suivre et à tout analyser, je suis contraint de tout prendre au 1er degré, et pourvu que je ne me trompes pas.
Je suis à côté de la plaque sur un tas de points j'en suis persuadé, mais je ne sais pas sur lesquels.


Sur le plan émotionnel par contre, je n'ai rien déchiffré du tout.
L'amusement me parait logique, par déduction, car il s'agissait d'humour, mais à part ça...

Voilà voilà, petites réflexions du soir avant d'aller au dodo Smile


Dernière édition par Asperzebre le Dim 4 Déc 2016 - 0:21, édité 1 fois
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 0:13

Ah oui ! pas mal le coup de l'exemple !

Alors, ben moi j'ai toujours pas compris ^^
Elle a pas dit "fait" mais "a" donc j'avais compris qu'elle disait qu'elle était contrariée de voir qu'elle en avait moins que moi, mais pour blaguer
Donc pareil, je ne pense pas qu'elle soit véritablement jalouse, mais je pense qu'elle s'est gouré en fait, alors je minimise ma remarque en mettant un smiley pour pas qu'elle le prenne mal si c'était le cas, et que je suis bienveillante, même prête à rire avec elle si à mon tour je me suis gourée de croire qu'elle s'est trompé.

Donc, sur le plan émotionnel, je n'ai rien déchiffré du tout, mais j'ai envoyé des émotions en gros, pour influencer les siennes...
Et qu'elle réponde enfin !!!  Bon sang !! Razz

(et donc là, je rigole bien sûr hein ^^)
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 0:36

mdr génial le TP ^^

Tu avais raison, aspezèbre, par contre je ne cherchais à te tester.
La blague pourrie, juste la blague, "mon plaisir avant tout".

En fait, je fonctionne plus ou moins comme ça à l'écrit, dans le sens où je déchiffre de la même façon, en faisant les mêmes hypothèses.

Mais quand je suis en face, le langage corporel me permet de savoir laquelle de mes hypothèses est juste.

je décrypte l'émotion des gens via leurs attitudes, comme je le fais pour les chevaux.

C'est ce que je n'ai pas osé demander tout à l'heure, d'ailleurs, je trouvais ça déplacé.
Pour les chevaux, j'ai appris à lire le langage corporel et interagir en fonction de ça. C'était pas inné pour moi, j'ai dû intellectualisé pour sortir de l'anthropomorphisme et comprendre pleinement ce qu'un cheval pense/ressent.

Je me demande à quel point un aspie peut apprendre l'humain comme je l'ai fait pour un cheval.
Je veux dire, un aspie est-il capable de lire le langage de l'homme en l'intellectualisant, là où ça devrait être inné ?
On dirait bien que c'est ce que tu fais, Aspézèbre, mais l'humain est très complexe, et contrairement au cheval, il ment. Quasiment tout le temps, d'ailleurs.

Où est-ce que ça coince? dans le ressenti des émotions qui est particulier chez toi? ou bien dans la lecture des signes corporels?

Vu la difficulté à regarder dans les yeux, je me demande si la grosse différence ne vient pas de là...
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 0:50

Fichtre c'est bien compliqué de vous suivre car si je comprends bien il faut jongler avec deux registres qui parfois se comportent comme deux droites parallèles, sans espoir de croisement ou de recouvrement. Les deux registres étant l'émotion et l'analyse.
Tout ceci m'évoque les vides énoncés par le mathématicien Grigori Perelman selon lequel tout est entouré de vide créé par une série de déformations continues. C'est une clé essentielle de compréhension de l'univers qui fait que pour le comprendre il nous faille établir des ponts. Aussi sommes nous à cette image, tels des îlots, parfois mal inter reliés, obligés donc de concevoir des ponts pour accéder à l'autre et à soi aussi. Quel dommage finalement cette économie de soi généralisée qui annule toute réciprocité, tout mouvement orienté vers autrui sans nécessairement attendre de lui une attitude standard, un comportement médian.
Les gens ne font en effet pas d'effort pour comprendre un fonctionnement autre que le leur. Ils sont donc aveugles car ils n'analysent pas et rejettent celle ou celui qui ne leur ressemble pas. Ces derniers sont doublement victimes. Ils doivent se contraindre de fournir cet effort (qui leur est refusé !), tout en risquant quand même le rejet : car ces mêmes gens n'apprécient pas d'être lus ainsi de façon aussi transparente suivant un regsitre qu'ils ne maîtrisent pas (cognitif) étant abondamment campés sur le registre émotionnel, tout en rejetant par ailleurs ceux là même qui ont un registre émotionnel exacerbé... Que faire (cette question est ma préférée) ? Un moment donné il faut trancher le noeud gordien et laisser tranquilles les vides qui sont là, parfois protecteurs l'air de rien...

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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 1:27

La solution d'un point de vue cognitif est simple : pour la personne différente, ne pas perdre son temps avec ceux qui ne font pas d'effort.
D'un point de vue émotionnel, c'est plus compliqué, si on suit la logique cognitive, on a de grandes chances de se retrouver seul ; d'autre part, le fait que l'humain est un animal social le pousse vers la protection du groupe.

bref : la théorie, c'est beau, la pratique c'est autre chose...
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Message par jolindien Dim 4 Déc 2016 - 7:15

Une anecdote...le fils d'une amie est asperger, il a 16 ans. Pour lui montrer, lui faire ressentir le sentiment d'amour et cette notion de lien créer entre deux personnes, j'ai posé ma main sur son bras et j'ai fait circuler cette énergie (subtile).
Alors je lui demande:"tu comprends comment créer un lien, que si tu es capable de recevoir cet amour via ce lien tu es aussi alors capable d’émettre"?
Un grand sourire doublé d'un oui...
Communication directe sans interférences culturelles et autres, sans passer par la personnalité.

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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 10:01

jolindien a écrit:
Communication directe sans interférences culturelles et autres, sans passer par la personnalité.
Dans ce cas, même dieu a échoué demandant effectivement d'aimer son prochain comme soi même.

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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 10:12

Spoiler:

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Message par Numero6 Dim 4 Déc 2016 - 11:21

chuna56 a écrit:La solution d'un point de vue cognitif est simple : pour la personne différente, ne pas perdre son temps avec ceux qui ne font pas d'effort.
D'un point de vue émotionnel, c'est plus compliqué, si on suit la logique cognitive, on a de grandes chances de se retrouver seul ; d'autre part, le fait que l'humain est un animal social le pousse vers la protection du groupe.

bref : la théorie, c'est beau, la pratique c'est autre chose...

125

Ne te lance jamais dans une dispute,
Ni ne dit plus de trois mots, avec un homme mauvais :
Souvent le meilleur est battu à la joute
Quand le pire l'attaque.


C'est bô le Hàvamàl ("Dits du Très-Haut")


6

De son savoir, jamais un homme ne devrait se vanter,
Mais plutôt être réservé dans son discours
Quand chez lui vient un sage :
Rarement ceux qui sont silencieux s'attirent l'Infortune.
La Sagesse-Mère est toujours l'alliée du bon sens.

7

Un invité se doit d'être courtois
Lorsqu'il arrive à table
Et s'asseoir dans le silence,
Les oreilles attentives,
Les yeux en alerte :
Ainsi s'acquière l'attitude la plus avisée..


Tout le monde ment, c'est ainsi que l'amitié s'éteint.

124

L'affection est réciproque
Quand l'un peut dire à l'autre
L'entière vérité de ses pensées :
Rien n'est plus précieux que la loyauté ;
Il est le pire des amis
Celui qui ne fait que dire les mots que l'autre veut entendre.


- Chériiii, tu ne trouves pas que j'ai pris un peu de poids ?

Fuck Havamal, fuck !
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 11:50

Je ne pense pas que tout le monde mente (ou je n'ai pas envie de le croire). Je pense qu'on met tous un peu de l'eau dans son vin pour permettre la relation au contraire, enfin non, pas tous. Momosse par exemple est cash. Mais perso, je n'aime discuter que lorsque je peux, ne pas mentir. Si c'est un comportement obligé tacitement/socialement, alors je me tais. J'ai un besoin de sincérité, un peu comme une libération, sinon ça me pèse.

C'est le principe des relations sociales normalement d'émettre des "choses" positives pour faciliter le contact, tout au moins au début.
Une fois le contact fait, et qu'on commence à comprendre le fonctionnement des autres, on peut alors pouvoir communiquer "nos" vérités qui n'est pas "la" vérité, un peu comme j'ai essayé de le faire avant sur le fil de Zébulon.

Je pense comme Chuna que l'expression du corps nous renseigne beaucoup mieux sur l'esprit des gens. On ne ment pas avec son corps, ce sont des choses inconscientes, ou acquises, réfléchies, mais ça renseigne aussi.
Pourtant quand j'ai fait le test sur l’empathie, sur un autre fil du forum, j'ai eu de mauvais résultats, qui m'ont surpris d'ailleurs, parce que les retours que j'ai, me laissent à penser que je ne suis pas trop mauvaise. Mais j'ai un ami avec lequel je discute sur skype qui est Asperger aussi. Lui, il a tapé dans des scores très hauts, parce qu'il décrypte tout de manière un peu scientifique, alors que moi, je laisse mes "impressions" ou "émotions" (en fait je me demande si j'emploie les bons mots) me guider et il me faut beaucoup plus qu'un bout de visage pour décrypter, mais tout le reste.

Edit : En fait, en te relisant Asperzebre, je me demande si ce n'est pas ces gestes inconscients du corps que tu n'as peut être pas ? (mon pote sur skype dit qu'il sourit rarement, que son visage est juste placide) qui font que les autres ne te calculent pas et te classent de suite comme étant atypique.


Dernière édition par Bimbang le Dim 4 Déc 2016 - 12:43, édité 1 fois (Raison : faute)
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 12:16

Il y a mille façons finalement d'entrer en contact avec les autres. La seule vraie difficulté n'est pas de comprendre l'autre, c'est de trouver la même "longueur d'onde" pour s'entendre au sens propre comme au sens figuré.

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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 12:40

- Chériiii, tu ne trouves pas que j'ai pris un peu de poids ?

Fuck Havamal, fuck !

C'est ainsi que mon ex a appris qu'il n'était pas bon de dire toutes les vérités aux filles Dent pétée
Je me demande avec le recul s'il était pas aspie, celui là...

Tout le monde ment, si, peut être justement pas les aspergers, pour le coup. Mais la majorité, oui.
Se taire, c'est mentir par omission, non?

Je n'y mets pas de valeur morale, hein. Juste une observation objective.

En fait, en te relisant Asperzebre, je me demande si ce n'est pas ces gestes inconscients du corps que tu n'as peut être pas ?

C'est ce que je crois, c'est pour ça que je demandais ce que ça donne via le toucher...
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Message par Asperzebre Dim 4 Déc 2016 - 12:47

chuna56 a écrit:

En fait, je fonctionne plus ou moins comme ça à l'écrit, dans le sens où je déchiffre de la même façon, en faisant les mêmes hypothèses.

Mais quand je suis en face, le langage corporel me permet de savoir laquelle de mes hypothèses est juste.

Bon, au moins par écrit je fonctionne à peu près 'normalement' alors, c'est déjà ça de gagné Smile
L'écrit m'aide beaucoup, de par le fait qu'il empêche la communication par le langage corporel, et me met sur un pied d'égalité avec mes interlocuteurs.
La majorité des gens vont trouver la communication écrite difficile, source de malentendus, car ils sont privés des clés de compréhension que leur donne le langage corporel.
C'est pour vous un gros effort intellectuel, et quand vous retournez dans la communication 'réelle', vous pouvez stopper cet effort.
Pour moi, au contraire, la communication par écrit est ma forme de communication préférée.
J'ai les mêmes difficultés que vous, le même besoin de faire un effort intellectuel pour suivre ce qui se passe, mais quand je retourne dans la communication 'réelle' je ne peux pas stopper cet effort: bien au contraire, je dois le multiplier par 30 si je ne veux pas être largué, et je ne tiens pas longtemps.

Par exemple, je suis très prolifique à l'écrit, j'adore communiquer.
Mais si nous faisions une rencontre IRL en groupe (par exemple izo, chuna, bimbang, godzilla, cuicui,moi, ma compagne, et 2-3 autres personnes), sur la durée d'une après-midi, vous me trouveriez très distant, et pour cause: j'aurais au grand maximum participé un quart d'heure aux discussions.
Si j'avais participé 1/4 d'heure aux discussions, ma compagne me féliciterait dès notre retour à la maison: "c'est bien, tu as participé, tu as parlé avec les gens, tu as fait de gros efforts". Mon comportement 'normal', sans faire trop d'efforts, serait de parler environ 2 minutes sur la totalité de la rencontre IRL, en rebondissant sur les rares bribes de la conversation que j'ai pu saisir, à condition que l'occasion se présente (un blanc dans la discussion).
Tout dépend aussi des personnes avec qui je suis: plus elles sont extraverties, plus elles parlent beaucoup, se coupent la parole entre elles, moins j'ai de chance de trouver le blanc qui m'est nécessaire pour parler: j'attend mon 'tour' pour dire ce que je voulais dire, et celui-ci ne vient presque jamais (et si jamais il vient, il y a de grandes chances que je place deux mots et qu'on me coupe la parole).
Avec des personnes 'pipelettes' je peux passer une journée entière sans pouvoir placer un seul mot (à prendre au premier degré, dans les cas extrêmes je n'arrive même pas à trouver la place de caser mon 'bonjour' dans la discussion, et on me reproche ensuite d'être malpoli).

Ce que vous vivez comme un handicap (impossible de voir l'interlocuteur et de déchiffrer le langage corporel), je le vis comme un soulagement (absence d'interprétation erronée de mon langage corporel, possibilité de prendre mon temps pour analyser, comprendre, formuler mes réponses).

chuna56 a écrit:
je décrypte l'émotion des gens via leurs attitudes, comme je le fais pour les chevaux.

C'est ce que je n'ai pas osé demander tout à l'heure, d'ailleurs, je trouvais ça déplacé.
Pour les chevaux, j'ai appris à lire le langage corporel et interagir en fonction de ça. C'était pas inné pour moi, j'ai dû intellectualisé pour sortir de l'anthropomorphisme et comprendre pleinement ce qu'un cheval pense/ressent.

Je me demande à quel point un aspie peut apprendre l'humain comme je l'ai fait pour un cheval.
Je veux dire, un aspie est-il capable de lire le langage de l'homme en l'intellectualisant, là où ça devrait être inné ?
J'aime bien cette notion: "apprendre l'humain", ça montre que tu as bien compris où se situe le problème.
Certains aspies arrivent (avec de gros efforts) à lire le langage humain, d'autres n'y arrivent jamais.
Pour ma part, j'y arrive très peu, mais pas à 0% non plus.
Je suis un peu comme un collégien qui sort de sa classe de 6ème et se retrouve catapulté tout seul en Angleterre à devoir parler anglais.
C'est pas fameux, mais c'est mieux que si il ne savait même pas traduire "hello".

Par contre, je parle très bien le chat Smile

chuna56 a écrit:
On dirait bien que c'est ce que tu fais, Aspézèbre, mais l'humain est très complexe, et contrairement au cheval, il ment. Quasiment tout le temps, d'ailleurs.

Le fait que l'humain soit complexe n'aide probablement pas, et surtout le fait qu'il mente en permanence.
Ce n'est qu'une l'hypothèse, je ne sais pas à quel point l'humain ment, je déchiffre tellement mal ce qu'il dit de toutes façons.
Mais j'imagine un prof d'anglais apprenant à ses élèves: un="run", deux="hello", trois="then"...et je pense que leur niveau d'anglais ne doit pas être fantastique.

chuna56 a écrit:
Où est-ce que ça coince? dans le ressenti des émotions qui est particulier chez toi? ou bien dans la lecture des signes corporels?

Les deux.
Il n'y a que par écrit que j'ai le temps d'analyser le sens des paroles.
En interaction sociale, je ne ressens pas les émotions des autres, je les intellectualise d'après leur langage corporel, ou plutôt d'après ce que je parviens à déchiffrer de leur langage corporel, c'est à dire presque rien.

Je ne ressens rien du tout, et soudainement je me retrouve confronté à une explosion de rire ou à un gros pétage de plombs, qui me semblent sortis de nulle part.
L'explosion de rire va me déstabiliser, m'énerver (et parfois me faire peur et/ou mal aux oreilles si elle est trop forte).
Pour le pétage de plomb, je vais des fois avoir peur, parfois jusqu'à en trembler, d'autres fois je n'aurais pas peur, mais j'aurais récupéré tout cet énervement, en amplifié.
Il peut par exemple me falloir un bon quart d'heure pour récupérer émotionnellement de ma copine qui gueule 10 secondes sur un chauffard.
Pour elle c'est de l'instantané, elle évacue sa frustration du moment, puis tout va bien, retour au calme. Pour moi c'est presque traumatisant, ça me laisse parfois des traces sur la journée entière, m’empêchant d'accéder à un état détendu.

C'est un peu du tout ou rien: je suis incapable de ressentir les émotions des autres, puis soudainement, je suis submergé par la manifestation physique très violente de leurs émotions.
En fonction des différents messages que je fais, des points de ma personnalité que j'aborde, du temps que je consacre au message, je peux n'aborder que l'un ou l'autre de ces aspects, ce qui amène surement à un discours qui semble incompréhensible, voire contradictoire.

chuna56 a écrit:
Vu la difficulté à regarder dans les yeux, je me demande si la grosse différence ne vient pas de là...
Ce point est très intéressant, il est reproché à pas mal d'autistes, c'est d'ailleurs souvent un trait caractéristique.
L'autiste doit s'adapter, doit 'apprendre' à regarder dans les yeux, pour entrer dans le moule, pour cacher sa différence.
Même les professionnels s'occupant de l'autisme conseillent souvent ça.
Je trouve ça stupide, révoltant même.
Je vais parler ici pour mon cas (je ne prétend pas généraliser à tous les autistes), mais il y a des causes à l'absence du regard dans les yeux.
Me demander de regarder 'comme si de rien n'était', c'est nier ces causes.

Pour ma part, il y a trois points qui expliquent que je n'aime pas regarder dans les yeux (je le fais un peu, par adaptation, je n'ai pas le choix, mais ça me déplaît fortement).
Le premier point, c'est que quand je regarde l'autre dans les yeux, je vois son regard posé sur moi, qui m'observe, je me sens jugé, c'est très désagréable et fatiguant.
Le second point, c'est que ce regard ne m'apporte rien de positif: je le fais par obligation, parce que c'est la norme, parce qu'il 'faut' regarder dans les yeux.
C'est tout.
Je regarde vos yeux, de la même façon que je pourrais regarder vos jambes, ou la tasse posée devant vous, ou le mur derrière vous.

Le dernier point, le plus important à mes yeux (l'expression est plutôt adaptée au contexte Smile ), c'est tout simplement que je ne parle pas le langage corporel humain.
Ça va dans les deux sens: je ne comprend pas, mais je ne suis pas compris non plus.
Pour faire une analogie, prenez un français qui n'a jamais parlé un mot de chinois, mettez le au milieu d'un groupe de chinois qui ne parlent aucune autre langue que le chinois. Le français ne comprend rien à ce que disent les chinois, mais les chinois ne comprennent pas non plus ce que dit le français.
Cette analogie est encore en dessous de la réalité, car dans ce cas, les chinois ne vont certes rien comprendre à ce que dit le français, mais ils vont tout de même être en mesure de constater qu'il parle une autre langue que la leur.
Alors que dans mon cas, les interlocuteurs ne s'imaginent pas que je ne parle pas leur langue.
Pour que l'analogie soit bonne, il faudrait que les chinois aient l'impression que le français parle chinois.
Une meilleure analogie serait d'imaginer à la place du chinois une langue fictive, utilisant les mêmes mots que le français, mais en leur donnant un sens différent.
Que quand le français dise "Bonjour, comment allez vous?" les chinois comprennent "je vous déteste tous".
La meilleure option à la disposition du français pour éviter les malentendus dans un tel scénario serait de se taire.

Il en va de même pour moi, moins on cherche à m'imposer la communication par le langage corporel, meilleure est la qualité de notre communication réelle, la communication verbale.
Le fait de ne pas regarder dans les yeux, d'empêcher mon interlocuteur de lire dans mon regard (ou plutôt de croire être en train de lire, car il interprétera forcément tout de travers) va empêcher celui-ci de me prêter de fausses intentions.
L'absence de ce regard, même si elle va gêner mon interlocuteur, est un point très positif, voire essentiel, pour une bonne communication.
Il faut alors jongler entre le regarder suffisamment dans les yeux, pour éviter le jugement "il ne me regarde pas, donc il se désintéresse de moi", mais pas trop non plus, pour éviter les interprétations de mon regard.
C'est pas toujours très facile.

J'étais parti pour une petite réponse tranquille, ça s'est encore transformé en pavé.

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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 12:53

Se taire, c'est mentir par omission, non?
Des fois oui, des fois non.
Mais le souci avec le verbe "mentir" c'est que j'y vois une forte connotation négative. Alors que ça peut représenter au final toute une palette de choses.
Si on dit à la place : "Se taire, c'est ne pas être sincère." on voit bien la limite du truc.
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Message par Asperzebre Dim 4 Déc 2016 - 13:04

Bimbang a écrit:
Pourtant quand j'ai fait le test sur l’empathie, sur un autre fil du forum, j'ai eu de mauvais résultats, qui m'ont surpris d'ailleurs, parce que les retours que j'ai, me laissent à penser que je ne suis pas trop mauvaise. Mais j'ai un ami avec lequel je discute sur skype qui est Asperger aussi. Lui, il a tapé dans des scores très hauts, parce qu'il décrypte tout de manière un peu scientifique

J'ai fait le test d'empathie (enfin, j'ai fait un test, ce n'est peut-être pas le même, dans le mien on voit des bouts de visages, et on doit dire si la personne est heureuse, triste, taquine, charmeuse, inquiète...)
J'ai été surpris d'avoir d'assez bon résultats, ça m'avait même un peu mis le doute quant à mon profil Asperger.
Je pense que j'ai un avantage majeur dans ce test par rapport à une situation réelle: le fait d'avoir autant de temps que je souhaite afin de résoudre ça de manière 'scientifique' comme tu dis (concrètement, j'ai pris du temps pour intellectualiser sur chaque visage, par exemple si je vois un regard sur le côté, je fais le lien avec ce que j'ai appris de la théorie du langage corporel, théorie qui veut qu'une personne qui a un regard fuyant a soit des choses à se reprocher, soit est perdue dans ses pensées, et en fonction des réponses proposées, je vais mettre 'pensif', 'gêné', 'menteur'...)

En situation réelle, je ne peux pas te dire "attend, bouge pas, garde la pose deux minutes, je vais analyser ton état d'esprit en fonction des traits de ton visage".
Ta façon de faire: laisser tes "impressions" ou "émotions" te guider est la seule qui puisse fonctionner.
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Message par Asperzebre Dim 4 Déc 2016 - 13:12

Pour ce qui est du rapport au mensonge, ce n'est pas un comportement naturel, c'est un comportement appris.
J'ai fait mon tout premier mensonge à l'âge de 13 ans.
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 15:36

Je cogite beaucoup sur nos différences, parce que ça remet en cause beaucoup ma perception ou ma façon d'exprimer ma perception des choses.
J'ai dû mettre beaucoup d'étiquettes "émotionnelles" à des choses qui n'en sont pas. C'est peut être au final plus de l'analyse que j'utilise, plus que je ne le soupçonnais, avec un peu d'émotion mais que j'ai du mal à caser ^^
(là, je souris en écrivant, parce que je suis à la foi contente d'apprendre des trucs sur moi, et à la fois, perplexe de ce que je vais découvrir, et étonnée de me poser ce style de questions encore à mon âge).

Les émotions en fait, brouillent nos facilités à comprendre les autres. Il y a les nôtres propres, celles que l'autre émet et qu'on perçoit plus ou moins bien. Pour comprendre l'autre donc, il faut s'en détacher, repasser au cognitif comme tu le fais, et ensuite en dégager un/des schéma/s, pour s'introduire dedans. Si on a un peu les mêmes schémas, c'est donc plus simple, plus facile.
La phase d'après, c'est que "je crois" que je sens les émotions des autres en m'étant projetée/imaginée dans leurs schémas. Mais en fait, c'est peut être exagéré. Il faut que je creuse mais c'est peut être toi qui as les réponses.

Ce qui amène ma question : Une fois que tu as compris les fonctionnements des autres, comment tu sais anticiper leurs réactions ? Si t'as pas les émotions, juste par des logiques pures ?

Deuxième question : Est ce que tu écoutes de la musique ? Qu'est ce que tu ressens ?

J'en reviens à essayer de définir/comprendre ce que sont les émotions en fait.

J'ai noté aussi dans nos travaux pratiques, que ton coté Aspie, t'as un peu mis en tête qu'on voulait provoquer des réactions en toi, mais qu'au final, on est peut être très isolé, et fermé, tous autant qu'on est.
Faudrait peut être qu'on essaie de développer ça aussi.

Faut que j'y ailles là. Bonne après midi à vous !
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 16:08

Bimbang a écrit:
Se taire, c'est mentir par omission, non?
Des fois oui, des fois non.
Mais le souci avec le verbe "mentir" c'est que j'y vois une forte connotation négative. Alors que ça peut représenter au final toute une palette de choses.
Si on dit à la place : "Se taire, c'est ne pas être sincère." on voit bien la limite du truc.

Je vois ce que tu veux dire, et pourquoi le mot mentir dérange.

Moi j'ai appris à mentir très tôt, par peur, pour limiter les réactions exagérées de ma mère. Et tout le monde dans la famille ment, du coup, sauf ma mère lol

J'ai appris à donner aux gens ce qu'ils veulent, et me faire pour éviter de déplaire, laisser l'autre croire que je suis d'accord avec...
donc oui, je manque de sincérité.

J'y vois pas quelque chose de mal d'un point de vu comportemental, c'est un moyen d'adaptation comme un autre.
Si je regarde par le prisme de mes valeurs, c'est autre chose.

Là où je peux pas mentir, c'est pour exprimer mon niveau d'attachement à qq1.

Ainsi, j'ai beaucoup de tolérance face aux mensonges des autres, n'étant pas parfaite de mon côté lol
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 16:15

Aspezèbre, encore merci d'avoir pris le temps de bien tout détaillé.

C'est marrant, justement, ça revient ce qu'on disait chépuoù, j'ai appris à ma taire en fréquentant mon pote bizarre (qui est plus tolérant aux densités verbales que toi).

Donc avec toi, on peut parler, mais pas trop, prendre le temps de se taire, te laisser réfléchir. Prendre le temps d'expliquer ses ressentis peut-être?
ne surtout pas chercher à te regarder dans les yeux.

Crois tu qu'avec ça, tu pourrais échanger plus longtemps IRL?

Tout l'inverse en fait de ce qui se passe quand je suis avec d'autres zèbres. testé depuis quelques temps, ça a tendance à aller très vite dans les échanges, et très fort dans les émotions.

C'est normal que tu ne te reconnaisses pas dans ce bouquin. Ce qui veut pas dire que t'es pas zèbre pour autant Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux". - Page 5 Levi
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Message par Asperzebre Dim 4 Déc 2016 - 17:06

@Bimbang.

Première question:
Une fois que j'ai compris le fonctionnement des autres (on ne le comprend jamais à 100% mais on arrive à s'en rapprocher), je peux déterminer qu'est ce que je peux faire sans problème, et qu'est ce qui va les énerver.
Je peux donc adapter mon comportement aux attentes des autres.

Un peu comme si on savait qu'une personne est chatouilleuse,et qu'on décidait de lui titiller les aisselles avec une plume.
On sait qu'on a peu de chances de se tromper en anticipant une réaction du genre: se tortillant, rigoler, et dire un truc du genre "stop, arrête".
C'est une réaction tout à fait prévisible, anticipable (ça existe anticipable? j'ai comme un doute d'un coup, le correcteur me propose antiparticule et participante).

Je procède de la même façon pour le reste, sauf qu'au lieu d'avoir une réaction possible, il y a des palettes de réactions, et en fonction de ce que je sais de la personne, je peux prédire dans quel schéma elle va se lancer.
C'est un peu comme si j'avais différents profils types, et qu'à chaque profil type j'avais les réactions types associées.
Exemples:
-Je fais une blague.
2 différents niveaux de réaction: comment je prend la blague, puis comment j'enchaîne derrière.
Trois profils pour le premier niveau de réaction:
1) part en fou rire
2) ne réagit pas
3) déclenche des "pff, elle est pas drôle ta blague"
Deux profils pour le second niveau de réaction:
1) rentre 'dans mon jeu' et se met soit à réclamer d'autres blagues, soit à en faire.
2) ne donne pas suite, n'entre pas dans le registre de l'humour.

Quand je parle de problèmes personnels: 5 profils.
1) on accepte cette attitude, et on fait une tentative de comprendre le problème, de m'apporter des solutions.
2) on accepte cette attitude, et on fait une tentative de réconforter "mais non, c'est pas grave ça va aller"
3) on n'accepte pas cette attitude, on essaie gentiment de passer à autre chose: "et si on changeait de sujet"
4) on n'accepte pas cette attitude, et on me la reproche ouvertement: "arrête de faire ton caliméro"
5) on se moque de mon attitude "bwahah trop la honte"

Je ne sais pas si c'est très clair, mais en gros les comportements humains sont très prévisibles une fois qu'on les a bien compris, et on peut mettre presque tout le monde dans ces petites cases.
Ça parait très réducteur, mais vous seriez surpris du taux de pertinence de ces petites cases pour prévoir le comportement des gens.
J'en suis même parfois allé jusqu'à me demander si l'homme avait vraiment un libre arbitre (je pense que oui, mais certains éléments m'en font parfois douter).

Deuxième question (je vais essayer d'être plus court, je suis encore en train de pondre un pavé).
J'écoute de la musique de temps en temps (pas en boucle, je peux m'en passer, je passe parfois des journées dans le silence, mais disons 2-3 heures de musique par semaine en moyenne).
Certaines musiques ne me plaisent pas du tout (le rap par exemple, je trouve ça très agressif, et ça se résume 95% du temps à "ouais t'as vu c'est moi le plus beau, c'est moi le plus fort, j'ai plein de thunes, j'ai plein de meuf, toi t'as rien, mais sois pas jaloux" Sans vouloir offenser les amateurs de rap, je trouve ça assez pathétique et j'ai du mal à supporter plus de 10 minutes)
Les instruments de musique peuvent me transmettre des émotions, assez fortes parfois.

Certaines voix sont magnifiques, vont très bien avec la musique qu'elles accompagnent, et renforcent les sensations que je ressens, elles me font frissonner.
Je suis très exigeant sur les voix, il faut vraiment que le chanteur/la chanteuse ait une voix exceptionnelle pour que j'apprécie.
La plupart du temps je n'aime pas les voix, je trouve qu'elles gênent, qu'elles parasitent la musique qu'elles accompagnent (et pourtant la personne qui chante, c'est son métier).
J'ai aussi tendance à préférer les voix sans paroles, je suis sensible à la beauté des sons. A la rigueur, une voix dans une langue que je ne comprend pas, comme un chant japonais.
Mais une chanson française ne me fera jamais ressentir de grandes émotions (je pourrais apprécier une bonne chanson à texte, mais je ne 'vis' pas la chanson).
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Message par Asperzebre Dim 4 Déc 2016 - 17:09

chuna56 a écrit:
Donc avec toi, on peut parler, mais pas trop, prendre le temps de se taire, te laisser réfléchir. Prendre le temps d'expliquer ses ressentis peut-être?
ne surtout pas chercher à te regarder dans les yeux.

Crois tu qu'avec ça, tu pourrais échanger plus longtemps IRL?

C'est exactement ça, si on s'adapte un peu à ma façon d'être, je tiens plus longtemps, je pourrais même probablement tenir une vraie conversation pendant des heures dans ce scénario (mais ça risque d'être mon interlocuteur qui ne tiendra pas la durée, et qui finira par revenir à son comportement 'normal')
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 17:19

@asperzebre
Ce que tu dis du rapport au regard est très intéressant.
En t'écoutant te lisant, je me suis mise en imagination sous le regard des gens pour essayer de comprendre nos différences. Je suis incapable d'analyser un regard. Dès que je commence à le réfléchir, j'y trouve tout et rien. Par contre, je peux dire que je capte le regard, j'en enregistre de façon inconsciente, ou subconsciente des informations que je suis incapable d'assimiler "intellectuellement". Les informations saisies, captées sont toutefois primordiales pour moi. Mais tout me semble être traité ailleurs que dans le mental. C'est assez instinctif  comme sensation et loin de toute "logique" apparente.
Bien plus que le langage corporel qui peut "mentir" aussi, il m'est quasiment impossible de bien communiquer si je n'ai pas ces informations visuelles mais parfois elles me sont si difficiles à recevoir que c'en est devenu une cause de repli. C'est une différence notable entre l'homme et l'animal, l'animal a un langage corporel clair, mais leur regard est de peu d'informations.Du coup je parle mieux le chien ou le cheval.
Je pense aussi aux autistes de Kanner qu'on peut dépister très tôt cliniquement par cette difficulté d'accroche du regard.
J'ai un questionnement qui dure depuis 26 ans à propos de l'autisme. Je crois que tu es en train de m'apporter des réponses.

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Message par Asperzebre Dim 4 Déc 2016 - 18:40

J'espère surtout ne pas t'induire en erreur.
Dixit la psy que j'ai rencontrée: Je suis peut-être Asperger, c'est difficile à définir, la seule chose sûre est que j'ai un profil apparenté, avec des traits autistiques.

D'ailleurs le terme Asperger est bientôt dépassé, il va disparaître de la prochaine convention internationale (le DSM V), mais vu que la France est à la ramasse sur l'autisme, elle risque de parler encore d'Aspergers en 2040...enfin bon, mieux vaut ça que de continuer les méthodes psychanalytiques des années 60, considérant l'autisme comme une psychose trouvant sa source dans le comportement parental.

Quoi qu'il en soit, même si je suis Asperger, je suis au moins Asperger HQI, et probablement Asperger THQI.
La différence entre mon fonctionnement et le fonctionnement d'un Asperger 'normal' aux alentours de 100 pts de QI est probablement du même ordre que celle entre un zèbre non-Asperger dans les 140 de QI et un neurotypique aux environs de 100 de QI.

Partir de mon cas pour généraliser aux autistes me semble une assez mauvaise idée, à moins de prendre beaucoup de précautions.
Par exemple, quand on constate un comportement différent entre moi et les autres autistes, il faut en conclure que le comportement d'un autiste 'normal' est celui de l'autre autiste, et non le mien. Il ne faut pas non plus en conclure que je suis non-autiste.
Si tu as bien tout ça en tête et que tu es disposé à en tenir compte, je n'ai rien contre t'aider à résoudre tes questionnements sur le fonctionnement des autistes.
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 18:48

Mon pote me disait que chaque asperger est différent... Yen a pas un qui ressemble à l'autre.

De toute façon, on parle de trouble du spectre autistique (j'ai pas bien compris ce à quoi ça correspondait, enfin j'ai pas trop cherché non plus Embarassed )
Ce que je comprends c'est que pour les différents traits comportementaux, yen a qui sont hors normes, mais pas forcément tous.

Ce qui explique pourquoi mon pote arrive à décoder les émotions des autres et non à communiquer sans se faire détester, là où toi par ex tu as beaucoup plus de mal à saisir l'autre.
à côté de ça, il est handicapé pour des choses simples de la vie qu'il arrive pas à faire.

J'imagine un peu ça comme un tableau de bord avec différents paramètres, le curseur sort ou pas de la zone "normale" en fonction du paramètre.

Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux". - Page 5 Image048

Mais j'ai peut être rien compris, et je suis ptèt à côté de la plaque ^^
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 18:54

Retour sur la scission cognition et émotion et spécialement mon petit propos sur le vide. Celui-ci me rappelle tout d'abord que nous possédons tous un point aveugle au centre même de notre champ de vision, c'est-à-dire au sein de notre papille otique où rien n'est vu, rien n'est enregistré. Ce détail m'interpelle car il introduit dans le tout voir, le rien voir aussi : ils cohabitent sans dommage et sans doute dans l'intérêt de l'un ou/et de l'autre. Il signifie aussi la discontinuité de la vision.
Cet exemple que nous partageons tous indique que le vide, l'absence sont naturellement, ce qui n'est pas ...rien. Le manque, l’absence dans notre œil est...la norme. Pas mal non ? Quelle leçon devrions-nous en tirer, nous qui honorons le plein et décrions le vide qui nous effraie.

Devant un manque détecté, une lacune, un vide visibles on cherche aussitôt l'outil pour les combler ou les réparer. En présence d'un vide invisible (vous me voyez venir), la gène s'exprime différemment, parfois par le mépris ou le rejet obligeant la victime à opérer des choix ; s'adapter ou sombrer, ou encore changer la façon dont elle considère les choses et ses affects. Aussi introduit-elle une interface qui traduit ce que sont les autres pour adapter sa réponse ; ce qui oblige d'écarter les émotions pour ne pas brouiller cette traduction je dirai vitale. Cette traduction qui plus est n'est pas sûre car acquise chemin faisant sur la base d’observations forcées du monde et des gens et  expérimentée par imitation (c'est pour revenir au concret comme dans le film « un jour sans fin » où le héros engrange des informations pour s'en servir ensuite afin de séduire sa collège). Et d'ailleurs ses bonnes réponses  n'induisent pas le résultat escompté. D'où le doute persistant et déstabilisant.

Le problème est donc ici de donner une réponse juste (adaptée), médiane. Car notre fonctionnement s'étaye sur un mode commun avec des règles, des codes qui l'air de rien énoncent la justesse. Or qu'est-ce que la justesse ? Ce que nous percevons reflète -t-il la réalité ?
Cette perception s'effectue émotionnellement ou/et cognitivement. Les émotions sont troublantes et peuvent troubler la façon d'appréhender la réalité. Qu'en est-il de la cognition ?
Je ne sais pas trop, mais il existe une illusion que j'aime bien et qui s'appelle l'illusion de Poggendorff (voir schéma ci dessous). Cette ligne diagonale à gauche, laquelle des deux diagonales de droite prolonge-t-elle ?
Regardez l’image autant de fois que vous voulez, ce sera en vain, elle ne livrera jamais la vérité au moyen des yeux seuls, il faudra toujours recourir à une règle. Cette interface est utile et à moi elle me fait penser au TSA ou du moins aux moyens mis en œuvre pour appréhender les us sociaux.


Dernière édition par izo le Dim 4 Déc 2016 - 19:00, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 18:58

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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 19:01

Super intéressant, Izo.

et je me garde ton image, je pense que je la ressortirai à mes 6ième un de ces 4, je sais pas comment encore ^^
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 19:46

@Asperzebre
Si chaque trouble ou pathologie présentait des caractéristiques absolument identiques chez toute les personnes atteintes de ce même trouble, un robot pourrait remplacer toute personne en charge de faire un diagnostic.On ne peut jamais généraliser à partir d'un cas mais à partir d'un cas on peut élargir notre réflexion et peut-être ouvrir d'autres pistes.
Te lire me permet de reprendre une réflexion commencée il y a longtemps et restée en suspends . Mais elle est loin d'être aboutie et ne le sera probablement jamais.

Je sens que j'en ai pour la nuit à encore cogiter avec en plus ce qu'apporte Izo... et c'est parti pour une nuit blanche...
C'est pô gentil ça.

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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 23:43

Alors...

Pour tous les profils que t'as décliné, à la première lecture, je me suis dit que je faisais comme ça aussi, mais en fait, en réfléchissant, non.
Je n'ai aucune idée de comment je fais, c'est pas réfléchi/décortiqué.
Pour une blague, je réfléchis à rien. J'ai envie de répondre ou de ne pas répondre, suivant mon état émotionnel à moi.

Pour des questions plus personnelles avec une problématique :
Je "visualise" la personne (très souvent j'associe la personne à l'avatar, parce que j'ai besoin d'un visuel que je n'ai pas, et ça me perturbe quand les avatars changent d'ailleurs) et en me mettant dans sa peau, en retrouvant ses schémas identifiés, j'essaie d'imaginer ce qu'il a voulu dire, pourquoi il l'a dit, quel besoin il avait en posant la question, en intégrant des phrases clés, des mots choisis plutôt que d'autres...
En faisant bouger des trucs (outch c'est super dur à expliquer), des sortes de postures clés, ça finit par se caler comme un puzzle, une cohérence, et j'arrive à me faire une idée de l'état du gars qui a posté. Ensuite, je vois la problématique plus facilement, et donc je sais à peu près quoi répondre. Enfin la plupart du temps.

Ou alors, le profil me semble proche du mien, et donc je réponds en fonction de moi. Ce qui n'est pas toujours gagnant d'ailleurs.
Mais vachement moins fatiguant et plus simple.

Y a toujours des types de gens que je ne peux pas visualiser. Soit il ne me donne rien à moudre, soit la problématique ne me cause pas, soit je bugue pour une raison que je n'ai même pas envie de chercher. Y a rien qui m'vient. Je reste aveugle. On ne s'entendra pas, je pense, dans la vie réelle.

Peut être que nos différences viennent aussi de cette capacité à visualiser dont on parlait sur un autre fil. C'est pas forcément "imagé" (en visualisant vraiment quelque chose) mais la démarche me parait un peu identique, c'est aussi pourquoi j'ai parlé de l'histoire de l'avatar. Je me représente une personne quelque part.

C'est donc pas vraiment des émotions, mais un truc moins linéaire qu'une déduction, ou peut être que tu as schématisé à outrance.
Après je n'ai aucune idée de comment les autres procèdent, et si j'suis conforme ou complétement barrée ^^

Par contre, écrire ça m'a épuisée.
Je repasserai quand mon crâne m'aura foutu la paix ^^
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 23:49

Je fonctionne comme toi, bimbang. Jusque dans le rôle de l'avatar.
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Message par Asperzebre Lun 5 Déc 2016 - 0:13

ah bah mon avatar doit bien vous inspirer alors tongue
je vais mettre un truc prochainement si vous y tenez.
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Message par Invité Lun 5 Déc 2016 - 0:17

'tin j'ose pas imaginer ce que mon avatar évoque alors Razz

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Message par Invité Lun 5 Déc 2016 - 0:52

Quoi ma pomme ? Qu'est-ce que elle a ma pomme ?

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