Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
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Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Asperzebre, en effet nous sommes globalement sur la même ligne, vraiment ce gouffre est à mesurer c'est important, à ceci près que j'ai l'impression que tu attends, voire tu souhaites, une "note" élevée.
Pour moi, et c'est peut être se mentir à soi-même ou avoir peur, je préférerais presque que ça me mente pour me dire "tu as 110, c'est bien, t'es futé sans plus.". Et à vous lire en général, pas uniquement toi donc, j'ai l'impression que c'est la course au QI élevé.
Comprends bien que c'est général, j'ai bien saisi ton point, tu estimes savoir où tu te situes et le test ne le reflétera pas.
Autre point, je ne comprends pas pourquoi tu dis que la note arithmétique s'arrête à 17/19 entre 20 et 40 ans, puisque ça fait partie des modules où j'ai eu 19/19 à 37 ans. Ai-je mal compris ?
Pour moi, et c'est peut être se mentir à soi-même ou avoir peur, je préférerais presque que ça me mente pour me dire "tu as 110, c'est bien, t'es futé sans plus.". Et à vous lire en général, pas uniquement toi donc, j'ai l'impression que c'est la course au QI élevé.
Comprends bien que c'est général, j'ai bien saisi ton point, tu estimes savoir où tu te situes et le test ne le reflétera pas.
Autre point, je ne comprends pas pourquoi tu dis que la note arithmétique s'arrête à 17/19 entre 20 et 40 ans, puisque ça fait partie des modules où j'ai eu 19/19 à 37 ans. Ai-je mal compris ?
Mykeul- Messages : 8
Date d'inscription : 08/12/2016
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Mykeul a écrit:Chuna56, je comprends ton argument de rationalisation, mais alors les informations qui me parviennent sont contradictoires : d'un coté le test est crucial, il est essentiel de savoir que "oui", mais il faut le relativiser ...
Je pense l'avoir partiellement relativisé car je ne suis pas d'accord avec certains tests, mais je ne veux surtout pas le contredire ou à le repasser car j'ai peur d'avoir plus de points (et donc de galérer encore plus); je vais essayer de le relativiser plus encore.
Qui t'a dit que le test est crucial ?
Je me dis que j'ai de la chance, je ne me sens vraiment pas concernée, même si je suis très curieuse de connaitre mon QI.
Probablement parce que je trouve les définitions un peu bancales, et que je sais qu'elles émanent de l'homme...
Mais je comprends tes questionnements, on les retrouve régulièrement ici. Je peux juste te dire que tu as 2 grands types de personnes ici (avec toutes la palette entre les 2 bien entendu) : ceux qui continuent éternellement à ressasser le truc, sans réussir à en faire quoi que ce soit (et j'avoue que je ne vois pas trop ce qu'on peut faire d'un tel nombre, si on peut faire plein de choses de la notion de HP) et ceux qui finissent par le digérer, après s'être bien pris la tête, et qui passent à autre chose.
Je te souhaite de passer rapidement à autre chose, après avoir compris 2-3 trucs.
Le souci étant qu'en fait, ton perfectionnisme te pousse à analyser en profondeur, et je crains que ce ne soit possible vu la fiabilité limitée du test. (je ne dis pas que le test n'est pas fiable, mais qu'il en est moins quand on est dans les extrêmes)
Peut-être te faudra-t-il autre chose, comme test, pour réussir à te positionner d'une manière qui te paraitra suffisamment fiable.
Peut-être que ce sera en observant ton parcours, et ce que tu citais, ta résolution de problèmes in vivo.
Mykeul a écrit:- Terrifiant : En reprenant le même exemple, cela situe une échelle : pour les autres, 2+2=4, c'est dur, c'est même très dur ... Mais à quel point suis-je complètement anormal pour en arriver à ce résultat ?? A quel point extrême suis-je si différent qu'un simple 2^3=8 est hors de la catégorisation ? Mais comment sont les autres, comment pensent-il, sans cette donnée ? Ce qui est terrifiant c'est le gouffre que cette note pose entre les autres et toi. A la limite, si je caricature l'image, que tu sois à 19, à 23 ou à 27 on s'en fout ... le gouffre est si grand que l'on ne te voit plus de toute façon; certes, mais moi j'aimerais bien savoir quel longueur de chemin j'aurais à faire pour revenir vers les autres (ceci rejoint le frustrant)
C'est là que j'ai l'impression que ce test ou bien les idées qu'on en a tiré (via les bouquins) sont néfastes (ce que me dit mon pote, je comprends mieux pourquoi il est réfractaire à ces histoires de douance.
Tu pars du principe qu'un nombre plus élevé va t'éloigner plus des autres.
Est-ce une vérité absolue ?
Pas certain...
Parisette a l'air de dire que non, par ex.
Personne ne l'a scientifiquement démontré, en tout cas.
Est-ce que parce que tu raisonnes plus rapidement, plus efficacement, tu vas forcément être plus éloigné des autres ?
Et si justement tu es plus efficace, tu es encore plus apte à t'adapter aux autres, j'en suis certaine
Actuellement, en quoi te sens-tu loin des autres ?
M'est avis que c'est une question plus pertinente que ces histoires de QI, non? (ce qui rejoint au final tes interrogations initiales, mais ici ça dévie toujours sur le test en lui même... je trouve ça personnellement dommage, mais c'est probablement pasque j'ai pas claqué 300 euros dedans ^^)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Mykeul a écrit:Asperzebre, en effet nous sommes globalement sur la même ligne, vraiment ce gouffre est à mesurer c'est important, à ceci près que j'ai l'impression que tu attends, voire tu souhaites, une "note" élevée.
Pour moi, et c'est peut être se mentir à soi-même ou avoir peur, je préférerais presque que ça me mente pour me dire "tu as 110, c'est bien, t'es futé sans plus.". Et à vous lire en général, pas uniquement toi donc, j'ai l'impression que c'est la course au QI élevé.
Comprends bien que c'est général, j'ai bien saisi ton point, tu estimes savoir où tu te situes et le test ne le reflétera pas.
Autre point, je ne comprends pas pourquoi tu dis que la note arithmétique s'arrête à 17/19 entre 20 et 40 ans, puisque ça fait partie des modules où j'ai eu 19/19 à 37 ans. Ai-je mal compris ?
J'ai lu (je n'ai plus les sources) que la note maximum pour ma tranche d'âge (j'ai 32 ans) est de 17/19.
Mais peut-être ces sources sont elles fausses?
Je verrais bien à ma restitution: j'ai fait le sans faute en arithmétique, on verra si j'ai 17 ou 19.
Sinon j'attends une note élevée, effectivement, mais je ne la souhaite pas.
Ce que je souhaite c'est avoir une note 'juste', qui correspond bien à mes capacités intellectuelles.
Je considère qu'avoir un trop haut QI est handicapant, si je pouvais revenir à l'instant de ma naissance et choisir le QI avec lequel je devrais vivre, qu'on me donnait le choix entre 125 et 180, j'opterais pour 125.
Mais on ne choisit pas son QI: on l'a et il faut faire avec.
Si j'avais 180 de QI, je préférerais qu'un test me donne 180 de QI pour me rendre compte de l'écart qui me sépare des autres, plutôt qu'il me donne 125, ce qui serait plus réconfortant, certes, mais mensonger.
Je dois admettre qu'en plus de ça il y a aussi chez moi une petite fierté d'être différent des autres (qui me pousserait à choisir 180 de QI plutôt que 125, mais ma raison m'imposerait le contraire).
J'ai du mal à identifier d'où vient cette fierté, peut-être un mécanisme de protection mis en place à force d'être rejeté: c'est la faute des autres, pas la mienne, je n'ai rien à me reprocher.
J'ai commencé par avoir honte de mes différences, puis en avançant dans la vie, en constatant tout un tas de défauts chez d'autres personnes que je ne partage pas (hypocrisie, sadisme, indifférence devant les injustices...), ma honte s'est petit à petit transformée en fierté, fier de ne pas avoir cédé, de ne pas être rentré dans le moule pour faire comme les autres.
Peut-être cette petite fierté rejaillit-elle un peu dans mes écrits et donne l'impression que je veux être le plus intelligent du monde?
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Ça dépend où tu places la frontière du "minorité"... Tiens, lis mon explication détaillée iciRoger a écrit:Faire partie d'une minorité est un handicap. L'humain est un animal social intransigeant. Pour etre heureux il faut être entouré des siens. Ce n'est pas pour rien si les QI des conjoints sont fortement corrélés.
C'est clair que tu te trompes.Mykeul a écrit:HQS : Je pense que clairement le QI élevé apporte des problèmes (pas forcément Asperger): décalage constant, asociabilité, hypersensibilité, troubles dys- et d'autres que je ne connais peut être pas. De ce que j'ai compris, c'est même complètement corrélé, plus c'est haut, pire c'est. Je n'ai pas encore lu/rencontré de personne avec 150 de QI sans le moindre problème associé, et j'aurais tendance à le classer directement en "simulateur" qui n'y connait rien. Si je me trompe, svp expliquez moi.
Pour ma part, c'est complètement pas l'expérience que j'ai : et j'en ai fréquenté, des HQI, THQI... J'ai même observé l'inverse, mes quelques amis proches à +150 voire +160 ont bien moins de problème que mes amis à 120-130 (clic 1 - clic 2) qui se trouvent des problèmes pour X ou Y raison. Sans même parler des QI normaux qui passent leur journée à déprimer et se lamenter sur leur sort parce qu'ils sont pas satisfaits de la vie qu'ils ont. Sans parler des wanabe-surdoués qui ont 119 et se scarifient chaque soir parce qu'ils sont trop intelligents pour être heureux, que le monde les haït parce qu'ils sont trop différents
En fait, tous les humains ont des troubles et, comme je l'ai bien détaillé ici, je pense que tout dépend de là où on place la frontière de Différent des autres.
Ensuite, ce qu'il faut savoir concernant ces mini-corrélations entre le QI et les troubles psychologiques, c'est que c'est l'inverse qui se passe, en réalité. Ce n'est pas le QI qui entraîne des problèmes psychologiques mais c'est certains troubles psychologiques (notamment le spectre autistique ou l'hypersensibilité) qui conduit les individus à avoir un QI plus élevé. Donc, forcément, on a l'impression que QI = problèmes psychologiques puisque, lorsqu'on n'a aucun trouble, il y a des questions qu'on ne se pose pas étant enfant et, donc, des capacités cognitives qu'on développe moins.
Mais, faut pas se leurrer, cette corrélation est plutôt petite et le principal c'est que 95% des troubles du comportement et problèmes psychologiques de cet ordre-là sont contrôlables et corrigeables lorsqu'on est adulte, si, en plus d'avoir un haut QI, on sait comment l'utiliser et on sait comment se remettre en question afin de vivre mieux
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Je n'y crois pas tellement; ce serait trop beau, même s'il peut y avoir un effet à la marge. Ce que je crois, c'est qu'un haut QI peut correspondre à des frustrations, qu'on soit capable de le mettre en œuvre (et qu'on se heurte dans ses projets à l'inertie des autres) ou qu'on ne le soit pas (et qu'on se lamente sur son propre cas). Mais cela n'implique pas en effet des troubles caractérisés, à moins d'être porteur au départ d'un terrain favorable. Et c'est ce dernier point qui me paraît important. Quand on hérite d'une centaine de générations de gens qui ont dû subir des relations sociales où le fait d'avoir un haut potentiel n'a pas été bien vu, eh bien ceux qui ont survécu peuvent être porteurs de troubles qui les ont fait accepter, parce que les autres ont eu du mal à se reproduire.L'Homme qui Sait :
Ce n'est pas le QI qui entraîne des problèmes psychologiques mais c'est certains troubles psychologiques (notamment le spectre autistique ou l'hypersensibilité) qui conduit les individus à avoir un QI plus élevé.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse corriger ce qui dépend de notre nature, mais je crois en effet qu'on est mieux armé pour compenser.95% des troubles du comportement et problèmes psychologiques de cet ordre-là sont contrôlables et corrigeables lorsqu'on est adulte, si, en plus d'avoir un haut QI, on sait comment l'utiliser et on sait comment se remettre en question afin de vivre mieux
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Bonjour Mykeul,
Je préfère te le dire tout de suite : je ne suis pas sûre d’avoir une réponse très tranchée à ta question initiale, mais j'ai au moins un avis alors je te le livre …
Déjà, à mon sens, l'important n'est pas tant de savoir mais de comprendre. J'ai toujours su qui j'étais et comment je fonctionnais, même si aucun mot n'avait été mis là-dessus. Mais je n'avais pas compris la portée de la chose tant que je n'ai pas connu ce mot, et compris tout ce qu'il recouvrait : c'est ce qui m'a permis de mesurer pleinement l'impact que cela pouvait avoir jusque dans les moindres compartiments de ma vie. Un impact dont il est apparu que je n'avais qu'une idée très, très limitée en réalité.
De ce point de vue, savoir ne m'avançait à rien, quand comprendre éclaire tout.
(enfin, dans l'idée : pour l'instant y'a pas encore la lumière à tous les étages )
Est-ce que je dirais que c'est libérateur, maintenant ? D’un point de vue fondamental, en quelque sorte, très. Je ne sais pas si ça m'est propre ou si c'est une autre de nos caractéristiques communes, mais même quand ça ne sert à rien, que ça ne m'apporte rien, que ça n'a strictement aucun intérêt direct ou aucune sorte d'utilité, j'éprouve une satisfaction et un réconfort immédiats à juste COMPRENDRE quelque chose qui m'avait échappé jusqu'alors. Pour comprendre. Je crois que ça me rassure de faire reculer des pans d'ombre sur les mystères de l’Homme et de l'univers, j'ai un peu moins l'impression d'avancer dans le noir ! Alors quand je suis concernée au premier chef, tu penses ! J’ai l’impression que mon cerveau mobilisé par les tâches et préoccupations du quotidien peut alors s’épanouir, gambader librement dans la prairie, digresser, se balader, voyager, échafauder, saisir, s’évader, que sais-je encore. Se libérer d’une forme d’aliénation quotidienne pour s’ouvrir sur de nouveaux horizons qui sont autant d’espaces de jeu, de sources d’angoisse et d’émerveillement, et de bouffées d’oxygène. Toute nouvelle découverte débloque un niveau inconnu, en quelque sorte. Qui débouche lui-même sur d’autres niveaux inconnus. Et le jeu continue, et sauve du naufrage de l’ennui total et définitif. De ce point de vue, avoir découvert quelque chose d’aussi énorme dont j’ignorais tout est intellectuellement très libérateur pour moi. Ca déplafonne, quoi.
Est-ce que le côté libérateur au plan fondamental trouve des applications pour la vie courante du surdoué ? En ce qui me concerne, j’ai à ce jour beaucoup plus de questions que de réponses à ce sujet, j’en ai peur .
J’en sais rien, mais en tous cas ça me donne matière à réflexion. Je n’irais pas jusqu’à dire que je trouve ça libérateur (encore), en revanche, la prise de conscience me rapproche de plus en plus du libre-arbitre, et ça, c’est déjà pas mal .
Quant à la question des tests qui a l’air de te turlupiner particulièrement, je ne sais trop que te dire à part :
- Qu’être une valeur erratique, c’est aussi être extra-ordinaire. Et que d’extra-ordinaire à extraordinaire, il n’y a que la distance d’un tout petit tiret. Ca ne mange pas de pain et ça ne règle aucune question existentielle, mais les jours où je trouve ma condition difficile, ça a au moins le mérite de me faire sourire .
- Que rester en lien avec les autres s’avère mécaniquement plus compliqué sur le papier s’il y a un fossé important au plan de, disons, la performance cognitive (je résume). Mais que la longueur de la route à parcourir pour les rejoindre importe moins, à mon sens, que la motivation à le faire.
- Que la vie ne se joue pas « sur le papier », et que la nature humaine ne peut être toute entière contenue et explicable par des chiffres. Ni ceux d’un QI, ni ceux d’une note. Fort heureusement.
A la question anxieuse que me posait une amie soucieuse de mon bien-être et curieuse de ma particularité (« mais si tu fonctionnes comme ça, alors qui peut t’apporter quelque chose, à toi ? »), je l’ai rassurée en lui expliquant qu’on pouvait me bluffer très facilement par une simple pensée linéaire : je me perds tellement souvent dans mon arborescence vivace que les gens qui ont l’esprit pratique, clair et droit me font facilement passer pour une idiote face à des évidences qu’ils voient immédiatement, eux, quand il faut que je me perde 3 jours dans le cosmos par des détours de folie avant d’arriver au même résultat. En plus compliqué, et en moins efficace. Je trouve ça fascinant, en plus d'être assez savoureux et plutôt drôle. Les interactions sont possibles et enrichissantes, à partir du moment où on enrichit aussi son référentiel et qu'il ne reste pas "THQI-centré".
Le lien est possible avec les autres. Compliqué peut-être, partiel souvent, usant à entretenir, parfois, mais il reste possible. Et je ne pense pas qu’avoir un QI très élevé soit une entrave, bien au contraire : le gap est plus important avec une grosse majorité, mais la boîte à outils est aussi plus complète pour construire le pont.
J’espère que tu trouveras des réponses à tes questions en tous cas.
Je préfère te le dire tout de suite : je ne suis pas sûre d’avoir une réponse très tranchée à ta question initiale, mais j'ai au moins un avis alors je te le livre …
Déjà, à mon sens, l'important n'est pas tant de savoir mais de comprendre. J'ai toujours su qui j'étais et comment je fonctionnais, même si aucun mot n'avait été mis là-dessus. Mais je n'avais pas compris la portée de la chose tant que je n'ai pas connu ce mot, et compris tout ce qu'il recouvrait : c'est ce qui m'a permis de mesurer pleinement l'impact que cela pouvait avoir jusque dans les moindres compartiments de ma vie. Un impact dont il est apparu que je n'avais qu'une idée très, très limitée en réalité.
De ce point de vue, savoir ne m'avançait à rien, quand comprendre éclaire tout.
(enfin, dans l'idée : pour l'instant y'a pas encore la lumière à tous les étages )
Est-ce que je dirais que c'est libérateur, maintenant ? D’un point de vue fondamental, en quelque sorte, très. Je ne sais pas si ça m'est propre ou si c'est une autre de nos caractéristiques communes, mais même quand ça ne sert à rien, que ça ne m'apporte rien, que ça n'a strictement aucun intérêt direct ou aucune sorte d'utilité, j'éprouve une satisfaction et un réconfort immédiats à juste COMPRENDRE quelque chose qui m'avait échappé jusqu'alors. Pour comprendre. Je crois que ça me rassure de faire reculer des pans d'ombre sur les mystères de l’Homme et de l'univers, j'ai un peu moins l'impression d'avancer dans le noir ! Alors quand je suis concernée au premier chef, tu penses ! J’ai l’impression que mon cerveau mobilisé par les tâches et préoccupations du quotidien peut alors s’épanouir, gambader librement dans la prairie, digresser, se balader, voyager, échafauder, saisir, s’évader, que sais-je encore. Se libérer d’une forme d’aliénation quotidienne pour s’ouvrir sur de nouveaux horizons qui sont autant d’espaces de jeu, de sources d’angoisse et d’émerveillement, et de bouffées d’oxygène. Toute nouvelle découverte débloque un niveau inconnu, en quelque sorte. Qui débouche lui-même sur d’autres niveaux inconnus. Et le jeu continue, et sauve du naufrage de l’ennui total et définitif. De ce point de vue, avoir découvert quelque chose d’aussi énorme dont j’ignorais tout est intellectuellement très libérateur pour moi. Ca déplafonne, quoi.
Est-ce que le côté libérateur au plan fondamental trouve des applications pour la vie courante du surdoué ? En ce qui me concerne, j’ai à ce jour beaucoup plus de questions que de réponses à ce sujet, j’en ai peur .
J’en sais rien, mais en tous cas ça me donne matière à réflexion. Je n’irais pas jusqu’à dire que je trouve ça libérateur (encore), en revanche, la prise de conscience me rapproche de plus en plus du libre-arbitre, et ça, c’est déjà pas mal .
Quant à la question des tests qui a l’air de te turlupiner particulièrement, je ne sais trop que te dire à part :
- Qu’être une valeur erratique, c’est aussi être extra-ordinaire. Et que d’extra-ordinaire à extraordinaire, il n’y a que la distance d’un tout petit tiret. Ca ne mange pas de pain et ça ne règle aucune question existentielle, mais les jours où je trouve ma condition difficile, ça a au moins le mérite de me faire sourire .
- Que rester en lien avec les autres s’avère mécaniquement plus compliqué sur le papier s’il y a un fossé important au plan de, disons, la performance cognitive (je résume). Mais que la longueur de la route à parcourir pour les rejoindre importe moins, à mon sens, que la motivation à le faire.
- Que la vie ne se joue pas « sur le papier », et que la nature humaine ne peut être toute entière contenue et explicable par des chiffres. Ni ceux d’un QI, ni ceux d’une note. Fort heureusement.
A la question anxieuse que me posait une amie soucieuse de mon bien-être et curieuse de ma particularité (« mais si tu fonctionnes comme ça, alors qui peut t’apporter quelque chose, à toi ? »), je l’ai rassurée en lui expliquant qu’on pouvait me bluffer très facilement par une simple pensée linéaire : je me perds tellement souvent dans mon arborescence vivace que les gens qui ont l’esprit pratique, clair et droit me font facilement passer pour une idiote face à des évidences qu’ils voient immédiatement, eux, quand il faut que je me perde 3 jours dans le cosmos par des détours de folie avant d’arriver au même résultat. En plus compliqué, et en moins efficace. Je trouve ça fascinant, en plus d'être assez savoureux et plutôt drôle. Les interactions sont possibles et enrichissantes, à partir du moment où on enrichit aussi son référentiel et qu'il ne reste pas "THQI-centré".
Le lien est possible avec les autres. Compliqué peut-être, partiel souvent, usant à entretenir, parfois, mais il reste possible. Et je ne pense pas qu’avoir un QI très élevé soit une entrave, bien au contraire : le gap est plus important avec une grosse majorité, mais la boîte à outils est aussi plus complète pour construire le pont.
J’espère que tu trouveras des réponses à tes questions en tous cas.
Chrys-la-malice- Messages : 20
Date d'inscription : 06/01/2017
Age : 52
Localisation : Marseille
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
M'est avis que l'Asperger est signifié au travers de handicaps hâtifs, sorte de raccourcis bien commodes trafiqués par une masse experte trop contente de ne pas ensuite devoir creuser plus profond. Idem pour les hqi, thqi, pqi, tpqi.
Je m'explique : le déficit social dont on affuble l'Asperger n'est qu'une partie fine de l'iceberg, un impact visible de ce qui suit (le mot "impact" n'est ici pas innocent).
Voici mon hypothèse : Je pense que l'Asperger est une éponge qui perçoit précocement ce qui n'est pas directement perçu chez tous les autres. Extrêmement présent dans l'instant, il reçoit le monde crûment peut être comme il était vu jadis, sans prisme qui soit en effet socialement bâti (patiemment construit), il traite vélocement des informations multiples sans avoir le temps de constituer en profondeur une pensée. Submergé il se replie créant par la même un territoire intime, profond, ample dans lequel il se sent protégé des autres qui sont de surcroît pas forcément bien intentionnés et dont il ne sait pas lire leur possible bienveillance/malveillance à son égard. Aussi vu de cette manière, l'Asperger personnifie par excellence un égo intègre que.....ne possèdent plus les autres, ou qui est copieusement amoindri.
Amoindri par tous ces codes qui stratifient ses attitudes et comportements. Il s'agit de voir comment fonctionne notre monde au quotidien pour s'en persuader : tout est fait pour que l'intime et le social se confondent. Le film qui s'épare l'intérieur, de l'extérieur s'affine, s'étiole, disparaît. La vie privée s'expose et se met en scène. Aussi conscient de ce phénomène l'unique recours qui s'impose à l'Asperger est de se prémunir craignant d'être dépossédé de lui, voire désapproprié : agissant de la sorte, il ne fait que protéger sa singularité. Ce qui est de plus en plus difficile à faire tant est forte la force sociale, tant est puissant ce contrat social si peu sain. Cette disparition progressive d'intimité (qui est de plus en plus publique) peut expliquer partiellement l'actuel accroissement des diagnostics TSA.
Or quel est le fond du problème ? L'Asperger est le symptôme d'un monde qui s'homogénéise et contre lequel il s'arcboute pour préserver son être et sa singularité je dirais tout....simplement.
Repéré que lui propose -t-on ? une rééducation contre nature, une déprogrammation pour une reprogrammation pour une adaptation précaire sans doute au monde homogénéisant. Celui-ci se gardant bien de s'interroger, de s'examiner pour s'offusquer à son tour de cette intrusion de l'extérieur dans nos foyers, nos têtes, notre mental, de cette éducation linéaire, conforme, qui est uniformément dispensée et qui se garde de diversifier et de différencier.
Je suis hors sujet probablement mais la somme de vos réactions me persuade de vous dire cela.
Quoi que non car l'aspect libérateur est là. L'Asperger est l'homme le plus libre qui soit....paradoxalement. Idem pour les TQI et tous les border lines: qui découvrant leur trait, peuvent en être fiers (cf l'exemple d'Asperzèbre), car oui être résistant dans un tel monde c'est pas rien !
Je m'explique : le déficit social dont on affuble l'Asperger n'est qu'une partie fine de l'iceberg, un impact visible de ce qui suit (le mot "impact" n'est ici pas innocent).
Voici mon hypothèse : Je pense que l'Asperger est une éponge qui perçoit précocement ce qui n'est pas directement perçu chez tous les autres. Extrêmement présent dans l'instant, il reçoit le monde crûment peut être comme il était vu jadis, sans prisme qui soit en effet socialement bâti (patiemment construit), il traite vélocement des informations multiples sans avoir le temps de constituer en profondeur une pensée. Submergé il se replie créant par la même un territoire intime, profond, ample dans lequel il se sent protégé des autres qui sont de surcroît pas forcément bien intentionnés et dont il ne sait pas lire leur possible bienveillance/malveillance à son égard. Aussi vu de cette manière, l'Asperger personnifie par excellence un égo intègre que.....ne possèdent plus les autres, ou qui est copieusement amoindri.
Amoindri par tous ces codes qui stratifient ses attitudes et comportements. Il s'agit de voir comment fonctionne notre monde au quotidien pour s'en persuader : tout est fait pour que l'intime et le social se confondent. Le film qui s'épare l'intérieur, de l'extérieur s'affine, s'étiole, disparaît. La vie privée s'expose et se met en scène. Aussi conscient de ce phénomène l'unique recours qui s'impose à l'Asperger est de se prémunir craignant d'être dépossédé de lui, voire désapproprié : agissant de la sorte, il ne fait que protéger sa singularité. Ce qui est de plus en plus difficile à faire tant est forte la force sociale, tant est puissant ce contrat social si peu sain. Cette disparition progressive d'intimité (qui est de plus en plus publique) peut expliquer partiellement l'actuel accroissement des diagnostics TSA.
Or quel est le fond du problème ? L'Asperger est le symptôme d'un monde qui s'homogénéise et contre lequel il s'arcboute pour préserver son être et sa singularité je dirais tout....simplement.
Repéré que lui propose -t-on ? une rééducation contre nature, une déprogrammation pour une reprogrammation pour une adaptation précaire sans doute au monde homogénéisant. Celui-ci se gardant bien de s'interroger, de s'examiner pour s'offusquer à son tour de cette intrusion de l'extérieur dans nos foyers, nos têtes, notre mental, de cette éducation linéaire, conforme, qui est uniformément dispensée et qui se garde de diversifier et de différencier.
Je suis hors sujet probablement mais la somme de vos réactions me persuade de vous dire cela.
Quoi que non car l'aspect libérateur est là. L'Asperger est l'homme le plus libre qui soit....paradoxalement. Idem pour les TQI et tous les border lines: qui découvrant leur trait, peuvent en être fiers (cf l'exemple d'Asperzèbre), car oui être résistant dans un tel monde c'est pas rien !
Invité- Invité
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Pour reprendre sur l'aspect libérateur ou non, je complèterai en disant que d'autres teste m'ont davantage aidé à comprendre comment je fonctionnais... ou du coup à compléter ces analyses. J'ai le test SOSIE, les préférences d'Hermann... A chaque fois, ce n'est pas tant le test qui m'a apporté (juste une image) mais l'entretien avec celle qui me l'avait proposé. J'en ai fait d'autres mais qui clairement n'étaient pas étalonné pour des gens avec mon / notre fonctionnement.
Il y a un côté rassurant à chacun de ces tests, parce que finalement, on arrive à s'étalonner par rapport aux autres... presque j'ajouterai : à rentrer dans des cases, à ne pas être en dehors.
Après, je ne sais pas si ma quête de moi sera un jour terminée...
Il y a un côté rassurant à chacun de ces tests, parce que finalement, on arrive à s'étalonner par rapport aux autres... presque j'ajouterai : à rentrer dans des cases, à ne pas être en dehors.
Après, je ne sais pas si ma quête de moi sera un jour terminée...
Mark Larx- Messages : 223
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Localisation : sud deux sèvres
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
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Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 6:23, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Concernant le sub-test arithmétique.
Ce subtest est dans l'indice de mémoire de travail.
Je viens de regarder, j'y ai été noté sur 17 et non sur 19 comme la mémoire des chiffres. J'avais 55 ans au moment du passage du test , le 10 janvier 2014.
Le compte-rendu précise que j'ai obtenu la note maximale 16/17 à cette épreuve. On est bien loin d'un maximum de 19 qui au regard de mon âge ( je crois ) n'est donc pas accessible.
Je cite les descriptions que j'ai sur mon compte-rendu:
La mémoire de travail est une mesure composite de la mémoire de travail. Les taches qui font appel à cette mémoire demandent de conserver temporairement des informations en mémoire, de réaliser certains traitements et certaines opérations sur ces informations et de produire un résultat. La mémoire de travail implique l'attention, la concentration, le contrôle mental et le raisonnement. La mémoire de travail est une composante essentielle d'autres processus cognitifs d'ordre supérieur.
L'arithmétique: Le sujet doit résoudre mentalement et répondre oralement, en temps limité, à une série de problèmes arithmétiques. Cela met en oeuvre les capacités; à manipuler mentalement, la concentration, l'attention, la mémoire à court et à long terme, les capacités de raisonnement numériques et la vivacité intellectuelle. Ce subtest fait aussi appel aux processus séquentiels, au raisonnement fluide, séquentiel, quantitatif et logique ainsi qu'aux connaissances quantitatives.
Penser que les calculs du subtest arithmétique sont simples , voire simplistes est donc juste. Et pour cause, ce n'est pas un niveau en arithmétique qui est évalué, mais la MÉMOIRE DE TRAVAIL.
C'est ce qui expliquerait une forme de pondération du fit de l'âge et donc de l'expérience, en limitant le maximum admissible. A confirmer par qui sait, merci
Pour tester cette mémoire, on aurait pu demander de répéter un phrase en changeant le temps, et la personne du sujet ou des compléments. Que sais-je ?
Si le choix s'est porté sur l'arithmétique, c'est que le savoir calculer simplement est un des savoirs le plus partagé et adapté à un test. Enfin, c'est ce que je pense.
Voili voilooo, j'espère que ce post modeste et d'un ton posé vous sera utile et participera à lever vos inquiétudes concernant le subtest d'arithmétique, et ce, sans que je ne sois ni perché, ni compétiteur, ni compteur de ma vie à moi-même.
Licoco, an III après lui-même ( c'est mon côté modeste qui reprend le dessus )
Amusant, le correcteur d'orthographe me souligne subtest en rouge et avec humour me propose à la place ...."subterfuge"
Ce subtest est dans l'indice de mémoire de travail.
Je viens de regarder, j'y ai été noté sur 17 et non sur 19 comme la mémoire des chiffres. J'avais 55 ans au moment du passage du test , le 10 janvier 2014.
Le compte-rendu précise que j'ai obtenu la note maximale 16/17 à cette épreuve. On est bien loin d'un maximum de 19 qui au regard de mon âge ( je crois ) n'est donc pas accessible.
Je cite les descriptions que j'ai sur mon compte-rendu:
La mémoire de travail est une mesure composite de la mémoire de travail. Les taches qui font appel à cette mémoire demandent de conserver temporairement des informations en mémoire, de réaliser certains traitements et certaines opérations sur ces informations et de produire un résultat. La mémoire de travail implique l'attention, la concentration, le contrôle mental et le raisonnement. La mémoire de travail est une composante essentielle d'autres processus cognitifs d'ordre supérieur.
L'arithmétique: Le sujet doit résoudre mentalement et répondre oralement, en temps limité, à une série de problèmes arithmétiques. Cela met en oeuvre les capacités; à manipuler mentalement, la concentration, l'attention, la mémoire à court et à long terme, les capacités de raisonnement numériques et la vivacité intellectuelle. Ce subtest fait aussi appel aux processus séquentiels, au raisonnement fluide, séquentiel, quantitatif et logique ainsi qu'aux connaissances quantitatives.
Penser que les calculs du subtest arithmétique sont simples , voire simplistes est donc juste. Et pour cause, ce n'est pas un niveau en arithmétique qui est évalué, mais la MÉMOIRE DE TRAVAIL.
C'est ce qui expliquerait une forme de pondération du fit de l'âge et donc de l'expérience, en limitant le maximum admissible. A confirmer par qui sait, merci
Pour tester cette mémoire, on aurait pu demander de répéter un phrase en changeant le temps, et la personne du sujet ou des compléments. Que sais-je ?
Si le choix s'est porté sur l'arithmétique, c'est que le savoir calculer simplement est un des savoirs le plus partagé et adapté à un test. Enfin, c'est ce que je pense.
Voili voilooo, j'espère que ce post modeste et d'un ton posé vous sera utile et participera à lever vos inquiétudes concernant le subtest d'arithmétique, et ce, sans que je ne sois ni perché, ni compétiteur, ni compteur de ma vie à moi-même.
Licoco, an III après lui-même ( c'est mon côté modeste qui reprend le dessus )
Amusant, le correcteur d'orthographe me souligne subtest en rouge et avec humour me propose à la place ...."subterfuge"
Dernière édition par licorneau le Jeu 12 Jan 2017 - 20:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Tu sais que ça te va bien au teint ce petit coté renouveau-né.Licoco, an III après lui-même
Tu m'appelles quand tu entres en mat sup. La prépa, y'a que ça de vrai pour faire de bons T.
Invité- Invité
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Je n'ai pas tout lu parce que c'était bien trop long et que je suis d'une fainéantise effroyable !
@tieutieu : J'ai trouvé que tu exprimais avec justesse et nuance l'affaire que représente la connaissance de sa propre douance.
@L'homme qui sait : J'ai, une fois n'est pas coutume, bien souri face à ton cynisme et ta sévérité envers les raccourcis et les portes déjà enfoncées.
Premièrement, je tiens à dire que je ne suis pas encore testée. J'ai été suspectée toute mon enfance de l'être mais mes parents n'ont jamais voulu en faire quoique ce soit. A l'adolescence, je suis devenue tellement médiocre au lycée et mal dans ma peau que l'idée de la précocité a disparu. J'ai été suivie médicalement pour TCA durant quelques années, les psys ont commencé à repointer cette idée qui n'a jamais été concrétisée. Récemment, nouvelle crise de vie, nouveaux psys : le mot précocité tombe à chaque fois. Ce que je savais finalement depuis toujours, moi qui me suis toujours sentie anormale (mais pas toujours différente, nuance), a enfin été validé et acceptée par mon cerveau. Je le savais intimement sans jamais l'admettre. Mais, étant assez cartésienne, j'ai besoin de le faire valider par la société au travers du fameux test (peur de l'illégitimité > syndrôme de l'imposteur, quand tu nous tiens).
Bref, passons la narration de mon histoire qui me paraissait malgré tout nécessaire de connaître pour mieux saisir la suite.
Donc, pour parler de ma maigre expérience, et parce qu'il y a un vieux proverbe qui dit "Il n'y a que notre propre histoire qui nous intéresse" (et Dieu sait que nous sommes ethnocentrés ici bas), comme @tieutieu, je trouve que "libérateur" est plutôt fort comme terme.
Pour ma part, c'est plutôt les termes "acceptation" et "compréhension" qui prennent le pas (j'avais rédigé un laïus et me suis ravisée, me disant que ce n'est utile qu'à moi de raconter ma life de long en large et de travers ). Suit de près le soulagement de ne pas être une tarée psychologiquement perturbée ad vitam aeternam puis la confiance en soi de ne pas être une idiote finie à jeter aux orties.
Après, il s'agit d'une histoire personnelle et la révélation de la surdouance intervient différemment pour chacun. Je suis plus en paix avec moi-même aujourd'hui que lorsque je refusais d'admettre ce probable état et relève de nouveaux défis quotidiennement depuis. Mon frère continue d'être écœuré par le monde et perdure dans son nihilisme en refusant de saisir les opportunités qu'offrent cette information. Mon père a été pris pour un idiot toute sa vie, il ne se sent pas mieux mais plus légitime dans sa vie professionnelle. Ma mère refuse d'admettre que cette information puisse lui être d'une quelconque utilité et souffre d'une fibromyalgie résultant de son refus de s'accepter. En parallèle, mon cousin diagnostiqué enfant à 145 (toute la famille a eu le droit de connaître le QI à l'époque) s'en contrefout royalement d'être surdoué puisqu'il a grandi avec la connaissance de sa précocité. Il n'a jamais souffert du décalage puisqu'il a toujours été validé par la société et sa famille qu'il était nécessairement décalé. C'est finalement à toi de choisir ce que tu veux faire de ce constat : un atout, une anecdote, un fardeau ?
@tieutieu : J'ai trouvé que tu exprimais avec justesse et nuance l'affaire que représente la connaissance de sa propre douance.
@L'homme qui sait : J'ai, une fois n'est pas coutume, bien souri face à ton cynisme et ta sévérité envers les raccourcis et les portes déjà enfoncées.
Premièrement, je tiens à dire que je ne suis pas encore testée. J'ai été suspectée toute mon enfance de l'être mais mes parents n'ont jamais voulu en faire quoique ce soit. A l'adolescence, je suis devenue tellement médiocre au lycée et mal dans ma peau que l'idée de la précocité a disparu. J'ai été suivie médicalement pour TCA durant quelques années, les psys ont commencé à repointer cette idée qui n'a jamais été concrétisée. Récemment, nouvelle crise de vie, nouveaux psys : le mot précocité tombe à chaque fois. Ce que je savais finalement depuis toujours, moi qui me suis toujours sentie anormale (mais pas toujours différente, nuance), a enfin été validé et acceptée par mon cerveau. Je le savais intimement sans jamais l'admettre. Mais, étant assez cartésienne, j'ai besoin de le faire valider par la société au travers du fameux test (peur de l'illégitimité > syndrôme de l'imposteur, quand tu nous tiens).
Bref, passons la narration de mon histoire qui me paraissait malgré tout nécessaire de connaître pour mieux saisir la suite.
Donc, pour parler de ma maigre expérience, et parce qu'il y a un vieux proverbe qui dit "Il n'y a que notre propre histoire qui nous intéresse" (et Dieu sait que nous sommes ethnocentrés ici bas), comme @tieutieu, je trouve que "libérateur" est plutôt fort comme terme.
Pour ma part, c'est plutôt les termes "acceptation" et "compréhension" qui prennent le pas (j'avais rédigé un laïus et me suis ravisée, me disant que ce n'est utile qu'à moi de raconter ma life de long en large et de travers ). Suit de près le soulagement de ne pas être une tarée psychologiquement perturbée ad vitam aeternam puis la confiance en soi de ne pas être une idiote finie à jeter aux orties.
Après, il s'agit d'une histoire personnelle et la révélation de la surdouance intervient différemment pour chacun. Je suis plus en paix avec moi-même aujourd'hui que lorsque je refusais d'admettre ce probable état et relève de nouveaux défis quotidiennement depuis. Mon frère continue d'être écœuré par le monde et perdure dans son nihilisme en refusant de saisir les opportunités qu'offrent cette information. Mon père a été pris pour un idiot toute sa vie, il ne se sent pas mieux mais plus légitime dans sa vie professionnelle. Ma mère refuse d'admettre que cette information puisse lui être d'une quelconque utilité et souffre d'une fibromyalgie résultant de son refus de s'accepter. En parallèle, mon cousin diagnostiqué enfant à 145 (toute la famille a eu le droit de connaître le QI à l'époque) s'en contrefout royalement d'être surdoué puisqu'il a grandi avec la connaissance de sa précocité. Il n'a jamais souffert du décalage puisqu'il a toujours été validé par la société et sa famille qu'il était nécessairement décalé. C'est finalement à toi de choisir ce que tu veux faire de ce constat : un atout, une anecdote, un fardeau ?
Mabac- Messages : 69
Date d'inscription : 16/12/2016
Age : 37
Localisation : Nantes
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
licorneau, merci pour ce retour.
Dans un message de ce fil je prend l'exemple de monsieur B ayant 190 en IRP qui est totalement sous-évalué par les tests, mais c'était juste un raisonnement théorique, basé sur l'écart entre la valeur 'réelle' et la valeur mesurée, le fait que j'aie pris l'IRP comme composante du QI à 190 n'y est pas important: le raisonnement serait également valide pour une personne a 190 en ICV ou en IMT.
J'avais à la base fait l'erreur que tu cites (prendre l'arithmétique comme un test d'IRP alors qu'il est en fait dans l'IMT).
J'ai depuis constaté qu'il faisait partie de l'IMT, ce qui ne change rien à ma conclusion: beaucoup trop facile pour moi.
D'ailleurs, j'ai toujours du mal à accepter qu'il fasse partie de l'IMT: je n'ai absolument pas eu à solliciter ma mémoire pour faire le sans faute en arithmétique, je résolvais le problème au fur et à mesure qu'il était énoncé, si bien qu'à la fin de l'énoncé j'étais capable de restituer instantanément la bonne réponse.
Avec un énoncé 10 fois plus long, j'y serais parvenu de la même manière, j'aurais été capable de donner la réponse juste, sans me souvenir de la question à laquelle je réponds.
Autrement dit, même avec une mémoire de poisson rouge, je pourrais plafonner l'arithmétique, sensé mesurer...la mémoire, cherchez l'erreur.
Il aurait été à mon sens plus cohérent de le mettre en IRP, avec des calculs plus difficiles, mais bon, je n'ai pas le même mode de pensée que l'auteur des tests, qui a trouvé, pour une raison qui m'échappe, judicieux de le mettre en composante de l'IMT.
D'ailleurs, le sub-test mémoire des nombres (lui aussi composant de l'IMT) est probablement celui que j'ai le moins bien réussi, au point qu'à la fin de mon test la psy m'ait annoncé oralement que "mon plus gros point faible est l'IMT".
Ça me parait peu cohérent que le test que je plafonne le plus facilement soit un test d'IMT, et que le test qui me pose le plus de difficultés soit l'autre test d'IMT...
Dernier point:
Concernant le fait que les calculs mentaux sont 'accessibles' à tout le monde, j'aimerais tellement que tu ais raison, mais il suffit de regarder un tout petit peu les petits jeux télévisés grand public(style money drop...) pour être atterré par le niveau moyen en calcul mental de la population.
Un simple "Antoine achète 5 boites de raviolis à 1.60 euros pièce, combien a t'il dépensé?" est inaccessible à 80% de la population.
La dernière question d'arithmétique, bien que très simple selon mes critères, nécessite tout de même de faire des calculs mentaux bien plus élevés, très loin d'être à la portée de tous, probablement accessibles à une part de la population de l'ordre de 5-10%, et je me demande même si je ne suis pas trop optimiste avec ces nombres.
Dans un message de ce fil je prend l'exemple de monsieur B ayant 190 en IRP qui est totalement sous-évalué par les tests, mais c'était juste un raisonnement théorique, basé sur l'écart entre la valeur 'réelle' et la valeur mesurée, le fait que j'aie pris l'IRP comme composante du QI à 190 n'y est pas important: le raisonnement serait également valide pour une personne a 190 en ICV ou en IMT.
J'avais à la base fait l'erreur que tu cites (prendre l'arithmétique comme un test d'IRP alors qu'il est en fait dans l'IMT).
J'ai depuis constaté qu'il faisait partie de l'IMT, ce qui ne change rien à ma conclusion: beaucoup trop facile pour moi.
D'ailleurs, j'ai toujours du mal à accepter qu'il fasse partie de l'IMT: je n'ai absolument pas eu à solliciter ma mémoire pour faire le sans faute en arithmétique, je résolvais le problème au fur et à mesure qu'il était énoncé, si bien qu'à la fin de l'énoncé j'étais capable de restituer instantanément la bonne réponse.
Avec un énoncé 10 fois plus long, j'y serais parvenu de la même manière, j'aurais été capable de donner la réponse juste, sans me souvenir de la question à laquelle je réponds.
Autrement dit, même avec une mémoire de poisson rouge, je pourrais plafonner l'arithmétique, sensé mesurer...la mémoire, cherchez l'erreur.
Il aurait été à mon sens plus cohérent de le mettre en IRP, avec des calculs plus difficiles, mais bon, je n'ai pas le même mode de pensée que l'auteur des tests, qui a trouvé, pour une raison qui m'échappe, judicieux de le mettre en composante de l'IMT.
D'ailleurs, le sub-test mémoire des nombres (lui aussi composant de l'IMT) est probablement celui que j'ai le moins bien réussi, au point qu'à la fin de mon test la psy m'ait annoncé oralement que "mon plus gros point faible est l'IMT".
Ça me parait peu cohérent que le test que je plafonne le plus facilement soit un test d'IMT, et que le test qui me pose le plus de difficultés soit l'autre test d'IMT...
Dernier point:
Concernant le fait que les calculs mentaux sont 'accessibles' à tout le monde, j'aimerais tellement que tu ais raison, mais il suffit de regarder un tout petit peu les petits jeux télévisés grand public(style money drop...) pour être atterré par le niveau moyen en calcul mental de la population.
Un simple "Antoine achète 5 boites de raviolis à 1.60 euros pièce, combien a t'il dépensé?" est inaccessible à 80% de la population.
La dernière question d'arithmétique, bien que très simple selon mes critères, nécessite tout de même de faire des calculs mentaux bien plus élevés, très loin d'être à la portée de tous, probablement accessibles à une part de la population de l'ordre de 5-10%, et je me demande même si je ne suis pas trop optimiste avec ces nombres.
Dernière édition par Asperzebre le Ven 13 Jan 2017 - 19:18, édité 1 fois (Raison : corrections, précisions)
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Est-ce qu'on apprend encore le calcul mental...? j'entends par là les techniques/bidouillages/approches pour trouver une solution simple de faire le calcul. Moi je fais (1.6 X 10 = 16 ) /2 = 8 alors que sans bidouillage c'est (0,6x5 = 3 ) + (1x5 = 5) = 8. Même si quand on est surdoué, on sait bidouiller mieux et adapter des techniques connues à de nouveaux problèmes.Un simple "Antoine achète 5 boites de raviolis à 1.60 euros pièce, combien a t'il dépensé?" est inaccessible à 80% de la population.
Shamrock- Messages : 936
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
j'imagine que tu as des équivalents à la poésie = des activités vraiment out, "qui le font pas"...Mykeul a écrit:Shamrock, merci, c'est exactement ce que je attendais de l'annonce si elle était positive (sauf poésie)
Il existe des tests pour surdoués (faits par des surdoués) si ça t'intéresse de voir ton niveau au-dessus du wais... Ils doivent être dans ce même forum...
Shamrock- Messages : 936
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Shamrock a écrit:Est-ce qu'on apprend encore le calcul mental...? j'entends par là les techniques/bidouillages/approches pour trouver une solution simple de faire le calcul. Moi je fais (1.6 X 10 = 16 ) /2 = 8 alors que sans bidouillage c'est (0,6x5 = 3 ) + (1x5 = 5) = 8. Même si quand on est surdoué, on sait bidouiller mieux et adapter des techniques connues à de nouveaux problèmes.Un simple "Antoine achète 5 boites de raviolis à 1.60 euros pièce, combien a t'il dépensé?" est inaccessible à 80% de la population.
Oui mais les gosses, pour la majorité, y pompent que dalle...
Et dépassé la 5ième, ils ont la calculette, et là c'est mort (ou presque)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
J'ai toujours pensé qu'il fallait des personnes capables d'éxploser le test, pour justement le remettre en question, et le réinventer.
"- La difficulté est suffisamment haute pour que le correcteur n’ait aucun intérêt à savoir si l’on pourrait monter plus haut, peut être en étayant avec les autres tests, voire en visant la pondération par ceux-ci, ce qui parait injuste. Toujours est-il que dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi ne pas monter encore le niveau de difficulté jusqu’à blocage. Une note maximale est à la fois frustrante et terrifiante dans ce cas."
Donc si tu es frustré (voire plus si affinité) ,ok, je comprends ton ressentit.
Pourquoi ne pas simplement s'amuser à réinventer le test ? Y a des gens payés pour ça .
De la même manière que moi je me plains que les voitures sont malfaites (j'aurais trouvé ça tellement "basique" que toutes les voitures de series aient des airbags énormes dans les parechoc, etc etc, mais si moi je ne fais pas partit des chefs de projet, personne n'inventera ça à ma place. Mais quelque part je m'en tape donc j'ai choisis de ne pas aller plus loin. Ce n'est évidemment qu'un exemple )
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 32
Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Les airbags dans les parechocs, c'est déjà fait depuis longtemps :
- Spoiler:
Invité- Invité
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
En France*Asperzebre a écrit:Dernier point:
Concernant le fait que les calculs mentaux sont 'accessibles' à tout le monde, j'aimerais tellement que tu ais raison, mais il suffit de regarder un tout petit peu les petits jeux télévisés grand public(style money drop...) pour être atterré par le niveau moyen en calcul mental de la population.
Un simple "Antoine achète 5 boites de raviolis à 1.60 euros pièce, combien a t'il dépensé?" est inaccessible à 80% de la population.
La dernière question d'arithmétique, bien que très simple selon mes critères, nécessite tout de même de faire des calculs mentaux bien plus élevés, très loin d'être à la portée de tous, probablement accessibles à une part de la population de l'ordre de 5-10%, et je me demande même si je ne suis pas trop optimiste avec ces nombres.
Ça dépend de la culture. Que ce soit le niveau de l'orthographe ou encore de ce genre de calculs basiques, selon les pays et selon l'éducation/culture (et habitudes éducatives des parents), qui n'ont rien à voir avec le QI.
Dans d'autres pays qui n'ont pas forcément un QI moyen plus élevé, il y a moins de difficultés de ce genre que en France ou autres pays occidentaux.
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Qu'est ce qui est si libérateur à se savoir surdoué ?
Etant non testée, je fais certainement partie de ces "wannabe" ayant un petit QI Genre j'ai une petite bite et en plus je ne sais pas bien m'en servir.
Ca entraîne 2 points de vue perso sur l'aspect pseudo libérateur :
- Une piste supplémentaire de réponses à "pourquoi je suis comme ci, pourquoi je suis comme ça", après avoir envisagé des pistes qui finalement n'étaient pas tangibles et un peu plus flippantes tout de même (bipolarité, maniaco dépression, entre autres, qui n'expliquaient pas tout non plus). Après avoir exploré les autres, c'est celle qui pour le moment me semble la plus cohérente car cumulant le plus d'éléments qui semblent y être relatifs et ce sur la durée.
- Le fait de se sentir moins isolée et "anormale". Même si... De mon point de vue, et en considérant que j'aie réellement ce profil, de toute manière je reste "anormale" dès lors que je ne fais pas partie de la norme en vigueur (ça c'est de la pure logique ), mais aussi je ne pense pas qu'il faille prendre cela comme une validation. C'est-à-dire que mon but est de mieux vivre, mieux m'intégrer, évoluer, m'accomplir... Et donc "corriger" ou "mieux adapter", faire évoluer certains traits comportementaux, apprendre à mieux maîtriser certaines caractéristiques et en exploiter d'autres. Découvrir une forme de sentiment d'appartenance à un groupe quand on s'est senti quasi toujours isolé, revoir ce que l'on considérait comme des travers et les considérer comme de potentiels atouts, savoir mieux justement à quoi on a à faire en partageant les expériences et le ressenti... voilà à mon sens ce qui a le plus d'impact dans le fait de se coller cette étiquette.
(Mais donc non pas de sentiment de "révélation" ni de "libération")
Ca entraîne 2 points de vue perso sur l'aspect pseudo libérateur :
- Une piste supplémentaire de réponses à "pourquoi je suis comme ci, pourquoi je suis comme ça", après avoir envisagé des pistes qui finalement n'étaient pas tangibles et un peu plus flippantes tout de même (bipolarité, maniaco dépression, entre autres, qui n'expliquaient pas tout non plus). Après avoir exploré les autres, c'est celle qui pour le moment me semble la plus cohérente car cumulant le plus d'éléments qui semblent y être relatifs et ce sur la durée.
- Le fait de se sentir moins isolée et "anormale". Même si... De mon point de vue, et en considérant que j'aie réellement ce profil, de toute manière je reste "anormale" dès lors que je ne fais pas partie de la norme en vigueur (ça c'est de la pure logique ), mais aussi je ne pense pas qu'il faille prendre cela comme une validation. C'est-à-dire que mon but est de mieux vivre, mieux m'intégrer, évoluer, m'accomplir... Et donc "corriger" ou "mieux adapter", faire évoluer certains traits comportementaux, apprendre à mieux maîtriser certaines caractéristiques et en exploiter d'autres. Découvrir une forme de sentiment d'appartenance à un groupe quand on s'est senti quasi toujours isolé, revoir ce que l'on considérait comme des travers et les considérer comme de potentiels atouts, savoir mieux justement à quoi on a à faire en partageant les expériences et le ressenti... voilà à mon sens ce qui a le plus d'impact dans le fait de se coller cette étiquette.
(Mais donc non pas de sentiment de "révélation" ni de "libération")
Nymphose- Messages : 45
Date d'inscription : 13/01/2017
Age : 44
Localisation : Paris
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