ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Merci py d'avoir résumé ton cheminement intérieur depuis ton arrivée sur le forum, cela me parle sincèrement ce que tu dis. Maintenant qu'on peut lire une esquisse de conclusion sur ton parcours ici, ne penses-tu pas que c'est le moment idéal pour te présenter ?
DiDi- Messages : 166
Date d'inscription : 24/02/2010
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Non, ce n'est pas une conclusion
Une partie va venir bientôt.
Une partie va venir bientôt.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Tu sais qu'je t'aime toa!
Bravo pour ce post plein de simplicité et d'authenticité, j'aime.
Bravo pour ce post plein de simplicité et d'authenticité, j'aime.
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
PY peut l'être, merde !!!
hé, tu me colles la larme à l'œil
hé, tu me colles la larme à l'œil
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
hap-py-peut lette et un zèbre qui va mieux, un!
bluecat- Messages : 3953
Date d'inscription : 08/05/2010
Age : 45
Localisation : Bruxelles
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Un petit blick et les larmes seront parties Augen
Et sinon
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Encore un petit extrait de Saint-Exupéry, lettre à un otage cette fois, c'est tout court (moins de 50 pages), mais j'aime vraiment aussi
C'est le chapitre trois il me semble :
C'est le chapitre trois il me semble :
Comment la vie construit-elle donc ces lignes de force dont nous
vivons ? D’où vient le poids qui me tire vers la maison de cet ami ?
Quels sont donc les instants capitaux qui ont fait de cette présence
l’un des pôles dont j’ai besoin ? De quels événements secrets sont donc
pétries les tendresses particulières et, à travers elles, l’amour du
pays ?
Les miracles véritables, qu’ils font peu de bruit ! Les
événements essentiels, qu’ils sont simples ! Sur l’instant que je veux
raconter, il est si peu à dire qu’il me faut le revivre en rêve, et
parler à cet ami.
C’était par une journée d’avant-guerre, sur les bords de la
Saône, du côté de Tournus. Nous avions choisi, pour déjeuner, un
restaurant dont le balcon de planches surplombait la rivière. Accoudés
à une table toute simple, gravée au couteau par les clients, nous
avions commandé deux Pernod. Ton médecin t’interdisait l’alcool, mais
tu trichais dans les grandes occasions. C’en était une. Nous ne savions
pourquoi, mais c’en était une. Ce qui nous réjouissait était plus
impalpable que la qualité de la lumière. Tu avais donc décidé ce Pernod
des grandes occasions. Et, comme deux mariniers, à quelques pas de
nous, déchargeaient un chaland, nous avons invité les mariniers. Nous
les avons hélés du haut du balcon. Et ils sont venus. Ils sont venus
tout simplement. Nous avions trouvé si naturel d’inviter des copains, à
cause peut-être de cette invisible fête en nous. Il était tellement
évident qu’ils répondraient au signe. Nous avons donc trinqué !
Le soleil était bon. Son miel tiède baignait les peupliers de
l’autre berge, et la plaine jusqu’à l’horizon. Nous étions de plus en
plus gais, toujours sans connaître pourquoi. Le soleil rassurait de
bien éclairer, le fleuve de couler, le repas d’être repas, les
mariniers d’avoir répondu à l’appel, la servante de nous servir avec
une sorte de gentillesse heureuse, comme si elle eût présidé une fête
éternelle. Nous étions pleinement en paix, bien insérés à l’abri du
désordre dans une civilisation définitive. Nous goûtions une sorte
d’état parfait où, tous les souhaits étant exaucés, nous n’avions plus
rien à nous confier. Nous nous sentions purs, droits, lumineux et
indulgents. Nous n’eussions pas su dire quelle vérité nous apparaissait
dans son évidence. Mais le sentiment qui nous dominait était bien celui
de la certitude. D’une certitude presque orgueilleuse.
Ainsi l’univers, à travers nous, prouvait sa bonne volonté. La
condensation des nébuleuses, le durcissement des planètes, la formation
des premières amibes, le travail gigantesque de la vie qui achemina
l’amibe jusqu’à l’homme, tout avait convergé heureusement pour aboutir,
à travers nous, à cette qualité du plaisir ! Ce n’était pas si mal,
comme réussite.
Ainsi savourions-nous cette entente muette et ces rites presque
religieux. Bercés par le va-et-vient de la servante sacerdotale, les
mariniers et nous trinquions comme les fidèles d’une même Église, bien
que nous n’eussions su dire laquelle. L’un des deux mariniers était
hollandais. L’autre, allemand. Celui-ci avait autrefois fui le Nazisme,
poursuivi qu’il était là-bas comme communiste, ou comme trotskyste, ou
comme catholique, ou comme juif. (Je ne me souviens plus de l’étiquette
au nom de laquelle l’homme était proscrit.) Mais à cet instant-là le
marinier était bien autre chose qu’une étiquette. C’est le contenu qui
comptait. La pâte humaine. Il était un ami, tout simplement. Et nous
étions d’accord, entre amis. Tu étais d’accord. J’étais d’accord. Les
mariniers et la servante étaient d’accord. D’accord sur quoi ? Sur le
Pernod ? Sur la signification de la vie ? Sur la douceur de la
journée ? Nous n’eussions pas su, non plus, le dire. Mais cet accord
était si plein, si solidement établi en profondeur, il portait sur une
bible si évidente dans sa substance, bien qu’informulable par les mots,
que nous eussions volontiers accepté de fortifier ce pavillon, d’y
soutenir un siège, et d’y mourir derrière des mitrailleuses pour sauver
cette substance-là.
Quelle substance ?… C’est bien ici qu’il est difficile de
s’exprimer ! Je risque de ne capturer que des reflets, non l’essentiel.
Les mots insuffisants laisseront fuir ma vérité. Je serai obscur si je
prétends que nous aurions aisément combattu pour sauver une certaine
qualité du sourire des mariniers, et de ton sourire et de mon sourire,
et du sourire de la servante, un certain miracle de ce soleil qui
s’était donné tant de mal, depuis tant de millions d’années, pour
aboutir, à travers nous, à la qualité d’un sourire qui était assez bien
réussi.
L’essentiel, le plus souvent, n’a point de poids. L’essentiel
ici, en apparence, n’a été qu’un sourire. Un sourire est souvent
l’essentiel. On est payé par un sourire. On est récompensé par un
sourire. On est animé par un sourire. Et la qualité d’un sourire peut
faire que l’on meure. Cependant, puisque cette qualité nous délivrait
si bien de l’angoisse des temps présents, nous accordait la certitude,
l’espoir, la paix, j’ai aujourd’hui besoin, pour tenter de m’exprimer
mieux, de raconter aussi l’histoire d’un autre sourire.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Super PY peut lette a écrit:oui, et pour ne pas infliger ma mort aux autres.
tres bien dit !
chip- Messages : 197
Date d'inscription : 31/05/2010
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Je vois que tu fais de l'archéologie, bon courage
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Enfin, voilà pour l'instant, j'ai surement oublié tout un tas de choses, mais c'est pas grave, j'espère que ça continuera, même si il ya des prises de têtes, des engueulades, des moments de mieux, ou de moins bien, il faut de tout pour avancer
Pour avancer... ne faut-il pas aussi apprivoiser-accepter-accueillir l'oubli... T'as bien raison, l'oubli, c'est pas grave... c'est même essentiel à la vie!
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
L'oubli, ouais, mais pas tout le temps... tiens un exemple de chose que je ne veux pas oublier :
Finalement, c'est donc bien aujourd'hui, que je vais partager avec vous des souvenirs. J'avais failli en parler il y a deux mois, car je m'étais replongé dedans dans car ce post avait réveillé ces souvenirs, mais je n'avais pas posté suite à une erreur de manipulation. Aujourd'hui, je me replonge donc un peu dans les souvenirs, et j'ai envie de les mettre par écrit. J'en ai déjà parlé à quelques uns ici, à pas mal de monde dans d'autres occasion, mais ça va être une première de le donner à lire.
Mais pour cela je dois vous présenter quelqu'un. Ce quelqu'un c'est Al. Et en disant cela j'ai à la fois tout dit et rien dit. Je ne sais pas si il était surdoué aussi, probablement, mais c'est pas la question. On s'est rencontré en première année d'école d'ingénieur, nous venions tous deux de Midi-Pyrénnées, lui de Castres, moi d'a coté de Toulouse. On avait passé une année dans la même prépa, à Fermat, mais je ne l'avais pas vraiment rencontré à cette époque, il avait un an de plus que moi, a redoublé sa math spé, pendant que j'avais été prié de faire ma deuxième année à la fac. Arrivés sur Evry le jour de la rentrée, sa tête me disait quelque chose, on a rapidement discuté, mais pas tant que ça. Les choses ont avancés, jusqu'à ce qu'on se retrouve au bout d'un mois, un groupe de sept joyeux lurons, passant plus de temps à faire des soirées bien arrosées, à griller de nombreuses « cigarettes », et à décuver qu'à travailler L'époque où on matait Las Vegas Parano très régulièrement, que c'était notre référence commune. Les citations qu'on avait peintes dans le foyer juste avant qu'il ne soit détruit pour les travaux. Tu t'étais mis avec d'autres à cette drogue qu'est World of Warcraft, mais avait su quand même gérer le minimum à coté, avait su aussi ne pas trop te faire manger par ce jeu, et pendant ce temps là, on avait à se rapprocher, à regarder des matchs de rugby ensembles, je ne sais plus si on avait commencé par un match du Tournoi, ou le quart de coupe d'Europe Toulouse Leinster qu'on avait perdu lamentablement... Toujours est-il qu'à la fin de cette première année, on s'est retrouvé à trois rescapés du groupe (enfin 4, mais une histoire à la con en a éloigné un), et surtout deux puisque si tu t'étais pas mal détaché de WOW, le dernier était encore bien accroc (et s'est fait virer à la fin de l'année suivante). Et je me rappelle de toutes ces bières qu'on a bu ensemble, de la prière de la bière qu'on récitait assez régulièrement, des matchs de rugby qu'on matait chez moi, une bière à la main, une clope dans l'autre, avec tous les rituels débiles qu'on avait développé pour « gagner » les matchs. De tous ces soirs où il fallait choisir entre manger un Quick ou un Grec... Des missions le dimanche pour trouver un tabac ouvert... Puis cette dernière fête de la musique où t'avais finis à l'hosto, complètement bourré, après être tombé dans le métro... et le message le lendemain au réveil te demandant ce que tu foutais, et débarquant chez moi en rentrant . Je me rappelle de ton soutiens quand j'avais appris que je redoublais cette première année, des 10 saisons de Friends que tu m'avais passé, des tentatives pour me sortir de mon état létargique, de ce coup de fil au retour des vacances de Toussaint, parce que ton appart avait été visité pendant ce temps là... De la petite nuit au commissariat juste avant noël alors que tu devais descendre rejoindre tes parents, en partie parce qu'ils n'avaient rien d'autres à faire ce soir là... Puis les roles s'étaient inversés, j'avais trouvé un peu de motivation, et avais réussi à te bouger un peu. Je me rappelle aussi de la présidentielle, des meetings où on était allés, des deux sessions de distribution de tracts au marché... De ces soirées, à regarder des séries, de toutes celles que tu m'as fait découvrir... Du petit « Have You Met Al » au gala, après le tour en limo Et de tes rattrapages pour redoubler ta deuxième année, du stress en attendant les résultats, et enfin du légendaire sms : « It's gonna be a legen-wait for it-dary year » (en référence à la série, How I Met Your Mother) quand t'as su qu'on y serait encore tous les deux un an de plus, les deux derniers rescapés de la Buraliste. De ce voyage à Amsterdam pour lequel on s'était tous retrouvés...
Et ce fut en effet, une legen-wait for it-dary year. C'était la meilleure. Cette année, là, on était tous les deux dans le même groupe, on avait pris la même option pour être ensemble. Je me rappelle de tous ces projets pour lesquels on s'y mettait la veille au soir, faisant une nuit blanche pour rendre quelque chose d'a peu près correct. Où je me suis finalement mis à WOW, et ces heures où on a monté nos personnages ensembles, Délistrium et Oguiness, en discutant sur skype en même temps. Toujours fourrés l'un chez l'autre, à regarder du Rugby, t'aurais bien aimé les résultats de Castres cette année, tu te serais fais plaisir à me chambrer , à aller faire des courses un peu plus souvent, de l'état désastreux de nos appartements, (je crois que je n'arriverai jamais à battre le tiens), des soirées Poker chez Nad, de tous ces matins où il fallait être en cours à 8h30, et pour lesquels, on se réveillait à la bourre en s'appelant sur Skype, parce qu'au moins un des deux avait oublié son réveil, mais toujours un des deux pour réveiller l'autre. De ces matins où trop à la bourre, et trop flemmards, on se décidait finalement à prendre la voiture pour aller bosser. Des autres à l'école pour qui on était la paire toujours ensemble : quand on voyait l'un, on savait que l'autre n'était pas loin.
Et dire que j'oublie les parties de coinche, la team qu'on faisait, inséparables, tellement que même sur ton PC, t'avais donné mon nom à ton partenaire. A la fin, on se débrouillait quand même pas mal, réussi pas mal de capots, même si bien sur, pas tous. Je me rappelle de cette semaine où tu étais au ski, je n'y étais pas et du coup de fil disant « putain Toulousaing, je suis perdu sans toi », tes multiples éboires avec I. de la fois où tu t 'étais retrouvé en caleçon avec une chaussette dans les couloirs de la résidences... J'en ris encore De toi, qui étais là quand je me suis fait voler ma « malette de PC ». Et tellement d'autres anecdotes, de moments forts...
Et enfin de ce match à Jean Bouin : Stade Français Castres qui était fabuleux, on avait bien fait les cons, on avait croisés deux-trois joueurs à la fin du match, c'était juste avant que ta malformation cardiaque ne te rattrape sous la forme d'un premier infarctus. Tu avais fais un malaise, et avec les « trois mousquetaires » on avait appelé les pompiers, qui t'avaient amené à l'hopital. Je me rappelle avoir réussi à te voir vers 22h ce soir là, tu m'avais dit de ne pas prévenir tes parents, mais d'aller chercher l'électrocardiogramme que tu faisais régulièrement. Je me rappelle qu'une fois que tu avais su que tu allais rester quelques temps à l'hopital, tu les avais quand même prévenus, et qu'on s'était fait quelques sessions pour mettre un peu d'ordre dans le bordel infâme qu'était ton appartement. Tu m'avais dit que ce serait toi qui rangerait mon appart, le jour où les situations seraient inversées. Je me rappelle de venir régulièrement te voir le soir avec d'autres copains le temps où tu y étais, et suivre l'évolution du diagnostic : la malformation s'était dégradée, et il allait falloir t'opérer. Tu passerais l'été en rééducation. Elle était prévue un mardi. Je me rappelle être passé la veille, pour prendre les clés de ta boite aux lettres, et t'avoir dit en partant, le dernier à être venu te voir : « à jeudi ». Sauf que le jeudi, il y a aujourd'hui deux ans jours pour jours j'ai reçu un message de ta mère en pleurs. Tu avais fais la veille un deuxième infarctus, fatal celui-là.
J'ai prévenu pas mal de potes de l'école dans la journée. Des moments affreux, d'entendre les gens s'effondrer au téléphone. Mais je me rappelle ce jeudi soir là, il y a deux ans, on s'est retrouvé à plusieurs, on a bu un verre à ta mémoire, on a peut-être mis un peu de temps à réussir à parler d'autres choses, ta présence se faisait sentir dans les silences, mais aussi dans les rires que nous avons eu dans le plaisir qu'on a eu à se réunir dans un moment de peine. A partager cette souffrance, ce creux béant dans nos cœurs, cette douleurs profonde, comme le coup de poignard que j'ai eu l'impression de recevoir en apprenant la nouvelle. Mais la magie aussi dans ces moments là à être capable de parler d'autres choses, de prendre des nouvelles de copains pas vus depuis longtemps, de voir les pensées dériver quelques minutes, de pouvoir rire, même si le silence revenait par moment. La même chose quand on a vidé ton appartement, et trié les papiers pour que ta famille puisse s'occuper des démarches administratives.
Et je passerai directement à un autre moment magique qui restera je pense toujours gravé dans ma mémoire. Un moment que je garderai précieusement. C'est quand on est arrivé dans le cimetière à Castres, où le soleil baissait sur l'horizon, mais ses rayons nous parvenaient en dessous de nuages noirs. Où une pluie fine s'est mise à tomber le temps que nous avons passés dans le cimetierre. Une luminosité exceptionnelle. Et cette impression, qu'à la fois le ciel pleurait aussi de devoir te mettre en terre. Que l'eau qui donne la vie accompagnait ton départ, et le soleil qui nous graciait de ses rayons, nous rappelant toute la lumière que tu nous as donnée, de tous ces moments de joie, ces rires, ces sourires, cette sincérité, cet amour que tu as donnés. De tous ces liens que tu as su créer aussi.
Et donc aujourd'hui mec, deux ans après que j'ai appris ton décès, j'avais envie de partager ces souvenirs, de parler un peu de toi qui reste dans mon coeur, de rendre un hommage à ce putain d'enfoiré qui m'a abandonné, mais que j'aime. A celui qui m'a laissé tellement de bons, et de beau souvenirs. A celui avec qui j'ai partagé tellement de choses, et qui a toujours une place à l'interieur. A celui qui a laissé un énorme vide au moment de son départ, mais si je regarde à l'intérieur de se vide, je me rends compte qu'il y a énormément de choses, de belles choses, d'amour, de souvenirs, de présence, de complicité, de sincérité, d'amitié... Et tout cela tu me l'a laissé, comme dans le petit prince, j'ai toujours la couleur du blé, et tous les symboles que je peux y associer. Et je voudrais toi aussi, te dire un énorme merci pour tout ça, pour tous ces moments qu'on a passés ensemble, pour ce bout de vie qu'on a partagé, pour ces quelques années où j'ai eu la chance de te connaître...
Merci Al, et même si je ne l'ai pas souvent dit, je sais que tu le savais aussi, mais c'est toujours vrai, juste mec, je t'aime.
Et pour finir quand même une petite citation de Saint Exupéry de circonstance, si certains ont réussis à lire jusqu'ici depuis Citadelle :
« Le disparu, si l'on vénère sa mémoire, est plus précieux et plus puissant que le vivant. »
Finalement, c'est donc bien aujourd'hui, que je vais partager avec vous des souvenirs. J'avais failli en parler il y a deux mois, car je m'étais replongé dedans dans car ce post avait réveillé ces souvenirs, mais je n'avais pas posté suite à une erreur de manipulation. Aujourd'hui, je me replonge donc un peu dans les souvenirs, et j'ai envie de les mettre par écrit. J'en ai déjà parlé à quelques uns ici, à pas mal de monde dans d'autres occasion, mais ça va être une première de le donner à lire.
Mais pour cela je dois vous présenter quelqu'un. Ce quelqu'un c'est Al. Et en disant cela j'ai à la fois tout dit et rien dit. Je ne sais pas si il était surdoué aussi, probablement, mais c'est pas la question. On s'est rencontré en première année d'école d'ingénieur, nous venions tous deux de Midi-Pyrénnées, lui de Castres, moi d'a coté de Toulouse. On avait passé une année dans la même prépa, à Fermat, mais je ne l'avais pas vraiment rencontré à cette époque, il avait un an de plus que moi, a redoublé sa math spé, pendant que j'avais été prié de faire ma deuxième année à la fac. Arrivés sur Evry le jour de la rentrée, sa tête me disait quelque chose, on a rapidement discuté, mais pas tant que ça. Les choses ont avancés, jusqu'à ce qu'on se retrouve au bout d'un mois, un groupe de sept joyeux lurons, passant plus de temps à faire des soirées bien arrosées, à griller de nombreuses « cigarettes », et à décuver qu'à travailler L'époque où on matait Las Vegas Parano très régulièrement, que c'était notre référence commune. Les citations qu'on avait peintes dans le foyer juste avant qu'il ne soit détruit pour les travaux. Tu t'étais mis avec d'autres à cette drogue qu'est World of Warcraft, mais avait su quand même gérer le minimum à coté, avait su aussi ne pas trop te faire manger par ce jeu, et pendant ce temps là, on avait à se rapprocher, à regarder des matchs de rugby ensembles, je ne sais plus si on avait commencé par un match du Tournoi, ou le quart de coupe d'Europe Toulouse Leinster qu'on avait perdu lamentablement... Toujours est-il qu'à la fin de cette première année, on s'est retrouvé à trois rescapés du groupe (enfin 4, mais une histoire à la con en a éloigné un), et surtout deux puisque si tu t'étais pas mal détaché de WOW, le dernier était encore bien accroc (et s'est fait virer à la fin de l'année suivante). Et je me rappelle de toutes ces bières qu'on a bu ensemble, de la prière de la bière qu'on récitait assez régulièrement, des matchs de rugby qu'on matait chez moi, une bière à la main, une clope dans l'autre, avec tous les rituels débiles qu'on avait développé pour « gagner » les matchs. De tous ces soirs où il fallait choisir entre manger un Quick ou un Grec... Des missions le dimanche pour trouver un tabac ouvert... Puis cette dernière fête de la musique où t'avais finis à l'hosto, complètement bourré, après être tombé dans le métro... et le message le lendemain au réveil te demandant ce que tu foutais, et débarquant chez moi en rentrant . Je me rappelle de ton soutiens quand j'avais appris que je redoublais cette première année, des 10 saisons de Friends que tu m'avais passé, des tentatives pour me sortir de mon état létargique, de ce coup de fil au retour des vacances de Toussaint, parce que ton appart avait été visité pendant ce temps là... De la petite nuit au commissariat juste avant noël alors que tu devais descendre rejoindre tes parents, en partie parce qu'ils n'avaient rien d'autres à faire ce soir là... Puis les roles s'étaient inversés, j'avais trouvé un peu de motivation, et avais réussi à te bouger un peu. Je me rappelle aussi de la présidentielle, des meetings où on était allés, des deux sessions de distribution de tracts au marché... De ces soirées, à regarder des séries, de toutes celles que tu m'as fait découvrir... Du petit « Have You Met Al » au gala, après le tour en limo Et de tes rattrapages pour redoubler ta deuxième année, du stress en attendant les résultats, et enfin du légendaire sms : « It's gonna be a legen-wait for it-dary year » (en référence à la série, How I Met Your Mother) quand t'as su qu'on y serait encore tous les deux un an de plus, les deux derniers rescapés de la Buraliste. De ce voyage à Amsterdam pour lequel on s'était tous retrouvés...
Et ce fut en effet, une legen-wait for it-dary year. C'était la meilleure. Cette année, là, on était tous les deux dans le même groupe, on avait pris la même option pour être ensemble. Je me rappelle de tous ces projets pour lesquels on s'y mettait la veille au soir, faisant une nuit blanche pour rendre quelque chose d'a peu près correct. Où je me suis finalement mis à WOW, et ces heures où on a monté nos personnages ensembles, Délistrium et Oguiness, en discutant sur skype en même temps. Toujours fourrés l'un chez l'autre, à regarder du Rugby, t'aurais bien aimé les résultats de Castres cette année, tu te serais fais plaisir à me chambrer , à aller faire des courses un peu plus souvent, de l'état désastreux de nos appartements, (je crois que je n'arriverai jamais à battre le tiens), des soirées Poker chez Nad, de tous ces matins où il fallait être en cours à 8h30, et pour lesquels, on se réveillait à la bourre en s'appelant sur Skype, parce qu'au moins un des deux avait oublié son réveil, mais toujours un des deux pour réveiller l'autre. De ces matins où trop à la bourre, et trop flemmards, on se décidait finalement à prendre la voiture pour aller bosser. Des autres à l'école pour qui on était la paire toujours ensemble : quand on voyait l'un, on savait que l'autre n'était pas loin.
Et dire que j'oublie les parties de coinche, la team qu'on faisait, inséparables, tellement que même sur ton PC, t'avais donné mon nom à ton partenaire. A la fin, on se débrouillait quand même pas mal, réussi pas mal de capots, même si bien sur, pas tous. Je me rappelle de cette semaine où tu étais au ski, je n'y étais pas et du coup de fil disant « putain Toulousaing, je suis perdu sans toi », tes multiples éboires avec I. de la fois où tu t 'étais retrouvé en caleçon avec une chaussette dans les couloirs de la résidences... J'en ris encore De toi, qui étais là quand je me suis fait voler ma « malette de PC ». Et tellement d'autres anecdotes, de moments forts...
Et enfin de ce match à Jean Bouin : Stade Français Castres qui était fabuleux, on avait bien fait les cons, on avait croisés deux-trois joueurs à la fin du match, c'était juste avant que ta malformation cardiaque ne te rattrape sous la forme d'un premier infarctus. Tu avais fais un malaise, et avec les « trois mousquetaires » on avait appelé les pompiers, qui t'avaient amené à l'hopital. Je me rappelle avoir réussi à te voir vers 22h ce soir là, tu m'avais dit de ne pas prévenir tes parents, mais d'aller chercher l'électrocardiogramme que tu faisais régulièrement. Je me rappelle qu'une fois que tu avais su que tu allais rester quelques temps à l'hopital, tu les avais quand même prévenus, et qu'on s'était fait quelques sessions pour mettre un peu d'ordre dans le bordel infâme qu'était ton appartement. Tu m'avais dit que ce serait toi qui rangerait mon appart, le jour où les situations seraient inversées. Je me rappelle de venir régulièrement te voir le soir avec d'autres copains le temps où tu y étais, et suivre l'évolution du diagnostic : la malformation s'était dégradée, et il allait falloir t'opérer. Tu passerais l'été en rééducation. Elle était prévue un mardi. Je me rappelle être passé la veille, pour prendre les clés de ta boite aux lettres, et t'avoir dit en partant, le dernier à être venu te voir : « à jeudi ». Sauf que le jeudi, il y a aujourd'hui deux ans jours pour jours j'ai reçu un message de ta mère en pleurs. Tu avais fais la veille un deuxième infarctus, fatal celui-là.
J'ai prévenu pas mal de potes de l'école dans la journée. Des moments affreux, d'entendre les gens s'effondrer au téléphone. Mais je me rappelle ce jeudi soir là, il y a deux ans, on s'est retrouvé à plusieurs, on a bu un verre à ta mémoire, on a peut-être mis un peu de temps à réussir à parler d'autres choses, ta présence se faisait sentir dans les silences, mais aussi dans les rires que nous avons eu dans le plaisir qu'on a eu à se réunir dans un moment de peine. A partager cette souffrance, ce creux béant dans nos cœurs, cette douleurs profonde, comme le coup de poignard que j'ai eu l'impression de recevoir en apprenant la nouvelle. Mais la magie aussi dans ces moments là à être capable de parler d'autres choses, de prendre des nouvelles de copains pas vus depuis longtemps, de voir les pensées dériver quelques minutes, de pouvoir rire, même si le silence revenait par moment. La même chose quand on a vidé ton appartement, et trié les papiers pour que ta famille puisse s'occuper des démarches administratives.
Et je passerai directement à un autre moment magique qui restera je pense toujours gravé dans ma mémoire. Un moment que je garderai précieusement. C'est quand on est arrivé dans le cimetière à Castres, où le soleil baissait sur l'horizon, mais ses rayons nous parvenaient en dessous de nuages noirs. Où une pluie fine s'est mise à tomber le temps que nous avons passés dans le cimetierre. Une luminosité exceptionnelle. Et cette impression, qu'à la fois le ciel pleurait aussi de devoir te mettre en terre. Que l'eau qui donne la vie accompagnait ton départ, et le soleil qui nous graciait de ses rayons, nous rappelant toute la lumière que tu nous as donnée, de tous ces moments de joie, ces rires, ces sourires, cette sincérité, cet amour que tu as donnés. De tous ces liens que tu as su créer aussi.
Et donc aujourd'hui mec, deux ans après que j'ai appris ton décès, j'avais envie de partager ces souvenirs, de parler un peu de toi qui reste dans mon coeur, de rendre un hommage à ce putain d'enfoiré qui m'a abandonné, mais que j'aime. A celui qui m'a laissé tellement de bons, et de beau souvenirs. A celui avec qui j'ai partagé tellement de choses, et qui a toujours une place à l'interieur. A celui qui a laissé un énorme vide au moment de son départ, mais si je regarde à l'intérieur de se vide, je me rends compte qu'il y a énormément de choses, de belles choses, d'amour, de souvenirs, de présence, de complicité, de sincérité, d'amitié... Et tout cela tu me l'a laissé, comme dans le petit prince, j'ai toujours la couleur du blé, et tous les symboles que je peux y associer. Et je voudrais toi aussi, te dire un énorme merci pour tout ça, pour tous ces moments qu'on a passés ensemble, pour ce bout de vie qu'on a partagé, pour ces quelques années où j'ai eu la chance de te connaître...
Merci Al, et même si je ne l'ai pas souvent dit, je sais que tu le savais aussi, mais c'est toujours vrai, juste mec, je t'aime.
Et pour finir quand même une petite citation de Saint Exupéry de circonstance, si certains ont réussis à lire jusqu'ici depuis Citadelle :
« Le disparu, si l'on vénère sa mémoire, est plus précieux et plus puissant que le vivant. »
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
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Localisation : environ par la
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Merci pour ça, PY
Tu sais, je crois que l'oubli ne concerne que ce qui est hors de nous... On ne peut, je crois, oublier ce qui est nous, ce qui est en nous...
Et cet Ami, il vit en toi, parce qu'en lisant tes mots, je l'ai vu, je l'ai senti...
L'oubli ne le concerne pas, il me semble, parce que ce serait comme dire "oublie-toi toi-même PY"... On n'oublie pas ce qui "est", parce que ce qui "est"... vit sans qu'on est besoin de s'en rappeler...
Tu sais, je crois que l'oubli ne concerne que ce qui est hors de nous... On ne peut, je crois, oublier ce qui est nous, ce qui est en nous...
Et cet Ami, il vit en toi, parce qu'en lisant tes mots, je l'ai vu, je l'ai senti...
L'oubli ne le concerne pas, il me semble, parce que ce serait comme dire "oublie-toi toi-même PY"... On n'oublie pas ce qui "est", parce que ce qui "est"... vit sans qu'on est besoin de s'en rappeler...
Morgane- Messages : 1346
Date d'inscription : 06/06/2009
Age : 49
Localisation : Quelque part en milky way
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
.... il y en a des milliards, et elles te sourient... il est par là...
C'est peut-être bien ça le chant des grelots... les mots, et tout ce qui vit toujours en toi...
C'est peut-être bien ça le chant des grelots... les mots, et tout ce qui vit toujours en toi...
Invité- Invité
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
J'ai souri, et puis eu les larmes aux yeux...
Merci Py...On était pas là, mais grâce à toi on y était un tout petit peu...et on est content d'avoir découvert un tout petit coin d'un mec très chouette...
Vous accompagnent les étoiles, et une pensée pour toi, et pour Al...
Phedre- Messages : 2822
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Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Merci PY d'avoir aussi partagé ce que je ne sais nommer hier aussi avec nous. La pluie s'en est souvenue et Lorève a chanté une prière avec Lili.
...
Al est bien présent dans ton cœur
...
Al est bien présent dans ton cœur
augenblick- Messages : 6243
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Localisation : Paris
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Rohh, merde, j'en ai chialé en lisant.
Mais il y a des choses, c'est bien d'arriver à les mettre en mots, à les écrire, à les partager. Bravo pour çà.
Mais il y a des choses, c'est bien d'arriver à les mettre en mots, à les écrire, à les partager. Bravo pour çà.
Dernière édition par Gigi le Dim 13 Juin 2010, 09:27, édité 1 fois (Raison : orthographe)
Gigi- Messages : 935
Date d'inscription : 08/10/2009
Age : 52
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Bah, merci pour vos messages aussi
Je vois que je suis aussi doué pour faire pleurer
A propos de larmes, j'ai le souvenirs de certaines que j'ai versées justement dans ce cimetierre. Juste une expression de douleur, de tout ce qui allait me manquer, mais surtout un sentiment de paix à ce moment là. L'impression de me laisser ressentir ce qui se passait, et la paix de pouvoir le ressentir à la fois à l'intérieur,et avec mes sens dans ce moment là.
Enfin, voilà, encore merci pour vos messages
Je vois que je suis aussi doué pour faire pleurer
A propos de larmes, j'ai le souvenirs de certaines que j'ai versées justement dans ce cimetierre. Juste une expression de douleur, de tout ce qui allait me manquer, mais surtout un sentiment de paix à ce moment là. L'impression de me laisser ressentir ce qui se passait, et la paix de pouvoir le ressentir à la fois à l'intérieur,et avec mes sens dans ce moment là.
Enfin, voilà, encore merci pour vos messages
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
J'ai aussi versé qqes larmes en lisant ton post hier...
je n'avais pas répondu pcq personne n'avait encore répondu et que ptet c'était déplacé que je commence pcq on ne se connaît pas vraiment pis ma connexion a planté donc jte réponds maintenant: c'est magnifique la façon dont tu exprimes l'indicible...j'ai pensé à toi, à lui, me suis dit "mais c'est trop injuste!" puis j'ai admiré que justement ça, tu ne le disais pas, que tu as réussi à surmonter ce sentiment et à garder uniquement ce qui est l'essentiel: non pas la révolte contre l'injustice de sa mort, mais la gratitude pour ce que tu as pu vivre avec lui.
Tu as l'air d'avoir une belle âme... courage en tout cas
je n'avais pas répondu pcq personne n'avait encore répondu et que ptet c'était déplacé que je commence pcq on ne se connaît pas vraiment pis ma connexion a planté donc jte réponds maintenant: c'est magnifique la façon dont tu exprimes l'indicible...j'ai pensé à toi, à lui, me suis dit "mais c'est trop injuste!" puis j'ai admiré que justement ça, tu ne le disais pas, que tu as réussi à surmonter ce sentiment et à garder uniquement ce qui est l'essentiel: non pas la révolte contre l'injustice de sa mort, mais la gratitude pour ce que tu as pu vivre avec lui.
Tu as l'air d'avoir une belle âme... courage en tout cas
bluecat- Messages : 3953
Date d'inscription : 08/05/2010
Age : 45
Localisation : Bruxelles
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Merci pour le message Bluecat
Tout le monde peut poster un message ici
Non, j'ai jamais vraiment eu de sentiment d'injustice, je ne sais pas trop pourquoi. Enfin, j'ai pas le temps d'en dire plus là, donc encore merci et à plus tard
Tout le monde peut poster un message ici
Non, j'ai jamais vraiment eu de sentiment d'injustice, je ne sais pas trop pourquoi. Enfin, j'ai pas le temps d'en dire plus là, donc encore merci et à plus tard
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Merci Py...continue, ne t'arrête pas d'écrire....jamais.
Je t'embrasse
Manou
Je t'embrasse
Manou
Manou- Messages : 1894
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Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
magnifique et boulversant, merci PY
DiDi- Messages : 166
Date d'inscription : 24/02/2010
Age : 37
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Manou a écrit:Merci Py...continue, ne t'arrête pas d'écrire....jamais.
Je t'embrasse
Manou
Hey, faut bien que je dorme aussi, que je réfléchisse à ce que je vais écrire, que je vive des choses à écrire aussi Puis lire, écouter, regarder... c'est important aussi
Mais bon, oui, je continuerai d'écrire de temps en temps Ca fait du bien aussi
Sinon pour le sentiment d'injustice, je ne vois pas pourquoi j'en aurait eu un. La vie n'est pas juste, ou en tout cas, pas d'une justice qui me semble accessible à la conscience humaine, et la mort non plus. On est tous égaux à ce niveau là. Mais au moins même si il me manque, il me reste des choses de lui, il aura donné de l'amour, aura fait ce qu'il a pu de ses moments ici, et aura essayé de rester autant qu'il pouvait. Ce qui me semble juste, c'est de ne pas l'oublier, de garder ces souvenirs dans mon coeur, de les partager de temps en temps, et de lui rendre hommage, même par un tout petit acte qui n'a de signification que pour moi quand je repense à lui
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Super PY peut lette a écrit:Manou a écrit:Merci Py...continue, ne t'arrête pas d'écrire....jamais.
Je t'embrasse
Manou
Hey, faut bien que je dorme aussi, que je réfléchisse à ce que je vais écrire, que je vive des choses à écrire aussi Puis lire, écouter, regarder... c'est important aussi
Mais bon, oui, je continuerai d'écrire de temps en temps Ca fait du bien aussi
Oui bien sûr qu'il faut tout ça aussi pour écrire...mes tes pensées et celles que tu véhicules sont toujours pleine d'amour et de bonté donc merci de nous les faire partager.
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Je sais manou , enfin je ne sais pas trop ce que je véhicule, ça doit aussi dépendre des gens, des moments...
Après pour écrire, faut surtout avoir quelque chose à écrire, souvent, je ne sais pas trop ce que je pourrai mettre, ou de quoi je pourrai parler... ou pas le temps de le faire... ou pas sur de comment je voudrais dire les choses...
Mais quand les conditions sont réunies, j'essaye
Et merci Chip et DiDi au passage
Après pour écrire, faut surtout avoir quelque chose à écrire, souvent, je ne sais pas trop ce que je pourrai mettre, ou de quoi je pourrai parler... ou pas le temps de le faire... ou pas sur de comment je voudrais dire les choses...
Mais quand les conditions sont réunies, j'essaye
Et merci Chip et DiDi au passage
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Et pourquoi pas super PY que nie que ni tête ?
Christelle- Messages : 895
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Age : 44
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Désolé, je ne t'ai pas suivi là, pourquoi pas quoi?
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Super PY que "ni queue ni tête" !!!
bon d'accord, il était capillotracté, celui-là
bon d'accord, il était capillotracté, celui-là
Christelle- Messages : 895
Date d'inscription : 06/03/2010
Age : 44
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Oui, là, ça fait pique-nique, et j'en ai fait un très bien il y a peu de temps Pour l'instant, je me restreins aux mots, voire locutions commençant par le son pi, et ça aurait vraiment fait trop
Peut-être quand j'aurai épuisé les autres, je me lancerai dans des noms encore plus farfelus, mais j'ai encore un peu de temps devant moi
Peut-être quand j'aurai épuisé les autres, je me lancerai dans des noms encore plus farfelus, mais j'ai encore un peu de temps devant moi
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Ça n'a nie que ni tête
(Edit : mince, c'est la même chose )
(Edit : mince, c'est la même chose )
augenblick- Messages : 6243
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Pyle poil, ça tombe à pic
Super PY est rive- Messages : 4432
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
pique-nique-ta-mère OK c super nul je sors
bluecat- Messages : 3953
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Pas vraiment fan de la blague, mais bon
Super PY est rive- Messages : 4432
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
PY core
Super PY est rive- Messages : 4432
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
http://www.deezer.com/listen-4302926
Super PY est rive- Messages : 4432
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
aPYculteur
taPYnoir
oPYnel
PYle electrique
PYste de dance floor
Fatals PYcards
RouPYllon
PYstil
Pas de PYtié pour les croissants
PYlou
PYtreries
PYed au cul
PYerre qui roule n'amasse pas mousse
PYgrelin
PYgiste
PYquemal
utoPY
taPY
l'emPYre contre-attaque
PYque-assiette
taPYnoir
oPYnel
PYle electrique
PYste de dance floor
Fatals PYcards
RouPYllon
PYstil
Pas de PYtié pour les croissants
PYlou
PYtreries
PYed au cul
PYerre qui roule n'amasse pas mousse
PYgrelin
PYgiste
PYquemal
utoPY
taPY
l'emPYre contre-attaque
PYque-assiette
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
PYli pili
PYriforme
PYrèthre
PYnailleur
paPYllote
raPYne
tant PY
pomPYer
PYriforme
PYrèthre
PYnailleur
paPYllote
raPYne
tant PY
pomPYer
bluecat- Messages : 3953
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Age : 45
Localisation : Bruxelles
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
ça dépend si on garde la coquille...
Ouais, je sais je PY ne aïe.
pour la productivité sinon
Ouais, je sais je PY ne aïe.
pour la productivité sinon
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
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Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
très recherché, je sais je sais ^^
pacman- Messages : 115
Date d'inscription : 24/06/2010
Re: ππ Tour de PY-ze !!!! ππ
Petit extrait de Citadelle de Saint Exupéry.
Donc se leva le jour. Et j’étais là comme le marin, les bras croisés, et qui respire la mer. Telle mer à labourer et non une autre. J’étais là comme le sculpteur devant la glaise. Telle glaise à pétrir et non une autre. J’étais là, tel, sur la colline, et j’adressai à Dieu cette prière :
« Seigneur, se lève le jour sur mon empire. Il m’est ce matin délivré, prêt pour le jeu, comme une harpe Seigneur, naît à la lumière tel lot de villes, de palmeraies, de terres arables et de plantations d’orangers. Et voici, sur ma droite, le golfe de mer pour navires. Et voici, sur ma gauche, la montagne bleue, aux versants bénis de moutons à laine, qui plante les griffes de ses derniers rocs dans le désert. Et au-delà, le sable écarlate où fleurit seul le soleil.
« Mon empire est de tel visage et non d’un autre. Et certes, il est de mon pouvoir d’infléchir quelque peu la courbe de tel fleuve afin d’en irriguer le sable, mais non dans l’instant. Il est de mon pouvoir de fonder ici une ville neuve, mais non dans l’instant. Il est de mon pouvoir de délivrer, rien qu’en soufflant sa graine, une forêt de cèdres victorieuse, mais non dans l’instant. Car j’hérite dans l’instant d’un passé révolu, lequel est tel et non un autre. Telle harpe, prête à chanter.
« De quoi me plaindrais-je, Seigneur, moi qui pèse dans ma sagesse patriarcale cet empire où tout est en place, comme le sont des fruits de couleur dans la corbeille. Pourquoi éprouverais-je la colère, l’amertume, la haine ou la soif de vengeance ? Telle est ma trame pour mon travail. Tel est mon champ pour mon labour. Telle est ma harpe pour chanter.
« Quand va le maître du domaine par ses terres au lever du jour, tu le vois, s’il en trouve, qui ramasse la pierre et arrache la ronce. Il ne s’irrite ni contre la ronce ni contre la pierre. Il embellit sa terre et n’éprouve rien, sinon l’amour.
« Quand celle-là ouvre sa maison au lever du jour, tu la vois balayer la poussière. Elle ne s’irrite point contre la poussière. Elle embellit une maison et n’éprouve rien, sinon l’amour.
« Me plaindrais-je de ce que telle montagne couvre telle frontière et non l’autre ? Elle refuse, ici, avec le calme d’une paume, les tribus qui remontent du désert. Cela est bien. Je bâtirai plus loin, là où l’empire est nu, mes citadelles.
« Et pourquoi me plaindrais-je des hommes ? Je les reçois, dans cette aube-ci, tels qu’ils sont. Certes, il en est qui préparent leur crime, qui méditent leur trahison, qui fourbissent leur mensonge, mais il en est d’autres qui se harnachent pour le travail ou la pitié ou la justice. Et certes, moi aussi, pour embellir ma terre arable, je rejetterai la pierre ou la ronce, mais sans haïr ni la ronce ni la pierre, n’éprouvant rien, sinon l’amour.
« Car j’ai trouvé la paix, Seigneur, au cours de ma prière. Je viens de toi. Je me sens jardinier qui marche à pas lents vers ses arbres. »
Certes, j’ai moi aussi éprouvé, au cours de ma vie, la colère, l’amertume, la haine et la soif de vengeance. Au crépuscule des batailles perdues, comme des rébellions, chaque fois que je me suis découvert impuissant, et comme enfermé en moi-même, faute de pouvoir agir, selon ma volonté, sur mes troupes en vrac que ma parole n’atteignait plus, sur mes généraux séditieux qui s’inventaient des empereurs, sur les prophètes déments qui nouaient des grappes de fidèles en poings aveugles, j’ai connu alors la tentation de l’homme de colère.
Mais tu veux corriger le passé. Tu inventes trop tard la décision heureuse. Tu recommences le pas qui t’eût sauvé, mais participe, puisque l’heure en est révolue, de la pourriture du rêve. Et certes, il est un général qui t’a conseillé, selon ses calculs, d’attaquer à l’ouest. Tu réinventes l’histoire. Tu escamotes le donneur de conseils. Tu attaques au nord. Autant chercher à t’ouvrir une route en soufflant contre le granit d’une montagne. « Ah ! te dis-tu dans la corruption de ton songe, si tel n’avait point agi, si tel n’avait point parlé, si tel n’avait point dormi, si tel n’avait point cru ou refusé de croire, si tel avait été présent, si tel s’était trouvé ailleurs, alors je serais vainqueur ! »
Mais ils te narguent d’être impossibles à effacer, comme la tache de sang du remords. Et te vient le désir de les broyer dans les supplices, pour t’en défaire. Mais empilerais-tu sur eux toutes les meules de l’empire que tu n’empêcherais point qu’ils aient été.
Faible es-tu, de même que lâche, si tu cours ainsi dans la vie à la poursuite de responsables, réinventant un passé révolu dans la pourriture de ton rêve. Et il se trouve que tu livreras, d’épuration en épuration, ton peuple entier au fossoyeur.
Tels ont peut-être été véhicules de la défaite, mais pourquoi tels autres, qui eussent été véhicules de la victoire, n’ont-ils point dominé les premiers ? A cause que le peuple ne les soutenait point ? Alors pourquoi ton peuple a-t-il préféré les mauvais bergers ? Parce qu’ils mentaient ? Mais les mensonges sont toujours exprimés, car tout, toujours est dit, et la vérité et le mensonge. Parce qu’ils payaient ? Mais l’argent est toujours offert, car il est toujours des corrupteurs.
Ceux de tel empire, s’ils sont bien fondés, mon corrupteur y fait sourire. La maladie que je leur offre n’est point pour eux. Si ceux de tel autre sont usés de cœur, la maladie que je leur offre fera son entrée par tel et tel qui succomberont les premiers. Et, progressant de l’un en l’autre, elle pourrira tous ceux de l’empire, car ma maladie était pour eux. Les premiers touchés sont-ils responsables de la pourriture de l’empire ? Tu ne prétends point, dans l’empire le plus sain, que n’existent point les porteurs de chancre ! Ils sont là, mais comme en réserve pour les heures de décadence. Alors seulement se répandra la maladie, laquelle n’avait pas besoin d’eux. Elle en eût trouvé d’autres. Si la maladie pourrit la vigne de racine en racine, je n’accuse point la première racine. L’eussé-je brûlée l’année d’auparavant qu’une autre racine eût servi de porte à la pourriture.
Si l’empire se corrompt, tous ont collaboré à la corruption. Si le plus grand nombre tolère, en quoi n’est-il point responsable ? Je te dis meurtrier si l’enfant se noie dans ta mare, et que tu négliges de le secourir.
Stérile je serai donc si je tente, dans la pourriture du rêve, de sculpter après coup un passé révolu, décapitant les corrupteurs comme les complices de corruption, les lâches comme les complices de lâcheté, les traîtres comme les complices de trahison, car, de conséquence en conséquence, j’anéantirai jusqu’aux meilleurs puisqu’ils auront été inefficaces, et qu’il me restera à leur reprocher leur paresse, ou leur indulgence, ou leur sottise. En fin de compte j’aurai prétendu anéantir de l’homme ce qui est susceptible d’être malade et d’offrir une terre fertile à telle semence, et tous peuvent être malades. Et tous sont terre fertile pour toutes semences. Et il me faudra les supprimer tous. Alors sera parfait le monde, puisque purgé du mal. Mais moi je dis que la perfection est vertu des morts. L’ascension use pour engrais des mauvais sculpteurs comme du mauvais goût. Je ne sers point la vérité en exécutant qui se trompe car la vérité se construit d’erreur en erreur. Je ne sers point la création en exécutant quiconque manque la sienne, car la création se construit d’échec en échec. Je n’impose point telle vérité en exécutant qui en sert une autre, car ma vérité est arbre qui vient. Et je ne connais rien que terre arable, laquelle n’a point encore alimenté mon arbre. Je viens, je suis présent. Je reçois le passé de mon empire en héritage. Je suis le jardinier en marche vers sa terre. Je n’irai point lui reprocher de nourrir des cactus et des ronces. Je me moque bien des cactus et des ronces, si je suis semence du cèdre.
Je méprise la haine, non par indulgence, mais parce que, venant de Toi, Seigneur, où tout est présent, l’empire m’est présent dans chaque instant. Et dans chaque instant, je commence.
Je me souviens de l’enseignement de mon père :
« Ridicule est la graine qui se plaint de ce que la terre à travers elle se fasse salade plutôt que cèdre. Elle n’est donc que graine de salade. »
Il disait de même : « Le bigle a souri à la jeune fille. Elle s’est retournée vers ceux qui plantent droit leur regard. Et le bigle va racontant que ceux dont le regard est droit corrompent les jeunes filles. »
Bien vaniteux les justes qui s’imaginent ne rien devoir aux tâtonnements, aux injustices, aux erreurs, aux hontes qui les transcendent. Ridicule le fruit qui méprise l’arbre !
Super PY est rive- Messages : 4432
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