Gerer la rupture pour un Zebre.
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-Benoit-
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ElZebrito
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Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Waho, belle avancée !
Je vais vous raconter une petite histoire :
J'ai jamais accepté mes rayures de zèbres, quand j'étais petit.
J'ai grandit en oubliant. Et à 20 ans, j'en ai eu marre, j'ai cherché pourquoi ça allait pas. Je voulais comprendre comment j'arrivais à me mentir à moi même, pour faire des choix de vie qui ne me correspondaient pas.
Et à partir de là, je me suis autorisé à vraiment chercher, ce qui m'a amené à m'autoriser à m'accepter tel que je suis. C'est cette démarche d'acceptation qui a été libératrice et qui m'a donné ce que j'ai aujourd'hui:
-L'équilibre entre l'avocat qui enfonce et l'avocat qui défend
-Un recul énorme, qui me sort de toutes les situations critiques.
-Un amour inconditionnel envers moi et les autres, qui me permet d'avoir une bonne relation avec moi. Du coup, je n'ai pas besoin des autres pour être heureux (Je suis content d'être avec les autres, mais je suis aussi content d'être seul.).
Peut être voudrais tu travailler là dessus, pour justement ne plus avoir cette sensation de "vide" lorsque les "autres" (tes amis, tes potes du foot...) ne sont pas là...
-Une caisse à outil pour profiter de la vie et me relever quand je tombe.
-Une remise en question permanente pour choisir le bon outil au bon moment.
-Un but dans la vie : Inverser le négatif pour le changer en positif, trouver un enseignement à travers chaque chose . Partager ce que je sais pour faire grandir les autres.
Depuis que j'ai compris ce que "zèbre" signifiait, il m'est venu à l'idée un projet : aider les zèbres à se reconstruire. Et en particulier, être directeur et prof dans une école pour enfants spéciaux (dont zèbres).
Ma vraie finalité, c'est de faire avancer le monde dans le bon sens.
Aurais-je trop d'orgueil à penser que je peux sauver le monde ?
Peut être. Mais déjà je peux me sauver moi, et partager mes outils avec les autres.
Le plus dur, c'est d'arriver à communiquer : Face a un problème, il y a rarement de remise en question. Du coup, si quelqu'un voit un problème à notre place, on ne peut pas accepter son point de vue, et encore moins la solution que l'autre pourrait apporter, même si elle est parfaitement trouvée.
Par exemple, je ne m'acceptais pas tel que j'étais. Il était inutile que mes parents me soutiennent et m'aident à me comprendre : je refusais leur aide. Je préférais ne rien comprendre à la vie, et continuer à souffrir.
L'humain est con : quand on souffre, on aime rester la tête "dans le guidon" et continuer à souffrir.
Inconsciemment, on doit penser que si on souffre, quelqu'un viendra nous aider. Or, cette aide doit venir de soi.
C'est pour ça que, finalement, je pense que si tu mets le nez dans le développement personnel (voir google) tu risque de passer des heures sur des bouquins ou sur youtube.
J'aime apprendre, comprendre, et grandir. Tout le monde ne fonctionne pas comme ça.
Quelques questions, auxquelles tu peux me répondre ou pas :
Vu la tartine, j'ai du mal à retrouver le moment où tu en parle : à quel moment tu as décidé de chercher qui tu es ? A quel moment tu as eu l'idée d'ouvrir un bouquin qui parlait des zèbres ? A quel moment tu t'es autorisé à chercher ? Puis à partir du moment où tu as compris que tu faisais partit des zèbres, comment as tu décidé de l'accepter ? As tu eu un déclic ? Te sens tu libéré, tout d'un coup ? Penses tu que les autres ont besoin d'un déclic similaire pour évoluer dans la vie ? Moi je pense que oui. Je pense que la plupart des gens ne se posent pas de questions, et par conséquent il n'évoluent pas, ils ne grandissent pas. C'est très difficile de ne pas porter de jugement sur les autres lorsqu'ils sont débiles ou juste pas à notre hauteur. Mais ce travail sur le jugement, fait qu'on accepte les autres et qu'on les aime. Combiné à un 2eme travail : la connaissance , l'acceptation, la validation et la réalisation de soi . Ces paramètres, ensemblent, font que tu te sens heureux en chaque instant, peu importe ce qu'il se produit, peu importe le contexte.
Perso, j'ai commencé avec des "ancrages" :
-Je suis en vacances, tout le temps. Où que j'aille, je me sens aussi bien .
-A la plongée, tant qu'on a notre détendeur dans la bouche, on a de l'air. C'est tout ce qui compte. Dans la vie, quand j'ai un moment de stress, je pense à ces moments où je me sentais en sécurité sous l'eau : je respire, je suis en vie, et c'est tout ce qui compte. Le ressentir avec son corps et ses émotions (et non avec sa conscience ou sa tête) , bah ça fait vraiment du bien .....
Je vais vous raconter une petite histoire :
J'ai jamais accepté mes rayures de zèbres, quand j'étais petit.
J'ai grandit en oubliant. Et à 20 ans, j'en ai eu marre, j'ai cherché pourquoi ça allait pas. Je voulais comprendre comment j'arrivais à me mentir à moi même, pour faire des choix de vie qui ne me correspondaient pas.
Et à partir de là, je me suis autorisé à vraiment chercher, ce qui m'a amené à m'autoriser à m'accepter tel que je suis. C'est cette démarche d'acceptation qui a été libératrice et qui m'a donné ce que j'ai aujourd'hui:
-L'équilibre entre l'avocat qui enfonce et l'avocat qui défend
-Un recul énorme, qui me sort de toutes les situations critiques.
-Un amour inconditionnel envers moi et les autres, qui me permet d'avoir une bonne relation avec moi. Du coup, je n'ai pas besoin des autres pour être heureux (Je suis content d'être avec les autres, mais je suis aussi content d'être seul.).
Peut être voudrais tu travailler là dessus, pour justement ne plus avoir cette sensation de "vide" lorsque les "autres" (tes amis, tes potes du foot...) ne sont pas là...
-Une caisse à outil pour profiter de la vie et me relever quand je tombe.
-Une remise en question permanente pour choisir le bon outil au bon moment.
-Un but dans la vie : Inverser le négatif pour le changer en positif, trouver un enseignement à travers chaque chose . Partager ce que je sais pour faire grandir les autres.
Depuis que j'ai compris ce que "zèbre" signifiait, il m'est venu à l'idée un projet : aider les zèbres à se reconstruire. Et en particulier, être directeur et prof dans une école pour enfants spéciaux (dont zèbres).
Ma vraie finalité, c'est de faire avancer le monde dans le bon sens.
Aurais-je trop d'orgueil à penser que je peux sauver le monde ?
Peut être. Mais déjà je peux me sauver moi, et partager mes outils avec les autres.
Le plus dur, c'est d'arriver à communiquer : Face a un problème, il y a rarement de remise en question. Du coup, si quelqu'un voit un problème à notre place, on ne peut pas accepter son point de vue, et encore moins la solution que l'autre pourrait apporter, même si elle est parfaitement trouvée.
Par exemple, je ne m'acceptais pas tel que j'étais. Il était inutile que mes parents me soutiennent et m'aident à me comprendre : je refusais leur aide. Je préférais ne rien comprendre à la vie, et continuer à souffrir.
L'humain est con : quand on souffre, on aime rester la tête "dans le guidon" et continuer à souffrir.
Inconsciemment, on doit penser que si on souffre, quelqu'un viendra nous aider. Or, cette aide doit venir de soi.
C'est pour ça que, finalement, je pense que si tu mets le nez dans le développement personnel (voir google) tu risque de passer des heures sur des bouquins ou sur youtube.
J'aime apprendre, comprendre, et grandir. Tout le monde ne fonctionne pas comme ça.
Quelques questions, auxquelles tu peux me répondre ou pas :
Vu la tartine, j'ai du mal à retrouver le moment où tu en parle : à quel moment tu as décidé de chercher qui tu es ? A quel moment tu as eu l'idée d'ouvrir un bouquin qui parlait des zèbres ? A quel moment tu t'es autorisé à chercher ? Puis à partir du moment où tu as compris que tu faisais partit des zèbres, comment as tu décidé de l'accepter ? As tu eu un déclic ? Te sens tu libéré, tout d'un coup ? Penses tu que les autres ont besoin d'un déclic similaire pour évoluer dans la vie ? Moi je pense que oui. Je pense que la plupart des gens ne se posent pas de questions, et par conséquent il n'évoluent pas, ils ne grandissent pas. C'est très difficile de ne pas porter de jugement sur les autres lorsqu'ils sont débiles ou juste pas à notre hauteur. Mais ce travail sur le jugement, fait qu'on accepte les autres et qu'on les aime. Combiné à un 2eme travail : la connaissance , l'acceptation, la validation et la réalisation de soi . Ces paramètres, ensemblent, font que tu te sens heureux en chaque instant, peu importe ce qu'il se produit, peu importe le contexte.
Perso, j'ai commencé avec des "ancrages" :
-Je suis en vacances, tout le temps. Où que j'aille, je me sens aussi bien .
-A la plongée, tant qu'on a notre détendeur dans la bouche, on a de l'air. C'est tout ce qui compte. Dans la vie, quand j'ai un moment de stress, je pense à ces moments où je me sentais en sécurité sous l'eau : je respire, je suis en vie, et c'est tout ce qui compte. Le ressentir avec son corps et ses émotions (et non avec sa conscience ou sa tête) , bah ça fait vraiment du bien .....
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Bonjour Benoit et ElZebrito
Passionnant. Benoit, tu sais que j'apprecie ce que tu postes. Effectivement tu as fait du chemin et tu sembles hyper bien dans tes baskets rayées... c'est cool.
maintenant, raconter ton histoire, comme tant le font ici (moi aussi) c'est chouette, cela peut guider ElZebrito... mais pourtant.. ;chercher qui on est, a-t-on fini un jour? a 50 ans je me decouvre encore, car c'est ce qui m'entoure qui me fait apprendre aussi qui je suis, en fonction de mes reactions mes croyances mes apprentissages... enfin bref... savoir qui on est est à mon avis un leurre. Par contre, et j'adore vraiment et sincèrement ta derniere phrase "je respire, je suis en vie, et c'est tout ce qui compte. Le ressentir avec son corps et ses émotions (et non avec sa conscience ou sa tête) , bah ça fait vraiment du bien ....."
Car vois tu ElZebrito... la seule chose qui compte vraiment sans doute pour savoir si "on est soi", c'est de le ressentir. Et ca va aussi marcher pour ta question "et maintenant que vais je faire".. and now what. Car intellectualiser cette question, ben c'est se prendre la tête et avec une tête arborescente ca part vite dans tous les sens . L'idée c'est d"abord d'avoir envie. Avoir envie c'est dans les tripes, pas dans la tête.. la tête vient après, pour mettre en oeuvre et trouver comment faire.
pour rigoler, je décale volontairement le propos: je suppose que tu n'as pas fait le portrait robot de la nana de tes rêves, sur des bases scientifiques (proportions, QI, indicateurs d’éducation, indicateurs physio, indicateurs psy etc).. non.. quand tu vois une nana tu sens ou pas qu'elle te plait. Ce sont les tripes (bon, mister freud, ok, je sais, l'inconscient et tout le toutim, il y a des études éthologiques sur le choix du partenaire, je sais... ). apres ton cerveau va te dire... comment essayer de la séduire... etc. ben pour toi c'est pareil (hey, je fais donneuse de leçon peut être mais ça m'a pris des années pour oser faire confiance à mon ressenti, quoi, un truc pas logique ni rationnel et encore moins objectif? quelle horreur!!!).. et surtout respecter mon ressenti (et quand ça picote ou ça démange, apprendre a écouter ce signe qui me dit qu'un truc cloche...car en général oui, il n'y a pas de fumée sans feu, l'instinct ça a du bon)
Alors je reste avec ce questionnement "and now.. what".. ben pourquoi pas.. and now.. just keep calm and relax? soit il y a un truc a résoudre eh bien alors il va sans doute falloir s'y mettre à un moment donné, soit tout est en mode "ca baigne" et alors pourquoi ne pas faire la planche? ah.. mince, et si on passait a coté de... et si je perdais du temps... et si... et si quoi?
si tu laissais monter les envies? revenir les rêves de gosses? prendre les petits instants déjà pour ce qu'ils sont? ressentir ?
je connais plusieurs personnes en dépression (et j'y suis passée), la c'est pas cool du tout car même les ressentis sont anesthésiés... sauf l'envie de rien... mais l'envie de rien est deja une envie... qui mérite de creuser. Alors que souvent on se voit avec l'envie de rien et on a honte car dans la société moderne ceux qui sont admirés sont ceux qui font... pas les contemplatifs.. pas ceux qui se posent un peu, qui prennent le temps du recul et du décalage... pourquoi? Mais c'est une autre aventure...
Passionnant. Benoit, tu sais que j'apprecie ce que tu postes. Effectivement tu as fait du chemin et tu sembles hyper bien dans tes baskets rayées... c'est cool.
maintenant, raconter ton histoire, comme tant le font ici (moi aussi) c'est chouette, cela peut guider ElZebrito... mais pourtant.. ;chercher qui on est, a-t-on fini un jour? a 50 ans je me decouvre encore, car c'est ce qui m'entoure qui me fait apprendre aussi qui je suis, en fonction de mes reactions mes croyances mes apprentissages... enfin bref... savoir qui on est est à mon avis un leurre. Par contre, et j'adore vraiment et sincèrement ta derniere phrase "je respire, je suis en vie, et c'est tout ce qui compte. Le ressentir avec son corps et ses émotions (et non avec sa conscience ou sa tête) , bah ça fait vraiment du bien ....."
Car vois tu ElZebrito... la seule chose qui compte vraiment sans doute pour savoir si "on est soi", c'est de le ressentir. Et ca va aussi marcher pour ta question "et maintenant que vais je faire".. and now what. Car intellectualiser cette question, ben c'est se prendre la tête et avec une tête arborescente ca part vite dans tous les sens . L'idée c'est d"abord d'avoir envie. Avoir envie c'est dans les tripes, pas dans la tête.. la tête vient après, pour mettre en oeuvre et trouver comment faire.
pour rigoler, je décale volontairement le propos: je suppose que tu n'as pas fait le portrait robot de la nana de tes rêves, sur des bases scientifiques (proportions, QI, indicateurs d’éducation, indicateurs physio, indicateurs psy etc).. non.. quand tu vois une nana tu sens ou pas qu'elle te plait. Ce sont les tripes (bon, mister freud, ok, je sais, l'inconscient et tout le toutim, il y a des études éthologiques sur le choix du partenaire, je sais... ). apres ton cerveau va te dire... comment essayer de la séduire... etc. ben pour toi c'est pareil (hey, je fais donneuse de leçon peut être mais ça m'a pris des années pour oser faire confiance à mon ressenti, quoi, un truc pas logique ni rationnel et encore moins objectif? quelle horreur!!!).. et surtout respecter mon ressenti (et quand ça picote ou ça démange, apprendre a écouter ce signe qui me dit qu'un truc cloche...car en général oui, il n'y a pas de fumée sans feu, l'instinct ça a du bon)
Alors je reste avec ce questionnement "and now.. what".. ben pourquoi pas.. and now.. just keep calm and relax? soit il y a un truc a résoudre eh bien alors il va sans doute falloir s'y mettre à un moment donné, soit tout est en mode "ca baigne" et alors pourquoi ne pas faire la planche? ah.. mince, et si on passait a coté de... et si je perdais du temps... et si... et si quoi?
si tu laissais monter les envies? revenir les rêves de gosses? prendre les petits instants déjà pour ce qu'ils sont? ressentir ?
je connais plusieurs personnes en dépression (et j'y suis passée), la c'est pas cool du tout car même les ressentis sont anesthésiés... sauf l'envie de rien... mais l'envie de rien est deja une envie... qui mérite de creuser. Alors que souvent on se voit avec l'envie de rien et on a honte car dans la société moderne ceux qui sont admirés sont ceux qui font... pas les contemplatifs.. pas ceux qui se posent un peu, qui prennent le temps du recul et du décalage... pourquoi? Mais c'est une autre aventure...
Bulle de Puce- Messages : 256
Date d'inscription : 11/03/2017
Age : 58
Localisation : délocalisée
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Merci Bulle, c'est très instructif
Effectivement on ne peut probablement jamais savoir qui on est à 100%.
Mais comme tout apprentissage, apprendre 80% d'une langue prend, admettons 6 mois, et bien pour apprendre 90 % il faut six mois de plus, et pour apprendre 95% il faut six mois de plus. et ainsi de suite. C'est exponentiel.
Je pense que pour n'importe quel apprentissage, y compris soi, ça marche comme ça aussi.
Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est de lâcher prise.
Sans le savoir, on essaie de garder le controle, pour "passer inaperçu", pour être bien vu par la société, ou que sais-je.
On ne s'autorise pas à lacher le controle, on ne s'autorise pas à vivre dans nos émotions ou dans notre corps.
Et le pire, c'est qu'on a abandonné notre enfant intérieur. Notre véritable identité et source d'énergie.
Les enfants rêvent. Les enfants vivent. Les enfants sont insouciants. Et les adultes ?
Je pense qu'un adulte accompli est avant tout , resté un enfant
Effectivement on ne peut probablement jamais savoir qui on est à 100%.
Mais comme tout apprentissage, apprendre 80% d'une langue prend, admettons 6 mois, et bien pour apprendre 90 % il faut six mois de plus, et pour apprendre 95% il faut six mois de plus. et ainsi de suite. C'est exponentiel.
Je pense que pour n'importe quel apprentissage, y compris soi, ça marche comme ça aussi.
Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est de lâcher prise.
Sans le savoir, on essaie de garder le controle, pour "passer inaperçu", pour être bien vu par la société, ou que sais-je.
On ne s'autorise pas à lacher le controle, on ne s'autorise pas à vivre dans nos émotions ou dans notre corps.
Et le pire, c'est qu'on a abandonné notre enfant intérieur. Notre véritable identité et source d'énergie.
Les enfants rêvent. Les enfants vivent. Les enfants sont insouciants. Et les adultes ?
Je pense qu'un adulte accompli est avant tout , resté un enfant
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 32
Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Hello Benoit
Je suis d'accord avec toi
a part que une langue est quasiment invariante, nous et ce qui nous entoure changeons constamment. Savoir qui l'on est est comme vouloir saisir une riviere en mouvement, on ne peut que photographier des instants.
une phrase que j'ai notée l'autre jour devrait te plaire: "quand je veux être, je ne suis pas"... je trouve que c'est presque un koan, qu'il faut s'arrêter et se laisser infuser par cette phrase.
de meme, tu connais peut etre la polemique sur la place de la virgule dans la celebre "Etre ou ne pas etre, telle est la question" de Shakespeare... car oui, il y a un autre possible, il a hésité... effacé, raturé... et j'adore l'autre version qui est
"Etre ou ne pas, (laisser un grand silence ici)
Etre telle est la question". (et moi je pause entre Etre... telle est la question... )
un bon acteur a Stratford on Avon est supposé laisser le doute planer sur la position de la virgule... comme quoi une virgule peut changer bien des choses
Je suis d'accord avec toi
a part que une langue est quasiment invariante, nous et ce qui nous entoure changeons constamment. Savoir qui l'on est est comme vouloir saisir une riviere en mouvement, on ne peut que photographier des instants.
une phrase que j'ai notée l'autre jour devrait te plaire: "quand je veux être, je ne suis pas"... je trouve que c'est presque un koan, qu'il faut s'arrêter et se laisser infuser par cette phrase.
de meme, tu connais peut etre la polemique sur la place de la virgule dans la celebre "Etre ou ne pas etre, telle est la question" de Shakespeare... car oui, il y a un autre possible, il a hésité... effacé, raturé... et j'adore l'autre version qui est
"Etre ou ne pas, (laisser un grand silence ici)
Etre telle est la question". (et moi je pause entre Etre... telle est la question... )
un bon acteur a Stratford on Avon est supposé laisser le doute planer sur la position de la virgule... comme quoi une virgule peut changer bien des choses
Bulle de Puce- Messages : 256
Date d'inscription : 11/03/2017
Age : 58
Localisation : délocalisée
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Alors deja merci beaucoup de cette reponse et a bulle de puce pour la technique interessante
A la rupture, je me suis rendu compte que quelquechose n'allait pas, et cette fois je me suis concentré sur l'introspection, pour comprendre comment j'en étais arrivé la et pourquoi je me sentais aussi mal. Puis j'ai vu le masque, et le chateau que je m'etais construit pour laisser passer aucune emotion (vraiment aucune), sauf que j'avais baissé le pont levis pour la mauvaise personne au final.
Du coup j'ai la conviction aujourd'hui que la meilleure chose pour aider quelqu'un qu'on aime est de ... rien faire jusqu'a ce que la personne demande expressement (en parole ou non) de l'aide.
Le desir de changement doit venir de l'interieur et ne doit meme pas etre suggeré, il peut etre accompagné, mais jamais provoqué.
J'essaye de ne pas penser en terme de hauteur dans mon rapport a l'autre, car je suis toujours supperieur dans un domaine et inferieur dans un autre. Je ne juge plus, mais j'ai du mal a creer du vrai rapport qui soit satisfaisant pour moi avec non zebres en general. Je ne sais pas si c'est un reliquat de jugement (possible), un manque d'affinité car mon mode de fonctionnement actuel est tres introspectif et inquisitif, ou juste quelquechose qui va rester.
Ouais alors connaissance et acceptation je pense etre pas trop mal, validation y'a encore un peu de taf, realisation je suis proche du niveau 0.
Je suis totalement d'accord et c'est ce que j'essaye de faire en ce moment, je tatonne un peu et ne trouve pas de truc vraiment, mais je sais que ca viendra, ca va un peu mieux tout les jours.
Par contre un soucis, c'est que meme enfant je n'ai pas eu de reve, j'en discutais avec mes parents et des mes 4-5 ans quand on me demandait ce que je voulais faire c'est "je sais pas", je n'ai a proprement parlé jamais eu de vrai direction.
Certains doivent juste se reconnecter a leur enfant interieur qui revait de mille choses, dans mon cas ca ne marche pas, car meme enfant je faisais des choix par defauts, en general cherchant la route la plus difficile pour pas m'ennuyer.
En tout cas cette discussion est vraiment passionante, et ce qui est cool c'est que ca a dévié de l'originel mais que ca n'en est que plus utile pour tout le monde
Pendant longtemps je me suis laissé vivre sans etre heureux, a 22 ans j'ai voulu me prendre en main et ai commencé le dev perso et a comprendre les interactions humaines, mais je cherchais pas a me comprendre, juste a changer ce qui me convenait pas.à quel moment tu as décidé de chercher qui tu es ?
A la rupture, je me suis rendu compte que quelquechose n'allait pas, et cette fois je me suis concentré sur l'introspection, pour comprendre comment j'en étais arrivé la et pourquoi je me sentais aussi mal. Puis j'ai vu le masque, et le chateau que je m'etais construit pour laisser passer aucune emotion (vraiment aucune), sauf que j'avais baissé le pont levis pour la mauvaise personne au final.
Tout en meme temps en fait, lors d'une discussion avec mes parents ou ils me disaient d'arreter de reflechir autant que j'avais fait assez d'introspection, mais je sentais que je grattais encore sans avoir trouvé le coeur du probleme. Et je leur ai dit "je pense que je suis surdoué", comme ca, sorti de rien. Puis j'ai lu le lendemain, et la choc enorme, merde c'est moi.A quel moment tu as eu l'idée d'ouvrir un bouquin qui parlait des zèbres ? A quel moment tu t'es autorisé à chercher ? Puis à partir du moment où tu as compris que tu faisais partit des zèbres, comment as tu décidé de l'accepter ?
Alors je pense que oui, par contre je pense qu'il ne faut surtout pas essayer de le provoquer. Je n'essaye plus de rien provoquer en l'autre, car l'autre va croire par defaut que c'est une projection / une attaque / de l'arrogance. Et meme si c'est fait de facon subtil, c'est pareil mais a un niveau inconscient la personne va se proteger.Penses tu que les autres ont besoin d'un déclic similaire pour évoluer dans la vie ?
Du coup j'ai la conviction aujourd'hui que la meilleure chose pour aider quelqu'un qu'on aime est de ... rien faire jusqu'a ce que la personne demande expressement (en parole ou non) de l'aide.
Le desir de changement doit venir de l'interieur et ne doit meme pas etre suggeré, il peut etre accompagné, mais jamais provoqué.
J'essaye de ne pas penser en terme de hauteur dans mon rapport a l'autre, car je suis toujours supperieur dans un domaine et inferieur dans un autre. Je ne juge plus, mais j'ai du mal a creer du vrai rapport qui soit satisfaisant pour moi avec non zebres en general. Je ne sais pas si c'est un reliquat de jugement (possible), un manque d'affinité car mon mode de fonctionnement actuel est tres introspectif et inquisitif, ou juste quelquechose qui va rester.
ombiné à un 2eme travail : la connaissance , l'acceptation, la validation et la réalisation de soi
Ouais alors connaissance et acceptation je pense etre pas trop mal, validation y'a encore un peu de taf, realisation je suis proche du niveau 0.
la seule chose qui compte vraiment sans doute pour savoir si "on est soi", c'est de le ressentir.
Je suis totalement d'accord et c'est ce que j'essaye de faire en ce moment, je tatonne un peu et ne trouve pas de truc vraiment, mais je sais que ca viendra, ca va un peu mieux tout les jours.
Par contre un soucis, c'est que meme enfant je n'ai pas eu de reve, j'en discutais avec mes parents et des mes 4-5 ans quand on me demandait ce que je voulais faire c'est "je sais pas", je n'ai a proprement parlé jamais eu de vrai direction.
Certains doivent juste se reconnecter a leur enfant interieur qui revait de mille choses, dans mon cas ca ne marche pas, car meme enfant je faisais des choix par defauts, en general cherchant la route la plus difficile pour pas m'ennuyer.
En tout cas cette discussion est vraiment passionante, et ce qui est cool c'est que ca a dévié de l'originel mais que ca n'en est que plus utile pour tout le monde
Un peu comme un electron, soit la position soit la vitesse mais pas les deux precisemment (Heisenberg, le scientifique, pas le dealer !)"quand je veux être, je ne suis pas"
ElZebrito- Messages : 96
Date d'inscription : 08/05/2017
Age : 35
Localisation : Madrid
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
qui d'autre qu'un HP aurait pu faire une analogie entre une parole un peu philosophique (quadn ej veux etre je ne suis pas) et l'incertitude d'Heisenberg... ah , que j'aime ça! merci...
quand au je ne sais pas... quel direction prendre, estc-e que la vie a du sens, un sens... oui c'est casse-pied... je me demande cela encore parfois mais je crois que j'ai décidé d'essayer de savourer davantage le présent. Bon, en bossant dans la protection de l'environnement, ca permet aussi de ne pas se laisser submerger par le désespoir et le sentiment d'impuissance. Enfin, je veux dire, si j'avais la réponse je partagerais volontiers.
quand au je ne sais pas... quel direction prendre, estc-e que la vie a du sens, un sens... oui c'est casse-pied... je me demande cela encore parfois mais je crois que j'ai décidé d'essayer de savourer davantage le présent. Bon, en bossant dans la protection de l'environnement, ca permet aussi de ne pas se laisser submerger par le désespoir et le sentiment d'impuissance. Enfin, je veux dire, si j'avais la réponse je partagerais volontiers.
Bulle de Puce- Messages : 256
Date d'inscription : 11/03/2017
Age : 58
Localisation : délocalisée
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Hmm je ne saixs pas trop quoi penser.
Je me sens "guéri" de la rupture, par le fait de la deception extreme qu'elle avait cree lors de son depart, je l'ai vu pour ce qu'elle est, ca m'a pas plu, j'ai tourné la page en un weekend.
J'ai rencontré quelqu'un depuis, enorme complicité par messages, et lorsqu'on se voit aussi. Je suis a peu pres sur que si elle n'est pas zebre, elle a un QI tres elevé de toute facon, dans son humour, sa faculté a faire des liens, sa rapidité, et sa facon de passer du coq a l'ane comme je le fais.
Par contre l'overthinker qui est en moi ne sait pas si je ne me jete pas dans une nouvelle relation par palliatif, pour ne pas etre seul, ou si par vraie affinité (que je ressent fortement).
Bon apres on sait toujours pas si elle reste sur Madrid, et je m'en vais 40 jours en voyage seul en AmSud, du coup on verra.
Tout ca pour dire que la solution pour moi au probleme soulevé dans le topic original aura été d'accepter (par la force des choses) comment était vraiment l'etre aimé.
Je sais pas a quel point cela pourra etre utile a d'autre, mais je pense que mon cheminement de pensée et les aides ici pourront aider.
Merci a tous pour vos interventions !
Je me sens "guéri" de la rupture, par le fait de la deception extreme qu'elle avait cree lors de son depart, je l'ai vu pour ce qu'elle est, ca m'a pas plu, j'ai tourné la page en un weekend.
J'ai rencontré quelqu'un depuis, enorme complicité par messages, et lorsqu'on se voit aussi. Je suis a peu pres sur que si elle n'est pas zebre, elle a un QI tres elevé de toute facon, dans son humour, sa faculté a faire des liens, sa rapidité, et sa facon de passer du coq a l'ane comme je le fais.
Par contre l'overthinker qui est en moi ne sait pas si je ne me jete pas dans une nouvelle relation par palliatif, pour ne pas etre seul, ou si par vraie affinité (que je ressent fortement).
Bon apres on sait toujours pas si elle reste sur Madrid, et je m'en vais 40 jours en voyage seul en AmSud, du coup on verra.
Tout ca pour dire que la solution pour moi au probleme soulevé dans le topic original aura été d'accepter (par la force des choses) comment était vraiment l'etre aimé.
Je sais pas a quel point cela pourra etre utile a d'autre, mais je pense que mon cheminement de pensée et les aides ici pourront aider.
Merci a tous pour vos interventions !
ElZebrito- Messages : 96
Date d'inscription : 08/05/2017
Age : 35
Localisation : Madrid
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Bonjour El Zebrito et à tous,
Je rebondis juste sur ce paragraphe:
Pour ma part :
- Il y a les rêves qui ne se réaliseront jamais. Parce que je les aime en tant que « rêves »
- Il y a ceux que j’aimerais réalisés : parce qu’ils me tiennent à cœur et je sais que c’est envisageable, réaliste (certains sont déjà réalisé d’ailleurs)
- Il y a des occasions et opportunités qui se présentent à moi, et ça, c’est ce que j’aime dans la vie, ce n’est pas prévu, ça ouvre de nouveaux horizons (à courtes ou longues portées), ça casse la monotonie d’une vie projetée et finalement qui serait figée dans une linéarité qui de tout façon ne me plairait pas.
Ça me fait aussi penser à un film que j’ai vu récemment : « Les Noces Rebelles » de Sam Mendes. Il est question d’un couple dont l’un n’a pas de rêves et ni d’ambition (dans le sens « ce que je veux pour moi ») et l’autre qui a un rêve et ne veut pas d’une vie « monotone et classique ». (On peut retenir beaucoup de ce film mais) par rapport à ce que je viens de dire, le tout est de savoir rebondir et ne pas se laisser aller (illusions, passivité…).
Je rejoins Bulle de Puce
Je rebondis juste sur ce paragraphe:
Le tout est de savoir ce que l’on veut faire soit de nos rêves, soit des occasions qui nous rencontrons sur notre chemin.ElZebrito a écrit:Par contre un soucis, c'est que meme enfant je n'ai pas eu de reve, j'en discutais avec mes parents et des mes 4-5 ans quand on me demandait ce que je voulais faire c'est "je sais pas", je n'ai a proprement parlé jamais eu de vrai direction.
Certains doivent juste se reconnecter a leur enfant interieur qui revait de mille choses, dans mon cas ca ne marche pas, car meme enfant je faisais des choix par defauts, en general cherchant la route la plus difficile pour pas m'ennuyer.
Pour ma part :
- Il y a les rêves qui ne se réaliseront jamais. Parce que je les aime en tant que « rêves »
- Il y a ceux que j’aimerais réalisés : parce qu’ils me tiennent à cœur et je sais que c’est envisageable, réaliste (certains sont déjà réalisé d’ailleurs)
- Il y a des occasions et opportunités qui se présentent à moi, et ça, c’est ce que j’aime dans la vie, ce n’est pas prévu, ça ouvre de nouveaux horizons (à courtes ou longues portées), ça casse la monotonie d’une vie projetée et finalement qui serait figée dans une linéarité qui de tout façon ne me plairait pas.
Ça me fait aussi penser à un film que j’ai vu récemment : « Les Noces Rebelles » de Sam Mendes. Il est question d’un couple dont l’un n’a pas de rêves et ni d’ambition (dans le sens « ce que je veux pour moi ») et l’autre qui a un rêve et ne veut pas d’une vie « monotone et classique ». (On peut retenir beaucoup de ce film mais) par rapport à ce que je viens de dire, le tout est de savoir rebondir et ne pas se laisser aller (illusions, passivité…).
Je rejoins Bulle de Puce
j'ai décidé d'essayer de savourer davantage le présent.
Tout à fait d’accord. J’ai pris plaisir à vous lire… Merci à toi et à vousElZebrito a écrit:Tout ca pour dire que la solution pour moi au probleme soulevé dans le topic original aura été d'accepter (par la force des choses) comment était vraiment l'etre aimé.
Je sais pas a quel point cela pourra etre utile a d'autre, mais je pense que mon cheminement de pensée et les aides ici pourront aider.
EnBleuEnNoir- Messages : 169
Date d'inscription : 20/05/2017
Age : 42
Localisation : Paris
Re: Gerer la rupture pour un Zebre.
Coucou. Envie d'apporter ma petite contribution. Même si, je préviens, ça risque de répéter un peu ce qui précède, dans la mesure où je n'ai pas pris le temps de tout bien lire.
Deux choses :
1. longtemps j'ai eu la fâcheuse tendance de solutionner l'équation après coup, et de vouloir apporter la réponse sur un plateau à l'autre. "Regarde, regarde ce que je veux te montrer ! J'ai compris ! Voilà ce qui s'est passé ! On ne peut pas renoncer à une chose aussi belle !", etc, etc. Mais le fait est que cela contredisait la nature même de la vie : du présent pur. Avant de rencontrer cette jeune femme, tu ignorais totalement ce qui allait t'arriver, et tout était encore possible (tomber sur quelqu'un d'autre, ne tomber sur personne, tomber d'un train...). Cette idée n'est pas moins vraie aujourd'hui. Je ne parle évidemment pas d'espoir potentiel, mais d'abandon du contrôle. Les choses, les événements, les rencontres, les histoires, les gens nous traversent. On ne peut pas plus les retenir que leur sommer de surgir dans nos vies comme ils l'ont fait. Bien sûr, on peut faire des choix (notamment tenter de "conduire" le rythme d'une relation comme j'ai pu lire plus haut, ou cesser une relation toxique); on peut avoir des désirs, mais ce pouvoir du choix, de la volonté et du raisonnement ne sont rien comparés à ce qui se joue vraiment derrière tout ça : de la vie pure. En ce sens, je pense que l'on peut avoir un sentiment de gâchis, mais que le gâchis en soi n'existe pas, pour la simple raison que, si tu le vois comme tel, c'est uniquement après coup. Sur le moment, tu as été ce que tu pouvais être. Et c'est absurde, dans le fond, de se blâmer pour ça, bien que nous soyons équipés pour. Je crois qu'il faut revenir à la nature des choses, leur caractère imprévisible, c'est-à-dire indépendant de nous. Bien entendu, quand je dis tout ça, je ne parle pas de "subir" les choses, mais de "savoir les laisser être, quelles qu'elles soient". Bref, je ne fais que redire ce que j'ai lu plus haut sur la notion de lâcher-prise. Pour moi, ça ne veut pas dire "abandonner", mais "accueillir", en fait. Soit le contraire. Et évidemment, c'est un apprentissage, une éducation à se donner à soi-même, certainement pas une résolution à prendre. Et oui, ça prend du temps. Oui, ça contredit l'impatience et l'esprit d'anticipation si efficient.
2. Sur l'idée que tu t'ennuies avec toi-même. Je crois comprendre le principe, mais pour l'avoir traversé aussi, je vois cela comme un problème, ou un blocage. Ce n'est pas naturel de s'ennuyer quand on est avec soi. Ca peut découler de causes concrètes (comme tu le disais : boulot, etc), mais ce n'est pas l'état naturel de l'être. Et du coup ça flirte dangereusement avec le principe de manque à combler. Pendant longtemps, j'ai entendu "tu ne peux pas demander à quelqu'un de t'apporter ce que tu n'as pas déjà". Je ne comprenais pas. Je pensais que c'était un principe moral. Et puis j'ai fini par comprendre (au bout de dix ans, c'était un peu la moindre des choses...). Ce n'est pas que je ne peux pas le faire, mais que je n'ai pas à le faire, parce que ce que j'attends de lui, je l'ai déjà, même si je ne le sens pas du tout. C'est là, tout au fond. Une plénitude à réveiller. Pour reprendre un exemple-bateau : on était plein quand on était nourrisson. On ne se demandait pas ce qu'on faisait là, ni si ce qu'on faisait était ennuyeux ou pas. On était. Qu'est-ce qui a changé depuis ? L'individuation. L'apparition de la volonté réfléchie, le devoir d'accomplir, de s'accomplir, de conquérir, et l'éducation qui nous pousse à cela. Si bien qu'on en déduit des principes absurdes : puisqu'il est bon et doux de vivre le bonheur amoureux, alors il est mal (triste, douloureux, ce que tu veux) de ne pas l'obtenir ou de l'avoir perdu. Absurde, je pense... La souffrance de la rupture vient de ce qu'on croit avoir perdu quelque chose qu'on n'a jamais possédé, mais qui nous a traversé, comme je le disais. Autrement dit, ce que nous donne vraiment l'autre, ce n'est pas ce qu'on attend de lui, mais ce qu'on n'attend pas de lui, ce qu'il est capable de nous donner (sinon ce n'est pas un don, c'est autre chose). Et si là-dedans il y a quelque chose qui nous fait du bien, c'est tant mieux, c'est un cadeau. Ce que t'a donné cette jeune femme, ce n'est pas seulement vos merveilleux moments, c'est aussi son incapacité, son rythme personnel dissonant avec le tien. Et, preuve en est, c'est compliqué de vouloir faire son marché là-dedans, même si c'est notre élan naturel. En fait, quand l'autre part, on ne revient pas à rien (ou à un échec, ce qui revient à peu près au même, "ground zero"), on revient à soi. Là où c'est problématique, c'est quand ce soi se sent incomplet, alors même que d'après sa nature, c'est impossible. La fusion totale dont tu parlais, à mon sens, doit être une co-création, non une co-compensation - qui ne peut conduire qu'à la décompensation lorsqu'elle cesse... (Le vice étant que la compensation peut nous sembler créative, surtout quand on atteint le nirvana avec l'autre...)
3. Troisième chose, imprévue au début de mon partage : la grande lucidité sur soi couplée au besoin de contrôle (qui n'est en fait qu'une illusion) nous laisse penser que nous pouvons facilement, voire rapidement, décrypter notre inconscient. D'après mon expérience, cela prend au contraire énormément de temps (j'ai vu passer cette idée aussi dans le fil de discussion, le temps à prendre) et contient souvent de nombreux détours. L'inconscient est un monde à part entière que, dans le meilleur des cas, on peut apercevoir. Ca demande de l'humilité. C'est pas facile, de se dire que ce qui nous pousse à vivre telle ou telle expérience, à aller vers telle ou telle personne, et à se comporter de telle façon avec elle à tel moment, peut nous échapper.
Donc en somme, je ne crois pas qu'il existe de méthode, ou d'astuce. Je ne crois pas non plus que la question se joue sur l'hypersensibilité qu'on possède, qui rendrait la rupture plus douloureuse que pour quelqu'un d'autre. Je crois qu'il est question d'apprendre à accueillir le départ comme on accueille l'arrivée, puisque l'un ne va pas sans l'autre. Et puisqu'il y a de toute façon, au milieu de tout ça, une présence immuable et imperturbable (Soi), qui ne se définit ni par ce qui lui arrive/ce qu'elle ressent, ni par ce qu'elle voudrait faire, avoir ou être, mais par rapport à ce qu'elle est déjà. Encore faut-il la reconnaître, la regarder dans sa pleine existence. Il est là, pour moi, le vrai chantier.
Bon courage à toi.
Deux choses :
1. longtemps j'ai eu la fâcheuse tendance de solutionner l'équation après coup, et de vouloir apporter la réponse sur un plateau à l'autre. "Regarde, regarde ce que je veux te montrer ! J'ai compris ! Voilà ce qui s'est passé ! On ne peut pas renoncer à une chose aussi belle !", etc, etc. Mais le fait est que cela contredisait la nature même de la vie : du présent pur. Avant de rencontrer cette jeune femme, tu ignorais totalement ce qui allait t'arriver, et tout était encore possible (tomber sur quelqu'un d'autre, ne tomber sur personne, tomber d'un train...). Cette idée n'est pas moins vraie aujourd'hui. Je ne parle évidemment pas d'espoir potentiel, mais d'abandon du contrôle. Les choses, les événements, les rencontres, les histoires, les gens nous traversent. On ne peut pas plus les retenir que leur sommer de surgir dans nos vies comme ils l'ont fait. Bien sûr, on peut faire des choix (notamment tenter de "conduire" le rythme d'une relation comme j'ai pu lire plus haut, ou cesser une relation toxique); on peut avoir des désirs, mais ce pouvoir du choix, de la volonté et du raisonnement ne sont rien comparés à ce qui se joue vraiment derrière tout ça : de la vie pure. En ce sens, je pense que l'on peut avoir un sentiment de gâchis, mais que le gâchis en soi n'existe pas, pour la simple raison que, si tu le vois comme tel, c'est uniquement après coup. Sur le moment, tu as été ce que tu pouvais être. Et c'est absurde, dans le fond, de se blâmer pour ça, bien que nous soyons équipés pour. Je crois qu'il faut revenir à la nature des choses, leur caractère imprévisible, c'est-à-dire indépendant de nous. Bien entendu, quand je dis tout ça, je ne parle pas de "subir" les choses, mais de "savoir les laisser être, quelles qu'elles soient". Bref, je ne fais que redire ce que j'ai lu plus haut sur la notion de lâcher-prise. Pour moi, ça ne veut pas dire "abandonner", mais "accueillir", en fait. Soit le contraire. Et évidemment, c'est un apprentissage, une éducation à se donner à soi-même, certainement pas une résolution à prendre. Et oui, ça prend du temps. Oui, ça contredit l'impatience et l'esprit d'anticipation si efficient.
2. Sur l'idée que tu t'ennuies avec toi-même. Je crois comprendre le principe, mais pour l'avoir traversé aussi, je vois cela comme un problème, ou un blocage. Ce n'est pas naturel de s'ennuyer quand on est avec soi. Ca peut découler de causes concrètes (comme tu le disais : boulot, etc), mais ce n'est pas l'état naturel de l'être. Et du coup ça flirte dangereusement avec le principe de manque à combler. Pendant longtemps, j'ai entendu "tu ne peux pas demander à quelqu'un de t'apporter ce que tu n'as pas déjà". Je ne comprenais pas. Je pensais que c'était un principe moral. Et puis j'ai fini par comprendre (au bout de dix ans, c'était un peu la moindre des choses...). Ce n'est pas que je ne peux pas le faire, mais que je n'ai pas à le faire, parce que ce que j'attends de lui, je l'ai déjà, même si je ne le sens pas du tout. C'est là, tout au fond. Une plénitude à réveiller. Pour reprendre un exemple-bateau : on était plein quand on était nourrisson. On ne se demandait pas ce qu'on faisait là, ni si ce qu'on faisait était ennuyeux ou pas. On était. Qu'est-ce qui a changé depuis ? L'individuation. L'apparition de la volonté réfléchie, le devoir d'accomplir, de s'accomplir, de conquérir, et l'éducation qui nous pousse à cela. Si bien qu'on en déduit des principes absurdes : puisqu'il est bon et doux de vivre le bonheur amoureux, alors il est mal (triste, douloureux, ce que tu veux) de ne pas l'obtenir ou de l'avoir perdu. Absurde, je pense... La souffrance de la rupture vient de ce qu'on croit avoir perdu quelque chose qu'on n'a jamais possédé, mais qui nous a traversé, comme je le disais. Autrement dit, ce que nous donne vraiment l'autre, ce n'est pas ce qu'on attend de lui, mais ce qu'on n'attend pas de lui, ce qu'il est capable de nous donner (sinon ce n'est pas un don, c'est autre chose). Et si là-dedans il y a quelque chose qui nous fait du bien, c'est tant mieux, c'est un cadeau. Ce que t'a donné cette jeune femme, ce n'est pas seulement vos merveilleux moments, c'est aussi son incapacité, son rythme personnel dissonant avec le tien. Et, preuve en est, c'est compliqué de vouloir faire son marché là-dedans, même si c'est notre élan naturel. En fait, quand l'autre part, on ne revient pas à rien (ou à un échec, ce qui revient à peu près au même, "ground zero"), on revient à soi. Là où c'est problématique, c'est quand ce soi se sent incomplet, alors même que d'après sa nature, c'est impossible. La fusion totale dont tu parlais, à mon sens, doit être une co-création, non une co-compensation - qui ne peut conduire qu'à la décompensation lorsqu'elle cesse... (Le vice étant que la compensation peut nous sembler créative, surtout quand on atteint le nirvana avec l'autre...)
3. Troisième chose, imprévue au début de mon partage : la grande lucidité sur soi couplée au besoin de contrôle (qui n'est en fait qu'une illusion) nous laisse penser que nous pouvons facilement, voire rapidement, décrypter notre inconscient. D'après mon expérience, cela prend au contraire énormément de temps (j'ai vu passer cette idée aussi dans le fil de discussion, le temps à prendre) et contient souvent de nombreux détours. L'inconscient est un monde à part entière que, dans le meilleur des cas, on peut apercevoir. Ca demande de l'humilité. C'est pas facile, de se dire que ce qui nous pousse à vivre telle ou telle expérience, à aller vers telle ou telle personne, et à se comporter de telle façon avec elle à tel moment, peut nous échapper.
Donc en somme, je ne crois pas qu'il existe de méthode, ou d'astuce. Je ne crois pas non plus que la question se joue sur l'hypersensibilité qu'on possède, qui rendrait la rupture plus douloureuse que pour quelqu'un d'autre. Je crois qu'il est question d'apprendre à accueillir le départ comme on accueille l'arrivée, puisque l'un ne va pas sans l'autre. Et puisqu'il y a de toute façon, au milieu de tout ça, une présence immuable et imperturbable (Soi), qui ne se définit ni par ce qui lui arrive/ce qu'elle ressent, ni par ce qu'elle voudrait faire, avoir ou être, mais par rapport à ce qu'elle est déjà. Encore faut-il la reconnaître, la regarder dans sa pleine existence. Il est là, pour moi, le vrai chantier.
Bon courage à toi.
Myma113- Messages : 135
Date d'inscription : 09/04/2016
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