Partager ses émotions

Bonjour,

Je viens aujourd'hui vous faire part d'un questionnement concernant " le partage des émotions."
J'ai remarqué une chose me concernant qui me questionne quand même vachement... Quand je vis une émotion, je l'a vis intensément et ça c'est un fait. Mais très souvent, quand j'y réfléchis, il est assez difficile de comprendre sur le moment quel émotion m'habite car j'ai souvent la sensation qu'elle est mélangée avec d'autres bref...

Lorsque j'en parle à qqn ( sur le moment même ou je sens une tension ), qu'on en parle, que je comprends d'ou ça peut venir etc... Ca m'apaise, et désamorce le truc.

Lorsque je ne peux pas en parler SUR LE MOMENT, lorsque je ne peux pas parler de mon ressenti, je me rend compte qu'au fil de la journée en fait, à un moment donné CA PETE. Comme si j'avais contenu beaucoup trop d'émotions et qu'elles s'étaient empilées les unes sur les autres dans l'impossibilité de comprendre d'ou elles sortes, pourquoi etc.... Comme si il ME FALLAiT en parler à qqn absolument, comme si parler de mes émotions à l'autre m'octroyait le droit de les ressentir, c'est tout à fait ça...

Très souvent bah, forcément, on peut pas à chaque fois parler, partager à qqn de l'émotion qu'on est entrain de vivre sur l'instant... car, de ce que je vois et de ce qu'on me fait comprendre une émotion n'a PAS à tout le temps être partagée... On me dit très souvent que je suis angoissée, et qu'il me faut LISSER mes réactions, apprendre à les contenir, à les rendre plus légères... alors que moi je comprends que POUR apaiser mon angoisse, je devrai systématiquement avoir, un endroit, une personne, un repère, pour évacuer cette émotion en PARLANT D'ELLE ET EN COMPRENANT SA CAUSE. Mais seule, ça ne suffit pas... il faut que je l'exprime car comme je disais plus haut, souvent ce qui crée mon angoisse, c'est tous les efforts que je fais pour justement essayer de ne pas en parler, que rien ne sorte... Je dois toujours TOUT comprendre ce que je vis en permanence en fait, jsuis pas capable de me dire que la cava pas, et je sais pas pk ça passera je met de côté... non....

Je voulais vous faire part de ça déjà premièrement car peut-être que ça peut en parler à certains, de pouvoir se rendre compte qu'une émotion peut-être "gérée" lorsqu'elle est posée, comprise en l'exprimant...

2èmement : Concernant la douance, de ce que j'ai vécu avec des gens zèbres, ils n'étaient pas du tout comme ça.... ils n'avaient pas du tout besoin d'exprimer leurs émotions comme moi, je dirai même au contraire, ils ne parlaient pas par exemple quand ça n'allait pas... ou intériorisaient sans problème... Vous êtes comment vous ? lol


Merci à ceux qui m'auront lue

Cordialement

Alors vite fait en passant : il est possible de parler de son emotion a une personne imaginaire (dans sa tete ou pas) a son chat, a son ours en peluche...

En informatique la technique du canard en plastique a l'air d'etre un truc serieux pour resoudre des problemes : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Méthode_du_canard_en_plastique

Certains canards en plastique s'appellent des psychiatres

Pour ce qui est du partage des émotions, j'avoue que je suis plus de ceux qui s'enferment pour réfléchir, d'autant plus si les émotions ressenties sont très fortes. Il faut que je décrypte comment c'est arrivé.
Je pense que lorsque j'étais jeune j'ai essayé de partager, mais que souvent ça n'allait pas. Seules quelques personnes dans mon entourage comprennent pourquoi j'ai besoin de comprendre. L'idée, en effet, n'est pas de déterminer qui a tort ou a raison dans un premier temps, mais de comprendre "comment". Souvent, les gens considèrent qu'il faut qu'ils prennent partie, et ça les bloque. Mais là n'est pas l'intérêt justement.

Donc maintenant je m'isole, j'essaie de voir le "camp" de chacun en fonction de leurs rôles, de leurs caractères, et j'essaie de comprendre pourquoi tout ça a eu lieu. Ça demande pas mal d'efforts et du temps, parce que tout ne se met pas en place de suite, et que ce sont parfois des détails qu'il faut prendre en considération. Parfois il faut plusieurs jours.

Parfois tout de même, j'ai recours à une amie qui pige que c'est plus des questions qu'il faut me poser, que donner son avis. Maintenant, là, j'ai le forum. Ça aide aussi ^^

hello paradoxa, es-tu testée ?
"ils n'avaient pas du tout besoin d'exprimer leurs émotions comme moi, je dirai même au contraire, ils ne parlaient pas par exemple quand ça n'allait pas"
peut-être s'exprimaient-ils sans passer par la parole ?...

Perso faute d'avoir trouvé des personnes qui écoutent j'ai un journal, et cela me permet de m'autoriser à vivre mon émotion et de l'évacuer.

Si on a quelque chose à exprimer, il faut l'exprimer. C'est banal mais sinon on se retrouve avec le syndrome de la cocotte-minute et on finit par péter un boulon. Après, comment faire pour ne pas noyer les gens dans son propre monologue intérieur? Deux points:
1/ Vouloir tout contrôler, tout analyser, peut se transformer en handicap. Je pense à ces gens qui souffrent de tocs, d'obsessions en tout genre. Il faut accepter que les choses (les émotions, les gens, les événements, etc) vont et viennent. Bref, il faut lâcher prise. Sinon la vie devient invivable. Ca implique non pas de fermer les yeux sur le réel, mais d'avoir confiance.
2/ Certains parlaient, pour se confier, de canard en plastique, de journal intime, de psychiatre. Je rajouterais: Dieu. Je ne parle pas de s'adresser à un prêtre ni de se plonger dans tout un tas de rites, mais de cultiver une certaine forme de spiritualité. Parler à Dieu, tout lui confier... un interlocuteur qui ne juge jamais... Quelle que soit la méthode choisie (canard en plastique ou Vierge Marie), ça servira à évacuer ton trop plein de questionnements.

J'espère que je ne réponds pas à côté, c'est en tout cas ce que m'inspirait ton post!

Intéressant !!!!

Journal, Psy, forums sont de bons endroit pour cracher ses mots et ses interrogations je crois.
Moi meme j'ai besoin de partager ( trop) et passe pour une impulsive ou bavarde et autre ( étrangement que derrière mon écran de visu j'ai bien bien plus de mal).

La question posée comme tu la pose est intéressante en fait.

Pour la spiritualité perso je m'oriente vers la philo qui permet de relativiser et d'analyser un peu le truc. Meme si en fait on philosophe tous les jours sans s'en rendre:geek:  forcément compte.

Les philosophes doivent tous être des zèbres, en fait Non ?

oui, je pense que les gens bons en philo sont intelligents... mais tous les gens intelligents ne sont ptetre pas bon en philo

Pour moi, quand l'émotion est trop intense mais que je suis en public, je me mets en mode carapace je bloque et je mets en stand by. Ce n'est pas évident car du coup donner le change me demande beaucoup de ressources ou alors je me mets dans un coin. Très souvent je finis par rentrer le plus rapidement possible. Et après hé bien c'est la décharge émotionnelle.. il faut bien que tout ce flux emmagasiner puisse s'exprimer et sortir. Tout comme Bimbang, il me faut dès fois du temps pour analyser et comprendre d'où ça a pu venir.

Du coup quand je ne partage pas l'émotion avec quelqu'un, je parle seule et à haute voix quand je peux. Si je parle dans ma tête, ça reste dans la tête et donc bloqué. Quand je ne peux pas parler à voix haute, j'utilise une feuille et un stylo et aussi le journal quand c'est plus complexe. La trace écrite me permet de mieux structurer et d'avancer quand je stagne, ressasse ou pars dans tous les sens.

Mon chéri aussi me dit que je parle trop (et mes quelques amis aussi me l ont déjà dit et/ou fait comprendre ! ) je comprends ton besoin de partager.
J'alterne les différents moyens selon le contexte : j'essaye de tâter le terrain. Si je sens que je peux partager (mon chéri, un ami) je le fais. Mais je sais bien qu'on ne peut pas tout le temps le faire..

Merci à Bimbang aussi quand tu dis "'j' ai recours à une amie qui pige que c'est plus des questions qu'il faut me poser". c'est cela qu'il faudrait que j'explique à l'autre personne quand je partage l'émotion en question !

Pour ma part, je n'ai pas de mal a exprimer une émotion mais par contre, beaucoup de mal à mettre un mot dessus, comprendre ce qu'elle signifie et qu'est-ce qu'elle vient faire là. Il peut par exemple m'arriver de pleurer(à l'écoute d'une musique, à l'évocation de certaines pensées) mais de me demander pourquoi parce que dans le fond, tout va bien et que je ne vois aucune raison d'être triste. C'est très bizarre à ce niveau et assez confus. Souvent, c'est parce que quelque chose de non identifié me rend triste et je vais devoir chercher à savoir quoi. Ce n'est pas instantané.

Il me semble que les émotions doivent être exprimées, peu importe la manière et doivent aussi être écoutées(elles donnent de précieux indices). Si c'est en mot, alors parle :-) tu te fous des il faut tu dois, tu sais ce qui est bon pour toi et c'est là l'essentiel.

Je pleure souvent sur des musiques, mais ça n'est jamais de la tristesse. C'est juste de l'émotion. On vit la musique, on suit une à une les notes qui s'envolent en soi, qui papillonnent même pour venir toucher nos propres vibrations. L'expression en est les larmes.
J'ai toujours considéré les larmes comme quelque chose de très libérateur. C'est du vivant quoi.

Oui, Bimbang, c'est vrai pour la musique. D'ailleurs c'est un support dont je me sers pour exprimer toutes sortes d'émotions :-). Par contre, je trouve très difficile de les nommer, c'est souvent un amas confus. Mais si le besoin de Paradoxa est de mettre des mots pour les exprimer, elle ne doit pas s'en empêcher et tant pis pour ceux que ça défrise ^^. Je pense délétère de se plier aux injonctions de personnes qui pipent que dalle.

Alors pour savoir si c'est positif, je fais comme si c'était pour savoir si une note est plus aigüe. Quand tu chantes, pour sentir que tu montes dans les aigües tu "pousses un truc" vers le haut.
Si tu sens ça pour une émotion, c'est du positif ^^
Ça réduit déjà dans le paquet des possibles ^^
(oui, je sais, c'est pas tellement mieux comme définition )

Bonjour,


Alors à ma connaissance je ne suis pas zèbre autant vous le dire. Je souhaite par cette publication simplement avoir vos avis concernant mon ressenti. Alors voilà aujourd'hui j'ai besoin de comprendre principalement pourquoi les gens viennent vers moi pour me dire "non mais en fait ce que je veux dire c'est..." comme si ce n'était pas ma compréhension initiale alors qu'en réalité j'ai très bien compris. J'ai ce décalage non négligeable ressenti quotidiennement. Les personnes semblent penser que je ne comprends pas les choses/événements comme il se doit (tout du moins comme ils sont racontés /dits) alors qu'au contraire j'ai bien compris les propos. Je dois sûrement laisser transparaître une émotion autre que celle ressenti. Enfin en réalité j'ai cette sensation de décalage perpétuel.


Que pensez-vous de cela ?
En vous remerciant par avance