Burn out parental

Bonsoir à tous,
Je suis nouvelle sur ce forum, je souhaiterai échanger avec des personnes qui vive ou ont vécu un burn out parental.
J'ai 42 ans maman d'une petite fille de 4 ans et d'un bébé de 8 mois.
Merci par avance pour vos témoignages.
Bonne soirée

salut,

par burn out parental, tu veux dire que tu pètes les plombs à force de gérer un enfant zèbre trop sollicitant ? ou simplement tu n'arrives pas à gérer tes 2 enfants qui ne sont pas forcément zèbres ?

J'ai un fils qui vient d'avoir 6 ans. Je voulais plusieurs enfants mais l'arrivée de mon fils a été vraiment éprouvante. Je n'ai pas réussi à gérer mes activités, mes projets et je me suis senti tellement dépassé que j'ai dit à ma femme, stop, on verra plus tard pour un autre enfant, j'ai besoin de souffler sinon je vais péter les plombs, je ne vais pas supporter.

Je ne pensais pas que c'etait aussi difficile et fatiguant d'avoir un enfant

Moi je suis en burn-out en permanence, mais c'est le boulot que je n'arrive pas à supporter, justement pour rester disponible à mes filles.
Elles ont des problèmes de santé, et sont timides et fragiles (stress intense). On a tout le temps des RV médicaux, je suis divorcée et loin de tout, elles ne vont chez leur père qu'aux vacances. C'est un travail à plein temps en soi, je trouve. J'assume la plupart du temps, et le reste du temps il faudrait que je me remette de tous les efforts que je fournis, mais non, j'ai un travail prenant. Et ensuite, ça s'enchaîne jusqu'à épuisement.
A deux on y arrive un peu mieux quand même, non ?

Oui a deux c'est mieux c'est sur, puisqu'on peut se relayer.
C'est bien aussi d'avoir quelqu'un sur qui on peut compter, genre grand parents à proximité, mais ce n'est pas notre cas (toi non plus ?).
C'est surtout les 1eres années qui ont été difficiles car il était tout le temps malade, on a passé tout nos congés soit à le garder, soit être malade parce qu'on a chopé son virus, soit à bosser sur les travaux de la maison, pas de répit, je me reposait au boulot (qui est déjà prenant aussi) lol.

Après ce qui est dur pour moi aussi, c'est qu'avec mon TDA, je n'arrive pas a m'occuper de lui quand je le garde, parce que les jeux/activités pour enfant ça ne me stimule pas assez, je passe en mode léthargie, j'ai trop sommeil, je n'arrive pas à organiser mes pensées, je déprime, je me couche sur le canapé vide d’énergie et c'est mort pour la journée.
Les jeux commencent à être plus évolués genre constructions lego star wars et ça va un peu mieux pour moi de ce coté mais j'en fais vite le tour quand même.

Depuis qu'il va à l’école, c'est toute de même plus facile, on le fait garder par ses grand parents pendant les vacances, mais bon la il vient de refiler la grippe a sa grand mère, je te dis pas l'ambiance de merde, on ne le renverra pas malade chez ses grand parents, jpréfére le garder dans ces cas la surtout que j'ai chopé son truc moi aussi.

donc ouai pas facile, je pense que j'ai fait mon burn out sur les 4 premières années, et maintenant, je ne regrette pas, mais je suis un peu vacciné

En parlant de vaccins, c'est plus la nouvelle loi qui a supprimé mon envie d'avoir un nouvel enfant, pas envie de prendre de risques vis à vis des effets secondaires. Je n'ai pas les épaules pour gérer ça. Mais c'est un autre sujet et je ne veux pas provoquer de polémique. C'est juste mon avis perso.

Ouh la la, oui, ne prends pas de risques avec les vaccins ! Je veux dire, d'en parler ici...
Je me suis posé la question avec le vaccin du papillomavirus que j'ai remis à plus tard, mes filles n'ayant pas très envie de le faire.
Oui c'est bien d'avoir la famille pas loin : je n'ai plus que ma mère, et elle n'est pas en très bonne santé - c'est plutôt nous qui allons la garder.
Je comprends pour les jouets : moi je faisais de grandes installations genre zoos pour les Playmobils et ça les occupait, car ensuite je n'aimais pas "jouer".

oh non, je n'en parlerais pas, je ne suis pas ici pour m’énerver, mon avis est ferme, point final
donc je ne répondrais à rien sur ce sujet.
En plus c'est HS.

Courage, c'est sur que d'être seule pour gérer tout ça c'est plus que très dur.

Bonjour à tous,

Nous sommes parents d'un petit de 4 ans 1/2 et c'est sportif.. nous avons du mal à gérer nos sautes d'humeur quand il renverse pour la 3eme fois sont verre sur le parquet ou quand il réclame pour la 17eme fois d'aller jouer chez le petit voisin ( qui n'est pas chez lui) c'est souvent que notre fatigue ou moral prend le dessus sur la raison et la bienveillance mais c'est dur de rester "lucide" et parfait en toute situation.

certains parents me paraissent totalement zen, c'est un grand mystère pour moi.

mes émotions sont tout le temps a fleur de peau, alors ça démarre vite.

de temps en temps, je me concentre, je respire bien à fond et je me mets a sa hauteur, je lui demande ce qu'il ne va pas, calmement, doucement puis je lui propose une solution pour résoudre son "problème" (parfois c'est pas la bonne compote ou il voulait allumer la lumière lui-même là où je l'ai fait par réflexe.)

souvent cela fonctionne, c'est nous les parents qui insufflons le rythme, la cadence et l'ambiance du foyer, alors autant qu'elle soit calme et apaisante plutôt que de lui crier dessus, totalement contre productif.

si, dans l'avenir tu "craque", respire, assis toi et parle lui (leurs) avec la voix la plus calme que tu ais. chez nous ca fonctionne (un temps)

à bientôt,

Proposer un choix c'est pas mal...l'enfant garde un espace de décision....et les parents aussi. Ça peut arrondir les angles dans maintes situations.
Ex: tu préfères manger ton goûter à la cuisine ou au salon? ( osef, l'important c'est qu'il mange qqch )
Ou
( à l'école) Tu poses ton jouet au porte-manteau ou tu préfères que je le rapporte dans ta chambre? ( osef, l'important c'est de ne pas l'apporter en classe, la maîtresse a dit non...)
Etc.
Etc.

je profite vite d'une accalmie dans les orages pour poser ça là, j'espère que le post passera...

Mrs Doubtfull : je m'aperçois qu'avec cette méthode, il est parfois difficile de ne pas se laisser du coup déborder par les négociations à tout va..!
A force mes enfants sont devenus des maîtres en négociation, et ça en devient épuisant pour moi ! Il ne m'est plus possible presque de donner une directive et d'être "obéit" sans discussion…

Mince, ça regronde, je quitte !!

Comme avec tout, on se met des pressions et on nous met des pressions terribles à la manière d’athlètes de haut niveau (cumul boulot, et vie dense familiale). Pour s’en sortir faut laisser du mou sur certaines choses pour gagner en temps et disponibilité et surtout s’entourer, sortir or c’est fou comme la maternité pousse les rares amis hors du cercle amical pour nous laisser seuls à marquer le bonheur en façade pour faire bonne impression en plus alors que c’est pas tant que ça. Par ailleurs quand on devient parent, on change et ce changement peut angoisser car on dit adieu à nos antiques repères pour des dont on ignore pratiquement tout .
Heureusement le piquant ne manque pas .

Antinéa a écrit:je profite vite d'une accalmie dans les orages pour poser ça là, j'espère que le post passera...

Mrs Doubtfull : je m'aperçois qu'avec cette méthode, il est parfois difficile de ne pas se laisser du coup déborder par les négociations à tout va..!
A force mes enfants sont devenus des maîtres en négociation, et ça en devient épuisant pour moi ! Il ne m'est plus possible presque de donner une directive et d'être "obéit" sans discussion…

Mince, ça regronde, je quitte !!

C'est pas faux! Comme tout les trucs qui fonctionnent, il faut les utiliser avec parcimonie et ne pas hésiter à varier. Les négociations sans fin c'est vraiment usant, un "non" bien clair ça peut être bien rassurant et cadrant aussi... Arrêter d'argumenter tout simplement.
Parce que qd ils sont ados, le non, ça devient de moins en mois possible, et ils devient de plus en plus difficile de les coincer lors des négociations qui elles, se multiplient... Autant pas trop s'user tout de suite

Un choix, ce n'est pas forcément une négociation. Il peut n'y avoir qu'un nombre limité de propositions fixées de plus par l'adulte. C'est plus un échappatoire pour que l'enfant puisse sortir de la situation la tête haute...

Merci de vos réponses, Izo et Mrs Doubtfull !
En fait, je me rends bien compte que choix et négociation sont deux choses différentes… mais un peu tard..! Je me suis laissé dépasser, par la fatigue et le fait d'être seule à m'occuper de mes 2 enfants, en plus de mon boulot…
J'ai baissé les bras, et il m'est maintenant très difficile de remettre les choses sur les bons rails. Parce que pour l'instant, c'est plutôt moi qui cherche une échappatoire pour sortir de la situation la tête haute ! ^^

C'est très difficile quand on est maman solo pour tenir le cap... Pas de possibilité du tiers dans les situations conflictuelles.
Tu dis que tu as baissé les bras, mais ce n'est pas perdu pour autant! Les enfants peuvent tout à fait comprendre que leur mère est épuisée et en a marre! N'hésite pas à le dire, tout comme on peut mettre l'accent sur les moments qui se passent bien.
Et les enfants peuvent montrer de bonnes capacités d'adaptation à un nouveau cadre que tu auras fixé. Je pense que quoiqu'on mette en place, il faut garder une certaine flexibilité . Un cadre trop rigide explose mais un cadre trop lâche rompt aussi.
(Bon d'accord,tout ça ce sont des paroles, sur le terrain c'est rarement aussi simple.)
Préservez-vous de petits moments de plaisirs, ça aide à tenir le choc!
(Je me souviens qu'en désespoir de cause avec mon dernier qui m'en a fait baver quand il était petit, le moment de grâce c'était le câlin du soir , affalés sur le lit et l'histoire du soir. Idem pour les matins très difficiles, j'ai fini par renoncer à m'énerver car je n'en pouvais plus et proposer un câlin à la place. Bizarrement ça nous faisait gagner du temps...)

Je viens d’assister à une conférence très bien faite sur ce sujet, proposant une formation destinée plutôt à des professionnels et également un test et un annuaire pour les parents.
https://www.burnoutparental.com
https://www.burnoutparental.com/qui-sommes-nous
https://www.burnoutparental.com/s-en-sortir
Leur méthode permet en environ 8 semaines de diminuer le niveau de stress .

J en ai fait un y a 2-3 ans. Je ne voulais plus me lever le matin car je ne voulais plus m’occuper de mes enfants. Ça a été vite réglé une fois que j en ai pris conscience. Ca a été un réel soulagement en fait. J ai changé mes expectatives.

Le burn out des parents de zèbres est aussi fréquent que celui des parents de jumeaux, parait-il.

C'est comme si on gérait plusieurs gamins en un seul

Ma fille m'a épuisé surtout quand elle ne voulait pas sortir, car elle préférait lire dans son lit tranquillement. Du coup, je suis devenue très casanière, alors que ce n'était pas nature. Je me souviens, je portais exprès des talons hauts pour marcher à son rythme quand elle était petite, une torture ! Mes pieds s'en souviennent encore....