un travail sur soi
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un travail sur soi
bonjour/bonsoir
Je sors d'une phase depressive et il m'arrive de deprimer au moins une à deux fois par semaine à present, mais cela reste violent tout de meme, mais on y arrive!
Bon,bon, à présent, j'aimerais progresser et me défaire de ces fortes déprimes, je ne sais pas exactement les causes de ces déprimes mais je suppose que cela viens du fait que j'ai besoin de me trouver une importance dans le monde.
Je suis très jeune certes, mais je me sens mal par apport à cela...
Pourtant j'ai quelqu'un dans ma vie avec qui cela se passe bien et une famille qui est plutôt bien
en fait, je me dis souvent que ma vie est inutile, j'ai l'impression que cela n'a pas de sens, à quoi je sers? es-ce que je vais faire avancer le schmilblick? pour moi cela ne sers à rien d'exister si c'est pour être inutile...
Je ne me sens pas légitime d'exister a cause de cela (renforcé par le fait que je n'ai pas été désirée)
peut être est ce aussi le fait que je fais le deuil de l'enfance où je m'imaginais l’héroïne de mes histoires et que je fais face à ma véritable inutilité?
même si les gens me disent qu'ils m'aiment je ne me sens pas pour autant utile, Ais-je un ego surdimensionné qui veux de l'interet?
ce qui me fait penser que cela est la cause de mes déprimes est mon cauchemar d'hier :
j'avais rêvé que je me disais que mon chéri me soutien et que je ne suis pas assez forte pour lui, que je ne sers à rien car je me fais soutenir au lieu de soutenir, que ma seule utilité était d'encombrer une place de plus dans un cimetière prochainement...
(il y a eu une période ou je soutenait beaucoup de gens au point de m'oublier mais j'ai arrêter suite à un épuisement découlant de ce comportement nocif)
Mon rêveil s'est fait en larme, est ce que mon cerveau essaie de se purger de ces noires pensées ou met il le doigt sur la question de "pourquoi je déprime encore alors que tout s'arrange?"
En effet, en septembre je ne voulais plus vivre, mais j'ai choisie de vivre et du coup, je me suis interdite de retourner en arrière, qu'il faut vivre maintenant, surtout que je suis dans des études dans lesquelles j'ai rencontré des gens formidables, j'ai enfin un groupe d'amis !
bref, est-ce que vous penssez que mes deprimes viennent de là?
si vous pourriez m'aider à trouver d'autres pistes svp je serais très heureuse d'en débattre avec vous et creuser, car je veux mettre un terme à cela
le problème est que j'ai l'impression de me plaindre tout le temps et d'être la fille déprimée ce qui me dérange fortement car ça commence à peser sur les autres bien que mon chéri me soutient (il se sent dépassé car se sens inutile das cette situation... du coup je culpabilise encore plus)
Merci d'avance
Je sors d'une phase depressive et il m'arrive de deprimer au moins une à deux fois par semaine à present, mais cela reste violent tout de meme, mais on y arrive!
Bon,bon, à présent, j'aimerais progresser et me défaire de ces fortes déprimes, je ne sais pas exactement les causes de ces déprimes mais je suppose que cela viens du fait que j'ai besoin de me trouver une importance dans le monde.
Je suis très jeune certes, mais je me sens mal par apport à cela...
Pourtant j'ai quelqu'un dans ma vie avec qui cela se passe bien et une famille qui est plutôt bien
en fait, je me dis souvent que ma vie est inutile, j'ai l'impression que cela n'a pas de sens, à quoi je sers? es-ce que je vais faire avancer le schmilblick? pour moi cela ne sers à rien d'exister si c'est pour être inutile...
Je ne me sens pas légitime d'exister a cause de cela (renforcé par le fait que je n'ai pas été désirée)
peut être est ce aussi le fait que je fais le deuil de l'enfance où je m'imaginais l’héroïne de mes histoires et que je fais face à ma véritable inutilité?
même si les gens me disent qu'ils m'aiment je ne me sens pas pour autant utile, Ais-je un ego surdimensionné qui veux de l'interet?
ce qui me fait penser que cela est la cause de mes déprimes est mon cauchemar d'hier :
j'avais rêvé que je me disais que mon chéri me soutien et que je ne suis pas assez forte pour lui, que je ne sers à rien car je me fais soutenir au lieu de soutenir, que ma seule utilité était d'encombrer une place de plus dans un cimetière prochainement...
(il y a eu une période ou je soutenait beaucoup de gens au point de m'oublier mais j'ai arrêter suite à un épuisement découlant de ce comportement nocif)
Mon rêveil s'est fait en larme, est ce que mon cerveau essaie de se purger de ces noires pensées ou met il le doigt sur la question de "pourquoi je déprime encore alors que tout s'arrange?"
En effet, en septembre je ne voulais plus vivre, mais j'ai choisie de vivre et du coup, je me suis interdite de retourner en arrière, qu'il faut vivre maintenant, surtout que je suis dans des études dans lesquelles j'ai rencontré des gens formidables, j'ai enfin un groupe d'amis !
bref, est-ce que vous penssez que mes deprimes viennent de là?
si vous pourriez m'aider à trouver d'autres pistes svp je serais très heureuse d'en débattre avec vous et creuser, car je veux mettre un terme à cela
le problème est que j'ai l'impression de me plaindre tout le temps et d'être la fille déprimée ce qui me dérange fortement car ça commence à peser sur les autres bien que mon chéri me soutient (il se sent dépassé car se sens inutile das cette situation... du coup je culpabilise encore plus)
Merci d'avance
P'tite Plume- Messages : 80
Date d'inscription : 05/09/2016
Re: un travail sur soi
Si il n'y a pas de sens d'un point de vue humain, c'est à dire religieux, laïque, d'humanité où je ne sais quoi, il y aura toujours un sens caché, si l'on détermine que l'univers est fini, l'Homme doit atteindre ses fins, donc toutes contributions, sous n'importent quelles formes qu'elles se proposent, s'intriquent dans la construction d'une humanité en devenir.
Il serait donc judiciable de se conformer au rôle qu'il vous sera attribué dans la société, afin de donner un sens inaliénable à votre existence.
Nietzsche parle de n'avoir qu'une seule vertu et pas 'être de tous les combats.
Il serait donc judiciable de se conformer au rôle qu'il vous sera attribué dans la société, afin de donner un sens inaliénable à votre existence.
Nietzsche parle de n'avoir qu'une seule vertu et pas 'être de tous les combats.
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: un travail sur soi
Je vois le besoin de "sens" comme un impératif biologique. As-tu quelque chose qui donne du "sens" à ton existence ? Ca peut être des études/un métier épanouissant, un/des loisir(s) dans le(s)quel(s) tu peux exprimer tes talents individuels, des enfants (tout cela ne s'excluant pas).
La dépression existentielle peut être liée à un blocage qui t'empêcherait de t'accomplir pleinement. Rencontres-tu ce type de difficulté ?
La dépression existentielle peut être liée à un blocage qui t'empêcherait de t'accomplir pleinement. Rencontres-tu ce type de difficulté ?
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: un travail sur soi
J'ai lu ce que tu écrivais, et à mon avis, ton moteur, c'est l'altruisme. Tu as besoin de te sentir utile, mais tu t'épuises à aider les autres. Et quand tu essaies d'expliquer ce qui ne va pas pour aller mieux, tu as l'impression d'ennuyer les gens, parce que tu devrais être mieux.
Les gens te feront toujours ressentir ça, sans le vouloir, parce qu'ils ne détiennent pas la solution de ce que nous pouvons faire.
Il arrive qu'on soit tellement reconnaissants envers les gens (proches) de nous écouter un peu, d'essayer de nous aider, qu'on se laisse porter par cette vague, en remettant à plus tard les décisions importantes pour prendre les rênes de notre vie : qu'est-ce que je veux faire ?
Tu es étudiante, donc à une période où tu sens que tu devrais choisir ta vie, ton métier, être l'héroïne de tes aventures, et tu culpabilises de te sentir anodine, et non pleine de pouvoirs.
Je ne sais pas quoi dire, je n'ai pas moi-même de solution - je suis aussi à un tournant de ma vie, bien plus tard. Un psy ? C'est la seule personne bienveillante et neutre qui peut t'aider à faire émerger tes propres solutions, quand tu en trouves un bon, et que tu peux le payer.
Faire des choses, essayer de ne pas ruminer ?
Je suis désolée de ne pas pouvoir t'aider plus : si j'avais compris comment faire, je ne serais pas ici à 7 h 30 du matin, avant d'emmener mes filles au collège !
Les gens te feront toujours ressentir ça, sans le vouloir, parce qu'ils ne détiennent pas la solution de ce que nous pouvons faire.
Il arrive qu'on soit tellement reconnaissants envers les gens (proches) de nous écouter un peu, d'essayer de nous aider, qu'on se laisse porter par cette vague, en remettant à plus tard les décisions importantes pour prendre les rênes de notre vie : qu'est-ce que je veux faire ?
Tu es étudiante, donc à une période où tu sens que tu devrais choisir ta vie, ton métier, être l'héroïne de tes aventures, et tu culpabilises de te sentir anodine, et non pleine de pouvoirs.
Je ne sais pas quoi dire, je n'ai pas moi-même de solution - je suis aussi à un tournant de ma vie, bien plus tard. Un psy ? C'est la seule personne bienveillante et neutre qui peut t'aider à faire émerger tes propres solutions, quand tu en trouves un bon, et que tu peux le payer.
Faire des choses, essayer de ne pas ruminer ?
Je suis désolée de ne pas pouvoir t'aider plus : si j'avais compris comment faire, je ne serais pas ici à 7 h 30 du matin, avant d'emmener mes filles au collège !
Invité- Invité
Invité- Invité
Re: un travail sur soi
Merci beaucoup pour toutes vos réponses
J'aime ta vision Oyan, cela m'aide à réfléchir ^^
Théo :Je ne sais pas vraiment... Disons que tout cela ne me motive pas au point de me dire que je serve à quelque chose: j'ai des études pour faire un boulot elles me plaisent mais je ne suis qu'une étudiante parmi d'autre, je ne fais rien d'utile
J'ai un blog où je dessine et m'exprime mais ne trouve pas pour autant que cela ai un sens, c'est juste un à côté et ce n'est pas exeptionel
Sinon pour les difficultés je dirais la confiance en moi, elle s'était effondré suite à beaucoup de moments difficiles (harcellement à la petite enfance, perte de mes ami, esclusion et bien d'autres) je ne me sens pas exceptionnel bien qu'on me dit que je dessine bien, que je suis sympa etc...
D'autres pourraient me remplacer aisément et bien mieux
J'ai récemment découvert que j'étais bi, mes parents le savent pas mais mes amis le savent, j'en parle et plaisante beaucoup à ce sujet. Bien que je sois timide avec les filles qui me plaisent j'accepte plutôt bien cela.
J'ai du mal à m'accorder de la valeurs en fait, bien que des gens m'aiment je ne comprends pas... Ça m'étonne toujours de voir que des gens peuvent tenir à moi...
Tu es adorable zèbra <3
Ne t'en fais pas cela me fais déjà chaud au cœur toute les réponses, en tout cas tout ce que tu dis es ce que je ressens tu dis les mots justes
C'est vrai que je devrais me sentir en pleins pouvoir car j'ai les moyens de faire ce que je veux pour mon futur
Je sens juste cette frustration de rester là à attendre... J'ai l'impression que je pourrais être utile mais que je me sens inutile
Avant, j'étais une amie qui ne se passais plus de moi, je me sentais utile (c'est égoïste je sais) maintenant nous ne sommes plus dans cette relation de ce type donc je me sens plus indispensable comme avant
Je me suis rendue compte que les gens peuvent vivre sans moi sans problème....
Je me dis: que suis-je maintenant que je ne suis pas indispensable ?
Coucou stitchette
Oui je construit des relations fortes en ce moment
Ce qui me paraît étrange est que j'ai tout pour le sentir utile mais que cela ne viens pas...
Pour le psy par contre je compte trouver un moyen pour y aller car j'ai des cours qui me prennent énormément de temps
Ce qui me paraît bête est d'avoir tout ce dont j'ai besoin pour me sentir bien alors que de l'autre côté j'ai ce problème là
Ai je besoin de quelque chose d'encore plus fort ?
Mon chéri m'a dit que je n'ai pas à penser à cela car j'ai encore le temps, je suis jeune et c'est normal de ne pas encore être acteur de ce monde
Au final, est ce que je veux être utile au monde ou tout simplement me donner une importance égocentrique ?
Stitchette, tu es sortie de cette phase là, comment en es tu sortis ? Merci d'avance
J'aime ta vision Oyan, cela m'aide à réfléchir ^^
Théo :Je ne sais pas vraiment... Disons que tout cela ne me motive pas au point de me dire que je serve à quelque chose: j'ai des études pour faire un boulot elles me plaisent mais je ne suis qu'une étudiante parmi d'autre, je ne fais rien d'utile
J'ai un blog où je dessine et m'exprime mais ne trouve pas pour autant que cela ai un sens, c'est juste un à côté et ce n'est pas exeptionel
Sinon pour les difficultés je dirais la confiance en moi, elle s'était effondré suite à beaucoup de moments difficiles (harcellement à la petite enfance, perte de mes ami, esclusion et bien d'autres) je ne me sens pas exceptionnel bien qu'on me dit que je dessine bien, que je suis sympa etc...
D'autres pourraient me remplacer aisément et bien mieux
J'ai récemment découvert que j'étais bi, mes parents le savent pas mais mes amis le savent, j'en parle et plaisante beaucoup à ce sujet. Bien que je sois timide avec les filles qui me plaisent j'accepte plutôt bien cela.
J'ai du mal à m'accorder de la valeurs en fait, bien que des gens m'aiment je ne comprends pas... Ça m'étonne toujours de voir que des gens peuvent tenir à moi...
Tu es adorable zèbra <3
Ne t'en fais pas cela me fais déjà chaud au cœur toute les réponses, en tout cas tout ce que tu dis es ce que je ressens tu dis les mots justes
C'est vrai que je devrais me sentir en pleins pouvoir car j'ai les moyens de faire ce que je veux pour mon futur
Je sens juste cette frustration de rester là à attendre... J'ai l'impression que je pourrais être utile mais que je me sens inutile
Avant, j'étais une amie qui ne se passais plus de moi, je me sentais utile (c'est égoïste je sais) maintenant nous ne sommes plus dans cette relation de ce type donc je me sens plus indispensable comme avant
Je me suis rendue compte que les gens peuvent vivre sans moi sans problème....
Je me dis: que suis-je maintenant que je ne suis pas indispensable ?
Coucou stitchette
Oui je construit des relations fortes en ce moment
Ce qui me paraît étrange est que j'ai tout pour le sentir utile mais que cela ne viens pas...
Pour le psy par contre je compte trouver un moyen pour y aller car j'ai des cours qui me prennent énormément de temps
Ce qui me paraît bête est d'avoir tout ce dont j'ai besoin pour me sentir bien alors que de l'autre côté j'ai ce problème là
Ai je besoin de quelque chose d'encore plus fort ?
Mon chéri m'a dit que je n'ai pas à penser à cela car j'ai encore le temps, je suis jeune et c'est normal de ne pas encore être acteur de ce monde
Au final, est ce que je veux être utile au monde ou tout simplement me donner une importance égocentrique ?
Stitchette, tu es sortie de cette phase là, comment en es tu sortis ? Merci d'avance
P'tite Plume- Messages : 80
Date d'inscription : 05/09/2016
Invité- Invité
Re: un travail sur soi
C'est une bonne idée je trouve de faire du bénévolat
Je garde cela en tête, cela pourrait m'aider quand je pourrais
Sinon j'aimerais me débarrasser de ma peur d'être un poids pour les autres aussi j'ai toujours cette sensation que tout serais si simple si je ne serais pas né
J'embeterais pas mon entourage, je serais pas celle qui déprime etc
Bref ce serais plus reposant pour les autres
C'est une croyance qui est très forte en moi...
Je me dis que les gens ne perdront rien
Je garde cela en tête, cela pourrait m'aider quand je pourrais
Sinon j'aimerais me débarrasser de ma peur d'être un poids pour les autres aussi j'ai toujours cette sensation que tout serais si simple si je ne serais pas né
J'embeterais pas mon entourage, je serais pas celle qui déprime etc
Bref ce serais plus reposant pour les autres
C'est une croyance qui est très forte en moi...
Je me dis que les gens ne perdront rien
P'tite Plume- Messages : 80
Date d'inscription : 05/09/2016
Re: un travail sur soi
Cicatrice a écrit:Sinon j'aimerais me débarrasser de ma peur d'être un poids pour les autres aussi j'ai toujours cette sensation que tout serais si simple si je ne serais pas né
J'embeterais pas mon entourage, je serais pas celle qui déprime etc
Bref ce serais plus reposant pour les autres
C'est une croyance qui est très forte en moi...
Je me dis que les gens ne perdront rien
Bonjour Cicatrice,
C'est parce que tu ne vas pas bien que tu as cette triste impression d'être un poids. Tu n'es pas un poids et tu n'es en aucun cas responsable de ton mal-être.
On vit dans une société qui voudrait nous faire admettre que nous sommes maîtres de nos vies et donc responsables de tout ce qui nous arrive, ce qui est faux.
Les gens qui vont bien n'ont pas "fabriqué" leur bien-être à la force du poignet. Les gens qui vont mal n'ont pas fabriqué leur mal-être. Personne ne "mérite" ce qui lui arrive. Tout comme les gens heureux n'ont pas à se glorifier de leur bonheur, les gens malheureux n'ont pas à culpabiliser pour leur état.
Tu n'as aucune raison de culpabiliser. Je sais... c'est facile à dire. Justement, c'est la moindre des choses que de te le dire.
Bon courage à toi et n'aie pas peur d'appeler au secours, tu n'es un fardeau pour quiconque.
schop- Messages : 5
Date d'inscription : 18/02/2018
Age : 56
Localisation : Dijon
Re: un travail sur soi
J'avais cru poster un extrait de "Sapiens : une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari
Soit j'ai rêvé, soit il y a eu un problème. Je retente
Soit j'ai rêvé, soit il y a eu un problème. Je retente
- Spoiler:
" Pour les biologistes, notre univers mental et émotionnel est régi par des mécanismes biochimiques façonnés au fil des millions d’années de l’évolution. Comme tous les autres états mentaux, notre bien-être subjectif n’est pas déterminé par des paramètres extérieurs tels que le salaire, les relations sociales ou les droits politiques, mais par un système complexe de nerfs, de neurones, de synapses et de diverses substances biochimiques comme la sérotonine, la dopamine et l’ocytocine.
Gagner au loto, acheter une maison, décrocher une promotion ou même trouver le grand amour n’a jamais rendu personne heureux. La seule et unique chose qui rende les gens heureux, ce sont les sensations plaisantes du corps. Quelqu’un qui vient de gagner au loto ou de trouver l’amour et saute de joie ne réagit pas réellement à l’argent ou à l’objet de son amour, mais aux hormones qui font ribote à travers son système sanguin et au déchaînement des signaux électriques entre les différentes parties de son cerveau.
Malheureusement pour ceux qui espèrent créer le paradis sur terre, notre système biochimique interne paraît programmé pour maintenir le bonheur à des niveaux relativement constants. Il n’y a pas de sélection naturelle pour le bonheur en tant que tel : la lignée génétique d’un ermite heureux s’éteindra avec la transmission à la génération suivante des gènes de deux parents anxieux. Bonheur et misère ne jouent un rôle dans l’évolution que dans la mesure où ils encouragent ou découragent la survie et la reproduction. Dès lors, il n’y aurait pas lieu de s’étonner que l’évolution nous ait façonnés pour n’être ni trop malheureux ni trop heureux. Elle nous permet de jouir d’une poussée momentanée de sensations agréables, mais celles-ci ne durent jamais éternellement. Tôt ou tard, elles refluent et laissent place à des sensations déplaisantes.
Par exemple, l’évolution a assuré des sensations plaisantes pour récompenser les hommes qui répandent leurs gènes en ayant des rapports sexuels avec des femmes fécondes. Si la sexualité ne s’accompagnait pas de ce plaisir, peu d’hommes s’en donneraient la peine. Dans le même temps, l’évolution a veillé à ce que cet agrément retombe rapidement. Si les orgasmes duraient éternellement, les mâles très heureux mourraient de faim, faute d’intérêt pour la nourriture, et ne se donneraient pas la peine de chercher d’autres femmes fécondes.
Certains chercheurs comparent la biochimie humaine à un système d’air conditionné qui garde la température constante, que survienne une vague de chaleur ou une tempête de neige. Les événements peuvent bien changer momentanément la température, le système d’air conditionné ramène toujours la température au même point fixe.
Certains systèmes d’air conditionné sont réglés à 25°, d’autres à 20°. Les systèmes de bonheur conditionné diffèrent aussi d’une personne à l’autre. Sur une échelle de 1 à 10, certains naissent avec un système biochimique allègre qui permet à leur humeur d’osciller entre 6 et 10 pour finir par se stabiliser à 8. Une personne de ce genre est parfaitement heureuse, qu’elle vive dans l’aliénation d’une grande ville, perde tout son argent dans un crash boursier ou se découvre diabétique. D’autres sont affligés d’une biochimie lugubre qui oscille entre 3 et 7 et se stabilise à 5. Une telle personne reste déprimée même si elle jouit du soutien d’une communauté soudée, qu’elle gagne des millions au loto ou qu’elle a une santé de champion olympique. En fait, jamais notre triste sire ne pourra dépasser le niveau 7 de bonheur, même s’il gagne 50 millions le matin, découvre le remède du SIDA et du cancer à midi, fait la paix entre Israéliens et Palestiniens dans l’après-midi et le soir retrouve son enfant disparu des années plus tôt. Quoi qu’il arrive, son cerveau n’est pas fait pour l’exaltation.
Pensez un instant à votre famille et à vos amis. Probablement en connaissez-vous qui sont toujours relativement joyeux, quoi qu’il arrive. Mais d’autres sont d’éternels ronchons, indépendamment des cadeaux que le monde dépose à leurs pieds. Nous avons tendance à croire que nous serions les plus heureux du monde si seulement… nous changions de travail, nous nous mariions, nous terminions ce roman, achetions une voiture neuve ou remboursions notre hypothèque. Mais si notre désir est comblé, nous ne semblons pas le moins du monde plus heureux. Acheter une automobile et écrire un roman ne change en rien notre biochimie. Tout cela peut la secouer un instant, mais elle ne tardera pas à retrouver son point fixe."
schop- Messages : 5
Date d'inscription : 18/02/2018
Age : 56
Localisation : Dijon
Re: un travail sur soi
schop a écrit:Cicatrice a écrit:Sinon j'aimerais me débarrasser de ma peur d'être un poids pour les autres aussi j'ai toujours cette sensation que tout serais si simple si je ne serais pas né
J'embeterais pas mon entourage, je serais pas celle qui déprime etc
Bref ce serais plus reposant pour les autres
C'est une croyance qui est très forte en moi...
Je me dis que les gens ne perdront rien
Bonjour Cicatrice,
C'est parce que tu ne vas pas bien que tu as cette triste impression d'être un poids. Tu n'es pas un poids et tu n'es en aucun cas responsable de ton mal-être.
On vit dans une société qui voudrait nous faire admettre que nous sommes maîtres de nos vies et donc responsables de tout ce qui nous arrive, ce qui est faux.
Les gens qui vont bien n'ont pas "fabriqué" leur bien-être à la force du poignet. Les gens qui vont mal n'ont pas fabriqué leur mal-être. Personne ne "mérite" ce qui lui arrive. Tout comme les gens heureux n'ont pas à se glorifier de leur bonheur, les gens malheureux n'ont pas à culpabiliser pour leur état.
Tu n'as aucune raison de culpabiliser. Je sais... c'est facile à dire. Justement, c'est la moindre des choses que de te le dire.
Bon courage à toi et n'aie pas peur d'appeler au secours, tu n'es un fardeau pour quiconque.
merci beaucoup!
c'est dur de ne pas se croire responsable en effet, surtout quand on ne peine pas dans la vie.
On voit tellement de gens plus malheureux que nous.
J'ai toujours eu peur de peser sur les autres, peut être est-ce par ce que j'ai beaucoup inquiété mes parents étant petite quand j'ai eu des problèmes scolaires et sociales due à ma douance, ils m'ont souvent d'ailleurs répétés qu'il ne faut pas faire d'enfant, que si ils l'auraient sus, ils en auront pas fait, du coup cela ma fait pas mal culpabiliser, surtout quand j'ai compris que je n'etait pas prévue... bien que j'ai de très bon parents a part cette maladresse.
Beaucoup me disent que je devrais me focaliser sur le fait que si ils ont pas avorter, c'est qu'ils étaient tout de même conte, j'essaie de m’accrocher à cela.
Je suis une petite souris, j'essaie de ne pas trop gêner, il faut dire que j'ai beaucoup de différence qui ont posé probleme dans mon enfance, ca a inquiété mes parents: ma douance, mon hypersensibilité, ma bisexualité, ma dyslexie et bien d'autre....
Il faut que je me dise que cela est une force, mais pas facile de trouver sa place dans ce monde, savoir à quoi on peut servir ^^ (c'est un peu le but de cette période age je pense, comme je n'ai que 18ans, mais j'aimerais quand même avoir cette insouciance de la jeunesse, qui sais aussi se laisser vivre dans se poser ces questions là, ce serait bête de ne pas profiter mais pas moyen d'y arriver..)
P'tite Plume- Messages : 80
Date d'inscription : 05/09/2016
Re: un travail sur soi
schop a écrit:J'avais cru poster un extrait de "Sapiens : une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari
Soit j'ai rêvé, soit il y a eu un problème. Je retente
- Spoiler:
" Pour les biologistes, notre univers mental et émotionnel est régi par des mécanismes biochimiques façonnés au fil des millions d’années de l’évolution. Comme tous les autres états mentaux, notre bien-être subjectif n’est pas déterminé par des paramètres extérieurs tels que le salaire, les relations sociales ou les droits politiques, mais par un système complexe de nerfs, de neurones, de synapses et de diverses substances biochimiques comme la sérotonine, la dopamine et l’ocytocine.
Gagner au loto, acheter une maison, décrocher une promotion ou même trouver le grand amour n’a jamais rendu personne heureux. La seule et unique chose qui rende les gens heureux, ce sont les sensations plaisantes du corps. Quelqu’un qui vient de gagner au loto ou de trouver l’amour et saute de joie ne réagit pas réellement à l’argent ou à l’objet de son amour, mais aux hormones qui font ribote à travers son système sanguin et au déchaînement des signaux électriques entre les différentes parties de son cerveau.
Malheureusement pour ceux qui espèrent créer le paradis sur terre, notre système biochimique interne paraît programmé pour maintenir le bonheur à des niveaux relativement constants. Il n’y a pas de sélection naturelle pour le bonheur en tant que tel : la lignée génétique d’un ermite heureux s’éteindra avec la transmission à la génération suivante des gènes de deux parents anxieux. Bonheur et misère ne jouent un rôle dans l’évolution que dans la mesure où ils encouragent ou découragent la survie et la reproduction. Dès lors, il n’y aurait pas lieu de s’étonner que l’évolution nous ait façonnés pour n’être ni trop malheureux ni trop heureux. Elle nous permet de jouir d’une poussée momentanée de sensations agréables, mais celles-ci ne durent jamais éternellement. Tôt ou tard, elles refluent et laissent place à des sensations déplaisantes.
Par exemple, l’évolution a assuré des sensations plaisantes pour récompenser les hommes qui répandent leurs gènes en ayant des rapports sexuels avec des femmes fécondes. Si la sexualité ne s’accompagnait pas de ce plaisir, peu d’hommes s’en donneraient la peine. Dans le même temps, l’évolution a veillé à ce que cet agrément retombe rapidement. Si les orgasmes duraient éternellement, les mâles très heureux mourraient de faim, faute d’intérêt pour la nourriture, et ne se donneraient pas la peine de chercher d’autres femmes fécondes.
Certains chercheurs comparent la biochimie humaine à un système d’air conditionné qui garde la température constante, que survienne une vague de chaleur ou une tempête de neige. Les événements peuvent bien changer momentanément la température, le système d’air conditionné ramène toujours la température au même point fixe.
Certains systèmes d’air conditionné sont réglés à 25°, d’autres à 20°. Les systèmes de bonheur conditionné diffèrent aussi d’une personne à l’autre. Sur une échelle de 1 à 10, certains naissent avec un système biochimique allègre qui permet à leur humeur d’osciller entre 6 et 10 pour finir par se stabiliser à 8. Une personne de ce genre est parfaitement heureuse, qu’elle vive dans l’aliénation d’une grande ville, perde tout son argent dans un crash boursier ou se découvre diabétique. D’autres sont affligés d’une biochimie lugubre qui oscille entre 3 et 7 et se stabilise à 5. Une telle personne reste déprimée même si elle jouit du soutien d’une communauté soudée, qu’elle gagne des millions au loto ou qu’elle a une santé de champion olympique. En fait, jamais notre triste sire ne pourra dépasser le niveau 7 de bonheur, même s’il gagne 50 millions le matin, découvre le remède du SIDA et du cancer à midi, fait la paix entre Israéliens et Palestiniens dans l’après-midi et le soir retrouve son enfant disparu des années plus tôt. Quoi qu’il arrive, son cerveau n’est pas fait pour l’exaltation.
Pensez un instant à votre famille et à vos amis. Probablement en connaissez-vous qui sont toujours relativement joyeux, quoi qu’il arrive. Mais d’autres sont d’éternels ronchons, indépendamment des cadeaux que le monde dépose à leurs pieds. Nous avons tendance à croire que nous serions les plus heureux du monde si seulement… nous changions de travail, nous nous mariions, nous terminions ce roman, achetions une voiture neuve ou remboursions notre hypothèque. Mais si notre désir est comblé, nous ne semblons pas le moins du monde plus heureux. Acheter une automobile et écrire un roman ne change en rien notre biochimie. Tout cela peut la secouer un instant, mais elle ne tardera pas à retrouver son point fixe."
très intéressant!
unes des solutions pourrait se trouver en "savourant les instants de bonheurs même les plus petits"
peut être un travail sur la pleine conscience pourrait aider...
en tout as, j'avais conscience que le bonheur n'etait pas constant, que le bonheur éternel est une sorte d'utopie, mais cela m'aide à confirmer ce que je pensais. Toute façon, rien ne peut rester constamment triste.
merci en tout cas
P'tite Plume- Messages : 80
Date d'inscription : 05/09/2016
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