Ma fille parle de suicide
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: La famille, les parents, les enfants et leur éducation
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Ma fille parle de suicide
Bonjour,
Je suis nouvelle sur le forum, et j'ai essayé de faire des recherches, de lire certains posts, mais je n'ai pas trouvé de témoignage ou de réponse qui m'aiderai. Donc je lance ce post, j'espère ne pas être redondante.
Ma fille a 8 ans. Il y a un an, elle a commencé à nous parler de suicide : "je resterai enfermée dans ma chambre sans manger, et comme ça vous verrez ce que ça fait si je ne suis plus là!"
"j'en ai marre de cette vie, elle est nulle, j'ai jamais demandé à naître, je veux mourir"
A l'époque des premières fois j'ai été très choquée, et on a rencontrée une psychologue (deux fois), mais ma fille était très gênée (qu'on parle d'elle?) et ne voulait plus y aller. Je ne l'ai pas forcée, d'autant plus qu'elle n'avait exprimé qu'une fois cette envie de suicide.
Mais voilà, de temps en temps ça revient. J'avoue que parfois je me dis qu'elle nous demande juste de l'attention et qu'elle se rend compte de l'énormité de ses propos, mais hier c'était la grosse crise, et ça m'a vraiment chamboulée (bien que le mot soit faible).
Juste pour préciser, j'ai fait les tests de QI il y a un mois, donc je sais que je suis zèbre (donc depuis seulement un mois), et j'ai de fortes présomptions sur ma fille (mais RDV avec le CMPP seulement au mois de mars 2019....).
Donc hier, grosse crise, pour pas grand chose (enfin pas grand chose pour moi, mais pour elle.....), et elle dit qu'elle en a marre et qu'elle va se suicider. On était à table, et pour la provoquer, je lui présente le couteau en lui disant "vas-y!". J'attend 5 secondes et je lui dit, "c'est ridicule, regarde, tu ne va pas faire ça. Je sais que tu es en colère, mais tu ne mérite pas de mourir à cause de cette colère".
La dispute continue, pour atteindre son paroxysme, je la gifle, et elle part chercher un couteau dans le tiroir, et le pointe sur sa poitrine.
Et là je lui ai pris des mains, et je l'ai isolée dans une pièce en hurlant.
Une fois la pression retombée, on en a longuement parlé, du fait de la gravité de parler de suicide, de ce que ça me ferai à moi si elle se suicidait, que je l'aime profondément, de la façon de gérer sa colère autrement etc....
ça c'est apaisé.
MAIS, ça reviendra, je le sais.
J'ai du mal à gérer moi -même mes émotions, à contenir ma colère, je vois bien que ma façon de réagir est maladroite, inadéquate, et j'aimerai profondément l'aider.
Mais je ne sais pas quoi faire. Je n'arrive pas à l'aider à gérer ses colères (qui prennent des proportions énormes, je n'ai raconté que le pire de la crise, mais ça a duré deux heures.... ), et à l'aider à gérer ses idées de suicide.
J'ai honte, j'ai peur. Je suis triste et abattue de la voir comme ça.
Est-ce que quelqu'un sur le forum arrive à aider ses enfants, à les accompagner dans ces moments difficiles ?
Je suis nouvelle sur le forum, et j'ai essayé de faire des recherches, de lire certains posts, mais je n'ai pas trouvé de témoignage ou de réponse qui m'aiderai. Donc je lance ce post, j'espère ne pas être redondante.
Ma fille a 8 ans. Il y a un an, elle a commencé à nous parler de suicide : "je resterai enfermée dans ma chambre sans manger, et comme ça vous verrez ce que ça fait si je ne suis plus là!"
"j'en ai marre de cette vie, elle est nulle, j'ai jamais demandé à naître, je veux mourir"
A l'époque des premières fois j'ai été très choquée, et on a rencontrée une psychologue (deux fois), mais ma fille était très gênée (qu'on parle d'elle?) et ne voulait plus y aller. Je ne l'ai pas forcée, d'autant plus qu'elle n'avait exprimé qu'une fois cette envie de suicide.
Mais voilà, de temps en temps ça revient. J'avoue que parfois je me dis qu'elle nous demande juste de l'attention et qu'elle se rend compte de l'énormité de ses propos, mais hier c'était la grosse crise, et ça m'a vraiment chamboulée (bien que le mot soit faible).
Juste pour préciser, j'ai fait les tests de QI il y a un mois, donc je sais que je suis zèbre (donc depuis seulement un mois), et j'ai de fortes présomptions sur ma fille (mais RDV avec le CMPP seulement au mois de mars 2019....).
Donc hier, grosse crise, pour pas grand chose (enfin pas grand chose pour moi, mais pour elle.....), et elle dit qu'elle en a marre et qu'elle va se suicider. On était à table, et pour la provoquer, je lui présente le couteau en lui disant "vas-y!". J'attend 5 secondes et je lui dit, "c'est ridicule, regarde, tu ne va pas faire ça. Je sais que tu es en colère, mais tu ne mérite pas de mourir à cause de cette colère".
La dispute continue, pour atteindre son paroxysme, je la gifle, et elle part chercher un couteau dans le tiroir, et le pointe sur sa poitrine.
Et là je lui ai pris des mains, et je l'ai isolée dans une pièce en hurlant.
Une fois la pression retombée, on en a longuement parlé, du fait de la gravité de parler de suicide, de ce que ça me ferai à moi si elle se suicidait, que je l'aime profondément, de la façon de gérer sa colère autrement etc....
ça c'est apaisé.
MAIS, ça reviendra, je le sais.
J'ai du mal à gérer moi -même mes émotions, à contenir ma colère, je vois bien que ma façon de réagir est maladroite, inadéquate, et j'aimerai profondément l'aider.
Mais je ne sais pas quoi faire. Je n'arrive pas à l'aider à gérer ses colères (qui prennent des proportions énormes, je n'ai raconté que le pire de la crise, mais ça a duré deux heures.... ), et à l'aider à gérer ses idées de suicide.
J'ai honte, j'ai peur. Je suis triste et abattue de la voir comme ça.
Est-ce que quelqu'un sur le forum arrive à aider ses enfants, à les accompagner dans ces moments difficiles ?
delf- Messages : 18
Date d'inscription : 13/06/2018
Age : 39
Localisation : alsace nord
Re: Ma fille parle de suicide
Salut et bienvenue sur ZC,
CNV HQS, CNV HQS, CNV HQS... *Respire*
Tout d'abord, je peux te partager une expérience brute que j'ai connue : ma sœur parlait de suicide à peu près au même âge que ta fille ; elle a fini par être profondément dépressive pendant des années, avec énormément d'anxiétés avec séances psy, médocs etc. Mais elle n'est jamais passée à l'acte (ce qui ne veut rien dire en soi). Le principal reste son bien-être.
Ensuite, ce qui me choque dans ton message, sur une vingtaine de lignes, à aucun moment tu montres un signe de compréhension de ta fille. Ni même d'écoute minimum. Tout ce qui t'importe c'est le fait qu'elle parle de suicide et l'action des crises ; à aucun moment tu ne parles de ce que ta fille pourrait penser au fond de son cœur, tu ne parles que de ton affect, ta vision, ton possible malheur si ta fille passait à l'acte (par exemple). De ce que tu racontes, ta manière d'agir est bien, bien pire que simplement "inadéquate". Et tu parles aussi légèrement des séances psy et aussi le fait qu'elle soit peut-être zèbre comme si ça avait une quelconque importance.
Tu ne devrais pas chercher de cause ou excuses. Les seuls responsables de ce type de crises c'est les parents (sauf réelle maladie psychiatrique. Mais même en cas de probable maladie, ce n'est pas une bonne idée que d'aller farfouiller quelle maladie puisse-t-elle avoir plutôt que de ce concentrer sur les points sur lesquels tu pourrais avoir un impact direct et immédiat).
Il n'y a qu'une seule et unique chose primordiale que tu peux mettre en place, si réellement tu "aimerais profondément l'aider", c'est commencer par l'écouter. Et quand je dis écouter, je ne parle pas que d'oreilles. Tu regardes trop en surface les événements de crise.
J'ai quelques questions :
1- Que pense ta fille ? Au-delà des simples "la vie c'est de la merde" bla bla bla, que pense-t-elle réellement ? Quels sentiments négatifs ressent-elle et pourquoi ?
2- Qu'est-ce qui la fait souffrir ?
3- Jusqu'à quel point te souviens-tu de tes propres pensées et besoins affectifs/psychologiques lorsque tu avais 8 ans ?
Je me suis crispé très fort en lisant ça.delf a écrit:On était à table, et pour la provoquer, je lui présente le couteau en lui disant "vas-y!". J'attend 5 secondes et je lui dit, "c'est ridicule, regarde, tu ne va pas faire ça. Je sais que tu es en colère, mais tu ne mérite pas de mourir à cause de cette colère".
La dispute continue, pour atteindre son paroxysme, je la gifle, et elle part chercher un couteau dans le tiroir, et le pointe sur sa poitrine.
Et là je lui ai pris des mains, et je l'ai isolée dans une pièce en hurlant.
CNV HQS, CNV HQS, CNV HQS... *Respire*
Tout d'abord, je peux te partager une expérience brute que j'ai connue : ma sœur parlait de suicide à peu près au même âge que ta fille ; elle a fini par être profondément dépressive pendant des années, avec énormément d'anxiétés avec séances psy, médocs etc. Mais elle n'est jamais passée à l'acte (ce qui ne veut rien dire en soi). Le principal reste son bien-être.
Ensuite, ce qui me choque dans ton message, sur une vingtaine de lignes, à aucun moment tu montres un signe de compréhension de ta fille. Ni même d'écoute minimum. Tout ce qui t'importe c'est le fait qu'elle parle de suicide et l'action des crises ; à aucun moment tu ne parles de ce que ta fille pourrait penser au fond de son cœur, tu ne parles que de ton affect, ta vision, ton possible malheur si ta fille passait à l'acte (par exemple). De ce que tu racontes, ta manière d'agir est bien, bien pire que simplement "inadéquate". Et tu parles aussi légèrement des séances psy et aussi le fait qu'elle soit peut-être zèbre comme si ça avait une quelconque importance.
Tu ne devrais pas chercher de cause ou excuses. Les seuls responsables de ce type de crises c'est les parents (sauf réelle maladie psychiatrique. Mais même en cas de probable maladie, ce n'est pas une bonne idée que d'aller farfouiller quelle maladie puisse-t-elle avoir plutôt que de ce concentrer sur les points sur lesquels tu pourrais avoir un impact direct et immédiat).
Il n'y a qu'une seule et unique chose primordiale que tu peux mettre en place, si réellement tu "aimerais profondément l'aider", c'est commencer par l'écouter. Et quand je dis écouter, je ne parle pas que d'oreilles. Tu regardes trop en surface les événements de crise.
J'ai quelques questions :
1- Que pense ta fille ? Au-delà des simples "la vie c'est de la merde" bla bla bla, que pense-t-elle réellement ? Quels sentiments négatifs ressent-elle et pourquoi ?
2- Qu'est-ce qui la fait souffrir ?
3- Jusqu'à quel point te souviens-tu de tes propres pensées et besoins affectifs/psychologiques lorsque tu avais 8 ans ?
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Ma fille parle de suicide
Bonjour delf, je ne vais pas être d'une aide très profonde car il faudrait - comme le dit L'homme qui Sait - en savoir un peu plus sur la compréhension de la situation et surtout des émotions de ta fille, mais ce que je peux te dire c'est qu'exactement au même âge que ta fille (de 8 à 10 ans), je faisais des crises apocalyptiques durant lesquelles je balançais quelques-fois "je m'en fous, je vais me suicider !" avec autant de conviction que de larmes dans les yeux.
À cette époque j'étais plus que très mal dans ma peau (j'ai ensuite passé 3 ans en institut thérapeutique pour enfants tout de même), mais malgré tout je me souviens que ces paroles n'étaient que des "menaces de colère", lancées uniquement afin de faire mal à l'autre, de le pousser à bout, de répliquer, bref, un moyen parmi d'autres d'exprimer sa colère, et je me souviens terriblement bien du sentiment de culpabilité qui m'envahissait à ce propos une fois la crise passée. En résumé, jamais je n'aurais fait un chose pareille.
Tout ça pour dire que je ne peux me prononcer réellement, ne sachant pas précisément ce qui se passe vraiment dans la tête de ta fille, mais que si ça ressemble à ce que j'ai vécu il y a des chances que ça ne soit pas une menace réelle. Néanmoins, cela cache au minimum un puissant mal-être qu'il faut très rapidement déterminer.
Pourrais-tu développer cela ?
À cette époque j'étais plus que très mal dans ma peau (j'ai ensuite passé 3 ans en institut thérapeutique pour enfants tout de même), mais malgré tout je me souviens que ces paroles n'étaient que des "menaces de colère", lancées uniquement afin de faire mal à l'autre, de le pousser à bout, de répliquer, bref, un moyen parmi d'autres d'exprimer sa colère, et je me souviens terriblement bien du sentiment de culpabilité qui m'envahissait à ce propos une fois la crise passée. En résumé, jamais je n'aurais fait un chose pareille.
Tout ça pour dire que je ne peux me prononcer réellement, ne sachant pas précisément ce qui se passe vraiment dans la tête de ta fille, mais que si ça ressemble à ce que j'ai vécu il y a des chances que ça ne soit pas une menace réelle. Néanmoins, cela cache au minimum un puissant mal-être qu'il faut très rapidement déterminer.
L'homme qui Sait a écrit:Les seuls responsables de ce type de crises c'est les parents
Pourrais-tu développer cela ?
Corsaire- Messages : 330
Date d'inscription : 31/01/2012
Age : 37
Localisation : Saint-Malo & Paris
Re: Ma fille parle de suicide
salut
essayé de voir aussi avec l'afep
http://www.afep-asso.fr/ aussi ils ont des psys spécialisés
essayé de voir aussi avec l'afep
http://www.afep-asso.fr/ aussi ils ont des psys spécialisés
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
@ L'homme qui sait
Je m'attendais à des réactions semblables.
C'est dur d'en parler: souffrance et honte personnelle. Il est évident que je me rends compte que je réagis de la façon la pire qui soit.
Ce message est une bouteille à la mer, car oui je fais des choses horribles, et je ne sais pas quoi faire, comment faire autrement.
Croyez-vous que j'ai envie qu'on me juge et me blâme pour ce que j'ai fait? Certainement pas. J'ai pris le risque de m'exposer, car j'espère recevoir de l'aide. ça fait mal, mais j'encaisse parce que je veux que ça change.
J'essaie du mieux que je peux de l'écouter, de voir quels besoins se cachent derrière les idées noires et les crises de colère.
J'essaie de gratter à la surface, de poser des questions, "Est-ce que tu es en colère parce que ...." ; "Je vois bien que tu es en colère, et déçue, parce que ..."
Mais quand ton enfant est comme un mur, se bouche les oreilles dès que tu essaie de parler, pourtant très calmement. Quand tu essaie de te mettre à sa place, de faire preuve d'empathie, de proposer un câlin, une main tendue (même si à l'intérieur de toi c'est l'ouragan, mais que tu ronge ton frein!). Mais que ton enfant se mure encore plus, refuse toute main tendue, reste campé sur ses positions, te crie mille fois dans les oreilles qu'elle veut que son copain vienne à la maison, et que tu répète inlassablement, et toujours calmement, que non tu es désolé, mais ce n'est pas possible aujourd'hui. Que ça fait deux heures que la situation dérape de plus en plus...
Que proposez-vous comme attitude/ comportement?
J'essaie d'écouter, d'être bienveillante, je n'en reste pas moins humaine, humaine qui pète un câble parce que démunie, parce que à bout (deux heures de cris, êtes-vous capables d'endurer ça avec encore toute votre bienveillance et calme???!!!).
Quand la crise est passée, elle redevient gaie et joyeuse, comme si de rien n'était. Mais si j'essaie d'en parler avec elle, de voir ce qu'il y a derrière la colère, ça la gêne d'en parler, elle se mure à nouveau. Je dois déployer des trésors d'inventivité et de patience pour avoir de microscopiques réponses, ou alors elle me dit qu'elle ne sait pas, qu'elle ne se rappelle pas.
Pour répondre à vos questions, qui ne sont pour la plupart que mon point de vue, car il est très difficile de la faire parler des vraies choses, du fond du fond :
- Ses souffrances? un manque énorme de confiance en elle, des élèves toxiques dans sa classe (avec insultes, intimidation, etc...), un besoin d'amour immense
- Ce qui se cache derrière l'envie de suicide? Peut-être l'impuissance d'être face à une vie qui n'est pas comme elle voudrait (Je n'ai pas le droit de regarder la TV ce soir, je n'ai pas tous les Lego qui existent au monde, Untel qui est mon copain m'a dit un truc méchant...), un peu comme un caprice mais puissance mille! Qui va beaucoup plus loin qu'un simple caprice. Une vraie souffrance derrière chaque petite chose, et une incompréhension énorme de tout le monde autour d'elle, puisqu'elle a des réactions disproportionnées
- moi à 8 ans? J'avais les mêmes problèmes à l'école, vouloir que tout le monde m'aime et ramper aux pieds de tous, même ceux qui m'écrasaient. A la différence de ma fille, je pleurais, et intériorisait tout. Je ne me rappelle pas avoir eu envie de me suicider à cet âge. Vers 13-14 ans oui.
Je m'attendais à des réactions semblables.
C'est dur d'en parler: souffrance et honte personnelle. Il est évident que je me rends compte que je réagis de la façon la pire qui soit.
Ce message est une bouteille à la mer, car oui je fais des choses horribles, et je ne sais pas quoi faire, comment faire autrement.
Croyez-vous que j'ai envie qu'on me juge et me blâme pour ce que j'ai fait? Certainement pas. J'ai pris le risque de m'exposer, car j'espère recevoir de l'aide. ça fait mal, mais j'encaisse parce que je veux que ça change.
J'essaie du mieux que je peux de l'écouter, de voir quels besoins se cachent derrière les idées noires et les crises de colère.
J'essaie de gratter à la surface, de poser des questions, "Est-ce que tu es en colère parce que ...." ; "Je vois bien que tu es en colère, et déçue, parce que ..."
Mais quand ton enfant est comme un mur, se bouche les oreilles dès que tu essaie de parler, pourtant très calmement. Quand tu essaie de te mettre à sa place, de faire preuve d'empathie, de proposer un câlin, une main tendue (même si à l'intérieur de toi c'est l'ouragan, mais que tu ronge ton frein!). Mais que ton enfant se mure encore plus, refuse toute main tendue, reste campé sur ses positions, te crie mille fois dans les oreilles qu'elle veut que son copain vienne à la maison, et que tu répète inlassablement, et toujours calmement, que non tu es désolé, mais ce n'est pas possible aujourd'hui. Que ça fait deux heures que la situation dérape de plus en plus...
Que proposez-vous comme attitude/ comportement?
J'essaie d'écouter, d'être bienveillante, je n'en reste pas moins humaine, humaine qui pète un câble parce que démunie, parce que à bout (deux heures de cris, êtes-vous capables d'endurer ça avec encore toute votre bienveillance et calme???!!!).
Quand la crise est passée, elle redevient gaie et joyeuse, comme si de rien n'était. Mais si j'essaie d'en parler avec elle, de voir ce qu'il y a derrière la colère, ça la gêne d'en parler, elle se mure à nouveau. Je dois déployer des trésors d'inventivité et de patience pour avoir de microscopiques réponses, ou alors elle me dit qu'elle ne sait pas, qu'elle ne se rappelle pas.
Pour répondre à vos questions, qui ne sont pour la plupart que mon point de vue, car il est très difficile de la faire parler des vraies choses, du fond du fond :
- Ses souffrances? un manque énorme de confiance en elle, des élèves toxiques dans sa classe (avec insultes, intimidation, etc...), un besoin d'amour immense
- Ce qui se cache derrière l'envie de suicide? Peut-être l'impuissance d'être face à une vie qui n'est pas comme elle voudrait (Je n'ai pas le droit de regarder la TV ce soir, je n'ai pas tous les Lego qui existent au monde, Untel qui est mon copain m'a dit un truc méchant...), un peu comme un caprice mais puissance mille! Qui va beaucoup plus loin qu'un simple caprice. Une vraie souffrance derrière chaque petite chose, et une incompréhension énorme de tout le monde autour d'elle, puisqu'elle a des réactions disproportionnées
- moi à 8 ans? J'avais les mêmes problèmes à l'école, vouloir que tout le monde m'aime et ramper aux pieds de tous, même ceux qui m'écrasaient. A la différence de ma fille, je pleurais, et intériorisait tout. Je ne me rappelle pas avoir eu envie de me suicider à cet âge. Vers 13-14 ans oui.
delf- Messages : 18
Date d'inscription : 13/06/2018
Age : 39
Localisation : alsace nord
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Ma fille parle de suicide
Je me joins à ce que dit ortolan.
Les parents ne sont pas responsables de ce genre de situation. Malheureusement, encore beaucoup de psy (tous suffixes confondus) et de gens en général te diront le contraire, mais il ne faut pas culpabiliser, ou plus précisément se détruire dans la culpabilité - ta fille a besoin de toi.
Si cela peut te rassurer un peu, la manière dont la mort est perçue évolue avec l'âge, or si mes souvenirs sont bons ta fille avoisine l'âge où la mort prend un caractère un peu plus sérieux, mais ce n'est pas du tout encore la perception qu'en a un adulte. Par conséquent, il n'est pas impossible que ce qu'elle veuille dire ou faire soit aussi violent que ce qu'elle dit effectivement. Toutefois, la perception de la mort varie selon les individus et leur vécu, aussi il faut prendre avec des pincettes ma tentative de dédramatiser un peu.
Si ta fille refuse de voir un psy, il me semble bon que tu ailles en voir un afin de te soutenir et de t'aider. En ce qui la concerne, peut-être que tu es tombée jusqu'à présent sur des personnes qui ne lui convenaient pas. Il est très difficile (et long !) de trouver chaussure à son pied dans ce domaine, et les enfants font moins facilement des concessions que les adultes... homme, femme, jeune ou âgé, drôle ou sérieux, cabinet sombre ou clair, dans tous les cas il faut que ce soit un spécialiste des enfants. Les autres sont compétents en théorie, mais ont moins de pratique.
Pour ce qui est à l'origine de ses crises, il faudra te préparer à ne jamais le savoir, ou alors dans très longtemps... ça restera probablement entre ta fille et son psy. D'ailleurs, il s'agit peut-être plus de difficultés à gérer sa colère, et non d'une réelle envie de mourir (avec le sens que nous, adultes, conférons à ce terme).
Es-tu seule pour gérer les crises de ta fille ? Son père peut-il t'aider ?
En te souhaitant beaucoup de courage,
Chocolat
Les parents ne sont pas responsables de ce genre de situation. Malheureusement, encore beaucoup de psy (tous suffixes confondus) et de gens en général te diront le contraire, mais il ne faut pas culpabiliser, ou plus précisément se détruire dans la culpabilité - ta fille a besoin de toi.
Si cela peut te rassurer un peu, la manière dont la mort est perçue évolue avec l'âge, or si mes souvenirs sont bons ta fille avoisine l'âge où la mort prend un caractère un peu plus sérieux, mais ce n'est pas du tout encore la perception qu'en a un adulte. Par conséquent, il n'est pas impossible que ce qu'elle veuille dire ou faire soit aussi violent que ce qu'elle dit effectivement. Toutefois, la perception de la mort varie selon les individus et leur vécu, aussi il faut prendre avec des pincettes ma tentative de dédramatiser un peu.
Si ta fille refuse de voir un psy, il me semble bon que tu ailles en voir un afin de te soutenir et de t'aider. En ce qui la concerne, peut-être que tu es tombée jusqu'à présent sur des personnes qui ne lui convenaient pas. Il est très difficile (et long !) de trouver chaussure à son pied dans ce domaine, et les enfants font moins facilement des concessions que les adultes... homme, femme, jeune ou âgé, drôle ou sérieux, cabinet sombre ou clair, dans tous les cas il faut que ce soit un spécialiste des enfants. Les autres sont compétents en théorie, mais ont moins de pratique.
Pour ce qui est à l'origine de ses crises, il faudra te préparer à ne jamais le savoir, ou alors dans très longtemps... ça restera probablement entre ta fille et son psy. D'ailleurs, il s'agit peut-être plus de difficultés à gérer sa colère, et non d'une réelle envie de mourir (avec le sens que nous, adultes, conférons à ce terme).
Es-tu seule pour gérer les crises de ta fille ? Son père peut-il t'aider ?
En te souhaitant beaucoup de courage,
Chocolat
chocolat- Messages : 144
Date d'inscription : 22/01/2014
Localisation : IDF
Re: Ma fille parle de suicide
J'ai fait un raccourci rapide puisque les parents ne sont pas les uniques "causes", c'est l'ensemble de l'environnement qui l'est (choses vues dans la rue, à l'école, le personnel de l'école, les amis des parents, la télé...). Mais les parents peuvent arriver à trouver le moyen d'atténuer les crises de manière juste.Corsaire a écrit:L'homme qui Sait a écrit:Les seuls responsables de ce type de crises c'est les parents
Pourrais-tu développer cela ?
delf a écrit:@ L'homme qui sait
Je m'attendais à des réactions semblables.
C'est dur d'en parler: souffrance et honte personnelle. Il est évident que je me rends compte que je réagis de la façon la pire qui soit.
Ce message est une bouteille à la mer, car oui je fais des choses horribles, et je ne sais pas quoi faire, comment faire autrement.
Croyez-vous que j'ai envie qu'on me juge et me blâme pour ce que j'ai fait? Certainement pas. J'ai pris le risque de m'exposer, car j'espère recevoir de l'aide. ça fait mal, mais j'encaisse parce que je veux que ça change.
ortolan a écrit:Et la phrase de l'Homme qui Sait me paraît être justement celle de quelqu'un qui ne sait pas ou ne se rend pas compte.
À un moment, il faut se lancer puis attraper le taureau par les cornes. Il faut apprendre à se regarder dans le miroir sans jugement de valeur (bien/mal : si ça se trouve, tes erreurs d'aujourd'hui pourraient lui être favorables dans la vie sur le long terme, personne ne sait ! Le but, là, c'est d'améliorer son bien-être à l'instant présent). Il faut justement apprendre à accepter la réalité de ses erreurs et surmonter une certaine honte inutile. C'est en prenant conscience profondément de ses erreurs que l'on peut avoir certains déclics et non pas juste en se disant "non mais c'est bon, tu crois que je sais pas mes erreurs ??? Je suis pas là pour être jugé." non, non, il faut assumer pour avancer !chocolat a écrit:Les parents ne sont pas responsables de ce genre de situation. Malheureusement, encore beaucoup de psy (tous suffixes confondus) et de gens en général te diront le contraire, mais il ne faut pas culpabiliser, ou plus précisément se détruire dans la culpabilité - ta fille a besoin de toi.
Donc je pense, au contraire ortolan, que je me rends + compte en pointant du doigt certaines réalités à ce propos.
Il faut juste l'accepter puis agir. delf tu as un pouvoir d'action, et c'est pas la honte ou le peur du jugement ou autre qui va t'aider. Comme tu l'as dit, tu as été courageuse de te livrer sur le forum, mais à ce moment-là il faut prendre au maximum des éléments qui peuvent t'approcher de déclics plutôt que de rejeter (surtout lorsque ce sont des évidences). Et puis franchement c'est pas comme si j'étais juste là à t'insulter ou te rabaisser j'essaie vraiment de t'aider La situation des rapports entre ta fille et la vie (et ta fille et toi-même) pourraient devenir grave, donc excuse-moi, mais ton sentiment de honte à côté est juste ridicule. (Et je dis pas ça méchamment, hein, je dis juste que c'est l'heure d'accepter la situation, accepter ses erreurs puis agir. Le passé, c'est le passé. Donc on s'en fout des jugements de personnes que tu ne connais pas sur un forum. Si tu veux réellement, comme tu dis, aider ta fille, tu te dois de passer outre ces émotions relatives à l'ego.)
Et prendre conscience de sa culpabilité/responsabilité ça ne veut pas dire s'y noyer dedans sans plus pouvoir avancer. Il faut juste simplement accepter les faits !
Il ne faut pas juste "gratter à la surface", il faut tendre l'oreille à son cœur et réfléchir à comment lui faire ressentir de la justesse (et justice). Les enfants peuvent accepter beaucoup de choses tant que c'est juste et équilibré. L'équilibre c'est important, à mon avis.delf a écrit:J'essaie de gratter à la surface, de poser des questions, "Est-ce que tu es en colère parce que ...." ; "Je vois bien que tu es en colère, et déçue, parce que ..."
Mais quand ton enfant est comme un mur, se bouche les oreilles dès que tu essaie de parler, pourtant très calmement. Quand tu essaie de te mettre à sa place, de faire preuve d'empathie, de proposer un câlin, une main tendue (même si à l'intérieur de toi c'est l'ouragan, mais que tu ronge ton frein!). Mais que ton enfant se mure encore plus, refuse toute main tendue, reste campé sur ses positions, te crie mille fois dans les oreilles qu'elle veut que son copain vienne à la maison, et que tu répète inlassablement, et toujours calmement, que non tu es désolé, mais ce n'est pas possible aujourd'hui. Que ça fait deux heures que la situation dérape de plus en plus...
(...)
Mais si j'essaie d'en parler avec elle, de voir ce qu'il y a derrière la colère, ça la gêne d'en parler, elle se mure à nouveau. Je dois déployer des trésors d'inventivité et de patience pour avoir de microscopiques réponses, ou alors elle me dit qu'elle ne sait pas, qu'elle ne se rappelle pas.
Tu ne penses pas que si elle se bouche les oreilles et te répond peu, ce n'est pas parce que c'est dans sa nature, mais c'est parce qu'elle a compris que tu ne la comprends pas ? À 8 ans, on comprend presque tout, hein...
Essaie mieux. Ça n'a rien à voir avec le fait d'être humaine et impuissante ; pas tous les humains foutent des gifles à leurs pauvres enfants en souffrance.delf a écrit:J'essaie d'écouter, d'être bienveillante, je n'en reste pas moins humaine, humaine qui pète un câble parce que démunie, parce que à bout (deux heures de cris, êtes-vous capables d'endurer ça avec encore toute votre bienveillance et calme???!!!).
C'est aux parents d'expliquer ce qui est grave et ce qui ne l'est pas. Et surtout "pourquoi". Si à 8 ans elle fait de tels caprices, c'est que tu (et influents d'autorité) ne lui ont pas assez expliqué les choses. Un enfant comprend mais ne sait pas tout : donc il faut lui apprendre ! Lui expliquer comme quand t'expliques quelque chose à un adulte.delf a écrit:Pour répondre à vos questions, qui ne sont pour la plupart que mon point de vue, car il est très difficile de la faire parler des vraies choses, du fond du fond :
- Ses souffrances? un manque énorme de confiance en elle, des élèves toxiques dans sa classe (avec insultes, intimidation, etc...), un besoin d'amour immense
- Ce qui se cache derrière l'envie de suicide? Peut-être l'impuissance d'être face à une vie qui n'est pas comme elle voudrait (Je n'ai pas le droit de regarder la TV ce soir, je n'ai pas tous les Lego qui existent au monde, Untel qui est mon copain m'a dit un truc méchant...), un peu comme un caprice mais puissance mille! Qui va beaucoup plus loin qu'un simple caprice. Une vraie souffrance derrière chaque petite chose, et une incompréhension énorme de tout le monde autour d'elle, puisqu'elle a des réactions disproportionnées
Tu peux détailler ce point ? Il est primordial je pense, et pourtant tu ne réponds qu'en surface... Ta vie d'enfant ne se résumait pas à ce que tu viens d'écrire, non ? Quels étaient tes modes de pensé à 8 ans ? Quelles étaient tes frustrations à 8 ans ? Qu'est-ce que tu intériorisais exactement ?delf a écrit:- moi à 8 ans? J'avais les mêmes problèmes à l'école, vouloir que tout le monde m'aime et ramper aux pieds de tous, même ceux qui m'écrasaient. A la différence de ma fille, je pleurais, et intériorisait tout. Je ne me rappelle pas avoir eu envie de me suicider à cet âge. Vers 13-14 ans oui.
À mon avis, le mieux serait de lui parler comme si tu parlais à un ami qui aurait besoin d'aide. Tu ne peux pas reconstruire tous les cadres d'autorité parentale en 1 semaine, par contre tu peux commencer à lui montrer que t'es prête à l'écouter amplement. Il faut que tu réfléchisses à son malheur avant tout, que tu essaies de décrypter le fond de ses besoins et de lui expliquer de manière logique la réalité, en la rassurant et surtout en lui répétant ce que tu as compris d'elle. Et tu pourrais même lui demander de t'expliquer mieux si elle n'est pas d'accord avec ce que tu as compris. Oui, je sais, toi aussi tu as des souffrances dans l'histoire, et toi aussi tu aurais besoin d'aide. Mais chaque chose en son temps. Ici, c'est toi l'adulte. Si je devais m'exprimer sur comment t'aider toi dans ta psychologie etc. je n'aurais pas eu le même discours. Mais oui, chaque chose en son temps. Surtout que, pour le coup, l'enfant est innocent.delf a écrit:Que proposez-vous comme attitude/ comportement?
Je pense que tu dois lui montrer que tu acceptes le fait que t'as des torts, dans l'histoire. Rien ne t'empêche de lui expliquer par exemple : "tu sais, j'ai réfléchi et j'ai compris pourquoi tu fais des crises, et j'ai compris mes erreurs." et tu lui expliques ce que tu as compris, ça va la mettre en confiance et ça peut ouvrir une porte dans son cœur du "Ah, peut-être que les choses peuvent changer ? Peut-être qu'elle peut vraiment m'écouter ?". Et si après une discussion elle recommence à se murer, tu dois vraiment prendre sur toi, souffler, et lui dire "bon je sens que tu te sens vraiment mal... Tu veux qu'on fasse un câlin ? Si tu ne veux pas : c'est pas grave parce que je comprends pourquoi tu ne veux pas. Mais si tu veux m'en faire un dans 20, 30min, je serai là ^^ et puis à ce moment là, si tu as l'envie, tu pourras me dire ce que tu as sur le coeur. Comme je t'ai dit, j'ai compris mes erreurs, et je t'écouterais mieux désormais." puis tu la laisses.
Il faut qu'elle sente que :
1- tu es là pour elle, même lorsqu'elle se mure, sans l'oppresser ni l'obliger,
2- tu as un sens de la justice et tu es prête à faire des efforts pour améliorer ton écoute,
3- elle n'est pas jugée ou enfoncée. Par exemple fait arrêter les menaces, les violences etc...
Un truc qui marche vraiment très bien pour que l'enfant sente que tu arrives à te mettre à sa place : c'est lui raconter des expériences de ta propre enfance. En lui disant "moi aussi je ressentais XXX, moi aussi je pensais YYY, je me souviens ! Du coup je sais comment tu te sens." comme ça elle pourrait voir qu'elle n'est pas vraiment seule dans son malheur. Mais tout ceci doit juste être sincère.
En gros, je sais que c'est plus dure à dire qu'à faire, mais tu dois toi-même t'ouvrir à elle en fait ! Il faut que tu lui expliques mieux ce que tu vois, ce que tu sens, même tes propres erreurs que tu vois : il faut qu'elle sache que maman est une humaine et n'est pas parfaite, mais maman est quand même juste. Il faut être transparent.
J'annonce le topic à +10 pages, +10.000 vues.
L'homme qui Sait- Messages : 690
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Re: Ma fille parle de suicide
La situation a l"air hyper-complexe. Et les conseilleurs ne sont jamais les payeurs, comme on dit.
C'est pas toujours évident, car on peut avoir soi même des failles de ce côté là, mais c'est important de "bien-contenir". Si tu as toi-même du mal à contenir ta colère, tes affects, pour un gosse c'est déstabilisant !!! L'enfant a besoin de sentir que son parent est solide, pour acquérir un peu de solidité lui-même. Peut-être un travail à faire de ce côté ?
Important aussi de voir comment cela se passe "en dehors des crises" ?
Est ce qu'elle a des copines ? Est ce qu'elle travaille bien à l'école ? S'y sent-elle bien ? Comment est son sommeil ? Son appétit ? Se replie t-elle sur elle, ou au contraire, continue t-elle d'avoir des investissements de qualité (lecture, jeu etc..) ? Si le "tableau", en dehors des crises, est positif, alors c'est plutôt rassurant...
C'est pas toujours évident, car on peut avoir soi même des failles de ce côté là, mais c'est important de "bien-contenir". Si tu as toi-même du mal à contenir ta colère, tes affects, pour un gosse c'est déstabilisant !!! L'enfant a besoin de sentir que son parent est solide, pour acquérir un peu de solidité lui-même. Peut-être un travail à faire de ce côté ?
Important aussi de voir comment cela se passe "en dehors des crises" ?
Est ce qu'elle a des copines ? Est ce qu'elle travaille bien à l'école ? S'y sent-elle bien ? Comment est son sommeil ? Son appétit ? Se replie t-elle sur elle, ou au contraire, continue t-elle d'avoir des investissements de qualité (lecture, jeu etc..) ? Si le "tableau", en dehors des crises, est positif, alors c'est plutôt rassurant...
nikko76- Messages : 837
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Re: Ma fille parle de suicide
Mouais, pas évident.
Perso, ça me rappelle l'histoire d'un jeune que je connaissais bien.
Certains précoces font leurs crises d'adolescence très jeune, et pour un peu, il est possible qu'elle pense avoir trouvé un levier et une faille pour faire la pluie et le beau temps à la maison.
Je ne la connais pas, mais hurler à l'oreille de sa mère ses propres exigences ne me semble pas quelque chose de banal, ni d'anodin.
Le souci quand on a été trop à négocier toute chose entre parent et enfant, c'est que la mort est la négociation ultime. Elle gagne à tous les coups.
Il faut repartir sur des relations plus saines, mais comment ? ça... difficile à dire.
En tout cas, il ne faut rien lâcher. La faire obéir sans contrepartie. Sans doute se désintéressera t'elle des enjeux de pouvoir à la maison si elle se trouve des objectifs intéressants dans la vie ?
Se confronter aux animaux, qui eux ne sont pas manipulables, est une méthode utilisée par le Père Gilbert avec les jeunes délinquants.
Lui faire faire du cheval ? un truc comme ça ?
Après, je peux me tromper complétement hein.
Perso, ça me rappelle l'histoire d'un jeune que je connaissais bien.
Certains précoces font leurs crises d'adolescence très jeune, et pour un peu, il est possible qu'elle pense avoir trouvé un levier et une faille pour faire la pluie et le beau temps à la maison.
Je ne la connais pas, mais hurler à l'oreille de sa mère ses propres exigences ne me semble pas quelque chose de banal, ni d'anodin.
Le souci quand on a été trop à négocier toute chose entre parent et enfant, c'est que la mort est la négociation ultime. Elle gagne à tous les coups.
Il faut repartir sur des relations plus saines, mais comment ? ça... difficile à dire.
En tout cas, il ne faut rien lâcher. La faire obéir sans contrepartie. Sans doute se désintéressera t'elle des enjeux de pouvoir à la maison si elle se trouve des objectifs intéressants dans la vie ?
Se confronter aux animaux, qui eux ne sont pas manipulables, est une méthode utilisée par le Père Gilbert avec les jeunes délinquants.
Lui faire faire du cheval ? un truc comme ça ?
Après, je peux me tromper complétement hein.
Dernière édition par Bimbang le Ven 22 Juin 2018 - 12:35, édité 2 fois (Raison : j'ai supprimé le récit d'un cas que je connais)
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
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Re: Ma fille parle de suicide
Merci pour toutes vos réponses.
Effectivement ce n'est pas simple.
J'ai décidé de prendre rdv avec un, voire plusieurs psy, si ce n'est pas le bon, comme vous le conseillez et ne plus lâcher l'affaire. J'ai contacté l'APEIP dans ce sens.
Je suis déjà suivie par une thérapeute. Vous avez raison, et je m'en rends bien compte : Comment peut-elle être bien dans ses baskets, quand elle a un de ses parents qui n'est pas bien dans ses propres baskets?
j'ai écrit toutes les émotions et idées qui me passaient par la tête à ce sujet, et j'en conclus que
1/ elle reproduit ce que moi je fais : je la provoque, elle me provoque => donc arrêter la provoc ; Malheureusement quand j'arrive à rester calme pendant 2 heures de crise, elle me copie pas.....
2/ le moment où on se rend compte qu'on est allée trop loin quand on est en colère, va de plus en plus loin, est de plus en plus violent. Pour elle comme pour moi. C'est quand elle a pris le couteau, que j'ai (ENFIN!!!) stoppé la crise net. C'est quand je lui ai pris le couteau qu'elle s'est rendue compte qu'elle était allée trop loin. Jusqu'où ira-t'on? Je ne veux pas que ce moment "on est allé trop loin", aille encore plus loin!
3/ On a travaillé ensemble avec elle sur une liste des choses qu'elle peut faire pour faire sortir sa colère et revenir au calme. Moi je n'ai pas fait de liste.....
On l'a punie pour son comportement inapproprié, mais moi vais-je être punie pour l'avoir frappée, et hurlé dessus? Moi je ne serais pas punie pour mon comportement inapproprié (mis à part la honte et la culpabilité, mais de façon concrète et extérieure, non). Et je me rends compte que ça c'est profondément injuste. Et que ça participe au problème global aussi. => à travailler
Son père n'a pas une once de patience, et l'écoute, bof bof, et surtout il ne voit pas comme moi les aspects de l'hypersensibilité. J'ai beau lui expliquer que quoi qu'il arrive, joie ou peine seront toujours amplifiées, disproportionnées chez elle, et sans qu'on puisse l'expliquer ou l'anticiper.
Il faut qu'on arrive à l'accompagner dans la gestion de ses émotions, leur trouver une voie d'expression acceptable pour elle et les personnes qui l'entourent. Et de toute évidence, seuls, nous ses parents, on n'est pas armés pour. D'où le suivi psy.
J'ai lu que les petits zèbres avaient besoin d'une énorme réserve de confiance en eux, d'estime d'eux-même pour être armés dans la vie. Moi j'ai pas reçu assez de stock étant petite....et je peine à remonter le niveau aujourd'hui. Comment l'aider elle? Comment faites vous avec vos enfants pour rebooster leur estime et confiance en eux?!
@ Bimbang, ce que tu as dit sur la négociation m'a fait sourire. Depuis qu'elle parle, on a toujours dit qu'elle sera actrice (passer du rire aux larmes) ou négociateur... Et depuis que je lis des choses sur les zèbres, je vois que c'est le propre de certains de toujours tout remettre en questions.... et là je me suis dit, supeeeeeeeer ce n'est pas qu'une phase alors....... lol
Sur ce, je vous laisse, j'ai rdv avec ma psy, et on a du boulot.....
merci encore.
Effectivement ce n'est pas simple.
J'ai décidé de prendre rdv avec un, voire plusieurs psy, si ce n'est pas le bon, comme vous le conseillez et ne plus lâcher l'affaire. J'ai contacté l'APEIP dans ce sens.
Je suis déjà suivie par une thérapeute. Vous avez raison, et je m'en rends bien compte : Comment peut-elle être bien dans ses baskets, quand elle a un de ses parents qui n'est pas bien dans ses propres baskets?
j'ai écrit toutes les émotions et idées qui me passaient par la tête à ce sujet, et j'en conclus que
1/ elle reproduit ce que moi je fais : je la provoque, elle me provoque => donc arrêter la provoc ; Malheureusement quand j'arrive à rester calme pendant 2 heures de crise, elle me copie pas.....
2/ le moment où on se rend compte qu'on est allée trop loin quand on est en colère, va de plus en plus loin, est de plus en plus violent. Pour elle comme pour moi. C'est quand elle a pris le couteau, que j'ai (ENFIN!!!) stoppé la crise net. C'est quand je lui ai pris le couteau qu'elle s'est rendue compte qu'elle était allée trop loin. Jusqu'où ira-t'on? Je ne veux pas que ce moment "on est allé trop loin", aille encore plus loin!
3/ On a travaillé ensemble avec elle sur une liste des choses qu'elle peut faire pour faire sortir sa colère et revenir au calme. Moi je n'ai pas fait de liste.....
On l'a punie pour son comportement inapproprié, mais moi vais-je être punie pour l'avoir frappée, et hurlé dessus? Moi je ne serais pas punie pour mon comportement inapproprié (mis à part la honte et la culpabilité, mais de façon concrète et extérieure, non). Et je me rends compte que ça c'est profondément injuste. Et que ça participe au problème global aussi. => à travailler
Son père n'a pas une once de patience, et l'écoute, bof bof, et surtout il ne voit pas comme moi les aspects de l'hypersensibilité. J'ai beau lui expliquer que quoi qu'il arrive, joie ou peine seront toujours amplifiées, disproportionnées chez elle, et sans qu'on puisse l'expliquer ou l'anticiper.
Il faut qu'on arrive à l'accompagner dans la gestion de ses émotions, leur trouver une voie d'expression acceptable pour elle et les personnes qui l'entourent. Et de toute évidence, seuls, nous ses parents, on n'est pas armés pour. D'où le suivi psy.
J'ai lu que les petits zèbres avaient besoin d'une énorme réserve de confiance en eux, d'estime d'eux-même pour être armés dans la vie. Moi j'ai pas reçu assez de stock étant petite....et je peine à remonter le niveau aujourd'hui. Comment l'aider elle? Comment faites vous avec vos enfants pour rebooster leur estime et confiance en eux?!
@ Bimbang, ce que tu as dit sur la négociation m'a fait sourire. Depuis qu'elle parle, on a toujours dit qu'elle sera actrice (passer du rire aux larmes) ou négociateur... Et depuis que je lis des choses sur les zèbres, je vois que c'est le propre de certains de toujours tout remettre en questions.... et là je me suis dit, supeeeeeeeer ce n'est pas qu'une phase alors....... lol
Sur ce, je vous laisse, j'ai rdv avec ma psy, et on a du boulot.....
merci encore.
delf- Messages : 18
Date d'inscription : 13/06/2018
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Localisation : alsace nord
Re: Ma fille parle de suicide
Euh... j'ai pas tout lu, mais l'afep (association française pour les enfants précoces) est mentionnée plus haut par Myamato, en l'occurrence dans l'idée de trouver des thérapeutes. Du peu que j'en sais, ici, l'asehp (association suisse pour les enfants à haut potentiel) permet aux enfants de partager des activités et de faire des rencontres avec des "vrais" pairs. Les différences d'âge jouent d'ailleurs un rôle plutôt marginal. La découverte par l'enfant qu'il y a des enfants avec lesquels le courant passe naturellement, et qu'on peut en rencontrer tout plein d'un coup, c'est assez magique. Je ne sais pas si l'afep (ou l'une des autres associations du genre en France) propose ce genre de choses... J'aurais mis ce genre d'expérience haut dans la liste des trucs et astuces pour aider les jeunes hp...
Dernière édition par LaArchiMadOldR le Ven 22 Juin 2018 - 13:52, édité 1 fois
LaArchiMadOldR- Messages : 817
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Re: Ma fille parle de suicide
"il est très difficile de donner ce qu'on n'a pas reçu." un grand maître d'art martiaux.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Ma fille parle de suicide
LaArchiMadOldR a écrit:Euh... j'ai pas tout lu, mais l'afep (association française pour les enfants précoces) est mentionnée plus haut par Myomoto, en l'occurrence dans l'idée de trouver des thérapeutes. Du peu que j'en sais, ici, l'asehp (association suisse pour les enfants à haut potentiel) permet aux enfants de partager des activités et de faire des rencontres avec des "vrais" pairs. Les différences d'âge jouent d'ailleurs un rôle plutôt marginal. La découverte par l'enfant qu'il y a des enfants avec lesquels le courant passe naturellement, et qu'on peut en rencontrer tout plein d'un coup, c'est assez magique. Je ne sais pas si l'afep (ou l'une des autres associations du genre en France) propose ce genre de choses... J'aurais mis ce genre d'expérience haut dans la liste des trucs et astuces pour aider les jeunes hp...
+1
aller voir un psy lambda y compris pour un adulte qui n'est pas spécialisé sur la douance c'est une perte de temps et grosse embrouille.Il y a pas mal de témoignages dans ce sens.
J'ai passé plus d'une année à me chercher ma psy captait rien pourtant je lui tendais des perches et après je jouais avec.Ensuite je suis passé sur une jeune pour la tcc mais je voyais qu'il fallait qu'elle paie sa baraque.Et me proposait un nombre assez impressionnant de séances avant d'attaquer le travail.Et j'en ai vu une dernièrement pour l'EMDR avant de comprendre seul que mes problèmes étaient dû à un tdah
quand j'étais enfant j'ai été suivi par un cmpp et j'ai eu un compte rendu y a la liste d'un enfant surdoué mais ils m'ont lâché dans la nature
pour ma part j'écoute les conférences d Olivier Revol et autres psys pertinents sur youtube mais les psys lambda c'est fini source d'embrouilles plus qu'autre chose!Je fais le travaille sur moi même seul
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
isadora a écrit:"il est très difficile de donner ce qu'on n'a pas reçu."
Merci pour cette phrase, Isadora.
Delf, je ne suis pas encore intervenue, pourtant je lis parce que j'ai vécu ( et je vis encore parfois) ce genre de situation avec mon fils de 8 ans également…
Quand j'aurai un peu plus de temps de dispo, je me permettrai de revenir par ici ou par MP pour apporter mon petit grain.
En attendant,
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
BSisadora a écrit:"il est très difficile de donner ce qu'on n'a pas reçu." un grand maître d'art martiaux.
L'homme qui Sait- Messages : 690
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ortolan- Messages : 13579
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Re: Ma fille parle de suicide
OK… merci Ortolan.
Par contre, quel peut bien être l'intérêt de sortir ce BS face à la souffrance de quelqu'un ??!! Quelle empathie...
Par contre, quel peut bien être l'intérêt de sortir ce BS face à la souffrance de quelqu'un ??!! Quelle empathie...
Invité- Invité
ortolan- Messages : 13579
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Localisation : 404 Not Found
Re: Ma fille parle de suicide
J'ai juste donné mon opinion sur cette phraseAntinéa a écrit:Par contre, quel peut bien être l'intérêt de sortir ce BS face à la souffrance de quelqu'un ??!! Quelle empathie...
C'est une phrase bateau qui utilise des choses aléatoires pour justifier ses responsabilités ; se cacher derrière comme si c'était une vérité.
Des obligations/règles obligatoires à être toujours constructif ?ortolan a écrit:Constructif
Moi j'aime bien les gens libres d'interprétation. Ceux qui veulent s'aider et comprendre, s'aident et comprennent ^^
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
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Re: Ma fille parle de suicide
- L'Homme qui sait:
- BS à mon sens n'est pas une opinion mais un jugement … et c'est le genre d'intervention qui m'empêche d'intervenir sur certains fils malheureusement… Parce que tout le monde n'a pas la chance d'avoir une bonne estime de soi et d'oser prendre la parole face à des personnes promptes à asséner des commentaires négatifs sans essayer de se mettre à la place de l'Autre…
Voilà...un petit HS parce que ça me montait.
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
C'est pas delf qui a sorti la citation. Donc je ne vais pas à l'encontre pour enfoncer les personnes en souffrance ! Je donne une simple opinion pour ne pas donner trop de crédibilité au fait de vouloir se cacher derrière des pseudo-réalités.Antinéa a écrit:
- L'Homme qui sait:
BS à mon sens n'est pas une opinion mais un jugement … et c'est le genre d'intervention qui m'empêche d'intervenir sur certains fils malheureusement… Parce que tout le monde n'a pas la chance d'avoir une bonne estime de soi et d'oser prendre la parole face à des personnes promptes à asséner des commentaires négatifs sans essayer de se mettre à la place de l'Autre…
Voilà...un petit HS parce que ça me montait.
Et donner une opinion sans faire de jugement de situation est juste aberrant. L'un ne va pas sans l'autre.
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
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Re: Ma fille parle de suicide
hs propos hors du fil et mal interprétés
Dernière édition par Myamato le Mer 27 Juin 2018 - 2:00, édité 1 fois (Raison : hs)
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
je cite : "Moi j'ai pas reçu assez de stock étant petite....et je peine à remonter le niveau aujourd'hui. Comment l'aider elle? Comment faites vous avec vos enfants pour rebooster leur estime et confiance en eux?!"
à ceux qui trouvent que j'ai écrit de la m..., avez vous lu avec suffisamment d'attention ce qu'a écrit delf ?
j'essaie juste de faire écho, j'ai, bien sûr, comme plein de gens ici, une expérience différente de l'éducation à la fois donnée et reçue, mais mettre en référence les deux phrases de delf qui s'entrechoquent me paraissait être la seule chose à faire. Je n'ai pas très bien cerné ce qu'attend delf de nous, sa question est soulignée en gras, ce qui donne une piste mais le reste du discours est assez confus.
être claire dans ses attentes est déjà une piste pour communiquer avec les autres, et avec son entourage proche, c'est encore plus important.
d'où des réponses qui partent aussi dans tous les sens sur ce fil.
à ceux qui trouvent que j'ai écrit de la m..., avez vous lu avec suffisamment d'attention ce qu'a écrit delf ?
j'essaie juste de faire écho, j'ai, bien sûr, comme plein de gens ici, une expérience différente de l'éducation à la fois donnée et reçue, mais mettre en référence les deux phrases de delf qui s'entrechoquent me paraissait être la seule chose à faire. Je n'ai pas très bien cerné ce qu'attend delf de nous, sa question est soulignée en gras, ce qui donne une piste mais le reste du discours est assez confus.
être claire dans ses attentes est déjà une piste pour communiquer avec les autres, et avec son entourage proche, c'est encore plus important.
d'où des réponses qui partent aussi dans tous les sens sur ce fil.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
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Re: Ma fille parle de suicide
Calme-toi, respire, j'ai rien dit de mal.Myamato a écrit:franchement arrêtes de nous casser les pieds t'as vraiment le profil d'un pn...
J'ai juste donné mon opinion sur 1 idée, une phrase. Je comprends pas vos over-reactions, franchement. Comme si j'avais pas le droit de dire que je trouve une citation merdique On doit soit adhérer, soit se taire ?
Certains d'entre-vous sont complètement Diag' sauvage . Et puis franchement, sommes-nous là pour complaire et consoler les gens ou alors vraiment les aider de manière brute par des voies + objectives ?
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Ma fille parle de suicide
Pourquoi donc de manière brute, franchement !!!???
Delf : j'arrête les interventions HS sur ton fil mais je reviendrais vers toi si tu restes dans le coin.
Delf : j'arrête les interventions HS sur ton fil mais je reviendrais vers toi si tu restes dans le coin.
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
hs propos mal interprétés
Dernière édition par Myamato le Mer 27 Juin 2018 - 2:01, édité 1 fois (Raison : hs)
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
Té tro faure. Ils sont lourds tes arguments !Myamato a écrit:il y a plusieurs éléments qui m'indique que tu es très certainement un pervers narcissique je te les donnerais pas.Pour ne pas que tu puisses mieux te dissimuler...
J'en ai cotoyé longtemps et ensuite étudié vos traits pour les sentir assez rapidement
En tout cas je voudrais répondre à delf plus en profondeur à son dernier post pour l'encourager, je n'ai pas eu le temps de le faire
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Ma fille parle de suicide
hs qui pollue le fil
Dernière édition par Myamato le Mer 27 Juin 2018 - 1:59, édité 1 fois (Raison : hs)
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
Il est où le problème ?Antinéa a écrit:Pourquoi donc de manière brute, franchement !!!???
Myamato a écrit:c'est pas vraiment à toi que je m'adresse...
Il y a pas à argumenter avec un pn ils sont irrécupérables.
Je vois que tu changes d'approches bien joué!
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Ma fille parle de suicide
Vous êtes sérieux de censurer le mot "fou" ?L'homme qui Sait a écrit:Certains d'entre-vous sont complètement Diag' sauvage .
Il y a plein de mots qui peuvent être apparentés à des diagnostiques. Si vous partez là-dedans, vous pouvez vous mettre à censurer 50% du forum. Quel manque de discernement...
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Ma fille parle de suicide
Serait-il possible de recentrer le sujet sur delf et sa fille ?
Et faire fi de ce que vous trouvez con dans le message des uns et des autres.
Et faire fi de ce que vous trouvez con dans le message des uns et des autres.
Chuna- Messages : 22222
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Re: Ma fille parle de suicide
100% d'accord, et je m'excuse du débordement dans le thème. Mais je suis vraiment pas mal intentionné, sachez-le. J'emploie pas toujours des mots sympas, mais en lisant chaque mots vous pouvez voir que je veux juste aider les gens à avancer de manière réelle.chuna56 a écrit:Serait-il possible de recentrer le sujet sur delf et sa fille ?
Et faire fi de ce que vous trouvez con dans le message des uns et des autres.
D'accord pour recentrer sur le sujet.
Si quelqu'un d'autre a à critiquer ce que j'ai écrit, vous pouvez venir en MP je suis ouvert à toute discussion.
Pardon delf. Et je réponds bientôt à ton dernier message qui, à mon sens, est super positif et prometteur ! Courage.
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Ma fille parle de suicide
- @Modération:
- Une expurgation de tout ce qui relève des attaques, insultes et querelles personnelles du fil serait-elle envisageable ? Comme chuna56 (je pense), je trouve ça assez irrespectueux pour delf et le problème qu'elle rencontre avec sa fille.
Je signale mon message pour évaluation de la possibilité et éventuelle mise en œuvre.
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
Salut delf.
Je n'ai jamais été confronté à ce que tu traverses (et j'espère ne jamais l'être :/ ).
Je ne tirerai pas de conclusions à partir des seules lignes que tu as écrites ici.
Je suis père d'un garçon de 5 ans et, venant d'une famille où l'amour et l'empathie étaient absents (en tout cas en démonstration), je sais combien c'est difficile de passer outre notre propre éducation pour essayer d'en donner une meilleure.
Je ne peux que te souhaiter que tout s'arrange et que tu trouves les solutions pour apaiser ta fille.
Courage à toi.
Je n'ai jamais été confronté à ce que tu traverses (et j'espère ne jamais l'être :/ ).
Je ne tirerai pas de conclusions à partir des seules lignes que tu as écrites ici.
Je suis père d'un garçon de 5 ans et, venant d'une famille où l'amour et l'empathie étaient absents (en tout cas en démonstration), je sais combien c'est difficile de passer outre notre propre éducation pour essayer d'en donner une meilleure.
Je ne peux que te souhaiter que tout s'arrange et que tu trouves les solutions pour apaiser ta fille.
Courage à toi.
Elliot- Messages : 1177
Date d'inscription : 06/06/2018
Age : 43
Localisation : Dans la stratosphère
Re: Ma fille parle de suicide
Bonjour Delf,
c'est courageux de ta part d'oser parler de tes difficultés de mère, même anonymement!
J'espère que cela pourra t'apporter des pistes de réflexion et d'action.
Je me suis fait plusieurs réflexions en lisant ton premier message.
Je copie-colle :
A l'époque des premières fois j'ai été très choquée, et on a rencontrée une psychologue (deux fois), mais ma fille était très gênée (qu'on parle d'elle?) et ne voulait plus y aller. Je ne l'ai pas forcée, d'autant plus qu'elle n'avait exprimé qu'une fois cette envie de suicide.
"Première fois" concerne le fait de parler de la mort? Ce n'est pas clair, on pense qu'il s'agit d'exprimer le souhait d'être morte, mais tu dis ensuite "d'autant plus qu'elle n'avait exprimé qu'une fois cette envie de suicide."
Pour ma part, c'est à sept ans que j'ai commencé à la concevoir, la "ressentir" et à en être effrayée.
J'ai lu récemment que c'était généralement bien plus tardif, et souvent lié au fait de ressentir un plaisir orgasmique. Et en effet, cela doit sans aucun doute être lié pour moi : après cet orgasme obtenu par jeu et curiosité, c'est bien physiquement que la peur de la mort s'est emparée de moi.
"A l'époque des premières fois" est curieusement l'expression que tu as employée.
Les deux locutions "j'ai été très choquée" puis "ma fille était très gênée" évoquent aussi curieusement quelque chose de sexuel.
on a rencontrée une psychologue... curieux, cet accord du verbe avec le complément qui suit.
J'imagine que ce e final symbolise en réalité toi et ta fille : l'absence de pluriel -combiné au "on" encore plus englobant que le nous- laisse penser à une fusion mère-fille, ou plutôt à une mère vampirisant sa fille à telle point qu'elle considère ne faire qu'un avec elle.
(Il est vrai qu'on peut employer "on" pour parler d'une jeune personne, plus ou moins ironiquement, dans cet emploi la personne me paraît "objectivée", réduite à une coquille vide. Il est vrai que si elle est remplie, "zombifiée" par quelqu'un d'autre...).
Pour en venir à la colère qu'exprime ta fille il me paraît logique qu'elle ne puisse s'exprimer verbalement sans violence en ta présence si elle est dirigée contre toi, de même de son angoisse si tu en es la cause principale, etc... Bref, il aurait été intéressant que ta fille voit un psy sans toi.
Tu dis plus bas : J'ai du mal à gérer moi -même mes émotions, à contenir ma colère, je vois bien que ma façon de réagir est maladroite, inadéquate, et j'aimerai profondément l'aider.
Le enfants nous obligent à évoluer : remercions-les! Tu dis aussi venir de "découvrir ta zébritude", comme on dit sur ce forum, mais sans nous préciser ce que tu as pu ressentir en le découvrant. Quoi qu'il en soit, c'est bien toi qui sembles d'abord pouvoir profiter de l'aide d'un psy! Souvent les "problèmes psy" des enfants se résorbent "miraculeusement" après que leurs parents aient fait l'effort de commencer à travailler sur les leurs.
J'aurais dans ton cas préféré trouver un psychologue homme pour ma fille. L'une des choses qui m'a le plus frappé dans ton premier message est l'absence du père. Or vous n'êtes pas séparés. D'après ce que j'ai lu plus bas, il semble incapable de jouer son rôle de père, rassurant, aimant et apte à séparer psychiquement la mère et la fille. Je me demande quels rapports tu entretiens avec lui. Etait-il présent lors de la "Grosse Krise" que tu nous racontes?
J'avoue que parfois je me dis qu'elle nous demande juste de l'attention et qu'elle se rend compte de l'énormité de ses propos.... Si j'étais aussi abrupte que l'Homme Qui Sait, je te retournerais ces mots ; mais je vois ce que tu veux dire par "énormité" : évidemment qu'un enfant n'envisage pas le suicide comme un ado! Une enfant de 8 ans qui "souhaiterait être morte pour que ses parents se rendent compte de..." ne fait qu'exprimer ce que la plupart, pour ne pas dire tous, ont un jour pensé dans un moment de grande colère enfantine. Il se trouve qu'elle l'exprime : c'est peut-être plutôt positif!
Et tu arrives à trouver des mots justes lorsque tu maîtrises tes propres émotions :
Une fois la pression retombée, on en a longuement parlé, du fait de la gravité de parler de suicide, de ce que ça me ferai à moi si elle se suicidait, que je l'aime profondément, de la façon de gérer sa colère autrement etc...
ça c'est apaisé.
Tout cela me semble nettement positif ! La première chose à faire paraît donc : apprendre à gérer ta propre colère pour ne pas en faire pâtir ta fille. Et aussi : chercher les racines de ta propre colère. Et sans doute : ne pas envahir psychiquement ta fille.
Donc hier, grosse crise, pour pas grand chose (enfin pas grand chose pour moi, mais pour elle.....) : je suis curieuse, j'aimerais bien savoir de quoi il s'agit, raconté par toi et par elle : aussi anodin que soit ce "pas grand chose", il est certainement lié pour ta fille à sa grande colère.
On était à table, et pour la provoquer, je lui présente le couteau en lui disant "vas-y!". J'attend 5 secondes et je lui dit, "c'est ridicule, regarde, tu ne va pas faire ça. Je sais que tu es en colère, mais tu ne mérite pas de mourir à cause de cette colère.
Je comprends les commentaires un peu agressifs de l'Homme Qui Sait : ton attitude a été carrément sadique. Lui présenter un couteau comme si tu attendais qu'elle se donne la mort -genre "rien à foutre de toi!" -puis lui dire qu'elle est ridicule : nier son émotion, ou du moins lui dénier toute valeur. J'imagine que c'est le genre de scène qui, répétée, donne à une ado le courage de se suicider pour de bon afin de prouver à sa mère qu'elle en est capable et que sa douleur est réelle.
Je vois bien la mère de Delf usant de ce genre de sadisme, de violence perverse envers l'enfant que tu as été... que tu ne fais que renvoyer à ta fille dans des moments où l'émotion te submerge toi aussi.
Zombification : si c'est le cas, ta fille ne ferait qu'exprimer ce que tu portes en toi, ne ferais que t'exprimer, serait réduite trop souvent à n'être qu'une expression de toi, sortie de ton ventre comme le jus d'une plante en est l'expression.
La dispute continue, pour atteindre son paroxysme, je la gifle, et elle part chercher un couteau dans le tiroir, et le pointe sur sa poitrine.
Cette petite est logique : tu viens juste de la pousser à te prouver la réalité de sa souffrance en passant à l'acte.
Et là je lui ai pris des mains, et je l'ai isolée dans une pièce en hurlant.
C'est toi qui hurlais? Et elle?
Je vois donc des choses très positives, à commencer par ta volonté d'aider ta fille, et ta manière de parler posément avec elle ; et d'autres plus sombres mais qui ne demandent qu'à être éclaircies.
Bon courage, bonne chance, bonne continuation !
P.S. Et comment se porte ta fille sans ses parents?
C'est l'été...
c'est courageux de ta part d'oser parler de tes difficultés de mère, même anonymement!
J'espère que cela pourra t'apporter des pistes de réflexion et d'action.
Je me suis fait plusieurs réflexions en lisant ton premier message.
Je copie-colle :
A l'époque des premières fois j'ai été très choquée, et on a rencontrée une psychologue (deux fois), mais ma fille était très gênée (qu'on parle d'elle?) et ne voulait plus y aller. Je ne l'ai pas forcée, d'autant plus qu'elle n'avait exprimé qu'une fois cette envie de suicide.
"Première fois" concerne le fait de parler de la mort? Ce n'est pas clair, on pense qu'il s'agit d'exprimer le souhait d'être morte, mais tu dis ensuite "d'autant plus qu'elle n'avait exprimé qu'une fois cette envie de suicide."
Pour ma part, c'est à sept ans que j'ai commencé à la concevoir, la "ressentir" et à en être effrayée.
J'ai lu récemment que c'était généralement bien plus tardif, et souvent lié au fait de ressentir un plaisir orgasmique. Et en effet, cela doit sans aucun doute être lié pour moi : après cet orgasme obtenu par jeu et curiosité, c'est bien physiquement que la peur de la mort s'est emparée de moi.
"A l'époque des premières fois" est curieusement l'expression que tu as employée.
Les deux locutions "j'ai été très choquée" puis "ma fille était très gênée" évoquent aussi curieusement quelque chose de sexuel.
on a rencontrée une psychologue... curieux, cet accord du verbe avec le complément qui suit.
J'imagine que ce e final symbolise en réalité toi et ta fille : l'absence de pluriel -combiné au "on" encore plus englobant que le nous- laisse penser à une fusion mère-fille, ou plutôt à une mère vampirisant sa fille à telle point qu'elle considère ne faire qu'un avec elle.
(Il est vrai qu'on peut employer "on" pour parler d'une jeune personne, plus ou moins ironiquement, dans cet emploi la personne me paraît "objectivée", réduite à une coquille vide. Il est vrai que si elle est remplie, "zombifiée" par quelqu'un d'autre...).
Pour en venir à la colère qu'exprime ta fille il me paraît logique qu'elle ne puisse s'exprimer verbalement sans violence en ta présence si elle est dirigée contre toi, de même de son angoisse si tu en es la cause principale, etc... Bref, il aurait été intéressant que ta fille voit un psy sans toi.
Tu dis plus bas : J'ai du mal à gérer moi -même mes émotions, à contenir ma colère, je vois bien que ma façon de réagir est maladroite, inadéquate, et j'aimerai profondément l'aider.
Le enfants nous obligent à évoluer : remercions-les! Tu dis aussi venir de "découvrir ta zébritude", comme on dit sur ce forum, mais sans nous préciser ce que tu as pu ressentir en le découvrant. Quoi qu'il en soit, c'est bien toi qui sembles d'abord pouvoir profiter de l'aide d'un psy! Souvent les "problèmes psy" des enfants se résorbent "miraculeusement" après que leurs parents aient fait l'effort de commencer à travailler sur les leurs.
J'aurais dans ton cas préféré trouver un psychologue homme pour ma fille. L'une des choses qui m'a le plus frappé dans ton premier message est l'absence du père. Or vous n'êtes pas séparés. D'après ce que j'ai lu plus bas, il semble incapable de jouer son rôle de père, rassurant, aimant et apte à séparer psychiquement la mère et la fille. Je me demande quels rapports tu entretiens avec lui. Etait-il présent lors de la "Grosse Krise" que tu nous racontes?
J'avoue que parfois je me dis qu'elle nous demande juste de l'attention et qu'elle se rend compte de l'énormité de ses propos.... Si j'étais aussi abrupte que l'Homme Qui Sait, je te retournerais ces mots ; mais je vois ce que tu veux dire par "énormité" : évidemment qu'un enfant n'envisage pas le suicide comme un ado! Une enfant de 8 ans qui "souhaiterait être morte pour que ses parents se rendent compte de..." ne fait qu'exprimer ce que la plupart, pour ne pas dire tous, ont un jour pensé dans un moment de grande colère enfantine. Il se trouve qu'elle l'exprime : c'est peut-être plutôt positif!
Et tu arrives à trouver des mots justes lorsque tu maîtrises tes propres émotions :
Une fois la pression retombée, on en a longuement parlé, du fait de la gravité de parler de suicide, de ce que ça me ferai à moi si elle se suicidait, que je l'aime profondément, de la façon de gérer sa colère autrement etc...
ça c'est apaisé.
Tout cela me semble nettement positif ! La première chose à faire paraît donc : apprendre à gérer ta propre colère pour ne pas en faire pâtir ta fille. Et aussi : chercher les racines de ta propre colère. Et sans doute : ne pas envahir psychiquement ta fille.
Donc hier, grosse crise, pour pas grand chose (enfin pas grand chose pour moi, mais pour elle.....) : je suis curieuse, j'aimerais bien savoir de quoi il s'agit, raconté par toi et par elle : aussi anodin que soit ce "pas grand chose", il est certainement lié pour ta fille à sa grande colère.
On était à table, et pour la provoquer, je lui présente le couteau en lui disant "vas-y!". J'attend 5 secondes et je lui dit, "c'est ridicule, regarde, tu ne va pas faire ça. Je sais que tu es en colère, mais tu ne mérite pas de mourir à cause de cette colère.
Je comprends les commentaires un peu agressifs de l'Homme Qui Sait : ton attitude a été carrément sadique. Lui présenter un couteau comme si tu attendais qu'elle se donne la mort -genre "rien à foutre de toi!" -puis lui dire qu'elle est ridicule : nier son émotion, ou du moins lui dénier toute valeur. J'imagine que c'est le genre de scène qui, répétée, donne à une ado le courage de se suicider pour de bon afin de prouver à sa mère qu'elle en est capable et que sa douleur est réelle.
Je vois bien la mère de Delf usant de ce genre de sadisme, de violence perverse envers l'enfant que tu as été... que tu ne fais que renvoyer à ta fille dans des moments où l'émotion te submerge toi aussi.
Zombification : si c'est le cas, ta fille ne ferait qu'exprimer ce que tu portes en toi, ne ferais que t'exprimer, serait réduite trop souvent à n'être qu'une expression de toi, sortie de ton ventre comme le jus d'une plante en est l'expression.
La dispute continue, pour atteindre son paroxysme, je la gifle, et elle part chercher un couteau dans le tiroir, et le pointe sur sa poitrine.
Cette petite est logique : tu viens juste de la pousser à te prouver la réalité de sa souffrance en passant à l'acte.
Et là je lui ai pris des mains, et je l'ai isolée dans une pièce en hurlant.
C'est toi qui hurlais? Et elle?
Je vois donc des choses très positives, à commencer par ta volonté d'aider ta fille, et ta manière de parler posément avec elle ; et d'autres plus sombres mais qui ne demandent qu'à être éclaircies.
Bon courage, bonne chance, bonne continuation !
P.S. Et comment se porte ta fille sans ses parents?
C'est l'été...
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Ma fille parle de suicide
Bonjour Delf.
Ton témoignage m'a renvoyée à ma relation avec mon fils, 8 ans également, mais qui fait des crises depuis longtemps en fait.
Il a commencé à avoir des angoisses de mort à 3-4 ans après un décès dans ma famille qui a été vécu violemment. Des cauchemars et des insomies...
Puis à 6 ans, quand son père et moi nous sommes séparés, ses crises sont devenues plus violentes, principalement dirigées vers moi vu que j'étais la figure parentale qui est restée présente, mais également contre lui… avec des discours, une fois la crise passée, du style "mais à quoi ça sert, maman, de toute façon de vivre si c'est aussi nulle la vie !.. Quand je serais grand, je préfèrerais mourir !" (cette dernière partie parce qu'il n'arrivait pas à savoir de quelle manière en finir…) J'ai eu de grands moments de vide en moi quand je l'ai entendu exprimer cela…
Je l'ai amené voir une psychologue (pas le CMP, je l'y ai amené 2 fois et il a vite compris quoi dire ou pas pour qu'on lui fiche la paix, il n'accrochait pas du tout face à ce psy), une psychologue sensibilisée au HP et avec qui le courant est de suite passé avec mon fils. Ca lui a fait du bien, il avait je pense enfin un espace où il pouvait exprimer tous ses ressentis sans avoir peur de me blesser ou de … m'énerver.
Parce qu'effectivement, il est, comme ta fille p-ê, une éponge émotionnelle et … moi aussi… Je suis loin d'être une mère parfaite et oui il m'arrive de crier sur mes enfants malheureusement… ou de ne pas savoir comment stopper sa crise et d'avoir des réactions inappropriées. Parce que non, il n'est pas toujours évident d'entrer en communication avec un(e) enfant en crise.
On en discute beaucoup lui et moi, du fait de ne pas se laisser déborder par nos émotions de manière violente mais c'est long... on a encore de temps en temps des crises mais plus de "débordement émotionnel", où il ne sait pas non plus ce qui les déclenche… je pense que parfois il monte dans les tours parce qu'il perçoit mon mal-être ou ma colère, qu'il s'en sent envahi et qu'il explose. Je travaille donc sur mes réactions et ma propre gestion de mes émotions. Je me rends bien compte que si je ne "pète pas un câble" de mon côté, il ne pars pas si loin dans ses réactions… (bon après ça peut quand même durer longtemps avant qu'il ne se calme mais disons que je n'aurais pas mis de l'huile sur le feu…).
Bon, je ne sais pas trop si mon partage te servira mais au moins tu sauras que tu n'es pas seule…
PS : le fait que tu découvres ta zébritude doit également joué, je me suis retrouvé dans cette même situation et la prise de conscience peut être violente et bouleversante pour l'équilibre de ta famille et donc de ta fille. Tu devrais effectivement avoir ton psy et que ta fille ait le sien. Occupe-toi de ta découverte pour mieux pouvoir l'accompagner dans la sienne.
Je manque de temps disponible pour développer plus, j'ai oublié de dire pleins de choses mais bon, je pourrais revenir par là et approfondir plus tard.
En attendant je te souhaite beaucoup de courage et surtout de tendresse !
Ton témoignage m'a renvoyée à ma relation avec mon fils, 8 ans également, mais qui fait des crises depuis longtemps en fait.
Il a commencé à avoir des angoisses de mort à 3-4 ans après un décès dans ma famille qui a été vécu violemment. Des cauchemars et des insomies...
Puis à 6 ans, quand son père et moi nous sommes séparés, ses crises sont devenues plus violentes, principalement dirigées vers moi vu que j'étais la figure parentale qui est restée présente, mais également contre lui… avec des discours, une fois la crise passée, du style "mais à quoi ça sert, maman, de toute façon de vivre si c'est aussi nulle la vie !.. Quand je serais grand, je préfèrerais mourir !" (cette dernière partie parce qu'il n'arrivait pas à savoir de quelle manière en finir…) J'ai eu de grands moments de vide en moi quand je l'ai entendu exprimer cela…
Je l'ai amené voir une psychologue (pas le CMP, je l'y ai amené 2 fois et il a vite compris quoi dire ou pas pour qu'on lui fiche la paix, il n'accrochait pas du tout face à ce psy), une psychologue sensibilisée au HP et avec qui le courant est de suite passé avec mon fils. Ca lui a fait du bien, il avait je pense enfin un espace où il pouvait exprimer tous ses ressentis sans avoir peur de me blesser ou de … m'énerver.
Parce qu'effectivement, il est, comme ta fille p-ê, une éponge émotionnelle et … moi aussi… Je suis loin d'être une mère parfaite et oui il m'arrive de crier sur mes enfants malheureusement… ou de ne pas savoir comment stopper sa crise et d'avoir des réactions inappropriées. Parce que non, il n'est pas toujours évident d'entrer en communication avec un(e) enfant en crise.
On en discute beaucoup lui et moi, du fait de ne pas se laisser déborder par nos émotions de manière violente mais c'est long... on a encore de temps en temps des crises mais plus de "débordement émotionnel", où il ne sait pas non plus ce qui les déclenche… je pense que parfois il monte dans les tours parce qu'il perçoit mon mal-être ou ma colère, qu'il s'en sent envahi et qu'il explose. Je travaille donc sur mes réactions et ma propre gestion de mes émotions. Je me rends bien compte que si je ne "pète pas un câble" de mon côté, il ne pars pas si loin dans ses réactions… (bon après ça peut quand même durer longtemps avant qu'il ne se calme mais disons que je n'aurais pas mis de l'huile sur le feu…).
Bon, je ne sais pas trop si mon partage te servira mais au moins tu sauras que tu n'es pas seule…
PS : le fait que tu découvres ta zébritude doit également joué, je me suis retrouvé dans cette même situation et la prise de conscience peut être violente et bouleversante pour l'équilibre de ta famille et donc de ta fille. Tu devrais effectivement avoir ton psy et que ta fille ait le sien. Occupe-toi de ta découverte pour mieux pouvoir l'accompagner dans la sienne.
Je manque de temps disponible pour développer plus, j'ai oublié de dire pleins de choses mais bon, je pourrais revenir par là et approfondir plus tard.
En attendant je te souhaite beaucoup de courage et surtout de tendresse !
Invité- Invité
Re: Ma fille parle de suicide
Bonjour delf,
Je ne sais pas si le point suivant a déjà été évoqué : il y a des dépressions qui sont en lien avec une maladie organique.
D'où il serait utile de consulter un pédiatre, pour faire un bilan physique, puis un pédopsychiatre.
Peu importe que ta fille n'aime pas aller en consultation, il faudrait le faire pour son bien.
De plus, si ta fille écrit un journal intime, n'hésite pas à le lire, sans qu'elle le sache bien sûr pour qu'elle n'en soit pas blessée (humiliée). Cela te permettra, et permettra aux psys, d'en savoir un peu plus, voire de mieux comprendre, ce qui se passe dans la tête de ta fille et ainsi de pouvoir mieux l'aider.
Je ne sais pas si le point suivant a déjà été évoqué : il y a des dépressions qui sont en lien avec une maladie organique.
D'où il serait utile de consulter un pédiatre, pour faire un bilan physique, puis un pédopsychiatre.
Peu importe que ta fille n'aime pas aller en consultation, il faudrait le faire pour son bien.
De plus, si ta fille écrit un journal intime, n'hésite pas à le lire, sans qu'elle le sache bien sûr pour qu'elle n'en soit pas blessée (humiliée). Cela te permettra, et permettra aux psys, d'en savoir un peu plus, voire de mieux comprendre, ce qui se passe dans la tête de ta fille et ainsi de pouvoir mieux l'aider.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Ma fille parle de suicide
fleurblanche a écrit:Bonjour delf,
De plus, si ta fille écrit un journal intime, n'hésite pas à le lire, sans qu'elle le sache bien sûr pour qu'elle n'en soit pas blessée (humiliée). Cela te permettra, et permettra aux psys, d'en savoir un peu plus, voire de mieux comprendre, ce qui se passe dans la tête de ta fille et ainsi de pouvoir mieux l'aider.
@fleurblanche : je suis stupéfaite.
lire le journal intime d'un enfant, en cachette, mais quelle idée à la con!!!
quelle violence, quel manque de confiance, c'est un viol des pensées intimes, et peu importe le danger présumé du suicide mis dans la balance, qui justifierait cette curiosité malsaine.
j'ai promis à mes enfants dès leur plus tendre enfance que jamais je ne fouillerais dans leur chambre, que jamais je ne la "rangerais", que c'était leur territoire. moyennant quoi, les chambres ont accumulé des strates impressionnantes de souvenirs qu'ils rechignent maintenant à débarrasser, pour autant, jamais je ne me permettrais de ranger à leur place. cela fait partie de la confiance que je leur ai accordée et grâce à laquelle ils se sont construits.
entre les interprétations, les projections, les conseils psy d'une lucidité abrupte qui, selon moi, n'aide en rien, ce fil dérape sérieusement. je crains que nous n'ayons fait fuir delf, qui n'en demandait pas tant et qui toute nouvelle sur le forum et en difficultés doit se sentir encore plus seule si, même ici, elle ne se sent pas écoutée.
quelqu'un pour rattraper le coup ?
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Ma fille parle de suicide
1 : La gosse a 8 ans.
2 : Vu le niveau de désastre, pas inutile de tenter d'en comprendre la genèse et par exemple de vérifier que l'enfant n'a pas subi de violences d'une nature ou d'une autre à l'extérieur de la famille.
3 : Comment peut on mettre sur le même registre "danger présumé de suicide" (rien que ça !) et "intrusion dans l'intimité"
2 : Vu le niveau de désastre, pas inutile de tenter d'en comprendre la genèse et par exemple de vérifier que l'enfant n'a pas subi de violences d'une nature ou d'une autre à l'extérieur de la famille.
3 : Comment peut on mettre sur le même registre "danger présumé de suicide" (rien que ça !) et "intrusion dans l'intimité"
Confiteor- Messages : 9159
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
STOP MALTRAITANCES SUR MINEUR.E.S !
delf, tu n'as le droit de frapper personne, et encore moins un.e mineur.e. C'est ton comportement qui la fait souffrir et celui de son père (je ne perds plus mon temps à développer), comme dans l'immense majorité des cas, les violences sont intrafamiliales, pas la peine d'aller chercher des responsables à l'extérieur.
Consultez d'urgence un.e psy pour vous soigner vous les "parents" ; je conseille plutôt les psychotraumatologues, censées être contre les violences.
En étant HQI on doit pouvoir agir sans attendre un an (CMPP, pfff
En parallèle, vous pouvez vous mettre à la méditation de pleine conscience VOUS les parents (et surtout pas un.e enfant suicidaire).
Vous pouvez aussi lire alice-miller.com , oveo.org ...
Consultez d'urgence un.e psy pour vous soigner vous les "parents" ; je conseille plutôt les psychotraumatologues, censées être contre les violences.
En étant HQI on doit pouvoir agir sans attendre un an (CMPP, pfff
En parallèle, vous pouvez vous mettre à la méditation de pleine conscience VOUS les parents (et surtout pas un.e enfant suicidaire).
Vous pouvez aussi lire alice-miller.com , oveo.org ...
Dernière édition par oufy-dame le Mar 1 Jan 2019 - 2:53, édité 1 fois
Re: Ma fille parle de suicide
isadora a écrit:
@fleurblanche : je suis stupéfaite.
lire le journal intime d'un enfant, en cachette, mais quelle idée à la con!!!
quelle violence, quel manque de confiance, c'est un viol des pensées intimes, et peu importe le danger présumé du suicide mis dans la balance, qui justifierait cette curiosité malsaine.
Isadora, tes enfants vont bien. Malheureusement, ce n’est pas le cas de la fille de Delf. Et comme je l’ai précisé plus haut, il faudra faire attention à ne pas la blesser en lisant son journal, donc, veiller à ce qu’elle ne le sache pas.
Il ne faut jamais prendre à la légère les menaces de suicide de la part d’un enfant ou d’un adolescent.
Les enfants et les adolescents ne disposent pas des mêmes ressources intérieures que les adultes pour faire face aux pressions et situations de la vie.
Les enfants ne disent pas toujours tout ce qui leur arrive. Et pour comprendre pourquoi ils vont mal, chercher à en savoir plus implique lire leur journal s’ils en ont. Il ne s’agit pas d’une « curiosité malsaine », il s’agit de comprendre ce que vit l’enfant pour pouvoir mieux l’aider.
Et la chose sur laquelle on ne peut pas faire l'impasse, c'est la consultation chez le pédiatre et le pédopsychiatre, qui font partie des spécialistes formés à la gestion de ce genre de cas.
Confiteor a écrit:1 : La gosse a 8 ans.
2 : Vu le niveau de désastre, pas inutile de tenter d'en comprendre la genèse et par exemple de vérifier que l'enfant n'a pas subi de violences d'une nature ou d'une autre à l'extérieur de la famille.
3 : Comment peut on mettre sur le même registre "danger présumé de suicide" (rien que ça !) et "intrusion dans l'intimité"
+1
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Ma fille parle de suicide
oufy-dame a écrit:delf, tu n'as le droit de frapper personne, et encore moins un.e mineur.e. C'est ton comportement qui la fait souffrir et celui de son père (je ne perds plus mon temps à développer), comme dans l'immense majorité des cas, les violences sont intrafamiliales, pas la peine d'aller chercher des responsables à l'extérieur.
Je ne pense pas que Delf a fait exprès de gifler sa fille, je crois plutôt que c'est un acte désespéré face à un trop haut niveau de stress. Il ne faut pas oublier que nous avons des origines animales que c'est dans nos instincts primitifs de réagir par la violence face à un seuil de stresse trop élevé.
Je m'explique, Un chien trés gentille qui n'a jamais mordu personne, tu l'agresses en le blessant physiquement et en lui faisant peur il y a de fortes probabilités qu'il se mette à se défendre par morsure.
Je ne dis pas que c'est bien, ni même que ça excuse le geste. Mais que malheureusement nous pouvons tous être concerné par ça à un moment ou à un autre car nous avons tous des instincts primitifs, c'est dans nos gènes.
Je ne pense pas que Delf a besoin de leçon de morale, elle savait déja que sa réaction était mauvaise avant de venir écrire ici.
Luw- Messages : 148
Date d'inscription : 02/05/2018
Age : 35
Localisation : Nantes
Re: Ma fille parle de suicide
Fleur blanche :
La question de delf était : comment faites vous avec vos enfants pour rebooter leur estime et leur confiance en eux?
Je doute fort que fouiner dans un journal intime même à l insu d une enfant soit le meilleur moyen. Je pense même que c est le meilleur moyen pour qu elle s en aperçoive et perde confiance en sa mère. C est pas parce qu' elle a 8 ans qu' il faut la prendre pour une idiote.
Et dans tous les cas, fouiner dans un journal intime, un téléphone portable ou un ordinateur c est moche.
La question de delf était : comment faites vous avec vos enfants pour rebooter leur estime et leur confiance en eux?
Je doute fort que fouiner dans un journal intime même à l insu d une enfant soit le meilleur moyen. Je pense même que c est le meilleur moyen pour qu elle s en aperçoive et perde confiance en sa mère. C est pas parce qu' elle a 8 ans qu' il faut la prendre pour une idiote.
Et dans tous les cas, fouiner dans un journal intime, un téléphone portable ou un ordinateur c est moche.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Ma fille parle de suicide
Et le sujet du fil, c'est une petite fille de 8 ans qui parle de se suicider.
Cela nécessite une intervention plus spécialisée que rebooster l'estime de soi et la confiance en soi de son enfant à la maison. C'est bien, mais ça ne suffit pas.
Cela nécessite une intervention plus spécialisée que rebooster l'estime de soi et la confiance en soi de son enfant à la maison. C'est bien, mais ça ne suffit pas.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Ma fille parle de suicide
Merci de tous vos avis, et messages de soutien
Mais je ne sais plus trop où donner de la tête avec toutes vos réponses, je me sens un peu submergée, je dois prendre le temps de digérer tout ça.....
à très bientôt
Mais je ne sais plus trop où donner de la tête avec toutes vos réponses, je me sens un peu submergée, je dois prendre le temps de digérer tout ça.....
à très bientôt
delf- Messages : 18
Date d'inscription : 13/06/2018
Age : 39
Localisation : alsace nord
Re: Ma fille parle de suicide
Casser les fenêtres des gens pour pénétrer chez eux, c'est moche aussi. Pourtant des centaines de pompiers le font chaque jour pour sauver des vies ! Les vilains pompiers irrespectueuxisadora a écrit:Et dans tous les cas, fouiner dans un journal intime, un téléphone portable ou un ordinateur c est moche.
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
Re: Ma fille parle de suicide
Lire le journal intime de ses enfants me paraît la dernière chose à faire ; -la dernière chose à faire, faute de mieux, en dernier recours, si l'on pense que cela est nécessaire : on ne peut porter de jugement sur un parent qui après avoir évalué la situation, le mal-être de son enfant et les dangers qui peuvent le menacer, en arrive à cette extrémité.
Delf a montré beaucoup de courage en exposant ses difficultés de mère, sachant qu'elle s'exposait à des jugements négatifs ou des interprétations dévalorisantes, mais elle l'a fait pour sa fille, dans une démarche difficile d'évolution personnelle.
De notre côté, nous ne sommes pas des professionnels de la relation d'aide et le serions-nous, nous ne pourrions à partir d'un petit texte poser un diagnostic et proposer une aide adaptée.
Nous avons chacun apporté notre point de vue, notre éclairage, nos ressentis, nos intuitions vraies ou fausses, nos remarques, notre expérience, en espérant que dans le tas une lumière puisse surgir pour Delf, une prise de conscience, une évidence jusque là insaisissable.
On pourrait lancer de passionnants débats sur les points de désaccords des uns et des autres -sur un autre fil? -mais je ne vois pas de raison de porter de jugement sur la qualité ou la pertinence des commentaires en réponse à Delf : nous avons donné le meilleur de nous-mêmes, avec une empathie très grande pour la mère et/ou la fille nourrie d'une sensation/projection émotionnelle souvent intense, d'où des heurts entre différentes sensibilités...
Delf a montré beaucoup de courage en exposant ses difficultés de mère, sachant qu'elle s'exposait à des jugements négatifs ou des interprétations dévalorisantes, mais elle l'a fait pour sa fille, dans une démarche difficile d'évolution personnelle.
De notre côté, nous ne sommes pas des professionnels de la relation d'aide et le serions-nous, nous ne pourrions à partir d'un petit texte poser un diagnostic et proposer une aide adaptée.
Nous avons chacun apporté notre point de vue, notre éclairage, nos ressentis, nos intuitions vraies ou fausses, nos remarques, notre expérience, en espérant que dans le tas une lumière puisse surgir pour Delf, une prise de conscience, une évidence jusque là insaisissable.
On pourrait lancer de passionnants débats sur les points de désaccords des uns et des autres -sur un autre fil? -mais je ne vois pas de raison de porter de jugement sur la qualité ou la pertinence des commentaires en réponse à Delf : nous avons donné le meilleur de nous-mêmes, avec une empathie très grande pour la mère et/ou la fille nourrie d'une sensation/projection émotionnelle souvent intense, d'où des heurts entre différentes sensibilités...
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Ma fille parle de suicide
J'ai hésité à donner mon avis ici, ne me sentant pas une référence en matière de maternité. Je peux en tout cas te dire une chose : à mes yeux, le fait qu'elle en parle est un bon signe.
Ma fille de 15 ans m'a appris l'an dernier qu'elle avait fait une sorte de TS à 13 ans, en avalant des doliprane. Elle n'a pas dû en prendre trop, parce qu'elle n'a pas fait de malaise à l'époque, mais ça fait mal quand tu apprends ça à retardement.
J'ai un peu tiqué quand tu as dit lui avoir donné le couteau, parce que ça m'a paru tenter le diable, comme on dit, mais j'ai bien dû avoir aussi des réactions décalées, même si ce n'est pas de cet ordre. Avec les ados, il est parfois bon de les surprendre, finalement.
Culpabiliser ne t'avancerait à rien, de toute façon. Ce que je trouve important, c'est que tu en aies parlé avec elle ensuite, et que tu lui aies exprimé ce que ça te faisait, c'est une manière de lui dire que tu l'aimes, et c'est en gros ce que nos ados ont besoin d'entendre.
Je ne trouve pas que tu ramènes tout à toi. Etre parent, c'est faire ce qu'on peut avec ce qu'on est, donc la seule façon de faire mieux, c'est de travailler sur soi et sur la communication.
Tu as tes propres bagages, donc tant que tu essaies, tu es dans le vrai.
Dernière chose : je suis farouchement contre le fait de lire les écrits intimes des enfants, même si je comprends dans quel esprit cela t'est conseillé. Je ne rentre jamais dans la chambre de mes filles, ni ne fouille dans leurs affaires (j'ai un vécu lourd par rapport à ça, avec ma mère). Ca me paraît capital qu'elles puissent avoir confiance en moi sur ce point.
Il me paraît sain que nos enfants ne nous disent pas tout : ils ont aussi des amis, d'autres adultes de référence. Pour moi, il est suffisant de laisser la porte ouverte, qu'ils sachent qu'ils peuvent nous parler si besoin, et être réceptif s'ils ont besoin d'une aide extérieure (psy).
Ma fille de 15 ans m'a appris l'an dernier qu'elle avait fait une sorte de TS à 13 ans, en avalant des doliprane. Elle n'a pas dû en prendre trop, parce qu'elle n'a pas fait de malaise à l'époque, mais ça fait mal quand tu apprends ça à retardement.
J'ai un peu tiqué quand tu as dit lui avoir donné le couteau, parce que ça m'a paru tenter le diable, comme on dit, mais j'ai bien dû avoir aussi des réactions décalées, même si ce n'est pas de cet ordre. Avec les ados, il est parfois bon de les surprendre, finalement.
Culpabiliser ne t'avancerait à rien, de toute façon. Ce que je trouve important, c'est que tu en aies parlé avec elle ensuite, et que tu lui aies exprimé ce que ça te faisait, c'est une manière de lui dire que tu l'aimes, et c'est en gros ce que nos ados ont besoin d'entendre.
Je ne trouve pas que tu ramènes tout à toi. Etre parent, c'est faire ce qu'on peut avec ce qu'on est, donc la seule façon de faire mieux, c'est de travailler sur soi et sur la communication.
Tu as tes propres bagages, donc tant que tu essaies, tu es dans le vrai.
Dernière chose : je suis farouchement contre le fait de lire les écrits intimes des enfants, même si je comprends dans quel esprit cela t'est conseillé. Je ne rentre jamais dans la chambre de mes filles, ni ne fouille dans leurs affaires (j'ai un vécu lourd par rapport à ça, avec ma mère). Ca me paraît capital qu'elles puissent avoir confiance en moi sur ce point.
Il me paraît sain que nos enfants ne nous disent pas tout : ils ont aussi des amis, d'autres adultes de référence. Pour moi, il est suffisant de laisser la porte ouverte, qu'ils sachent qu'ils peuvent nous parler si besoin, et être réceptif s'ils ont besoin d'une aide extérieure (psy).
Invité- Invité
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