Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
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Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Kara a écrit:Ne questionne pas.
(...) les réponses viennent au moment où tu es prêt.
Et le balisage... C'est justement ça. A un moment, il faut passer par le non-balisage, pour écouter la suite.
(partie en vacances hop)
Ne pas me questionner : C'est une plaisanterie n'est ce pas ? Je n'ai pas de bouton stand by. Impossible d'arrêter, et si cela m'a parfois gêné (différence d'avec les autres), j'avoue que ça me rassure. Au moins ne suis-je pas un mouton.
Je sais que les réponses viennent au fur et à mesure, mais je ne peux ignorer (effacer de ma mémoire) que Dabrowski s'est arrêté à 5. Je ne peux pas imaginer qu'il y a un arrêt. Je peux supposer que Dabrowski n'a pas su imaginer un après Niveau 5, peut être convaincu qu'il y a dans l'harmonie et la plénitude une stimulation neuronale d'accoutumance qui nous ancre à ce niveau là. Depuis tant d'années, mon cerveau ne m'ayant pas trahi, je lui fais confiance, d'autant plus facilement qu'il ne s'est jamais départi du doute.
Le balisage, je ne l'ai pas suivi au jour le jour, pas plus que je ne l'ai suivi une fois par an ... non, j'ai continué d'avancer comme je l'avais toujours fait (l'expliquer prendrait bien un tome de 300 p) et lorsque je sentais que j'appréhendais certaines situations ou idées avec une nouvelle sérénité ou sagesse, je savais que j'avais franchi un cap, alors seulement je revenais lire Dabrowski et je me disais : tient ma biche, t'es là, supposant en parallèle que le niveau 5 était encore bien loin. Il n'y a aucune régularité dans l'évolution, bien au contraire, il y a même encore du décapage en niveau 5 d'un truc (bénin) abordé en niveau 3.
Il y a toujours eu dans ma vie, ce mode découverte omniprésent, un peu comme un éternel apprenti.
On est toujours en train d'écrire sa vie, de décider de ses souvenirs, d'avancer selon l'envie, la personnalité, les ressources... c'est aussi une grande chance de pouvoir avancer. D'avancer sans psy. Beaucoup de HQI découvrent Dabrowski en thérapie. Pas de psy pour moi. Donc m'affranchir d'un cadrage ne se pose pas en ces termes, c'est quand même le sujet de ce thread. Ce qui m'ennuie c'est d'aller plus loin que Dabrowski. Je ne suis certainement pas la seule, n'est-ce pas ? C'est à la fois rassurant et stimulant de sentir que l'on évolue, sentir les influences, sentir qu'on est ouvert. Mais on sent aussi qu'il n'y a pas de finitude.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
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Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 22:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
J'allais te proposer d'essayer, pour changer, de développer ton coté noir. De ne pas tenir compte des autres, de laisser tomber les relations qui ne te servent à rien, d'arrêter de faire ce à quoi tu te crois obligé.
Bon, je n'ai pas l'impression que tu sois prédisposé à devenir très affirmé et brutal (tu peux quand même essayer, tu pars de tellement loin que je ne pense pas que tu vas basculer dans l'excès). Mais au moins, histoire de gérer ton énergie, essaye de limiter tes priorités, de n'avoir que très peu d'objectifs, en donnant la priorité à ceux qui consistent à prendre soin de toi. Cherche à te récompenser, recherche les plaisirs, concentre toi sur tes désirs et leur satisfaction. Ça fait un peu retour niveau un, mais l'idée est de simplifier, de retrouver de l'aisance, de te faire de la place.
Flinguer tout ce qui est inutile, c'est de la désintégration.
Bon, je n'ai pas l'impression que tu sois prédisposé à devenir très affirmé et brutal (tu peux quand même essayer, tu pars de tellement loin que je ne pense pas que tu vas basculer dans l'excès). Mais au moins, histoire de gérer ton énergie, essaye de limiter tes priorités, de n'avoir que très peu d'objectifs, en donnant la priorité à ceux qui consistent à prendre soin de toi. Cherche à te récompenser, recherche les plaisirs, concentre toi sur tes désirs et leur satisfaction. Ça fait un peu retour niveau un, mais l'idée est de simplifier, de retrouver de l'aisance, de te faire de la place.
Flinguer tout ce qui est inutile, c'est de la désintégration.
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
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Dernière édition par Storm le Ven 13 Juil 2012 - 18:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
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Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 22:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Je vais tenter un paradoxe, mais qui m'a aidée et qui m'aide encore : accepter d'être bloqué. Ne rien faire pour débloquer, aller de l'avant, comprendre...
S'en remettre aux événements, aux courants profonds, et observer. Attention, ce n'est pas facile. Mais j'ai pu constater que le "travail" se fait, en dehors età l'intérieur de soi. Observation des signes et des symboles, des coïncidences, et c'est très surprenant. Et puis c'est mieux que de résister, ça bouffe moins d'énergie, d'agressivité, de douleur. Prendre soin de soi en n'agissant pas mais en laissant agir.
Bon, évidemment, c'est une sorte de confiance, ou de "ça ne peut pas être pire, donc ça peut être mieux".
S'en remettre aux événements, aux courants profonds, et observer. Attention, ce n'est pas facile. Mais j'ai pu constater que le "travail" se fait, en dehors età l'intérieur de soi. Observation des signes et des symboles, des coïncidences, et c'est très surprenant. Et puis c'est mieux que de résister, ça bouffe moins d'énergie, d'agressivité, de douleur. Prendre soin de soi en n'agissant pas mais en laissant agir.
Bon, évidemment, c'est une sorte de confiance, ou de "ça ne peut pas être pire, donc ça peut être mieux".
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
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Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 22:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Tiens, je savais que ça te plairait, un paradoxe
On peut aussi raisonner en terme de transition et non plus de blocage, ce qui modifie la perception temporelle et donne plus de champs. Ça peut aussi expliquer les angoisses, transition peut signifier réveil des conflits internes, donc de l'angoisse. En fait, c'est pénible à vivre, mais aussi le signe qu'on va vers l'identification et la résolution des conflits (enfin, bon, on y croit, on y croit )
On peut aussi raisonner en terme de transition et non plus de blocage, ce qui modifie la perception temporelle et donne plus de champs. Ça peut aussi expliquer les angoisses, transition peut signifier réveil des conflits internes, donc de l'angoisse. En fait, c'est pénible à vivre, mais aussi le signe qu'on va vers l'identification et la résolution des conflits (enfin, bon, on y croit, on y croit )
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Rester en contact avec le ressenti de ce qui bloque.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
(@loïc) Ca me fait penser à un comportement aboulique.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Il y a des phrases dans ma tête. La tournure grammaticale est hasardeuse, mais pourtant, c'est exactement ce que je ressens. Je ne peux pas t'orienter sans savoir ce que tu as dans ta tête (tout ton passé, tes aspirations et tes questionnements) et de toute façon je ne suis pas compétente, alors, prend ces phrases si elles peuvent t'aider.
- une sensation d'avoir beaucoup parcouru pour du bien
- avoir un trop-plein de conscience.
bonne journée.
- une sensation d'avoir beaucoup parcouru pour du bien
- avoir un trop-plein de conscience.
bonne journée.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Bonjour à tous
Est-ce que quelqu'un aurait le livre de Dabrowsky en français, qui apparemment existe mais introuvable et épuisé ?
Je pourrais en faire un scan pour le partager.
Merci
Jurian
Est-ce que quelqu'un aurait le livre de Dabrowsky en français, qui apparemment existe mais introuvable et épuisé ?
Je pourrais en faire un scan pour le partager.
Merci
Jurian
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Pas moi.Jurian a écrit:Est-ce que quelqu'un aurait
Lequel ?le livre de Dabrowsky en français, qui apparemment existe mais introuvable et épuisé ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kazimierz_D%C4%85browski#Traduit_en_fran.C3.A7ais_avec_la_coop.C3.A9ration_de_l.27auteurWikipédia a écrit:Traduit en français avec la coopération de l'auteur
- La croissance mentale par le désintegration positive (1967) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
- La psychonévrose n'est pas une maladie (1972) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
- Le dynamisme des concepts - Dictionnaire de la terminologie Dabrowskienne (1972) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
Bonne idée.Je pourrais en faire un scan pour le partager.
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Je pensais à celui-là :
La croissance mentale par le désintegration positive (1967) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
Car ce devrait être la traduction de l'anglais : Positive disintegration
Mais si jamais vous avez "la psychonévrose n'est pas une maladie" ou "le dynamisme des concepts", pourquoi pas.
Ils sont tous les trois épuisés.
La croissance mentale par le désintegration positive (1967) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
Car ce devrait être la traduction de l'anglais : Positive disintegration
Mais si jamais vous avez "la psychonévrose n'est pas une maladie" ou "le dynamisme des concepts", pourquoi pas.
Ils sont tous les trois épuisés.
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
@ Loic:
A te lire, pas mal d'interdépendances se bousculent dans ma tête, aussi, je te livre ça en vrac ^^:
-> Déjà, je me dit que peut être plus qu'être bloqué a un quelconque "niveau référentiel" (référentiel de quoi d’ailleurs?) tu te fait chier... mais genre tu t'emmerde monstrueusement, et que le manque de divertissement et autres défis mobilisants te plombent monstrueusement (et le morale et l’énergie).
en gros, n'étant pas stimulé, tu m'étonne que tu broie du noir...
-> l'image de soi...
qu'est ce que l'image de soi? plutôt quelle est sa substance?
je te propose une triade:
-l'estime de soi
-la confiance en soi
-et le ping-pong "soi<->les autres"
Qui sous une certaine forme peut être ce vague concept énoncer "faux-self",
mais qui au final n'est qu'une stratégie adaptative qui tire son essence de de ce que l'on percoit de soi, de ce que les autre nous renvoient, de ce qu'il croit que nous sommes et de l'interprétation qu'on en fait (ses interactions "soi<->les autres" se répétant/s'enrichissant/s'amplifiant sans cesse ).
(bon, je m'embrouille un peu, là, j'espère que je reste malgré tout compréhensible)
Voila, je penses, les trois interdépendances qui font et défont l'image de soi et induisent la bienveillance, voir la compassion envers soi.
-> un autre point que tu évoques, est la transition sujet->objet...
je pense que cette transition passe par le constat que "Je" n'est pas exceptionnel: "Je" n'est pas mieux ou pire que "eux", or à propos de "eux" , "Je" a souvent émis des hypothèse et des jugements: ressenti de la colère, de la compassion ou de l'admiration.
la transition vient peut être quand on arrive a cette égalité: "Je"="eux".
Le fait que tu te soit reconnu tranchant voir égoïste devrait d'ailleurs grandement te facilité la tache pour cette égalité (de mon expérience "eux" peut être égoiste et tranchant )
une fois cette égalité établie, Jugements et compassions que tu émettais sur "eux" sont alors applicable a "je".
(je sais, je sais, la formulation est complètement barré, mais je la trouve explicite)
Aussi, ce n'est pas tant un combat mortifère: "je" dois changer
mais de la compréhension: "eux"/"je" pourrait changer si "eux"/"je" faisait comme ci ou comme ça (l'égalité est encore vrai)
Si tu prête quelques interets à mes vues (complétement barré, j'en convient), je te propose d'éxplorer le "?" du dessin ci dessous:
déjà késako , le joli dessin donne une "representation émotionnel" corréler à la difficulté d'un tache en fonction de nos aptitudes.
Aussi, quand je parles d'explorer le "?", je t'invites a relever un defi qui mobilisera toutes tes compétances, pas un truc a faire par dessus la jambe, ni un truc trop dur, juste un truc que tu sais "chiadé" mais dont, si (et seulement si) tu te mobilise entièrement, tu sera capable.
l'interet?
1/ d'aretez de t'emmerder
2/ travailler sur l'estime et la confiance en soi (voir sur l'image que tu renvoie au autre)
3/ autres choses
Voilà, j'éspère que mes divagations auront un sens
Amicalement,
Tramber
A te lire, pas mal d'interdépendances se bousculent dans ma tête, aussi, je te livre ça en vrac ^^:
-> Déjà, je me dit que peut être plus qu'être bloqué a un quelconque "niveau référentiel" (référentiel de quoi d’ailleurs?) tu te fait chier... mais genre tu t'emmerde monstrueusement, et que le manque de divertissement et autres défis mobilisants te plombent monstrueusement (et le morale et l’énergie).
en gros, n'étant pas stimulé, tu m'étonne que tu broie du noir...
-> l'image de soi...
qu'est ce que l'image de soi? plutôt quelle est sa substance?
je te propose une triade:
-l'estime de soi
-la confiance en soi
-et le ping-pong "soi<->les autres"
Qui sous une certaine forme peut être ce vague concept énoncer "faux-self",
mais qui au final n'est qu'une stratégie adaptative qui tire son essence de de ce que l'on percoit de soi, de ce que les autre nous renvoient, de ce qu'il croit que nous sommes et de l'interprétation qu'on en fait (ses interactions "soi<->les autres" se répétant/s'enrichissant/s'amplifiant sans cesse ).
(bon, je m'embrouille un peu, là, j'espère que je reste malgré tout compréhensible)
Voila, je penses, les trois interdépendances qui font et défont l'image de soi et induisent la bienveillance, voir la compassion envers soi.
-> un autre point que tu évoques, est la transition sujet->objet...
je pense que cette transition passe par le constat que "Je" n'est pas exceptionnel: "Je" n'est pas mieux ou pire que "eux", or à propos de "eux" , "Je" a souvent émis des hypothèse et des jugements: ressenti de la colère, de la compassion ou de l'admiration.
la transition vient peut être quand on arrive a cette égalité: "Je"="eux".
Le fait que tu te soit reconnu tranchant voir égoïste devrait d'ailleurs grandement te facilité la tache pour cette égalité (de mon expérience "eux" peut être égoiste et tranchant )
une fois cette égalité établie, Jugements et compassions que tu émettais sur "eux" sont alors applicable a "je".
(je sais, je sais, la formulation est complètement barré, mais je la trouve explicite)
Aussi, ce n'est pas tant un combat mortifère: "je" dois changer
mais de la compréhension: "eux"/"je" pourrait changer si "eux"/"je" faisait comme ci ou comme ça (l'égalité est encore vrai)
Si tu prête quelques interets à mes vues (complétement barré, j'en convient), je te propose d'éxplorer le "?" du dessin ci dessous:
déjà késako , le joli dessin donne une "representation émotionnel" corréler à la difficulté d'un tache en fonction de nos aptitudes.
Aussi, quand je parles d'explorer le "?", je t'invites a relever un defi qui mobilisera toutes tes compétances, pas un truc a faire par dessus la jambe, ni un truc trop dur, juste un truc que tu sais "chiadé" mais dont, si (et seulement si) tu te mobilise entièrement, tu sera capable.
l'interet?
1/ d'aretez de t'emmerder
2/ travailler sur l'estime et la confiance en soi (voir sur l'image que tu renvoie au autre)
3/ autres choses
Voilà, j'éspère que mes divagations auront un sens
Amicalement,
Tramber
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
.
Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 22:48, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Loic a écrit:ça s'est débloqué, plus exactement j'ai à disposition quelques éléments qui me laissent croire que... dont un calme... surprenant, un peu déroutant...
Merci de nous avoir fait ce coucou, cela fait plaisir de voir que tu es "passé".
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Il y a un truc qui me chagrine (je l'ai déjà dit, mais je me répète), c'est de prendre la TDP comme un mode d'emploi...
Je n'arrivais pas à définir le fond de ma pensée...
aujourd'hui, sur un vide grenier, je rouvre un livre que j'avait lut il y a maintenant 20 ans (osef du titre) et là... l'intro m'explose au visage... c'est juste ça:
ne s'avilir à aucune autorité, qu'elle se nomme Dabrowsky ou autres..
La TDP n'est pas un mode d'emploi, ni un dogme.
Je n'arrivais pas à définir le fond de ma pensée...
aujourd'hui, sur un vide grenier, je rouvre un livre que j'avait lut il y a maintenant 20 ans (osef du titre) et là... l'intro m'explose au visage... c'est juste ça:
(la suite osef aussi: tout est dit)(...)
Au cours des âges, l’homme a toujours cherché un quelque-chose, au-delà de lui-même, au-delà du
bien-être: un quelque-chose que l’on appelle Dieu, ou la réalité, ou l’intemporel, que les contingences,
la pensée, la corruption humaine ne peuvent altérer.
L’homme s’est toujours posé, au sujet de l’existence, la question fondamentale: « De quoi s’agit-il?
La vie a-t-elle un sens? » Plongé dans l’énorme confusion des guerres, des révoltes, des brutalités, des
incessants conflits religieux, idéologiques, nationaux, il se demande, avec un sens intime de
frustration, comment en sortir, que veut dire vivre, et s’il n’existe rien au-delà.
Et ne trouvant pas cet innommable aux mille noms qu’il a toujours cherché, il a recours à la foi en un
Sauveur ou en un idéal: à la foi qui invariablement suscite la violence.
En cette perpétuelle bataille que l’on appelle vivre, on cherche à établir un code de comportement
adapté à la société, communiste ou prétendument libre, dans laquelle on a été élevé.
Nous obéissons à certaines règles de conduite, en tant qu’elles sont parties intégrantes de notre
tradition, hindoue, islamique, chrétienne ou autre. Nous avons recours à autrui pour distinguer la
bonne et la mauvaise façon d’agir, la bonne et la mauvaise façon de penser. En nous y conformant,
notre action et notre pensée deviennent mécaniques, nos réactions deviennent automatiques. Nous
pouvons facilement le constater en nous-mêmes.
Depuis des siècles, nous nous faisons alimenter par nos maîtres, par nos autorités, par nos livres, par
nos saints, leur demandant de nous révéler tout ce qui existe au-delà des collines, au-delà des
montagnes, au-delà de la Terre. Si leurs récits nous satisfont, c’est que nous vivons de mots et que
notre vie est creuse et vide: une vie, pour ainsi dire de « seconde main ». Nous avons vécu de ce que
l’on nous a dit, soit à cause de nos tendances, de nos inclinations, soit parce que les circonstances et le
milieu nous y ont contraints. Ainsi, nous sommes la résultante de toutes sortes d’influences et il n’y a
rien de neuf en nous, rien que nous ayons découvert par nous-mêmes, rien d’originel, de non
corrompu, de clair.
L’histoire des théologies nous montre que les chefs religieux ont toujours affirmé qu’au moyen de
rituels, que par des répétitions de prières ou de mantras, que par l’imitation de certains comportements,
par le refoulement des désirs, par des disciplines mentales et la sublimation des passions, que par un
frein, imposé aux appétits, sexuels et autres, on parvient après s’être suffisamment torturé l’esprit et le
corps, à trouver un quelque-chose qui transcende cette petite vie.
Voilà ce que des millions de personnes soi-disant religieuses ont fait au cours des âges ; soit en
s’isolant, en s’en allant dans un désert, sur une montagne ou dans une caverne ; soit en errant de
village en village avec un bol de mendiant ; ou bien en se réunissant en groupes, dans des monastères,
en vue de contraindre leur esprit à se conformer à des modèles établis.
Mais un esprit torturé, dont les ressorts sont brisés, qui n’aspire plus qu’à échapper aux difficultés de
la vie, qui a rejeté le monde extérieur parce que des conformismes et des disciplines l’ont abêti – un
tel esprit, chercherait-il longtemps, ne trouverait jamais que l’image de sa propre déformation.
Donc il me semble que la recherche en vue de découvrir s’il existe ou non un quelque-chose au-delà
de cette existence angoissée, coupable, apeurée, compétitive, doit s’orienter dans une direction
complètement différente.
L’approche traditionnelle consiste à aller de la périphérie vers l’intérieur, avec l’idée que le temps, les
dévotions, le renoncement permettront d’atteindre graduellement cette fleur intérieure, cette beauté
intérieure, cet amour. En bref, on fait tout ce qu’il faut pour se rendre étroit et mesquin, pour se
dégrader: « Épluchez petit à petit ; prenez du temps ; demain ou la prochaine vie feront l’affaire… » et
lorsque, enfin, on arrive au centre, on s’aperçoit qu’il n’y a rien, parce qu’on s’est rendu amorphe,
incapable, insensible.
Ayant observé ce processus, on est amené à se demander s’il n’existe pas une approche inverse: ne
serait-il pas possible d’exploser à partir du centre?
Le monde entier accepte et pratique l’approche traditionnelle. La cause fondamentale du désordre en
nous-mêmes est cette recherche d’une réalité promise par autrui. Nous obéissons mécaniquement à
celui qui nous promet une vie spirituelle confortable. Alors que la plupart d’entre nous sont opposés à
la tyrannie politique et à la dictature, c’est extraordinaire à quel point nous acceptons l’autorité et la
tyrannie de ceux qui déforment nos esprits et qui faussent notre mode de vie. Donc, si nous rejetons
complètement – non en pensée, mais en fait – toutes les prétendues autorités spirituelles, toutes les
cérémonies religieuses, les rituels et les dogmes, cela veut dire que nous nous retrouvons seuls et que
nous sommes déjà en conflit avec la société: en somme, nous cessons d’être ce que l’on appelle des
être humains « respectables ». Cet être humain « respectable » ne peut en aucune façon parvenir ne
serait-ce qu’à proximité de ce quelque-chose, de cette infinie, de cette immesurable réalité.
Supposons maintenant que vous ayez rejeté, comme étant totalement erronée, la voie traditionnelle ;
vous ne faites que réagir contre elle, vous engendrez en vous-mêmes un nouveau prototype qui sera un
nouveau piège. Si vous vous dites, intellectuellement, que ce rejet est une excellente idée, et n’agissez
pas en conséquence, vous n’irez pas plus loin. Si, cependant, vous reniez cette approche parce que
vous comprenez qu’elle manque de maturité, et qu’elle est stupide, si vous la rejetez en y appliquant
une intelligence profonde parce que vous êtes libres et que vous n’avez pas peur, vous serez la cause
d’un grand trouble en vous-mêmes et autour de vous, mais vous aurez échappé au piège de la
respectabilité. Alors vous vous apercevrez que vous ne serez plus dans un état de recherche. Et c’est
bien cela qu’il faut commencer par apprendre: ne plus chercher. En somme, chercher la vérité c’est
passer de la vitrine d’une boutique à une autre.
La question de savoir s’il existe un Dieu, une Vérité, une Réalité (selon le nom qu’on veut lui donner)
ne peut jamais trouver de réponse dans des livres, chez des prêtres, des philosophes, ou des Sauveurs.
Personne et rien ne peut répondre à cette question si ce n’est vous-mêmes, et c’est pour cela que la
connaissance de soi est nécessaire. Manquer de maturité c’est manquer de se connaître. Se connaître
est le début de la sagesse.
Et qu’êtes-vous?… Ce vous individuel, qu’est-il? Je pense qu’il y a une différence entre l’être humain
et l’individu. L’individu est une entité locale, qui vit dans tel pays, qui appartient à telle culture, à telle
société, à telle religion. L’être humain n’est pas une entité locale. Il est partout. Si l’individu n’agit
que dans un coin du vaste champ de la vie, son action n’aura aucun lien avec la totalité. Veuillez donc
tenir présent à l’esprit que ce dont nous parlons est la totalité, non la partie, car dans le plus grand est
le plus petit, mais dans le plus petit, le plus grand n’est pas. L’individu est cette petite entité,
conditionnée, misérable et frustrée, que satisfont ses petits dieux et ses petites traditions, tandis que
l’être humain se sent responsable du bien-être total, de la totale misère et de la totale confusion du
monde.
Nous, les êtres humains, somme ce que nous avons été pendant des millions d’années, colossalement
avides, envieux, agressifs, jaloux, angoissés et désespérés, avec d’occasionnels éclairs de joie et
d’amour. Nous sommes une étrange mixture de haine, de peur et de gentillesse ; nous sommes à la
fois violents et en paix. Il y a eu un progrès extérieur depuis le char à bœufs jusqu’à l’avion à réaction,
mais psychologiquement l’individu n’a pas du tout changé et c’est l’individu qui, dans le monde entier,
a créé les structures des sociétés. Les structures sociales extérieures sont les résultantes des structures
intérieures, psychologiques, qui constituent nos relations humaines, car l’individu est le résultat de
l’expérience totale de l’homme, de sa connaissance et de son comportement. Chacun de nous est
l’entrepôt de tout le passé. L’individu est l’humain qui est toute l’humanité. L’histoire entière de
l’homme est écrite en nous-mêmes.
Veuillez, je vous prie, observer ce qui agit aussi bien en vous-mêmes qu’en dehors de vous, dans la
société de compétition où vous vivez: une volonté de puissance, le désir d’acquérir une situation
sociale, du prestige, un nom, la recherche du succès… observez les réussites dont vous êtes si fiers, le
champ global que vous appelez vivre ; observez les conflits dans tous les domaines des relations, et la
haine, la brutalité, les antagonismes, les guerres sans fin qu’ils provoquent. Ce champ, cette vie, est
tout ce que nous connaissons ; et comme nous sommes incapables de comprendre l’énorme bataille de
l’existence, nous en avons peur et essayons de nous en évader par toutes sortes d’artifices. Et nous
avons peur, aussi, de l’inconnu, peur de la mort, peur de ce qui se cache au-delà de demain.
Ainsi, nous avons peur du connu et peur de l’inconnu.
Telle est notre vie quotidienne, en laquelle il n’y a pas d’espoir et où toutes les philosophies, toutes les
théologies ne sont que des évasions hors de la réalité de ce qui « est » en tout état de fait.
Les structures de tous les changements extérieurs qu’amènent les guerres, les révolutions, les réformes,
les lois ou les idéologies, ont été incapables de modifier la nature profonde de l’homme, donc des
sociétés. En tant qu’individus humains vivant dans la monstrueuse laideur de ce monde, demandonsnous donc s’il est possible de mettre fin à des sociétés basées sur la compétition, la brutalité et la peur.
Posons-nous cette question, non pas comme une spéculation ou un espoir, mais de telle sorte qu’elle
puisse rénover nos esprits, les rendre frais et innocents, et faire naître un monde totalement neuf. Cela
ne peut se produire, je pense, que si chacun de nous reconnaît le fait central que nous, individus, en
tant qu’être humains, en quelque partie du monde que nous vivions, ou à quelque culture que nous
appartenions, sommes totalement responsables de l’état général du monde.
Nous sommes, chacun de nous, responsables de chaque guerre, à cause de l’agressivité de notre propre
vie, à cause de notre nationalisme, de notre égoïsme, de nos dieux, de nos préjugés, de nos idéaux, qui
nous divisent. Ce n’est qu’en nous rendant compte – non pas intellectuellement mais d’une façon
aussi réelle et actuelle qu’éprouver la faim ou la douleur – que vous et moi sommes responsables de la
misère dans le monde entier parce que nous y avons contribué dans nos vies quotidiennes et que nous
faisons partie de cette monstrueuse société, de ses guerres, ses divisions, sa laideur, sa brutalité, et son
avidité – ce n’est qu’alors que nous agirons.
Mais que peut faire un être humain? Que pouvons-nous faire, vous et moi, pour créer une société
complètement différente? Nous nous posons là une question très sérieuse: est-il possible de faire quoi
que ce soit? Que peut-on faire?… Quelqu’un pourrait-il nous le dire? De soi-disant guides spirituels –
qui sont censés comprendre ces choses mieux que nous – nous l’ont dit en essayant de nous déformer,
de nous mouler selon certains modèles, et cela ne nous a pas menés loin ; des savants nous l’ont dit en
termes érudits et cela ne nous a pas conduits plus loin. On nous a affirmé que tous les sentiers mènent
à la vérité: l’un a son sentier en tant qu’Hindou, l’autre a le sien en tant que Chrétien, un autre encore
est Musulman, et ils se rencontrent tous à la même porte – ce qui est, si vous y pensez, évidemment
absurde.
La Vérité n’a pas de sentier, et c’est cela sa beauté: elle est vivante. Une chose morte peut avoir un
sentier menant à elle, car elle est statique. Mais lorsque vous voyez que la vérité est vivante, mouvante,
qu’elle n’a pas de lieu où se reposer, qu’aucun temple, aucune mosquée ou église, qu’aucune religion,
qu’aucun maître ou philosophe, bref que rien ne peut vous y conduire – alors vous verrez aussi que
cette chose vivante est ce que vous êtes en toute réalité: elle est votre colère, votre brutalité, votre
violence, votre désespoir. Elle est l’agonie et la douleur que vous vivez.
La vérité est en la compréhension de tout cela, vous ne pouvez le comprendre qu’en sachant le voir
dans votre vie. Il est impossible de le voir à travers une idéologie, à travers un écran de mots, à travers
l’espoir et la peur.
Nous voyons donc que nous ne pouvons dépendre de personne. Il n’existe pas de guide, pas
d’instructeur, pas d’autorité. Il n’y a que nous et nos rapports avec les autres et avec le monde. Il n’y a
pas autre chose. Lorsque l’on s’en rend compte, on peut tomber dans un désespoir qui engendre du
cynisme ou de l’amertume, ou, nous trouvant en présence du fait que nous et nul autre sommes
responsables de nos pensées, de nos sentiments, et de nos actes, nous cessons de nous prendre en pitié.
En général, nous prospérons en blâmant les autres, ce qui est une façon de se prendre en pitié
Pouvons-nous donc, vous et moi, provoquer en nous-mêmes – sans aucune influence extérieure, sans
nous laisser persuader, sans crainte de punition – pouvons-nous provoquer dans l’essence même de
notre être une révolution totale, une mutation psychologique, telles que la brutalité, la violence,
l’esprit de compétition, l’angoisse, la peur, l’avidité, et toutes les manifestations de notre nature qui
ont construit cette société pourrie où nous vivons quotidiennement, cessent d’exister?
Il est important de comprendre au départ que je ne cherche pas à formuler quelque philosophie,
quelque concept, idée ou structure théologique. Il m’apparaît que toutes les idéologies sont totalement
idiotes. Ce qui importe, ce n’est pas d’adopter une philosophie de la vie, mais d’observer ce qui a lieu,
en toute vérité, dans notre vie quotidienne, intérieurement et extérieurement. Si vous l’observez de
très près et si vous l’examinez, vous verrez que tout ce qui se passe est basé sur des conceptions
intellectuelles ; et pourtant, l’intellect n’est pas toute la sphère de l’existence: ce n’en est qu’un
fragment, et un fragment, quelque habile que soit son assemblage, quelque antique que soit sa
tradition, n’est encore qu’une petite partie de l’existence, tandis que ce qui nous importe c’est la
totalité de la vie. Lorsque nous voyons ce qui a lieu dans le monde, nous commençons à comprendre
que ce n’est pas l’effet de deux processus, l’un extérieur, l’autre intérieur, mais qu’il n’existe qu’un
seul processus unitaire, un seul mouvement entier, total: le mouvement intérieur s’exprimant en tant
qu’extérieur et l’extérieur réagissant à son tour sur l’intérieur.
Être capable de regarder tout cela, me semble être la seule chose dont nous ayons besoin, car lorsque
nous savons regarder, l’ensemble devient très clair et regarder n’exige ni philosophie ni maître. Il
n’est guère utile qu’on vous dise « comment » regarder: regardez, et voilà tout.
Pouvez-vous, alors, voyant le tableau général de ce qui est, le voyant, non pas intellectuellement, mais
en fait, pouvez-vous aisément, spontanément, vous transformer? Là est le point essentiel: est-il
possible de provoquer une révolution totale dans la psyché?
Je me demande comment vous réagissez à une telle question. Peut-être pensez-vous que vous ne
voulez pas changer. C’est le cas de beaucoup de personnes, surtout de celles qui se sentent en sécurité
socialement et économiquement ; ou de celles qui sont fermement établies dans leurs croyances
dogmatiques et qui, volontiers, s’acceptent telles qu’elles sont et acceptent le monde tel qu’il est (ou
tel qu’il serait si on le modifiait quelque peu). Ce n’est pas à ces personnes-là que nous nous adressons.
Vous pourriez aussi penser, d’une façon plus subtile, que l’entreprise est trop difficile, qu’elle n’est
pas pour vous. Dans ce cas vous vous seriez bloqués, vous auriez cessé de vous interroger et il serait
inutile de prolonger notre entretien. Vous pourriez encore me dire: « Je vois la nécessité d’un
changement fondamental en moi, mais comment dois-je m’y prendre? Veuillez me montrer la voie,
aidez-moi à atteindre ce but. » Dans ce cas, ce ne serait pas le changement qui vous intéresserait, ce ne
serait pas une révolution totale: vous ne seriez qu’en quête d’une méthode, d’un système en vue de
provoquer ce changement.
Si j’étais assez sot pour vous donner un système et si vous étiez assez sots pour l’adopter, vous ne
feriez que copier, imiter, vous conformer, accepter, et en fin de compte ériger en vous-mêmes une
autorité, laquelle provoquerait un conflit entre elle et vous. Vous éprouveriez la nécessité de faire ce
que l’on vous a dit, tout en vous sentant incapables de le faire. Vos inclinations, vos tendances, vos
besoins seraient en conflit avec le système que vous croiriez devoir suivre et vous seriez dans un état
de contradiction. Vous mèneriez ainsi une double vie entre l’idéologie du système et la réalité de votre
existence quotidienne. En essayant de vous conformer à l’idéologie, vous vous oblitéreriez vousmêmes tandis que ce qu’il y a de vrai n’est pas l’idéologie: la vérité est ce que vous êtes. Si l’on essaie
de s’étudier selon autrui, on demeure indéfiniment une personne « de seconde main ».
L’homme qui dit: « Je veux changer, dites-moi comment m’y prendre » peut paraître très
profondément sincère et sérieux, mais il ne l’est pas. Il est à la recherche d’une autorité, dans l’espoir
qu’elle mettrait de l’ordre dans sa vie. Mais son ordre intérieur pourrait-il jamais être instauré par une
autorité? Un ordre imposé du dehors provoque presque toujours un désordre.
Tout cela peut être vu intellectuellement. Mais pouvez-vous le vivre en vérité, de telle sorte que votre
esprit cesse de projeter toute autorité, celle d’un livre, d’un maître, d’un conjoint, d’un parent, d’un
ami, de la société? Parce que nous avons toujours fonctionné dans le cadre de formules, celles-ci sont
devenues notre idéal et notre autorité. Mais aussitôt que nous voyons que la question « comment puisje changer? » engendre une nouvelle autorité, nous en avons fini avec l’autorité, une fois pour toutes.
Reprenons clairement la question: je vois la nécessité de changer complètement, depuis les racines de
mon être ; je ne peux pas être tributaire d’une tradition parce que les traditions ont engendré cette
colossale paresse que sont l’acceptation et l’obéissance ; je ne peux absolument compter sur personne
ni sur rien, sur aucun maître, aucun Dieu, aucune croyance, aucun système, aucune pression ou
influence extérieures… Que se produit-il alors?
Et d’abord, peut-on rejeter toute autorité? Si on le peut, c’est que l’on n’a plus peur. Et alors
qu’arrive-t-il? Lorsqu’on rejette une erreur dont on a porté le fardeau pendant des générations, qu’estce qui a lieu?… N’arrive-t-il pas que l’on est animé d’un surcroît d’énergie? On se sent davantage
capable d’agir, on a plus d’élan, plus d’intensité, plus de vitalité. Si ce n’est pas cela que vous
ressentez, c’est que vous n’avez pas rejeté le fardeau, c’est que vous ne vous êtes pas débarrassés du
poids mort de l’autorité.
Mais lorsqu’on s’en est débarrassé et que l’on possède cette énergie en laquelle ne subsiste aucune
peur, aucune crainte de se tromper, de ne pas savoir choisir entre le bien et le mal, cette énergie n’estelle pas, alors, la mutation? Une immense énergie nous est nécessaire, et nous la dissipons dans la
peur ; mais lorsque cette vitalité survient du fait que nous avons rejeté la peur sous toutes ses formes,
c’est elle-même, cette énergie, qui provoque en nous une révolution radicale: nous n’avons pas à
intervenir du tout.
Ainsi l’on reste seul avec soi-même et cet état est effectivement celui de l’homme qui considère ces
questions avec beaucoup de sérieux: ne comptant sur l’aide de personne ni de rien, il est libre de s’en
aller vers des découvertes. La liberté est inséparable de l’énergie et celle-ci, étant libre, ne peut jamais
rien faire qui soit erroné. La liberté diffère totalement de la révolte. La question de « faire bien » ou de
« faire mal » ne se pose pas dans la liberté. Étant libre, on agit à partir de ce centre, on est donc sans
peur. Un esprit dégagé de toute peur est capable de beaucoup aimer, et l’amour peut agir à son gré.
Ce que nous entreprendrons maintenant, c’est la connaissance de nous-mêmes, non pas cette
connaissance selon moi ou selon tel analyste ou tel philosophe, car chercher à se connaître selon
quelqu’un c’est recueillir des informations en ce qui le concerne, lui, et pas nous. Or ce que nous
voulons apprendre, c’est ce que nous sommes nous-mêmes.
Ayant bien compris que nous ne pouvons compter sur aucune autorité pour provoquer une révolution
totale dans la structure de notre psyché, nous éprouvons une difficulté infiniment plus grande à rejeter
notre propre autorité intérieure: celle qui résulte de nos petites expériences particulières, ainsi que de
l’accumulation de nos opinions, de nos connaissances, de nos idées et idéaux. Hier, une expérience
vécue nous a appris quelque chose et ce qu’elle nous a appris devient une nouvelle autorité. Cette
autorité née de la veille est aussi destructrice que celle que consacrent dix siècles d’existence. Pour
nous comprendre, nous n’avons besoin ni d’une autorité millénaire ni de celle d’hier, car nous
sommes des êtres vivants, toujours en mouvement selon le flot de l’existence, jamais au repos. Si l’on
s’examine du point de vue qu’impose l’autorité d’un passé mort, on manque de comprendre ce
mouvement vivant, ainsi que la beauté et la qualité de ce mouvement.
Être libre de toute autorité, de la nôtre et de celle d’autrui, c’est mourir à tout ce qui est de la veille, de
sorte qu’on a l’esprit toujours frais, toujours jeune, innocent, plein de vigueur et de passion. Ce n’est
qu’en cet état que l’on apprend et que l’on observe. Et, à cet effet, il faut être conscient avec acuité de
ce qui a lieu en nous-mêmes, sans vouloir le rectifier ni lui dire ce qu’il devrait être ou ne pas être, car
dès que nous intervenons, nous établissons une autre autorité: un censeur.
Nous allons donc, maintenant, nous explorer nous-mêmes, tous ensemble. Ne considérez pas qu’ici
s’exprime une personne qui explique tandis que vous lisez, étant d’accord ou non au fur et à mesure
que vous suivez des mots sur la page. Ce que nous allons entreprendre c’est une expédition ensemble,
un voyage de découverte dans les recoins les plus secrets de notre conscience. Et pour une telle
aventure, on doit partir léger, on ne peut pas s’encombrer d’opinions, de préjugés, de conclusions: de
tout ce vieux mobilier que nous avons collectionné pendant deux mille ans et plus. Oubliez tout ce que
vous savez à votre propre sujet ; oubliez tout ce que vous avez pensé de vous-mêmes ; nous allons
partir comme si nous ne savions rien.
Hier il a plu lourdement et maintenant les cieux commencent à s’éclaircir: nous voici au seuil d’une
journée toute neuve. Abordons-la comme si elle était la seule journée. Mettons-nous en route tous
ensemble en laissant derrière nous les souvenirs des jours passés et commençons à nous comprendre,
pour la première fois. (...)
ne s'avilir à aucune autorité, qu'elle se nomme Dabrowsky ou autres..
La TDP n'est pas un mode d'emploi, ni un dogme.
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Peux tu STP donner les ref exactes de ce livre ? Merci beaucoup
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Si je peux me permettre de répondre,
C'est Krishnamurti, Se libérer du connu
D'ailleurs à ce sujet, voir l'intéressant livre de Ravi Ravindra qui a suivi Krishnamurti pendant un temps
http://www.amazon.fr/Krishnamurti-Two-Birds-One-Tree/dp/0835607186
C'est Krishnamurti, Se libérer du connu
D'ailleurs à ce sujet, voir l'intéressant livre de Ravi Ravindra qui a suivi Krishnamurti pendant un temps
http://www.amazon.fr/Krishnamurti-Two-Birds-One-Tree/dp/0835607186
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
tramber a écrit:« Je vois la nécessité d’un changement fondamental en moi, mais comment dois-je m’y prendre? Veuillez me montrer la voie, aidez-moi à atteindre ce but. » Dans ce cas, ce ne serait pas le changement qui vous intéresserait, ce ne serait pas une révolution totale: vous ne seriez qu’en quête d’une méthode, d’un système en vue de provoquer ce changement.
Si j’étais assez sot pour vous donner un système et si vous étiez assez sots pour l’adopter, vous ne feriez que copier, imiter, vous conformer, accepter, et en fin de compte ériger en vous-mêmes une autorité, laquelle provoquerait un conflit entre elle et vous. Vous éprouveriez la nécessité de faire ce que l’on vous a dit, tout en vous sentant incapables de le faire. Vos inclinations, vos tendances, vos besoins seraient en conflit avec le système que vous croiriez devoir suivre et vous seriez dans un état de contradiction. Vous mèneriez ainsi une double vie entre l’idéologie du système et la réalité de votre existence quotidienne. En essayant de vous conformer à l’idéologie, vous vous oblitéreriez vous mêmes tandis que ce qu’il y a de vrai n’est pas l’idéologie: la vérité est ce que vous êtes. Si l’on essaie de s’étudier selon autrui, on demeure indéfiniment une personne « de seconde main ».
L’homme qui dit: « Je veux changer, dites-moi comment m’y prendre » peut paraître très profondément sincère et sérieux, mais il ne l’est pas. Il est à la recherche d’une autorité, dans l’espoir qu’elle mettrait de l’ordre dans sa vie. Mais son ordre intérieur pourrait-il jamais être instauré par une autorité? Un ordre imposé du dehors provoque presque toujours un désordre.
C'est la 2nde fois cette semaine que je me heurte à cette même réponse, la solution est en Toi, tu es la seule à savoir !
Je comprends bien, mais à trop chercher ne risque t on pas plus de se perdre plutôt que d'arriver à se trouver ? Je n'ai que faire d'ordres ou de dogmes, juste besoin de pistes, de balises pour éviter de me paumer sans GPS intégré !
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
renarde20 a écrit: Je comprends bien, mais à trop chercher ne risque t on pas plus de se perdre plutôt que d'arriver à se trouver ? Je n'ai que faire d'ordres ou de dogmes, juste besoin de pistes, de balises pour éviter de me paumer sans GPS intégré !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dzogchen
http://dzogchenlagrandeperfection.blogspot.fr/2012_02_01_archive.html
"Gardez-vous de la maladie de vouloir atteindre le but par l’effort"
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
il me semblait que l'intellection de l'intro se suffisait à elle mêmerenarde20 a écrit:Peux tu STP donner les ref exactes de ce livre ? Merci beaucoup
le titre du livre est bien:
"se liberer du connu"
quand à "l'auteur", c'est plus subtil:
il s'agit en fait d'un receuil (morceau choisi) de quelques conférences donné par le Jiddu Krishnamurti, il est donc bien l'auteur des mots, mais pas du livre qui lui à été mise en forme par Mary Lutyens;
Amicalement,
Tramber
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
C'est la 2nde fois cette semaine que je me heurte à cette même réponse, la solution est en Toi, tu es la seule à savoir !
Ce "Toi" est une chose à laquelle je pense pas qu'on ait accès facilement.
Voir à ce propos Ravi Ravindra également qui donne des informations intéressantes http://www.futurquantique.org/2010/06/29/ravi-ravindra-un-coeur-sans-limite-le-travail-avec-jeanne-de-salzmann/
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
j'imagine que la solution est en toi car tu es la seule a connaitre/comprendre, et le sens, et la portée, du problème qui se pose à toi, non?(...)
C'est la 2nde fois cette semaine que je me heurte à cette même réponse, la solution est en Toi, tu es la seule à savoir !
Je comprends bien, mais à trop chercher ne risque t on pas plus de se perdre plutôt que d'arriver à se trouver ? Je n'ai que faire d'ordres ou de dogmes, juste besoin de pistes, de balises pour éviter de me paumer sans GPS intégré !
quand a se "perdre", ce n'est pas un réel problème, c'est même plus enrichissant que de "trouver" directement
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
[/quote]C'est la 2nde fois cette semaine que je me heurte à cette même réponse, la solution est en Toi, tu es la seule à savoir !
Je comprends bien, mais à trop chercher ne risque t on pas plus de se perdre plutôt que d'arriver à se trouver ? Je n'ai que faire d'ordres ou de dogmes, juste besoin de pistes, de balises pour éviter de me paumer sans GPS intégré ![/quote]
Il n'est pas facile de se faire confiance. Je suppose que cela dépend des acquis. Est-ce que l'on cherche trop ? Est-ce que l'on cherche mal . Est-ce que l'on ne cherche pas là où il faut ? Qu'importe, il n'y a pas de chronomètre. Tout n'est qu'expériences. Donc tout n'est qu'enrichissement.
Je comprends bien, mais à trop chercher ne risque t on pas plus de se perdre plutôt que d'arriver à se trouver ? Je n'ai que faire d'ordres ou de dogmes, juste besoin de pistes, de balises pour éviter de me paumer sans GPS intégré ![/quote]
Il n'est pas facile de se faire confiance. Je suppose que cela dépend des acquis. Est-ce que l'on cherche trop ? Est-ce que l'on cherche mal . Est-ce que l'on ne cherche pas là où il faut ? Qu'importe, il n'y a pas de chronomètre. Tout n'est qu'expériences. Donc tout n'est qu'enrichissement.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Loic a écrit:obligé en quelque sorte à rejoindre ce que dit jmd (je sais, JM, je comprend vite, mais faut m'expliquer longtemps ), mes propres ressentis, d'abord (ce qui ne veutpasplus dire égocentrisme
Cela fait toujours plaisir d'être lu
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Merci pour toutes ces "pistes" et tous ces liens.
Il me faut en même temps apprendre la patience et la lenteur, je sais que c'est essentiel, mais tellement contraire à mon fonctionnement naturel. J'ai l'impression d'avoir déjà perdu tellement de temps ...
Il me faut en même temps apprendre la patience et la lenteur, je sais que c'est essentiel, mais tellement contraire à mon fonctionnement naturel. J'ai l'impression d'avoir déjà perdu tellement de temps ...
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
.
Dernière édition par Loic le Jeu 6 Déc 2012 - 22:44, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Loic a écrit:Et moins tu voudras en perdre, plus tu en perdras (du haut de ma désormais grande sagesse, petit scarabée )
Mes respects Grand Maître Bunny
Mais le chemin me semble si long ... Je sais, un pas après l'autre, mets toi ça dans le crâne little scarabée
- Spoiler:
- Dis, tu va augmenter le prix de la consultation alors ???
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
en parlant du temps...
Je me rend compte qu'il aura fallut 20 ans pour que je saisisse pleinement le sens du passage* que j'ai cité (si je le saisi réellement pleinement ^^)
(j'éspère que ça ne te décourage pas trop renarde , en même temps, ce n'était pas non plus du temps perdu ^^, donc osef )
Je me rend compte qu'il aura fallut 20 ans pour que je saisisse pleinement le sens du passage* que j'ai cité (si je le saisi réellement pleinement ^^)
(j'éspère que ça ne te décourage pas trop renarde , en même temps, ce n'était pas non plus du temps perdu ^^, donc osef )
- ps:*:
- (...)
Au cours des âges, l’homme a toujours cherché un quelque-chose, au-delà de lui-même, au-delà du
bien-être: un quelque-chose que l’on appelle Dieu, ou la réalité, ou l’intemporel, que les contingences,
la pensée, la corruption humaine ne peuvent altérer.
L’homme s’est toujours posé, au sujet de l’existence, la question fondamentale: « De quoi s’agit-il?
La vie a-t-elle un sens? » Plongé dans l’énorme confusion des guerres, des révoltes, des brutalités, des
incessants conflits religieux, idéologiques, nationaux, il se demande, avec un sens intime de
frustration, comment en sortir, que veut dire vivre, et s’il n’existe rien au-delà.
Et ne trouvant pas cet innommable aux mille noms qu’il a toujours cherché, il a recours à la foi en un
Sauveur ou en un idéal: à la foi qui invariablement suscite la violence.
En cette perpétuelle bataille que l’on appelle vivre, on cherche à établir un code de comportement
adapté à la société, communiste ou prétendument libre, dans laquelle on a été élevé.
Nous obéissons à certaines règles de conduite, en tant qu’elles sont parties intégrantes de notre
tradition, hindoue, islamique, chrétienne ou autre. Nous avons recours à autrui pour distinguer la
bonne et la mauvaise façon d’agir, la bonne et la mauvaise façon de penser. En nous y conformant,
notre action et notre pensée deviennent mécaniques, nos réactions deviennent automatiques. Nous
pouvons facilement le constater en nous-mêmes.
Depuis des siècles, nous nous faisons alimenter par nos maîtres, par nos autorités, par nos livres, par
nos saints, leur demandant de nous révéler tout ce qui existe au-delà des collines, au-delà des
montagnes, au-delà de la Terre. Si leurs récits nous satisfont, c’est que nous vivons de mots et que
notre vie est creuse et vide: une vie, pour ainsi dire de « seconde main ». Nous avons vécu de ce que
l’on nous a dit, soit à cause de nos tendances, de nos inclinations, soit parce que les circonstances et le
milieu nous y ont contraints. Ainsi, nous sommes la résultante de toutes sortes d’influences et il n’y a
rien de neuf en nous, rien que nous ayons découvert par nous-mêmes, rien d’originel, de non
corrompu, de clair.
L’histoire des théologies nous montre que les chefs religieux ont toujours affirmé qu’au moyen de
rituels, que par des répétitions de prières ou de mantras, que par l’imitation de certains comportements,
par le refoulement des désirs, par des disciplines mentales et la sublimation des passions, que par un
frein, imposé aux appétits, sexuels et autres, on parvient après s’être suffisamment torturé l’esprit et le
corps, à trouver un quelque-chose qui transcende cette petite vie.
Voilà ce que des millions de personnes soi-disant religieuses ont fait au cours des âges ; soit en
s’isolant, en s’en allant dans un désert, sur une montagne ou dans une caverne ; soit en errant de
village en village avec un bol de mendiant ; ou bien en se réunissant en groupes, dans des monastères,
en vue de contraindre leur esprit à se conformer à des modèles établis.
Mais un esprit torturé, dont les ressorts sont brisés, qui n’aspire plus qu’à échapper aux difficultés de
la vie, qui a rejeté le monde extérieur parce que des conformismes et des disciplines l’ont abêti – un
tel esprit, chercherait-il longtemps, ne trouverait jamais que l’image de sa propre déformation.
Donc il me semble que la recherche en vue de découvrir s’il existe ou non un quelque-chose au-delà
de cette existence angoissée, coupable, apeurée, compétitive, doit s’orienter dans une direction
complètement différente.
L’approche traditionnelle consiste à aller de la périphérie vers l’intérieur, avec l’idée que le temps, les
dévotions, le renoncement permettront d’atteindre graduellement cette fleur intérieure, cette beauté
intérieure, cet amour. En bref, on fait tout ce qu’il faut pour se rendre étroit et mesquin, pour se
dégrader: « Épluchez petit à petit ; prenez du temps ; demain ou la prochaine vie feront l’affaire… » et
lorsque, enfin, on arrive au centre, on s’aperçoit qu’il n’y a rien, parce qu’on s’est rendu amorphe,
incapable, insensible.
Ayant observé ce processus, on est amené à se demander s’il n’existe pas une approche inverse: ne
serait-il pas possible d’exploser à partir du centre?
Le monde entier accepte et pratique l’approche traditionnelle. La cause fondamentale du désordre en
nous-mêmes est cette recherche d’une réalité promise par autrui. Nous obéissons mécaniquement à
celui qui nous promet une vie spirituelle confortable. Alors que la plupart d’entre nous sont opposés à
la tyrannie politique et à la dictature, c’est extraordinaire à quel point nous acceptons l’autorité et la
tyrannie de ceux qui déforment nos esprits et qui faussent notre mode de vie. Donc, si nous rejetons
complètement – non en pensée, mais en fait – toutes les prétendues autorités spirituelles, toutes les
cérémonies religieuses, les rituels et les dogmes, cela veut dire que nous nous retrouvons seuls et que
nous sommes déjà en conflit avec la société: en somme, nous cessons d’être ce que l’on appelle des
être humains « respectables ». Cet être humain « respectable » ne peut en aucune façon parvenir ne
serait-ce qu’à proximité de ce quelque-chose, de cette infinie, de cette immesurable réalité.
Supposons maintenant que vous ayez rejeté, comme étant totalement erronée, la voie traditionnelle ;
vous ne faites que réagir contre elle, vous engendrez en vous-mêmes un nouveau prototype qui sera un
nouveau piège. Si vous vous dites, intellectuellement, que ce rejet est une excellente idée, et n’agissez
pas en conséquence, vous n’irez pas plus loin. Si, cependant, vous reniez cette approche parce que
vous comprenez qu’elle manque de maturité, et qu’elle est stupide, si vous la rejetez en y appliquant
une intelligence profonde parce que vous êtes libres et que vous n’avez pas peur, vous serez la cause
d’un grand trouble en vous-mêmes et autour de vous, mais vous aurez échappé au piège de la
respectabilité. Alors vous vous apercevrez que vous ne serez plus dans un état de recherche. Et c’est
bien cela qu’il faut commencer par apprendre: ne plus chercher. En somme, chercher la vérité c’est
passer de la vitrine d’une boutique à une autre.
La question de savoir s’il existe un Dieu, une Vérité, une Réalité (selon le nom qu’on veut lui donner)
ne peut jamais trouver de réponse dans des livres, chez des prêtres, des philosophes, ou des Sauveurs.
Personne et rien ne peut répondre à cette question si ce n’est vous-mêmes, et c’est pour cela que la
connaissance de soi est nécessaire. Manquer de maturité c’est manquer de se connaître. Se connaître
est le début de la sagesse.
Et qu’êtes-vous?… Ce vous individuel, qu’est-il? Je pense qu’il y a une différence entre l’être humain
et l’individu. L’individu est une entité locale, qui vit dans tel pays, qui appartient à telle culture, à telle
société, à telle religion. L’être humain n’est pas une entité locale. Il est partout. Si l’individu n’agit
que dans un coin du vaste champ de la vie, son action n’aura aucun lien avec la totalité. Veuillez donc
tenir présent à l’esprit que ce dont nous parlons est la totalité, non la partie, car dans le plus grand est
le plus petit, mais dans le plus petit, le plus grand n’est pas. L’individu est cette petite entité,
conditionnée, misérable et frustrée, que satisfont ses petits dieux et ses petites traditions, tandis que
l’être humain se sent responsable du bien-être total, de la totale misère et de la totale confusion du
monde.
Nous, les êtres humains, somme ce que nous avons été pendant des millions d’années, colossalement
avides, envieux, agressifs, jaloux, angoissés et désespérés, avec d’occasionnels éclairs de joie et
d’amour. Nous sommes une étrange mixture de haine, de peur et de gentillesse ; nous sommes à la
fois violents et en paix. Il y a eu un progrès extérieur depuis le char à bœufs jusqu’à l’avion à réaction,
mais psychologiquement l’individu n’a pas du tout changé et c’est l’individu qui, dans le monde entier,
a créé les structures des sociétés. Les structures sociales extérieures sont les résultantes des structures
intérieures, psychologiques, qui constituent nos relations humaines, car l’individu est le résultat de
l’expérience totale de l’homme, de sa connaissance et de son comportement. Chacun de nous est
l’entrepôt de tout le passé. L’individu est l’humain qui est toute l’humanité. L’histoire entière de
l’homme est écrite en nous-mêmes.
Veuillez, je vous prie, observer ce qui agit aussi bien en vous-mêmes qu’en dehors de vous, dans la
société de compétition où vous vivez: une volonté de puissance, le désir d’acquérir une situation
sociale, du prestige, un nom, la recherche du succès… observez les réussites dont vous êtes si fiers, le
champ global que vous appelez vivre ; observez les conflits dans tous les domaines des relations, et la
haine, la brutalité, les antagonismes, les guerres sans fin qu’ils provoquent. Ce champ, cette vie, est
tout ce que nous connaissons ; et comme nous sommes incapables de comprendre l’énorme bataille de
l’existence, nous en avons peur et essayons de nous en évader par toutes sortes d’artifices. Et nous
avons peur, aussi, de l’inconnu, peur de la mort, peur de ce qui se cache au-delà de demain.
Ainsi, nous avons peur du connu et peur de l’inconnu.
Telle est notre vie quotidienne, en laquelle il n’y a pas d’espoir et où toutes les philosophies, toutes les
théologies ne sont que des évasions hors de la réalité de ce qui « est » en tout état de fait.
Les structures de tous les changements extérieurs qu’amènent les guerres, les révolutions, les réformes,
les lois ou les idéologies, ont été incapables de modifier la nature profonde de l’homme, donc des
sociétés. En tant qu’individus humains vivant dans la monstrueuse laideur de ce monde, demandonsnous donc s’il est possible de mettre fin à des sociétés basées sur la compétition, la brutalité et la peur.
Posons-nous cette question, non pas comme une spéculation ou un espoir, mais de telle sorte qu’elle
puisse rénover nos esprits, les rendre frais et innocents, et faire naître un monde totalement neuf. Cela
ne peut se produire, je pense, que si chacun de nous reconnaît le fait central que nous, individus, en
tant qu’être humains, en quelque partie du monde que nous vivions, ou à quelque culture que nous
appartenions, sommes totalement responsables de l’état général du monde.
Nous sommes, chacun de nous, responsables de chaque guerre, à cause de l’agressivité de notre propre
vie, à cause de notre nationalisme, de notre égoïsme, de nos dieux, de nos préjugés, de nos idéaux, qui
nous divisent. Ce n’est qu’en nous rendant compte – non pas intellectuellement mais d’une façon
aussi réelle et actuelle qu’éprouver la faim ou la douleur – que vous et moi sommes responsables de la
misère dans le monde entier parce que nous y avons contribué dans nos vies quotidiennes et que nous
faisons partie de cette monstrueuse société, de ses guerres, ses divisions, sa laideur, sa brutalité, et son
avidité – ce n’est qu’alors que nous agirons.
Mais que peut faire un être humain? Que pouvons-nous faire, vous et moi, pour créer une société
complètement différente? Nous nous posons là une question très sérieuse: est-il possible de faire quoi
que ce soit? Que peut-on faire?… Quelqu’un pourrait-il nous le dire? De soi-disant guides spirituels –
qui sont censés comprendre ces choses mieux que nous – nous l’ont dit en essayant de nous déformer,
de nous mouler selon certains modèles, et cela ne nous a pas menés loin ; des savants nous l’ont dit en
termes érudits et cela ne nous a pas conduits plus loin. On nous a affirmé que tous les sentiers mènent
à la vérité: l’un a son sentier en tant qu’Hindou, l’autre a le sien en tant que Chrétien, un autre encore
est Musulman, et ils se rencontrent tous à la même porte – ce qui est, si vous y pensez, évidemment
absurde.
La Vérité n’a pas de sentier, et c’est cela sa beauté: elle est vivante. Une chose morte peut avoir un
sentier menant à elle, car elle est statique. Mais lorsque vous voyez que la vérité est vivante, mouvante,
qu’elle n’a pas de lieu où se reposer, qu’aucun temple, aucune mosquée ou église, qu’aucune religion,
qu’aucun maître ou philosophe, bref que rien ne peut vous y conduire – alors vous verrez aussi que
cette chose vivante est ce que vous êtes en toute réalité: elle est votre colère, votre brutalité, votre
violence, votre désespoir. Elle est l’agonie et la douleur que vous vivez.
La vérité est en la compréhension de tout cela, vous ne pouvez le comprendre qu’en sachant le voir
dans votre vie. Il est impossible de le voir à travers une idéologie, à travers un écran de mots, à travers
l’espoir et la peur.
Nous voyons donc que nous ne pouvons dépendre de personne. Il n’existe pas de guide, pas
d’instructeur, pas d’autorité. Il n’y a que nous et nos rapports avec les autres et avec le monde. Il n’y a
pas autre chose. Lorsque l’on s’en rend compte, on peut tomber dans un désespoir qui engendre du
cynisme ou de l’amertume, ou, nous trouvant en présence du fait que nous et nul autre sommes
responsables de nos pensées, de nos sentiments, et de nos actes, nous cessons de nous prendre en pitié.
En général, nous prospérons en blâmant les autres, ce qui est une façon de se prendre en pitié
Pouvons-nous donc, vous et moi, provoquer en nous-mêmes – sans aucune influence extérieure, sans
nous laisser persuader, sans crainte de punition – pouvons-nous provoquer dans l’essence même de
notre être une révolution totale, une mutation psychologique, telles que la brutalité, la violence,
l’esprit de compétition, l’angoisse, la peur, l’avidité, et toutes les manifestations de notre nature qui
ont construit cette société pourrie où nous vivons quotidiennement, cessent d’exister?
Il est important de comprendre au départ que je ne cherche pas à formuler quelque philosophie,
quelque concept, idée ou structure théologique. Il m’apparaît que toutes les idéologies sont totalement
idiotes. Ce qui importe, ce n’est pas d’adopter une philosophie de la vie, mais d’observer ce qui a lieu,
en toute vérité, dans notre vie quotidienne, intérieurement et extérieurement. Si vous l’observez de
très près et si vous l’examinez, vous verrez que tout ce qui se passe est basé sur des conceptions
intellectuelles ; et pourtant, l’intellect n’est pas toute la sphère de l’existence: ce n’en est qu’un
fragment, et un fragment, quelque habile que soit son assemblage, quelque antique que soit sa
tradition, n’est encore qu’une petite partie de l’existence, tandis que ce qui nous importe c’est la
totalité de la vie. Lorsque nous voyons ce qui a lieu dans le monde, nous commençons à comprendre
que ce n’est pas l’effet de deux processus, l’un extérieur, l’autre intérieur, mais qu’il n’existe qu’un
seul processus unitaire, un seul mouvement entier, total: le mouvement intérieur s’exprimant en tant
qu’extérieur et l’extérieur réagissant à son tour sur l’intérieur.
Être capable de regarder tout cela, me semble être la seule chose dont nous ayons besoin, car lorsque
nous savons regarder, l’ensemble devient très clair et regarder n’exige ni philosophie ni maître. Il
n’est guère utile qu’on vous dise « comment » regarder: regardez, et voilà tout.
Pouvez-vous, alors, voyant le tableau général de ce qui est, le voyant, non pas intellectuellement, mais
en fait, pouvez-vous aisément, spontanément, vous transformer? Là est le point essentiel: est-il
possible de provoquer une révolution totale dans la psyché?
Je me demande comment vous réagissez à une telle question. Peut-être pensez-vous que vous ne
voulez pas changer. C’est le cas de beaucoup de personnes, surtout de celles qui se sentent en sécurité
socialement et économiquement ; ou de celles qui sont fermement établies dans leurs croyances
dogmatiques et qui, volontiers, s’acceptent telles qu’elles sont et acceptent le monde tel qu’il est (ou
tel qu’il serait si on le modifiait quelque peu). Ce n’est pas à ces personnes-là que nous nous adressons.
Vous pourriez aussi penser, d’une façon plus subtile, que l’entreprise est trop difficile, qu’elle n’est
pas pour vous. Dans ce cas vous vous seriez bloqués, vous auriez cessé de vous interroger et il serait
inutile de prolonger notre entretien. Vous pourriez encore me dire: « Je vois la nécessité d’un
changement fondamental en moi, mais comment dois-je m’y prendre? Veuillez me montrer la voie,
aidez-moi à atteindre ce but. » Dans ce cas, ce ne serait pas le changement qui vous intéresserait, ce ne
serait pas une révolution totale: vous ne seriez qu’en quête d’une méthode, d’un système en vue de
provoquer ce changement.
Si j’étais assez sot pour vous donner un système et si vous étiez assez sots pour l’adopter, vous ne
feriez que copier, imiter, vous conformer, accepter, et en fin de compte ériger en vous-mêmes une
autorité, laquelle provoquerait un conflit entre elle et vous. Vous éprouveriez la nécessité de faire ce
que l’on vous a dit, tout en vous sentant incapables de le faire. Vos inclinations, vos tendances, vos
besoins seraient en conflit avec le système que vous croiriez devoir suivre et vous seriez dans un état
de contradiction. Vous mèneriez ainsi une double vie entre l’idéologie du système et la réalité de votre
existence quotidienne. En essayant de vous conformer à l’idéologie, vous vous oblitéreriez vousmêmes tandis que ce qu’il y a de vrai n’est pas l’idéologie: la vérité est ce que vous êtes. Si l’on essaie
de s’étudier selon autrui, on demeure indéfiniment une personne « de seconde main ».
L’homme qui dit: « Je veux changer, dites-moi comment m’y prendre » peut paraître très
profondément sincère et sérieux, mais il ne l’est pas. Il est à la recherche d’une autorité, dans l’espoir
qu’elle mettrait de l’ordre dans sa vie. Mais son ordre intérieur pourrait-il jamais être instauré par une
autorité? Un ordre imposé du dehors provoque presque toujours un désordre.
Tout cela peut être vu intellectuellement. Mais pouvez-vous le vivre en vérité, de telle sorte que votre
esprit cesse de projeter toute autorité, celle d’un livre, d’un maître, d’un conjoint, d’un parent, d’un
ami, de la société? Parce que nous avons toujours fonctionné dans le cadre de formules, celles-ci sont
devenues notre idéal et notre autorité. Mais aussitôt que nous voyons que la question « comment puisje changer? » engendre une nouvelle autorité, nous en avons fini avec l’autorité, une fois pour toutes.
Reprenons clairement la question: je vois la nécessité de changer complètement, depuis les racines de
mon être ; je ne peux pas être tributaire d’une tradition parce que les traditions ont engendré cette
colossale paresse que sont l’acceptation et l’obéissance ; je ne peux absolument compter sur personne
ni sur rien, sur aucun maître, aucun Dieu, aucune croyance, aucun système, aucune pression ou
influence extérieures… Que se produit-il alors?
Et d’abord, peut-on rejeter toute autorité? Si on le peut, c’est que l’on n’a plus peur. Et alors
qu’arrive-t-il? Lorsqu’on rejette une erreur dont on a porté le fardeau pendant des générations, qu’estce qui a lieu?… N’arrive-t-il pas que l’on est animé d’un surcroît d’énergie? On se sent davantage
capable d’agir, on a plus d’élan, plus d’intensité, plus de vitalité. Si ce n’est pas cela que vous
ressentez, c’est que vous n’avez pas rejeté le fardeau, c’est que vous ne vous êtes pas débarrassés du
poids mort de l’autorité.
Mais lorsqu’on s’en est débarrassé et que l’on possède cette énergie en laquelle ne subsiste aucune
peur, aucune crainte de se tromper, de ne pas savoir choisir entre le bien et le mal, cette énergie n’estelle pas, alors, la mutation? Une immense énergie nous est nécessaire, et nous la dissipons dans la
peur ; mais lorsque cette vitalité survient du fait que nous avons rejeté la peur sous toutes ses formes,
c’est elle-même, cette énergie, qui provoque en nous une révolution radicale: nous n’avons pas à
intervenir du tout.
Ainsi l’on reste seul avec soi-même et cet état est effectivement celui de l’homme qui considère ces
questions avec beaucoup de sérieux: ne comptant sur l’aide de personne ni de rien, il est libre de s’en
aller vers des découvertes. La liberté est inséparable de l’énergie et celle-ci, étant libre, ne peut jamais
rien faire qui soit erroné. La liberté diffère totalement de la révolte. La question de « faire bien » ou de
« faire mal » ne se pose pas dans la liberté. Étant libre, on agit à partir de ce centre, on est donc sans
peur. Un esprit dégagé de toute peur est capable de beaucoup aimer, et l’amour peut agir à son gré.
Ce que nous entreprendrons maintenant, c’est la connaissance de nous-mêmes, non pas cette
connaissance selon moi ou selon tel analyste ou tel philosophe, car chercher à se connaître selon
quelqu’un c’est recueillir des informations en ce qui le concerne, lui, et pas nous. Or ce que nous
voulons apprendre, c’est ce que nous sommes nous-mêmes.
Ayant bien compris que nous ne pouvons compter sur aucune autorité pour provoquer une révolution
totale dans la structure de notre psyché, nous éprouvons une difficulté infiniment plus grande à rejeter
notre propre autorité intérieure: celle qui résulte de nos petites expériences particulières, ainsi que de
l’accumulation de nos opinions, de nos connaissances, de nos idées et idéaux. Hier, une expérience
vécue nous a appris quelque chose et ce qu’elle nous a appris devient une nouvelle autorité. Cette
autorité née de la veille est aussi destructrice que celle que consacrent dix siècles d’existence. Pour
nous comprendre, nous n’avons besoin ni d’une autorité millénaire ni de celle d’hier, car nous
sommes des êtres vivants, toujours en mouvement selon le flot de l’existence, jamais au repos. Si l’on
s’examine du point de vue qu’impose l’autorité d’un passé mort, on manque de comprendre ce
mouvement vivant, ainsi que la beauté et la qualité de ce mouvement.
Être libre de toute autorité, de la nôtre et de celle d’autrui, c’est mourir à tout ce qui est de la veille, de
sorte qu’on a l’esprit toujours frais, toujours jeune, innocent, plein de vigueur et de passion. Ce n’est
qu’en cet état que l’on apprend et que l’on observe. Et, à cet effet, il faut être conscient avec acuité de
ce qui a lieu en nous-mêmes, sans vouloir le rectifier ni lui dire ce qu’il devrait être ou ne pas être, car
dès que nous intervenons, nous établissons une autre autorité: un censeur.
Nous allons donc, maintenant, nous explorer nous-mêmes, tous ensemble. Ne considérez pas qu’ici
s’exprime une personne qui explique tandis que vous lisez, étant d’accord ou non au fur et à mesure
que vous suivez des mots sur la page. Ce que nous allons entreprendre c’est une expédition ensemble,
un voyage de découverte dans les recoins les plus secrets de notre conscience. Et pour une telle
aventure, on doit partir léger, on ne peut pas s’encombrer d’opinions, de préjugés, de conclusions: de
tout ce vieux mobilier que nous avons collectionné pendant deux mille ans et plus. Oubliez tout ce que
vous savez à votre propre sujet ; oubliez tout ce que vous avez pensé de vous-mêmes ; nous allons
partir comme si nous ne savions rien.
Hier il a plu lourdement et maintenant les cieux commencent à s’éclaircir: nous voici au seuil d’une
journée toute neuve. Abordons-la comme si elle était la seule journée. Mettons-nous en route tous
ensemble en laissant derrière nous les souvenirs des jours passés et commençons à nous comprendre,
pour la première fois. (...)
Dernière édition par tramber le Sam 21 Juil 2012 - 23:10, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Me décourager ? L'en faudrait plus maintenant que j'ai un début de commencement d'explication ! Pour me faire lâcher l'affaire c'est loin d'être évident. Je vais prendre mon temps et faire de mon mieux, je n'ai à priori pas vraiment d'autre alternative satisfaisante, donc ...
Technique en arborescence, je sème mes petits cailloux, je verrai bien quelles pistes seront les bonnes !
Technique en arborescence, je sème mes petits cailloux, je verrai bien quelles pistes seront les bonnes !
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Se libérer du connu. ^^
J'aime.
C'est exactement ça.
Peu à peu, bout par bout, tu te "libères" de ci de ça... Tu reprends le Temps. Tu le recentres sur toi. Tu ne t'éparpilles plus, tu reste centrée.
L'énergie, le GPS, la boussole, la Force est en toi. Son accès, son point de départ est cette petite mèche perdue au fond de toi, enfouie sous des tonnes de trucs qui la cachent, parce qu'on t'a dit d'être comme-ci, comme-ça. Que les codes c'étaient ça...
Ouvre ta malle intérieure, et sors chaque chose: examine patiemment, essaye de t'en passer, ou de transformer pour arranger à ta convenance. On a tout livré en nous dès le départ. Sauf le mode d'emploi.
Parce qu'en fait, une fois qu'on l'a cherché partout le mode d'emploi...
On s'aperçoit un jour, par l'obligation d'avoir dû mettre les mains dedans pour enlever ce qui pourrissait dedans, ce qui était cassé... Qu'en fait, on "sait instinctivement" quoi faire dès qu'on s'y met soi-même. Dès qu'on s'écoute, pour faire "autrement", "à sa propre façon". Et là, wahhh !!!
On ne s'en rend pas compte les premiers pas, les premiers bidouillages, mais instinctivement, tu vas enlever le bric-à-brac.
Tu vas trouver un truc sympa mais rouillé, alors tu vas lui remettre de belles couleurs nouvelles pour t'en resservir.
Celui-là, il suffit de le huiler un peu. Et ce truc gluant qui a dégouliné partout en toi, hop, tu sors des chiffons pour nettoyer , ou bien tu passes à la rivière te rincer.
Examine comment tu vis, ce que tu fais, mais aussi ce que tu ne fais pas, ou ne fais plus, c'est important ça aussi. car l'enfance et ce qu'on y faisait, ou ce dont on rêvait une fois grand, sont d'excellentes clés ! ^^
Et chaque chose, répare, repeint, désenglue, vire, ... Si tu veux assembler des choses entre elles, fais-le aussi, etc... Bref, regarde, réfléchis, répare "bout par bout". Les premiers morceaux, ça démarre lentement, mais après, c'est turbo qui s'accélère dans ton schéma mental.
J'aime.
C'est exactement ça.
Peu à peu, bout par bout, tu te "libères" de ci de ça... Tu reprends le Temps. Tu le recentres sur toi. Tu ne t'éparpilles plus, tu reste centrée.
L'énergie, le GPS, la boussole, la Force est en toi. Son accès, son point de départ est cette petite mèche perdue au fond de toi, enfouie sous des tonnes de trucs qui la cachent, parce qu'on t'a dit d'être comme-ci, comme-ça. Que les codes c'étaient ça...
Ouvre ta malle intérieure, et sors chaque chose: examine patiemment, essaye de t'en passer, ou de transformer pour arranger à ta convenance. On a tout livré en nous dès le départ. Sauf le mode d'emploi.
Parce qu'en fait, une fois qu'on l'a cherché partout le mode d'emploi...
On s'aperçoit un jour, par l'obligation d'avoir dû mettre les mains dedans pour enlever ce qui pourrissait dedans, ce qui était cassé... Qu'en fait, on "sait instinctivement" quoi faire dès qu'on s'y met soi-même. Dès qu'on s'écoute, pour faire "autrement", "à sa propre façon". Et là, wahhh !!!
On ne s'en rend pas compte les premiers pas, les premiers bidouillages, mais instinctivement, tu vas enlever le bric-à-brac.
Tu vas trouver un truc sympa mais rouillé, alors tu vas lui remettre de belles couleurs nouvelles pour t'en resservir.
Celui-là, il suffit de le huiler un peu. Et ce truc gluant qui a dégouliné partout en toi, hop, tu sors des chiffons pour nettoyer , ou bien tu passes à la rivière te rincer.
Examine comment tu vis, ce que tu fais, mais aussi ce que tu ne fais pas, ou ne fais plus, c'est important ça aussi. car l'enfance et ce qu'on y faisait, ou ce dont on rêvait une fois grand, sont d'excellentes clés ! ^^
Et chaque chose, répare, repeint, désenglue, vire, ... Si tu veux assembler des choses entre elles, fais-le aussi, etc... Bref, regarde, réfléchis, répare "bout par bout". Les premiers morceaux, ça démarre lentement, mais après, c'est turbo qui s'accélère dans ton schéma mental.
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Je crois que j'ai trop soulevé le capot ces derniers temps, après une longue pause de fermeture complète.
J'ai tout démonté et j'ai du mal à tout remettre à la bonne place ... j'ai les pièces, la colle, mais pas l'image finale, enfin c'est flou ...
Si au moins tout au tour était calme ... mais les tempêtes s'enchaînent et me laissent peu de répit pour bricoler tranquille sans peur de la suivante.
Mais j'entends toutes les propositions faites, ça travaille en arrière plan, le temps que ça mûrisse et devienne évident !
En attendant je continue de m'agiter le bocal
J'ai tout démonté et j'ai du mal à tout remettre à la bonne place ... j'ai les pièces, la colle, mais pas l'image finale, enfin c'est flou ...
Si au moins tout au tour était calme ... mais les tempêtes s'enchaînent et me laissent peu de répit pour bricoler tranquille sans peur de la suivante.
Mais j'entends toutes les propositions faites, ça travaille en arrière plan, le temps que ça mûrisse et devienne évident !
En attendant je continue de m'agiter le bocal
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
ne te casse pas la tête a tout remonter , laisse ca comme çaJ'ai tout démonté et j'ai du mal à tout remettre à la bonne place ...
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
T'oublierais pas la composante perfectionniste des zèbres par hasard ?
Et comme dirait l'autre, "ça va marcher beaucoup moins bien forcément"
Et comme dirait l'autre, "ça va marcher beaucoup moins bien forcément"
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
le sens de mon intervention était juste que tu n'as peut être pas besoin de tout remonter pour que ça fonctionne ^^
quel est l'intérêt de rebâtir une prison qu'on a réussi a démonter?
quel est l'intérêt de rebâtir une prison qu'on a réussi a démonter?
Invité- Invité
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Pas la prison que je cherche à remonter, bien au contraire, mais un cadre suffisamment sécurisant pour redémarrer dans de bonnes conditions.
Je reviens de loin et je ne veux pas passer à côté de cette chance unique qui m'est donnée de repartir sur de nouvelles bases.
Merci pour ton éclairage ^^
Je reviens de loin et je ne veux pas passer à côté de cette chance unique qui m'est donnée de repartir sur de nouvelles bases.
Merci pour ton éclairage ^^
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
renarde20 a écrit:Pas la prison que je cherche à remonter, bien au contraire, mais un cadre suffisamment sécurisant pour redémarrer dans de bonnes conditions.
Je reviens de loin et je ne veux pas passer à côté de cette chance unique qui m'est donnée de repartir sur de nouvelles bases.
Merci pour ton éclairage ^^
Illogique.
Lorsque l'on revient (de loin), on est en mouvement donc on ne redémarre pas. On poursuit avec de nouvelles bases, de nouvelles connaissances, de nouvelles armes.
L'évolution n'est pas uniquement en fouillant au fond de soi, c'est aussi l'intégration de tout ce qui s'impose à nous : deuil, maladie, handicap, changements (professionnel, familial, amical, associatif), naissance, conférence, livre. Ces évènements renforcent le socle, donnent l'impression que l'assise a changé, que c'est un nouveau départ. Mais point du tout. Un nouveau départ serait d'avoir la capacité d'effacer le passé. Heureusement que cela ne peut être, car le passé est un réservoir de connaissances (bonnes, mauvaises, joyeuses, tristes, passionnantes, barbantes, structurantes ....).
Evoluer c'est c'est savoir faire quelque chose de tout ce qui environne et que l'on intègre bon gré mal gré, imaginer demain...
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Mouais, pas trop mal cette théorie de désintégration positive...
- Spoiler:
Ressenti intérieur:
versus- Messages : 154
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Pour ceux qui ont déja un peu de matière, qui cherchent des écrits je viens de trouver cette thèse d'une étudiante en Philo (Doctorat):
http://scholar.lib.vt.edu/theses/available/etd-04082002-204054/unrestricted/Dissertation.pdf
http://scholar.lib.vt.edu/theses/available/etd-04082002-204054/unrestricted/Dissertation.pdf
Arizona- Messages : 96
Date d'inscription : 24/05/2012
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Merci pour ce lien.
Bon, sinon j'ai lu les 24 pages du fil de discussion.
Excessivement émue.
Rarement lu des choses aussi fines et intéressantes.
Un merci en particulier à Fata Morgana dont la contribution est, je trouve, remarquable.
Je vais participer et vous dire mes remarques dès que je trouve le temps de m'y mettre sérieusement.
Bon, sinon j'ai lu les 24 pages du fil de discussion.
Excessivement émue.
Rarement lu des choses aussi fines et intéressantes.
Un merci en particulier à Fata Morgana dont la contribution est, je trouve, remarquable.
Je vais participer et vous dire mes remarques dès que je trouve le temps de m'y mettre sérieusement.
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
Age : 55
Localisation : Paris, France
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Merci Arizona pour le lien, qui semble intéressant à première vue. Peut-être que j'en ferais un résumé, un jour. Mais je cherche toujours le bouquin original.
C'est par Ponérologie politique de Lobaczewski que j'ai découvert Dabrowksi, je recommande donc ce livre.
http://newsoftomorrow.org/vie/psycho/les-endo-squelettes-et-exo-squelettes-moraux-un-point-de-vue-sur-le-clivage-culturel-de-lamerique-et-sur-la-crise-actuelle
C'est par Ponérologie politique de Lobaczewski que j'ai découvert Dabrowksi, je recommande donc ce livre.
Kazimierz Dabrowski, contemporain de Lobaczewski, a comparé cet « endo-squelette » moral à une « hiérarchie authentique de valeurs ». Il désignait en cela un système de valeurs choisi par soi-même, déterminé par des émotions supérieures d’empathie et un sens inné de conviction morale. Cela tranche avec un « exo-squelette » moral, qui a pour origine un système de valeurs imposé du dehors. Cette influence du milieu était appelée « facteur second » par Dabrowski qui la différentiait ainsi de la dotation biologique (premier facteur).
Dabrowski a suggéré que la majorité des individus vivent à un bas niveau de développement émotionnel, ce qu’il appelle « intégration primaire » ou « niveau I » dans son système, ou à la frontière entre le niveau I et le niveau II (désintégration à niveau unique). Les individus à ces niveaux n’ont pas la capacité d’avoir un authentique endo-squelette moral. Leurs vies sont gouvernées presque exclusivement par le premier et le second facteur. Une hiérarchie authentique de valeurs ne peut exister qu’avec l’influence du troisième facteur autonome.
Les individus du niveau I/II n’ont pas de « structure » mentale, comme le dit Dabrowski. Ils ont à dépendre, pour cette structure, de l’environnement extérieur. Retirer cette structure équivaut à menacer leur propre sécurité perçue et leur propre bien-être mental. Sans elle, c’est un chaos sans aucune « sortie ».
http://newsoftomorrow.org/vie/psycho/les-endo-squelettes-et-exo-squelettes-moraux-un-point-de-vue-sur-le-clivage-culturel-de-lamerique-et-sur-la-crise-actuelle
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Je crois que sur ces 24 pages tout le monde a oublié le plus important, l'essentiel dirais-je:
- Spoiler:
Avez vous vu que le prenom de ce grand homme était:
Casimir???
seriously???
Moi je pense que du coup il n'est plus crédible d'imaginer ce monstre orange de l ile aux enfants nous faire des theories sur la vie.
OU alors c'etait son rôle?
le pays joyeux des enfants heureux c'est bien ici s'il vous plait?
A tous une photo a ete prise ce matin à 7heures. Je demande aux âmes sensibles de ne pas regarder- Spoiler:
Invité- Invité
québec mais aussi partout ailleurs qu'en france
oui, les zèbres sont considérés plus intelligemment partout dans le monde anglosaxon, car l'humain est mieux apréhendé, les enfants, les handicapés,
Bref, nous sommes dans un pays montré du doigt par bien de nos voisins et plus loin.
Tous les zèbres qui ne trouvent pas de job à leur hauteur, (j'en fais partie), si on les invitait à donner leur avis, pourraient contribuer à grandement améliorer la situation de la France. Mais les gens normaux ne veulent pas de nos avis,
Jj'ai bientot 60ans, et je ne change hélas pas d'avis sur mon pays,malgré tant de démarches en continue depuis plus de 10ans,ou je cherche à gagner ma vie,
et je ne veux pas m'expatrier, bien que parlant anglais et allemand, ma vie est ici, proche des mes enfants, (dont sans doute deux zèbres, sur trois, mais eux s'en sortent pas mal meme si ils voient, meme si ils sont critiques+++
mais que c'est douloureux de se sentir en Friche parce qu'ayant échoué à tous les concours examens qui m'auraient donné la possibilité de m'élever socialement. Je me sens super bien dans mon job de formatrice motivatrice, (mais casi total au chomage), disons prof, mais intelligente, mais une année d'études officielles, me bloque les portes des CFA, c'est là que je voudrais bosser, avec les rejetés du système, ceux qui ont eu du mal avec l'écrit, etc.
enfin, sachez que proche de toulouse, il y a une personne, qui a bcp de temps, et qui a un bon talent de coach en orientation, motivation, pédagogie, etc, voir mon site.
Sachez aussi, qu'on peut faire valider ses études autodidactes, (je l'ai fait en 2010 auprès de la fac du mirail de toulouse, mais hélas, on ne m'a validé que bac+2, et je n'ai pas réussi à m'inscrire à la licence. Je trouvais déjà bien, puisque je n'ai jamais réussi le bac.
je n'ai que quelques élèves en soutien scolaire, jusqu'au bac, et je fais un peu de bénévolat, je présente mon activité filage de laine.
Pour vous montrer qui je suis vraiment, je ne me plainds pas désespérement, depuis 6ans, je guéris ma vie, je tombe sur bien des écrits, des rencontres, qui me permettent d'avancer, et de faire avancer mes trois grands gars, comment???? grace à la psychogénéalogie, Nos douleurs, nos empèchements sont du à des choses inconscientes, issues de nos lignées et qu'on peut tout à fait anuler, en nous réconciliant par la meme avec notre famille. n'est ce pas beau, cela???.
Allez, si vous etes plus interessés, contactez moi en privé, ou si plusieurs personnes sont intéressées, je développerais ici, en public. peut etre sur un autre forum?
deplus, je pense écrire certains passages de ma vie, quand j'aurais quelque chose de suffisament abouti à partager, alors si il y a des journalistes-écrivains, avec qui je pourrais collaborer, je ne me sens pas de le faire seule, au niveau du cadre, mais j'adore écrire et j'ai super bonne mémoire
Maryse (région toulouse).
Bref, nous sommes dans un pays montré du doigt par bien de nos voisins et plus loin.
Tous les zèbres qui ne trouvent pas de job à leur hauteur, (j'en fais partie), si on les invitait à donner leur avis, pourraient contribuer à grandement améliorer la situation de la France. Mais les gens normaux ne veulent pas de nos avis,
Jj'ai bientot 60ans, et je ne change hélas pas d'avis sur mon pays,malgré tant de démarches en continue depuis plus de 10ans,ou je cherche à gagner ma vie,
et je ne veux pas m'expatrier, bien que parlant anglais et allemand, ma vie est ici, proche des mes enfants, (dont sans doute deux zèbres, sur trois, mais eux s'en sortent pas mal meme si ils voient, meme si ils sont critiques+++
mais que c'est douloureux de se sentir en Friche parce qu'ayant échoué à tous les concours examens qui m'auraient donné la possibilité de m'élever socialement. Je me sens super bien dans mon job de formatrice motivatrice, (mais casi total au chomage), disons prof, mais intelligente, mais une année d'études officielles, me bloque les portes des CFA, c'est là que je voudrais bosser, avec les rejetés du système, ceux qui ont eu du mal avec l'écrit, etc.
enfin, sachez que proche de toulouse, il y a une personne, qui a bcp de temps, et qui a un bon talent de coach en orientation, motivation, pédagogie, etc, voir mon site.
Sachez aussi, qu'on peut faire valider ses études autodidactes, (je l'ai fait en 2010 auprès de la fac du mirail de toulouse, mais hélas, on ne m'a validé que bac+2, et je n'ai pas réussi à m'inscrire à la licence. Je trouvais déjà bien, puisque je n'ai jamais réussi le bac.
je n'ai que quelques élèves en soutien scolaire, jusqu'au bac, et je fais un peu de bénévolat, je présente mon activité filage de laine.
Pour vous montrer qui je suis vraiment, je ne me plainds pas désespérement, depuis 6ans, je guéris ma vie, je tombe sur bien des écrits, des rencontres, qui me permettent d'avancer, et de faire avancer mes trois grands gars, comment???? grace à la psychogénéalogie, Nos douleurs, nos empèchements sont du à des choses inconscientes, issues de nos lignées et qu'on peut tout à fait anuler, en nous réconciliant par la meme avec notre famille. n'est ce pas beau, cela???.
Allez, si vous etes plus interessés, contactez moi en privé, ou si plusieurs personnes sont intéressées, je développerais ici, en public. peut etre sur un autre forum?
deplus, je pense écrire certains passages de ma vie, quand j'aurais quelque chose de suffisament abouti à partager, alors si il y a des journalistes-écrivains, avec qui je pourrais collaborer, je ne me sens pas de le faire seule, au niveau du cadre, mais j'adore écrire et j'ai super bonne mémoire
Maryse (région toulouse).
photoman a écrit:je suis en train de lire le livre sur le sujet" La croissance mentale par la désintégration positive" de Kazimierz Dabrowski.
Très bon à lire, pour ma part je crée facilement des liens entre cette théorie et ma personnalité ne sachant malgré tout pas encore bien à quel stade de développement je suis arrivé.
Sinon j'ai galeré pour trouver le bouquin, je l'ai acheté d'occasion après l'avoir trouver complètement par hasard sur le site d'une librairie québécoise. Forcément, ce bouquin n'a pas été édité en France mais est sorti au Editions St Yves chez nos cousins québecois.
D'ailleurs je pense que l'on devrait prendre de la graine sur l'approche psychologique des Canadiens qui m'a plutôt l'air variée et humaniste. La tradition psychanalytique est trop ancrée en France, mais ça c'est un autre débat.
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Je suis en train d'entrer dans le monde de la psycho par la petite porte puisque je fais une formation de psychothérapeute. Pour cela, il faut montrer patte blanche et avoir fait une "psychothérapie". Il est difficile pour un psy lambda d'appréhender qu'on puisse avoir surmonté de nombreuses étapes rencontrées par les psychanalysés si on n'a pas passé des heures sur le divan ou en face d'un bureau chez un psy quelconque, de concevoir qu'un simple cahier ou n'importe quoi d'autre, ait pu servir de "réceptacle" à toutes les tempêtes et remises en cause générées par les déconstructions et reconstructions qu'on affronte dans ce cas là.
Tenter d'expliquer ça à un psy rencontré au hasard d'une formation c'est déjà énorme. Rajouter, "oui bon j'avance de cette manière parce que j'ai été diagnostiquée surdouée quand j'étais enfant" (je préfère rajouter "quand j'étais enfant", car il me semble que ça diminue l'effet "je me la pète parce que je suis plus intelligente que vous, c'est prouvé !"!!!).
Le raccourci est énorme mais comment répondre à "vous avez suivi une psychothérapie ?" ?
Forcément, une suspicion s'installe...
Tout ça soulève le problème du manque de reconnaissance des théories de Dabrowski et bien sûr de l'existence des HQI.
NB d'espoir : je suis instit et il faut savoir que l'Education nationale commence à s'émouvoir du problème des élèves surdoués en situation d'échec, à diffuser des informations sur le sujet à la base (aux instits de base !!!), du moins dans les Landes.
Tenter d'expliquer ça à un psy rencontré au hasard d'une formation c'est déjà énorme. Rajouter, "oui bon j'avance de cette manière parce que j'ai été diagnostiquée surdouée quand j'étais enfant" (je préfère rajouter "quand j'étais enfant", car il me semble que ça diminue l'effet "je me la pète parce que je suis plus intelligente que vous, c'est prouvé !"!!!).
Le raccourci est énorme mais comment répondre à "vous avez suivi une psychothérapie ?" ?
Forcément, une suspicion s'installe...
Tout ça soulève le problème du manque de reconnaissance des théories de Dabrowski et bien sûr de l'existence des HQI.
NB d'espoir : je suis instit et il faut savoir que l'Education nationale commence à s'émouvoir du problème des élèves surdoués en situation d'échec, à diffuser des informations sur le sujet à la base (aux instits de base !!!), du moins dans les Landes.
Christelle- Messages : 895
Date d'inscription : 06/03/2010
Age : 44
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Très intéressant fil que j'ai commencé à relire depuis le début. Merci aux contributeurs.
Cela me parle tellement cette théorie, toujours en train de déconstruire et reconstruire un système de valeur qui me corresponde.
Cela me parle tellement cette théorie, toujours en train de déconstruire et reconstruire un système de valeur qui me corresponde.
Rev Hi Hi Hi Hi- Messages : 486
Date d'inscription : 03/07/2012
Localisation : Paris
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
Oui à ces deux notions.Christelle a écrit:
Tout ça soulève le problème du manque de reconnaissance des théories de Dabrowski et bien sûr de l'existence des HQI.
N1 : peut-être à tort, je pense qu'aucune "thérapie" / traitement n'étant associée, Dabrowski restera dans les oubliettes des psys. De plus, être THQI n'est pas une maladie ; pas plus que savoir décrire (ou non ) ses propres étapes à des âges où l'on ne nous parle pas de douance, donc...
N2 : les surnoms guère flatteurs qui accompagnent nos vies dès lors que l'on ouvre la bouche montrent à quel point :
- les personnes dites normales ne nous acceptent pas, réagissent avec orgueil ;
- les autres doués et surdoués se mettent en concurrence, et non en échange ;
- les personnes à faible potentiel ont peu de moyens pour décrire notre façon d'être.
Parfois, je me dis que nous faisons peur.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Théorie de la désintégration positive de Dabrowski
A calete :
N1 : Dans le milieu des psy, faire peur, je ne sais pas... disons que je les trouve dubitatifs ... et oui, comment avancer en psychothérapie sans transfert ? pour eux c'est qq chose d'inconcevable, la plupart du temps.
Ils ont du mal à imaginer qu'on puisse travailler sur soi autrement que par leurs propres méthodes.
Pourtant Dabrowski en parle, nous, qui nous réussissons sur ce site, nous faisons des remarques convergentes à ce sujet.
Il ne faut pas oublier les méthodes de travail sur soi utilisées par les cultures orientales depuis des millénaires : quand je lis des livres parlant de ce que le bouddhisme peut apporter au regard sur soi, et donc au travail sur soi, je me dis que tous, nous allons dans la même direction, même si les chemins sont parfois bien différents.
Dabrowski ne parle pas de traitement puisque c'est la personne elle-même qui trouve ses solutions, par contre, il évoque une sorte d'accompagnement explicatif. Et ces explications sont vraiment salutaires, il n'y a qu'à lire les 24 pages du sujet !!!
Savoir qu'on vit qq chose de très intense mais de normal, qu'il existe des étapes et qu'au bout il y a un mieux être, tout ça est une sorte de soulagement, donne un sens, voir une direction à ces mal-être tourbillonnants qui nous tombent dessus, la première fois qu'on doit affronter ce genre de tempête...
N2 : personnellement, l'avis de ceux qui ne sont pas ouverts au travail sur soi m'indiffère !!! ils ne sont juste pas en capacité de comprendre, alors, qu'ils jugent ou pas ...
N1 : Dans le milieu des psy, faire peur, je ne sais pas... disons que je les trouve dubitatifs ... et oui, comment avancer en psychothérapie sans transfert ? pour eux c'est qq chose d'inconcevable, la plupart du temps.
Ils ont du mal à imaginer qu'on puisse travailler sur soi autrement que par leurs propres méthodes.
Pourtant Dabrowski en parle, nous, qui nous réussissons sur ce site, nous faisons des remarques convergentes à ce sujet.
Il ne faut pas oublier les méthodes de travail sur soi utilisées par les cultures orientales depuis des millénaires : quand je lis des livres parlant de ce que le bouddhisme peut apporter au regard sur soi, et donc au travail sur soi, je me dis que tous, nous allons dans la même direction, même si les chemins sont parfois bien différents.
Dabrowski ne parle pas de traitement puisque c'est la personne elle-même qui trouve ses solutions, par contre, il évoque une sorte d'accompagnement explicatif. Et ces explications sont vraiment salutaires, il n'y a qu'à lire les 24 pages du sujet !!!
Savoir qu'on vit qq chose de très intense mais de normal, qu'il existe des étapes et qu'au bout il y a un mieux être, tout ça est une sorte de soulagement, donne un sens, voir une direction à ces mal-être tourbillonnants qui nous tombent dessus, la première fois qu'on doit affronter ce genre de tempête...
N2 : personnellement, l'avis de ceux qui ne sont pas ouverts au travail sur soi m'indiffère !!! ils ne sont juste pas en capacité de comprendre, alors, qu'ils jugent ou pas ...
Christelle- Messages : 895
Date d'inscription : 06/03/2010
Age : 44
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