Ecriture de petits dialogues

Je me demandais si quelqu'un parmi vous a déjà écrit des petits dialogues à partir par exemple d'un mot ou autre.
J'ai découvert sur le site "talent différent" de Cécile Bost les stratégies obliques, et je me disais que ça pourrait être sympa d'écrire des petits dialogues (genre une page ou moins) à partir des différentes phrases de stratégies obliques.
J'ai choisi une phrase qui m'a amusé "fais quelque chose d'ennuyeux". Je commence à réfléchir à écrire un petit dialogue à partir de là, genre quelque chose qui confine à l'absurde.
Si certains veulent me suivre à partir de là, ça pourrait être sympa

J'aime bien l'idée.
Je vous suis.

Genial! Je commence à y reflechir. A bientot ET surtout au plaisir de vous lire

- Monsieur Stache m'a informé de votre retour. Vous imaginez mon impatience
- Je crains que vous ne soyez déçue. Je rapporte un bien maigre butin
- Et bien racontez-moi tout de même où vous a mené votre expédition et ce que vous avez appris de nouveau
- Puisque vous insistez et s'mblez si curieuse
- Oui, c'est exactement ça ! Vous comprenez, c'est si rare de voir quelqu'un de notre communauté se risquer ainsi
- Je dois vous prévenir avant de poursuivre, que même si le butin est bien mince, il est de taille
- Peu d'épaisseur, mais beaucoup de longueur ?
- Ce n'est pas peu dire. J'ai bien failli mourir d'ennui
Voilà un petit début entre deux barrages gilets jaunes

Je file le propos en incorporant l'idée des barrages dans la suite
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Une pluie verdâtre commence à tomber.
- Voilà que le gouvernement nous envoie aussi des intempéries en renfort des SCRS
La pluie fine et drue chuinte sur les oreilles des manifestants
- "Quels sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ! "
- A propos de serpents, vous ne savez pas si bien dire. Voici celui que j'ai ramené.
Madame Sdrice feint un étonnement disproportionné.
- Ah je comprends que vous ayez failli mourir... Il est impressionnant.
- Oui, mais ça va tout de même être décisif !
- Il faut le montrer à M. Stache immédiatement.
- Il est au courant, il arrive... mais il faudra être discret.
Elle remet le serpent dans son sac de toile.
Autour des deux barricadières, l'effervescence commence à monter...

Excellent ! la suite de votre dialogue m'inspire, je vais poursuivre… A bientôt


Je file le propos en incorporant l'idée des barrages dans la suite
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Une pluie verdâtre commence à tomber.
- Voilà que le gouvernement nous envoie aussi des intempéries en renfort des SCRS
La pluie fine et drue chuinte sur les oreilles des manifestants
- "Quels sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ! "
- A propos de serpents, vous ne savez pas si bien dire. Voici celui que j'ai ramené.
Madame Sdrice feint un étonnement disproportionné.
- Ah je comprends que vous ayez failli mourir... Il est impressionnant.
- Oui, mais ça va tout de même être décisif !
- Il faut le montrer à M. Stache immédiatement.
- Il est au courant, il arrive... mais il faudra être discret.
Elle remet le serpent dans son sac de toile.
Autour des deux barricadières, l'effervescence commence à monter...
[/quote]

Césure. Changement de scènes. On entend au loin des bruits sourds. Sur le pont, une foule se déplace et approche des barricadières.
Retour à des temps anciens que l'on croyait révolus. Des hommes et des femmes avec fouches, haches et vaches. Le serpent grelotte de froid. Ah ben non ! mince. Endormi donc, à défaut d'être mort de trouille. Quel sang froid. Tiens des gilets jaunes suspendus dans l'arbre ? drôle de couleur sur fond verdâtre.
- pourquoi me demandez-vous d'être discrète alors qu'il a tout ce tintamarre ? Que voulez-vous que ces déments remarquent ? Qui voulez-vous qu'ils estourbissent ?
- Allez vite, filez au point de rendez-vous. Nous nous retrouverons là-bas.
- Mais enfin, monsieur Mou, pourquoi me laissez-vous seule ? Attendez-vous votre ami, monsieur Stache ?
- N'avez-vous pas compris que vous étiez en possession de ce qui nous sauvera peut-être d'un ennui mortel ?
- vous avez bien manoeuvré, les endormis sont curieusement réveillés et plein de fureur. Baaa, je file
Madame Sdrice enjambe les parapets, sauts à la haie, balotant le curieux animal qui commence à devenir encombrant.

Comme d'habitude, M. Stache est le premier arrivé au rendez-vous.
Il attends dans un arbre.
- Que faites vous là-haut ?
- Montez, il y a une belle vue et quelque chose en particulier que je veux vous faire voir.
- J'ai ...euh, la chose : le serpent.
- Venez me le montrez, je suis impatient. Je commençais à m'ennuyer perché dans cet arbre à vous attendre.
- J'arrive mais je ne voudrais pas faire tomber mon "paquet". Le serpent pourrais s'échapper à nouveau.
- Oui et ce n'est pas ce que nous voulons, n'est-ce pas ?
Mme Sdrice se hisse avec une grande prudence jusqu'à la branche où est assis M. Stache.
- La branche est assez solide.
- Oui je l'ai choisie exprès...
On entends des craquements quand Mme Sdrice se rapproche. Cela n'a pas l'air d'inquiéter le moins du monde M. Stache.
- Alors...
- Quoi ?
- Que voulez-vous me montrer ?
- Faites moi voir le serpent d'abord.
- Vous avez remarqué la pluie ?
- Oui c'est un signe...
Mme Sdrice sort l'animal de son sac. Le poing serré autour des premiers anneaux, la bête enroule son corps autour du bras de la jeune femme.
- Oui c'est ça ! Regardez ces yeux ! Il ne faut pas le regarder longtemps sous peine d'un ennui mortel.
La langue bifide du serpent ondule effrontément vers M. Stache.
- Ssssssssssss
La pluie s'est tue.
Au loin des cohortes de femmes et d'hommes se sont formées partout. Elles se dirigent vers la Ville sous la clarté rosée d'une lune pleine et ronde.

Allez Isabelle, c'est à toi

Je reviens dans la journée des que je peux. Il y a quelques soucis de circulation à la Réunion

Vous êtes très créatifs BlackFab et Isabelle974
Il est génial ce dialogue

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- c'est bien inconfortable ici, mais bon nous sommes en sécurité. Qu'allons-nous faire de ce curieux animal et que souhaitiez-vous me montrer ? Et où sont les autres ? Parce que voyez-vous, je ne vois pas comment nous allons aider ces pauvres gens à envisager plutôt un mouvement de grand boycott plutôt qu'une fureur destructrice.
- Concernant le Serpent, son utilité viendra en son temps, mais sachez que nous devons nous rendre demain matin tôt au parlement. Ceci est un début de réponse. Quant à ce que je souhaitais vous montrer... je ne sais si je dois le faire maintenant... Oh ! regardez ! la ville semble en feu. Mais où sont-ils allés ? Se pourrait-il qu'ils aient atteint le générateur d'hydrogène que le comité nous a fait si chèrement payer ?
(les lumières de la ville s'éteignent soudainement. Dans l'obscurité quasi totale, juste un filet de lumière, s'échappe de la lune devant laquelle passe un nuage. Et au loin... rouge sang apparaît la ville)
- n'est-il pas déjà trop tard ? J'insiste. Que souhaitiez-vous me montrer ?

- Regardez la lune.
Mme Sdrice regarde, mais ne voit rien de spécial.
- Tout est normal. Que devrai-je voir ?
- Regardez mieux !
Elle regarde à nouveau, focalisant son attention, ses sens en éveil.
Au bout d'un court moment la lassitude l'envahit. Elle se sent très indolente. Elle va dormir. Elle va tomber...
La poigne puissante de Stache la saisit à l'épaule.
- Revenez malheureuse ! Vous alliez tomber !
Sdrice est estomaquée, elle a mal cœur. Elle commence à comprendre...
- La lune... c'est comme l’œil...
- Oui comme l’œil du serpent !

Excellent ! Je reviens demain pour la suite

Flow-Flo tu peux aussi participer comme pour l'autre topic.
Sinon Flow-Flo et Isabelle que penseriez-vous d'ouvrir un sujet 'café littéraire zèbre' où on discute de tout et de rien, évidemment avec une bonne place accordée à la littérature. On pourrait y caser nos impression de lecture, nos auteurs préférés et tout ce qui nous passe par la tête.
Alkyldimethilbétaine, si tu lis ce message, viens te joindre à nous.

Oui allons-y pour ce fil ! Je suis partante
Je vais essayer de prendre la suite du dialogue mais pas sûre d'être à la hauteur, soyez indulgents

- Mais alors, comprend Mme Sdrice, c'est donc un serpent de Lune ?
- Évidemment que c'en est un ! Et que ça ne vous empêche pas de vous rendre au Parlement demain. Ces énergumènes pourraient vous convaincre du contraire. On se souvient de la pluie jaune de l'an dernier et de ses effets psychotropes, alors cette pluie verdâtre ne m'inspire rien qui vaille.
- Stache !
Crack, boum et patatras...
- Stache ? Vous êtes là ? Je descends, tenez bon ! Je ne vois rien dans ce noir d'encre
- Tss, envoyez moi le serpent. Je suis en pleine forme ! Je tourne de l'œil une fois par arbre, l'ennui. M. Mou tombait à pic justement, il a amorti ma chute.
Sdrice descendue, les 3 se regardent à la lumière de la Lune, le "paquet" à leur pied, les cris des cohortes marchant sur la ville en bruit de fond.
- Mou, êtes-vous... prêt ?

Avant toute chose, bonjour Chère Flow Flo et Cher BlackFab
- Aïe mon pied. Est ce une épine, un iguane ou la tentacule d'une chauve souris ?
- Mais vous défaillez Mme Sdrissssssss
- Mou Stache Ah vous pouvez parler, mais mon serpent de lune rétréci à vue de nez et a des allures à la Dali qui me ferait bien le porter en postiche
- Pensez vous qu'ainsi vous passerez inaperçue à l'entrée du Parlement ? femme à la barbe de tous ces gardes caliguliens
- Baaa, à force de battre le pavé, ils ont réussi la prouesse de faire s'affaisser le sol jusqu'au niveau de l'eau
- Pouvons nous transformer ce cher serpent à barbe couleur de lune en monstre pour provoquer une lame de fond qui ferait fermer son caquet à la volaille élue et s'ébrouant à chaque amendement gorgonesque
- Qu'à cela ne tienne. Agissons avant qu'il ne soit trop tard

Sous l'influence de la lune rose, nous errons sur le chemin boueux. Une brise légère fait dégoutter les arbres et nous trempe.
- J'ai froid, j'ai la nausée...
- Nous sommes perdus, nous tournons en rond !
- Ou est le serpent ?
Le sac est perdu. Le serpent s'est sauvé. Nous sommes saucés.
- Mou ! Stache ! vous me défrisez !
- Cette provocation est insensée. Nous n'aurions jamais dû vous tirer du lit. Vous y songeriez béatement à vos révolutions de pacotilles.
Sdrice a la tête lourde.
- J'entends des stridulations. Qu'est-ce donc, ma tête brûle comme un feu de joie.
- Regardez sa tête Mou : c'est la gorgone. Nous sommes joués !
Le serpent caché dans chevelure rousse et épaisse de Sdrice s'était multiplié en sept spirales ondulantes.
Sept paires d'yeux fendus smaragdins et rubis, lancent des regards mauvais aux deux compères qui prennent leurs jambes à leur cou.
Dérapant dans la gadoue, ils fuient fangeux et penauds.
D'une voix grotesque et disproportionnée, Gorgosssdrice hurle.
- L'aube approche, venez à moi les enfants de la nuit !

Des colonies entières de rampants aux billes émeraudes avaient rejoins l'appel de Gorgosssdrice en moins de souffle qu'il n'en faut pour le dire.
- Mou, dit Stache, maudit soit cet olibrius de Sdrice, elle nous ferait tourner en couards si nous n'étions déjà acquittés de notre mission.
- acquittés ? J'en perdrais mon Farsi si je le pouvais !
- mais enfin, regardez ! Pensez donc ! La ville est en flammes, la gorgone armée, le Parlement ne tiendra pas une troisième nuit de siège, c'est, c'est awwwww, je baille, foutu ennui awww, rrrrzzzzzzz rrrrrrzzzzzz rrrrrzzz
Stache dormait à bras ouverts, Mou remonté comme un coucou.
- Aurore ou pas, serpents à cent têtes ou pas, j'irai me joindre aux palmidés grotesques et cancaner face à ce Parlement qui siffle sur nos écrans

Excellent, attendons le retour d'Isabelle.

Les trois compères se rendent d'un pas décidé au parlement... enjambent les carcasses de voiture, sautent à cloche pied sur les trottoirs dépavés. Un souffle ardent a laissé encore quelques braises. Se sont-ils finalement trompés de combat ? Mou, Stache et Sdrice commencent à douter. Les enragés braillent haut et fort devant le parlement. Toujours les mêmes litanies, toujours le pire, les yeux embués à la fois de colère et d'espoir... scandant un hymne qui a été écrit un soir de beuverie au fond d'une taverne mal fréquentée. Il fallait bien donner de l'allant à ce peuple friand de brioche.
- Mme Sdrice, ne pensez-vous pas qu'il serait davantage raisonnable de faire circuler une pétition. Après tout, l'affaire n'est pas si urgente
- N'y comptez pas ! Pétition et circonvolutions à défaut de révolution. Tenons les baricadelles et réclamons notre dû.
- Mais n'entendez vous pas au coeur de la fureur, de la rumeur, les mêmes slogans, les mêmes redites. Faut-il être si sot pour demander à ces messieurs, de continuer à nous chanter les mêmes couplets, les mêmes ritournelles. Que faire pour apaiser les braillards ? leur lancer un bidon d'essence avec ristourne ?
- que vous êtes condescendent ! qu'êtes vous venu faire parmi nous monsieur Mou le cynique ? Quelle importance qu'ils avalent des couleuvres, ce qui compte c'est de veiller à ce qu'ils ne s'endorment pas. Aussi tenez bon ma tête. Je sens qu'elle va exploser.
- veuillez cesser votre vacarme ! Que voulez-vous à la fin ?
- Libérez les ssssserpents !

Les serpents multipliés sur la tête de Gorgossssdrice se jettent sur le pavé.
Ils stridulent vers les gens qui courent et vocifèrent en tous sens.
- C'est fait !
- Par la moustache de l'empereur, c'est stupéfiant.
- Je dirais même plus stupeur et tremblements.
- Et tout le tralala.
- Itou !
Sdrice qui a maintenant toute sa tête.
- C'est fini oui !
Mou hilare.
- Et si nous dansions pour fêter ça.
Stache tendant la main à Sdrice :
- Vous permettez.
Les trois barricadiers entament  une danse étrange dans la pâleur du levant.

Excellent !
Je me demandais s'il pourrait intéressant de repartir sur une autre idée de dialogues. Genre fulgurances qui n'appellent pas de suites.
Exemple :
- je resterai incomprise de mon vivant. Mon oeuvre sera posthume.
- mais non, elle est déjà anthume
ou encore
- Mais que vous est-il arrivé ?
- rien, pourquoi me posez-vous cette question ?
- vous êtes-vous regardé dans un miroir ce matin ?
- non, devrais-je ?
- il me semble que oui
- mais c'est affreux…
ou dialogues plus longs du style
- vous ne devinerez jamais ce qui m'est arrivé ce matin ?
- vous m'inquiétez
- je sortais de chez moi et me dirigeais vers ma voiture comme à l'habitude. Et là, pas de voiture, une place vide. Je me suis alors demandé si je ne l'avais pas garé à un autre endroit. J'ai cherché… j'ai commencé à m'inquiéter. Je me suis dit qu'on me l'avait volé. Je suis revenu sur mes pas, et quelle n'a pas été ma surprise lorsque je l'ai vu à sa place habituelle ! J'en ai ressenti un certain soulagement, parce que faire des démarches pour déclarer sa perte, trouver un moyen de transport, enfin bref, toutes ces tracasseries pénibles. J'ai mis cela sur le compte de la fatigue et puis je me suis mis au volant. Elle a démarré sans problème et lorsque j'ai passé la 1ère, un diabolo a surgit du tableau de bord. J'ai été intrigué. Quelque chose clochait. J'ai mis l'objet dans la boîte à gants. Et je me suis engagé dans la rue jusqu'au portail d'entrée. Passant la 2ème, un drôle de bruit s'est fait entendre, comme un cliquetis. Tac tac tac et boum ! je me suis retrouvé au milieu de la rue, la voiture désossée. Je me suis alors dit que quelqu'un m'avait fait une mauvaise blague. Mais qui ? A moins que ma voiture ne me supporte plus. Non vraiment, c'était inexplicable. Je n'ai pas eu besoin d'en sortir, les portières étaient tombées, le plancher affaissé… je me suis levé et là, vous ne me croirez jamais, elle s'est remise d'aplomb. La voiture je veux dire, parce que moi je n'allais pas bien, mais alors pas bien du tout
- vous m'inquiétez vraiment. Vous m'avez raconté une histoire sidérante concernant votre réfrigérateur la semaine dernière où vous vouliez prendre des œufs, et des poussins en sont sortis. J'avais trouvé ça déjà curieux. Le temps qu'éclos des œufs de poules est de 21 jours. Je vous ai alors demandé si vous n'aviez pas une couveuse plutôt qu'un frigo. J'ai eu du mal à gober cette histoire, et celle-là, mais alors celle-là. Je me demande si vous ne souffrez pas d'hallucinations.
- je vous assure que je ne souffre pas d'hallucinations. Je commence moi-même à m'inquiétez de tout cela. Figurez-vous qu'un homme est venu la veille démarcher à mon domicile, et devinez ce qu'il vendait ?
- je ne vois pas. Dites moi
- des tapis volants, vous rendez-vous compte ? ce n'est pas moi qui débloque. Comment pouvait-il imaginer que je puisse lui en acheter un alors que ma voiture ne m'a jusqu'alors posé aucun problème
- tapis volant, voiture. Dois-je supposer qu'il serait à l'origine des problèmes que vous avez rencontré ce matin ?
- vous imaginez bien. Je commence à croire qu'il a jeté un sort à ma voiture. Cela vous gênerait-il de venir l'inspecter avec moi ?
- mais bien sûr…
Bon je propose, mais peut-être avez-vous d'autres idées… partir d'un thème, d'un mot, d'une idée, etc. tout est bienvenu pourvu qu'on se marre

Merci à tous les deux !!
J’ai pris plaisir à vous lire d’abord puis à vous rejoindre.
Alors je vous suis dans la prochaine aventure ; les deux peuvent aussi être menées en parallèle sur 2 topics, qu’en pensez-vous ? Du très court et du plus long... en fonction de l’inspiration et du temps devant nous.
Belle soirée à vous et à très bientôt pour se donner la réplique

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Super flow flo ! On attend l'avis de BlackFab.
Je me disais que ça pourrait être sympa qu'on propose un mot à tour de rôle et qu'on se laisse chacun aller à l'inspiration du moment.
Bises et à très vite

Évidemment je suis des vôtres.
Au plaisir de nouvelles aventures littéraires avec vous deux. Tu débutes Isabelle ?

OK je propose le mot qui me vient là spontanément "catapulte". À nos plumes !

Voilà ma contribution que je viens de pondre à l'instant ! Une fulgurance en somme...

Mon père m’a dit « ne te risque pas à cette expérience. Tu pourrais ne jamais en revenir ». Il a bon dos. Il n’a pas plus écouté son père qui avait tenté de le dissuader. Ils en sont bien revenus. Je ne veux pas me contenter des numéros habituels, pirouettes, roulades et mimiques absurdes. Je sens bien que mon destin est autre, qu’il me faut à mon tour surpasser les lois de la pesanteur.
Le temps approche. Demain, avant le coucher du soleil, je vivrais enfin ce moment unique devant une foule en liesse. Mon jour de gloire. Nuit agitée. Je suis à la fois enthousiaste et anxieuse.
Enfin, 17h50. J’ajuste mon corps dans le cylindre. Combinaison ok. Irais-je aussi loin que l’horizon ? Jusqu’à ce point minuscule sur lequel semblent se condenser tous les espoirs de l’humanité. Pourrais-je voir plus haut, plus loin ?
- Alors petite, bien dormi ?
- Bof
- T’as l’air bien pâlotte. Tu veux vraiment le faire ?
- Oui, c’est maintenant ou jamais. Et regarde tout ce monde. Je ne peux plus reculer
- Tu as raison. Ils seraient déçus
- Allons-y
- Allez, glisse-toi dans le tube, tête en avant. Ton casque est bien attaché ?
C’est bon, j’y suis.
- Tu estimes à combien le temps où je serai propulsée ?
A peine la question finie d’être posée, me voilà volant dans les airs dans un mouvement en forme de cloche. Arriverais-je à saisir le voile de cette étoile ? Voguer entre ces nuages constellations ? Que de beautés, et cette catapulte si petite au loin.
En apesanteur enfin.

Je saisis par association d'idée, le "cat à pulse".
Le chat pulsé. Pulsion du chat de Schrödinger. C'est le chat du Cheshire entre deux états. Deux états qui déchirent l'âme en deux peaux lisses. La police d'Alice qui brime la couleur jaune marguerite. La fleur du sel qui seule salit le clair-obscur du désir.
Le flanc du chat couché dans le champ de fleurs, entre deux chants magnétiques à fleur de peau et au fil de l'eau. Sur le fil du rasoir, à choisir le plus probable des états, celui qui réduit les autres en une pluie fine, comme un retour aux sources. Comme catapulté vers des infinis contradictoires.

Catapultée dans ce monde bruyant et froid, puant et maladroit.
Catapultée hors de cette bulle ouatée, flottante et douce. Rêves de voix feutrées, sensations vaporeuses.
Passage forcé aux forceps, aveuglée, terrorisée.
Catapultée.
Posée sur ce sein, rassurée, un instant.
Jour, après jour, après semaine, après semaine, après année, après année. Moi, toujours catapultée, sans filet -évaporé.
Souvenirs effacés d’un monde éthéré.
Tirée au sort, cette destinée, m’en sortir, tout sublimer.
Catapultée, et finalement, acclimatée.

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Et je propose comme prochain mot : torréfier !

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Superbe !
Torréfier est aussi inspirant ! A très vite.

Que le plus inspiré commence !



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Le matador de café et le taureau torréfié

C'est l'histoire d'un matador de grain de café qui a un grain.
Le taureau s'impatiente pendant que le matador boit son café.
Le taure-héros discute avec son psychotaure.
- Tu as l'air vermoulu
- C'est que j'ai trop moulu. Regarde ce tas de café.
- Tu étais énervé ?
- Oui car j'avais bu trop de café...
- Méfie-toi, ta cafetière va exploser !
Le taureau surgit :
- C'est fort de café M. le Taureau !
Il enlève son masque et c'est Thoreau qui se présente en face d'eux.
- Je m'impatient-thé.
- Prenez donc un café avec nous.
Le Thoreau est horrifié :
- Je n'en prends jamais !
Le torero saisit Thoreau le faux taureau.
- Pour ce crime de lèse-café, tu es condamné à la torerofaction des oreilles et de la queue.
Et Thoreau de s'enfuir en maudissant la civilisation et le café.
Et le matador de tauréfier de plus belle.

Moralité :
C'est le vieux combat du torero et du Thoreau.
Le grain ou la feuille.

J’adore ! Merci pour cette lecture qui mérite moult relectures

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Merci ça a été comme une évidence de l'écrire. Je me rends compte de par ces dialogues écrits de l'importance de l'image du taureau qui traine dans mon inconscient, et du foisonnement (numineux ?) des allégories qu'il provoque.
Il me tarde de lire vos versions.
Je vais me boire un petit café, ou un thé peut-être...

La pièce qui constituait la cuisine était d'une relative sobriété. Il y avait bien-sûr, tout ce qui était nécessaire à la préparation de repas diverses. Des plus notable, il y a une table et quatre chaises pouvant intégrer tous les habitants de la maison, une armoire à ustensiles, un panier à pain, un petit renfoncement dans le carrelage pour une bouteille de vin, une viande qui séchait au plafond, quelques herbes aromatiques, des bocaux, un buffet à vaisselle, et un gros chien, qui ne cessait de regarder tout cela avec envie mais sans bouger néanmoins. Nous sommes en pleine campagne.
Il existe une porte de derrière à la maison, celle qui fait communiquer l'extérieur et cette cuisine. Elle s'ouvre d'ailleurs avec une énergie phénoménale, si bien qu'elle bouscule dans son passage le buffet dont le contenu tinte timidement. Un éclair rouge, et le chien s'en va en direction du bureau, juxtaposé à la cuisine. Quelques temps s'écoule.
-A qui tu parles ?
Un autre instant s'écoule.
-Plutôt à quoi.
-Alors, à quoi tu parles ?
-A mes schémas dans ma tête.
-Ah. Et ils te disent quoi ?
-Rien. C'est moi qui leur parle.
-Oh. Et, ce sont des personnes ?
-Non, ce sont des schémas.
-Et à quoi ressemblent-ils ?
-Je ne sais pas.
-Comment ça ? Tu ne les vois pas ?
-C'est difficile à dire.
-Pourquoi ?
-Parce que les mots ne sont pas des images, et que mes schémas ne sont ni des mots, ni des images.
-Je vois. Enfin je veux dire... Je comprends. Mais, s'ils ne sont ni des images ni des mots, que sont-ils ?
Encore un instant s'écoule.
-Je dirai qu'ils sont mon passé.
-Comme, des souvenirs tu veux dire ?
-A peu près.
-Et tu parles avec eux ?
-Non. C'est moi qui parle.
-Mais c'est à eux que tu t'adresses ?
-Oui.
-Comment réagissent-ils ?
-Le passé n'interagit pas avec le présent. C'est pour ça qu'ils ne me parlent pas.
-Tes... schémas, sont donc des souvenirs ?
-En quelques sortes.
-Ils sont fait d'autres choses ?
-Non. Mais chez certains oui.
-C'est à dire ?
-Chez certains, ils sont aussi fait d'aléatoire. C'est pour ça que leurs schémas à eux, leurs parlent, et leurs répondent aussi.
-Mais pas les tiens.
-Non, pas les miens.
Une femme entre dans le bureau, et agacée tout autant qu'inquiète.
-Chérie, qu'est-ce qui t'as pris de débarquer comme ça ?
Pas de réponse.
-A qui tu parlais ?
-A personne maman.

BlackFab a écrit:Merci [smiley]https://2img.net/i/fa/i/smiles/icon_smile.gif[/smiley] ça a été comme une évidence de l'écrire. Je me rends compte de par ces dialogues écrits de l'importance de l'image du taureau qui traine dans mon inconscient, et du foisonnement (numineux ?) des allégories qu'il provoque.

C’est bien vrai ça !
Aller je continue sur la torréfaction
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J’ai chaud ! Il fait sombre.. Je me demande qui m’a mis là ?

- Salut !
- Euh, salut... on est où ? Et qui es-tu ?
- T’en fais pas ! On va vivre une expérience hors du commun, une « modification de notre état d’être » à c’qu’on m’a dit
- Ah. Et il faudrait que je ne m’en fasse pas ? Mon état est bon, je ne souhaite pas en changer !
- Siii, c’est génial, on m’a expliqué ! Tu vas devenir plus léger, développer d’autres sensations, av...
- Me perdre en somme. Et pourquoi le ferais-je ?
- Euh, et bien d’abord on n’a pas trop le choix. Il fait déjà chaud, et ça va pas s’arranger. Et réfléchis, tu sers à quoi comme t’es maintenant ?
- Certes à rien, mais pourquoi devrais-je être « utile » ? Je ne veux pas être utile, je veux juste être. Je n’ai rien demandé, à personne !
- On va bientôt plus pouvoir causer, t’entends le moteur ? ça va se mettre à tourner... moi j’te dis juste : fais-toi une raison et profite.
- Tu ne me convaincs pas cher ami, mais ai-je une issue ?
Soudain la machine s’emballe. Nous sommes pris dans un mouvement circulaire, nous tombons les uns sur les autres, j’ai perdu mon ami de vue. J’’ai tellement chaud que je me sens tout sec à l’intérieur.
Ça sent bon... ummm ça sent si bon ! Je suis léger ! Je vole !

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Superbe !
Attendons le retour d'Isa qui sera peu disponible d'ici fin janvier.
Je me replonge dans nos aventures cette semaine.
En attendant je peux proposer "nova"

Bonne fêtes

Petite contribution rapide sur le mot nova...
——
Le nova mix que j’écoutais sur radio Nova m’évoquai à ce moment là avec force, en cette froide et ensoleillée après-midi d’hiver, le spectacle d’une supernova visible dans télescope dans un ciel polaire. Pensée suivante sur cet air de bossa nova : l’hypernova, cette autre étoile dont le cœur se replie sur lui-même en un trou noir. Quelle autre sensation novatrice 2019 aura-t-elle à me proposer ?

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Flo tu as le flow
Allez j'y vais
_ _

La petite naine éteinte et noire se rappelle... Mamie Nova, sa grand-mère, étincelait de mille feux dans sa robe de mariée dont les drapés gigantesques firent éclore des mondes.
La petite naine se rappelle de son enfance et de ses doigts trempés dans le pot de yaourt, dessinant des branches spirales sur la table nuit-noire égayée de galaxies laiteuses.
La petite naine est seule maintenant. Seule avec ses souvenirs.

Une douce pensée pour cette jolie petite naine
Merci Blackfab

Pour continuer sur la lignée des petits (ou plus longs) dialogues et de l'absurde, je propose de commencer par quelques lignes, dont la dernière phrase s'arrêterait en son cours pour être complétée par le contributeur suivant... est ainsi de suite. Perte de contrôle de l'histoire, co-construction, tout ça tout ça !
...

Je regardais pas la fenêtre en cette douce matinée de printemps. La neige semblait aussi éternelle que mes larmes.
- Voici 3 mois aujourd'hui que mes yeux n'en finissent pas de pleurer, me dis-je. De l'eau qui coule de mes yeux, à n'en plus finir. Flot continu, sûr de lui, calme et tranquille. Je crois que ça ne choque plus personne. La première semaine, wao, surréaliste !
Tiens, le jeune voisin qui vient, on entend son pas crisser.
Et d'ailleurs, quel bruit fait le flocon de neige quand il tombe sur le bec du moineau ?
- Tu t'en poses des questions ! Ben ouais, c'est pas parce qu'on pleure qu'on s'arrête... c'est vrai tiens, quand on rit on est tout à son rire et faire autre chose devient bien compliqué, mais les larmes... elles peuvent couler et la vie s'en accommoder. Comme on dit, c'est...

...
Et c'est là que je laisse la suite à qui veut la prendre !!

Chiche
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- Comme on dit c'est pas celui qui pleure qui est le plus malheureux.
Toc toc. Ce doit être Gaspard, le voisin. Je descends lui ouvrir.
- Bonjour comment allez -vous ?
Ne voit-il pas mon regard mouillée de larmes ? Mes larmes commencent d'ailleurs à geler en petits cristaux d'amertume sur mes pommettes rougies par le froid vif.
Il me tend un mouchoir, faisant mine de rien. Il ne cesse d'arborer un sourire factice. Peut-être une manière polie d'adoucir la peine.
- Pouvez-vous me rendre un service chère voisine ? Je n'ai plus de charbon minéral et le printemps s'annonce horriblement froid.
- Hélas, j'ai fini le mien. Je me chauffe au bois fossile maintenant.
L'envie de pleurer me reprend.

Désolée pour mon absence prolongée. Je constate que vous vous êtes bien amusés et je dois dire que j'ai tout à la fois été émue par les écrits de Flow et j'ai ri en lisant le dialogue sur la torréfaction de Black. Je vous rejoins très prochainement et dis Bonjour au nouveau venu. À très vite...

Je poursuivrai sur "l'envie de pleurer me reprend..." à très vite mes chers amis zèbres

Welcome back Isa, super ravie et hâte de te lire

L'envie de pleurer me reprend...
- Venez vous réchauffer chez moi si le combustible vous manque. Nous deviserons sur l'avenir. Il n'est pas si sombre qu'il n'y paraît. Je reprends du fossile pour un temps, mais sachez que je suis à l'aube d'une grande découverte.
- Ah oui !?
- Le grand froid nous envahit depuis maintenant 6 mois. Quand tout cela s'arrêtera ? Nul ne le sait. Nous n'étions pas préparé à cette rigueur. Ceinture pour tout le monde, enfin presque. Parce que certains continuent à faire ripaille, tandis que d'autres regardent le spectacle des gens heureux avec les yeux mouillés, emplis de givre et d'aigreur.
- Oui, je vous l'accorde, mais les pieds gelés, il nous est difficile de penser à demain. Et cette découverte ?
- Puis-je vous faire confiance ?
- Je ne sais. Nous nous croisons maintenant depuis 2 ans. Il est vrai que nous n'avons jamais pris le temps de mieux nous connaître.
- Et oui, chacun chez soi, cherchant à protéger le peu qu'il a. Entre le four micro ondes et la tablette dernier cri. Voulez-vous venir prendre le thé ? Nous pourrons ainsi faire plus ample connaissance. Et peut-être, enfin, pourrai-je vous faire part de ma trouvaille...

Et peut-être, enfin, pourrai-je vous faire part de ma trouvaille énergétique. Je crois sans trop de prétention pouvoir parler de révolution ! Mais sans couleur cette fois.
- Je ne vous cache pas ma gène. Je vois vos yeux si bleus et si beaux, remplis de ces larmes depuis des mois. Alors m’inviter chez vous dans ces circonstances, profiter d’un peu de la chaleur de votre poêle, boire un thé – chose qui me fait rêver d’ailleurs depuis sa raréfaction si soudaine
- ne vous sentez pas gêné mon jeune ami ! mes larmes coulent mais j’en ai oublié la raison intrinsèque ! elles coulent, voilà tout… Enfin, voilà tout… si je me permets, j’en viens justement à mon histoire de révolution et de trouvaille ! mais entrez, entrez, vous n’imaginez pas le plaisir que j’ai de partager quelques feuilles de thé avec vous.
- j’en suis touché, vraiment, et vous piquez si bien ma curiosité. Moi je n’ai jamais pleuré. A l’extérieur j’entends. A l’intérieur oh oui bien sûr, comme tout le monde. Et les gens qui pleurent à l’extérieur sont si rares aujourd’hui. Alors partager un thé avec vous, vos larmes et votre révolution, j’en suis tout…

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A vous mes amis !

Super ! Le début d'une nouvelle aventure. Bisous en passant

Bon sang mais c'est à moi
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- J'en suis tout émoustillé !
Gaspard rentre et quitte sa parka. Nous nous installons près du poêle.
Je prépare le thé et pense tout haut :
- J'aime beaucoup le thé mais je préférais le café. Je me souviens du goût. Le goût et l'odeur, ça ne s'oublie pas. Avec ces changements climatiques, on peut dire adieu au café. Ça me fait penser à ce texte : "la feuille et le grain." Vous l'avez lu ?
- Oui ! Je connaissais l'auteur !
- Non !
- Si ! il élève des bisons musqués dans une coopérative du XVIe à Paris. Il y a longtemps que je n'ai pas eu de ses nouvelles.
- Hum le courrier-ski, c'est plus ce que c'était.
- Alors dites-moi cette trouvaille, c'est quoi ?
- Ahh, comment vous dire...