Exercices d'écriture
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Exercices d'écriture
Sujet destiné à ceux qui, comme moi, aimeraient bien améliorer leur style d'écriture sans pour autant souhaiter devenir écrivain; ceux qui restent des minutes durant devant leur feuille blanche et ne sont jamais foutus de terminer une histoire qu'ils ont commencée (roman ou nouvelle).
Voici un "jeu": quelqu'un propose un thème (ex: retrouvailles entre deux amis d'enfance) et les autres écrivent une scène, autour de ce thème. Il est possible d'ajouter des contraintes (texte écrit au passé simple/comportant un flash-back/style descriptif etc ... )
Les autres donnent ensuite leurs avis et critiques sur ce qui a été écrit.
Je commence, thème 1 : début de journée d'un personnage, ambiance mélancolique.
Voici un "jeu": quelqu'un propose un thème (ex: retrouvailles entre deux amis d'enfance) et les autres écrivent une scène, autour de ce thème. Il est possible d'ajouter des contraintes (texte écrit au passé simple/comportant un flash-back/style descriptif etc ... )
Les autres donnent ensuite leurs avis et critiques sur ce qui a été écrit.
Je commence, thème 1 : début de journée d'un personnage, ambiance mélancolique.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
J'en suis. On post ici une fois terminé ?
Il s'agit juste de faire un "extrait" et non une nouvelle entière si j'ai bien compris ?
Il s'agit juste de faire un "extrait" et non une nouvelle entière si j'ai bien compris ?
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Il pleut, moi Albert je m'applique à regarder une à une toute goutte. Mon attente me dévore et m'enrage. je ne peux faire autrement.
Je me suis levé mollasson. j'ai voulu chasser cette nuit encore dormante en moi pour me donner à la lumière. En vain. Le froid d'abord m'a saisi : plus de feu dans l'âtre et la pluie m'a tout de suite fait savoir son emprise sur toute chose, elle tambourine le toit comme un automate en furie. Je la sens s'appesantir sur ma maison et m'alourdir par la même occasion. Bouger me devient un calvaire. Il me faudrait un café, mais je ne me sens pas d'atteindre cette cuisine sombre et vide. Tout n'est que vide d'ailleurs et cette vacuité insupportable m'assomme. Je pourrais me recoucher mais je dois attendre. Attendre, c'est-à-dire demeurer entre deux eaux, bouger peu et ne rien décider. Cela fait trois jours que je suis ainsi, statufié par cette seule phrase " on vous répondra mardi !". Mardi, mon ami, mon ennemi, comment parvenir jusqu'à toi sans m'abimer ? Il se peut que cette maison mardi ne soit plus mienne, je n'ose du coup plus y bouger, je voudrais m'incruster dans ses murs et disparaître, devenir eau et couler hors du temps, loin de cette attente pour aller courir dans les champs et m'évaporer....
Je me suis levé mollasson. j'ai voulu chasser cette nuit encore dormante en moi pour me donner à la lumière. En vain. Le froid d'abord m'a saisi : plus de feu dans l'âtre et la pluie m'a tout de suite fait savoir son emprise sur toute chose, elle tambourine le toit comme un automate en furie. Je la sens s'appesantir sur ma maison et m'alourdir par la même occasion. Bouger me devient un calvaire. Il me faudrait un café, mais je ne me sens pas d'atteindre cette cuisine sombre et vide. Tout n'est que vide d'ailleurs et cette vacuité insupportable m'assomme. Je pourrais me recoucher mais je dois attendre. Attendre, c'est-à-dire demeurer entre deux eaux, bouger peu et ne rien décider. Cela fait trois jours que je suis ainsi, statufié par cette seule phrase " on vous répondra mardi !". Mardi, mon ami, mon ennemi, comment parvenir jusqu'à toi sans m'abimer ? Il se peut que cette maison mardi ne soit plus mienne, je n'ose du coup plus y bouger, je voudrais m'incruster dans ses murs et disparaître, devenir eau et couler hors du temps, loin de cette attente pour aller courir dans les champs et m'évaporer....
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Fichtre, déjà !
Je voulais mettre un coeur en smiley, mais c'est du caca : ça ne marche pas de mon portable.
Je voulais mettre un coeur en smiley, mais c'est du caca : ça ne marche pas de mon portable.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Top ton extrait izo!
Narkyss: tu peux toujours publier le tien.
Narkyss: tu peux toujours publier le tien.
- début de journée d'un personnage, ambiance mélancolique:
Il était dix heures, les rayons du soleil inondaient complètement le petit appartement situé au coeur de Paris. Plusieurs mouchoirs en papier usés trainaîent près du lit, dans lequel une femme était allongée. Chloé se retourna pour la dixième fois dans ses draps. Il allait bien falloir qu'elle se lève un jour!
"Allez, à trois je me lève se dit-elle paresseusement un, deux, ... Je vais plutôt compter jusqu'à dix, un, deux, ..."
Mais à quoi bon? Elle n'avait plus le coeur à lutter, ni à vivre. Brusquement, elle se redressa, s'engouffra dans la salle de bain puis se doucha. Ensuite, elle demeura un long moment interdite devant le miroir à se contempler. Malgré ses yeux rougis et gonflés par les larmes de la veille, c'était une belle femme. Elle avait quarante ans mais en paraissait trente, tellement le temps s'était gardé d'étioler ce doux visage. Mais son regard, autrefois lumineux, avait perdu de son éclat et la gaieté naturelle qui l'animait n'était plus. Chloé n'était désormais que l'ombre d'elle-même, une épave. Elle voulût pleurer, mais à quoi bon?
Elle se para de sa plus belle robe, saisit le coffret de maquillage et s'attela à redonner des couleurs à ce visage morne et triste. Elle se parfuma puis répéta trois fois :"Je suis belle et forte, je vais passer une journée agréable!"
Dernière édition par Ryuzaki L le Jeu 16 Fév 2017 - 5:16, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Il est déjà midi.
Dehors, sûrement, le soleil jouit. Je dis sûrement parce que de mon lit je ne peux que deviner son éclat aux travers des volets clos.
Il est déjà si tard et j'ai peine à me lever, ni même savoir quoi penser. Je connais ces jours, ces après nuits, ces avant vies et je sais déjà quel tour me joue l'ennuie.
Assis sur le bord, les draps en vrac, qu'il me faut des efforts pour pousser mon corps, pour le pousser quelques heures.
Vous connaissez mélancolie?
D'abord une musique, quelque chose pour la nostalgie, des notes de classique.
Ensuite un réconfort, un café fort ou bien douceur. Douceur surtout.
S'approcher d'une fenêtre, car il lui faut quelques vues, un horizon, une ligne tendue. Il faut que s'épuise le regard.
Qu'importe la saison, déjà toute connues, chacune ayant ses promesses.
Ici c'est le printemps, des couleurs, c'est charmant.
D'ici je compte le temps, je couche le sablier, des grains passés à ceux espérés.
Tout le reste n'est que dérisoire, si ce n'est ma mémoire qui se souvient, qui me retient, et sutout, surtout, qui devient.
Vous connaissez mélancolie?
Ou passé et futur, comme le sable posé, ni ne se perdent ni ne s'écoulent. Ou la perte des jours vécus se rattrapent à la joie de l'inconnu.
Mais rien n'est jamais parfait, et l'on frappe à la porte.
Dehors, sûrement, le soleil jouit. Je dis sûrement parce que de mon lit je ne peux que deviner son éclat aux travers des volets clos.
Il est déjà si tard et j'ai peine à me lever, ni même savoir quoi penser. Je connais ces jours, ces après nuits, ces avant vies et je sais déjà quel tour me joue l'ennuie.
Assis sur le bord, les draps en vrac, qu'il me faut des efforts pour pousser mon corps, pour le pousser quelques heures.
Vous connaissez mélancolie?
D'abord une musique, quelque chose pour la nostalgie, des notes de classique.
Ensuite un réconfort, un café fort ou bien douceur. Douceur surtout.
S'approcher d'une fenêtre, car il lui faut quelques vues, un horizon, une ligne tendue. Il faut que s'épuise le regard.
Qu'importe la saison, déjà toute connues, chacune ayant ses promesses.
Ici c'est le printemps, des couleurs, c'est charmant.
D'ici je compte le temps, je couche le sablier, des grains passés à ceux espérés.
Tout le reste n'est que dérisoire, si ce n'est ma mémoire qui se souvient, qui me retient, et sutout, surtout, qui devient.
Vous connaissez mélancolie?
Ou passé et futur, comme le sable posé, ni ne se perdent ni ne s'écoulent. Ou la perte des jours vécus se rattrapent à la joie de l'inconnu.
Mais rien n'est jamais parfait, et l'on frappe à la porte.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Ton extrait est aussi très joli Narkyss.
Je suis censée émettre des critiques mais, pour l'heure, je n'en trouve pas.
N'hésitez pas à proposer un thème.
Je suis censée émettre des critiques mais, pour l'heure, je n'en trouve pas.
N'hésitez pas à proposer un thème.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Idem !!!
et si on proposait une journée commencée dans l'euphorie ?
et si on proposait une journée commencée dans l'euphorie ?
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
ça me va
thème 2: journée d'un personnage commencée dans l'euphorie.
thème 2: journée d'un personnage commencée dans l'euphorie.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Moi Albert, me réveille enfin avant même le jour. Nous sommes mercredi et j'ai survécu. Je cesse de ruisseler pour rayonner à présent et répandre ma joie. Ma maison reste mienne et la vois tout autrement, je veux tout y transformer. Malgré la nuit encore régnante, je distingue les premières lueurs du soleil encore caché. Je les accueille comme un nouveau né, béat et béni. L'âtre peut resté éteint, la lumière me vient de dedans désormais et je m'y baigne à ma guise. Je me réchauffe à ce que je veux devenir : un homme heureux. Je peux même me passer de café mais je veux emplir ma maison de vie et la battre cette vie là car elle est si belle. Je vais d'ailleurs convier mes voisins à se joindre à moi, non pour me montrer de quel bois je me chauffe mais leur donner à voir et toucher quel bon bois j’aspire devenir. Puis il y a Louisette...
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Journée d'un personnage, commencée dans l'euphorie:
Eloïse prennait son petit-déjeuner tout en ouvrant son courriel puis soudain, poussa un cri de triomphe :"Maman! Je suis acceptée! Je suis acceptée à Yale!"
Sa mère, absorbée par le journal du matin eut à peine le temps d'assimiler la nouvelle quand elle vit sa fille débouler dans le salon et lui sauter dans les bras.
"Je vais à Yale! Maman c'est trop génial!"
La mère, dont la joie était égale mais moins bruyante fécilita chaleureusement sa fille.
Tout ce vacarme acheva de réveiller la maisonnée, le père et le petit frère arrivèrent chacun à son tour, et embrassèrent Eloïse. Cette dernière ne tenait plus en place, sautillait, dansait et criait sa joie au monde entier.
Dernière édition par Ryuzaki L le Lun 13 Fév 2017 - 14:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Ce serait peut-être bien d'augmenter la difficulté (imposer un nombre de lignes par exemple).
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Yale quand même !
Tu imposes ce que tu veux...
on peut même imposer la présence de mots incongrus
Tu imposes ce que tu veux...
on peut même imposer la présence de mots incongrus
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
thème 3: monologue intérieur d'un futur marié la veille de son mariage (20 lignes ou plus)
(j'ai hesité entre cela et le monologue d'un condamné à mort la veille de son exécution.)
Je vais mettre un peu plus de temps à poster du coup.
Je ne m'étais pas trop foulée pour Yale, j'avoue.
(j'ai hesité entre cela et le monologue d'un condamné à mort la veille de son exécution.)
Je vais mettre un peu plus de temps à poster du coup.
Je ne m'étais pas trop foulée pour Yale, j'avoue.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Nous sommes jeudi et voilà que je suis sur le point d'épouser Louisette. Je me regarde dans le miroir avec cet habit si sobre, si carré, si gris, si beau, qu'il m'effraie un peu. Ne ressemble-t-il pas à ce que va devenir ma vie? Sobre comme cette tempérance qu'il va falloir mettre dans mes passions, à moins être seul comme j'apprécie de l'être parfois ? Carré, moi qui aime à rouler ma bosse partout, qui aime cette terre rotonde, au point de vouloir la fouler entière. Mais Louisette aime se perdre aussi sur des terres inconnues !
Gris, comme cette humeur qui plane parfois quand je crois voir mon futur horizon s'avancer vers moi tel un ouragan féroce ?
Gris comme ces nuages qui ne manqueront pas d'assombrir parfois nos jours quand nous serons fâchés l'un contre l'autre ? Bah nous apprendrons à nous repeindre de couleurs vives !
Beau ?? oui quand même Louisette !! ! Elle est ma lumière, mon jour, ma nuit, elle est mon sang neuf qui bat dans mon cœur ! Elle est cette plaine douce qui me reçoit et me parle doucement au creux de l’oreille à y verser des pluies de joie. Elle est ce parfum qui embaume désormais ma maison qui ne craint plus ni le froid ni la pluie. Elle est ce café qui innerve tout mon être. Du coup je m'en bois plus !!! Elle est surtout cette promesse là, belle et tendre, inespérée aussi. Celle qui fera retentir sans doute, dans tous ces murs refaits, des cris et des rires d'enfants. Ils seront nôtres, que nous encerclerons tendrement sans les étouffer. Nous serons leur arbre pour leur dos fragile, nous serons les mains jointes pour étancher leur soif ! Nous serons la voix qui les guidera de près, puis de loin dans cette drôle de vie faite de labyrinthes et d'incertitudes. Nous serons les bras prompts pour les consoler.
Allons, allons, ce costume ne sied bien finalement. Il ressemble à mon futur. A regarder de plus près, il n'est pas si gris, il perle de couleurs là sur la manche. Et puis il se ploie là un peu épousant mon corps redevenu robuste. Il me donne un air plutôt fier et beau ! Il le faut car dans quelques heures nous chanterons notre union devant tout le monde. Nous danserons notre joie en une ronde folle qui émoussera tout le gris restant, qui adoucira tout cette carrure austère. Notre danse fera tourner les têtes et pourquoi pas la terre entière, ainsi que les étoiles ! Nous sèmerons des ailes partout, afin que tout le monde se sente devenir léger et souple.
D'ailleurs mon cœur lourd et mes doutes ne sont plus qu'un mauvais souvenir, un mauvais soupçon. Je me sens léger, si léger avec Louisette.
Voilà...je ne sens devenir oiseau, je convole déjà !!!
Je ne dois pas être effrayé bien au contraire. Je vais respirer à pleins poumons cet air bénéfique jusqu'à l'éternité, Louisette à mes cotés !
Gris, comme cette humeur qui plane parfois quand je crois voir mon futur horizon s'avancer vers moi tel un ouragan féroce ?
Gris comme ces nuages qui ne manqueront pas d'assombrir parfois nos jours quand nous serons fâchés l'un contre l'autre ? Bah nous apprendrons à nous repeindre de couleurs vives !
Beau ?? oui quand même Louisette !! ! Elle est ma lumière, mon jour, ma nuit, elle est mon sang neuf qui bat dans mon cœur ! Elle est cette plaine douce qui me reçoit et me parle doucement au creux de l’oreille à y verser des pluies de joie. Elle est ce parfum qui embaume désormais ma maison qui ne craint plus ni le froid ni la pluie. Elle est ce café qui innerve tout mon être. Du coup je m'en bois plus !!! Elle est surtout cette promesse là, belle et tendre, inespérée aussi. Celle qui fera retentir sans doute, dans tous ces murs refaits, des cris et des rires d'enfants. Ils seront nôtres, que nous encerclerons tendrement sans les étouffer. Nous serons leur arbre pour leur dos fragile, nous serons les mains jointes pour étancher leur soif ! Nous serons la voix qui les guidera de près, puis de loin dans cette drôle de vie faite de labyrinthes et d'incertitudes. Nous serons les bras prompts pour les consoler.
Allons, allons, ce costume ne sied bien finalement. Il ressemble à mon futur. A regarder de plus près, il n'est pas si gris, il perle de couleurs là sur la manche. Et puis il se ploie là un peu épousant mon corps redevenu robuste. Il me donne un air plutôt fier et beau ! Il le faut car dans quelques heures nous chanterons notre union devant tout le monde. Nous danserons notre joie en une ronde folle qui émoussera tout le gris restant, qui adoucira tout cette carrure austère. Notre danse fera tourner les têtes et pourquoi pas la terre entière, ainsi que les étoiles ! Nous sèmerons des ailes partout, afin que tout le monde se sente devenir léger et souple.
D'ailleurs mon cœur lourd et mes doutes ne sont plus qu'un mauvais souvenir, un mauvais soupçon. Je me sens léger, si léger avec Louisette.
Voilà...je ne sens devenir oiseau, je convole déjà !!!
Je ne dois pas être effrayé bien au contraire. Je vais respirer à pleins poumons cet air bénéfique jusqu'à l'éternité, Louisette à mes cotés !
Dernière édition par izo le Lun 13 Fév 2017 - 15:28, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Monogue intérieur d'un futur marié la veille de son mariage:
Il est deux heures du matin, je ne suis toujours pas couché! C'est de la folie, avec la journée qui m'attend demain! Il fait tellement chaud dans cette maudite chambre! Bon, je vais ouvrir la fenêtre. ça c'est fait, allez, il est temps que je dorme... Je n'y arrive pas, je stresse!
Et si tout ne se passait pas comme prévu? Et si tout à coup Emilie changeait d'avis? Si elle disait "non", comme dans ces mauvais films de gonzesse qu'elle regarde tout le temps! Si son ex débarquait dans l'église en criant :"Je m'y oppose!" Bah je lui casserai la gueule pardi! C'est idiot, qu'est-ce qui me prend de penser à des trucs pareils? Allez, demain sera un très beau jour, le début d'une nouvelle vie, je vais pouvoir fonder une famille...
Si seulement je pouvais sauter la cérémonie, le passage à la mairie, l'église, l'accueil des invités etc... et passer directement à la nuit de noces! Mais non, ne t'en fais pas, tu vas bien t'amuser à la cérémonie. Y a intérêt, vu le prix qu'elle nous a coûté!
Si seulement Emilie était là, près de moi, à me rassurer. Qui est le débile qui a dit que les futurs mariés n'avaient pas le droit de se voir la veille des noces? "ça porte malheur" disent-ils, pfff, quelle stupide tradition! Elle était encore compréhensible il y a un siècle, quand les mariés devaient demeurer chastes avant le grand jour mais aujourd'hui cela n'a plus de sens! Ce n'est pas comme si je n'avais jamais couché avec Emilie!
Bon, j'arrête de réfléchir, demain sera le plus beau jour de ma vie, elle sera enfin mienne, pour toujours, et moi je serai sien. C'est vrai ça, je serai sien! Fini les aventures d'un soir, les coucheries avec la première fille rencontrée en boîte. Tant-pis, j'ai déjà bien baroudé, il est temps que je me range. Puis ce n'est pas une grande perte, je vais me marier avec l'unique femme qui en vaut vraiment la peine. Fini de deviner les petites culottes des filles l'été, sous leurs robes un peu trop transparentes... Au pire, je pourrai toujours le faire ça, discrètement, je n'aurai qu'à porter des lunettes de soleil... Non mais c'est fini oui! Si Emilie t'entendait! C'est vrai qu'elle est du genre jalouse Emilie, très possessive et elle va enfin avoir ce qu'elle voulait, elle va me mettre la corde au cou, comme le dit si bien Damien. Ah ce Damien, incorrigible coureur, il ne changera jamais, il doit bien me plaindre en ce moment. Je respecterai la fille qui lui passera la bague au doigt.
Allez on arrête de penser, j'arrête de penser... Emilie, demain nous serons ensemble, pour toujours. Je t'imagine déjà, toute belle, dans ta robe blanche, ce sourire dont je suis tombé amoureux, et de cette douce voix tu diras au monde entier que tu m'aimes, que tu veux être mienne... Quelle perspective enchanteresse!
Dernière édition par Ryuzaki L le Jeu 16 Fév 2017 - 2:25, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Tu manies tellement bien la plume izo!
J'ai un peu honte de la banalité de ce que j'ai écrit du coup
J'ai un peu honte de la banalité de ce que j'ai écrit du coup
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
@ Ryuzaki j'aime bien la variété de ton ton, à la fois sérieux, mi blagueur. Et puis le point de vue masculin est bien rendu ! c'est moins romantique que ma version mais délicieux à lire
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
vos textes sont très agréable à lire, quand je vois que vous les avez écrit en quelques minutes en plus !
J'aimerais pouvoir en faire autant.
J'aimerais pouvoir en faire autant.
Karuna- Messages : 43
Date d'inscription : 21/11/2016
Re: Exercices d'écriture
L a écrit:thème 3: monologue intérieur d'un futur marié la veille de son mariage (20 lignes ou plus)
(j'ai hesité entre cela et le monologue d'un condamné à mort la veille de son exécution.)
Ok
Aujourd'hui j'ai assisté à mon enterrement. Mon enterrement de vie de garçon. Cela faisait quelques années que je repoussais l'échéance, faisant appel. A mes amis, qui faisaient pour moi l'avocat.
L'avocat du diable, auprès de ma promise :
"Pense au frais, vous ne roulez pas sur l'or [...] mariage, mort morale de toute indépendance [...] étau juridique [...] es-tu vraiment sûr que c'est le bon [...] tant et plus de tensions et tentations"
Et puis, fatigué par toutes ces plaidoiries, je finis par abdiquer, la mort dans l'âme.
Il était maintenant l'heure pour moi de pénétrer dans l'église, les deux pieds devant. Devant ces quelques marches qui menaient à l'ouverture béante de l'antre de pierre froide.
*Doooong Doooong* présageaient les cloches, augures d'un haruspice, ce lourd tintement voltigeant alentours comme un déluge de neige abondante fouettée par le vent. A l'intérieur, les familles aux (im)postures obséquieuses avaient ouvert pour moi une allée centrale, entre deux eaux troubles, pour le Moïse sous les arches noyées que j'étais. Dans ce bain de foule, ma mère versait quelques larmes.
Sur le promontoire échafaudé pour les grandes occasions, je rejoignis le curé. Ne manquait plus que ma moitié, pour obstruer de sa silhouette l'entrée éblouissante, irisée de liberté.
Je resterai digne lorsqu'elle me mettra la corde au cou, la bague au doigt. Lorsqu'on s'enquerra de mes dernières paroles, je dirai simplement "Oui." pour embrasser la mort de ma vie.
Pour moi, de l'amour à la mort, il n'y a qu'un pas. Un pas au dessus du vide.
JeanMath- Messages : 661
Date d'inscription : 04/12/2012
Age : 32
Localisation : Clermont-Ferrand
Re: Exercices d'écriture
L a écrit:(j'ai hesité entre cela et le monologue d'un condamné à mort la veille de son exécution.)
Pareil, voyons voir, j'hésite encore sur le style. On va le faire version 2.0. M'voyons.
Nous voici encore une fois, une toute dernière fois dans la profondeur misérable de la nuit... je suis si las, si mort à présent... ils m'ont donné tant de choses, ils m'ont tant volé aussi... un jour je serais mort, demain peut-être... ils n'en sauront rien... Moi je voudrais que tout s'arrête... que le vent se lève, la tempête fasse rage dehors... je voudrais que le soleil meure, qu'ils comprennent bien qui je suis une dernière fois... pas si exceptionnel, peut-être pas si joyeux, mais au moins qu'ils sachent... chacun d'entre eux là que j'étais ici, sur cette terre et j'ai fait mon temps. Hier on vient à ma cellule, je dis rien... je mange pas... pas ouvert l'œil pour mieux apprécier le silence... la relative clameur, si douce, odorante, si frêle autrefois grande pendante de la vie qui se termine... J'ai donné, tant donné, je ne veux plus rien recevoir... juste avoir mon droit, mon ultime volonté de compassion, d'admiration assouvie... partir dans un dernier souffle... Aaaaah, si beau... si fort... dans la force de l'âge pensant qu'ils me pleureront tous... que j'aime ça moi... je veux qu'ils souffrent... j'aimerais qu'ils se damnent encore une fois pour mon âme... mon si serein visage, tellement jeune encore... qu'ils me pleurent, versent tous dans le chagrin... comprennent bien qu'ils me reverront plus... ni moi, ni ma gueule... rien du tout qu'une plaque sur le caveau... la froideur du marbre, le bronze, des souvenirs pour mieux se faire du mal... Mais cette grande salope les informe pas non... on vit on crève et c'est l'indifférence qui saute à la gueule... Alors peut-être que je veux mourir sans le savoir... dans la nuit... qu'ils me trouvent raide, sec au matin, à l'aurore qu'ils s'étonnent de mon destin... ils m'indiffèrent pas, jamais, mais je les aime pas non plus... c'est comme ça, je suis pas un type social, je l'ai jamais été... je le serai jamais... Je crèverai dans le pâle, grandiose, fabuleux anonymat... dans la chaleur des gens qui s'en foutent... rient encore pendant qu'ils m'enterrent... me pardonnent... se foutent une dernière fois en 4 pour moi... viennent avec ce brin de considération, çui, oh, sacralisé, qu'on appose au mort... Aaaah, que j'ai hâte, qu'il me tarde demain...
Vraiment à chier tu l'as dit bouffi, quand je tourne aussi vite et sobre, difficile d'être juste. PTDR.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Joli JeanMath! Le parallèle entre la condamnation à mort et le mariage est très bien traité
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Demain c'est le grand jour, on dit ça comme ça.
Dans ma fratrie nous sommes tous mariés, enfin presque, demain c'est à mon tour, moi le petit dernier.
J'ai rencontré Lisa il y a maintenant cinq ans. Je me rappelle encore, à cette époque je travaillais dans une brasserie, job d'étudiant.
C'était une fin d'après midi, un jeudi. Je me souviens parce que le jeudi est mon jour préféré, et évidemment, vous pensez bien qu'il l'est resté.
C'était un mois de juin et cette jeune femme brune aux yeux pareils s'était installée en terrasse.
Elle était seule, elle était belle, elle m'a commandé un monaco.
Le lendemain, à la même heure elle revenait. Même table, même service, et le lundi d'après, je fus ravi de la trouver habituée.
D'abord timides, nos échanges se résumaient à quelques superficialités.
Le temps, les gens, vous connaissez.
La suite est classique : Un rendez-vous et d'autres encore.
Et cinq ans plus tard, aujourd'hui, demain, elle deviendra ma femme. Ma femme !
Depuis notre annonce, nombreuses sont les félicitations, nombreux aussi ceux qui parlent de déraisons.
Le mariage ? Disent-ils, mais c'est pour les bonnes gens !
Le mariage ?! Mais vous voyez bien l'époque : Tout va, tout lasse. Tout vient et cesse.
Il faut bien le dire, ceux-ci n'ont pas torts et avec eux je suis plutôt d'accord.
Enfin pour l'époque, je ne pourrais le dire. Ou disons, qu'après tout, chacune a certainement son lot. Mais que "tout va, tout lasse", que dire si ce n'est vrai ?
Beaucoup disent que ce n'est que parce que nous sommes des consommateurs. Peut-être. Mais j'aime à me formuler une toute autre pensée. Pour ma part, je dirais surtout que nous ne sommes que des enfants, comme avant, sauf qu'avant nous étions forcés.
Ou alors je pourrais me plier à l'idée, et je dirais : Oui nous sommes des consommateurs, et nous l'avons toujours été, seulement les contraintes nous faisaient nous cacher.
Nous sommes comme des enfants, il nous faut toujours une ligne de fuite. Encore nous pointons du doigt notre camarade, nous delaissons le petit garçon ou la jeune fille parce que un autre meilleur, parce que l'utilité s'en va, ou que soudain, l'autre nous dit non à une exigence, un caprice, et même souvent par revanche et vengeance.
Comme des enfants, toujours plein de frivolités, de celle qui ne connait pas encore l'altérité et encore moins nos propres pensées.
C'est sûr, et j'en suis conscient, tout peut arriver.
Peut-être que je ne connais pas cette jeune femme qui demain sera devant l'autel, peut-être est-elle une enfant aussi. Et moi? Qui sait ?
Mais je garde à l'esprit ce point de vue.
Et si le meilleur peut devenir le pire, pourquoi le pire ne devindrait-il pas le meilleur ?
Qu'avons nous à apprendre seul ? Et la rencontre de l'autre, n'est-elle pas de la découverte ? Sommes nous si ennuyeux, si peu curieux, pour que soudain cesse notre intérêt ?
Je ne vois pas en Lisa ce que je connais. Je découvre souvent chez elle, surpris, ou même agacé, de nombreuses parts d'humanité qui m'offre la mienne.
Elle n'est pas pour moi un objet, une pierre sur laquelle j'aurais trébuché, qu'il faille la pousser sur le bas-côté.
Je leur dirais bien à ceux-ci qui me parle d'époque, qu'ils courent bien trop vite dans la leur, sans même prendre le temps de s'étonner, de s'arreter, et pourquoi pas, de s'emerveiller.
Je leur dirais bien à ceux aussi qui disent que ça lasse, que nous ne sommes jamais fatigué que de nous même, que si nous nous ennuyons c'est avant tout par manque d'imagination, que si nous en voulons, c'est surtout parce que de l'autre nous exigeons, sans que nous, nous ne soyons cautions.
Peut-être cela tournera mal, et finira en éclats. Mais de larmes je préfère la joie, et c'est tout avec elle que demain je prendrais la main de Lisa, et combien il faudra me contenir pour que mon oui ne résonne pas comme le cri d'un illuminé.
Demain elle sera ma femme, et si je veux la posseder, ce n'est qu'avec sa liberté. Je me préfère concquerant que tyran.
Et ce soir, je sens gronder en moi l'appel des responsabilités, l'appel de ma vie d'adulte.
Dans ma fratrie nous sommes tous mariés, enfin presque, demain c'est à mon tour, moi le petit dernier.
J'ai rencontré Lisa il y a maintenant cinq ans. Je me rappelle encore, à cette époque je travaillais dans une brasserie, job d'étudiant.
C'était une fin d'après midi, un jeudi. Je me souviens parce que le jeudi est mon jour préféré, et évidemment, vous pensez bien qu'il l'est resté.
C'était un mois de juin et cette jeune femme brune aux yeux pareils s'était installée en terrasse.
Elle était seule, elle était belle, elle m'a commandé un monaco.
Le lendemain, à la même heure elle revenait. Même table, même service, et le lundi d'après, je fus ravi de la trouver habituée.
D'abord timides, nos échanges se résumaient à quelques superficialités.
Le temps, les gens, vous connaissez.
La suite est classique : Un rendez-vous et d'autres encore.
Et cinq ans plus tard, aujourd'hui, demain, elle deviendra ma femme. Ma femme !
Depuis notre annonce, nombreuses sont les félicitations, nombreux aussi ceux qui parlent de déraisons.
Le mariage ? Disent-ils, mais c'est pour les bonnes gens !
Le mariage ?! Mais vous voyez bien l'époque : Tout va, tout lasse. Tout vient et cesse.
Il faut bien le dire, ceux-ci n'ont pas torts et avec eux je suis plutôt d'accord.
Enfin pour l'époque, je ne pourrais le dire. Ou disons, qu'après tout, chacune a certainement son lot. Mais que "tout va, tout lasse", que dire si ce n'est vrai ?
Beaucoup disent que ce n'est que parce que nous sommes des consommateurs. Peut-être. Mais j'aime à me formuler une toute autre pensée. Pour ma part, je dirais surtout que nous ne sommes que des enfants, comme avant, sauf qu'avant nous étions forcés.
Ou alors je pourrais me plier à l'idée, et je dirais : Oui nous sommes des consommateurs, et nous l'avons toujours été, seulement les contraintes nous faisaient nous cacher.
Nous sommes comme des enfants, il nous faut toujours une ligne de fuite. Encore nous pointons du doigt notre camarade, nous delaissons le petit garçon ou la jeune fille parce que un autre meilleur, parce que l'utilité s'en va, ou que soudain, l'autre nous dit non à une exigence, un caprice, et même souvent par revanche et vengeance.
Comme des enfants, toujours plein de frivolités, de celle qui ne connait pas encore l'altérité et encore moins nos propres pensées.
C'est sûr, et j'en suis conscient, tout peut arriver.
Peut-être que je ne connais pas cette jeune femme qui demain sera devant l'autel, peut-être est-elle une enfant aussi. Et moi? Qui sait ?
Mais je garde à l'esprit ce point de vue.
Et si le meilleur peut devenir le pire, pourquoi le pire ne devindrait-il pas le meilleur ?
Qu'avons nous à apprendre seul ? Et la rencontre de l'autre, n'est-elle pas de la découverte ? Sommes nous si ennuyeux, si peu curieux, pour que soudain cesse notre intérêt ?
Je ne vois pas en Lisa ce que je connais. Je découvre souvent chez elle, surpris, ou même agacé, de nombreuses parts d'humanité qui m'offre la mienne.
Elle n'est pas pour moi un objet, une pierre sur laquelle j'aurais trébuché, qu'il faille la pousser sur le bas-côté.
Je leur dirais bien à ceux-ci qui me parle d'époque, qu'ils courent bien trop vite dans la leur, sans même prendre le temps de s'étonner, de s'arreter, et pourquoi pas, de s'emerveiller.
Je leur dirais bien à ceux aussi qui disent que ça lasse, que nous ne sommes jamais fatigué que de nous même, que si nous nous ennuyons c'est avant tout par manque d'imagination, que si nous en voulons, c'est surtout parce que de l'autre nous exigeons, sans que nous, nous ne soyons cautions.
Peut-être cela tournera mal, et finira en éclats. Mais de larmes je préfère la joie, et c'est tout avec elle que demain je prendrais la main de Lisa, et combien il faudra me contenir pour que mon oui ne résonne pas comme le cri d'un illuminé.
Demain elle sera ma femme, et si je veux la posseder, ce n'est qu'avec sa liberté. Je me préfère concquerant que tyran.
Et ce soir, je sens gronder en moi l'appel des responsabilités, l'appel de ma vie d'adulte.
Dernière édition par Narkyss le Lun 13 Fév 2017 - 21:55, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Ryuzaki L a écrit:Joli JeanMath! Le parallèle entre la condamnation à mort et le mariage est très bien traité
+1. Dsl de pas faire plus de critique que ça, je suis sur mon tel et galère (j'ai mis des plombes pour poster, et la lecture des votres doit me demander beaucoup d'efforts (toute petites lettres)
Mais une pensée, je zig zag sans vraiment.. Mais demain ce sera le jour de souhaiter une bonne fête à tout les amoureux, ceux seul, à deux ou même plus !
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
@ Narkyss : J'ai aimé la progression de ton texte. Au début, un peu sobre, on sent presque du détachement et puis au fil de la réflexion du mari, l'évidence apparaît, le ton devient résolu. Des idées intéressantes, qui me parlent. Un peu de positif transmis aux forumeurs en cette Saint Valentin !
Ca fait plaisir de te lire lorsque tu prends le temps de dévoiler de toi, même si tu parles pas de toi, pas directement
Sinon, pour les critiques, je suis déjà heureux que ça te plaise, les commentaires sur la technique c'était dans le champ de l'inespéré haha (d'autant qu'ici on semble prendre ça plutôt comme un jeu, pas tellement comme une opportunité de faire de l'abouti).
@ Lawliet : De même, heureux que ça te plaise !
Merci pour vos retours
@ Putsch keen :
Rôh, ça va c'est franchement pas dégueux, si tu as écrit comme ça venait c'est même une performance.
Un autre point de départ ?
Thème 4 : Aujourd'hui, Mr. Aoussôme est survolté : il vient de découvrir qu'il possède un super-pouvoir.
Ca fait plaisir de te lire lorsque tu prends le temps de dévoiler de toi, même si tu parles pas de toi, pas directement
Sinon, pour les critiques, je suis déjà heureux que ça te plaise, les commentaires sur la technique c'était dans le champ de l'inespéré haha (d'autant qu'ici on semble prendre ça plutôt comme un jeu, pas tellement comme une opportunité de faire de l'abouti).
@ Lawliet : De même, heureux que ça te plaise !
Merci pour vos retours
@ Putsch keen :
Rôh, ça va c'est franchement pas dégueux, si tu as écrit comme ça venait c'est même une performance.
- Un partage:
- Ma copine m'a appris à garder pour moi les "c'est bâclé, c'est mal torché, vaut pas le détour", même quand je le pense intégralement, n'envisageant pas l'inverse. Dans l'doute, se déprécier de la sorte peut être vexant pour l'observateur, si de son point de vue ce qu'on fait est de qualité. Il peut se dire "Pouah mais s'il trouve ça nul, qu'est ce que je suis à côté.. moi qui trouve ça bien foutu, qu'est ce que ça peut donner s'il y met de la bonne volonté, c'est de la fausse modestie, du bluff, un chleuasme ?" Donc accessoirement tu peux avoir un bonus +4 en condescendance.
Je te crois dans ton appréciation perso', il paraît simplement que bien insister sur son insatisfaction, vis à vis de l'autre c'est à double tranchant... Pas l'intention d'être moralisateur hein, c'est du partage d'expérience. Evidemment, ça m'arrive encore de lâcher un "Meh."
Un autre point de départ ?
Thème 4 : Aujourd'hui, Mr. Aoussôme est survolté : il vient de découvrir qu'il possède un super-pouvoir.
JeanMath- Messages : 661
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Age : 32
Localisation : Clermont-Ferrand
Re: Exercices d'écriture
- M. Aoussôme est survolté: il vient de découvrir qu'il possède un super-pouvoir.:
M. Aoussôme était en retard pour son train. Ce dernier était sur le point de partir quand il arriva à la gare, il courrut à toute vitesse puis, s'apercevant qu'il n'arriverait pas à temps, cria : "Attendez! Attendez-moi"
Soudain, les gens autour de lui se figèrent, comme pétrifiés. Il s'arrêta net, ne comprenant pas ce qui venait de se produire. Chaque personne était immobile, statufiée. Une pièce, qu'une jeune femme avait jetée en l'air, demeurait en lévitation. M. Aoussôme s'avança doucement vers elle, passa une main sous la pièce et une autre devant le visage de la demoiselle qui l'avait lancée, celle-ci ne cligna pas des yeux. M. Aussôme n'en revenait pas, ce devait être un songe, il se frotta les yeux, se pinça plusieurs fois, sans succès. Il s'avança donc vers le quai, composta son ticket, rentra dans le train, et, se faufilant à travers toutes ces statues de chair, prit place et s'assit. Il était sept heures, douze minutes et 35 secondes sur sa montre, et les secondes n'avançaient pas.
_C'est bon murmura-il doucement
Et soudain, le train se mit en marche et nul ne semblait s'être aperçu de ce qui s'était passé: M. Aussôme venait d'arrêter le temps! Un enthousiasme fébrile l'envahit peu à peu, il réitéra l'exercice plusieurs fois, stoppant puis redémmarant le temps, tour à tour, en profitant pour faire des grimaces devant les visages ébahis des contrôleurs, promener sa main lubrique autour de la taille de certaines passagères... C'était certain, il possédait un super pouvoir Il fut saisi d'euphorie devant le nombre de possibilités qui s'offraient à lui: allait-il enfiler une cagoule puis stopper le temps et braquer une bijouterie? Partir à la montagne pendant deux semaines sans prendre de congé? Tout était possible désormais, il pourrait enfin se consacrer à toutes ces passions qu'il n'avait jamais pu explorer pleinement, jouer d'un instrument de musique, dessiner, écrire, voyager, lire, apprendre autant qu'il le souhaite et se reposer! M. Aoussôme se sentait lentement pousser des ailes, il était invincible, le maître du monde!
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Re: Exercices d'écriture
Je sors des chiottes. Je viens d'en poser une, t'attends pas à du joli (le tabasco et moi) Mmm... pas bon. Je me rappelle encore de ce pote qui avait le schnouf en feu quand il se tapait la pilule. Qu'est ce tu veux. La vita. É cosi l'amigo. Toujours quoi, je sors des chiottes, le derche en feu, pressé (c'est toi qui le dit) de m'en refoutre une par la tronche. Je suis chez mo, tu sais comment c'est là bas. Quelle misère alors, mais quelle misère d'avoir le hass en feu. Et je te dis pas quand l'autre enflure se pointe. Espèce de grosse connasse, 1 mètre 60 de finesse et légèreté (le contraire de ma prose) – tu veux quoi l'éduc fis. Enfin, je te disais, grosse connasse qui pointe, la gueule de Nana Mouskouri, Liane Foli pas refaite. Tout dans les traits de l'échec physique. Et si c'était que ça... Sauf que, psychiquement, faut voir le truc "Pouchkine !" Moi ? Et elle me sort que j'aurais le pouvoir du performeur. De l'artiste. Du grand... (j'en fais trop non ?). Elle se barre.
Quand j'arrive au bar j'ai toujours le derche en feu, mais l'alcool commence à monter. Là que toute la salle me dévisage. Mon super pouvoir qui fait effet. La performance en live. Pas relu. Lâché là, ça comme, dans la plus pure tradition de l'immodéré voulant la gloire. En v'là une de grosse arnaque, on te promet le postérité et toi tout ce que tu veux c'est baisé bon et pas cher. Et merde. Merde. Alors j'ai claqué des doigts. L'image de moi en rêve faisant disparaître ma femme. Rêve ou pas, crois le ou pas, trois bières sur le comptoir, moi aux îles marquise, un par-terre de fille et le soleil torride qui gueule : "Hé connard, dans l'autre post t'as dit à Stauk que t'étais à la bourre". Pas faux l'astre, mais v'là l'arnaque, tout n'est pas ce qu'on croit. Hé hé hé (quand j'en lâche une qunad j'écris).
@JeanMath (pas faux en même temps c'est mon taff, sauf que... écrire des trucs ça comme quand t'es sous MD c'est comme essai de chialer en regardant un sketch de Bigard) – dur.
Quand j'arrive au bar j'ai toujours le derche en feu, mais l'alcool commence à monter. Là que toute la salle me dévisage. Mon super pouvoir qui fait effet. La performance en live. Pas relu. Lâché là, ça comme, dans la plus pure tradition de l'immodéré voulant la gloire. En v'là une de grosse arnaque, on te promet le postérité et toi tout ce que tu veux c'est baisé bon et pas cher. Et merde. Merde. Alors j'ai claqué des doigts. L'image de moi en rêve faisant disparaître ma femme. Rêve ou pas, crois le ou pas, trois bières sur le comptoir, moi aux îles marquise, un par-terre de fille et le soleil torride qui gueule : "Hé connard, dans l'autre post t'as dit à Stauk que t'étais à la bourre". Pas faux l'astre, mais v'là l'arnaque, tout n'est pas ce qu'on croit. Hé hé hé (quand j'en lâche une qunad j'écris).
@JeanMath (pas faux en même temps c'est mon taff, sauf que... écrire des trucs ça comme quand t'es sous MD c'est comme essai de chialer en regardant un sketch de Bigard) – dur.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
bon j'ai traité du jeune marié :
Il est assis là, sur le canapé noir, de leur appartement du 7ème arrondissement, et il pense, coudes sur les genoux, la tête entre ses mains :
« Est le bon choix ? D’ailleurs avais-je le choix ? Maman semblait si heureuse à cette idée, elle en rêve depuis mon adolescence. Mais moi, moi ? Si elle savait combien tout cela m’ennuie, faire des choix. Je suis donc à ce carrefour, j’avais dix chemins possibles, et je dois en éliminer neuf. Tout cela m’effraie, je pourrais dire que je ne me sens pas prêt, d’ailleurs c’est cela la vérité. Je n’ai pas envie d’effacer les neuf autres voies, les possibles, ma liberté. C’est tout ce qu’il me reste ma liberté. Les gens sont-ils heureux de la donner à un autre, pour l’éternité ? Chaque jour retourner dans le même appartement, vivre auprès de la même personne quand au dehors il y a tant d’êtres à découvrir ?
Bien sûr je l’aime, elle est douce, elle plie savamment mes vêtements, fait des repas à heures fixes, son corps est bien proportionné, elle s’entend bien avec Maman .
J’ai acheté ce revolver, avant-hier, en même temps que la commande de mon costume, je veux rester libre, et je serais décisionnaire de ma fin. »
Il est assis là, sur le canapé noir, de leur appartement du 7ème arrondissement, et il pense, coudes sur les genoux, la tête entre ses mains :
« Est le bon choix ? D’ailleurs avais-je le choix ? Maman semblait si heureuse à cette idée, elle en rêve depuis mon adolescence. Mais moi, moi ? Si elle savait combien tout cela m’ennuie, faire des choix. Je suis donc à ce carrefour, j’avais dix chemins possibles, et je dois en éliminer neuf. Tout cela m’effraie, je pourrais dire que je ne me sens pas prêt, d’ailleurs c’est cela la vérité. Je n’ai pas envie d’effacer les neuf autres voies, les possibles, ma liberté. C’est tout ce qu’il me reste ma liberté. Les gens sont-ils heureux de la donner à un autre, pour l’éternité ? Chaque jour retourner dans le même appartement, vivre auprès de la même personne quand au dehors il y a tant d’êtres à découvrir ?
Bien sûr je l’aime, elle est douce, elle plie savamment mes vêtements, fait des repas à heures fixes, son corps est bien proportionné, elle s’entend bien avec Maman .
J’ai acheté ce revolver, avant-hier, en même temps que la commande de mon costume, je veux rester libre, et je serais décisionnaire de ma fin. »
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
C'est marrant, ça me fait penser à plein de trucs. Notamment parce que j'avais voulu glisser dans mon texte la liberté en optique de choix (ce qui s’avère le contraire de ce que tu inscris vlv)
Du coup, je rumine.
Ton personnage va un peu loin pour moi (prend pour mort la liberté), mais je me dis, je me dis quand même beaucoup de choses.
Du coup, je rumine.
Ton personnage va un peu loin pour moi (prend pour mort la liberté), mais je me dis, je me dis quand même beaucoup de choses.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Narkyss a écrit:Ton personnage va un peu loin pour moi (prend pour mort la liberté)
Quoi que.
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Re: Exercices d'écriture
Huit heures du matin.
Le rendez-vous prévu avec son supérieur le rend nerveux. Cela fait quelques mois que l’ambiance est lourde au bureau, il a pourtant toujours fait son travail avec une rigoureuse conscience. Il ne sait pas ce qu’on va lui annoncer. Monsieur A est un homme simple, discipliné, un monsieur tout le monde.
Il enfile son costume acheté il y a quelques années, le lisse soigneusement. Il hésite à prendre son imperméable, le temps parait gris.
Il jette un dernier coup d’œil dans sa glace tachée. Banal, il est si banal. Il n’a point de conversation, il répond poliment lorsqu’on le questionne, il sourit à la boulangère.
Il se dirige vers le trousseau de clef posé la veille sur la petite console en pin à l’entrée de l’appartement. Mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à le saisir. Son cœur s’accèlere. « suis-je malade ? ». Il essaie à nouveau. Rien ne se passe. L’objet ne bouge pas. Ni le verre sur l’évier, ni la fourchette sur la table de la cuisine.
Que m’arrive-t-il ? pense-t-il.
Il tente de s’emparer de la chaise en osier, stupeur ! la main traverse l’objet sans que celui-ci ne bouge !
Il élance son bras au travers de la porte d’entrée et voit celui-ci s’enfoncer, il avance prudemment et se retrouve bientôt sur le palier de l’immeuble.
Mon corps ! Qu’est devenu mon corps ! Je peux traverser les portes, et aller donc partout ou cela est interdit ? Observer et m’immiscer ou je le souhaite sans invitation ! Aller chez Mathilde, oh voir Mathilde. Sans qu’elle me voit elle bien sûr, sans la toucher, juste la regarder.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
J'aime beaucoup ton style Vivelavie! Je n'arrive pas à définir exactement ce qui me plait dedans, mais le texte est fluide (on sent que tu maîtrises ta plume) et sa lecture me procure beaucoup d'émotions. Sans compter les chutes qui sont plutôt marquantes. Bref, j'aime beaucoup
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Merci L. !
Jean math l'exercice est adroit. J'ai beaucoup aimé ! Izo et Narkyss agréable à lire. L tout en simplicité.
Mmm. On laisse un peu de temps pour lancer un autre thème ?
Jean math l'exercice est adroit. J'ai beaucoup aimé ! Izo et Narkyss agréable à lire. L tout en simplicité.
Mmm. On laisse un peu de temps pour lancer un autre thème ?
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Ryuzaki L a écrit:J'aime beaucoup ton style Vivelavie! Je n'arrive pas à définir exactement ce qui me plait dedans, mais le texte est fluide (on sent que tu maîtrises ta plume) et sa lecture me procure beaucoup d'émotions. Sans compter les chutes qui sont plutôt marquantes. Bref, j'aime beaucoup
Et je vais même lui piquer son intro :
Huit heure du matin, nous sommes en plein centre de la capitale, Mr. Aoussôme est survolté : il vient de découvrir qu'il possède un super-pouvoir.
Il est sorti de chez lui comme en furie, il traverse les rues sans trop savoir où, et surtout qui, et pourquoi, pour quel but ?
épuisé, il rentre dans une brasserie : "un café s’il vous plait". quelques minutes plus tard un jeune homme lui dépose sur la table :
- Voulez-vous ...
- Oui merci je veux bien
Le serveur s’éclipse et revient avec un verre d'eau, c'est un serveur aimable, bavard aussi :
- C'est une belle journée pour un mois de novembre
- Oui oui, c'est bon, je sais très bien ce que vous pensez
- Pardon ?
- Je dis que je sais très bien ce que vous avez dans la tête, vous allez me dire ensuite qu'hier c'était pas la même, que vous habitez dans le 17 ème et que vous avez changer la recette des tiramisu.
- ...
- C'est pas grave, merci pour le café
- Je vous en prie
Mr. Aoussôme ne cesse de réfléchir et ne peut s’empêcher de constater : quelle chance inouï !
Il regarde sa montre, il a encore le temps, il ne commence qu'a neuf heure et se trouve à cinq minutes. Il le prends. Il pense, il pense Mr. Aoussôme.
Il pense à tout ce qu'il pourrait faire, deviner, anticiper. Plus d'erreur, plus de quiproquo, maintenant il va savoir, maintenant il peut savoir.
Neuf heure moins cinq, il pousse la porte de son bureau, s'empare du téléphone, compose un numéro et après quelques secondes :
- Bonjour Nathalie, je vous appelle car j'ai un soucis sur le dossier Kasinsky, pouvez-vous voir si mr Charonne à une disponibilité cette après midi ?
- Attendez je vous dis ça, je vous fait patienter
...
- Vous êtes toujours là ?
- Oui
- 14h30 ça vous convient ?
- Parfais, merci
- De ri..
Le voilà qui ressort, au bureau d’à coté il entend un de ces collègues " Oui je crois bien qu'il est sorti"
Salaud, j’étais sure que tu étais du genre petite fouine, pensa Mr. Aoussôme, du genre à espionner et rapporter.
Au bout du couloir, à droite, et au bout du second, une salle de repos, il entre.
Il y a François, Nadège et Pauline assis autour d'une table, à parler ou feuilleter un magazine.
- Bonjour, comment allez-vous ?
- bien merci et toi ? lui répondirent les trois
- très bien, très très bien souriait-il en se servant un café. Et avec eux il s'assied.
- Quoi ??
...
- Vas y dis le ce que tu pense !
- Mais je comprends pas, que je pense quoi ? lui répondit Nadège
- Que je suis un pauvre con !
- Mais je n'ai jamais pensé ça, ça sort d'où ?
- Bien sur, je vois, bien sur que va pas dire que tu l'a pensé
- Mais enfin, tu es sur que ça va ? lui demanda François
Mr. Aoussôme Les regarda tout les trois, tour à tour.
- C'est vous les gros cons !
Et il sorti aussi rapidement qu'il s'était levé de sa chaise.
Il ne retourna pas à son bureau, ni même resta dans les locaux de son entreprise.
Il retourna dehors, marcha, marcha encore, s’arrêta a midi manger, remarcha et à quatorze heure trente il pénétra dans le bureaux de mr Charonne.
Il y exposa le problème sur le dossier concerné, bien sur de problème il n'y en avait pas, derrière sa volonté de rencontrer le directeur se cachait une toute autre chose.
Mais mr Charonne connaissait mal le dossier, et il ne perçu pas les incohérences.
Au bout de quelques minutes, notre mr à nous ressorti, la mine triste, la tête un peu baissé.
Alors c'est ça, il va perdre sa place, son directeur ne l'aime pas, le méprise, il pense de lui beaucoup de chose qu'il n'est pas agréable d'entendre.
Puisque c'est comme ça, il ne va pas perdre de temps, demain il enverra sa démission et ira chercher ailleurs, et aujourd'hui, il continue de déserter son bureau.
Il est dix-neuf heure quand Marion passe la porte d'entrée. Pour une fois elle trouve son mari à la maison avant elle, surprise et le voyant mine déconfite, elle lui demande ce qu'il se passe.
Il lui réponds que quelques soucis au travail, rien de méchant. Il n'a pas envie de parler et veux surtout savoir ce que Elle pense.
- Comment ça je t'ai trompé ? mais qu'est ce que t'as ? t'es sur que ça va ?
- Ça va très bien figure toi oui, ne me prends pas pour un con, j'en ai marre d'être pris pour un con ! Finit-il par hurler.
- Arrête de crier tu veux bien, je ne sais vraiment pas de quoi tu parle, tu racontes n'importe quoi.
- Oh oui bien sur, je raconte n'importe quoi, facile. Tu sais quoi Marion ? Je vais te dire, je sais que j'ai raison, parce que je sais très bien ce que tu penses. Parce que la tu vois, s’énerva t-il en tapotant ses doigts sur sa tempe, là tu vois, je peux lire dans vos pensées. Je sais exactement ce que vous pensez, je sais !
- Mais Maxime, tu dérailles !
- Je déraille de rien, t'as donner ton cul à un autre, tu pars.
- Maxime enfin !
- Pars je te dis, t'as beau me mentir, maintenant je sais
- Maxime, tu crois !
- Je sais que je sais, pars.
- Spoiler:
- Ce n'est pas le doute qui rend fou: c'est la certitude
Dernière édition par Narkyss le Mer 15 Fév 2017 - 13:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Narkyss: j'aime beaucoup aussi (oui je sais, je suis un vrai moulin à compliments, mais j'y peux rien, je trouve que vous écrivez tous très bien). Je n'avais pas du tout envisagé ce super-pouvoir, en plus. J'ai pensé à la capacité à voler, faire bouger des objets de loin, à la grande vitesse, l'invisibilité, la force, la maîtrise de l'espace temps, le dédoublement, la téléportation... mais pas à celui-là.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Intéressantes productions, je me régale des différentes approches et points de vue, bravo à tous les contributeurs
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Aoussôme découvre son super pouvoir.
Louisette et Albert sont contents. Ils ont invité l'oncle Aoussôme, personnage burlesque de la famille, craint souvent, ignoré beaucoup. Aussi Aoussôme a-t-il vite fait de répondre favorablement à cette invitation à vrai dire inespérée. Il faut dire qu'il est peu commun. Sa nature bien que joviale peut dérouter le commun des mortels. Ses réparties sont spéciales ainsi que son humour. Cela tient à sa façon propre d'envisager le monde.
Pour l'heure il est dans le train, l'humeur plutôt joyeuse. Il observe les gens le sourire aux lèvres et s'amuse d'un enfant qui s'agite à ses cotés. Celui-ci se tourne vers lui et lui fait une belle grimace. Aoussôme rit. Tout le monde se retourne. Oui, il le sait, son rire est ainsi, drôle en somme avec cette petite pointe aiguë en son milieu. Il a l'habitude Aoussôme de se voir ainsi jauger, aussi n'y prête-t-il pas plus attention que cela. Soudain le train s'immobilise brutalement. "Oh non pas ça !!!" entend-on de toutes part. Aoussôme ne bouge pas, il a tout son temps, il jette un regard à la ronde et s'arrête surpris sur celui que lui renvoie l'enfant. Haut comme trois pommes, droit comme un i, le petit garçon le toise d'un regard noir profond, scrutateur, qui déstabilise notre homme. Il ne peut détacher son regard de cette noirceur qui lui rappelle la sombre toison de son café de ce matin qui a explosé dans sa main, alors qu'il riait des déconvenues de Trump, relatées avec force dans la presse. Il riait de bon cœur comme précédemment.
Soudain il se demande si ce rire étrange il est vrai n'est pas la cause de toutes les menus incidents dont il est victime depuis son réveil. Son miroir ne s'est-il en effet pas brisé alors que se rasant il s'était mis à rire tout seul en songeant à la drôle de tête qu’immanquablement Albert ferait en réaction à sa nouvelle physionomie : Aoussôme avait en une seule nuit récemment perdu tous ses cheveux !!!!
La réponse n'eut pas le temps de se formuler car le train repartit aussi sec.
Du coup Aoussôme s'interroge : se peut-il qu'il soit vraiment à l'origine de ces petites catastrophes, après tout il se peut que cette succession d'événements ne soit que fortuite. Non, pour qui se prend -il d'abord pour s'attribuer des pouvoirs destructeurs parce qu'il rigole pratiquement tout le temps !! Si tel est le cas, dans 48 heures, le Monde signe sa fin !!! Cette singulière considération provoqua immanquablement le petit séisme qui part du ventre et déferle sur lui comme une vague pour éclore en un rire puissant qu'il n'a même pas le temps de réprimer. Trop tard !! Le train s'est à nouveau arrêté provoquant la chute d'un passager juste à ses pieds.
Soudain, tout doute s'efface, il sait à présent ! Il le sent et cette évidence ne le fait pas rire du tout, une colère froide s'empare de lui. Le mauvais sort s'acharne contre lui, ses cheveux d'abord, et son rire ensuite qui devient un danger public ! Ne pourrait-il plus rire ? Lui ? Devrait-il craindre et réprimer le seul bien qu'il lui reste sur cette terre; Cette innocence en lui exprimée au travers de ce bruit à la fois roque et aigu ? C'est lui demander de devenir un assassin, or il ne veut pas se tuer ainsi ! C'est impossible, c'est contre-nature !!! Qu'on le laisse à sa joie enfin libre et tranquille ! Las, il sent un flot irrépressible monter en lui. Sa colère s'est muée en un gros sanglot qu'il ne peut contenir, offrant ainsi à tous les passagers se trouvant à ses cotés, l'image d'un homme défait par son propre rire... FIN
Louisette et Albert sont contents. Ils ont invité l'oncle Aoussôme, personnage burlesque de la famille, craint souvent, ignoré beaucoup. Aussi Aoussôme a-t-il vite fait de répondre favorablement à cette invitation à vrai dire inespérée. Il faut dire qu'il est peu commun. Sa nature bien que joviale peut dérouter le commun des mortels. Ses réparties sont spéciales ainsi que son humour. Cela tient à sa façon propre d'envisager le monde.
Pour l'heure il est dans le train, l'humeur plutôt joyeuse. Il observe les gens le sourire aux lèvres et s'amuse d'un enfant qui s'agite à ses cotés. Celui-ci se tourne vers lui et lui fait une belle grimace. Aoussôme rit. Tout le monde se retourne. Oui, il le sait, son rire est ainsi, drôle en somme avec cette petite pointe aiguë en son milieu. Il a l'habitude Aoussôme de se voir ainsi jauger, aussi n'y prête-t-il pas plus attention que cela. Soudain le train s'immobilise brutalement. "Oh non pas ça !!!" entend-on de toutes part. Aoussôme ne bouge pas, il a tout son temps, il jette un regard à la ronde et s'arrête surpris sur celui que lui renvoie l'enfant. Haut comme trois pommes, droit comme un i, le petit garçon le toise d'un regard noir profond, scrutateur, qui déstabilise notre homme. Il ne peut détacher son regard de cette noirceur qui lui rappelle la sombre toison de son café de ce matin qui a explosé dans sa main, alors qu'il riait des déconvenues de Trump, relatées avec force dans la presse. Il riait de bon cœur comme précédemment.
Soudain il se demande si ce rire étrange il est vrai n'est pas la cause de toutes les menus incidents dont il est victime depuis son réveil. Son miroir ne s'est-il en effet pas brisé alors que se rasant il s'était mis à rire tout seul en songeant à la drôle de tête qu’immanquablement Albert ferait en réaction à sa nouvelle physionomie : Aoussôme avait en une seule nuit récemment perdu tous ses cheveux !!!!
La réponse n'eut pas le temps de se formuler car le train repartit aussi sec.
Du coup Aoussôme s'interroge : se peut-il qu'il soit vraiment à l'origine de ces petites catastrophes, après tout il se peut que cette succession d'événements ne soit que fortuite. Non, pour qui se prend -il d'abord pour s'attribuer des pouvoirs destructeurs parce qu'il rigole pratiquement tout le temps !! Si tel est le cas, dans 48 heures, le Monde signe sa fin !!! Cette singulière considération provoqua immanquablement le petit séisme qui part du ventre et déferle sur lui comme une vague pour éclore en un rire puissant qu'il n'a même pas le temps de réprimer. Trop tard !! Le train s'est à nouveau arrêté provoquant la chute d'un passager juste à ses pieds.
Soudain, tout doute s'efface, il sait à présent ! Il le sent et cette évidence ne le fait pas rire du tout, une colère froide s'empare de lui. Le mauvais sort s'acharne contre lui, ses cheveux d'abord, et son rire ensuite qui devient un danger public ! Ne pourrait-il plus rire ? Lui ? Devrait-il craindre et réprimer le seul bien qu'il lui reste sur cette terre; Cette innocence en lui exprimée au travers de ce bruit à la fois roque et aigu ? C'est lui demander de devenir un assassin, or il ne veut pas se tuer ainsi ! C'est impossible, c'est contre-nature !!! Qu'on le laisse à sa joie enfin libre et tranquille ! Las, il sent un flot irrépressible monter en lui. Sa colère s'est muée en un gros sanglot qu'il ne peut contenir, offrant ainsi à tous les passagers se trouvant à ses cotés, l'image d'un homme défait par son propre rire... FIN
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
izo a écrit: l'image d'un homme défait par son propre rire... FIN
Déchirant.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Edith:
- Mais qu'est ce que tu me fais Izo là ?!!!! C'est quoi ces inversion là, et ses répétitions. La dernière fois qu'on a causé t'écrivais vachement mieux que ça. Tu te laisse berner par la pseudo-prose. T'as une bonne plume quand elle est sarcastique, là c'est nul. Ouais ouais, mais c'est ça comme. On dirai du J.K. Rowling qui est, sans compter Stephen King, le pire écrivain jamais pondu – notez l'apposition. On remercie Pouchkine.
Le fond c'est de la daube, ne l'oublie jamais. Que le lecteur soit coupable c'est son problème, que l'écrivain le cautionne c'est une erreur. Si je te dis ça, c'est pasque tu vaux mieux que ce que tu sors ici. Surtout quand on cause plusieurs langues, utile pour le rythme et la typographie – là je te parle comme je parlerai à Amélie Nothomb si je l'avais en face.
Truc utile, quand vers 1 heure du matin on s'est parlé, t'as quasi jamais utilisé l'exclamation. Ici t'en fais une redondance, qui au lieu de mettre de l'emphase fait tout le contraire. Du coup, paye ton exclamation, elle devient moins qu'un point.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Chouette Pouchkina si ma prose vaut celle de Rowling et de Nothomb, je vais pouvoir enfin gagner plein d'argent et me payer des nègres pour ôter tous les points superflus et remettre les mots à l'endroit.
J'appelle de suite mon banquier. Il va être content.
Au fait je te le rappelle, je ne m'appelle pas Edith (oh merdum bis repetita)
J'appelle de suite mon banquier. Il va être content.
Au fait je te le rappelle, je ne m'appelle pas Edith (oh merdum bis repetita)
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Izo:
- Là c'est desuite mieux. Et non pas chouette, dans 50 ans personne saura qui sait Rowling, pareil pour Nothomb, on dira : ah, ouais, celle qu'à écrit Harry Pother. Fatalité. Mais si tu veux devenir comme elles alors, 4 trucs :
- supprime un max de connecteur :du coupoumachin s'interroge
- enlève les process d'emphases : il se demande si ce rire étrangeil est vrain'est pas la cause
- va plus loin dans la description : Il observe les gens le sourire aux lèvres (décrit le sourire)
- varie la structure : t'es trop SVC (redondant)
c'est une question de mois, mais si tu prends des bonnes habitudes tu peux espérer publier dans une jolie maison.
content de te revoir Izo, enfin
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Je m'ennuie alors j'ai décidé de traiter le thème 3bis
- Monologue d'un condamné à mort, la veille de son éxecution:
Ainsi donc je vais finir ma vie, comme je l'ai commencée, seul. Demain soir, je ne serai plus. Une vie après la mort? Je n'y crois pas trop, et pourtant j'ai peine à me figurer que je vais réellement disparaître, que je ne serai plus. Il paraît que c'est toujours douloureux de mourrir, peu importe la manière, que ce n'est pas tant le coup de guillotine ni la décharge éléctrique qui provoque la douleur, mais le fait même de perdre la vie, de rendre son dernier soupir.
Il fait si froid dans cette cellule! Serait-ce la faucheuse, cette présence glaciale que je sens, tout près? J'ai peur tout à coup... Si seulement Hélène était là.
Hélène, mon ange, la seule qui ait jamais cru en moi, je donnerais n'importe quoi pour te revoir, une dernière fois. On aurait pu vivre heureux tous les deux, au soleil, loin de tout. Si seulement... Tu dois me haïr maintenant que j'ai tout gâché, je n'ai honoré aucune de mes promesses envers toi, enfin si, une seule, celle de t'aimer jusqu'à mon dernier souffle.
Je n'en reviens toujours pas, je vais réellement être exécuté demain! Tout cela me paraît encore irréel, un mauvais rêve dont je devrais me réveiller d'un moment à l'autre, et pourtant... Réalité implaccable...
Ce n'est peut-être pas plus mal, j'ai déjà bien vécu, des bons moments, et des mauvais, beaucoup de mauvais, qui m'ont rendu dingue. Mais je ne regrette rien, ces enflures que j'ai tuées le méritaient et si c'était à refaire, je le referais!
Allons, ne perdons pas ces derniers instants en pensées mortifères.
Pensons plutôt à Hélène, Hélène et son sourire chaleureux, son rire joyeux d'amoureuse qui ferait frémir le plus dur des coeurs de pierre. Hélène et ses robes fleuries, et son grand coeur. Merci Hélène, de m'avoir fait goûté à la fécilité, de m'avoir fait entrevoir le bonheur. Ces joies, je les ai vécues, je les ai prises et peu importe qu'ils aient duré quelques jours ou des années, ces moments passés avec toi résonneront en moi, éternellement.
Dernière édition par Ryuzaki L le Jeu 16 Fév 2017 - 2:42, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Monologue du condamné à mort.
Chouette !!!! Je suis le seul homme à pourvoir compléter le fameux né le, mort le. Demain, ma tête pendouillera au bout d'un fil, après tout ce temps passé au bout d'un autre, cela ne va pas trop me changer.
J'ai même l'honneur de connaître l'heure de mon heure dernière. Oui je sais j'aurais pu dire trépas mais non, je me répète, et j'en revendique le droit. Ce soir je suis le roi. C'est ma dernière nuit, alors qu'on ne vienne pas me chercher des noises.
Je crois vivre un film. Comme ils sont très droits dans leurs bottes, en rang d'oignon ils sont venus m'apporter mon dernier repas sur un plateau présenté comme une relique sacrée forcément. Négligemment ils ont déposé un paquet de cigarettes, faisant fi de mon hypothétique cancer. Un prêtre s'est ramené tout confus, la panse rempli d’amen. Je me suis fait plaisir en le renvoyant manu militari dans sa paroisse.
On ne croit déjà mort de trouille. Que nenni. Je suis déjà mort à mes yeux. C'est une histoire ancienne. Dans un train, trop long à expliquer. En revanche j'ai pas apprécié l'attitude d'Albert. Albert, peut être qu'il se teindra à coté de Pierre, contrits de devoir m'accueillir. Une blague et je lui en colle une, comme ici-bas. Car oui notre rencontre s'est mal passée, il a voulu me faire rire et j'ai pas supporté. Je me suis emparé de la hache pour le hacher menu tout survolté que j'étais. Louisette m'a trouvé devant un tas de steak haché et elle n'a pas compris tout de suite, demandant l'air perdu "il est où Albert ?".
Aussi, Moi Aoussôme, suis devenu Steak Haché partout où je passe, la presse, les flics, les co-codétenus. Pensez qu'on s'est bien gardé de m'en donner à bouffer depuis ! Oui je m'exclame, je vais même hurler à la mort comme la bête, le loup que je suis maintenant.
Hooooooooooooo
Chouette !!!! Je suis le seul homme à pourvoir compléter le fameux né le, mort le. Demain, ma tête pendouillera au bout d'un fil, après tout ce temps passé au bout d'un autre, cela ne va pas trop me changer.
J'ai même l'honneur de connaître l'heure de mon heure dernière. Oui je sais j'aurais pu dire trépas mais non, je me répète, et j'en revendique le droit. Ce soir je suis le roi. C'est ma dernière nuit, alors qu'on ne vienne pas me chercher des noises.
Je crois vivre un film. Comme ils sont très droits dans leurs bottes, en rang d'oignon ils sont venus m'apporter mon dernier repas sur un plateau présenté comme une relique sacrée forcément. Négligemment ils ont déposé un paquet de cigarettes, faisant fi de mon hypothétique cancer. Un prêtre s'est ramené tout confus, la panse rempli d’amen. Je me suis fait plaisir en le renvoyant manu militari dans sa paroisse.
On ne croit déjà mort de trouille. Que nenni. Je suis déjà mort à mes yeux. C'est une histoire ancienne. Dans un train, trop long à expliquer. En revanche j'ai pas apprécié l'attitude d'Albert. Albert, peut être qu'il se teindra à coté de Pierre, contrits de devoir m'accueillir. Une blague et je lui en colle une, comme ici-bas. Car oui notre rencontre s'est mal passée, il a voulu me faire rire et j'ai pas supporté. Je me suis emparé de la hache pour le hacher menu tout survolté que j'étais. Louisette m'a trouvé devant un tas de steak haché et elle n'a pas compris tout de suite, demandant l'air perdu "il est où Albert ?".
Aussi, Moi Aoussôme, suis devenu Steak Haché partout où je passe, la presse, les flics, les co-codétenus. Pensez qu'on s'est bien gardé de m'en donner à bouffer depuis ! Oui je m'exclame, je vais même hurler à la mort comme la bête, le loup que je suis maintenant.
Hooooooooooooo
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Il ne reste plus qu'un personnage dans le trio d'izo. Alors je propose
thème 5: On a jeté un sort à Louisette, elle a été transformée en souris.
thème 5: On a jeté un sort à Louisette, elle a été transformée en souris.
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Kolyma- Messages : 971
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