Exercices d'écriture
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Kolyma- Messages : 971
Date d'inscription : 28/01/2017
Re: Exercices d'écriture
J'avais pensé à chat au début, chatte plutôt puisque c'est une femelle mais je craignais les quiproquos.Kolyma a écrit: il s'en fallut d'un peu plus de dédain de l'autre qui sorte de ses gonds pour que de sort de souris, tu sois cochon d'inde ou ragondin.
__
Sinon, ton intervention m'a bien faite marrer aussi.
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Re: Exercices d'écriture
Ryuzaki L a écrit:Il ne reste plus qu'un personnage dans le trio d'izo. Alors je propose
thème 5: On a jeté un sort à Louisette, elle a été transformée en souris.
Haha, dur !
- On a jeté un sort à Louisette, elle a été transformée en souris:
- Putain de merde, c'est quoi le délire maintenant ? C'est vraiment n'importe quoi cette vie, métamorphose sur métamorphose hein ?
Une souris franchement.. Encore un oiseau, tu délire un peu. Je sais pas un tigre, un zèbre, mais une souris ? !
Et puis t'a l'autre con qui me guette là, je l'aime pas celui là, je l'ai jamais aimé, je savais bien que j'avais mes raisons. J'ai juste voulu faire plaisir à cet idiot de Albert en lui offrant ce stupide chat.
Ah puis Albert, parlons en, ce nigaud là va pas m'aider, déjà d'ici qu'il se rende compte de mon absence, mais en plus lui faire comprendre ça...Autant négocier avec le félin.
Mon dieu. Bon, ok. Trouver un coin tranquille, en sécurité déjà, faire une petite réserve de bouffe, histoire de pas prendre l'habitude de sortir et tomber sous les griffes de ce gros connard ! Qu'est ce que t'as à me regarder ? tu veux me bouffer c'est ça ?! hahaha t'as vu comme tu pèse ? Comme ton maitre, t'arrivera même pas à te saisir de moi, empoté !
Bon, calme toi Louisette. Ok c'est rien, allez t'en a vu d'autre, et puis, rien n'est déterminé. ça peut passer demain, ou je sais pas, mais là, fait avec ce que tu as. Et puis, vois les bon côtés, tu va enfin pouvoir être tranquille un moment, te reposer et puis peut-être qui sais, réfléchir.
Après tout, parait que la solitude à quelques avantages.
Et puis demain, oh oui demain, pas de travail.
Et si ça dure, quand je serais bien installée, on va bien se marrer toi et moi, hein l'empoté ?
Dernière édition par Narkyss le Jeu 16 Fév 2017 - 19:53, édité 4 fois
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Kolyma- Messages : 971
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Re: Exercices d'écriture
- On a jeté un sort à Louisette, elle a été transformée en souris:
- Louisette ouvre lentement les yeux et jette un regard circulaire. Elle ne connait pas ce drôle d'endroit, les objets y sont ridiculement grands. Dans la pièce, une paire de pantoufles, énormes et des meubles jupitériens. La hauteur sous-plafond semble être de plusieurs dizaines de mètres. Où est-elle donc? Le plus curieux, c'est que ce lieu ressemble à son appartement, mais en beaucoup plus grand.
Puis la mémoire lui revient. La veille, vers 19h, elle marchait d'un pas pressé et avait encore en mémoire les images de l'exécution de son survolté d'oncle, le spectacle de son mari tout neuf, Albert, transformé en steak haché quand une vieille mendiante l'avait apostrophée pour lui demander une petite pièce.
_ Ayez pitié d'une vieille dame avait-elle imploré.
_ Je n'ai pas de monnaie avait répondu Louisette, agacée qu'on l'interrompe dans ses réflexions.
_ Catin! Avait crié la clocharde, furieuse. Tu verras, dans quelques heures, c'est toi qui viendras me supplier
Louisette avait poursuivi son chemin sans lui prêter plus attention. Arrivée dans son appartement, un vertige l'avait prise et elle s'était évanouie.
C'était donc une sorcière! Et elle avait jeté un sort à Louisette! Cette dernière tente maintenant de conserver son calme:
_Que m'a-t-elle fait, que m'a-t-elle fait?
Louisette regarde ses mains.
_Merde! Elles sont bizarres mes mains, on dirait les pattes d'un animal.
Elle se retourne sur elle-même, que voit-elle là? Une queue! Une longue queue recouverte d'écailles. Heureusement pour elle, Louisetteest, était, vétérinaire et s'y connaît bien en morphologie animale.
_Je suis une souris! S'exclama-t-elle. Pas de panique, pas de panique, il faut que je retrouve cette sorcière et que je lui demande pardon.
Mais la sorcière se trouve à plusieurs kilomètres de chez elle, et Louisette n'est même pas sûre qu'elle accepte de lui rendre ce service.
_J'imagine déjà le sourire triomphal que va faire cette connasse en me voyant arriver se dit-elle.
Non, elle ne lui ferait pas ce plaisir.
_Sinon, je peux aussi rester dans cet appartement, vivre une vie paisible de souris, sans loyer à payer et sans travailler.
Et elle vécut heureuse et eut beaucoup de souriceaux. (je sais, la narration est censée être au présent)
Dernière édition par Ryuzaki L le Ven 10 Mar 2017 - 16:25, édité 1 fois
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Re: Exercices d'écriture
Louisette est transformée en souris
Nous sommes dimanche, Louisette lit le compte rendu de l'exécution ratée d'Aoussôme. La corde n'a pas résisté à un grand fou rire qui à tout réduit en ruine. A cette heure on recherche encore des corps sous les gravas et le condamné serait en fuite. Remuée, Louisette ne bouge pas.
Vide, livide, elle tente vainement de vivoter, accrochée à rien. La maison est sans dessus dessous et tout le monde l'ignore. Seule, elle surveille la pression de ce tremblement nerveux apparu depuis peu sur sa peau. Elle frisonne matin, midi et soir.
Assise, elle végète, concentrée à émousser toute sensibilité susceptible de renforcer ce tremblement insupportable. Le néant est dans son viseur maintenant. Elle se veut aride et étale.
Une somnolence fit son lit en elle et des rêves insensés se déployèrent dans sa tête. Elle se vit mâchonner le papier journal. Cette petite gourmandise lui plut. Elle se trémoussa. Ravie, elle constata que son corps ne vibrait plus, qu'il était agile même, vif. Quelques picotements persistaient encore mais n'avaient rien à voir avec ce qu'ils avaient pu être. Louisette fut surprise de se voir revêtir d'un aussi vulgaire manteau anthracite. Il lui collait à la peau et la faisait suer. Courir était la solution. Elle courut. Se retournant elle crut voir un serpent la suivre, elle courut de plus belle. Son allure allait croissant, son cœur battait la chamade. Elle se sentit défaillir. Le serpent à ses trousses ne paraissait pas se fatiguer. Oppressée, elle voulu vérifier encore lorsqu’elle comprit son erreur. Le serpent c'était elle, enfin était en elle. Précisément, elle avait une queue.
Un bruit énorme résonna tout autour d'elle. Devant elle, des chaussures et tout au bout une cheville, et à coté, une hache. Aoussôme était revenu.
Nous sommes dimanche, Louisette lit le compte rendu de l'exécution ratée d'Aoussôme. La corde n'a pas résisté à un grand fou rire qui à tout réduit en ruine. A cette heure on recherche encore des corps sous les gravas et le condamné serait en fuite. Remuée, Louisette ne bouge pas.
Vide, livide, elle tente vainement de vivoter, accrochée à rien. La maison est sans dessus dessous et tout le monde l'ignore. Seule, elle surveille la pression de ce tremblement nerveux apparu depuis peu sur sa peau. Elle frisonne matin, midi et soir.
Assise, elle végète, concentrée à émousser toute sensibilité susceptible de renforcer ce tremblement insupportable. Le néant est dans son viseur maintenant. Elle se veut aride et étale.
Une somnolence fit son lit en elle et des rêves insensés se déployèrent dans sa tête. Elle se vit mâchonner le papier journal. Cette petite gourmandise lui plut. Elle se trémoussa. Ravie, elle constata que son corps ne vibrait plus, qu'il était agile même, vif. Quelques picotements persistaient encore mais n'avaient rien à voir avec ce qu'ils avaient pu être. Louisette fut surprise de se voir revêtir d'un aussi vulgaire manteau anthracite. Il lui collait à la peau et la faisait suer. Courir était la solution. Elle courut. Se retournant elle crut voir un serpent la suivre, elle courut de plus belle. Son allure allait croissant, son cœur battait la chamade. Elle se sentit défaillir. Le serpent à ses trousses ne paraissait pas se fatiguer. Oppressée, elle voulu vérifier encore lorsqu’elle comprit son erreur. Le serpent c'était elle, enfin était en elle. Précisément, elle avait une queue.
Un bruit énorme résonna tout autour d'elle. Devant elle, des chaussures et tout au bout une cheville, et à coté, une hache. Aoussôme était revenu.
Dernière édition par izo le Jeu 16 Fév 2017 - 23:54, édité 1 fois
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Kolyma- Messages : 971
Date d'inscription : 28/01/2017
Re: Exercices d'écriture
Tres noir kolyma, on a dépassé le stade de la mélancolie. Il émane de ces lignes le désespoir precedent une mort volontaire.
Enfin c'est ce que j'ai pu ressentir à la lecture du texte.
Enfin c'est ce que j'ai pu ressentir à la lecture du texte.
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Re: Exercices d'écriture
Ah oui. Tristesse au réveil pour moi ça veut dire dépression, c'est pour ça. J'ai peut-être surinterprété, tu as raison
Kolyma- Messages : 971
Date d'inscription : 28/01/2017
Re: Exercices d'écriture
Bin la mélancolie c'est surtout le fait – paraphrase Fiodor – de se délecter de la tristesse. C'est un peu du Lana Del Rey, quoi. On kiffe la tristesse, le spleen, le malheur, bref on est pas très triste parce-qu'y a encore beaucoup de couleur dans le tableau. Truc différent, la tristesse, faut lire Sagan pour le piger – par Karl mais l'autre.
Du coup ouais +1 vive la vie, on est dans la tristesse, mais limite on s'en fout de ce que c'est. Là y a quelques trucs pas dégueu, l'enchaînement de non verbale notamment.
Note littéraire : Les soirs sont plus légers => Les soirs sont légers. (trucs assez con, mais l'écriture c'est ça, sortir de la construction classique, se rapprocher du vrai). Je vais pas faire l'analyse car complexe, mais conseil : supprimer tous les superlatifs créé l'impression de tristesse.
Du coup ouais +1 vive la vie, on est dans la tristesse, mais limite on s'en fout de ce que c'est. Là y a quelques trucs pas dégueu, l'enchaînement de non verbale notamment.
Note littéraire : Les soirs sont plus légers => Les soirs sont légers. (trucs assez con, mais l'écriture c'est ça, sortir de la construction classique, se rapprocher du vrai). Je vais pas faire l'analyse car complexe, mais conseil : supprimer tous les superlatifs créé l'impression de tristesse.
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Re: Exercices d'écriture
Comment faites vous pour varier le rythme de vos récits et éviter la monotonie? J'ai Lu Quelques Blogs sur le sujet, ils disent de varier les longueurs de Phrases. Il y a- t il d'autres astuces pour donner du piquant au texte, à l'histoire ? J'ai constaté que mes Textes étaient trop lisses et sages.
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Re: Exercices d'écriture
Ryuzaki L a écrit:Comment faites vous pour varier le rythme de vos récits et éviter la monotonie? J'ai Lu Quelques Blogs sur le sujet, ils disent de varier les longueurs de Phrases. Il y a- t il d'autres astuces pour donner du piquant au texte, à l'histoire ? J'ai constaté que mes Textes étaient trop lisses et sages.
l'écriture automatique retravaillée
exemple : pénis.
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Re: Exercices d'écriture
Tolcantor "exemple: pénis" => C'est un Peu Court jeune homme. :p
Vivelavie: il était excellent ton texte, dommage de l'avoir effacé.
Vivelavie: il était excellent ton texte, dommage de l'avoir effacé.
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Re: Exercices d'écriture
il y a des imprécisions, des fautes, des répétitions L.
Je vais le corriger demain. (mais merci )
Je vais le corriger demain. (mais merci )
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Re: Exercices d'écriture
Oui j'ai encore envie de croiser amusicalement les mots avec tous les inspirés réunis.Ryuzaki L a écrit:Je compte sur vous pour lancer le thème suivant.
Aussi je me lance ça risque d'être nul comme thème mais j'assume. Voilà
Thème suivant : une conférence et soudain le conférencier a un trou de mémoire ou ne trouve plus rien d'intéressant à dire. A vous de nous livrer ce grand moment de solitude
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Re: Exercices d'écriture
thème 1 : début de journée d'un personnage, ambiance mélancolique.
La lumière filtre à peine au travers des volets du petit appartement. Il en a hérité de sa mère.
Péniblement, les paupières encore lourdes de rêve tourmentés, il ouvre les yeux. Il pense aux heures prochaines, à ce qu’il fera de ce vide, de ces espaces désormais trop grands pour lui. Il est encore jeune, son long corps souffrant est encore vigoureux., la fatigue marque son beau visage aux yeux clairs.
Figé dans ses draps blancs, l'image de sa mère vient le frapper. . Sa mort avait été pour lui si douloureuse que durant des semaines, il n’avait pu parler à quiconque. Une disparition aussi soudaine que violente.
Après la sidération qui l’avait parfois fait suffoquer, après le mutisme, le temps avait œuvré.
Il pensait ne pas survivre.
Les jours qui avaient suivis le drame, il s’était parfois dit qu’il devenait fou, que plus rien en lui n’était humain, que sa haine le dévorait vivant. Il se sentait n’être qu’un amas de chair exposé au monde, sans plus de protection, sans peau, il aurait parfois voulu attraper ses os, s’achever lui-même, de ses propres mains. Pourvu que le feu cesse sa morsure immonde.
Le règlement des dernières formalités de succession étaient aujourd’hui terminées.
Tout était désormais en ordre, un ordre douloureux.
D’un mouvement contrôlé, il s’extirpa de son grand lit, son dos le faisait souffrir et les séances de massages hebdomadaires auxquelles il se rendait avec assiduité n’y changeaient rien. Le poids de sa vie lui pesait.
Avec des mouvements lents, ralentis comme pour mieux gâcher ce temps qui n’en finissait plus de passer, il réussit à prendre son café.
Qu’avait-elle pu penser durant ses derniers instants de vie ? A lui, il en était certain, à lui qui n’avait pas été là, ce matin là. Cent fois, mille fois cette question resterait sans réponse.
Il en était persuadé, sa mère avait compris que son agresseur ne la laisserait pas s’en sortir. Elle avait lutté, et le meurtrier avait pu être identifié grâce à la peau qui était restée sous ses ongles alors qu’elle se défendait.
Pour échapper à ces pensées qui le laisseraient encore dans un état de torpeur s’il ne les contrôlait pas, il ferma les yeux. Le médecin avait été formel, il devait reprendre le cours de sa vie, le plus normalement possible, une hospitalisation n'était pas exclue, lui avait-il dit
Il serra dans ses mains le mug que sa mère lui avait offert en revenant de son voyage à Rome. La lancinante douleur se réveilla à nouveau. Comme une lame de fond, elle l’anéantissait de chagrin à chaque fois. Il sentit alors ses larmes rouler le long du cou.
La lumière filtre à peine au travers des volets du petit appartement. Il en a hérité de sa mère.
Péniblement, les paupières encore lourdes de rêve tourmentés, il ouvre les yeux. Il pense aux heures prochaines, à ce qu’il fera de ce vide, de ces espaces désormais trop grands pour lui. Il est encore jeune, son long corps souffrant est encore vigoureux., la fatigue marque son beau visage aux yeux clairs.
Figé dans ses draps blancs, l'image de sa mère vient le frapper. . Sa mort avait été pour lui si douloureuse que durant des semaines, il n’avait pu parler à quiconque. Une disparition aussi soudaine que violente.
Après la sidération qui l’avait parfois fait suffoquer, après le mutisme, le temps avait œuvré.
Il pensait ne pas survivre.
Les jours qui avaient suivis le drame, il s’était parfois dit qu’il devenait fou, que plus rien en lui n’était humain, que sa haine le dévorait vivant. Il se sentait n’être qu’un amas de chair exposé au monde, sans plus de protection, sans peau, il aurait parfois voulu attraper ses os, s’achever lui-même, de ses propres mains. Pourvu que le feu cesse sa morsure immonde.
Le règlement des dernières formalités de succession étaient aujourd’hui terminées.
Tout était désormais en ordre, un ordre douloureux.
D’un mouvement contrôlé, il s’extirpa de son grand lit, son dos le faisait souffrir et les séances de massages hebdomadaires auxquelles il se rendait avec assiduité n’y changeaient rien. Le poids de sa vie lui pesait.
Avec des mouvements lents, ralentis comme pour mieux gâcher ce temps qui n’en finissait plus de passer, il réussit à prendre son café.
Qu’avait-elle pu penser durant ses derniers instants de vie ? A lui, il en était certain, à lui qui n’avait pas été là, ce matin là. Cent fois, mille fois cette question resterait sans réponse.
Il en était persuadé, sa mère avait compris que son agresseur ne la laisserait pas s’en sortir. Elle avait lutté, et le meurtrier avait pu être identifié grâce à la peau qui était restée sous ses ongles alors qu’elle se défendait.
Pour échapper à ces pensées qui le laisseraient encore dans un état de torpeur s’il ne les contrôlait pas, il ferma les yeux. Le médecin avait été formel, il devait reprendre le cours de sa vie, le plus normalement possible, une hospitalisation n'était pas exclue, lui avait-il dit
Il serra dans ses mains le mug que sa mère lui avait offert en revenant de son voyage à Rome. La lancinante douleur se réveilla à nouveau. Comme une lame de fond, elle l’anéantissait de chagrin à chaque fois. Il sentit alors ses larmes rouler le long du cou.
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Re: Exercices d'écriture
Il hurla à la salle : "Punaise ma mémoire...." Et Poum Pam Pim, pour éviter les jets de tomates et se prendre une grosse prune....il simula et tomba dans les pommes (court mais efficace).
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Kolyma- Messages : 971
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Re: Exercices d'écriture
Thème 4 : une conférence et soudain le conférencier a un trou de mémoire ou ne trouve plus rien d'intéressant à dire. A vous de nous livrer ce grand moment de solitude.
Nous y sommes. Et moi non. J’ai tout perdu. Mes papiers, mon inspiration. Je suis nu. Ils vont s’en rendre compte. Tant pis. J’assume. Là dans ma tête, le désert de Gobi. Ho mais il est là lui. Toujours assis au premier rang. Ce vantard. Etre vu. Faire des courbettes. Et elle qui se colle a lui. Et lui qui savoure. Jambes limites entrelacées.
Cette anacrouse avant la parole. Ces paroles échangées pour se faire valoir. « Oh Gaspard ! Ca va alors ton pensum il avance ? ». Mon pensum a fait ses valises, et moi aussi. Je suis absurdement évincé et vide. Ils me sourient, confiants. Ils ne se doutent pas que je suis dépourvu de tout. Pas un mot ne s’échappera de ma bouche. Raphar ce sacré suceur qui pique toute idée me toise. Ses yeux sont une invitation au meurtre et sa bouche une arme à feu. Il se pointe toujours là où la parole se distribue en tique invétéré qu’il est aux yeux de tous. Et tous qui feignent la gentillesse.
Ils vont être servis. Ca y est l’appariteur annonce le début des hostilités. Il se tortille comme un vers flatté. J’en ai la nausée. Juliette me fait son petit signe « coucou c’est moi, je suis avec toi ». Si tu savais Juliette ton signe se cogne dans mon abysse.
Voilà la main me désigne croyant ouvrir en moi toutes les vannes du savoir.
Au-dedans je m’effondre comme une étoile que je n’ai jamais été. Allez-vous faire f…..
Nous y sommes. Et moi non. J’ai tout perdu. Mes papiers, mon inspiration. Je suis nu. Ils vont s’en rendre compte. Tant pis. J’assume. Là dans ma tête, le désert de Gobi. Ho mais il est là lui. Toujours assis au premier rang. Ce vantard. Etre vu. Faire des courbettes. Et elle qui se colle a lui. Et lui qui savoure. Jambes limites entrelacées.
Cette anacrouse avant la parole. Ces paroles échangées pour se faire valoir. « Oh Gaspard ! Ca va alors ton pensum il avance ? ». Mon pensum a fait ses valises, et moi aussi. Je suis absurdement évincé et vide. Ils me sourient, confiants. Ils ne se doutent pas que je suis dépourvu de tout. Pas un mot ne s’échappera de ma bouche. Raphar ce sacré suceur qui pique toute idée me toise. Ses yeux sont une invitation au meurtre et sa bouche une arme à feu. Il se pointe toujours là où la parole se distribue en tique invétéré qu’il est aux yeux de tous. Et tous qui feignent la gentillesse.
Ils vont être servis. Ca y est l’appariteur annonce le début des hostilités. Il se tortille comme un vers flatté. J’en ai la nausée. Juliette me fait son petit signe « coucou c’est moi, je suis avec toi ». Si tu savais Juliette ton signe se cogne dans mon abysse.
Voilà la main me désigne croyant ouvrir en moi toutes les vannes du savoir.
Au-dedans je m’effondre comme une étoile que je n’ai jamais été. Allez-vous faire f…..
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Kolyma a écrit:"Je m'élance pour slamer ma prose à un parterre de tournesols. Je suis leur lumière"
Kolyma a écrit:
- sous aucun prétexte:
[i]
- Spoiler:
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- thème 3:
On aurait pas dû inviter ma mère. Elle n'a pas revu papa depuis ma remise de diplôme et déjà c'était pas beau à voir. Surtout qu'il va ramener la dernière en date. Elle s'appelle comment déjà celle ci ? Natacha ? Non, celle là c'est l'étudiante bulgare. Amanda. Pourquoi il les choisit toujours avec des noms de strip teaseuse.
Où est la citrate de bétaïne ? Ouch, j'y suis allé un peu fort sur l'enterrement de vie de garçon. Un litre d'eau et ça va passer.
Un, deux, trois, un, deux, trois ... au moins, je n'aurais plus à aller à ces fichus cours de danse une fois que ce sera passé. Lucie va m'agonir si je trompe dans l'enchainement. D'abord la valse, puis le boogie woogie, et le gangnam style en dernier. Quelle idée à la con. Je suis jamais foutu de lui dire non. Comme pour le traiteur sans gluten. Je suis pas convaincu par la pièce montée au quinoa.
Est ce que je serais pas en train de faire une grosse connerie, par hasard ?
Allons, allons, c'est normal non, de douter, la veille de son mariage ? C'est ce qu'a dit le prêtre, pendant la préparation. Ou alors c'était mon psy. Tout bien réfléchi, je crois que c'était le barman, hier soir. Ah, je m'embrouille. Je l'aime. Voilà, je l'aime. Sinon, je ne lui aurait pas demandé de m'épouser. Ou j'aurais trouvé un moyen d'annuler quand on a commencé à préparer les invitations. 250 rubans à coller à la main sur des cartons, ça fait réfléchir. Et il semble si heureuse. Cinglée, mais heureuse. Et demain, tout redeviendra comme avant, sauf que l'on sera mari et femme, qu'on aura des photos sur la cheminée, un livret de famille, des alliances et qu'on pourra déclarer nos revenus conjointement. Ça vaut le coup. Ça vaut le coup ? Ça VAUT le coup. Tiens, c'est sympa ça, je pourrais le rajouter à mon discours. En faisant un petit effet de suspense. Non, mauvaise idée, ça lui plaira pas.
Merde, merde, c'est quoi ça encore ? L'autobronzant n'a pas pris derrière mon oreille. Oh, l'air con. Mais l'air con. Bon, rien à foutre. Respire, respire. Tout va bien se passer. Si la vespa démarre. Encore une idée à la con. C'était QUOI le problème avec la ferrari de location ? Je vais faire le gangnam style et bouffer de la pièce montée de bobo, et je peux même pas choisir la caisse.
C'est décidé, une fois qu'on est mariés, c'est fini ces conneries !
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
izo a écrit:Thème suivant : une conférence et soudain le conférencier a un trou de mémoire ou ne trouve plus rien d'intéressant à dire. A vous de nous livrer ce grand moment de solitude
J'aurais peut-être du prendre des notes finalement. Non, je pense que ça ira, je n'en suis pas à ma première conférence, je maîtrise mon sujet. J'entre sur scène, le public m'acclame, je les salue en agitant le bras, et me lance:
- Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs. Je vais aujourd'hui vous parler de l'univers, de ses débuts particulièrement, le big-bang!
Toute la salle est pendue à mes lèvres, je suis ébloui par la lumière. Où en étais-je donc ? Ah oui, le big-bang bang. Qu'ai-je à dire sur cela ? Merde, je ne sais plus. Je n'ai jamais aimé l'astrophysique de toute manière. Allez souris pour gagner du temps. Gagnons du temps.
- D'abord, je vais commencer par vous demander ce que vous savez sur le sujet. Que savez-vous sur l'univers et le big-bang bang ? A vous la parole, public.
Ils ont l'air surpris par ma démarche, agréablement surpris. Au premier rang, une jeune binoclarde type majeur de promo de polytech lève la main.
- le big-bang commence-t-elle d'une voix fluette, est un modèle cosmologique utilisé par les physiciens pour décrire le début de l'univers...
Ah que cet air suffisant de première de la classe m'horripile... C'est plus fort que moi, je l'interrompts:
- Faux!
Merde, qu'ai je fait ? Ce qu'elle disait était tout à fait exact. Mais je n'arrive pas à m'arrêter, les bêtises sortent de ma bouche toutes seules, comme l'eau d'une fontaine cassée :
- big - bang j'ai dit. Big qui signifie grand en anglais, bang comme partie de jambe en l'air.
Le public me regarde, abasourdi, mais il est trop tard pour rebrousser chemin:
- Oui, messieurs dames, l'univers est né suite à une grande partouze entre l'espace et le temps.
Ça y est je suis lancé, je me sens de plus en plus inspiré. Je prends un marqueur et m'apprête à faire des dessins cochons sur le paperboard, mais déjà, on vient sur scène, on me retire le micro et me prie de quitter la scène. C'est l'organisateur de la conférence, il balbutie quelques mots d'excuses au public. Tandis que je m'en vais, la mine penaude, je me retourne une dernière fois et aperçois le sourire satisfait de la connasse de faillotte du premier rang.
Dernière édition par Ryuzaki L le Sam 4 Mar 2017 - 22:49, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
J'aimais bien les textes de Kolyma, dommage qu'ils aient été effacés .
Dernière édition par Ryuzaki L le Ven 10 Mar 2017 - 16:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Thème 7: Un personnage se promène. Décrivez le lieu de sa promenade en relatant les états d'âme du personnage.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- thème 3: monologue intérieur d'un futur marié la veille de son mariage (20 lignes ou plus):
- Ni oui ni non:
Merde ! Ça fait des mois que je prépare ce mariage pour que tout soit parfait et maintenant que tout est prêt, voilà que je me mets à gamberger. Je dis oui ou je dis non ?
Fallait y réfléchir avant, bien avant, au moins avant d’avoir sifflé cette bouteille de sky. Maintenant, faut décider. Je décide et je m’y tiens. J'arrête de chialer aussi.
Ninon, elle est chouette. Elle n’est pas extraordinaire, mais elle est chouette.
Ce que j’aime chez elle, c’est tout ce qu’elle n’est pas : compliquée, arrogante, calculatrice, confiante, défaitiste, hypocrite...Ninon, n’est pas une femme, c’est une moyenne, elle est moyenne en tout. Elle a l’avantage d’être rassurante. Avec elle, on sait à quoi s’attendre. Elle est du genre à préparer un anniversaire surprise pendant des semaines et à lâcher le morceau la veille. Pas parce qu’elle a des remords, simplement parce que ça la rassure. Et puis, elle en a quand même des remords, alors elle me demande de jouer le gars stupéfait et ému pour faire plaisir aux invités.
Finalement, Ninon, ce qu’elle fait de mieux, c’est de me faire oublier Nina.
J’peux pas lui dire. C’est une fille bien. Je ne la mérite pas et elle ne mérite pas ça.
Oublier Nina ? Nina, elle était trop, trop tout, moyenne en rien. C’était un tourbillon, un cyclone, ce fut un coup de foudre en un éclair. C’était du piment dans tous les plats, et pas du doux. C’est ce que j’aimais chez Nina. Elle était capable de rentrer chez nous, de faire ses bagages et de les balancer sur le palier et de balancer avec : ‘Je pars en Australie’.
Ce que j’aime chez Ninon, c’est qu’elle ne fera jamais ça, elle ne dira jamais ‘Je pars en Australie’. Et puis surtout, elle, elle ne rajoutera pas ‘…avec Nino’.
"Nino, le salaud, c'était mon meilleur poto"...je fais des rimes maintenant, je suis imbibé comme une cerise dans un Mon Chéri ! C’est comme ça qu’elle doit l’appeler le Nino : « Mon Chéri ». C’était mon p’tit nom, ça sera celui du suivant. Je suis une cerise un peu amère quand même.
Nina était ma raison de vivre, Ninon sera ma raison de ne pas mourir.
Voilà, ma décision est prise.
- ‘Voulez-vous rester en vie ?’
- Oui, je le veux.
Il doit manquer quelques lignes.
tieutieu- Messages : 953
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Localisation : LA
Re: Exercices d'écriture
La gamine flânait dans le jardin à l'anglaise du grand parc municipal. Les tilleuls en fleurs étaient splendides, et les rayons du soleil agréables mais timides procuraient un peu de joie aux promeneurs.
Elle semblait complétement absorbée par ses rêveries. Une pensée en chassait une autre.
Elle décida de profiter de la fraicheur d'une fontaine et s'installa sur un banc en bois pour observer à sa guise le va et vient des anonymes dont elle essayait de reconstruire ou d'inventer une vie.
Elsa, ( car notre jeune héroïne se nommait ainsi ) pensait à ce ô combien séduisant enseignant de lettres du lycée. Elle passait son bac dans un mois et elle en pinçait sérieusement pour ce jeune prof.
Puis, elle eut la joie de voir débarquer toute une expéditions d'enfants charmants mais bruyants qui participaient avec entrain à une course d'orientation organisée par leur institutrice, une jolie blonde aux yeux extrêmement pâles. Des souvenirs d'enfance lui revinrent subitement. L'odeur de l'herbe fraîchement coupée quand sa mère passait la tondeuse en été pendant qu'elle se prélassait dans son hamac en dévorant des grands classiques de la littérature.... C'était comme cela qu'elle avait connu ses premières émotions littéraires avec L'amant de Marguerite Duras ( pour ne citer qu'un ouvrage )...
Le gout du chocolat chaud que sa mère lui préparait pour elle et ses frères et sœurs, accompagné de délicieuses tranches de pain perdu préparées avec amour par sa mère le dimanche....
Le garde annonça la fermeture du parc, sa voix grave lui fit reprendre contact avec le moment présent...
Au passage merci pour cette idée de jeu d'écriture j'aime beaucoup les textes que j'ai lu... C'est sympa comme idée
Elle semblait complétement absorbée par ses rêveries. Une pensée en chassait une autre.
Elle décida de profiter de la fraicheur d'une fontaine et s'installa sur un banc en bois pour observer à sa guise le va et vient des anonymes dont elle essayait de reconstruire ou d'inventer une vie.
Elsa, ( car notre jeune héroïne se nommait ainsi ) pensait à ce ô combien séduisant enseignant de lettres du lycée. Elle passait son bac dans un mois et elle en pinçait sérieusement pour ce jeune prof.
Puis, elle eut la joie de voir débarquer toute une expéditions d'enfants charmants mais bruyants qui participaient avec entrain à une course d'orientation organisée par leur institutrice, une jolie blonde aux yeux extrêmement pâles. Des souvenirs d'enfance lui revinrent subitement. L'odeur de l'herbe fraîchement coupée quand sa mère passait la tondeuse en été pendant qu'elle se prélassait dans son hamac en dévorant des grands classiques de la littérature.... C'était comme cela qu'elle avait connu ses premières émotions littéraires avec L'amant de Marguerite Duras ( pour ne citer qu'un ouvrage )...
Le gout du chocolat chaud que sa mère lui préparait pour elle et ses frères et sœurs, accompagné de délicieuses tranches de pain perdu préparées avec amour par sa mère le dimanche....
Le garde annonça la fermeture du parc, sa voix grave lui fit reprendre contact avec le moment présent...
Au passage merci pour cette idée de jeu d'écriture j'aime beaucoup les textes que j'ai lu... C'est sympa comme idée
Re: Exercices d'écriture
tieutieu a écrit:C'est comme ça qu’elle doit l’appeler le Nino : « Mon Chéri ». C’était mon p’tit nom, ça sera celui du suivant. Je suis une cerise un peu amère quand même.
Nina était ma raison de vivre, Ninon sera ma raison de ne pas mourir.
Voilà, ma décision est prise.
- ‘Voulez-vous rester en vie ?’
- Oui, je le veux
Méchamment drôle
Tangerine : très joli texte
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Merci Ryuzaki, ça me touche beaucoup quand on me complimente sur un texte...
Vous écrivez bien sérieux, chacun dans un style différent...
Vous écrivez bien sérieux, chacun dans un style différent...
Re: Exercices d'écriture
à tous !
Mention spéciale à TieuTieu, j'ai passé un super moment en lisant les états d'âmes de ton futur marié.
Mention spéciale à TieuTieu, j'ai passé un super moment en lisant les états d'âmes de ton futur marié.
- Thème 7:
Il enfonce un peu plus les mains dans ses poches, et rabat sa capuche. Le vent s'est levé. Comme d'habitude, l'envie de sortir respirer l'air humide de cette fin d'hiver était trop forte. Dans quelques jours ce sera le printemps, et ces mêmes allées seront pleines de joggeurs, exhortés par les magazines à se préparer pour l'été.
Pour le moment, c'est encore calme. D'un sautillement, il évite une flaque, sous l'oeil curieux d'un écureuil. "J'ai rien pour toi aujourd'hui mon vieux". La faune est encore rare en cette saison, quelques écureuils et quelques pigeons gris, finalement, des versions acceptables de rats des villes.
Poussé par une bourrasque, la tête rentrée dans les épaules, il presse le pas vers la porte du parc. Plantés au hasard sur la pelouse rare, quelques arbres décharnés étendent leurs branches encore noires. Dans quelques semaines, bourgeons et fleurs reprendront leur droit, dans un écœurant regain de vie.
Un ballon roule à ses pieds. Il se retient de l'envoyer au hasard, loin, dans un mouvement d'humeur. Des gosses. Il accélère encore un pas, étirant à l'extrême ses longues jambes, attiré par une odeur de café. A une centaine de mètre, planté là, le petit kiosque de la buvette pointe crânement son toit vert. Et autour de lui, quelques bancs, vermoulus. Il devine sur le dossier un tag un peu niais, une déclaration d'amour, ou peut être une insulte. La banalité si rassurante de l'hiver. Il tâte le fond de sa poche et parmi les papiers froissés et les tickets de parking, il sent, réconfortante, le bord dur d'une pièce de monnaie. Assez pour s'offrir un crème, et rentrer. Vite, avant que le printemps ne le rattrape.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Thème 7
Cette porte.
Il sait qu'il doit la pousser depuis toujours, et le jour est arrivé.
Un couloir étroit - il pourrait a peine écarter les bras.
Le froid intense le panique moins que l'image qui s'offre à lui.
Revêtement étrange. Il a envie de l'examiner de plus près, mais une étrange pensée s'impose à lui et l'arrête. C'est organique.
Le couloir n'a pas de fin visible. Et s'il y a un plafond, il est aussi
distant qu'une voute céleste.
Il marche, hébété. En quelques instant sa santé mentale déjà précaire s'est fissuré définitivement.
Car le plus étrange n'est pas le sol, le plafond, ou même ce corridor sans fin.
Les parois.
Du verre ? Transparentes, en tout cas.
Et ce qu'il y a derrière.
Un liquide variant de la clarté à l'opacité, sur toute l'immense surface.
Des milliards de tonnes de ... quoi au juste...
Il n'en est séparé que par ces parois.
Bien entendu il s'est retourné : bien entendu, la porte d'entrée n'était plus là. A sa place, le même corridor infini.
Alors il s'est mis en marche. Quel autre choix ?
Les heures passent. Les jours. Toujours ce couloir et ces parois.
Rien ne change.
Ah, si...
Il n'est pas seul.
Il entends des bruits sourds, des chocs.
Qui ne peuvent venir que de choses énormes tapies dans les zones les plus sombres des abysses qui l'entourent.
Il ne ressent pas la faim, le froid. La peur est là, omnipotente.
Mais il sait ce qu'il doit faire.
Pas d'autre choix.
Atteindre le bout du tunnel.
S'il en a un.
Cette porte.
Il sait qu'il doit la pousser depuis toujours, et le jour est arrivé.
Un couloir étroit - il pourrait a peine écarter les bras.
Le froid intense le panique moins que l'image qui s'offre à lui.
Revêtement étrange. Il a envie de l'examiner de plus près, mais une étrange pensée s'impose à lui et l'arrête. C'est organique.
Le couloir n'a pas de fin visible. Et s'il y a un plafond, il est aussi
distant qu'une voute céleste.
Il marche, hébété. En quelques instant sa santé mentale déjà précaire s'est fissuré définitivement.
Car le plus étrange n'est pas le sol, le plafond, ou même ce corridor sans fin.
Les parois.
Du verre ? Transparentes, en tout cas.
Et ce qu'il y a derrière.
Un liquide variant de la clarté à l'opacité, sur toute l'immense surface.
Des milliards de tonnes de ... quoi au juste...
Il n'en est séparé que par ces parois.
Bien entendu il s'est retourné : bien entendu, la porte d'entrée n'était plus là. A sa place, le même corridor infini.
Alors il s'est mis en marche. Quel autre choix ?
Les heures passent. Les jours. Toujours ce couloir et ces parois.
Rien ne change.
Ah, si...
Il n'est pas seul.
Il entends des bruits sourds, des chocs.
Qui ne peuvent venir que de choses énormes tapies dans les zones les plus sombres des abysses qui l'entourent.
Il ne ressent pas la faim, le froid. La peur est là, omnipotente.
Mais il sait ce qu'il doit faire.
Pas d'autre choix.
Atteindre le bout du tunnel.
S'il en a un.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Ryuzaki L a écrit:Thème 7: Un personnage se promène. Décrivez le lieu de sa promenade en relatant les états d'âme du personnage.
Fait un temps de merde et le chien qui tire au bout de sa laisse. Impossible celui là !
Comme d'habitude je fais le tour de quartier, sur le boulevard, ça klaxonne, trop de bruit.
Je m'échappe donc comme tout le temps par une petite rue à ma gauche, les poubelles sont dehors, ça déborde, c'est moche.
Les murs qui m'entourent sont tristes, on est à Paris quoi. Je vois un peu plus au loin un camion de livraison qui vient ravitailler le monoprix, ça semble s'agiter, vont encore me faire chier et le chien va s’énerver et ça va me gonfler.
Je ralentis, Sur le trottoir d'en face, tombe de l'eau. Je lève la tête, encore un qui arrose ses plantes à l'arrache, rien à foutre si y'a des gens en bas.
Putain le clebs, tu va te calmer ! tu me gonfle
Oh...
Oh, elle est jolie... Oh mon dieu ce qu'elle est belle. Oh putain de chien merci, avec ta gueule de nounours elle à craqué. Oh t'es trop beau le chien, t'es parfait, je t'adore. Elle a les cheveux trempés, c'est génial la pluie, c'est sexy.
Elle à un manteau un peu comme du bordeaux, ça ressort super bien avec le décors ! une peinture, le vert des poubelles sublime.
Elle m'accompagne et nous passons devant le camion de livraison, on la regarde, et je suis pas peu fier qu'elle me parle et qu'elle me propose un café.
C'est beau Paris !
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
J'aime beaucoup ton texte Nakyss, je le trouve amusant.
Outloud ton texte sur le mariage est juste super drôle aussi.
Amusant de lire des textes très différent sur une même idée.
Outloud ton texte sur le mariage est juste super drôle aussi.
Amusant de lire des textes très différent sur une même idée.
Re: Exercices d'écriture
@Mily, @Ryuzaki : Merci pour vos commentaires et compliments.
J'avais bien fait de ne rien lire avant parce que je n'aurais jamais posté.
Sur le thème 7, j'ai tout lu et j'aime tout ! Je précise que je n'y connais rien et que je n'ai pas pratiqué depuis une rédaction en 3ème : légitimité = 0.
Godzi : j'ai pas tout compris, mais les variations de rythme me plaisent.
Mily : J'aime le côté moderne et malicieux. Je sais que je vais sourire en te lisant.
Narkyss : J'adore l'idée de l'humeur qui modifie la perception.
Tangerine : j'aimerais savoir écrire comme toi (classique, littéraire).
Du coup, je pense que je me suis un peu perdu à essayer des trucs pour faire stylé sur le thème 7. C'est le jeu.
J'avais bien fait de ne rien lire avant parce que je n'aurais jamais posté.
Sur le thème 7, j'ai tout lu et j'aime tout ! Je précise que je n'y connais rien et que je n'ai pas pratiqué depuis une rédaction en 3ème : légitimité = 0.
Godzi : j'ai pas tout compris, mais les variations de rythme me plaisent.
Mily : J'aime le côté moderne et malicieux. Je sais que je vais sourire en te lisant.
Narkyss : J'adore l'idée de l'humeur qui modifie la perception.
Tangerine : j'aimerais savoir écrire comme toi (classique, littéraire).
Du coup, je pense que je me suis un peu perdu à essayer des trucs pour faire stylé sur le thème 7. C'est le jeu.
- Thème 7:
- 20 ans, ça fait 20 ans qu’il n’a pas ouvert ce portail en fer forgé. Il fait grincer fébrilement le battant vert et rouille qui lui semble aussi lourd que le ciel. C’est fait. Au premier regard, le voilà rassuré, il avait tellement peur d’être déçu. Ici, rien n’a bougé, le temps s’est arrêté lorsque sa grand-mère a rejoint son mari dans le caveau familial. A moins que ça ne soit au ciel, à l’époque, il n’a pas bien compris.
Ce jardin c'était un peu le leur. Tout ici fait honneur à leur mémoire : l’allée balisée de rocaille qui mène vers la cour, les mêmes arbres en fleur, l’odeur du jasmin, les murets en pierre blanche et les enfants qui jouent sur les ‘pelouses interdites’. Le lézard des murailles accroché au pilier a survécu, les crottes de lapins sont restées au pied du cyprès, même les mésanges qui l’accueillent ne font par leur âge et on dirait que le chat attend depuis 20 ans de retrouver des mollets auxquels se frotter. Alors, adossé au portail du parc municipal, l’homme ferme les yeux.
Il se voit remonter le chemin alors qu’il n’a que 2 ans. Il court. Sa semelle se prend dans la racine du cyprès qui a eu raison du peu de goudron. Il a le genou à vif. Sa grand-mère l’embrasse, lui parle de courage.
4 ans plus tard, assit sur le petit banc de bois à moitié peint en rouge et à moitié pourri, il attrape un biscuit tendu par son grand-père. La fierté de partager ce repas entre gentlemen.
Il a grandi encore. Il remonte maintenant le long des noisetiers, longe le parterre fleuri qui déborde de couleurs. Il quitte ses chaussures, et là, les pieds dans l’eau du petit bassin, contemple le miroir où les poissons l’attendent. Les flancs gras et dorés, ils gobent le pain dur conservé par le vieux. Muet comme les carpes, l’enfant ne manque rien de ce spectacle privé.
Alors adolescent, il achève son périple sous le grand marronnier en fleurs. Sa grand-mère bredouille : « Papi ne viendra plus ». Cette fois-ci le courage a eu raison des 2. Ils partagent un mouchoir, des souvenirs, puis se taisent parce qu’il n’y a rien à dire. Il pleut des rayons de lumière à travers le feuillage, il neige des pétales.
L’homme n’ira pas plus loin que ces 2 pas dans un jardin public.
« Que les gamins sont naïfs tout de même de croire aux cimetières et aux âmes dans les cieux ! »
Il le sait, ces aïeux sont partout dans cet endroit. Ils sont bien souvent dans ses rêves, à jamais dans ce parc, pour toujours dans son cœur.
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
Age : 47
Localisation : LA
Re: Exercices d'écriture
Drôlement joli, Tieutieu (et je salue l'effort de se remettre à l'écriture, moi aussi j'avais rien écrit depuis des lustres !). Tu étais décidément d'humeur nostalgique aujourd'hui
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Je n'ai pas d'idée pour un nouveau thème, quelqu'un ?
Je continue à réfléchir.
Je continue à réfléchir.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Thème 8 : racontez les pensées d'un objet du quotidien (objet ménager, meuble, véhicule ...)
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Ben quoi ? Il te plait pas mon thème ?
- Spoiler:
Je suis chaud là, je suis chaud, vas y poulette, faut que ça glisse. T'as vu comment elle me regarde la petite poêle ? Hey, ma jolie, on est fait pour s'entendre, on a tous les deux des revêtements Teflon !
Bon, elle est pas chaude, ben va te faire griller un steak va !
Bon allez au boulot, j'envoie la vapeur, et c'est parti. Hop hop hop, le col, les manches, et on marque bieeeeen les plis. J'adore mon job, la grosse corvée du dimanche, une petite heure devant la télé, et je suis peinard toute la semaine. Bon, on me dérange bien de temps en temps pour une petite retouche, une urgence, un pli de travers, le service après-vente. Mais j'assure.
Tiens, y'a la planche qui râle. Si seulement elle voulait bien se débarrasser de sa housse à fleur pour un truc plus moderne. Elle serait mignonne avec un petit relooking. Sauf que bon, 5 ans que je lui passe dessus une fois par semaine, y'a plus trop l'attrait de la nouveauté. Je devrais peut-être faire un effort moi aussi pour pimenter nos relations. Lui faire une surprise de temps en temps avec une variation brutale de température, comme dans le film là, "50 degrés de nuance".
Je sens venir l'heure de la retraite malgré tout, je commence à m'entartrer, et puis, j'ai plus la semelle aussi lisse qu'avant. Je le sais qu'ils lorgnent sur les centrales vapeur en ce moment. J'espère que j'arriverai à choper la petite poêle Tefal avant. Hey, regardez, elle rougit, la coquine. Bon les gars, j'y retourne, elles vont pas se repasser toutes seules ces chemises.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Tada dalala, lala, lala
L'ISS qu'ils disent.
Moi je préfère Mathilda. Ou Alice, je suis pas fixée.
Alice parce que j'ai tout ces panneaux solaires.
Ca fait du volume à "pas cher" aussi, parce qu'ils m'ont voulu grande et impressionnante. Mais je sais pas, je n'ai guère confiance en moi, me sens pas aimée.
Oh ils sont adorables, ceux qui vivent en moi, ils m'aiment.
Mais je fais que tourner en rond autour de ce globe sublime, je ne sais pas ce qu'il se passe en bas.
Mes "parasites" adorés n'en parlent pas tellement, d'ailleurs.
Ils sont venus en moi pour fuir, je le sais.
Même s'ils ne l'avoueront jamais.
C'est l'élite, ils se contrôlent.
Le "meilleur du merdier" a dit un jour un russe un peu plus bourré que les autres.
Je les aime ces petits Sapiens. Ils travaillent, dorment, et rêvent en moi. Me font confiance. Je suis leur monde, le temps d'une mission.
Ils ne sont pas hypocrites, en plus. Je sais que je finirais en vieux tas de ferrailles, et que même ça ça ne durera pas : je vais connaitre la Terre, mon Amour, le jour de ma mort.
Je plongerais dans son atmosphère et m'y consumerais, encore consciente.
Je reverrais toutes celles et ceux qui ont confiés leur destin a mes parois et mes appareillages.
Puis je finirais dans ce qui a donné la vie, les petites cellules devenues hommes qui m'ont voulus, et construites.
L'océan.
J'ai... hâte.
Je suis le rêve, l'espoir.
Je ne veux pas voir.... leur fin.
L'ISS qu'ils disent.
Moi je préfère Mathilda. Ou Alice, je suis pas fixée.
Alice parce que j'ai tout ces panneaux solaires.
Ca fait du volume à "pas cher" aussi, parce qu'ils m'ont voulu grande et impressionnante. Mais je sais pas, je n'ai guère confiance en moi, me sens pas aimée.
Oh ils sont adorables, ceux qui vivent en moi, ils m'aiment.
Mais je fais que tourner en rond autour de ce globe sublime, je ne sais pas ce qu'il se passe en bas.
Mes "parasites" adorés n'en parlent pas tellement, d'ailleurs.
Ils sont venus en moi pour fuir, je le sais.
Même s'ils ne l'avoueront jamais.
C'est l'élite, ils se contrôlent.
Le "meilleur du merdier" a dit un jour un russe un peu plus bourré que les autres.
Je les aime ces petits Sapiens. Ils travaillent, dorment, et rêvent en moi. Me font confiance. Je suis leur monde, le temps d'une mission.
Ils ne sont pas hypocrites, en plus. Je sais que je finirais en vieux tas de ferrailles, et que même ça ça ne durera pas : je vais connaitre la Terre, mon Amour, le jour de ma mort.
Je plongerais dans son atmosphère et m'y consumerais, encore consciente.
Je reverrais toutes celles et ceux qui ont confiés leur destin a mes parois et mes appareillages.
Puis je finirais dans ce qui a donné la vie, les petites cellules devenues hommes qui m'ont voulus, et construites.
L'océan.
J'ai... hâte.
Je suis le rêve, l'espoir.
Je ne veux pas voir.... leur fin.
Invité- Invité
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