Cas de conscience : oubli et droit de réponse
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Névromon
Archiloque
6 participants
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Cas de conscience : oubli et droit de réponse
Je ne trouve pas de satisfaction et de réponse qui me convienne.
Je ne sais pas si j'ai eu raison, j'ai en tout cas hésité à poster un moment.
Je pose cela :
Supposons qu'une personne décide, à juste titre et en privé, de vous sortir de sa vie, mais plus tard elle évoque un sujet vous concernant assez directement, dans un espace malgré tout partagé. Vous n'êtes pas directement nommé mais vous êtes reconnaissable, et pour ceux qui savaient déjà, et pour ceux qui avaient un peu observé le cours des fils. Mais cela n'importe pas tant, les réputations vont et viennent, et je me garde bien de polir la mienne. Mais supposez ensuite qu'une remarque, qui n'est pas désobligeante mais plutôt apaisante (mais teinte de la posture décidée et choisie), vous semble assez directement destinée — ce sans certitude autre que celle de savoir compter jusqu'à trois.
Alors, vous faudrait-il y répondre ou ne pas y répondre ? Je ne le sais toujours pas.
Puisque c'est mon cas, j'ai estimé utile de signifier que cette remarque était entendue sans savoir si je faisais bien ou mal. Je ne sais pas si j'ai répondu trop ou pas assez, ni si c'était tout simplement déplacé. Je pense que c'est à cette autre personne d'estimer si c'était déplacé ou non de le faire. Elle a au moins ce droit. Comme je l'ai dit, ce rejet s'est fondé sur un choix juste. On ne peut forcer une personne à vous aimer, et si elle ne le montre pas, parce qu'elle ne le peut pas, il convient alors de la dégager. Le lâche est celui qui tait qu'il ne ressent rien. Et oui, je suis le lâche. Et la souffrance jamais ne peut donner autorité à faire souffrir.
Il n'y a pas de posture où j'ai la réponse juste, peut-être implicitement parce que je suis coupable de cette lâcheté originelle. Ce fardeau, même s'il n'a de poids, c'est peut-être ma charge. Mon supplice de Tantale, où je suis tiraillé entre mon orgueil qui s'étouffe et ma compassion qui se volatilise.
C'est peut-être un mieux. J'aspire seulement à ne pas faire plus mal et j'ai pris ces mots ainsi, j'espère que les valider, signifier qu'ils étaient entendus, était la chose à faire.
Je ne sais pas si j'ai eu raison, j'ai en tout cas hésité à poster un moment.
Je pose cela :
Supposons qu'une personne décide, à juste titre et en privé, de vous sortir de sa vie, mais plus tard elle évoque un sujet vous concernant assez directement, dans un espace malgré tout partagé. Vous n'êtes pas directement nommé mais vous êtes reconnaissable, et pour ceux qui savaient déjà, et pour ceux qui avaient un peu observé le cours des fils. Mais cela n'importe pas tant, les réputations vont et viennent, et je me garde bien de polir la mienne. Mais supposez ensuite qu'une remarque, qui n'est pas désobligeante mais plutôt apaisante (mais teinte de la posture décidée et choisie), vous semble assez directement destinée — ce sans certitude autre que celle de savoir compter jusqu'à trois.
Alors, vous faudrait-il y répondre ou ne pas y répondre ? Je ne le sais toujours pas.
Puisque c'est mon cas, j'ai estimé utile de signifier que cette remarque était entendue sans savoir si je faisais bien ou mal. Je ne sais pas si j'ai répondu trop ou pas assez, ni si c'était tout simplement déplacé. Je pense que c'est à cette autre personne d'estimer si c'était déplacé ou non de le faire. Elle a au moins ce droit. Comme je l'ai dit, ce rejet s'est fondé sur un choix juste. On ne peut forcer une personne à vous aimer, et si elle ne le montre pas, parce qu'elle ne le peut pas, il convient alors de la dégager. Le lâche est celui qui tait qu'il ne ressent rien. Et oui, je suis le lâche. Et la souffrance jamais ne peut donner autorité à faire souffrir.
Il n'y a pas de posture où j'ai la réponse juste, peut-être implicitement parce que je suis coupable de cette lâcheté originelle. Ce fardeau, même s'il n'a de poids, c'est peut-être ma charge. Mon supplice de Tantale, où je suis tiraillé entre mon orgueil qui s'étouffe et ma compassion qui se volatilise.
C'est peut-être un mieux. J'aspire seulement à ne pas faire plus mal et j'ai pris ces mots ainsi, j'espère que les valider, signifier qu'ils étaient entendus, était la chose à faire.
Archiloque- Messages : 1665
Date d'inscription : 22/09/2020
Localisation : Les terres
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
Il n'y a pas de réponse absolue, tout est un choix, et l'on ne peut jamais savoir comment seront reçues nos paroles (même si on peut le supposer).
Névromon- Messages : 1636
Date d'inscription : 29/12/2020
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
C'est juste. Mon interrogation était d'ailleurs erronée, l'utilisation d'un masculin singulier (j'allais écrire sanglier…) m'a induit en erreur.
Archiloque- Messages : 1665
Date d'inscription : 22/09/2020
Localisation : Les terres
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
Archiloque a écrit:Alors, vous faudrait-il y répondre ou ne pas y répondre ? Je ne le sais toujours pas.
Et tu ne le sauras probablement jamais, car tout est affaire de circonstances, de contenu, et d'état d'âme.
Tu pourrais appliquer bêtement le dicton "Qui ne dit mot consent", et, partant de ce principe, considérer que tout propos que tu juges allusif à ta situation mérite une réponse. Le souci, dans ce genre de situation, c'est qu'on risque souvent de se sentir concerné par des propos alors qu'ils peuvent simplement être banals et que ce qu'on juge être une allusion n'est qu'une coïncidence. D'où le risque de se planter quand on répond...
Mais, d'un autre côté, tu pourrais aussi appliquer la règle administrative qui veut que l'absence de réponse constitue l'expression tacite d'une non acceptation. Et tant qu'à faire, agrémenter cette position en souscrivant à un autre dicton bien connu "Le silence est le meilleur mépris". Et, malheureusement, il se trouvera toujours quelqu'un pour te rappeler un autre dicton "Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose", pour t'inciter à ne pas rester dans le silence.
Tout dépend donc de paramètres qui nous sont extérieurs, hormis peut-être nos états d'âme au moment où l'on perçoit les propos allusifs. C'est souvent ce dernier point qui nous décide à répondre ou ignorer une remarque.
Tu peux donc être rassuré, il n'y a pas de logique absolue ni de règle à observer sur la nécessité de réponse. Vouloir à tout prix en observer une immuable serait même une erreur, caractéristique d'un manque d'intelligence (nouveau dicton tout autant connu "seuls les idiots ne changent pas d'avis").
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
C'est déjà si difficile de communiquer alors même que l'on a la volonté de le faire clairement, alors dans ce jeu d'allusions où l'illusion de transparence tourne à plein régime je pense surtout qu'il faut prendre de la distance vis à vis de notre ressenti immédiat.
Ma réaction serait plutôt une demande de clarification si vraiment la situation m'affecte, sinon je souhaiterais m'abstenir de toute réponse.
Ma réaction serait plutôt une demande de clarification si vraiment la situation m'affecte, sinon je souhaiterais m'abstenir de toute réponse.
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
Hello,
Mieux vaut une bonne guerre qu'une mauvaise paix ?
C'est curieusement plus sain, je trouve.
Après, en fonction des contextes, adaptez la bonne guerre mais plutôt lever les doutes et ambiguïtés évite d'être parasité, perturbé, troublé.
Je suis du genre pro-limpide dans ces cas de figure, on vide son sac à nœuds cérébraux au moins. C'est déjà beaucoup. Entendu, écouté ou pas. *
Mieux vaut une bonne guerre qu'une mauvaise paix ?
C'est curieusement plus sain, je trouve.
Après, en fonction des contextes, adaptez la bonne guerre mais plutôt lever les doutes et ambiguïtés évite d'être parasité, perturbé, troublé.
Je suis du genre pro-limpide dans ces cas de figure, on vide son sac à nœuds cérébraux au moins. C'est déjà beaucoup. Entendu, écouté ou pas. *
Dernière édition par So,Nath le Jeu 18 Mar 2021 - 13:13, édité 1 fois (Raison : * ajout)
So Sûre 2- Messages : 6805
Date d'inscription : 08/08/2020
Age : 53
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
Clarifier ? Cela me paraît judicieux et me semble être les clés de la voie choisie.
Archiloque- Messages : 1665
Date d'inscription : 22/09/2020
Localisation : Les terres
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
Après, il faut connaitre un peu les gens. Quand on sait qu'on à affaire à des gens qui ne bougeront pas d'un millimètre et répondront avec la plus parfaite mauvaise foi, autant s'abstenir et chercher ailleurs.
RonaldMcDonald- Messages : 11620
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Cas de conscience : oubli et droit de réponse
C'est aussi vrai, quoi qu'il en soit le choix qu'on a fait est le choix juste puisque c'est le nôtre. il nous correspond. Ce n'est que sur les choix successifs à celui-là qu'on conserve cette variable d'ajustement et qu'on peut comprendre s'il est nécessaire ou non de répondre ou si cette réponse sera sans effet ou objet puisque n'influençant pas les choix antérieurs.
Merci à vous tous
Merci à vous tous
Archiloque- Messages : 1665
Date d'inscription : 22/09/2020
Localisation : Les terres
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