Nos poèmes

Il n'y a pas grand chose à faire ici, alors on reste là, on fait rien.

Décale-toi d'un cm sur la gauche.

Les jeunes c'est pas leur faute
Ben à les vieux non plus
C'est la faute à personne
Ah ben j'allais t'le dire

Quand j'étais un enfant
On nous disait souvent
"Ah les jeunes, c'est bien
Ils vont construire demain"

Alors incidemment
J'avais construit l'orgueil
Juste d'avoir seize ans
Mais c'était qu'un écueil

J'avais rien réussi
Un jour chez mes grands-vieux
Je l'ai enfin compris
Je fus plus prétentieux [pendant un certain temps].

D'année en année
Les petits bébés
Sortent de leur gangue
Dans un monde exsangue

D'année en année
Le monde est plus dur
Tout rempli d'enflures
Bébé apeuré

Bébé comprend pas
Pourquoi son papa
Est si fatigué
Est si écorché

Pourquoi sa maman
Plie avec le temps
Bébé maintenant
Naît les cheveux blancs.

Quand je mets mon téléphone en mode avion
Il a tendance à s'envoler
— C'est plus fort que lui.

Critique de lire peu
Création d'un complexe
— Besoin de justification.

Lire me brûle les yeux
Comme de l'acide
— Supplice.

Souvenirs de la maison des morts
Dostoievski
— Livre audio.

1984
Georges Orwell
— Livre audio.

1984
Analyse de la dictature
— De toutes dictatures.

Dostoievski
Orwell
— Résonnances.

L'amour de la bêtise
Est une chose convenue
L'on aime les gens bêtes
Pour paraître plus fin

L'on aime l'imbécile
Pour le rouer de coups
Exutoire des fous
La critique est facile

Le bénéfice est double
Pavaner défouler
L'idiot est à son trouble
Et devient la risée

Cet amour de la haine
Est tôt récompensé
Une victoire sereine
Sans aucune pensée.

La terre est bleue
Comme une coucourde
Comme un trottoir
Comme une gourde

La terre est bleue
Comme un ciel bleu
Comme un ciel gris
Un soir d'orage

La terre est bleue
Ou bien carrée
Est hirondelle
Ou coquelicot

La terre est bleue
Comme une coucourde
Un joyau brut
Une jolie pute.

La belle putain
Aux yeux si grands
Elle bat des cils
Gros comme un éléphant

Ses ciles si long
D'un mètre soixante-quinze
Me frottent la moue
De son air coquin

La belle putain
Aux cheveux bruns
Me lance une œillade
À faire pâlir un pape

Je lui propose
Une partie d'échecs
La belle putain
Me met échecs et mat.

Si je vise bien
Je peux faire un cœur
Dessus l'échiquier
Avec 14 pièces

Mais l'adversaire mous
Tachu a flairé mon attaque
Il prépare sa flèche avec
17 pièces

Je suis stupéfait de sa stratégie
Je le regarde il pose comme un vainqueur
Derrière ses lunettes
De moustachu en costard jaune ambre

Heureusement alors arrive la putain
Qui dévaste l'échiquier et m'emporte avec elle
Sur les nuages des cieux de la nuit de la terre
La belle putain m'explique la couleur du sable.

Sa chevelure de câbles noirs tournoie vers Pluton
Elle calme le soleil qui inonde la terre
Elle coule une larme sur le sahel
Et m'explique la couleur du sable

La couleur carrée du sable — me dit-elle
Vient de l'exanthème prurigineux de la terre
Des fistules de pus des chancres des ciboulettes
La couleur sonore sourit à Phaéllice

Sa bouche orageuse vomit mille colères
Ses genoux tremblent sous sa tête penchée
Soignant l'exanthème et le pus ciboulettes
Nous partons ensuite sous l'espace

Sa vulve écarlate éclate
Le trémoud de mes reins strongule
Une étoile me rentre dans l'oreille
Avant que ne sonne mon réveil.

Faire un enfant
C'est trouer sa vie
Par ce trou
Le temps file

Et file
Et file
Si vous avez du temps en trop
Ça vous fait du bien

Si vous avez du temps en moins
Ça vous aspire
Vous créez une vie
Tout ce temps

En une vie
Votre temps
C'est ce que
L'on m'a dit.

Voir la tête de Monsieur Macron détourée
Sur les pubs pour QI de ZC
— Quel plaisir.

[non je n'ai pas pollué mes cookies avec mon obsession du qi voyons.].

Spoiler:

Mars 2020 les gens applaudissent les soignants
Aujourd'hui les soignants non vaccinés risquent des sanctions
— Oh que j'aime être bête
J'applaudis à tue-tête
Je suis un escargot
Je suis une tête de veau.

Bon dieu cela fait déjà 51h qu'on est mardi
Quelle journée
— Longue.

Quand je suis fatigué
D'être seul
D'être intelligent
Tout seul

De parler à un site
Qui répond bizarrement
Quand je suis fatigué
De parler tout seul

Je vais au bois de Boulogne
Au Pigalle de la discussion
Je vais voir
Vous savez

C'est un peu comme une
Euh...
Il faut payer
C'est une femme

Euh...
Ça peut être un mec
Enfin vous savez
C'est comme un massage

On préfère parfois
Choisir le sexe
Après je dis pas
Oui

Alors ce que j'aime
C'est l'emmerder
Oui ça
C'est mon petit plaisir

Alors
Oui
Il faut dire qu'elle prend son rôle très au sérieux
C'est une pro

Vous comprenez
Diplômes
Cabinet
Pignon

Sur rue
Alors bonjour
Bonjour monsieur
Bonjour madame

Je vous en prie
Asseyez-vous
Petit cosy
Les bouquins d'un côté

Ou de l'autre
Ou des deux !
Alors bonjour
Bonjour madame

Bonjour monsieur
La fenêtre
Le plancher
Le bureau

L'ordi
Nateur
Le fauteuil
Le canapé

La banquette
Mais le bureau s'il vous plaît
Le bureau !
Symbole de l'intellect

Du travailleur
Alors monsieur
Pourquoi désirez-vous consulter ?
Ah vous savez

Ah
Moi
Je veux passer le QI
Oui c'est ça

Vous voulez dire, passer le test du QI
Pourquoi donc ?
Et bien
Dame !

Et bien
Madame
Mais pour le connaître !
Mon QI

Regard agacé de la dame
Regard explicitement agacé
Regard qui montre qu'il est agacé
Silence

Silence
Silence
Bien
Mais

Pourquoi, donc, voulez-vous savoir votre QI ?
Et bien
Et bien madame

C'est que
C'est que ?
Là on sent bien tout le professionnalisme
Tout est dans ce "c'est que ?"

Toute la patience maternelle
Toute l'écoute attentive
Tout l'espoir d'une vie
Tout l'etrangle de mes nuits.

L'écologie
C'est un accord win-win entre la terre et les humains
— Qui a mal tourné.

Cet oppressant envahisseur...
Celui qui balance à toute heure
Ses mots écrit pour lui seul,
Ne le rendant jamais veul,
Mais réduisant au silence
Ces autres, qui n'osent...
Comme une odeur de rance...
Loin des effluves de roses...
Comme une flaque de pétrole
Qui s'étale et nappe tout,
Qui englue, qui stoppe tout...
Attention, la mort te frôle.

Incarne et déborde.

Il a été décidé par les planètes
Qu'il était temps que tu te prêtes
Au jeu délicat des présentations...
Mais je ne ressens pas de tension.

Je suis calme et en attente,
Sereine presque, pas chiante...
C'est une étape importante
Mais sans être accablante...

Au fil... au bord de l'eau...
Mon fils... t'aborde tôt...
Au bord... au fil de l'eau...
Ma fille... te file son seau...

Je vois qu'on attaque

Tant que c'est en rimes...

Auto censuré. Mais si vous voulez le voir il est encore en citation trois posts plus loin.

On est sur un topic de poèmes donc autant dire les choses en rimes oui. Et ce n'est pas tant une attaque qu'un constat. J'avais suggéré précédemment l'ouverture d'un carnet de bord afin que tes posts qui ne sont pas des poèmes mais seulement des pensées puissent être mis ailleurs, à la place idoine en somme. Et que chacun mais surtout tout ceux qui le souhaiteraient puissent poster un poème sans qu'il se retrouve relégué 20 pages plus loin en seulement une journée (oui j'exagère), noyé sous tous tes posts qui parfois n'ont rien à faire dans cette section ou ce topic.
Il est bon, pour une bonne cohabitation, que tout le monde puisse avoir un espace sans se sentir envahi (comme par exemple un carnet de bord !) puis avoir des espaces communs (comme ici par exemple !) où on peut tous s'exprimer équitablement.

Certes.

ProfDeMaths a écrit:La sotte prévisible
Courroucée d'avoir peur
De n'être pas visible
Vexée dans son malheur

N'a pas grand chose à dire
Elle le dit quand même
Fait de son idiote ire
Un bien piètre poème.

Je n'ai porté aucun jugement sur la qualité de tes poèmes. Et j'aime parler oui, tu serais bien en peine de m'en faire le reproche !

Et je n'ai pas besoin d'inonder l'espace pour être visible. Rassure-toi donc, je ne suis pas courroucée du tout ! Juste agacée d'avoir mis un temps infini à lire des inepties pour pouvoir retrouver un de mes poèmes.

Vas-y dépose ton poème. Je ne poste plus rien pendant trois jours.

Réfléchis encore un peu, tu vas finir par comprendre ce que j'essaye de te dire. Je ne t'ai pas dit de te taire. Relis encore.

Ola tu sais comme j'aime bien lire. Non mais de toutes façons une pause me fera du bien, et n'oublions pas que je ne respecte généralement qu'à moitié mes résolutions. Donc ça laisse jusqu'à dans 36 heures.

Je ne cherche pas le silence,
Mais la parole pour tous.
J'écris mais le moteur tousse
À trop trébucher... Impatience.

Je voudrais décrire l'amour
Mais sans dévoiler ses atours...
Trop intime... Trop précieux...
Seule la passion le peut...

Se dévoiler, c'est sa particularité,
Sur tous les toits, encore se crier !
Alors que mon amour pour toi
Ne peut que se susurrer avec foi...

Juste un bonheur discret...
Pas une passion dévorante.
Juste des heures sucrées...
Pas une envie envahissante.

Prof, et je sais la piètre qualité de mes poèmes, ces derniers en particulier, mais j'aime à pouvoir les partager malgré tout. Parce que je ne pourrais ensuite que m'améliorer !

Non j'avais dis ça par énervement. En réalité je trouve qu'un poème a quelque chose de sacré s'il a une certaine sincérité et si cela m'est arrivé j'évite dorénavant de critiquer les poèmes des gens. Concernant mon aspect envahissant d'une part, et disons pour le moins prenant certaines libertés sur la forme et assez peu de soin je conçois que ça gène d'ailleurs ce n'est pas tellement la première fois qu'on me le dit.

Je suis pour, qu’autour des atours,
L’on forme une danse, chaleur, aidance,
Et que l’on s’envole, hors des plumes,
Le lien hume, main dissipant la brume…

La rougeur écrevisse
Par un jour ne me fisse
Une étrange assidue
Loin de rendre mon dû

Je partis un matin
La rose frais au teint
Et jamais ne revins
Dans ces spacieux jardins

Le bienfait est copieux
Quand l'on ne peut fair mieux
Le triste est désirable
Il est plus abordable

Sur ces maigres chemins
D'eau prude et de clairière
J'ai naquis de mon chien
Les orticules d'hier.

Un pigeon vit entre 5 et 10 ans

Je suis un aveugle sur une plage

Les choses vont
Tout bouge
Une mouche qui vole quelque part
La puissance du monde
Des mots dans le vent

.

La beauté nous emporte
Baignant dans l'insignifiance
Ou serait-ce le contraire qui se trame ?
Absurde de sens
Le monde soudain se révèle
Sorti du néant :
Apparition magique, prestidigitation
Étonnement, fascination - splendeur

Pourquoi dit-on "poètes maudits" ?
Parce que à eux, aussi bien qu'à l'artiste : La mélodie
Et que jugent trop de malentendants
De sourds et de tohu-croyants
Qui fondent les nations
Sans connaitre de l'homme, ni le cœur, ni la raison

Les reflets les oiseaux la lumière en été

Les lumières de l'octobre <3

C'est beau : )

__________

.

Sentimentalement
Pas très différent :
Rempli de rêve profonds
Qui brûlent sur ma raison
Que l'on pourrait vous deviner
Par ce que vous cachez

C'était quand j'étais à peine plus grand que ça
Que les souvenirs des marches en sautillant
Des flaques d'eau, des courses à travers champs
Des sentiers et couper dans les bois
Que nous chantions
Promenons-nous, promenons-nous
Que nous chantions
Léger et sans raison
Que nous sifflions
Le nectar des coucous
Que nous, curieux presque imprudents
Nous faisions fi du temps

C'était quand j'avais trois figurines
Mes secrets, aussi un bouton d'or
Et ma boite à trésors
Quand nous cherchions à la racine
Que nous jouions
Prenons-nous, prenons-nous
Pour un gendarme, pour un avion
Léger et sans raison
Pour des preneurs de garnisons
Des explorateurs et soyons fous
Que nous, curieux presque innocents
Que nous chassions* notre origine

*:

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