Ici, rendons hommage à certains professeurs ou personnes qui ont traversé nos vies et marqué nos existences !

Voilà qu' apres un mois parmis vous , je lance mon premier topic , emprunt d'humilité !
Je ne sais meme pas si je l'ai mis au bon endroit et meme s 'il n'existe pas deja un sujet s'y referant ,si c'est le cas je m'en excuse par avance auprés de la modération !
J'aurais voulu ici , que l'on rende hommage à certaine personne . Professeurs , instit , référent , amis , amants qui de leur empreinte ont marqués nos vie et qui de part leur influence , ont fait de nous ce que nous sommes .

Pour ma part je voudrai rendre hommage à un professeur que j'ai eu en première S et en terminal D (il ya fort longtemps ) un professeur de SVT comme on n'en rencontre guère durant notre scolarité ! un homme passionnant et passionné , qui rendait par sa seule présence , ses cours attrayants ! Il avait une telle manière d'enseigner ! il nous donnait juste des mots clefs , quelques schémas , et sa sempiternelle phrase " rapellez vous toujours ces deux questions "qu'est ce que l'on voit ?, qu'est ce que celà prouve ?..Ces seuls mots clefs déclenchaient en moi mon processus de pensée arborescente ! Le pire si je puis dire c'est que pendant son cours , il ne parlait pas forcement que du sujet en question , mais de lui de sa vie emplie d'anecdotes , c'etait un cours vivant , ou l' on riait et participait volontiers ! grace à lui je peux dire que j'ai décroché mon bac , et grace à lui également je suis devenue professonellement ce que je suis .
Le hasard veut que là ou je bosse je suis tombé sur un collègue (que je soupsonne etre zèbre) qui l'a eu comme professeur des années apres moi , et a eu exactemement le meme ressenti et la meme vision que moi . On a essayé de le retrouver mais sans succès jusqu'a présent pour juste le remercier !

Moi, j'ai eu un extraordinaire chargé de TD en maths en première année de fac.
Il devait pas être bien vieux. Nous on avait 18 ans et il devait en avoir 22 ou 23 peut-être...
Ce qui m'embête c'est que je ne me souviens plus de son nom. Mais je me souviens très bien de son écriture de gaucher !

Il nous avait dit : "la seule discipline dans laquelle on est sûr d'avoir raison, c'est les maths" ou un truc dans le genre. Enfin ce qui était bien c'est qu'il était passionné et qu'il arrivait à nous communiquer cette passion. On comprenait très bien pourquoi on faisait ce qu'on faisait, et ce dans une ambiance jeune, fun et détendue. Du coup j'avais eu ma première année de DEUG avec mention très bien. En deuxième année je me suis effondré (enfin j'ai toujours réussi à avoir la moyenne pour passer). Sans lui je ne voyais plus l'intérêt de calculer tout un tas d'intégrales ou de faire des démonstrations par récurrence... Je me faisais bien chier.

J'aimerais bien savoir ce qu'il est devenu. Il était parti aux Etats-Unis l'année d'après.
Est-il devenu un grand professeur dans une université américaine ?

Un instituteur de CM2 extraordinaire et captivant, que nous suivions dans la cour pour l'écouter parler et sentir l'odeur du tabac au miel dont il bourrait sa pipe. L'instituteur de cité ouvrière que ses élèves reviennent voir des années après, à qui on envoie des faire-part de mariage et de naissance, mais qui sait aussi soutenir de sa présence discrète, ou d'un mot écrit de sa si belle écriture, ses anciens élèves lorsqu'ils ont perdu un proche. Il était présent aux obsèques de mon père. Un homme intelligent et profondément humain. Une des plus belles personnes rencontrées sur mon chemin de vie.

une prof de 4ème pour moi, prof de français latin (je détestais cette matière et elle ne m'aimait pas non plus comme on dit)... J'ai eu des résultats catastrophiques et elle m'a prise sous son aile. En plus elle m'a protégée sans le savoir des harcèlements de certains dans l'école. L'an dernier je l'ai remerciée et lui ai demandé pourquoi. Elle m'a simplement dit qu'elle avait senti un talent et qu'elle ne voulait pas le voir s'étioler. Elle restera mon meilleur souvenir de l'école, je l'adorais. J'ai réussi pour la remercier en quelque sorte car c'est après que mes résultats ont explosé. Personne ne s'était rendu compte de ce dont j'étais capable avant... et rarement après malgré mes résultats.

Je voudrais rendre hommage à cette prof de maternel qui petit m'a laissé dans un coin de la classe parce que j'était différent.

Je voudrais remercier tout ceux qui n'ont jamais cru en la Dyslexie et qui m'on taxé de toute la mauvaise volonté du monde et qui m'on jeté dans une voie de garage.

Merci pour ceux qui n'on jamais eu l'intelligence, la sympathie de comprendre, la volonté de réussir ce défis, et puisse la mise à mort de certains servir la cause des plus jeunes , à qui , on épargneras leurs avenir.

Moi j'accorderai mes pensées à mon prof de maths de terminale. Alors que j'étais en dépression assez sévère, que mes notes depuis la première étaient catastrophiques dans cette matière. Avec lui ça allait plutôt bien parce qu'il voyait sans doutes autres chose que les performances pures, mais aussi les personnes. Je me souviendrai toujours de la rencontre parent-profs de cette année là, de la fois où il est venu personnellement me chercher dans un autre cours (et pourquoi pas le délégué de classe? Ça reste un énigme pour tous! ) et la fois où il est venu me voir alors que j'étais sortie de cours en pleurs à cause d'une histoire sentimentale. Il m'a carrément proposé de me ramener chez moi! J'en déduis qu'il m'aimait bien.

Il a sauvé mon année de terminale... Et donc peut être mon bac!

Je l'ai retrouvé récemment, envoyé un mail, parlé de la zébritude. J'ai été triste de sa distance, mais c'est comme ça, finalement si sur le coup j'étais sans doutes une élève particulière, au final dans le tas il a du avoir d'autres "cas"...

Et sinon de façon plus brève mon prof d'anglais de première année de DUT. Il était "juste" un bon prof, très agréable en cours, et surtout je l'ai regretté très fortement les deux années suivantes lorsqu'il est parti et que j'ai du avoir l'autre prof d'anglais de l'université.

C'est dans ces moments qu'on se rend compte de la valeur d'un bon professeur!

j'ai essayé de le retrouvé lui aussi mais sans succès!

je dois être une psychopathe à vouloir retrouver mes anciens profs!

Costa del sol , je sens en toi beaucoup de rancoeur ,
J'ai eu également une maitresse qui m'a beaucoup marqué dans le mauvais sens du terme , j'avais 4 ans et je m'en souviens comme si c'etait hier , son prénom "Michèle" , j'etais devenue , je dirai son souffre douleur , elle me rabaissait en me dévalorisant , me punissait en me mettant au piquet devant toute la classe comme si j'eu commis un crime ( ma seule faute , j'etais tellement perdue dans mes réveurie pendant mes récréations à observer les fourmis que parfois j'en oubliais la sonnerie signant le retour en classe !) et meme je me souviens me pinçais avec ses ongles . Je me sentais honteuse et coupable de je ne sais trop quoi , mon malheur n' a pas duré car des parents (car apparement nous etions deux ou trois dans le meme cas ) ont porté plainte et elle a eu une mise à pied , et j'ai eu enfin une remplaçante douce !


Non Enkelilya, tu ne dois pas etre psychopate puisque je rêve de retrouver mon prof de terminal , juste pour pouvoir lui dire merci !

Claude Levêque, sans hésiter: à l'époque il était prof d'art plastique dans mon école d'archi. (si vous ne connaissez pas regardez sur Google, vous verrez le bonhomme!) (non j'insiste, il faut le voir pour comprendre)
Un jour il nous a emmené voir une expo Arte Povera à beaubourg; si je me souviens bien ses seuls mots d'explications ont été: "bon, ben voilà".
Et il avait une manière de se poser devant nos travaux (des installations en général, qui intégraient souvent du vécu, des objets personnels), de rester silencieux quelques minutes et de sortir un jugement complètement foudroyant en trois mots ("ça marche pas" ou "t'as pas bossé"). Et ça suffisait, on voyait tous (presque tous) très bien ce qu'il voulait dire, et il avait toujours raison. Et en plus il était parfaitement bienveillant.
Bizarrement c'est avec lui que j'ai compris qu'il y avait une forme de vérité en art (contemporain), qu'on ne pouvait pas faire n'importe quoi, tromper son monde si facilement; et que sa perception ne passait pas forcement par du discours: dans sa manière de se camper devant les choses, de faire front silencieusement, animalement, et d'en avoir une lecture implacable et pas discutée. Que si on veut qu'il y ait œuvre, bêtement, il faut faire corps en face, se poser devant, comme si c'était un gros bestiau. Et surtout ne pas commencer par se dire "je ne comprends pas".
Ca m'a autorisé à avoir quelques zones de certitudes, et c'est rare.
Un maître Zen en quelque sorte.

Un prof qui m'a marqué positivement, qui m'a soutenu ou a voulu me comprendre et m'encourager? Qui s'est intéressé personnellement à mon cas ou a au moins donné l'impression de le faire?

Je cherche et je n'en trouve pas. En 20 ans à l'école avec des résultats au moins corrects, pas un seul.

Avec moi ils ont tous été lamentables, au point de me persuader que c'est moi qui le suis.

Le pire c'est ce type (instit en 4è primaire ou CM1) qui nous expliquait qu'on restait au sol à cause de l'air qui pèse sur nos épaules, et qui m'a ridiculisé devant la classe quand j'ai tenté d'expliquer que la Terre nous attire, comme un aimant attire les clous.

Cette année là je croyais que j'allais doubler. Des années après j'ai retrouvé un vieux bulletin où j'ai vu que mes notes étaient excellentes.

J'essaye de toutes mes forces d'oublier tous ces gugusses mais je n'y arrive pas.

ï

Maderane a écrit:me punissait en me mettant au piquet devant toute la classe comme si j'eu commis un crime

Je pense à cette instit de maternelle qui m'a fait ce coup-là. J'avais fait pipi dans ma culotte et m'a foutu la honte de ma petite vie en me mettant sur la table devant les autres. Les punitions de ce genre ne rapportent strictement rien !

Une de primaire qui m'obligeait à mettre mes mains sur le pupitre pour me les taper avec mes lattes en plastique. Et une en bois. J'suis

Un prof d'unif qui devait avoir beaucoup d'empathie pour moi au point qu'il m'a proposé et accordé un étalement de la 1ère candi.

Je rend hommage à ma prof d'anglais de 5ème, qui en plus d'avoir mis de la passion chaque jour dans ses cours que j'adorais, a un jour a tapé du poing sur la table, et m'a défendu des moqueries assez méchantes (pi ça durait depuis pas mal de temps) de mes camarades, car j'avais osé employer le mot "péjoratif", que visiblement j'étais la seule à connaître.

Elle les a massacrés en public, elle qui n'avait jamais haussé le ton de toute l'année. Elle m'a souhaité plein de choses touchantes pour la suite, (c'était le dernier jour de cours) alors que je n'imaginais pas qu'elle connaissait autre chose de moi que mon prénom, tellement je faisais des efforts pour paraître toute petite.

J'explique mal, mais j'ai été touchée car ce jour là, j'ai senti qu'elle m'avait comprise dans ma différence...alors que je n'avais pas conscience moi même de cette différence...et ça a fait germer une petite graine...

ce qu'on voit ici c'est que ces rencontres ne sont pas anodines, dans un sens ou dans un autre. J'ai connu des profs désagréables et j'en ai peu apprécié mais ceux que j'ai apprécié m'ont donné plus fort que tous les mauvais que j'ai pu rencontrer

Je suis d'accord avec le fait que les rencontres "éducation nationale" ne sont jamais anodines...et que parfois elles peuvent nous donner des ailes ou littéralement nous plomber...

La plupart m'ont plombée parce que je ne rentrais pas dans le moule de l'élève "de base"et parce que j'étais chiante avec mes questions, mon souci de précision ou mon interprétation toute particulière des "consignes"...

Je garde toutefois un souvenir ému d'un prof de physique chimie de seconde qui détonait dans sa façon d'enseigner... Il portait d'abord un réel intérêt aux gosses que nous étions, dans notre singularité. Ensuite, il nous (ra)contait sa "matière"avec force d'images et d'humour et attachait peu d'importance à la notation en tant que telle. Il recherchait plutôt notre implication, la trouvait, et du coup tout le monde avait la moyenne.

Avec le recul, je me dis que le regard qu'il portait sur moi validait quelque chose de ce que je suis (mes rayures?) et que les autres rejetaient, sans doute parce que je les remettais, bien malgré moi, trop en question dans leur enseignement...

Hommage donc...Je pense régulièrement à toi Claude et ça me donne de la force!

Quelques institutrices de primaire m'ont collé au coin moultes fois, conséquence la géométrie et moi
le prof, mon prof, de français en 4 ème et 3 ème, ses cours, un enchantement; même le latin était divin; j'ai compris le sens du mot livre et là tout à réellement commencé, merci monsieur

Juste je préfère que cela ne soit pas indéxé.
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Plusieurs enseignants m'ont marqué, chacun à des degrés divers.

Le premier, et sans doute le plus extraordinaire (extra-ordinaire par rapport aux autres professeurs) a été mon professeur d'histoire-géographie en 2e, dernière année où j'avais des cours dans cette matière. C'était un véritable conteur. Avec lui, ce n'étaient plus de longues listes de dates à apprendre bêtement, mais l'histoire en mouvement, avec ses intrigues, ses événements mis en perspective, qui nous permettaient d'en comprendre les tenants et aboutissants. Je lui dois mon attrait pour l'histoire, ce que je n'aurais jamais imaginé en début de 2e. À son dernier cours, il nous a joué un récital de luth.

Plus tard, durant mes études d'ingénieur, mon professeur d'économie m'a aussi impressionné : durant plusieurs cours, sans notes, il nous a raconté plusieurs siècles d'histoire revisités à la lumière des enjeux économiques mondiaux. Passionnant.

Toujours durant mes études d'ingénieurs, j'ai apprécié le cours d'un intervenant qui nous a parlé négociation et commerce. Il m'a réconcilié avec le métier de commercial. Malheureusement, j'ai rarement rencontré des personnes qui suivent les règles éthiques qu'il nous a enseignées : servir le client en répondant à ses besoins et non atteindre de bêtes objectifs de vente annuels à tout prix.

Il y a encore d'autres enseignants pour qui j'ai beaucoup d'estime, comme ce professeur d'électronique qui retouchait chaque année ses polycopiés pour tenter d'atteindre la perfection, ou encore deux intervenants qui m'ont obligé à ouvrir des livres de sociologie pour faire des exposés devant mes pairs. Sans eux, je n'aurais pas eu la curiosité de lire ce genre de littérature, pourtant passionnante (bien qu'ardue, parfois). Avec le recul du temps, leur cours sur la démarche scientifique de l'ingénieur a été le plus important de tous.

Toutes ces personnes ont finalement deux points communs : elles avaient à cœur de partager leur passion et m'ont aidé à prendre du recul, à voir les choses d'une autre façon. Ce forum est vraiment une superbe idée pour remercier celles-ci. Existe-t-il un forum pour remercier les non-enseignants ?

Professeur des universités en sciences de gestion très inspirant!trop à dire sur lui!

Merci au Professeur Guillou de Mathématiques au collège St Joseph de Strasbourg.
Malheureusement, contrairement à ce qu'il avait prédit, mon étincelle des math a été brimée par d'autres au lycée.
Merci à Mme Vallé en CE1 à l'école Ste Marie qui ne s'est pas sentie en danger quand je la corrigeais.

Je ne donnerai aucun nom, afin de respecter leur anonymat, et donc cet hommage restera anonyme et oublié de tous sauf de moi.

Hommage à mes institutrices de CE2, CM1 et CM2, pour leur respect de leurs élèves et leur foi en leur profession, l'énergie qu'elles y mettaient tous les jours pour les petits enfants que nous étions, afin de nous aider à grandir autant qu'elles le pouvaient.

Hommage à notre prof' d'EMT de 4e que, crétins que nous étions, nous avons rendu folle au prétexte fallacieux qu'elle ne savait pas nous tenir, et qui a été, ai-je entendu dire, internée suite à des tentatives répétées de suicide et de grave dépression. J'espère qu'elle s'en est sortie et qu'elle a trouvé la paix.

Hommage à ma prof' de français et latin de 3e qui m'a pris sous son aile et m'a poussé même si je la trouvais bizarre. Elle est même venue boire le thé à la maison et m'a défendu lorsque j'ai fait appel de mon redoublement, afin que je passe en seconde.

Hommage à mes deux professeurs de français de seconde (oui, vu que j'ai redoublé la seconde), qui étaient sévères, mais justes, même si je n'étais pas toujours d'accord avec certaines de leurs décisions.

Hommage à ma prof de physique de première année de seconde et de première S. Très sévère, beaucoup la craignaient, à tort car elle adorait ses élèves et ne voulait que le meilleur pour nous. Elle nous défendait à tout bout de champs, se battait pour qu'on réussisse. Lorsque j'avais décidé de devenir prof d'anglais, c'est elle que je suis allé voir en premier pour lui annoncer que c'était un peu grâce à elle si je me lançais dans l'enseignement,n malgré les très mauvaises notes qu'elle m'avait donné ! Je ne suis pas retourné la voir quand j'ai abandonné cette voie, en revanche.

Hommage à mon prof d'études médiévales de fac, que j'ai trouvé passionant, qui m'a redonné goût à l'histoire, à l'histoire des langues, et qui m'a poussé et soutenu pour que je parte faire mon mémoire de maîtrise en Irlande, alors qu'il n'y avait que deux places. Et que j'ai lâchement abandonné en ne terminant jamais le-dit mémoire...

Et d'autres, auxquels je ne pense pas dans l'immédiat., des ronchons, des excentriques, ma prof de maths de 4e qui m'a donné 10, 100, puis 1000 fois à recopier les 12 pages de démonstrations que je n'avais pas apprises, et qui a accepté les 50 copies que j'avais faites (ouais, ça peut sembler méchant au premier abord, de la maltraitance, etc., mais en un sens, elle n'avait pas totalement tort, je n'étais pas un élève facile à me croire plus intelligent que tout le monde, elle incluse, elle ne voulait que mon bien quoi qu'on en dise)

Hommage à ceux / celles qui m'ont supporté !

Merci à ceux qui ont compris (dans la fratrie comme à l'école, j'étais visiblement différent, on me l'a tellement dit ... plus tard) et encouragé en acceptant que je fasse autrement que les autres (en particuliers Mme T. qui en CE2 m'a permis de vivre une année si heureuse, après un CE1 tellement infernal. Et qui se flagellait de ne pas m'avoir mené plus loin).

Hommage à tous ceux en qui j'ai reconnu des guides (des maîtres aussi, au sens premier), qu'ils se soient trouvés là où mon parcours me menait, ou que je les ai choisis et suivis un temps.

Je n'ai plus de rancoeur envers ceux qui m'ont fait souffrir, lorsqu'ils se défendaient avec les moyens dont ils disposaient (la sévérité qui ne faisait qu'envenimer les choses; plus rarement la méchanceté, ou ce que je percevais comme tel...) : ça ne devait pas être simple non plus pour eux.

wkndmarkt a écrit:Claude Levêque, sans hésiter: à l'époque il était prof d'art plastique dans mon école d'archi. (si vous ne connaissez pas regardez sur Google, vous verrez le bonhomme!) (non j'insiste, il faut le voir pour comprendre)

Un maître Zen en quelque sorte.

Bonjour wkndmarkt,
je suis heureuse de lire ce que tu as dit sur claude Lévêque, ça éclaire un peu son travail autrement, J'ai vu sa pièce avec les lits ça m'a enveloppée, c'était tellement étrange, comme si j'étais dans un rêve...
Pour ma part,
je voudrais remercier mes institutrices de CM1 et CM2, la première nous a fait faire un concours de dessin, qui m'a révélée, la seconde était plus orientée sur le développement de la personne, elle nous a fait faire des tartes aux pommes, de la danse bretonne, une classe verte avec des anglais, nous avons fait notre pain avec la farine que nous avions moulue.
C'est tout bête, mais c'était la vie, bien évidemment nous l'a trouvions jolie, elle a eu plein de cadeaux à la fin de l'année.
Et puis une prof de français en arts appliqués Mme Bracco, qui m'a donné des conseils pour ne pas tomber sous la coupe d'une secte (j'étais tellement à la recherche de personnes qui pouvaient me comprendre)
A celui qui m'a remis le pied à l'étrier après la dépression et qui a cru en moi
A mes collègues dans une entreprise d'industrie Eric, Hervé et toute l'équipe de fibre optique, des amours qui m'ont fait comprendre que je n'avais pas à me tuer au boulot, que chaque soir il en resterait. j'ai appris à être efficace, honnête et à me respecter grâce à leurs conseils bienveillants
A Mes amies Francine, Martine, Bernadette qui m'ont accueillie dans leur groupe femmes de coeur, de tolérance d'ouverture.

Madame Antoinette Brenet

http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/lasaine/brenet.html



pensées Madame Antoinette Brenet

Hommage à mon prof d'histoire (durant 5 ans, de la 2ème à la rhéto - Belgique...). Un de ses "leitmotivs" était: "il faut contester!". Ses questions étaient du type "Comparez la vie à Deir el-Médineh et la condition des esclaves dans la Rome antique", "Caractérisez le Strum und Drang", "Décrivez les relations nord-sud" (cool, j'ai pu ressortir tout ce que je savais de la question, dans différentes cultures et civilisations...). J'étais le seul dans la classe à me sentir à l'aise avec ces questions, qui laissaient place à la créativité, à une organisation personnelle de la matière, qui me permettaient de libérer ce que je comprends à présent être une pensée en arborescence. Bref, un prof qui m'a permis d'être à l'aise avec moi-même, avec lequel j'ai appris à "prendre des notes" non structurées linéairement (des schémas). Merci!

Merci aussi à ma prof de chimie, qui m'a donné, plus que tout autre prof de sciences, le goût de la découverte, et qui était on ne peut plus patiente pour répondre à mes questions les plus farfelues sur les liaisons atomiques, au grand désarroi de mes condisicples qui n'y comprenaient pas toujours grand chose (je dis cela sans sentiment d'avoir été "meilleur" mais je me rends compte que je fonctionnais différemment dans mon approche des choses.

Je pourrais allonger la liste (et confirmer que, finalement, les enseignants qui m'ont marqué sont ceux avec lesquels une véritable relation existait (émotivité/affectivité) sans laquelle mes apprentissages eurent été vains, sans valeur et sans saveur - j'adore les maths, et ai toujours été brillant, scolairement parlant, en maths, mais sans cette étincelle qui brille encore à mes yeux dans la manière dont les forces de Van der Waals interviennent dans l'organisation un gaz "noble", là où elle a perdu de son éclat dans les, pourtant magnifiques, "formules" trginométriques (peut-être parce que ma prof de maths me planta un jour un échec étant donné que j'avais "omis" d'écrire des étapes évidentes de résolution d'une équation trigono, alors que mon résultat était le bon...)).

Merci à ce prof, qui, en deuxième (comme Aristarque, en Belgique, soit vers 13 ans), ponctuait toutes ses questions par un "et toi, Feel, tu te tais". J'ai terminé l'année au fond de la classe, près du radiateur.

Merci à cet autre, Marcel, qui me porta, et me supporta, durant les deux dernières années du secondaire, à raison de neuf heures par semaine. À moi qui peinais à son cours de maths (j'avais, depuis quelque années,un fort sentiment d'échec-acquis), il disait : "Continue, persévère ! Il vaut mieux faire 60 ici que 90 dans un cours de maths 4h. Il vaut mieux regarder vers le haut que vers le bas."
Je suis retourné le voir il y a quelques mois. Trente ans après. La vie ne l'a pas gâté.
C'est par sa cause que je suis aujourd'hui prof.

Merci à cette prof d'anglais de seconde qui m'a offert le déclic me permettant de parler aujourd'hui anglais comme je le parle. Merci à elle de m'avoir délibérément rendu ma copie en dernier (alors qu'elle les rendait dans l'ordre des notes croissantes, à voix haute) pour que les autres soient trop occupés à regarder leurs fautes pour faire attention à moi, et ne pas me ridiculiser devant la classe.

Merci aussi à mes profs de physique-chimie, de maths et de SVT de lycée, juste pour nous avoir donné de très bon cours ! Les moments passés dans leurs classes ont été un régal d'apprentissage pour moi.

Merci à Madame Brau, professeur d'Histoire dans le secondaire, pour son célèbre et inimitable: "Ah et lui, c'est mon préféré. Goebbels, je l'appelle "Dégueulis".
Merci à Monsieur Michau, enseignant à l'IPLV d'Angers pour ses références au roman noir et au polar, et notamment: "Il lui colla trois bastos dans la boite à cassoulet".
Merci à mes professeur d'anglais pour m'avoir permis de glander en cours.
Merci à mes professeurs de SES et philo de m'avoir permis de bloquer ses heures entières de cours juste pour le plaisir de torturer et quelque peu humilié le groupe de "fils et filles à papa".

Merci à mon instit de CE2 qui a eu confiance en moi; comme celle du CM1 - que je n'appréciais guère à l'époque parce qu'elle était sévère ... mais juste.
Merci à ma prof d'anglais de 6 eme et 5 eme, respectueuse de ses élèves,
à mon prof d'Histoire Géo de 4 eme qui ne nous prenait pas pour des enfants et pensait qu'il nous fallait nous préparer au lycée et à la prise de note ...

Et last but not least merci à mon prof de math de 2nde et Terminale qui m'a donné le goût des maths, il avait compris que je n'étais pas une cause désespérée pour cette matière, à condition d'avoir un prof motivant ... Dommage qu'en 1ere j'ai hérité d'un crétin venant d'un "grand lycée parisien" qui voulait nous montrer combien nous étions nuls, nous les p(tits français de l'étranger : en S, cours de 15 personnes il ne s'intéressait qu'à 2 élèves. Imaginez le boulot du suivant pour remonter tout ça !

Bon et puis un prof de stratégie formidable en Master en GB !

Merci infiniment à Mme Dumont, professeur de français en 6ème et 5ème. Elle qui ne faisait pas son cours pour le salaire mais pour le plaisir d'enseigner et sa passion pour cette matière. Elle qui ne s'énervait qu'avec une bonne raison. Elle qui m'a dit un jour (ce jour où j'ai compris qu'elle était la seule professeur à accepter ma différence) d'arrêter de parler avec ma voisine car, même si moi j'avais des facilités et que je m'ennuyais, ma voisine avait du mal à suivre. Elle qui s'intéressait vraiment à ses élèves avec des yeux pétillants chaque fois qu'on lui parlait de nous, ou qu'on lui donnait un avis sur un livre. Elle, partie l'année suivante pour congé maternité, je ne l'oublierais jamais.

Merci à Mr. Caracciolo, imbuvable prof de musique, politiquement incontrôlable et détesté de tous les autres adultes. Malgré sa santé fragile, il nous a montré les merveilles de l'Autriche, de Rome et de Venise. Ce n'est que quand j'ai eu à consolider mes connaissances en musique que j'ai réalisé à quel point son enseignement m'avait été bénéfique, ses bases solidement enracinées en moi, et qui m'a permis de m'épanouir à fond dans une matière qui était devenue mon élément. Merci pour tout.

Un énorme merci à Mme Mathieu, ma prof de français de 6ème. Elle m'a aidée et épaulée lorsque ma vie allait au plus mal. Elle m'a offert des mots que je n'oublierai jamais.
Merci à M. Iglesias mon prof d'histoire-géo de 6ème. Je me souviendrai toujours de ce qu'il a dit de moi à mes parents : "Vous n'auriez plus le moule ? Parce que moi, je le veux bien." (Le plus grand des hasards a fait que je l'ai retrouvé dans mon lycée en y retournant cette année mais je n'ose pas lui parler. Vous croyez que ça serait bien ?)
Merci à Mme Brunel, ma prof d'SVT de cette année, une grande dame zébrée à qui je dois énormément. Elle est toujours là pour moi...

Merci à eux trois, infiniment !
Mais merci aussi à tous les professeurs qui ont toujours été gentils avec moi, ont accepté ma différence.

En ce qui me concerne, je veux remercier ma prof d'SVT de 6e/4e qui m'a fait tomber amoureuse de la matière, celle de 2nd et celui de cette année en TS pour avoir su perpétuer cet amour.

Aussi merci à ma prof de maths de 1ere qui a "vu en moi", de même que ma prof de français et d'espagnol. Grâce à elles 3, je me sentais un peu moins inférieure.

Merci à ma maitresse de section des moyens pour m'avoir épaulé quand ça allait pas trop, sans me classer directement dans la catégorie des "enfants à problème".

Merci à mon prof d'histoire de 6e/4e d'avoir été si passionnant par ses nombreuses anecdotes, ma prof de 1ere sans qui j'aurais jamais aussi bien réussi l'épreuve anticipée d'histoire.

En fait il y a énormement de prof que j'aimerai remercier, j'ai tendance à vite m'attacher à eux. Profs de physique et d'anglais du lycée, maitres et maitresses du primaire, musique en 6e qui a compris aussi.

Et puis, merci à celui qui a crée ce topic!

Plus sérieusement, Mme Prouzergue (plus sûre de l'ortho), ma prof d'éco droit après le BAC
Mais surtout, SURTOUT !, Mr HAMMADOU (plus sûre non plus de l'ortho), mon prof d'éco droit en première et terminale.
Quel homme fantastique !
Plus qu'un prof pour moi, il a été le premier à avoir foi (croire) en moi et à m'encourager

Oui, j'adore le droit ^^

J'oubliais !!!!
Depuis plus de 20 ans, mon Doc    

Ma prof de français (4°): elle m'a redonnée confiance en moi, aux personnes et en cette matière. Moquerie de tout le collège à mon égard (les moutons ^_^), elle était la première à me soutenir et à ne pas ignorer la situation/ se battre pour moi pendant que l'institution ignorait tout simplement.
Ma prof de couture (BEP): qui a compris ma timidité et ma sensibilité pendant que tout le monde pensait que j'étais une "grande gueule".
Deux personnes rares qui ont vu au-delà de l'image que j'avais construit. Elles m'ont redonnées l'espoir dans les moments les plus durs de ma vie et je leur suis infiniment reconnaissante.

Une belle rencontre:
J'étais dans un collège catho, et je traînais un zéro de moyenne en orthographe, alors que j'étais la meilleure en grammaire et conjugaison. Mademoiselle Agnès Faillet, ma prof de français en 4 ème qui a découvert ma dyslexie. Qui m'a aidé à me corriger à 14 ans et qui surtout à fait mentir Melle Murard qui disait:" Vu votre milieu d'origine(enfant d'immigré, vivant dans une cité), mademoiselle, vous ne saurez jamais ni écrire, ni parler correctement le français".
Merci Agnès. La meilleure prof de tout les temps!

Hommage à mon prof d'histoire-géo que j'ai eu en seconde et en seconde, dans mon lycée catho-boubourge...

Il a à l'époque essayé de détecter des zèbres dans notre classe en nous faisant plancher sur le fameux test d'Einstein, celui des boîtes aux lettres et tout ça...
Au bout de deux minutes, alors que je faisais pas comme tout le monde, il m'a dit "c'est pas du tout comme ça qu'il faut faire, c'est ridicule".
Cinq minutes plus tard, ce gland nous rappelait à tous notre condition de mortels.

Bref... j'ai jamais eu envie de me repencher sur le problème pendant les 38 minutes de cours restantes.

Souvenir aussi de mon bulletin de note: "pour apprendre, il convient au moins d'essayer".

Bon, c'était un "tangui", 35 ans à l'époque, "bac +16", toujours chez ses parents, je vous parle pas trop de son physique, et célibataire. Gros frustré le bonhomme.

Un zèbre qui s'ignore?

Quelques années plus tard je l'ai croisé, j'étais avec un pote, il était avec une femme canon dans un restau près de la vitre... on est resté à les regarder tout sourire pendant qu'il transpirait à grosses gouttes...
Plus tard encore, je lui annonçais que j'étais en fac de géographie, il rageait.

Quand j'y repense, j'ai quand même pitié de lui le pauvre. Je me demande ce qu'il est devenu... ça me plairait de le croiser!

Super idée! J'avais fais une liste de certains profs, alors c'est ma foi l'occasion de leur rendre un petit hommage, même si ils ne me liront probablement jamais !

A mon professeur de maths de fin de collège, qui m'a fait aimer les maths, qui a créé le doux souvenir que j'en garde avant de plonger dans l'enfer des chiffres au lycée. A lui, avec qui chaque cours était une récréation, à lui, et à sa pédagogie, Mr. Cossais.

A mon professeur d'histoire de lycée, avec qui j'ai découvert la puissance des faits, et qui ne se limitait pas à l'histoire, mais qui nous livrait toujours de petites anecdotes qui rendaient son cours tellement plus intéressant. Petites lunettes rondes, chemise et cheveux en bataille.

A mon professeur d'anglais de lycée, Allemand, qui avait vécu aux Etats-Unis et qui est venu enseigner dans mon petit patelin, et qui, assez probablement, était zèbre. Je vous adorais.

A Paul, mon instituteur de CM1/CM2, merci.

Pour terminer au mieux, à Jean, que jamais je ne remercierais jamais assez. Enseignant pour futurs enseignants de l'enseignement supérieur (et oui, tout ça), qui a redressé le petit arbuste que j'étais face à la tempête, et qui m'a aidé, m'apprenant la force du travail et celle de la volonté. Plus que n'importe qui d'autre.

A vous, mes chers parents, qui avez créé le manque que je comble ici,
Et enfin une pensée à cette professeur d'histoire de collège, que jamais je n'ai apprécié mais que j'ai eu la chance d'avoir 4 ans(et réciproquement), qui douchait mes joies d'un regard et qui attisait mes colères d'un autre.

Dédicace a ceux et celles qui m'ont reconnu en tant que EIP et qui me comprennent.
Je fais référence a Mme Caroline ******; Mme ********;Mme ********,Mr *******, Mme ***** qui ne se reconnaitrons sans doute jamais mais qui pour moi sont les meilleures prof d'école de svt de Français et de physique chimie que j'ai rencontrée.
Les autres profs ... ils sont restés indifférents face a mon cas.
Ils m'ont aidés a mieux apprécier la vie <3  j'espère avoir la chance de les revoir un jour pour leurs dire merci 
Donc meme si ils ne se souviennes pas vraiment de moi , je me souviens d'eux .

Moi je voudrais remercier Dr R. nephrologue de son état, polytechnicien, le type le plus intelligent que j'ai pu rencontrer.

Je crois que c'est l'étincelle qui m'a emmené là où je suis maintenant... C'est à dire à des milliards de kilomètre de ma formation initiale.
J'y pensais ce soir, car en fait, ça j'ai mi les pieds dans un engrenage, et j'ai des projets plein la tête. Tout ça parce que j'ai suivi son conseil à la con: Rester curieux, et renouveler vos compétences.

Non mais c'est fou... J'en suis arrivé à faire des math maintenant, alors que j'étais mauvais au lycée... Je veux dire, le truc qui a réellement aucun rapport. Avec un pote on va créer une entreprise, je découvre tous les jours de nouvelle facette scientifique...

Putain...

Je suis heureux.

Feu Mr Brisson (François), je n'ai pas les mots pour dire combien il était génial.
Cacique en philo, agrégé d'allemand, de philo et d'histoire (si je me souviens bien), parlant yiddish, grec, latin, anglais... et sans doute d'autres : un puits de science notoire qui nous faisait croire que nous étions sortables.

Et modeste. Et pédagogue. Et attentif. Et persévérant. Le genre de type qui existe même pas en théorie.
Et qui m'a portée à bout de bras pendant mes 2 ans de prépa (Dieu sait que c'était pas léger!).


Spéciale dédicace à Mme Rebouil (Agnès?) également, peut-être se reconnaitra-t-elle ici?
Elle avait toujours un petit exo en rab' pour une immature insupportable et contestataire, là-bas, au dernier rang.

Si aujourd'hui je suis prof (et non locataire de la rue), c'est grâce à eux.

.

Madame Petit 
pour m'avoir transmis le virus des "policiers" ("Rouletabille" surtout)

et mon médecin qui fait toujours partie de ma vie...

Bon,

Ben, là j'ai les larmes aux yeux !!

Je suis prof et j'avais juré enfant, adolescente, vu mon parcours chaotique à l'école que jamais je ne ferai ce métier !!

Et comme vivre de son art c'est plus que difficile, surtout quand seule, on a deux enfants à élever, j'ai fini par l'avoir ce foutu CAPES.
Alors oui, je sais que certains profs sont durs, qu'ils n'ont pas de feeling, mais même si je sais que l'on ne me croira pas , nous n'avons pas un métier facile.

Aujourd'hui je suis en CLM, pour X raisons de santé, je ne peux pas reprendre mon travail.

Je voulais juste vous dire qu'avec 19 à 20 classes par semaine en arts pla ,ça fait grosso-modo 600 élèves en cours du lundi au vendredi.
Travail à la chaîne avec des collégiens lamda et puis dys toutes catégories, rares surdoués diagnostiqués,élèves en grosse difficulté scolaires, hyperactifs, environ 20 nationalités différentes etc...il faut s'accrocher.
MAIS j'adore les enfants, alors même si dans ma matière certains nous en font voir de toutes les couleurs,j'aurai tellement aimé avoir des conditions de travail correctes et poursuivre cette mission !!

Juste une chose : un jour je suis allée au bahut porter un papier, j'ai croisé deux groupes d'élèves et là belle surprise, ces adolescentes m'ont dit que je leur manquait, m'ont suppliées de revenir et même proposées de venir me chercher en voiture !!

J'ai pleuré sur le chemin du retour et maintenant aussi....... 

J'peux pas aller + loin.

Selon Camus, les armes permettants de lutter contre l'absurde sont l'art et la fraternité.
A mon cher professeur de français, assurément zébré, passionné et ayant trouvé la rédemption (fasse à l'absurde) dans la littérature et l'enseignement.

Excellente idée !

Un super prof de terminale, histoire-géographie, "gauchiste" pourtant mascotte d'un lycée d'extrême-droite/droite très conservateur! Notre idole! Faisait tout: psy pour élèves en danger, cours pleins d'humour, éveil de la conscience politique, cours privés gratuits et j'en passe...des cours vivants, drôles...silence religieux des élèves captivés...Un passionné, un érudit, si rare!

Sinon, pleins d'autres...si passionnants, aimants, loin des autres tristes ombres qui nous servaient de profs!

.

Mes 3 profs d'allemand actuelles:

P., théâtrale & rock'n'roll, qui par le rire voire le délire nous montre comment nous amuser avec la sonorité de la langue pour mieux mémoriser; elle sait captiver son public en racontant ses aventures dans les boîtes russes de Berlin Est juste après la chute du mur, et sait aussi comment nous encourager à parler, à communiquer de façon spontanée.
L., passionnée & cultivée, qui nous fait voir la richesse et la complexité de l'allemand, l'importance du contexte spatio-temporel dans la formulation, et stimule notre curiosité par le jeu.
S., adorable & pédagogue, qui par la logique et les moyens mnémotechniques simplifie l'apprentissage, nous encourage et nous aide à trouver notre propre méthode (et à la partager avec les autres).

Je vais aussi mettre mon grain de sel.

A cette prof de sport, en cinquième, qui fut la seule à percevoir un vrai "problème" et surtout à oser en parler devant toute la classe, quand cette dernière avait ricané à l'énoncé de mon nom pendant l'appel. Tous les autres disaient que j'étais trop timide, trop réservée, pas assez avec mes camarades, mais elle est la seule que j'ai entendu employer le mot "harcèlement" devant une classe. Et mine de rien, elle m'a offert deux mois de répit sur les quatre années de collège.
A cette prof de français qui a lu ma rédaction devant toute la classe en troisième. J'étais horriblement gênée mais j'ai compris d'un coup que j'aimais écrire et que ce que je faisais pouvait plaire à quelqu'un. Aujourd'hui, j'arrive au bout du roman que j'avais entamé suite à ces évènements. A cette même prof qui m'a fait découvrir Edmond Rostand et Romain Gary.

A cette prof d'espagnol qui m'a littéralement traumatisée par son énergie et sa vivacité pendant les premiers cours. Puis que j'ai apprécié. Puis que j'ai respecté. Marrante, très motivée, impliquée et parfois trop, au point d'être vraiment affectée par certains élèves, certaines attitudes, mais disponible, dynamique et pédagogue. Un tel bonheur que je continue à aller prendre un café avec elle régulièrement...trois ans après avoir quitté le lycée ! Dans la famille du lycée, c'était la grande soeur.
A cette prof d'anglais qui signa un "contrat" tacite avec moi : "Tu parles une fois dans le cours et je ne t'interroge pas devant tout le monde", qui le respecta et me permit ainsi de doubler ma moyenne d'anglais, de 9 à 18...suffit d'un peu de confiance parfois.
A cette prof de physique-chimie pour laquelle j'eus un tel coup de coeur que, tant qu'elle fut mon professeur, je plafonnais à 18 de moyenne. Pour retomber à 9 dès qu'elle fut remplacée, hélas. A la prof de SVT qui l'a suivie. Vives, pédagogues et calées dans leur domaine.
A la seule prof de philo qui m'ait laissé dessiner en cours, rabattant le caquet aux râleurs en leur lançant : "Oui, mais Asaka, elle arrive à écouter et à dessiner en même temps, donc elle peut dessiner".

A ce vieux professeur de prépa et à sa somptueuse moustache, ainsi qu'à son leitmotiv : "mais vous demandez à un enfant dans la rue, il le sait, quelle est la protéine la plus présente dans votre corps !". A ses schémas immangeables mais qui m'ont garanti une bonne compréhension des cours, et la réussite de mon concours véto grâce à la bio...
A ce second professeur de prépa, sans moustache et un peu blasé, mais extraordinaire sitôt qu'il s'animait et nous parlait biologie ou géologie. Passionné, donc passionnant, et qui a réussi à me faire sincèrement aimer la géologie, au-delà de l'intérêt que j'ai pour toutes les sciences. A ce prof et son site web, une vraie caverne d'Ali-Baba où n'étaient pas que les cours mais aussi des articles, des liens, bref...de quoi apprendre et papillonner, joie ! Eux deux, ce sont les grands-pères.
A ce prof de français, ses réparties libidineuses et surtout son joli -et pompeux - langage allié à une culture extraordinaire qui me fit boire ses paroles et plafonner à 16 de moyenne pendant toute l'année. A cette prof d'espagnol plus vieille que les murs qui avait tout vu, tout entendu et conservait une fraîcheur agréable dans sa façon de voir les choses et le monde. Et qui regorgeait d'anecdotes...le franquisme illustré, c'est autre chose que le manuel et ça vous motive à rajouter deux heures à l'emploi du temps de prépa...qui faisait aussi maman pour étudiant colombien expatrié dans nos contrées et maman pour l'intégralité de "ses" élèves hispanisants.
A cette prof de maths, le "dragon" qui me fit pleurer à ma première khôlle, à ma seconde, à ma troisième, mais réussit sans que je sache comment à me mettre dans la tête que les maths, c'est bien. Et que j'y suis bonne. Et aujourd'hui, si j'aime les maths...c'est grâce à elle et à ses cours basés sur le raisonnement et la compréhension au lieu de la répétition de méthodes. Elle aussi qui me fit aimer l'informatique.

A ce professeur pédagogue qui savait nous faire apprendre presque sans efforts les nerfs crâniens du chien et faisaient de la corvée des dissections (une semaine sur le même cadavre, un travail minutieux quoique intéressant et un poly de 200 pages en moyenne à apprendre en parallèle) un moment enrichissant et d'apprentissage.
A tous les professeurs-vétos - ou non - que je n'ai pas encore rencontré.

6 ème Madame Anxionase qui ma transmis le virus de l'histoire-géographie. Depuis ça ne ma jamais quitté ça me dévore même.

1re S Madame Pick prof de math qui me mettait des cartons. Mais qui ma très vite orienté vers les test et une scolarité différente du lycée élitiste dans lequel j'étais. Et elle c'est battu pour moi contre tout les autres profs et ça c'est le déclic qui a changé ma vie. Toujours juste, une femme intègre aussi et d'une douceur infini. Une femme qui de mon point de vue a la passion de l'enseignement.

A ma super prof principale au lycée il y a bien longtemps, qui m'a fait changer de classe quand j'ai réussi à me mettre TOUTE la mienne à dos... Merci